- ENTREE de SECOURS -



mardi 30 juin 2020

Fermeture de Fessenheim : un sacrifice païen ?

La décision du gouvernement de fermer le 30 juin 2020 le deuxième et dernier réacteur de la centrale de Fessenheim n’est pas favorable à l’environnement.


Par Michel Gay.
 29 JUIN 2020

- republication -

La décision du gouvernement de fermer le 30 juin 2020 le deuxième et dernier réacteur de la centrale de Fessenheim n’est pas favorable à l’environnement.

Ce sacrifice païen d’une centrale nucléaire en parfait état de fonctionnement se fait sur l’autel d’une alliance avec le parti écologiste antinucléaire qui remonte à la campagne électorale de François Hollande en 2012.

Le nucléaire est le moyen de production massif d’électricité le plus respectueux de l’environnement, même si le milieu politico-médiatique a fait croire le contraire avec constance pour plaire à des partis politiques. Il brûle maintenant des réacteurs nucléaires en place publique, comme les sorcières au Moyen-Âge, pour tenter de faire croire que le sort du peuple sera ainsi amélioré.

LE CLIMAT

La réaction nucléaire en elle-même ne rejette pas du tout de  gaz carbonique. Certes il faut des engins pour extraire le minerai, du béton pour construire la centrale, et de l’énergie pour enrichir l’uranium ou traiter les déchets. Mais les émissions de gaz carbonique engendrées (sur toute la chaîne) sont très faibles par kilowattheure (kWh) produit car la fission d’un gramme d’uranium libère une énergie égale à la combustion d’une tonne de pétrole, soit un million de fois plus.

Le nucléaire français émet 4 à 6 grammes de gaz carbonique par kWh électrique (gr gaz carbonique/kWh) selon EDF et la SFEN, et jusqu’à 10 gr gaz carbonique/kWh selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), notoirement antinucléaire.

Cette valeur est de 10 gr gaz carbonique/kWh pour l’éolien, et de 50 ggaz carbonique/kWh pour le photovoltaïque, ce qui correspond à la fabrication et l’installation qui requièrent aussi de la métallurgie, du béton, de la chimie, etc.

Si l’électricité renouvelable fatale doit être stockée sur batterie, cette dernière requiert encore plus de métallurgie et de chimie qui émettent de 50 à 200 grammes de gaz carbonique    par kWh stocké et restitué.

Une centrale électrique à gaz émet 400 gr gaz carbonique/kWh  et une centrale à charbon environ 900 gr gaz carbonique/kWh soit de 70 à 150 fois plus qu’une centrale nucléaire en termes d’émissions de gaz carbonique par kWh.

Et sans tenir compte des fuites de méthane liées à l’extraction et à la distribution du gaz et du charbon.

Pourtant, selon un sondage, 69 % des Français pensent que le nucléaire contribue au réchauffement climatique.

Quant aux tours de refroidissement, elles ne sont pas propres au nucléaire. Toute centrale thermique en bord de rivière, (charbon, gaz, ou nucléaire) en possède pour limiter le réchauffement de l’eau en aval. Et elles n’émettent que… de la vapeur d’eau qui ne contribue en rien aux émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.

Notre planète, couverte aux deux-tiers d’océans, est une énorme machine à évaporer devant laquelle la vapeur des centrales nucléaires est totalement négligeable.

Une centrale thermique en bord de mer (nucléaire ou non) n’a pas de tours de réfrigération, la mer sert en effet de source froide en quantité suffisante.

Le nucléaire est le meilleur moyen de production d’électricité pour lutter contre le réchauffement climatique… si c’est bien l’objectif à atteindre.

BIODIVERSITÉ ET DURABILITÉ DES RESSOURCES

 Une source d’énergie peut être appelée renouvelable, mais le dispositif qui permet de l’exploiter n’est jamais renouvelable ni sans impact sur l’environnement.

Ainsi, les pales des éoliennes éloignent les chauves-souris à plus d’un kilomètre et tuent des oiseaux, notamment les rapaces. Elles provoquent aussi des maladies dues au stress engendré par les infra-sons chez les animaux et les hommes.

Grâce à sa grande concentration énergétique, le nucléaire occupe environ 500 fois moins d’espace au sol pour produire la même quantité d’électricité en moyenne que le solaire. Et pour ce dernier, il faut encore augmenter la surface (de 20 et 40 %) pour produire l’électricité qui sera perdue au moment du stockage et de la restitution.

La production annuelle de la seule centrale de Fessenheim était équivalente à l’ensemble de la production des panneaux photovoltaïques en France (environ 2 % de la production française)… avant son arrêt.

Le critère de l’espace occupé au sol conditionne le respect de la biodiversité qui dépend essentiellement de la préservation des habitats.

Et, de ce point de vue, le nucléaire est aussi l’énergie la plus efficace.

Le nucléaire nécessite une centaine de fois moins de quantités de matériaux (ciment, cuivre, acier, etc) par kWh produit que le solaire et l’éolien.

Un moyen de production qui utilise de dix à cent fois plus d’espace et de matériaux qu’un autre ne peut pas « coûter moins cher » à l’environnement, sauf dans un monde où l’économie est déconnectée de la physique. Mais cela ne peut pas durer !

DÉCHETS NUCLÉAIRES

Les déchets nucléaires sont agités à tort comme un épouvantail pour effrayer la population. Bien que nécessitant d’être manipulés avec des précautions, ils ne posent aucun problème insoluble puisqu’ils sont maitrisés et gérés.

Il n’existe pas de production d’énergie sans déchets. Le nucléaire en produit comme toutes les sources d’énergie, y compris les éoliennes et les panneaux photovoltaïques.

Mais comme le nucléaire utilise peu de matières premières, la quantité de déchets dangereux est minime au regard de la production d’énergie.

La totalité des déchets radioactifs vraiment dangereux produits par le parc nucléaire français depuis le début de son fonctionnement tient dans une piscine à La Hague, alors que ceux des productions fossiles (gaz, charbon, pétrole) sont dispersés dans l’atmosphère.

Et pour les renouvelables (éolien et solaire) les mines et les industries en amont engendrent aussi des déchets dont certains sont enfouis aussi comme pour les pales d’éoliennes aux Etats-Unis.

Après avoir refroidis en surface pendant quelques dizaines d’années, ces déchets nucléaires de haute activité seront parfaitement confinés à 500 mètres sous terre… en imitant la nature.

Le plus vieux stockage géologique de déchets nucléaires s’est créé spontanément il y a deux milliards d’années dans un gisement d’uranium à Oklo, au Gabon, suite à la mise en route d’un réacteur nucléaire naturel qui a « fonctionné » durant un million d’années. Il a produit les mêmes « déchets » que ceux qui apparaissent dans nos réacteurs. Et ils ont bien évidemment été laissés là où ils se sont formés et leurs descendants (qui ne sont plus radioactifs) sont restés au même endroit depuis deux milliards d’années.

Le stockage géologique des déchets nucléaires peut donc durer largement plus longtemps que les 100 000 ans qui effraient certains parce que c’est long comparé à une vie humaine.

