«Il s'enroule autour du virus et l’expulse hors du corps»: découverte d’un anticorps contre le coronavirus ?
22:57 16.05.2020
Un anticorps luttant contre le nouveau coronavirus qui empêche «le virus d’envahir la cellule» et «qui fonctionne à 100%» aurait été découvert par une société américaine.
Les chercheurs d’une société biopharmaceutique basée en Californie, Sorrento Therapeutics, ont annoncé avoir découvert, en collaboration avec le Mount Sinai Health System à New York, un cocktail de trois anticorps capable d’expulser le coronavirus, a relaté Fox News.
«Nous voulons souligner qu'il existe un remède. Il existe une solution qui fonctionne à 100%», a déclaré Henry Ji, fondateur et PDG de Sorrento Therapeutics.
Il a souligné que, dans ce cas, il n’y aurait plus besoin de distanciation physique et il sera possible d’«ouvrir une société sans crainte».
L’anticorps «s’enroule autour du virus»
Les scientifiques ont étudié des milliards d’anticorps dont plusieurs centaines se sont révélés potentiellement capables d’agir contre le coronavirus et une douzaine pouvaient bloquer la capacité du virus à se fixer à l'enzyme humaine ACE2, qui est le récepteur que l’intrus utilise d’habitude pour pénétrer dans les cellules humaines.
L'anticorps STI-1499 «s'enroule autour du virus et l’expulse hors du corps», a poursuivi Henry Ji. Lorsque l'anticorps empêche la pénétration dans une cellule humaine, le virus ne peut pas survivre, a encore expliqué le PDG.
«S'il ne peut pas pénétrer dans la cellule, il ne peut pas se répliquer. Cela signifie donc que si nous empêchons le virus d’envahir la cellule, le virus finit par disparaître et le corps élimine ce virus», a-t-il précisé toujours cité par Fox News.
Selon les chercheurs, le STI-1499, qui devrait devenir le premier anticorps du cocktail, peut fournir une «inhibition à 100%» du Covid-19. Ils ont également affirmé qu'un traitement pourrait être disponible des mois avant qu'un vaccin ne soit commercialisé.
ALLEMAGNE - ILS VONT DÉFILER CONTRE LE PORT DU MASQUE ET LE CONFINEMENT
Des dizaines de milliers de manifestants sont attendus dimanche dans plusieurs villes d’Allemagne pour dénoncer les restrictions face au coronavirus.
16.05.2020
Venus de l'extrême droite, de l'ultra gauche ou de la mouvance conspirationniste, des milliers de personnes doivent manifester dimanche dans plusieurs villes d'Allemagne pour dénoncer les restrictions restantes face au coronavirus, un mouvement qui prend de l'ampleur et inquiète les autorités.
Rien qu'à Stuttgart, 5.000 personnes ont été autorisées à battre le pavé, malgré les interdictions en principe de grands rassemblements du fait de la pandémie, là où les organisateurs affirmaient vouloir réunir 500.000 personnes.
Des manifestations sont aussi attendues, comme déjà au cours des dernières semaines, à Munich, Berlin, ou encore Dortmund, sous étroite surveillance policière.
Il s'agit d'un assemblage hétéroclite de militants extrémistes, défenseurs des libertés publiques, opposants aux vaccins, voire d'antisémites; Tous se rejoignent pour dénoncer le port du masque dans les magasins ou les restrictions de mouvement qui subsistent après le déconfinement.
Certains vont jusqu'à revendiquer le droit d'être contaminé ou à mettre en garde contre l'avènement d'une dictature dans le pays.
Vendredi, une imitation de pierre tombale a été déposée devant la permanence électorale de députée de la chancelière Angela Merkel à Stralsund, dans le nord du pays. Accroché dessus: un masque de protection. Et un slogan comparant la mobilisation actuelle avec les manifestations ayant fait tomber la dictature communiste d'Allemagne de l'Est en 1989.
Les protestataires sont soutenus par le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) qui espère bien surfer sur ces mobilisations et regagner le terrain perdu durant le pic de la pandémie: la chancelière Angela Merkel a vu sa popularité grimper en raison d'une gestion de l'épidémie ayant permis à l'Allemagne d'être moins touchée que ses voisins.
Le phénomène n'est pas marginal. Un Allemand sur quatre dit comprendre ces manifestations, selon un sondage Civey.
Niveau élevé d'agressivité
Des violences ont déjà émaillé certains rassemblements. Le 1er mai à Berlin, une équipe de la chaîne ZDF a été violemment agressée par une dizaine de personnes proches selon la police de l'ultragauche. A Prina en Saxe, un policier a été blessé en marge d'un défilé. La chancelière a elle-même jugé ces marches «alarmantes», auprès de dirigeants de son parti, et accusé la Russie d'être derrière des opérations de désinformation qui les nourriraient, selon le quotidien populaire Bild.
Ces mobilisations semblent avoir pris par surprise les autorités, d'autant qu'elles gagnent en intensité au moment où l'Allemagne, dont le bilan est à ce stade moins dramatique que ses voisins européens, a entamé une levée significative des restrictions. Dans la classe politique, ces «manifestations corona» réveillent le souvenir du mouvement islamophobe allemand Pegida, à l'origine de la poussée de l'extrême droite anti-migrants en Allemagne.
Chapeau d'aluminium
Outre les violences contre les policiers et journalistes, deux aspects inquiètent particulièrement les autorités.
Dès les premières manifestations à Berlin, des messages anti-juifs ont été aperçus, accusant par exemple Rockefeller et Rothschild d'avoir «inventé le coronavirus» ou comparant ports du masque et de l'étoile jaune.
Ces manifestations «constituent un réservoir dans lequel antisémites, conspirateurs et négationnistes peuvent se retrouver», met en garde Felix Klein, commissaire du gouvernement pour la lutte contre l'antisémitisme.
Pour M. Klein, «il n'est pas surprenant que les théories antisémites fleurissent à nouveau dans la crise actuelle». «On reprochait aux Juifs les épidémies de peste, on les accusait d'empoisonner les puits», rappelle-t-il dans le quotidien Süddeutsche Zeitung. L'autre composante est le succès des théories complotistes avec une fréquentation en nette hausse de groupes conspirationnistes sur Telegram ou Youtube.
Les thèses antivaccins y sont en vogue, comme les craintes liées au développement de la 5G.
«Malheureusement, nous assistons à une radicalisation souvent rapide de ces personnes (....) qui ne croient plus aucune information provenant de sources officielles et se plongent rapidement dans les communautés en ligne, perdant le contact avec la réalité», explique à l'AFP Miro Dittrich, spécialiste de cette thématique au sein de la Fondation antiraciste Amadeu-Antonio.
