- ENTREE de SECOURS -



lundi 23 mars 2020

Coronavirus et Italie : pourquoi tant de propagande ?

le 22 mars 2020


Mes lecteurs n’ignorent pas que je suis un peu contrarien. Alors, quand je constate que les médias ne parlent plus ou n’écrivent plus que des articles au sujet de l’épidémie de coronavirus qui se répand dans le monde entier à l’exclusion de tout autre sujet susceptible de présenter un certain intérêt, je trouve cela plutôt suspect. Le cas de l’Italie est exemplaire dans ce domaine que je qualifierai de désinformation ou de « surinformation » agressive et voici ce qui m’a convaincu d’écrire ce billet. Un article paru en novembre 2019 et soumis pour publication le 31 mai de la même année dans une revue scientifique à comité de lecture, travail effectué sous la direction du Docteur Aldo Rosano de l’Institut National de la Santé à Rome en Italie, fait état de l’évolution de la mortalité de la grippe à Influenza dans ce pays au cours des périodes hivernales depuis 2013-2014 jusqu’en 2016-2017, ILI signifiant « Influenza Like Illness ». La mortalité due au virus Influenza a été estimée en utilisant l’index Goldstein qui est le produit du pourcentage de patients présentant des signes de maladie similaire à l’Influenza par le pourcentage de patients détectés comme positifs pour le virus. Cet indice donne un idée de l’excès de morts au cours de la grippe dite saisonnière.

Effectuer une simple soustraction entre le nombre de décès au cours des 5 mois d’hiver et le nombre de décès au cours des 5 mois d’été peut donner une autre indication du surnombre de décès dus à la grippe mais il englobe aussi les décès provoqués par les basses températures, la mortalité par les basses températures étant très supérieure à celle provoquée par les températures dites caniculaires.

Et que constate-t-on ? Au cours de la période d’étude environ 9 % de la population italienne totale a souffert de la grippe saisonnière, la plus forte incidence étant constatée chez les enfants de moins de 5 ans. Le taux de mortalité a été le plus élevé chez les personnes de plus de 65 ans. Ce taux de mortalité atteignait 40 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Entre 2013 et 2017 il y eut en Italie 1 457 038 décès provoqués par le virus Influenza. Dans le détail, pour chaque période hivernale de 2013-2014 jusqu’à 2016-2017 inclus il y a eu respectivement 345 168 morts puis 366 507, 340 226 et enfin 366 859 décès … vous avez bien lu, il n’y a pas d’erreur.

Il s’agit des statistiques les plus élevées de l’Union européenne en raison du vieillissement accéléré de la population italienne. Revenons donc au « virus couronné » millésime 2019. Comme pour l’Influenza ce virus touche aussi en majeure partie les seniors de plus de 65 ans et les jeunes de moins de 15 ans, le plus souvent porteurs asymptomatiques du virus ou ne présentant que des cas cliniques bénins  et qui constituent le principal facteur de dissémination du virus de l’Influenza.  Il est très probable qu’il en est de même pour le coronavirus. La question que s’est posé avec raison l’Institut National de la Santé d’Italie est l’opportunité de vacciner aussi les jeunes de moins de 15 ans contre la grippe saisonnière même si ce vaccin n’est pas toujours aussi efficace qu’on ne l’espère en début de campagne de vaccination.

Venons-en donc à l’objet de ce billet. Chaque année passée les médias européens ont-ils insisté sur le nombre de décès particulièrement élevés provoqués en Italie par la grippe saisonnière ? La réponse est non. Alors pour quelle raison, en cette année 2020, la situation italienne fait-elle l’objet d’une intense campagne d’information, accusant le gouvernement italien de toux les maux ? Comme l’indique clairement l’illustration en début de billet le pic de décès provoqués par la grippe saisonnière varie entre le mois d’avril et le mois de juillet selon les années. La pyramide des âges en Italie a une forme de sapin de Noël culminant avec la tranche d’âge 45-55 ans et hors population d’immigrés récents le taux de fertilité en Italie est de 1,29 enfant par femme féconde. La situation grippale de l’Italie ne va donc pas s’améliorer durant les années à venir. Incriminer le gouvernement italien pour son manque de préparation à cette grippe à coronavirus est inapproprié et privilégier le coronavirus pour expliquer la situation sanitaire sévissant présentement en Italie relève d’une propagande mensongère.

Source et illustration : https://doi.org/10.1016/j.ijid.2019.08.003

10 commentaires:

  1. L’humour est la meilleure arme …


    le 21 mars 2020


    L’humour est la meilleure arme pour combattre le virus couronné !