Dans la grande collection de nuisances à laquelle doit faire face l’humanité, les déchets nucléaires représentent donc un tout petit problème parfaitement gérable.

L’Académie de médecine dit aussi que l’énergie nucléaire est la plus sûre pour les Hommes, et la plus respectueuse de l’environnement de tous les modes de production électrique : « elle s’avère avoir le plus faible impact sur la santé par kWh produit».

LE RÈGNE DE LA COMMUNICATION ET DE L’ÉMOTION

L’émotion a souvent pris le pas sur la raison, et cela ne date pas d’hier ! À une époque, le peuple effrayé par des prédicateurs brûlait des sorcières pour améliorer son sort misérable, sans aucun résultat positif connu. La dernière sorcière a été brûlée vive en février 2013 en Papouasie Nouvelle-Guinée et en 1782 en Europe.

Les actes de foi exorcisent les peurs et soudent les communautés ignorantes.

La politique écologique essentiellement clientéliste et à courte vue d’Emmanuel Macron se contente de slogans (comme ses prédécesseurs) et de fermetures de réacteurs offerts en victimes expiatoires à ses « amis ». Mais cela ne saurait constituer une politique énergétique ambitieuse pour la France.

Il n’a pas compris non plus, ou n’a pas voulu comprendre…, que l’énergie est le sang de la société moderne.

Une production abondante et bon marché d’énergie est le facteur dimensionnant de l’économie. Beaucoup de responsables politiques pensent à tort qu’il est possible d’augmenter la richesse d’un pays tout en diminuant la consommation d’énergie.

Cela relève soit de l’incompréhension du fonctionnement physique du système économique (et cela peut se corriger), soit d’un manque de courage pour affronter le monde réel (et c’est un piètre homme d’État), soit d’une volonté aveugle de se faire élire et réélire coûte que coûte (et c’est un cynique qui méprise l’intérêt général des Français) !

Le site officiel du gouvernement explique que fermer Fessenheim « vise à faire du Haut-Rhin un territoire de référence à l’échelle européenne en matière d’économie bas carbone. »

Affirmer ainsi que supprimer un réacteur nucléaire contribue à l’économie bas carbone est un mensonge d’État auquel tous les membres du gouvernement sont évidemment tenus d’être solidaires.

Élisabeth Borne, ministre de la Transition énergétique, indiquait même dans le journal Le Monde que fermer Fessenheim était une conséquence logique du souhait de « décarboner l’économie ».

Mais où est la logique ? Ces propos sont révoltants !

FERMETURE DE FESSENHEIM POUR RAISONS IDÉOLOGIQUES

Fermer Fessenheim n’est pas du tout le résultat d’une analyse technique rationnelle. C’est un fait du Prince qui veut créer un rapport de force avec EDF.

Ainsi, Francis Rol-Tanguy, ancien délégué interministériel à la fermeture de Fessenheim, a indiqué à Jean-Marc Jancovici : « La raison pour laquelle on ferme Fessenheim, c’est pour montrer à EDF qui est le chef ». Il s’agit donc d’affirmer ses prérogatives pour montrer par orgueil qui commande.

Et les Français dans tout ça ?

La vérité consisterait à dire que :

— Le nucléaire est un magnifique atout pour la France car il produit une électricité abondante et bon marché sans émissions de gaz carbonique,  ni de gaz à effet de serre.

— Le gouvernement souhaite quand même fermer des installations nucléaires en parfait état de marche (une chasse aux sorcières aux dépens des Français) pour asseoir une autorité mal placée, et pour s’offrir le soutien d’une frange électorale d’activistes idéologiquement antinucléaires…

— Le gouvernement incompétent s’enfonce dans ses propres mensonges.

Et c’est tout !

https://www.contrepoints.org/2020/06/29/373123-fermeture-de-fessenheim-sacrifice-paien

lundi 29 juin 2020

Brève. Les électeurs français sont-ils flegmatiques à dessein ?

 le 29 juin 2020


Alors que des milliers d’analystes politiques se plaignent de la non-représentativité du monde politique et que les citoyens revendiquent des référendums d’initiative populaire et des décisions politiques plus proches d’eux (les citoyens), ces derniers, quand il s’agit d’aller aux urnes électorales, ne se déplacent plus. Ces dernières élections municipales sont la caricature de la démocratie avec un taux d’abstention indécent. Et ces électeurs vont-ils ensuite se plaindre ? Ils n’en on tout simplement pas le droit puisqu’ils ne sont pas allé voter.

Il y a vraiment un côté illogique dans cette histoire. Les politiciens en place ne disent rien puisque cette situation les arrange et ils peuvent faire leurs petites magouilles de leur côté bien tranquillement sachant que ceux qui se déplacent pour aller voter sont des militants décidés à changer le système à leur profit. Il suffit de constater l’émergence du parti vert. Malheur à ces électeurs qui n’ont pas compris que la France s’achemine vers une dictature verte. Quand ils auront compris leur erreur il sera trop tard.

Les « silencieux », les abstentionnistes, se rendront aussi à cette évidence car ils subiront eux aussi cette dictature quand ils constateront que leurs factures d’électricité et de gaz doubleront, qu’une nouvelle taxe sur les carburants sera mise en place, qu’ils ne pourront plus utiliser leur vieille voiture diesel, et que sais-je encore, pour financer la protection du climat et de la biodiversité en hérissant la douce France de moulins à vent made in PRC. Une utopie qui sera très douloureuse !

Alors pourquoi ne pas rendre le vote obligatoire comme en Belgique ou au Japon. S’abstenir aurait de graves conséquences comme ne plus avoir droit à certaines prestations sociales, c’est le cas en Belgique qui est, de fait, un pays beaucoup plus démocratique que la France. Pour les Suisses, aller voter est un devoir citoyen et personne ne se pose la question de savoir si c’est utile ou non.

Conclusion de cette diatribe : les électeurs françaises ont creusé eux-mêmes la tombe de la démocratie française en considérant que leur suffrage était inutile, tant pis pour eux …

samedi 27 juin 2020

Au bord de «l’effondrement économique»: les conseils d’un spécialiste du survivalisme

13:01 27.06.2020
Par Fabien Buzzanca


Piero San Giorgo, spécialiste du survivalisme, a accepté l’invitation de Sputnik France afin de faire le point sur une situation économique mondiale qui pousse à l’inquiétude. L’écrivain suisse en est certain: l’effondrement est plus que probable. Comment s’en prémunir? L’auteur de «Survivre à l’effondrement économique» livre ses conseils.

Pandémie du siècle, tensions raciales aux États-Unis, catastrophe économique à travers la planète… 2020 sera-t-elle l’année de l’effondrement ? L’écrivain suisse Piero San Giorgio ne se risque pas à des prévisions, mais il l’affirme: c’est bien possible.

L’auteur du remarqué Survivre à l’effondrement économique (Éd. Culture et Racines) est une figure du mouvement survivaliste. Face au «massacre économique» qui, selon lui, se profile, il encourage les citoyens à se préparer et distille ses conseils pour faire face à la catastrophe.

