Glyphosate par ci, glyphosate par là sur le PAF, sur les chaînes d'information (et de désinformation) continue...
« Interdit d'interdire : Faut-il interdire le glyphosate ? »
RT France – la branche francophone de la chaîne russe d'information internationale RT – a diffusé le 15 mai 2019, dans le cadre d'« Interdit d'interdire » animé par M. Frédéric Taddeï, un « vrai » débat sur « Faut-il interdire le glyphosate ? »
« Vrai » au sens qu'il y a eu deux fois deux invités aux vues divergentes, ce qui contraste avec les si fréquents « débats » à sens unique (devinez lequel dans le cas des pesticides...) entre gens de même obédience qui se font la courte échelle. Dans l'ordre alphabétique :
M. Joël Labbé, sénateur M. Hervé le Bars, membre de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS), qui édite l'excellente revue Science et pseudo-sciences M. Gil Rivière-Wekstein, fondateur de la revue Agriculture et Environnement M. François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations Futures
La première partie de l'émission s'est déroulée sans ce dernier « pris dans les embouteillages »... confortable alibi de l'imprévoyance. M. Hervé le Bars a été en mesure d'apporter quelques explications factuelles (exemple ici, sur le fonctionnement de la justice états-unienne) et M. Gil Rivière-Wekstein de titiller un Joël Labbé étrangement peu disert, pour ne pas dire absent.
La deuxième moitié a été plus « musclée », M. Gil Rivière-Wekstein pilonnant M. François Veillerette et martelant que l'objectif réel n'est pas la « sortie » du glyphosate, mais de tous les pesticides* (* de synthèse).
(Source)
M. François Veillerette a tout de même pu dérouler son bréviaire. En voici un extrait :
« Il n'y a pas juste un avis qui dit qu'il y a un problème, etc. On a un problème avec l'évaluation des pesticides dans ce pays. Et demain d'ailleurs un rapport du Sénat [il s'agit du rapport de l'OPECST, un organe commun aux deux Chambres] va le dire [tentative de M. Frédéric Taddeï d'intervenir] et clairement, notamment – on va pas reprendre tous les détails – mais notamment sur le fait que l'ensemble des études universitaires académiques ne sont pas prises en compte [petit silence] en compte sérieusement. Elles ont été dans le dossier du glyphosate balayées d'un revers de la main par ce fameux scandale des copier-coller dans des chapitres entiers... »
Et cela continue... Où, par exemple, l'OPECST a-t-il écrit qu'on a un problème avec l'évaluation des pesticides, sous-entendu qu'elle est mal faite, voire frauduleuse ? Les études académiques balayées d'un revers de la main ? L'EFSA étant mise en cause, faut-il en déduire une mise en cause de la dizaine d'autres agences d'évaluation...
Quousque tandem abutere, Franciscus, patientia nostra ?
« Le Carrefour de l'Info »
Avec « le Carrefour de l'Info » de CNews, du 19 mai 2019, pompeusement intitulé « Glyphosate : ce que l'on sait sur sa dangerosité » (à partir de 18:50), nous avons une illustration de l'incurie médiatique.
Ces quelques 20 minutes sont pathétiques et indécentes.
- voir clip sur site -
En face d'un présentateur/animateur, M. Marc Menant, visiblement dépassé par le sujet, M. François Veillerette (encore...) et « face à [lui] » M. Christian Vélot, présenté comme président du conseil scientifique du CRIIGEN... un débat, donc, entre coreligionnaires.
Intéressons nous à M. Christian Vélot, sans vouloir faire preuve d'exhaustivité.
A partir de 22:23, assisté par M. Marc Menant, il laisse entendre que dans le « nouveau » Roundup, on a remplacé le glyphosate par de l'acide acétique (du vinaigre) et laissé les anciens co-formulants (adjuvants). C'est faux ! Quel intérêt y aurait-il à garder dans le « nouveau », qui agit par contact, les co-formulants de l'ancien qui avaient pour mission de faciliter la pénétration du glyphosate ?
En outre, comme il s'agit de Roundup, le coupable désigné est Monsanto. À 22:31 : « quand Monsanto est content, il faut s'inquiéter... »... difficile de faire mieux dans l'expression de la haine pour cette entreprise. Sauf que les activités de jardin – la marque Roundup pour ce créneau – ont été cédées à Evergreen Garden Care France SAS.
A partir de 27:00, il affirme qu'en toxicologie réglementaire, il n'y a aucune étude sur des rates gestantes. C'est faux (exemple ici de principes directeurs de l'OCDE).
(Source)
Comment aurait-on pu faire ces constatations si on n'avait pas administré de glyphosate à des femelles gestantes ?
Il embraye ensuite sur une étude de Michael Skinner (déjà abordée à 21:47) qui aurait montré des effets sur la petite-descendance et l'arrière-petite-descendance. Il a simplement « oublié » de mentionner que ces résultats ont été obtenus en injectant par voie intra-péritonéale 25 milligrammes de glyphosate par kilogramme de poids corporel et par jour, du jour 8 au jour 14 de la gestation.
Ramené à la petite personne qui sert de standard pour la toxicologie (de 60 kg), cela représente une injection quotidienne de 1,5 grammes de glyphosate (soit la quantité présente dans 0,2 litre de désherbant prêt à l'emploi) pendant près de 12 semaines de grossesse.
(Source)
Il affirme encore qu'on observe ce phénomène non seulement avec le glyphosate, mais aussi avec "toutes les autres molécules qui l'entourent dans le mélange" (à 27:59). C'est faux.
En tout cas, cela n'a pas été démontré. En revanche, Michael Skinner est un spécialiste de ce genre de manipulation et a « démontré » des effets similaires avec d'autres molécules.
Enfin, vers 33:30 il commence par un refus de céder au complotisme pour y céder immédiatement :
« Ce n'est pas un scoop, tout le monde sait par exemple que dans l'Agence Européenne de Sécurité Alimentaire sur le panel OGM par exemple […] la plupart des scientifiques sont liés au lobby des semenciers […] »
C'est non seulement faux, mais encore diffamatoire.
Quousque tandem abutere, Christianus, patientia nostra ?
Pour sauver l'honneur de la profession : M. Patrick Cohen
C'était sur Europe 1, le 18 mai 2019, dans « C'est arrivé cette semaine » de M. Patrick Cohen... Oui, il arrive que pour savoir où on en est avec les connaissances sur les dangers et les risques (deux notions différentes) des substances réglementées, on invite M. Roger Genet, directeur général de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES).
Formidable... Mais il n'est pas un colporteur de peurs ni un héraut de complots…
...certaines recherches le « montrent » – mais qu'est-ce que cela signifie ? Et quid des allégations d'apocalypse Roundup ?
Cameron English*
Trois jurys ont maintenant déclaré [aux États-Unis d'Amérique] que le Roundup (glyphosate), un herbicide de Bayer, causait le cancer, et de nombreuses personnes pensent qu'il est clairement établi que l'herbicide est dangereux. Le groupe de pression américain US Right to Know (USRTK), financé par la filière du bio, veut sans aucun doute que les consommateurs le croient. L’organisation à but non lucratif basée en Californie a joué un rôle clé dans les trois affaires, diffusant des éléments que les avocats des plaignants ont utilisées à l'appui de leur cause.
« Des études ont établi un lien entre le glyphosate et un éventail de problèmes de santé », a déclaré l'USRTK dans un article récent, Glyphosate Spin Check: Tracking Claims About the Most Widely Used Herbicide (glyphosate – vérification des manipulations : suivi des allégations concernant l'herbicide le plus largement utilisé), « y compris le cancer, les troubles endocriniens, les maladies du foie, les grossesses raccourcies, les anomalies congénitales et les dommages causés aux bactéries intestinales bénéfiques... »
Aucune de ces affirmations ne résiste à l'examen minutieux effectué par des scientifiques indépendants ou des agences de surveillance, comme le rapporte de manière exhaustive le Genetic Literay Project (GLP). Mais l'USRTK a utilisé une tactique (en vogue chez les groupes politiques de toutes tendances) dans son opposition au glyphosate qui mérite d’être examinée : passer au crible la littérature revue par les pairs pour trouver des études qui corroborent leur argument, tout en écartant les résultats de recherches contradictoires – une tactique largement connue comme « picorage » (« cherry picking »).
Citer sélectivement des études peut aboutir à des conclusions erronées. C’est pourquoi les scientifiques critiquent cette pratique et insistent sur l’évaluation de toutes les recherches disponibles, une norme connue sous le nom de « prépondérance de preuve ». Mais si vous voulez montrer que le glyphosate est dangereux, malgré une montagne de preuves contraires, picorer est une approche utile.
Pour illustrer à quel point il est facile de défendre une hypothèse non étayée et pourquoi nous devrions être sceptiques face aux affirmations sensationnelles concernant les effets nocifs des substances chimiques ou leur sécurité, « démontrons » que le glyphosate pourrait être un « remède » contre le cancer en mettant uniquement en évidence les recherches à l'appui de cette thèse.
Au cours des dernières années, une poignée d'études publiées dans des revues à comité de lecture et menées par des chercheurs d'universités réputées ont en fait suggéré que le glyphosate possède des propriétés anticancéreuses. La première étude de ce type a été publiée en 2013. Les chercheurs ont exposé des cellules cancéreuses humaines in vitro – hors de leur contexte biologique normal – au glyphosate et à l'AMPA (produit de dégradation du glyphosate). L'expérience a montré que les deux substances inhibaient la croissance des cellules cancéreuses et favorisaient l'apoptose (suicide cellulaire), mais laissaient les cellules saines indemnes – « …suggérant qu'elles ont le potentiel de devenir un nouveau traitement anticancéreux », ont conclu les auteurs.
Les chercheurs ont publié une étude de suivi en 2015 et obtenu un résultat similaire. Ils ont exposé à l'AMPA et à une substance chimique appelée acide méthoxyacétique (AMA) des lignées cellulaires humaines du cancer de la prostate, et conclu que les deux substances chimiques pourraient « ...être utilisées en tant que substances thérapeutiques potentielles dans le traitement du cancer de la prostate ».
Les tests sur le glyphosate chez les animaux suggèrent un potentiel thérapeutique
Dans une étude de 2016, l'équipe de recherche qui a découvert des effets potentiellement thérapeutiques du glyphosate a testé sa thèse sur des animaux. Ils ont exposé 25 souris à deux doses différentes d'AMPA. Par rapport à un groupe témoin de 14 souris, l'expérience a révélé que « le traitement inhibait de manière significative la croissance et les métastases des [...] tumeurs de la prostate et prolongeaient la survie des souris ». Résumant leurs résultats, les auteurs ont écrit :
Ces résultats démontrent que [...] l'AMPA peut être développé en un agent thérapeutique pour le traitement du cancer de la prostate.
Ajoutant une autre donnée intéressante à l’équation, la société de produits de consommation Procter & Gamble détient le brevet sur un médicament contenant du glyphosate en tant que principe actif et conçu pour détruire les cellules tumorales humaines du colon, du sein et du poumon. Selon la société, le glyphosate en association avec un régulateur de croissance des plantes appelé chloroprofam est « ...efficace pour tuer les cellules tumorales sans affecter de manière significative les cellules saines ». Le médicament non commercialisé est potentiellement très intéressant car il cible spécifiquement les cellules cancéreuses et est également efficace contre les virus, notamment le VIH, et les virus de l'herpès et de la grippe.
La première et la plus évidente des questions à poser est la suivante : « Que faisons-nous de cette recherche ? » Les scientifiques effectuent de nombreuses expériences en laboratoire. Qu'a-t-on prouvé lorsque le glyphosate a eu un impact positif ou négatif sur les cellules cancéreuses dans une boîte de Pétri ou un animal ? Les études sur les cellules en culture sont notoirement peu fiables, comme le savent même les étudiants en biologie de première année. Il est donc difficile de tirer de grandes conclusions de telles recherches préliminaires.
Que concluent les experts indépendants ?
Gardant à l’esprit ces mises en garde, le GLP a demandé à deux experts d’évaluer les résultats de ces études récentes suggérant un bénéfice thérapeutique de l’exposition contrôlée au glyphosate. La biologiste Mary Mangan, qui a examiné les articles de 2013 et 2016, a expliqué dans un courriel au GLP :
Les deux études utilisent des techniques et des méthodes largement utilisées. Ce sont des stratégies raisonnables pour les recherches de base.
Après avoir examiné les études, l'épidémiologiste du cancer, Geoffrey Kabat, auteur de plus de 150 articles scientifiques et de deux ouvrages sur les risques pour la santé, et membre du conseil d'administration du GLP, a déclaré :
Ces résultats sont intéressants et semblent robustes. Les rapports d'un autre laboratoire semblent corroborer les résultats de la culture cellulaire avec de l'AMPA et ont également démontré que le traitement par AMPA inhibait la croissance et les métastases des tumeurs de la prostate transplantées dans des souris nues athymiques. Cependant, d'autres études sur des animaux utilisant différents modèles animaux (des rats ainsi que des souris) et avec des groupes de plus grande taille renforceraient le cas. Si celles-ci apportent un soutien à la thèse, des essais cliniques chez l'homme pourraient être envisagés pour déterminer si le glyphosate et l'AMPA peuvent être utilisés pour traiter le cancer chez l'homme.
Cet article aurait pu se terminer ici par un feu d'artifice iconoclaste, des études spécifiques référencées de manière judicieuse et des experts soigneusement cités, le tout suggérant sous un titre criard que « le glyphosate pourrait guérir le cancer » – le genre de rhétorique surexcitée qui émane de l'USRTK et d'autres groupes environnementaux militants et qui a contribué à infecter les jurés dans les procès contre le glyphosate.
Mais le scepticisme à propos de cette recherche est justifié, comme le suggèrent des scientifiques indépendants et responsables tels que Kabat et Mangan. Comme il s’agit de petites études préliminaires, il serait prématuré d’en faire trop, bien que les données soient certainement intrigantes. Malgré l'hystérie actuelle parmi les jurés craignant que le glyphosate soit cancérogène, il se peut même que le glyphosate soit un traitement prometteur contre le cancer. Mais il faudrait beaucoup plus de recherches pour valider ces résultats avant de parvenir à une telle conclusion faisant consensus. Les cultures cellulaires et même les études sur des animaux ne se confirment souvent pas pour les humains, même si elles sont bien faites. Mangan a ajouté dans son courriel :
Exposer des cellules en culture à une substance dans une boîte de Pétri, ou dans un autre système artificiel, est source de complications. Les cellules elles-mêmes ne sont déjà pas dans un état normal. Vous pouvez affecter les cultures de nombreuses manières qui pourraient fausser les résultats, intentionnellement ou non. Cela pourrait offrir quelques pistes à explorer, mais une grande partie de ce que vous voyez ne sera pas reflétée dans des systèmes biologiques réels à la fin de la journée.
Kabat est du même avis. Bien que cette recherche ne soit pas dénuée d'intérêt, il a déclaré : « ...nous savons par expérience que de nombreuses découvertes prometteuses dans les cultures de cellules et les modèles animaux échouent lorsqu'elles sont essayées chez l'homme. »
En fait, cette recherche sur « le glyphosate peut guérir le cancer » est très similaire à la plupart des recherches sur « le glyphosate cause le cancer » conduites par le scientifique anti-OGM Gilles-Éric Séralini en 2005.
Lui et son équipe ont examiné l'effet du Roundup et du glyphosate sur des cellules en culture dérivées d'un cancer du placenta humain (choriocarcinome). Ils ont trouvé que l'activité de l'aromatase, nécessaire à la production de certaines hormones stéroïdiennes, diminuait lorsque ces cellules tumorales étaient exposées à de fortes concentrations de Roundup dans une boîte de Pétri pendant 18 heures. Ils ont conclu que le glyphosate est un perturbateur endocrinien sur la base des effets sur des cellules tumorales humaines dérivées à l'origine d'un cancer du placenta.
En 2015, une étude in vitro réalisée par une autre équipe de scientifiques a suggéré que le glyphosate pouvait avoir un impact sur des populations bactériennes lorsqu'elles étaient exposées à des antibiotiques, bien que la quantité jugée nécessaire pour induire une réponse fût bien supérieure aux concentrations utilisées par les agriculteurs ou les jardiniers. Ces deux études sont parmi celles souvent citées par des organisations telles que l'USRTK comme preuve que le glyphosate est un perturbateur endocrinien.
Quelle est la différence entre la recherche traditionnelle sur le glyphosate et la « science activiste » ?
Cela nous ramène au point de départ. Picorer une poignée d'études montrant que le glyphosate est nocif (ou bénéfique) dans un corpus de preuves de plus de 800 articles peut être utilisé pour reconfirmer presque tous les préjugés. Et c’est aussi extrêmement hypocrite.
Par exemple, le site Web populaire anti-OGM, Green Med Info, qui soutient que le Roundup devrait être interdit, a réfuté l’étude de 2013 montrant que le glyphosate pourrait traiter le cancer lorsqu’elle a été publiée pour la première fois en écrivant : « Le Roundup peut tuer les cellules cancéreuses, mais c'est aussi le cas des agents de blanchiment et de la moutarde azotée de qualité militaire pour arme chimique. » Cette réponse lapidaire est révélatrice, car Green Med Info n'a eu aucun mal à promouvoir l'étude de 2015 sur des cultures cellulaires prétendant montrer que l'exposition au glyphosate a « des effets perturbateurs sur le système endocrinien ». On peut tout aussi bien rejeter cette étude en disant : « Le glyphosate endommage le système endocrinien dans le laboratoire, mais nous ne vivons pas dans un laboratoire. » Le seul moyen de résoudre la question de manière raisonnable consiste à évaluer toutes les données dont nous disposons.
L'EPA et l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments ont agi de la sorte et n'ont trouvé aucune preuve que le glyphosate nuit au système endocrinien.
En fait, toutes ces études in vitro et sur de petits animaux, bien qu'intéressantes, ne présentent aucun intérêt pour un animal vivant ni pour le débat sur la sécurité relative du glyphosate. Des recherches supplémentaires sont nécessaires. C’est pourquoi le glyphosate a été testé sur des animaux d’ordre supérieur, chez lesquels il n’a pas eu de conséquences graves sur la santé. D'autres études ont réaffirmé qu'il ne s'agissait pas d'un perturbateur endocrinien. Dans son évaluation du glyphosate, l’Union Européenne a examiné 16 essais de génotoxicité in vitro et 2 études in vivo effectuées sur des mammifères et n’a constaté aucun effet génotoxique.
Cela conduit à une deuxième différence fondamentale entre la science et l'activisme. Alors que la mise en évidence du fait qu'un destructeur de mauvaises herbes bien décrié pourrait aider à traiter le cancer constituerait une nouvelle sensationnelle, les chercheurs avec qui le GLP a parlé ne spéculaient pas au-delà des preuves existantes. Les auteurs de la recherche discutée ci-dessus étaient tout aussi prudents, toujours attentifs à nuancer leurs conclusions par des affirmations telles que : « Si un résultat positif est obtenu dans des [études] précliniques sur des animaux... » Ce sur quoi ils sont tous d'accord, comme l'a noté Kabat, est que toutes les preuves paraissent « ...converger pour indiquer que le glyphosate n’est pas cancérogène ».
Plus d'une douzaine d'organismes de réglementation et de recherche indépendants dans le monde, y compris trois divisions de l'Organisation Mondiale de la Santé et de nombreux organismes de recherche européens, ont mené et examiné des études sur le glyphosate in vitro, sur des animaux vivants et sur des données de terrain reflétant les conditions réelles ; ils ont conclu à l’unanimité que l’herbicide et son principe actif ne provoquent pas de cancer ni ne perturbent le fonctionnement du système endocrinien.
Comparez cela à l'affirmation des avocats qui ont fait valoir ces cas de cancer contre Bayer : « Il existe des preuves accablantes [...] que l'exposition [au Roundup] cause [le lymphome non hodgkinien] », ont-ils écrit, citant un rapport, celui du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Ce qu’ils n’ont pas mentionné, c’est que le CIRC a exclu les études qui n’indiquaient pas que le glyphosate était cancérogène et a classé le Roundup dans la même catégorie de « danger » de cancers que le fait de boire un café chaud, de manger un steak ou d’aller chez le coiffeur.
Dans un article désormais célèbre de 2013 intitulé « Is everything we eat associated with cancer ? » (est-ce que tout ce que nous mangeons est associé au cancer ?) Jonathan Schoenfeld et John Ioannidis ont fait une remarque amusante à propos de la controverse sur le glyphosate : « Des associations présentant un risque de cancer ou des bénéfices ont été revendiquées pour la plupart des ingrédients alimentaires. » Mais ils ont conclu : « ...la grande majorité de ces affirmations reposent sur des preuves statistiquement faibles. »
Si l'USRTK et d’autres groupes de pression veulent affirmer que le glyphosate est à l’origine du cancer, il ne suffit pas de citer un nombre relativement restreint d’études soigneusement choisies en dehors du contexte fourni par le reste de la recherche pertinente. Comme l'explique le projet « Understanding Science » (comprendre la science) de l'Université de Californie à Berkeley, la science progresse à mesure que de nouvelles études permettent « ...de relier des faits isolés dans une compréhension cohérente et globale du monde naturel ». Si nous ignorons cette loi fondamentale de la science, nous pouvons accepter ou rejeter toute idée qui correspond à nos préjugés.
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* Cameron J. English est le responsable de la génétique agricole et des projets spéciaux du GLP. Suivez-le sur Twitter @camjenglish.
Le GLP a publié cet article pour refléter la diversité des informations, des opinions et des analyses. Le point de vue est celui de l’auteur. L’objectif du GLP est de stimuler un discours constructif sur des questions scientifiques difficiles.
Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Entre impact de l’Union européenne, les prix d’achat trop faibles et des conditions de travail éprouvantes, le mal-être est profond. Sputnik s’est entretenu avec Patrick Maurin, un conseiller municipal parti en croisade pour les paysans français qui a obtenu l’attention du Président.
