Contrôle des huiles d’olive, un jeu du chat et de la souris depuis des années ?
22 Septembre 2018, par Seppi Albert Amgar*
Je me doute bien qu’il n’y a pas assez de personnel, soit pour réaliser les contrôles et/ou les inspections, mais le cas du contrôle des huiles d’olive semble être un cas à part… tant les non-conformités sont légions… et depuis plusieurs années…
Prenez le dernier communiqué de la DGCCRF du 21 septembre 2018, sur le « Plan de contrôle 2016 des huiles d’olive ».
On apprend que les résultats des contrôles datent de… 2016, c’est-à-dire presque deux ans auparavant…
Les huiles d’olive font l’objet d’une attention particulière de la DGCCRF dans le cadre de sa mission de protection des consommateurs. Dans le cadre de son plan de contrôle annuel mené en 2016, les enquêteurs de la DGCCRF ont ainsi prélevé pour analyse 139 échantillons d’huile d’olive. 48 % d’entre eux n’étaient pas conformes à la réglementation. Il s’agissait majoritairement d’huiles d’origine étrangère présentant des défauts de qualité qui ont entraîné leur reclassement dans une catégorie de produits de qualité inférieure.
[…]
Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 286 établissements du secteur des huiles d’olive : distributeurs, sites internet, grossistes et négociants, moulins (producteurs), marchés et foires. 42 % d’entre eux présentaient des anomalies (jusqu’à 59 % pour les sites internet).
[…]
Un échantillon sur quatre a été déclaré « à surveiller » et 67 échantillons (48 %) ont été déclarés non conformes à la réglementation.
Pas bien brillant me direz-vous ?
La conclusion vaut son pesant de cacahuètes :
Le taux de non-conformité reste à un niveau très élevé dans le secteur des huiles d’olive depuis plusieurs années. La communication sur l’origine des huiles d’olive vierge et vierge extra imposée par la réglementation de même que les contrôles réguliers demeurent en conséquence pleinement justifiés.
En effet, si l’on regarde le précédent « Plan de contrôle 2015 des huiles d’olive », publié le 18 janvier 2017
L’enquête nationale de la DGCCRF sur les huiles d’olive porte sur la qualité et l’étiquetage des produits commercialisés en France et s’articule avec la surveillance du marché dans tous les pays de l’Union européenne, en application de la réglementation communautaire. Ces contrôles visent à maintenir une surveillance active dans un secteur où les manquements à la réglementation sont nombreux : tromperie sur l’origine des olives, défaut d’étiquetage, non-respect des mentions obligatoires, utilisation de labels frauduleux, etc. De fait, le bilan des contrôles réalisés en 2015 confirme cette situation : 41% des produits et 25 % des professionnels contrôlés ne respectaient pas la réglementation.
En conclusion, on apprenait que la justice serait saisie :
On retient en particulier de cette enquête qu’elle a mis en évidence des pratiques de francisation et de mise sous AOP de grande ampleur qui ont conduit à l’ouverture d’une information judiciaire. Face aux constats opérés, concernant de nombreux opérateurs, plusieurs commissions rogatoires ont été confiées à différentes autorités de contrôle.
… que les contrôles réguliers demeurent en conséquence pleinement justifiés, soit, mais nous avons « 25% des établissement qui ne respectaient pas la réglementation en 2015 » versus un taux de non-conformité de 41% en 2016 !
On lira aussi d’autres résultats d’un plan de contrôle publié le 29 janvier 2015 ; on ne saura pas à quelle année (2014 ?) il se réfère, mais on y apprend :
Le Service commun des laboratoires (SCL) de Marseille a analysé, dans le cadre de cette enquête, 143 prélèvements : 30 % des échantillons ont été déclarés « conformes »
Ce qui ne revient pas à dire que 70 % des échantillons ne sont pas conformes, petite subtilité, 22,4 % ont été jugés « à surveiller » et 46 % sont non-conformes… ah mais…
Nous avons aussi 341 établissements visités par la DGCCRF en 2014 versus 301 en 2015 et 286 en 2016, la baisse des contrôles se voit donc clairement malgré des effets d’annonce… ici comme ailleurs…
Le comique de l’histoire vient de la conclusion du contrôle des olives 2014 :
En définitive, il apparaît que les manquements (46 %) restent nombreux dans le secteur de l’huile d’olive. On observe cependant une réelle amélioration par rapport à l’année dernière (57,3 %).
