- ENTREE de SECOURS -



samedi 29 février 2020

Donald Trump: le retrait des troupes US d’Afghanistan «va commencer immédiatement»

21:51 29.02.2020


Évoquant l’accord passé ce samedi 29 février entre les États-Unis et les Talibans* sur le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, le Président Trump a affirmé que cette décision prenait effet instantanément.

Donald Trump a déclaré que les États-Unis entameraient sur-le-champ le retrait de leurs troupes d’Afghanistan.

«Dès aujourd’hui. Cela va commencer immédiatement», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.

Les États-Unis et les Talibans* sont parvenus ce 29 février à un accord concernant le futur de l'Afghanistan.

Retrait total des troupes US

Selon une déclaration commune, Washington s’est engagé à réduire ses effectifs dans le pays à 8.600 hommes dans les 135 jours, suivant la signature du document. Le retrait total des troupes américaines et de celles de l’Otan devrait être achevé dans les 14 mois si les Talibans* tiennent leurs engagements.

Les négociations entre les deux parties se poursuivaient depuis plus d'un an en vue d'un retrait des troupes étrangères d'Afghanistan, en échange notamment de garanties sécuritaires et d'une réduction des violences.

*Organisation terroriste interdite en Russie

Crise migratoire en Grèce: "Un baril de poudre prêt à exploser"

par Tyler Durden
Sam, 29/02/2020 - 07h00
Écrit par Soeren Kern via The Gatestone Institute,


Le projet du gouvernement grec de construire de nouveaux camps de migrants sur cinq îles de la mer Égée a déclenché une violente opposition de la part des résidents locaux, qui craignent que les installations n'encouragent encore plus de migrations massives en provenance d'Afrique, d'Asie et du moyen-orient.

Le gouvernement affirme que les nouveaux camps, qui devraient être opérationnels d'ici juillet 2020, sont nécessaires pour réduire la surpopulation à d'autres endroits qui ont fait l'objet de critiques internationales. Les résidents locaux rétorquent que les migrants devraient être transférés en Grèce continentale.

Le 25 février, plus de 500 habitants ont empêché les travailleurs de la construction d'accéder au site d'un nouveau camp de migrants proposé à Karava Mantamadou à Lesbos. La police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser la foule.

Des affrontements similaires se sont produits à Chios, une grande île grecque située à moins de 20 kilomètres de la Turquie, d'où des dizaines de milliers de migrants partent chaque année dans l'espoir d'atteindre finalement l'Europe continentale.

Le nouveau site de Lesbos sera un soi-disant camp fermé qui contrôle étroitement l'accès et remplacera l'actuel camp à accès libre de Moria. Les camps fermés permettront aux migrants de sortir pendant la journée, mais ils devront être enfermés la nuit. L'objectif est de contrôler leurs mouvements et de les empêcher de fuir vers le continent.

Outre Lesbos, les autorités grecques prévoient de construire des installations fermées sur les îles de Chios, Kos, Leros et Samos. Les îles sont toutes proches de la Turquie.

Le camp de Moria - une installation tentaculaire construite pour pas plus de 3000 migrants mais qui en accueille aujourd'hui au moins 20000, dont environ un tiers ont moins de 18 ans - a suscité de nombreuses critiques internationales pour ses conditions de vie sordides.

Un porte-parole de Médecins sans frontières (Médecins Sans Frontières, MSF), Sophie McCann, a expliqué:

«Ils vivent dans des conditions sordides et médiévales ... avec à peine accès aux services de base, y compris l'eau propre et chaude, l'électricité, l'assainissement et les soins de santé. Au quotidien, nos équipes médicales traitent la détérioration consécutive de la santé et du bien-être . "

En 2016, les autorités grecques, avec le soutien de l'UE, ont introduit une soi-disant politique de confinement visant à dissuader les migrants de traverser la Grèce vers la Grèce. La politique oblige les migrants à rester sur les îles - sans espoir d'atteindre le continent grec - jusqu'à ce que leurs demandes d'asile soient traitées. Avec un arriéré de dizaines de milliers de demandeurs, le système d'asile est au point mort. Environ 40 000 migrants sont effectivement piégés sur les îles.

La politique de confinement a mis en colère les résidents locaux, qui se plaignent que les migrants sont responsables d'un pic de criminalité.

"Les gens ont vu leurs propriétés détruites, leurs moutons et leurs chèvres ont été abattus, leurs maisons cambriolées", a déclaré Nikos Trakellis, un chef de la communauté de Moria.

"Il y a quelques années, alors qu'il y avait 5 000 migrants sur l'île, les choses semblaient assez mauvaises. Maintenant, on a le sentiment que la situation est vraiment devenue incontrôlable."

En octobre 2019, le gouvernement grec a annoncé un plan de transfert de 20 000 migrants des îles vers le continent. Une flambée subséquente de nouveaux arrivants de migrants en provenance de Turquie, cependant, a laissé les camps de migrants sur les îles toujours aussi surpeuplés.

Les autorités grecques disent qu'elles font de leur mieux pour satisfaire les habitants, les migrants et les groupes de défense des droits de l'homme. "Le gouvernement s'efforce de changer quelque chose, de mettre en œuvre un plan", a déclaré un responsable gouvernemental à l'agence de presse Reuters. "Si nous ne construisons pas de nouvelles installations, les conditions de vie ne s'amélioreront pas."