«Il y a une dizaine d’années, mon meilleur ami, que je connaissais depuis l’enfance et qui était agriculteur, s’est suicidé. Je me suis donc sérieusement interrogé sur la manière dont l’agriculture française était gérée par nos instances dirigeantes. J’ai entrepris de me renseigner et j’ai découvert le nombre très élevé de suicides dans le milieu agricole.»
C’est une histoire tragique qui a motivé Patrick Maurin à agir. Ce conseiller municipal de Marmande dans le Lot-et-Garone, âgé de 65 ans, a multiplié ces dernières années les marches citoyennes pour aller à la rencontre des agriculteurs et connaître les causes de leur mal-être. En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours. Une étude publiée par Santé publique France et la Mutualité sociale agricole (MSA) en 2016, s’intéressent à des données portant sur la période 2007 à 2011, avançait que près de 300 agriculteurs s’étaient suicidés en 2010 et 2011. Des données sous-estimées, selon les auteurs. D’après LCI, ce sont près de 800 agriculteurs qui mettent fin à leur jour chaque année en France. Selon France bleu, c’est le métier le plus à risque. La surmortalité par suicide y est de 20 à 30% supérieure à la moyenne de la population et en 2016, «le nombre de passage à l’acte a été multiplié par trois».
Difficile d’établir les causes d’une telle poussée, elles sont multiples. Selon Patrick Maurin, les prix d’achat trop faibles pour les produits agricoles représentent le principal problème:
«C’est le nerf de la guerre, car ce sont ces prix d’achat trop faibles qui entraînent les terribles difficultés financières qui mettent nombre d’agriculteurs français dans des situations intenables.»
Récemment, un agriculteur de Lanvénégen dans le Morbihan a vendu l’un de ses veaux au marché au cadran de Ploërmel pour la somme de… 4,22 euros. Selon Ouest-France qui a rapporté l’affaire, l’agriculteur a vécu cela comme une véritable humiliation.
La Loi Alimentation, entrée en vigueur au début de l’année, devait pourtant améliorer la situation. Son but est notamment de mieux rémunérer les agriculteurs en restreignant les promos-chocs et autres ventes à perte dans la grande distribution. Mais elle a davantage fait polémique pour l’augmentation des prix qu’elle a provoqués sur certains produits qu’elle n’a calmé la colère des agriculteurs. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, a d’ailleurs reconnu le 2 mai que ses effets sur le prix du lait ne sont pas la hauteur des attentes du gouvernement, d'après les informations du Courrier Picard.
«C’est compliqué de juger, car les effets de ce type de loi prennent du temps à se mesurer. Je dirais qu’il y a eu du positif, mais de façon trop marginale pour faire une différence sur la réalité que vivent les agriculteurs. Il faut des hommes de terrain pour aider à élaborer de tels textes», explique quant à lui Patrick Maurin.
L’impact des politiques européennes est également immense pour le milieu agricole français, notamment celui de la Politique agricole commune (PAC), qui inonde de subventions les exploitations françaises et qui sont souvent leur seule chance de survie, comme l’explique Patrick Maurin:
«La PAC de l’Union européenne pose problème à un certain nombre d’agriculteurs. Ils n’apprécient guère d’être sous perfusion financière pour subsister plutôt que de réellement gagner leur vie par le fruit de leur travail. La concurrence déloyale qui règne au sein de l’UE fait beaucoup de mal à l’agriculture française. Je suis dans une région proche de l’Espagne et je vois les produits qu’ils sortent, la main-d’œuvre qu’ils emploient, cela devrait être qualifié de concurrence illégale.»
«Les agriculteurs ont été sacrifiés sur l’autel de l’Europe», déclarait récemment à nos confrères de Capital Pierre-Jean Savoldelli, cultivateur de cerises près de la frontière espagnole. Il met notamment en cause l’entrée de l’Espagne au sein du marché unique européen il y a une trentaine d’années. Yves Aris, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles des Pyrénées-Orientales, dit avoir été «laminé». Toujours à Capital, il explique que «l’accompagnement européen aux pays comme l’Espagne, qui avaient un retard de développement» a fait beaucoup de mal à l’agriculture française. Avant d’expliquer qu’ils ont ainsi pu «rapidement gagner en compétitivité, en investissant massivement dans de grandes exploitations plus facilement mécanisables». Et ainsi concurrencer durement les agriculteurs français…
«L’impact des politiques européennes sur l’agriculture française est immense. Comme ils ne peuvent pas vivre de leur travail, ils comptent sur ces aides et quand elles n’arrivent pas, c’est dramatique. J’ai connu des cas où des agriculteurs ont manqué de mettre la clé sous la porte à cause de retards des subventions. Ils ont dû souscrire à des emprunts-relais pour survivre», explique à Sputnik France Marie-Ray Prou, présidente de Solidarité paysans Alsace, pour qui «dans l’état actuel des choses, l’agriculture française ne peut pas fonctionner sans l’Europe.»
Ces dernières années, le phénomène du suicide des agriculteurs a connu une médiatisation plus importante. En mars dernier, les téléspectateurs de Sept à huit avaient été émus par le témoignage d’Olivier, dont le père éleveur s’est pendu, acculé par les dettes. Un cas comme il en existe de plus en plus.
En 2014, la MSA a mis en place le dispositif «Agri'écoute», une ligne disponible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 afin d’aider les agriculteurs en difficulté. Et le standard explose. Selon France bleu, le nombre d’appels a doublé en 2016, passant de 1.219 en 2015 à 2.664 l’année suivante. En 2018, 4.700 appels ont été passés, selon le docteur Véronique Maeght-Lenormand, qui s’est confiée à France Culture: «Les gens appellent ce numéro pour des raisons personnelles surtout, comme des problèmes familiaux ou sentimentaux par exemple. Ce métier est caractérisé par une grande solitude, un manque de lien social. On vit sur son lieu de travail et c’est particulièrement compliqué. D’ailleurs, les personnes qui nous appellent ne veulent pas exprimer leurs problèmes à des gens du métier. Ils sont satisfaits de parler à quelqu’un qui ne connaît pas le monde agricole, qui n’est pas leur voisin, parce qu’il ne faut pas dire ses difficultés. C’est important d’avoir quelqu’un de neutre et de se confier de manière anonyme.»
Marie-Ray Prou est issue d’une famille d’agriculteurs et mariée à un apiculteur. Elle a décidé de créer son association, rattachée au réseau national de Solidarité paysans, il y a deux ans. Avec ses collègues, elle vient bénévolement en aide aux agriculteurs qui cherchent de l’aide.
«Nous avons un projet collectif basé sur ce que l’on appelle les fondamentaux et qui vise à accompagner les agriculteurs. Il faut que l’agriculteur fasse la demande pour obtenir notre aide. Cela montre qu’il a envie de s’en sortir. Nous sommes bénévoles et fonctionnons toujours par binôme. Tout se fait dans la confidentialité et la neutralité. L’aide que nous leur apportons peut s’étaler sur quelques jours ou plusieurs mois. Nous ne sommes reliés à aucun syndicat ni parti politique ou religieux. Nous ne dépendons pas des créanciers ni des banques ou de la MSA», explique-t-elle.
Leurs missions peuvent aller de la négociation avec les créanciers en passant par des demandes de RSA jusqu’à l’accompagnement dans une conciliation amiable ou une procédure judiciaire pour traiter durablement l’endettement. Mais selon Marie-Ray Prou, les demandes concernent plus des «problèmes relationnels, de couple, de famille». «Nous faisons appel à des assistantes sociales. Nous leur permettons de s’éloigner de la ferme en montant un réseau capable de s’occuper de l’établissement et des animaux», précise-t-elle.
Macron tend l’oreille
En plus de problèmes financiers, les problèmes relationnels sont légion au sein du milieu agricole, confirme Patrick Maurin:
«Il y a parfois des tensions intergénérationnelles dans les familles. Les grands-parents disent parfois à leurs enfants ou à leurs petits enfants: “Moi j’y arrivais, il n’y a pas de raison que toi tu n’y arrives pas”. Il y a aussi le surmenage, qui est l’une des causes principales du mal-être des agriculteurs, dont certains travaillent quasi 365 jours par an sans prendre de vacances. Parfois leurs épouses ont des jobs avec des horaires normaux et cela finit par créer tensions et divorces. Les agriculteurs peuvent se retrouver tout seuls face à ses difficultés. Cela peut aller jusqu’au suicide.»
Mais que faire après la lecture de ce (très) sombre tableau? Patrick Maurin a décidé de prendre son bâton de montagne et de marcher:
«Je me suis décidé un jour à partir de Marmande pour l’Assemblée nationale. Ce qui représente plus de 700 km. Le but était d’amener aux parlementaires les doléances des agriculteurs rencontrés sur le chemin. J’ai notamment pu les remettre à Jean Lassalle.»
En septembre 2018, il reprend la route, cette fois entre le Lot-et-Garonne et le Morbihan, avec toujours le même objectif, rencontrer des agriculteurs et alerter sur leur souffrance. Mais c’est bien sa dernière marche, en février dernier, qui pourrait faire bouger les choses. Le conseiller municipal est parti du Touquet direction le Salon de l’agriculture, avec un but bien précis:
«Sur le chemin du Salon de l’agriculture, j’ai rencontré plusieurs agriculteurs et j’ai passé des moments extraordinaires, aussi bien dans une certaine douleur que dans la convivialité. Toutes les doléances que j’ai recueillies devaient être remises à Emmanuel Macron au salon. Quand il a pris connaissance de ma démarche, il m’a fait savoir qu’il ne souhaitait pas me rencontrer au Salon de l’agriculture, mais dans une pièce à part. Le Président de la République m’a reçu de manière très officielle et intime pendant environ 30 minutes. Nous avons beaucoup discuté, de manière très conviviale. Je lui ai remis le dernier cahier de doléances et cela a été un moment très fort pour moi. Il a été très surpris à la lecture de quelques passages et se demandait même si c’était possible. Je lui ai bien confirmé que si, que sur le terrain il se passait des choses dont il pouvait difficilement se rendre compte de par sa position.»
Une fois l’attention du locataire de l’Élysée obtenue, l’élu marmandais a pu être reçu à l’Élysée le 20 mars pour une réunion de travail, en compagnie de membres du cabinet d’Emmanuel Macron. Le but? Que «des propositions concrètes soient définies […] pour l’élaboration d’un projet de loi dont les mesures permettraient d’endiguer ce profond mal-être des agriculteurs», selon Sud-Ouest. «Suite à mon entretien avec le Président de la République, il a chargé Alexandre Freschi, député [LREM ndlr] de la deuxième circonscription du Lot-et-Garonne, de préparer en collaboration avec moi un texte de loi qui doit être présenté à l’Assemblée nationale en septembre», explique Patrick Maurin.
S’il préfère se montrer discret sur l’avancée de l’élaboration du texte qui doit être présenté en septembre à l’Assemblée, Patrick Maurin a tout de même accepté de livrer à Sputnik quelques pistes d’amélioration des conditions de vie des agriculteurs:
«Il faut plus de concurrence au niveau de l’achat du lait et de la viande. Certains géants comme Lactel ou Charal paient ce qu’ils veulent et surtout pas le prix juste. Il faut également plus de souplesse dans les contrôles. Je ne remets pas en cause leur pertinence. Mais il faut moins de rigueur. Aujourd’hui, un agriculteur a peur de voir arriver des contrôleurs de l’administration, car il sait pertinemment qu’il a de grandes chances d’être sanctionné. Il faut plus de souplesse, une exigence plus en accord avec la réalité du métier. Autre piste: le soutien des banques. Il faut qu’il soit plus fort. Certaines d’entre elles, dont la principale bien connue des agriculteurs, pensent plus à faire du profit qu’à aider les agriculteurs.»
Marie-Ray Prou abonde concernant les prix d’achat, «nerf de la guerre» évoqué plus haut. Elle insiste également sur la nécessité de changer les modes de consommation:
«Nous devons faciliter la consommation locale. Il faut inciter les gens à réduire les intermédiaires. Dans les écoles, plusieurs municipalités ont fait le choix de privilégier une alimentation bio issue de l’agriculture locale. C’est très important d’avoir des agriculteurs dans nos villages. Ils font travailler leurs familles, les locaux, font vivre la nature. L’agriculture tient le milieu rural. Sans elle, il s’effondrerait. Là où il n’y a plus de bêtes et plus de paysans, les paysages se referment.»
Cyberattaque à Baltimore: «Ce genre d’attaque pourrait survenir en France ou en Europe»
INTERVIEW Pour Julie Gommes, experte en cybersécurité, en cas de cyberattaque, beaucoup « de services peuvent s’arrêter du jour au lendemain car les personnes ne sont pas payées »
Propos recueillis par Manon Aublanc Twitter le 29/05/19 à 17h27
La ville américaine de Baltimore est victime, depuis début mai, d’une attaque informatique qui a paralysé une partie de son réseau.
Le maire de la ville a annoncé qu’il refusait de payer les 100.000 dollars en bitcoins réclamés par les pirates, selon plusieurs médias.
L’attaque a été réalisée avec EternalBlue, un outil développé par l’agence de renseignement américaine NSA.
Après Atlanta et San Antonio, c’est au tour de Baltimore d’être victime d’une attaque informatique qui paralyse une partie de son réseau depuis le 7 mai. Le maire de la ville américaine, Bernard Young, a refusé, ce mardi, de payer la rançon demandée par les pirates, qui s’élève à 100.000 dollars en bitcoins, selon plusieurs médias.
Cette attaque, réalisée avec un outil développé par l’agence de renseignement américaine NSA, a visé Windows, le système d’exploitation de Microsoft, bloquant notamment les ordinateurs de la mairie, les paiements en ligne et les ventes immobilières. Le logiciel malveillant utilisé est EternalBlue, conçu par la NSA, l’Agence nationale de sécurité, elle aussi basée dans le Maryland, a affirmé samedi le New York Times. Son code avait été divulgué sur Internet, en avril 2017, par le groupe de pirates « Shadow Brokers ».
Comment les pirates ont-ils réussi à attaquer le système informatique de la mairie de Baltimore ? Une attaque similaire pourrait-elle avoir lieu en France ? 20 Minutes a interrogé Julie Gommes, experte en cybersécurité.
En quoi consiste cette attaque informatique ?
Les pirates ont attaqué le système informatique de la mairie de Baltimore avec un virus, que l’on appelle un malware. Un malware, ce n’est pas juste un virus qui va corrompre votre ordinateur, c’est un virus qui va se propager et qui va attaquer votre ordinateur selon les ordres donnés par l’attaquant. Il va possiblement programmer des choses sur votre ordinateur, ou ouvrir des ports pour pouvoir envoyer des informations. Ce malware va bloquer totalement les ordinateurs, c’est-à-dire verrouiller votre ordinateur, les pirates vont « verrouiller » vos dossiers, vos données, vous ne pouvez plus y accéder.
L’attaque a été réalisée avec EternalBlue, un logiciel développé par la NSA. Plusieurs logiciels de la NSA ont fuité ces dernières années. Le groupe de hackers dénommé "The Shadow Brokers" en a déjà publié plusieurs. On soupçonne que ce soit ce groupe qui les a volés pour ensuite dire : « Voilà ce qu’utilise la NSA pour vous surveiller. » Je ne sais pas si celui-là fait partie du lot.
La mairie a-t-elle eu raison de refuser de payer la rançon ?
Les attaquants réclament toujours de l’argent en échange du déblocage des ordinateurs. Mais c’est totalement faux. Beaucoup de gens se font avoir, ils payent la rançon et restent avec des ordinateurs complètement bloqués. Mais à Baltimore, la mairie a réagi intelligemment et a refusé de payer, car ça ne sert à rien.
Cette attaque informatique aurait-elle pu être évitée ?
Il est clair que l’attaque aurait pu être évitée. Il faut avoir une bonne stratégie en amont, c’est-à-dire une équipe dédiée à la cybersécurité, une équipe qui fait de la veille, qui met en place ce qu’on appelle « les patchs », des mises à jour de sécurité quand on a des failles qui sont découvertes. Aujourd’hui, on a des entreprises qui ont deux ou trois ans de retard sur les mises à jour de sécurité et qui sont donc vulnérables à des attaques qui datent de deux ou trois ans.
A Baltimore, ils n’avaient pas une sécurité assez importante en amont pour empêcher l’attaque et ils n’ont pas une sécurité assez importante pour réagir à l’attaque après coup. Les municipalités n’ont pas de budget de sécurité informatique comme peuvent avoir les grandes entreprises. Ils ne mettent pas forcément l’accent sur la cybersécurité.
Quelles sont les conséquences directes de ce piratage informatique ?
Cette attaque informatique peut bloquer l’ensemble de la mairie, les cantines, les maisons de retraites, les logements sociaux. Pleins de services peuvent s’arrêter du jour au lendemain car les personnes ne sont pas payées. C’est très perturbant à l’échelle d’une ville.
Une attaque similaire pourrait-elle avoir lieu en Europe, et plus particulièrement en France ?
Evidemment ce genre d’attaque pourrait survenir en France, ou en Europe, dans des mairies, des entreprises de moyennes tailles ou encore des institutions. Les grandes entreprises, elles aussi, peuvent être touchées, mais c’est beaucoup plus rare, car elles ont généralement des gros services de cybersécurité avec d’importants moyens. Les attaques surviennent généralement là où la cybersécurité n’est pas suffisante, où les mises à jour de protection ne sont pas quotidiennes.
Technotyrannie: l'autoritarisme à poings de fer de l'État surveillé
par Tyler Durden Mer., 29/05/2019 - 23:45 Écrit par John Whitehead via le Rutherford Institute,
"Il arrivera un moment où ce n'est plus" ils m'espionnent avec mon téléphone ". Finalement, ce sera "Mon téléphone m'épie." »- Philip K. Dick
Pilule rouge ou pilule bleue ? Tu décides.
Vingt ans après le film emblématique des Wachowski de 1999, The Matrix, nous a présenté un monde futuriste dans lequel les humains existent dans une non-réalité simulée par ordinateur et alimentée par des machines autoritaires - un monde où le choix existe entre un rêve virtuel démenti -État ou faire face aux dures et difficiles réalités de la vie se résume en une pilule rouge ou une pilule bleue - nous sommes au bord du précipice d'une matrice de notre fabrication dominée par la technologie.
Chaque jour qui passe, nous vivons la préquelle de Matrix, nous plonge encore plus dans le charme des communautés virtuelles, des réalités virtuelles et des commodités virtuelles gérées par la technologie, gérées par des machines intelligemment artificielles qui sont en passe de nous remplacer et de dominer tous les aspects de nos vies.
La science-fiction est devenue un fait.
Dans The Matrix, l'informaticien Thomas Anderson et son pirate informatique Neo est réveillé par Morpheus, un défenseur de la liberté qui cherche à libérer l'humanité d'un état d'hibernation perpétuel imposé par des machines à intelligence artificielle hyper-avancées qui s'appuient sur l'homme comme source d'énergie organique. Avec leur esprit branché sur une réalité virtuelle parfaitement conçue, peu d'humains réalisent qu'ils vivent dans un monde de rêve.
Neo a le choix: se lever et rejoindre la résistance, ou rester endormi et servir de fourrage aux pouvoirs en place. «Vous prenez la pilule bleue et l'histoire se termine. Tu te réveilles dans ton lit et tu crois ce que tu veux croire », dit Morpheus à Neo dans Matrix. "Vous prenez la pilule rouge et vous restez au pays des merveilles, et je vous montre à quelle profondeur le trou de lapin va."
La plupart des gens optent pour la pilule rouge.
Dans notre cas, la pilule rouge - un billet aller simple contre une peine de prison à perpétuité dans un camp de concentration électronique - a été recouverte d'une couche de miel pour cacher l'arrière-goût amer, elle nous a été vendue au nom de l'opportunité et livrée par Internet à une vitesse fulgurante, des signaux de téléphone cellulaire qui ne lâchent jamais un appel, des thermostats qui nous maintiennent à la température idéale sans que nous ayons à lever le petit doigt, et des divertissements pouvant être simultanément diffusés sur nos téléviseurs, tablettes et téléphones portables.
Cependant, nous ne sommes pas simplement conquis par ces technologies qui étaient destinées à nous faciliter la vie. Nous sommes devenus esclaves d'eux.
Regarde autour de toi. Partout où vous vous retournez, les gens sont tellement accro à leurs appareils à écran connectés à Internet - téléphones intelligents, tablettes, ordinateurs, téléviseurs - qu'ils peuvent passer des heures immergés dans un monde virtuel où les interactions humaines sont filtrées par le biais de la technologie.
Il s’agit d’une tyrannie technologique et d’un contrôle impitoyable exercés par l’État de surveillance, des sociétés géantes comme Google et Facebook et des agences d’espionnage gouvernementales telles que la National Security Agency.
Nous vivons dans un monde virtuel soigneusement conçu pour ressembler à un gouvernement représentatif, alors qu'en réalité, nous ne sommes guère que des esclaves d'un régime autoritaire, avec sa surveillance constante, ses lunettes de vue fabriquées dans les médias, ses tribunaux secrets, sa justice inversée et sa répression violente. contestation.
Nous sommes tellement habitués à nous prévaloir de toutes les technologies les plus récentes que nous avons à peine réfléchi aux conséquences de notre chute sans scrupule vers un monde dans lequel notre dépendance abjecte aux gadgets et aux gizmos connectés à Internet nous prépare à un avenir meilleur. quelle liberté est une illusion.
Ce n’est pas seulement la liberté qui est en jeu. L'humanité elle-même est en jeu.
En effet, alors que la plupart des gens prennent activement des selfies, Google collabore activement avec la NSA, le Pentagone et d'autres agences gouvernementales pour développer une nouvelle espèce «humaine».
Pour résumer, Google - un réseau de neurones qui se rapproche d'un cerveau global - se confond avec l'esprit humain dans un phénomène appelé "singularité". Google connaîtra la réponse à votre question avant de l'avoir posée, a déclaré le scientifique transhumaniste Ray Kurzweil. «Il aura lu tous les courriels que vous aurez écrits, tous les documents et toutes les idées vives que vous avez consultées dans un moteur de recherche. Il vous connaitra mieux que votre partenaire intime. Mieux, peut-être, que même toi-même.