Ces dérives préoccupent jusqu'au sommet de l'Etat: le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, est sorti de sa réserve jeudi pour prévenir qu'il valait «mieux porter un masque qu'un chapeau d'aluminium», traditionnellement associé en Allemagne aux conspirationnistes. (afp/nxp)
«On capitule !»: Roscosmos réagit à la mise au point du nouveau missile américain
20:39 16.05.2020
Alors que le Président américain a annoncé le 15 mai la mise au point d’un nouveau missile hyperrapide, le patron de l'entreprise d'État russe pour les activités spatiales Roscosmos n’a pu s’empêcher de lui répondre par un tweet plein d’humour.
Le directeur général de l'entreprise d'État russe pour les activités spatiales «Roscosmos», Dmitri Rogozine, a réagi à la déclaration de Donald Trump qui a annoncé la mise au point d’un nouveau missile.
«Non, contre un missile super chouette, on ne peut rien faire. On capitule !»
Il a précédé sa réplique de la citation du Président américain qui a «entendu dire» que la nouvelle arme serait plus rapide que celles qui existent à présent.
Le missile
Les États-Unis sont en train de construire un missile hypersonique «super chouette» qui volera 17 fois plus vite que «ce que nous avons en ce moment», a déclaré le locataire de la Maison-Blanche le 15 mai. Il a affirmé dans ce contexte que son pays «n’avait pas le choix» et qu’il y était «contraint compte tenu des adversaires qu’il a». Donald Trump a déclaré que la Russie avait des missiles «allant à cinq fois» la vitesse du son et la Chine travaillait sur des engins de cinq à six fois plus rapides.
Il a annoncé également que l’espace allait être «l’avenir à la fois en termes de défense et d’attaque» et que son pays était «maintenant le leader de l’espace».
FRANCE LE FINANCIER PRÉSUMÉ DU GÉNOCIDE RWANDAIS ARRÊTÉ
Félicien Kabuga a été arrêté samedi matin près de Paris. Il est accusé d’avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800’000 morts.
16.05.2020, 13h56
Considéré comme l’un des «financiers» du massacre au Rwanda dans les années 1990, l’homme d’affaires Félicien Kabuga a été arrêté près de Paris.
Classé parmi les fugitifs les plus recherchés au monde, le financier présumé du génocide rwandais Félicien Kabuga a été arrêté samedi matin près de Paris après vingt-cinq ans de cavale, ouvrant la voie à un procès devant la justice internationale.
Âgé de 84 ans, M. Kabuga, qui résidait à Asnières-sur-Seine en région parisienne sous une fausse identité, est notamment accusé d’avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800’000 morts selon l’ONU.
Visé par un mandat d’arrêt du Mécanisme international (MTPI), la structure chargée d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR), il était l’un des principaux accusés encore en fuite avec Protais Mpiranya, qui commandait la garde du président rwandais Juvénal Habyarimana, et l’ex-ministre de la Défense Augustin Bizimana.
M. Kabuga est notamment mis en accusation pour «génocide», «incitation directe et publique à commettre le génocide» et «crimes contre l’humanité (persécutions et extermination)».
Cette arrestation «est un rappel que ceux qui sont responsables de génocide peuvent être amenés à rendre des comptes, même 26 ans après leurs crimes», a commenté le procureur du MTPI, Serge Brammertz, dans un communiqué.
Félicien Kabuga doit désormais être rapidement présenté au parquet de Nanterre en vue de son incarcération puis au parquet général de Paris dans les prochains jours.
S’ensuivra une procédure d’extradition devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, qui décidera de sa remise au Mécanisme international à La Haye pour qu’il y soit jugé.
Prison à vie
En 1994, M. Kabuga appartenait au cercle restreint du président rwandais Juvénal Habyarimana dont l’assassinat, le 6 avril 1994, allait déclencher le génocide.
Il présidait la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsi, et le Fonds de défense nationale (FDN) qui collectait «des fonds» destinés à financer la logistique et les armes des miliciens hutu Interahamwe, selon l’acte d’accusation du TPIR.
Il est également accusé d’avoir «ordonné aux employés de sa société (…) d’importer un nombre impressionnant de machettes au Rwanda en 1993», avant de les faire distribuer en avril 1994 aux Interahamwe.
«C’est une enquête qui a été relancée il y a deux mois, suite à des renseignements que nous avons exploités» sous l’égide du Mécanisme international, avec la coopération de la Belgique et du Royaume-Uni, a réagi auprès de l’AFP Eric Emeraux, le chef de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH).
Ce sont les gendarmes de l’OCLCH qui ont mené l’opération ayant conduit à l’arrestation samedi à 6 h 30 dans un immeuble résidentiel d’une rue pavillonnaire d’Asnières. Félicien Kabuga se trouvait alors avec un de ses fils, qui n’a pas été interpellé.
Réfugié en Suisse en juillet 1994 «C’était un vieux monsieur qui avait du mal à marcher. Il vivait là depuis 3 ou 4 ans, c’était quelqu’un de très discret. Il ne parlait pas, il marmonnait quand on lui disait bonjour», a déclaré à l’AFP Olivier Olsen, président du syndic de l’immeuble.
Réfugié en Suisse en juillet 1994 avant d’être expulsé, Félicien Kabuga avait ensuite temporairement rejoint Kinshasa. Il avait été signalé en juillet 1997 à Nairobi, où il avait échappé à une opération destinée à l’arrêter, puis à une autre en 2003, selon l’ONG spécialisée TRIAL.
Selon le communiqué des autorités françaises, il aurait également vécu en Allemagne et en Belgique. Les États-Unis avaient promis une récompense pouvant aller jusqu’à cinq millions de dollars pour sa capture.
La justice internationale a prononcé plusieurs dizaines de condamnations allant jusqu’à la prison à vie, mais aussi des acquittements, dans des procès en lien avec le génocide rwandais.
Différents pays ont également renvoyé des suspects devant leurs propres tribunaux.
En France, où ont été condamnés trois Rwandais pour génocide, un procès est ainsi prévu à l’automne contre un ancien chauffeur d’hôtel franco-rwandais, Claude Muhayimana, accusé d’avoir transporté des miliciens Interahamwe sur les lieux des massacres.
En Belgique, Fabien Neretsé, un ancien haut fonctionnaire rwandais reconnu coupable de «crime de génocide», avait pour sa part été condamné à 25 ans de réclusion en décembre 2019.
Malcom McLean, les conteneurs de transport – Les Héros du progrès (17)
Portrait de l’inventeur des conteneurs qui ont révolutionné le transport maritime : Malcom McLean.
17 MAI 2020 Par Alexander Hammond. Un article de HumanProgress
Voici le dix-septième épisode de notre série d’articles intitulée « Les Héros du progrès ». Ces articles proposent un court portrait de héros qui ont apporté une extraordinaire contribution au bien-être de l’humanité.
Malcom McLean est un chauffeur de camion américain, devenu plus tard l’homme d’affaires qui a développé le conteneur de transport moderne. Le développement par McLean de conteneurs standardisés a permis de réduire considérablement le coût d’expédition des marchandises dans le monde entier.
