Philippe Huysmans
Mondialisation.ca
sam., 08 août 2020 20:05 UTC
Depuis le début de la « pandémie » de coronavirus, on ne cesse de nous arroser de chiffres et de courbes anxiogènes, comme si le but était de nous maintenir dans la sidération alors qu'en pratique aujourd'hui, plus personne ne meurt du covid19 ou presque et la plupart des services de réanimation sont vides.
Et peut-être aurez-vous constaté tout comme moi que lorsque les médias font état de chiffres, en général ce sont des données basées sur des paramètres inconnaissables, on en fait ce qu'on veut. Ainsi quand, au début de l'épidémie on vous parlait d'une létalité de 5%, c'était juste basé sur rien, puisqu'on ne pouvait pas connaître le nombre de personnes infectées tout d'abord ( on ne testait personne, vous vous rappelez ) ?
De même aujourd'hui quand on vous parle d'augmentations « inquiétantes » du nombre de cas, ce qu'on oublie de vous préciser c'est qu'aujourd'hui on teste à tout va. Alors forcément si vous multipliez par trois le nombres de tests, vous avez des bonnes chances de trouver trois fois plus de cas, même si cela ne veut en aucun cas dire qu'ils sont malades, ou que ceci constituerait une menace sanitaire. C'est juste du flan.
Ayant compris ceci depuis le mois de mars, je me suis attaché à ne croire que les chiffres que l'on ne peut pas ou très difficilement manipuler. Par exemple, les courbes de mortalité par pays suivant les données transmises à l'ECDC par les États eux-mêmes. Sur ces courbes on peut voir qu'aujourd'hui (et depuis plus d'un mois), c'est le calme plat pour des pays comme la France, la Belgique, l'Italie ou l'Espagne. Plus personne ne meurt du covid1.
Reste le problème de l'attribution, évidemment. Durant cette période, personne n'est mort de la grippe, personne n'est mort du virus syncytial ni de pneumonie, tout le monde est mort du covid. Pas « avec » le covid, non du covid. Y compris un pauvre motocycliste en Floride qui a été déclaré mort du covid après son décès dans... un accident de moto. On ne compte plus les témoignages de gens dont un parent est mort, qui du cancer, qui d'un AVC et pour lesquels on a écrit sur le certificat de décès « covid19 ».
Vous comprenez dès lors que les seuls chiffres qui ne « peuvent » pas mentir sont en fait les chiffres bruts de mortalité, toutes causes confondues. Eh oui, si nous avons vécu un épisode épidémique extrêmement meurtrier, ceci devrait apparaître clairement dans les statistiques, n'est-ce pas ? Et si l'on comparait ces chiffres à un autre épisode épidémique de grippe saisonnière un peu méchante, comme 2018 ?
C'est ce que j'avais fait pour la Belgique dans mon précédent article, et j'étais arrivé à une surmortalité pour la période allant du 1/1 au 19/7 de 5.171 unités. Oui, vous lisez bien, 5.171 décès de plus en 2020 qu'en 2018 sur cette période.
Et pour ça on nous a confiné, on nous a enlevé nos libertés fondamentales et on a ruiné l'économie libérale.
Mais vous n'avez pas encore vu le plus beau, pour la France, il semble qu'on fait encore plus fort.
Méthodologie
Les données utilisées sont celles de l'Insee, en exploitant directement les listes nominatives des décès rapportés, que vous pouvez trouver sur cette page (2018, 2019, et les six premiers mois de 2020). Mais, me direz-vous, pourquoi ne pas utiliser directement les données récapitulatives présentées sur cette page-ci ? Tout simplement parce que les chiffres ne correspondent pas 2. On ne parle pas d'une petite différence, mais de 10.517 unités. Il semble bien qu'on ait largement sous-évalué le nombre de décès en 2018 et de même surévalué le nombre de décès en 2020.
Or soyons logique, si une personne est nominativement reprise dans la liste des décès pour 2018, je pense qu'on peut en effet la considérer comme décédée. Du coup, je me demande un peu par exemple qui sont les 4.428 personnes qui figurent bien dans ces listes, mais qui ont miraculeusement disparu du tableau récapitulatif ? Elles ont ressuscité ?
De même, qui seraient les 6.089 personnes décédées reprises au tableau récapitulatif, mais ne figurant pas dans la liste 2020 sachant qu'en principe c'est sur base de ces listes qu'on établit les récapitulatifs ?