Ce que semblent démontrer ces résultats des plans de contrôle des huiles réalisés par la DGCCRF qui se répètent sans grand changement significatif, année après année, c'est « pas vu, pas pris »… ou un remake du « jeu du chat et de la souris »…
______________
* Albert Amgar a été pendant 21 ans le dirigeant d'une entreprise de services aux entreprises alimentaires ; il n'exerce plus aujourd'hui, car retraité. Au travers de son blog il nous a livré des informations dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité des aliments. Désormais, je l'accueille avec plaisir.
Les prix élevé ne correspond en rien en la qualité ! Ils vont jusqu'à ajouter un parfum que vous sentez dès l'ouverture, puis, au goûter... c'est une huile de mauvaise qualité... qui n'a plus de parfum ! Çà alors !
C'est l'arnaque complète faute de label certifiant la qualité !
La mondialisation, c'est mal et le bio c'est bien, n'est-ce pas ?
22 Septembre 2018 par Seppi Willi l'Agriculteur*
Que l'Allemagne et une grande partie du nord de l’Europe souffrent de la sécheresse devrait être un fait maintenant connu du plus grand nombre. Mais voici ce qui est à peine mentionné dans les médias : l'Allemagne est devenue un pays importateur de céréales, y compris de maïs. Pour une consommation nationale d'environ 42 millions de tonnes, il manque cette année environ 6 millions de tonnes. Mais d'où viennent le blé et le maïs ?
La principale région d'exportation est l'Amérique du Nord, c'est-à-dire les États-Unis et le Canada.
Ah oui, justement, les États-Unis, dont le maïs est très majoritairement génétiquement modifié.
Ah oui, justement, les États-Unis, où les expressions « rotation des cultures » et « protection des espèces » n'existe qu'à peine.
Ah oui, justement, les États-Unis, contre lesquels les opposants au TTIP se sont levés il y a quelques mois.
Ah oui, justement, les États-Unis, dans lesquels une grande partie de la population nie le changement climatique.
Ah oui, justement, les États-Unis, dont le président-twitter nous court sur le haricot avec ses courtes phrases quotidiennes.
Les destinations précédentes vers lesquelles allaient auparavant les céréales allemandes et européennes sont désormais approvisionnées par la Russie. Cet État n'est pas vraiment connu comme le berceau de la démocratie. Mais lorsqu'il s'agit de fournir de la nourriture à son peuple, les aspects moraux sont souvent mis de côté ou simplement « négligés ». En matière d'alimentation, la moralité se repousse au fond de la salle.
Les critiques de l'agriculture productiviste sont devenus silencieux ou ont baissé le ton. Le fait indéniable qu’une sécheresse historique, qu'on n'a pas connue depuis plus d’un siècle, frappe aussi l'Australie limite sérieusement les possibilités d’exportation (ce qui peut être exporté va directement en Chine) et montre clairement à beaucoup que les stocks mondiaux diminuent. La baisse des stocks est toujours le déclencheur d'une hausse des prix et atteint tôt ou tard les assiettes allemandes et les porte-monnaies allemands.
Il y a deux ans, j'ai calculé ce que cela signifierait si l'Allemagne passait à 100% d'agriculture biologique (traduction à suivre). Sur la base de l'année 2014, cela signifierait qu'il ne faudrait pas importer 6 millions de tonnes, mais environ 27 millions de tonnes de céréales. Du colza, il n'y en aurait pratiquement plus et pour le sucre domestique, ce serait la fin. (Les sources de données sont toutes indiquées, et quiconque a de meilleurs chiffres peut me corriger.) Ce que cela signifie pour la disponibilité et les prix de notre alimentation de base, tout le monde peut l'imaginer.
Les conditions météorologiques extrêmes peuvent avoir lieu dans une mesure que nous n'aurions guère pu imaginer avant 2018. L'approvisionnement de l'Allemagne n'est pas en danger, car nous pouvons acheter la nourriture dans toutes les parties du monde en raison de la mondialisation. Que les forêts tropicales soient déboisées, quelle soit l'empreinte carbone de ces aliments, quelle soit la conduite s'agissant de la protection des cultures et de la fertilisation ou que l'on utilise de l'eau fossile vieille de plusieurs millénaires et tirée de nappes profondes pour l'irrigation (la Mer Morte aura bientôt disparu), tout cela ne nous préoccupe que marginalement. Tout comme les normes salariales et sociales. Nous pouvons nous le permettre tant que notre économie est florissante.
