- ENTREE de SECOURS -



samedi 29 juin 2019

La grande transformation: les robots vont déplacer 20 millions d'emplois d'ici 2030

par Tyler Durden
Vendredi, 28/06/2019 - 23:45


Selon un nouveau rapport publié par Oxford Economics, l’accélération des avancées technologiques dans les domaines de l’automatisation, de l’ingénierie, du stockage de l’énergie, de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique pourrait potentiellement remodeler le monde des années à l’horizon 2030. La collision de ces forces pourrait provoquer des perturbations économiques bien plus importantes que ce a été vu au début du 20ème siècle.
Dans le monde entier, une nouvelle vague d’investissements dans l’automatisation pourrait remplacer 20 millions d’emplois dans le secteur manufacturier d’ici 2030. Cette période de changement à venir devrait être qualifiée de grande période de transformation, où les pertes d’emplois dues à l’automatisation correspondront à la révolution de l’automatisation de l’agriculture (la transition des ouvriers agricoles au secteur industriel) de 1900 à 1940.

Les robots ont jusqu'à présent triplé depuis le crash de Dot Com. L'élan des tendances suggère que le stock mondial de robots va se multiplier encore plus rapidement au cours des années 2020, atteignant 20 millions d'ici 2030, dont 14 millions en Chine seulement. La collision de l'automatisation de l'économie entraînera davantage de volatilité et de fluctuations économiques.
L’adoption de nouvelles technologies d’automatisation peut considérablement accroître l’inégalité des revenus et, par extension, l’inégalité de la richesse. De nombreux pays, y compris les États-Unis, entrent dans les années 2020 avec des inégalités extrêmes et l'automatisation accélérera probablement cette tendance. Selon les estimations d’Oxford Economics, 20 millions d’emplois dans le secteur manufacturier dans le monde seront déplacés par des robots d’ici 2030.
D'ici 2030, la plupart des perturbations liées à l'automatisation dans les principaux pays producteurs se concentreront en Chine, dans l'UE et aux États-Unis:

Chine: plus de 11 millions

Union européenne: près de 2 millions

États-Unis: près de 1,7 million

Corée du Sud: près de 800 000

Le reste du monde: 3 millions

Oxford Economics a mis au point le Robot Vulnerability Index (Indice de vulnérabilité des robots), dans lequel des régions spécifiques des États-Unis sont les plus exposées au risque d'interruption de travail grâce à l'automatisation.
Les courants croisés de cette force macroéconomique pourraient transformer radicalement les économies du monde entier. Néanmoins, le remplacement des emplois de cols bleus dans l'industrie manufacturière par des robots continuera de réduire les inégalités de revenus / richesse à un niveau tel que les gouvernements seront obligés de devenir plus interventionnistes, en utilisant des taxes, des réglementations et des politiques plus strictes pour contrôler les déséquilibres économiques.

vendredi 28 juin 2019

Les nouveaux héros : cinq agneaux pour sauver le monde

Andrea Zhok
Sinistra in Rete
lun., 17 juin 2019 10:13 UTC


Hier, reportage sur la BBC. Titre : « Cinq adolescents qui ont changé le monde » (Five teens who changed the world). 

L'agneau peint par Zurbaran accepte son destin sans la moindre crispation, sans aucun ressentiment. Le contraste avec les pattes attachées, ne laissant aucun doute sur l'issue, et la douceur du visage qui consent, en est d'autant plus bouleversant.

On y raconte l'épopée moderne de Greta Thunberg (engagée contre le changement climatique), Malala Yousafzaï (héroïne de l'émancipation féminine anti-talibans), Emma González (survivante d'une fusillade dans un lycée étasunien et militante du contrôle des armes à feu), Jack Andraka (inventeur d'un test médical dans une foire étasunienne pour petits inventeurs), Amika George (qui soutient le droit des femmes les moins fortunées à avoir des serviettes hygiéniques gratuites). 

En dehors de quelque effet comique involontaire de cas un peu inégaux, cette charretée de « nouveaux héros » s'avère assez éclairante. Elle nous montre une façon significative qu'ont les membres de l'appareil médiatique de l'Occident industrialisé de protéger les intérêts des couches sociales qui signent leurs chèques. 

On mettra tout de suite de côté toute question concernant la valeur humaine ou l'exceptionnalité réelle des adolescents ci-dessus mentionnés. Il peut se faire que les jeunes concernés soient tous des personnes merveilleuses, capables et vertueuses. 

Ce ne sont pas eux qui sont ici le sujet. 

Ce qui compte, c'est le type de modèle humain qui est ainsi proposé au grand public. 

Il y a quatre points à souligner, que nous pouvons énumérer comme suit. 

1 ~ Jeunisme 


Le premier point qui saute aux yeux, c'est le fait d'élever au rang de modèle éthique justement des ados. Quel est le sens de cet intérêt particulier ? Ce n'est pas difficile à comprendre. Un jeune a des racines superficielles, courtes, il n'a pas (nécessairement) des connaissances profondes, ni des expériences solides, ni un enracinement social. D'un côté, il apparaît comme quelqu'un qui ne doit rien à personne, et, de l'autre, il a une autonomie limitée. Une fleur coupée dans un vase, qui peut être déplacée à volonté, tant qu'elle dure. 

Faute d'enracinement, les adolescents doivent tout à l'œil de la caméra, qui les porte à l'existence en tant que symboles à l'usage d'autrui. Privés d'un arrière-plan structuré et contrôlable, ils peuvent difficilement donner lieu à des « coups de tête » imprévus. Et, si jamais ils devaient le faire, au fond, ce sont des gamins, n'est-ce pas ? Tant qu'ils sont utiles, ils peuvent être des adultes honoraires, et, s'ils devaient se mettre à gêner, on peut à tout moment les laisser retomber dans le néant du silence médiatique. 

2 ~ Individualisme 

Nos jeunes modèles sont représentés selon le canon littéraire du héros solitaire. Le récit qu'ils suscitent est construit de façon à en souligner l'image d'« êtres supérieurs » qui s'imposent par leurs propres vertus, envers et contre tous. Self-made (wo)men en herbe, ils sont présentés comme de jeunes idéalistes qui n'ont pas besoin d'interagir, discuter, trouver des points d'accord, convaincre personne. La voie royale c'est, comme dans tout film de Hollywood digne de ce nom, « fais ce qui est juste » et le monde te suivra. 

3 ~ Particularisme 

Il s'agit, en troisième lieu, de sujets qui sont censés « changer le monde » sans avoir la moindre idée du « monde » qu'ils seraient en train de « changer ». (Et, du reste, comment prétendre qu'ils puissent en avoir, à cet âge ?). Leur histoire est là pour attester que les tentatives de compréhension systématique, de vision complexe et d'ensemble sont choses fastidieuses et superflues. Pour « améliorer le monde », tout ce qu'il faut, c'est suivre l'inspiration du moment et lutter de tout son cœur contre l'obstacle, se dévouant ainsi à ce petit bout de monde sur lequel on a achoppé. L'idée, ici, c'est que le monde s'améliorera automatiquement si on multiplie les prétendues solutions sectorielles pleines de bonnes intentions. 