Le gouverneur de la région de la mer Égée du Nord, Kostas Moutzouris, qui s'oppose au plan du gouvernement de construire des camps de migrants permanents sur les îles, a décrit la situation à Lesbos comme un "baril de poudre prêt à exploser". Il a ajouté: "Il est crucial que l'état d'urgence soit appelé". Il a également averti:

"Je crains pour la sécurité de nos habitants, les habitants de Lesbos. Pour que la situation change, de nombreux réfugiés doivent être transférés vers le continent et les nouveaux arrivants de Turquie doivent être arrêtés. Sinon, nous sommes condamnés."

Le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas, a qualifié les installations existantes de "bombes de santé publique", a déclaré:

"Nous demandons aux communautés locales de comprendre que ces installations fermées bénéficieront au pays et à leurs communautés. Il y a actuellement un déficit de confiance qui a été cultivé au cours des années précédentes, et cela doit être restauré. Nous allons construire ces centres fermés mais aussi fermer les portes ouvertes existantes, telle est la promesse du gouvernement.

"Les nouveaux camps permettront d'accélérer considérablement la procédure d'asile afin que ceux qui ont droit à l'asile puissent être transférés vers l'ouest et ceux qui ne le peuvent pas être renvoyés en Turquie."

Le gouvernement grec de centre-droit, dirigé par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qui a pris ses fonctions après les élections législatives de juillet 2019, a adopté une approche plus ferme envers la migration que le précédent gouvernement de gauche dirigé par Alexis Tsipras:

Juillet 2019. Le nouveau gouvernement a révoqué l'accès aux soins de santé publics pour les demandeurs d'asile et les sans-papiers arrivant en Grèce.

Septembre 2019. Le gouvernement a relevé les critères de demande et d'approbation des demandes de statut d'asile. Il s'est également engagé à renforcer la sécurité des frontières et à renvoyer 10 000 migrants illégaux en Turquie d'ici la fin de 2020.

Octobre 2019. Le Parlement grec a adopté une nouvelle loi sur l'asile, qui a introduit des changements radicaux dans le système national d'asile, notamment en réduisant les possibilités de recours et en facilitant l'expulsion des demandeurs d'asile déboutés.

Novembre 2019. Le gouvernement a déclaré qu'il resserrerait les contrôles aux frontières de la Grèce et éliminerait les goulets d'étranglement dans les procédures de vérification de l'asile.

Janvier 2020. Le gouvernement a annoncé la construction d'une clôture flottante pour dissuader les migrants arrivant par mer. La barrière de 2,7 kilomètres (1,7 mile) sera installée au large des côtes de Lesbos. Il s'élèvera à 50 centimètres au-dessus du niveau de la mer et aura des lumières qui le rendront visible la nuit. Si la barrière est efficace pour réduire la migration, elle pourrait être étendue à 15 kilomètres ou plus.

Février 2020. Le Parlement grec a approuvé une loi pour réglementer toutes les organisations non gouvernementales (ONG) traitant des questions de migration. L'objectif est de s'assurer que les ONG ne profitent pas des migrations massives "de manière défectueuse et parasitaire".

Mitsotakis a récemment déclaré que, contrairement au gouvernement précédent, la Grèce n'est plus ouverte à quiconque souhaite venir:

"L'accueil en Grèce n'est que celui que nous choisissons. Ceux qui ne sont pas les bienvenus seront renvoyés. Nous fermerons définitivement la porte aux trafiquants d'êtres humains illégaux, à ceux qui veulent entrer même s'ils n'ont pas droit à l'asile."

Depuis 2015, plus d'un million de migrants d'Afrique, d'Asie et du moyen-orient sont entrés dans l'Union européenne par la Grèce.

Un accord de mars 2016 entre l'UE et la Turquie a réduit le flux, mais le nombre d'arrivées a repris en 2019, après que le président turc Recep Tayyip Erdogan et d'autres membres de son gouvernement ont menacé d'inonder l'Europe de migrants musulmans.

Des responsables grecs ont déclaré qu'Erdogan contrôlait personnellement les flux migratoires vers la Grèce et les activait et les désactivait pour extraire plus d'argent et d'autres concessions politiques de l'Union européenne.

Le ministre grec de l'Immigration, Giorgos Koumoutsakos, a noté que lorsque la Turquie "continue de répéter que nous allons ouvrir les vannes, ce que font les migrants, c'est de se rapprocher des vannes en attendant leur ouverture". Il ajouta:

"L'Europe ne peut pas agir sous la menace ou le chantage. Alors que les Européens doivent comprendre la situation à laquelle les Turcs sont confrontés, Ankara devrait de son côté réaliser que ce n'est pas la façon de traiter avec l'Europe".

En 2019, environ 60 000 migrants - en moyenne 164 par jour - sont arrivés en Grèce, selon le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Près de 80% sont arrivés à Chios, Lesbos et Samos.

La tendance se poursuit: plus de 6 000 migrants - en moyenne 133 par jour - ont atteint la Grèce au cours des six premières semaines de 2020, selon le HCR. Principaux pays d'origine: Afghanistan (50%); Syrie (21%); Congo (6%) et Irak (3,5%).

Les récents combats à Idlib, une province déchirée par la guerre dans le nord-ouest de la Syrie, ont déraciné près d'un million de personnes - pour la plupart des femmes et des enfants - qui ont cherché refuge près de la frontière turque.

