SUISSE: LE RETOUR DE LA NEIGE PERTURBE DES FESTIVITÉS
La neige a fait sa réapparition en plaine en Suisse, un 4 mai! Du jamais vu depuis 1945 à Berne ou 1957 à Saint-Gall. La Suisse romande n'a pas été épargnée.
05.05.2019, 10h12
On n'avait pas vu autant de neige tomber jusqu'en plaine début mai depuis fort longtemps, bassin lémanique excepté. De quoi revoir le programme dominical.
Au matin, la neige tenait bien au sol et on mesurait même 19 cm à St-Gall (à 669 m d'altitude) et 4 cm à Berne (à 540 m), a indiqué meteonews. Dans la capitale, le précédent record pour un mois de mai depuis le début des mesures - en 1931 - date du 1er mai 1945: un seul centimètre était alors constaté. A St-Gall, il faut remonter au 7 mai 1957, avec 12 cm.
Si l'Arc jurassien avait aussi revêtu son manteau blanc, le bassin lémanique est resté exempt de poudre blanche. Le soleil a même brillé dans la matinée à Lausanne, a constaté une journaliste de Keystone-ATS.
Conséquences
Ce retour n'est pas sans conséquences. L'étape-reine du Tour de Romandie, entre Lucens (VD) et Torgon (VS), a notamment été écourtée samedi. Le peloton a disputé la boucle autour du village de départ, mais il a ensuite emprunté un tracé plus court que prévu en direction de l'arrivée, évitant notamment le Col des Mosses enneigé.
Autre exemple, la fête des musiques de La Joux (FR) a été annulée, selon des médias locaux. La neige a contraint les organisateurs à évacuer la cantine samedi soir.
Si la surprise était de mise en plaine, des chutes de neige en moyenne montagne à cette période ne sont pas exceptionnelles, selon MétéoSuisse. Cet épisode s'est cependant rapidement éloigné, puisque la bise a soufflé sur le Plateau dimanche. Le Tessin était pour sa part protégé des précipitations grâce à un violent foehn du Nord.
Dangereux dans la forêt
Il est conseillé d'adapter ses activités. Toute la neige mouillée peut pénétrer dans les arbres, déjà pourvus de feuilles. Les balades en forêt ne sont pas idéales.
Pour empirer les choses, le gel menace lundi et mardi, comme le prévoit Meteonews. Il est probable qu'il y aura des gelées au sol, en particulier en plaine.
Les températures seront largement au-dessous des normes saisonnières ces prochains jours. La norme (1981-2010) en plaine pour cette période de l?année est d?environ 6 à 8°C pour les minimales et de 16 à 19°C pour les maximales. Les records de froid pour un mois de mai pourraient être atteints dans certaines stations.
Les champs de fraises en fleurs sont gravement menacés et il est peu probable qu'ils donnent des fruits s'ils ne sont pas protégés. La situation est également critique pour les vignobles à cause du gel. La floraison des arbres fruitiers est terminée. Cependant, les petits fruits peuvent aussi subir des dommages.
Météo: Des rafales à plus de 130 km/h, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône en vigilance orange
METEO Les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ont été placés en vigilance orange par Météo-France pour des rafales de mistral
20 Minutes avec AFP le 05/05/19 à 11h28
Le mistral souffle très fort depuis samedi soir. Les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse ont été placés en vigilance orange par Météo-France dimanche matin. Des rafales autour de 130 km/h en pointe, « voire ponctuellement plus », ont été observées sur le Vaucluse et l’ouest des Bouches-du-Rhône, selon Météo France.
Sur l’ouest des Bouches-du-Rhône en particulier autour de l’étang de Berre, ainsi que sur le littoral, les rafales atteignent 110 à 130 km/h, parfois jusqu’à 140 km/h. A Marseille, un arbre coupé en deux par le vent est tombé sur la Canebière, entraînant la coupure de la ligne de tramway dimanche matin. Plusieurs manifestations ont été annulées, notamment un « Vélotour » en ville. Météo-France prévoit que le mistral continue de souffler violemment jusqu’en cours d’après-midi.
À la gorge, à la tête, aux jambes: les images des gens blessés le 1er mai en France
19:58 05.05.2019
Les images des manifestants touchés à la tête, aux jambes ou à la gorge lors des défilés à l’occasion du 1er mai en France continuent à être relayées sur les réseaux sociaux par plusieurs personnes dont le journaliste David Dufresne. Quelques jours après les défilés du 1er mai marqués par des heurts entre les forces de l'ordre et les manifestants, le journaliste David Dufresne continue à poster des images montrant des hématomes ou autres blessures sur les différentes parties du corps des participants aux défilés. Elles ont été prises sur les lieux d'incidents ou après les faits.
Sur ces images accompagnées du hashtag #1erMai, on voit des personnes touchées aux jambes, à la tête ou à la gorge.
Le journaliste indique que les manifestants ont été blessés soit par des grenades de désencerclement, soit matraqués.
Vendredi 3 mai, David Dufresne avait déjà posté de nombreuses images de gens blessés à divers endroits du corps: aux mains, à la tête ou encore aux jambes.
Le 1er mai, entre 164.500 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et 310.000, d'après la CGT, ont défilé partout en France. Cette journée a été marquée, à Paris notamment, par des heurts entre forces de l'ordre et manifestants.
«L'usage de la vidéo peut inverser le rapport de force entre policiers et manifestants»
INTERVIEW « 20 Minutes » a interrogé Patrick Bruneteaux, sociologue en politique et spécialiste du maintien de l’ordre, et Christian Mouhanna, sociologue et directeur du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) sur l’influence des vidéos amateurs dans les manifestations
Propos recueillis par Jean-Loup Delmas Twitter le 04/05/19 à 18h01
Pour Patrick Bruneteaux, « les vidéos des manifestations permettent de rendre compte d’une réalité qui serait difficilement visible ».
« On va de plus en plus vers une guerre de la vidéo, où chacun utilise sa vidéo pour gagner la bataille de l’opinion publique », estime Christian Mouhanna. Le sociologue poursuit : « L’important, avec la vidéo, ce n’est pas de dire des choses vraies, mais d’être le premier à le montrer. »
Les vidéos sont de plus en plus massivement utilisées dans les manifestations en France pour filmer les comportements de la police, notamment chez les « gilets jaunes ». Un usage massif qui a notamment permis de voir qu’ il n’y avait pas eu d’attaque à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière le 1er mai, contrairement à ce qu’affirmait le ministre de l’Intérieur.
20 Minutes a interrogé Patrick Bruneteaux, sociologue en politique et spécialiste du maintien de l’ordre, et Christian Mouhanna, sociologue et directeur du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) sur la démocratisation des vidéos amateurs dans les manifestations et leur influence sur le comportement de la police.
Comment interpréter la démocratisation des vidéos amateurs lors des manifestations en France ces derniers temps ?
Patrick Bruneteaux : C’est un contre-pouvoir nécessaire qui répond à la logique de Christophe Castaner « à la Clemenceau », à savoir une logique musclée du retour à l’ordre. La démocratisation des vidéos amateurs en manifestation et la prolifération des journalistes militants loin des médias traditionnels semble essentiel pour traquer les comportements déviants de certains policiers, afin de surveiller qu’il n’y ait pas d’écarts. Comme la photographie de Kim Phuc, la petite fille vietnamienne brûlée au Napalm, a permis de modifier profondément le sens de l’opinion publique sur cette guerre, les vidéos des manifestations permettent de rendre compte d’une réalité qui serait difficilement visible. La prolifération de la vidéo n’est pas l’apanage des manifestations. Des villes entières sont de plus en plus saturées de caméras, comme Londres, et Paris va certainement suivre ce chemin.
Est-ce que cela a une influence sur le comportement des forces de l’ordre ?
Christian Mouhanna : C’est une composante totalement intégrée par les policiers désormais. Les forces de l’ordre savent qu’elles peuvent être filmées à tout moment et que la vidéo peut ensuite être très rapidement montrée à leurs supérieurs, à l’IGPN ou sur les réseaux sociaux. Elles ont donc adapté leurs comportements et se montrent beaucoup plus prudentes. Cela ne veut pas dire que les violences policières vont se régler du jour au lendemain, mais il y a une réelle prise de conscience et une prudence du côté des policiers.
Cela rend-il les policiers plus facilement attaquables juridiquement ?
Patrick Bruneteaux : Cela peut modifier le rapport de force. Aujourd’hui, on peut même parler de « lanceurs d’alerte » pour ces personnes qui filment les manifestations et d’un acte de citoyenneté. Surtout que la raison d’Etat est forte et rend difficilement punissable les policiers, montrer les images est d’autant plus important.
Christian Mouhanna : Avant, dans un tribunal, c’était parole contre parole, et vu qu’un policier est une personne assermentée, sa parole avait une valeur juridique plus forte qui pouvait les protéger. Egalement, il y a toujours eu une solidarité des policiers entre eux contre l’extérieur pour se couvrir, malgré parfois des désaccords internes. Les vidéos de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière montrent que ce mécanisme n’est plus efficace.
N’y a-t-il pas des effets pervers à la prolifération de la vidéo ?
Patrick Bruneteaux : La police aussi est de plus en plus équipée et filme de plus en plus, ce qui n’est pas sans conséquence. On exerce une logique de judiciarisation des manifestants, où les juges peuvent être saisis pour des troubles à l’ordre public, loin des manifestations des années 1970-1980 où on pouvait faire un peu ce qu’on voulait entre guillemets. Aujourd’hui on assiste à ce que j’appelle les précieuses ridicules, avec une volonté d’euphémisme de la manifestation où il y a beaucoup plus d’interdits et de comportements illégitimités. Dans ces moments-là, la caméra devient piégeante et peut être un levier pour produire des infractions, d’autant plus que l’effet propre du visuel renforce la dramaturgie d’une scène et que les séquences vidéos décontextualisent les moments, et des séquences choquantes à la vidéo nous sembleraient normales en manifestation.
Christian Mouhanna : On va de plus en plus vers une guerre de la vidéo, où chacun utilise sa vidéo pour gagner la bataille de l’opinion publique. Le succès d’une manifestation dépend aussi de l’interprétation que les gens en font. Depuis la Loi travail, le gouvernement a tout intérêt à ce qu’on retienne des manifestations seulement les casseurs et les violences. Ce fut notamment le cas avec les vitres cassées de l’hôpital Necker en 2016. L’opinion publique est très sensible aux images, mais il faut se méfier de la façon dont on les emploie. Une vidéo peut donner une information tronquée ou différente selon l’angle ou le contexte. Surtout, leurs diffusions rapides sur les réseaux sociaux empêchent le décryptage ou la lecture critique mais enflamment les esprits et exacerbent les positions. L’important, avec la vidéo, ce n’est pas de dire des choses vraies, mais d’être le premier à le montrer.
Un manifestant avec les bras levés est projeté au sol par des policiers à Toulouse (vidéo)
13:34 05.05.2019
Le 4 mai, lors de la manifestation des Gilets jaunes dans le centre-ville de Toulouse, des policiers ont chargé sans prendre en considération un manifestant qui se trouvait face à eux et dont le comportement ne semblait pas agressif. Une vidéo dévoilant cet incident circule sur les réseaux sociaux.
Une vidéo qui montre des policiers charger la foule sans aucune considération pour un manifestant face à eux et semblant pacifique, lors de l'acte 25 des Gilets jaunes à Toulouse, est devenue virale sur les réseaux sociaux.
On peut y voir un individu qui ne porte pas de gilet jaune et qui se trouve, les bras levés en l'air, devant un groupe de policiers. Après l'ordre «en avant», ceux-ci chargent la foule et le projettent violemment au sol.
Selon France 3 Occitanie, les faits se sont produits après 17h00, à l'angle de la place et de la rue Escoussières-Arnaud Bernard, alors que les forces de l'ordre tentaient de disperser les manifestants.
D'après France Bleu Occitanie, qui cite la préfecture de Haute-Garonne, environ 2.000 personnes se sont rassemblées le 4 mai à Toulouse pour le 25e samedi de mobilisation des Gilets jaunes. Six manifestants ont été interpellés.
par Tyler Durden Dim, 05/05/2019 - 23:45 Écrit par William Astore via TomDispatch.com,
Six façons de maîtriser la machine militaire américaine
Donald Trump est un escroc. Pensez à l’Université Trump ou à un steak juteux Trump ou ne pouvez pas perdre un casino (qui n’a jamais gagné). Mais en tant que président, le Pentagone en est l'un des membres. Bien au contraire, ils l'ont trompé parce qu'ils ont été au jeu beaucoup plus longtemps et mentent (en langage Trump) de manière beaucoup plus grosse.
Les gens condamnent le président Trump pour son mensonge incessant et ses jeux de con - et à juste titre. Mais peu d’Américains condamnent le Pentagone et le reste de l’État de sécurité nationale, même si nous sommes victimes de leur longue arnaque depuis des décennies. De fait, du début de la guerre froide à la fin de la nuit dernière, ils sont restés remarquablement doués pour exagérer les menaces auxquelles sont confrontés les États-Unis et, croyez-moi, cela représente le plus long problème de tous. Le complexe militaro-industriel a gardé le rythme de sa vie grâce à d’innombrables milliards de dollars des contribuables, tandis que les tentatives visant à attirer l’attention sur cette arnaque ont été largement discréditées ou ignorées.
Une chose aurait dû, mais ne l’a pas fait, éliminer tous les mensonges: les résultats sinistres et déprimants des guerres menées par les États-Unis. La guerre, de par sa nature, dit de cruelles vérités - dans ce cas, l’armée américaine est tout sauf «le meilleur combat que le monde ait connu». Pourquoi? En raison de son bilan presque sans tache de défaite, ou du moins de ne jamais gagner, des guerres dans lesquelles il est engagé. Pensez aux catastrophes qui ont marqué son bilan depuis le Vietnam, dans les années 1960 et 1970, jusqu'au XXIe siècle, le début de la guerre en Irak. avec l'invasion de 2003 et la débâcle de près de 18 ans en Afghanistan - et ce n'est que pour commencer une liste. Vous pouvez facilement ajouter la Corée (impasse / trêve de 70 ans qui reste problématique à ce jour), une intervention désastreuse vieille de huit ans en Libye, un quart de siècle en (et à l'intérieur) de la Somalie et la catastrophe dévastatrice soutenue par les États-Unis. La guerre saoudienne au Yémen, parmi tant d’autres interventions infructueuses.