Oui, la protection des espèces est importante, les abeilles ont une importance systémique, il ne devrait pas y avoir trop de nitrates dans les eaux souterraines. Mais il y a beaucoup de nuances entre le noir et le blanc. Ce n'est toutefois pas le gris, mais les couleurs de l'arc-en-ciel. Il serait plus gratifiant d'y penser que de dégainer continuellement les mêmes phrases dans des tranchées idéologiques. Non, l’agriculture traditionnelle n’est pas systématiquement mauvaise, à tous égards ; et l’agriculture biologique n’est pas bonne en tout.
Dans une année comme celle-ci, même le terme « mondialisation », à connotation négative, prend un autre sens.
Vôtre,
Willi l'Agriculteur
_______________
* Willi l'Agriculteur (Bauer Willi) exploite 40 hectares en grandes cultures (betterave sucrière, colza, céréales) en coopération opérationnelle. Il a été double-actif jusqu'à l'automne 2014. Son deuxième métier a été le suivi et le conseil aux agriculteurs pour une entreprise familiale (sucrerie). Depuis lors, il continue d'exploiter son domaine en tant que pré-retraité et a du temps pour écrire et partager son expérience.
Il contribue aussi bénévolement à l'association (fondation) des habitants de sa commune et à une coopérative agricole.
Signalons tout de même cette bizarrerie: Le 'Global Warming' ne touche... qu'une petite partie du monde ! Çà alors ! (Y a des pays qui ont du soleil et d'autres qui n'en ont pas ! Hahahaha !).
Mais, ce qu'il faut avouer est que, compte tenu des centaines de millions d'immigrés arrivés en Europe... çà fait 'un peu plus' de réfugiés climatiques à nourrir ! Hahahaha !
Mais où est passé le réchauffement du climat ? (suite)
le 22 septembre 2018
Les Empereurs chinois aimaient les statistiques et tous les évènements du quotidien étaient scrupuleusement consignés sur des registres y compris la date de floraison des pruniers Amygdalus davidiana qui ornaient les jardins et les parcs des alentours des palais et des résidences de l’Empereur disséminés dans la campagne chinoise profonde. Le changement de régime politique en Chine n’a pas effacé cette tradition et deux géographes de l’Université de Pékin ont rassemblé toutes les données relatives à la floraison de cet arbre emblématique que d’aucuns appellent aussi par erreur le cerisier. En établissant une corrélation entre cette date de première floraison et les températures relevées durant la période 1950-1980 il a été possible de remonter dans le temps jusqu’aux années 1740 et le résultat est surprenant.
- voir carte sur site -
Il y a bien eu un refroidissement du climat après 1790 et jusqu’en 1830 alors que les températures étaient plus élevées qu’aujourd’hui entre 1740 et 1790 comme elles l’ont été entre 1930 et 1960 après une stabilisation de près d’un siècle (1830-1930).
- voir graphique sur site -
Ce qui ressort de cette étude est assez inattendu : les pruniers fleurissaient en moyenne 4,84 jours plus tôt entre 1740 et 1790 qu’entre 1950 et 1980 et seulement 0,14 jours plus tard durant la période 1790-1830 alors que cette période est communément appelée « petit âge glaciaire ». Certes il s’agit de la Chine continentale et le climat de cette contrée ne peut pas être comparé point par point à celui de l’Europe mais l’étude met en évidence la plus grande sensibilité de la végétation aux températures légèrement plus élevées. À l’aide de la corrélation établie sur la période 1950-1980 entre les dates de floraison et la température relevée il apparaît que durant la période 1741-1790 la température était régulièrement supérieure de 0,48 °C à celle observée entre 1950 et 1980.
La conclusion que l’on peut tirer de cette étude est claire, les optima climatiques ont existé dans un passé récent indépendamment de toute cause d’origine humaine et la présente période « chaude » n’est pas une exception dans l’évolution cyclique du climat.
Source et illustrations : International Journal of Climatology 10.1002/joc.5145
Les tendances climatiques viennent des éruptions magmatiques sous-marines & sous-océaniques, celles-ci réchauffent (ou pas) les courants qui a leur tour réchauffent les côtes étés comme hivers.
On s'en fout de savoir à quelles dates il y a eu tels ou tels réchauffements ou refroidissements car on ne peut en conclure aucune projection pour l'avenir. Il en est de même pour le soleil qui projette parfois des flammèches un peu plus loin que d'habitude et qui ne sont nullement (comme sur Terre) la cause d'un quelconque gaz expiré par les animaux ou les hommes très peu nombreux sur l'astre central !
Le champ de colza fourrager de Pascal Hamon, dans l’Ille-et-Vilaine, a été ravagé au début de la semaine par des larves de tenthrède de la rave.
