- ENTREE de SECOURS -



jeudi 30 mars 2023

L’école d’intelligence artificielle : un tremplin vers l’avenir numérique

Les écoles d’intelligence artificielle (IA) se multiplient, offrant des opportunités de carrière et une expertise de pointe dans le domaine. Découvrez pourquoi il est crucial de se former dans ce secteur en pleine expansion.


Par Jean-Baptiste Giraud

 le 30 mars 2023 à 16h43


Répondre à une demande croissante d'experts en IA

L'intelligence artificielle est un domaine en pleine expansion qui connaît une demande croissante de professionnels qualifiés. Cette technologie révolutionnaire transforme de nombreux secteurs, tels que l'industrie, la santé, l'éducation et les transports. Les entreprises recherchent des experts en IA pour concevoir et développer des solutions innovantes, automatiser les processus et optimiser les systèmes existants. Les écoles d'intelligence artificielle ont été créées pour répondre à cette demande, formant des professionnels compétents qui peuvent combler les lacunes du marché du travail.

Les écoles d'intelligence artificielle proposent des programmes d'études spécialisés, permettant aux étudiants d'acquérir des compétences en programmation, en traitement de données, en apprentissage automatique et en réseaux de neurones. Les étudiants peuvent également se familiariser avec les enjeux éthiques et les questions de responsabilité liées à l'utilisation de l'IA. En suivant une formation dans une école d'intelligence artificielle, les étudiants ont accès à un réseau d'experts et de professionnels du secteur, facilitant ainsi leur insertion professionnelle et leur développement de carrière.

L'importance de la formation en intelligence artificielle pour l'innovation et la compétitivité

Les écoles d'intelligence artificielle jouent un rôle crucial dans le développement de l'innovation et la compétitivité des entreprises. En formant des experts capables de concevoir et de mettre en œuvre des solutions basées sur l'IA, ces établissements contribuent à renforcer la position des entreprises sur le marché. Les compétences acquises permettent aux diplômés d'apporter une valeur ajoutée à leur employeur, en résolvant des problèmes complexes et en développant de nouvelles opportunités d'affaires.

La formation en intelligence artificielle est également essentielle pour assurer une utilisation éthique et responsable de cette technologie. Ces écoles sensibilisent les étudiants aux implications morales et sociales liées au déploiement de l'intelligence artificielle, les préparant à prendre des décisions éclairées et respectueuses des valeurs humaines. En outre, les écoles d'intelligence artificielle encouragent la collaboration entre les disciplines, favorisant ainsi l'émergence d'approches innovantes et interdisciplinaires pour résoudre les défis du monde moderne.

Outre les compétences techniques, les écoles d'intelligence artificielle mettent l'accent sur le développement de compétences en communication, en gestion de projet et en travail d'équipe. Ces compétences transversales sont essentielles pour les professionnels de l'IA, qui doivent souvent collaborer avec des experts d'autres domaines et expliquer des concepts complexes à des non-spécialistes. En maîtrisant ces compétences complémentaires, les diplômés des écoles d'intelligence artificielle sont mieux préparés à s'intégrer dans des environnements professionnels diversifiés et à contribuer efficacement au succès de leurs organisations.

https://www.economiematin.fr/ecole-ia-intelligence-artificielle-tremplin-avenir-numerique

CNEWS : la chaîne française qui dérange

 

mercredi 29 mars 2023

L'hystérie climatique et le charabia éveillé deviennent inséparables

PAR TYLER DURDEN

MERCREDI 29 MARS 2023 - 01:05

Écrit par Chris Morrison via DailySceptic.org,


L'un des principaux «experts» britanniques du climat, le professeur Kevin Anderson, a fourni un aperçu précieux des exigences de plus en plus bizarres qui entourent la promotion du projet politique collectiviste Net Zero.

Écrivant dans The Conversation, il plaide pour Net Zero d'ici 12 ans, avec un réaménagement du parc immobilier britannique, un retrait de toutes les voitures à moteur à combustion en faveur de l'expansion des transports publics, l'électrification de l'industrie, le déploiement du «zéro carbone» l'énergie et l'interdiction de toute production d'énergie fossile. Pour atteindre ses objectifs, Anderson suggère une mobilisation à l'échelle du plan Marshall de reconstruction européenne d'après-guerre. D'autres pourraient suggérer que ses plans cinglés laisseront le pays face à une échelle de destruction, de ruine et de pauvreté similaire à celle causée par la Luftwaffe.

Anderson est actuellement professeur d'énergie et de changement climatique à l'Université de Manchester et il a beaucoup de forme en ce qui concerne les revendications extrémistes et les appels à un rationnement généralisé. Dès 2010, il appelait les politiques à réfléchir à un système de rationnement "semblable à celui instauré lors de la dernière période de crise des années 1930 et 1940". Il a également suggéré une limite sur l'électricité "afin que les gens soient obligés de baisser le chauffage", et une limite sur les biens qui nécessitent beaucoup d'énergie pour être fabriqués.

Sur le plan pratique, les derniers appels d'Anderson à une restructuration radicale de la société sous le couvert d'une « urgence climatique » sont tout simplement ridicules. Selon un article publié l'année dernière par le professeur de technologie Michael Kelly, la modernisation des logements et du parc industriel britanniques bien ventilés ainsi que l'installation de pompes à chaleur coûteraient environ 3 000 milliards de livres sterling - ce qui équivaut, il convient de le noter, au PIB annuel de la Grande-Bretagne. Cela, bien sûr, avant que nous ayons pris en compte le coût des autres projets d'Anderson, tels que la modernisation de l'ensemble de l'infrastructure industrielle et de transport, le tout au cours des 12 prochaines années. Dans ses moments les plus sains, même Extinction Rebellion pourrait être fier d'un plan aussi ambitieux.

The Conversation est une lecture obligatoire pour ceux qui souhaitent se tenir au courant du dernier climat, du Net Zero et des fantasmes éveillés. Il prétend être une source indépendante d'analyse de l'actualité, rédigée par des experts universitaires travaillant avec des journalistes professionnels. Aux médias grand public, il propose des experts « prêts pour les médias » et du contenu « gratuit ». Il est financé par des institutions académiques et reçoit de l'argent d'un certain nombre de fondations milliardaires. Les partenaires médias incluent Reuters, PA Media, Reach (propriétaire du Mirror, Express, Daily Star et de plusieurs journaux locaux britanniques) et Apple News.

Les solutions économiques collectivistes aux côtés du dogme éveillé omniprésent dominent de plus en plus le débat sur le changement climatique.

Net Zero devient la ligne de démarcation dans la bataille séculaire entre la droite et la gauche, les marchés libres et le socialisme, les cavaliers et les têtes rondes. Aux États-Unis, la question devient rapidement un autre combat entre les républicains et les démocrates. Des tendances similaires sont probables au Royaume-Uni et en Europe alors que Net Zero commence à faire des ravages économiques et sociaux.

The Conversation est au premier plan sur le réveil climatique. En 2020, deux professeurs de géographie de l'UCL, Mark Maslin et Simon Lewis, ont soutenu dans ses pages que la colonisation marquait le début de l'Anthropocène (un changement de nom politique de l'époque actuelle de l'Holocène), et que le racisme et l'urgence climatique partageaient des causes communes. Dans son récent article, Kevin Anderson affirme que « compte tenu des inégalités profondes », la réduction rapide de la consommation matérielle et le déploiement d'une infrastructure zéro carbone « ne sont possibles qu'en réaffectant la capacité de production de la société au lieu de permettre le luxe privé de quelques-uns ». et vers une propriété publique plus large ».

La semaine dernière, le Daily Caller a fustigé le rapport de synthèse de l'IPCC sur ses travaux au cours des cinq dernières années comme un "incendie de benne à ordures réveillé déguisé en science". Toute crédibilité scientifique que le nouveau rapport de l'ONU aurait pu avoir est remise en question par son "utilisation intensive de mots à la mode" éveillés "", a-t-il déclaré. Des variantes des mots « équité » et « inégalité » apparaîtraient 31 fois dans le document de 36 pages. Les variations de « inclusive » et « inclusion » apparaissent 17 fois. Apparemment, le document mentionne le « colonialisme » et fait référence à plusieurs reprises au climat et à la « justice sociale » pour les groupes « marginalisés ».