    Vu sur le blog de Donna Laframboise :

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2020/03/21/lhumour-est-la-meilleure-arme/
    _____________________________

    Légendes traduites en français:

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    KID: HEY MUM QUAND CE VIRUS DE CORONA EST-IL FINI ?

    MOM: JUSTE LA FERME ET MANGE TON PAPIER DE TOILETTE !

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  2. 2 ANS EN 'CAMPS DE TRAVAIL OBLIGATOIRES ou de CONCENTATION !' WHÔAH !

    Un virologue chinois explique combien de temps pourrait prendre la victoire sur le Covid-19 en Europe


    11:43 23.03.2020


    Les pays européens pourraient avoir besoin de deux ans pour venir à bout de la pandémie de coronavirus, selon le chef du groupe d’experts de Shanghai sur le Covid-19 Zhang Wenhong. Le virus pourrait même réapparaître après sa disparition.

    Le virologue chinois Zhang Wenhong estime que l'Europe doit se faire à l'idée que la pandémie du Covid-19 ne se terminera pas prochainement et se préparer à un combat qui pourrait durer jusqu'à deux ans.

    «Ne vous reposez pas sur l’idée que la pandémie prendra fin en Europe dans un prochain avenir... Ce serait tout à fait normal que le virus disparaisse et réapparaisse, cela durera un an ou deux», a déclaré M.Zhang lors d’une conférence vidéo organisée par le consulat chinois de Düsseldorf et dont le contenu a été reproduit par le South China Morning Post.
    Le pic entre avril et juin

    Le spécialiste prévoit un pic de l’épidémie pour la période entre avril et juin, alors qu’à l’été le virus reculera pour regagner de la vigueur à l’automne et en hiver.

    Selon lui, les delais dans lesquels la pandémie sera circonscrite dépendent d’efforts communs. «Pour être efficaces, les mesures doivent être extrêmement radicales.»

    Un confinement pendant un mois serait nécessaire

    Il a rappelé que la Chine était parvenue à stopper la propagation du virus après avoir confiné rapidement son épicentre, Wuhan, car la flambée initiale avait coïncidé avec les vacances du Nouvel An lunaire, lorsque les écoles et les entreprises devaient de toute façon fermer.

    «Si seulement le monde entier pouvait cesser de bouger pendant quatre semaines, la pandémie pourrait être stoppée», a-t-il signalé.

    https://fr.sputniknews.com/international/202003231043363397-un-virologue-chinois-explique-combien-de-temps-pourrait-prendre-la-victoire-sur-le-covid-19-en/

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  3. Une orgie en plein confinement à Barcelone se termine par huit arrestations pour crime contre la santé publique !


    12:51 23.03.2020


    Huit personnes ont été placées en garde à vue pour crime contre la santé publique après avoir été arrêtées par la police catalane lors d’une orgie sexuelle dans un quartier chic de Barcelone.

    Une histoire digne de l’Europe médiévale s’est déroulée vendredi 20 mars à Barcelone, où huit personnes ont été arrêtées pour avoir organisé une orgie sexuelle en plein confinement, rapporte El Pais.

    La soirée qui se tenait dans le quartier chic de l'Eixample a été interrompue par l’arrivée de la police avertie par l’un des invités qui avait renoncé à y prendre part. Les policiers ont d'abord été pris pour des participants à la partie fine.

    Sur place, la police a saisi une importante quantité de drogue avant de placer les huit individus interpellés en garde à vue pour crime contre la santé publique.

    Une invitée avait de la fièvre

    Toujours d’après le quotidien espagnol, l’une des invitées toussait et avait de la fièvre au moment de l’interpellation. Elle a dû passer un test de dépistage du coronavirus qui s’est avéré négatif.

    Outre les délits liés à la présence de drogue, les mis en cause encourent également une amende pour avoir enfreint les consignes de confinement lié à la pandémie de Covid-19.

    https://fr.sputniknews.com/international/202003231043365682-une-orgie-en-plein-confinement-a-barcelone-se-termine-par-huit-arrestations-pour-crime-contre-la/

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  4. LES PUTES AURONT UN JUSTIFICATIF DE DEPLACEMENT !
    (grâce au contrat signé du Maquereau)

    Le nouveau justificatif de déplacement professionnel mis en ligne par le gouvernement


    12:43 23.03.2020


    Pour simplifier la vie des salariés, le gouvernement français a diffusé un nouveau document justifiant leurs déplacements professionnels. Il comporte notamment une ligne où l’employeur peut indiquer une durée de validité. En outre, avec ce justificatif, le salarié n’a plus besoin de l’attestation dérogatoire en complément.