4 ~ Compatibilité avec le système 

Enfin, on notera que les thèmes sur lesquels ils se concentrent appartiennent à des ordres d'idées répondant à deux caractéristiques : être déjà médiatiquement accrédités (des choses qui, chez les élites occidentales, sont reconnues comme étant le Bien), et être des sujets définis de façon à ne pas créer de problèmes aux capitaines du bateau (les signataires des chèques ci-dessus mentionnés). Des choses qui donnent bonne conscience, sans rien coûter de significatif à ceux qui tiennent la caisse. 

Naturellement, il n'est nul besoin d'une « planification centralisée » pour lancer ces projets médiatiques. Ce sont des contenus qui ont une fonction, et peuvent donc naître et proliférer comme des fruits spontanés de l'engagement des « professionnels de l'information ». 

Il s'agit de fragments d'une éthique médiatique qui donnent l'impression à tous qu' « il y a de l'espoir », sans besoin de rien faire, sans besoin d'actions collectives ou de vérités communes. Tels des fleurs des champs, belles, sauvages et vigoureuses, les « jeunes » sauveront le monde, et, pendant qu'ils le sauvent, nous, nous serons à l'abri, à filmer l'événement, à manger des pop corn et à les applaudir. 

Nous avons ici, bien loin des encombrantes formes traditionnelles de « l'homme providentiel », des « gamins providentiels » qui, sans tomber dans les formes coercitives et fastidieuses des exemplaires adultes, remettront le monde sur ses rails à coups d'actes spontanés, individuels, purs, sans le fardeau des arguments, et sans aucune forme contraignante. D'un côté, la « politique », sale, trouble, intrusive, un mal peut-être nécessaire, mais à éviter autant que possible ; en face, le spontanéisme juvénile de qui n'a besoin de rien, ne doit rien à personne, n'est ni compromis ni intrusif, et qui, surtout, fait tout lui-même, sans besoin de rien de notre part que notre sympathie. 

Petits agneaux de Dieu, venus nous libérer des péchés du monde, sans perturber le zapping. 

~ Traduit de l'italien pour Le Grand Soir

ASSEMBLÉE NATIONALE LA FRANCE VOTE «L'URGENCE CLIMATIQUE»

Jeudi, la France a décrété «l'urgence écologique et climatique».
L'Assemblée nationale a voté jeudi sur le climat.


27.06.2019, 16h13


L'Assemblée nationale a voté jeudi l'article phare du projet de loi énergie et climat portant sur les objectifs de la politique énergétique du pays, en décrétant «l'urgence écologique et climatique». Cet article 1er a été adopté par 41 voix contre sept et quatre abstentions. La proclamation symbolique de «l'urgence écologique et climatique», vue par le ministre de l'Environnement François de Rugy comme «une déclaration politique», avait été rajoutée au projet de loi en commission.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, certains députés comme l'ancienne ministre de l'Écologie Dephine Batho (ex-PS) ou l'ex-«marcheur» Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, avaient cependant regretté que l'ambition affichée ne se traduise pas dans la loi par des engagements à la hauteur, selon eux, des enjeux climatiques décrits par les scientifiques.

Parmi les objectifs fixés, l'article 1er du projet de loi prévoit d'atteindre «la neutralité carbone» à l'horizon 2050. Ce principe suppose de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que le pays ne peut en absorber via notamment les forêts ou les sols.

Mesures à prendre

Pour ce faire, la France devra diviser ses émissions de gaz à effet de serre par un facteur supérieur à six par rapport à 1990. Le texte prévoit une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030, contre 30% précédemment.

Mais, d'après Delphine Batho, «l'objectif de 40% en 2030 ne correspond à rien, c'est un chiffre politique» ne correspondant pas aux préconisations des scientifiques. «Le coeur du débat est de savoir si l'urgence climatique, c'est juste des mots ou s'il y a un traduction concrète», a insisté l'ex-ministre, qui a proposé de prendre comme indicateur «l'empreinte carbone» qui tient compte des émissions de gaz à effet de serre liées aux importations et exportations.

Matthieu Orphelin a également plaidé pour que la France ne se résigne pas dès maintenant à assumer «l'échec d'arriver à maintenir un réchauffement à 1,5°». A l'opposé, le député LR Julien Aubert a estimé qu'il ne fallait pas se fixer «des objectifs de type URSS parfaitement inatteignables». «La question du rythme est légitime mais nous assumons le choix d'une voie qui nous paraît réaliste», a tranché François de Rugy.

Objectif intermédiaire

Via un amendement LREM, un objectif intermédiaire de réduction des consommations énergétiques finales «d'environ 7% en 2023» (par rapport à 2012) a été ajouté. «Intéressant d'avoir un objectif pour la fin du quinquennat», a salué M. Orphelin. L'objectif de réduction, fixé depuis quatre ans, est de 20% en 2030.

Un autre amendement LREM a inscrit l'objectif de développer l'hydrogène «décarboné» en prévoyant que sa part atteindra entre 20 à 40% de la consommation totale d'hydrogène industrielle «à l'horizon 2030».

Parmi les autres objectifs, le projet de loi entérine le report de 2025 à 2035 de l'objectif de ramener à 50%, contre plus de 70% aujourd'hui, la part du nucléaire dans la production d'électricité française. L'horizon précédent était jugé «irréaliste» par le gouvernement.

Fermeture de centrales

La feuille de route énergétique de la France (la programmation pluriannuelle de l'énergie, PPE) prévoit la fermeture de 14 réacteurs nucléaires sur 58 d'ici 2035. Elle ouvre aussi la porte à la construction de nouveaux réacteurs.

Enfin, deux amendements PS ont prévu la publication de feuilles de route portant sur la sobrieté énergétique pour le numérique et la réduction de la consommation des énergies nocturnes en annexe de chaque programmation pluriannuelle de l'énergie. (afp/nxp)

jeudi 27 juin 2019

COMMENT LES EUROPÉENS SE TIRENT UNE BALLE DANS LE PIED

21 juin 2019
Association des climato-réalistes


Le Parlement européen vient de voter une baisse drastique des émissions de gaz carbonique des véhicules pour 2030 ; le  niveau d’émission désormais exigé (59 g/km) ne pourra être respecté que par les seuls véhicules électriques. « Et ces objectifs, il faudra les respecter » explique Carlos Tavares à Paris Match, « car les pénalités financières sont de nature à mettre les entreprises à genoux ». Pour le Patron de PSA, les constructeurs se trouvent ainsi placés devant le dilemme suivant : « Soit on vend des voitures sans perdre de l’argent (elles seront chères et il s’agira d’une seconde voiture pour foyers aisés), soit on vend des véhicules à perte juste pour éviter les amendes ».*

En France, la LOM (loi d’orientation des mobilités) a acté l’interdiction en 2040 de la vente de véhicules neufs essence et diesel. C’est une politique de Gribouille : d’où viendra l’électricité qui chargera les 15 millions de voitures électriques qui circuleront en 2040 ? des centrales nucléaires dont la Loi de la sur la transition énergétique  entend réduire la part à 50% ou des énergies renouvelables dont un récent rapport parlementaire dénonce le coût exorbitant ?