En bref, les États-Unis dépensent annuellement des sommes énormes, essentiellement volées d’une économie nationale et d’infrastructures en ruines, pour ce qui reste encore à «défendre». Le résultat: des guerres ratées dans des pays lointains qui ont peu, voire rien à faire. avec une véritable défense, mais que le Pentagone utilise pour justifier un financement supplémentaire, souvent au nom de la «reconstruction» d'une armée «épuisée». Au lieu d'un système pyramidal à trois branches, vous pourriez penser à cela comme à un système du Pentagone à cinq branches, où perdre ne fait que gagner encore plus, encouragé par des mensonges grandissant. Lorsqu'il s'agit de collecter des fonds basés sur de fausses déclarations, ce président n'a rien à voir avec le Pentagone. Et pire encore, comme dans les guerres américaines, la longue arnaque du Pentagone ne montre aucun signe de fin. Mange ton coeur, Donald Trump !
"Tant de mensonges, si peu de temps" est une phrase qui me vient à l’esprit lorsque je pense aux 40 années que j’ai passées à travailler de près avec l’armée américaine, dont une moitié en service actif en tant qu’officier de la Force aérienne. Où commencer? Qu'en est-il des «lacunes» des bombardiers et des missiles, de ces prétendues lacunes vis-à-vis de l'Union soviétique dans les années 1950 et 1960? Ils ressemblaient à des canulars de type Chicken Little à la mode, mais ils ont apporté d'innombrables milliards de dollars en fonds militaires. En fait, les «lacunes» étaient alors toutes en notre faveur, notre pays détenant un avantage décisif à la fois sur les bombardiers stratégiques et les missiles balistiques intercontinentaux à extrémité nucléaire, ou ICBM.
Ou bien considérez la résolution de 1964 sur le golfe du Tonkin, qui autorisait d’horribles attaques contre le Vietnam en guise de représailles contre une attaque nord-vietnamienne contre des destroyers de la marine américaine, qui n’a jamais eu lieu. Ou pensez à l'exagération constante des capacités d'armes soviétiques dans les années 1970 (le battage publicitaire entourant son avion de chasse MiG-25 Foxbat, par exemple), utilisée pour justifier une nouvelle génération d'armes américaines extrêmement coûteuses. Ou les justifications de la constitution militaire de Reagan dans les années 1980 - rappelez-vous l'Initiative de Défense Stratégique (aussi appelée "Star Wars") ou les missiles MX ICBM et Pershing II, sans parler de la bombe à neutrons et des exercices militaires alarmants qui nous ont presque menés guerre nucléaire avec «l'Empire du Mal» en 1983. Ou pensez à un autre miracle militaire: le «dividende de la paix» qui n'est jamais arrivé après l'implosion de l'Union soviétique en 1991 et la dernière superpuissance (vous savez laquelle) a été laissée seule sur une planète de Et n'oublions pas cette invasion calamiteuse «de choc et de crainte» de l'Irak en 2003, au nom de la neutralisation d'armes de destruction massive qui n'existaient pas ou de l'infinie guerre mondiale contre le terrorisme qui ignore toujours le fait que 15 des pirates terroristes du 19 au 11 septembre sont venus d’Arabie saoudite.
Et cette longue histoire sans fin du Pentagone était d’autant plus efficace que beaucoup de ses mensonges étaient vendus par des hommes politiques égoïstes. La pièce à conviction 1 était, bien entendu, l’approbation de John F. Kennedy pour combler ce faux vide en vue de remporter l’élection présidentielle de 1960. Malgré tout, le Pentagone n'a jamais été timide dans ses revendications. Prenez donc la demande de l’armée de l’air pour 10 000 - oui, vous avez bien lu! - de nouveaux ICBM pour contrer une menace soviétique qui ne comptait alors que quelques dizaines de tels missiles (comme le rappelle Daniel Ellsberg dans son livre récent, The Doomsday Machine).
Pour satisfaire l’armée de l’air, le secrétaire à la Défense, Robert McNamara, s’est doté d’un millier de missiles Minuteman basés au sol pour renforcer les 54 plus anciens ICBM de Titan II dans l’arsenal de ce service, un chiffre que j’avais mémorisé comme adolescent dans les années 1970. Et n’oubliez pas que certains de ces missiles ont été contrôlés par MIRV, ce qui signifie qu’ils disposaient de plusieurs têtes nucléaires pouvant toucher de nombreuses cibles. Tout cela s’ajoutait à la menace de ce que l’on a appelé ces années-là une «destruction mutuellement assurée», mieux connue sous le sigle MAD.
Et la version de la folie du Pentagone ne finit jamais. Pensons, par exemple, à la «modernisation» prévue de 1,7 milliards de dollars de la triade nucléaire américaine actuellement en cours, justifiée au nom de «surclassement» de la Chine et de la Russie, rivaux «quasiment homologues» en termes de Pentagone. Même si la triade actuelle de missiles anti-aériens terrestres, sous-marins et aériens des États-Unis a déjà laissé les arsenaux de ces deux pays à l’ombre.
La raison importe peu lorsque l'idée d'une nouvelle guerre froide avec ces deux anciens ennemis ne pourrait pas être plus utile pour justifier le budget de 750 milliards de dollars de la défense exigé par le président Trump pour 2020. Les démocrates ont Un budget toujours élevé de 733 milliards de dollars qui accepte sans conteste le «minimum de base» exigé par les responsables du Pentagone, un niveau de dépenses que Trump avait qualifié de «fou». Parlez de la résistance comme étant futile!
En d’autres termes, s’agissant des dépenses des contribuables, l’établissement des deux parties à Washington a été assimilé au collectif du Pentagone. L'État de sécurité nationale, quatrième branche (non reconnue) du gouvernement, est devenu à bien des égards le plus puissant de tous, siphonnant plus de 60% des dépenses discrétionnaires du gouvernement fédéral, tout en ne réussissant pas un seul audit sur la manière dont il utilise ces sommes colossales. .
Tout cela est au service de ce que l’on appelle une stratégie de défense nationale (NDS), dont le but principal est de justifier des dépenses encore plus prodigieuses pour le Pentagone. Un ancien combattant de la guerre du Vietnam et professeur à l'Université de la défense nationale, Gregory Foster, a écrit à propos de la dernière version de ce document:
«En dernière analyse, la DNS est un appel à une nouvelle guerre froide, avec toutes ses dépendances: des dépenses de défense plus gloutonnes pour soutenir la course à l’escalade dans les armements de tous ces« domaines de la guerre »contestés; recours à des mesures de comptage des grains (armes, forces, dépenses) pour déterminer la «compétitivité» comparative; renforcement et réaffirmation du sacro-saint chemin de guerre américain; et le confort rassurant de superposer une vision du monde manichéenne artificiellement simpliste à la complexité inhérente du monde et de continuer ainsi à ignorer et à marginaliser des acteurs, des lieux et des circonstances qui ne coïncident pas avec nos idées préconçues établies. "
Une telle critique est en grande partie perdue sur Donald Trump, un homme qui se modèle sur des types difficiles comme Andrew Jackson et Winston Churchill. Au cours de la campagne présidentielle de 2016, il a au moins protesté contre la folie et le coût des guerres américaines en Irak, en Syrie et en Afghanistan. Il a déclaré qu'il souhaitait de meilleures relations avec la Russie. Il a parlé de réinvestir aux États-Unis plutôt que de s'engager dans de nouvelles guerres. Il s’est même attaqué à des systèmes d’armes coûteux comme le chasseur Lockheed Martin F-35 à la limite de 1 400 milliards de dollars.
Il suffit de dire qu'après deux ans et plus de postulation en tant que commandant en chef, l'homme fort Trump appartient désormais essentiellement au Pentagone. Les guerres américaines se poursuivent sans relâche. Les troupes américaines restent en Syrie et en Afghanistan (malgré le souhait exprimé par le président de les éliminer). Les relations avec la Russie sont tendues alors que son administration déchire le traité sur les forces nucléaires de moyenne portée de l'époque de la guerre froide, négocié par Ronald Reagan et Mikhail Gorbatchev.
Que penser de la capitulation visible du président devant le Pentagone? Bien sûr, il joue avec sa base conservatrice, qui est généralement prête à dépenser plus pour l’armement et la guerre, mais, comme beaucoup de présidents avant lui, il a également été trompé. Le con-homme en chef a enfin rencontré son adversaire: un État à la sécurité nationale qui, compte tenu de ses antécédents, a eu beaucoup plus de succès que Donald J. Trump à se mettre au pouvoir.
Maintenant, jetons un regard critique sur nous-mêmes en ce qui concerne les armes et les guerres de la "notre". Parce que les mensonges les plus importants ne sont pas ceux que le président nous dit, mais ceux que nous racontons nous-mêmes. Le plus grand de tous: que nous pouvons continuer à envoyer des jeunes hommes et femmes à la guerre sans que ces guerres ne reviennent jamais à la maison.
Pensez encore. Les conflits choqués par les États-Unis sont bel et bien rentrés chez eux, avec des résultats choquants et terribles. À un certain niveau, de nombreux Américains reconnaissent cela. PTSD (trouble de stress post-traumatique) est maintenant un acronyme bien connu. Un pourcentage moins élevé d’Américains en sait quelque chose sur le TCC, les lésions cérébrales traumatiques qui touchent déjà environ 314 000 soldats, souvent causées par des engins explosifs improvisés (EEI), un autre acronyme qu’il aurait mieux valu ne jamais apprendre. Les projets Wounded Warrior nous rappellent que les anciens combattants continuent de souffrir longtemps après leur retour à la maison. Environ 20 d’entre eux se suicident chaque jour dans le cadre d’une tragique épidémie de suicides. Pendant ce temps, des équipements militaires en surplus - des armes automatiques aux MRAP ressemblant à des chars d'assaut - fabriqués dans les rues pavées d'Irak sont maintenant déployés sur Main Street (États-Unis) par des forces de police de plus en plus militarisées. Même les flics du campus de l'Ohio State University ont un MRAP!
Ici, les Américains feraient bien de méditer les paroles de Megan Stack, une correspondante de guerre du Los Angeles Times qui s'est inspirée de sa propre "éducation à la guerre" lorsqu'elle a écrit: "Vous pouvez vaincre ce qui vous est fait, mais ne peut pas échapper à ce que vous avez fait. »Elle pensait sans aucun doute à des sujets tels que les horreurs de la prison d'Abou Ghraib en Irak, la torture dans les« sites noirs de la CIA », les villes cendrées dans le Grand Moyen-Orient et les réfugiés produits par des dizaines de personnes. des millions. D'une manière ou d'une autre, tôt ou tard, tout rentre à la maison, que nous l'admettions ou que nous le réalisions, en tant qu'Américains.
«Voici la vérité», note Stack:
«Ce que vous faites en guerre est important. C'est plus important que ce que vous voulez savoir. Parce que les pays, comme les peuples, ont une conscience, une mémoire et une âme collectives, et que la violence que nous livrons au nom de notre nation est mise en commun comme un goudron maladif au fond de ce que nous sommes. Les soldats qui ne meurent pas pour nous rentrent chez eux. Ils apportent avec eux les tueurs qu'ils sont devenus pour notre compte national et sont assis avec leurs souvenirs pollués et leurs émotions brisées dans nos maisons, nos écoles et nos temples. On peut souhaiter que ce ne soit pas le cas, mais agir équivaut à une identité. Nous devenons ce que nous faisons ... Tout ce poison s'infiltre dans notre sol. "
Et si en effet il a. Comment expliquer autrement la façon dont les Américains tolèrent, voire célébrent, les mensonges commodes: par exemple, les frappes de missiles Tomahawk en Syrie pourraient faire fausse figure comme le président Donald Trump ou même que de tels missiles sont magnifiques, comme l'ancien présentateur de NBC Nightly News Brian Williams a une fois réclamé. Imaginez si les médias et les personnalités politiques se vantaient au lieu de s’en prendre au Pentagone, en limitant ses ambitions et en faisant économiser des milliards de dollars aux contribuables, ainsi que d’innombrables vies, ici et à l’étranger.
La guerre est l'audit ultime et, comme tout Américain devrait le savoir, le Pentagone est incapable de réussir un audit. Malheureusement, même lorsque le Congrès prend des mesures pour mettre fin au soutien des États-Unis à une guerre presque génocidaire qui n’a rien à voir avec une définition imaginable de la défense nationale, en l’occurrence au Yémen, le président Trump s’y oppose. Tu te souviens quand le candidat Trump était contre des guerres muettes et inutiles? Plus maintenant. Pas du moins si cela implique les Saoudiens.
La meilleure solution pour ce pays, aussi inimaginable que cela puisse paraître aujourd'hui, est de ne mener les guerres qu'en dernier recours et lorsque cela est véritablement menacé (un sentiment auquel 86% des Américains souscrivent). En d’autres termes, les États-Unis devraient mettre fin à tous les conflits dans lesquels ils sont actuellement engagés, tout en rapatriant la plupart de leurs troupes et en réduisant leurs déploiements impériaux à l’échelle mondiale.
Qu'est-ce qui nous arrête ? Principalement nos propres peurs, notre propre fierté, notre propre disposition à croire les mensonges. Alors permettez-moi de vous énumérer six choses que les Américains pourraient faire pour réduire notre folie militaire:
1. Nos forces nucléaires restent les meilleures du monde, ce qui n’est guère louable. Ils doivent être réduits, non pas modernisés, dans le but de les éliminer - avant de nous éliminer.