D’après l’auteur, la création monétaire finance une croissance «qui n’existe pas» et l’économie court à sa perte avec «des bulles gigantesques», qui pourraient potentiellement mener à «des crises très graves». Il invite donc les individus à créer des «bases autonomes durables» ou BAD, afin d’être les plus indépendants possible. Selon lui, le citoyen est «la première ligne de défense face à la criminalité» et il n’hésite pas à conseiller de s’armer. Piero San Giorgo l’assure: la pandémie de coronavirus a montré à des millions de gens que tout pouvait s’écrouler et il les appelle plus que jamais à être prêts.

Suisse d’origine italienne, l’auteur vient de s’essayer au roman avec la récente publication de Giuseppe, une histoire de survie (Éd. Culture et Racines). L’écrivain s’est inspiré de l’histoire de son grand-père, qui a vécu la Deuxième Guerre mondiale du côté italien. «L’histoire d’un petit individu dans le chaos de cette époque», selon l’auteur, qui a transposé ses thèmes de prédilection à propos du survivalisme dans cette aventure sombre.

vendredi 26 juin 2020

Glyphosate : la vérité finit toujours par triompher

Vouloir continuer à interdire le glyphosate, utilisé depuis 45 ans est une ineptie incommensurable. 


Par Armand Paquereau.
 25 JUIN 2020


Des écologistes, comme Nous Voulons des Coquelicots, ont mené une campagne médiatique intense en initiant un mouvement d’analyses d’urine pour tenter de prouver que nous étions tous contaminés par le glyphosate. Il a été prouvé par la suite, par des analyses contradictoires, que le laboratoire qui trouvait 100 % de résultats positifs n’était ni impartial ni techniquement optimal pour ce type d’analyses.

D’autres écologistes, dont Générations Futures se sont acharnés à bannir le glyphosate avec des arguments massue : il serait cancérogène. Malgré des avis contraires des agences sanitaires européennes, françaises, allemandes, américaines ils s’accrochaient à la position du CIRC pour accréditer leurs assertions.

GÉNÉRATIONS FUTURES CHANGE D’AVIS

Et puis, pour prouver que Générations Futures ne sont pas des imbéciles, ils ont changé d’avis dans un rapport de juin 2020 signé François Veillerette et Nadine Lauvergeat :

le glyphosate n’est ni cancérigène, mutagène, reprotoxique (CMR), ni perturbateur endocrinien (PE). (dixit le tableau page 6).

Dans ce rapport, qui ne recherchait que les pesticides dans les échantillons d’eau potable, il est précisé :

« Certaines molécules ont également été exclues de l’analyse puisqu’elles n’apparaissaient pas comme produits phytosanitaires sur la base de données de la commission européenne » (Annexe 1)

Autrement dit ne sont visées que les molécules utilisées en agriculture…

Pourquoi Générations Futures n’a-t-elle pas recherché les résidus médicamenteux dont certains sont présents comme le témoigne l’extrait ci-dessous (RdM = Résidus de Médicaments) :

« En France, une seule campagne d’ampleur nationale d’analyse des RdM dans les EDCH (Eaux Destinées à la Consommation Humaine) a été conduite par l’Anses en 2010 (Anses, 2011) sur 280 échantillons. Deux-tiers provenaient d’eaux souterraines et un tiers d’eaux superficielles. 75 % des échantillons ne contenaient aucune molécule quantifiable. Pour les 25 % d’échantillons positifs, les analyses ont révélé généralement la présence de une à quatre molécules dont les plus fréquemment détectées (hors caféine) sont l’époxycarbamazépine, la carbamazépine, l’oxazépam et l’hydroxyibuprofène. L’oxazépam, fréquemment retrouvé, constitue à la fois une molécule mère et un métabolite de la famille des benzodiazépines. »

L’oxazépam est suspecté tératogène, c’est-à-dire générateur possible de malformations fœtales. La présence de résidus de médicaments génère des effets délétères dans les eaux, mais les écologistes s’acharnent à ne combattre que l’usage des phytos agricoles. La nécessité de protéger les cultures et les animaux est aussi importante que celle de protéger la santé humaine. Il en va de la sécurité de notre approvisionnement alimentaire.

PAS DE PREUVE DE TOXICITÉ

Pour revenir au rapport de Générations Futures qui annonce des quantifications de 38,5 % à 78,5 % de résidus de pesticides CMR ou PE dans les échantillons d’eau potable, il convient de reprendre ses chiffres publiés : sur les 273 447 prélèvements effectués, seules 8835 analyses, soit 3,23 %, ont révélé la présence d’au moins un résidu de pesticide au-delà des limites de quantification.

Notons bien qu’il s’agit de la limite minimum de quantification et non de la limite maximum résiduelle légale ! 

Vouloir continuer à interdire le glyphosate, utilisé depuis 45 ans, dont personne n’a pu prouver durant une aussi longue expérience une dangerosité, où la majorité s’accorde maintenant à reconnaître qu’il n’est ni CMR ni PE est une ineptie incommensurable. 

Il est temps de reconnaître ses avantages indéniables et l’aide irremplaçable qu’il apporte aux agriculteurs et autres utilisateurs (particuliers, SNCF, communautés territoriales) pour lutter contre les adventices envahissantes, voire dangereuses (ambroisie, datura, chardons, etc.)

https://www.contrepoints.org/2020/06/25/374347-glyphosate-la-verite-finit-toujours-par-triompher

jeudi 25 juin 2020

Pourquoi je me suis expatrié au Vietnam ? (révélation)


GAGNANT: J.K. L'éditeur de Rowling refuse d'exiger des cours de «rééducation» trans, donc un groupe de Crybabies quitte

PAR MEGAN FOX 
23 JUIN 2020 14:39 EST
   

J.K. Rowling s'avère être le sauveur improbable de la liberté d'expression après avoir résisté à la foule pour sa conviction qu'être une femme est une réalité biologique et non un état d'esprit mental. Elle continue de s'opposer à l'assaut constant de la police de la pensée, qui insiste pour que tout le monde se conforme aux idées radicales de l'extrême gauche. Le dernier acte de bravoure est la décision de sa société d'édition de laisser partir les auteurs qui ont demandé à la société d'envoyer leurs employés à une rééducation pro-transgenre pour le crime de soutenir un auteur qui a des opinions différentes de celles de la foule. Au lieu de cela, les auteurs guerriers de la justice sociale peuvent aller trouver un autre éditeur. Bravo!

Blair Partnership, l'éditeur, a déclaré dans un communiqué publié dans The Guardian,

Dans sa réponse, le Partenariat Blair a déclaré qu'il était fier de la diversité des opinions représentées par leurs auteurs, mais qu'il ne pouvait pas transiger sur la «liberté fondamentale» de permettre aux auteurs d'exprimer leurs pensées et leurs convictions.

Une porte-parole a déclaré qu'elle défendrait toujours des voix diverses et croyait en la liberté d'expression pour tous, mais qu'elle n'était pas disposée à «rééduquer» le personnel pour répondre aux demandes d'un petit groupe de clients.