Un rapport du Sénat français intitulé « Les scénarios technologiques permettant d’atteindre l’objectif d’un arrêt de la commercialisation des véhicules thermiques en 2040 » estime les coûts associés à cette transition à 500  milliard d’euros cumulés sur une période de 20 ans dont 100 milliards pour les seules bornes de recharge dont la loi sur la transition énergétique pour une croissance  verte a fixé le nombre à 7 millions en 2030.

Décidée au nom de la lutte contre le réchauffement climatiques l’abandon du moteur thermique sera de ce point de vue inefficace : Rémy Prud’homme et Christian Gerondeau ont estimé que la réduction des émissions des véhicules européens souhaitée par l’Union Européenne n’induirait qu’une diminution de la température mondiale de 0,002 degré C  en 2050.

Cette politique est d’autant plus absurde qu’il n’est nullement prouvé que la voiture électrique soit « propre ». Le quotidien britannique The Telegraph affirme même le contraire.

LA TRANSITION BAS CARBONE, UNE DESTINATION TRÈS LOINTAINE

Selon le dernier rapport annuel du  pétrolier BP, les émissions mondiales de gaz carbonique liées à l’énergie ont augmenté de 2 % en 2018, la hausse la plus forte depuis sept ans. Les énergies fossiles représentent  84,7% de la consommation mondiale d’énergie primaire en 2018 et  le charbon reste la première source d’électricité dans le monde.

Du Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro jusqu’aux accords de Paris, les politiques climatiques sont une succession de promesses non tenues.  Selon une étude publiée à la veille de la COP24, seuls seize pays sur les 197 signataires de l’Accord de Paris tiennent leurs engagements.

Les promesses de réduction des émissions de carbone ne sont pas tenues tout simplement parce qu’elles ne sont pas tenables. Les énergies vertes qui sont intermittentes et peu fiables sont de plus dévoreuses d’espaces souvent prélevées sur la nature : selon Bjon Lomborg, pour produire l’énergie équivalente à une centrale au gaz de un hectare, il faudrait 73 hectares de panneaux solaires, 239 hectares d’éoliennes terrestres ou 6 000 hectares de biomasse

LA CHINE ET L’INDE REGARDENT LES OCCIDENTAUX S’AUTO DÉTRUIRE

Pendant que l’occident se tire une balle dans le pied en mettant en œuvre des politiques climatiques aussi inefficaces qu’elles seront coûteuses pour les citoyens (qui en dernier ressort les financeront), l’inde et la Chine construisent sans vergogne les centrales à charbon dont elles ont besoin pour fournir de l’énergie à leur population. Selon le groupe de recherche CoalSwarn qui s’appuie sur une série de photos prises par des satellites, on assisterait même en Chine à « un tsunami de charbon ».

Selon Todd Royal un expert en énergies, l’Europe a oublié que l’énergie est une arme géopolitique de domination et aussi d’indépendance. Les Européens se sont lancés dans une course aux énergies renouvelables coûteuse économiquement, politiquement et socialement et qui aura en plus un impact très limité sur le réchauffement climatique.

Par pure idéologie, les Européens vont mettre en difficulté un secteur automobile qui représente 13 million d’emplois, en faisant migrer la valeur ajoutée (les batteries) vers l’Asie et en se privant de leur expertise dans le moteur thermique au moment où celui-ci devient propre : selon un rapport de l’Ademe de mai 2018 les filtres à particules qui équipent les voitures Diesel depuis 2011 éliminent 99,7% des particules contenues dans les gaz d’échappement et ce jusqu’aux ultra fines de 5 nanomètres.

RETOUR EN GRÂCE DES APPRENTIS-SORCIERS

L’effet conjugué des annonces de plus en plus alarmistes sur un  supposé dérèglement climatique (mais de toute évidence non avéré), et de l’impuissance à réduire les émissions de gaz carbonique donnent de la crédibilité aux partisans des manipulations climatiques pour sauver la planète.

Un article publié par l’Université de Yale  (commenté en français par Transitions&energies) considère la géo-ingénierie comme une option et fait le tour des diverses solutions disponibles : pulvérisation de particules de sulfate dans la stratosphère, ensemencement des nuages avec du sel marin, déploiement de matériaux pour réfléchir plus de lumière du soleil dans l’espace, fertilisation des océans à l’aide de sulfate de fer pour stimuler la croissance des espèces d’algues qui absorbent le plus le carbone, captage direct du gaz carbonique de l’air avant stockage à l’aide d’un « aspirateur » géant, etc.

Dans son dernier rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C (SR15), le GIEC envisage pour la première fois un recours à des solutions de géo-ingénierie de façon conséquente pour rester dans un monde à 1,5°C .

PUBLICATIONS

L’essai de Sylvie Brunel : « Toutes ces idées qui nous gâchent la vie » (JC Lattès), commenté par le magazine en ligne Atlantico et par le site science-climat-energie.be

La question n’est pas de savoir quelle planète nous allons laisser à nos enfants, mais de nous demander quels enfants nous allons laisser à la planète si une vision erronée de la nature et de l’humanité devient la norme

L’essai  de Bruno Durieux  « contre l’écologisme, pour une croissance au service de l’environnement » (Ed de Falloix), commenté par Roger-Pol DROIT dans Les Echos

L’écologie est indispensable. Pour être efficace, elle exige la croissance. L’écologisme, sectaire et fanatique, professe l’inverse.

