- ENTREE de SECOURS -



mardi 6 décembre 2022

Décarbonation : la France en avance ou en retard ?

La France va sans doute être condamnée à une amende de 500 millions d’euros parce qu’elle « est en retard dans le développement des énergies renouvelables ».


 le 7 décembre 2022

Par François Brunschwig et Michel Gay.


Les récentes déclarations de la ministre Agnès Pannier-Runacher lors de son interview le 3 novembre 2022 par la chaîne Public Sénat et quelques jours plus tard lors de l’examen devant le Sénat de la loi d’accélération des énergies renouvelables, interrogent sur les intentions du gouvernement.

Des slogans pour arguments

La ministre traduit-elle une manipulation habile de l’opinion publique (qui manifestement fonctionne) et un piège tendu aux sénateurs (dans lequel ils sont tombés) – ou une méconnaissance inquiétante des contradictions qu’elle cache ?

Selon L’Express, l’exécutif aurait manifesté sa satisfaction de voir que « la recherche du consensus l’a emporté sur le sectarisme » à l’issue du vote favorable du Sénat.

Les ruraux et les scientifiques, dont les membres des académies des Sciences, des technologies et de Médecine, qui alertent sans jamais être entendus sur les dangers et l’impasse du développement massif des énergies renouvelables intermittentes, apprécieront d’être qualifiés de « sectaires ».

L’insulte à l’égard de ceux qui contredisent la doxa gouvernementale devient un réflexe.

Aucun des slogans « c’est bon pour le climat, pour le pouvoir d’achat, pour l’indépendance de la France, pour la compétitivité de nos entreprises » ne résiste à l’analyse, y compris dans l’excellent documentaire Éoliennes, du rêve aux réalités.

Et des amendes pour accélérer…

Parmi les slogans, la ministre a indiqué que la France allait sans doute être condamnée à une amende de 500 millions d’euros parce qu’elle « est en retard dans le développement des énergies renouvelables » :

« La France est en retard en matière de production d’énergie et en particulier des énergies renouvelables donc nous avons une responsabilité […] Cette volonté d’aboutir, cette volonté de donner enfin une indépendance énergétique à notre pays […] On est le seul pays en Europe à ne pas avoir déployé suffisamment d’énergies renouvelables. Il faut rattraper ce retard, ça s’appelle anticiper. ».

La France pourrait éventuellement déployer davantage d’énergies renouvelables thermiques (notamment le solaire thermique) et de pompes à chaleur, mais certainement pas des éoliennes et autres panneaux photovoltaïques aux productions erratiques et globalement ruineuses.

« Ce n’est pas rien 6 EPR » s’est écriée la ministre, comparant des puissances éoliennes intermittentes à celles pilotables et confondant une nouvelle fois la puissance installée et l’électricité produite.

Non, madame Pannier-Runacher, dix gigawatts d’éolien qui fonctionnent quand il y a du vent ne sont pas équivalents aux 10 GW de six réacteurs nucléaires EPR !

Ces déclarations erronées sont appréciées par les anti-nucléaires et par le puissant lobby du syndicat des énergies renouvelables (SER) et France Énergie Éolienne.

La France condamnée mais pas l’Allemagne !

Or, la part d’énergie renouvelable dans l’énergie brute finale en France (19,1 %) est quasiment la même que celle de l’Allemagne (19,3 %).

Mieux encore, la progression depuis 2015 est également parallèle : elle est passée de 14,9 % à 19,3 % pour l’Allemagne (progression de 29,5 %) et 14,8 % à 19,1 % pour la France (progression de 29,1 %).

Comment justifier les accusations contre la France alors qu’en matière d’émission de gaz à effet de serre, la France produit depuis longtemps, grâce principalement au nucléaire, l’électricité la plus décarbonée des grands pays d’Europe ? Elle est dix fois moins carbonée que celle de l’Allemagne.

Or, ce « détail » fondamental dans la lutte pour la décarbonation n’est pas évoqué par la ministre.

Les objectifs de développement durable de l’ONU

En septembre 2015, l’assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution visant à transformer le monde dans le cadre d’un programme de développement durable à horizon 2030 : 17 objectifs ont été définis.

L’objectif numéro 7 évoque le développement d’énergie propre, dont les énergies renouvelables.

Mais pour l’Europe, s’agissant d’énergie, pas d’ambiguïté… La directive européenne du 11 décembre 2018 ne promeut que les énergies renouvelables !

Le terme « nucléaire » ne figure pas une seule fois dans ce document mais l’extension des réseaux de gaz naturel y figure avec l’argument de favoriser l’injection de biogaz.

Mais du gaz naturel, complément indispensable des énergies renouvelables électriques intermittentes dépendant notamment du vent et du soleil, la ministre Agnès Pannier-Runacher n’en parle pas.

Le plus étonnant se situe dans l’annexe 1 de la Directive européenne où figurent les engagements choisis pour 2020 par les différents pays en termes de part d’énergies renouvelables :

Le Luxembourg, pays champion européen des émissions de gaz à effet de serre par habitant, et qui attaque la France sur le nucléaire, a retenu un objectif de 11 % ; la Belgique, 13% ; les Pays-Bas, 14% ; le Royaume-Uni, 15% ; l’Italie, 16% ; l’Allemagne, 18%.

Mais la France, elle, fait du zèle : elle a affiché 23 % !

Pourquoi cet objectif ? 

L’examen d’un autre document de l’INSEE donne la réponse. L’objectif numéro 7 montre l’évolution des productions d’énergie du nucléaire année après année.

Pour 2015, le chiffre de 108,4 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) est à comparer aux 88,3 Mtep de 2020, soit une baisse de 19 % de la capacité nucléaire, impliquant au préalable la fermeture de onze réacteurs de 900 MW ainsi que des centrales thermiques classiques. Ces dernières ont effectivement été fermées (ou presque…) et cette situation devait conduire automatiquement à faire remonter le ratio des énergies renouvelables !

Des décisions irresponsables ont été prises depuis vingt ans.

Mais oser dire aujourd’hui que la France est le seul pays à ne pas avoir atteint ses objectifs (stupides) et qu’il faudrait rattraper le retard sur les énergies renouvelables alors qu’elle est en avance sur la décarbonation énergétique tourne à la mauvaise farce.

Car pour rattraper ce pseudo-retard, il faudrait fermer les 12 tranches nucléaires, comme prévu dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) toujours en vigueur, contrairement au discours du président de la République à Belfort en février 2022.

En outre, la mise en service du réacteur EPR de Flamanville prévue en 2023 va mathématiquement faire baisser la part des énergies renouvelables.

Comment le gouvernement envisage-t-il de résoudre cette équation ?

Encore des amendes à venir ?

Si la France n’affiche pas l’annulation pure et simple de cet objectif délirant de 23 %, la construction de six EPR annoncée par le président, puis de huit autres, va encore fâcher les fonctionnaires européens qui vont concocter d’autres amendes…

N’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter auprès de la Première ministre ?

Marjolaine Meynier Millefert, députée Renaissance de l’Isère, rapporteure de la commission Julien Aubert sur les énergies renouvelables, avait fait une intervention remarquée lors d’un congrès du syndicat des énergies renouvelables en s’inquiétant de la réaction des Français quand ils réaliseront qu’ils ont été trompés

Pourtant, nos politiques continuent de s’entêter dans une voie suicidaire contraire aux intérêts de la France.

https://www.contrepoints.org/2022/12/07/445074-decarbonation-la-france-en-avance-ou-en-retard

59 commentaires:

  1. Carburant : l’aide pour les plus modestes ne remplit pas deux pleins

    Sur le front du carburant, dont les prix affichés en France dépassent allègrement les 1,50 euro le litre, la question se pose pour 2023. Car la ristourne du gouvernement prendra fin le 1er janvier 2023, et les prix vont augmenter de 10 centimes d’euro le litre de manière immédiate.


    Par Paolo Garoscio
    le 7 décembre 2022 à 8h23


    Le carburant coûte environ 1,70 euro en France début décembre 2022.

    Élisabeth Borne, Première ministre, a de fait annoncé une aide pour le carburant des plus modestes.

    Les 10 % de ménages les plus modestes auront une aide pour leur carburant
    Le gouvernement avait été clair : dès 2023, plus aucune ristourne sur le prix du carburant au litre ne sera en vigueur. Pour rappel, celle-ci a été de 30 centimes d’euro durant des mois, avant de tomber à 10 centimes le 16 novembre 2022. Le 1er janvier 2023, elle s’arrêtera (et avec elle celle de TotalEnergies) : les prix à la pompe augmenteront en conséquence.

    Afin d’aider les 10% de ménages les plus pauvres, Élisabeth Borne a annoncé la bonne nouvelle. Sur RTL, le 7 décembre 2022, la Première ministre a confirmé que le gouvernement va leur donner une aide pour faire le plein. Mais le montant est loin de celui dont ils ont bénéficié par défaut en 2022. Car l’aide sera de 100 euros, forfaitaires, pour l’ensemble de l’année.

    Une facture de plus de 1.300 euros par an

    Selon Élisabeth Borne, ces 100 euros représentent « une remise de l’ordre de 10 centimes par litre ». Et ce si, et seulement si, l’automobiliste parcourt 12.000 kilomètres dans l’année, ce qui est « la moyenne de ce que font les Français en une année ».

    C’est même plus. En prenant la consommation moyenne d’une voiture estimée à 6,8 litres pour 100 km (pour une essence), alors celle-ci consommera 816 litres pour 12.000 kilomètres. Le tout pour une facture de plus de 1.387 euros en prenant le prix actuel de l’essence d’environ 1,7 euro le litre. Au prix de 1,6 euro le litre, la même facture annuelle est de 1.305 euros, soit 82 euros de moins. Les 100 euros d’aide couvrent plus que cette différence.

    Néanmoins, avec un réservoir de 50 litres et un prix de l’essence à 1,7 euro le litre, le plein revient à 85 euros. L’aide de 100 euros ne représente donc même pas un plein et demi de carburant.

    https://www.economiematin.fr/carburant-aide-2023-montant-borne-annonce

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    1. Et que vous disent-ils ? Ils vous diront que de rouler à vélo vous aurez ZÉRO euro de carburant !! OUI-OUI ! Z É R O ! A vous les économiiiiiiies !

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  2. Envolée des prix de l’électricité : à qui la faute ?

    En théorie, un marché, un marché qui fonctionne s’entend, élimine les rentes ; en réalité le marché européen de l’électricité fabrique des rentes


    le 7 décembre 2022
    Rémy Prud'homme


    La propagande gouvernementale affirme que la guerre à l’Ukraine, qui multiplie par cinq le prix du gaz en Europe, devait (selon RTE, un appendice de l’exécutif) entraîner en France une hausse du prix de l’électricité de 35 %.

    Mais dans sa générosité, notre gouvernement a mis en place un « bouclier » qui va limiter cette hausse à 4 % en 2022, et à 15 % en 2023. Vous êtes invité à dire bravo et merci. En réalité, un quintuplement du prix du gaz européen n’a qu’un effet très limité, pratiquement négligeable, sur le coût de production de notre électricité.

    Les raisons du coût de production de notre électricité

    Elles sont au moins au nombre de quatre.

    La première est que le poids de l’électricité au gaz dans le mélange électrique français est faible : 6 % en 2021. L’essentiel de notre électricité est d’origine nucléaire, hydraulique et renouvelable. Les coûts de production de ces formes d’électricité sont totalement indépendants du gaz et de son prix. Le coût de 94 % de notre production électrique n’est en rien affecté par une hausse du prix du gaz. Seul 6 % de notre production peut l’être.

    La deuxième raison est que (pour ces 6 % là) le coût du combustible (le gaz) ne représente que 10 % du coût de production de l’électricité au gaz. Le reste correspond au coût du capital, aux salaires, à l’entretien, toutes dépenses qui sont évidemment sans lien avec le prix du gaz et son évolution.

    La troisième raison est que pour l’électricité en général et donc aussi pour l’électricité au gaz, le coût de la production compte seulement seulement pour 50 % (48 % exactement) du prix payé en France par le ménage ou l’entreprise. L’autre moitié de ce coût consiste en dépenses de commercialisation, de transport, de distribution et en taxes. Ces dépenses et ces taxes sont elles aussi complètement indépendantes du prix du gaz.

    Enfin, le gaz importé et utilisé en France (pour produire de l’électricité et pour d’autres usages) n’est russe qu’à 17 %. Le prix du gaz norvégien ou qatari que nous consommons n’est pas directement affecté par la guerre à l’Ukraine et l’embargo sur le gaz russe. On peut cependant soutenir qu’il l’est indirectement, dans la mesure où existent des marchés mondiaux ou régionaux du gaz. Par prudence, on ignorera ce quatrième effet.

    Au total, la valeur des achats de gaz représente donc environ 6 % x 10 % x 48 %, soit 0,3 % du coût de la production et de la distribution de l’électricité en France, ou si l’on préfère de la facture des ménages et des entreprises. Un doublement du prix du gaz entraîne donc une augmentation de 0,3 % de cette facture ; et un quintuplement de ce prix une augmentation de 1,5 % de cette facture. L’embargo de Poutine sur les ventes de gaz à l’Europe a peut-être contribué à la multiplication par cinq du prix du gaz mais certainement pas entraîné une dramatique menace d’augmentation de 35 % du prix de l’électricité en France.

    Qu’est-ce qui transforme ce petit +1,5 % en un terrible +35 % ?

    Le marché européen est une fabrique de rentes

    Pour le comprendre, il faut regarder du côté de Bruxelles plutôt que du côté de Moscou.

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  3. Il fut un temps où le prix de vente par EDF de l’électricité en France (on disait : le tarif) était égal à la moyenne des coûts de production de cette électricité par EDF (plus un honnête dividende versé par EDF à l’État). Lorsque ces coûts diminuaient, les tarifs baissaient, comme cela se produisit durant la période 1988-2008. Comme ces coûts étaient largement des coûts de capital, les tarifs étaient raisonnablement stables.

    Des idéologues idolâtres du marché et de l’Europe ont postulé qu’un marché était toujours préférable à un monopole et que l’Europe était toujours préférable à la France. Ils ont remplacé un monopole français éclairé par un marché européen inadapté.

    En simplifiant un système complexe, on peut dire que le prix actuel de l’électricité européenne est égal au coût marginal de l’électricité en Europe, qui est en pratique le coût marginal de l’électricité au gaz russe en Allemagne. Lorsque la Russie de Poutine réduit ou cesse ses livraisons de gaz à l’Allemagne, le prix du gaz en Allemagne bondit, entraînant celui de l’électricité en Allemagne et par contagion ailleurs en Europe et donc en France.

    Quelle aubaine pour tous les producteurs d’électricité infra-marginaux ! Ils produisent leur électricité (nucléaire ou même renouvelable) à son coût habituel et la vendent à ce prix européen, empochant des bénéfices extravagants. En théorie, un marché, un marché qui fonctionne s’entend, élimine les rentes ; en réalité le marché européen de l’électricité fabrique des rentes.

    L’apparition de cette rente n’a pas grand-chose à voir avec Poutine. L’embargo du dictateur russe, on l’a vu, cause une augmentation de 1,5 % du coût de l’électricité en France, qui aurait, du temps d’EDF, entraîné une augmentation du prix de cet ordre de grandeur. C’est le marché européen de l’électricité qui engendre une augmentation supplémentaire de 33,5 %, pour conduire aux 35 % d’augmentation estimés par RTE.

