- ENTREE de SECOURS -



jeudi 12 mars 2020

Lettre ouverte du professeur Gilbert Deray : « La peur du coronavirus devient beaucoup plus importante dans ses réactions que le virus lui-même »

mar., 10 mar. 2020 11:34 UTC


Le professeur Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à la Pitié-Salpêtrière, craint que les mesures et les réactions face au Covid-19 ne conduisent à « l'affrontement de l'individu dans l'indifférence de l'intérêt collectif ».

Coronavirus, attention danger, mais pas celui que vous croyez. 

Depuis 30 ans, de mon observatoire hospitalier, j'ai vécu de nombreuses crises sanitaires, HIV, SRAS, MERS, résurgence de la tuberculose, bactéries multi-résistantes, nous les avons gérées dans le calme et très efficacement. 

Aucune n'a donné lieu à la panique actuelle. 

Je n'ai jamais vécu un tel degré d'inquiétude pour une maladie infectieuse et d'ailleurs pour aucune autre. 

Et pourtant, Je ne suis pas inquiet quant aux conséquences médicales du Coronavirus. Rien dans les chiffres actuels sur la mortalité et la diffusion du virus ne justifie la panique mondiale sanitaire et surtout économique. 

Les mesures prises sont adaptées et efficaces et elles permettront le contrôle de l'épidémie. C'est déjà le cas en Chine, foyer initial et de loin le plus important de cet agent infectieux, où l'épidémie est en train de s'éteindre. 

L'avenir proche dira si je me suis trompé. 

Par contre,
Je suis inquiet des vols de masques et que ceux nécessaires à la protection des personnels soignants et des personnes à risque, nos anciens et celles déjà malades, en particulier les patients immunodéprimés, soient distribués pour une efficacité nulle dans les aéroports, les cafés et les centres commerciaux.
Je suis inquiet des vols de gels nettoyants.
Je suis inquiet de ces rixes pour acheter du papier toilette et des boîtes de riz et de pâtes.

Je suis inquiet de cette terreur qui conduit à faire des stocks obscènes de nourriture dans des pays où elle est disponible dans une abondance tout aussi obscène.

Je suis inquiet pour nos anciens déjà seuls et qu'il ne faut plus ni voir ni toucher de peur de les tuer. Ils mourront plus vite mais « seulement « de solitude. Nous avions l'habitude de ne pas rendre visite à nos parents et grands-parents si nous avions la grippe, pas de les éviter « au cas où » et pour une durée indéterminée, ce n'est en rien différent pour le coronavirus

Je suis inquiet que la santé ne devienne un objet de communication belliqueuse et de conflit comme un autre, alors qu'elle devrait être une cause ultime de lutte dans le rassemblement.

Je suis inquiet que notre système de santé, déjà en grandes difficultés, soit prochainement débordé par un afflux de malades au moindre signe de syndrome grippal. Ce sont alors toutes les autres maladies que nous ne pourrons prendre en charge. Un infarctus du myocarde ou une appendicite ce sont toujours des urgences, un virus rarement.


La couverture médiatique sur le coronavirus est très anxiogène et elle participe à l'affolement de chacun. 

Cela conduit aux théories du complot les plus folles du genre, « ils nous cachent quelque chose ». Rien n'est obscur, c'est impossible en médecine dans ce monde du numérique ou la connaissance scientifique est immédiate et sans filtre. 

Le coronavirus ne tue (presque) que les organismes déjà fragiles. 

Je suis inquiet que ce minuscule être vivant ne fasse que dévoiler les immenses fractures et fragilités de nos sociétés. Les morts qui se compteront alors par millions seront ceux de l'affrontement des individus dans l'indifférence totale de l'intérêt collectif. 