Le Daily Caller cite une section du rapport qui déclare :

« Les politiques de redistribution… qui protègent les pauvres et les vulnérables, les filets de sécurité sociale, l'équité, l'inclusion et les transitions justes, à toutes les échelles, peuvent permettre des ambitions sociétales plus profondes et résoudre les compromis avec les objectifs de développement durable ».

La publication note que si vous pensez que «l'équité» est un pilier fondamental de la connaissance scientifique, alors ce rapport est fait pour vous.

"Mais si vous êtes comme la plupart des gens et que vous ne pensez pas que les priorités politiques d'extrême gauche ont leur place dans les documents scientifiques destinés à conseiller les décideurs, cela devrait vous alarmer", conclut-il.

https://www.zerohedge.com/geopolitical/climate-hysteria-and-woke-gobbledegook-are-becoming-inseparable

Habitants d'Oxford : à l'avenir, élevage en enclos avec sorties limitées

https://www.kla.tv/fr

*

 LIRE LE RAPPORT de CHRISTINE COTTON (111 pages) :

Évaluation des pratiques méthodologiques mises en œuvre par les essais Pfizer dans le développement de son vaccin ARN-messager contre la covid19 en regard des Bonnes Pratiques Cliniques.

https://christine-cotton.1ere-page.fr/wp-content/uploads/2022/03/Vaccine-expertise-GCP-CCotton-2022-02-28-French-v2_AC.pdf

vendredi 24 mars 2023

Pourquoi seulement 6 élèves noirs de Chicago sur 100 peuvent-ils faire des mathématiques au niveau scolaire ? Le candidat à la mairie de Chicago, Johnson, offre quelques indices

PAR TYLER DURDEN

JEUDI 23 MARS 2023 - 21:20

Par Ted Dabrowski de Wirepoints


Si vous cherchez à comprendre pourquoi si peu d'élèves de l'école publique de Chicago peuvent lire et faire des mathématiques au niveau scolaire, vous voudrez écouter les mots de Brandon Johnson lors d'une conférence de 2018 qu'il a donnée avec l'auteur Mark Warren, un ancien professeur. à Harvard et Bill Ayers du Weather Underground.

Le point de vue de Johnson sur l'éducation est important car il pourrait être le prochain maire de Chicago. Tout aussi important est que le Chicago Teachers Union a fait don de plus de 2 millions de dollars à sa campagne. C'est la philosophie de la CTU, en partie inspirée de l'idéologie de Johnson, qui dirige depuis des décennies les écoles CPS. Aujourd'hui, seulement 1 élève noir du CPS sur 10 peut lire au niveau scolaire et seulement 1 sur 20 maîtrise les mathématiques.

Si Johnson - un ancien enseignant du CPS et maintenant un organisateur de la CTU - prend le contrôle de l'hôtel de ville, vous pouvez compter sur encore plus d'influence du syndicat. Moins de tests, moins de devoirs, moins d'attentes et plus d'enfants qui passent à la classe supérieure, qu'ils soient prêts ou non.

Brandon Johnson nous a déjà dit qu'il voulait se rebeller "contre la structure". Le discours en question a été publié sur YouTube par Midwest Socialist, une publication des Chicago Democratic Socialists of America. On pose à Johnson une question (45:38) concernant la politique autour de l'éducation et comment il a géré les conflits entre sa philosophie personnelle et les exigences du système éducatif - en particulier parce que Johnson a enseigné dans une école à inscription sélective. Sa réponse :

J'ai enseigné à Westinghouse. Westinghouse était une école à inscription sélective. C'est en contradiction avec ma philosophie. C'est en fait une contradiction, c'est hypocrite. J'enseigne dans une structure qui élimine en fait un certain élément de mon quartier.

L'une des façons dont je traiterais cela était, je crois que j'avais la responsabilité supplémentaire de défier ceux d'entre nous qui enseignaient dans des écoles à inscription sélective. Donc, l'une des choses que j'ai faites personnellement, c'est pourquoi j'ai commencé à vraiment insister pour que je me retire et que je n'accepte pas la normalisation de nos écoles publiques. Parfois, mes collègues ont eu du mal avec ma façon d'enseigner. J'ai passé moins de temps à proposer des tests à mes élèves. Ils étaient frustrés. J'ai enseigné dans une école à inscription sélective un peu comme j'ai enseigné dans une école de quartier, j'ai utilisé beaucoup d'enquêtes et je mettrais au défi mes étudiants d'honneur en particulier de penser au-delà de tout ce dont ils sont capables de se souvenir, ils sont capables de juste régurgiter.

Mais j'ai aussi dû me challenger. Voir une école au sein d'un système scolaire qui offre plus à un segment particulier de notre population est très frustrant car lorsque ces élèves réussissent dans une école à inscription sélective, en particulier les élèves noirs, ce qui finit par arriver, c'est que tous les autres élèves noirs qui ne se rencontrent pas ces mêmes normes ont honte. ‘Tu vois, untel s’en est sorti, c’est quoi ton problème ? Comment se fait-il que vous ne puissiez pas le faire, ces étudiants le font ?

Et donc ce que cela m'a appris, cependant, c'était de pousser à éliminer une partie de la normalisation de nos écoles publiques. Mes élèves, parfois, étaient frustrés. Je n'ai offert aucune des préparations aux tests que mes autres collègues poussaient à l'époque. Je poussais notre administration à s'en éloigner.

Pour être tout à fait franc avec vous, je n'ai pas donné beaucoup de devoirs aux élèves. C'était ma propre façon de me rebeller contre la structure. Je ne pense pas avoir jamais donné un "F" à un enfant. Je ne sais pas comment un élève s'assoit devant vous et échoue. Je sais que certains professeurs peuvent trouver cela un peu troublant… »

Je pense que la dernière chose est que cela m'a en fait donné beaucoup plus de motivation pour quitter la classe et devenir un organisateur à plein temps avec la CTU…

Quelques plats à emporter.

Premièrement, vous ne pouvez pas être en désaccord avec tout ce que dit Johnson. Trop de normalisation dans les écoles n'est pas bonne, surtout si elle dépasse le système. Et qui peut être en désaccord avec la pensée basée sur l'investigation ?

Mais ce n'est pas un enseignant idéaliste qui parle d'améliorer les chances de ses élèves en les défiant sur les vertus du mérite, de la réussite et de l'excellence. C'est plutôt un organisateur de la CTU qui explique à quel point il est « troublant » de maintenir les enfants à des normes spécifiques et mesurables. Oubliez les tests, oubliez les notes, oubliez les devoirs. C'était un enseignant prêt à saper l'école d'inscription sélective où il travaillait aux dépens de ses propres élèves.

C'est un état d'esprit destructeur. Au lieu d'élever tous les étudiants, Johnson préfère abattre les étudiants les plus performants au nom de «l'équité».

Pour plus de preuves, a déclaré Johnson en 2020, "une partie de cela consiste à nous éloigner de cela, vous savez, la police parrainée par l'État, mais aussi les outils qui ont été placés contre les Noirs qui ont été utilisés violemment, que ce soit la police, ou administrer des tests standardisés, ou… sur la façon dont la suprématie blanche trouve son chemin dans toutes les facettes de nos vies, que nous devons combattre et résister à cela.

Son type de pensée est ce qui, pendant des décennies, a conduit à un mépris des normes, laissant l'écrasante majorité des élèves noirs du CPS de 3e année incapables de passer les tests de lecture de base.

Moins de 10 % des élèves noirs de 3e année lisent au niveau scolaire sur la base du dernier test d'évaluation de l'état de préparation de l'Illinois. C'est encore pire pour la préparation aux mathématiques.

Et si les normes n'ont pas d'importance - comme Johnson semble l'impliquer - alors ce n'est pas grave pour les écoles de simplement faire passer les enfants dans le système, qu'ils sachent lire ou non. La promotion sociale, ça s'appelle. Si les enseignants ne peuvent pas et ne veulent pas faire échouer un élève pour un manque de performance, ils feront automatiquement passer les élèves à la classe supérieure.

C'est exactement ce qui se passe. Vérifiez la capacité de lecture année par année pour les étudiants noirs de Chicago. Le système leur fait défaut année après année après année après année. En 11e année, seulement 10 % des élèves noirs peuvent lire au niveau scolaire sur le SAT.