2. L'idée que ce pays est soudainement engagé dans une nouvelle guerre froide avec la Chine et la Russie doit être jetée à la poubelle de l'histoire - et vite.
3. Dès ses premiers jours, la guerre contre le terrorisme a été la définition d'une guerre pour toujours. N’est-il pas temps de mettre fin à cette série de conflits? Le terrorisme international est une menace à laquelle mieux faire face les efforts déterminés des agences internationales de police et de renseignement.
4. Il est enfin temps de cesser de croire que l’armée américaine est une question de dissuasion et de démocratie alors qu’il est trop souvent question d’exploitation et de domination.
5. Il est enfin temps de cesser de financer le Pentagone et le reste de l'État de sécurité nationale à des niveaux dépassant la plupart des autres puissances militaires majeures de la planète et d'investir de tels fonds là où ils pourraient réellement compter pour les Américains. Selon l'analyste de la défense Nicolas Davies, avec un changement de stratégie approprié, les États-Unis pourraient réduire leur budget annuel du Pentagone de 50%.
6. Enfin, il est temps de cesser de nous vanter sans cesse de notre force militaire en tant que mesure de notre force nationale. Que sommes nous, Sparta?
Le Pentagone ne sera jamais obligé de faire des réformes significatives jusqu'à ce que les Américains arrêtent de croire (et de consentir à) ses mensonges réconfortants.
La DARPA se prépare à tester les armes hypersoniques en 2019
par Tyler Durden Dim, 05/05/2019 - 17:40
Mercredi [1 er mai], la DARPA (Defense Research Projects Agency) a déclaré aux journalistes, lors du petit-déjeuner du Groupe des écrivains de la défense, que deux armes hypersoniques devaient voler dans l'espace de 2H19, a rapporté la Défense nationale.
Le Dr Steven Walker, directeur de la DARPA, a déclaré que cette agence de recherche militaire très secrète travaillait avec la Force aérienne au développement de deux armes hypersoniques - le Tactical Boost Glide (TBG) et le HAWCt (HAWC).
"[Ce sont] deux concepts très différents, mais quand vous parlez d’armes hypersoniques, il est bon d’avoir ce que je considère comme redondant, car c’est une technologie solide qui permet de fabriquer des matériaux et des systèmes de propulsion à une température de 3 000 ° F. facile ", a expliqué Walker.
Walker a déclaré qu'il y avait une faible probabilité que les armes hypersoniques puissent voler au 1T20, mais était trop optimiste pour que le test ait lieu cette année. La DARPA s'est associée à l'Air Force pour développer des technologies hypersoniques en 2012, a-t-il noté.
"Ces efforts ont été concentrés sur des opérations plus tactiques au niveau du théâtre", a-t-il déclaré.
Le TBG devrait être une fusée à lancement aérien avec une vitesse supérieure à Mach 5 (3 836 mph) et atteindre une altitude de 200 000 pieds. Le HAWC sera également lancé à l'air, mais sa conception est davantage un missile de croisière hypersonique. La DARPA lancera les deux armes d’un Boeing B-52 Stratofortress.
"L'essentiel est que cela se produise dans un an et je pense que je croiserai les doigts pour avoir de bonnes histoires de réussite à venir", a-t-il ajouté.
Walker ne savait pas quelle arme allait voler en premier. "C’est vraiment une course entre HAWC et TBG pour voir laquelle commence en premier", a-t-il déclaré.
Cependant, la raison pour laquelle Walker a déclaré que le test pourrait s’étendre au 1T20 est que les deux armes en sont actuellement aux premières étapes de leurs phases d’assemblage, d’intégration et de test.
"Vous devez qualifier tous les composants matériels [et] parfois vous rencontrez des problèmes avec les tests de qualification", a-t-il déclaré. "Vous devez requalifier les choses, mettre tout cela ensemble et [ensuite] tester le système dans son ensemble et espérer que tout fonctionnera correctement et correctement.… [Il y a] toutes sortes de choses à faire lorsque vous testez du matériel réel. que vous devez faire face chaque jour et repousser. "
La DARPA estime que les nouvelles armes peuvent pénétrer dans les systèmes de défense antimissile les plus avancés au monde, notamment le système russe S-500 Prometey, un système de missile sol-air / anti-balistique.
"C'est un domaine dans lequel les États-Unis doivent vraiment progresser et devenir un leader", a déclaré Walker. "D'un point de vue technologique, ... nous avons ouvert la voie en matière d'hypersonique. Je pense cependant que certains de nos concurrents ont pris cette technologie pour la transformer en capacité plus rapidement que nous."
L'avantage des armes hypersoniques n'est pas seulement la vitesse, mais aussi la trajectoire imprévisible et la portée, a-t-il déclaré.
"Vous bénéficiez également d'une grande marge de manœuvre que nous n'avons pas aujourd'hui", a-t-il déclaré. "C'est" une combinaison de tous ces facteurs [qui] en font une technologie attrayante, c'est pourquoi nos adversaires y travaillent ".
Le mois dernier, nous avions annoncé que le général James Dickinson, chef du commandement de la défense spatiale et antimissile de l'armée américaine, avait informé le sous-panneau des services armés du Sénat sur les politiques de défense antimissile, indiquant comment l'armée se préparait à tester cinq systèmes d'armes hypersoniques aux Îles Marshall dans le Pacifique central Océan.
Bien que nous ne sachions pas si les deux tests sont liés, cela indique certainement un moment où les technologies hypersoniques sont mises à l’essai. Cela vient du fait que la Russie et la Chine auraient mûri avec les technologies hypersoniques, dans le cas de la Russie, avait déjà envoyé l'Avangard en production de série pour un déploiement rapide.
De quoi le nouvel avion de renseignement russe est-il capable ?
12:25 05.05.2019
Pour la première fois, un Tu-214ON russe a effectué un vol d'observation au-dessus des États-Unis dans le cadre du traité Ciel ouvert. Il ne s’agit évidemment pas du premier survol de l’Amérique par un avion russe, mais c'est la première fois que Moscou envoie ce nouvel appareil de renseignement au lieu du Tu-154 modernisé.
En quoi est-ce une percée majeure dans le domaine de la «diplomatie militaire» russo-américaine? Le quotidien Izvestia s'est penché sur la question.
Un traité d'un autre temps
Le traité Ciel ouvert a été signé en 1992 à Helsinki dans le cadre de l'OSCE. Inutile de rappeler que la situation en matière de sécurité était à l'époque radicalement différente de ce que nous connaissons aujourd'hui. La Guerre froide a pris fin avec la dissolution de l'Union soviétique et ne devrait pas se répéter — normalement. Même si l'une des parties a alors de plus en plus cédé aux vertige de la victoire et de la «fin de l'histoire», alors que l'autre commençait déjà à se rendre compte de l'attitude condescendante envers elle et à ressentir la rancœur de l'humiliation nationale, qui gâchaient l'élan de la libération d'une menace militaire permanente et la possibilité d'avoir une vision optimiste de l'avenir, tout le monde voulait se débarrasser des montagnes d'armes accumulées et créer un système commun de confiance, de calme et de sécurité.
Un quart de siècle plus tard, on constate la tendance inverse. Rares sont les initiatives de l'époque qui ont réussi à survivre jusqu'à nos jours. Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) de 1987 atteint les derniers mois d'une existence absolument formelle. Le Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) de 1990, une entente complexe et de grande envergure établissant des standards dans ce domaine, existe toujours en théorie mais a pratiquement perdu tout son sens après la décision de Russie de le quitter en 2007 suite à l'aggravation de ses divergences avec les pays de l'Otan qui avaient refusé de ratifier les amendements au Traité adoptés en 1999. Le Traité de réduction des armes stratégiques (Start I) de 1991 avait fonctionné avec succès, mais la décision des États-Unis de quitter le Traité ABM en 2002 a torpillé la mise en vigueur du Start II, qui était une évolution logique de la première entente. Les traités suivants dans ce domaine (Sort et Start III) ont été très simplifiés et se focalisaient sur les limites générales du nombre de vecteurs et d'ogives installées, sans établir aucun plafond concernant leur type.
Dans ce contexte, la longévité du traité Ciel ouvert semble assez étonnante, notamment compte tenu de la pression très forte que ce traité subit depuis des années de la part des parlementaires américains. Mais quel est le sens de ce document ?
Les experts internationaux expliquent d'habitude ses racines par la proposition faite par le Président américain Eisenhower au cours d'une rencontre des leaders des pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale en juillet 1955 à Genève. Il avait notamment affirmé qu'il autoriserait des vols de renseignement des avions soviétiques au-dessus du territoire américain en réponse à une permission similaire de l'Union soviétique. Les Soviétiques craignaient que cette initiative pût révéler l'état réel — beaucoup moins glorieux qu'ils ne le voulaient (et que ne le pensait l'Occident qui s'attendait à voir sur le territoire russe énorme des légions de bombardiers et, ensuite, de missiles) — des forces nucléaires soviétiques, a répondu de manière évasive: elle n'a pas rejeté l'idée, mais a proposé d'organiser de nouvelles négociations et consultations pour l'enterrer ensuite avec succès. Les parties ne se sont souvenues de cette initiative qu'à la fin des années 1980 — début des années 1990. On l'avait alors présentée comme une mesure de renforcement de la confiance et une preuve de la mise en pratique de tels ou tels accords.
Le traité Ciel ouvert offre aux pays signataires (34 États européens, les États-Unis et le Canada) le droit d'organiser des vols de renseignement — ou des «vols d'observation» comme on les appelle pudiquement — au-dessus du territoire des autres membres. Qui plus est, les données obtenues doivent être disponibles sur demande aux autres participants. Les quotas concernant le nombre de vols effectués et accueillis sont annuellement distribués au cours d'une séance de la commission de consultation. Le principe de distribution est assez compliqué, car pratiquement tous les membres du traité Ciel ouvert font partie de l'Otan. Ainsi, ils ont tout intérêt à survoler la Russie mais n'ont aucune raison d'effectuer des vols au-dessus du territoire d'autres membres de l'Alliance. Quant à la Russie, elle a intérêt à survoler les États-Unis tout comme les pays européens.
A titre d'exemple, le quota russe en 2019 comprend 42 vols (8 aux États-Unis, le reste en Europe), ce qui correspond au maximum de vols américains acceptés par la Russie. Les États-Unis ont le droit d'organiser au total 19 vols, dont 16 au-dessus de la Russie. Ce nombre deux fois plus important s'explique par le fait que certains pays de l'Otan transmettent de fait leurs quotas aux Américains en le présentant comme des survols «conjoints». Dans un partage de ce genre, on peut facilement trouver un déséquilibre favorisant telle ou telle partie, ce qui est absolument naturel pour une décision adoptée sur la base du compromis. Il est à noter que la Russie exprime d'habitude un grand intérêt envers les activités dans le cadre du traité Ciel ouvert et effectue plus de survols qu'elle n'en accueille, parce que beaucoup de pays membres n'utilisent pas leurs quotas: certains ne disposent même pas d'avions spécialisés.
Il existe naturellement des règles et des limitations: il est nécessaire annoncer l'arrivée de l'avion trois jours à l'avance et de fixer le plan du vol avec un jour d'avance; il y a des aérodromes d'accueil bien définis; la distance d'un vol d'observation est limitée (elle est cependant assez importante et suffisante pour atteindre un endroit désiré); l'altitude minimale du vol est établie, etc. Une attention spéciale est accordée à la description des capacités des appareils de renseignement. Ainsi, il est autorisé d'installer sur les avions:
— des capteurs photographiques, verticaux et panoramiques, en noir et blanc, dont la résolution ne dépasse pas 30 cm par pixel à l'altitude minimale et dont la couverture d'une image panoramique ne dépasse pas 50 km d'un côté de la ligne du vol; — des capteurs vidéo dont la résolution ne dépasse pas 30 cm par pixel et qui servent non seulement à enregistrer des vidéos (ou à remplacer des capteurs photographiques à une altitude basse), mais aussi à gérer les autres équipements de renseignement, notamment transmettre les images aux écrans des opérateurs; — des capteurs infrarouges dont la résolution ne dépasse pas 50 cm; — des capteurs à imagerie radar dont la résolution ne dépasse pas 3 m et dont la bande de couverture ne dépasse pas 25 km.
Dans tous les cas, pratiquement personne n'utilise tout cet ensemble d'équipements de renseignement. La plupart des pays se servent d'anciens avions de transport ou de ligne munis de capteurs photographiques. Ainsi, les appareils américains OC-135B, qu'on voit le plus souvent en Russie, ne disposent que de caméras photo et vidéo et constituent une version rééquipée des avions WC-135 destinés à prélever des échantillons atmosphériques et créés dans les années 1960 sur la base des avions de transport C-135.
Parmi tous les pays signataires du traité Ciel ouvert, il n'existe qu'un avion muni de tout l'ensemble des équipements de renseignement autorisés: le russe Tu-214ON.
Un avion trop bon
L'expression «n'a pas d'équivalent» a été utilisée de manière si fréquente qu'on la considère souvent comme une ironie. Elle est pourtant tout à fait pertinente dans le cas du Tu-214ON. Au moins, on peut dire que cet avion «dépasse les équivalents étrangers».
Ainsi, il ne s'agit pas d'un avion rééquipé mais d'un aéronef spécialement construit pour répondre aux spécifications du traité Ciel ouvert. Le premier vol du premier des deux Tu-214ON construits a eu lieu le 1er juin 2011. Les deux aéronefs ont été transmis aux forces aériennes russes en 2013-2014. Ils diffèrent des Tu-214 ordinaires par leur petit conteneur abritant des équipements de renseignement au-dessous du fuselage derrière une aile. C'est surtout sa couleur spécifique qui permet de l'identifier. Le conteneur comprend un radar et des caméras infrarouges, alors que des capteurs photo et vidéo numériques se trouvent dans le nez de l'appareil.