C'est exactement ainsi que la foule doit être traitée dans n'importe quelle situation. Certaines personnes le remarquent.

mercredi 24 juin 2020

Effets secondaires sordides de la « Green Energy »

 le 24 juin 2020


Alors que les appels à plus d’énergies renouvelables et à un montage idéologique de récupération verte post-Covid, les défenseurs des énergies renouvelables sont confrontés à des questions inconfortables sur les grandes quantités de matières premières nécessaires à leur révolution verte et à des allégations de travail forcé des enfants qui ternissent la base de leurs chaînes d’approvisionnement en matériaux de spécialité.

La transition mondiale vers les énergies renouvelables pourrait conduire à des violations des droits de l’homme et risquerait d’aggraver les inégalités entre l’Occident et le monde en développement. Pourtant les « verts-pastèque » insistent sur le fait que nous n’avons plus le choix car il s’agit selon eux d’un défi existentiel si on ne corrige pas drastiquement nos habitudes de vie alors que ces mêmes « verts » sont les premiers à revendiquer des postes de responsabilités pour s’ébattre dans les salons ministériels feutrés et rouler ostensiblement dans une voiture électrique dernier modèle pour l’achat de laquelle il faut au moins un salaire de vice-président de la sous-commission des énergies renouvelables placée sous la tutelle du Premier ministre … et cette situation n’est pas unique à la France et de loin. L’idéologie verte a envahi toutes les strates du monde politique depuis la Présidente de la Commission européenne jusqu’aux maires de petites villes de province. La vérité sur les énergies vertes est dérangeante et l’article ci-dessous paru sur le site d’Antony Watts (WattsUpWithThat) en apporte quelques preuves. Voici un article de Carl-Johan Karlsson et Katarina Zimmer, 18 Juin 2020 qui étaye ce commentaire.

Le changement climatique reste l’une des menaces les plus graves pour l’intégrité de la vie sur terre. Heureusement, de nombreux outils nécessaires pour arrêter de chauffer la planète existent déjà. L’utilisation des ressources énergétiques renouvelables se développe en Occident, mais la production de véhicules électriques, d’éoliennes et de cellules solaires doit être intensifiée. Pour s’approvisionner en énergie renouvelable d’ici 2050, une condition considérée comme nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, les citoyens auront besoin d’un milliard de voitures électriques supplémentaires et d’une augmentation de plus de 30 fois de la capacité solaire photovoltaïque.

Mais alors que les économies occidentales s’attaquent à la crise climatique – bien qu’à un rythme extrêmement lent – une autre crise s’aggrave ailleurs. La fabrication de tous ces véhicules, panneaux et turbines nécessite des ressources telles que le cuivre, le lithium et le cobalt, qui, comme les combustibles fossiles, sont extraits du sol. Mais contrairement aux combustibles fossiles, de nombreuses matières premières pour l’énergie verte proviennent de manière disproportionnée des pays en développement.

Au cours des dernières années, l’extraction de cobalt en République démocratique du Congo a envahi la conscience du public, à commencer par un rapport d’Amnesty International de 2016 qui a révélé le travail des enfants sur les sites miniers non industriels de pays fournissant le cobalt qui se retrouve dans les téléphones intelligents et d’autres appareils dans le monde.


Les technologies renouvelables créent des problèmes éthiques aux deux extrémités de leur cycle de vie. Sovacool faisait partie d’une équipe de chercheurs qui a récemment visité les deux extrémités des chaînes d’approvisionnement technologiques : les sites d’extraction artisanale de cobalt au Congo, où les mineurs extraient le métal à l’aide d’outils rudimentaires ou de leurs mains, et les casses électroniques de déchets au Ghana, un cimetière mondial de l’électronique, tels que les panneaux solaires. Les conclusions de l’équipe révèlent un travail des enfants généralisé, l’assujettissement des minorités ethniques, la pollution toxique, la perte de biodiversité et les inégalités entre les sexes tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

Une chose que FP (Foreign Policy, lien ci-dessous) ne précise pas, c’est l’ampleur même de l’augmentation de l’activité minière qui serait nécessaire pour transformer les systèmes énergétiques mondiaux. Un rapport de la Banque mondiale de 2019 a suggéré que la production de cobalt pour les batteries, dont une grande partie est produite à partir de sources souvent douteuses au Congo, devrait être augmentée de 1200% pour limiter le réchauffement climatique à au moins 2 °C.

Si le monde se démène pour adopter les énergies renouvelables, si la demande de cobalt augmente de 1200%, est-ce que quelqu’un pense que les seigneurs de la guerre qui exploitent de nombreuses mines de cobalt du Congo feront en quelque sorte un meilleur travail pour rechercher les enfants qu’ils exploitent ? Ou est-il plus probable que les conditions pour les enfants empirent encore ?

https://foreignpolicy.com/2020/06/18/green-energy-dirty-side-effects-renewable-transition-climate-change-cobalt-mining-human-rights-inequality/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2020/06/24/effets-secondaires-sordides-de-la-green-energy/

mardi 23 juin 2020

Tenter d’alimenter un réseau électrique avec des énergies 100% intermittentes conduit à une catastrophe économique

le 22 juin 2020


L’effort pour augmenter le pourcentage d’électricité produite par des sources renouvelables intermittentes comme le vent et l’énergie solaire entraîne inévitablement une augmentation importante du prix réel de l’électricité qui doit être payé par les consommateurs. Les augmentations de prix augmentent et s’accélèrent à mesure que le pourcentage d’électricité produite à partir des énergies renouvelables intermittentes augmente vers 100%. 

Ces affirmations peuvent sembler contre-intuitives, étant donné que le coût du combustible pour la production éolienne et solaire est nul. Cependant, une modélisation simple montre la raison de ce résultat apparemment contre-intuitif : la nécessité de quantités importantes et croissantes de systèmes de sauvegarde et de stockage coûteux – des choses qui ne sont pas du tout nécessaires dans les systèmes conventionnels à base de combustibles fossiles. Et ce n’est pas seulement par modélisation que nous savons que de telles augmentations de coûts seraient inévitables. Nous avons également une expérience réelle et croissante de ces quelques gouvernements nationaux qui ont tenté de produire de plus en plus de leur électricité à partir de ces énergies renouvelables. Cette expérience empirique prouve la vérité de l’augmentation de la proposition de prix à la consommation.

Dans les pays qui ont réussi à obtenir une production à partir d’énergies renouvelables allant jusqu’à environ 30% de leur approvisionnement total en électricité, le résultat a été un triplement approximatif du prix de l’électricité pour leurs consommateurs. Les quelques tentatives (essentiellement expérimentales) dont la production à partir d’énergies renouvelables est encore plus élevée que celles qui ont connu des augmentations de coûts encore plus importantes, pour des augmentations relativement mineures de la production à partir d’énergies renouvelables. À mesure que le pourcentage d’électricité provenant des énergies renouvelables augmente, les hausses de prix à la consommation s’accélèrent.