7 commentaires:

  1. Qui va gagner la guerre du climat ?


    le 12 mars 2020


    Article de Francis Menton paru fin novembre 2019 sur son site manhattancontrarian (https://www.manhattancontrarian.com/about )

    Si vous obtenez la plupart de vos informations en lisant passivement ce qui apparaît dans une sorte de flux Facebook ou Google ou équivalent, vous avez probablement l’impression que les guerres climatiques sont terminées et que les militants du climat ont balayé le champ de bataille. Dans mon cas, je ne compte certainement pas sur ce type de sources toxiques d’informations, mais je surveille régulièrement de nombreux autres sites d’information dans la catégorie «grand public» – le New York Times, le Washington Post, Bloomberg, The Economist, Politico, et plusieurs des réseaux de télévision comme CBS, ABC, NBC et CNN. Tous ceux-ci (et bien d’autres) ont clairement mis une interdiction absolue sur toute nouvelle ou information qui jetterait la moindre lumière négative sur la proposition selon laquelle une «crise climatique» imminente doit être résolue par la transformation gouvernementale de l’économie mondiale.

    Je vais donner quelques exemples montrant jusqu’où est allé ce type d’information. En septembre, l’adolescente suédoise mentalement instable Greta Thunberg, dont la seule qualification était sa passion ignorante pour l’extrémisme climatique, a obtenu la tribune du «Sommet sur l’action pour le climat» de l’ONU pour un grand discours. Extrait:

    « Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos mots vides de sens. Et pourtant, je fais partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent. Les gens meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent. Nous sommes au début d’une extinction massive, et tout ce dont vous pouvez parler, c’est de l’argent et du conte de fées de la croissance économique éternelle. Comment osez-vous ! »

    On pourrait imaginer que des gens sensés voudraient rester aussi loin de Greta que possible de peur d’être accusés de maltraitance d’enfants. Mais en réalité Greta est célébrée comme une héroïne. En octobre, quelque chose appelé le Conseil Nordique a décerné à la jeune Greta son prix environnemental 2019. (Il semble qu’elle ait rejeté la récompense, revendiquant ainsi pour elle-même un niveau de sainteté encore plus élevé parmi les vrais croyants.)

    Pendant ce temps, en Allemagne, un groupe de réflexion appelé l’Institut européen pour le climat et l’énergie (EIKE dans l’acronyme allemand) prévoyait de tenir une conférence sur le climat dans un hôtel appelé le NH à Munich. Voici ce qu’a commenté NoTricksZone le 19 novembre 2019 :

    « Selon le porte-parole d’EIKE, le professeur Horst-Joachim Lüdecke, «une foule de gauchistes verts» a fait pression sur la direction de l’hôtel du NH Congress Center de Munich (Aschheim) «pour annuler illégalement le contrat d’hébergement».

    Apparemment, la faute impardonnable d’EIKE était de permettre à certains scientifiques du camp sceptique de comparaître et de parler lors de leur conférence. EIKE s’est adressé au tribunal pour tenter d’obtenir une injonction contre l’annulation de dernière minute de son contrat, mais le tribunal allemand a confirmé l’annulation au motif que la «sécurité» primait sur la liberté d’expression contrefaite. NTZ (notrickszone) a indiqué dans une mise à jour que la conférence a pu trouver un autre lieu à la dernière minute et continuer. Naturellement ce changement de dernière minute de lieu et tenu secret a constitué un énorme problème pour obtenir de la publicité pour la conférence.

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  2. Les tout derniers vestiges de la dissidence sont donc en train de disparaître. Certes, la transformation de l’économie mondiale et de son utilisation de l’énergie ne peut pas être stoppée.