Le rejet des normes ne s'arrête pas là. Près de 80 % de ces étudiants noirs de 11e finissent par obtenir leur diplôme – accompagnés des auto-félicitations des dirigeants de Chicago.

Et ce n'est pas la seule façon dont la responsabilité est bâtarde et l'échec dissimulé. La CTU veille à ce que ses membres et ses écoles soient protégés, quels que soient les résultats des élèves.

98 % des enseignants CPS ont été notés « compétents ou excellents » en 2020. 100 % des enseignants ont obtenu la même note en 2021. Et en 2022, 84 % de tous les enseignants CPS évalués ont été notés « compétents ou excellents ».

Les écoles sont également protégées par les mesures mises à jour du conseil d'État de l'éducation. Les notes des écoles ne sont pas basées sur le fait que les enfants savent lire ou faire des mathématiques, mais plutôt sur des « améliorations ».

C'est ainsi que les écoles à majorité noire d'Englewood et de Bronzeville peuvent n'avoir aucun élève en lecture au niveau scolaire – pas même un élève – et pourtant obtenir des notes « louables » de la part du conseil d'État. Une note louable est la deuxième meilleure note de l'État et concerne «une école qui n'a pas de groupes d'élèves sous-performants, un taux de diplomation supérieur à 67%…»

Non, Johnson ne possède pas à lui seul le gâchis que la CTU a créé pendant des décennies, un gâchis dont nous avons parlé en détail dans Pourquoi le syndicat des enseignants de Chicago obtient toujours ce qu'il veut.

Mais sur la base de ses propres mots, Johnson est prêt et disposé à pousser encore plus loin les positions extrêmes du syndicat.

https://www.zerohedge.com/markets/why-can-only-6-every-100-chicago-black-students-do-math-grade-level-chicago-mayoral

♫ Tout près d'être avorté ♫

 

jeudi 23 mars 2023

Pourquoi les armes hypersoniques changent tout

 

PAR TYLER DURDEN

JEUDI 23 MARS 2023 - 04:00

Rédigé par Alex Krainer via TrendCompass,


En matière militaire, j'ai suivi une poignée d'analystes parmi lesquels l'amiral croate Davorin Domazet (retraité) est peut-être mon préféré. Il a une maîtrise approfondie et détaillée des questions techniques (comme Andreiy Martyanov, il insiste sur le fait que vous ne pouvez pas l'emporter dans la guerre moderne sans une connaissance approfondie des mathématiques avancées et des probabilités). Plus important encore, il a peut-être la compréhension la plus claire du contexte historique général de l'affrontement actuel entre la Russie et les puissances occidentales.

Malheureusement, l'amiral Domazet ne donne pas beaucoup d'interviews et aucune en anglais, mais j'ai pensé que sa dernière était suffisamment importante pour être partagée plus largement dans cet article.

S'il vous arrive de parler des langues croates/serbes, vous pouvez retrouver l'interview, publiée le 17 mars 2023 sur ce lien. Il dure plus de 2 heures.

Le contexte est tout

Domazet est le seul analyste militaire que je connaisse, qui tienne compte de l'histoire de l'oligarchie financière occidentale, de ses racines vénitiennes, de sa migration vers Amsterdam où ils ont formé l'Empire néerlandais, et de son déménagement ultérieur à Londres qui, à ce jour, reste le centre idéologique et quartier général spirituel de l'Empire britannique des morts-vivants.

Il a correctement qualifié l'ennemi de l'humanité d'"oligarchie occulte occidentale" et a même qualifié la guerre en Ukraine d'affrontement entre le Christ et l'antéchrist, soulignant que l'antéchrist est à l'ouest. Rappelez-vous que la Croatie est un État membre de l'OTAN et est, comme la Pologne, une nation slave catholique, partageant même une partie de sa russophobie culturelle (bien qu'elle ne soit peut-être pas aussi enragée en Croatie qu'en Pologne).

À propos des armes hypersoniques russes

Cependant, la partie de la dernière interview de Domazet que j'ai trouvé particulièrement intéressante à partager était ce qu'il a exposé sur les armes hypersoniques de la Russie.

C'est en 2018 que Vladimir Poutine montait sur scène pour présenter les nouvelles armes hypersoniques de la Russie. Le terme "hypersonique" fait référence aux missiles qui volent à des vitesses de mach 5 et plus. À l'époque, de nombreux occidentaux ont rejeté les affirmations de Poutine et ont pensé qu'il s'agissait d'un bluff. Nous savons maintenant qu'il ne bluffait pas. La Russie est le seul pays au monde à disposer de missiles hypersoniques prêts à être déployés - non pas un mais trois types : Zircons, Kinzhals et Avantguards.

Domazet a expliqué pourquoi ces armes changent radicalement la donne dans la guerre. À savoir, pendant la Première Guerre mondiale, les chars étaient la technologie militaire qui changeait la donne ; depuis la Seconde Guerre mondiale, c'est l'armée de l'air. Les groupes de frappe de porte-avions ont été une force irrésistible partout où ils ont voyagé, dominant les mers depuis. Mais les missiles de précision hypersoniques ont rendu cette force obsolète du jour au lendemain.

Le principal front militaire dans le conflit mondial actuel, selon Domazet, sont les batteries anti-balistiques (ABM) que les États-Unis ont installées sur l'axe Pologne-Roumanie, et les Russes sur l'axe Pôle Nord-Kaliningrad-Crimée-Syrie. Ce sont des systèmes défensifs, conçus pour intercepter les missiles nucléaires entrants. Cependant, les systèmes ABM actuels ne sont efficaces que contre les missiles volant à des vitesses allant jusqu'à mach 3,5 (3,5 x la vitesse du son).

Le Kinzhal transforme de puissants groupes de frappe de porte-avions en canards assis

Le nouveau missile russe Kinzhal vole à des vitesses de mach 12 (14 817 km/h) à mach 15 (18 522 km/h) et rien dans les arsenaux défensifs occidentaux ne peut arrêter sa frappe. Pendant la guerre en Ukraine, la Russie a fait une démonstration époustouflante de sa puissance. La première frappe de Kinzhal, lancée un mois après le début des hostilités en Ukraine, a peut-être été la plus significative : les forces russes ont pris pour cible un important dépôt d'armes en Ukraine qui avait été construit pour résister à une frappe nucléaire. Il a été enterré à 170 mètres (plus de 500 pieds) sous terre et protégé par plusieurs couches de béton armé.

Le Kinzhal vole à des altitudes comprises entre 20 et 40 km, avec une portée maximale de 2 000 km. Lorsqu'il est au-dessus de la cible, il plonge perpendiculairement et accélère à 15 mach, rassemblant une énorme énergie cinétique en plus de sa charge utile explosive. Cette première frappe avec un seul missile Kinzhal a détruit le dépôt d'armes souterrain à l'épreuve des armes nucléaires de l'Ukraine. C'était un message pour l'Occident.

Appel de Moscou : nous pouvons couler TOUS vos opérateurs

Le Kinzhal a été développé dans le but exprès de détruire les groupes de frappe des porte-avions. S'il pouvait détruire un entrepôt construit pour résister à une frappe nucléaire, il peut couper un porte-avions comme un couteau brûlant dans du beurre.

Selon l'amiral Domazet, ni les puissances occidentales ni la Chine ne sont loin d'avoir de telles armes. Il a expliqué que le problème critique des armes hypersoniques réside dans les températures extrêmes atteintes lors des vols hypersoniques à la surface des missiles, qui peuvent provoquer la rupture des missiles en cours de vol. La Russie est le seul pays à avoir développé des matériaux spéciaux permettant aux missiles de résister à ce stress, de sorte que leur vol puisse être contrôlé tout au long de sa trajectoire et livré avec une précision extrême.

Les services de renseignement occidentaux ont estimé que la Russie disposait d'environ 50 Kinzhals au début de la guerre en Ukraine, et jusqu'à présent, elle n'en a utilisé que 9. La semaine dernière, ils ont tiré six Kinzhals en une seule salve. Ça aussi, c'était un message. Voici comment Domazet l'a expliqué : Les États-Unis ont 11 groupes de frappe de porte-avions. Parmi ceux-ci, moins de la moitié seront actifs à tout moment (tandis que d'autres sont à quai pour maintenance ou en préparation). Tirer six Kinzhals en une seule fois est un langage militaire, "nous avons la capacité de couler TOUS vos porte-avions en même temps".