La Turquie, qui accueille actuellement près de quatre millions de réfugiés syriens, a déclaré qu'elle ne pouvait pas gérer un nouvel afflux. Il a menacé à plusieurs reprises de rouvrir les vannes des migrations massives vers l'Europe.

vendredi 28 février 2020

J'investis 33.000$ à horizon 1 mois sur le pétrole


Charles Dereeper

http://www.objectifeco.com/bourse/matieres-premieres/petrole/j-investis-33-000-a-horizon-1-mois-sur-le-petrole.html

L’éolien, autre indicateur de la fracture des territoires

Le gouvernement est décidé à adopter sa programmation de l’Énergie, bien que tous les experts et instituts spécialisés dans l’énergie en aient souligné l’incohérence.


Par Michel Negynas.
27 FÉVRIER 2020


Un article du journal Le Monde du 25 février titrait : « Municipales 2020 : l’opposition aux éoliennes, ces « ventilateurs pourris », pousse à faire de la politique dans les Pyrénées-Orientales »

Le gouvernement est décidé à adopter sa programmation de l’Énergie, qui vise à copier l’Allemagne : multiplier par 5 le solaire et par 3 l’éolien, pour arriver à 85 GW d’énergie intermittente. Tous les experts et instituts spécialisés dans l’énergie ont souligné l’incohérence du projet, puisque la presque totalité des finances consacrées à la transition énergétique servira à décarboner une électricité qui l’est déjà.

Les coûts sont faramineux. Et dans le cas de l’éolien, les nuisances sont concentrées sur les parties délaissées du territoire, un symptôme de plus de la fracture de la France.

La question se pose d’abord de savoir combien ça coûte, et combien ça rapporte.

Combien ça coûte ? C’est assez difficile à calculer. Il y a les coûts passés, les coûts à venir, et les coûts indirects.

LES COÛTS DIRECTS

En mars 2018, et pour la deuxième fois, la Cour des comptes alertait sur l’incohérence du soutien aux énergies renouvelables, dont l’éolien. Pour le solaire, c’est encore pire mais cela n’excuse rien. Déjà en 2013, elle avait remarqué que l’essentiel des crédits pour la transition énergétique servait à décarboner une électricité qui l’était déjà.

En outre, la Cour des comptes note une opacité inacceptable sur les coûts :

« Sur le plan budgétaire, la récente réforme de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) et la création en 2015 du compte d’affectation spéciale (CAS) Transition Énergétique ont permis de donner une visibilité annuelle à un dispositif qui avait prospéré de manière extra-budgétaire. Toutefois, l’existence du CAS constitue un progrès insuffisant car il ne permet pas de faire apparaître l’ensemble des coûts que devront supporter à long terme les finances publiques au titre des engagements contractés. L’architecture budgétaire actuelle ne permet en effet au Parlement ni de se prononcer sur les nouveaux engagements, ni d’apprécier la dynamique consolidée d’évolution des charges du fait des engagements passés ou nouveaux. Le Parlement devrait donc être mieux associé à la définition des objectifs de développement des EnR et des volumes financiers de soutien aux EnR. »

La Cour des comptes a fait une estimation des dépenses à venir et déjà engagées. Nous sommes sur un rythme de trois milliards par an pour le seul éolien. Et la Cour de remarquer :

« Les impacts du mix retenu par la PPE en termes de besoin de soutien ne se limiteront pas aux cinq prochaines années : les soutiens engagés aujourd’hui auront des répercussions sur les finances publiques pendant au moins 20 ans. Il semble dès lors nécessaire d’étendre l’exercice de projection financière à des horizons beaucoup plus lointains que celui de la PPE (2023). Ces projections permettraient de réaliser des arbitrages énergétiques qui tiennent véritablement compte de la contrainte durable de moyens pesant sur les finances publiques. »

éolien

On voit sur ce graphique que le soutien à l’éolien nous a déjà coûté virtuellement 13 milliards d’euros depuis 2016 ; or on a prévu de tripler la capacité !

Si on considère l’ensemble des engagements passés jusqu’à la fin des contrats, la Cour des comptes les évalue à 120 milliards pour l’ensemble des énergies renouvelables, dont probablement une quarantaine pour l’éolien.

éolien

Mais elle relève surtout un manque de visibilité pour les coûts à venir.

Pour l’ensemble des ENR, on pourrait les évaluer à 5 milliards par an au moins jusqu’à 2030, dont deux milliards pour l’éolien à capacité installée constante. Soit 15 milliards par an à l’objectif 2030. L’éolien se situera entre 30 % et 50 % de ce total. Cet objectif est comparable à la situation allemande actuelle : l’Allemagne estime son soutien à 25 milliards par an pour l’ensemble des ENR. Le chiffre de 15 milliards est donc plausible,

Une autre approche consiste à examiner les taxes  de soutien aux ENR par KWh : de un centime en 2016, elles sont prévues à 1,8 centime en 2023 ; en Allemagne, que nous voulons copier, elles sont de 4,5 centimes par KWh.

On peut aussi évaluer l’investissement total de l’objectif à 2035, soit 45 GW d’éoliennes, à 1,5 millions d’euros du MW. Cela fait 67 milliards… il faut bien que quelqu’un les paye. Le problème c’est qu’une éolienne est prévue pour durer 25 ans… en 2025, il faudra déjà remplacer les plus anciennes. Ce sera reparti pour un tour…

On pourrait objecter que le mode de subvention a changé : qu’en sera-t-il des contrats futurs, compte tenu des nouvelles règles de subvention et de la baisse des coûts ?

La Cour des comptes n’est guère optimiste, car elle souligne l’impossibilité de prévoir les subventions futures, qui sont calculées par la différence entre un coût de production estimé et le prix de gros du marché. Or, on constate aisément ces dernières années que l’apport des ENR intermittentes fait baisser les prix de gros ! Plus on en installera, plus elles seront subventionnées !