    D’où sort ce marché européen ? Il a été forgé et mis en place à l’initiative de la Commission européenne, avec l’appui du Parlement européen, dans des décisions prises par des conseils ministériels européens. Des responsables français – fonctionnaires, parlementaires européens, ministres – y ont très activement participé. Sans leur marché européen chéri, les embargos de Poutine seraient restés des pétards mouillés. Pour camoufler leurs erreurs nos dirigeants ne seraient pas obligés d’incriminer des boucs émissaires et d’inventer de coûteux boucliers – qu’ils nous feront un jour payer.

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  4. Dans une audition à l’Assemblée nationale, Yves Bréchet (ancien haut-commissaire à l’énergie atomique, membre de l’Académie des Sciences), emploie les expressions : « âneries, laquais du prince, naïveté confondante » pour qualifier l’attitude de nos dirigeants en matière de politique énergétique. Il est difficile de lui donner tort. Exprimons le même jugement en disant que ces dirigeants ne méritent pas les bravos et les mercis qu’ils attendent de nous.

    https://www.contrepoints.org/2022/12/07/445242-envolee-des-prix-de-lelectricite-a-qui-la-faute

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  5. Plaidoyer pour une autre société


    Par Jean-Yves Jézéquel
    Mondialisation.ca, 05 décembre 2022


    Je souhaite publier sur www.mondialisation.ca, une série d’articles qui ont été édités dans le journal Le Pharandol, un journal qui fait le lien entre tous les collectifs de la résistance pour un monde nouveau, celui du « vivre autrement » et du « vivre bien », émancipé du système décadent qui va vers sa chute inévitable, malheureusement non sans fracas…

    https://lappeldularge.org/le-pharandol/

    On est au Mexique, dans l’Etat du Chiapas.

    Des hommes et des femmes sont en train de repeindre les murs extérieurs de la salle commune du « caracol » de San Cristobal de las Casas. Les symboles de la lutte qui dure depuis 25 ans, sont omniprésents pour rappeler à tous que rien n’a été donné gracieusement, que tout a été acquis par le combat et le sacrifice de soi.

    D’autres sont au champ, d’autres à l’hôpital, d’autres encore sont à l’école et d’autres sont en train de réparer les véhicules ou de vendre les produits des récoltes ou de l’artisanat sur un marché convivial dans le centre de San Cristobal en utilisant des moyens démonétarisés.

    Le peuple du Chiapas autogouverné, rappelle au monde que leur seul ennemi a toujours été et demeure encore le Capitalisme parasitaire financier sous sa forme ultra libérale qui veut absolument s’imposer aux humbles en les prenant pour des serviteurs ou des esclaves tolérés dans la mesure ou leur force de travail sert à l’enrichissement des plus riches, logique perverse qui ne peut qu’appauvrir les plus pauvres…

    Tous les symboles de la gouvernance partagée indiquent ici que l’Armée Zapatiste de Libération nationale (L’EZLN) et ses membres, « les zapatistes », n’ont pas attendu la permission du pouvoir central mexicain pour se donner le droit de vivre dignement et librement. Certes, ils ont « pris les armes » dès le début, non pas pour « prendre le pouvoir », puisque celui-ci devait être plutôt aboli selon eux, mais pour signifier au pouvoir central qu’il n’avait plus le droit d’imposer arbitrairement sa loi et de tyranniser les humbles au nom d’une « démocratie représentative » qui ne représentait que les plus riches au détriment des plus pauvres.

    La répression policière et militaire s’est donc abattue alors sur le peuple qui désirait le « vivre autrement » et le « vivre bien », car le pouvoir central voulait s’opposer à leur organisation en auto gouvernement.

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  6. Si le Gouvernement du Chiapas est autonome aujourd’hui, c’est parce que le peuple s’est défendu par les armes sans avoir eu besoin de les utiliser vraiment, réellement dans la durée : il a d’emblée dissuadé le pouvoir central de s’engager dans la malheureuse aventure de la guérilla pour des années. Les représentants du peuple en position de force ont demandé la négociation avec le pouvoir central et ils ont expliqué qu’ils ne désiraient pas « prendre le pouvoir », mais obéir au peuple, car la véritable démocratie à laquelle ils aspiraient tous, disait que c’était « le peuple qui commandait et l’Etat qui obéissait ». Voilà pourquoi l’auto gouvernement allait mettre cet idéal en application.

    Depuis 20 ans, le Chiapas expérimente un autogouvernement, une « gouvernance partagée », organisée avec des principes, des valeurs, des tâches à assurer à tour de rôle pour la vie de la communauté.

    Il y a trois niveaux de gouvernance partagée : la communauté ou village appelé caracol ; la commune (comparable à un canton français) ; la zone (comparable à un département). A chacun de ces niveaux, existent des assemblées et des autorités élues pour des mandats de deux ou trois ans : agente municipal au niveau de la communauté, conseil municipal autonome, conseil de bon gouvernement pour chaque zone. Tout se décide à partir des communautés des caracoles. Les « autorités élues », « gouvernent en obéissant ».

    Les mandats sont conçus comme des « charges » (cargos), accomplies sans rémunération ni aucun type d’avantage matériel. Personne ne « s’auto-propose » pour de telles fonctions ; ce sont les communautés elles-mêmes qui sollicitent ceux ou celles de ses membres qu’elles estiment en mesure de les exercer. Surtout, ces charges sont assumées sur la base d’une éthique effectivement vécue du service rendu à la collectivité. C’est ce qu’expriment les sept principes du mandar obedeciendo : (commander en obéissant) « servir et non se servir », « proposer et non imposer », « convaincre et non vaincre ». Les charges sont toujours exercées de manière collégiale, sans aucune professionnalisation de la vie politique, au sein des instances et sous le contrôle permanent d’une commission chargée de vérifier les comptes des différents conseils ainsi que de l’ensemble des communautés, puisque les mandats, non renouvelables, sont révocables à tout moment, « si les autorités ne font pas bien leur travail ».

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  7. Les hommes et les femmes qui exercent un mandat émanent des communautés et en demeurent des membres ordinaires. Personne ne revendique le fait d’être élu(e)s en raison de compétences particulières ou de dons personnels … L’exercice de l’autorité s’accomplit donc depuis une position de non-savoir. Les membres des conseils autonomes insistent sur le sentiment initial d’être démuni face à la tâche qui leur incombe, « personne n’est expert en politique et nous devons tous apprendre ». Et c’est précisément dans la mesure où chacun assume ne pas savoir que la personne qui a une fonction d’autorité peut être « une bonne autorité », elle s’efforcera d’écouter et d’apprendre de tous, elle saura reconnaître ses erreurs et permettra que la communauté la guide dans l’élaboration des décisions. Dans l’expérience zapatiste, confier des tâches de gouvernement à ceux et celles qui n’ont aucune capacité particulière à les exercer constitue l’originalité à partir de laquelle le mandar obedeciendo (le commander en obéissant) peut grandir et c’est en soi une solide défense contre le risque de séparation entre gouvernants et gouvernés.

    Enfin, la manière dont les décisions sont élaborées est décisive. Pour s’en tenir à l’échelon le plus ample, le « conseil de bon gouvernement » soumet les principales décisions qu’il juge nécessaires à l’assemblée de zone ; s’il s’agit de projets importants ou si aucun accord clair ne se dégage, il revient aux représentants de toutes les communautés de la zone de mener une consultation dans leurs villages (caracoles) respectifs afin de faire part à l’assemblée suivante soit d’un accord, soit d’un refus, soit d’amendements. Le cas échéant, ces derniers sont discutés et l’assemblée élabore une nouvelle proposition, qui est à nouveau soumise aux communautés. Plusieurs allers-et-retours entre conseil, assemblée de zone et villages sont parfois nécessaires avant que la proposition puisse être considérée comme adoptée. Cette procédure peut présenter l’inconvénient d’être lente, mais les gens du Chiapas pensent que « un projet qui n’est pas analysé et discuté par les communautés est voué à l’échec. » C’est un constat de l’expérience, donc tous les projets sont discutés. (Cf., Fernandez Christlieb Paulina, Justicia Autónoma Zapatista. Zona Selva Tzeltal, Mexico, Edicion)

    Les « conseils de bon gouvernement » sont ouverts en permanence aux demandes que leur présente le peuple. iIs reçoivent les visiteurs qui veulent en savoir plus sur cette expérience. Ils s’efforcent d’œuvrer à la coexistence entre les membres des caracoles et les autres mexicains, mais ils affrontent aussi les situations conflictuelles que le pouvoir central mexicain ne manque pas de provoquer, dans un contexte d’interventions contre-insurrectionnelles permanentes.

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  8. Les autorités d’auto gouvernement du Chiapas tiennent leur propre registre d’état civil et exercent la justice, au niveau de la communauté comme celui du conseil municipal ou du « conseil de bon gouvernement ». Si les différents projets qui font exister l’autonomie (santé, éducation, production) se développent sous la conduite des collectifs concernés, les conseils municipaux et de bon gouvernement veillent à soutenir leurs efforts et contribuent à rechercher les adaptations et améliorations nécessaires. Ils ont le devoir de proposer et d’élaborer, en interaction avec les assemblées, de nouveaux projets contribuant à surmonter les difficultés de la vie collective, à encourager l’égale participation des femmes et à remédier concrètement à ce qui peut y faire obstacle, à défendre les territoires et à préserver l’environnement. Toute agriculture utilisant les pesticides chimiques est exclue. On peut se rendre compte que cette manière de voir est une exigence pour chacun des membres du peuple.

    Ils ont construit leurs propres écoles, leur propre système de justice, et aujourd’hui des Mexicains font souvent appel à la justice zapatiste pour régler des conflits, car le pays a reconnu que la justice du Chiapas est une justice plus juste qu’ailleurs au Mexique. Ils ont leurs centres de santé, avec des espaces d’apprentissage et de partage des savoir-faire en médecine.
    Et puis depuis plusieurs années, ils accueillent, organisent des colloques, des rencontres avec les organisations du monde entier pour parler de la résistance, afin d’apprendre aux autres comment on doit s’y prendre pour combattre le capitalisme, comment il faut réinvestir les lieux pour une subversion du capitalisme, créer des espaces émancipés du capitalisme. C’est pourquoi, rien n’est monétarisé dans les communautés des caracoles. Tout passe par d’autres moyens pratiques que celui de la monnaie.

    La place des femmes est déterminante dans la communauté zapatiste du Chiapas. L’humilité de ces gens tranche avec l’arrogance des riches et des puissants qui pensent que tout est à leur disposition parce que la richesse leur fait croire qu’ils sont dominants. L’humilité de ces personnes va jusqu’à affirmer qu’ils n’ont rien à apprendre aux autres.

    Le narcotrafic et les systèmes mafieux ne fonctionnent que par les alliances entre trafiquants et hommes politiques, entre le monde des entreprises et celui de la finance. C’est une coopération mafieuse très développée qui rend la vie des mexicains infernale.

    Les compagnons zapatistes vont sans doute prochainement devoir reprendre les armes pour faire respecter leur volonté collective du « vivre autrement » car le pouvoir central mexicain a annoncé que le grand projet du président Lopez Obrador, appelé « le train Maya », passerait sur les territoires zapatistes.

    Ce projet touristique pour européens et états-uniens, ne manquerait pas de détruire la biodiversité, la jungle, les forêts, les communautés, et installerait un tourisme de luxe dans le territoire du Chiapas.

    Les zapatistes ne veulent pas de cette logique capitaliste sur leurs terres.
    Des sociétés immobilières espagnoles commencent déjà à acheter des terres à bas prix pour y construire des hôtels de luxe.

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  9. Comment se fait-il qu’on regarde toujours la violence des opprimés, et jamais celle des États oppresseurs, des institutions, de l’ordre établi qui harcèle les humains, les communautés dans leur corps, dans leurs terres, dans leurs vies ? Pourquoi la violence d’Etat n’est-elle jamais condamnée ? Pourquoi ceux qui doivent défendre leur vie sont-ils toujours accusés de violence et pas ceux qui sont les véritables agresseurs ?

    Les puissants, les riches, les nantis, sont ceux qui profitent du système capitaliste pour placer, engranger, spéculer, délocaliser, affamer !

    A suivre…

    Jean-Yves Jézéquel

    Sources :

    les ouvrages de Jérôme Baschet
    la Voie du jaguar, Enlace zapatista

    https://www.mondialisation.ca/plaidoyer-pour-une-autre-societe/5673259

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  10. Croissance, pouvoir, puissance : les trois âges du mal idéologique

    Par deux fois dans son histoire, l’idéologie de gauche a muté. Elle est aujourd’hui plus dangereuse que jamais.


    le 7 décembre 2022
    Pascal Avot


    À la chute du Mur de Berlin, nombreux furent les théoriciens qui affirmèrent que l’idéologie de gauche allait s’effondrer. Moscou, la Mecque du socialisme pendant 70 ans, redeviendrait une capitale comme une autre. Privées du soutien idéologique, logistique et financier de l’Union soviétique, les filiales du Komintern allaient s’éteindre les unes après les autres. Sans le soutien électoral des communistes, le socialisme était voué à disparaître. En France, l’effondrement du PCF actait, croyait-on, la victoire des idées libérales.

    Jean-François Revel, pourtant, prévenait : « La bête n’est pas morte. Elle traverse un coma léger. Elle reviendra, et son nouveau visage nous surprendra tous. » Il avait raison. Trente ans plus tard, la gauche hante l’Occident sous des masques inédits, insensés, sans cesse renouvelés, qui feraient presque passer l’ancienne langue de bois stalinienne pour un moindre mal, plus stable et plus compréhensible.

    Jeunesse d’un monstre

    Que s’est-il passé ? L’idéologie de gauche est embryonnaire pendant la Révolution française. Elle entre dans une phase de croissance au XIXe siècle : elle s’approfondit philosophiquement, s’étend géographiquement et se durcit encore politiquement. D’un conglomérat d’idées confuses sous Robespierre, on se dirige vers les grandes architectures marxistes. La multiplication de groupuscules nihilistes dans toute l’Europe sert de tête de pont aux grands partis à venir. L’idéologie investit deux univers qui vont faire sa gloire : l’intellectualisme et le terrorisme.

    Cette phase de croissance a un centre de gravité : le Russe Mikhaïl Bakounine. À la fois théoricien bavard, prophète illuminé des grands bains de sang à venir et activiste souterrain, Bakounine incarne parfaitement l’incubation du mal idéologique moderne. Il a pour protégé – et peut-être pour amant – Sergueï Netchaïev, un terroriste adolescent dont le Catéchisme du révolutionnaire, ouvrage bref, glaçant, ouvertement maléfique, servira de bréviaire à une myriade de psychopathes communistes et anarchistes au siècle suivant.

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  11. La bête prend le pouvoir

    Mais le chaos qui sort de la tête de Bakounine ne suffit pas à fonder une politique. Avec Marx, l’idéologie se dote d’un maître définitif. Son esprit de système historique et économique va offrir à la pensée idéologique une structure extrêmement cultivée et sophistiquée. Marx se trompe-t-il ? Oui, sur à peu près tous les sujets, mais il est logique, méthodique et convaincant. Il apporte à la pensée de gauche un immense décor aux apparences rationnelles – et mieux : scientifiques. Ce qui manqué à Robespierre et aux Communards est là, enfin prêt à l’emploi, adulte. La phase de croissance s’achève. La phase de pouvoir commence.

    En kidnappant la Russie en 1917, Lénine inaugure cette deuxième saison de l’aventure idéologique : des improvisations et des abstractions, on passe à la pratique disciplinée. Inutile de rappeler ici les catastrophes provoquées par ce leader politique à nul autre pareil, puis par ses disciples sur les cinq continents. Censure, terreur, déportations de peuples entiers, exécutions arbitraires de masse, anéantissement des économies et des cultures, destruction de toutes les institutions et de toutes les traditions : le léninisme au pouvoir ne laisse pas pierre sur pierre.