La Russie sera à court de munitions d'une minute à l'autre, (selon les experts)…

La Russie a la capacité d'en construire environ 200 par an et a maintenant les moyens de les livrer n'importe où à partir d'avions, de navires et de sous-marins. En plus de détruire les porte-avions, ils peuvent également détruire les sites de missiles ABM de l'OTAN. En un mot, la Russie a - pour l'instant - gagné la course aux armements.

Cela pourrait prendre 10 ans ou plus aux puissances occidentales pour rattraper leur retard et jusque-là, la seule façon d'éviter de perdre la guerre est soit de concéder la défaite et d'accepter les exigences de sécurité de la Russie, soit d'intensifier le conflit en échange nucléaire.

Une estimation prudente suggère qu'au moins un milliard de personnes périraient dans un tel conflit et que personne ne gagnerait. Qui ferait une chose pareille ? L'idée d'utiliser des armes nucléaires est, en fait, si répugnante que nous pouvons être assurés que nos dirigeants ne choisiront jamais la voie de l'escalade. Sûrement, personne n'est si méchant, n'est-ce pas ?

Alex Krainer - @NakedHedgie est le créateur de I-System Trend Follow et l'éditeur des rapports quotidiens TrendCompass. Pour les investisseurs américains, nous proposons un portefeuille résistant à l'inflation/récession couvrant un panier de plus de 30 marchés financiers et de matières premières ; en 2022, nous avons largement surperformé le S&P 500 ainsi que le modèle d'investissement du piège mortel 60/40. Pour plus d'informations, vous pouvez m'envoyer un commentaire ou un email à xela.reniark@gmail.com

https://www.zerohedge.com/geopolitical/why-hypersonic-weapons-change-everything

mercredi 22 mars 2023

La France va-t-elle perdre sa souveraineté alimentaire ?

De nombreux débats sur la perte de souveraineté alimentaire de la France ont eu lieu au moment du salon de l’agriculture. Tentons de prendre du recul et de faire le point sur cette question.


Par Bruno Parmentier

 le 22 mars 2023 à 13h59

 

La production agricole française ne couvre que 43 % des besoins du pays en produits agricoles bruts.

Il s’agit du droit des populations et de leurs États ou groupes d’États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs besoins sans qu’elles puissent avoir un effet négatif sur les populations d’autres pays.

Elle représente un moyen essentiel d’obtenir la sécurité alimentaire, laquelle garantit une quantité adéquate d’aliments disponibles, l’accès des populations à ceux-ci, et le problème de la prévention et gestion des crises.

Pour y voir plus clair, voyons plus haut et plus loin…

Une interview de 5 mn sur le même sujet à la radio Intensité d’Eure et Loire pour annoncer un colloque sur ce sujet le 9 mars 2023 :

On mange mieux sur une planète à 8 milliards d’habitants que lorsqu’il n’y en avait que 3

À l’échelle mondiale, malgré le développement absolument considérable de la population, qui est passée de 3 milliards en 1960 à 8 actuellement, et a donc été multipliée par 2,6 en ce laps de temps très court de deux générations, on mange beaucoup mieux actuellement que ce que faisaient nos grands-parents.

Production Agricole Dans Le Monde

La production des 2 aliments les plus importants (au moins pour l’Europe et l’Asie), le blé et le riz, a été multiplié par 3,5 et celle du maïs par 5,7. Il est donc plus facile d’acheter une baguette de pain, un bol de riz ou une tortilla de maïs maintenant que nous sommes 8 milliards que quand nous n’étions que 3 milliards.

Dans le même temps, les productions de fruits et légumes ont été multipliés par 4,4 et 5,8, celles de la viande et des œufs par 4,7 et 6,2 ! A l’échelle mondiale, on a beaucoup plus de sécurité alimentaire. Bravo les agriculteurs, et bravo la révolution verte.

Examinons une autre manière de considérer la sécurité alimentaire mondiale : le nombre de personnes qui ont faim, parce qu’elles n’ont pas accès à suffisamment de calories alimentaires, reste d’une remarquable et navrante stabilité, entre 8 et 900 millions depuis plus d’un siècle. Ce véritable scandale ne doit pas faire oublier qu’on a donc réussi à nourrir 5 milliards de terriens de plus depuis les années 60, et sur la même quantité de champs (entre le défrichement et l’urbanisation, la surface consacrée aux céréales dans le monde est restée stable, entre 600 et 700 millions d’hectares).

Des continents entiers, pourtant très peuplés, ont réussi à éradiquer la faim : l’Europe, bien sûr et la Chine, qui pourtant ont subi pénuries, disettes et famines pendant des millénaires. Mais aussi une bonne partie du sud-est asiatique, et la quasi-totalité de l’Amérique. En fait, à part quelques exceptions, que l’on peut expliquer par des considérations géopolitiques, comme la Corée du Nord ou Haïti, ou des pays en guerre, la faim est maintenant centrée sur seulement deux régions du monde : la péninsule indo pakistanaise (incluant l’Afghanistan et le Bengladesh), où elle n’arrive pas à diminuer, et l’Afrique sub-saharienne, où malheureusement elle progresse année après année. Le reste du monde a gagné (avec beaucoup de travail) le droit à un minimum de sécurité alimentaire.

Bien sûr, certains pays n’arriveront jamais à se nourrir seuls, en particulier parce qu’ils ont une très grosse population sur peu de terres cultivables, mais leur bonne insertion dans l’économie mondiale rend très probable qu’ils puissent durablement acheter ailleurs la nourriture dont ils auront besoin, comme le Japon, la Corée du sud ou la Suisse. Pour d’autres comme l’Egypte, où 110 millions de personnes habitent sur un immense désert traversé par une seule rivière, la situation peut vite devenir plus problématique, comme on l’a vu avec l’arrêt des exportations de blé de l’Ukraine… En Afrique, la situation reste très préoccupante dans deux pays à très forte densité de population : le Nigéria et le Rwanda ; idem en Asie au Bengladesh.

Mais gardons à l’esprit qu’au XXIe siècle, où on possède d’excellentes techniques agricoles, la faim n’est plus d’abord la conséquence de l’ignorance et du dérèglement climatique, mais bien de la cupidité, de l’incurie et de l’indifférence des hommes, comme je l’ai abondamment développé dans mon livre « Faim zéro, en finir avec la faim dans le monde ». Et que ce que l’homme a fait, il peut, s’il le veut vraiment, le défaire…

Le développement de l’agriculture européenne a été magnifique depuis la mise en place de la Politique agricole commune

Voyons maintenant le cas de l’Europe, un continent très dense et peuplé depuis des siècles, et dans lequel on avait historiquement une fâcheuse tendance à se faire la guerre en permanence. On y avait donc beaucoup de mal à se nourrir régulièrement, et pénuries, disettes et famines étaient monnaie courante.

Une des solutions mise en place a été celle de coloniser des terres sur d’autres continents, pour sécuriser les approvisionnements alimentaires (et miniers). C’est peu de dire qu’on y a abondamment recouru, mais cette période s’est terminée dans les années 50/60 avec les décolonisations.

On est alors passé à la Politique agricole commune, qui a permis un développement absolument considérable de la productivité de nos agricultures depuis 1962. Cette politique a permis de relever le défi de l’autosuffisance alimentaire à l’échelle de notre continent. Elle a contribué à développer une offre alimentaire européenne qui concilie qualité, abondance et diversité.

Concrètement, depuis 1961, la population de l’Europe des 27 est passée de 355 à 447 millions, soit un facteur multiplicatif de 1,26. Il n’y a pratiquement pas de production agricole ou animale qui n’est pas augmentée d’au moins autant, et pour la plupart, de façon nettement plus importante. Pour les éléments basiques, on a multiplié la production de blé et de maïs par 3,19 et 3,94. Les productions de légumes et de lait ont bondi de 1,44 et 1,47. Celles des œufs et de la viande de 1,86 et 2,58. Bref il est aujourd’hui beaucoup plus simple de trouver du pain dans sa boulangerie, de la viande chez son boucher, du beurre chez son crémier ou des fruits chez son primeur que dans les années 60.

Production Agricole En Europe

Simple, abondant et bon marché : en ces temps où on ne parle que du prix croissant du « panier de la ménagère », rappelons qu’en 1960 on dépensait en moyenne en France 1/3 de ses revenus pour se nourrir à domicile et aujourd’hui 14 %. On n’aurait jamais pu se payer de téléphone portable si on continuait à dépenser le tiers de ses revenus pour se nourrir !