Ironiquement, les concepteurs russes du groupe Vega ont créé un ensemble de renseignement si sophistiqué que cela a permis à ses «détracteurs» de compliquer sa certification. Ainsi, les caméras enregistraient des images trop claires qu'on proposait de brouiller automatiquement au cours du traitement. En fin de compte, on a remplacé ces capteurs par des équipements plus simples, utilisés par des avions de renseignement basés sur les An-30 (ils étaient toutefois numériques et relativement modernes). Malgré tout cela, le processus de certification traînait en longueur.
Le contexte politique compliqué a même complètement empêché d'organiser des vols dans le cadre du Ciel ouvert en 2018 sous prétexte du litige russo-géorgien concernant les vols dans la région de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud: la Russie soulignait qu'il ne fallait pas s'approcher de ces républiques à moins de dix kilomètres — car elles étaient des pays non participant au traité — alors que la Géorgie et les pays occidentaux s'y opposaient naturellement. Qui plus est, les États-Unis étaient mécontents de la limitation supplémentaire des vols au-dessus de la région de Kaliningrad, fixée par la Russie.
Moscou a décidé que 500 km au-dessus de la région de Kaliningrad étaient suffisants, alors que la limite de 5 000 km depuis Koubinka permettait de photographier plusieurs fois toute la demi-enclave occidentale de la Russie (par ailleurs, une présence prolongée d'un avion spécial dans une zone crée des problèmes pour le trafic civil, ce qu'on a déjà constaté avec un aéronef polonais en 2014). Les législateurs américains ont quant à eux fixé l'interdiction de certifier le Tu-214ON dans la loi sur la défense nationale pour l'année fiscale 2019.
Dans tous les cas, ces avions se sont pas resté inertes: les Tu-214ON participent aux exercices militaires et aux opérations de renseignement en Syrie et dans les régions frontalières russes.
Fin septembre 2018, cet avion a été certifié par tous les participants au traité à l'exception des États-Unis, qui ont refusé d'y apposer leur signature le 12 septembre. Il semblait déjà que le Ciel ouvert était condamné au même sort que les autres traités, mais les Américains ont toutefois changé d'avis et signé le protocole de certification le 24 septembre, pratiquement au dernier moment (l'année fiscale commence le 1er octobre). Même si c'est rare ces dernier temps, les parties sont arrivées à un compromis: la Russie a cédé dans le Caucase, alors que les États-Unis ont accepté ses exigences concernant la région de Kaliningrad.
Ainsi, le nouveau Tu-214ON s'est rendu le 22 avril aux États-Unis pour son premier vol opérationnel. Un Tu-154 russe a déjà effectué en mars des vols de renseignement, y compris au-dessus des terrains d'essai, des bases aériennes principales telles que celle d'Edwards ou de Creech (un centre d'essai de nouveaux drones), de la fameuse zone 51 etc. Le Tu-214ON s'est focalisé sur des bases militaires et des polygones spéciaux situés à l'intérieur du continent américain (cela concerne notamment le centre d'élimination des armes chimiques de Pueblo). Il a survolé le principal centre nucléaire de Los Alamos, la base de Whiteman (la base principale de l'aviation stratégique américaine) et les silos des missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III dans le Wyoming. La mission d'observation a duré une semaine et a pris fin le 27 avril.
Cette mission de l'«espion russe» aux États-Unis ne devrait pas être la dernière, car les perspectives du Ciel ouvert semblent désormais un peu plus optimistes. Un bon indicateur réside dans la décision des militaires américains d'introduire dans leurs demandes budgétaires le financement de la conception d'un équivalent du nouvel avion russe afin de remplacer les OC-135B obsolètes.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.
Au Sénégal, les députés ont voté la suppression du poste de Premier ministre
09:23 05.05.2019 Coumba Sylla
L'Assemblée nationale du Sénégal a voté le samedi 4 mai 2019 une loi modifiant la Constitution pour supprimer le poste de Premier ministre. Certains députés ont dénoncé cette révision, demandée par le président Macky Sall, estimant qu'elle était précipitée et qu'elle aurait due être soumise à un référendum.
Le projet de loi portant révision de la Constitution pour supprimer le poste de Premier ministre du Sénégal a été entériné après environ neuf heures de débats à l'Assemblée nationale, dont les accès avaient été placés sous une surveillance sécuritaire renforcée, a constaté une correspondante de Sputnik.
Des députés participent le 4 mai 2019 à Dakar, lors des débats sur le projet de loi visant à supprimer le poste de Premier ministre au Sénégal
Sur 138 députés ayant participé au vote, qui s'est déroulé en procédure d'urgence, 124 se sont prononcés pour, sept contre et sept se sont abstenus.
«En conséquence de quoi, l'Assemblée nationale adopte le projet de réforme de la Constitution», a déclaré le président du parlement, Moustapha Niasse.
Le président de l'Assemblée nationale Moustapha Niasse (sur le moniteur) le 4 mai 2019 à Dakar, lors des débats sur le projet de loi visant à supprimer le poste de Premier ministre au Sénégal
L'Assemblée nationale sénégalaise actuelle compte au total 165 élus, où la coalition soutenant le président Macky Sall est majoritaire. Macky Sall, élu en 2012, a été réélu en 2019. Après son investiture, il a reconduit Mahammed Boun Abdallah Dionne comme Premier ministre et l'a chargé de conduire la réforme concernant ce poste.
Pour que la loi votée le samedi 4 mai 2019 entre en vigueur, elle doit encore être promulguée par le chef de l'Etat.
Le texte a été défendu devant les députés par le ministre de la Justice, Malick Sall. Il a expliqué qu'en demandant la suppression du poste de Premier ministre, le président Macky Sall souhaitait améliorer «l'action gouvernementale», pour la rendre plus rapide et plus efficace et plus efficiente.
Elle est aussi censée permettre d'économiser «environ 193 milliards (de francs CFA, plus de 294 millions d'euros) pour les quatre prochaines années», selon le gouvernement.
Durant les débats, qui ont été par moments houleux, certains députés ont dénoncé un texte élaboré dans la hâte et la précipitation, sans concertation ou consensus. Ils ont estimé qu'il aurait dû être soumis à un référendum et qu'il accordait trop de pouvoir au chef de l'Etat.
«Avec ce projet de loi, le chef de l'Etat n'est plus le chef de l'Exécutif, il est l'Exécutif à lui tout seul», a jugé Cheikh Bamba Dièye, un député de l'opposition, considérant que le président actuel dispose déjà d'un pouvoir «exorbitant».
Une fois le poste de Premier ministre effectivement supprimé, le président de la République ne pourra pas dissoudre l'Assemblée nationale. Quant à l'Assemblée nationale, elle ne pourra pas provoquer la démission du gouvernement par le vote d'une motion de confiance ou de censure, selon les arguments défendus par le gouvernement.
Vue partielle de l'Hémicycle de l'Assemblée nationale du Sénégal le 4 mai 2019 lors de l'examen du projet de loi pour supprimer le poste de Premier ministre au Sénégal
Ce n'est pas la première suppression du poste de Premier ministre dans l'histoire du Sénégal, détaille Africa Check, organe indépendant de vérification de faits dans une fiche d'information sur le sujet publiée le 11 avril 2019. La première remonte à une révision de la Constitution dans ce sens en 1963, durant la présidence de Léopold Sédar Senghor, après une crise l'ayant opposé en 1962 à son "président du Conseil" (Premier ministre) Mamadou Dia. La fonction de Premier ministre avait ensuite été réintroduite dans la Loi fondamentale sénégalaise par référendum en 1970. Le poste a de nouveau été supprimé en 1983, puis réinstauré en 1991.
Après la Côte d'Ivoire depuis le putsch militaire renversant Laurent Gbagbo président légitime, voici le Sénégal qui devient à son tour un pays dangereux !
En excès de vitesse, le chauffeur de Macron fuit un contrôle de police
09:23 05.05.2019
Le chauffeur d’Emmanuel Macron doit être jugé pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier en février dernier, révèle Mediapart. Sollicité par le media, l’Élysée a indiqué que l’agent n’avait pourtant même pas fait l’objet d’une suspension.
Stéphane P., chauffeur d'Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat, a été maintenu à son poste malgré le fait qu'il doive être jugé le 13 janvier prochain par le tribunal de grande instance de Nanterre pour «refus d'obtempérer» après plusieurs sommations de policiers lors d'un contrôle routier, a révélé le 4 mai Mediapart. Cette infraction est passible de trois mois d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende.
Selon le média, l'incident s'est produit le 27 février dernier à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, alors que ce gendarme du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'était pas en service. Les sources concordantes de Mediapart ont fait savoir que le chauffeur, qui était au volant d'un véhicule appartenant à la présidence de la République, roulait à une vitesse excessive.
Les policiers ont tenté de l'interpeller au niveau du pont de Saint-Cloud mais l'intéressé a filé en direction de Versailles, précise Mediapart. Ils sont tout de même parvenus à relever sa plaque d'immatriculation.
Sollicité par Mediapart, l'Élysée s'est refusé à tout commentaire sur une «procédure judiciaire en cours». La présidence française a toutefois assuré que, dès qu'elle avait été informée des faits, l'agent en question avait «été changé d'affectation au sein du GSPR».
L'Élysée a aussi déclaré à Mediapart que ce dernier n'avait même pas fait l'objet d'une suspension.
Le GSPR, dont fait partie ce chauffeur, est actuellement dirigé par le général Lionel Lavergne, soupçonné d'«omissions, incohérences et contradictions» dans l'affaire Benalla. Il devra quitter ses fonctions le 18 mai.
Pour rappel, selon le chef de cabinet d'Emmanuel Macron François-Xavier Lauch, Alexandre Benalla avait été suspendu pour 15 jours puis démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du Président après que plusieurs hauts responsables de l'Élysée ont été informés de ses agissements lors d'une manifestation du 1er mai à Paris.
Il avait toutefois accompagné M. Macron lors de l'entrée de Simone Veil au Panthéon et lors des célébrations du 14 juillet 2018. Alexandre Benalla n'avait été licencié qu'après les révélations du journal Le Monde, des journalistes l'ayant reconnu sur des vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux depuis le 1er mai.
La Banque centrale néerlandaise admet que «les riches deviennent plus riches quand nous imprimons de l'argent»
par Tyler Durden Dim, 05/05/2019 - 08:10 Via le blog True Economics,
La Banque centrale des Pays-Bas vient de publier un nouveau document fascinant intitulé "La politique monétaire et le top 1: données factuelles d'un siècle d'histoire économique moderne".
Rédigé par Mehdi El Herradi et Aurélien Leroy (Document de travail n ° 632, De Nederlandsche Bank NV), le document "examine les implications de la politique monétaire en matière de distribution dans une perspective à long terme, avec des données couvrant un siècle d'histoire économique moderne économies entre 1920 et 2015, ... en estimant les réponses dynamiques de la part des 1% de revenus les plus élevés à un choc de politique monétaire. "
Les auteurs "exploitent les implications du trilemme de la politique macroéconomique pour identifier les variations exogènes des conditions monétaires". Note: le trilemme de politique macroéconomique "stipule qu'un pays ne peut pas réaliser simultanément une libre circulation des capitaux, un taux de change fixe et une politique monétaire indépendante".
Par auteurs:
"L'idée centrale qui a guidé l'argument de ce document est que la littérature existante considère les effets distributifs de la politique monétaire en utilisant des données sur les inégalités sur une courte période. Cependant, les inégalités ont tendance à varier davantage à moyen et à long terme. cette lacune en étudiant l'impact de l'évolution de l'orientation de la politique monétaire au cours d'un siècle sur la distribution des revenus tout en contrôlant les déterminants de l'inégalité. "
Ils constatent que "des conditions monétaires souples entraînent une forte augmentation du revenu du premier cent et vice-versa. En fait, à la suite d'un choc de politique monétaire expansionniste, la part du revenu national détenue par le 1% le plus riche augmente d'environ 1 à 6 points de pourcentage, estimations du Panel VAR et Local Projections (LP).
- voir graphiques sur site -
Cet effet est statistiquement significatif à moyen terme et économiquement considérable. "
Les auteurs démontrent également que:
"L'augmentation de la part des 1% les plus élevés est probablement le résultat de la hausse des prix des actifs. Les résultats de référence sont vérifiés par une batterie de contrôles de robustesse qui (i) considèrent une mesure alternative de l'inégalité, (ii) excluent l'économie américaine de l'échantillon, ( iii) se concentrer spécifiquement sur la période d'après-guerre, (iv) supprimer les variables de contrôle et (v) tester différents chiffres de décalage. De plus, la version de notre modèle à changement de régime indique que nos conclusions sont robustes, quel que soit l'état de l'économie."
En d'autres termes, les politiques monétaires accommodantes s'adressent principalement à ceux qui possèdent une richesse initiale importante, et ce, via l'inflation des prix.
SUISSE: LE RETOUR DE LA NEIGE PERTURBE DES FESTIVITÉS
RépondreSupprimerLa neige a fait sa réapparition en plaine en Suisse, un 4 mai! Du jamais vu depuis 1945 à Berne ou 1957 à Saint-Gall. La Suisse romande n'a pas été épargnée.
05.05.2019, 10h12
On n'avait pas vu autant de neige tomber jusqu'en plaine début mai depuis fort longtemps, bassin lémanique excepté. De quoi revoir le programme dominical.
Au matin, la neige tenait bien au sol et on mesurait même 19 cm à St-Gall (à 669 m d'altitude) et 4 cm à Berne (à 540 m), a indiqué meteonews. Dans la capitale, le précédent record pour un mois de mai depuis le début des mesures - en 1931 - date du 1er mai 1945: un seul centimètre était alors constaté. A St-Gall, il faut remonter au 7 mai 1957, avec 12 cm.
Si l'Arc jurassien avait aussi revêtu son manteau blanc, le bassin lémanique est resté exempt de poudre blanche. Le soleil a même brillé dans la matinée à Lausanne, a constaté une journaliste de Keystone-ATS.