La baisse des coûts d’expédition a considérablement stimulé le commerce international, contribuant à sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté. La conteneurisation de McLean demeure un pilier essentiel de notre économie mondiale interconnectée.
Avant que McLean ne mette au point le conteneur d’expédition standardisé, presque toutes les marchandises étaient transportées dans une variété de barils, caisses, sacs, boîtes et autres paquets hétéroclites.
Avant qu’existent les conteneurs, un navire typique contenait jusqu’à 200 000 pièces de cargaison qui étaient chargées à la main sur le navire. Il fallait souvent autant de temps pour charger et décharger la cargaison que pour naviguer jusqu’au port de destination. Cette inefficacité contribuait à pratiquer des coûts d’expédition très élevés. C’est ici que McLean entre dans l’histoire.
Malcolm McLean naît en novembre 1913 à Maxton, en Caroline du Nord. Lorsqu’il obtient son diplôme d’études secondaires en 1935, sa famille n’a pas suffisamment d’argent pour l’envoyer à l’université. Alors il commence à travailler comme chauffeur pour l’entreprise de transports de ses frères et sœurs.
En 1937, McLean fait une livraison de balles de coton à un port de Caroline du Nord pour expédition au New Jersey. Comme il ne pouvait pas partir avant que sa cargaison n’ait été chargée sur le navire, il reste assis pendant des heures à regarder des dizaines de dockers charger des milliers de petits paquets sur le navire. McLean se rend compte que le processus de chargement gaspille énormément de temps et d’argent, et il commence à se demander s’il ne pourrait pas y avoir une solution plus productive.
En 1952, McLean imagine charger des camions entiers à bord d’un navire pour les transporter le long de la côte atlantique américaine (de la Caroline du Nord à New York). Bien que ce procédé puisse réduire considérablement les temps de chargement, il se rend vite compte que ces « navires remorques » ne seraient pas très efficaces à cause de la grande quantité d’espace de chargement perdue.
McLean modifie alors son idée originale de sorte que seuls les conteneurs – et non le châssis des camions – soient chargés sur le navire. Il met également au point une façon d’empiler les conteneurs les uns sur les autres. C’est ainsi que naît le conteneur maritime moderne.
En 1956, il obtient un prêt bancaire de 22 millions de dollars (soit 209 millions de dollars actuels). Il utilise cet argent pour acheter deux navires-citernes de la Seconde Guerre mondiale et les convertir pour le transport de ses conteneurs.
La même année, l’un de ses deux navires, le SS Ideal-X, chargé de 58 conteneurs navigue du New Jersey à Houston, au Texas. À l’époque, la compagnie de transport maritime de McLean offrait des prix de transport inférieurs de 25 % à ceux de son concurrent, ainsi que la possibilité de verrouiller les conteneurs afin d’empêcher le vol de marchandises, ce qui lui amène également de nombreux nouveaux clients.
En 1966, McLean lance son premier service transatlantique et trois ans plus tard il lance une ligne maritime transpacifique. Devant l’évidence des avantages du système de conteneurs de McLean, sont alors développés des navires plus gros, des conteneurs plus sophistiqués et des grues plus grandes pour le chargement des marchandises.
En 1969, McLean vend sa première compagnie maritime pour 530 millions de dollars (soit 3,8 milliards de dollars actuels) et lance une série d’autres projets commerciaux. Il achète notamment la compagnie maritime United States Lines en 1978 et construit une flotte de 4400 porte-conteneurs. McLean continue à raffiner ses conteneurs d’expédition pour le reste de sa vie.
Il décèdera à Manhattan en 2001 à l’âge de 87 ans. À sa mort, le magazine Forbes décrivit Malcom McLean comme « l’un des rares hommes qui ont changé le monde ».
En 1956, le chargement manuel d’une cargaison sur un navire dans un port américain coûtait 5,86 dollars par tonne (55,58 dollars d’aujourd’hui). En 2006, les conteneurs d’expédition ont réduit ce prix à seulement 16 centimes la tonne (0,21 dollar d’aujourd’hui). Matt Ridley, membre du conseil d’administration de HumanProgress, souligne que « le développement de la conteneurisation dans les années 50 a rendu le chargement et le déchargement des navires environ vingt fois plus rapides et a ainsi réduit considérablement le coût du commerce ».
Cette réduction spectaculaire des coûts d’expédition a stimulé le commerce international. Autrement dit, les consommateurs ont maintenant accès à des produits du monde entier à un prix inférieur à ce que l’on aurait pu imaginer auparavant. De même, la réduction des coûts d’expédition a contribué à améliorer le niveau de vie de centaines de millions de personnes dans les pays exportateurs en développement au cours des dernières décennies.
Sans les conteneurs de McLean, le commerce mondial serait bien en deçà du niveau actuel, et la quasi-totalité d’entre nous serait moins bien lotis. C’est pour ces raisons que Malcom McLean est notre dix-septième héros du Progrès.
La France, pays des formulaires, des taxes et des amendes
La France est championne toutes catégories de prélèvements obligatoires, de dépenses publiques et de… formulaires ! Vous aimez cet article ? Partagez le !
Par Francis Richard. 17 MAI 2020
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Qui ne connaît cette réplique de Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner ?
De même on peut dire : « Les étatistes providentiels ça ose tous les formulaires, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».
Une autre réplique de Lino précède celle sur les cons : « Il y en a qui gaspillent, il y en a d’autres qui collectent ».
De même on peut dire : « Il y a des étatistes providentiels qui gaspillent, il y en a d’autres qui collectent… des taxes et des amendes ».
L’exemple de la France, championne toutes catégories des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques, est éloquent.
LES ATTESTATIONS DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE
Au début de la période de con-finement, les habitants de ce beau pays, s’ils voulaient faire un pas hors de chez eux devait s’auto-délivrer une attestation.
Comme ça ne suffisait peut-être pas à la collecte d’amendes ou à la brimade des habitants, une deuxième version restreignait encore leur liberté de circuler : une heure, un kilomètre pour ceux qui avaient osé remplir la case activité sportive.
Les amendes ont alors pu con-tinuer à pleuvoir et le résultat officiel est là : 1,1 million de procès-verbaux (sur 20,7 millions de con-trôles) ont été dressés pendant la période du con-finement, une sacrée collecte et une sacrée mise au pas des Français.
Et je ne parle pas des attestations de déplacement dérogatoire international, beaucoup plus restrictives.
ATTESTATIONS, FORMULAIRES, QUI N’EN FINISSENT PLUS…
Vous avez aimé les deux premières attestations de déplacement dérogatoire pondues pour le con-finement, vous aimerez celles pondues pour décon-finer.
Maintenant il s’agit de ne pas se déplacer sans une autre attestation si vous voulez aller au-delà d’un rayon de 100 km à vol d’oiseau autour de votre domicile. Il paraît que c’est facile à calculer, mais, même si vous êtes à l’intérieur du cercle, vous avez intérêt à vous munir d’un justificatif de domicile.