DANS LES MÉDIAS

Un article de Klaus-Eckart Puls initialement en allemand dans l’hebdomadaire suisse die WELTWOCHE Zürich (traduit ici en français par Camille Veyres) : « Panique climatique : le détournement du changement climatique et ses profiteurs »

Un article de Jean-Pierre Le Goff dans Le Figaro : « L’écologie se nourrit du fantasme d’un monde uni et pacifié » Un article de Eric Le Boucher dans Les Echos « En finir avec le toujours plus en matière d’écologie »

Un article de Julien Aubert député (LR) du Vaucluse dans Valeurs actuelles : « Il faut d’urgence faire moins de vert et plus d’écologie »


*Où les voitures invendues du monde vont mourir

mercredi 26 juin 2019

Réchauffement global, gaz carbonique et cycles solaires …

le 26 juin 2019


Ce billet est une traduction aussi fidèle que possible d’un article de Renee Parsons paru sur le site off-guardian. J’ai vérifié la plupart des faits exposés par cette personne et j’ai trouvé une coquille typographique dont il est fait mention dans une note en fin de billet. Renee Parsons est membre actif de l’ACLU, Union Américaine pour la défense des libertés civiles et membre de Friends of the Earth. Il m’a paru intéressant de faire figurer ce document très compréhensible dans ce blog car il illustre une sorte de retournement de tendance des associations de sauvetage de la planète, dont « Les Amis de la Terre » font partie, vis-à-vis de la politisation outrancière de l’IPCC. Entre crochets dans le texte figurent des ajouts explicatifs.

Après l’apparition de la photosynthèse il y a un peu plus de 3,2 milliards d’années la planète Terre a toujours été soumise à des fluctuations du climat, [fluctuations dont la complexité déborde le cadre de ce billet], par conséquent il ne sera abordé ici que l’aspect historique de la contribution du gaz carbonique au réchauffement planétaire ainsi que la relation entre les cycles solaires, en particulier les minima solaires, et le climat. Bien avant la création de l’IPCC par les Nations-Unies en 1988 l’augmentation générale des températures avait été corrélée avec celle de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère, seul responsable en raison de son effet de serre considéré comme la seule force motrice de cette hausse des températures.

À cette époque on pensait que le réchauffement global allait être la crise existentielle de notre époque, que la science n’avait plus rien à apporter et que pour notre civilisation les jours étaient comptés. Mais dans l’intervalle les conséquences du réchauffement global demeuraient incertaines car, en effet, un grand nombre de prévisions sur ces conséquences prédites par l’IPCC ne se sont pas matérialisées comme prévu. Le quotidien The Economist a fait récemment le constat suivant :

« Au cours des 20 dernières années la température de l’air à la surface de la Terre est restée stable tandis que les émissions de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter ».

Avant la création de l’IPCC l’observatoire Mauna Loa à Hawaii enregistrait des niveaux de gaz carbonique inférieurs à 350 ppm avertissant très clairement que si cette teneur dépassait ce seuil la Terre serait en proie à de graves problèmes et qu’il n’y aurait pas de retour en arrière possible pour l’humanité. Ces cris d’alarme se poursuivent aujourd’hui alors que la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère a atteint 414 ppm et dans le même temps les températures ont atteint leur maximum en 1998.

Dès sa création l’IPCC a limité ses objectifs consistant à :

« Comprendre les bases scientifiques du changement climatique induit par l’activité humaine, ses impacts potentiels et les options d’adaptation et d’atténuation [de ce changement climatique] « .

En d’autres termes, avant qu’aucune science n’ait été réalisée, l’IPCC partait du principe que l’activité humaine était le seul responsable et que les phénomènes naturels ne participaient pas activement à ce processus et ne relevaient pas de sa sphère d’intérêt. En tant que sujet interdisciplinaire d’une complexité extrême l’IPCC ne fait pas autorité dans toutes les disciplines scientifiques qui sont du domaine du changement du climat. Et pourtant la très grande majorité des scientifiques ne contestent pas que le fait que le Soleil avec sa production cyclique d’énergie est la seule véritable force qui régit le système énergétique et climatique de la Terre en tant qu’élément d’un système centré sur le Soleil, l’exclusion de ce dernier par l’IPCC ne peut être considéré que comme un acte délibéré contrecarrant un ensemble de lois fondamentales de la science, une attitude qui devrait faire l’objet d’une enquête approfondie réalisée par des scientifiques impartiaux.

Le Soleil est le corps céleste le plus massif du système planétaire dans lequel se trouve la Terre et il exerce une attraction gravitationnelle puissante sur « ses planètes ». Ses taches solaires sont en relation avec les températures de la Terre et ceci est connu et bien répertorié depuis que Galilée a commencé à observer ces taches en 1613. Pourtant, l’PCC, qui prétend défendre une « vision scientifique du changement climatique », voudrait nous faire croire que le Soleil est immatériel et sans conséquence aucune sur l’évolution du climat terrestre, tout simplement un point chaud négligeable dans le ciel (illustration).

Dans ce débat sur le réchauffement global le gaz carbonique est considéré comme un polluant incolore et inodore qui ne mérite que peu d’attention, et pourtant c’est une composante essentielle de toute vie sur la Terre car la photosynthèse ne peut pas avoir lieu sans gaz carbonique. Ce gaz est un contributeur indispensable pour l’agriculture car les plantes absorbent du gaz carbonique et relâchent de l’oxygène dans l’atmosphère, un autre gaz atmosphérique dont dépendent tous les êtres vivants, qu’ils soient quadrupèdes ou bipèdes. C’est ainsi que certains scientifiques considèrent que la Terre a souffert d’une « famine » de  et applaudissent le reverdissement indéniable de la planète depuis au moins trois décennies.

Avec les deux films de l’ancien vice-président Al Gore, « Une vérité qui dérange » (2006) et « Une suite qui dérange » (2016) qui traitent du climat comme d’une science acquise et dramatisent le réchauffement du climat comme étant une question de morale, il n’y a plus de place pour une autre approche critique, sceptique et indépendante basée sur des preuves. Il s’agit maintenant de politique partisane adossée sur l’émotion et une opinion subjective.

Compte tenu de l’importance que prennent les conditions météorologiques dans notre vie quotidienne, il semblerait que les citoyens engagés et les paléoclimatologues en herbe tentent de comprendre l’histoire ancienne du climat et de l’atmosphère terrestres pour obtenir une perspective claire du climat actuel et du climat futur de la Terre. Le climat est un système non linéaire dépendant d’une multitude de variables suivant des rythmes mais aussi des fluctuations erratiques, ce qui rend les prévisions météorologiques impossibles. Le climat est également une moyenne des systèmes météorologiques sur une période déterminée alors que les évènements météorologiques locaux indiquent une tendance à court terme mais ne constituent en aucun cas des prévisions précises sur le changement climatique.