Mais voici le problème: la NSA et tous les autres organismes gouvernementaux vous connaîtront mieux que vous-même. William Binney, l'un des lanceurs d'alerte les plus influents à avoir jamais émergé de la NSA, a déclaré: «L'objectif ultime de la NSA est le contrôle total de la population."
Indiquez l’aube de l’ère de l’Internet des objets, dans laquelle des «choses» connectées à Internet surveilleront votre maison.
"Ce n'est pas" normal ": les États-Unis ont subi plus de 500 tornades au cours des 30 derniers jours
par Tyler Durden Mer., 29/05/2019 - 16h45 Créé par Michael Snyder via le blog The End of The American Dream,
Les grands médias ont utilisé l’expression «territoire inconnu» pour décrire les épidémies de tornade inhabituelles qui se produisent au centre du pays, mais je ne pense pas que cela reflète vraiment la nature historique de ce à quoi nous assistons. Au cours des 30 derniers jours, il y a eu plus de 500 tornades aux États-Unis. Ce n'est pas normal En fait, mardi a été le 12ème jour consécutif, au moins huit tornades ont été engendrées, ce qui constitue un nouveau record. Une communauté après l'autre dans le Midwest ressemble maintenant à une «zone de guerre» et des milliards de dollars de dégâts ont déjà été causés. Mais cette crise est loin d'être terminée, car les prévisionnistes nous disent que des tempêtes plus puissantes souffleront dans le centre du pays mercredi.
Depuis 1998, il y a eu en moyenne 279 tornades au mois de mai. Donc, le fait que nous en ayons eu plus de 500 au cours des 30 derniers jours signifie que nous courons bien au-dessus de la normale…
Au cours de la seule semaine écoulée, les autorités ont lié des tornades à au moins sept morts et à des dizaines de blessés. Les prévisionnistes météorologiques du gouvernement fédéral ont enregistré des rapports préliminaires de plus de 500 tornades sur une période de 30 jours - un chiffre rare, si les rapports sont finalement vérifiés - après le début de l'année, se sont heureusement révélés très calmes.
Les barrages se sont poursuivis mardi soir, alors que les villes et villages du Midwest s’étaient mis à l’abri de violents orages. Des tornades ont creusé une ligne dévastatrice de l'est du Kansas à travers le Missouri, déchirant des arbres et des lignes électriques à Lawrence, au Kansas, au sud-ouest de Kansas City, et pulvérisant des maisons dans la ville voisine de Linwood.
Selon le National Weather Service, il y a eu plus de 50 tornades au-dessus du week-end du Memorial Day et à ce jour, il y a eu au moins 8 tornades aux États-Unis pendant 12 jours consécutifs…
Mardi était le 12ème jour consécutif avec au moins huit rapports de tornade, battant le record, selon le Dr Marsh. Les tempêtes ont tiré leur carburant de deux sources: une zone de haute pression qui entraînait l’air chaud et humide du golfe du Mexique dans le centre des États-Unis, où elle s’ajoutait aux effets d’une dépression au-dessus des Rocheuses, qui comprenait des vents violents.
La dévastation laissée par ces tempêtes a été immense. Lorsque le chef des pompiers adjoint de Dayton, Nicholas Hosford, est apparu dans l'émission télévisée "Good Morning America" de la chaîne ABC, il a déclaré aux téléspectateurs que dans sa ville se trouvaient "des maisons rasées, des complexes d'appartements détruits et des commerces dans notre communauté dont les murs s'étaient effondrés".
Un nombre incalculable d'Américains ont vu leur vie complètement bouleversée et, bien sûr, le Midwest a déjà été ébranlé par des inondations sans précédent au cours des derniers mois.
Jusqu'à présent cette année, l'accent a été mis sur les inondations historiques le long des fleuves Mississippi et Missouri, mais maintenant, de graves inondations le long de la rivière Arkansas menacent de battre des records historiques.
Les précipitations abondantes de ces dernières semaines menacent le record de mai et gonflent les rivières pour atteindre des niveaux record dans certaines parties de l'Arkansas et de l'Oklahoma.
Le Service météorologique national de Little Rock, dans l’Arkansas, n’a pas mâché ses mots dimanche, s’attendant à des inondations historiques et record le long de la rivière Arkansas, du réservoir Toad Suck au nord-ouest de Little Rock à la frontière avec l’Oklahoma, qui pourraient avoir des répercussions pendant l’été.
En fait, USA Today déclare clairement que les deux États se préparent à affronter leur pire inondation »…
L'Oklahoma et l'Arkansas se préparaient à la pire inondation de tous les temps, alors qu'une nouvelle vague de tempêtes devait régner dans la région menaçait de faire gonfler davantage la rivière Arkansas, qui a déjà atteint des crêtes record dans certaines régions.
Les prévisionnistes ont signalé lundi des tornades, des vents violents, de la grêle et de fortes pluies dans la région, provoquant des évacuations et des secours en haute mer. Ces tempêtes sont les dernières à avoir dévasté le Midwest au cours des deux dernières semaines, faisant au moins neuf morts et une série de dégâts causés par les vents violents et les inondations.
Évidemment, n'oublions pas ce qui se passe le long du Mississippi. Les inondations ont été qualifiées de «pires de ces 90 dernières années» et de nouveaux records sont déjà établis dans certaines parties de la rivière…
Par exemple, à Vicksburg, dans le Mississippi, le fleuve a dépassé le niveau d'inondation du 17 février et est resté inondé depuis. Le service météorologique a déclaré qu'il s'agissait du plus long tronçon continu au-dessus du stade d'inondation depuis 1927.
À Baton Rouge, en Louisiane, le Mississippi s’est levé pour la première fois au-dessus du stade d’inondation au début du mois de janvier, et il est au-dessus de ce niveau depuis, a déclaré le National Weather Service. Si cette séquence record se prolongeait bien en juin, elle battrait le record de 1927, selon Weather Channel.
Et plus au nord, le fleuve Mississippi, situé dans les villes des villes quadriennes de l'Iowa et de l'Illinois, a connu sa plus longue étendue au-dessus d'un important niveau d'inondation jamais enregistré, dépassant même celui de 1927.
Rien de tout cela n’est «normal», et avant le mois de mai, nous avions déjà assisté aux 12 mois les plus humides de toute l’histoire des États-Unis.
Tout ce temps pluvieux a été absolument désastreux pour les agriculteurs du Midwest et, en 2019, la production agricole était bien en deçà des attentes. Dans les mois à venir, nous devrions tous être préparés à des prix beaucoup plus élevés à l'épicerie.
Malheureusement, il pleut davantage. Selon Weather Channel, une autre série de très violentes tempêtes se déroulera mercredi au centre du pays…
De gros orages violents sont prévus jusqu'à mardi soir entre l'Iowa et l'Oklahoma, ce qui pourrait entraîner des zones de fortes pluies et d'inondations soudaines dans la région. Certaines grappes de tempêtes pourraient persister mercredi matin dans les Ozark.
Ensuite, une autre vague d’orage avec de fortes pluies est attendue mercredi et mercredi soir entre le nord du Texas, l’Oklahoma, l’Arkansas et le sud du Missouri, ce qui ne pourrait que provoquer davantage d’inondations soudaines et aggraver les inondations en cours.
Les conditions météorologiques deviennent absolument dingues et nous n’avons jamais vu une année aussi semblable dans l’histoire américaine moderne.
Alors, que va-t-il se passer si les conditions météorologiques deviennent de plus en plus folles et si les catastrophes naturelles continuent de devenir de plus en plus fréquentes et de plus en plus puissantes ?
Vous voudrez peut-être commencer à réfléchir à cela, car c'est exactement ce que beaucoup de gens croient qu'il va se passer.
Les prix de l'essence ont-ils atteint un sommet en 2019 ?
par Tyler Durden Mer., 29/05/2019 - 12:21 Écrit par Tsvetana Paraskova via OilPrice.com,
Les prix de l’essence aux États-Unis ont enregistré la plus forte hausse depuis 2011 entre le Nouvel An et le début de mai de cette année, quelques semaines avant le début non officiel de la saison de conduite estivale - Memorial Day. Mais le prix moyen national du gaz ordinaire a eu tendance à baisser depuis qu'il a atteint son plus haut niveau cette année le 3 mai.
Le prix moyen de l’essence ordinaire aux États-Unis a baissé ce week-end du Memorial Day par rapport à l’année dernière et a été inférieur à celui de la semaine dernière et du mois dernier.
AAA s'attend à ce qu'un nombre record d'Américains aient pris la route en voiture ce week-end. Avec 37,6 millions, ce nombre est le record du nombre de jours fériés et 3,5% de plus que l'an dernier.
Alors que le prix moyen de l'essence au Memorial Day de 2,830 USD / gal (2,54 €/ 3,78 l.) est en baisse par rapport à la moyenne de 2,975 USD de l'année dernière, et que les prix de l'essence pourraient continuer à baisser au cours des deux à trois prochaines semaines, les analystes et les estimations du gouvernement laissent présager une hausse des prix de l'essence au second semestre de la saison estivale en raison de la demande accrue d’essence et des marges de raffinage de l’essence, ainsi que de la diminution des stocks d’essence.
Le prix moyen le plus élevé cette année a été atteint le 3 mai, à 2,916 USD / gal, selon GasBuddy. Le site Web de suivi des prix et ses analystes estiment que le mouvement à la baisse se poursuivra pendant encore deux semaines.
Patrick DeHaan, responsable de GasBuddy en charge de l'analyse du pétrole, a déclaré vendredi à Yahoo Finance que les tendances en matière de prix au cours de la seconde moitié de l'été restaient en suspens.
Au cours des deux ou trois prochaines semaines, les prix moyens de l'essence devraient baisser, car les raffineries sont déjà sorties de la saison de maintenance du printemps et produisent plus d'essence. Pourtant, après la mi-juin, plusieurs facteurs pourraient faire monter les prix de l'essence et atteindre potentiellement une moyenne nationale de 3 $ / gal. Celles-ci incluent la possibilité d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine qui ferait monter les prix mondiaux du pétrole et la saison des ouragans de juillet et août, susceptibles de perturber l’approvisionnement en essence des raffineries américaines de la côte du Golfe, selon DeHaan.
DeHaan a confié à FOX Business vendredi que "le soulagement est imminent" au cours des prochaines semaines, s'attendant à ce que la moyenne nationale baisse de 5 à 10 cents.
Selon AAA, "L'augmentation des stocks d'essence associée à la forte demande estivale pourrait contribuer à supprimer les prix à la pompe" dans les prochaines semaines.
Plus tôt ce mois-ci, AAA avait prévu que la grande majorité des voyageurs - 37,6 millions - prendraient la route en voiture ce week-end du Memorial Day - le record du nombre de jours fériés et 3,5% de plus que l'an dernier.
"Dans l’ensemble, les prix sont très similaires à ceux de l’année dernière et, à ce moment-là, ils ne le laissent pas dissuader de faire des trajets estivaux", a déclaré Jeanette Casselano, experte du prix de l'essence chez AAA, commentant les projets d'été des Américains.
Selon l’enquête Voyage été 2019 de GasBuddy, près de 75% des Américains ont déclaré qu’ils effectueraient un voyage sur la route cet été, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année dernière. Un total de 38% ont déclaré que les prix élevés de l'essence avaient une incidence sur leurs décisions de voyages estivaux, ce qui est pratiquement identique au sentiment des prix de l'essence de l'année dernière.
La plate-forme de gestion et de remboursement de véhicules Motus a prédit, à la mi-mai, que les Américains devraient parcourir un nombre record de kilomètres au troisième trimestre, en raison de la croissance de l'emploi et de la population. Les déplacements sur les routes américaines devraient augmenter de 1,3% cet été, et le prix moyen du carburant aux États-Unis se situerait entre 2,90 et 3,15 dollars pour le troisième trimestre de 2019, a déclaré Ken Robinson, analyste en études de marché chez Motus, le 15 mai.
«Le mouvement des prix dépendra fortement de la volonté des pays de l’OPEP + d’accroître leur production lorsqu’ils se rencontreront à la fin du mois de juin et de la rapidité de leur exécution. De plus, des perturbations imprévues dans les zones instables pourraient également affecter ces prévisions », a déclaré Robinson.
Les nouvelles règles de l’OMI relatives à l’expédition de carburant pourraient également faire monter les prix de l’essence aux États-Unis, car elles pourraient faire augmenter la demande et les prix du diesel et contraindre l’approvisionnement en essence aux États-Unis, a déclaré Robinson à MarketWatch la semaine dernière.
L’EIA s’attend à ce que les prix de détail normaux de l’essence aux États-Unis atteignent en moyenne 2,92 USD / gal pour la saison de conduite estivale 2019, contre 2,85 USD / gal l’été dernier.
«Les prévisions de hausse des prix de l’essence reflètent principalement les prévisions de l’EIA concernant les marges de raffinage de l’essence cet été, malgré des prix du pétrole brut légèrement inférieurs», a déclaré l’EIA dans son dernier rapport sur les perspectives énergétiques à court terme.
Assange est gravement malade et personne n'en parle
par Tyler Durden Mer. 29/05/2019 - 10:00 Écrit par Caitlin Johnstone via Medium.com,
L’avocat suédois de Samian Assange, Per Samuelson, a déclaré à la presse que «la situation sanitaire d’Assange vendredi était telle qu’il n’était pas possible d’entretenir une conversation normale avec lui».
Cette révélation discordante a été rapportée par un petit nombre de médias, mais seulement à titre d’écart par rapport au refus de la Suède de demander à Samuelson de reporter l’audience prévue concernant la détention par contumace d'Assange aux fins d'une enquête préliminaire sur les accusations de viol. Le fait que le fondateur de WikiLeaks, emprisonné, soit si malade qu’il ne puisse pas converser lucidement est bien plus important que le refus du report, mais les titres mentionnant la déclaration de Samuelson se concentrent sur le cas suédois, insistant moins sur les nouvelles surprenantes de son avocat.
Au moment d’écrire ces lignes, j’ai trouvé très peu d’articles de presse sur ce sujet, le plus courant étant un article de Reuters intitulé «Un tribunal suédois rejette le retard de l’audience d’Assange sur une maladie: un avocat». Le Sydney Morning Herald a également couvert l'histoire sans même mentionner la maladie dans le titre, au lieu de "un tribunal suédois refuse les efforts visant à retarder l'audience d'Assange". Le média social beaucoup plus petit World Socialist Website est le seul média que j'ai trouvé à ce jour qui rend compte de la déclaration de Samuelson dans toute son apparence et publie un bon article intitulé "Malgré la mauvaise santé d'Assange, le tribunal suédois refuse de différer " quelques heures plus tôt.
Cette information a été tellement sous-discutée et sous-estimée au moment de la rédaction de cet article que je ne l’ai découverte que plusieurs heures après le début de l’histoire, et je suis très connecté aux commentaires des médias alternatifs et aux nouvelles relatives à WikiLeaks. Un reportage selon lequel Julian Assange était si malade qu’il pouvait à peine parler jusqu’à vendredi et nous ne savons toujours pas comment il va faire devrait être très important pour tous ceux qui se soucient d’Assange, de la liberté de la presse, de la transparence gouvernementale ou du militantisme pour la paix.
Une autre partie de cette histoire qui a été complètement dévoilée dans tous les médias de langue anglaise à ce jour est la nouvelle selon laquelle Assange a été transféré dans l'aile de l'hôpital de la prison de Belmarsh. Cela a été rapporté par le point de vente suédois Upsala Nya Tidning, un journal publié dans le même tribunal de district que Assange devrait appeler pour son audience. Le rapport était également basé sur une déclaration à la presse de Per Samuelson.
L'article rapporte ce qui suit, par traduction automatique:
«L’avocat suédois du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, souhaite que l’audience d’arrestation de lundi à Uppsala soit reportée. Selon l'avocat, qui a maintenant rendu visite à son client dans la prison britannique, Assange est admis au département médical et n'a pas pu passer un appel.
...
«Vendredi dernier, l’avocat Per E Samuelson, défenseur suédois d’Assange, a rendu visite à son client en prison. Dans une lettre au tribunal de district d'Uppsala, l'avocat a déclaré qu'ils s'étaient rencontrés pendant un peu moins de deux heures. Selon l'avocat, l'état de santé d'Assange à la réunion était tel qu '"une conversation normale avec lui n'était pas possible". Julian Assange aurait été emmené dans le quartier pénitentiaire de la prison, mais il n’ya pas d’informations plus détaillées sur son état de santé. "
Cette information a été reprise de Upsala Nya Tidning par le point de vente danois Politiken, qui a pour titre, écrit son histoire: «Assange affaibli hospitalisé à la prison de Londres:« Impossible de converser normalement avec lui »». A mon sens, ces deux organes de presse sont aussi réputés que tout autre point de vente occidental, mais ils restent les seules publications que j'ai pu trouver qui rapportent que Assange a été hospitalisé. C'est absolument bizarre.
J'ai envoyé un e-mail à Per Samuelson pour lui demander de confirmer la nouvelle de l'hospitalisation d'Assange. Je mettrai à jour cet article si je l’ai entendu.
Pour les partisans d’Assange, une des nombreuses choses frustrantes à propos de son emprisonnement a été la façon dont il a été coupé des moyens habituels qui étaient utilisés pour informer le public de son bien-être. Auparavant, les reportages pouvaient être facilement confirmés ou réfutés par des personnes qui avaient un accès constant à Assange par des sources telles que le compte Twitter de WikiLeaks, mais les personnes qui exploitaient ce compte n’y avaient plus accès. Nous voyons maintenant toutes sortes de rumeurs circuler sur le sort d’Assange en prison, et il est difficile de faire la part des choses entre fiction et fiction. Il semble toutefois qu'il serait difficile de trouver une source plus fiable sur l'état de sa santé que son propre avocat.
Il est établi depuis longtemps qu'Assange était en mauvaise santé alors qu'il était pris au piège à l'ambassade équatorienne à Londres; Les médecins qui lui ont rendu visite ont publié un article dans le Guardian en janvier 2018 intitulé «Nous avons examiné Julian Assange et il a cruellement besoin de soins? mais il ne peut pas l’obtenir». Renata Avila, une militante et auteure qui a travaillé sur WikiLeaks et écrit sur celle-ci, a tweeté en réponse aux nouvelles révélations: «Il avait besoin d’une assistance urgente après son expulsion de l’ambassade. Au lieu de cela, il n'a pas été autorisé à recevoir un traitement médical adéquat. Dans le cas d'Emin Huseynov (1 an à l'ambassade de Suisse), il a fallu au moins un mois de traitement pour revenir à la normale. Imaginez après 7 ans! Brutal."
Nous avons assisté à l'assassinat au ralenti de Julian Assange. Ils l'ont étouffé à mort par des mouvements psychologiques tactiques, une tactique de siège et une négligence volontaire aussi sûrement que s'ils lui avaient attaché la corde au cou, pas seulement à la prison de Belmarsh, mais également à l'ambassade. La seule différence entre son exécution et un condamné à mort est la même que celle entre la guerre secrète et la guerre ouverte, ce qui est logique dans la mesure où les services de renseignement, judiciaires et militaires qui exécutent sa peine de mort exercent leurs fonctions au sein de la même structure de pouvoir qui exerce les fonctions suivantes: guerre. Viennent ensuite les frottis (propagande), puis le siège (sanctions), ils organisent leur coup (ils le traînent hors de l’ambassade) et maintenant ils le tiennent entre leurs griffes et ils peuvent faire ce qu’ils veulent à huis clos. C’est comme ça que vous tuez une nation tout en ayant toujours l’air d’un gentil garçon, et c’est comme ça qu’ils tuent Assange.
Criez ceci sur les toits. Que cette panne de courant soit auto-imposée ou résulte peut-être de l'utilisation malveillante d'un avis D, nous devons utiliser tout ce qui est en notre pouvoir pour intégrer cette information au grand public et amener les gens à poser des questions à la presse et à leurs membres locaux à propos de ce que le Dickens se passe dans la prison de Belmarsh en ce moment. La vie d’Assange peut en dépendre.
« En fin de compte, la vérité est tout ce que nous avons : ». Julian Assange lance un appel au soutien du public
Oscar Grenfell Mondialisation.ca mer., 29 mai 2019 19:23 UTC
Dans ses premiers commentaires publics aux partisans depuis son arrestation, Julian Assange, fondateur et éditeur de WikiLeaks, a détaillé les conditions répressives auxquelles il fait face dans la prison britannique de Belmarsh. En outre, il a appelé à une campagne contre la menace de son extradition vers les États-Unis. assange
« Je suis sans défense et je compte sur vous et sur d'autres personnes de bonne moralité pour me sauver la vie », a écrit Assange, ajoutant: « En fin de compte, la vérité est tout ce que nous avons ».
Assange a formulé les commentaires dans une lettre adressée à Gordon Dimmack, un journaliste britannique indépendant. Dimmack a décidé de la rendre publique à la suite de l'annonce faite jeudi dernier par le ministère américain de la Justice de nouvelles accusations contre Assange en vertu de la loi sur l'espionnage. Le WSWS réédite la lettre, avec la permission de Dimmack, dans son intégralité ci-dessous.
Assange a expliqué que le juge l'a condamné sur la base de fausses accusations liées à sa mise en liberté sous caution peu après son arrestation le 11 avril. Depuis lors, il a été « isolé de toute possibilité de se préparer à se défendre, sans portable, sans Internet, sans ordinateur, sans bibliothèque. Mais, même si j'en avais accès, ce sera juste une demi-heure par semaine avec tous les autres. »
Le fondateur de WikiLeaks a déclaré qu'il est autorisé à « seulement deux visites par mois et qu'il faut des semaines pour inscrire quelqu'un sur la liste d'appels téléphoniques. »
Tous ses appels, sauf ceux à ses avocats, sont surveillés et limités à un maximum de dix minutes. Une fenêtre de 30 minutes par jour existe pour faire des appels téléphoniques « dans laquelle tous les détenus sont en compétition pour le téléphone ». Assange ne reçoit que quelques livres de crédit téléphonique par semaine et n'est pas autorisée à recevoir des appels entrants.