    La machine à détruire

    De Staline à Mao, de Castro à Pol Pot, de Ceaucescu à Andropov, les styles changent, les techniques de coercition changent, mais la ruine et l’épouvante sont les mêmes. Sans compter les conflits que le communisme déclenche ou aggrave : guerre civile russe, Deuxième Guerre mondiale, de Corée, du Viet-Nam, d’Afghanistan, la liste est longue. Aujourd’hui encore, Xi Jinping et Kim Jong Un maintiennent en bon état de marche la machine à détruire les civilisations, avec l’aimable collaboration de Cuba et de quelques autres contrées à parti rouge unique.

    Le XXe siècle fut le siècle de Lénine et nous entendons ses échos jusque dans nos vies quotidiennes. Un exemple ? Le directeur général de l’OMS depuis 2017, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appartenu à une organisation marxiste-léniniste et terroriste, le Front de Libération du Peuple du Tigray. Les accointances contemporaines de Tedros avec la Chine de Xi Jinping ne sont plus à démontrer : elle a financé sa campagne pour prendre la tête de l’OMS et, en échange, il a soutenu sans faillir la stratégie chinoise de confinement au début de la pandémie de Covid-19, laquelle politique a été aveuglément imitée par tous les pays du monde. Nous devons, pour une bonne part, la dureté de la politique sanitaire d’Emmanuel Macron au léninisme de ses initiateurs.

    Mais l’ère du pouvoir idéologique, sans être pleinement achevée, semble laisser place à une troisième phase : celle de la puissance. À ce stade, l’idéologie n’a plus besoin de monopoliser les ministères, ni d’emprisonner ses proies, et encore moins de tirer sur ses opposants : elle se diffuse de manière immatérielle, sans visage. Qu’observons-nous ? Un envahissement des esprits par le gauchisme dans toutes les strates de la société occidentale, y compris en des lieux où sa présence était autrefois inimaginable.

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  12. Le capital et l’Église en PLS

    Prenons deux exemples : le capitalisme et le christianisme.

    Théoriquement, le capitaliste lutte bec et ongles contre ce qui veut détruire sa richesse. Mais ça, c’était avant. De nos jours, les services corporate et marketing des grands groupes industriels et commerciaux regorgent de jeunes idéologues dont l’obsession est de faire rendre gorge au capitalisme. Et d’injecter dans chaque artère du profit des doses maximales d’écologisme, d’antiracisme, de féminisme, de crétinisme post-bolchévique, comme si Google, l’Oréal ou Renault étaient des antennes de l’Internationale.

    Jamais, dans toute l’histoire de l’entrepreneuriat, de la production et des services, on n’avait vu les piliers de la richesse dénoncer de manière aussi acharnée le monde du profit. Jusque chez HEC, l’altermondialisme est au menu. Le résultat est une bureaucratisation galopante de la sphère économique privée, qui cherche désespérément à ressembler à une ONG progressiste. Les milliardaires miment Mélenchon. L’État les applaudit et les encourage à redoubler d’efforts, évidemment. Les cadres supérieurs votent Sandrine Rousseau.

    Pour ce qui est du christianisme, il suffit de citer un nom : le Pape François.

    Il est à l’Église ce que la Responsabilité Sociale et Écologique est à l’entreprise. Il n’a de cesse de culpabiliser l’Occident, de tracer des parallèles oiseux et toxiques entre charité et socialisme, de promouvoir les idéaux collectivistes, de couvrir d’anathèmes l’individualisme, de coiffer d’auréoles toutes les Greta Thunberg du moment, et de livrer sur un plateau les fidèles chinois à Xi Jinping. Si bien que de plus en plus de croyants se demandent si leur baptême se résume à une adhésion au gauchisme. Et, ce qui est peut-être plus grave encore, par réaction horrifiée, les traditionalistes voient en François un envoyé de Satan, plongent dans la mentalité apocalyptique et se réfugient dans les nuages d’encens envoûtants de Poutine. À force de mimer Che Guevara, le Pape joue avec les feux du schisme et de l’hérésie.

    Ce ne sont que deux exemples. Les signes allant dans le même sens fourmillent chaque jour dans les médias. La culture, la famille, l’éducation, ou ce qu’il en reste, sont arc-boutées sous un déluge de délires idéologiques, de réglementations, de lois, de censures et d’injonctions de gauche, au point que, pour tenter de donner une identité au phénomène, la droite parle de totalitarisme soft. Or, l’expression est tronquée, car il n’est de totalitarisme qu’assassin. Ni Biden, ni Macron, ni van der Leyen, ni Soros, ni Schwab, ne sont des tueurs de masse. Nous n’avons pas affaire à un totalitarisme, mais au passage de l’idéologie de l’état de pouvoir à celui de pure puissance.

    En termes clairs : elle n’a plus besoin de prendre le pouvoir pour l’exercer. Elle n’a plus besoin de la pyramide administrative pour nous dominer. Elle est libérée de ses propres carcans institutionnels. Aussi aberrante et hystérique qu’à ses débuts, mais avec l’acquis d’un siècle de conquêtes et d’expérimentations. Et la pensée libérale toute entière se trouve prise à contrepied.

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  13. Comment réagir ?

    La première réaction à notre disposition est d’adopter la posture du martyr. De proclamer que ce nouveau stade de l’idéologie est plus brutal que le précédent, que toute liberté d’expression a disparu, qu’Armageddon n’est plus devant nous, mais sous nos pas et qu’in fine, nous sommes d’ores et déjà dans la même position que les Coréens du Nord. Voire même encore plus malheureux qu’eux, suivant le théorème imbécile et déshonorant de « C’est encore pire parce que c’est plus sournois ».

    Par désespoir, par désir adolescent de se sentir héroïques, par inculture historique, par incompréhension de ce qu’est vraiment le totalitarisme, beaucoup de libéraux foncent dans ce piège qui les valorise, confondent la souffrance et l’agonie, et font montre de la même frénésie que les communistes détectant dans la plus petite baisse de la bourse une preuve indiscutable que le capitalisme rend son dernier soupir. Ils se trompent. Leur détresse dessert leur cause. Leur fragilité est une reddition. Leur orgueil de victimes autoproclamées les décrédibilise.

    La deuxième voie, qui accompagne le libéralisme depuis déjà longtemps comme le démon suit le pécheur à la trace, est de générer une contre-idéologie. En termes clairs, de transformer la pensée libérale en dogme sectaire : de la doter de la systémie, la rigidité, l’aveuglement propres au communisme, au nazisme ou au djihadisme. On trouve fréquemment ce type de tentation chez certains libertariens et certains randiens. Ce qu’ils ne voient pas, c’est qu’en armurant, bottant et casquant les théories libérales, on les tue. On leur arrache leur âme : leur sens de la mesure, de l’équilibre et de l’indulgence, leur nature horlogère, et non bûcheronne, leur refus de diviser l’humanité en classes et de voir en chaque fonctionnaire un monstre. « Le libéralisme n’est pas une idéologie contraire, c’est le contraire d’une idéologie », dit Alain Besançon. Qui perd de vue cette boussole perd tout.

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  14. Réfléchir

    La dernière voie est de réfléchir. Patiemment, prudemment, de chercher à comprendre ce qui nous arrive. De tenter de cadrer cette phase de la puissance idéologique, cette « ère de l’après-pouvoir » qui nous prend de court, nous encercle et menace de nous ensevelir, parce que nous n’avons pas les armes pour l’affronter. Ce sera long et difficile, mais le jeu en vaut la chandelle, et rien n’est plus laid qu’un abandon de poste.

    Citons encore Alain Besançon : « Le premier mouvement du libéral est d’accepter le réel tel qu’il est ». Acceptons donc cette mutation de l’ennemi, qui le rend impossible à localiser et omniprésent, terriblement fluide et souple, ce tsunami de néant qui se glisse dans tous les interstices de l’Occident. Il y faudra de la lucidité, du courage intellectuel, de la minutie dans la logique – et, très certainement, un retour en force de la métaphysique, cette grande dame que le libéralisme contemporain a une vilaine tendance à envoyer en maison de retraite.

    https://www.contrepoints.org/2022/12/07/445165-croissance-pouvoir-puissance-les-trois-ages-du-mal-ideologique

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    1. Pour parler vrai il n'y a pas de parti de gauche ou de droite ou des extrêmes mais un seul parti 'fractionné' qui lutte contre le Peuple (c'est de partout pareil !). N'oublions pas que la France est une république ! c'est-à-dire une dictature (comme les monarchies ou empires) où le Peuple doit fermer sa gueule ! Ce serait les 'représentants' (HAHAHAHA !) du Peuple qui proposeraient et voteraient eux-mêmes des lois SANS DEMANDER QUOI QUE CE SOIT AU PEUPLE !! (tandis qu'en Suisse - seul pays au monde à être en Démocratie - c'est le Peuple qui propose SES lois et vote SES lois !).
      Donc, est appliqué l'objectif de 'Diviser pour régner' et donc naissance 'tous les jours' d'un nouveau-nouveau-nouveau parti appelé vert, rouge, bleu, framboise ou cassis, bref, l'assemblée de gros cons de dictateurs.

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  15. Illusions nécessaires - Même le récit de l'UE en tant qu'acteur géostratégique a maintenant éclaté


    Par Alastair Crooke
    Culture stratégique
    7 décembre 2022


    L'Europe est destinée à devenir un marigot économique. Il a « perdu » la Russie – et bientôt la Chine. Et trouve qu'il a également perdu sa position dans le monde, écrit Alastair Crooke.

    Quelque chose d'étrange se prépare en Europe. La Grande-Bretagne a récemment été «lavée du régime», avec un ministre des Finances fortement pro-UE (Hunt) ouvrant le passage à un poste de Premier ministre sans élection par le «mondialiste» Rishi Sunak. Pourquoi donc ? Eh bien, imposer des coupes sombres dans les services publics, normaliser l'immigration à 500 000 par an et augmenter les impôts aux niveaux les plus élevés depuis les années 1940. Et pour ouvrir des canaux sur un nouvel accord de relation avec Bruxelles.

    Un parti conservateur britannique se contente de faire cela ? Réduire le soutien social et augmenter les impôts dans une récession mondiale déjà existante ? À première vue, cela ne semble pas logique. Nuances de Grèce 2008 ? L'austérité grecque pour la Grande-Bretagne - nous manque-t-il quelque chose ? Est-ce que cela prépare le terrain pour que l'Establishment restant pointe vers une économie en crise (imputée à l'échec du Brexit), et pour dire qu'il n'y a pas d'alternative (TINA) mais un retour à l'UE sous une forme ou une autre (la casquette britannique en main), et avec la tête inclinée) ?

    En termes simples, les forces en coulisse semblent vouloir que le Royaume-Uni reprenne son ancien rôle de plénipotentiaire américain à Bruxelles – poussant l'agenda de la primauté américaine (alors que l'Europe sombre dans le doute).

    De même, étrange et significatif, le 15 septembre, l'ancien chancelier allemand Schroeder est entré à l'improviste dans le bureau de Scholtz où seuls le chancelier et le vice-chancelier, Robert Habeck, étaient présents. Schroeder a présenté une proposition d'approvisionnement en gaz à long terme de Gazprom sur le bureau, directement sous les yeux de Scholtz.

    Le chancelier et son prédécesseur se sont regardés pendant une minute – sans passer un mot. Puis Schroeder tendit la main, reprit le document non lu, lui tourna le dos et sortit du bureau. Rien n'a été dit.

    Le 26 septembre (11 jours plus tard), le pipeline Nordstream a été saboté. Surprise (oui ou non) ?

    Beaucoup de questions sans réponse. Le résultat : Pas de gaz pour l'Allemagne. Un train Nordstream (2B) a cependant survécu au sabotage et reste sous pression et fonctionnel. Pourtant, toujours pas de gaz arrive en Allemagne (autre que le gaz liquéfié à prix élevé). Il n'y a actuellement aucune sanction de l'UE sur le gaz en provenance de Russie. Atterrir le gaz Nordstream ne nécessite qu'un feu vert réglementaire.

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  16. Alors : l'Europe, c'est l'austérité, la perte de compétitivité, la hausse des prix et des impôts ? Oui, mais Scholtz n'a même pas jeté un coup d'œil à l'offre de gaz.

    Le Parti vert de Habeck et Baerbock (et la Commission européenne) est étroitement aligné sur ceux de l'équipe Biden qui insistent pour maintenir l'hégémonie américaine à tout prix. Cette euro-coalition est explicitement et viscéralement maléfique envers la Russie ; et en revanche, est aussi viscéralement indulgent envers l'Ukraine.

    La grande image ? Le ministre allemand des Affaires étrangères Baerbock, dans un discours prononcé à New York le 2 août 2022, a esquissé une vision d'un monde dominé par les États-Unis et l'Allemagne. En 1989, George Bush avait proposé à l'Allemagne un "partenariat dans le leadership", a déclaré Baerbock. "Maintenant, le moment est venu où nous devons le créer : un partenariat conjoint dans le leadership". Une offre allemande pour la primauté explicite de l'UE, piégeant le soutien des États-Unis. (Les Anglos n'aimeront pas ça !)

    Veiller à ce qu'il n'y ait pas de retour en arrière sur les sanctions contre la Russie et la poursuite du soutien financier de l'UE à la guerre contre l'Ukraine est une «ligne rouge» claire pour précisément ceux de l'équipe Biden susceptibles d'être attentifs à la candidature atlantiste de Baerbock – et qui comprennent que l'Ukraine est l'araignée au centre de un site. Les Verts jouent explicitement cela.

    Pourquoi ? Parce que l'Ukraine reste le « pivot » mondial : géopolitique ; géo-économie; les chaînes d'approvisionnement en matières premières et en énergie - tout tourne autour de l'endroit où ce pivot ukrainien s'installe finalement. Un succès russe en Ukraine donnerait naissance à un nouveau bloc politique et à un nouveau système monétaire, à travers ses alliés des BRICS+, l'Organisation de coopération de Shanghai et l'Union économique eurasienne.

    Cette frénésie d'austérité européenne ne concerne-t-elle alors que le Parti vert allemand qui cloue la russophobie de l'UE ? Ou est-ce que Washington et ses alliés atlantistes se préparent maintenant à quelque chose de plus ? Vous vous préparez à ce que la Chine reçoive le "traitement russe" de l'Europe ?

    Plus tôt cette semaine à Mansion House, PM Sunak a changé de vitesse. Il a « donné un coup de chapeau » à Washington avec la promesse de soutenir l'Ukraine « aussi longtemps qu'il le faudra », mais sa principale politique étrangère était fermement axée sur la Chine. La vieille « époque dorée » des relations sino-britanniques « est révolue » : « Le régime autoritaire [de la Chine] pose un défi systémique à nos valeurs et à nos intérêts », a-t-il déclaré – citant la répression des manifestations anti-zéro-COVID et la arrestation et passage à tabac d'un journaliste de la BBC dimanche.

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  17. Dans l'UE – paniquant tardivement face au déploiement généralisé de la désindustrialisation – le président Macron a signalé que l'UE pourrait adopter une position plus dure envers la Chine, même si seuls les États-Unis devaient revenir sur les subventions de la loi sur la réduction de l'inflation. , qui incitent les entreprises de l'UE à jeter l'ancre et à naviguer vers l'Amérique.

    Pourtant, le «jeu» de Macron risque de se retrouver dans une impasse, ou au mieux, un geste cosmétique – car la loi a déjà été légiférée aux États-Unis. Et sans surprise, la classe politique bruxelloise agite déjà le drapeau blanc : l'Europe a perdu l'énergie russe et risque désormais de perdre la technologie, la finance et le marché chinois. C'est un "triple coup dur" - lorsqu'il est associé à la désindustrialisation européenne.