L’analyse des carottes glaciaires n’indique pas les causes du réchauffement global, elles permettent seulement de se faire une idée du rapport entre le gaz carbonique atmosphérique et les températures. Il appartient aux scientifiques d’interpréter les résultats. Et c’est là que ce récit prend une tournure imprévue quand il s’agit d’étudier le climat passé. On peut dire alors que ce que les scientifiques ont découvert est une « vérité dérangeante » : ils savent depuis 20 ans que les carottes de glace de Vostok dans l’Antarctique réfutent le rôle du gaz carbonique dans le réchauffement du climat et remettent en question sa contribution en tant que principal gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En effet la glace est de la vapeur d’eau atmosphérique figée sous forme de glace et elle contient 3,6 % de gaz carbonique* et tous les scientifiques spécialisés dans ce type d’étude le savent ( * voir l’importante note en fin de billet). Le Centre de Recherche Vostok est situé au centre de la calotte glaciaire antarctique et des physiciens russes et français y travaillent en collaboration étroite. Ils ont collecté des informations depuis les années 1990 pour mesurer la teneur historique en gaz carbonique dans la glace. Les échantillons ont les premiers permis de montrer des évidences irréfutables de l’évolution du climat terrestre depuis 420 000 ans, considérable laps de temps traversé par 4 périodes glaciaires et inter-glaciaires. Ces échantillons remettent complètement en cause le fait que le gaz carbonique provoque un réchauffement : il n’est pas « le coupable » que l’on croyait. Comme on pouvait s’y attendre l’IPCC considère que ces résultats, pourtant irréfutables, fournissent des « valeurs aberrantes » …

La première révélation significative des études sur les carottes de glace est que le réchauffement global ne pouvait pas être uniquement attribué au gaz carbonique car les augmentations de sa teneur dans l’atmosphère survenaient toujours systématiquement après les augmentations de température et qu’il existe un long délai de latence entre ces deux évolutions. Un raisonnement clair et logique voudrait que la cause, c’est-à-dire le gaz carbonique, précède l’effet, c’est-à-dire l’augmentation de la température, selon l’IPCC, or cette affirmation est en complète contradiction avec toutes les études des carottes glaciaires. Aujourd’hui, avec un gaz carbonique à 414 ppm, les températures restent dans la variabilité normale. Pour enfoncer le clou dans le raisonnement illogique de l’IPCC toutes ces études montrent que l’augmentation du gaz carbonique atmosphérique survient après les 800 ans suivant un réchauffement du climat [ce qui serait en accord avec l’augmentation de la teneur observée depuis le début de l’ère industrielle comme conséquence de l’optimum climatique médiéval]. Cette latence a cependant été évaluée à plutôt 8 000 ans et en 2017 une dernière évaluation a porté ce délai à 14 000 ans. On peut donc dire que dans un monde complexe régi par la mécanique quantique il serait admis que le gaz carbonique et les températures sont corrélées lorsque ces deux grandeurs varient ensemble, tout en étant séparées par un décalage de plusieurs milliers d’années.

Ce qui paraît obscur et inexplicable pour l’opinion publique dans cette espèce de « remaniement » du réchauffement global par l’IPCC c’est que les archives géologiques ont identifié les changement climatiques comme obéissant à des cycles naturels de périodes glaciaires de 100000 ans interrompues par de brèves périodes interglaciaires de 15 à 20 000 ans. Ces périodes interglaciaires sont de simples répits tempérés dans un monde globalement plus froid au cours des millénaires passés. Au sein de ces alternances d’épisodes glaciaires et interglaciaires il existe des sous-ensembles cycliques de réchauffements et de refroidissements de la planète exactement comme la période interglaciaire actuelle a débuté à la fin du Pléistocène il y a environ 12 000 ans. Le climat n’est donc pas une constante. Voici des exemples de sous-ensembles climatiques récents :

moins 200 avant JC – 440 après JC : cycle de réchauffement romain,

440 après JC – 950 après JC : cycle froid des « âges sombres »,

950 après JC – 1300 après JC : cycle de réchauffement médiéval,

1300 après JC – 1850 après JC : petit âge glaciaire de la Renaissance,

enfin 1850 – présent : cycle de réchauffement moderne

De plus les relevés climatiques ont montré que les pics de gaz carbonique du passé sont proches des valeurs actuelles sans la contribution des combustibles fossiles qui n’ont été massivement utilisés qu’après la moitié du XIXe siècle. Par exemple, la teneur actuelle en gaz carbonique de 414 ppm se compose des 300 ppm tels qu’enregistrés au XIXe siècle alors toute accumulation de ce gaz au delà de ces 300 ppm devrait être considérée comme d’origine anthropogénique et donc classée comme « historique » ou d’un « niveau alarmant » et pourtant elle reste statistiquement non significative si on la compare aux niveaux historiques passés. En effet, au cours des 600 derniers millions d’années seules les époques géologiques dites du Carbonifère et de l’Holocène récent ont connu des teneurs en gaz carbonique inférieures à 400 ppm.

Au début du Carbonifère la teneur en gaz carbonique était de 1500 ppm avec une température moyenne de 20 °C puis au milieu du Carbonifère la température moyenne plongea vers 12 °C et la teneur en gaz carbonique suivit cette plongée pour arriver à 350 ppm. En d’autres termes la contribution humaine à cette teneur en gaz carbonique atmosphérique est bien inférieure à ce qui a été considéré comme significatif au cours du Carbonifère. Contrairement à l’objectif décidé par l’IPCC la NASA a tout de même reconnu que : « tout le climat terrestre, de la surface de la planète jusqu’à l’espace, est sous l’influence du Soleil » et que le climat ressenti à la surface de la Terre est « influencé par les petites variations du cycle solaire ».

Un cycle solaire a une durée d’environ 11 ans et il débute par une faible activité magnétique. Celle-ci augmente au cours du cycle avec simultanément une augmentation du rayonnement émis et elle décroit ensuite avec une activité réduite au niveau des taches solaires ce qui a alors un effet sur les températures de la planète. Le cycle solaire actuel finissant [#24] est désigné par les astrophysiciens comme un « Grand minimum » car le nombre de taches solaires répertoriées a été anormalement faible. Selon un scientifique de la NASA ce cycle est l’un des minima les plus profonds de l’ « ère spatiale » [qui débuta en 1957] et il prédit aussi un record de l’ère spatiale pour le froid. Il a cependant clarifié sa déclaration dans la mesure où elle s’applique uniquement à la thermosphère [cf. le billet du 2 mars 2019 sur ce blog].

Comble de propagande mensongère, en Octobre 2018 la NOAA avait prédit pour les USA « un hiver avec des températures plus clémentes ». On sait ce qu’il est advenu de ces prévisions : des précipitations anormalement élevées et des températures anormalement basses dans tout le pays.

En 2018, le Soleil, dans ce cycle finissant, a connu 221 jours sans aucune tache comme l’a relevé le site Spaceweather.com. Que l’on soit partisan ou non des thèses soutenues par l’IPCC le Grand minimum solaire est attendu pour 2020 et il durera jusqu’en 2026 tout en provoquant des situations climatiques anormales et contre-intuitives incluant des températures plus fraiches en raison d’une couverture nuageuse plus dense, des épisodes plus chauds dus à une brillance plus prononcée d’un Soleil exempt de taches solaires, des évènements radio-électriques potentiels, de fortes pluies suivies d’inondations et des épisodes de sécheresse, des printemps écourtés avec de graves conséquences sur l’agriculture et la production de nourriture, mais aussi des épisodes hivernaux plus cléments que d’habitude.