LES COÛTS INDIRECTS

Mais il y a aussi des coûts cachés.

En effet, les coûts d’adaptation aux ENR sont payés par l’ensemble de la filiale EDF chargée du réseau, RTE, sans qu’ils soient différenciés. Ils sont divers : il y a d’abord les raccordements au réseau moyenne et haute tension. À titre d’exemple, le champ éolien de Dunkerque nécessite un investissement de 250 millions d’euros, 20 % de l’investissement total !

Il faut aussi prévoir des équipements spéciaux pour stabiliser le réseau, car aussi bien le solaire que l’éolien en sont incapables.

Toujours d’après la Cour des comptes :

« L’Agence de l’énergie nucléaire de l’OCDE estimait ainsi en 2012 que, pour la France, le coût pour le système électrique de la pénétration des EnR à hauteur de 30 % du mix de production pourrait se situer dans une fourchette de 13 à 18 euros /MWh. »

Mais ce n’est pas tout. L’obligation d’achat de tout KWh produit par les ENR entraîne la baisse du chiffre d’affaire des autres centrales. La conséquence pour elles est une perte de rentabilité. Les investisseurs s’en détournent. Or, on a besoin de ces équipements les nuits d’hiver sans vent. On va donc les subventionner elles aussi, en leur permettant de « vendre des capacités garanties » aux ENR aléatoires.

COMBIEN ÇA RAPPORTE, C’EST FACILE À CALCULER : QUASIMENT RIEN

En France, juste un peu d’économie de combustible nucléaire, et encore. Dans une centrale nucléaire, l’usure du combustible est fonction autant de la durée d’utilisation que de la quantité d’énergie produite. Et la part du combustible dans les coûts est très faible.

Et ces ENR  ne produisent pas grand-chose : les 15 GW installés ont produit 7 % de l’électricité en France, alors que le réseau a obligation d’acheter cette électricité quand bien même il n’en n’a pas besoin.

Les deux arguments généralement avancés pour justifier cette folie sont le foisonnement et le stockage.

L’idée du foisonnement est que si on dispose judicieusement les productions d’ENR sur le territoire, il y aura toujours du soleil et du vent quelque part. C’est faux, tout un chacun peut le constater en consultant egazcarbonique mix, le site de suivi en temps réel de RTE, ou Energy Charts, le site allemand. Sur un ensemble de 150 millions d’habitants couvrant de la Baltique à la Méditerranée, il y a des jours, parfois des semaines, avec très peu de vent.

Pour ces jours-là, il faut construire un réseau de centrales pilotables à la demande. C’est celui-là qui est indispensable, les ENR aléatoires n’étant en fait qu’un surinvestissement. Et dans le cas de la France, il ne rapporte quasiment rien, ni sur le plan financier, ni sur le plan climatique.

Si un jour on sait stocker l’électricité à hauteur des quantités énormes nécessaires, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement, eh bien… il faudra payer ces installations !

UNE BOMBE À RETARDEMENT

Nous avons eu droit récemment à quelques « signaux faibles » sur l’éolien de la part du gouvernement.

À Pau, en janvier, le Président Macron :

« Soyons lucides : la capacité à développer massivement l’éolien terrestre est réduite. » Il a ajouté que « le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays » et estimé que « on ne peut pas imposer l’éolien d’en haut. »

Mme Borne, ministre de l’Écologie et de la Transition énergétique, a déclaré quant à elle :

« C’est vraiment un énorme sujet, je l’ai dit aux acteurs de la filière. Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. Je ne comprends même pas comment on a pu arriver à ces situations. On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variable qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable. »

Le gouvernement voit monter la contestation et prend peur. Il ne voudrait pas faire face à des gilets couleur de vent, comme il a du faire face à des Gilets jaunes levés contre la taxe carbone.

Les deux sujets ont un point commun : ils sont plébiscités par les urbains écolos au détriment des oubliés des territoires. Il n’y a pas d’éoliennes dans la banlieue des grandes villes. Les campagnes désertées en sont truffées, et passer de 8000 à 15 000 moulins implique d’attaquer des régions plus combatives car plus peuplées et plus prospères.

Ainsi, le vent pourrait bien s’inviter dans les élections municipales. Pas à Paris bien sûr, ni dans les métropoles. Mais là où les maires sont démarchés par les vendeurs de vent : dans les petites communes écrasées par les charges. C’est difficile pour eux de résister à la perspective de quelques dizaines de milliers d’euros de redevance…

Le problème est que le pactole est sur une commune, la nuisance sur toutes les communes à l’horizon, parfois dans un rayon de vingt kilomètres… perte d’attrait touristique, dévalorisation des habitations… Une source de conflits potentiels, et des retours de flamme en perspective pour la commune accueillante, lorsque, plus tard, les subventions étant taries, le vendeur de vent en faillite, elle aura le démantèlement sur les bras.

Mme Borne se plaint d’une répartition inégale sur la France. Elle oublie peut-être qu’on installe des éoliennes là où il y a du vent… Mieux les répartir implique d’aller sur des terrains moins ventés, ce qui fera encore baisser la capacité équivalente des engins, qui n’est déjà pas fameuse : de l’ordre de 22 %, à comparer au taux de charge accessible à une centrale thermique, de plus de 80 %.

L’ironie est que ce sont les derniers gouvernements successifs qui ont amoindri, une à une, les contraintes à respecter pour construire des éoliennes. À ce jour, il est plus facile, administrativement, de construire un parc éolien de cinq engins de 170 mètres de haut que de bâtir un lieu de stockage pour appareils électroménagers.