    Voilà, l'austérité est toujours le premier outil de la boîte à outils américaine pour exercer une pression politique sur les mandataires américains : Washington prépare les élites dirigeantes de l'UE à se séparer de la Chine comme l'Europe l'a déjà fait de la Russie. Les plus grandes économies européennes adoptent déjà une ligne plus dure vis-à-vis de Pékin. Washington pressera le Royaume-Uni et l'UE jusqu'à ce que les pépins grincent pour obtenir une conformité totale à une coupure en Chine.

    Les protestations en Chine contre les réglementations Covid n'auraient pas pu arriver à un moment plus fortuit du point de vue des «faucons chinois» des États-Unis: Washington a poussé l'UE en mode de propagande complète sur les «manifestations» iraniennes - et maintenant les manifestations en Chine offrent l'opportunité à Washington aller en cour sur la diabolisation de la Chine :

    La « ligne » utilisée contre la Russie (Poutine commet erreur après erreur ; le système bourdonne ; l'économie russe est précairement perchée sur le fil du rasoir et la désaffection populaire monte en flèche) – sera « coupée et collée » à Xi et à la Chine.

    Seulement, l'inévitable sermon moral de l'UE contrariera encore plus la Chine : les espoirs de garder un pied commercial en Chine s'évanouiront, et ce sera effectivement la Chine qui « se lavera les mains » de l'Europe, plutôt que l'inverse. Les dirigeants européens ont cet angle mort – de nombreux Chinois peuvent déplorer la pratique du verrouillage de Covid, mais resteront toujours profondément chinois et nationalistes dans leurs sentiments. Ils détesteront les conférences de l'UE : "Les valeurs européennes ne parlent que d'elles-mêmes - nous avons les nôtres".

    De toute évidence, l'Europe s'est creusée dans un gouffre profond. Ses adversaires deviennent amers face à la moralisation de l'UE. Mais que se passe-t-il exactement ?

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  18. Eh bien, premièrement, l'UE est énormément surinvestie dans son discours sur l'Ukraine. Il semble incapable de lire la direction que prennent les événements dans la zone de guerre. Ou, s'il le lit correctement (ce dont il y a peu de signes), il apparaît incapable de pouvoir affecter une correction de trajectoire.

    Rappelons que la guerre du début n'a jamais été perçue par Washington comme susceptible d'être « décisive ». L'aspect militaire était considéré comme un complément - un multiplicateur de pression - à la crise politique à Moscou que les sanctions devaient déclencher. Le concept initial était que la guerre financière représentait la ligne de front – et le conflit militaire, le front secondaire de l'attaque.

    Ce n'est qu'avec le choc inattendu des sanctions qui n'ont pas atteint « le choc et la crainte » à Moscou que la priorité est passée de l'arène financière à l'arène militaire. La raison pour laquelle les « militaires » n'étaient pas d'abord considérés comme « de première ligne » était parce que la Russie avait clairement le potentiel d'une domination croissante (un facteur qui est maintenant si évident).

    Donc, nous y sommes : l'Occident a été humilié dans la guerre financière, et à moins que quelque chose ne change (c'est-à-dire une escalade dramatique par les États-Unis) - il perdra également sur le plan militaire - avec la possibilité distincte que l'Ukraine, à un moment donné, implose simplement en tant que Etat.

    La situation réelle sur le champ de bataille aujourd'hui est presque complètement en contradiction avec le récit. Pourtant, l'UE a tellement investi dans son discours sur l'Ukraine qu'elle se contente de doubler, plutôt que de reculer, pour réévaluer la véritable situation.

    Et ce faisant – en doublant la narration (en se tenant aux côtés de l'Ukraine « aussi longtemps qu'il le faudra ») – le contenu stratégique du pivot « Ukraine » tourne à 180 degrés : la croupe « Ukraine » ne sera pas « le bourbier afghan de la Russie ». Au contraire, sa croupe se transforme en « bourbier » financier et militaire à long terme de l'Europe.

    « Aussi longtemps qu'il le faudra » donne au conflit un horizon indéterminé – tout en laissant à la Russie le contrôle du calendrier. Et « aussi longtemps qu'il le faudra » implique une exposition toujours plus grande aux angles morts de l'OTAN. Les services de renseignement du reste du monde auront observé la défense aérienne et les lacunes militaro-industrielles de l'OTAN. Le pivot montrera qui est le vrai « tigre de papier ».

    "Aussi longtemps qu'il le faudra" - l'UE a-t-elle réfléchi à cela ?

    Si Bruxelles imagine aussi qu'une telle adhésion obstinée au récit impressionnera le reste du monde et rapprochera ces autres États de l'"idéal" de l'UE, ils se tromperont. Il y a déjà une large hostilité à l'idée que les "valeurs" ou querelles de l'Europe aient une pertinence plus large, au-delà des frontières de l'Europe. Les « autres » verront l'inflexibilité comme une étrange contrainte de l'Europe à l'auto-suicide - au moment même où la fin de la « toute bulle » menace déjà un ralentissement majeur.

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  19. Pourquoi l'Europe redoublerait-elle sur son projet "Ukraine", au prix de perdre sa place à l'étranger ?

    Peut-être, parce que la classe politique européenne craint encore plus de perdre son récit national. Il faut se distraire de cela - c'est une tactique appelée "survie".

    L'UE, comme l'OTAN, a toujours été un projet politique américain d'assujettissement de l'Europe. C'est encore ça.

    Pourtant, le récit méta-UE – à des fins internes à l'UE – postule quelque chose de diamétralement différent : que l'Europe est un acteur stratégique ; une puissance politique à part entière ; un colosse du marché, un monopsone avec le pouvoir d'imposer sa volonté à quiconque commerce avec lui.

    En termes simples, le récit de l'UE est qu'elle a une agence politique significative. Mais Washington vient de démontrer qu'il n'en avait pas. Il a saccagé ce récit. Ainsi, l'Europe est destinée à devenir un marigot économique. Il a « perdu » la Russie – et bientôt la Chine. Et découvre qu'il a également perdu sa position dans le monde.

    Encore une fois, la situation réelle sur le « champ de bataille » géopolitique est presque complètement en contradiction avec le récit de l'UE d'elle-même en tant qu'acteur géostratégique.

    Son «ami», l'administration Biden, est parti – tandis que de puissants ennemis s'accumulent ailleurs. La classe politique de l'UE n'a jamais bien saisi ses limites - c'était une «hérésie» même de suggérer qu'il y avait des limites au pouvoir de l'UE. Par conséquent, l'UE a également énormément surinvesti dans ce récit de son agence.

    Accrocher des drapeaux de l'UE à chaque bâtiment officiel ne jettera pas une feuille de vigne sur la nudité, ni ne cachera la déconnexion entre la "bulle" de Bruxelles et son prolétariat européen déprécié. Les politiciens français se demandent maintenant ouvertement ce qui peut sauver l'Europe d'une vassalité complète. Bonne question. Que faire quand éclate un récit de pouvoir hyper gonflé, en même temps qu'un récit financiarisé ?

    Les opinions des contributeurs individuels ne représentent pas nécessairement celles de la Fondation pour la culture stratégique.

    https://www.lewrockwell.com/2022/12/no_author/necessary-illusions-even-the-narrative-of-the-eu-as-a-geo-strategic-player-has-now-burst/

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  20. La grève : un mal français

    Cette constance à ennuyer les Français avec les grèves est devenue carrément culturelle.


    Jean Kircher
    le 7 décembre 2022


    Oui nous sommes les champions du monde : déficit, endettement, heures travaillées, absences au travail, grèves…

    Oui cela fait 40 ans que ça dure !

    Oui les politiques connaissent le problème mais refusent de le gérer !

    À chaque fois nos journalistes télé subventionnés trouvent trois abrutis pour « comprendre » le mouvement de grève et même l’approuver. L’immense majorité de mécontents est condamnée au silence.

    À chaque fois nos ministres du Travail compatissent avec les usagers mais il n’est pas question de remettre en question le droit sacré à la grève que les minorités privilégiés de la RATP, SNCF et autres Air France s’appliquent à déclencher de préférence à l’occasion des vacances ou des fêtes.

    Cette constance à emmerder les Français est devenue carrément culturelle.

    Quel spectacle ! La France qui gagne !

    Mais quel est donc ce mal qui ronge notre pays ?

    Depuis Mitterrand, la France est dirigée par des littéraires et non par des économistes. Ainsi seuls 6 % de nos députés sont issus du monde du travail ou de l’entreprise (contre 30 à 40 % en Allemagne). Les réalités économiques sont ignorées hormis pour les dirigeants du CAC40 dont l’entregent avec les politiques issus de la même filière universitaire et donc du même moule de pensée et qui gèrent très bien leurs intérêts. Par exemple en délocalisant leurs usines avec la bénédiction de leurs petits camarades. Avec pour résultat la désindustrialisation du pays.

    Les autres, c’est-à-dire les pouilleux n’ont qu’à se débrouiller avec un Code du travail à sens unique et… les grèves à répétition.

    Les politiques quant à eux se masturbent le cerveau avec l’interdiction de la corrida ou l’autorisation à pouvoir être enterré avec ses animaux de compagnie…

    L’essentiel maintenant est le changement climatique dont la planète entière se moque mais que nous petits Français devront régler et payer à nous tout seuls.

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  21. Je reviens d’un voyage dans le Burgenland autrichien ou j’ai rencontré un agriculteur exploitant 100 hectares d’ail, d’oignons et d’échalotes bio. Son père était fonctionnaire ! Avec le changement climatique il arrive maintenant à faire deux récoltes par an ! Pour lui il ne s’agit pas de lutter contre le changement climatique mais de faire avec ! C’est ce genre d’entreprise qu’il nous faut redécouvrir en France et non de détruire les bassines ou empêcher la construction d’une autoroute de contournement ou de se coller les mains au sol pour bloquer la circulation.

    Nous fonctionnons en mode de satisfaction à un système mais pas en mode de résolution de problèmes. C’est là le problème de la France déconnectée…

    Or pour financer tous nos caprices d’enfants gâtés il nous faut une production de richesse ce qui implique des activités ayant un sens. Donc des entreprises qui marchent, des produits à vendre, de la créativité et du courage.

    Y a-t-il une issue ?

    En l’état actuel j’ai peur que non…

    https://www.contrepoints.org/2022/12/07/445250-la-greve-un-mal-francais

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    1. Pourquoi y a t-il des grèves en France et pas en Suisse ?
      Parce que les lois votées (par les 'représentants du Peuple' HAHAHAHAHA !) sont CONTRE le Peuple !
      Allez voir en Suisse: Les petits suisses votent eux même leur part de fromage ! Ce n'est pas 'fromage ou dessert' mais les deux !

      (...) Je reviens d’un voyage dans le Burgenland autrichien ou j’ai rencontré un agriculteur exploitant 100 hectares d’ail, d’oignons et d’échalotes bio. Son père était fonctionnaire ! Avec le changement climatique il arrive maintenant à faire deux récoltes par an ! (...)

      Par contre là vous lisez le détournement d'idées pour faire croire qu'en Autriche (contrairement à tous les autres pays) il y fait chaud ! Il fait chaud en Autriche !! Attendons cet hiver pour voir et compter le nombre de morts de chaleur !

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  22. Coup de théâtre en France : en pleine crise sociale, le budget des JO 2024 explose et atteint les 4,380 milliards


    By Cheikh Dieng
    5 décembre 2022


    Une nouvelle qui ne devrait pas plaire à beaucoup de Français surtout en ces temps de crise. Et l’inflation est passée par là. En effet, en pleine crise économique marquée par une inflation record, le budget des JO 2024 connaît une hausse exponentielle de 400 millions d’euros. C’est du moins ce que nous a appris ce 02 décembre le média TF1.

    « L’inflation qui touche tous les secteurs, y compris le sport, a des conséquences sur le budget des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Celui-ci augmente de 10 %, soit environ 400 millions d’euros, passant de 3,980 milliards d’euros à 4,380 milliards d’euros », rapporte le média français.

    Et d’ajouter : « résultat, l’État et les collectivités locales vont devoir encore mettre la main au porte-monnaie et rajouter environ 111 millions d’euros, ont fait savoir le comité d’organisation et l’État ce vendredi 2 décembre. Touché également par d’autres hausses de dépenses, la part publique passe, quant à elle, de ‘3 à 4 %’, a précisé le président du comité (Cojo), Tony Estanguet, au cours d’un point presse ».

    Cette info n’a pas manqué de déclencher une vive indignation en France. « Un savoir-défaire propre à l’élu. Incapable de maîtriser les coûts d’investissements par des AO tronquées, biaisées. #JO et tt les infra et superstructures que #CL, #CT engagent sont frappées par des dépassements de budget. Pas un privé s’y risquerait », déplore l’internaute PIERRE

    https://lecourrier-du-soir.com/coup-de-theatre-en-france-en-pleine-crise-sociale-le-budget-des-jo-2024-explose-et-atteint-les-4380-milliards/

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  23. FAMINE d'ingénierie : les agriculteurs allemands ont reçu l'ordre de réduire l'utilisation d'engrais azotés pour se conformer aux tyrans verts de l'UE


    lundi 05 décembre 2022
    par : Mike Adams


    (Natural News) Au cours de l'année dernière, la bureaucratie de la tyrannie verte de l'UE a réussi à presque détruire les relations énergétiques de l'Europe occidentale avec la Russie, laissant le continent désespéré d'apports énergétiques pour maintenir son réseau électrique en fonctionnement. Aujourd'hui, l'approvisionnement alimentaire de l'Europe est directement attaqué par le biais de multiples programmes qui semblent conçus pour mettre fin à la nourriture abordable en même temps que l'électricité devient inabordable pour les entreprises et les ménages résidentiels.

    "L'Allemagne interdit aux agriculteurs de fertiliser correctement les terres pour servir l'agenda vert de l'UE", déclare Breitbart.com. "Depuis jeudi, l'utilisation d'engrais azotés a été fortement restreinte pour de vastes étendues de terres agricoles en Rhénanie du Nord-Westphalie", rapporte le site, faisant référence à l'une des zones de production alimentaire les plus abondantes d'Allemagne.

    Les tyrans verts sont en guerre avec la Table des éléments, et ils méprisent vraiment l'azote et le carbone
    L'interdiction trouve son origine dans la guerre des bureaucrates de l'UE contre l'azote, l'élément essentiel qui représente près de 80 % de l'atmosphère terrestre et qui est essentiel à la production agricole. Après avoir déclaré la guerre au carbone - la pierre angulaire de la vie biologique - les mondialistes ciblent maintenant l'azote comme un moyen de provoquer délibérément une famine généralisée et une mort massive (dépopulation).

    Les engrais à base d'azote produisent la nourriture qui nourrit environ 4 milliards de personnes sur la planète Terre (source : OurWorldInData.org, voir tableau ci-dessous). Sans engrais azotés, littéralement la moitié de la population mondiale actuelle mourrait de faim. Jusqu'à présent, les agriculteurs allemands ont reçu l'ordre de réduire leur consommation d'azote de 20 %, mais ce n'est que la première étape. Comme pour tous ces programmes, le gouvernement exigera bientôt davantage de réductions, et il ne faudra pas longtemps avant que les engrais azotés soient presque interdits dans les pays de l'UE grâce au « culte du climat » qui est désormais en charge de la politique.

    - voir clip et graph sr site -

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  24. La nation du Sri Lanka a récemment tenté d'interdire l'importation d'engrais à base d'azote, et cette décision de la police a entraîné un effondrement catastrophique de l'économie, du gouvernement, des transports, des finances et de l'état de droit du pays. Les soulèvements de masse étaient répandus tandis que la nourriture des fermes pourrissait dans les champs en raison du manque d'approvisionnement en carburant et d'un moyen de transport fonctionnel. Même les trains ont été mis hors ligne.