Aucune juridiction, province ou pays, – même expérimentalement – n’a encore réussi à faire augmenter le pourcentage de son électricité produite à partir des énergies renouvelables intermittentes bien au-delà de 50% sur une base annualisée. Pour accomplir l’exploit d’aller au-delà de 50% et de se rapprocher de 100%, le gestionnaire de réseau doit cesser de s’appuyer sur l’énergie de secours des combustibles fossiles pour les périodes d’obscurité et de calme, et passer alors à une certaine forme de stockage, très probablement de très grandes batteries. Le coût de ces batteries, suffisant pour alimenter une juridiction de millions de personnes, est énorme et devient rapidement le coût dominant du système. Des calculs relativement simples du coût des batteries suffisantes pour traverser une année dans une zone industrialisée moderne montrent que ce coût impliquerait une augmentation du prix de l’électricité d’un facteur 15 ou 20, voire plus.

Le fardeau d’une telle augmentation des prix de l’électricité pèserait le plus lourdement sur les personnes pauvres et à faible revenu.

La raison pour laquelle l’augmentation de la production d’énergie renouvelable entraîne une accélération des prix à la consommation est qu’un réseau électrique doit fonctionner avec une fiabilité à cent pour cent 24/7/365. Un réseau fiable nécessite une correspondance très étroite entre la puissance fournie et la puissance demandée minute par minute, voire une fraction de seconde. Mais les sources d’énergie éolienne et solaire connaissent des fluctuations importantes, imprévisibles et souvent soudaines de la puissance qu’elles fournissent. Par conséquent, dans un réseau utilisant de grandes quantités d’énergie éolienne et solaire, des éléments coûteux supplémentaires doivent être ajoutés au système pour uniformiser l’offre et l’adapter sans cesse à la demande. Ces éléments supplémentaires sont à l’origine de l’augmentation des coûts et donc de l’augmentation des prix à la consommation :

· Aux premiers stades de l’évolution vers une production croissante à partir d’énergies renouvelables intermittentes – par exemple, pour obtenir 10% de la production à partir des énergies renouvelables – un opérateur de réseau peut commencer par simplement ajouter de nouvelles éoliennes ou des panneaux solaires au système, et d’ici là accepter cette alimentation sur le réseau lorsqu’elle est disponible. Cependant, il y aura des moments importants où une telle puissance n’est pas disponible (par exemple, des nuits calmes). Par conséquent, la totalité ou la quasi-totalité des capacités de combustibles fossiles préexistantes doivent être maintenues, même si certaines d’entre elles peuvent être inactives la plupart du temps. Bien que le coût du carburant des énergies renouvelables soit nul, l’exploitant doit payer le coût en capital de deux systèmes qui se chevauchent et se dédoublent dans la mesure de la capacité renouvelable.

· Pour obtenir le pourcentage de production à partir d’énergies renouvelables au-delà d’environ 10% et dans une fourchette de 20 à 30%, l’opérateur peut alors tenter une expansion massive des sources renouvelables, de sorte que la capacité renouvelable devienne égale, voire un multiple de utilisation maximale. (Despays comme l’Allemagne et le Danemark ont ?suivi cette stratégie.) Avec une capacité renouvelable aussi massive, le système peut même fonctionner sans secours à certains moments de vent relativement faible ou d’une épaisse couche nuageuse. Cependant, aucune capacité excédentaire ne peut faire qu’un système éolien / solaire génère de l’électricité par une nuit complètement calme, ni aucune quantité significative par une journée d’hiver fortement couverte et calme. Si la sauvegarde provient d’installations utilisant des combustibles fossiles, la quasi-totalité du parc doit encore être maintenue. Comme la capacité éolienne / solaire atteint 100% et même 200% de la consommation de pointe, le coût en capital du système va doubler, voire tripler le coût en capital d’un système utilisant uniquement des combustibles fossiles. Mais, comme la plupart du temps les journées seront sombres, la nuit, et / ou calmes, le pourcentage d’électricité provenant des énergies renouvelables ne sera que d’environ 30%, et la diminution des émissions de carbone des centrales à combustible fossile de secours sera encore moindre, car elles doivent souvent être maintenus en «réserve de rotation» pour être prêtes à intervenir lorsque le vent et le soleil disparaissent.

· Si l’intention est de faire passer le pourcentage de production éolienne et solaire au-dessus de 30% puis à 50% et au-delà, alors par hypothèse, la sauvegarde des combustibles fossiles doit être graduellement supprimée, pour être remplacée progressivement par une sorte de stockage au fur et à mesure que le pourcentage de production à partir d’énergies renouvelables augmente. Les batteries sont la seule option de stockage possible dans la plupart des endroits. La quantité de capacité de stockage nécessaire s’accélère à mesure que le pourcentage de production à partir d’énergies renouvelables s’approche de 100%. En raison de la saisonnalité de la disponibilité du vent et du soleil, la plupart des emplacements nécessitent un mois ou plus de capacité de batterie pour obtenir un système entièrement éolien / solaire pendant une année. Le coût des batteries est énorme, et vient rapidement dominer de très loin le coût global du système. Dans les pays où un calcul a été effectué, le coût des batteries dépasse le PIB annuel total de ce pays et implique une augmentation du prix de l’électricité d’un facteur de 15, 20 ou plus.

Dans un article publié sur le site Web Energy Matters le 22 novembre 2018, Roger Andrews a présenté une analyse détaillée de ce qu’il faudrait pour accéder à un réseau électrique alimenté à 100% par des sources éoliennes et solaires, alimentées par des batteries. Le message de M. Andrews est disponible sur ce lien:  http://euanmearns.com/the-cost-of-wind-solar-power-batteries-included/. L’étude d’Andrews couvre deux cas, l’Allemagne et la Californie. Son analyse est détaillée, mais pas compliquée, et peut être reproduite ou contestée par toute personne compétente en arithmétique de base.

Andrews a collecté des données pour la production d’électricité au jour le jour pendant une année complète à partir de sources éoliennes et solaires existantes pour l’Allemagne et la Californie. Ces données révèlent immédiatement un problème fondamental, à savoir que le vent et le soleil sont non seulement intermittents au cours d’une journée ou d’une semaine donnée, mais ils varient également considérablement d’une saison à l’autre. Ainsi, par exemple, en Californie, le vent et le soleil produisent beaucoup plus d’électricité en été et en automne qu’en hiver et au printemps. Cela signifie que pour avoir un système entièrement éolien / solaire en Californie sauvegardé avec des batteries, vous avez besoin de batteries pour stocker l’énergie d’avril à octobre, pour être déchargées de novembre à mars. La quantité totale de stockage nécessaire s’élève à environ 25 000 GWh par an, soit plus que le taux d’utilisation actuel d’un mois complet. Les batteries pour un tel effort – même en supposant une baisse substantielle des prix actuels – coûteront quelque chose de l’ordre de 5000 milliards de dollars, ce qui est beaucoup plus que le PIB annuel complet de la Californie. Et ces piles devront être remplacées régulièrement. Andrews en conclut que le LCOE (Leveled Cost Of Energy, coût moyen de l’énergie) éolien + solaire combiné [coût actualisé de l’énergie] sans stockage était de 50 $ / MWh.