De multiples pétitions circulent contre cette folie.

Celle-ci est signée par, entre autres, Bérénice Levet, philosophe, Alain Finkielkraut, philosophe, Stéphane Bern, animateur télévision et radio, écrivain, Jean-Pierre Le Goff, sociologue… Lorsque les faiseurs d’opinion médiatiques s’en mêlent, ça sent le roussi.

L’éolien en mer est tout aussi critiqué : même au large, il se voit de loin. Et quiconque a eu un bateau connaît la lutte sans fin qu’il faut mener contre la corrosion.

Bref, à part les bobos des grandes villes, et les maires des communes d’implantation, qui sont d’ailleurs parfois propriétaires des terrains recevant les loyers, personne n’en veut.

Que ce soit localement pour les nuisances, ou nationalement, lorsque on annoncera aux citoyens qu’il faut quand même renouveler le parc nucléaire, la Programmation pluriannuelle de l’énergie est une bombe financière, sociale et politique à retardement. Il est temps de la désamorcer.

jeudi 27 février 2020

Pas d’écran devant les écrans

Un nouveau système de représentations est aussi une nouvelle aire dans l’histoire des hommes et rien n’est écrit à l’avance. Plutôt que de condamner les écrans, essayons de comprendre la révolution numérique qui vient.


27 FÉVRIER 2020 
Par Richard Guédon.


Catastrophe sanitaire, débâcle anthropologique, ramollissement cognitif, crétinisme digital, le moulin à grands mots s’emballe une fois de plus à propos des écrans.

Des médecins, psychologues, sociologues, enseignants, éducateurs, parents d’élèves, et à leur suite certains politiciens s’affolent, smartphone en main, devant l’envahissement de la vie quotidienne par les outils numériques en tous genres.

De plus en plus fort sont lancés les appels à la réglementation, à l’interdiction, à la contrainte, puisque bien sûr les individus sont présumés incapables de gérer seuls leur usage et, plus encore, les enfants innocents sont menacés par un nouveau monstre technologique mondialisé.

DR JEKYLL ET MR HYDE


Écran, mot dialectique, véritable Dr Jekyll et Mr Hyde sémantique qui signifie tout à la fois cacher et montrer, éteindre la lumière et l’allumer, interdire les images et les multiplier en accédant aux phénomènes distants. L’écran total c’est le cosmétique censé interdire aux rayons solaires l’accès à la surface de l’être humain et ainsi le protéger des particules venues de son créateur.

En cachant, l’écran nous protège, en ouvrant une brèche dans le mur de la réalité environnante il nous fascine et nous menace.

Par cette brèche, devient disponible une nouvelle source d’images et de représentations, avec laquelle nous entrons passionnément en interaction.

Le sage dit : « dans ce qui te paraît nouveau, cherche ce qui est ancien ».

Les philosophes nous enseignent que l’esprit humain ne peut accéder qu’à des images du monde extérieur mais qu’il peut, grâce à son entendement et avec sa raison, en organiser avec une extraordinaire souplesse les représentations à son bénéfice.

Les neurosciences montrent que, du point de vue du fonctionnement cérébral, il n’y a pas vraiment de différence entre les images qui nous arrivent de notre environnement immédiat et celles qui nous parviennent par l’intermédiaire de média, c’est-à-dire la plupart du temps au travers d’un écran. C’est ce qui explique leur puissance émotionnelle.

Oui mais, dira-t-on, il est facile de fausser les images qui nous viennent des écrans, qui sont maîtrisées par un intermédiaire avant de nous parvenir. Peut-être, mais nos perceptions immédiates ne sont pas moins suspectes : voir l’exemple classique du bâton dont l’angle change en traversant la surface de l’eau, voir aussi l’influence directe de notre environnement humain quotidien sur nos représentations, nos préjugés et plus largement notre culture : les images qui nous semblent parvenir des objets les plus proches ne sont pas moins immédiates que celles qui viennent de plus loin.

En réalité les images qui atteignent nos systèmes cognitifs par l’intermédiaire des écrans ne sont pas de moins bonne qualité que celles qui nous semblent immédiates. Toutes sont utilisées par notre entendement pour forger ses représentations.

PLASTICITÉ CÉRÉBRALE

S’il ne fallait retenir qu’un mot à propos du fonctionnement de notre cerveau, c’est celui de plasticité. Il prend tout, recycle tout, associe tout, jette, transforme, compare, construit, stocke et n’est pas moins performant à traiter les représentations venues d’ici ou là. Il n’est pas moins méfiant, confiant, naïf, averti à l’égard de ce qui lui vient de la télévision, des réseaux sociaux ou de YouTube que quand il discute avec des amis, écoute papa – maman ou le professeur, rêve devant un paysage, lit un livre.

La véritable nourriture de l’être humain, sa caractéristique biologique évolutive spécifique, ce sont ses représentations, qu’il voudra toujours plus nombreuses, variées, diverses, d’où qu’elles viennent. Il a commencé, peut-être, à dissocier ses représentations personnelles de la nature (objectivation) en voyant sa main lui obéir à distance et il n’a cessé, depuis, d’élargir son territoire de chasse aux images, un territoire qu’il ne partage avec aucun animal.

Le numérique n’est qu’un terrain de jeu de plus après la chasse (la vraie), les interactions sociales du clan, les peintures rupestres, l’architecture, l’habillement, les bijoux, la musique, les jeux du cirque, les cathédrales et leur vitraux, l’écriture, le livre, la photo, le cinéma etc.