    Via NaturalNews.com, le Sri Lanka est le point zéro de la guerre de l'ONU contre les engrais - ils veulent affamer la planète entière :

    Le directeur par intérim du PNUE en 2019 a déclaré que la raison pour laquelle la production alimentaire doit être considérablement réduite est à cause de "l'interférence à long terme de l'humanité avec le bilan azoté de la Terre". En d'autres termes, les humains doivent mourir pour sauver la planète.

    Un mois après cette réunion, les électeurs sri-lankais ont élu le S.E. Gotabaya Rajapaksa comme président. Un président anti-engrais, Rajapaksa a déclaré, sans aucune preuve, que les engrais synthétiques causent des maladies rénales. Deux ans plus tard, en avril 2021, il interdit toute importation d'engrais.

    Rajapaksa a une fois de plus déclaré que tous les « engrais chimiques… entraînent des effets néfastes sur la santé et l'environnement », une affirmation qui serait rapidement exportée comme une nouvelle politique pour les Pays-Bas et d'autres pays visant à passer au « vert ».

    "Après l'interdiction des engrais, 85 % des agriculteurs sri-lankais ont subi des pertes de récoltes", écrit Michael Shellenberger sur son Substack.

    « La production de riz a chuté de 20 %, les prix ont augmenté de 50 % et le pays a dû importer pour 450 millions de dollars de céréales. À Rajanganaya, où les agriculteurs n'exploitent qu'un hectare (2,5 acres) de terre en moyenne, les familles ont déclaré produire la moitié de leur récolte normale.

    Le secteur le plus durement touché de l'économie alimentaire du Sri Lanka est le thé, qui avant l'interdiction générait 1,3 milliard de dollars d'exportations et fournissait 71 % des importations alimentaires du pays.

    "Après l'interdiction des engrais, la production de thé a chuté de 18 %, atteignant son plus bas niveau en 23 ans", ajoute Shellenberger. "L'interdiction dévastatrice du gouvernement sur les engrais a ainsi détruit la capacité du Sri Lanka à payer la nourriture, le carburant et le service de sa dette."

    D'abord le Sri Lanka, puis l'Europe

    Les bureaucrates de l'UE en étaient manifestement conscients, mais ils ont en quelque sorte conclu que c'était le modèle parfait pour ce qu'ils prévoyaient de faire à l'Europe : une famine artificielle suivie d'un effondrement de la société. Et à moins qu'ils ne changent de cap, c'est exactement le résultat qu'ils vont atteindre. Sur Breitbart.com :

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  25. On ne sait pas encore d'où les adeptes du climat pensent que leur nourriture viendra après la fermeture délibérée des exploitations agricoles, mais ces bureaucrates ne sont pas connus pour anticiper les ramifications de leurs actions en premier lieu. En substance, le culte du climat est un culte du suicide. Leur objectif est l'extermination quasi totale de la race humaine sur la planète Terre, et l'azote est l'élément qu'ils ciblent maintenant pour tenter de justifier leur génocide au nom de la "science du climat".

    Comme le rapporte PeterSweden via sa remarquable page Substack, le gouvernement utilise la violence pour tenter d'empêcher les agriculteurs de manifester pacifiquement :

    Les agriculteurs n'ont pas réagi très volontiers à cette nouvelle, les agriculteurs descendant dans la rue pour protester, utilisant leurs tracteurs pour bloquer. La police a déjà utilisé de la machinerie lourde pour renverser des tracteurs avec des agriculteurs à l'intérieur. Lorsque les agriculteurs se sont levés pacifiquement pour protester, la police est intervenue et les a jetés dans des camionnettes noires.

    De nombreuses fermes aux Pays-Bas sont familiales et transmises de génération en génération. Ils n'ont survécu à l'occupation allemande que maintenant pour être saisis par leur propre gouvernement sous prétexte de changement climatique.

    C'est la tyrannie. La dernière fois que quelque chose comme ça s'est produit sous Mao et Staline, des millions de personnes sont mortes de faim.

    Je l'ai déjà dit et je le redirai. C'est le communisme climatique.

    Obtenez l'analyse complète dans le podcast Situation Update d'aujourd'hui
    Dans le podcast d'aujourd'hui, je couvre cela et bien d'autres sujets plus en détail :

    – Le gouvernement allemand oblige les agriculteurs à réduire l'utilisation d'engrais azotés dans les fermes
    - C'est la FAMINE FORCÉE, à l'air libre
    – Les habitants du Pays de Galles mangent maintenant des aliments pour animaux de compagnie parce que c'est tout ce qu'ils peuvent se permettre
    – Certains CHAUFFENT des aliments avec des bougies car ils n'ont pas d'électricité
    – Quelle nourriture pour animaux mangeriez-vous si c'était votre dernière option ?
    – Mathew Crawford explique comment les «agents du chaos» infiltrent le mouvement pour la liberté de la santé
    – Une étude scientifique ne révèle aucune différence entre les masques N95 et les masques médicaux haut de gamme
    – Des masques en tissu révélés comme essentiellement inutiles
    - Le sénateur Rand Paul dénonce Fauci pour complicité dans le meurtre de masse de 7 millions d'êtres humains

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  26. - Le directeur de l'éducation sexuelle de Planned Pedo Parenthood affirme que les enfants sont NÉS comme "sexuels" dès le premier jour
    - La technologie "neuralink" d'Elon Musk a poussé les singes à mâcher leurs doigts
    – La Suisse interdit les véhicules électriques lorsque le réseau électrique est tendu
    – Entretien avec James Roguski

    Brighteon: Brighteon.com/1d12256e-f629-455e-b58a-2a3a50e8b756

    Rumble: Rumble.com/v1z091e-situation-update-12522-germany-farmers-ordered-to-slash-fertilizer-usage….html

    Bitchute: Bitchute.com/video/dahW1VHi1Wtb/

    Banned.Video: Banned.video/watch?id=638e10c6f6b3ee03485cf766

    iTunes podcast: Healthrangerreport.com/situation-update-dec-5-2022-germany-farmers-ordered-to-slash-fertilizer-usage-by-eu-green-tyrants-who-want-famine

    Discover more interviews and podcasts each day at:

    https://www.brighteon.com/channels/HRreport

    https://www.naturalnews.com/2022-12-05-engineered-famine-germany-farmers-ordered-to-slash-nitrogen-fertilizer.html

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    1. Les verts sont payés pour manifester, oui mais s'il n'y a plus rien en magasins...

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  27. Essayer de résoudre la "crise climatique" avec plus de biotechnologie est une course folle, disent les universitaires


    Lundi 05 décembre 2022
    par : Ethan Huff


    (Natural News) La seule façon d'empêcher le changement climatique, disent les fanatiques, est d'interdire le pétrole, le gaz, la viande et la liberté, ainsi que de continuer à développer de nouvelles formes de biotechnologie pour remplacer la nature. Cela a-t-il un sens pour vous ? Parce que ce n'est certainement pas le cas pour les universitaires Tessa Hiscox et le professeur Jack Heinemann de l'Université de Canterbury (Nouvelle-Zélande).

    Dans un article qu'ils ont co-écrit et publié le 29 novembre, Hiscox et Heinemann ont expliqué que l'approche biotechnologique du réchauffement climatique "retarde les progrès réels". Cette "poussée technologique", comme ils l'appellent, échouera très probablement car "le pipeline de la technologie de salut est long et le bénéfice est hypothétique".

    "Comme le personnage Wimpy de Popeye, les développeurs de technologies veulent leur hamburger aujourd'hui, mais rembourseront la société avec des solutions climatiques un mardi futur", lit-on dans le journal. (En relation: les fanatiques du climat soutiennent la censure car ils savent que leurs arguments s'effondrent chaque fois qu'ils sont contestés.)

    Lancer plus de biotechnologie sur la situation ne fait que traiter les symptômes du changement climatique, selon le document. Il ne fait rien pour s'attaquer à la cause profonde de la « dégradation de l'environnement », qui, assez ironiquement, est causée, en partie, par des « solutions » biotechnologiques telles que les cultures génétiquement modifiées (OGM) pulvérisées avec des produits chimiques nocifs.

    Une grande partie de la terre est déjà abondamment saturée de tout ce poison biotechnologique, et maintenant la brigade climatique veut en développer davantage comme solution. C'est un non-sens, et pourtant c'est la meilleure voie à suivre, nous dit-on.

    Le fanatisme climatique ne doit pas être payé par les contribuables

    Bien qu'il y ait quelque chose à dire sur l'adaptation technologique aux changements inattendus ou indésirables de notre monde, il est presque toujours préférable d'essayer de travailler avec la nature et de s'adapter à ses changements plutôt que d'essayer de changer la nature pour s'adapter à ce que veut un extrémiste climatique.

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  28. À vrai dire, il n'existe pas de changement climatique provoqué par l'homme et le monde n'est pas en crise - du moins pas une crise qui peut être résolue par l'homme. Ceux qui le prétendent sont à la recherche de subventions, ou peut-être appartiennent-ils simplement au culte du changement climatique et veulent imposer leur religion au monde pour des raisons personnelles.

    Quoi qu'il en soit, Hiscox et Heinemann ont raison : la biotechnologie n'est pas la solution. Et ceux qui pensent que c'est le cas ne devraient pas recevoir d'argent des contribuables pour explorer leurs activités ridicules.

    « Les universitaires de l'Université de Canterbury Tessa Hiscox et le professeur Jack Heinemann à la biotechnologie : Obtenez votre propre Sugar Daddy. Ne braconnez pas notre «grand gouvernement» », a plaisanté un commentateur, faisant un très bon point sur ce que le journal suggère.

    "Tout peut résoudre un problème inexistant", a écrit un autre, faisant référence au canular du changement climatique d'origine humaine.

    De nombreux autres ont fait des commentaires similaires sur le fait qu'il n'y a tout simplement aucune preuve d'une crise climatique, quelle que soit la quantité d'alarmisme injectée dans la conversation.

    « Quelle crise climatique ? Quelqu'un s'avance et nous dit à tous ici ce que nous avons si mal. Et si vous n'êtes pas en mesure de le faire, alors arrêtez avec ce non-sens de la crise climatique », a écrit l'un d'eux.

    "Je suis d'accord qu'il n'y a aucune preuve que nous traversons une crise climatique", a répondu un autre. "Mais les affirmations sur le climat sont fausses à plusieurs niveaux, et il est parfois amusant de souligner les failles de leur argumentation selon leurs propres termes, plutôt que de simplement souligner à plusieurs reprises l'absurdité des affirmations selon lesquelles nous rencontrons actuellement tout type de problème climatique."

    Quelqu'un d'autre a ajouté que l'idée d'énergie «verte» ou «renouvelable» est également une farce, car la production de batteries de véhicules électriques, de panneaux solaires et d'éoliennes nécessite beaucoup d'énergie «sale».

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  29. Les dernières nouvelles sur le canular du changement climatique créé par l'homme sont disponibles sur Climate.news.

    Les sources de cet article incluent :

    WattsUpWithThat.com
    NaturalNews.com

    https://www.naturalnews.com/2022-12-05-solve-climate-crisis-biotechnology-fools-errand-academic.html

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  30. Les armes données à l'Ukraine sont utilisées par des terroristes en Afrique, prévient le président nigérian


    Mardi 06 décembre 2022
    par : Cassie B.


    (Natural News) Le président nigérian Muhammadu Buhari a averti que certaines des armes que les pays occidentaux ont fournies à l'Ukraine commencent à se rendre en Afrique.

    S'adressant aux chefs des États voisins à la Commission du bassin du lac Tchad, il a averti : « Malheureusement, la situation au Sahel et la guerre qui fait rage en Ukraine sont des sources majeures d'armes et de combattants qui renforcent les rangs des terroristes dans la région.

    « Une part importante des armes et des munitions achetées pour exécuter la guerre en Libye continue d'être acheminée vers la région du lac Tchad et d'autres parties du Sahel. Les armes utilisées pour la guerre en Ukraine et en Russie commencent également à filtrer dans la région », a-t-il ajouté.

    Il a déclaré que ce mouvement illégal d'armes dans la région menaçait la paix et la sécurité collectives de la région.

    La région du lac Tchad est une zone intégrée socialement et économiquement en Afrique centrale et occidentale englobant le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun. La région connaît une montée de la violence extrémiste, et l'accès à ces armes ne fera qu'aggraver la situation.

    Buhari a également profité de l'occasion pour encourager ses homologues à renforcer leur coopération en matière de sécurité pour faire face à la contrebande d'armes. Il a déclaré que le Nigeria renforcerait sa coordination militaire dans la guerre que les pays mènent contre les terroristes de l'Etat islamique et Boko Haram – ce qui sera beaucoup plus difficile car ils recevront des armes destinées à l'Ukraine.

    Préoccupations mondiales concernant un éventuel détournement d'armes

    Le mois dernier, la police finlandaise a averti que certaines des armes expédiées vers l'Ukraine étaient déjà tombées entre de mauvaises mains. Le chef du crime organisé du bureau d'enquête de la police finlandaise, Christer Ahlgren, a déclaré que des armes initialement envoyées en Ukraine, telles que des pistolets, des drones de combat, des grenades et des fusils d'assaut, avaient été trouvées dans plusieurs pays européens. Il a ajouté que trois des plus grands gangs de motards au monde ont réactivé leurs itinéraires de contrebande d'armes à destination de l'Ukraine.

    Il a déclaré: "Nous avons mis en garde contre la croissance du crime organisé et des gangs de rue criminels pendant des années, mais nous n'avons pas été écoutés."

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  31. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a également averti que les armes fournies à l'Ukraine par l'Occident se dirigeaient vers le marché noir et se propageaient à travers l'Asie occidentale. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les missiles Stingers et Javelin fournis par les pays occidentaux étaient vendus sur le marché noir et faisaient surface dans des endroits comme le Kosovo et l'Albanie.

    La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré: "Les cargaisons militaires de l'OTAN se retrouvent entre les mains de terroristes, d'extrémistes et de groupes criminels au Moyen-Orient, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est."

    En juillet, Europol a déclaré qu'il travaillait avec l'Ukraine pour réduire la menace du trafic d'armes, notant qu'il existe une menace dans les zones de guerre que des armes à feu tombent entre de mauvaises mains.

    « En ce qui concerne la guerre en Ukraine, Europol a averti que la prolifération des armes à feu et des explosifs en Ukraine pourrait entraîner une augmentation du trafic d'armes à feu et de munitions vers l'UE via des itinéraires de contrebande établis ou des plateformes en ligne. Cette menace pourrait même être plus élevée une fois le conflit terminé », ont-ils déclaré dans un communiqué.

    Les responsables américains ont déclaré qu'ils étaient convaincus que des armes telles que des missiles et des lanceurs de haute technologie donnés à l'Ukraine atteignaient les lignes de front, mais les experts affirment qu'il est presque impossible de suivre toutes les armes légères. Bien qu'un plan américain ait été annoncé pour empêcher le détournement d'armes, de nombreux législateurs ont exigé une surveillance plus stricte.

    Les sources de cet article incluent :

    Français.Almayadeen.net
    Reuters.com

    https://www.naturalnews.com/2022-12-06-weapons-donated-ukraine-used-by-terrorists-africa.html

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    1. Pourquoi les armes transitent-elles par l'Ukraine ? Parce qu'elle est dirigée par le parti nazional-socialiste et, comme il est mal vu de out le monde cela justifie le détournement !
      Oui mais pourquoi l'Afrique ? Parce que comme la planète se REFROIDIT l'Afrique et autre régions de monde sous les tropiques-équateur seront les garde-manger du monde ! Et donc, en éliminant quelques bronzés par des guerres dites 'ethniques' la dictature pourra donc s'approprier les terre (BG sur la liste ?).