« La culture est perdue », se désole Pascal Hamon. Semé à la mi-août, le colza fourrager est plutôt bien développé quand il passe surveiller le champ dimanche dernier. Mais quand il revient mardi soir, plus une feuille n’est intacte. « Le colza était tout dentelé, raconte l’exploitant, comme des napperons. » -------------------------
Faut dire que faute de traitements antécédents et multiplication des élevages de bestioles & maladies en 'jardins bios', la multiplication des dégâts est exponentielle jusqu'à créer très bientôt de la famine !
Enquêter sur l’impact des alliances entre enseignes pour les agriculteurs
21.09.18
Dans une lettre adressée à l’Autorité de la concurrence et publiée le 21 septembre 2018, la FNSEA demande à cette dernière d’enquêter sur les effets pour les agriculteurs des alliances entre distributeurs dans les achats.
Les industriels ne sont pas les seuls à s’inquiéter des alliances entre distributeurs dans les achats. « En tant que syndicat agricole majoritaire, nous souhaitons vous alerter sur la nécessité impérieuse d’examiner les effets de ces rapprochements sur l’ensemble des opérateurs de l’amont et pas sur le seul maillon de la transformation », écrit Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dans une lettre adressée à l’Autorité de la concurrence.
L’Autorité de la concurrence a annoncé à la mi-juillet l’ouverture d’enquêtes sur les récentes alliances entre groupes de distribution dans les achats, à savoir celle entre Auchan, Casino, Schiever et Metro, ainsi que celles de Carrefour avec Système U, et de Carrefour avec Tesco.
« Le secteur agricole a été l’angle mort de la politique de concurrence », compte tenu de la focalisation sur le prix de vente aux consommateurs, estime Christiane Lambert dans ce courrier.
Faut dire qu'en affichant aux magasins des prix d'achats multipliés par 10 ou 30 (10 cts la tête de salade ou 7 cts l'œuf), très bientôt les prix actuels seront multipliés par deux ! C'est çà ou rien !
Le gouvernement veut faire pédaler les Français — voici son plan pour y arriver
Elisabeth Hu 14 Sep 2018, 17:36
Les Français se déplacent peu à vélo. Ce moyen de transport ne représente que 3 % des trajets quotidiens, deux fois moins que la moyenne européenne.
Or, faire du vélo est bon pour la santé et pour la planète. Un constat dont le gouvernement s'est saisi en proposant ce vendredi un plan pour transformer les Français en cyclistes, ou du moins, une partie de la population.
L'objectif du plan est en effet de porter les déplacements à vélo de 3 % aujourd'hui à 9 % d'ici à 2024.
En présentant ce plan, Edouard Philippe, le Premier ministre, a précisé qu'il ne veut "pas forcer mais encourager l'utilisation du vélo".
Voici les grandes mesures de ce plan vélo:
l'amélioration des infrastructures via un fonds cofinancé par l'Etat et les collectivités territoriales sera créé pour assurer la continuité des pistes cyclables, il sera doté de 350 million d'euros sur sept ans. Les double-sens cyclables seront multipliés, tout comme les sas vélo en amont des feux tricolores qui seront obligatoire pour les nouveaux équipements à compter de l'an prochain.
la modification de l'incitation financière des salariés avec la suppression de l'indemnité kilométrique vélo, jugée complexe, au profit d'un dispositif forfaitaire allant jusqu'à 400 euros pour les salariés du privé en franchise fiscale et sociale.
la lutte contre le vol de vélo (qui touche 300.000 foyers par an) en créant plus de place sécurisées près des habitations, des entreprises, des centres commerciaux. Le marquage des vélos par les vendeurs va également devenir obligatoire.
la généralisation d'ici 2022 du dispositif "Savoir rouler" qui existe déjà dans certaines académies et qui consiste à s’assurer que les enfants qui entrent en sixième sachent pratiquer le vélo de manière autonome et en toute sécurité.
Le progrès serait d'aller en arrière ! Le vélo est mortel ! Mortel en montagne: mortel à la montée, mortel à la descente inadaptée à la vitesse/structure.
Contrôle des huiles d’olive, un jeu du chat et de la souris depuis des années ?
RépondreSupprimer22 Septembre 2018,
par Seppi
Albert Amgar*
Je me doute bien qu’il n’y a pas assez de personnel, soit pour réaliser les contrôles et/ou les inspections, mais le cas du contrôle des huiles d’olive semble être un cas à part… tant les non-conformités sont légions… et depuis plusieurs années…
Prenez le dernier communiqué de la DGCCRF du 21 septembre 2018, sur le « Plan de contrôle 2016 des huiles d’olive ».