Le fondateur de WikiLeaks a déclaré qu'en dépit de ces conditions extrêmement pénibles, sa résistance « reste entière, quoique [je sois] littéralement entouré d'assassins. Mais l'époque où je pouvais lire, parler et m'organiser pour me défendre, mes idéaux et mon peuple est terminé jusqu'à ce que je sois libre. Tous les autres doivent prendre ma place. »
Le fondateur de WikiLeaks a déclaré qu'il faisait face à « une superpuissance » qui « se prépare depuis 9 ans avec des centaines de personnes et des millions incalculables dépensés » dans l'affaire contre lui.
Il a averti que: « Le gouvernement américain ou plutôt les éléments regrettables qui le composent et qui haïssent la vérité, la liberté et la justice veulent tricher jusqu'à mon extradition et ma mort au lieu de laisser le public entendre la vérité pour laquelle j'ai remporté les plus hautes distinctions en journalisme et qui m'a valu sept nominations au prix Nobel de la paix. »
Le dévoilement des accusations américaines est une justification des avertissements d'Assange. Dans la lettre et au cours des neuf dernières années, il fait toujours face à des poursuites américaines qui sont dues à de motifs politiques. Notamment, il s'agit de son rôle dans l'exposition par WikiLeaks de crimes de guerre et d'opérations de surveillance massive et de complots diplomatiques mondiaux.
Les 17 chefs d'accusation retenus contre Assange sont assortis d'une peine d'emprisonnement maximale combinée de 175 ans. Il s'agit d'une tentative sans précédent de criminaliser le journalisme d'investigation et d'abolir les protections de la liberté de la presse prévues par le premier amendement de la Constitution américaine.
Les charges sont centrées sur la réception et la publication par WikiLeaks de documents classifiés du gouvernement américain. Ces pratiques journalistiques de base sont présentées comme des activités criminelles qui « risquaient de porter gravement atteinte à la sécurité nationale des États-Unis au profit de nos adversaires ».
Parmi les documents couverts figurent les journaux de guerre afghans, qui ont révélé les meurtres extrajudiciaires de civils par les forces dirigées par les États-Unis, et d'autres violations du droit international.
La lettre d'Assange dénonce en outre le complot politique en cours contre lui, qui comprenait son expulsion illégale de l'ambassade de l'Équateur à Londres et sa détention par les autorités britanniques.
Le fondateur de WikiLeaks a été reconnu coupable, quelques heures après son arrestation, des accusations portées par les Britanniques. Le juge a rejeté le fait que les infractions avaient été effectivement résolues il y a des années en raison de la confiscation de la caution d'Assange, de ses années de détention arbitraire dans le petit bâtiment de l'ambassade et de son statut de réfugié politique maintenu par les Nations Unies.
Malgré le caractère mineur de la condamnation sous caution, Assange a été détenu dans un quasi-isolement dans une prison à sécurité maximale. Il s'agit d'une tentative claire d'entraver sa défense contre la demande d'extradition de l'Administration Trump. La relance de l'enquête suédoise sur les allégations d'inconduite sexuelle, qui vise à noircir son nom. Notamment, elle a créé un autre itinéraire pour qu'il soit envoyé dans une prison américaine.
L'appel d'Assange en faveur d'une campagne pour sa défense coïncide avec l'opposition croissante à sa persécution et aux accusations portées contre lui en vertu de la Loi sur l'espionnage.
Dans un Tweet partagé près de 5000 fois, le journaliste d'investigation John Pilger a averti que « La guerre contre Julian #Assange est maintenant une guerre contre tous. Dix-huit accusations absurdes, dont l'espionnage, envoient un message brûlant à chaque journaliste, à chaque éditeur... Le fascisme moderne sort du bois. »
L'American Civil Liberties Union a qualifié ces accusations d'« escalade extraordinaire des attaques de l'Administration Trump contre le journalisme, établissant un dangereux précédent qui peuvent être utilisées pour cibler toutes les organisations de presse qui tiennent le gouvernement responsable en publiant ses secrets. »
La Fondation pour la liberté de la presse les a décrits comme « la menace la plus importante et la plus terrifiante pour le Premier Amendement au XXIe siècle. »
En Australie, on demande de plus en plus au gouvernement de remplir ses obligations envers Assange en tant que citoyen et journaliste australien. L'ancien politicien travailliste Bob Carr a cyniquement averti hier que la ministre des affaires étrangères Marise Payne « doit se protéger contre l'accusation qu'elle a manqué à son devoir de protéger la vie d'un citoyen australien. »
Greg Barns, un conseiller d'Assange en Australie, a déclaré: « L'Australie a un rôle à jouer à cet égard et nous pensons que le gouvernement australien doit intervenir. Il a déclaré que les poursuites engagées contre le fondateur de WikiLeaks aux États-Unis visaient à appliquer le droit interne américain de manière extraterritoriale. Cela signifie que le gouvernement américain pourrait cibler « toute personne qui publie des informations que les États-Unis considèrent comme confidentielles n'importe où dans le monde. »
Au cours des 18 derniers mois, le WSWS et les partis de l'égalité socialistes (SEP) du monde entier ont joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la persécution accrue d'Assange.
Le SEP (Australie) a organisé une série de rassemblements, exigeant que le gouvernement australien obtienne la libération d'Assange de Grande-Bretagne et son retour en Australie, avec une garantie contre son extradition vers les États-Unis.
Des centaines de travailleurs, d'étudiants et de jeunes ont assisté à ces événements. Le secrétaire national du SEP, James Cogan, et des personnalités connues pour leur lutte pour les droits fondamentaux, dont Pilger, Joe Lauria, rédacteur en chef du Consortium News et le professeur Stuart Rees ont pris la parole lors de ces manifestations.
Le SEP (Grande-Bretagne) a organisé une puissante réunion publique à Londres le 12 mai, qui a rassemblé 150 défenseurs d'Assange et des orateurs du monde entier. Il a été diffusé en direct sur la page YouTube de Dimmack devant des milliers de personnes.
Le 18 mai, le Sozialistische Gleichheitspartei a organisé un rassemblement à Berlin, auquel ont participé 300 personnes, sous la bannière « Liberté pour Julian Assange ».
Au cours des prochaines semaines, les WSWS et les SEP vont intensifier la lutte contre l'extradition d'Assange vers les États-Unis, et pour sa liberté totale. Nous appelons tous les défenseurs des droits fondamentaux à se joindre à nous dans cette lutte cruciale, qui est le fer de lance de la défense des droits démocratiques et contre la guerre impérialiste.
La prochaine audience d'Assange aura lieu le jeudi 30 mai à Westminster Magistrates Court à Londres. Nous exhortons tous les lecteurs des WSWS au Royaume-Uni à y assister.
Voici le texte intégral de la lettre d'Assange à Gordon Dimmack: J'ai été isolé de toute capacité de me préparer à me défendre, pas de portable, pas d'Internet, pas d'ordinateur, pas de bibliothèque jusqu'à présent, mais même si j'y avait accès, ce ne sera que pour une demi-heure avec tous les autres une fois par semaine. Il suffit de deux visites par mois et il faut des semaines pour que quelqu'un soit mise sur la liste d'appels téléphoniques et le cercle vicieux pour passer leurs coordonnées par une enquête de sécurité. Ensuite, tous les appels, à l'exception de ceux de l'avocat, sont enregistrés et sont d'une durée maximale de 10 minutes et d'une durée limitée de 30 minutes par jour, pendant laquelle tous les détenus se disputent le téléphone. Et le crédit ? Juste quelques livres par semaine et personne ne peut m'appeler.
Une superpuissance qui se prépare depuis 9 ans avec des centaines de personnes et des millions incalculables dépensés sur cette affaire. Je suis sans défense et je compte sur vous et d'autres personnes de bonne moralité pour me sauver la vie.
Ma résistance reste entière, quoique [je sois] littéralement entouré d'assassins. Mais l'époque où je pouvais lire, parler et m'organiser pour me défendre, mes idéaux et mon peuple est terminé jusqu'à ce que je sois libre. Tous les autres doivent prendre ma place.
Le gouvernement américain ou plutôt les éléments regrettables qui le composent et qui haïssent la vérité, la liberté et la justice veulent tricher jusqu'à mon extradition et ma mort au lieu de laisser le public entendre la vérité pour laquelle j'ai remporté les plus hautes distinctions en journalisme et qui m'a valu sept nominations au prix Nobel de la paix.
En fin de compte, la vérité est tout ce que nous avons.
Restauration de Notre-Dame : les sénateurs remanient une « loi d'exception »
RT mer., 29 mai 2019 05:55 UTC
Le Sénat dominé par la droite a adopté, dans la nuit du 27 au 28 mai, le texte encadrant la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, après l'avoir largement modifié. La quasi-totalité des groupes ont mis en garde contre « la précipitation ».
« Opposé à l'adoption d'une loi d'exception [...] le Sénat a adopté, lundi 27 mai 2019, une version profondément remaniée du projet de loi pour la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris », écrit la chambre haute du Parlement dans un communiqué.
L'article 9 habilitant le gouvernement à fixer par ordonnances des dérogations aux règles en matière d'urbanisme, d'environnement, de construction, de préservation du patrimoine a tout simplement été supprimé. Pour expliquer cette décision, le Sénat va jusqu'à citer dans son compte rendu une enquête d'opinion réalisée par Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo, parue le vendredi 10 mai 2019, consacrée à la restauration de Notre-Dame de Paris.
Selon cette étude, 72 % des personnes interrogées se sont déclarées opposées à des dérogations qui porteraient sur les normes des marchés publics et la protection du patrimoine afin que les travaux puissent être achevés d'ici cinq ans, estimant qu'il était indispensable de prendre le temps d'une approche réfléchie et de bien choisir les entreprises de restauration.
Le Sénat rappelle aussi que, interrogé le 16 mai à l'Assemblée nationale, le ministre de la culture avait assuré que les dérogations prévues dans la loi se justifiaient par l'objectif « d'aller plus vite ». Et la durée de cinq prévue pour le chantier par le Président de la République a particulièrement irrité la quasi-totalité des sénateurs.
Quelque jours auparavant, le 24 mai, Emmanuel Macron avait réaffirmé à l'Elysée, lors de la remise d'un prix d'architecture, son attachement à la durée de cinq ans décidée par lui pour réaliser les travaux de reconstruction, déclarant selon Reuters : « Je sais que beaucoup se sont inquiétés de ma décision de réaliser ces travaux dans un calendrier serré, volontariste mais je l'assume pleinement. »
A propos des considérations l'ayant conduit à choisir cette durée du chantier, Emmanuel Macron a reconnu : « Cette décision n'a reposé sur aucune analyse détaillée ni aucune forme d'expertise et je l'assume totalement. »
« Notre-Dame de l'Elysée »
Pendant les débats David Assouline (PS) a ironisé : « Il s'agit d'une loi pour reconstruire Notre-Dame de Paris, pas Notre-Dame de l'Elysée », tandis que Pierre Ouzoulias ( CRCE à majorité communiste ) évoquait « une dépossessio n» des autorités compétentes « au profit d'un dispositif contrôlé depuis le plus haut sommet de l'Etat ». Le rapporteur du projet pour le Sénat Alain Schmitz (LR) a lui jugé « absurde de se laisser enfermer dans le délai de cinq ans si celui-ci doit conduire à rogner sur la qualité du chantier ». Il a été appuyé par la présidente centriste de la commission de la Culture, Catherine Morin-Desailly pour qui « le chantier durera ce qu'il doit durer ».
Fin avril, plus d'un millier d'experts du patrimoine du monde entier ont invité le président de la République à éviter la « précipitation » dans la restauration de la cathédrale Notre-Dame et à ne pas s'affranchir des règles de protection du patrimoine, dans une tribune publiée sur le site du Figaro.
« N'effaçons pas la complexité de la pensée qui doit entourer ce chantier derrière un affichage d'efficacité », écrivent-ils. Les signataires, parmi lesquels le conservateur des monuments nationaux, Laurent Alberti, critiquent le choix du gouvernement de passer pour ce chantier par un projet de loi autorisant des dérogations aux normes de protection patrimoniale.
Les choix pour la restauration du monument doivent se faire « en ayant une approche scrupuleuse, réfléchie, de la déontologie » ajoutent-ils.
Contre l'avis du gouvernement, le Sénat a aussi pris position dans le débat sur la préservation de l'aspect de la cathédrale en inscrivant dans le texte que la restauration devrait être fidèle au « dernier état visuel connu » avant le sinistre, y compris la flèche, précisant même que l'emploi de matériaux différents de ceux d'origine devrait être justifié.
La veille de l'examen du projet de loi par le Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) s'était exprimée dans les colonnes du Journal du dimanche en se déclarant « favorable à ce que [la cathédrale] soit restaurée à l'identique ».
L'État doit être et EST séparé de la religion. Ce ne sont donc pas des fonctionnaires d'État à commenter, prendre des décision à cet effet en engageant peut-être l'argent du Peuple. Un bâtiment demeure imposable, qu'il soit un logement, un abattoir ou un bordel.
Facebook gèle un groupe des gilets jaunes avec 350.000 membres le jour des élections européennes
Will Morrow wsws mer., 29 mai 2019 19:11 UTC
zuckerberg censored illustration Dimanche, jour du scrutin des élections européennes, Facebook a gelé la page du plus grand groupe associé aux manifestations des gilets jaunes en France, avec plus de 350.000 membres. Les membres ne pouvaient pas y publier ou partager des informations.
Ses membres l'utilisent pour organiser des manifestations des gilets jaunes contre le gouvernement Emmanuel Macron. Le groupe, baptisé «La France en colère - Carte des rassemblements», sert aussi pour partager des articles de presse, des déclarations politiques et des vidéos sur la violence policière.
Dimanche à 12 h 29, l'un des administrateurs du groupe a affiché un avis qui informait les membres de l'arrêt. Il a dit: «Suite aux mises à jour automatiques de Facebook datant du 6 mai 2019, les notifications des groupes Gilets jaunes n'apparaissent quasiment plus donnant comme une impression d'inactivité du mouvement». Le message donnait des instructions aux membres pour qu'ils annulent manuellement les modifications apportées par Facebook afin d'afficher les notifications de nouvelles activités.
Les administrateurs ont en outre annoncé que «Nous vous informons que nous rencontrons d'importantes difficultés techniques depuis ce matin», sans fournir d'autres informations. «nous ne parvenons pas à trouver de solution durable pour le moment. Nous prenons donc la délicate décision de mettre le groupe à l'arrêt. Nous espérons un rétablissement de la situation en fin de soirée.» Le gel a duré jusqu'aux petites heures du matin d'avant-hier.
Dans un groupe Facebook, chaque membre peut poster du matériel dans le flux du groupe, qui est visible pour tous les autres membres. De nombreux membres du groupe ont posté des commentaires en réponse à l'annonce qui s'est opposée à l'acte de censure de Facebook. Certains ont dit qu'ils étaient en mesure d'ajouter des commentaires aux messages existants, mais qu'ils ne pouvaient pas publier ou partager des messages.
«En fait, j'ai fait le changement comme indiqué parce que cela semblait que personne ne faisait de commentaires. Vive la censure de Facebook!» a-t-il dit, un membre. «Je suis sûr que Facebook perturbe intentionnellement ce groupe», a-t-il dit, un autre. «Impossible de publier et donc d'informer», a répondu un tiers.
D'autres ont souligné la récente visite du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, au président Macron, le 10 mai. «Depuis la visite du PDG de Facebook avec Macron, je ne reçois qu'un très petit nombre de notifications de la page dans mon fil d'actualité», a écrit un autre. «La Dictature, et ce n'est pas par hasard que Macron a rencontré le directeur de Facebook. La Dictature».
Ni les administrateurs du groupe ni Facebook n'ont publié aucune autre information quant aux restrictions concernant ses notifications et ses messages. C'est toutefois inconcevable que des mesures prises par Facebook pour restreindre l'information sur le groupe des gilets jaunes puissent être prises sans la participation et l'apport directs du gouvernement Macron.
Le gouvernement Macron et d'autres grands États européens ont profité des élections de l'Union européenne (UE) pour intensifier leur collaboration avec Facebook. Leur but était de censurer le réseau des médias sociaux, sous la bannière de la lutte contre les «fausses nouvelles» et les contenus «polarisants».
Il s'agit là d'une caractéristique essentielle de la lutte contre la croissance des grèves, des manifestations et d'autres formes d'opposition sociale dans la classe ouvrière, qui sont de plus en plus organisées en ligne. Le groupe Facebook a organisé presque entièrement les manifestations des gilets jaunes, de même que l'opposition croissante des enseignants français, qui organise sur Facebook des manifestations contre les réformes réactionnaires Blanquer du gouvernement Macron en matière d'éducation. Une vidéo de la police qui envoyait des tirs de gaz lacrymogène sur des enseignants qui manifestaient à Toulouse jeudi dernier a été visionnée des milliers de fois principalement par l'intermédiaire du groupe Facebook «Stylos rouges».
La rencontre de Zuckerberg avec Macron, le 10 mai dernier, a passé en revue le premier semestre de leur collaboration. C'est la première du genre avec un gouvernement dans le monde. Au cours cette collaboration Facebook avait invité des responsables français directement dans ses bureaux de «modération» du contenu. Ils ont pu analyser le matériel censuré des fils de presse des usagers. C'est les algorithmes de Facebook qui déterminent que ce qui apparaît dans le flux d'informations d'un utilisateur donné, donc l'entreprise et l'État peuvent contrôler la diffusion du contenu.
Zuckerberg, qui a une valeur nette personnelle de 67,3 milliards de dollars américains, a écrit plus tard que le but de la réunion était d'examiner les «décisions nuancées» qui doivent être prises sur «la façon dont nous devrions traiter les contenus qui ne sont pas illégaux, mais qui pourraient causer du tort». En d'autres termes, ils discutent de la suppression du contenu qui n'est «pas illégal», c'est-à-dire de la liberté d'expression légalement protégée. Bien sûr, comme sous les censeurs tsaristes d'antan, ce qui est considéré comme «nuisible» est déterminé par la classe dirigeante et ses services de police.
Le rapport du gouvernement Macron sur sa coopération avec Facebook, publié à l'occasion de la visite de Zuckerberg, indique clairement la nature le contenu «nocif». Il s'agit de tout matériel (y compris les vidéos de violence policière, les grèves de travailleurs et les manifestations) qui encourage ou exprime l'opposition des jeunes et des travailleurs. Mais surtout quand la cible de leur colère s'agit des politiques du pouvoir politique et les niveaux sans précédent de pauvreté et d'accumulation de richesse de l'oligarchie financière.
Ou, selon les termes du rapport, la capacité de Facebook à déterminer quel contenu est affiché sur le fil de nouvelles d'un usager «joue un rôle essentiel» dans la «capacité des réseaux sociaux à prévenir ou accentuer des dommages en matière de cohésion sociale».
Le rapport exposait la stratégie du gouvernement qui vise à «responsabiliser les plateformes de réseaux sociaux» de la censure des médias sociaux. Travailler directement avec les géants des médias sociaux aurait l'avantage de «minimiser la portée de la critique tenant au risque de manipulation de l'information» par l'État, explique le rapport. En d'autres termes, Facebook prendra les mesures, plutôt que cela soit fait au nom du gouvernement et de ses agences de renseignement. Ainsi, on évite que la violation du droit à la liberté d'expression de la population ne soit contestée.
Facebook a établi un siège de censure pour les élections européennes de cette année, qu'il a baptisé son «centre de guerre», à Dublin, que le journal Guardian a visité ce mois-ci. Le journal a rapporté le 5 mai que jusqu'au vote, «et pendant plusieurs jours après, environ 40 personnes seront penchées sur les écrans 24 heures sur 24, surveillant le rythme changeant des conversations en ligne, cherchant des signes de manipulation, de fausses nouvelles ou de discours haineux». Ils sont «soutenus par un réseau mondial qui comprend des experts du renseignement sur les menaces, des scientifiques des données, des chercheurs et des ingénieurs».
La prétendue lutte contre les «fausses nouvelles» permet de justifier la censure illimitée d'informations qui ne sont pas conformes aux mensonges du gouvernement et de ses porte-parole de propagande dans les médias d'entreprise. Le World. Socialist Web Site a été une cible centrale de la censure des sociétés technologiques, y compris Google.
La répression des médias sociaux s'inscrit dans le cadre d'une attaque de grande envergure contre la liberté d'expression et les droits démocratiques de la classe ouvrière et la préparation à la dictature d'une classe dirigeante qui se sent assiégée par la croissance des luttes de la classe ouvrière.
Glyphosate et médias : Quousque tandem abutere...
RépondreSupprimer28 Mai 2019
par Seppi
Glyphosate par ci, glyphosate par là sur le PAF, sur les chaînes d'information (et de désinformation) continue...
« Interdit d'interdire : Faut-il interdire le glyphosate ? »
RT France – la branche francophone de la chaîne russe d'information internationale RT – a diffusé le 15 mai 2019, dans le cadre d'« Interdit d'interdire » animé par M. Frédéric Taddeï, un « vrai » débat sur « Faut-il interdire le glyphosate ? »
« Vrai » au sens qu'il y a eu deux fois deux invités aux vues divergentes, ce qui contraste avec les si fréquents « débats » à sens unique (devinez lequel dans le cas des pesticides...) entre gens de même obédience qui se font la courte échelle. Dans l'ordre alphabétique :
M. Joël Labbé, sénateur
M. Hervé le Bars, membre de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS), qui édite l'excellente revue Science et pseudo-sciences
M. Gil Rivière-Wekstein, fondateur de la revue Agriculture et Environnement
M. François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations Futures
La première partie de l'émission s'est déroulée sans ce dernier « pris dans les embouteillages »... confortable alibi de l'imprévoyance. M. Hervé le Bars a été en mesure d'apporter quelques explications factuelles (exemple ici, sur le fonctionnement de la justice états-unienne) et M. Gil Rivière-Wekstein de titiller un Joël Labbé étrangement peu disert, pour ne pas dire absent.