Conséquences
Ce retour n'est pas sans conséquences. L'étape-reine du Tour de Romandie, entre Lucens (VD) et Torgon (VS), a notamment été écourtée samedi. Le peloton a disputé la boucle autour du village de départ, mais il a ensuite emprunté un tracé plus court que prévu en direction de l'arrivée, évitant notamment le Col des Mosses enneigé.
Autre exemple, la fête des musiques de La Joux (FR) a été annulée, selon des médias locaux. La neige a contraint les organisateurs à évacuer la cantine samedi soir.
Si la surprise était de mise en plaine, des chutes de neige en moyenne montagne à cette période ne sont pas exceptionnelles, selon MétéoSuisse. Cet épisode s'est cependant rapidement éloigné, puisque la bise a soufflé sur le Plateau dimanche. Le Tessin était pour sa part protégé des précipitations grâce à un violent foehn du Nord.
Dangereux dans la forêt
Il est conseillé d'adapter ses activités. Toute la neige mouillée peut pénétrer dans les arbres, déjà pourvus de feuilles. Les balades en forêt ne sont pas idéales.
Pour empirer les choses, le gel menace lundi et mardi, comme le prévoit Meteonews. Il est probable qu'il y aura des gelées au sol, en particulier en plaine.
Les températures seront largement au-dessous des normes saisonnières ces prochains jours. La norme (1981-2010) en plaine pour cette période de l?année est d?environ 6 à 8°C pour les minimales et de 16 à 19°C pour les maximales. Les records de froid pour un mois de mai pourraient être atteints dans certaines stations.
Les champs de fraises en fleurs sont gravement menacés et il est peu probable qu'ils donnent des fruits s'ils ne sont pas protégés. La situation est également critique pour les vignobles à cause du gel. La floraison des arbres fruitiers est terminée. Cependant, les petits fruits peuvent aussi subir des dommages.
https://www.lematin.ch/suisse/retour-historique-neige-plaine/story/10646395
Météo: Des rafales à plus de 130 km/h, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône en vigilance orange
RépondreSupprimerMETEO Les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ont été placés en vigilance orange par Météo-France pour des rafales de mistral
20 Minutes avec AFP
le 05/05/19 à 11h28
Le mistral souffle très fort depuis samedi soir. Les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse ont été placés en vigilance orange par Météo-France dimanche matin. Des rafales autour de 130 km/h en pointe, « voire ponctuellement plus », ont été observées sur le Vaucluse et l’ouest des Bouches-du-Rhône, selon Météo France.
Sur l’ouest des Bouches-du-Rhône en particulier autour de l’étang de Berre, ainsi que sur le littoral, les rafales atteignent 110 à 130 km/h, parfois jusqu’à 140 km/h. A Marseille, un arbre coupé en deux par le vent est tombé sur la Canebière, entraînant la coupure de la ligne de tramway dimanche matin. Plusieurs manifestations ont été annulées, notamment un « Vélotour » en ville. Météo-France prévoit que le mistral continue de souffler violemment jusqu’en cours d’après-midi.
https://www.20minutes.fr/societe/2511043-20190505-meteo-rafales-plus-130-kmh-vaucluse-bouches-rhone-vigilance-orange
À la gorge, à la tête, aux jambes: les images des gens blessés le 1er mai en France
RépondreSupprimer19:58 05.05.2019
Les images des manifestants touchés à la tête, aux jambes ou à la gorge lors des défilés à l’occasion du 1er mai en France continuent à être relayées sur les réseaux sociaux par plusieurs personnes dont le journaliste David Dufresne.
Quelques jours après les défilés du 1er mai marqués par des heurts entre les forces de l'ordre et les manifestants, le journaliste David Dufresne continue à poster des images montrant des hématomes ou autres blessures sur les différentes parties du corps des participants aux défilés. Elles ont été prises sur les lieux d'incidents ou après les faits.
Sur ces images accompagnées du hashtag #1erMai, on voit des personnes touchées aux jambes, à la tête ou à la gorge.
Le journaliste indique que les manifestants ont été blessés soit par des grenades de désencerclement, soit matraqués.
Vendredi 3 mai, David Dufresne avait déjà posté de nombreuses images de gens blessés à divers endroits du corps: aux mains, à la tête ou encore aux jambes.
Le 1er mai, entre 164.500 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et 310.000, d'après la CGT, ont défilé partout en France. Cette journée a été marquée, à Paris notamment, par des heurts entre forces de l'ordre et manifestants.
https://fr.sputniknews.com/france/201905051041000715-gorge-tete-jambes-images-gens-blesses-france/
UN-PEU-QU'JE-VEUX-OUAIS !
RépondreSupprimer«L'usage de la vidéo peut inverser le rapport de force entre policiers et manifestants»
INTERVIEW « 20 Minutes » a interrogé Patrick Bruneteaux, sociologue en politique et spécialiste du maintien de l’ordre, et Christian Mouhanna, sociologue et directeur du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) sur l’influence des vidéos amateurs dans les manifestations
Propos recueillis par Jean-Loup Delmas Twitter
le 04/05/19 à 18h01
Pour Patrick Bruneteaux, « les vidéos des manifestations permettent de rendre compte d’une réalité qui serait difficilement visible ».
« On va de plus en plus vers une guerre de la vidéo, où chacun utilise sa vidéo pour gagner la bataille de l’opinion publique », estime Christian Mouhanna. Le sociologue poursuit : « L’important, avec la vidéo, ce n’est pas de dire des choses vraies, mais d’être le premier à le montrer. »
Les vidéos sont de plus en plus massivement utilisées dans les manifestations en France pour filmer les comportements de la police, notamment chez les « gilets jaunes ». Un usage massif qui a notamment permis de voir qu’ il n’y avait pas eu d’attaque à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière le 1er mai, contrairement à ce qu’affirmait le ministre de l’Intérieur.
20 Minutes a interrogé Patrick Bruneteaux, sociologue en politique et spécialiste du maintien de l’ordre, et Christian Mouhanna, sociologue et directeur du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) sur la démocratisation des vidéos amateurs dans les manifestations et leur influence sur le comportement de la police.
Comment interpréter la démocratisation des vidéos amateurs lors des manifestations en France ces derniers temps ?
Patrick Bruneteaux : C’est un contre-pouvoir nécessaire qui répond à la logique de Christophe Castaner « à la Clemenceau », à savoir une logique musclée du retour à l’ordre. La démocratisation des vidéos amateurs en manifestation et la prolifération des journalistes militants loin des médias traditionnels semble essentiel pour traquer les comportements déviants de certains policiers, afin de surveiller qu’il n’y ait pas d’écarts. Comme la photographie de Kim Phuc, la petite fille vietnamienne brûlée au Napalm, a permis de modifier profondément le sens de l’opinion publique sur cette guerre, les vidéos des manifestations permettent de rendre compte d’une réalité qui serait difficilement visible. La prolifération de la vidéo n’est pas l’apanage des manifestations. Des villes entières sont de plus en plus saturées de caméras, comme Londres, et Paris va certainement suivre ce chemin.
Est-ce que cela a une influence sur le comportement des forces de l’ordre ?
Christian Mouhanna : C’est une composante totalement intégrée par les policiers désormais. Les forces de l’ordre savent qu’elles peuvent être filmées à tout moment et que la vidéo peut ensuite être très rapidement montrée à leurs supérieurs, à l’IGPN ou sur les réseaux sociaux. Elles ont donc adapté leurs comportements et se montrent beaucoup plus prudentes. Cela ne veut pas dire que les violences policières vont se régler du jour au lendemain, mais il y a une réelle prise de conscience et une prudence du côté des policiers.
Cela rend-il les policiers plus facilement attaquables juridiquement ?
RépondreSupprimerPatrick Bruneteaux : Cela peut modifier le rapport de force. Aujourd’hui, on peut même parler de « lanceurs d’alerte » pour ces personnes qui filment les manifestations et d’un acte de citoyenneté. Surtout que la raison d’Etat est forte et rend difficilement punissable les policiers, montrer les images est d’autant plus important.
Christian Mouhanna : Avant, dans un tribunal, c’était parole contre parole, et vu qu’un policier est une personne assermentée, sa parole avait une valeur juridique plus forte qui pouvait les protéger. Egalement, il y a toujours eu une solidarité des policiers entre eux contre l’extérieur pour se couvrir, malgré parfois des désaccords internes. Les vidéos de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière montrent que ce mécanisme n’est plus efficace.
N’y a-t-il pas des effets pervers à la prolifération de la vidéo ?
Patrick Bruneteaux : La police aussi est de plus en plus équipée et filme de plus en plus, ce qui n’est pas sans conséquence. On exerce une logique de judiciarisation des manifestants, où les juges peuvent être saisis pour des troubles à l’ordre public, loin des manifestations des années 1970-1980 où on pouvait faire un peu ce qu’on voulait entre guillemets. Aujourd’hui on assiste à ce que j’appelle les précieuses ridicules, avec une volonté d’euphémisme de la manifestation où il y a beaucoup plus d’interdits et de comportements illégitimités. Dans ces moments-là, la caméra devient piégeante et peut être un levier pour produire des infractions, d’autant plus que l’effet propre du visuel renforce la dramaturgie d’une scène et que les séquences vidéos décontextualisent les moments, et des séquences choquantes à la vidéo nous sembleraient normales en manifestation.
Christian Mouhanna : On va de plus en plus vers une guerre de la vidéo, où chacun utilise sa vidéo pour gagner la bataille de l’opinion publique. Le succès d’une manifestation dépend aussi de l’interprétation que les gens en font. Depuis la Loi travail, le gouvernement a tout intérêt à ce qu’on retienne des manifestations seulement les casseurs et les violences. Ce fut notamment le cas avec les vitres cassées de l’hôpital Necker en 2016. L’opinion publique est très sensible aux images, mais il faut se méfier de la façon dont on les emploie. Une vidéo peut donner une information tronquée ou différente selon l’angle ou le contexte. Surtout, leurs diffusions rapides sur les réseaux sociaux empêchent le décryptage ou la lecture critique mais enflamment les esprits et exacerbent les positions. L’important, avec la vidéo, ce n’est pas de dire des choses vraies, mais d’être le premier à le montrer.
https://www.20minutes.fr/societe/2510667-20190504-usage-video-peut-inverser-rapport-force-entre-policiers-manifestants
C'est ce qui est parallèlement appelée aussi 'Démocratie' ou Liberté de rendre compte des faits dans la vérité !
SupprimerUn manifestant avec les bras levés est projeté au sol par des policiers à Toulouse (vidéo)
RépondreSupprimer13:34 05.05.2019
Le 4 mai, lors de la manifestation des Gilets jaunes dans le centre-ville de Toulouse, des policiers ont chargé sans prendre en considération un manifestant qui se trouvait face à eux et dont le comportement ne semblait pas agressif. Une vidéo dévoilant cet incident circule sur les réseaux sociaux.
Une vidéo qui montre des policiers charger la foule sans aucune considération pour un manifestant face à eux et semblant pacifique, lors de l'acte 25 des Gilets jaunes à Toulouse, est devenue virale sur les réseaux sociaux.
On peut y voir un individu qui ne porte pas de gilet jaune et qui se trouve, les bras levés en l'air, devant un groupe de policiers. Après l'ordre «en avant», ceux-ci chargent la foule et le projettent violemment au sol.
Selon France 3 Occitanie, les faits se sont produits après 17h00, à l'angle de la place et de la rue Escoussières-Arnaud Bernard, alors que les forces de l'ordre tentaient de disperser les manifestants.
D'après France Bleu Occitanie, qui cite la préfecture de Haute-Garonne, environ 2.000 personnes se sont rassemblées le 4 mai à Toulouse pour le 25e samedi de mobilisation des Gilets jaunes. Six manifestants ont été interpellés.
https://fr.sputniknews.com/france/201905051040995212-manifestant-projete-sol-toulouse-charge-policiers/
Ils sont là pour tuer ! tuer ! tuer ! tuer !
SupprimerMettre fin au long con du Pentagone
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Dim, 05/05/2019 - 23:45
Écrit par William Astore via TomDispatch.com,
Six façons de maîtriser la machine militaire américaine
Donald Trump est un escroc. Pensez à l’Université Trump ou à un steak juteux Trump ou ne pouvez pas perdre un casino (qui n’a jamais gagné). Mais en tant que président, le Pentagone en est l'un des membres. Bien au contraire, ils l'ont trompé parce qu'ils ont été au jeu beaucoup plus longtemps et mentent (en langage Trump) de manière beaucoup plus grosse.
Les gens condamnent le président Trump pour son mensonge incessant et ses jeux de con - et à juste titre. Mais peu d’Américains condamnent le Pentagone et le reste de l’État de sécurité nationale, même si nous sommes victimes de leur longue arnaque depuis des décennies. De fait, du début de la guerre froide à la fin de la nuit dernière, ils sont restés remarquablement doués pour exagérer les menaces auxquelles sont confrontés les États-Unis et, croyez-moi, cela représente le plus long problème de tous. Le complexe militaro-industriel a gardé le rythme de sa vie grâce à d’innombrables milliards de dollars des contribuables, tandis que les tentatives visant à attirer l’attention sur cette arnaque ont été largement discréditées ou ignorées.
Une chose aurait dû, mais ne l’a pas fait, éliminer tous les mensonges: les résultats sinistres et déprimants des guerres menées par les États-Unis. La guerre, de par sa nature, dit de cruelles vérités - dans ce cas, l’armée américaine est tout sauf «le meilleur combat que le monde ait connu». Pourquoi? En raison de son bilan presque sans tache de défaite, ou du moins de ne jamais gagner, des guerres dans lesquelles il est engagé. Pensez aux catastrophes qui ont marqué son bilan depuis le Vietnam, dans les années 1960 et 1970, jusqu'au XXIe siècle, le début de la guerre en Irak. avec l'invasion de 2003 et la débâcle de près de 18 ans en Afghanistan - et ce n'est que pour commencer une liste. Vous pouvez facilement ajouter la Corée (impasse / trêve de 70 ans qui reste problématique à ce jour), une intervention désastreuse vieille de huit ans en Libye, un quart de siècle en (et à l'intérieur) de la Somalie et la catastrophe dévastatrice soutenue par les États-Unis. La guerre saoudienne au Yémen, parmi tant d’autres interventions infructueuses.