Vous pouvez télécharger ici le fichier que j'ai utilisé pour établir le tableau ci-dessous, comparant le nombre de décès entre les années 2020 et 2018 sur la période allant du 1/1 au 30/06.
Les résultats sont les suivants :
2018: 320052 décès
2020: 326511 décès
Différence: 6459
Il y aurait eu, sur les six premiers mois de 2020 une surmortalité de 6.459 unités en comparaison de l'année 2018 (qui était une grippe un peu plus méchante que la moyenne).
Et pour ça on vous a confinés, on vous a confisqué vos libertés, et on a aussi détruit votre économie libérale.
Il est peut-être temps que les Français et d'ailleurs tous les Occidentaux se posent les bonnes questions.
Est-ce qu'on n'est pas en train de basculer dans une dictature sous des prétextes fallacieux ? Sachant qu'on se trouve devant une épidémie qui a fait à peine plus de morts que la grippe de 2018, est-ce que cet état d'urgence et les confiscations de nos libertés individuelles qui ont suivi étaient justifiables ? Est-ce que quelqu'un pourrait nous expliquer pourquoi, en France et en Belgique, par exemple, on a eu bien plus de morts qu'aux Pays-Bas, où on n'a confiné personne, et que ce nombre de décès a commencé à grimper en flèche en Belgique 8 jours après le début du confinement ?
Annexe
Suivent quelques considérations techniques résultant de mes observations des fichiers sources (nominatifs) issus de l'Insee.
Tout d'abord, il semble bien que les gens chargés de collationner puis de gérer les données à l'Insee sont des foutriquets, ni plus ni moins. Ces fichiers sont un bordel sans nom. Alors on « comprend » qu'en fait ce ne sont pas les décès sur la période en cours, mais les décès sur cette période, plus certains qui sont ajoutés pour des périodes antérieures. Cela suit les « remontées » de l'information je suppose. Faut croire qu'entre Tahiti et Paris, les données reviennent en pirogue, et que parfois, ça peut prendre des années.
Donc dans un fichier, vous avez des données qui ne commencent pas forcément à la date indiquée, mais parfois nettement avant. Soit, je veux bien, on peut vivre avec ça.
Par contre, par exemple dans le fichier 2018, on trouve deux macchabées dont la date de décès n'est même pas au format imposé qui est aaaammjj (exemple 20180714 qui est le 14 juillet 2018). Il manque deux chiffres par ci, par là. Sont morts quand, ceux-là ?
Mieux, on a des gens qui sont morts le jour de leur naissance (c'est original). J'ai même trouvé une dame Chantal Lamarre née à Louhans le 10 janvier 1942, qui s'est payé le luxe de défunter la veille de sa naissance, avouez que ce n'est pas courant. Oui on pourrait, si on était pinailleur, demander ce que dame Lamarre fait dans ce fichier. Il y a probablement une bonne raison, on va dire.
Pire encore, sachant ceci, j'ai créé un identifiant unique pour chaque personne, basé sur son nom, l'ensemble de ses prénoms, la date de naissance et la date de son décès (un hash). Puis j'ai créé une requête qui extrait les lignes, mais uniquement pour les personnes dont l'identifiant unique apparaît plus d'une fois.
J'ai tout de même trouvé 120 personnes ayant strictement le même patronyme, les mêmes prénoms, la même date de naissance et la même date de décès. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi c'est inquiétant. Cela dit, on parle de 120 lignes en doublons, et deux erreurs manifestes, ce n'est pas de nature à fausser largement les résultats.
Base de données
La base de données que j'ai utilisé se trouve disponible au téléchargementpour celui qui voudrait faire des vérifications. Elle comporte quatre tables, deces-2018, deces-2019, deces-2020 et InseeTotal qui reprend toutes les données des trois précédentes.
Des requêtes également, « recherche de doublons », « deces 2018 » et « deces 2020 ». Ce sont ces deux dernières qui permettent d'extraire les données chiffrées figurant dans le tableau présenté plus haut.
Le mot de la fin
Ce travail est basé sur des données publiées par l'Insee. Partant de là, je considère que ce sont des chiffres officiels, fiables en dépit des erreurs dont les listes sont manifestement entachées, mais cela n'est pas de ma responsabilité. Je suis également conscient que dans les fichiers qui suivront (juillet, août, septembre) on aura encore probablement un certain nombre de décès intervenus avant le premier juillet, mais cela ne devrait pas avoir un impact considérable sur les conclusions, juste un effet marginal.