Il a ensuite estimé les LCOE éoliens + solaires avec les coûts en capital de stockage des batteries inclus. Il s’agissait d’un exercice simple, car la réduction de la production de base + charge suivant la proportion directe à l’augmentation de la production éolienne + solaire entraîne des LCOE qui sont les mêmes quel que soit le pourcentage de vent + solaire dans le mix de production. Le calculateur NREL (outil de calcul du National Renewable Energy Laboratory US) a montré ainsi :

· Cas A LCOE [Allemagne]: 699 $ / MWh

· Cas B du LCOE [Californie]: 1 096 $ / MWh

Ces LCOE d’une valeur ruineuse sont entièrement le résultat des coûts supplémentaires des batteries de stockage, qui dans les scénarios 100% éolien + solaire approchent 5000 milliards de dollars dans le cas A [Allemagne] et le cas B [Californie], par rapport aux coûts en capital éolien + solaire de ~ 300 milliards de dollars dans le cas A et ~ 160 milliards de dollars dans le cas B. En supposant que ces coûts supplémentaires soient répercutés sur les consommateurs dans les prix de l’électricité, cela représenterait des augmentations de prix d’un facteur d’environ 14 pour l’Allemagne et de 22 pour la Californie. (La différence provient d’une saisonnalité moindre en Allemagne qu’en Californie.)

Bien qu’aucun gouvernement n’ait encore essayé de tester les calculs d’Andrews en poussant la production à partir d’énergies renouvelables bien au-delà de 50% et vers 100%, beaucoup ont choisi de pousser la production à partir d’énergies renouvelables jusqu’à 30%, et certaines juridictions expérimentales sont passées à 50 % et un peu au-delà. Des données substantielles existent pour démontrer les résultats sur le coût du système électrique résultant, et donc quel serait l’effet sur le prix pour les consommateurs en supposant que le coût total est supporté par le consommateur. (Les juridictions expérimentales n’ont jusqu’à présent pas imposé la majeure partie des coûts au consommateur, mais cette approche ne fonctionnerait probablement pas pour un pays entier.)

Le graphique suivant, initialement préparé par Willis Eschenbach du site Web WattsUpWithThat, montre la relation quasi linéaire entre la capacité renouvelable installée par habitant (en watts / habitant) sur l’axe des x et le coût de l’électricité pour le consommateur (en centimes, d’euro ou de dollar, par kilowatt-heure) sur l’axe des y, où chaque point est un pays (https://wattsupwiththat.com/2015/08/03/obama-may-finally-succeed/ :

Capture d’écran 2020-06-21 à 13.50.09

L’Allemagne est le leader en Europe dans sa production d’électricité par habitant à partir d’énergies renouvelables, à travers son soi-disant Energiewende, ayant obtenu le pourcentage de son électricité éolienne et solaire jusqu’à environ 30%, et parfois un peu au-delà. Cependant, la conséquence de cet effort a été un triplement approximatif du coût de l’électricité pour les consommateurs, à environ 30 cents par kWh (le prix moyen à la consommation de l’électricité pour le consommateur aux États-Unis est d’environ 10 cents le kWh). Les analyses de la flambée des prix de l’électricité en Allemagne attribuent faussement le surcoût qui a nécessairement été engagé pour essayer de parvenir à une stabilité fonctionnelle système du réseau 24/7 avec tant de contribution des énergies renouvelables intermittentes.

Premièrement, une capacité éolienne et solaire «excédentaire» massive a été installée pour tenter de faire face aux jours de vent léger et de nuages épais. Et pour les nuits complètement calmes et les journées d’hiver couvertes où le vent et les sources solaires ne produisent rien ou presque, presque toute la flotte de centrales à combustibles fossiles a été maintenue et prête à fonctionner, même si ces sources finissent par être inactivées souvent. En fait, depuis que l’Allemagne a fermé toutes ses centrales nucléaires pendant cette période, elle a construit des centrales au charbon supplémentaires pour sauvegarder ses énergies renouvelables. Et puis, il a fallu trouver des moyens pour faire face à l’augmentation des l’électricité lorsque le vent et le soleil soufflent soudainement et brillent ensemble à pleine puissance en même temps.

Comme l’a noté Benny Peiser à la Global Warming Policy Foundation le 4 avril 2015 (http://www.thegwpf.com/benny-peiser-eus-green-energy-debacle-shows-the-futility-of-unilateral-climate-policies/) chaque tranche de 10 nouvelles unités, exprimé en kW d’installation d’énergie éolienne doit être complétée par environ huit unités de production d’énergie fossile. En effet, les centrales à combustibles fossiles doivent se mettre en marche soudainement pour répondre aux carences des énergies renouvelables intermittentes. En bref, les énergies renouvelables ne fournissent pas d’échappatoire à l’utilisation des combustibles fossiles sans lesquelles elles ne sont pas viables. Pour éviter les pannes d’électricité, le gouvernement doit subventionner les centrales à gaz et à charbon non rentables. La taxe sur les énergies renouvelables en Allemagne, taxe qui subventionne la production d’énergie verte, est passée de 14 milliards d’euros à 20 milliards d’euros en un an seulement en raison de l’expansion féroce des projets éoliens et solaires. Depuis l’introduction du prélèvement en 2000, la facture d’électricité du consommateur allemand type a doublé.

Pour illustrer davantage la relation entre le pourcentage d’électricité d’origine renouvelable et le coût de l’électricité pour le consommateur, considérons le cas de la Californie. La Californie est un «leader» aux États-Unis dans le domaine de la production d’électricité à partir de sources éoliennes et solaires. Selon la California Energy Commission, la Californie a obtenu en 2016 8,11% de son approvisionnement en électricité à partir du solaire et 9,06% à partir de éolien, pour un total de 17,17% de ces deux sources intermittentes ( http://www.energy.ca.gov/almanac/electricity_data/total_system_power.html ) Pour l’ensemble des États-Unis, le pourcentage de production éolienne et solaire était de 6,5% : https://www.eia.gov/tools/faqs/faq.php?id=427&t=3

Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie, le prix moyen de l’électricité en Californie cette année-là était de 14,91 cents par kWh, contre une moyenne américaine de 10,10 cents par kWh; c’est-à-dire presque 50% plus élevé : https://www.eia.gov/electricity/monthly/epm_table_grapher.cfm?t=epmt_5_6_a.

Seules quelques petites juridictions ont tenté de faire passer le pourcentage de leur production d’électricité à partir d’énergies renouvelables bien au-delà des 30% atteints par l’Allemagne. Mais ces juridictions n’ont pas atteint des niveaux bien supérieurs à ceux de l’Allemagne, et même ces niveaux n’ont été atteints qu’à des coûts élevés et à des tarifs augmentant sans cesse pour l’utilisateur final. L’une de ces juridictions est l’île de Gapa, une petite île de seulement 178 personnes (97 maisons) en Corée du Sud. Un rapport sur le projet de l’île Gapa a été publié sur le site d’information de Hankyoreh en juillet 2016 : http://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_national/752623.html .