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  32. Incontournables de Homestead : 10 raisons d'acheter un tracteur compact


    mardi 06 décembre 2022
    par : Zoey Sky


    (Natural News) Vivre sur une ferme vous permet d'être plus autonome, mais cette liberté a souvent un coût. Par exemple, les préparateurs et les homesteaders qui vivent hors réseau passent souvent une grande partie de leur temps à effectuer diverses tâches, comme le jardinage et le dégagement des sentiers.

    Si cela vous semble familier, vous voudrez peut-être vous procurer un tracteur neuf ou d'occasion pour gagner du temps lors des tâches ménagères autour de votre propriété. (h/t à Survivopedia.com)

    Voici 10 raisons d'envisager l'achat d'un tracteur compact neuf ou d'occasion.

    Pour la manutention de matériel
    Un tracteur compact est livré avec un chargeur qui peut être utilisé pour déplacer de grandes quantités de matériaux comme du compost, du sol de gravier, des roches, de la terre et d'autres choses que vous pourriez avoir à déplacer sur votre propriété.

    Un chargeur frontal est une aubaine si vous vous retrouvez souvent à faire face à diverses tâches éreintantes. Un tracteur peut également vous aider à économiser de l'argent pour les coûts de main-d'œuvre extérieure.

    Pour les travaux paysagers
    Si vous avez de nombreux projets d'aménagement paysager en cours, investissez dans un tracteur compact qui vous aidera à économiser de l'argent sur l'aménagement paysager d'une propriété nouvelle ou existante.

    Obtenez différentes pièces jointes si vous travaillez sur un projet paysager complexe.

    Labourage du jardin
    Avec un tracteur et une motobineuse, il vous sera plus facile de préparer votre jardin ou de l'agrandir. Procurez-vous les bons outils pour les tâches comme la préparation du printemps ou le nettoyage d'automne.

    Préparation des parcelles alimentaires
    Au besoin, vous pouvez également utiliser un tracteur pour créer et entretenir diverses parcelles de nourriture pour la faune afin d'attirer les cerfs sur votre propriété.

    Utilisez le tracteur compact pour faire de votre propriété un bon endroit pour la chasse ou l'observation des animaux. Vous aurez besoin d'accessoires tels que des disques, des multipacks ou de petites charrues pour préparer des parcelles alimentaires.

    Pour épandre graines et engrais, procurez-vous un épandeur rotatif à trois points.

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  33. Travaux de trou de poteau
    Un tracteur avec une tarière à trois points est utile pour les travaux de trou de poteau afin que vous puissiez gagner du temps lors de la mise en place d'une nouvelle clôture ou de la construction d'un hangar à poteaux.

    Si votre budget est serré ou si vous ne travaillez que sur un projet ponctuel, louez une tarière à trou de poteau auprès d'un établissement de location.

    Entretien de votre allée
    Quelle que soit la saison, il est important de garder votre allée en bon état de conduite pour éviter les accidents. Avec les bons outils comme les lames arrière montées sur l'attelage à trois points, vous pouvez utiliser un tracteur pour entretenir votre allée.

    Utilisez un accessoire grattoir pour niveler ou remblayer les zones basses.

    Entretien des étables et des enclos d'élevage
    Si vous élevez du bétail, vous pouvez facilement manœuvrer un tracteur compact à l'intérieur des bâtiments pour nettoyer les stalles ou les étables.

    De plus, un chargeur de tracteur peut être utilisé pour déplacer les tas de fumier. Si vous avez un épandeur à fumier, vous pouvez gagner du temps et fertiliser vos champs facilement.

    Production de foin
    Pour économiser de l'argent, utilisez votre tracteur pour emballer votre foin avec des outils de fenaison pour votre tracteur compact.

    Débroussaillage des sentiers et débroussaillage
    Un tracteur compact est livré avec une tondeuse robuste qui peut être utilisée pour ouvrir des sentiers à travers les bois ou nettoyer des champs avec des broussailles ou des mauvaises herbes envahies.

    Associez votre tracteur à une tondeuse à coupe grossière pour pouvoir abattre les jeunes arbres et brosser jusqu'à un pouce de diamètre et entretenir votre propriété.

    Déneigement
    Si vous habitez dans une région où la neige peut être un problème, vous pouvez utiliser un tracteur avec des souffleuses à neige avant et arrière attachées à la prise de force du tracteur pour déblayer facilement la neige. (Connexe : Essentiels de survie : 9 appareils hors réseau pour votre propriété.)

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  34. Conseils pour l'achat d'un tracteur d'occasion
    Si vous ne pouvez pas vous permettre un nouveau tracteur, procurez-vous-en un d'occasion à la place.

    L'achat d'un tracteur d'occasion présente certains avantages, comme le fait d'être moins cher qu'un tracteur neuf. Vous pouvez même obtenir un tracteur d'occasion performant et doté de fonctionnalités améliorant son efficacité auprès de vendeurs réputés.

    Si vous achetez un tracteur d'occasion, vous pouvez ignorer une approbation de prêt et le processus d'enregistrement.

    Assurez-vous simplement de savoir ce qu'il faut rechercher lorsque vous achetez un tracteur d'occasion :

    Évitez les tracteurs avec de la peinture écaillée, des bosses et des pneus abîmés, bombés ou fissurés, car ce sont des signes qu'un tracteur a été entreposé à l'extérieur. Selon le type de tracteur, le remplacement de ces pneus peut coûter jusqu'à 30 000 $.
    Effectuez une inspection visuelle et opérationnelle du point d'articulation. C'est la principale partie mobile d'un tracteur et elle doit toujours être graissée.
    Vérifiez s'il y a des signes de fuites du moteur, des tuyaux ou de l'hydraulique, et de toute conduite hydraulique, de liquide de refroidissement ou de carburant fissurée ou usée.
    Trouvez la plaque du moteur et vérifiez la quantité de puissance. Assurez-vous que le moteur respecte les normes d'émission de votre juridiction.
    Si vous trouvez un tracteur d'occasion qui correspond à vos besoins, demandez au vendeur des carnets d'entretien, des listes d'inspection, des bons de travail et d'autres pièces justificatives afin de savoir à quelle fréquence et quels types de réparations ont été effectuées.
    Investissez dans un tracteur compact pour votre propriété si vous vous retrouvez souvent à effectuer beaucoup de travaux à forte intensité de main-d'œuvre sur votre propriété.

    Regardez la vidéo ci-dessous pour plus de conseils sur l'utilisation d'un tracteur dans une ferme familiale.

    Cette vidéo provient de la chaîne Pigeon River Farm sur Brighteon.com.

    Plus d'histoires liées :

    5 machines dont les préparateurs ont besoin dans leur propriété avant qu'une catastrophe ne se produise.

    Homesteading 101 : Comment mettre en place une ferme dans votre emplacement de repli.

    Conseils pour les propriétaires : 5 défis auxquels vous pourriez être confronté dans une propriété rurale.

    Sources include:

    Survivopedia.com
    Blog.RitchieBros.com
    Brighteon.com

    https://www.naturalnews.com/2022-12-06-homestead-10-reasons-to-get-compact-tractor.html

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  35. Nucléaire français : Rectification et précisions


    le 7 décembre 2022


    Je m’excuse auprès de mes lecteurs de mon analyse relative aux arrêts d’un certain nombre de réacteurs nucléaires français exigés par l’autorité de sureté nucléaire (ASN). J’ai confondu deux systèmes de sécurité présents dans le bâtiment réacteur. Il y a un système assez banal situé dans la partie haute du bâtiment où se trouve le portique de levage en particulier du couvercle de la cuve avec les auxiliaires, des générateurs de vapeurs lorsqu’il faut en changer un et des pompes primaires le cas échéant. Ce portique est également utilisé pour décharger les assemblages de combustible et recharger enfin le réacteur. Ce système de sécurité ressemble à ce que l’on peut trouver dans n’importe quel bâtiment public car il s’agit d’un système d’arrosage par de l’eau froide de l’ensemble de l’installation en cas d’incident grave. Un tel dispositif n’a, à ma connaissance, jamais été utilisé dans le parc de réacteurs en France. Il a été utilisé lors de l’accident de Three Miles Island, installation à eau pressurisée construite par Babcock and Wilcox.

    Le système d’injection d’urgence dont il est question aujourd’hui dans l’opinion consiste à suppléer le circuit primaire en eau dans le cas où il y aurait une baisse de pression de ce circuit provoqué par exemple, comme dans le cas de TMI, par une vanne de dépressurisation laissée en position ouverte par erreur après rechargement en combustible. Cette vanne avait précisément pour rôle de dépressuriser le circuit primaire lors d’un arrêt du réacteur. Ce système d’injection d’eau en cas de défaut de pression du circuit primaire est composé d’une tubulure d’une dizaine de mètres reliée à l’extérieur du bâtiment réacteur à une arrivée d’eau déminéralisée dont la réserve se trouve dans une bâche à l’extérieur de l’installation. Cette tubulure est munie d’une électrovanne éloignée du circuit primaire et elle est soudée à l’une des branches de refroidissement retournant vers le réacteur lui-même depuis l’un des générateurs de vapeur. Cette tubulure constituée d’acier inox 316L est soumise à de fortes contraintes thermiques près de cette soudure et lors d’arrêts de routine ou pour interventions programmées d’entretien une inspection a indiqué la présence de fissures dans la partie interne de cette tubulure de 3 centimètres d’épaisseur et de 30 centimètres de diamètre.

    L’intervention opérée actuellement sur les tranches 900 MW CP0, CP1 ainsi que certaines tranches N4 et P’4 consiste à couper le tronçon de tubulure endommagé et d’en souder un autre. Ce problème de fissures de quelques mm au maximum de profondeur était connu puisque le phénomène avait été observé dans certaines unités américaines construites par Westinghouse.

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  36. Dans le cadre d’une commission parlementaire relative à l’énergie nucléaire et aux problèmes rencontrés actuellement avec le parc nucléaire français l’ancien haut commissaire à l’énergie atomique Yves Bréchet a fait devant les députés une peinture accablante des prises de position du pouvoir politique et de l’administration ministérielle au sujet de l’énergie nucléaire depuis la fermeture de Super-Phénix, l’abandon du projet Astrid et la fermeture du centre de production de Fessenheim. Libre de parole Yves Bréchet n’a pas entouré son discours d’effets de style et son exposé restera anthologique pour décrire la rare incompétence du pouvoir politique en ce qui concerne non pas seulement l’énergie nucléaire mais l’ensemble des problèmes énergétiques de la France. Depuis Jospin, sans oublier Hollande puis Macron il a taillé un costume que je ne proposerais même pas à mon pire ennemi ! Il a très bien expliqué quel était le problème de maintenance actuellement rencontré et qui doit être résolu pour des raisons de sécurité. Le parc nucléaire français est le plus sûr du monde mais l’opinion pense exactement le contraire car elle est pervertie par la propagande gauchiste anti-nucléaire. Yves Bréchet a mis, je le répète, l’accent sur le total manque de vision à long terme du gouvernement français qu’il juge comme une faute grave vis-à-vis de l’ensemble de la nation et des contribuables français.

    Pour ces raisons je conseille vivement à mes lecteurs d’écouter au moins les 25 premières minutes de l’exposé de Monsieur Yves Bréchet devant les députés élus par le peuple qui sont restés médusés en écoutant ses propos cinglants : https://www.youtube.com/watch?v=L0ZX3moD_mQ&ab_channel=Littlebigfred

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2022/12/07/nucleaire-francais-rectification-et-precisions/

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  37. Coupures d'électricité : comment nos élites dirigeantes font entrer la France dans le Tiers-monde


    mercredi 7 décembre 2022
    Karine Bechet-Golovko


    Alors que le Gouvernement prépare les coupures d'électricité, que Macron déclare qu'il n'y en aura pas, que RTE en prévoit 6 cet hiver, nous voyons la société française se préparer à la "sobriété" forcée. Une sobriété qui ressemble beaucoup à un plan d'évidement de ce qui reste de la France, qui s'ajoute au culte décalé et fanatique des sources alternatives d'énergie, à la marche forcée pour "l'indépendance" face à l'énergie russe. Un ensemble de mesures qui amènent doucement et sûrement la France sur la voie du Tiers-monde. Est-ce du fanatisme, de l'incompétence ou de la trahison ?

    Le discours politico-médiatique revient au chantage : soit la "sobriété énergétique", soit les coupures d'électricité - si vous ne suivez pas les injonctions de la "sobriété énergétique". Ils reprennent ici la même culpabilisation que pour le covid : si vous n'êtes pas vacciné, masqué, confiné, vous êtes responsable du virus ; si vous n'êtes pas soumis à la réduction de consommation d'énergie, vous êtes responsable des futures coupures. D'un côté, Macron appelle à ne pas paniquer (ce qui ne signifie pas que ces coupures n'auront pas lieu) et d'un autre côté la ministre de la Transition énergétique (transition réussie à merveille) fait ouvertement ce chantage, bref un duo parfaitement complémentaire :

    "Pas de panique, ça ne sert à rien et ce n’est pas vrai », a rassuré Emmanuel Macron à propos d’éventuelles coupures d’électricité, cet hiver, dans une interview diffusée vendredi sur TF1. Sa ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher , avertit cependant : pour éviter les coupures, les grandes entreprises doivent tenir « leurs engagements du plan de sobriété »."

    Au-delà de quelques évidences concernant les heures creuses et l'arrêt des appareils électriques la nuit, cette "sobriété" conduit à vivre à minima : allumer la lumière le plus tard possible, baisser la température de l'eau chaude, baisser la température du thermostat de chauffage. A ce sujet, l'on apprend notamment que la température "idéale" pour faire des économies est de 16° dans la chambre (c'est quand même pas beaucoup ...), 17° dans la salle de bain inoccupée (ça donne envie d'y entrer ...) et 18° dans les autres pièces (achetez des pulls!). Comme 1° en moins, c'est 7% de moins sur la facture, préparez-vous à avoir froid. D'autant plus que le Gouvernement l'a annoncé, il ne peut rien faire contre l'augmentation de 15 % des prix du gaz et de l'électricité qui pèse sur les ménages, même les plus modestes.

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  38. Dans ce monde global, Chers Amis, le chauffage est un luxe. Et manifestement, non seulement pour les particuliers, mais aussi pour la France. Car RTE annonce des coupures d'électricité et une circulaire a été adressée aux préfets pour déterminer la conduite à tenir lors des coupures d'électricité. Cela se résume in fine à prévenir les gens la veille au soir, pour qu'ils se débrouillent. Donc, ces coupures sont bien prévues, au-delà du discours ambigu tenu par nos dirigeants. L'idée commence à circuler d'un pass énergétique, l'on pourrait aussi parler de cartes de rationnement ... car telle est bien la logique. Le progrès, rien de tel !

    Ainsi, l'on apprend que le coup sera encore porté sur les entreprises françaises, qu'il y aura un véritable manque à gagner en ce qui concerne les produits frais par exemple. Et comme tout pays en voie de développement qui veut revendiquer ce statut, le nouveau très post-moderne ministre de l'Education nationale l'école sera alors fermée le matin :

    "Les délestages programmés vont en effet toucher les écoles et les établissements scolaires, selon trois créneaux : 8h-10h, 10h-12h et puis 18h-20h le soir, a confirmé le ministre Pap Ndiaye, alors en déplacement au Salon Educatech Expo à Paris. Ces deux créneaux du matin, s'ils sont dans une zone qui subit un délestage, auront pour conséquence que la rentrée des élèves le jour concerné se fera en début d'après-midi, avec sans doute un repas qui sera néanmoins prévu pour les élèves qui sont à la cantine. Donc il n'y aura pas d'école le matin."