J'ai cherché à présenter les données honnêtement, en filtrant celles qui n'avaient clairement rien à voir avec la période. Gros à parier que dans ces données, certaines sont incorrectes, encore une fois, je n'en suis pas responsable.
Cet article se veut une analyse de tendances lourdes, soit l'impact de ce qu'on nous annonçait plus ou moins comme la grand'peste sur la mortalité 2020.
Et ce qu'on voit, c'est qu'on a affaire à une grippette un peu plus méchante que les autres, sans plus.
En réalité on rapporte encore des décès cà et là, mais c'est anecdotique au point que les médias n'en pipent plus mot.
Ci-dessous les totaux réalisés à partir des tableaux récapitulatifs de l'Insee
10 000 entreprises artificiellement empêchées de faire faillite
RépondreSupprimerLes milliards pleuvent sur les entreprises françaises, mais on peut s’interroger sur les effets pervers de cette manne financière.
8 AOÛT 2020
Par Philbert Carbon.
Un article de l’Iref-Europe
La crise du coronavirus n’a fait qu’accentuer les travers de la France, et singulièrement sa propension à dépenser à tout-va. On ne compte plus les milliards injectés dans l’économie par le gouvernement.
Mardi 7 juillet, le tout nouveau Premier ministre s’est invité au « Ségur de la santé » et a annoncé ajouter 1 milliard d’euros supplémentaire (soit 7,5 milliards au total) pour revaloriser les salaires de la fonction publique hospitalière.
DES CENTAINES DE MILLIARDS D’EUROS D’AIDES
S’agissant des aides aux entreprises, le ministère de l’Économie et des Finances, chargé également de la relance, depuis la nomination de Jean Castex à Matignon, tient un tableau de bord en libre accès, mis à jour quotidiennement, qui fait le point sur les trois grandes mesures mises en place par Bercy, à savoir le fonds de solidarité, le prêt garanti et le report des échéances fiscales.
S’agissant du fonds de solidarité, qui verse jusqu’à 1500 euros par TPE et PME, et peut même monter jusqu’à 5000 euros supplémentaires dans certains cas, 1,6 million d’entreprises en ont bénéficié au 10 juillet 2020 pour un total de près de 5 milliards d’euros d’aides.
Pour le prêt garanti par l’État, les sommes sont bien plus importantes – mais il s’agit d’un prêt, les sommes devraient en toute logique être remboursées – puisqu’elles atteignent 108 milliards d’euros au 10 juillet pour 535 000 prêts.
Enfin, le report des échéances fiscales se monte à 2,6 milliards d’euros. Mais là encore, ces sommes devraient finir par être recouvrées par l’administration.
Ces aides ne sont pas les seules, le ministère des Finances ayant des dispositifs ad hoc pour certains secteurs d’activité comme le tourisme, l’hôtellerie et la restauration. S’ajoutent à cela les aides provenant des autres ministères, comme celui du travail avec le chômage partiel. L’Agirc-Arrco, l’Agefiph, l’Assurance maladie, l’ANCT distribuent également des aides. L’Urssaf, de son côté, a reporté le paiement de certaines cotisations sociales.
Bref, les milliards pleuvent par centaines sur les entreprises françaises. Comme l’a écrit Jean-Philippe Delsol dans ces colonnes, ces mesures sont nécessaires pour faire face aux circonstances exceptionnelles que connaît l’économie française, et éviter les dépôts de bilan en cascade.
DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES EN BAISSE
Mais il n’est pas interdit de s’interroger, comme le fait Jean-Philippe Delsol dans le même article, sur les multiples effets pervers de cette manne publique.
Un de ces effets délétères est la mise sous perfusion d’entreprises qui auraient dû mettre la clé sous la porte et ont peut-être profité des aides publiques pour se maintenir artificiellement en vie.
Car on ne peut qu’être perplexe devant les chiffres publiés par le cabinet Altares qui révèlent que le nombre de défaillances d’entreprises n’a jamais été aussi bas depuis 30 ans. Alors que nous traversons une crise majeure, il y a de quoi être étonné.
RépondreSupprimerC’est ainsi environ 10 000 défaillances d’entreprises qui ont été artificiellement évitées au premier semestre de l’année. Pour Altares, cela s’explique en grande partie par l’activité réduite des tribunaux pendant le confinement et surtout par l’ordonnance prise par le gouvernement qui permet de considérer que toute entreprise qui n’était pas en cessation de paiement au 12 mars 2020 serait considérée ne pas l’être jusqu’au 23 août.