Avec une consommation électrique moyenne de 142 kW et une utilisation maximale de 230 kW, les insulaires ont installé une capacité éolienne et solaire de 674 kW – environ trois fois la consommation maximale, pour faire face au vent léger et au soleil faible. Ils ont également acheté une capacité de batterie pour environ huit heures d’utilisation moyenne. Le coût de la capacité éolienne et solaire ainsi que des batteries était d’environ 12,5 millions de dollars, soit environ 125 000 $ par ménage. Et avec tous ces investissements, les insulaires ne pouvaient encore obtenir qu’environ 42% de leur électricité du soleil et du vent en moyenne sur un mois complet. Même avec le stockage, ils avaient toujours besoin de la pleine capacité de sauvegarde des combustibles fossiles.

En appliquant un coût raisonnable du capital à un système comme celui de l’île Gapa et en considérant des éléments complémentaires du système, comme le stockage supplémentaire, qui seraient nécessaires pour pousser le pourcentage de la production totale à partir de sources renouvelables vers des niveaux plus élevés, on peut calculer qu’un système comme le projet de démonstration de Gapa pour l’ensemble des États-Unis entraînerait des prix de l’électricité d’au moins cinq fois leur niveau actuel, et plus probablement, beaucoup plus élevés. Et même alors, les États-Unis auraient du mal à obtenir 50% de l’électricité à partir des énergies renouvelables intermittentes.

Un projet de démonstration un peu plus vaste sur l’île espagnole d’El Hierro dans l’archipel des Canaries (environ 10 000 habitants) a donné des résultats similaires. L’idée sur El Hierro était de combiner un parc éolien massif avec un grand réservoir surélevé pour stocker l’eau, qui serait ensuite libérée en cas de vent faible pour équilibrer le réseau. El Hierro a la chance d’une géographie montagneuse, de sorte qu’un grand réservoir pourrait être placé à une altitude relativement élevée, à proximité des consommateurs d’électricité. L’investissement dans le système éolien / hydraulique s’élevait à environ 64,7 millions d’euros, soit environ 80 millions de dollars – ce qui s’ajoutait à ce qui était déjà un système fonctionnant aux combustibles fossiles, qui devait encore être conservé. Les opérations du projet El Hierro ont commencé en 2015 avec des attentes élevées pour une production 100% renouvelable, mais il n’est jamais arrivé à satisfaction totale : http://euanmearns.com/el-hierro-end-2017-performance-update/ . En 2017, le pourcentage d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables a varié de 62,4% en septembre à seulement 24,7% en novembre, avec une moyenne globale pour l’année d’environ 40%. Sur la base des données d’exploitation réelles, M. Andrews a calculé que, pour atteindre l’objectif de 100% de production à partir du projet éolien / hydraulique, El Hierro devrait augmenter sa capacité d’éolienne d’environ 50% et la capacité de son réservoir par un facteur de 40. De toute évidence, il n’y a pas de place sur l’île pour mettre un réservoir aussi gigantesque et s’il y en avait, le coût ne serait pas dans les millions, mais dans les milliards. Et ce serait pour seulement 10 000 personnes.

Une nouvelle mise à jour des performances du système El Hierro par M. Andrews couvrant l’année 2018 a été publiée sur le site Energy Matters le 6 janvier 2019 et peut être consultée sur le site http://euanmearns.com/el-hierro-fourth-quarter-2018-performance-update/ . En 2018, le système El Hierro a fourni 56,6% de l’électricité de l’île (qui ne représentait que 13,0% de sa consommation totale d’énergie). Cependant, la production du système a considérablement varié au cours de l’année, produisant jusqu’à 74,2% de l’électricité de l’île au 3T 2018, mais seulement 27,7% au 4T. La production d’électricité de 27,7% au quatrième trimestre ne représentait que 6,4% de la consommation totale d’énergie de l’île.

Note : outre le réservoir collinaire il existe aussi un réservoir au niveau de la mer réceptionnant l’eau après turbinage pour être ensuite pompée à nouveau en altitude à l’aide de l’énergie éolienne. Cette eau a été préalablement produite par une usine de dessalage de l’eau de mer. La majeure partie de l’investissement a été prise en charge par le Japon.

La géographie des États-Unis ne permet pas un système de stockage d’eau comme celui d’El Hierro pour la plupart des régions du pays. Comme discuté ci-dessus, l’alternative au stockage par de grosses batteries, comme le type utilisé pour les automobiles Tesla, a des coûts potentiels vraiment stupéfiants, multipliant potentiellement le coût de l’électricité par bien plus d’un facteur 10, et même bien plus que par un facteur 20.

Une telle secousse économique frapperait durement tout le monde dans le pays, à l’exception peut-être de certaines des personnes les plus riches. Même les personnes à revenu intermédiaire et supérieur seraient obligées de réduire considérablement leur consommation d’énergie. Mais les pauvres et les personnes à faible revenu seraient de loin les plus durement touchés. Si les prix de l’électricité atteignaient dix ou vingt fois les niveaux actuels, pour la plupart des personnes à faible revenu ce qu’elles tiennent pour acquis, comme la lumière, la réfrigération et les ordinateurs deviendrait alors inaccessible. Ils seraient contraints à la précarité énergétique. C’est la voie que le Plan pour l’énergie propre (aux USA), sans le sursis de la Cour suprême, nous aurait certainement emmenés – dans l’hypothèse désormais profondément discréditée que le gaz carbonique est un polluant (voir la section II ci-dessus).

Une nouvelle étude d’IHS Markit, Ensuring Resilient and Efficient Electricity Generation: The Value of the Current Diverse U.S. Power Supply Portfolio a examiné les effets économiques des politiques énergétiques fédérales et étatiques qui éloignent les services publics d’électricité du charbon, du nucléaire pour les rapprocher de l’hydroélectricité et des énergies renouvelables. IHS Markit prévoit que ces politiques entraîneront un triplement de la dépendance actuelle de 7% à l’énergie éolienne, solaire et à d’autres ressources intermittentes, les ressources alimentées au gaz naturel fournissant la majeure partie de la production. Les conclusions de l’étude sont que les distorsions actuelles du marché induites par les politiques conduiront à un réseau électrique américain moins rentable, moins fiable et moins résilient en raison du manque d’harmonisation entre les politiques fédérales et étatiques et les opérations du marché de gros de l’électricité. L’étude prévoit que ces politiques entraîneront des hausses importantes du prix de détail de l’électricité. Les effets économiques suivants de ces augmentations de prix sont prévisibles :

La hausse de 27% du prix de détail de l’électricité associée au cas de la diversité moins efficace entraîne une baisse du PIB réel américain de 0,8%, soit 158 milliards de dollars (dollars pondérés 2016). Les impacts sur le marché du travail comme conséquence de cette diversité énergétique moins efficace impliquent une réduction d’un million d’emplois et une réduction du revenu réel disponible par ménage d’environ 845 $ (dollars de 2016) par an, soit 0,76% du revenu disponible moyen des ménages en 2016. Il convient de noter que l’augmentation prévue de 27% des prix de détail moyens de l’électricité est fondée sur la part des énergies éolienne et solaire qui a triplé, passant de 7% à «seulement» environ 21%. Les études de cas examinées ci-dessus montrent très clairement les énormes augmentations des prix de l’électricité qui résulteraient de la décision des décideurs politiques de faire passer la part des énergies renouvelables à un niveau supérieur.