Part des revenus  des français consacrés à acheter: 1960 --- 2019

Nourriture à domicile---------------------------------------- 34 % --- 14 %

Logement (eau, énergie, meubles)----------------------- 24 % --- 31 % 

Loisirs-communication --------------------------------------- 3 % --- 10 %

Merci les agriculteurs, qui nous ont entièrement payé nos téléphones portables ! Chiffres INSEE

On l’a vu en particulier lors des confinements dus au Covid : malgré l’arrêt de l’économie, tous les Européens ont pu manger, alors que la majorité d’entre eux vivent dans des villes qui ne peuvent pas s’approvisionner entièrement dans leur voisinage proche.

A contrario, les Anglais commencent à regretter sérieusement d’avoir quitté l’Europe, alors même que leurs agriculteurs sont incapables de les nourrir entièrement. Les pénuries et rationnement dans les supermarchés sont devenus très fréquent. En ce début d’année 2023 par exemple, plusieurs chaînes de supermarchés ont limité temporairement les ventes de tomates, poivrons, concombres, laitues, salades, brocolis, chou-fleur ou framboises à 3 lots par personne.

La Politique agricole commune, qu’il est souvent de bon ton de décrier, a quand même magnifiquement rempli sa principale mission : faire disparaître l’angoisse de manquer de nourriture sur ce continent, et établir une réelle sécurité alimentaire.

Mais ce n’est pas tout, l’Europe est aussi capable de produire plus que ce qu’elle mange. Elle est devenue un continent qui exporte beaucoup de nourriture dans des régions du monde qui ne peuvent pas se nourrir seules, comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Moyen-Orient, ce qui contribue fortement à la paix mondiale (comme on l’a vu, là encore, lors de la crise ukrainienne).

Mais l’Europe agricole et alimentaire a plusieurs faiblesses structurelles

Bien entendu, dans le même temps, l’Europe continue à acheter de la nourriture. C’est assez logique et normal pour les produits tropicaux qui ne poussent pas sur son sol : café, chocolat, fruits exotiques. Ça l’est déjà moins lorsqu’il s’agit de viande de bœuf ou de poulet du Brésil, d’où les débats houleux qui se font jour pour le commerce avec le Mercosur. Pour vendre des voitures, des machines-outils et des parfums au Brésil et en Argentine, doit-on sacrifier une part de l’élevage européen ?

Mais les point essentiels sont ailleurs ; on peut en citer au moins trois.

Tout d’abord, l’Europe agricole reste très, beaucoup trop, dépendante pour les protéines végétales, en particulier, le soja, qu’elle continue à importer massivement, en particulier pour nourrir ses animaux d’élevage. Songeons que la production de soja en Amérique (du nord et du sud) destinée à nos cochons, canards, poulets et veaux occupe là-bas plus de 20 millions d’hectares, soit l’équivalent de la surface agricole de la France. Tout se passe comme si nous avions décolonisé pour les humains, mais gardé par devers nous une vraie, belle, grande colonie pour nos cochons ! L’incapacité de l’Europe à établir une vraie politique de soutien à la production de protéines végétales pour retrouver notre indépendance et assurer notre sécurité alimentaire sur ce plan est absolument navrante.

Le Poids Des Engrais

Les engrais azotés, un ingrédient essentiel à l’augmentation de la productivité des céréales.

L’autre sujet très préoccupant de dépendance de l’agriculture européenne concerne l’énergie et les engrais. On en a abusé depuis des décennies pour améliorer la productivité de nos agricultures, pensant naïvement que cet approvisionnement abondant et bon marché allait durer éternellement et qu’il ne constituait pas une réelle dépendance.

Et voilà que cette dernière a resurgi de façon très spectaculaire avec la guerre en Ukraine. Pour commencer, le principal engrais, azoté, est fabriqué à partir de gaz… principalement russe, ce qui pose quelques problèmes depuis 2022 ! Particulièrement en France, qui en est le principal consommateur européen… Encore actuellement plusieurs de nos usines sont à l’arrêt, et les prix flambent, compromettant nos récoltes dont il est un ingrédient absolument essentiel (rappelons qu’en moyenne on récolte à l’hectare deux fois moins de blé bio que de blé « conventionnel »).

Part de marché des différents producteurs de potasse dans le monde

La situation n’est pas terrible non plus concernant le potassium, car deux des plus gros producteurs mondiaux se trouvent être justement… la Russie et la Biélorussie, tandis que la Chine se garde le sien pour ses propres champs.

Répartition de ce qui reste de réserves de phosphates dans le monde

Et pour terminer, on arrive rapidement à l’épuisement pur et simple des gisements de phosphore dans le monde, sauf au Maroc…

Il va donc falloir apprendre à économiser beaucoup plus les engrais, et à affronter cette question qui menace directement la sécurité alimentaire de l’Europe, et du monde !

Pour aller plus loin sur ce sujet crucial, voir l’article détaillé sur ce sujet « Pour ou contre les engrais minéraux pour nourrir l’humanité ? »

La troisième menace me semble purement interne : n’est-on pas en train de perdre la motivation pour soutenir l’Europe agricole ? Maintenant qu’on est sûr de pouvoir manger, et que la mémoire des pénuries s’est estompée, beaucoup d’Européens ont tendance à penser qu’il n’est absolument plus prioritaire de continuer à soutenir l’agriculture européenne. Chacun met en avant d’autres idées de dépenses utiles, et une part croissante de l’opinion pense que la Politique agricole commune coûte dorénavant beaucoup trop cher. Ce manque de motivation se conjugue avec une appétence beaucoup plus forte pour l’écologie ; de nouvelles idées sont mises en avant, que l’on peut caricaturer ainsi : « à quoi bon dépenser des milliards pour une agriculture qui ne respecte ni les sols, ni la biodiversité, ni le bien-être animal, ni la santé des consommateurs, réchauffe la planète plus qu’elle ne devrait le faire et ne sert qu’à enrichir quelques multinationale ou à nourrir des africains ».

Ces réticences sont actuellement illustrées par les nouvelles stratégies Biodiversité et « De la Ferme à la fourchette (Farm to fork) » dont les objectifs ont été approuvés le 20 octobre 2021 par le Parlement européen, notamment les suivants :

Diminuer de 55 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 d’ici 2030 ;

Réduire de 50 % les ventes d’antimicrobiens pour les animaux d’élevage et dans l’aquaculture ;

Réduire de 50 % l’utilisation et les risques des produits phytosanitaires ;

Atteindre 25 % du total des surfaces agricoles de l’UE en agriculture biologique ;

Réduire d’au moins 50 % les pertes d’éléments nutritifs, tout en évitant une détérioration de la fertilité du sol ;

Réduire de 20 % l’utilisation d’engrais ;

Requalifier 10 % des terres agricoles en haute diversité biologique (mares, bandes tampon, haies, etc.).

Ces objectifs sont chacun fort louables, mais ils montrent clairement que la sécurité alimentaire n’est plus la priorité affichée des autorités européennes. Dans un monde de concurrence féroce, il est probable qu’elle aille en diminuant dans les années qui viennent. En Europe, on produira mieux, mais moins, on exportera beaucoup moins, et on importera davantage, en espérant que la situation géopolitique mondiale permette de se nourrir durablement avec cette nouvelle équation.

Une étude de l’université néerlandaise de Wageningen estime ainsi que les objectifs de Farm to Fork entraineraient des pertes de rendement allant jusqu’à 30 % (pour la réduction des pesticides) et 25 % (pour les objectifs de réduction de la fertilisation). En combinant les effets économiques de la perte de production, et de la baisse de qualité des produits agricoles, ils estiment à 12 milliards d’euros par an la perte de valeur de la production européenne qui résulterait de l’ensemble de la mise en œuvre de cette politique.