Par conséquent, à la fin du mois du mois, les faillites vont se multiplier. Altares en attend au minimum 60 000 entre juin 2020 et juin 2021.
On peut se demander si ces 10 000 entreprises qui n’ont pas été en redressement judiciaire ou en liquidation au premier semestre n’ont pas bénéficié de quelques-unes des aides mises en place par l’État. Dans ce cas, c’est de l’argent purement et simplement jeté par les fenêtres. Il n’aura servi qu’à repousser l’échéance d’une faillite qui aurait fini par arriver sans la crise.
« UNE LANCE À INCENDIE DANS LE DÉSERT »
Car, bien évidemment, l’argent dépensé sans compter attire aussi les fraudeurs et profiteurs de tout acabit.
Le ministère du Travail a publié fin juin les premiers résultats des contrôles sur les demandes de chômage partiel. Les 3000 contrôles effectués ont débouché sur 850 suspicions de fraude, soit plus de 28 %. Le travail de contrôle est loin d’être terminé car, au 7 juillet, il y avait plus d’un million d’entreprises concernées par le dispositif et 14 millions de salariés !
Même les syndicats s’inquiètent de cette situation. François Hommeril, président de la CFE-CGC, s’est demandé il y a quelques jours au micro de BFM Business, si on n’est pas en train d’utiliser une lance à incendie pour arroser le désert en espérant y voir pousser une petite fleur.
Pour le représentant des cadres, il faut certes aider les entreprises, mais discernement. Il demande davantage de « sophistication pour pouvoir atteindre ceux qui en ont vraiment besoin ». Pour lui, « il y a trop d’effets d’aubaine ». Et de rappeler qu’il s’agit d’argent public et que cela « coûte cher à la collectivité ».
On ne saurait mieux dire !
https://www.contrepoints.org/2020/08/08/377745-10-000-entreprises-artificiellement-empechees-de-faire-faillite
Alessandro Volta invente la pile électrique – Les Héros du Progrès (29)
RépondreSupprimerVoici le portrait de celui qui a inventé la première pile électrique, Alessandro Volta.
9 AOÛT 2020
Par Alexander Hammond.
Un article de HumanProgress
Voici le vingt-neuvième épisode d’une série d’articles intitulée « Les Héros du progrès ». Cette rubrique est une courte présentation des héros qui ont apporté une contribution extraordinaire au bien-être de l’humanité.
Notre héros de la semaine est le physicien italien Alessandro Volta, inventeur de la première pile électrique. Sa « pile voltaïque » a fourni la première source de courant électrique en continu de l’Histoire.
Avec sa découverte, il a déboulonné la théorie en vigueur à l’époque selon laquelle l’électricité n’était engendrée que par des êtres vivants. Son invention a jeté les bases des batteries modernes. Ses travaux ont été également à l’origine des domaines de l’électrochimie et de l’électromagnétisme.
Alessandro Giuseppe Antonio Anastasio Volta est né le 18 février 1745 à Côme, une ville de l’actuelle Italie du nord, au sein d’une famille noble et riche. Enfant, il fréquente un pensionnat jésuite où ses professeurs tentent de le convaincre d’entrer dans les ordres.
Il sait que sa vraie passion est la physique et à l’âge de 16 ans, il abandonne l’école. Bien que ne recevant plus de formation théorique, il entame à 18 ans une correspondance avec des physiciens de renom. Deux ans plus tard, il mène déjà des expériences dans un laboratoire de physique construit par son riche ami, Giulio Cesare.
En 1774, il enseigne la physique expérimentale à l’école secondaire de Côme. Ses travaux portaient alors principalement sur la chimie des gaz.
En 1778, après avoir lu un article de Benjamin Franklin à propos de « l’air inflammable », il devient le premier à découvrir et isoler le méthane gazeux. Il constate que l’on peut faire exploser un mélange méthane/air avec un arc électrique dans un récipient clos. Ce type de réaction chimique déclenchée par de l’électricité sera plus tard à l’origine des moteurs à combustion interne.
En 1779, Volta est embauché comme professeur de physique expérimentale à l’université de Pavie, un poste qu’il conservera près de 40 ans.