La deuxième moitié a été plus « musclée », M. Gil Rivière-Wekstein pilonnant M. François Veillerette et martelant que l'objectif réel n'est pas la « sortie » du glyphosate, mais de tous les pesticides* (* de synthèse).
(Source)
M. François Veillerette a tout de même pu dérouler son bréviaire. En voici un extrait :
« Il n'y a pas juste un avis qui dit qu'il y a un problème, etc. On a un problème avec l'évaluation des pesticides dans ce pays. Et demain d'ailleurs un rapport du Sénat [il s'agit du rapport de l'OPECST, un organe commun aux deux Chambres] va le dire [tentative de M. Frédéric Taddeï d'intervenir] et clairement, notamment – on va pas reprendre tous les détails – mais notamment sur le fait que l'ensemble des études universitaires académiques ne sont pas prises en compte [petit silence] en compte sérieusement. Elles ont été dans le dossier du glyphosate balayées d'un revers de la main par ce fameux scandale des copier-coller dans des chapitres entiers... »
Et cela continue... Où, par exemple, l'OPECST a-t-il écrit qu'on a un problème avec l'évaluation des pesticides, sous-entendu qu'elle est mal faite, voire frauduleuse ? Les études académiques balayées d'un revers de la main ? L'EFSA étant mise en cause, faut-il en déduire une mise en cause de la dizaine d'autres agences d'évaluation...
Quousque tandem abutere, Franciscus, patientia nostra ?
« Le Carrefour de l'Info »
Avec « le Carrefour de l'Info » de CNews, du 19 mai 2019, pompeusement intitulé « Glyphosate : ce que l'on sait sur sa dangerosité » (à partir de 18:50), nous avons une illustration de l'incurie médiatique.
Ces quelques 20 minutes sont pathétiques et indécentes.
- voir clip sur site -
En face d'un présentateur/animateur, M. Marc Menant, visiblement dépassé par le sujet, M. François Veillerette (encore...) et « face à [lui] » M. Christian Vélot, présenté comme président du conseil scientifique du CRIIGEN... un débat, donc, entre coreligionnaires.
Intéressons nous à M. Christian Vélot, sans vouloir faire preuve d'exhaustivité.
RépondreSupprimerA partir de 22:23, assisté par M. Marc Menant, il laisse entendre que dans le « nouveau » Roundup, on a remplacé le glyphosate par de l'acide acétique (du vinaigre) et laissé les anciens co-formulants (adjuvants). C'est faux ! Quel intérêt y aurait-il à garder dans le « nouveau », qui agit par contact, les co-formulants de l'ancien qui avaient pour mission de faciliter la pénétration du glyphosate ?
En outre, comme il s'agit de Roundup, le coupable désigné est Monsanto. À 22:31 : « quand Monsanto est content, il faut s'inquiéter... »... difficile de faire mieux dans l'expression de la haine pour cette entreprise. Sauf que les activités de jardin – la marque Roundup pour ce créneau – ont été cédées à Evergreen Garden Care France SAS.
A partir de 27:00, il affirme qu'en toxicologie réglementaire, il n'y a aucune étude sur des rates gestantes. C'est faux (exemple ici de principes directeurs de l'OCDE).
(Source)
Comment aurait-on pu faire ces constatations si on n'avait pas administré de glyphosate à des femelles gestantes ?
Il embraye ensuite sur une étude de Michael Skinner (déjà abordée à 21:47) qui aurait montré des effets sur la petite-descendance et l'arrière-petite-descendance. Il a simplement « oublié » de mentionner que ces résultats ont été obtenus en injectant par voie intra-péritonéale 25 milligrammes de glyphosate par kilogramme de poids corporel et par jour, du jour 8 au jour 14 de la gestation.
Ramené à la petite personne qui sert de standard pour la toxicologie (de 60 kg), cela représente une injection quotidienne de 1,5 grammes de glyphosate (soit la quantité présente dans 0,2 litre de désherbant prêt à l'emploi) pendant près de 12 semaines de grossesse.
(Source)
Il affirme encore qu'on observe ce phénomène non seulement avec le glyphosate, mais aussi avec "toutes les autres molécules qui l'entourent dans le mélange" (à 27:59). C'est faux.
En tout cas, cela n'a pas été démontré. En revanche, Michael Skinner est un spécialiste de ce genre de manipulation et a « démontré » des effets similaires avec d'autres molécules.
Enfin, vers 33:30 il commence par un refus de céder au complotisme pour y céder immédiatement :
« Ce n'est pas un scoop, tout le monde sait par exemple que dans l'Agence Européenne de Sécurité Alimentaire sur le panel OGM par exemple […] la plupart des scientifiques sont liés au lobby des semenciers […] »
C'est non seulement faux, mais encore diffamatoire.
Quousque tandem abutere, Christianus, patientia nostra ?
Pour sauver l'honneur de la profession : M. Patrick Cohen
C'était sur Europe 1, le 18 mai 2019, dans « C'est arrivé cette semaine » de M. Patrick Cohen... Oui, il arrive que pour savoir où on en est avec les connaissances sur les dangers et les risques (deux notions différentes) des substances réglementées, on invite M. Roger Genet, directeur général de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES).
Formidable... Mais il n'est pas un colporteur de peurs ni un héraut de complots…
http://seppi.over-blog.com/2019/05/glyphosate-et-medias-quousque-tandem-abutere.html
Le glyphosate peut-il guérir le cancer ? Oui...
RépondreSupprimer29 Mai 2019
par Seppi
...certaines recherches le « montrent » – mais qu'est-ce que cela signifie ? Et quid des allégations d'apocalypse Roundup ?
Cameron English*
Trois jurys ont maintenant déclaré [aux États-Unis d'Amérique] que le Roundup (glyphosate), un herbicide de Bayer, causait le cancer, et de nombreuses personnes pensent qu'il est clairement établi que l'herbicide est dangereux. Le groupe de pression américain US Right to Know (USRTK), financé par la filière du bio, veut sans aucun doute que les consommateurs le croient. L’organisation à but non lucratif basée en Californie a joué un rôle clé dans les trois affaires, diffusant des éléments que les avocats des plaignants ont utilisées à l'appui de leur cause.
« Des études ont établi un lien entre le glyphosate et un éventail de problèmes de santé », a déclaré l'USRTK dans un article récent, Glyphosate Spin Check: Tracking Claims About the Most Widely Used Herbicide (glyphosate – vérification des manipulations : suivi des allégations concernant l'herbicide le plus largement utilisé), « y compris le cancer, les troubles endocriniens, les maladies du foie, les grossesses raccourcies, les anomalies congénitales et les dommages causés aux bactéries intestinales bénéfiques... »
Aucune de ces affirmations ne résiste à l'examen minutieux effectué par des scientifiques indépendants ou des agences de surveillance, comme le rapporte de manière exhaustive le Genetic Literay Project (GLP). Mais l'USRTK a utilisé une tactique (en vogue chez les groupes politiques de toutes tendances) dans son opposition au glyphosate qui mérite d’être examinée : passer au crible la littérature revue par les pairs pour trouver des études qui corroborent leur argument, tout en écartant les résultats de recherches contradictoires – une tactique largement connue comme « picorage » (« cherry picking »).
Citer sélectivement des études peut aboutir à des conclusions erronées. C’est pourquoi les scientifiques critiquent cette pratique et insistent sur l’évaluation de toutes les recherches disponibles, une norme connue sous le nom de « prépondérance de preuve ». Mais si vous voulez montrer que le glyphosate est dangereux, malgré une montagne de preuves contraires, picorer est une approche utile.
Pour illustrer à quel point il est facile de défendre une hypothèse non étayée et pourquoi nous devrions être sceptiques face aux affirmations sensationnelles concernant les effets nocifs des substances chimiques ou leur sécurité, « démontrons » que le glyphosate pourrait être un « remède » contre le cancer en mettant uniquement en évidence les recherches à l'appui de cette thèse.
Au cours des dernières années, une poignée d'études publiées dans des revues à comité de lecture et menées par des chercheurs d'universités réputées ont en fait suggéré que le glyphosate possède des propriétés anticancéreuses. La première étude de ce type a été publiée en 2013. Les chercheurs ont exposé des cellules cancéreuses humaines in vitro – hors de leur contexte biologique normal – au glyphosate et à l'AMPA (produit de dégradation du glyphosate). L'expérience a montré que les deux substances inhibaient la croissance des cellules cancéreuses et favorisaient l'apoptose (suicide cellulaire), mais laissaient les cellules saines indemnes – « …suggérant qu'elles ont le potentiel de devenir un nouveau traitement anticancéreux », ont conclu les auteurs.
Les chercheurs ont publié une étude de suivi en 2015 et obtenu un résultat similaire. Ils ont exposé à l'AMPA et à une substance chimique appelée acide méthoxyacétique (AMA) des lignées cellulaires humaines du cancer de la prostate, et conclu que les deux substances chimiques pourraient « ...être utilisées en tant que substances thérapeutiques potentielles dans le traitement du cancer de la prostate ».
RépondreSupprimerLes tests sur le glyphosate chez les animaux suggèrent un potentiel thérapeutique
Dans une étude de 2016, l'équipe de recherche qui a découvert des effets potentiellement thérapeutiques du glyphosate a testé sa thèse sur des animaux. Ils ont exposé 25 souris à deux doses différentes d'AMPA. Par rapport à un groupe témoin de 14 souris, l'expérience a révélé que « le traitement inhibait de manière significative la croissance et les métastases des [...] tumeurs de la prostate et prolongeaient la survie des souris ». Résumant leurs résultats, les auteurs ont écrit :
Ces résultats démontrent que [...] l'AMPA peut être développé en un agent thérapeutique pour le traitement du cancer de la prostate.
Ajoutant une autre donnée intéressante à l’équation, la société de produits de consommation Procter & Gamble détient le brevet sur un médicament contenant du glyphosate en tant que principe actif et conçu pour détruire les cellules tumorales humaines du colon, du sein et du poumon. Selon la société, le glyphosate en association avec un régulateur de croissance des plantes appelé chloroprofam est « ...efficace pour tuer les cellules tumorales sans affecter de manière significative les cellules saines ». Le médicament non commercialisé est potentiellement très intéressant car il cible spécifiquement les cellules cancéreuses et est également efficace contre les virus, notamment le VIH, et les virus de l'herpès et de la grippe.
La première et la plus évidente des questions à poser est la suivante : « Que faisons-nous de cette recherche ? » Les scientifiques effectuent de nombreuses expériences en laboratoire. Qu'a-t-on prouvé lorsque le glyphosate a eu un impact positif ou négatif sur les cellules cancéreuses dans une boîte de Pétri ou un animal ? Les études sur les cellules en culture sont notoirement peu fiables, comme le savent même les étudiants en biologie de première année. Il est donc difficile de tirer de grandes conclusions de telles recherches préliminaires.
Que concluent les experts indépendants ?
Gardant à l’esprit ces mises en garde, le GLP a demandé à deux experts d’évaluer les résultats de ces études récentes suggérant un bénéfice thérapeutique de l’exposition contrôlée au glyphosate. La biologiste Mary Mangan, qui a examiné les articles de 2013 et 2016, a expliqué dans un courriel au GLP :
Les deux études utilisent des techniques et des méthodes largement utilisées. Ce sont des stratégies raisonnables pour les recherches de base.
Après avoir examiné les études, l'épidémiologiste du cancer, Geoffrey Kabat, auteur de plus de 150 articles scientifiques et de deux ouvrages sur les risques pour la santé, et membre du conseil d'administration du GLP, a déclaré :
Ces résultats sont intéressants et semblent robustes. Les rapports d'un autre laboratoire semblent corroborer les résultats de la culture cellulaire avec de l'AMPA et ont également démontré que le traitement par AMPA inhibait la croissance et les métastases des tumeurs de la prostate transplantées dans des souris nues athymiques. Cependant, d'autres études sur des animaux utilisant différents modèles animaux (des rats ainsi que des souris) et avec des groupes de plus grande taille renforceraient le cas. Si celles-ci apportent un soutien à la thèse, des essais cliniques chez l'homme pourraient être envisagés pour déterminer si le glyphosate et l'AMPA peuvent être utilisés pour traiter le cancer chez l'homme.
Cet article aurait pu se terminer ici par un feu d'artifice iconoclaste, des études spécifiques référencées de manière judicieuse et des experts soigneusement cités, le tout suggérant sous un titre criard que « le glyphosate pourrait guérir le cancer » – le genre de rhétorique surexcitée qui émane de l'USRTK et d'autres groupes environnementaux militants et qui a contribué à infecter les jurés dans les procès contre le glyphosate.
RépondreSupprimerMais le scepticisme à propos de cette recherche est justifié, comme le suggèrent des scientifiques indépendants et responsables tels que Kabat et Mangan. Comme il s’agit de petites études préliminaires, il serait prématuré d’en faire trop, bien que les données soient certainement intrigantes. Malgré l'hystérie actuelle parmi les jurés craignant que le glyphosate soit cancérogène, il se peut même que le glyphosate soit un traitement prometteur contre le cancer. Mais il faudrait beaucoup plus de recherches pour valider ces résultats avant de parvenir à une telle conclusion faisant consensus. Les cultures cellulaires et même les études sur des animaux ne se confirment souvent pas pour les humains, même si elles sont bien faites. Mangan a ajouté dans son courriel :
Exposer des cellules en culture à une substance dans une boîte de Pétri, ou dans un autre système artificiel, est source de complications. Les cellules elles-mêmes ne sont déjà pas dans un état normal. Vous pouvez affecter les cultures de nombreuses manières qui pourraient fausser les résultats, intentionnellement ou non. Cela pourrait offrir quelques pistes à explorer, mais une grande partie de ce que vous voyez ne sera pas reflétée dans des systèmes biologiques réels à la fin de la journée.
Kabat est du même avis. Bien que cette recherche ne soit pas dénuée d'intérêt, il a déclaré : « ...nous savons par expérience que de nombreuses découvertes prometteuses dans les cultures de cellules et les modèles animaux échouent lorsqu'elles sont essayées chez l'homme. »
En fait, cette recherche sur « le glyphosate peut guérir le cancer » est très similaire à la plupart des recherches sur « le glyphosate cause le cancer » conduites par le scientifique anti-OGM Gilles-Éric Séralini en 2005.
Lui et son équipe ont examiné l'effet du Roundup et du glyphosate sur des cellules en culture dérivées d'un cancer du placenta humain (choriocarcinome). Ils ont trouvé que l'activité de l'aromatase, nécessaire à la production de certaines hormones stéroïdiennes, diminuait lorsque ces cellules tumorales étaient exposées à de fortes concentrations de Roundup dans une boîte de Pétri pendant 18 heures. Ils ont conclu que le glyphosate est un perturbateur endocrinien sur la base des effets sur des cellules tumorales humaines dérivées à l'origine d'un cancer du placenta.
En 2015, une étude in vitro réalisée par une autre équipe de scientifiques a suggéré que le glyphosate pouvait avoir un impact sur des populations bactériennes lorsqu'elles étaient exposées à des antibiotiques, bien que la quantité jugée nécessaire pour induire une réponse fût bien supérieure aux concentrations utilisées par les agriculteurs ou les jardiniers. Ces deux études sont parmi celles souvent citées par des organisations telles que l'USRTK comme preuve que le glyphosate est un perturbateur endocrinien.
Quelle est la différence entre la recherche traditionnelle sur le glyphosate et la « science activiste » ?
Cela nous ramène au point de départ. Picorer une poignée d'études montrant que le glyphosate est nocif (ou bénéfique) dans un corpus de preuves de plus de 800 articles peut être utilisé pour reconfirmer presque tous les préjugés. Et c’est aussi extrêmement hypocrite.
RépondreSupprimerPar exemple, le site Web populaire anti-OGM, Green Med Info, qui soutient que le Roundup devrait être interdit, a réfuté l’étude de 2013 montrant que le glyphosate pourrait traiter le cancer lorsqu’elle a été publiée pour la première fois en écrivant : « Le Roundup peut tuer les cellules cancéreuses, mais c'est aussi le cas des agents de blanchiment et de la moutarde azotée de qualité militaire pour arme chimique. » Cette réponse lapidaire est révélatrice, car Green Med Info n'a eu aucun mal à promouvoir l'étude de 2015 sur des cultures cellulaires prétendant montrer que l'exposition au glyphosate a « des effets perturbateurs sur le système endocrinien ». On peut tout aussi bien rejeter cette étude en disant : « Le glyphosate endommage le système endocrinien dans le laboratoire, mais nous ne vivons pas dans un laboratoire. » Le seul moyen de résoudre la question de manière raisonnable consiste à évaluer toutes les données dont nous disposons.
L'EPA et l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments ont agi de la sorte et n'ont trouvé aucune preuve que le glyphosate nuit au système endocrinien.
En fait, toutes ces études in vitro et sur de petits animaux, bien qu'intéressantes, ne présentent aucun intérêt pour un animal vivant ni pour le débat sur la sécurité relative du glyphosate. Des recherches supplémentaires sont nécessaires. C’est pourquoi le glyphosate a été testé sur des animaux d’ordre supérieur, chez lesquels il n’a pas eu de conséquences graves sur la santé. D'autres études ont réaffirmé qu'il ne s'agissait pas d'un perturbateur endocrinien. Dans son évaluation du glyphosate, l’Union Européenne a examiné 16 essais de génotoxicité in vitro et 2 études in vivo effectuées sur des mammifères et n’a constaté aucun effet génotoxique.
Cela conduit à une deuxième différence fondamentale entre la science et l'activisme. Alors que la mise en évidence du fait qu'un destructeur de mauvaises herbes bien décrié pourrait aider à traiter le cancer constituerait une nouvelle sensationnelle, les chercheurs avec qui le GLP a parlé ne spéculaient pas au-delà des preuves existantes. Les auteurs de la recherche discutée ci-dessus étaient tout aussi prudents, toujours attentifs à nuancer leurs conclusions par des affirmations telles que : « Si un résultat positif est obtenu dans des [études] précliniques sur des animaux... » Ce sur quoi ils sont tous d'accord, comme l'a noté Kabat, est que toutes les preuves paraissent « ...converger pour indiquer que le glyphosate n’est pas cancérogène ».
Plus d'une douzaine d'organismes de réglementation et de recherche indépendants dans le monde, y compris trois divisions de l'Organisation Mondiale de la Santé et de nombreux organismes de recherche européens, ont mené et examiné des études sur le glyphosate in vitro, sur des animaux vivants et sur des données de terrain reflétant les conditions réelles ; ils ont conclu à l’unanimité que l’herbicide et son principe actif ne provoquent pas de cancer ni ne perturbent le fonctionnement du système endocrinien.
Comparez cela à l'affirmation des avocats qui ont fait valoir ces cas de cancer contre Bayer : « Il existe des preuves accablantes [...] que l'exposition [au Roundup] cause [le lymphome non hodgkinien] », ont-ils écrit, citant un rapport, celui du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Ce qu’ils n’ont pas mentionné, c’est que le CIRC a exclu les études qui n’indiquaient pas que le glyphosate était cancérogène et a classé le Roundup dans la même catégorie de « danger » de cancers que le fait de boire un café chaud, de manger un steak ou d’aller chez le coiffeur.
Dans un article désormais célèbre de 2013 intitulé « Is everything we eat associated with cancer ? » (est-ce que tout ce que nous mangeons est associé au cancer ?) Jonathan Schoenfeld et John Ioannidis ont fait une remarque amusante à propos de la controverse sur le glyphosate : « Des associations présentant un risque de cancer ou des bénéfices ont été revendiquées pour la plupart des ingrédients alimentaires. » Mais ils ont conclu : « ...la grande majorité de ces affirmations reposent sur des preuves statistiquement faibles. »
RépondreSupprimerSi l'USRTK et d’autres groupes de pression veulent affirmer que le glyphosate est à l’origine du cancer, il ne suffit pas de citer un nombre relativement restreint d’études soigneusement choisies en dehors du contexte fourni par le reste de la recherche pertinente. Comme l'explique le projet « Understanding Science » (comprendre la science) de l'Université de Californie à Berkeley, la science progresse à mesure que de nouvelles études permettent « ...de relier des faits isolés dans une compréhension cohérente et globale du monde naturel ». Si nous ignorons cette loi fondamentale de la science, nous pouvons accepter ou rejeter toute idée qui correspond à nos préjugés.
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* Cameron J. English est le responsable de la génétique agricole et des projets spéciaux du GLP. Suivez-le sur Twitter @camjenglish.
Le GLP a publié cet article pour refléter la diversité des informations, des opinions et des analyses. Le point de vue est celui de l’auteur. L’objectif du GLP est de stimuler un discours constructif sur des questions scientifiques difficiles.
Source : https://geneticliteracyproject.org/2019/05/21/glyphosate-can-cure-cancer-yes-some-research-shows-that-but-what-does-it-mean-and-what-does-it-say-about-roundup-doomsday-claims/
http://seppi.over-blog.com/2019/05/le-glyphosate-peut-il-guerir-le-cancer-oui.html
Macron face au désarroi des agriculteurs
RépondreSupprimer18:25 29.05.2019
Fabien Buzzanca
Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Entre impact de l’Union européenne, les prix d’achat trop faibles et des conditions de travail éprouvantes, le mal-être est profond. Sputnik s’est entretenu avec Patrick Maurin, un conseiller municipal parti en croisade pour les paysans français qui a obtenu l’attention du Président.
«Il y a une dizaine d’années, mon meilleur ami, que je connaissais depuis l’enfance et qui était agriculteur, s’est suicidé. Je me suis donc sérieusement interrogé sur la manière dont l’agriculture française était gérée par nos instances dirigeantes. J’ai entrepris de me renseigner et j’ai découvert le nombre très élevé de suicides dans le milieu agricole.»