Il est clair qu’un changement climatique important est en train de se produire alors même que le rôle du gaz carbonique et de l’activité humaines en tant que facteurs de causalité restent problématiques et également que l’élimination ou la réduction de la production de gaz carbonique et de méthane d’origine humaine n’améliorera pas nécessairement l’état de la planète Terre. Il serait grand temps que les scientifiques se comportent en scientifiques sans agendas politiques ni interférences bureaucratiques car le Soleil continuera sa course dans la Galaxie et la Terre continuera à tourner autour de lui comme elle l’a fait depuis des millénaires.

En conclusion, il est permis de rêver qu’un jour, dans un futur proche ou lointain, les hommes seront capables d’extraire l’énergie du point zéro [ZPF, zero point force, lien] dont Nikola Tesla pressentit la possibilité au début du XXe siècle. Mais il s’agit d’un redoutable challenge comme l’est d’ailleurs l’énergie de fusion nucléaire. Pendant ce temps le climat de la Terre continuera à évoluer conformément aux cycles naturels. On peut rêver d’un monde disposant d’une source d’énergie inépuisable, un nouvel âge d’innovations à l’échelle de la planète, un monde sans industries rapaces, sans pollution, sans pénuries et … sans guerres. La Terre tournera sans nous (lien Youtube) …

Source : billet paru sur le site off-guardian le 21 Juin 2019 : https://off-guardian.org/2019/06/21/global-warming-carbon-dioxide-and-the-solar-minimum/



Note. La teneur en gaz carbonique dans l’atmosphère reconstituée par l’étude des calottes glaciaires est réalisée par l’étude non pas de la glace elle-même mais des micro-bulles d’air emprisonnées dans celle-ci. Lorsque la vapeur d’eau atmosphérique se condense pour former des gouttelettes (nuages) ou de la glace (flocons) celle-ci dissout du gaz carbonique. Les océans contiennent par volume 52 fois plus de gaz carbonique que l’atmosphère. Il y a donc dans le texte original de Renee Parsons une coquille typographique, il faut lire 3,6 ‰ (ou 3,6 parties par milliers en volume) ce qui est du même ordre de grandeur que la teneur en gaz carbonique dans la neige des régions polaires.

mardi 25 juin 2019

Les conditions dans les rues de San Francisco sont comparables à celles des «bidonvilles de Mumbai, Delhi, Mexico, Jarkarta et Manille»

Par Michael Snyder
L'effondrement économique
26 juin 2019


Il était une fois, certaines des plus belles villes du monde se trouvaient sur la côte ouest, mais à présent, ces mêmes villes sont en train de dégénérer en bacs à ordures infestés de drogue et de détritus sous nos yeux. San Francisco est connue comme l’épicentre de notre industrie technologique et Los Angeles produit plus de divertissements que quiconque dans le monde. Pourtant, ces deux villes font les gros titres dans le monde entier pour d’autres raisons. À l’heure actuelle, près d’un quart de la population itinérante du pays vit dans l’état de Californie et d’autres arrivent chaque jour. Lorsque vous vous promenez dans les rues de San Francisco ou de Los Angeles, vous ne pouvez pas vous empêcher de remarquer les marchés de drogue en plein air, les gigantesques montagnes de déchets, les aiguilles jetées et les piles d’excréments humains qui semblent être partout. Si c’est ce à quoi les choses ressemblent lorsque l’économie américaine est encore relativement stable, à quel point la situation va-t-elle se détériorer lorsque l’économie sera en crise ?

À San Francisco, le nombre de sans-abri a augmenté de 17% depuis 2017, et lorsqu'un fonctionnaire des Nations Unies a récemment arpenté la rue, elle a été absolument horrifiée par ce qu'elle a vu…

Lorsque Leilani Farha a visité San Francisco en janvier, elle connaissait la sombre réputation des campements de sans-abri de la ville. Au cours de ses quatre années en tant que Rapporteur spécial des Nations Unies sur le logement convenable, Farha a visité les bidonvilles de Mumbai, Delhi, Mexico, Jarkarta et Manille. La crise à San Francisco, a-t-elle dit, est comparable à ces conditions.

Je ne suis jamais allé à Mumbai, à Delhi, à Mexico, à Jarkarta ou à Manille, et je devrai donc me croire sur parole quant aux conditions qui prévalent là-bas.

Mais comment cela peut-il se produire dans l'une des villes les plus riches du pays ?

Malheureusement, dans une large mesure, San Francisco s’est fait cela. Chaque jour, des médicaments sont achetés et vendus ouvertement sur «un marché en plein air» en plein cœur de la ville, et les autorités savent exactement où cela se passe…

Pour percer l'épicentre de la crise, une enquête récente du New York Times a pour objectif de trouver le bloc le plus sale à San Francisco. Après avoir demandé aux statisticiens de dresser une liste des rues contenant le plus grand nombre de plaintes de quartier concernant la propreté des trottoirs, le Times a atterri: le bloc 300 de Hyde Street, qui a reçu plus de 2 200 plaintes au cours de la dernière décennie.

Une visite dans l’immeuble permet de voir des toxicomanes et des résidents atteints de troubles mentaux, dont beaucoup font partie de la très grande population de sans-abri de la ville. Pendant la journée, les toxicomanes organisent un marché en plein air où l’héroïne, le crack et les amphétamines sont vendus le long des trottoirs.

Ils pourraient mettre un terme au trafic de drogue s’ils le souhaitaient vraiment.

Et partout où le commerce de drogues illicites est florissant, vous allez également avoir beaucoup de crimes contre la propriété. À l'heure actuelle, aucune ville d'Amérique n'a un taux de crimes contre la propriété aussi élevé que San Francisco…

San Francisco est le chef de file du pays en matière de crimes contre la propriété. Les cambriolages, les vols, les vols à l'étalage et le vandalisme font partie de ce vilain parapluie. Le taux de cambriolages est particulièrement frappant: en 2017, plus de 30 000 déclarations ont été déposées et la moyenne actuelle est de 51 par jour. Les autres infractions de moindre gravité, notamment le trafic de drogue, le harcèlement de rue, les campements, l'exposition indécente, l'intoxication publique, les voies de fait simples et les comportements désordonnés sont également très répandues.

Pendant ce temps, les choses ne vont pas beaucoup mieux à Los Angeles. En fait, beaucoup soutiendraient que L.A. est dans un état encore pire.