On apprend que les résultats des contrôles datent de… 2016, c’est-à-dire presque deux ans auparavant…
Les huiles d’olive font l’objet d’une attention particulière de la DGCCRF dans le cadre de sa mission de protection des consommateurs. Dans le cadre de son plan de contrôle annuel mené en 2016, les enquêteurs de la DGCCRF ont ainsi prélevé pour analyse 139 échantillons d’huile d’olive. 48 % d’entre eux n’étaient pas conformes à la réglementation. Il s’agissait majoritairement d’huiles d’origine étrangère présentant des défauts de qualité qui ont entraîné leur reclassement dans une catégorie de produits de qualité inférieure.
[…]
Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 286 établissements du secteur des huiles d’olive : distributeurs, sites internet, grossistes et négociants, moulins (producteurs), marchés et foires. 42 % d’entre eux présentaient des anomalies (jusqu’à 59 % pour les sites internet).
[…]
Un échantillon sur quatre a été déclaré « à surveiller » et 67 échantillons (48 %) ont été déclarés non conformes à la réglementation.
Pas bien brillant me direz-vous ?
La conclusion vaut son pesant de cacahuètes :
Le taux de non-conformité reste à un niveau très élevé dans le secteur des huiles d’olive depuis plusieurs années. La communication sur l’origine des huiles d’olive vierge et vierge extra imposée par la réglementation de même que les contrôles réguliers demeurent en conséquence pleinement justifiés.
En effet, si l’on regarde le précédent « Plan de contrôle 2015 des huiles d’olive », publié le 18 janvier 2017
L’enquête nationale de la DGCCRF sur les huiles d’olive porte sur la qualité et l’étiquetage des produits commercialisés en France et s’articule avec la surveillance du marché dans tous les pays de l’Union européenne, en application de la réglementation communautaire. Ces contrôles visent à maintenir une surveillance active dans un secteur où les manquements à la réglementation sont nombreux : tromperie sur l’origine des olives, défaut d’étiquetage, non-respect des mentions obligatoires, utilisation de labels frauduleux, etc. De fait, le bilan des contrôles réalisés en 2015 confirme cette situation : 41% des produits et 25 % des professionnels contrôlés ne respectaient pas la réglementation.
En conclusion, on apprenait que la justice serait saisie :
On retient en particulier de cette enquête qu’elle a mis en évidence des pratiques de francisation et de mise sous AOP de grande ampleur qui ont conduit à l’ouverture d’une information judiciaire. Face aux constats opérés, concernant de nombreux opérateurs, plusieurs commissions rogatoires ont été confiées à différentes autorités de contrôle.
RépondreSupprimer… que les contrôles réguliers demeurent en conséquence pleinement justifiés, soit, mais nous avons « 25% des établissement qui ne respectaient pas la réglementation en 2015 » versus un taux de non-conformité de 41% en 2016 !
On lira aussi d’autres résultats d’un plan de contrôle publié le 29 janvier 2015 ; on ne saura pas à quelle année (2014 ?) il se réfère, mais on y apprend :
Le Service commun des laboratoires (SCL) de Marseille a analysé, dans le cadre de cette enquête, 143 prélèvements : 30 % des échantillons ont été déclarés « conformes »
Ce qui ne revient pas à dire que 70 % des échantillons ne sont pas conformes, petite subtilité, 22,4 % ont été jugés « à surveiller » et 46 % sont non-conformes… ah mais…
Nous avons aussi 341 établissements visités par la DGCCRF en 2014 versus 301 en 2015 et 286 en 2016, la baisse des contrôles se voit donc clairement malgré des effets d’annonce… ici comme ailleurs…
Le comique de l’histoire vient de la conclusion du contrôle des olives 2014 :
En définitive, il apparaît que les manquements (46 %) restent nombreux dans le secteur de l’huile d’olive. On observe cependant une réelle amélioration par rapport à l’année dernière (57,3 %).
Ce que semblent démontrer ces résultats des plans de contrôle des huiles réalisés par la DGCCRF qui se répètent sans grand changement significatif, année après année, c'est « pas vu, pas pris »… ou un remake du « jeu du chat et de la souris »…
______________
* Albert Amgar a été pendant 21 ans le dirigeant d'une entreprise de services aux entreprises alimentaires ; il n'exerce plus aujourd'hui, car retraité. Au travers de son blog il nous a livré des informations dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité des aliments. Désormais, je l'accueille avec plaisir.
http://seppi.over-blog.com/2018/09/controle-des-huiles-d-olive-un-jeu-du-chat-et-de-la-souris-depuis-des-annees.html
Les prix élevé ne correspond en rien en la qualité ! Ils vont jusqu'à ajouter un parfum que vous sentez dès l'ouverture, puis, au goûter... c'est une huile de mauvaise qualité... qui n'a plus de parfum ! Çà alors !