En bref, les États-Unis dépensent annuellement des sommes énormes, essentiellement volées d’une économie nationale et d’infrastructures en ruines, pour ce qui reste encore à «défendre». Le résultat: des guerres ratées dans des pays lointains qui ont peu, voire rien à faire. avec une véritable défense, mais que le Pentagone utilise pour justifier un financement supplémentaire, souvent au nom de la «reconstruction» d'une armée «épuisée». Au lieu d'un système pyramidal à trois branches, vous pourriez penser à cela comme à un système du Pentagone à cinq branches, où perdre ne fait que gagner encore plus, encouragé par des mensonges grandissant. Lorsqu'il s'agit de collecter des fonds basés sur de fausses déclarations, ce président n'a rien à voir avec le Pentagone. Et pire encore, comme dans les guerres américaines, la longue arnaque du Pentagone ne montre aucun signe de fin. Mange ton coeur, Donald Trump !
Folie éternelle
RépondreSupprimer"Tant de mensonges, si peu de temps" est une phrase qui me vient à l’esprit lorsque je pense aux 40 années que j’ai passées à travailler de près avec l’armée américaine, dont une moitié en service actif en tant qu’officier de la Force aérienne. Où commencer? Qu'en est-il des «lacunes» des bombardiers et des missiles, de ces prétendues lacunes vis-à-vis de l'Union soviétique dans les années 1950 et 1960? Ils ressemblaient à des canulars de type Chicken Little à la mode, mais ils ont apporté d'innombrables milliards de dollars en fonds militaires. En fait, les «lacunes» étaient alors toutes en notre faveur, notre pays détenant un avantage décisif à la fois sur les bombardiers stratégiques et les missiles balistiques intercontinentaux à extrémité nucléaire, ou ICBM.
Ou bien considérez la résolution de 1964 sur le golfe du Tonkin, qui autorisait d’horribles attaques contre le Vietnam en guise de représailles contre une attaque nord-vietnamienne contre des destroyers de la marine américaine, qui n’a jamais eu lieu. Ou pensez à l'exagération constante des capacités d'armes soviétiques dans les années 1970 (le battage publicitaire entourant son avion de chasse MiG-25 Foxbat, par exemple), utilisée pour justifier une nouvelle génération d'armes américaines extrêmement coûteuses. Ou les justifications de la constitution militaire de Reagan dans les années 1980 - rappelez-vous l'Initiative de Défense Stratégique (aussi appelée "Star Wars") ou les missiles MX ICBM et Pershing II, sans parler de la bombe à neutrons et des exercices militaires alarmants qui nous ont presque menés guerre nucléaire avec «l'Empire du Mal» en 1983. Ou pensez à un autre miracle militaire: le «dividende de la paix» qui n'est jamais arrivé après l'implosion de l'Union soviétique en 1991 et la dernière superpuissance (vous savez laquelle) a été laissée seule sur une planète de Et n'oublions pas cette invasion calamiteuse «de choc et de crainte» de l'Irak en 2003, au nom de la neutralisation d'armes de destruction massive qui n'existaient pas ou de l'infinie guerre mondiale contre le terrorisme qui ignore toujours le fait que 15 des pirates terroristes du 19 au 11 septembre sont venus d’Arabie saoudite.
Et cette longue histoire sans fin du Pentagone était d’autant plus efficace que beaucoup de ses mensonges étaient vendus par des hommes politiques égoïstes. La pièce à conviction 1 était, bien entendu, l’approbation de John F. Kennedy pour combler ce faux vide en vue de remporter l’élection présidentielle de 1960. Malgré tout, le Pentagone n'a jamais été timide dans ses revendications. Prenez donc la demande de l’armée de l’air pour 10 000 - oui, vous avez bien lu! - de nouveaux ICBM pour contrer une menace soviétique qui ne comptait alors que quelques dizaines de tels missiles (comme le rappelle Daniel Ellsberg dans son livre récent, The Doomsday Machine).
Pour satisfaire l’armée de l’air, le secrétaire à la Défense, Robert McNamara, s’est doté d’un millier de missiles Minuteman basés au sol pour renforcer les 54 plus anciens ICBM de Titan II dans l’arsenal de ce service, un chiffre que j’avais mémorisé comme adolescent dans les années 1970. Et n’oubliez pas que certains de ces missiles ont été contrôlés par MIRV, ce qui signifie qu’ils disposaient de plusieurs têtes nucléaires pouvant toucher de nombreuses cibles. Tout cela s’ajoutait à la menace de ce que l’on a appelé ces années-là une «destruction mutuellement assurée», mieux connue sous le sigle MAD.
Et la version de la folie du Pentagone ne finit jamais. Pensons, par exemple, à la «modernisation» prévue de 1,7 milliards de dollars de la triade nucléaire américaine actuellement en cours, justifiée au nom de «surclassement» de la Chine et de la Russie, rivaux «quasiment homologues» en termes de Pentagone. Même si la triade actuelle de missiles anti-aériens terrestres, sous-marins et aériens des États-Unis a déjà laissé les arsenaux de ces deux pays à l’ombre.
La raison importe peu lorsque l'idée d'une nouvelle guerre froide avec ces deux anciens ennemis ne pourrait pas être plus utile pour justifier le budget de 750 milliards de dollars de la défense exigé par le président Trump pour 2020. Les démocrates ont Un budget toujours élevé de 733 milliards de dollars qui accepte sans conteste le «minimum de base» exigé par les responsables du Pentagone, un niveau de dépenses que Trump avait qualifié de «fou». Parlez de la résistance comme étant futile!
RépondreSupprimerEn d’autres termes, s’agissant des dépenses des contribuables, l’établissement des deux parties à Washington a été assimilé au collectif du Pentagone. L'État de sécurité nationale, quatrième branche (non reconnue) du gouvernement, est devenu à bien des égards le plus puissant de tous, siphonnant plus de 60% des dépenses discrétionnaires du gouvernement fédéral, tout en ne réussissant pas un seul audit sur la manière dont il utilise ces sommes colossales. .
Tout cela est au service de ce que l’on appelle une stratégie de défense nationale (NDS), dont le but principal est de justifier des dépenses encore plus prodigieuses pour le Pentagone. Un ancien combattant de la guerre du Vietnam et professeur à l'Université de la défense nationale, Gregory Foster, a écrit à propos de la dernière version de ce document:
«En dernière analyse, la DNS est un appel à une nouvelle guerre froide, avec toutes ses dépendances: des dépenses de défense plus gloutonnes pour soutenir la course à l’escalade dans les armements de tous ces« domaines de la guerre »contestés; recours à des mesures de comptage des grains (armes, forces, dépenses) pour déterminer la «compétitivité» comparative; renforcement et réaffirmation du sacro-saint chemin de guerre américain; et le confort rassurant de superposer une vision du monde manichéenne artificiellement simpliste à la complexité inhérente du monde et de continuer ainsi à ignorer et à marginaliser des acteurs, des lieux et des circonstances qui ne coïncident pas avec nos idées préconçues établies. "
Une telle critique est en grande partie perdue sur Donald Trump, un homme qui se modèle sur des types difficiles comme Andrew Jackson et Winston Churchill. Au cours de la campagne présidentielle de 2016, il a au moins protesté contre la folie et le coût des guerres américaines en Irak, en Syrie et en Afghanistan. Il a déclaré qu'il souhaitait de meilleures relations avec la Russie. Il a parlé de réinvestir aux États-Unis plutôt que de s'engager dans de nouvelles guerres. Il s’est même attaqué à des systèmes d’armes coûteux comme le chasseur Lockheed Martin F-35 à la limite de 1 400 milliards de dollars.
Il suffit de dire qu'après deux ans et plus de postulation en tant que commandant en chef, l'homme fort Trump appartient désormais essentiellement au Pentagone. Les guerres américaines se poursuivent sans relâche. Les troupes américaines restent en Syrie et en Afghanistan (malgré le souhait exprimé par le président de les éliminer). Les relations avec la Russie sont tendues alors que son administration déchire le traité sur les forces nucléaires de moyenne portée de l'époque de la guerre froide, négocié par Ronald Reagan et Mikhail Gorbatchev.
Que penser de la capitulation visible du président devant le Pentagone? Bien sûr, il joue avec sa base conservatrice, qui est généralement prête à dépenser plus pour l’armement et la guerre, mais, comme beaucoup de présidents avant lui, il a également été trompé. Le con-homme en chef a enfin rencontré son adversaire: un État à la sécurité nationale qui, compte tenu de ses antécédents, a eu beaucoup plus de succès que Donald J. Trump à se mettre au pouvoir.
Le plus grand mensonge de tous
RépondreSupprimerMaintenant, jetons un regard critique sur nous-mêmes en ce qui concerne les armes et les guerres de la "notre". Parce que les mensonges les plus importants ne sont pas ceux que le président nous dit, mais ceux que nous racontons nous-mêmes. Le plus grand de tous: que nous pouvons continuer à envoyer des jeunes hommes et femmes à la guerre sans que ces guerres ne reviennent jamais à la maison.
Pensez encore. Les conflits choqués par les États-Unis sont bel et bien rentrés chez eux, avec des résultats choquants et terribles. À un certain niveau, de nombreux Américains reconnaissent cela. PTSD (trouble de stress post-traumatique) est maintenant un acronyme bien connu. Un pourcentage moins élevé d’Américains en sait quelque chose sur le TCC, les lésions cérébrales traumatiques qui touchent déjà environ 314 000 soldats, souvent causées par des engins explosifs improvisés (EEI), un autre acronyme qu’il aurait mieux valu ne jamais apprendre. Les projets Wounded Warrior nous rappellent que les anciens combattants continuent de souffrir longtemps après leur retour à la maison. Environ 20 d’entre eux se suicident chaque jour dans le cadre d’une tragique épidémie de suicides. Pendant ce temps, des équipements militaires en surplus - des armes automatiques aux MRAP ressemblant à des chars d'assaut - fabriqués dans les rues pavées d'Irak sont maintenant déployés sur Main Street (États-Unis) par des forces de police de plus en plus militarisées. Même les flics du campus de l'Ohio State University ont un MRAP!
Ici, les Américains feraient bien de méditer les paroles de Megan Stack, une correspondante de guerre du Los Angeles Times qui s'est inspirée de sa propre "éducation à la guerre" lorsqu'elle a écrit: "Vous pouvez vaincre ce qui vous est fait, mais ne peut pas échapper à ce que vous avez fait. »Elle pensait sans aucun doute à des sujets tels que les horreurs de la prison d'Abou Ghraib en Irak, la torture dans les« sites noirs de la CIA », les villes cendrées dans le Grand Moyen-Orient et les réfugiés produits par des dizaines de personnes. des millions. D'une manière ou d'une autre, tôt ou tard, tout rentre à la maison, que nous l'admettions ou que nous le réalisions, en tant qu'Américains.
«Voici la vérité», note Stack:
«Ce que vous faites en guerre est important. C'est plus important que ce que vous voulez savoir. Parce que les pays, comme les peuples, ont une conscience, une mémoire et une âme collectives, et que la violence que nous livrons au nom de notre nation est mise en commun comme un goudron maladif au fond de ce que nous sommes. Les soldats qui ne meurent pas pour nous rentrent chez eux. Ils apportent avec eux les tueurs qu'ils sont devenus pour notre compte national et sont assis avec leurs souvenirs pollués et leurs émotions brisées dans nos maisons, nos écoles et nos temples. On peut souhaiter que ce ne soit pas le cas, mais agir équivaut à une identité. Nous devenons ce que nous faisons ... Tout ce poison s'infiltre dans notre sol. "
Et si en effet il a. Comment expliquer autrement la façon dont les Américains tolèrent, voire célébrent, les mensonges commodes: par exemple, les frappes de missiles Tomahawk en Syrie pourraient faire fausse figure comme le président Donald Trump ou même que de tels missiles sont magnifiques, comme l'ancien présentateur de NBC Nightly News Brian Williams a une fois réclamé. Imaginez si les médias et les personnalités politiques se vantaient au lieu de s’en prendre au Pentagone, en limitant ses ambitions et en faisant économiser des milliards de dollars aux contribuables, ainsi que d’innombrables vies, ici et à l’étranger.
Mettre fin au long con du Pentagone
RépondreSupprimerLa guerre est l'audit ultime et, comme tout Américain devrait le savoir, le Pentagone est incapable de réussir un audit. Malheureusement, même lorsque le Congrès prend des mesures pour mettre fin au soutien des États-Unis à une guerre presque génocidaire qui n’a rien à voir avec une définition imaginable de la défense nationale, en l’occurrence au Yémen, le président Trump s’y oppose. Tu te souviens quand le candidat Trump était contre des guerres muettes et inutiles? Plus maintenant. Pas du moins si cela implique les Saoudiens.
La meilleure solution pour ce pays, aussi inimaginable que cela puisse paraître aujourd'hui, est de ne mener les guerres qu'en dernier recours et lorsque cela est véritablement menacé (un sentiment auquel 86% des Américains souscrivent). En d’autres termes, les États-Unis devraient mettre fin à tous les conflits dans lesquels ils sont actuellement engagés, tout en rapatriant la plupart de leurs troupes et en réduisant leurs déploiements impériaux à l’échelle mondiale.
Qu'est-ce qui nous arrête ? Principalement nos propres peurs, notre propre fierté, notre propre disposition à croire les mensonges. Alors permettez-moi de vous énumérer six choses que les Américains pourraient faire pour réduire notre folie militaire:
1. Nos forces nucléaires restent les meilleures du monde, ce qui n’est guère louable. Ils doivent être réduits, non pas modernisés, dans le but de les éliminer - avant de nous éliminer.