    En fait, ailleurs dans le monde, la réalité continue de l’emporter sur l’hystérie. Vous souvenez-vous des rapports d’il y a quelques années selon lesquels la Chine cessait de développer l’énergie fossile et devenait un «leader du climat» en optant pour les énergies éoliennes et solaires à la mode ? Eh bien, c’était tout simplement une « fake-news ». Ce mois-ci, un organisme appelé Global Energy Monitor a publié un nouveau rapport sur ce qui se passe sur le terrain en Chine. Résultat : 148 gigaWatts de capacité électrique au charbon en construction active ou avec reprise de la construction après suspension des travaux. Les gens du Global Energy Monitor (qui semblent être associés à la campagne End Coal) ne pourraient pas être plus horrifiés :

    « Au cours de la période 2014-2016 des permis de construction représentant 245 GW électriques ont été approuvés soit presque autant que l’ensemble des centrales électriques à charbon américaines (254 GW) amplifiant ce qui était déjà une flotte d’électricité au charbon surdimensionnée, avec une moyenne en charge horaire pour les centrales au charbon de la Chine oscillant autour de 50% depuis 2015. Aujourd’hui, 147,7 GW de centrales au charbon sont soit en construction active soit des suspensions de construction qui devraient être relancés – un montant presque égal à la capacité actuelle de charbon de l’Union européenne (150 GW ). Les groupes industriels de l’industrie du charbon et de l’énergie proposent au gouvernement central d’augmenter la capacité totale de production d’électricité au charbon de 20 à 40%, donc entre 1200 et 1400 GW dans le cadre du plan d’infrastructure 2035 de la Chine ».

    Avec 1400 GW de capacité de production d’électricité au charbon, la Chine se rapprocherait de 6 fois de la capacité de production électrique à partir de charbon des États-Unis. Pourquoi encore une fois on nous dérange avec toute cette affaire de décarbonisation aux USA et en Europe ? (liens en fin de billet).

    Et en Allemagne, le fantasme selon lequel l’énergie éolienne peut être compétitive par rapport à l’énergie fossile continue également de se heurter au mur du monde réel. Der Spiegel a rapporté le 19 novembre que la fin de certaines subventions, ainsi que l’opposition des écologistes locaux qui ne veulent pas de forêts d’éoliennes laides dans leurs localités, ont mis l’industrie éolienne allemande (et européenne) en «chute libre»:

    « Les fabricants de turbines et de panneaux solaires tombent comme des mouches, alors que les subventions sont annulées dans presque toute l’Europe. Les emplois dits «verts» sont facilement créés mais disparaissent tout aussi facilement. Les «industries» éolienne et solaire qui ont donné naissance à ces emplois ne peuvent tout simplement pas survivre sans subventions massives indéfiniment, ce qui signifie que leurs jours sont comptés. Le couperet étant dirigé vers les subventions à travers le monde, leur disparition définitive n’est qu’une question de temps. Cette suppression des subventions dans toute l’Europe a pratiquement détruit l’industrie éolienne : en Allemagne, au cours de cette année 2019, 35 éoliennes terrestres insignifiantes ont été érigées jusqu’à présent. En 2018 douze pays de l’Union européenne (UE) n’ont pas installé «une seule éolienne».

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  3. Pendant ce temps, la fracturation hydraulique aux États-Unis continue de maintenir une offre abondante de pétrole et de gaz à des prix raisonnables (voir note). Des pétro-Etats comme la Russie, le Venezuela, l’Iran et l’Arabie saoudite sont sur les starting-blocks. Alors, qui gagne vraiment les guerres climatiques ?

    Note. L’épidémie de coronavirus dont la dangerosité a été amplifiée à outrance par la totalité des médias a conduit à une profonde déprime de l’ensemble des économies et du cours du baril de pétrole. Les entreprises de « fracking » nord-américaines, lourdement endettées seront les premières victimes de cette crise économique qui ne pourra que s’auto-amplifier. La donne sur les marchés du pétrole et du gaz sera donc modifiée dans les prochains mois. Dans le même temps si les banques centrales occidentales décident de procéder à de l’ « helicopter-money » pour sauver ce qui peut encore être sauvé de l’économie les pays occidentaux s’achemineront alors vers la pire des situations, ce que les économistes appellent la « stagflation », c’est-à-dire une croissance économique nulle voire une récession avec une inflation provoquée par l’abondance de liquidités conjuguée à la raréfaction de produits de consommation courante, abondance de liquidités qui en aucun cas ne sera efficace pour redresser l’économie. Je suis loin d’être un économiste mais je constate qu’aucun analyste n’ose utiliser ce terme de stagflation, la pire des situations imaginables.