SupprimerC'est l'arnaque complète faute de label certifiant la qualité !
La mondialisation, c'est mal et le bio c'est bien, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimer22 Septembre 2018
par Seppi
Willi l'Agriculteur*
Que l'Allemagne et une grande partie du nord de l’Europe souffrent de la sécheresse devrait être un fait maintenant connu du plus grand nombre. Mais voici ce qui est à peine mentionné dans les médias : l'Allemagne est devenue un pays importateur de céréales, y compris de maïs. Pour une consommation nationale d'environ 42 millions de tonnes, il manque cette année environ 6 millions de tonnes. Mais d'où viennent le blé et le maïs ?
La principale région d'exportation est l'Amérique du Nord, c'est-à-dire les États-Unis et le Canada.
Ah oui, justement, les États-Unis, dont le maïs est très majoritairement génétiquement modifié.
Ah oui, justement, les États-Unis, où les expressions « rotation des cultures » et « protection des espèces » n'existe qu'à peine.
Ah oui, justement, les États-Unis, contre lesquels les opposants au TTIP se sont levés il y a quelques mois.
Ah oui, justement, les États-Unis, dans lesquels une grande partie de la population nie le changement climatique.
Ah oui, justement, les États-Unis, dont le président-twitter nous court sur le haricot avec ses courtes phrases quotidiennes.
Les destinations précédentes vers lesquelles allaient auparavant les céréales allemandes et européennes sont désormais approvisionnées par la Russie. Cet État n'est pas vraiment connu comme le berceau de la démocratie. Mais lorsqu'il s'agit de fournir de la nourriture à son peuple, les aspects moraux sont souvent mis de côté ou simplement « négligés ». En matière d'alimentation, la moralité se repousse au fond de la salle.
Les critiques de l'agriculture productiviste sont devenus silencieux ou ont baissé le ton. Le fait indéniable qu’une sécheresse historique, qu'on n'a pas connue depuis plus d’un siècle, frappe aussi l'Australie limite sérieusement les possibilités d’exportation (ce qui peut être exporté va directement en Chine) et montre clairement à beaucoup que les stocks mondiaux diminuent. La baisse des stocks est toujours le déclencheur d'une hausse des prix et atteint tôt ou tard les assiettes allemandes et les porte-monnaies allemands.
Il y a deux ans, j'ai calculé ce que cela signifierait si l'Allemagne passait à 100% d'agriculture biologique (traduction à suivre). Sur la base de l'année 2014, cela signifierait qu'il ne faudrait pas importer 6 millions de tonnes, mais environ 27 millions de tonnes de céréales. Du colza, il n'y en aurait pratiquement plus et pour le sucre domestique, ce serait la fin. (Les sources de données sont toutes indiquées, et quiconque a de meilleurs chiffres peut me corriger.) Ce que cela signifie pour la disponibilité et les prix de notre alimentation de base, tout le monde peut l'imaginer.
Que nous aura appris cette année (espérons-le) ?
Les conditions météorologiques extrêmes peuvent avoir lieu dans une mesure que nous n'aurions guère pu imaginer avant 2018. L'approvisionnement de l'Allemagne n'est pas en danger, car nous pouvons acheter la nourriture dans toutes les parties du monde en raison de la mondialisation. Que les forêts tropicales soient déboisées, quelle soit l'empreinte carbone de ces aliments, quelle soit la conduite s'agissant de la protection des cultures et de la fertilisation ou que l'on utilise de l'eau fossile vieille de plusieurs millénaires et tirée de nappes profondes pour l'irrigation (la Mer Morte aura bientôt disparu), tout cela ne nous préoccupe que marginalement. Tout comme les normes salariales et sociales. Nous pouvons nous le permettre tant que notre économie est florissante.
RépondreSupprimerOui, la protection des espèces est importante, les abeilles ont une importance systémique, il ne devrait pas y avoir trop de nitrates dans les eaux souterraines. Mais il y a beaucoup de nuances entre le noir et le blanc. Ce n'est toutefois pas le gris, mais les couleurs de l'arc-en-ciel. Il serait plus gratifiant d'y penser que de dégainer continuellement les mêmes phrases dans des tranchées idéologiques. Non, l’agriculture traditionnelle n’est pas systématiquement mauvaise, à tous égards ; et l’agriculture biologique n’est pas bonne en tout.