    Tous les salariés en France qui doivent se déplacer en dépit du confinement en vigueur depuis le 17 mars doivent se munir à chaque fois d’un justificatif. Afin de rendre leur vie plus simple, le gouvernement a mis en ligne un autre document.

    Une «nouveauté» fait son apparition dans cette attestation professionnelle: une ligne dans laquelle l’employeur peut indiquer une durée de validité.

    Ainsi, ce dernier ne devra plus renouveler le justificatif tous les jours et le salarié ne sera pas forcé d’imprimer en plus une attestation dérogatoire de déplacement individuel.

    Confinement en France

    La surveillance du confinement en vigueur en France depuis le 17 mars a donné lieu à près de 1,8 million de contrôles par les forces de police. Sur ce chiffre, un total de 91.824 infractions pour non-respect des restrictions ont été relevées depuis leur mise en place mardi, selon Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, auquel se réfère l’AFP.

    Conséquence de ce respect aléatoire: les sanctions ont été durcies: les 135 euros d'amende forfaitaire passeront à 1.500 euros en cas de récidive «dans les 15 jours» et «quatre violations dans les trente jours» pourront valoir «3.700 euros d'amende et six mois de prison au maximum».

    https://fr.sputniknews.com/france/202003231043364613-le-nouveau-justificatif-de-deplacement-professionnel-mis-en-ligne-par-le-gouvernement/

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  5. ALORS QUE PLUS DE 10 000 ENTREPRISES FRANCAISES (45%) IMPORTENT...

    Il va chercher de l’essence et du chocolat en Belgique pendant le confinement et le regrette aussitôt


    07:43 23.03.2020


    Une vieille habitude de frontalier a coûté cher à un Français qui s’est rendu en Belgique pour faire son plein d’essence. La police locale n’a pas trouvé valable son motif de déplacement et lui a infligé une amende de 4.000 euros, selon Sudinfo.

    Samedi 21 mars, un automobiliste français a franchi la frontière franco-belge pour prendre de l’essence à meilleur prix en Belgique, relate Sudinfo.

    Côté belge, il a été arrêté par des policiers réalisant depuis mercredi des contrôles réguliers à la frontière durant la période de confinement, car les voyages à l’étranger, même en France, y sont interdits, «sauf pour nécessité».

    Plus de 4.000 euros d’amende

    «Venir faire son plein en Belgique ou aller acheter de l’eau en France juste parce que c’est moins cher, ce n’est donc pas autorisé», a expliqué un responsable policier.

    Ainsi, le plein d’essence en Belgique a coûté 4.116 euros à ce Français.

    «Il a écopé de 4.000 euros d’amende, ce qui est le maximum possible, pour déplacement inutile. Il avait traversé la frontière pour de l’essence et du chocolat. Et 116 euros d’amende supplémentaire pour non-port de la ceinture de sécurité», a détaillé le policier.

    https://fr.sputniknews.com/international/202003231043361837-il-va-chercher-de-lessence-et-du-chocolat-en-belgique-pendant-le-confinement-et-le-regrette/

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  6. FRANCE - UNE SEULE BAGUETTE SOUS LE BRAS ? VERBALISÉE !

    Dans le Var, une commune amende ceux qui sortent pour effectuer un achat à l’unité. Les réactions sont partagées.
    Rompre le confinement pour une seule baguette ? Ce sera 135 euros d'amende à Sanary-sur-Mer.


    LEMATIN.CH
    23.03.2020


    Sur le port de Sanary-sur-Mer, dans le Var, relate «Le Parisien», les policiers guettent, prêts à verbaliser «toute personne avec une seule baguette sous le bras». Est-ce un crime d’avoir acheté un seul pain ? Oui: la commune a interdit toute sortie pour effectuer un achat à l’unité.

    Entré en vigueur vendredi, un arrêté local, explique «Var-Matin», stipule que «les déplacements individuels doivent être strictement limités et les achats, strictement regroupés: aucun achat à l’unité, tel que le pain ou le journal, n’est toléré.»

    «C'est désolant»

    En France, on peut sortir du confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus pour aller acheter de quoi se nourrir. Mais Ferdinand Bernhard, le maire local, ne veut pas que ces sorties se multiplient. «Si une personne ne sort qu’une fois par semaine elle divise par sept le risque de contamination. Cependant, si elle sort plusieurs fois, elle l’augmente à chaque sortie, et même si la personne infectée est un porteur sain, elle risque de contaminer ensuite son entourage, peut-être plus vulnérable», détaille-t-il dans le quotidien régional.