Pour les attestations pendant le con-finement, il était déjà nécessaire d’avoir chez soi un ordi et une imprimante ou avec soi un smartphone, maintenant c’est encore plus vrai, car il faut utiliser un lien tel que celui-ci : https://carte-sortie-confinement.fr/index.p pour connaître votre rayon.
Si vous devez prendre les transports publics en région parisienne, vous devez avoir aux heures de pointe une attestation de votre employeur, même si vous êtes votre propre employeur.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué…
Si vous n’êtes pas Français, vous n’avez pas le bonheur de connaître ce qui se cache derrière l’acronyme Cerfa : Centre d’enregistrement et de révision des formulaires administratifs. C’est ce centre qui pond tous les formulaires administratifs français, et ils sont très nombreux.
Il y a ainsi :
– 704 formulaires et services en ligne pour les particuliers (c.f. le lien au site https://www.service-public.fr/particuliers/) ;
– 269 pour les entreprises (c.f. le lien au site https://www.service-public.fr/professionnels/) ;
– et 45 pour les associations (c.f. le lien au site https://www.service-public.fr/associations/).
Ce centre a, entre autres, pour mission les simplifications administratives…
QUOI QU’IL EN COÛTE ?
Toute cette bureaucratie a un coût et de passer des versions papier aux versions numériques n’y change rien.
Mais qu’importe, puisque finalement l’État paiera… Sauf que l’État n’existerait pas s’il n’y avait pas de contribuables, qui, en principe, sont censés consentir aux impôts et taxes, pour colmater cette gabegie parmi tant d’autres.
Que fait l’État quand il n’a plus un sou ? Il n’a que trois remèdes à disposition :
emprunter ; augmenter les taxes et impôts ; faire de la fausse monnaie.
Or la crise du Covid-19, qui a démontré l’inertie de l’État-providence, due à l’impéritie et à l’imprévoyance inévitables de ceux qui le dirigent, va se traduire par une crise économique bien plus sévère que cette crise sanitaire : elle provoquera encore plus de ruines et de misères.
Les trois remèdes, même conjugués, ne suffiront pas : l’État-providence est foutu…
Les ventes de Picard, le leader du secteur, ont bondi de 28% durant les quatre premières semaines de confinement.
Le surgelé est un des produits vedette du confinement. Les ventes ont littéralement bondi durant les mois de mars et d'avril, et ce retour d'intérêt des consommateurs pour les surgelés devrait continuer.
Les supermarchés pourraient accorder davantage de place aux rayons des surgelés, si la tendance enregistrée durant les deux de confinement se confirmait. Les consommateurs français se sont en effet rués sur ces produits, avec une croissance des ventes de 27% en mars et en avril, d'après l'enquête Nielsen. C'est plus que les conserves, pour lesquelles l'augmentation moyenne est de 23% sur les deux mois (avec une hausse de 58% en mars). Les consommateurs confirment une tendance vue ces dix dernières années : la part des produits du réfrigérateur a progressé de 6 points, au détriment des produits dits « du placard » (les conserves). L'appétit pour les produits frais explique cet engouement pour les surgelés.
Plus attirant que certains produits frais
D'après Nielsen, certains produits surgelés se sont mieux vendus que leurs équivalents frais. C'est le cas des légumes cuits avec une croissance des ventes de 29% en surgelés, contre 16% en frais ; de la viande avec une progression de 55% en surgelés, et 26% en frais ; de la pizza (21% contre 4%). Les consommateurs ont bousculé leurs habitudes en réduisant autant que possible les visites dans les supermarchés, et dans ce contexte le surgelé a effectivement tout son intérêt. D'autres produits comme les pâtes et les conserves en ont également profité. Mais pour les surgelés, la tendance pourrait se poursuivre au-delà des premiers semaines de déconfinement.
Une habitude qui pourrait rester
Bon nombre de Français vont conserver les habitudes du confinement pendant un moment, ils vont donc de nouveau optimiser leurs paniers d'épicerie. Tant que la fréquence à laquelle les consommateurs se rendront au magasin, les produits surgelés devraient conserver une certaine attirance. Il reste cependant que le stockage de ces produits nécessitent évidemment un congélateur, or le taux d'équipement est de 92% seulement. Et la place est plus limitée que dans des placards, il est plus facile de stocker des conserves.
APRÈS LE CONFINEMENT, ALINÉA ET CONFORAMA EN CRISE
par OLIVIER SANCERRE 16/05/2020
Les magasins Alinéa n'ont pu sauver que 15% de leur chiffre d'affaires durant le confinement.
La sortie du confinement va provoquer de sérieuses secousses dans plusieurs secteurs d'activité, à l'image de ce que vit celui de l'ameublement depuis plusieurs jours. Les enseignes Alinéa et Conforama sont en difficulté.
Conforama est en attente d'un prêt garanti par l'État, qui lui permettrait de passer sans trop d'encombres la période post-confinement. Mais selon trois syndicats (FO, CGT et CFE-CGC), la BNP Paribas qui fait partie du pool de quatre banques appelées au chevet de l'entreprise, freinerait des quatre fers. Le 15 mai dernier, l'établissement n'a pas participé à une réunion du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI), un passage obligé pour décrocher un prêt garanti. Pourtant, l'État a remonté le niveau de la garantie, passée de 80% à 90%, tandis que la BNP Paribas a exigé des garanties toujours plus importantes avant de desserrer les cordons de la bourse. Conforama pourrait passer par la cessation de paiement avant d'envisager un redressement de ses finances, faisant craindre une casse sociale.
Difficultés pour le secteur de l'ameublement
Ce prêt garanti est nécessaire pour financer le plan de sauvegarde de l'emploi homologué le 27 février dernier, qui va toucher 1.900 salariés (sur un total de 9.000 employés en France). La BNP Paribas se défend de toute mauvaise volonté, rappelant qu'elle a accepté de participer au CIRI alors qu'elle n'est pas la banque de l'entreprise. L'établissement a traité plus de 51.000 demandes de prêts garantis par l'État pour plus de 12,4 milliards d'euros. Autre enseigne du secteur de l'ameublement en grande difficulté, Alinéa, propriété du groupe Mulliez : l'entreprise, à la tête d'une trentaine de magasins en France, a déclaré être en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Marseille.
Crises successives
Le tribunal a ouvert une procédure de redressement judiciaire, assortie d'une période d'observation jusqu'au 13 novembre. Durant les deux mois du confinement, Alinéa a dû fermer ses magasins, tout en mettant en place un système de drive et en misant sur le commerce en ligne. Le réseau n'a pu sauver que 15% de son chiffre d'affaires habituel. Alinéa a particulièrement souffert des crises successives qui ont agité l'économie française : les « gilets jaunes » en 2018, le mouvement contre la réforme des retraites l'année suivante, puis le coronavirus. Alinéa emploie 2.200 salariés.