Balance Commerciale Alimentaire En Europe

Jusqu’à maintenant, la balance du commerce extérieur alimentaire européen a été relativement stable, autour de 5 milliards d’euros d’excédents par mois, mais il n’est absolument pas sûr que cela dure. Source : Commission européenne

D’ores et déjà, les Pays-Bas par exemple sont passés à l’action ; c’est un grand pays d’élevage, et son agriculture est très intensive et très polluante… et très exportatrice. Son gouvernement déclare maintenant que, pour lutter efficacement contre l’excès d’azote, il faut qu’un tiers des exploitations agricoles arrêtent leurs activités, et qu’un autre tiers se reconvertissent, ce qui fait quand même 60 % des fermes. Cela veut dire que 30 000 à 50 000 entreprises agricoles du pays sont dorénavant en danger. Ils ont débloqué 7 milliards d’euros pour aider à la transition, et comptent en particulier sur le départ à la retraite des 60 % d’agriculteurs qui ont plus de 50 ans.

Voir mon article sur ce sujet : «  Élève-t-on trop d’animaux ? Ou sont-ils mal répartis ? ».

La France est un grand pays agricole exportateur, mais perd actuellement ses « parts de marché 

En France, on a quand même multiplié par 3,1 la production de blé et par 5,4 celle de maïs depuis les années 60. Les derniers tickets de rationnement pour le pain remontent à l’année 1948, et, fort heureusement, on ne voit pas très bien ce qui pourrait les faire revenir !

Production Agricole En France

Actuellement, nos agriculteurs produisent 3 fois plus de blé que ce que les Français mangent : 1/3 va à la consommation directe (pain, pâtes, farine, etc.), 1/3 à l’alimentation animale (poulets, lapins, canards, etc.) et 1/3 à l’export (en particulier en Europe du Sud et au Maghreb). En 2022, la pénurie mondiale de blé, conséquence des problèmes climatiques et de la guerre en Ukraine, a renchéri considérablement le prix mondial de cette céréale, ce qui a été très bénéfique pour notre balance des paiements … et les revenus des céréaliers.

Au-delà de cet événement très conjoncturel, depuis quelques années notre balance commerciale alimentaire ne cesse de se dégrader. Notre compétitivité s’effrite, en particulier vis-à-vis de nos partenaires européens. Nous devons maintenant arracher des milliers d’hectares de vigne dans le bordelais par exemple, qui ne trouvent plus preneur. Et en fruits et légumes, la concurrence européenne bat son plein. L’organisation géographique de la  Politique agricole commune a fait que nous importons énormément de fruits et légumes d’Espagne, le climat et les conditions de production sont nettement meilleurs. Mais n’oublions pas que, si nous achetons des tomates espagnoles, nous leur vendons du blé de Beauce, qu’eux ne peuvent pas produire en quantité suffisante.

Nous avons également développé de façon considérable notre aviculture (3,2 fois plus de volaille et 6 fois plus d’œufs que dans les années 60). Mais ce produit est devenu relativement basique, a été extrêmement industrialisé, avec des poulaillers où on élève de 50 à 100 000 poules. Il fait donc l’objet d’une concurrence internationale absolument acharnée. Résultat, en a vu un grand groupe de production comme Doux cesser son activité, car son modèle économique était devenu obsolète. Il consistait en gros à importer massivement du maïs brésilien et du soja argentin pour produire du poulet bas de gamme, avec des subventions européennes, et le vendre congelé dans les pays du Golfe. Ça n’a évidemment pas échappé aux brésiliens qu’ils pouvaient eux aussi travailler directement leur propre matière première, avec des coûts de main d’œuvre nettement inférieurs, et remplir des bateaux de poulets congelés pour l’Arabie saoudite. Lorsque l’Europe a décidé de cesser de subventionner l’opération, tout s’est arrêté. Et bien évidemment, les Brésiliens ne se sont pas arrêtés en chemin et fournissent dorénavant une bonne part du poulet servi dans nos cantines scolaires !

On observe également une diminution importante de notre cheptel de porcs et de bœufs.

 Logiquement, la France a importé en 2021 29 % de sa viande bovine et 25 % de sa viande porcine (et 56 % pour la viande ovine) ! Croquis de l’auteur, chiffres Agreste.

À ce sujet, prenons conscience que les cantines scolaires servent en France un milliard de repas par an. D’après les statistiques du Ministère de l’agriculture, il apparaît que la moitié des viandes consommées dans les cantines scolaires et 60 % de celles de la restauration collective ne proviennent pas de filière d’élevages français, mais sont importées. Voilà un excellent sujet de travail sur la souveraineté alimentaire : les collectivités locales qui les organisent et les parents d’élèves qui y sont très sensibles peuvent-ils se liguer pour faire en sorte que la viande qui soit servie dans les cantines scolaires provienne majoritairement du département ou de la région ? Elle coûtera un peu plus cher, soit, mais si on y sert des parts moins importantes, on pourra s’y retrouver, à l’heure où tous s’accordent pour dire que notre consommation de viande doit diminuer, pour des raisons à la fois écologiques et de santé.

Un premier pas vient d’être franchi : à partir du 1er mars 2022, l’affichage en clair de la provenance de la viande est devenu obligatoire dans toutes les cantines, scolaires d’entreprises et d’hôpitaux, et tous les restaurants.

Un autre exemple particulièrement significatif est celui de la pomme. Une production tout à fait historique et traditionnelle en France (en particulier en Normandie et en Bretagne), mais pas du tout en Pologne. À la fin du XXe siècle, notre production décroît un peu malgré l’entrée de la France dans le Marché commun agricole, car l’export en Europe est un peu difficile, les autres pays produisant également (car le pommier s’adapte à beaucoup de climats européens), mais aussi parce que la consommation hexagonale de jus de pommes, cidres et Calvados diminue notablement. En Pologne en revanche, on commence à produire sérieusement ce fruit, car on a découvert un gros marché potentiel en URSS. Au moment où la Pologne intègre l’Europe et sa Politique agricole commune, on plante à tour de bras, avec l’aide des subventions européennes, dans l’espoir d’approvisionner de façon beaucoup plus importante le marché russe. Aujourd’hui, la Pologne produit presque 3 fois plus de pommes que la France, ce qui est devenu une catastrophe, car entre-temps, on s’est fâché avec les Russes qui n’achètent plus les pommes polonaises. Leur cahier des charges en matière de normes environnementales et sanitaires y est beaucoup plus léger qu’en France et leur coût horaire y est également bien moins élevé. Les pommes polonaises se vendent donc à 90 centimes le kilo contre près de 2 euros pour les françaises. Résultat : les pommes polonaises invendues à l’est, et à bas prix, envahissent les marchés français. Logiquement, il y a une crise majeure dans les vergers français… et on parle de baisse de souveraineté hexagonale. Mais… il s’agit bien de pommes européennes, notre « vrai » pays pour la nourriture !

Milliers de tonnes ------------ POLOGNE ----- FRANCE

Prod. pommes 1961---------------------285 ----2142

Prod. pommes 2004-------------------2522------1800

Prod. pommes 2021-------------------4067------1623

D’une manière générale, 71 % des fruits et 28 % des légumes consommés dans notre pays sont actuellement issus de l’importation. Depuis l’an 2000, la France a perdu 14 points d’approvisionnement et cette tendance s’accentue. Lors du Salon de l’agriculture, le Gouvernement a annoncé le lancement d’un plan volontariste visant à soutenir la filière pour regagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et 10 points à horizon 2035. Il s’agit d’engager des transformations structurelles de la filière pour renforcer durablement sa capacité productive, tant dans l’Hexagone qu’en Outre-mer : modernisation et décarbonation du parc de serres, renouvellement et renforcement de la résilience des vergers, agroéquipements innovants, recherche-développement et innovation, amélioration la protection des cultures. Rendez-vous dans quelques années pour voir s’il sera couronné de succès…

Il se dit également que nous perdons des parts de marché à cause du réchauffement climatique… mais le dit réchauffement climatique frappe dans tous les pays de la planète et nous ne sommes pas le pays le plus gravement touché. On va forcément observer une plus grande variabilité d’une année sur l’autre, mais chez nos concurrents également. Et là encore, c’est très sécurisant pour le consommateur d’avoir le marché commun agricole commun agricole qui lui permet d’avoir accès à des produits issus d’une grande zone géographique et climatique. Par exemple, depuis 2 ans, nous avons eu en France un mois de mars particulièrement chaud, qui a incité les arbres fruitiers à fleurir beaucoup trop tôt, et les gels du mois d’avril ont été particulièrement destructeurs. Mais, au cours de l’été 2022, on a quand même pu manger des fruits à noyaux, dont une bonne part provenait d’autres régions de l’Europe qui avait été moins touchées par les épisodes de gel tardif. Dans cet exemple, la sécurité alimentaire pour le consommateur français, c’est l’Europe qui l’a fournie.