    Du bon sens ? Exagéré ? Les habitants sont très partagés, selon «Le Parisien». «C'est désolant. Je pense que je vais cesser d'aller chez mon boulanger pour privilégier les grandes surfaces», peste un internaute. «C'est de la solidarité intelligente!», réplique une autre.

    Reversé aux soignants

    A Sanary-sur-Mer, 80 procès-verbaux ont été dressés pour non respect des mesures de confinement, avec une amende de 135 euros. Mais aucun, pour l'instant, pour l'achat d'une seule baguette.

    Mais serait-ce une mesure pour remplir les caisses de la commune ? «Une partie des PV ira à l’Etat et l’autre aux soignants. Il faut les aider. On ne discute pas d’une question d’argent comme le pensent certains imbéciles mais de sauver un maximum de vies», rétorque Ferdinand Bernhard dans «Var-Matin».

    R.M.

    https://www.lematin.ch/monde/seule-baguette-bras-verbalise/story/25733446

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    Réponses
    1. (...) les achats, strictement regroupés: aucun achat à l’unité, tel que le pain ou le journal, n’est toléré.» (...)

      VOUS DEVEZ ACHETER 7 (SEPT !) PAINS ET 7 JOURNAUX (pour les jours à venir !).

      7 capotes, 7 litres d'essence, etc !

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  7. PLUS DE 7 BALLES: ATTENTION !

    CANTON DE ST-GALL - DIX-NEUF ANS DE PRISON POUR UN ASSASSINAT

    Selon le procureur, il s'agissait d'une véritable exécution «pour le pur plaisir de tuer». En 2015 à Ganterschwil (SG), le prévenu avait tiré neuf fois sur sa victime.
    Le tribunal du district de Toggenburg a reconnu l'homme coupable d'assassinat.


    23.03.2020, 11h50


    Un Macédonien de 34 ans a été condamné à 19 ans de prison pour avoir tué de neuf coups de feu un Slovaque de 36 ans en septembre 2015 à Ganterschwil (SG). Le tribunal du district de Toggenburg l'a reconnu coupable d'assassinat. Le procès s'est déroulé à St-Gall pour des raisons de sécurité.

    Un complice, un Suisse âgé de 55 ans, a été condamné à quatre ans de prison pour complicité d'homicide volontaire, a indiqué le tribunal dans son jugement publié lundi. Les deux prévenus doivent verser 52'000 francs de dommages et intérêts à la partenaire de la victime.

    L'arme du crime, un pistolet de l'armée, a été confisquée et remise à l'administration militaire. Le jugement n'est pas encore entré en force.

    «pur plaisir de tuer»

    Le procureur avait requis une peine de 20 ans de prison pour le principal prévenu. Il s'agissait, selon lui, d'une véritable exécution «pour le pur plaisir de tuer». Pour le complice, qui a fourni l'arme et a conduit le principal accusé sur le lieu du crime, le Ministère public avait réclamé sept ans de prison.

    L'avocat du principal accusé a plaidé l'acquittement et exigé 500'000 francs pour tort moral. Le prévenu, qui a nié avoir commis le crime, a refusé de s'exprimer pendant le procès.

    Selon l'accusation, une relation ratée entre le Macédonien et une femme avec laquelle il vivait à Ganterschwil est à l'origine du crime. La femme a choisi de vivre avec un Slovaque de 36 qui était alors en prison pour cambriolage. Il a été tué quelques jours après sa libération. (ats/nxp)

    https://www.lematin.ch/faits-divers/dixneuf-ans-prison-assassinat/story/23459090

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  8. 7 CONTAINERS ou 7 PORTE-CONTAINERS ?
    BIENTÔT LA FERMETURE D'INTERNET ?

    SÉCURITÉ COVID-19: UN DÉFI AUSSI POUR LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT

    Les services assistent à une augmentation massive des volumes échangés sur internet: contenus officiels ou officieux, confidentiels ou ouverts, exacts ou faux.
    Les administrations et gouvernements sont presque exclusivement concentrés sur la maladie. Pour regarder ailleurs, il ne reste donc que les services.


    23.03.2020


    Internet surchargé, services d'espionnage redimensionnés et menaces multiformes: le coronavirus bouleverse aussi le monde du renseignement occidental. La vigilance redouble alors que les gouvernements sont concentrés sur la seule épidémie.