RECOMPOSITIONS COGNITIVES


Comme chaque fois dans l’histoire de l’humanité, la découverte d’un nouveau continent de représentations disponibles produit des effets pratiques sur les individus et les sociétés, avec des changements dans les formes et de la répartition des pouvoirs, nouveaux gagnants nouveaux perdants, changement dans les chaînes de valeur ajoutée.

Concernant le numérique, ces mutations commencent à se dessiner sous nos yeux et chacun pressent que nous ne sommes qu’au début de recompositions cognitives, relationnelles, économiques, politiques et pourquoi pas religieuses.

Comme lors de chacune des crises des représentations précédentes, l’irruption soudaine du nouvel angle de vue est plébiscitée par les individus, à condition qu’on leur en laisse l’accès. Ils le vivent comme une extension de leurs possibilités personnelles, en commençant par les générations les plus jeunes. Dans le monde entier, du point de vue des écrans, les plus et les moins de 35 ans n’habitent pas exactement sur la même planète !

À l’inverse, cette nouveauté radicale est vécue comme une remise en cause insupportable de l’ordre établi par les experts des systèmes d’informations en place. Ou pour dire les choses autrement, les rentiers craignent, à juste titre, pour leur rente, les clergés pour leur dîme.

Maintenant doit-on accueillir toutes ces nouveautés avec le sourire béat de celui ou celle qui sait ? Non bien sûr. Doit-on regarder benoîtement se creuser les poches sous les yeux de son ado occupé chaque nuit à jouer en réseau depuis son lit avec ses copains ? Bien sûr que non.

RIEN N’EST ÉCRIT À L’AVANCE

Nous l’avons dit, un nouveau système de représentations est aussi une nouvelle aire dans l’histoire des hommes et rien n’est écrit à l’avance.

C’est à chacun d’être, ou non, à l’affût des opportunités innombrables du numérique, à titre personnel pour accroître sa connaissance et sa compréhension du monde, au plan professionnel pour mieux comprendre les recompositions en cours dans les chaînes de valeur, à titre collectif pour mieux vivre avec les autres.

Concernant les menaces il faut distinguer celles, imaginaires, agitées par les clergés en tous genres, entre mille exemples : « les écrans provoquent un effondrement du quotient intellectuel » (M. Desmurget : La fabrique du crétin digital. Seuil) des effets indésirables éventuels sur la santé de technologies encore mal connues. Si on y regarde de près, aucun danger spécifique n’est encore établi scientifiquement pour les écrans modernes, seule la lumière bleue est sous surveillance au nom du principe de précaution. (Lumière bleue ANSES 2019)

Les questions liées à la gestion des adolescents dans les sociétés modernes n’ont que peu à voir avec le numérique et tout avec la dynamique familiale : le Lucas d’aujourd’hui joue la nuit sur sa PS4 à distance avec ses amis quand son grand oncle Bernard lisait des romans coquins à la même heure au même endroit, et les cernes sont les mêmes.

Si des parents laissent un enfant de 3 ans des heures durant devant un écran pour le calmer, le problème vient de leurs difficultés à s’occuper de leur enfant, pas de l’écran, il ne faut pas inverser la chaîne des causalités.

PAS D’AUTODAFÉS NUMÉRIQUES


Alors s’il vous plait, pas d’appels à l’interdiction, pas d’autodafés numériques, pas de campagnes d’inquiétudes quand il faut accompagner et rassurer. Les nouvelles technologies offrent des opportunités extraordinaires aux médecins d’aujourd’hui, qu’ils ne perdent pas leur temps à guerroyer contre des moulins. Les très bons profs feront toujours lever le nez des potaches de leur smartphone et les parents ne doivent pas déléguer leurs responsabilités aux gouvernants, dans le numérique comme dans le reste.

Pour terminer, un exemple entre mille dont le pathos ne tient qu’à la profession de l’auteur, la médecine : cette personne jeune, atteinte d’une maladie mortelle termine sa vie loin de son pays, où sa sœur s’occupe de son fils de 2 ans ; par l’écran de WhatsApp, cinq fois par jour, elle lui parle, le voit et l’entend, et l’enfant voit, entend sa mère, et lui parle

mercredi 26 février 2020

Le refroidissement global pourrait-il devenir silencieusement une réalité ?

Par Ronald Stein
 24 février 2020


Essayer de laisser entendre que le refroidissement est juste au coin de la rue lorsque nous observons des températures océaniques chaudes record, me semble un grand tronçon, mais les faits actuels et l'histoire des cinq âges glaciaires précédents qui sont venus et ont fondu avant que les combustibles fossiles ne deviennent des mots reconnaissables peut être digne de révision.

La véritable crise climatique n'est peut-être pas le réchauffement climatique, mais le refroidissement mondial, et elle a peut-être déjà commencé. Ces événements peuvent ne pas être une anomalie, mais un prédécesseur des choses à venir:

Les semis ont pris un mois de retard en raison du temps froid du printemps dans les grandes plaines d'Amérique du Nord en 2018 et 2019.

En 2019, le printemps a été humide et froid et ~ 40% de l'énorme récolte de maïs aux États-Unis n'a pas été semée.

L'été 2019 a été froid et la neige est arrivée au début de l'automne, et la récolte a été un échec dans la plupart des grandes plaines.

Il y a eu de bonnes récoltes aux États-Unis du Sud-Est et du Sud en 2019, et beaucoup de céréales en stock, donc les prix n'ont pas augmenté - mais il y a eu de grandes pertes de récolte dans les Grandes Plaines. De plus, une grande partie de ce grain sera de qualité fourragère uniquement s'il est retiré des champs.