Il y passe ses premières années à étudier ce que nous appelons à présent « la capacitance électrique ». Il découvre que le potentiel électrique d’un condensateur (un composant qui a la possibilité, ou « capacité », de stocker de l’énergie sous la forme d’une charge électrique) est directement proportionnel à sa charge électrique. Aujourd’hui, on appelle ce phénomène la loi de capacitance de Volta.
En 1791, son collègue physicien et ami Luigi Galvani observe qu’il peut provoquer les contractions musculaires d’une patte de grenouille attachée à des crochets en fer ou en laiton lorsqu’elle est touchée avec une sonde faite d’un autre métal.
Galvani interprète sa découverte comme une nouvelle forme d’électricité située dans les tissus vivants et la nomme « électricité animale ». Volta est en désaccord avec ces conclusions. Il émet l’hypothèse que la grenouille a simplement conduit le courant électrique qui circulait entre le crochet de fer ou de laiton et l’autre métal qui servait de sonde. Volta nomme ce type d’électricité « électricité métallique ».
Il débute alors des expériences afin de savoir s’il peut produire un courant électrique avec uniquement des métaux. Comme à cette époque les instruments de mesure étaient incapables de détecter des courants électriques faibles, il teste le flux d’électricité entre différents métaux en les plaçant sur sa langue. Bien évidemment, il constate que tout comme les tissus de la grenouille dans les expériences de Galvani, sa salive conduit l’électricité, provoquant des picotements.
RépondreSupprimerAfin de démontrer de façon concluante qu’un courant électrique ne nécessite pas de tissu animal, il crée une pile de disques alternativement de zinc et d’argent, séparés par du tissu imbibé de saumure. Il constate que lorsqu’un fil est connecté aux deux extrémités de la pile, un courant régulier circule entre les couches.
Cette invention, qu’on allait connaître sous le nom de pile voltaïque, était réellement une forme primitive de nos piles électriques actuelles.
Après de nombreuses expériences, Volta découvre aussi que la quantité de courant produite peut être augmentée ou diminuée en utilisant différents métaux ou en ajoutant et supprimant des disques de la pile.
Il fait état pour la première fois de son expérience de pile électrique dans une lettre datée du 20 mars 1800 adressée à Joseph Banks, président de la Royal Society de Londres. Peu après, il se rend à Paris pour faire la démonstration de son invention, qu’il baptise d’abord « organe électrique artificiel ».
La batterie de Volta connaît un énorme succès. Non seulement elle anéantit le consensus scientifique qui régnait autour de « l’électricité animale » mais les savants admettent rapidement l’utilité extrême de « l’organe électrique artificiel » de Volta.
Six semaines après son annonce, les scientifiques anglais William Nicholson et Anthony Carlisle se servent de leur propre pile voltaïque pour décomposer l’eau en hydrogène et oxygène, ce qui conduit à la découverte de l’électrolyse, « technique qui utilise un courant électrique continu pour entraîner une réaction chimique autrement non spontanée », initiant ainsi le domaine de l’électrochimie.
De même, dans les années 1830, un autre scientifique anglais, Michael Faraday, utilisera la pile voltaïque dans ses études révolutionnaires sur l’électromagnétisme.
Napoléon Bonaparte est tellement impressionné par les travaux de Volta qu’il le fait comte en 1801 et sénateur du royaume de Lombardie. En 1809, il devient aussi un membre associé de l’Institut royal Pays-Bas.
Il prend sa retraite en 1819 à 74 ans et s’installe dans sa propriété de Camnago qui a par la suite été rebaptisée « Camnago Volta » en son honneur.
Il meurt le 5 mars 1827, à 82 ans. Depuis, des timbres et de la monnaie sont à son effigie. Son nom a été immortalisé quand la mesure du potentiel électrique a été baptisée volt en son honneur en 1881.
L’invention de la première batterie par Volta n’a pas seulement contribué à jeter les bases de plusieurs domaines scientifiques mais est devenue un produit essentiel du monde moderne. Sans ses travaux, beaucoup de nos technologies actuelles n’existeraient pas. Pour cette raison, Alessandro Volta est notre vingt-neuvième héros du progrès.
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Fritz Haber et Carl Bosch, le rendement des cultures
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—
Traduction par Joel Sagnes pour Contrepoints de Heroes of Progress, Pt. 29: Alessandro Volta
https://www.contrepoints.org/2020/08/09/377776-alessandro-volta-invente-la-pile-electrique-les-heros-du-progres-29