    Liens (en anglais). https://www.npr.org/2019/09/23/763452863/transcript-greta-thunbergs-speech-at-the-u-n-climate-action-summit?t=1583948400266

    https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2019/10/30/greta-thunberg-rejects-prestigious-honor-saying-climate-crisis-needs-action-not-awards/

    https://notrickszone.com/2019/11/19/radicals-bully-nh-munich-conference-center-force-cancellation-of-13th-skeptic-climate-conference/

    https://www.manhattancontrarian.com/blog/2017/6/8/believe-me-you-dont-have-to-worry-about-china-seizing-climate-leadership?rq=china%20climate%20leader

    https://endcoal.org/wp-content/uploads/2019/11/Out-of-Step-English-final.pdf

    https://stopthesethings.com/2019/11/19/game-over-german-wind-industry-in-freefall-turbine-makers-sack-thousands-in-mass-layoffs/

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2020/03/12/qui-va-gagner-la-guerre-du-climat/

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  4. Notre article sur les incendies en Australie censuré par Les décodeurs du journal Le Monde.


    4 mars 2020
    Usbek


    Un article sur les feux de brousse en Australie partagé sur la page facebook de l’association des climatos-réalistes a été censuré.

    La photo illustrant l’article a été grisée. Les visiteurs sont prévenus qu’ après vérification par des médias de vérification indépendants, l’information a été déclarée “partiellement fausse“.


    Le bouton découvrez pourquoi amène sur un écran indiquant que le média indépendant n’est autre que le Journal Le Monde.

    - voir sur site -

    Que disait l’article de l’association des climato-réalistes

    Cet article s’intitulait « Incendies d’Australie, les causes réelles de la catastrophe ». Par ce titre nous suggérions des causes multifactorielles et nous inscrivions en faux contre la théorie selon laquelle ces incendies auraient pour cause unique le réchauffement climatique.

    Nous y exposions cinq arguments et une conclusion résumés ci-dessous :

    1. La première raison expliquant l’importance de l’extension des feux et leur vitesse de propagation est qu’ils se nourrissent du « bush » qui couvre 800 000 km2 du territoire australien. Un phénomène aggravé par les forêts d’eucalyptus, une espèce envahissante, qui se répand sur tout le territoire. Plante pyrophyte, l’eucalyptus a besoin du feu pour se reproduire, se renouveler et pour que l’espèce perdure.

    2. Comme l’indique le BOM (bureau de météorologie australien), les 40 dernières années ont été plus humides que les 70 années qui les ont précédé.

    3. La sécheresse des deux dernières années est due à une conjonction de deux phénomènes météorologiques passés sous silence par les décodeurs du Monde: une inversion du dipôle de l’océan indien, et un réchauffement stratosphérique soudain (SSW) au-dessus de l’Antarctique.

    4. Les risques d’une catastrophe due à une mauvaise gestion des forêts avaient été annoncés par de nombreux scientifiques.

    5. La population de l’Australie a quintuplé au cours des 100 dernières années, passant de 5 à 25 millions et avec elle l’augmentation du nombre d’incendies, les zones les plus urbanisées s’étendant de plus en plus vers les régions sauvages.

    La conclusion de notre article était prudente et mesurée :

    Même si l’on admet l’évaluation du bureau météorologique australien (BOM) selon laquelle la température moyenne en Australie a augmenté de 1°C depuis le début de l’ère industrielle, l’attribution des incendies au seul réchauffement climatique est abusive. De nombreux autres facteurs ont concouru à cette catastrophe, notamment des phénomènes météorologiques naturels périodiques de forte intensité, une gestion des forêts déficiente et enfin les négligences et malveillances d’une population en forte augmentation.