SITUATIONS D'URGENCE OU DE CRISE EN MILIEU HOSPITALIER : QUELS OUTILS CHOISIR POUR RÉAGIR ?
par FRANÇOIS DECOURCELLE 17/05/2020
77% des français font confiance aux professionnels de santé.
En période de crise comme celle qui touche le monde actuellement, chaque établissement de santé peut activer le dispositif de crise dénommé « plan blanc », qui lui permet de mieux organiser et de renforcer l'accueil et les soins portés aux malades. Mis en place pour répondre à des mesures d'organisations destinées à faire face à une situation exceptionnelle ou à une activité accrue dans un hôpital, ce dispositif d'urgence, qui recense l'ensemble des moyens matériels et humains susceptibles d'être mobilisés, définit les conditions graduelles de leur mise en place et peut être déclenché à tout moment. Il prévoit également les modalités selon lesquelles le personnel soignant nécessaire peutêtre maintenu sur place et le personnel volontaire rappelé lorsque la situation l'exige (réserve sanitaire).
Cependant, lors d'exercices en situations réelles, des dysfonctionnements ont été constatés, notamment des alertes déclenchées tardivement, voire non reçues. En situation de crise ou d’urgence, alors que la santé des patients est en jeu, ce type de complication ne peut être toléré. Dès lors, quels outils choisir pour « bien » réagir?
L’humain face à l’urgence
L'être humain n'est pas conçu pour réagir avec des systèmes complexes en cas d'urgence ou face à des situations dites exceptionnelles. Lors d'un accident de la route par exemple, une victime ou un témoin direct aura le premier réflexe d'appeler les urgences ou les proches, mais certainement pas d'utiliser l’application d'alerte spécifique de l'autoroutier qui lui aurait permis d'intégrer un ensemble d'informations complémentaires pour décrire la situation.
Lors d'incidents de grande ampleur, les urgentistes attestent de cette réalité. Le cerveau humain est alors dans une sorte de torpeur qui ralentit les réflexes et rétrécit le champ de vision tout en faisant perdre le discernement pendant un temps plus ou moins long.
Prévoir l’imprévisible
Dès lors, si ces professionnels reconnaissent cette réalité, comment imaginer qu’une personne non entrainée puisse être capable, face à une situation générant un stress extraordinaire, d’être réfléchie, organisée, et d’enchaîner une suite d’actions de manière coordonnée ?
En anticipant via un plan clair, précis et expliqué ; préparé, testé et éprouvé. Il est impératif, dans le cadre de situations exceptionnelles, de se rapprocher au maximum des réflexes humains les plus élémentaires, en permettant aux personnels d’intégrer au quotidien les process et les outils qui s’avéreront salvateurs en cas d’urgence.
En cas de brusque catastrophe, par exemple, les établissements de santédoivent pouvoir gérer de manière immédiate la réorganisation et le renforcement de l’accueil aux malades, tout en assurant la continuité des soins. Pour ce faire, il est essentiel de mettre en place au préalable des solutions pragmatiques et efficientes de l'offre de soin, afin de bénéficier d’une vision en temps réel et à chaque instant de la charge à traiter des effectifs comme des équipements disponibles. Et c’est en éprouvant ces outils au quotidien que le personnel de santé sera suffisamment armé pour les déclencher avec efficacité dans une situation soudaine et inédite d’urgence.
De la massivité et de la disponibilité des données est issue la médecine dite des "5P" : préventive, prédictive, participative, personnalisée et pertinente. Pour y parvenir, digitaliser le parcours entre le médecin de ville, la pharmacie et les soins à l'hôpital, et responsabiliser le patient en tant qu’acteur de son parcours santé, sont d'une importance capitale. La digitalisation du parcours patient permet d'anticiper, de gagner du temps et de mieux soigner.
La santé devient, grâce aux données digitalisées, totalement prédictive. Les antécédents étant connus, les soins à venir sont anticipés. Si la digitalisation des données médicales est appliquée à large échelle, outre le gain de temps considérable que cela générerait – une ressource particulièrement précieuse dans le secteur, surtout dans le cadre d’urgences ou de crises – la médecine sera alors en mesure de prédire les risques de développer telle ou telle maladie, et pourra permettrede segmenter les populations, les traitements et les programmes de prévention.
Un médecin londonien, à la suite de l’attaque à la voiture bélier de juin 2017 déclarait : « Lutter contre le terrorisme consiste à pouvoir se reposer sur un système de santé capable de gérer, sans perturbation, les conséquences de chaque action terroriste. Cela permet d’avoir l’image d’un état inébranlable, imperturbable, qui vient directement contrecarrer l’effet de terreur visée. ».
N'oublions pas que, souvent relégué au second plan, le milieu hospitalier, en situation d'urgence sanitaire, est en première ligne.
DRAME DES MALADES TOUTES PATHOLOGIES MIS EN DANGER PAR LES MESURES ANTI-COVID. IL FAUT ROUVRIR TOUS LES BLOCS OPÉRATOIRES, MAINTENANT !
par GÉRARD DELÉPINE 13/05/2020
En France, 20 millions de personnes souffriraient de pathologies chroniques, prises en charge à 100 % par la sécurité sociale.
« Edicté pour lutter contre le risque COVID, le plan blanc a maintenant des effets délétères pour la santé publique, alors même que l’épidémie est presque éteinte sur une grande partie du territoire. Son rapport bénéfice/risque est devenu catastrophique »[1].
Le carcan bureaucratique des agences régionales de santé (ARS) est actuellement responsable de pertes de chances de vie de nombreux français. Il faut libérer le système de santé pour qu’il puisse de nouveau les traiter.
Le blocage autoritaire des soins hors Covid19 par le Plan Blanc
Dans l’affolement qui a suivi l’annonce par Ferguson[2] que les hôpitaux français allaient être submergés par les malades du Covid19, et qu’il en résulterait 510 000 morts [3] en France, le gouvernement décida immédiatement, d’astreindre à résidence autoritaire tous les Français, et de consacrer tous les moyens médicaux à cette épidémie, en actionnant le Plan blanc [4] [5].
Celui-ci comportait l’orientation prioritaire et exclusive (en dehors des urgences) des hôpitaux publics sur cette unique maladie et la réquisition des cliniques privées comme réserve théorique de lits, de matériel et de personnel.
En moins de 24 heures, sans organisation préalable, toutes les activités non immédiatement vitales furent brutalement interrompues, les salles d’opération vidées, les malades programmés joints par téléphone, et leurs interventions supprimées, remises à une date inconnue, en application des injonctions de l’Agence Régionale de Santé locale (une ARS par région).
Les anesthésistes et les infirmières de bloc attendirent en vain les malades qui ne leur furent qu’exceptionnellement adressés (seulement dans quelques endroits de l’ile de France après quelques semaines et diffusion dans la presse de ce dysfonctionnement). Chirurgiens et anesthésistes, en l’absence d’activité normale autorisée (et sans indemnisation pour leur perte nette de revenus), ne virent pour la plupart aucun malade Covid. Leurs établissements, un certain nombre de personnels paramédicaux et administratifs furent finalement mis au chômage et le sont toujours.