C’est une histoire tragique qui a motivé Patrick Maurin à agir. Ce conseiller municipal de Marmande dans le Lot-et-Garone, âgé de 65 ans, a multiplié ces dernières années les marches citoyennes pour aller à la rencontre des agriculteurs et connaître les causes de leur mal-être. En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours. Une étude publiée par Santé publique France et la Mutualité sociale agricole (MSA) en 2016, s’intéressent à des données portant sur la période 2007 à 2011, avançait que près de 300 agriculteurs s’étaient suicidés en 2010 et 2011. Des données sous-estimées, selon les auteurs. D’après LCI, ce sont près de 800 agriculteurs qui mettent fin à leur jour chaque année en France. Selon France bleu, c’est le métier le plus à risque. La surmortalité par suicide y est de 20 à 30% supérieure à la moyenne de la population et en 2016, «le nombre de passage à l’acte a été multiplié par trois».
Difficile d’établir les causes d’une telle poussée, elles sont multiples. Selon Patrick Maurin, les prix d’achat trop faibles pour les produits agricoles représentent le principal problème:
«C’est le nerf de la guerre, car ce sont ces prix d’achat trop faibles qui entraînent les terribles difficultés financières qui mettent nombre d’agriculteurs français dans des situations intenables.»
Récemment, un agriculteur de Lanvénégen dans le Morbihan a vendu l’un de ses veaux au marché au cadran de Ploërmel pour la somme de… 4,22 euros. Selon Ouest-France qui a rapporté l’affaire, l’agriculteur a vécu cela comme une véritable humiliation.
La Loi Alimentation, entrée en vigueur au début de l’année, devait pourtant améliorer la situation. Son but est notamment de mieux rémunérer les agriculteurs en restreignant les promos-chocs et autres ventes à perte dans la grande distribution. Mais elle a davantage fait polémique pour l’augmentation des prix qu’elle a provoqués sur certains produits qu’elle n’a calmé la colère des agriculteurs. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, a d’ailleurs reconnu le 2 mai que ses effets sur le prix du lait ne sont pas la hauteur des attentes du gouvernement, d'après les informations du Courrier Picard.
«C’est compliqué de juger, car les effets de ce type de loi prennent du temps à se mesurer. Je dirais qu’il y a eu du positif, mais de façon trop marginale pour faire une différence sur la réalité que vivent les agriculteurs. Il faut des hommes de terrain pour aider à élaborer de tels textes», explique quant à lui Patrick Maurin.
L’impact des politiques européennes est également immense pour le milieu agricole français, notamment celui de la Politique agricole commune (PAC), qui inonde de subventions les exploitations françaises et qui sont souvent leur seule chance de survie, comme l’explique Patrick Maurin:
«La PAC de l’Union européenne pose problème à un certain nombre d’agriculteurs. Ils n’apprécient guère d’être sous perfusion financière pour subsister plutôt que de réellement gagner leur vie par le fruit de leur travail. La concurrence déloyale qui règne au sein de l’UE fait beaucoup de mal à l’agriculture française. Je suis dans une région proche de l’Espagne et je vois les produits qu’ils sortent, la main-d’œuvre qu’ils emploient, cela devrait être qualifié de concurrence illégale.»
RépondreSupprimer«Les agriculteurs ont été sacrifiés sur l’autel de l’Europe», déclarait récemment à nos confrères de Capital Pierre-Jean Savoldelli, cultivateur de cerises près de la frontière espagnole. Il met notamment en cause l’entrée de l’Espagne au sein du marché unique européen il y a une trentaine d’années. Yves Aris, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles des Pyrénées-Orientales, dit avoir été «laminé». Toujours à Capital, il explique que «l’accompagnement européen aux pays comme l’Espagne, qui avaient un retard de développement» a fait beaucoup de mal à l’agriculture française. Avant d’expliquer qu’ils ont ainsi pu «rapidement gagner en compétitivité, en investissant massivement dans de grandes exploitations plus facilement mécanisables». Et ainsi concurrencer durement les agriculteurs français…
«L’impact des politiques européennes sur l’agriculture française est immense. Comme ils ne peuvent pas vivre de leur travail, ils comptent sur ces aides et quand elles n’arrivent pas, c’est dramatique. J’ai connu des cas où des agriculteurs ont manqué de mettre la clé sous la porte à cause de retards des subventions. Ils ont dû souscrire à des emprunts-relais pour survivre», explique à Sputnik France Marie-Ray Prou, présidente de Solidarité paysans Alsace, pour qui «dans l’état actuel des choses, l’agriculture française ne peut pas fonctionner sans l’Europe.»
Ces dernières années, le phénomène du suicide des agriculteurs a connu une médiatisation plus importante. En mars dernier, les téléspectateurs de Sept à huit avaient été émus par le témoignage d’Olivier, dont le père éleveur s’est pendu, acculé par les dettes. Un cas comme il en existe de plus en plus.
En 2014, la MSA a mis en place le dispositif «Agri'écoute», une ligne disponible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 afin d’aider les agriculteurs en difficulté. Et le standard explose. Selon France bleu, le nombre d’appels a doublé en 2016, passant de 1.219 en 2015 à 2.664 l’année suivante. En 2018, 4.700 appels ont été passés, selon le docteur Véronique Maeght-Lenormand, qui s’est confiée à France Culture: «Les gens appellent ce numéro pour des raisons personnelles surtout, comme des problèmes familiaux ou sentimentaux par exemple. Ce métier est caractérisé par une grande solitude, un manque de lien social. On vit sur son lieu de travail et c’est particulièrement compliqué. D’ailleurs, les personnes qui nous appellent ne veulent pas exprimer leurs problèmes à des gens du métier. Ils sont satisfaits de parler à quelqu’un qui ne connaît pas le monde agricole, qui n’est pas leur voisin, parce qu’il ne faut pas dire ses difficultés. C’est important d’avoir quelqu’un de neutre et de se confier de manière anonyme.»
Marie-Ray Prou est issue d’une famille d’agriculteurs et mariée à un apiculteur. Elle a décidé de créer son association, rattachée au réseau national de Solidarité paysans, il y a deux ans. Avec ses collègues, elle vient bénévolement en aide aux agriculteurs qui cherchent de l’aide.
«Nous avons un projet collectif basé sur ce que l’on appelle les fondamentaux et qui vise à accompagner les agriculteurs. Il faut que l’agriculteur fasse la demande pour obtenir notre aide. Cela montre qu’il a envie de s’en sortir. Nous sommes bénévoles et fonctionnons toujours par binôme. Tout se fait dans la confidentialité et la neutralité. L’aide que nous leur apportons peut s’étaler sur quelques jours ou plusieurs mois. Nous ne sommes reliés à aucun syndicat ni parti politique ou religieux. Nous ne dépendons pas des créanciers ni des banques ou de la MSA», explique-t-elle.
RépondreSupprimerLeurs missions peuvent aller de la négociation avec les créanciers en passant par des demandes de RSA jusqu’à l’accompagnement dans une conciliation amiable ou une procédure judiciaire pour traiter durablement l’endettement. Mais selon Marie-Ray Prou, les demandes concernent plus des «problèmes relationnels, de couple, de famille». «Nous faisons appel à des assistantes sociales. Nous leur permettons de s’éloigner de la ferme en montant un réseau capable de s’occuper de l’établissement et des animaux», précise-t-elle.
Macron tend l’oreille
En plus de problèmes financiers, les problèmes relationnels sont légion au sein du milieu agricole, confirme Patrick Maurin:
«Il y a parfois des tensions intergénérationnelles dans les familles. Les grands-parents disent parfois à leurs enfants ou à leurs petits enfants: “Moi j’y arrivais, il n’y a pas de raison que toi tu n’y arrives pas”. Il y a aussi le surmenage, qui est l’une des causes principales du mal-être des agriculteurs, dont certains travaillent quasi 365 jours par an sans prendre de vacances. Parfois leurs épouses ont des jobs avec des horaires normaux et cela finit par créer tensions et divorces. Les agriculteurs peuvent se retrouver tout seuls face à ses difficultés. Cela peut aller jusqu’au suicide.»
Mais que faire après la lecture de ce (très) sombre tableau? Patrick Maurin a décidé de prendre son bâton de montagne et de marcher:
«Je me suis décidé un jour à partir de Marmande pour l’Assemblée nationale. Ce qui représente plus de 700 km. Le but était d’amener aux parlementaires les doléances des agriculteurs rencontrés sur le chemin. J’ai notamment pu les remettre à Jean Lassalle.»
En septembre 2018, il reprend la route, cette fois entre le Lot-et-Garonne et le Morbihan, avec toujours le même objectif, rencontrer des agriculteurs et alerter sur leur souffrance. Mais c’est bien sa dernière marche, en février dernier, qui pourrait faire bouger les choses. Le conseiller municipal est parti du Touquet direction le Salon de l’agriculture, avec un but bien précis:
«Sur le chemin du Salon de l’agriculture, j’ai rencontré plusieurs agriculteurs et j’ai passé des moments extraordinaires, aussi bien dans une certaine douleur que dans la convivialité. Toutes les doléances que j’ai recueillies devaient être remises à Emmanuel Macron au salon. Quand il a pris connaissance de ma démarche, il m’a fait savoir qu’il ne souhaitait pas me rencontrer au Salon de l’agriculture, mais dans une pièce à part. Le Président de la République m’a reçu de manière très officielle et intime pendant environ 30 minutes. Nous avons beaucoup discuté, de manière très conviviale. Je lui ai remis le dernier cahier de doléances et cela a été un moment très fort pour moi. Il a été très surpris à la lecture de quelques passages et se demandait même si c’était possible. Je lui ai bien confirmé que si, que sur le terrain il se passait des choses dont il pouvait difficilement se rendre compte de par sa position.»
Une fois l’attention du locataire de l’Élysée obtenue, l’élu marmandais a pu être reçu à l’Élysée le 20 mars pour une réunion de travail, en compagnie de membres du cabinet d’Emmanuel Macron. Le but? Que «des propositions concrètes soient définies […] pour l’élaboration d’un projet de loi dont les mesures permettraient d’endiguer ce profond mal-être des agriculteurs», selon Sud-Ouest. «Suite à mon entretien avec le Président de la République, il a chargé Alexandre Freschi, député [LREM ndlr] de la deuxième circonscription du Lot-et-Garonne, de préparer en collaboration avec moi un texte de loi qui doit être présenté à l’Assemblée nationale en septembre», explique Patrick Maurin.
RépondreSupprimerS’il préfère se montrer discret sur l’avancée de l’élaboration du texte qui doit être présenté en septembre à l’Assemblée, Patrick Maurin a tout de même accepté de livrer à Sputnik quelques pistes d’amélioration des conditions de vie des agriculteurs:
«Il faut plus de concurrence au niveau de l’achat du lait et de la viande. Certains géants comme Lactel ou Charal paient ce qu’ils veulent et surtout pas le prix juste. Il faut également plus de souplesse dans les contrôles. Je ne remets pas en cause leur pertinence. Mais il faut moins de rigueur. Aujourd’hui, un agriculteur a peur de voir arriver des contrôleurs de l’administration, car il sait pertinemment qu’il a de grandes chances d’être sanctionné. Il faut plus de souplesse, une exigence plus en accord avec la réalité du métier. Autre piste: le soutien des banques. Il faut qu’il soit plus fort. Certaines d’entre elles, dont la principale bien connue des agriculteurs, pensent plus à faire du profit qu’à aider les agriculteurs.»
Marie-Ray Prou abonde concernant les prix d’achat, «nerf de la guerre» évoqué plus haut. Elle insiste également sur la nécessité de changer les modes de consommation:
«Nous devons faciliter la consommation locale. Il faut inciter les gens à réduire les intermédiaires. Dans les écoles, plusieurs municipalités ont fait le choix de privilégier une alimentation bio issue de l’agriculture locale. C’est très important d’avoir des agriculteurs dans nos villages. Ils font travailler leurs familles, les locaux, font vivre la nature. L’agriculture tient le milieu rural. Sans elle, il s’effondrerait. Là où il n’y a plus de bêtes et plus de paysans, les paysages se referment.»
https://fr.sputniknews.com/france/201905291041280885-macron-face-au-desarroi-des-agriculteurs/
Cyberattaque à Baltimore: «Ce genre d’attaque pourrait survenir en France ou en Europe»
RépondreSupprimerINTERVIEW Pour Julie Gommes, experte en cybersécurité, en cas de cyberattaque, beaucoup « de services peuvent s’arrêter du jour au lendemain car les personnes ne sont pas payées »
Propos recueillis par Manon Aublanc Twitter
le 29/05/19 à 17h27
La ville américaine de Baltimore est victime, depuis début mai, d’une attaque informatique qui a paralysé une partie de son réseau.
Le maire de la ville a annoncé qu’il refusait de payer les 100.000 dollars en bitcoins réclamés par les pirates, selon plusieurs médias.
L’attaque a été réalisée avec EternalBlue, un outil développé par l’agence de renseignement américaine NSA.
Après Atlanta et San Antonio, c’est au tour de Baltimore d’être victime d’une attaque informatique qui paralyse une partie de son réseau depuis le 7 mai. Le maire de la ville américaine, Bernard Young, a refusé, ce mardi, de payer la rançon demandée par les pirates, qui s’élève à 100.000 dollars en bitcoins, selon plusieurs médias.
Cette attaque, réalisée avec un outil développé par l’agence de renseignement américaine NSA, a visé Windows, le système d’exploitation de Microsoft, bloquant notamment les ordinateurs de la mairie, les paiements en ligne et les ventes immobilières. Le logiciel malveillant utilisé est EternalBlue, conçu par la NSA, l’Agence nationale de sécurité, elle aussi basée dans le Maryland, a affirmé samedi le New York Times. Son code avait été divulgué sur Internet, en avril 2017, par le groupe de pirates « Shadow Brokers ».
Comment les pirates ont-ils réussi à attaquer le système informatique de la mairie de Baltimore ? Une attaque similaire pourrait-elle avoir lieu en France ? 20 Minutes a interrogé Julie Gommes, experte en cybersécurité.
En quoi consiste cette attaque informatique ?
Les pirates ont attaqué le système informatique de la mairie de Baltimore avec un virus, que l’on appelle un malware. Un malware, ce n’est pas juste un virus qui va corrompre votre ordinateur, c’est un virus qui va se propager et qui va attaquer votre ordinateur selon les ordres donnés par l’attaquant. Il va possiblement programmer des choses sur votre ordinateur, ou ouvrir des ports pour pouvoir envoyer des informations. Ce malware va bloquer totalement les ordinateurs, c’est-à-dire verrouiller votre ordinateur, les pirates vont « verrouiller » vos dossiers, vos données, vous ne pouvez plus y accéder.
L’attaque a été réalisée avec EternalBlue, un logiciel développé par la NSA. Plusieurs logiciels de la NSA ont fuité ces dernières années. Le groupe de hackers dénommé "The Shadow Brokers" en a déjà publié plusieurs. On soupçonne que ce soit ce groupe qui les a volés pour ensuite dire : « Voilà ce qu’utilise la NSA pour vous surveiller. » Je ne sais pas si celui-là fait partie du lot.
La mairie a-t-elle eu raison de refuser de payer la rançon ?
Les attaquants réclament toujours de l’argent en échange du déblocage des ordinateurs. Mais c’est totalement faux. Beaucoup de gens se font avoir, ils payent la rançon et restent avec des ordinateurs complètement bloqués. Mais à Baltimore, la mairie a réagi intelligemment et a refusé de payer, car ça ne sert à rien.
Cette attaque informatique aurait-elle pu être évitée ?
RépondreSupprimerIl est clair que l’attaque aurait pu être évitée. Il faut avoir une bonne stratégie en amont, c’est-à-dire une équipe dédiée à la cybersécurité, une équipe qui fait de la veille, qui met en place ce qu’on appelle « les patchs », des mises à jour de sécurité quand on a des failles qui sont découvertes. Aujourd’hui, on a des entreprises qui ont deux ou trois ans de retard sur les mises à jour de sécurité et qui sont donc vulnérables à des attaques qui datent de deux ou trois ans.
A Baltimore, ils n’avaient pas une sécurité assez importante en amont pour empêcher l’attaque et ils n’ont pas une sécurité assez importante pour réagir à l’attaque après coup. Les municipalités n’ont pas de budget de sécurité informatique comme peuvent avoir les grandes entreprises. Ils ne mettent pas forcément l’accent sur la cybersécurité.
Quelles sont les conséquences directes de ce piratage informatique ?
Cette attaque informatique peut bloquer l’ensemble de la mairie, les cantines, les maisons de retraites, les logements sociaux. Pleins de services peuvent s’arrêter du jour au lendemain car les personnes ne sont pas payées. C’est très perturbant à l’échelle d’une ville.
Une attaque similaire pourrait-elle avoir lieu en Europe, et plus particulièrement en France ?
Evidemment ce genre d’attaque pourrait survenir en France, ou en Europe, dans des mairies, des entreprises de moyennes tailles ou encore des institutions. Les grandes entreprises, elles aussi, peuvent être touchées, mais c’est beaucoup plus rare, car elles ont généralement des gros services de cybersécurité avec d’importants moyens. Les attaques surviennent généralement là où la cybersécurité n’est pas suffisante, où les mises à jour de protection ne sont pas quotidiennes.
https://www.20minutes.fr/high-tech/2529099-20190529-cyberattaque-baltimore-genre-attaque-pourrait-survenir-france-europe
Technotyrannie: l'autoritarisme à poings de fer de l'État surveillé
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Mer., 29/05/2019 - 23:45
Écrit par John Whitehead via le Rutherford Institute,
"Il arrivera un moment où ce n'est plus" ils m'espionnent avec mon téléphone ". Finalement, ce sera "Mon téléphone m'épie." »- Philip K. Dick
Pilule rouge ou pilule bleue ? Tu décides.
Vingt ans après le film emblématique des Wachowski de 1999, The Matrix, nous a présenté un monde futuriste dans lequel les humains existent dans une non-réalité simulée par ordinateur et alimentée par des machines autoritaires - un monde où le choix existe entre un rêve virtuel démenti -État ou faire face aux dures et difficiles réalités de la vie se résume en une pilule rouge ou une pilule bleue - nous sommes au bord du précipice d'une matrice de notre fabrication dominée par la technologie.
Chaque jour qui passe, nous vivons la préquelle de Matrix, nous plonge encore plus dans le charme des communautés virtuelles, des réalités virtuelles et des commodités virtuelles gérées par la technologie, gérées par des machines intelligemment artificielles qui sont en passe de nous remplacer et de dominer tous les aspects de nos vies.
La science-fiction est devenue un fait.
Dans The Matrix, l'informaticien Thomas Anderson et son pirate informatique Neo est réveillé par Morpheus, un défenseur de la liberté qui cherche à libérer l'humanité d'un état d'hibernation perpétuel imposé par des machines à intelligence artificielle hyper-avancées qui s'appuient sur l'homme comme source d'énergie organique. Avec leur esprit branché sur une réalité virtuelle parfaitement conçue, peu d'humains réalisent qu'ils vivent dans un monde de rêve.
Neo a le choix: se lever et rejoindre la résistance, ou rester endormi et servir de fourrage aux pouvoirs en place. «Vous prenez la pilule bleue et l'histoire se termine. Tu te réveilles dans ton lit et tu crois ce que tu veux croire », dit Morpheus à Neo dans Matrix. "Vous prenez la pilule rouge et vous restez au pays des merveilles, et je vous montre à quelle profondeur le trou de lapin va."
La plupart des gens optent pour la pilule rouge.
Dans notre cas, la pilule rouge - un billet aller simple contre une peine de prison à perpétuité dans un camp de concentration électronique - a été recouverte d'une couche de miel pour cacher l'arrière-goût amer, elle nous a été vendue au nom de l'opportunité et livrée par Internet à une vitesse fulgurante, des signaux de téléphone cellulaire qui ne lâchent jamais un appel, des thermostats qui nous maintiennent à la température idéale sans que nous ayons à lever le petit doigt, et des divertissements pouvant être simultanément diffusés sur nos téléviseurs, tablettes et téléphones portables.
Cependant, nous ne sommes pas simplement conquis par ces technologies qui étaient destinées à nous faciliter la vie. Nous sommes devenus esclaves d'eux.
Regarde autour de toi. Partout où vous vous retournez, les gens sont tellement accro à leurs appareils à écran connectés à Internet - téléphones intelligents, tablettes, ordinateurs, téléviseurs - qu'ils peuvent passer des heures immergés dans un monde virtuel où les interactions humaines sont filtrées par le biais de la technologie.
Ce n'est pas la liberté.
RépondreSupprimerCe n'est même pas un progrès.
Il s’agit d’une tyrannie technologique et d’un contrôle impitoyable exercés par l’État de surveillance, des sociétés géantes comme Google et Facebook et des agences d’espionnage gouvernementales telles que la National Security Agency.
Nous vivons dans un monde virtuel soigneusement conçu pour ressembler à un gouvernement représentatif, alors qu'en réalité, nous ne sommes guère que des esclaves d'un régime autoritaire, avec sa surveillance constante, ses lunettes de vue fabriquées dans les médias, ses tribunaux secrets, sa justice inversée et sa répression violente. contestation.
Nous sommes tellement habitués à nous prévaloir de toutes les technologies les plus récentes que nous avons à peine réfléchi aux conséquences de notre chute sans scrupule vers un monde dans lequel notre dépendance abjecte aux gadgets et aux gizmos connectés à Internet nous prépare à un avenir meilleur. quelle liberté est une illusion.
Ce n’est pas seulement la liberté qui est en jeu. L'humanité elle-même est en jeu.
En effet, alors que la plupart des gens prennent activement des selfies, Google collabore activement avec la NSA, le Pentagone et d'autres agences gouvernementales pour développer une nouvelle espèce «humaine».
Pour résumer, Google - un réseau de neurones qui se rapproche d'un cerveau global - se confond avec l'esprit humain dans un phénomène appelé "singularité". Google connaîtra la réponse à votre question avant de l'avoir posée, a déclaré le scientifique transhumaniste Ray Kurzweil. «Il aura lu tous les courriels que vous aurez écrits, tous les documents et toutes les idées vives que vous avez consultées dans un moteur de recherche. Il vous connaitra mieux que votre partenaire intime. Mieux, peut-être, que même toi-même.