De plus, l’étude a révélé que la distorsion actuelle du marché, dictée par les politiques fédérales et d’État, impliquera:

une variabilité accrue des factures mensuelles d’électricité des consommateurs d’environ 22% et un coût horaire supplémentaire de 75 milliards de dollars associé à des pannes de courant plus fréquentes. L’auteur principal de l’étude a déclaré que la diversité de l’approvisionnement est un fondement essentiel pour la sécurité et la fiabilité d’un système d’alimentation électrique qui est aussi grand et diversifié – et aussi d’une importance cruciale – que celui des États-Unis. Voir http://news.ihsmarkit.com/print/node/23497

De plus, les politiques qui encouragent une utilisation accrue de l’énergie éolienne et solaire entraîneraient probablement une réduction faible voire nulle du niveau des émissions de gaz carbonique du secteur électrique. Ironiquement, répondre aux préoccupations liées au changement climatique avec les politiques fédérales et étatiques visant à subventionner et à rendre obligatoire la production d’électricité éolienne et solaire a eu pour conséquence involontaire de fausser les prix de gros du marché de l’électricité et de provoquer la fermeture anti-économique des centrales nucléaires – une source zéro émission – en raison des fluctuations du prix de gros du kWh. Le résultat est que certaines émissions de gaz carbonique du système électrique restent constantes ou augmentent !

Article paru sur le site manhattancontrarian.com

lundi 22 juin 2020

QUEL AVENIR POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE AUJOURD'HUI ?

 par JACQUES MARTINEAU
 17/06/2020


46% de l'énergie consommée en France est issue du pétrole.

En ce qui concerne les moyens de production d’énergie, générateurs de gaz carbonique, ils font partie des nuisances réelles et potentielles en rapport avec le réchauffement climatique, la protection de la biodiversité et la lutte contre la pollution sous toutes ses formes maritime, terrestre ou atmosphérique et des déchets de toute nature. Comme « suiveurs », les dirigeants ont tous mis une dose de « vert » dans leurs discours électoraux, entrainant d’importants bouleversements industriels en matière de production d’énergie.

De la transition énergétique aux « énergies renouvelables »

Désormais on ne parle plus d’énergie, mais de transition énergétique avec des « énergies renouvelables ». Qu’il s’agisse de la « voiture électrique », de l’« éolien » et du « solaire », ce seront déjà des dizaines de milliards d’euros qui risquent d’être gaspillés ne serait-ce qu’en France pour des résultats médiocres et sans issue.

La voiture électrique n’est qu’une parenthèse temporelle

La « prime de reconversion » et le « bonus écologique » pour l’achat d’un véhicule électrique ne suffiront pas à mobiliser les particuliers pour franchir le pas. Pour 1,5% du parc automobile français, le coût du « tout » électrique nécessite à terme la mise en place de centaines de milliers de bornes d’alimentation. Pour l’État, donc pour le contribuable, ce montant dépassera largement la dizaine de milliards d’euros pour assurer moins de 10% du parc, essentiellement en urbain. De son côté, l’Allemagne joue placée. Pour le « roulez électrique », elle est en pleine reconversion mais vers l’« hybride » pour poursuivre sa politique vitale d’exportation (60% dans l’Union, 40% dans le monde). Quant à l’hydrogène, personne n’en parle concrètement, hormis les Allemands et les Suédois…

L’« éolien » est un leurre


Cette autre option d’« énergie renouvelable », est déjà développée et mise en service dans l’UE, pour tenter à la fois de satisfaire la demande en énergie et répondre au souci de réduire les émissions de carbone. Pourquoi, après des années d’expérimentation, ce processus est-il déjà fortement contesté ? C’est un échec confirmé pour l’Allemagne. La France, très en retard, voudrait mettre les « bouchées double » et envisage de développer son implantation avec une préférence pour les parcs en « mer ».

Pour le solaire, rien n’est évident

Parler du « solaire » dans l’Union européenne n’est pas facile, compte tenu de l’engagement de certains pays. C’est une autre option qui a été envisagée.  Notre absence dans ce domaine est notoire. Des coûts inutiles, avec 2% de l’énergie fournie par le « solaire », la France se situe aujourd’hui au 18ème rang européen !

Chercher à imaginer que leur développement est une solution pour relancer l’industrie en France est une erreur fondamentale. Notre pays le regrettera très vite et aura du mal à s’en remettre.

Les besoins énergétiques dans l’Union

Pour satisfaire la demande, l'Union européenne importe 54 % de son énergie : environ 40 % de son charbon, 60 % de son gaz et 80 % de son pétrole, sachant qu’elle ne dispose que de faibles ressources en hydrocarbures et ne produit que peu d'énergie. Sa dépendance est forte, principalement vis-à-vis de la Russie et du moyen-orient. Se situent en dehors de l’ensemble le Royaume-Uni (pétrole et gaz) et la France (nucléaire).

La France a l’avantage d’être en retrait par rapport à ses principaux concurrents européens. Le pétrole représente 46% de l’énergie totale consommée dans le pays contre 20% pour le gaz naturel, 19% pour le nucléaire, 12% pour l’hydraulique et enfin 3% pour le charbon.

Il n’est pas inutile de rappeler que l’énergie fournie par le nucléaire représente 78% de la consommation électrique du pays. La filière nucléaire, avec la France en tête, concerne 14 pays dans l’UE.  Le recul dans ce secteur, souvent résultant de décisions politiques, est de mauvais augure. Une véritable relance de cette filière est indispensable surtout en France.

L’attitude de l’Allemagne sur le plan énergétique n’est pas rassurante alors que ses besoins sont considérables. Nul n’est dupe de sa situation. Ses résultats éoliens et la prochaine fermeture de ses dernières centrales nucléaires en 2022 sont là pour satisfaire ses engagements politiques. En relançant l’option carbone avec l’ouverture prochaine de nouvelles centrales, elle confirme, son échec !

Des voies sans issue à contester sans équivoque

Les scientifiques, les écologistes et les politiques ignorent ou font mine d’ignorer avec cynisme, le désastre environnemental que représente le développement du « tout » électrique pour la planète et l’environnement. Il accentue l’utilisation de métaux rares entrainant des dégâts considérables dans les pays producteurs avec une forte dépendance de la Chine.

Ces approches sont tout à fait contestables. Les coûts des recherches et des investissements seront considérables, chiffrés dans l’UE à plusieurs centaines de milliards d’euros pour des performances discutables. La France avec son retard n’est pas dans la course. C’est peut-être un bien et là sa chance !