Les lits d’hospitalisation ordinaires des établissements privés étaient vides pendant que les télévisions clamaient l’absence de lits disponibles. Ces mesures étaient destinées à masquer en partie l’état déplorable de notre système sanitaire mis à mal depuis de nombreuses années par des politiques de gestion bureaucratique purement comptable, et probablement de poursuivre la destruction du réseau privé entreprise depuis plusieurs années. Les mises en garde et appels au secours des personnels soignants et leurs grèves répétées n’eurent comme seule réponse que la répression brutale de ceux qu’il est maintenant de bon ton de célébrer chaque soir. Le soignant tabassé le 17 décembre est maintenant transformé en héros pour tenter de rallier le peuple à une politique délirante. Communion de foule toujours efficace, un temps.
En fait, ce plan blanc ne servit qu’à saborder un peu plus les soins des patients ordinaires, car toute activité non covid19 fut interdite dans toute la France. Les internes de l’hôpital Tenon par exemple racontèrent sur les réseaux sociaux comment ils s’ennuyaient faute de patients. Dans les hôpitaux recevant des malades suspects de Covid, les urgences avaient été élargies, ainsi que les services de réanimation et deux ou trois services de médecine utilisés. Le reste de l’hôpital resta vide et ainsi dans tous les hôpitaux français publics et privés et encore à ce jour, malgré un déconfinement partiel.
Conséquences désastreuses du confinement aveugle généralisé [6]
Nous avons largement démontré [7] [8] [9] [10] [11] que l’enfermement de la population, sans séparer les porteurs de virus des personnes non infectées, était une mesure inefficace qui a été directement responsable d’environ 20000 morts de Covid19 supplémentaires par rapport à l’Allemagne ou l’Autriche et d’environ 9000 morts Covid19 évitables par rapport à la Suède[12]. Mais ces mesures sont aussi responsables d’un nombre important de victimes collatérales parmi les malades ordinaires.
Ces mesures ont nui et nuisent toujours aussi aux malades ordinaires
Ceux qui souffrent de maladies chroniques nécessitant la surveillance et la poursuite de leurs traitements ou de pathologies nouvelles, telles que les cancers qu’on ne diagnostique plus (plus de biopsies chirurgicales au temps du Covid19) ou qu’on ne traite plus par chimiothérapie en hospitalisation ou par chirurgie, même quand cela est nécessaire et urgent.
Le comble est qu’on conseille par exemple à un patient en attente d’ablation de sa tumeur du colon de faire de la radiothérapie. Le malade discipliné appelle le très grand centre de radiothérapie proche de chez lui en région parisienne et après x coups de téléphone, il attend toujours depuis près de deux mois un simple rendez-vous…
En France, 20 millions de personnes souffriraient de pathologies chroniques, prises en charge à 100 % par la sécurité sociale. Chaque année, plus de 600 000 d’entre elles nécessitent des soins réguliers, près de 320 000 des chimiothérapies, 210 000 des séances de radiothérapie, et plus de 82 000 doivent être dialysés trois fois par semaine pour insuffisance rénale. Des patients fragiles, désespérés, encore majoritairement réduits au silence, dont on ne connaitra vraiment l’état qu’après un véritable déconfinement autorisant soignants et familles à les rencontrer. Mais si le patient est à 105 km, doit-on demander au premier ministre une autorisation spéciale ?
La peur dissuade les malades de consulter
La propagande du gouvernement[13] et des médias entretenant la panique a paralysé les malades qui n’osent plus consulter pour ne pas risquer le contact des nouveaux pestiférés et/ou ne pas « encombrer les soignants » qui seraient débordés.
De fait, depuis trois semaines environ, le gouvernement rétropédale ainsi que les médecins qui font appel aux malades pour revenir consulter. Ils savent bien que les malades Covid19 diminuent régulièrement en nombre et que les hôpitaux privés, ou publics et consultations de ville ou hospitalières sont vides …
« Infarctus, AVC, cancer… De nombreux malades chroniques ne vont plus chez le médecin ou désertent les urgences depuis le début du confinement[14]. Le corps médical s’inquiète de voir exploser le nombre de victimes collatérales à l’épidémie de Covid-19 ».
« Deux fois moins d’infarctus, ce n’est pas normal », s’étonne Eric Favreau. Jusqu’à ce que nos grands statisticiens qui ne connaissent des malades que les chiffres qui s’affichent sur leurs ordinateurs parviennent à nous convaincre que le Covid19 protège de l’infarctus, sait-on jamais ? Mais aussi les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont largement disparu des consultations !
« On ne comprend pas[15]. On a fait un groupe de travail avec d’autres établissements et d’autres services pour tenter d’analyser ce qui se passe. Car on reçoit beaucoup moins de victimes d’AVC, au moins 50% en moins. Ce n’est pas normal. C’est inquiétant. Les patients, ont-ils peur de gêner ? Pour certains, ils arrivent trop tard ou ils meurent à la maison. C’est vrai que si on attend une demi-heure une réponse du Samu, cela peut être parfois problématique. »
Les rhumatologues sont inquiets [16] « Attention à la bombe à retardement, je crains le retour de bâton à la fin de l’épidémie, s’alarme un chef de service. » Il y aura tout de même un moment où les patients se rendront compte que leur problème est important. »
Cette peur de consulter touche aussi les malades du cancer justifiant le communiqué de l’institut de cancer[17] : « COVID-19 et patients atteints de cancer : pendant l’épidémie, l’Institut national du cancer rappelle aux patients que le lien avec les médecins ne doit pas être interrompu ». dans la société virtuelle du nouveau monde, trop de médecins administratifs ou cadres de l’éducation nationale ont cru au tout informatique. Mais rien ne remplace un contact direct entre médecin et malade, le fameux et intangible colloque singulier. Dites-le à l’INCa !
C’est oublier les retards au diagnostic de nombreux citoyens confinés dont les troubles divers et variés passent souvent pour de la dépression, ou de l’angoisse. Devant des crises de colères inhabituelles, des céphalées tenaces, qui pensera aux signes prémonitoires d’une tumeur cérébrale ? La banale fièvre d’un enfant sera facilement cataloguée Covid19 ; et si elle dure, qui pensera à évoquer un cancer des surrénales (appelé neuroblastome), une maladie de Hodgkin ou une tumeur osseuse (sarcome d’Ewing) qui ont la particularité de se révéler parfois par une fièvre au long cours. On attendra sous doliprane que le supposé Covid19 passe et les métastases pourront proliférer sans encombre.
Les agences régionales de santé empêchent trop souvent les patients d’être traités Le 13 mars, le Plan Blanc a imposé à tous les établissements de soins de consacrer tous leurs moyens à la prise en charge de l’épidémie COVID-19. En moins de 24 heures, tout a été mis en place pour faire face à cette épidémie : des dizaines de milliers d’examens diagnostiques et d’interventions ont été déprogrammées, des centaines de milliers de consultations ont été annulées.