Mais voici le problème: la NSA et tous les autres organismes gouvernementaux vous connaîtront mieux que vous-même. William Binney, l'un des lanceurs d'alerte les plus influents à avoir jamais émergé de la NSA, a déclaré: «L'objectif ultime de la NSA est le contrôle total de la population."
Indiquez l’aube de l’ère de l’Internet des objets, dans laquelle des «choses» connectées à Internet surveilleront votre maison.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-29/technotyranny-iron-fisted-authoritarianism-surveillance-state
"Ce n'est pas" normal ": les États-Unis ont subi plus de 500 tornades au cours des 30 derniers jours
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Mer., 29/05/2019 - 16h45
Créé par Michael Snyder via le blog The End of The American Dream,
Les grands médias ont utilisé l’expression «territoire inconnu» pour décrire les épidémies de tornade inhabituelles qui se produisent au centre du pays, mais je ne pense pas que cela reflète vraiment la nature historique de ce à quoi nous assistons. Au cours des 30 derniers jours, il y a eu plus de 500 tornades aux États-Unis. Ce n'est pas normal En fait, mardi a été le 12ème jour consécutif, au moins huit tornades ont été engendrées, ce qui constitue un nouveau record. Une communauté après l'autre dans le Midwest ressemble maintenant à une «zone de guerre» et des milliards de dollars de dégâts ont déjà été causés. Mais cette crise est loin d'être terminée, car les prévisionnistes nous disent que des tempêtes plus puissantes souffleront dans le centre du pays mercredi.
Depuis 1998, il y a eu en moyenne 279 tornades au mois de mai. Donc, le fait que nous en ayons eu plus de 500 au cours des 30 derniers jours signifie que nous courons bien au-dessus de la normale…
Au cours de la seule semaine écoulée, les autorités ont lié des tornades à au moins sept morts et à des dizaines de blessés. Les prévisionnistes météorologiques du gouvernement fédéral ont enregistré des rapports préliminaires de plus de 500 tornades sur une période de 30 jours - un chiffre rare, si les rapports sont finalement vérifiés - après le début de l'année, se sont heureusement révélés très calmes.
Les barrages se sont poursuivis mardi soir, alors que les villes et villages du Midwest s’étaient mis à l’abri de violents orages. Des tornades ont creusé une ligne dévastatrice de l'est du Kansas à travers le Missouri, déchirant des arbres et des lignes électriques à Lawrence, au Kansas, au sud-ouest de Kansas City, et pulvérisant des maisons dans la ville voisine de Linwood.
Selon le National Weather Service, il y a eu plus de 50 tornades au-dessus du week-end du Memorial Day et à ce jour, il y a eu au moins 8 tornades aux États-Unis pendant 12 jours consécutifs…
Mardi était le 12ème jour consécutif avec au moins huit rapports de tornade, battant le record, selon le Dr Marsh. Les tempêtes ont tiré leur carburant de deux sources: une zone de haute pression qui entraînait l’air chaud et humide du golfe du Mexique dans le centre des États-Unis, où elle s’ajoutait aux effets d’une dépression au-dessus des Rocheuses, qui comprenait des vents violents.
La dévastation laissée par ces tempêtes a été immense. Lorsque le chef des pompiers adjoint de Dayton, Nicholas Hosford, est apparu dans l'émission télévisée "Good Morning America" de la chaîne ABC, il a déclaré aux téléspectateurs que dans sa ville se trouvaient "des maisons rasées, des complexes d'appartements détruits et des commerces dans notre communauté dont les murs s'étaient effondrés".
Un nombre incalculable d'Américains ont vu leur vie complètement bouleversée et, bien sûr, le Midwest a déjà été ébranlé par des inondations sans précédent au cours des derniers mois.
Jusqu'à présent cette année, l'accent a été mis sur les inondations historiques le long des fleuves Mississippi et Missouri, mais maintenant, de graves inondations le long de la rivière Arkansas menacent de battre des records historiques.
Les précipitations abondantes de ces dernières semaines menacent le record de mai et gonflent les rivières pour atteindre des niveaux record dans certaines parties de l'Arkansas et de l'Oklahoma.
RépondreSupprimerLe Service météorologique national de Little Rock, dans l’Arkansas, n’a pas mâché ses mots dimanche, s’attendant à des inondations historiques et record le long de la rivière Arkansas, du réservoir Toad Suck au nord-ouest de Little Rock à la frontière avec l’Oklahoma, qui pourraient avoir des répercussions pendant l’été.
En fait, USA Today déclare clairement que les deux États se préparent à affronter leur pire inondation »…
L'Oklahoma et l'Arkansas se préparaient à la pire inondation de tous les temps, alors qu'une nouvelle vague de tempêtes devait régner dans la région menaçait de faire gonfler davantage la rivière Arkansas, qui a déjà atteint des crêtes record dans certaines régions.
Les prévisionnistes ont signalé lundi des tornades, des vents violents, de la grêle et de fortes pluies dans la région, provoquant des évacuations et des secours en haute mer. Ces tempêtes sont les dernières à avoir dévasté le Midwest au cours des deux dernières semaines, faisant au moins neuf morts et une série de dégâts causés par les vents violents et les inondations.
Évidemment, n'oublions pas ce qui se passe le long du Mississippi. Les inondations ont été qualifiées de «pires de ces 90 dernières années» et de nouveaux records sont déjà établis dans certaines parties de la rivière…
Par exemple, à Vicksburg, dans le Mississippi, le fleuve a dépassé le niveau d'inondation du 17 février et est resté inondé depuis. Le service météorologique a déclaré qu'il s'agissait du plus long tronçon continu au-dessus du stade d'inondation depuis 1927.
À Baton Rouge, en Louisiane, le Mississippi s’est levé pour la première fois au-dessus du stade d’inondation au début du mois de janvier, et il est au-dessus de ce niveau depuis, a déclaré le National Weather Service. Si cette séquence record se prolongeait bien en juin, elle battrait le record de 1927, selon Weather Channel.
Et plus au nord, le fleuve Mississippi, situé dans les villes des villes quadriennes de l'Iowa et de l'Illinois, a connu sa plus longue étendue au-dessus d'un important niveau d'inondation jamais enregistré, dépassant même celui de 1927.
Rien de tout cela n’est «normal», et avant le mois de mai, nous avions déjà assisté aux 12 mois les plus humides de toute l’histoire des États-Unis.
Tout ce temps pluvieux a été absolument désastreux pour les agriculteurs du Midwest et, en 2019, la production agricole était bien en deçà des attentes. Dans les mois à venir, nous devrions tous être préparés à des prix beaucoup plus élevés à l'épicerie.
Malheureusement, il pleut davantage. Selon Weather Channel, une autre série de très violentes tempêtes se déroulera mercredi au centre du pays…
De gros orages violents sont prévus jusqu'à mardi soir entre l'Iowa et l'Oklahoma, ce qui pourrait entraîner des zones de fortes pluies et d'inondations soudaines dans la région. Certaines grappes de tempêtes pourraient persister mercredi matin dans les Ozark.
Ensuite, une autre vague d’orage avec de fortes pluies est attendue mercredi et mercredi soir entre le nord du Texas, l’Oklahoma, l’Arkansas et le sud du Missouri, ce qui ne pourrait que provoquer davantage d’inondations soudaines et aggraver les inondations en cours.
RépondreSupprimerLes conditions météorologiques deviennent absolument dingues et nous n’avons jamais vu une année aussi semblable dans l’histoire américaine moderne.
Alors, que va-t-il se passer si les conditions météorologiques deviennent de plus en plus folles et si les catastrophes naturelles continuent de devenir de plus en plus fréquentes et de plus en plus puissantes ?
Vous voudrez peut-être commencer à réfléchir à cela, car c'est exactement ce que beaucoup de gens croient qu'il va se passer.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-29/not-normal-us-suffers-more-500-tornadoes-last-30-days
Reste à savoir si ce 'normal' est normal ou s'il vient 'normalement' de Gakona !
SupprimerA l'heure du lobbying par excès, tout est possible. TOUT !
("Les états-Unis seront maître de la météo avant 2020")
Les prix de l'essence ont-ils atteint un sommet en 2019 ?
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Mer., 29/05/2019 - 12:21
Écrit par Tsvetana Paraskova via OilPrice.com,
Les prix de l’essence aux États-Unis ont enregistré la plus forte hausse depuis 2011 entre le Nouvel An et le début de mai de cette année, quelques semaines avant le début non officiel de la saison de conduite estivale - Memorial Day. Mais le prix moyen national du gaz ordinaire a eu tendance à baisser depuis qu'il a atteint son plus haut niveau cette année le 3 mai.
Le prix moyen de l’essence ordinaire aux États-Unis a baissé ce week-end du Memorial Day par rapport à l’année dernière et a été inférieur à celui de la semaine dernière et du mois dernier.
AAA s'attend à ce qu'un nombre record d'Américains aient pris la route en voiture ce week-end. Avec 37,6 millions, ce nombre est le record du nombre de jours fériés et 3,5% de plus que l'an dernier.
Alors que le prix moyen de l'essence au Memorial Day de 2,830 USD / gal (2,54 €/ 3,78 l.) est en baisse par rapport à la moyenne de 2,975 USD de l'année dernière, et que les prix de l'essence pourraient continuer à baisser au cours des deux à trois prochaines semaines, les analystes et les estimations du gouvernement laissent présager une hausse des prix de l'essence au second semestre de la saison estivale en raison de la demande accrue d’essence et des marges de raffinage de l’essence, ainsi que de la diminution des stocks d’essence.
Le prix moyen le plus élevé cette année a été atteint le 3 mai, à 2,916 USD / gal, selon GasBuddy. Le site Web de suivi des prix et ses analystes estiment que le mouvement à la baisse se poursuivra pendant encore deux semaines.
Patrick DeHaan, responsable de GasBuddy en charge de l'analyse du pétrole, a déclaré vendredi à Yahoo Finance que les tendances en matière de prix au cours de la seconde moitié de l'été restaient en suspens.
Au cours des deux ou trois prochaines semaines, les prix moyens de l'essence devraient baisser, car les raffineries sont déjà sorties de la saison de maintenance du printemps et produisent plus d'essence. Pourtant, après la mi-juin, plusieurs facteurs pourraient faire monter les prix de l'essence et atteindre potentiellement une moyenne nationale de 3 $ / gal. Celles-ci incluent la possibilité d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine qui ferait monter les prix mondiaux du pétrole et la saison des ouragans de juillet et août, susceptibles de perturber l’approvisionnement en essence des raffineries américaines de la côte du Golfe, selon DeHaan.
DeHaan a confié à FOX Business vendredi que "le soulagement est imminent" au cours des prochaines semaines, s'attendant à ce que la moyenne nationale baisse de 5 à 10 cents.
Selon AAA, "L'augmentation des stocks d'essence associée à la forte demande estivale pourrait contribuer à supprimer les prix à la pompe" dans les prochaines semaines.
Plus tôt ce mois-ci, AAA avait prévu que la grande majorité des voyageurs - 37,6 millions - prendraient la route en voiture ce week-end du Memorial Day - le record du nombre de jours fériés et 3,5% de plus que l'an dernier.
"Dans l’ensemble, les prix sont très similaires à ceux de l’année dernière et, à ce moment-là, ils ne le laissent pas dissuader de faire des trajets estivaux", a déclaré Jeanette Casselano, experte du prix de l'essence chez AAA, commentant les projets d'été des Américains.
Selon l’enquête Voyage été 2019 de GasBuddy, près de 75% des Américains ont déclaré qu’ils effectueraient un voyage sur la route cet été, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année dernière. Un total de 38% ont déclaré que les prix élevés de l'essence avaient une incidence sur leurs décisions de voyages estivaux, ce qui est pratiquement identique au sentiment des prix de l'essence de l'année dernière.
RépondreSupprimerLa plate-forme de gestion et de remboursement de véhicules Motus a prédit, à la mi-mai, que les Américains devraient parcourir un nombre record de kilomètres au troisième trimestre, en raison de la croissance de l'emploi et de la population. Les déplacements sur les routes américaines devraient augmenter de 1,3% cet été, et le prix moyen du carburant aux États-Unis se situerait entre 2,90 et 3,15 dollars pour le troisième trimestre de 2019, a déclaré Ken Robinson, analyste en études de marché chez Motus, le 15 mai.
«Le mouvement des prix dépendra fortement de la volonté des pays de l’OPEP + d’accroître leur production lorsqu’ils se rencontreront à la fin du mois de juin et de la rapidité de leur exécution. De plus, des perturbations imprévues dans les zones instables pourraient également affecter ces prévisions », a déclaré Robinson.
Les nouvelles règles de l’OMI relatives à l’expédition de carburant pourraient également faire monter les prix de l’essence aux États-Unis, car elles pourraient faire augmenter la demande et les prix du diesel et contraindre l’approvisionnement en essence aux États-Unis, a déclaré Robinson à MarketWatch la semaine dernière.
L’EIA s’attend à ce que les prix de détail normaux de l’essence aux États-Unis atteignent en moyenne 2,92 USD / gal pour la saison de conduite estivale 2019, contre 2,85 USD / gal l’été dernier.
«Les prévisions de hausse des prix de l’essence reflètent principalement les prévisions de l’EIA concernant les marges de raffinage de l’essence cet été, malgré des prix du pétrole brut légèrement inférieurs», a déclaré l’EIA dans son dernier rapport sur les perspectives énergétiques à court terme.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-29/have-gasoline-prices-peaked-2019
Assange est gravement malade et personne n'en parle
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Mer. 29/05/2019 - 10:00
Écrit par Caitlin Johnstone via Medium.com,
L’avocat suédois de Samian Assange, Per Samuelson, a déclaré à la presse que «la situation sanitaire d’Assange vendredi était telle qu’il n’était pas possible d’entretenir une conversation normale avec lui».
Cette révélation discordante a été rapportée par un petit nombre de médias, mais seulement à titre d’écart par rapport au refus de la Suède de demander à Samuelson de reporter l’audience prévue concernant la détention par contumace d'Assange aux fins d'une enquête préliminaire sur les accusations de viol. Le fait que le fondateur de WikiLeaks, emprisonné, soit si malade qu’il ne puisse pas converser lucidement est bien plus important que le refus du report, mais les titres mentionnant la déclaration de Samuelson se concentrent sur le cas suédois, insistant moins sur les nouvelles surprenantes de son avocat.
Au moment d’écrire ces lignes, j’ai trouvé très peu d’articles de presse sur ce sujet, le plus courant étant un article de Reuters intitulé «Un tribunal suédois rejette le retard de l’audience d’Assange sur une maladie: un avocat». Le Sydney Morning Herald a également couvert l'histoire sans même mentionner la maladie dans le titre, au lieu de "un tribunal suédois refuse les efforts visant à retarder l'audience d'Assange". Le média social beaucoup plus petit World Socialist Website est le seul média que j'ai trouvé à ce jour qui rend compte de la déclaration de Samuelson dans toute son apparence et publie un bon article intitulé "Malgré la mauvaise santé d'Assange, le tribunal suédois refuse de différer " quelques heures plus tôt.
Cette information a été tellement sous-discutée et sous-estimée au moment de la rédaction de cet article que je ne l’ai découverte que plusieurs heures après le début de l’histoire, et je suis très connecté aux commentaires des médias alternatifs et aux nouvelles relatives à WikiLeaks. Un reportage selon lequel Julian Assange était si malade qu’il pouvait à peine parler jusqu’à vendredi et nous ne savons toujours pas comment il va faire devrait être très important pour tous ceux qui se soucient d’Assange, de la liberté de la presse, de la transparence gouvernementale ou du militantisme pour la paix.
Une autre partie de cette histoire qui a été complètement dévoilée dans tous les médias de langue anglaise à ce jour est la nouvelle selon laquelle Assange a été transféré dans l'aile de l'hôpital de la prison de Belmarsh. Cela a été rapporté par le point de vente suédois Upsala Nya Tidning, un journal publié dans le même tribunal de district que Assange devrait appeler pour son audience. Le rapport était également basé sur une déclaration à la presse de Per Samuelson.
L'article rapporte ce qui suit, par traduction automatique:
«L’avocat suédois du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, souhaite que l’audience d’arrestation de lundi à Uppsala soit reportée. Selon l'avocat, qui a maintenant rendu visite à son client dans la prison britannique, Assange est admis au département médical et n'a pas pu passer un appel.
...
«Vendredi dernier, l’avocat Per E Samuelson, défenseur suédois d’Assange, a rendu visite à son client en prison. Dans une lettre au tribunal de district d'Uppsala, l'avocat a déclaré qu'ils s'étaient rencontrés pendant un peu moins de deux heures. Selon l'avocat, l'état de santé d'Assange à la réunion était tel qu '"une conversation normale avec lui n'était pas possible". Julian Assange aurait été emmené dans le quartier pénitentiaire de la prison, mais il n’ya pas d’informations plus détaillées sur son état de santé. "
Cette information a été reprise de Upsala Nya Tidning par le point de vente danois Politiken, qui a pour titre, écrit son histoire: «Assange affaibli hospitalisé à la prison de Londres:« Impossible de converser normalement avec lui »». A mon sens, ces deux organes de presse sont aussi réputés que tout autre point de vente occidental, mais ils restent les seules publications que j'ai pu trouver qui rapportent que Assange a été hospitalisé. C'est absolument bizarre.
RépondreSupprimerJ'ai envoyé un e-mail à Per Samuelson pour lui demander de confirmer la nouvelle de l'hospitalisation d'Assange. Je mettrai à jour cet article si je l’ai entendu.
Pour les partisans d’Assange, une des nombreuses choses frustrantes à propos de son emprisonnement a été la façon dont il a été coupé des moyens habituels qui étaient utilisés pour informer le public de son bien-être. Auparavant, les reportages pouvaient être facilement confirmés ou réfutés par des personnes qui avaient un accès constant à Assange par des sources telles que le compte Twitter de WikiLeaks, mais les personnes qui exploitaient ce compte n’y avaient plus accès. Nous voyons maintenant toutes sortes de rumeurs circuler sur le sort d’Assange en prison, et il est difficile de faire la part des choses entre fiction et fiction. Il semble toutefois qu'il serait difficile de trouver une source plus fiable sur l'état de sa santé que son propre avocat.
Il est établi depuis longtemps qu'Assange était en mauvaise santé alors qu'il était pris au piège à l'ambassade équatorienne à Londres; Les médecins qui lui ont rendu visite ont publié un article dans le Guardian en janvier 2018 intitulé «Nous avons examiné Julian Assange et il a cruellement besoin de soins? mais il ne peut pas l’obtenir». Renata Avila, une militante et auteure qui a travaillé sur WikiLeaks et écrit sur celle-ci, a tweeté en réponse aux nouvelles révélations: «Il avait besoin d’une assistance urgente après son expulsion de l’ambassade. Au lieu de cela, il n'a pas été autorisé à recevoir un traitement médical adéquat. Dans le cas d'Emin Huseynov (1 an à l'ambassade de Suisse), il a fallu au moins un mois de traitement pour revenir à la normale. Imaginez après 7 ans! Brutal."
Nous avons assisté à l'assassinat au ralenti de Julian Assange. Ils l'ont étouffé à mort par des mouvements psychologiques tactiques, une tactique de siège et une négligence volontaire aussi sûrement que s'ils lui avaient attaché la corde au cou, pas seulement à la prison de Belmarsh, mais également à l'ambassade. La seule différence entre son exécution et un condamné à mort est la même que celle entre la guerre secrète et la guerre ouverte, ce qui est logique dans la mesure où les services de renseignement, judiciaires et militaires qui exécutent sa peine de mort exercent leurs fonctions au sein de la même structure de pouvoir qui exerce les fonctions suivantes: guerre. Viennent ensuite les frottis (propagande), puis le siège (sanctions), ils organisent leur coup (ils le traînent hors de l’ambassade) et maintenant ils le tiennent entre leurs griffes et ils peuvent faire ce qu’ils veulent à huis clos. C’est comme ça que vous tuez une nation tout en ayant toujours l’air d’un gentil garçon, et c’est comme ça qu’ils tuent Assange.
Criez ceci sur les toits. Que cette panne de courant soit auto-imposée ou résulte peut-être de l'utilisation malveillante d'un avis D, nous devons utiliser tout ce qui est en notre pouvoir pour intégrer cette information au grand public et amener les gens à poser des questions à la presse et à leurs membres locaux à propos de ce que le Dickens se passe dans la prison de Belmarsh en ce moment. La vie d’Assange peut en dépendre.
https://www.zerohedge.com/news/2019-05-29/assange-reportedly-gravely-ill-and-hardly-anyones-talking-about-it
« En fin de compte, la vérité est tout ce que nous avons : ». Julian Assange lance un appel au soutien du public
RépondreSupprimerOscar Grenfell
Mondialisation.ca
mer., 29 mai 2019 19:23 UTC
Dans ses premiers commentaires publics aux partisans depuis son arrestation, Julian Assange, fondateur et éditeur de WikiLeaks, a détaillé les conditions répressives auxquelles il fait face dans la prison britannique de Belmarsh. En outre, il a appelé à une campagne contre la menace de son extradition vers les États-Unis.
assange
« Je suis sans défense et je compte sur vous et sur d'autres personnes de bonne moralité pour me sauver la vie », a écrit Assange, ajoutant: « En fin de compte, la vérité est tout ce que nous avons ».
Assange a formulé les commentaires dans une lettre adressée à Gordon Dimmack, un journaliste britannique indépendant. Dimmack a décidé de la rendre publique à la suite de l'annonce faite jeudi dernier par le ministère américain de la Justice de nouvelles accusations contre Assange en vertu de la loi sur l'espionnage. Le WSWS réédite la lettre, avec la permission de Dimmack, dans son intégralité ci-dessous.