    Au fur et à mesure que le monde s'enferme pour endiguer la propagation du covid-19, les services font face à une double problématique: contraints à une importante réorganisation pour éviter de propager la maladie dans leurs rangs, ils assistent aussi à une augmentation massive des volumes échangés sur internet: contenus officiels ou officieux, confidentiels ou ouverts, exacts ou faux.

    Entre désinformation organisée et cyberattaques sous toutes les formes, les services veillent au grain en organisant l'alternance des équipes aux sièges. Dans le jargon militaire, on appelle ça du «mode dégradé».

    Les messageries du renseignement militaire sont suffisamment chiffrées pour être utilisables depuis le domicile des agents, explique à l'AFP un ancien des services de renseignement extérieur français (DGSE). Mais elles ne permettent pas l'accès aux bases de données les plus sensibles. «Il y a une continuité en matière de travail, mais le renseignement stratégique sera forcément plus léger», résume-t-il.

    Aux Etats-Unis, la situation est semblable, explique à l'AFP Brian Perkins, chercheur à l'université Jamestown de Washington et ancien analyste dans la marine américaine. Il ajoute toutefois un écueil supplémentaire: le pilier du métier, le contact humain, devient parfois impossible.

    «Le plus gros défi posé par le covid-19 est l'incapacité des officiers de terrain des services à travailler dans des zones très contaminées, en particulier celles avec des restrictions de circulation», explique-t-il.

    Une menace qui augmente

    Il faut donc agir différemment et en faire un peu moins, alors que la quantité de travail demeure, sinon augmente. Les administrations et gouvernements sont presque exclusivement concentrés sur la maladie. Pour regarder ailleurs, il ne reste donc que les services.

    Et les avis sont unanimes, la menace vient du web, que ce soit une attaque en bonne et due forme contre une infrastructure ou une administration, ou la déstabilisation d'opinions publiques inquiètes, via la diffusion de fausses nouvelles. «Les acteurs malveillants exploitent ces nouvelles circonstances exigeantes», constate Europol dans un communiqué. «Les entités compétentes de l'Union européenne sont en contact étroit les unes avec les autres» pour y faire face.

    L'éventail est large, du pillage économique et stratégique à l'altération des données (électorales, scientifiques, etc.) en passant par la paralysie des serveurs, les campagnes de hameçonnages, la diffamation... Mais le danger le plus important, provenant d'Etats ennemis ou de groupes commandités par ces mêmes Etats, sont des opérations massives et sophistiquées contre une administration ou une structure.

    Un expert du secteur, fort de longues années sur le terrain, souligne que les grandes puissances disposent de réseaux suffisamment solides et complémentaires pour y répondre. «Une grosse cyberattaque massive, où tu coupes internet ? Tu peux le faire sur des pays en sous-développement», confie-t-il. «Mais pour faire tomber internet dans les pays occidentaux, il faut quand même s'accrocher».

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  9. Pas de trêve des cyberattaques

    D'aucuns auraient espéré une trêve mondiale, puisque seule une coopération planétaire semble susceptible de diminuer la létalité du coronavirus. Mais «ces six dernières semaines, nous avons vu des acteurs menaçants chinois poursuivre leurs opérations contre leurs cibles extérieures habituelles», constate Ben Read, du service d'analyse en cyberespionnage de la société américaine FireEye.

    «Il est trop tôt pour observer une décrue quantitative de l'activité, mais ce que l'on voit est conforme aux modèles: pas de signe de trêve», assure-t-il en pointant aussi la poursuite des activités en Corée du Nord, Asie du Sud et Russie.

    «Il n'est pas nécessaire de mobiliser beaucoup de gens ni de ressources pour porter ce genre d'attaques», renchérit Suzanne Spaulding, analyste du Centre des études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington. «La Russie est engagée absolument chaque jour dans des opérations de désinformation qui veulent atteindre la confiance publique dans notre démocratie. Il n'y a aucune raison de penser qu'elle va arrêter», martèle-t-elle.

    De fait, Moscou fait l'objet de toutes les attentions des chancelleries occidentales, qui l'accusent de multiplier les opérations de désinformation sur le coronavirus. La task-force East Stratcom de l'Union européenne dédiée à la désinformation a ainsi attribué à Moscou pas moins de 110 campagnes entre le 22 janvier et le 19 mars. Des messages «caractéristiques de la stratégie bien établie du Kremlin d'utiliser la désinformation pour amplifier les divisions, semer la défiance et le chaos et exacerber les situations de crise».

    Des accusations régulièrement balayées par les autorités russes, qui elles-mêmes accusent l'Occident en retour. (ats/nxp)

    https://www.lematin.ch/monde/covid19-defi-services-renseignement/story/12259636

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