Certains bureaucrates des agences régionales de Santé ont osé demander aux cancérologues de remplacer la chirurgie prévue d’un cancer du côlon ou des poumons par la radiothérapie car les blocs opératoires privés et publics ont été interdits de travailler -hors urgence-pour soi-disant conserver une réserve de lits.
Pourtant les cancérologues savent -mais peut-être pas les directeurs des ARS qui décident de tout- qu’un patient atteint d’un cancer du poumon localisé opéré rapidement peut guérir au vrai sens du terme. Au contraire, ce même patient chez lequel l’ARS impose de recourir à la radiothérapie verra ses chances diminuer, pour faire la place à un possible malade Covid19 qui n’occupera même pas le lit libéré.
Des cures de chimiothérapie ont été espacées ou modifiées, remplaçant un traitement par voie intraveineuse par un traitement oral, éventuellement moins efficace pour s’adapter au blocage des lits d’hospitalisation. Et qui a pesé le bénéfice-risque de ces changements impromptus ? Des opérations urgentes ont été annulées, remises à période ultérieure sans précision, comme si le cancer prenait des vacances pendant le confinement.
Pourtant depuis une cinquantaine d’années que les traitements efficaces du cancer existent, on a compris que le temps de doublement de tumeur était, dans certains cancers qui évoluent très vite, un facteur capital à prendre en compte. Jusqu’aux années 2000, avant que les cadres de santé aux ordres des technocrates de l’hôpital ne prennent le pouvoir absolu sur les médecins, on expliquait aux patients que si la cure tombait un weekend ou pendant un pont, la cure serait réalisée tout de même. Nos patients guéris de longue date peuvent en témoigner.
Cette médecine au service du malade est morte depuis le début du XXI ième siècle mais l’apogée de cette dérive, pendant ce confinement, dépasse l’entendement.
Lits vides inoccupés depuis deux mois sur ordre et la surveillance inquisitoriale des agences régionales de santé, petites dictatures locales contre lesquelles il n’existe aucune voie de recours. Elles vérifient que les patients opérés « en urgence » soient vraiment des urgences à leur sens et non à celui du patient et du chirurgien, et des sanctions financières ou une interdiction de la clinique de fonctionner menacent.
En vue de la réouverture, les pharmacies ont commencé à remplir leurs tiroirs de médicaments. Mais depuis quelques semaines, les agences régionales de santé empêchent l’approvisionnement libre en médicaments des cliniques. Elles les ont obligées d’acheter un programme informatique à une entreprise privé (amie ?) pour prendre le contrôle de leur commande de médicaments, jusqu’alors exclusivement assurée par le pharmacien de l’établissement dont c’est la profession. Maintenant, elles soumettent les commandes à leur imprimatur préalable aussi bien en public qu’en privé. Qui croit encore qu’il existe une médecine véritablement privée en France ?
Or un établissement ne peut pas fonctionner sans être certain de la pérennité de ses approvisionnements et en particulier des produits anesthésiques et des antibiotiques. Cette scandaleuse mise sous tutelle des approvisionnements, totalement injustifiée, paraît destinée en fait à empêcher la reprise des activités de ces établissements.
Les agences régionales de santé sont donc responsables de la poursuite de l’arrêt de la prise en charge chirurgicale des français qu’elles ne jugent pas urgente et donc de pertes de chances de nombreux patients, dont ceux atteints de cancer[18].
Ces mesures des agences régionales de Santé doivent être abolies maintenant !
Le Bloc[19] et l’Union des chirurgiens de France dans de récents communiqués[20] [21] témoignent : « nous constatons chaque jour et de plus en plus l’aggravation des morbidités et de la mortalité des malades non COVID. Les patients présentent des états aggravés avec des retards diagnostiques et thérapeutiques lourds de conséquences. Toutes les spécialités médicales sont concernées.
Edicté pour lutter contre le risque COVID, le plan blanc a maintenant des effets délétères pour la santé publique, alors même que l’épidémie est presque éteinte sur une grande partie du territoire. Son rapport bénéfice/risque est devenu catastrophique.
Par crainte d’un risque potentiel, les pouvoirs publics font courir à toute la population un risque certain. Dans l’intérêt de la santé publique, il est plus que temps de mettre fin à cette incohérence administrative qu’est devenu le plan blanc élargi. »
Comme les syndicats de chirurgiens, la fédération hospitalière privée[22] réclame le retour aux soins : « une levée sécurisée des plans blancs est indispensable »
« Depuis plusieurs semaines, la FHP et les syndicats de médecins libéraux rappellent l’importance du retour aux soins pour les patients. Différer les soins ou y renoncer peut avoir des conséquences graves sur l’état de santé de la population ».[23]
Combien faudra-t-il de morts évitables supplémentaires pour que le gouvernement mette fin à cette tyrannie bureaucratique qui nuit à la médecine et à la santé des Français ?
[1] LE BLOC APPELLE A STOPPER IMMEDIATEMENT LE PLAN BLANC ELARGI communiqué du 7 mai 2020
[2] N Ferguson Rapport 9 Imperial College 2020 3 16
[3] N Ferguson : « Nous constatons que des politiques d'atténuation optimales pourraient réduire le pic de la demande de soins de santé de 2 / 3 et des décès de moitié. Cependant, l'épidémie atténuée qui en résulterait entraînerait probablement encore des centaines de milliers de décès et les systèmes de santé (notamment les unités de soins intensifs) seraient submergés à plusieurs reprises »
[4] Le Plan blanc est un plan spécifique d’urgence sanitaire qui peut être mis en place dans les établissements de santé publics et privés.
« Le Plan Blanc contient des mesures d’organisations destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d’un hôpital. Il permet d’organiser l’accueil et la prise en charge d’un afflux massif de victimes d’un accident, d’une catastrophe, d’une épidémie ou d’un événement climatique meurtrier et durable ».
« Le Plan Blanc peut être déclenché par le directeur ou le responsable de l’établissement, qui en informe sans délai le représentant de l’Etat dans le département, ou à la demande de ce dernier.
Dans tous les cas, le représentant de l’État dans le département informe sans délai le directeur général de l’agence régionale de santé, le service d’aide médicale urgente départemental et les représentants des collectivités territoriales concernées du déclenchement d’un ou plusieurs plans blancs.
La compétence attribuée au représentant de l’État dans le département peut être exercée, dans les mêmes conditions, par les préfets de zone de défense et par le Premier ministre si la nature de la situation sanitaire ou l’ampleur de l’afflux de patients ou de victimes le justifient. »
[5] Les principales dispositions législatives et réglementaires qui déterminent la mise en place et l’organisation du plan blanc dans le système de santé lors d’une crise sanitaire sont :- Articles L3131-1 à 11 du Code de la santé publique sur les mesures d’urgence et les menaces sanitaires graves- Articles R3131-4 à 10 du Code de la santé publique sur le plan zonal de mobilisation et le dispositif ” ORSAN”- Articles R3131-13 à 14 du Code de la santé publique sur le plan blanc- Loi 2004-806 du 9...