    Ainsi les "délestages", ce doux vocable pour parler de banales et brutales coupures d'électricité, ne sont pas du "dernier recours", comme l'affirme la ministre, mais ils sont bien prévus. Deuxième confirmation après RTE. Mais pour aller toujours plus loin, l'on apprend que l'intérêt porté aux malades est toujours la priorité de ce Gouvernement, puisque les personnes sous respirateur artificiel à domicile n'entrent pas dans la catégorie prioritaire peuvent être touchées par les coupures. Soit disant, selon le porte-parole d'Enedis, elles seront prévenues en avance et éventuellement déplacées. Il ne reste qu'à le croire sur parole ...

    Mais comment en est-on arrivé là ?! Par le fanatisme, l'ignorance ou la trahison ? Certainement, un peu des trois.

    Le fanatisme bobo anti-nucléaire et pour "l'énergie verte", car nous vivons dans le monde des bisounours, nous a conduit à la pénurie. Nous nous sommes nous-mêmes mis en situation de pénurie par fanatisme idéologique.

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  39. Yves Brechet, ancien directeur d'EDF, atterré par l'évolution de la bêtise opportuniste idéologique de nos dirigeants et de leurs "conseillers", précise certains aspects du problème.

    « Il est important de comprendre comment la cohérence d'une stratégie industrielle a cédé la place à l'opportunisme d'une stratégie de communication », explique-t-il sans ambages. C’est au lance-flammes que passe la politique énergétique et industrielle française des quinze dernières années : « La doxa prônant le passage de 75 à 50 % de la capacité électro-nucléaire, la confusion entre la puissance installée et la puissance délivrée, l'omission des coûts de réseau et de stockage dans l'évaluation des aspects économiques des différentes sources d'électricité, le refus de procéder à une analyse de fond des expériences faites chez nos voisins, témoignent au mieux d'une naïveté confondante », lance Yves Bréchet.

    Et effectivement, la moitié du parc nucléaire français ne fonctionne pas aujourd'hui, n'est pas en état de marche et n'est pas réparé. Et d'ajouter :

    « La propension à considérer que les technologies en développement – l'hydrogène comme vecteur énergétique, les smart-grids – peuvent être, en situation d'urgence climatique, des technologies à déployer massivement, dans l'instant, témoigne d'une méconnaissance profonde des délais de développement. (...) Inversement, la procrastination sur toutes les décisions concernant le nucléaire et la politique d'annonces dans l'attente de décisions concrètes de mise en chantier montrent une ignorance stupéfiante de l'inertie intrinsèque des industries lourdes et de la nécessité d'une vision stable à long terme pour conserver l'outil industriel au bon niveau. L'incapacité à penser l'ensemble d'un système énergétique conduit à des PPE [Programmations pluriannuelles de l'énergie, N.D.L.R.] qui sont un collier de perles gadget au moment où on aurait besoin d'un câble robuste. »
    Remarquez, nous n'avons pas un ministère de "l'Energie", mais de la "Transition énergétique". Le marquage idéologique est bien présent. Cette position idéologique conduit à refuser le nucléaire au profit d'autres sources d'énergie, qui ne sont pas à même de fournir à la France ce dont elle a besoin. Ajoutons à cela l'entrée en guerre contre l'énergie russe, et la boucle est bouclée. Quelques panneaux solaires ou éoliennes ne sauveront pas la France. Comme le remarque Loïk Le Floch-Prigent :

    "Loïk Le Floch-Prigent estime inutile l’accélération de la mise en service d’éoliennes ou de panneaux solaires pour faire face à l’urgence. Dans l’Hexagone, 87 % de l’électricité est produite grâce aux centrales nucléaires ou à l’hydraulique."

    Et d'insister sur les véritables enjeux de cette étrange "sobriété", qui ressemble en réalité à un plan de récession programmée :

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  40. "Les gestes de «Monsieur et madame Tout-le-monde», encouragés par plusieurs campagnes gouvernementales comme le spot «Je baisse, j’éteins, je décale», ne changeront pas la donne.
    «On rejoue un peu le Covid dans cette histoire. Le consommateur individuel est très marginal et a déjà pris beaucoup de mesures d'économies dans sa vie quotidienne», a-t-il avancé. «Ce qui ne l'est pas, c'est le fonctionnement des entreprises. Si la consommation baisse, cela veut dire la baisse de la production.»"

    Nous en revenons bien à la question : fanatisme, ignorance ou trahison de nos élites dirigeantes ?

    Le fanatisme est favorisé par l'ignorance et l'ignorance permet la manipulation. S'il y a une bonne dose de bêtise et de prétention chez nos élites, il est difficile de croire que personne ne comprend où cela mène le pays. Et là, on en arrive à la trahison.

    http://russiepolitics.blogspot.com/2022/12/coupures-delectricite-comment-nos.html

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  41. La crise énergétique en Europe remodèle la géopolitique


    PAR TYLER DURDEN
    MERCREDI 07 DÉCEMBRE 2022 - 09:30
    Par Haley Zaremba de OilPrice.com


    La crise énergétique en Europe ne concerne pas seulement l'énergie. C'est aussi l'impulsion d'une reconfiguration géopolitique majeure à l'échelle mondiale. Personne ne sait exactement à quoi ressembleront les paysages énergétiques et politiques du monde lorsque la poussière sera retombée (ce qui, soit dit en passant, sera dans des années), mais il est garanti qu'il sera nettement différent de ce qu'il était la veille de la Russie - historiquement le de loin le plus grand exportateur de pétrole et de gaz naturel vers l'Union européenne – a illégalement envahi l'Ukraine.

    Les perspectives énergétiques annuelles de cette année de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avertissent que nous vivons actuellement une « crise énergétique mondiale d'une ampleur et d'une complexité sans précédent » et qu'« il n'est pas possible de revenir en arrière » avant la double crise sans précédent chocs de la nouvelle pandémie de coronavirus et de la guerre de la Russie en Ukraine. Ensemble, ces événements ont déjà reconfiguré le commerce de l'énergie dans le monde, mais les ondes de choc sur l'économie mondiale ne font que commencer.

    Beaucoup considèrent le déficit énergétique actuel de l'Europe comme une sorte d'héroïsme, car l'Union européenne a subi un énorme coup économique afin d'imposer des sanctions énergétiques au Kremlin - le seul type de sanction qui pourrait vraiment paralyser l'économie russe dans l'espoir de mettre fin à la guerre en Ukraine. "Dans la lutte pour aider l'Ukraine et résister à l'agression russe, l'Europe a fait preuve d'unité, de courage et d'une volonté de principe d'assumer des coûts énormes", a récemment rapporté The Economist.

    Mais en plus de l'admiration, les actions de l'Europe suscitent également de vives inquiétudes. Les prix du gaz sont actuellement six fois plus élevés que les tarifs moyens, et une nouvelle modélisation suggère qu'une augmentation de 10 % des prix réels de l'énergie est associée à une augmentation de 0,6 % des décès au cours d'une saison hivernale typique - ce qui équivaut à plus de 100 000 décès supplémentaires de personnes âgées à travers Europe dans les mois à venir.

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  42. Il n'y a pas que l'Europe qui doit supporter ces coûts. Les vulnérabilités financières émanant de l'Europe menacent de déstabiliser non seulement certains des pays européens les plus endettés, mais aussi les pays en développement et les importateurs nets d'énergie du monde entier. Comme toujours, ce sont les pauvres qui seront les plus perdants, et les pays du Sud porteront inévitablement un énorme fardeau d'une guerre énergétique dans laquelle ils n'avaient rien à voir en premier lieu. Alors que les conséquences dévastatrices de la guerre énergétique à la Pyrrhus entre la Russie et l'Europe pèsent déjà lourdement sur les consommateurs du monde entier, cela ne fera qu'empirer l'année prochaine.

    Les prévisions annuelles phares de l'OCDE récemment publiées prévoient "un ralentissement significatif" de l'économie mondiale en 2023, diminuant à 2,2 %, puis un "léger rebond en 2024" à environ 2,7 %. Pour l'économie américaine, relativement épargnée par la crise jusqu'à présent, les perspectives sont encore plus sombres. L'OCDE prévoit que l'économie américaine ne progressera que de 1,8 % cette année (contre 2,2 % pour l'économie mondiale) et d'un maigre 0,5 % l'année prochaine avant de "récupérer" légèrement pour atteindre une croissance terne de 1 % en 2024. Nous ' Nous nous dirigeons clairement vers une « compression économique brutale » qui constituera un test de résistance majeur pour l'Europe, ses alliés et ses ennemis.

    "On craint de plus en plus que la refonte du système énergétique mondial, le populisme économique américain et les clivages géopolitiques ne menacent la compétitivité à long terme de l'Union européenne et des non-membres, y compris la Grande-Bretagne", rapporte The Economist sur les effets durables de la crise. "Ce n'est pas seulement la prospérité du continent qui est menacée, la santé de l'alliance transatlantique l'est aussi." De nombreux dirigeants européens ont vivement critiqué les stratégies énergétiques protectionnistes et nationalistes des États-Unis, notamment la récente loi sur la réduction de l'inflation, qui prévoit 400 milliards de dollars d'incitations pour l'énergie, la fabrication et les transports fabriqués aux États-Unis.

    La crise actuelle a mis en évidence les vulnérabilités économiques de l'Europe. Une dépendance de longue date aux combustibles fossiles bon marché d'un autoritaire volatil et agressif s'est avérée être une dynamique dangereuse, sans surprise. Mais l'éloignement de l'influence russe pousse déjà de nombreuses nations plus loin dans les bras de la Chine, risquant le même type de vulnérabilités et de futurs chocs énergétiques si cette nation décidait d'exercer son pouvoir sur les nombreux minéraux de terres rares et autres chaînes d'approvisionnement en énergie propre qu'elle contrôle. presque entièrement. L'Occident a permis à la Chine de les concurrencer et de les innover en termes de technologie d'énergie propre, et la transition vers une énergie propre à moindre coût sera pratiquement impossible à court terme sans se rapprocher de Pékin.

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  43. Alors que les États-Unis et la Chine font le tour des wagons et se penchent sur des politiques protectionnistes, nationales d'abord, The Economist note que l'Europe, "avec son insistance étrange à faire respecter les règles de l'Organisation mondiale du commerce sur le libre-échange, ressemble à une ventouse".

    https://www.zerohedge.com/energy/europes-energy-crisis-reshaping-geopolitics

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  44. Non, l'Amérique ne doit pas de « réparations » climatiques mondiales


    PAR TYLER DURDEN
    MARDI 06 DÉCEMBRE 2022 - 22:20
    Écrit par Stephen Moore via The Epoch Times,


    J'ai fait valoir dans des colonnes précédentes que le mouvement contre le changement climatique est principalement une bousculade contre le changement climatique.

    Soyons réalistes. Rien de tout cela ne concerne le changement de la température de la Terre. Même l'activiste écologiste le plus naïf ne peut pas vraiment croire que la construction d'éoliennes et la conduite de Teslas vont refroidir la planète.

    C'est une question d'argent. Des centaines et des centaines de milliards de dollars de subventions gouvernementales.

    Cela n'a jamais été aussi flagrant que lors de la fausse conférence sur le climat COP27 de cette année en Égypte, à laquelle ont participé plus de 20 000 délégués et militants de plus de 100 pays. Le seul accord auquel les délégués ont pu parvenir était un "engagement" creux des riches nations occidentales - par là, ils entendent les États-Unis - de donner de l'argent de "réparation" aux nations pauvres du monde.

    Si vous n'avez jamais entendu parler de ce concept loufoque auparavant, la théorie est que l'Amérique doit de l'argent au reste du monde pour avoir brûlé des combustibles fossiles au cours des cent dernières années.

    Hein ? Ce sont les combustibles fossiles qui ont fourni à l'Amérique l'énergie nécessaire pour sauver l'humanité du fascisme et du communisme pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide. Ces sources d'énergie sont ce qui a alimenté l'ère industrielle, apportant lumière, chaleur et climatisation. Et ils ont alimenté nos infrastructures, nos usines, un approvisionnement alimentaire abondant et une révolution technologique. Ajoutez à cela nos médicaments et nos vaccins, qui ont sauvé plusieurs centaines de millions de vies dans le monde.

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  45. C'est la révolution de l'énergie fossile du siècle dernier qui a fourni à l'Amérique la richesse et les ressources financières nécessaires pour fournir environ un demi-billion de dollars de catastrophes et d'aide étrangère à apparemment toutes les régions du reste du monde. Et maintenant, les cancres du président Joe Biden sont d'accord avec les étrangers que nous leur devons de l'argent ?

    L'Amérique devrait recevoir des paiements de réparation. Pas l'inverse.

    Oh, et ai-je mentionné que la Chine et l'Inde ont sauté la conférence cette année ?

    Ce sont de loin les deux plus grands pays pollueurs, et ils ne veulent pas faire partie de cet "accord" mondial de poignée de main. Ce serait comme célébrer que nous avons conclu un accord de paix pendant la Seconde Guerre mondiale, sauf que la mauvaise nouvelle est que l'Allemagne et le Japon ne sont pas d'accord.

    La bonne nouvelle ici est que les républicains sont sur le point de diriger la Chambre des représentants, et l'une de leurs premières déclarations politiques sera de déclarer que nous n'envoyons pas un centime d'aide étrangère climatique à d'autres nations alors que nous avons ici des problèmes gigantesques à résoudre. à la maison.

    Il est presque sinistre qu'à une époque où de nombreux pays du tiers monde manquent de soins de santé de base, d'une production alimentaire adéquate, d'eau potable, d'une électricité abordable/fiable et d'une éducation de base pour les jeunes (surtout les filles), la délégation européenne et américaine donne des sermons sur les dangers du changement climatique. Avec une fraction de l'argent que les fanatiques du climat veulent dépenser pour l'énergie verte, le monde pourrait sauver des millions de vies simplement en s'assurant que les pauvres ont accès à de l'eau potable et sauver des millions de vies au cours des décennies à venir.

    Ce que tout cela signifie, c'est que les États-Unis n'ont aucune obligation morale ou légale de payer des réparations à une nation. Les États-Unis accusent un déficit budgétaire de 1,2 billion de dollars, il n'y a donc pas d'argent supplémentaire dans les coffres des banques à dépenser en ce moment pour l'aide étrangère. Peut-être quand nous aurons équilibré le budget et que nous aurons des surplus.

    Ce serait vers le troisième mercredi de jamais.

    https://www.zerohedge.com/geopolitical/no-america-does-not-owe-world-climate-reparations

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  46. Les sanctions pétrolières russes envoient les prix des anciens pétroliers vers de nouveaux records


    PAR TYLER DURDEN
    MARDI 06 DÉCEMBRE 2022 - 17:20


    Il y a eu une véritable corne d'abondance de "conséquences imprévues" dans la frénésie événementielle de 2022, et en voici une autre.

    Maintenant que l'Union européenne a interdit toutes les importations de brut russe par voie maritime à partir du 5 décembre (avec une interdiction d'importation de carburant à suivre en février) et a également interdit aux entreprises et aux particuliers du bloc de fournir des services de financement, de courtage, d'expédition et d'assurance pour expédier du pétrole russe ailleurs, si le brut était acheté au-dessus d'un prix plafond de 60 dollars le baril (que le brut russe de l'Oural se négocie actuellement en dessous), le marché des vieux pétroliers est en plein essor, au milieu des efforts vains des nations occidentales pour freiner le commerce du brut russe.