Dans une année comme celle-ci, même le terme « mondialisation », à connotation négative, prend un autre sens.
Vôtre,
Willi l'Agriculteur
_______________
* Willi l'Agriculteur (Bauer Willi) exploite 40 hectares en grandes cultures (betterave sucrière, colza, céréales) en coopération opérationnelle. Il a été double-actif jusqu'à l'automne 2014. Son deuxième métier a été le suivi et le conseil aux agriculteurs pour une entreprise familiale (sucrerie). Depuis lors, il continue d'exploiter son domaine en tant que pré-retraité et a du temps pour écrire et partager son expérience.
Il contribue aussi bénévolement à l'association (fondation) des habitants de sa commune et à une coopérative agricole.
Source : https://www.bauerwilli.com/globalisierung-boese-bio-gut/
http://seppi.over-blog.com/2018/09/la-mondialisation-c-est-mal-et-le-bio-c-est-bien-n-est-ce-pas.html
SupprimerSignalons tout de même cette bizarrerie: Le 'Global Warming' ne touche... qu'une petite partie du monde ! Çà alors ! (Y a des pays qui ont du soleil et d'autres qui n'en ont pas ! Hahahaha !).
Mais, ce qu'il faut avouer est que, compte tenu des centaines de millions d'immigrés arrivés en Europe... çà fait 'un peu plus' de réfugiés climatiques à nourrir ! Hahahaha !
Mais où est passé le réchauffement du climat ? (suite)
RépondreSupprimerle 22 septembre 2018
Les Empereurs chinois aimaient les statistiques et tous les évènements du quotidien étaient scrupuleusement consignés sur des registres y compris la date de floraison des pruniers Amygdalus davidiana qui ornaient les jardins et les parcs des alentours des palais et des résidences de l’Empereur disséminés dans la campagne chinoise profonde. Le changement de régime politique en Chine n’a pas effacé cette tradition et deux géographes de l’Université de Pékin ont rassemblé toutes les données relatives à la floraison de cet arbre emblématique que d’aucuns appellent aussi par erreur le cerisier. En établissant une corrélation entre cette date de première floraison et les températures relevées durant la période 1950-1980 il a été possible de remonter dans le temps jusqu’aux années 1740 et le résultat est surprenant.
- voir carte sur site -
Il y a bien eu un refroidissement du climat après 1790 et jusqu’en 1830 alors que les températures étaient plus élevées qu’aujourd’hui entre 1740 et 1790 comme elles l’ont été entre 1930 et 1960 après une stabilisation de près d’un siècle (1830-1930).
- voir graphique sur site -
Ce qui ressort de cette étude est assez inattendu : les pruniers fleurissaient en moyenne 4,84 jours plus tôt entre 1740 et 1790 qu’entre 1950 et 1980 et seulement 0,14 jours plus tard durant la période 1790-1830 alors que cette période est communément appelée « petit âge glaciaire ». Certes il s’agit de la Chine continentale et le climat de cette contrée ne peut pas être comparé point par point à celui de l’Europe mais l’étude met en évidence la plus grande sensibilité de la végétation aux températures légèrement plus élevées. À l’aide de la corrélation établie sur la période 1950-1980 entre les dates de floraison et la température relevée il apparaît que durant la période 1741-1790 la température était régulièrement supérieure de 0,48 °C à celle observée entre 1950 et 1980.
La conclusion que l’on peut tirer de cette étude est claire, les optima climatiques ont existé dans un passé récent indépendamment de toute cause d’origine humaine et la présente période « chaude » n’est pas une exception dans l’évolution cyclique du climat.
Source et illustrations : International Journal of Climatology 10.1002/joc.5145
https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/09/22/mais-ou-est-passe-le-rechauffement-du-climat-suite/
SupprimerLes tendances climatiques viennent des éruptions magmatiques sous-marines & sous-océaniques, celles-ci réchauffent (ou pas) les courants qui a leur tour réchauffent les côtes étés comme hivers.
On s'en fout de savoir à quelles dates il y a eu tels ou tels réchauffements ou refroidissements car on ne peut en conclure aucune projection pour l'avenir. Il en est de même pour le soleil qui projette parfois des flammèches un peu plus loin que d'habitude et qui ne sont nullement (comme sur Terre) la cause d'un quelconque gaz expiré par les animaux ou les hommes très peu nombreux sur l'astre central !