L'activité solaire qui n'est pas contrôlée par l'humanité ou par les médias sociaux peut formuler une prévision différente pour le monde. Même la NASA a imaginé un «petit âge glaciaire» dans le futur, en raison de l'activité solaire qui monte et descend en cycles de 11 ans; et le plus récent commence cette année, 2020.

Les températures fraîches raccourcissent les saisons de croissance. Les températures fraîches réduisent également l'évaporation des mers, entraînant moins de précipitations sur la terre. Le résultat est moins de mois pour faire pousser les cultures, des températures plus froides pendant la saison de croissance et moins de précipitations pour hydrater les cultures. Les échecs des cultures et la famine s'ensuivent de manière prévisible.

En revanche, des températures plus chaudes allongent les saisons de croissance, facilitent l'évaporation plus océanique et produisent des précipitations plus vitales pour hydrater les cultures. Le «changement» climatique ne détruit pas la production agricole, le refroidissement climatique le fait.

Et, la perspective est la possibilité et les conséquences d'une baisse imminente de la production alimentaire mondiale, car les récoltes échouent au cours des prochaines années, ainsi que le potentiel d'augmentation importante des décès liés aux conditions météorologiques dans le monde.

Ni les humains ni les combustibles fossiles n'étaient présents au cours des cinq cycles de réchauffement qui ont fait fondre les icebergs des cinq périodes glaciaires précédentes. Il convient également de noter que seulement 12% de la surface de la Terre est habitable par les humains.

Les humains surveillent les températures depuis que nous avons des météorologues, soit environ 150 dernières années. Sur une horloge de 24 heures, ces 150 ans au cours desquels nous avons surveillé les températures (sur les 4,5 milliards de terres qui existent) représentent 0,00288e de seconde!

Sans l'existence d'êtres humains ou de combustibles fossiles à blâmer pour les cinq périodes glaciaires précédentes et les cycles de réchauffement qui ont fait fondre la glace, nous nous retrouvons avec une question gênante.

À savoir, comment la présence d'humains et de combustibles fossiles, pendant «0,00288e de seconde» sur «l'horloge de 24 heures», sur les 12% de la surface de la terre qui est une masse terrestre habitable, peut-elle avoir une influence, par rapport à toutes les forces naturelles qui ont causé les cinq cycles de réchauffement et les changements climatiques précédents au cours des 4,5 milliards d'années écoulées ?

Si nous pensons que l'activité solaire est le principal moteur de la température de surface plutôt que du gaz carbonique, nous pouvons commencer la prochaine période de refroidissement au cours de la prochaine décennie.

Le soleil peut faiblir temporairement, mais pas de panique; La Terre ne va pas geler. Mais le refroidissement qui en résulte va-t-il entraver la tendance au réchauffement climatique ? Le refroidissement solaire a peut-être déjà commencé. L'activité des taches solaires est à un faible reflux et il y a une discussion considérable sur les effets qui peuvent avoir ou ont sur le climat de la Terre.

Un événement solaire périodique appelé «grand minimum» pourrait dépasser le soleil, peut-être dès 2020 et se prolonger jusqu'en 2070, entraînant une diminution du magnétisme, une production peu fréquente de taches solaires et moins de rayonnement ultraviolet (UV) atteignant la Terre - tout apportant une période plus froide à la planète qui peut s'étendre sur 50 ans.

Le dernier grand événement minimum - une perturbation du cycle de 11 ans d'activité solaire variable des taches solaires - s'est produit au milieu du XVIIe siècle. Connu sous le nom de minimum de Maunder, il s'est produit entre 1645 et 1715, pendant une plus longue période de temps où certaines parties du monde sont devenues si froides que la période a été appelée le petit âge glaciaire, qui a duré d'environ 1300 à 1850.

Lorsque le petit âge glaciaire s'est heureusement terminé il y a un peu plus d'un siècle, la planète a commencé une tendance au réchauffement général non grâce à un Green New Deal à l'époque, mais par la nature elle-même. La production agricole a de nouveau augmenté, les famines sont devenues plus rares, les événements météorologiques extrêmes sont devenus moins fréquents et plus graves, et la santé et le bien-être humains se sont considérablement améliorés.

Dépenser des billions de dollars dans l'espoir que les températures ne se réchauffent pas en moyenne d'un ou deux degrés au cours des huit prochaines décennies en raison de modèles climatiques informatiques reflétant les réductions d'émissions de carbone en diminuant l'utilisation de combustibles fossiles. Même si les États-Unis pouvaient ACHETER une empreinte carbone zéro, ce sont les milliards en Chine et en Inde qui ont plus de 5000 centrales au charbon et en construisent 600 autres pour fournir de l'électricité à leurs populations, qui continueront d'augmenter les émissions.

Quelqu'un remarquerait-il un changement de température d'un ou deux degrés ? En Californie, nous connaissons normalement un changement de température de 30 degrés en une seule journée, du matin couvert au ciel bleu et au soleil de l'après-midi.

Il y a quarante ans, c'était le refroidissement global, aujourd'hui son réchauffement climatique. Que sera-ce demain ? Le New York Time a écrit sur le refroidissement mondial et le consensus scientifique en 1974-1975. Les alarmistes climatiques ont produit ce faux récit de la façon dont le monde va-jusqu'à-fin-non-sens depuis plus de 140 ans, et prédisent maintenant la fin du monde au cours de la prochaine décennie, en raison du réchauffement climatique, tout en les activités du soleil peuvent être un prélude à un autre cycle de refroidissement pour le monde.