    Les arguments utilisés par les décodeurs du Monde pour disqualifier notre publication
    On comprend que les décodeurs ne puissent faire l’exégèse de tous les articles qu’ils évaluent. Ils se contentent donc de renvoyer à un article de référence écrit par eux-mêmes, en l’occurrence un papier du 9 janvier intitulé : Les incendies en Australie sont-ils dûs (sic) à un défaut d’entretien des forêts ?

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  5. En sous titre de l’article, ce jugement sans appel :

    « Contrairement à ce que certains prétendent, ces feux sont favorisés par le réchauffement du climat, bien plus que par un prétendu manque de “feux de contrôle”. »

    L’argumentation des décodeurs du Monde s’articule atour des trois assertions suivantes :

    Les critiques adressées aux écologistes proviennent de milieux conservateurs climato-sceptiques ;
    Les feux de contrôle ne sont plus efficaces face à la météo extrême ;
    Le lien entre ces feux de brousse et le changement climatique ne fait guère de doute.
    Reprenons les un par un :

    1. Les critiques adressées aux écologistes proviennent de milieux conservateurs climato-sceptiques

    Le décodeur du Monde fait allusion aux critiques exprimées par certains conservateurs australiens, comme le député Barnaby Joyce, ou Alan Jones (ex-sélectionneur de l’équipe de rugby devenu polémiste et animateur radio, et en France par le Dr Laurent Alexandre. Nous nous étions abstenus dans notre article de faire état de ces déclarations préférant nous appuyer sur les avis des nombreux scientifiques qui se sont exprimés sur cette question mais que les décodeurs du Monde ont ignoré.

    Citons :

    David Packham spécialiste des feux de brousse ancien scientifique du CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) qui dès 2015 le avait déclaré :

    « Les niveaux de combustibles forestiers ont empiré au cours des 30 dernières années en raison d’une “idéologie verte erronée”, d’intérêts acquis, d’un échec politique et d’une mauvaise gestion, créant une menace massive de feux de brousse. »

    Ramesh Thakur, ancien assistant du Secrétaire général des Nations-Unies et professeur émérite à la Crawford School of Public Policy d’Australie, qui a clairement mis en cause les gouvernements de certains états du pays les accusant « d’avoir donné une excessive attention aux énergies renouvelables, au détriment des pratiques d’aménagement des forêts ».

    Christine Finlay une chercheuse du Queensland, qui n’a cessé de mettre en garde ses compatriotes contre l’abandon des pratiques traditionnelles des aborigènes.

    Rod Keenan, qui occupe la chaire de Sciences de la forêt et de l’écosystème à l’université de Melbourne et qui appelait dans un entretien donné au journal The Conversation à la mise en place urgente « d’une politique nationale des feux de brousse »

    Alexander Held, expert senior de l’Institut européen de la forêt :

    « Dans les années 1970, l’Australie était efficace pour contrôler les feux, mais depuis les années 1990, la population et certains organismes environnementalistes se sont fait une idée selon laquelle le feu serait nécessairement mauvais pour la nature…Depuis, les permis de feu qui permettraient des techniques de prévention sont difficiles à obtenir. En Australie, il faut imaginer l’avenir non pas sans le feu, mais avec le feu. Les populations aborigènes le savaient ».

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  6. 2. Les feux de contrôle ne sont plus efficaces face à la météo extrême

    Le journaliste décodeur affirme :

    « Les recherches scientifiques montrent que leur efficacité est proche d’être nulle lorsque les conditions climatiques deviennent extrêmes. »

    A l’appui de cette assertion il cite une étude publiée en 2012 dans la revue Journal of Environmental Management intitulée « Efficacité du traitement du combustible dans l’atténuation des pertes de propriétés lors des incendies de forêt ». L’étude a analysé les effets relatifs de l’âge du combustible sur les destructions de bâtiments (feux de toiture contre feux confinés aux étages inférieurs des bâtiment) et a déterminé que la probabilité de feux de toiture était plus élevée dans les zones récemment exploitées que dans les zones exploitées des décennies auparavant.