    - voir graph sur site -

    Parce que tandis que l'Europe achète joyeusement du pétrole et du gaz russes "interdits" revendus à l'Inde et à la Chine (avec une marge énorme), ses actions ont servi de mine d'or pour un sous-secteur grinçant - littéralement - du transport maritime, et en tant que sociétés occidentales de transport maritime et de services maritimes évitent désormais le pétrole russe pour éviter de tomber sous le coup des sanctions ou de nuire à leur réputation, de nouvelles entreprises se sont jetées dans le vide et récupèrent de vieux pétroliers qui pourraient normalement être mis au rebut.

    Comme le rapporte Reuters, des pétroliers vieillissants ont été vendus ces derniers mois par des propriétaires grecs et norvégiens à des prix record à des acheteurs pop-up du Moyen-Orient et d'Asie profitant des prix d'affrètement exorbitants pour les navires désireux d'expédier du pétrole russe vers l'Inde et la Chine. Et ce ne sont pas des ateliers clandestins chinois, mais plutôt des sociétés de gestion de pétroliers réputées telles que Fractal Shipping, gérées par le centre financier suisse de Genève, qui récoltent les fruits des politiques de signalisation de la vertu de l'Europe

    En moins d'un an, Fractal a constitué une flotte de 23 pétroliers et pétroliers achetés récemment par des propriétaires à Dubaï. La plupart transportent du brut russe des ports de la Baltique et de la mer Noire vers l'Asie, a montré le suivi des navires Refinitiv Eikon.

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  47. Le directeur général Mathieu Philippe a déclaré qu'il avait lancé l'idée de Fractal il y a un an, pariant que la flotte mondiale de pétroliers s'étirait et que le coût des navires et les taux de fret augmenteraient inévitablement par rapport aux creux pandémiques. Ou peut-être a-t-il simplement lu ce que Zoltan Pozsar avait correctement prédit en mars sur la prochaine flambée des prix des pétroliers et des tarifs d'expédition alors que les entreprises menaient la frénésie à venir pour échapper aux sanctions russes. Quelle que soit la raison, au milieu de 2022, de nouveaux armateurs, connus sous le nom de mandants, ont commencé à lui demander de se lancer dans le secteur pétrolier russe.

    "On nous a donné beaucoup de pétroliers en août et septembre. Nos dirigeants voulaient entrer dans le secteur pour saisir l'opportunité russe", a déclaré à Reuters le vétéran de l'industrie maritime.

    Les grandes compagnies pétrolières occidentales cessent généralement d'utiliser des pétroliers lorsqu'ils ont environ 15 ans, et beaucoup seraient mis au rebut. La flotte de Fractal, quant à elle, se compose entièrement de navires plus anciens allant de 13 à 19 ans, selon le site Web de Fractal.

    - voir cadre sur site -

    Et avec de nouveaux entrants désireux d'obtenir une part du marché russe, les prix des pétroliers d'occasion ont bondi, en particulier pour les navires Aframax qui peuvent transporter jusqu'à 600 000 barils, la taille standard utilisée pour le chargement de brut dans les ports russes de la Baltique.

    Le prix des Aframax de 20 ans a bondi de 86 %, passant de 11,8 millions de dollars le 1er janvier à 22 millions de dollars aujourd'hui, selon la société d'évaluation VesselsValue.

    Jusqu'à présent cette année, 148 ventes d'Aframax ont été signalées, soit une augmentation de 5 % par rapport à la même période en 2021, a déclaré VesselsValue. Les recherches menées par le courtier maritime Clarksons ont montré que plus de pétroliers ont été vendus au cours des 11 premiers mois de 2022 que n'importe quelle année complète auparavant et les ventes en octobre ont établi un nouveau record mensuel de 76.

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  48. Cependant, il pourrait y avoir des complications : jusqu'au 5 décembre, il n'y avait pas de sanctions occidentales sur le transport du pétrole russe vers les marchés asiatiques, donc Fractal et d'autres sociétés de gestion n'avaient enfreint aucune règle. Pour éviter les pièges potentiels, cependant, Philippe a déclaré que Fractal ne traite avec aucune entreprise russe. Ce serait également interdit aux banques occidentales de financer le commerce maritime, a-t-il déclaré.

    Pour empêcher les nouvelles sanctions de l'UE d'arrêter des millions de barils par jour d'exportations de brut russe et de faire grimper les coûts mondiaux du carburant, les pays riches du Groupe des Sept (G7) ont atténué son impact en autorisant les exportations en dessous d'un plafond de 60 dollars le baril. Le but du plan n'est pas tant de réduire les revenus d'exportation de la Russie que de maintenir l'approvisionnement en pétrole, même si le plan est reconditionné pour la consommation publique comme une noble tentative d'écraser la principale source de revenus de Poutine.

    L'accord sur le plafonnement des prix signifie que des opérations telles que Fractal peuvent continuer à expédier du brut russe sans aucun problème, tant que les transactions sont inférieures au plafond. Cela dit, le Kremlin a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne vendrait pas de pétrole en dessous du nouveau plafond de prix tandis que les deux plus gros acheteurs de la Russie, la Chine et l'Inde, n'ont pas promis de respecter la limite.

    Pendant ce temps, de nouveaux armateurs désireux de transporter du pétrole russe profitent de l'arbitrage record créé par les sanctions occidentales de signalisation vertueuse. "Des navires gagnant 80 000 dollars par jour en Méditerranée peuvent gagner 130 000 dollars par jour s'ils transportent du pétrole russe", a déclaré un courtier maritime à Reuters.

    Les tarifs des pétroliers bruts ont atteint des sommets jamais vus depuis 2008, à l'exception d'une brève période en 2020 lorsque les sociétés pétrolières se sont précipitées pour que les pétroliers stockent du carburant alors que la demande s'effondrait en raison de la pandémie.

    Les propriétaires de pétroliers peuvent gagner plus de 100 000 dollars par jour pour certains trajets, a déclaré Omar Nokta, analyste à la banque d'investissement Jefferies.

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  49. "Bien qu'il reste à voir comment le plafonnement des prix des exportations russes se jouera finalement, ce qui est clair, c'est que la flotte de pétroliers s'étire et parcourt de plus longues distances", a-t-il déclaré, faisant à nouveau écho à ce que Zoltan Pozsar avait prédit il y a 9 mois.

    Et comme Pozsar l'avait également prédit, davantage de pétroliers sont désormais utilisés pour des voyages de plusieurs semaines, transportant du pétrole russe de la Baltique et de la mer Noire vers l'Asie, alors que le pétrole russe était auparavant principalement vendu en Europe et que les voyages ne prenaient que quelques jours.

    Ajoutant à la pression à la hausse des prix, la construction navale a également stagné pendant la pandémie et les livraisons de nouveaux pétroliers l'année prochaine devraient être historiquement basses, selon l'analyse des courtiers maritimes.

    Reuters a surveillé 18 des pétroliers de Fractal à l'aide des données de suivi des navires Refinitiv Eikon. Douze ont chargé du pétrole dans des ports russes au cours des deux derniers mois, soit pour la première fois, soit pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, soit du moins pour la première fois depuis plus d'un an, selon les données. Deux font régulièrement escale dans les ports russes.

    Par exemple, le pétrolier Charvi, géré par Fractal, a chargé du brut dans le port baltique russe de Primorsk à la mi-septembre avant de partir pour décharger sa cargaison à Sikka, en Inde.

    Le pétrolier qui appartenait auparavant au norvégien Viken Shipping sous le nom de Storviken n'avait jamais fait escale dans un port russe auparavant, selon les données de Refinitiv Eikon remontant à 2010.

    De même, Daphne V, un autre pétrolier appartenant auparavant à Viken Shipping et désormais géré par Fractal, a fait escale à Primorsk le 11 novembre pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine et se dirige vers le canal de Suez en route vers l'Asie. Le pétrolier s'appelait Kronviken avant de changer de mains. Viken Shipping a déclaré qu'il n'avait pas vendu de navires à des propriétaires russes mais a refusé d'identifier les acheteurs.

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  50. Le courtier maritime Braemar a estimé qu'environ 120 des 212 pétroliers vendus à des acheteurs russes probables cette année envisageaient des échanges de pétrole brut russe, alors qu'il n'y avait pratiquement aucune vente l'année dernière à des acheteurs impliqués dans le transport de brut russe.

    Ajoutant à la confusion entourant l'interdiction, le Trésor américain n'a fourni que des indications symboliques sur le fonctionnement du plafond, mais des questions subsistent quant à son application.

    "Le plafonnement des prix est très déroutant", a déclaré Philippe de Fractal. "Nous sommes certainement l'une des entreprises qui veulent rester dans le commerce russe. En tant qu'hommes d'affaires, nous devons être opportunistes."

    La plus grande blague après toute la fanfare du plafonnement des prix du pétrole est que, selon Reuters, les acheteurs doivent fournir des documents tels que des factures aux compagnies maritimes ou aux assureurs pour montrer qu'ils respectent le plafond, mais ce sera essentiellement une auto-surveillance, sans pénalités pour fournisseurs de services d'expédition s'ils ont agi de bonne foi. On peut imaginer à quel point l'autosurveillance sera efficace lorsqu'il y aura des millions de dollars par jour en jeu pour ceux qui enfreignent les règles.

    Certes, les accords avérés en dehors du plafond des prix enfreindraient effectivement les sanctions, et d'autres navires qui ont à un moment donné été impliqués dans le contournement des sanctions à l'exportation de pétrole contre le Venezuela et l'Iran pourraient bien jouer un rôle dans ce commerce, selon les analystes.

    De manière hilarante, l'un des objectifs du plan de plafonnement des prix du G7 est d'empêcher cette soi-disant «flotte noire» de s'agrandir en permettant aux exportations de pétrole russe de se dérouler de manière transparente sans enfreindre les sanctions. La réalité est que ladite flotte noire ne fera que grossir.

    Cette sombre flotte, qui représente environ 10% des pétroliers du monde selon Trafigura et d'autres sources de l'industrie maritime, a aidé l'Iran à contourner un embargo américain pendant une bonne partie de la décennie, et le Venezuela depuis 2019, alors que les nations occidentales détournaient collectivement le regard en sachant très bien ce qui se passait.

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  51. Interruption de l'approvisionnement depuis la Russie Le plafonnement des prix est arrivé : un embouteillage de pétroliers se forme au large de la Turquie


    PAR TYLER DURDEN
    MARDI 06 DÉCEMBRE 2022 - 12:55


    Le plafonnement des prix de l'UE et du G7 sur le pétrole russe est entré en vigueur lundi, mais il provoque déjà des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. La première manifestation vient de Turquie, où le Financial Times rapporte qu'un embouteillage de pétroliers s'accumule dans les eaux turques et bloque le passage de quelque 18 millions de barils de pétrole, alors que les autorités du pays exigent la preuve que les navires ont une couverture d'assurance :

    "Environ 19 pétroliers attendaient de traverser les eaux turques lundi, selon des courtiers maritimes, des négociants en pétrole et des services de repérage par satellite. Les navires avaient jeté l'ancre près du Bosphore et des Dardanelles, les deux détroits reliant les ports russes de la mer Noire aux marchés internationaux. "

    Voici quelques-uns des navires en file d'attente au large de la Turquie.

    - voir carte sur site -

    Dans une démonstration frappante du potentiel du plafonnement des prix à perturber les marchés, la plupart du pétrole des navires retardés n'est même pas soumis au régime de sanctions : il vient du Kazakhstan et a simplement transité par les ports russes après y être arrivé par pipeline.

    Un initié de l'industrie pétrolière a déclaré que les expéditeurs russes ont transité avec une relative facilité – ce sont les expéditeurs couverts par les assureurs occidentaux qui sont ancrés et désormais destinés à livrer leur cargaison en retard.

    - voir carte sur site -

    La semaine dernière, le G-7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) et l'UE ont convenu de plafonner le prix du pétrole brut russe à 60 dollars le baril. L'idée est de maintenir le pétrole russe en circulation tout en réduisant le potentiel de profit de la Russie.

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    Cependant, le plafond "ne nuit pas du tout à la Russie", selon l'économiste et gestionnaire de fonds Daniel Lacalle. "Le plafond convenu, à 60 dollars le baril, est supérieur au prix actuel de l'Oural [et] supérieur à la moyenne quinquennale du prix coté."

    Le plafond est imposé en interdisant aux entreprises occidentales d'assurer, de financer ou d'expédier du pétrole russe à moins que le prix ne soit égal ou inférieur au plafond. L'aspect assurance est particulièrement délicat, l'assurance maritime étant dominée par des firmes occidentales, notamment Lloyd's of London.

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  52. Selon l'International Group of P&I Clubs, qui représente 13 assureurs couvrant environ 90% du transport maritime mondial, la demande de la Turquie aux pétroliers va "bien au-delà" des informations standard demandées.

    Selon le Times, "il n'était pas possible pour les fournisseurs de P&I de garantir une couverture même en cas de violation des sanctions, a déclaré le groupe dans un communiqué de l'un de ses membres". Le PDG du groupe, Nick Shaw, a déclaré au Times que son organisation était en "discussions constructives continues avec les autorités compétentes pour tenter de résoudre la situation".

    Un responsable du Trésor américain a déclaré que le gouvernement américain était "conscient de la façon dont la nouvelle politique du gouvernement turc pourrait compliquer la circulation des navires dans le détroit turc" et a soulevé des "inquiétudes", comme l'ont fait des responsables britanniques.

    Comme nous l'avons expliqué samedi, la Russie a discrètement amassé une "flotte fantôme" de pétroliers pour éviter le ciblage occidental de ses exportations.

    https://www.zerohedge.com/markets/supply-disruption-russia-price-cap-here-tanker-jam-forms-turkey

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  53. Ouragan en décembre ? 50 % de chances de formation dans l'Atlantique alors que la tempête se prépare


    PAR TYLER DURDEN
    MERCREDI 07 DÉCEMBRE 2022 - 02:15


    Près d'une semaine après la fin de la saison des ouragans de l'Atlantique en 2022, une perturbation tropicale incroyablement rare s'est formée au-dessus de l'Atlantique subtropical central.

    Le National Hurricane Center a publié mardi des prévisions météorologiques tropicales, expliquant que la tempête a 50% de chances de devenir la 15e tempête nommée de la saison au cours des deux à cinq prochains jours.

    "Les conditions environnementales semblent légèrement propices au développement et une tempête subtropicale ou tropicale pourrait se former dans les prochains jours", a déclaré le NHC. Cependant, il a ajouté:

    "D'ici jeudi soir ou vendredi, la dépression se déplacera vers le nord-est sur des eaux plus froides et interagira avec un creux de latitude moyenne, limitant le développement subtropical ou tropical du système."

    Christianne Pearce, météorologue au bureau de Tampa Bay du National Weather Service, a déclaré au Tampa Bay Times que la tempête ne menace pas la Floride ou les États-Unis alors qu'elle se déplace vers le nord-est dans des eaux encore plus fraîches.

    "La probabilité d'avoir une tempête si tard dans la saison est très faible car les eaux là-bas sont beaucoup plus fraîches.

    "Nous avons juste un phénomène atmosphérique différent qui se produit et qui freine le développement de ces choses", a déclaré Pearce.

    La saison des ouragans dans l'Atlantique commence le 1er juin et se termine le 30 novembre. Les tempêtes tropicales et les ouragans qui se forment en décembre sont rares. Selon Fox 35 Orlando, les données entre 1851 et 2017 ont montré que 2 % des tempêtes tropicales se sont formées en dehors des « mois hors » (décembre à mai) de la saison.

    Gardez un œil sur la région tropicale de l'Atlantique au cours des prochains jours. Si la tempête se forme, elle s'appellera "Owen".

    https://www.zerohedge.com/weather/hurricane-december-odds-are-50-atlantic-storm-churns

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