La population de sans-abri de la ville a augmenté de 16% depuis l'année dernière et s'empare de quartier après quartier. Los Angeles était autrefois l'une des plus belles villes du monde, mais elle est en train de se transformer rapidement en un enfer…


Si quelqu'un avait prédit il y a un demi-siècle qu'un commissariat de police de Los Angeles ou même de la mairie de Los Angeles serait en danger d'épidémies de typhus infectieux transmis par les puces, il aurait été considéré comme étant indisposé. Après tout, la ville qui nous a donné le système moderne d’autoroutes n’est pas censée ressembler à Constantinople au sixième siècle de Justinien. Pourtant, le typhus, ainsi que des épidémies d'hépatite A infectieuse, font la une dans les rues de Californie. Les trottoirs des grandes villes de l’État abritent des piles d’aiguilles, de selles et de déchets usés. Les hygiénistes avertissent que les gouvernements municipaux les plus tolérants ouvrent la voie - en accroissant les populations de lignées de puces, de poux et de rats de l’histoire - à d’éventuelles épidémies de peste ou pour le pire.

Skid Row est l'épicentre du problème des sans-abris en Amérique du Sud et je vous recommande vivement de ne pas y aller par vous-même.

Il est difficile de croire que les gens vivent de cette façon dans

Il est difficile de croire que des gens vivent ainsi de la sorte en Amérique en 2019. C'est ce que l'un des journalistes a vu lors de sa visite dans le quartier…

Si vous souhaitez savoir à quel point la crise de l'itinérance s'est aggravée en Californie, il vous suffit de vous diriger vers 4 kilomètres carrés à l'est de Main Street, dans le centre-ville de Los Angeles. La région, appelée Skid Row, a longtemps été habitée par les habitants les plus pauvres de la ville. Ces jours-ci, cela ressemble à quelque chose qui ressemble à un cauchemar.

Les résidents dorment dans des tentes entourées d’aiguilles et de selles au rebut, leurs effets personnels rangés dans des sacs à ordures et des caddies. Certains se protègent eux-mêmes avec des bâches ou utilisent des lampadaires à proximité pour se connecter au pouvoir. D'autres ont contracté le typhus des rats qui couraient sur le trottoir. Un habitant a même été retrouvé en train de se baigner dans l'eau d'une bouche d'incendie cassée.

C’est là que le reste du pays se dirige si nous ne faisons pas très attention. Les mauvaises politiques ont de mauvaises conséquences et nos dirigeants nous ont pris dans la mauvaise direction depuis très longtemps.

Et au lieu de nous attaquer à la racine de nos problèmes, la plupart de nos politiciens semblent penser que s’engager dans des expériences sociales bizarres résoudra en quelque sorte nos problèmes.

Par exemple, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, est convaincu que nous pouvons résoudre le problème des sans-abri en construisant de minuscules logements dans les arrière-cours des propriétaires privés…

Dans le cadre de cette mission, la ville poursuit un programme pilote, rendu possible grâce à une subvention de Bloomberg Philanthropies d'un million de dollars, qui aiderait les propriétaires à installer des unités de jardin sur leurs propriétés. En échange d'une allocation de 10 000 à 30 000 dollars, les propriétaires seraient en mesure de facturer un petit loyer aux locataires sans abri, qui paieraient leur part au moyen de bons ou de leurs propres revenus. La ville prévoit également d’instaurer un processus d’appariement associant propriétaires et locataires.

«Notre crise des sans-abri exige que nous fassions preuve de créativité», a déclaré le maire. Si le pilote de jardin fonctionne, a-t-il ajouté, l'idée pourrait être adoptée n'importe où.

Donc, si vous habitez à Los Angeles, vous pourrez bientôt apporter les aiguilles et les piles de matières fécales humaines de Skid Row dans votre propre cour arrière.

Pendant ce temps, les sans-abri continuent de tomber morts nuit après nuit à Los Angeles. Il suffit de consulter ces chiffres stupéfiants…

Un nombre record de sans-abri - 918 l'année dernière seulement - meurent dans le comté de Los Angeles, sur les bancs d'autobus, sur les pentes d'une colline, sur les voies ferrées et sur les trottoirs.

Les décès ont fait un bond de 76% au cours des cinq dernières années, dépassant ainsi la croissance de la population des sans-abri, selon une analyse des données du coroner par Kaiser Health News.

Année après année, la crise du sans-abrisme ne fait que s'aggraver.

Le tissu social de notre société se défait littéralement sous nos yeux, et nous pouvons tous voir ce qui se passe, et pourtant nos dirigeants semblent absolument impuissants à y remédier.

Si nous continuons sur cette voie, à quoi ressemblera notre pays dans quelques années ?

Juste quelque chose à penser…

Une autre représentation de la richesse mondiale …

Capture d’écran 2019-06-22 à 17.35.35.pngle 25 juin 2019

C’est le site howmuch – il porte bien son nom – qui vient de mettre en ligne une représentation de la richesse boursière mondiale. Elle est largement dominée par les valeurs « tech ». Celles-ci représentent plus du tiers de la capitalisation boursière mondiale : 957 milliards de dollars sur 2230 milliards. Mais cet état de fait est trompeur. La crise boursière de 2001, éclatement de la bulle dot.com, pourrait se reproduire si une crise financière survenait. Cette capitalisation pourrait se réduire à une peau de chagrin, qui comme son nom l’indique chagrinerait beaucoup de personnes se croyant aujourd’hui multimilliardaires. Les services financiers représentent à peine le cinquième des valeurs « tech ». 

Il est vrai que la politique des taux d’intérêts nuls voire négatifs choisie par les banques centrales ne joue pas en faveur des banques et la capitalisation boursière de ces dernières s’est effondrée depuis la crise de 2008-2009. Seuls Amex et Visa s’en tirent à peu près mais il faut bien préciser que ces compagnies réalisent plus de profits que les établissements bancaires traditionnels car le crédit est facturé au détenteur de cartes à un taux usurier si on compare ce dernier aux taux pratiqués par les banques centrales. Le secteur automobile est dominé par le groupe Toyota, une entreprise qui a choisi dès la fin des années 1990 la technologie « hybride » qui a remporté depuis un franc succès plaçant cette entreprise dans une position confortable dans la transition qui devrait affecter l’ensemble du secteur automobile mondial dans les prochaines années. 

Enfin la France se distingue dans cette représentation puisque, hors Rolex, toutes les grandes marques de produits de luxe qui figurent dans cette « carte » sont contrôlés par des intérêts financiers français auxquels il faudrait ajouter l’Oréal et Lancôme.


samedi 22 juin 2019

Ces réseaux sociaux alternatifs qui s'attaquent aux Big tech en misant sur la liberté d'expression

22 juin 2019, 20:13



Face à la censure grandissante pratiquée par Facebook ou Twitter, des concurrents se développent. Leur principe ? Un strict respect de la liberté d'expression des utilisateurs. RT France a interrogé les patrons de deux d'entre eux, Minds et Gab.