On a beaucoup parlé des canicules et sécheresses de l’été 2022. Elles ont été particulièrement importantes, comme on peut le voir sur les schémas suivants. Mais la production de céréales n’a pas été beaucoup affectée, contrairement à ce qui s’était passé en 2001, 2003, 2007, 2015 ou 2020. Il ne reste plus à espérer que l’année 2023, qui commence très sèche, ne soit pas trop mauvaise au final…

Précipitations En France

La production de céréales n’a pas trop souffert de la sécheresse et de la canicule de 2022

Production Doleoproteagineux En France

Pas plus que celle d’oléoprotéagineux

Production De Legumes En France

Ni même celle de légumes…


La récolte française de blé a beaucoup plus souffert des anomalies climatiques en 2001, 2003, 2007, 2015 ou 2020 qu’en 2022… Diagramme de l’auteur, chiffres Agreste.

La production de céréales n’a pas trop souffert de la sécheresse et de la canicule de 2022

Un autre argument souvent avancé par les organisations d’agriculteurs est qu’on a tendance en France à sur-appliquer les directives européennes en matière de sécurité sanitaire, ce qui mets nos productions en désavantage structurel par rapport aux pays européens plus laxistes, et en particulier ceux qui en plus ont des coûts de main d’œuvre moins importants, en France mais pas chez nos concurrents. Par exemple récemment avec l’interdiction des Néonicotinoïdes sur les betteraves à sucre, ou bien la lutte contre le Glyphosate dont certains ont fait un cheval de bataille… Toutes mesures qui, si elles peuvent se justifier sur le plan de la préservation de la biodiversité ou de la santé des populations, conduisent à des baisses des rendements parfois très importantes. La France ne sera alors plus autosuffisante… et finira par importer des productions qui, elles, ont été cultivées avec ces mêmes pesticides interdits chez nous !

L’exemple de la cerise est particulièrement éloquent : en France on a interdit en 2016 le Diméthoate, utilisé pour lutter contre un moucheron particulièrement invasif, Drosophila suzukii ; mais l’Europe n’a suivi que 3 ans plus tard, en 2019, et certains pays producteurs de cerises utilisent encore l’insecticide décrié, comme l’Autriche, la Croatie, la Turquie, l’Argentine ou le Chili. On a tenté d’interdire l’importation des cerises provenant de ces pays, mais il y a toujours des trous dans la raquette, et on est bien en présence d’une énorme distorsion de concurrence. L’histoire se répète depuis 2022 avec le Phosmet, dorénavant interdit en raison de « risques inacceptables pour les opérateurs, travailleurs, passants et résidents », pointés par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). La décision relevait également « un risque aigu et chronique élevé pour les consommateurs » ainsi que pour la faune. Ces décisions sont probablement justifiées, mais on comprend aussi le désarroi des producteurs français de cerises, et aussi pourquoi ce fruit si apprécié est dorénavant vendu aussi peu vendu, et aussi cher…

Comme l’indique un récent rapport d’information sénatoriale sur la compétitivité de la ferme France, seuls 68 % des substances actives autorisées et utilisées en Europe peuvent être épandues en France. Les agriculteurs français ne peuvent épandre les mêmes substances que leurs voisins, sans que cela n’ait la moindre conséquence sur les produits agricoles que ces derniers peuvent vendre en France…

Résultat, notre pays est l’un des seuls grands pays agricoles dont les parts de marché reculent – en 20 ans, nous sommes passés de deuxième à cinquième exportateur mondial – et en parallèle, les importations alimentaires en France ont doublé depuis 2000 et représentent parfois plus de la moitié des denrées consommées en France dans certaines familles.

Solde Commercial Alimentaire En France En 2018

Solde commercial alimentaire de la France en 2018, en milliard d’euros. Source : DGDDI

Si, en valeur, l’agriculture française reste toujours la première d’Europe (95,8 milliards d’euros de production agricole en 2022, selon l’Insee), sa balance commerciale ne cesse de se dégrader depuis dix ans, du fait d’une augmentation considérable de ses importations. Ces dernières, qui représentent 20 % de l’alimentation nationale, ont été multipliées par deux en 20 ans. Certaines filières essentielles affichent même des taux de dépendance supérieurs à 50 %. On continue à beaucoup exporter nos vins et spiritueux, nos céréales et nos produits laitiers, mais on importe majoritairement dans presque tous les autres secteurs !

Les « plans locaux de sécurité alimentaire » sont souvent des leurres

Depuis, les confinements du COVID, beaucoup de collectivités locales se sont mises à élaborer des plans locaux de sécurité alimentaire. L’idée de s’approvisionner mieux et durablement par des circuits courts auprès d’agriculteurs habitant près d’une ville est très séduisante. Mais la réalité restera toujours extrêmement marginale, car il faut prendre en compte les énormes volumes nécessaires pour nourrir les métropoles, sachant que chaque habitant consomme entre 1 et 2 kilos de nourritures solides tous les jours.

Les 12,4 millions de franciliens ne peuvent absolument pas se nourrir exclusivement avec de la nourriture produite en Ile de France, pas plus que les 820 000 habitants de Bordeaux Métropole de la Gironde ni les 491 000 de Montpellier métropole de l’Hérault ! Et, dans ces deux derniers cas, si on voulait absolument le faire, il faudrait arracher massivement les vignes pour semer des céréales, et la population s’appauvrirait considérablement ! N’oublions pas qu’historiquement on a implanté de la vigne en France sur les terres les moins fertiles, où le rendement de blé était trop faible.

Songeons aussi par exemple que les parisiens consomment de l’ordre de 8 millions d’œufs tous les jours ; si on veut les produire à partir de petits poulaillers familiaux cela risque d’être compliqué, et de toute façon ces poules ne pourront pas être nourries exclusivement avec des végétaux franciliens.

Ce genre de politique peut néanmoins être partiellement valable pour les légumes. On a toujours développé le maraîchage autour des villes, et on gagnerait à y revenir plus systématiquement, en particulier pour l’approvisionnement en produits très frais des cantines scolaires, ce qui permettrait de soutenir le développement du « bio – local – équitable », qui semble faire consensus dans la population.

La loi dite « Egalim » prévoit ainsi qu’à partir de janvier 2022, toutes les cantines des établissements chargés d’une mission de service public doivent servir au moins 50 % de produits dits « durables » ou locaux, dont 20 % de bio. Un premier pas important.

Mais gardons à l’esprit que la sécurité alimentaire des Parisiens ne se joue pas en Ile-de-France, ni même en France, et que notre vrai pays pour l’alimentation s’appelle… l’Europe.

Et aussi que, si on veut vivre en paix autour de la Méditerranée en cette période de réchauffement climatique, il semble souhaitable et même prudent que les pays de la rive nord de la Méditerranée produisent un peu de surplus de nourriture pour l’exporter dans les pays de la rive sud, qui, eux, n’arriveront plus jamais à se nourrir entièrement.

Même si, fondamentalement, les Africains doivent pouvoir se nourrir avec de la nourriture africaine, et les Européens avec de la nourriture européenne, y compris les animaux. Européens.

https://www.economiematin.fr/souverainete-alimentation-france-perte-exportation-importation-parmentier

L'humanité face à une crise mondiale de l’eau «imminente»

22 mars 2023, 01:31


L’humanité épuise les ressources en eau de la planète, a alerté l’ONU avant le début mercredi d’une conférence pour tenter de répondre aux besoins de milliards de personnes.

«Une surconsommation et un surdéveloppement vampiriques, une exploitation non durable des ressources en eau, la pollution et le réchauffement climatique incontrôlé sont en train d’épuiser, goutte après goutte, cette source de vie de l’humanité», s’alarme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans l’avant-propos d’un rapport publié à quelques heures de cette conférence des Nations unies sur l’eau, inédite depuis près d’un demi-siècle. «L’humanité s’est engagée aveuglément sur un chemin périlleux», souligne-t-il. Et «nous en subissons tous les conséquences».

Pas assez d’eau par endroits, trop à d’autres où les inondations se multiplient, ou de l’eau contaminée: si les situations dramatiques sont légion dans de nombreux endroits de la planète, le rapport de l’ONU-Eau et de l’Unesco publié mardi souligne le «risque imminent d’une crise mondiale de l’eau».