Deux hectares de colza dévorés en trois jours
RépondreSupprimer21.09.18
Le champ de colza fourrager de Pascal Hamon, dans l’Ille-et-Vilaine, a été ravagé au début de la semaine par des larves de tenthrède de la rave.
« La culture est perdue », se désole Pascal Hamon. Semé à la mi-août, le colza fourrager est plutôt bien développé quand il passe surveiller le champ dimanche dernier. Mais quand il revient mardi soir, plus une feuille n’est intacte. « Le colza était tout dentelé, raconte l’exploitant, comme des napperons. »
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Faut dire que faute de traitements antécédents et multiplication des élevages de bestioles & maladies en 'jardins bios', la multiplication des dégâts est exponentielle jusqu'à créer très bientôt de la famine !
Enquêter sur l’impact des alliances entre enseignes pour les agriculteurs
RépondreSupprimer21.09.18
Dans une lettre adressée à l’Autorité de la concurrence et publiée le 21 septembre 2018, la FNSEA demande à cette dernière d’enquêter sur les effets pour les agriculteurs des alliances entre distributeurs dans les achats.
Les industriels ne sont pas les seuls à s’inquiéter des alliances entre distributeurs dans les achats. « En tant que syndicat agricole majoritaire, nous souhaitons vous alerter sur la nécessité impérieuse d’examiner les effets de ces rapprochements sur l’ensemble des opérateurs de l’amont et pas sur le seul maillon de la transformation », écrit Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dans une lettre adressée à l’Autorité de la concurrence.
L’Autorité de la concurrence a annoncé à la mi-juillet l’ouverture d’enquêtes sur les récentes alliances entre groupes de distribution dans les achats, à savoir celle entre Auchan, Casino, Schiever et Metro, ainsi que celles de Carrefour avec Système U, et de Carrefour avec Tesco.
« Le secteur agricole a été l’angle mort de la politique de concurrence », compte tenu de la focalisation sur le prix de vente aux consommateurs, estime Christiane Lambert dans ce courrier.
Faut dire qu'en affichant aux magasins des prix d'achats multipliés par 10 ou 30 (10 cts la tête de salade ou 7 cts l'œuf), très bientôt les prix actuels seront multipliés par deux ! C'est çà ou rien !
SupprimerLe gouvernement veut faire pédaler les Français — voici son plan pour y arriver
RépondreSupprimerElisabeth Hu
14 Sep 2018, 17:36
Les Français se déplacent peu à vélo. Ce moyen de transport ne représente que 3 % des trajets quotidiens, deux fois moins que la moyenne européenne.
Or, faire du vélo est bon pour la santé et pour la planète. Un constat dont le gouvernement s'est saisi en proposant ce vendredi un plan pour transformer les Français en cyclistes, ou du moins, une partie de la population.
L'objectif du plan est en effet de porter les déplacements à vélo de 3 % aujourd'hui à 9 % d'ici à 2024.
En présentant ce plan, Edouard Philippe, le Premier ministre, a précisé qu'il ne veut "pas forcer mais encourager l'utilisation du vélo".
Voici les grandes mesures de ce plan vélo:
l'amélioration des infrastructures via un fonds cofinancé par l'Etat et les collectivités territoriales sera créé pour assurer la continuité des pistes cyclables, il sera doté de 350 million d'euros sur sept ans. Les double-sens cyclables seront multipliés, tout comme les sas vélo en amont des feux tricolores qui seront obligatoire pour les nouveaux équipements à compter de l'an prochain.
la modification de l'incitation financière des salariés avec la suppression de l'indemnité kilométrique vélo, jugée complexe, au profit d'un dispositif forfaitaire allant jusqu'à 400 euros pour les salariés du privé en franchise fiscale et sociale.
la lutte contre le vol de vélo (qui touche 300.000 foyers par an) en créant plus de place sécurisées près des habitations, des entreprises, des centres commerciaux. Le marquage des vélos par les vendeurs va également devenir obligatoire.
la généralisation d'ici 2022 du dispositif "Savoir rouler" qui existe déjà dans certaines académies et qui consiste à s’assurer que les enfants qui entrent en sixième sachent pratiquer le vélo de manière autonome et en toute sécurité.
http://www.businessinsider.fr/mesures-plan-velo-gouvernement-septembre-2018/
SupprimerLe progrès serait d'aller en arrière ! Le vélo est mortel ! Mortel en montagne: mortel à la montée, mortel à la descente inadaptée à la vitesse/structure.