    Une base scientifique bien fragile pour affirmer que les feux de contrôle sont inopérants !

    Pour être complet, citons un article intitulé « Pourquoi les brûlages dirigés n’arrêtent pas les incendies de forêt » publié le 22 janvier 2020 dans le quotidien Sydney Morning Herald par un botaniste et un biologiste moléculaire de l’Université Curtin en Australie. Cette prise de position a suscité une vive réplique des scientifiques de l’EFI (European Forest Institute) sous la forme d’un article intitulé « Comment et pourquoi le brûlage dirigé atténue les pertes provoquées par les feux de brousse ».

    3. Le lien entre ces feux de brousse d’une intensité hors norme et le changement climatique ne fait guère de doute

    Le journaliste décodeur s’appuie sur un rapport du BOM (Bureau of Meteorology) et du CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) sur l’état du climat en 2018.

    Ce rapport fait état d’un réchauffement de 1°C depuis le début de l’ère industrielle qui nous n’avons pas contesté. Mais la question du lien entre la sécheresse et les incendies est complexe.

    La carte suivante issue du rapport du CSIRO (insérée dans l’article des décodeurs) montre une situation contrastée :

    - voir graphique sur site -

    Précipitations hivernales (avril – octobre) de 1999 à 2018, en comparaison de la moyenne des précipitations depuis 1900. Décile Source BOM/ CSIRO

    Depuis la fin des années 90 il ya eu selon ce rapport une baisse d’environ 11% des précipitations d’avril à octobre dans le sud-est de l’Australie et une augmentation des précipitations dans le nord de l’Australie.

    Ce que confirme le graphique ci-dessous extrait du site du BOM : globalement, les 40 dernières années ont été plus humides que les 70 années qui les ont précédées.

    - voir graphique sur site -

    Anomalie de précipitations (en mm) de 1900 à 2019 en Australie (Source BOM)

    Même constatation pour la Nouvelle-Galles du Sud : les dernières années y ont été très sèches, mais globalement le dernier demi-siècle a été beaucoup plus humide que la première moitié du 20e siècle.

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  7. - voir graphique sur site -

    Anomalie de précipitations (en mm) de 1900 à 2019 en Nouvelle-Galles du Sud (Source BOM)

    Or le risque d’incendie de forêt augmente lorsqu’il y a plus de précipitations pendant la saison de croissance des plantes précédant la saison des incendies : plus de précipitations produisent davantage de carburant pour les feux.

    L’extrême sécheresse des années 2018 et 2019 s’explique aussi par deux événements météorologiques que les décodeurs de l’info ne mentionnent pas :

    une inversion du dipôle de l’océan indien IOD devenu fortement positif depuis plusieurs mois (le plus puissant jamais enregistré depuis 1999) qui assèche le nord de l’Australie comme l’explique Pascal Terray, chercheur au laboratoire Locean (IRD, CNRS).

    un réchauffement stratosphérique soudain (SSW) au-dessus de l’Antarctique qui a provoqué des températures en octobre-décembre supérieures à la moyenne et des précipitations inférieures à la moyenne dans de grandes parties de la Nouvelle-Galles du Sud et du sud du Queensland (lire ici les explications du BOM) ; l’influence de ce phénomène a également reconnue par le journal The Times dans un article du 12 novembre 2019 intitulé : « Australian bushfires have an icy origin ».

    Qu’un media fût-il de référence, s’arroge le monopole de l’indépendance est en soi choquant. Cela l’est d’autant plus que le-dit média est lui-même clairement positionné en faveur d’une théorie, et que si Le Canard enchaîné dit vrai, il serait rémunéré pour son activité de juge et partie.

    https://www.climato-realistes.fr/article-sur-les-incendies-en-australie-censure-par-les-decodeurs-du-journal-le-monde/

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