Le temps passant, porter sur les réseaux sociaux une voix qui s'affranchit du politiquement correct devient de plus en plus complexe. Des simples utilisateurs aux commentateurs politiques en passant par les journalistes, n'importe qui risque désormais de voir ses messages supprimés pour avoir enfreint les conditions d'utilisation – chaque jour plus restrictives – des géants de l'Internet.

Au risque de se voir purement et simplement privé d'accès à ces plateformes, à l'instar du très populaire Paul Joseph Watson, banni de Facebook, du journaliste du Sud Radio Didier Maisto, un temps banni de Twitter, ou plus récemment de la chaîne au demi-million d'abonnés Black Pigeon Speak, bannie de YouTube avant d'être réactivée sous la pression populaire.

La liberté d'expression est-elle menacée sur Internet ? Et avec elle, le rôle essentiel joué par Facebook, Twitter ou encore YouTube dans les récents mouvements sociaux, des printemps arabes au mouvement des Gilets jaunes ? Rien n'est moins sûr tant internet est un outil récent et en perpétuelle mutation. Dans un relatif anonymat, plusieurs entreprises ont décidé, il y a plusieurs années, de s'attaquer au monopole de ces géants avec un credo : laisser libre cours à la liberté d'expression des internautes sur leurs plateformes.

«Les Big tech ont perdu la confiance de la planète»

Minds, un réseau social open source et décentralisé, est de celles-là. Interrogé par RT France, Bill Ottman, fondateur de l'entreprise, explique ce qui a conduit à la naissance du projet. «Les entreprises des Big tech ont perdu la confiance de la planète. Les algorithmes restrictifs, le secret, la surveillance, la démonétisation [consistant à priver de revenus les chaînes YouTube jugées politiquement incorrectes], la censure et la centralisation excessive infectent le Web [...] Les abus des réseaux sociaux autour de la vie privée sont tellement accablants que nous ne pouvons plus les ignorer», affirme-t-il en préambule.

C'est donc en opposition à ce modèle que le projet voit le jour : «Nous pensons que les principaux réseaux sociaux doivent être gérés par le peuple, pour le peuple.» Aucune information personnelle n'est dès lors nécessaire pour pouvoir se connecter, et le réseau se veut le plus transparent possible sur son mode de fonctionnement. Quand l'algorithme de Facebook, qui inquiète jusqu'aux sénateurs américains pour sa propension à masquer certains contenus, est un secret bien gardé, les contenus mis en avant sur Minds sont au contraire directement gérés par les utilisateurs.

«Nous avons un système de récompense unique qui permet à nos principaux contributeurs de gagner des jetons et d'obtenir plus de vues sur le réseau en utilisant notre système publicitaire anti-surveillance Boost, ou de soutenir d'autres utilisateurs par des paiements en ligne», poursuit Bill Ottman, soulignant que le code de Minds est «100% gratuit et open source, ce qui permet un examen et une inspection rigoureux par les utilisateurs».

Côté modération de contenus, Minds mise encore sur l'innovation, la politique en la matière des géants de l'internet s'étant attiré les foudres de nombre d'utilisateurs, jusqu'au président américain Donald Trump. L'idée est de mettre en place un système de jurés afin que les utilisateurs aient leur mot à dire dans les décisions de modération. «L'objectif du système de jurés de Minds est d'avoir un processus plus démocratique et plus équitable pour examiner les décisions de modération, au lieu de contraindre la communauté à adhérer à la subjectivité d'une seule autorité centralisée, sans transparence», assure Bill Ottman.

Le patron de Minds précise par ailleurs que tous les contenus légaux sont autorisés sur la plateforme, et qu'un système de contrôle humain des contenus signalés par les robots a été mis en place, afin de limiter au maximum les erreurs de l'algorithme. Avec encore une fois, comme garde-fou, l'accès au code en open source. «Sinon, le réseau ou l'entreprise ne sont plus tenus de rendre des comptes», précise-t-il.

S'il est bien entendu essentiel pour Minds de s'atteler à la délicate tâche consistant à supprimer les contenus qui contreviennent à la loi, Bill Ottman souligne l'attachement du réseau à son principe fondateur : «Nous pensons que les libertés d'expression et d'opinion sont essentielles à l'humanité et que ces libertés doivent s'étendre à tout le spectre idéologique, plutôt qu'à ceux dont les idées sont considérées comme "conformes à la norme".»

«Construire l'internet de la liberté d'expression»

Aux Etats-Unis, pays de la sacro-sainte liberté d'expression, protégée par le Premier amendement de la Constitution, un tel positionnement fait toujours recette. Minds est en effet loin d'être le seul réseau social à avoir vu le jour en réponse aux menaces qui pèsent sur cette liberté. Ainsi, Gab, qui pourrait être comparé par son fonctionnement à Twitter, a été créé avec le même fil directeur, et ne nourrit pas moins d'ambitions. «Gab construit l'Internet de la liberté d'expression», confie à RT France son créateur Andrew Torba, qui revendique plus d'un million d'abonnés. «Notre mission est de décentraliser le contrôle de la communication en ligne, de protéger la liberté d'expression et de démocratiser l'accès à l'information sur internet en défendant les valeurs de la souveraineté individuelle, des logiciels libres et de la vie privée», fait-il encore valoir.

Le réseau social, dont la popularité augmente au rythme des controverses sur la modération des contenus éclaboussant Twitter, dispose pourtant d'une réputation sulfureuse. En cause, la volonté affichée de son créateur d'accueillir sur sa plateforme les utilisateurs bannis de Twitter pour leurs opinions politiquement incorrectes. Ce qui en fait, d'après les médias mainstream tel que Wired, un «paradis pour l'extrême droite». «La réponse à un "mauvais discours" ou à un "discours de haine", quelle que soit la définition que vous en donnez, est davantage de discours. Et ce sera toujours le cas», avait alors répondu Andrew Torba en octobre dernier dans une interview accordée à NPR.

En dehors de ses effets sur l'opinion publique, cette campagne médiatique a eu pour conséquence de pousser le service de paiement Paypal et l'entreprise de gestion de nom de domaine Godaddy à priver Gab de leurs services en 2018. Une décision qui met en lumière la volonté des entreprises de la Silicon Valley de s'attaquer à la concurrence par tous les moyens, selon Andrew Torba. «Un "déplateformage" coordonné, quand il est effectué de manière à limiter la concurrence dans un marché libre, est illégal. Nous pensons que les sociétés de la Silicon Valley s'unissent pour éliminer les concurrents des réseaux sociaux existants», soutient-il auprès de RT France.

D'après lui, la raison est simple : «Le principe de liberté d'expression à l'américaine est la seule chose susceptible de perturber les Big Tech à l'échelle mondiale.» C'est en tout cas en tablant dessus que la concurrence espère remettre en question l'hégémonie des géants du Net.

https://francais.rt.com/economie/63228-reseaux-sociaux-alternatifs-qui-attaquent-reseaux-sociaux-liberte-expression