2. L'idée que ce pays est soudainement engagé dans une nouvelle guerre froide avec la Chine et la Russie doit être jetée à la poubelle de l'histoire - et vite.
3. Dès ses premiers jours, la guerre contre le terrorisme a été la définition d'une guerre pour toujours. N’est-il pas temps de mettre fin à cette série de conflits? Le terrorisme international est une menace à laquelle mieux faire face les efforts déterminés des agences internationales de police et de renseignement.
4. Il est enfin temps de cesser de croire que l’armée américaine est une question de dissuasion et de démocratie alors qu’il est trop souvent question d’exploitation et de domination.
5. Il est enfin temps de cesser de financer le Pentagone et le reste de l'État de sécurité nationale à des niveaux dépassant la plupart des autres puissances militaires majeures de la planète et d'investir de tels fonds là où ils pourraient réellement compter pour les Américains. Selon l'analyste de la défense Nicolas Davies, avec un changement de stratégie approprié, les États-Unis pourraient réduire leur budget annuel du Pentagone de 50%.
6. Enfin, il est temps de cesser de nous vanter sans cesse de notre force militaire en tant que mesure de notre force nationale. Que sommes nous, Sparta?
Le Pentagone ne sera jamais obligé de faire des réformes significatives jusqu'à ce que les Américains arrêtent de croire (et de consentir à) ses mensonges réconfortants.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-05/ending-pentagons-long-con
La DARPA se prépare à tester les armes hypersoniques en 2019
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Dim, 05/05/2019 - 17:40
Mercredi [1 er mai], la DARPA (Defense Research Projects Agency) a déclaré aux journalistes, lors du petit-déjeuner du Groupe des écrivains de la défense, que deux armes hypersoniques devaient voler dans l'espace de 2H19, a rapporté la Défense nationale.
Le Dr Steven Walker, directeur de la DARPA, a déclaré que cette agence de recherche militaire très secrète travaillait avec la Force aérienne au développement de deux armes hypersoniques - le Tactical Boost Glide (TBG) et le HAWCt (HAWC).
"[Ce sont] deux concepts très différents, mais quand vous parlez d’armes hypersoniques, il est bon d’avoir ce que je considère comme redondant, car c’est une technologie solide qui permet de fabriquer des matériaux et des systèmes de propulsion à une température de 3 000 ° F. facile ", a expliqué Walker.
Walker a déclaré qu'il y avait une faible probabilité que les armes hypersoniques puissent voler au 1T20, mais était trop optimiste pour que le test ait lieu cette année. La DARPA s'est associée à l'Air Force pour développer des technologies hypersoniques en 2012, a-t-il noté.
"Ces efforts ont été concentrés sur des opérations plus tactiques au niveau du théâtre", a-t-il déclaré.
Le TBG devrait être une fusée à lancement aérien avec une vitesse supérieure à Mach 5 (3 836 mph) et atteindre une altitude de 200 000 pieds. Le HAWC sera également lancé à l'air, mais sa conception est davantage un missile de croisière hypersonique. La DARPA lancera les deux armes d’un Boeing B-52 Stratofortress.
"L'essentiel est que cela se produise dans un an et je pense que je croiserai les doigts pour avoir de bonnes histoires de réussite à venir", a-t-il ajouté.
Walker ne savait pas quelle arme allait voler en premier. "C’est vraiment une course entre HAWC et TBG pour voir laquelle commence en premier", a-t-il déclaré.
Cependant, la raison pour laquelle Walker a déclaré que le test pourrait s’étendre au 1T20 est que les deux armes en sont actuellement aux premières étapes de leurs phases d’assemblage, d’intégration et de test.
"Vous devez qualifier tous les composants matériels [et] parfois vous rencontrez des problèmes avec les tests de qualification", a-t-il déclaré. "Vous devez requalifier les choses, mettre tout cela ensemble et [ensuite] tester le système dans son ensemble et espérer que tout fonctionnera correctement et correctement.… [Il y a] toutes sortes de choses à faire lorsque vous testez du matériel réel. que vous devez faire face chaque jour et repousser. "
La DARPA estime que les nouvelles armes peuvent pénétrer dans les systèmes de défense antimissile les plus avancés au monde, notamment le système russe S-500 Prometey, un système de missile sol-air / anti-balistique.
"C'est un domaine dans lequel les États-Unis doivent vraiment progresser et devenir un leader", a déclaré Walker. "D'un point de vue technologique, ... nous avons ouvert la voie en matière d'hypersonique. Je pense cependant que certains de nos concurrents ont pris cette technologie pour la transformer en capacité plus rapidement que nous."
RépondreSupprimerL'avantage des armes hypersoniques n'est pas seulement la vitesse, mais aussi la trajectoire imprévisible et la portée, a-t-il déclaré.
"Vous bénéficiez également d'une grande marge de manœuvre que nous n'avons pas aujourd'hui", a-t-il déclaré. "C'est" une combinaison de tous ces facteurs [qui] en font une technologie attrayante, c'est pourquoi nos adversaires y travaillent ".
Le mois dernier, nous avions annoncé que le général James Dickinson, chef du commandement de la défense spatiale et antimissile de l'armée américaine, avait informé le sous-panneau des services armés du Sénat sur les politiques de défense antimissile, indiquant comment l'armée se préparait à tester cinq systèmes d'armes hypersoniques aux Îles Marshall dans le Pacifique central Océan.
Bien que nous ne sachions pas si les deux tests sont liés, cela indique certainement un moment où les technologies hypersoniques sont mises à l’essai. Cela vient du fait que la Russie et la Chine auraient mûri avec les technologies hypersoniques, dans le cas de la Russie, avait déjà envoyé l'Avangard en production de série pour un déploiement rapide.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-04/darpa-prepares-test-hypersonic-weapons-2019
L'avantage des armes hypersoniques n'est pas seulement la vitesse, mais aussi la trajectoire imprévisible et la portée, a-t-il déclaré. (...)
SupprimerL'avantage de l'EMP est de mettre fin à toutes les guerres (sans tuer personne*) et contrôle par satellites !
*sauf celles à bord d'avions qui s'écraseraient
De quoi le nouvel avion de renseignement russe est-il capable ?
RépondreSupprimer12:25 05.05.2019
Pour la première fois, un Tu-214ON russe a effectué un vol d'observation au-dessus des États-Unis dans le cadre du traité Ciel ouvert. Il ne s’agit évidemment pas du premier survol de l’Amérique par un avion russe, mais c'est la première fois que Moscou envoie ce nouvel appareil de renseignement au lieu du Tu-154 modernisé.
En quoi est-ce une percée majeure dans le domaine de la «diplomatie militaire» russo-américaine? Le quotidien Izvestia s'est penché sur la question.
Un traité d'un autre temps
Le traité Ciel ouvert a été signé en 1992 à Helsinki dans le cadre de l'OSCE. Inutile de rappeler que la situation en matière de sécurité était à l'époque radicalement différente de ce que nous connaissons aujourd'hui. La Guerre froide a pris fin avec la dissolution de l'Union soviétique et ne devrait pas se répéter — normalement. Même si l'une des parties a alors de plus en plus cédé aux vertige de la victoire et de la «fin de l'histoire», alors que l'autre commençait déjà à se rendre compte de l'attitude condescendante envers elle et à ressentir la rancœur de l'humiliation nationale, qui gâchaient l'élan de la libération d'une menace militaire permanente et la possibilité d'avoir une vision optimiste de l'avenir, tout le monde voulait se débarrasser des montagnes d'armes accumulées et créer un système commun de confiance, de calme et de sécurité.
Un quart de siècle plus tard, on constate la tendance inverse. Rares sont les initiatives de l'époque qui ont réussi à survivre jusqu'à nos jours. Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) de 1987 atteint les derniers mois d'une existence absolument formelle. Le Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) de 1990, une entente complexe et de grande envergure établissant des standards dans ce domaine, existe toujours en théorie mais a pratiquement perdu tout son sens après la décision de Russie de le quitter en 2007 suite à l'aggravation de ses divergences avec les pays de l'Otan qui avaient refusé de ratifier les amendements au Traité adoptés en 1999. Le Traité de réduction des armes stratégiques (Start I) de 1991 avait fonctionné avec succès, mais la décision des États-Unis de quitter le Traité ABM en 2002 a torpillé la mise en vigueur du Start II, qui était une évolution logique de la première entente. Les traités suivants dans ce domaine (Sort et Start III) ont été très simplifiés et se focalisaient sur les limites générales du nombre de vecteurs et d'ogives installées, sans établir aucun plafond concernant leur type.
Dans ce contexte, la longévité du traité Ciel ouvert semble assez étonnante, notamment compte tenu de la pression très forte que ce traité subit depuis des années de la part des parlementaires américains. Mais quel est le sens de ce document ?
Les experts internationaux expliquent d'habitude ses racines par la proposition faite par le Président américain Eisenhower au cours d'une rencontre des leaders des pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale en juillet 1955 à Genève. Il avait notamment affirmé qu'il autoriserait des vols de renseignement des avions soviétiques au-dessus du territoire américain en réponse à une permission similaire de l'Union soviétique. Les Soviétiques craignaient que cette initiative pût révéler l'état réel — beaucoup moins glorieux qu'ils ne le voulaient (et que ne le pensait l'Occident qui s'attendait à voir sur le territoire russe énorme des légions de bombardiers et, ensuite, de missiles) — des forces nucléaires soviétiques, a répondu de manière évasive: elle n'a pas rejeté l'idée, mais a proposé d'organiser de nouvelles négociations et consultations pour l'enterrer ensuite avec succès. Les parties ne se sont souvenues de cette initiative qu'à la fin des années 1980 — début des années 1990. On l'avait alors présentée comme une mesure de renforcement de la confiance et une preuve de la mise en pratique de tels ou tels accords.
RépondreSupprimerLe traité Ciel ouvert offre aux pays signataires (34 États européens, les États-Unis et le Canada) le droit d'organiser des vols de renseignement — ou des «vols d'observation» comme on les appelle pudiquement — au-dessus du territoire des autres membres. Qui plus est, les données obtenues doivent être disponibles sur demande aux autres participants. Les quotas concernant le nombre de vols effectués et accueillis sont annuellement distribués au cours d'une séance de la commission de consultation. Le principe de distribution est assez compliqué, car pratiquement tous les membres du traité Ciel ouvert font partie de l'Otan. Ainsi, ils ont tout intérêt à survoler la Russie mais n'ont aucune raison d'effectuer des vols au-dessus du territoire d'autres membres de l'Alliance. Quant à la Russie, elle a intérêt à survoler les États-Unis tout comme les pays européens.
A titre d'exemple, le quota russe en 2019 comprend 42 vols (8 aux États-Unis, le reste en Europe), ce qui correspond au maximum de vols américains acceptés par la Russie. Les États-Unis ont le droit d'organiser au total 19 vols, dont 16 au-dessus de la Russie. Ce nombre deux fois plus important s'explique par le fait que certains pays de l'Otan transmettent de fait leurs quotas aux Américains en le présentant comme des survols «conjoints». Dans un partage de ce genre, on peut facilement trouver un déséquilibre favorisant telle ou telle partie, ce qui est absolument naturel pour une décision adoptée sur la base du compromis. Il est à noter que la Russie exprime d'habitude un grand intérêt envers les activités dans le cadre du traité Ciel ouvert et effectue plus de survols qu'elle n'en accueille, parce que beaucoup de pays membres n'utilisent pas leurs quotas: certains ne disposent même pas d'avions spécialisés.
Il existe naturellement des règles et des limitations: il est nécessaire annoncer l'arrivée de l'avion trois jours à l'avance et de fixer le plan du vol avec un jour d'avance; il y a des aérodromes d'accueil bien définis; la distance d'un vol d'observation est limitée (elle est cependant assez importante et suffisante pour atteindre un endroit désiré); l'altitude minimale du vol est établie, etc. Une attention spéciale est accordée à la description des capacités des appareils de renseignement. Ainsi, il est autorisé d'installer sur les avions:
— des capteurs photographiques, verticaux et panoramiques, en noir et blanc, dont la résolution ne dépasse pas 30 cm par pixel à l'altitude minimale et dont la couverture d'une image panoramique ne dépasse pas 50 km d'un côté de la ligne du vol;
RépondreSupprimer— des capteurs vidéo dont la résolution ne dépasse pas 30 cm par pixel et qui servent non seulement à enregistrer des vidéos (ou à remplacer des capteurs photographiques à une altitude basse), mais aussi à gérer les autres équipements de renseignement, notamment transmettre les images aux écrans des opérateurs;
— des capteurs infrarouges dont la résolution ne dépasse pas 50 cm;
— des capteurs à imagerie radar dont la résolution ne dépasse pas 3 m et dont la bande de couverture ne dépasse pas 25 km.
Dans tous les cas, pratiquement personne n'utilise tout cet ensemble d'équipements de renseignement. La plupart des pays se servent d'anciens avions de transport ou de ligne munis de capteurs photographiques. Ainsi, les appareils américains OC-135B, qu'on voit le plus souvent en Russie, ne disposent que de caméras photo et vidéo et constituent une version rééquipée des avions WC-135 destinés à prélever des échantillons atmosphériques et créés dans les années 1960 sur la base des avions de transport C-135.
Parmi tous les pays signataires du traité Ciel ouvert, il n'existe qu'un avion muni de tout l'ensemble des équipements de renseignement autorisés: le russe Tu-214ON.
Un avion trop bon
L'expression «n'a pas d'équivalent» a été utilisée de manière si fréquente qu'on la considère souvent comme une ironie. Elle est pourtant tout à fait pertinente dans le cas du Tu-214ON. Au moins, on peut dire que cet avion «dépasse les équivalents étrangers».