Pendant que vous lisez tous les messages des médias sociaux contrôlés par l'homme sur la disparition prochaine du monde en raison des augmentations de température résultant des émissions, le soleil qui n'est pas influencé par les médias sociaux ou l'humanité peut formuler une prévision différente pour le monde.

samedi 22 février 2020

Comment redonner de la liberté aux agriculteurs ?

Découvrez en 6 épisodes comment redonner de la liberté aux agriculteurs.


Par Laurent Pahpy.
23 FÉVRIER 2020
Un article de l’Iref-Europe


"Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, réglementez-le. Si ça s’arrête de bouger, subventionnez-le".

C’est ainsi que Ronald Reagan, ancien président des États-Unis, décrivait la gestion de l’économie par les administrations publiques. Cette citation un peu caricaturale pourrait malheureusement s’appliquer à l’agriculture française. Ce secteur, qui pèse désormais moins de 2 % du PIB, vit une crise structurelle depuis plusieurs années.

L’agriculture est particulièrement administrée, réglementée, protégée, contrôlée et subventionnée par l’État et de multiples organismes publics et parapublics. Il est communément admis que ce dirigisme est nécessaire pour protéger notre « modèle français ». Pourtant, force est de constater que la perte de compétitivité des producteurs français par rapport aux concurrents étrangers s’aggrave continuellement depuis les années 1990. Cet interventionnisme public ferait-il plus de mal que de bien aux filières agricoles ?

CRISE ET RETARD AGRICOLES FRANÇAIS

L’agriculture française est en profonde mutation depuis de nombreuses années. Le nombre d’exploitations a fortement baissé : entre 1988 et 2010, il a été divisé par deux, passant de un million à 500 000. La définition d’une exploitation et l’évaluation de leur nombre varient sensiblement selon les instituts, mais la baisse est toujours très nette. En 2013, l’INSEE dénombrait 270 000 exploitations de plus de 20 hectares.

Les exploitations sont devenues plus grandes et plus productives et cette tendance continue (voir figure 1 et figure 2). Les rendements ont augmenté et l’emploi agricole a fortement baissé, perdant près de 250 000 actifs permanents entre 2000 et 2015, pour atteindre 710 000 actifs environ, hors main-d’œuvre saisonnière ou occasionnelle.

Figure 1 : distribution des exploitations selon leur taille (surface agricole utile)

Source : Pollet, De l’exploitation familiale à l’entreprise agricole https://www.insee.fr/fr/statistiques/1374367?sommaire=1374377, 2014

Figure 2 : superficie moyenne par exploitant de 2007 à 2016


Source : MSA, Les chiffres utiles de la MSA – Édition nationale 2017 http://statistiques.msa.fr/publication/chiffres-utiles-de-msa-edition-nationale-2017, 22/06/17

Depuis 2000, l’emploi agricole a baissé d’un quart en unités de travail annuel. De 28 milliards d’hectares en l’an 2000 à 27 milliards en 2010, la surface agricole totale utilisée est aussi en légère baisse.

Toutefois, le nombre d’exploitations, leur part dans la valeur ajoutée de l’économie nationale, la quantité de main-d’œuvre ou les surfaces totales cultivées ne sont pas de bons indicateurs pour affirmer que l’agriculture est en perte de compétitivité.

En effet, ces évolutions s’expliquent en grande partie par des gains de productivité : économies d’échelle avec des exploitations plus grandes*, technologies plus productives et moins intensives en main-d’œuvre ou encore augmentations de rendement à l’hectare, pour ne citer que quelques exemples.


La puissance publique a partiellement soutenu ces évolutions grâce à divers mécanismes comme les subventions proportionnelles au foncier ou les indemnités viagères de départ.

DES RAISONS DE S’INQUIÉTER ?

Pour savoir si les agriculteurs français ont raison de s’inquiéter, il faut observer la concurrence et analyser leurs parts de marché à l’international. Même si le secteur agricole est depuis longtemps un poids lourd de la balance commerciale française, sa compétitivité s’effondre. De 8,3 % des parts à l’export en 2000, il ne représente plus que 5 % du commerce international des produits agroalimentaires.

Troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne (voir figure 3). Les vins et spiritueux, les céréales et les produits laitiers sont les secteurs qui se portent le moins mal.

Figure 3 : parts de marché des principaux pays exportateurs dans le commerce international de produits agricoles
Source : IREF d’après les données de l’OMC ( http://stat.wto.org )

Selon la mutualité sociale agricole (MSA), un tiers des agriculteurs gagnait moins de 350 euros par mois en 2015 (subventions incluses). Les revenus professionnels annuels moyens ont baissé de plus de 30 % en deux ans, passant de 14 000 euros en 2013, à moins de 10 000 euros annuels en 2015.

Nombreux sont les agriculteurs à connaître de graves difficultés financières. À cela s’ajoute leur incapacité à s’adapter à la conjoncture économique dans un contexte de baisse mondiale des prix des matières premières agricoles.

Un autre indicateur fait froid dans le dos : celui du taux de suicide. Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Les agriculteurs de plus de 50 ans ont un risque de décès par suicide multiplié par trois par rapport à la moyenne nationale.


L’Union européenne (UE), l’État français, les administrations locales et de multiples organismes d’accompagnement publics et parapublics sont pourtant au chevet de ce secteur sinistré. Pourquoi l’agriculture a-t-elle autant de mal à se restructurer ? Subventions, réglementations ou organismes publics et parapublics : ces outils feraient-ils plus de mal que de bien ?