Assange a expliqué que le juge l'a condamné sur la base de fausses accusations liées à sa mise en liberté sous caution peu après son arrestation le 11 avril. Depuis lors, il a été « isolé de toute possibilité de se préparer à se défendre, sans portable, sans Internet, sans ordinateur, sans bibliothèque. Mais, même si j'en avais accès, ce sera juste une demi-heure par semaine avec tous les autres. »
Le fondateur de WikiLeaks a déclaré qu'il est autorisé à « seulement deux visites par mois et qu'il faut des semaines pour inscrire quelqu'un sur la liste d'appels téléphoniques. »
Tous ses appels, sauf ceux à ses avocats, sont surveillés et limités à un maximum de dix minutes. Une fenêtre de 30 minutes par jour existe pour faire des appels téléphoniques « dans laquelle tous les détenus sont en compétition pour le téléphone ». Assange ne reçoit que quelques livres de crédit téléphonique par semaine et n'est pas autorisée à recevoir des appels entrants.
Le fondateur de WikiLeaks a déclaré qu'en dépit de ces conditions extrêmement pénibles, sa résistance « reste entière, quoique [je sois] littéralement entouré d'assassins. Mais l'époque où je pouvais lire, parler et m'organiser pour me défendre, mes idéaux et mon peuple est terminé jusqu'à ce que je sois libre. Tous les autres doivent prendre ma place. »
Le fondateur de WikiLeaks a déclaré qu'il faisait face à « une superpuissance » qui « se prépare depuis 9 ans avec des centaines de personnes et des millions incalculables dépensés » dans l'affaire contre lui.
Il a averti que: « Le gouvernement américain ou plutôt les éléments regrettables qui le composent et qui haïssent la vérité, la liberté et la justice veulent tricher jusqu'à mon extradition et ma mort au lieu de laisser le public entendre la vérité pour laquelle j'ai remporté les plus hautes distinctions en journalisme et qui m'a valu sept nominations au prix Nobel de la paix. »
Le dévoilement des accusations américaines est une justification des avertissements d'Assange. Dans la lettre et au cours des neuf dernières années, il fait toujours face à des poursuites américaines qui sont dues à de motifs politiques. Notamment, il s'agit de son rôle dans l'exposition par WikiLeaks de crimes de guerre et d'opérations de surveillance massive et de complots diplomatiques mondiaux.
RépondreSupprimerLes 17 chefs d'accusation retenus contre Assange sont assortis d'une peine d'emprisonnement maximale combinée de 175 ans. Il s'agit d'une tentative sans précédent de criminaliser le journalisme d'investigation et d'abolir les protections de la liberté de la presse prévues par le premier amendement de la Constitution américaine.
Les charges sont centrées sur la réception et la publication par WikiLeaks de documents classifiés du gouvernement américain. Ces pratiques journalistiques de base sont présentées comme des activités criminelles qui « risquaient de porter gravement atteinte à la sécurité nationale des États-Unis au profit de nos adversaires ».
Parmi les documents couverts figurent les journaux de guerre afghans, qui ont révélé les meurtres extrajudiciaires de civils par les forces dirigées par les États-Unis, et d'autres violations du droit international.
La lettre d'Assange dénonce en outre le complot politique en cours contre lui, qui comprenait son expulsion illégale de l'ambassade de l'Équateur à Londres et sa détention par les autorités britanniques.
Le fondateur de WikiLeaks a été reconnu coupable, quelques heures après son arrestation, des accusations portées par les Britanniques. Le juge a rejeté le fait que les infractions avaient été effectivement résolues il y a des années en raison de la confiscation de la caution d'Assange, de ses années de détention arbitraire dans le petit bâtiment de l'ambassade et de son statut de réfugié politique maintenu par les Nations Unies.
Malgré le caractère mineur de la condamnation sous caution, Assange a été détenu dans un quasi-isolement dans une prison à sécurité maximale. Il s'agit d'une tentative claire d'entraver sa défense contre la demande d'extradition de l'Administration Trump. La relance de l'enquête suédoise sur les allégations d'inconduite sexuelle, qui vise à noircir son nom. Notamment, elle a créé un autre itinéraire pour qu'il soit envoyé dans une prison américaine.
L'appel d'Assange en faveur d'une campagne pour sa défense coïncide avec l'opposition croissante à sa persécution et aux accusations portées contre lui en vertu de la Loi sur l'espionnage.
Dans un Tweet partagé près de 5000 fois, le journaliste d'investigation John Pilger a averti que « La guerre contre Julian #Assange est maintenant une guerre contre tous. Dix-huit accusations absurdes, dont l'espionnage, envoient un message brûlant à chaque journaliste, à chaque éditeur... Le fascisme moderne sort du bois. »
L'American Civil Liberties Union a qualifié ces accusations d'« escalade extraordinaire des attaques de l'Administration Trump contre le journalisme, établissant un dangereux précédent qui peuvent être utilisées pour cibler toutes les organisations de presse qui tiennent le gouvernement responsable en publiant ses secrets. »
La Fondation pour la liberté de la presse les a décrits comme « la menace la plus importante et la plus terrifiante pour le Premier Amendement au XXIe siècle. »
RépondreSupprimerEn Australie, on demande de plus en plus au gouvernement de remplir ses obligations envers Assange en tant que citoyen et journaliste australien. L'ancien politicien travailliste Bob Carr a cyniquement averti hier que la ministre des affaires étrangères Marise Payne « doit se protéger contre l'accusation qu'elle a manqué à son devoir de protéger la vie d'un citoyen australien. »
Greg Barns, un conseiller d'Assange en Australie, a déclaré: « L'Australie a un rôle à jouer à cet égard et nous pensons que le gouvernement australien doit intervenir. Il a déclaré que les poursuites engagées contre le fondateur de WikiLeaks aux États-Unis visaient à appliquer le droit interne américain de manière extraterritoriale. Cela signifie que le gouvernement américain pourrait cibler « toute personne qui publie des informations que les États-Unis considèrent comme confidentielles n'importe où dans le monde. »
Au cours des 18 derniers mois, le WSWS et les partis de l'égalité socialistes (SEP) du monde entier ont joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la persécution accrue d'Assange.
Le SEP (Australie) a organisé une série de rassemblements, exigeant que le gouvernement australien obtienne la libération d'Assange de Grande-Bretagne et son retour en Australie, avec une garantie contre son extradition vers les États-Unis.
Des centaines de travailleurs, d'étudiants et de jeunes ont assisté à ces événements. Le secrétaire national du SEP, James Cogan, et des personnalités connues pour leur lutte pour les droits fondamentaux, dont Pilger, Joe Lauria, rédacteur en chef du Consortium News et le professeur Stuart Rees ont pris la parole lors de ces manifestations.
Le SEP (Grande-Bretagne) a organisé une puissante réunion publique à Londres le 12 mai, qui a rassemblé 150 défenseurs d'Assange et des orateurs du monde entier. Il a été diffusé en direct sur la page YouTube de Dimmack devant des milliers de personnes.
Le 18 mai, le Sozialistische Gleichheitspartei a organisé un rassemblement à Berlin, auquel ont participé 300 personnes, sous la bannière « Liberté pour Julian Assange ».
Au cours des prochaines semaines, les WSWS et les SEP vont intensifier la lutte contre l'extradition d'Assange vers les États-Unis, et pour sa liberté totale. Nous appelons tous les défenseurs des droits fondamentaux à se joindre à nous dans cette lutte cruciale, qui est le fer de lance de la défense des droits démocratiques et contre la guerre impérialiste.
La prochaine audience d'Assange aura lieu le jeudi 30 mai à Westminster Magistrates Court à Londres. Nous exhortons tous les lecteurs des WSWS au Royaume-Uni à y assister.
Voici le texte intégral de la lettre d'Assange à Gordon Dimmack:
J'ai été isolé de toute capacité de me préparer à me défendre, pas de portable, pas d'Internet, pas d'ordinateur, pas de bibliothèque jusqu'à présent, mais même si j'y avait accès, ce ne sera que pour une demi-heure avec tous les autres une fois par semaine. Il suffit de deux visites par mois et il faut des semaines pour que quelqu'un soit mise sur la liste d'appels téléphoniques et le cercle vicieux pour passer leurs coordonnées par une enquête de sécurité. Ensuite, tous les appels, à l'exception de ceux de l'avocat, sont enregistrés et sont d'une durée maximale de 10 minutes et d'une durée limitée de 30 minutes par jour, pendant laquelle tous les détenus se disputent le téléphone. Et le crédit ? Juste quelques livres par semaine et personne ne peut m'appeler.
Une superpuissance qui se prépare depuis 9 ans avec des centaines de personnes et des millions incalculables dépensés sur cette affaire. Je suis sans défense et je compte sur vous et d'autres personnes de bonne moralité pour me sauver la vie.
RépondreSupprimerMa résistance reste entière, quoique [je sois] littéralement entouré d'assassins. Mais l'époque où je pouvais lire, parler et m'organiser pour me défendre, mes idéaux et mon peuple est terminé jusqu'à ce que je sois libre. Tous les autres doivent prendre ma place.
Le gouvernement américain ou plutôt les éléments regrettables qui le composent et qui haïssent la vérité, la liberté et la justice veulent tricher jusqu'à mon extradition et ma mort au lieu de laisser le public entendre la vérité pour laquelle j'ai remporté les plus hautes distinctions en journalisme et qui m'a valu sept nominations au prix Nobel de la paix.
En fin de compte, la vérité est tout ce que nous avons.
https://fr.sott.net/article/33965-En-fin-de-compte-la-verite-est-tout-ce-que-nous-avons-Julian-Assange-lance-un-appel-au-soutien-du-public
Restauration de Notre-Dame : les sénateurs remanient une « loi d'exception »
RépondreSupprimerRT
mer., 29 mai 2019 05:55 UTC
Le Sénat dominé par la droite a adopté, dans la nuit du 27 au 28 mai, le texte encadrant la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, après l'avoir largement modifié. La quasi-totalité des groupes ont mis en garde contre « la précipitation ».
« Opposé à l'adoption d'une loi d'exception [...] le Sénat a adopté, lundi 27 mai 2019, une version profondément remaniée du projet de loi pour la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris », écrit la chambre haute du Parlement dans un communiqué.
L'article 9 habilitant le gouvernement à fixer par ordonnances des dérogations aux règles en matière d'urbanisme, d'environnement, de construction, de préservation du patrimoine a tout simplement été supprimé. Pour expliquer cette décision, le Sénat va jusqu'à citer dans son compte rendu une enquête d'opinion réalisée par Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo, parue le vendredi 10 mai 2019, consacrée à la restauration de Notre-Dame de Paris.
Selon cette étude, 72 % des personnes interrogées se sont déclarées opposées à des dérogations qui porteraient sur les normes des marchés publics et la protection du patrimoine afin que les travaux puissent être achevés d'ici cinq ans, estimant qu'il était indispensable de prendre le temps d'une approche réfléchie et de bien choisir les entreprises de restauration.
Le Sénat rappelle aussi que, interrogé le 16 mai à l'Assemblée nationale, le ministre de la culture avait assuré que les dérogations prévues dans la loi se justifiaient par l'objectif « d'aller plus vite ». Et la durée de cinq prévue pour le chantier par le Président de la République a particulièrement irrité la quasi-totalité des sénateurs.
Quelque jours auparavant, le 24 mai, Emmanuel Macron avait réaffirmé à l'Elysée, lors de la remise d'un prix d'architecture, son attachement à la durée de cinq ans décidée par lui pour réaliser les travaux de reconstruction, déclarant selon Reuters : « Je sais que beaucoup se sont inquiétés de ma décision de réaliser ces travaux dans un calendrier serré, volontariste mais je l'assume pleinement. »
A propos des considérations l'ayant conduit à choisir cette durée du chantier, Emmanuel Macron a reconnu : « Cette décision n'a reposé sur aucune analyse détaillée ni aucune forme d'expertise et je l'assume totalement. »
« Notre-Dame de l'Elysée »
Pendant les débats David Assouline (PS) a ironisé : « Il s'agit d'une loi pour reconstruire Notre-Dame de Paris, pas Notre-Dame de l'Elysée », tandis que Pierre Ouzoulias ( CRCE à majorité communiste ) évoquait « une dépossessio n» des autorités compétentes « au profit d'un dispositif contrôlé depuis le plus haut sommet de l'Etat ». Le rapporteur du projet pour le Sénat Alain Schmitz (LR) a lui jugé « absurde de se laisser enfermer dans le délai de cinq ans si celui-ci doit conduire à rogner sur la qualité du chantier ». Il a été appuyé par la présidente centriste de la commission de la Culture, Catherine Morin-Desailly pour qui « le chantier durera ce qu'il doit durer ».
Fin avril, plus d'un millier d'experts du patrimoine du monde entier ont invité le président de la République à éviter la « précipitation » dans la restauration de la cathédrale Notre-Dame et à ne pas s'affranchir des règles de protection du patrimoine, dans une tribune publiée sur le site du Figaro.
RépondreSupprimer« N'effaçons pas la complexité de la pensée qui doit entourer ce chantier derrière un affichage d'efficacité », écrivent-ils. Les signataires, parmi lesquels le conservateur des monuments nationaux, Laurent Alberti, critiquent le choix du gouvernement de passer pour ce chantier par un projet de loi autorisant des dérogations aux normes de protection patrimoniale.
Les choix pour la restauration du monument doivent se faire « en ayant une approche scrupuleuse, réfléchie, de la déontologie » ajoutent-ils.
Contre l'avis du gouvernement, le Sénat a aussi pris position dans le débat sur la préservation de l'aspect de la cathédrale en inscrivant dans le texte que la restauration devrait être fidèle au « dernier état visuel connu » avant le sinistre, y compris la flèche, précisant même que l'emploi de matériaux différents de ceux d'origine devrait être justifié.
La veille de l'examen du projet de loi par le Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) s'était exprimée dans les colonnes du Journal du dimanche en se déclarant « favorable à ce que [la cathédrale] soit restaurée à l'identique ».
https://fr.sott.net/article/33962-Restauration-de-Notre-Dame-les-senateurs-remanient-une-loi-d-exception
L'État doit être et EST séparé de la religion. Ce ne sont donc pas des fonctionnaires d'État à commenter, prendre des décision à cet effet en engageant peut-être l'argent du Peuple.
SupprimerUn bâtiment demeure imposable, qu'il soit un logement, un abattoir ou un bordel.
Facebook gèle un groupe des gilets jaunes avec 350.000 membres le jour des élections européennes
RépondreSupprimerWill Morrow
wsws
mer., 29 mai 2019 19:11 UTC
zuckerberg censored illustration Dimanche, jour du scrutin des élections européennes, Facebook a gelé la page du plus grand groupe associé aux manifestations des gilets jaunes en France, avec plus de 350.000 membres. Les membres ne pouvaient pas y publier ou partager des informations.
Ses membres l'utilisent pour organiser des manifestations des gilets jaunes contre le gouvernement Emmanuel Macron. Le groupe, baptisé «La France en colère - Carte des rassemblements», sert aussi pour partager des articles de presse, des déclarations politiques et des vidéos sur la violence policière.
Dimanche à 12 h 29, l'un des administrateurs du groupe a affiché un avis qui informait les membres de l'arrêt. Il a dit: «Suite aux mises à jour automatiques de Facebook datant du 6 mai 2019, les notifications des groupes Gilets jaunes n'apparaissent quasiment plus donnant comme une impression d'inactivité du mouvement». Le message donnait des instructions aux membres pour qu'ils annulent manuellement les modifications apportées par Facebook afin d'afficher les notifications de nouvelles activités.
Les administrateurs ont en outre annoncé que «Nous vous informons que nous rencontrons d'importantes difficultés techniques depuis ce matin», sans fournir d'autres informations. «nous ne parvenons pas à trouver de solution durable pour le moment. Nous prenons donc la délicate décision de mettre le groupe à l'arrêt. Nous espérons un rétablissement de la situation en fin de soirée.» Le gel a duré jusqu'aux petites heures du matin d'avant-hier.
Dans un groupe Facebook, chaque membre peut poster du matériel dans le flux du groupe, qui est visible pour tous les autres membres. De nombreux membres du groupe ont posté des commentaires en réponse à l'annonce qui s'est opposée à l'acte de censure de Facebook. Certains ont dit qu'ils étaient en mesure d'ajouter des commentaires aux messages existants, mais qu'ils ne pouvaient pas publier ou partager des messages.
«En fait, j'ai fait le changement comme indiqué parce que cela semblait que personne ne faisait de commentaires. Vive la censure de Facebook!» a-t-il dit, un membre. «Je suis sûr que Facebook perturbe intentionnellement ce groupe», a-t-il dit, un autre. «Impossible de publier et donc d'informer», a répondu un tiers.
D'autres ont souligné la récente visite du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, au président Macron, le 10 mai. «Depuis la visite du PDG de Facebook avec Macron, je ne reçois qu'un très petit nombre de notifications de la page dans mon fil d'actualité», a écrit un autre. «La Dictature, et ce n'est pas par hasard que Macron a rencontré le directeur de Facebook. La Dictature».
Ni les administrateurs du groupe ni Facebook n'ont publié aucune autre information quant aux restrictions concernant ses notifications et ses messages. C'est toutefois inconcevable que des mesures prises par Facebook pour restreindre l'information sur le groupe des gilets jaunes puissent être prises sans la participation et l'apport directs du gouvernement Macron.
Le gouvernement Macron et d'autres grands États européens ont profité des élections de l'Union européenne (UE) pour intensifier leur collaboration avec Facebook. Leur but était de censurer le réseau des médias sociaux, sous la bannière de la lutte contre les «fausses nouvelles» et les contenus «polarisants».
RépondreSupprimerIl s'agit là d'une caractéristique essentielle de la lutte contre la croissance des grèves, des manifestations et d'autres formes d'opposition sociale dans la classe ouvrière, qui sont de plus en plus organisées en ligne. Le groupe Facebook a organisé presque entièrement les manifestations des gilets jaunes, de même que l'opposition croissante des enseignants français, qui organise sur Facebook des manifestations contre les réformes réactionnaires Blanquer du gouvernement Macron en matière d'éducation. Une vidéo de la police qui envoyait des tirs de gaz lacrymogène sur des enseignants qui manifestaient à Toulouse jeudi dernier a été visionnée des milliers de fois principalement par l'intermédiaire du groupe Facebook «Stylos rouges».
La rencontre de Zuckerberg avec Macron, le 10 mai dernier, a passé en revue le premier semestre de leur collaboration. C'est la première du genre avec un gouvernement dans le monde. Au cours cette collaboration Facebook avait invité des responsables français directement dans ses bureaux de «modération» du contenu. Ils ont pu analyser le matériel censuré des fils de presse des usagers. C'est les algorithmes de Facebook qui déterminent que ce qui apparaît dans le flux d'informations d'un utilisateur donné, donc l'entreprise et l'État peuvent contrôler la diffusion du contenu.
Zuckerberg, qui a une valeur nette personnelle de 67,3 milliards de dollars américains, a écrit plus tard que le but de la réunion était d'examiner les «décisions nuancées» qui doivent être prises sur «la façon dont nous devrions traiter les contenus qui ne sont pas illégaux, mais qui pourraient causer du tort». En d'autres termes, ils discutent de la suppression du contenu qui n'est «pas illégal», c'est-à-dire de la liberté d'expression légalement protégée. Bien sûr, comme sous les censeurs tsaristes d'antan, ce qui est considéré comme «nuisible» est déterminé par la classe dirigeante et ses services de police.
Le rapport du gouvernement Macron sur sa coopération avec Facebook, publié à l'occasion de la visite de Zuckerberg, indique clairement la nature le contenu «nocif». Il s'agit de tout matériel (y compris les vidéos de violence policière, les grèves de travailleurs et les manifestations) qui encourage ou exprime l'opposition des jeunes et des travailleurs. Mais surtout quand la cible de leur colère s'agit des politiques du pouvoir politique et les niveaux sans précédent de pauvreté et d'accumulation de richesse de l'oligarchie financière.
Ou, selon les termes du rapport, la capacité de Facebook à déterminer quel contenu est affiché sur le fil de nouvelles d'un usager «joue un rôle essentiel» dans la «capacité des réseaux sociaux à prévenir ou accentuer des dommages en matière de cohésion sociale».
Le rapport exposait la stratégie du gouvernement qui vise à «responsabiliser les plateformes de réseaux sociaux» de la censure des médias sociaux. Travailler directement avec les géants des médias sociaux aurait l'avantage de «minimiser la portée de la critique tenant au risque de manipulation de l'information» par l'État, explique le rapport. En d'autres termes, Facebook prendra les mesures, plutôt que cela soit fait au nom du gouvernement et de ses agences de renseignement. Ainsi, on évite que la violation du droit à la liberté d'expression de la population ne soit contestée.
Facebook a établi un siège de censure pour les élections européennes de cette année, qu'il a baptisé son «centre de guerre», à Dublin, que le journal Guardian a visité ce mois-ci. Le journal a rapporté le 5 mai que jusqu'au vote, «et pendant plusieurs jours après, environ 40 personnes seront penchées sur les écrans 24 heures sur 24, surveillant le rythme changeant des conversations en ligne, cherchant des signes de manipulation, de fausses nouvelles ou de discours haineux». Ils sont «soutenus par un réseau mondial qui comprend des experts du renseignement sur les menaces, des scientifiques des données, des chercheurs et des ingénieurs».
RépondreSupprimerLa prétendue lutte contre les «fausses nouvelles» permet de justifier la censure illimitée d'informations qui ne sont pas conformes aux mensonges du gouvernement et de ses porte-parole de propagande dans les médias d'entreprise. Le World. Socialist Web Site a été une cible centrale de la censure des sociétés technologiques, y compris Google.
La répression des médias sociaux s'inscrit dans le cadre d'une attaque de grande envergure contre la liberté d'expression et les droits démocratiques de la classe ouvrière et la préparation à la dictature d'une classe dirigeante qui se sent assiégée par la croissance des luttes de la classe ouvrière.
(Article paru d'abord en anglais le 28 mai 2019)
https://fr.sott.net/article/33964-Facebook-gele-un-groupe-des-gilets-jaunes-avec-350000-membres-le-jour-des-elections-europeennes