Ainsi, il ne s'agit pas d'un avion rééquipé mais d'un aéronef spécialement construit pour répondre aux spécifications du traité Ciel ouvert. Le premier vol du premier des deux Tu-214ON construits a eu lieu le 1er juin 2011. Les deux aéronefs ont été transmis aux forces aériennes russes en 2013-2014. Ils diffèrent des Tu-214 ordinaires par leur petit conteneur abritant des équipements de renseignement au-dessous du fuselage derrière une aile. C'est surtout sa couleur spécifique qui permet de l'identifier. Le conteneur comprend un radar et des caméras infrarouges, alors que des capteurs photo et vidéo numériques se trouvent dans le nez de l'appareil.
Ironiquement, les concepteurs russes du groupe Vega ont créé un ensemble de renseignement si sophistiqué que cela a permis à ses «détracteurs» de compliquer sa certification. Ainsi, les caméras enregistraient des images trop claires qu'on proposait de brouiller automatiquement au cours du traitement. En fin de compte, on a remplacé ces capteurs par des équipements plus simples, utilisés par des avions de renseignement basés sur les An-30 (ils étaient toutefois numériques et relativement modernes). Malgré tout cela, le processus de certification traînait en longueur.
Le contexte politique compliqué a même complètement empêché d'organiser des vols dans le cadre du Ciel ouvert en 2018 sous prétexte du litige russo-géorgien concernant les vols dans la région de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud: la Russie soulignait qu'il ne fallait pas s'approcher de ces républiques à moins de dix kilomètres — car elles étaient des pays non participant au traité — alors que la Géorgie et les pays occidentaux s'y opposaient naturellement. Qui plus est, les États-Unis étaient mécontents de la limitation supplémentaire des vols au-dessus de la région de Kaliningrad, fixée par la Russie.
Moscou a décidé que 500 km au-dessus de la région de Kaliningrad étaient suffisants, alors que la limite de 5 000 km depuis Koubinka permettait de photographier plusieurs fois toute la demi-enclave occidentale de la Russie (par ailleurs, une présence prolongée d'un avion spécial dans une zone crée des problèmes pour le trafic civil, ce qu'on a déjà constaté avec un aéronef polonais en 2014). Les législateurs américains ont quant à eux fixé l'interdiction de certifier le Tu-214ON dans la loi sur la défense nationale pour l'année fiscale 2019.
RépondreSupprimerDans tous les cas, ces avions se sont pas resté inertes: les Tu-214ON participent aux exercices militaires et aux opérations de renseignement en Syrie et dans les régions frontalières russes.
Fin septembre 2018, cet avion a été certifié par tous les participants au traité à l'exception des États-Unis, qui ont refusé d'y apposer leur signature le 12 septembre. Il semblait déjà que le Ciel ouvert était condamné au même sort que les autres traités, mais les Américains ont toutefois changé d'avis et signé le protocole de certification le 24 septembre, pratiquement au dernier moment (l'année fiscale commence le 1er octobre). Même si c'est rare ces dernier temps, les parties sont arrivées à un compromis: la Russie a cédé dans le Caucase, alors que les États-Unis ont accepté ses exigences concernant la région de Kaliningrad.
Ainsi, le nouveau Tu-214ON s'est rendu le 22 avril aux États-Unis pour son premier vol opérationnel. Un Tu-154 russe a déjà effectué en mars des vols de renseignement, y compris au-dessus des terrains d'essai, des bases aériennes principales telles que celle d'Edwards ou de Creech (un centre d'essai de nouveaux drones), de la fameuse zone 51 etc. Le Tu-214ON s'est focalisé sur des bases militaires et des polygones spéciaux situés à l'intérieur du continent américain (cela concerne notamment le centre d'élimination des armes chimiques de Pueblo). Il a survolé le principal centre nucléaire de Los Alamos, la base de Whiteman (la base principale de l'aviation stratégique américaine) et les silos des missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III dans le Wyoming. La mission d'observation a duré une semaine et a pris fin le 27 avril.
Cette mission de l'«espion russe» aux États-Unis ne devrait pas être la dernière, car les perspectives du Ciel ouvert semblent désormais un peu plus optimistes. Un bon indicateur réside dans la décision des militaires américains d'introduire dans leurs demandes budgétaires le financement de la conception d'un équivalent du nouvel avion russe afin de remplacer les OC-135B obsolètes.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.
https://fr.sputniknews.com/presse/201905051040994705-ciel-ouvert-avion-russie-tu-214/
Au Sénégal, les députés ont voté la suppression du poste de Premier ministre
RépondreSupprimer09:23 05.05.2019
Coumba Sylla
L'Assemblée nationale du Sénégal a voté le samedi 4 mai 2019 une loi modifiant la Constitution pour supprimer le poste de Premier ministre. Certains députés ont dénoncé cette révision, demandée par le président Macky Sall, estimant qu'elle était précipitée et qu'elle aurait due être soumise à un référendum.
Le projet de loi portant révision de la Constitution pour supprimer le poste de Premier ministre du Sénégal a été entériné après environ neuf heures de débats à l'Assemblée nationale, dont les accès avaient été placés sous une surveillance sécuritaire renforcée, a constaté une correspondante de Sputnik.
Des députés participent le 4 mai 2019 à Dakar, lors des débats sur le projet de loi visant à supprimer le poste de Premier ministre au Sénégal
Sur 138 députés ayant participé au vote, qui s'est déroulé en procédure d'urgence, 124 se sont prononcés pour, sept contre et sept se sont abstenus.
«En conséquence de quoi, l'Assemblée nationale adopte le projet de réforme de la Constitution», a déclaré le président du parlement, Moustapha Niasse.
Le président de l'Assemblée nationale Moustapha Niasse (sur le moniteur) le 4 mai 2019 à Dakar, lors des débats sur le projet de loi visant à supprimer le poste de Premier ministre au Sénégal
L'Assemblée nationale sénégalaise actuelle compte au total 165 élus, où la coalition soutenant le président Macky Sall est majoritaire. Macky Sall, élu en 2012, a été réélu en 2019. Après son investiture, il a reconduit Mahammed Boun Abdallah Dionne comme Premier ministre et l'a chargé de conduire la réforme concernant ce poste.
Pour que la loi votée le samedi 4 mai 2019 entre en vigueur, elle doit encore être promulguée par le chef de l'Etat.
Le texte a été défendu devant les députés par le ministre de la Justice, Malick Sall. Il a expliqué qu'en demandant la suppression du poste de Premier ministre, le président Macky Sall souhaitait améliorer «l'action gouvernementale», pour la rendre plus rapide et plus efficace et plus efficiente.
Elle est aussi censée permettre d'économiser «environ 193 milliards (de francs CFA, plus de 294 millions d'euros) pour les quatre prochaines années», selon le gouvernement.
Durant les débats, qui ont été par moments houleux, certains députés ont dénoncé un texte élaboré dans la hâte et la précipitation, sans concertation ou consensus. Ils ont estimé qu'il aurait dû être soumis à un référendum et qu'il accordait trop de pouvoir au chef de l'Etat.
«Avec ce projet de loi, le chef de l'Etat n'est plus le chef de l'Exécutif, il est l'Exécutif à lui tout seul», a jugé Cheikh Bamba Dièye, un député de l'opposition, considérant que le président actuel dispose déjà d'un pouvoir «exorbitant».
Une fois le poste de Premier ministre effectivement supprimé, le président de la République ne pourra pas dissoudre l'Assemblée nationale. Quant à l'Assemblée nationale, elle ne pourra pas provoquer la démission du gouvernement par le vote d'une motion de confiance ou de censure, selon les arguments défendus par le gouvernement.
Vue partielle de l'Hémicycle de l'Assemblée nationale du Sénégal le 4 mai 2019 lors de l'examen du projet de loi pour supprimer le poste de Premier ministre au Sénégal
Ce n'est pas la première suppression du poste de Premier ministre dans l'histoire du Sénégal, détaille Africa Check, organe indépendant de vérification de faits dans une fiche d'information sur le sujet publiée le 11 avril 2019. La première remonte à une révision de la Constitution dans ce sens en 1963, durant la présidence de Léopold Sédar Senghor, après une crise l'ayant opposé en 1962 à son "président du Conseil" (Premier ministre) Mamadou Dia. La fonction de Premier ministre avait ensuite été réintroduite dans la Loi fondamentale sénégalaise par référendum en 1970. Le poste a de nouveau été supprimé en 1983, puis réinstauré en 1991.
RépondreSupprimerhttps://fr.sputniknews.com/afrique/201905051040990898-senegal-vote-poste-premier-ministre/
Après la Côte d'Ivoire depuis le putsch militaire renversant Laurent Gbagbo président légitime, voici le Sénégal qui devient à son tour un pays dangereux !
SupprimerEn excès de vitesse, le chauffeur de Macron fuit un contrôle de police
RépondreSupprimer09:23 05.05.2019
Le chauffeur d’Emmanuel Macron doit être jugé pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier en février dernier, révèle Mediapart. Sollicité par le media, l’Élysée a indiqué que l’agent n’avait pourtant même pas fait l’objet d’une suspension.
Stéphane P., chauffeur d'Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat, a été maintenu à son poste malgré le fait qu'il doive être jugé le 13 janvier prochain par le tribunal de grande instance de Nanterre pour «refus d'obtempérer» après plusieurs sommations de policiers lors d'un contrôle routier, a révélé le 4 mai Mediapart. Cette infraction est passible de trois mois d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende.
Selon le média, l'incident s'est produit le 27 février dernier à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, alors que ce gendarme du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'était pas en service. Les sources concordantes de Mediapart ont fait savoir que le chauffeur, qui était au volant d'un véhicule appartenant à la présidence de la République, roulait à une vitesse excessive.
Les policiers ont tenté de l'interpeller au niveau du pont de Saint-Cloud mais l'intéressé a filé en direction de Versailles, précise Mediapart. Ils sont tout de même parvenus à relever sa plaque d'immatriculation.
Sollicité par Mediapart, l'Élysée s'est refusé à tout commentaire sur une «procédure judiciaire en cours». La présidence française a toutefois assuré que, dès qu'elle avait été informée des faits, l'agent en question avait «été changé d'affectation au sein du GSPR».
L'Élysée a aussi déclaré à Mediapart que ce dernier n'avait même pas fait l'objet d'une suspension.
Le GSPR, dont fait partie ce chauffeur, est actuellement dirigé par le général Lionel Lavergne, soupçonné d'«omissions, incohérences et contradictions» dans l'affaire Benalla. Il devra quitter ses fonctions le 18 mai.
Pour rappel, selon le chef de cabinet d'Emmanuel Macron François-Xavier Lauch, Alexandre Benalla avait été suspendu pour 15 jours puis démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du Président après que plusieurs hauts responsables de l'Élysée ont été informés de ses agissements lors d'une manifestation du 1er mai à Paris.
Il avait toutefois accompagné M. Macron lors de l'entrée de Simone Veil au Panthéon et lors des célébrations du 14 juillet 2018. Alexandre Benalla n'avait été licencié qu'après les révélations du journal Le Monde, des journalistes l'ayant reconnu sur des vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux depuis le 1er mai.
https://fr.sputniknews.com/france/201905051040992484-exces-vitesse-chauffeur-macron-controle-police/
La Banque centrale néerlandaise admet que «les riches deviennent plus riches quand nous imprimons de l'argent»
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Dim, 05/05/2019 - 08:10
Via le blog True Economics,
La Banque centrale des Pays-Bas vient de publier un nouveau document fascinant intitulé "La politique monétaire et le top 1: données factuelles d'un siècle d'histoire économique moderne".
Rédigé par Mehdi El Herradi et Aurélien Leroy (Document de travail n ° 632, De Nederlandsche Bank NV), le document "examine les implications de la politique monétaire en matière de distribution dans une perspective à long terme, avec des données couvrant un siècle d'histoire économique moderne économies entre 1920 et 2015, ... en estimant les réponses dynamiques de la part des 1% de revenus les plus élevés à un choc de politique monétaire. "
Les auteurs "exploitent les implications du trilemme de la politique macroéconomique pour identifier les variations exogènes des conditions monétaires". Note: le trilemme de politique macroéconomique "stipule qu'un pays ne peut pas réaliser simultanément une libre circulation des capitaux, un taux de change fixe et une politique monétaire indépendante".
Par auteurs:
"L'idée centrale qui a guidé l'argument de ce document est que la littérature existante considère les effets distributifs de la politique monétaire en utilisant des données sur les inégalités sur une courte période. Cependant, les inégalités ont tendance à varier davantage à moyen et à long terme. cette lacune en étudiant l'impact de l'évolution de l'orientation de la politique monétaire au cours d'un siècle sur la distribution des revenus tout en contrôlant les déterminants de l'inégalité. "
Ils constatent que "des conditions monétaires souples entraînent une forte augmentation du revenu du premier cent et vice-versa. En fait, à la suite d'un choc de politique monétaire expansionniste, la part du revenu national détenue par le 1% le plus riche augmente d'environ 1 à 6 points de pourcentage, estimations du Panel VAR et Local Projections (LP).
- voir graphiques sur site -
Cet effet est statistiquement significatif à moyen terme et économiquement considérable. "
Les auteurs démontrent également que:
"L'augmentation de la part des 1% les plus élevés est probablement le résultat de la hausse des prix des actifs. Les résultats de référence sont vérifiés par une batterie de contrôles de robustesse qui (i) considèrent une mesure alternative de l'inégalité, (ii) excluent l'économie américaine de l'échantillon, ( iii) se concentrer spécifiquement sur la période d'après-guerre, (iv) supprimer les variables de contrôle et (v) tester différents chiffres de décalage. De plus, la version de notre modèle à changement de régime indique que nos conclusions sont robustes, quel que soit l'état de l'économie."
En d'autres termes, les politiques monétaires accommodantes s'adressent principalement à ceux qui possèdent une richesse initiale importante, et ce, via l'inflation des prix.
Voici le résumé des 10 dernières années.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-05/dutch-central-bank-admits-rich-get-richer-when-we-print-money