«Combien de personnes seront touchées par cette crise mondiale de l’eau est une question de scénario», explique à l’AFP son auteur principal Richard Connor. «Si rien n’est fait, entre 40 et 50% de la population continuera à ne pas avoir accès à des services d’assainissement et environ 20-25% à de l’eau potable», note-t-il. Et même si les pourcentages ne changent pas, la population mondiale grossit et le nombre de personnes touchées avec.

Pour tenter d’inverser la tendance et espérer garantir d’ici 2030 l’accès pour tous à de l’eau potable ou à des toilettes, objectifs fixés en 2015, quelque 6500 participants, dont une centaine de ministres et une douzaine de chefs d’État et de gouvernement se réunissent jusqu’à vendredi à New York, appelés à venir avec des engagements concrets. Mais déjà, certains observateurs s’inquiètent de la portée de ces engagements et de la disponibilité des financements nécessaires pour les mettre en œuvre.

«Maintenant ou jamais»

Pourtant, «il y a beaucoup à faire et le temps ne joue pas en notre faveur», commente Gilbert Houngbo, président de l’ONU-Eau, plateforme qui coordonne le travail des Nations Unies qui ne comptent aucune agence dédiée sur ce sujet. Aucune conférence de cette ampleur n’avait été organisée depuis 1977 sur cette question vitale mais trop longtemps ignorée.

Dans un monde où lors des 40 dernières années, l’utilisation de l’eau douce a augmenté de près de 1% par an, le rapport de l’ONU-Eau met en premier lieu en avant les pénuries d’eau qui «tendent à se généraliser», et à s’aggraver avec l’impact du réchauffement, jusqu’à frapper prochainement même les régions aujourd’hui épargnées en Asie de l’Est ou en Amérique du Sud.

Ainsi, environ 10% de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Et selon le rapport des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi, «environ la moitié de la population mondiale» subit de «graves» pénuries d’eau pendant au moins une partie de l’année. Une situation qui met aussi en lumière les inégalités. «Où que vous soyez, si vous êtes assez riches, vous arriverez à avoir de l’eau», note Richard Connor. «Plus vous êtes pauvres, plus vous êtes vulnérables à ces crises».

Le problème n’est pas seulement le manque d’eau, mais la contamination de celle qui peut être disponible, en raison de l’absence ou de carences des systèmes d’assainissement. Au moins deux milliards de personnes boivent de l’eau contaminée par des excréments, les exposant au choléra, la dysenterie, la typhoïde et à la polio. Sans oublier les pollutions par les produits pharmaceutiques, chimiques, pesticides, microplastiques ou nanomatériaux.

Pour assurer l’accès de tous à l’eau potable d’ici à 2030, il faudrait multiplier les niveaux d’investissement actuels par trois au moins, estime l’ONU-Eau. Et ces pollutions menacent aussi la nature. Les écosystèmes d’eau douce qui rendent des services inestimables à l’humanité, notamment en aidant à lutter contre le réchauffement et ses impacts, sont «parmi les plus menacés au monde» selon le rapport.

«Nous avons brisé le cycle de l’eau», résume à l’AFP Henk Ovink, envoyé spécial pour l’eau des Pays-Bas, co-organisateurs avec le Tadjikistan de cette conférence. «Nous devons agir maintenant parce que l’insécurité liée à l’eau sape la sécurité alimentaire, la santé, la sécurité énergétique ou le développement urbain et les problèmes sociaux», a-t-il ajouté. «C’est maintenant ou jamais, l’opportunité d’une génération».

https://www.lematin.ch/story/lhumanite-face-a-une-crise-mondiale-de-leau-imminente-343071165043

mardi 21 mars 2023

APPEL NATIONAL POUR DES AUTOPSIES DE VACCIN : Chaque crise cardiaque « inattendue » d'un jeune vacciné contre Covid doit faire l'objet d'une enquête approfondie par autopsie pour les causes des protéines de pointe

Monday, March 20, 2023

 by: S.D. Wells


(Natural News) Un moyen infaillible de prouver que les injections de caillots du coronavirus de Wuhan (COVID-19) sont responsables de millions de morts subites «inexplicables» présumées, en particulier chez les personnes en bonne santé et les jeunes, serait de procéder à des autopsies sur chacun d'eux, de compiler le données et publier les résultats. Les coroners et les embaumeurs du monde entier témoignent que les protéines de pointe sont visibles dans les organes vitaux des corps qu'ils examinent, y compris le cœur et le cerveau. Contrairement à ce que toutes les têtes parlantes et les soi-disant «experts» de la pandémie ont dit à propos des vaccins COVID, qu'ils restent au site d'injection, les protéines de pointe voyagent dans tout le système vasculaire, l'obstruent et peuvent provoquer une insuffisance cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux , et les complications d'organes vitaux. C'est pourquoi il y a tant de décès « inexpliqués » de jeunes en bonne santé, y compris des athlètes et des militaires. Cela doit faire l'objet d'une enquête approfondie et les résultats doivent être protégés de la censure du complexe industriel du vaccin et de Big Pharma.

Les protéines de pointe dans le cerveau et le système vasculaire des victimes piquées par COVID apparaissent maintenant dans les autopsies comme CAUSE PRINCIPALE des accidents vasculaires cérébraux et des crises cardiaques

L'Amérique est le pays de la liberté d'expression et de la liberté de la presse. Bien que les médias de masse, les médias sociaux et les géants de la technologie les suppriment autant que possible, il est toujours légal de créer des podcasts et de publier des articles et des blogs sur la vérité des injections mortelles de caillots. Il est maintenant temps pour chaque Américain qui a perdu un être cher à cause du "syndrome de la mort subite de l'adulte", d'une crise cardiaque inattendue ou d'un accident vasculaire cérébral, d'intervenir et d'exiger une autopsie pour rechercher les protéines de pointe comme cause principale.

Comprenez qu'AUCUN médecin dans ce pays ne blâmera les injections de caillots COVID pour un décès, de peur de perdre leur licence médicale (l'AMA, la FDA et le CDC sont tous impliqués dans l'arnaque pour dissimuler les dommages causés par le vaccin et les décès induits par le vaccin ). Cette mort soudaine de personnes en bonne santé n'est pas un phénomène inexplicable, et elle ne fera que s'aggraver à mesure que de plus en plus de personnes reçoivent des injections de rappel pour le virus de Wuhan fabriqué en laboratoire. Préparez-vous à un tsunami de morts subites «inexplicables» qui peuvent être facilement expliquées par les coroners et les embaumeurs qui sont témoins de première main de ces horribles caillots vasculaires provenant de protéines de pointe qui obstruent le sang, le cerveau et d'autres organes vitaux.

Crimes solubles: plus de décès «inattendus» dus à des crises cardiaques et à des accidents vasculaires cérébraux post-COVID nécessitent des autopsies pour vérifier les sabots de protéines de pointe dans le cœur et le cerveau

Imaginez si des millions de personnes étaient assassinées dans le monde et que le sang des meurtriers était laissé sur les scènes des crimes, mais qu'aucun détective ne rassemblait de preuves ou d'échantillons d'ADN, et tout cela était qualifié de "crimes insolubles". ” La violence vaccinale se produit, et elle se produit à un rythme exponentiel maintenant, grâce aux injections de protéines de pointe toxiques. L'ARNm est conçu pour demander aux cellules de continuer à produire indéfiniment ces prions de coagulation vasculaire, alors qui peut dire combien de millions, voire de milliards, de décès qu'ils causeront plus tôt que plus tard ?

C'est un génocide de masse par la violence vaccinale. Cela doit être étudié. Nous avons la technologie pour découvrir les causes de toutes ces morts subites inattendues et «inexplicables» de millions de personnes juste après avoir reçu les piqûres de Covid. L'éléphant dans la pièce est si évident, mais les masses injectées souffrent de vax-cerveau et ne peuvent pas voir la forêt pour les arbres. Aidons-les tous à le voir en exigeant des autopsies et en publiant des données pour exposer la vérité sur cet Holocauste vaccinal.

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Les sources comprennent :

Pandemic.news

RealNewsAggregator.com

NaturalNews.com

https://www.naturalnews.com/2023-03-20-every-unexpected-sudden-death-should-be-investigated.html 

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