[7] Delépine Confinement, cette mesure d’enferment collectif-elle efficace ? Chiffres OMS de mortalité comparés Agoravox 8 avril 2020
[8] Delépine Non, le confinement ne sauve pas, il aggrave la mortalité du Covid19, l’économie et la santé des Français Agoravox 28 avril 2020
[9] Delépine Covid19 et confinement aveugle, combien de morts évitables ? Son site 8 mai 2020
[10] Ancrehttp://docteur.nicoledelepine.fr/covid19-et-confinement-aveugle-combien-de-morts-evitables/ voir aussi la vidéo du DR G Delépine sur le site de Jérémy Mercier sur le déconfinement et les conséquences du confinement du 7 mai 2020 https://youtu.be/orjBSTWMTKE
[13] Dont l’annonce mortifère chaque soir de Jérôme Salomon égrenant le nombre de victimes lorsqu’il était élevé et plus discret depuis que ce nombre diminue fortement
[18] Chaque année environ 450000 cancéreux sont diagnostiqués en France ; durant les deux mois de confinement c’est donc environ 40000 malades qui auraient dû être diagnostiqués et traités. En France ; le retard de traitement de ces malades aura entraîné au moins 10000 décès évitables
[19] Union syndicale AAL (Syndicat de médecins Anesthésistes Réanimateurs Libéraux) - SYNGOF - UCDF* est le premier syndicat représentatif des anesthésistes, gynécologues obstétriciens, et chirurgiens de France. Il est signataire de la convention avec l’UNCAM en 2016. Il est le deuxième syndicat des médecins spécialistes libéraux Français.
[20] LE BLOC APPELLE A STOPPER IMMEDIATEMENT LE PLAN BLANC ELARGI communiqué du 7 mai 2020
[21] Union des chirurgiens de France publication du 24 avril 2020COVID 19 - Reprise des activités
Publication : vendredi 24 avril 2020 12 :20 Écrit par UCDF
«Il s'enroule autour du virus et l’expulse hors du corps»: découverte d’un anticorps contre le coronavirus ?
RépondreSupprimer22:57 16.05.2020
Un anticorps luttant contre le nouveau coronavirus qui empêche «le virus d’envahir la cellule» et «qui fonctionne à 100%» aurait été découvert par une société américaine.
Les chercheurs d’une société biopharmaceutique basée en Californie, Sorrento Therapeutics, ont annoncé avoir découvert, en collaboration avec le Mount Sinai Health System à New York, un cocktail de trois anticorps capable d’expulser le coronavirus, a relaté Fox News.
«Nous voulons souligner qu'il existe un remède. Il existe une solution qui fonctionne à 100%», a déclaré Henry Ji, fondateur et PDG de Sorrento Therapeutics.
Il a souligné que, dans ce cas, il n’y aurait plus besoin de distanciation physique et il sera possible d’«ouvrir une société sans crainte».
L’anticorps «s’enroule autour du virus»
Les scientifiques ont étudié des milliards d’anticorps dont plusieurs centaines se sont révélés potentiellement capables d’agir contre le coronavirus et une douzaine pouvaient bloquer la capacité du virus à se fixer à l'enzyme humaine ACE2, qui est le récepteur que l’intrus utilise d’habitude pour pénétrer dans les cellules humaines.
L'anticorps STI-1499 «s'enroule autour du virus et l’expulse hors du corps», a poursuivi Henry Ji.
Lorsque l'anticorps empêche la pénétration dans une cellule humaine, le virus ne peut pas survivre, a encore expliqué le PDG.
«S'il ne peut pas pénétrer dans la cellule, il ne peut pas se répliquer. Cela signifie donc que si nous empêchons le virus d’envahir la cellule, le virus finit par disparaître et le corps élimine ce virus», a-t-il précisé toujours cité par Fox News.
Selon les chercheurs, le STI-1499, qui devrait devenir le premier anticorps du cocktail, peut fournir une «inhibition à 100%» du Covid-19. Ils ont également affirmé qu'un traitement pourrait être disponible des mois avant qu'un vaccin ne soit commercialisé.
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/202005161043796237-il-senroule-autour-du-virus-et-lexpulse-hors-du-corps-decouverte-dun-anticorps-contre-le/
ALLEMAGNE - ILS VONT DÉFILER CONTRE LE PORT DU MASQUE ET LE CONFINEMENT
RépondreSupprimerDes dizaines de milliers de manifestants sont attendus dimanche dans plusieurs villes d’Allemagne pour dénoncer les restrictions face au coronavirus.
16.05.2020
Venus de l'extrême droite, de l'ultra gauche ou de la mouvance conspirationniste, des milliers de personnes doivent manifester dimanche dans plusieurs villes d'Allemagne pour dénoncer les restrictions restantes face au coronavirus, un mouvement qui prend de l'ampleur et inquiète les autorités.
Rien qu'à Stuttgart, 5.000 personnes ont été autorisées à battre le pavé, malgré les interdictions en principe de grands rassemblements du fait de la pandémie, là où les organisateurs affirmaient vouloir réunir 500.000 personnes.
Des manifestations sont aussi attendues, comme déjà au cours des dernières semaines, à Munich, Berlin, ou encore Dortmund, sous étroite surveillance policière.
Il s'agit d'un assemblage hétéroclite de militants extrémistes, défenseurs des libertés publiques, opposants aux vaccins, voire d'antisémites; Tous se rejoignent pour dénoncer le port du masque dans les magasins ou les restrictions de mouvement qui subsistent après le déconfinement.
Certains vont jusqu'à revendiquer le droit d'être contaminé ou à mettre en garde contre l'avènement d'une dictature dans le pays.
Vendredi, une imitation de pierre tombale a été déposée devant la permanence électorale de députée de la chancelière Angela Merkel à Stralsund, dans le nord du pays. Accroché dessus: un masque de protection. Et un slogan comparant la mobilisation actuelle avec les manifestations ayant fait tomber la dictature communiste d'Allemagne de l'Est en 1989.
Les protestataires sont soutenus par le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) qui espère bien surfer sur ces mobilisations et regagner le terrain perdu durant le pic de la pandémie: la chancelière Angela Merkel a vu sa popularité grimper en raison d'une gestion de l'épidémie ayant permis à l'Allemagne d'être moins touchée que ses voisins.
Le phénomène n'est pas marginal. Un Allemand sur quatre dit comprendre ces manifestations, selon un sondage Civey.
Niveau élevé d'agressivité
Des violences ont déjà émaillé certains rassemblements. Le 1er mai à Berlin, une équipe de la chaîne ZDF a été violemment agressée par une dizaine de personnes proches selon la police de l'ultragauche. A Prina en Saxe, un policier a été blessé en marge d'un défilé. La chancelière a elle-même jugé ces marches «alarmantes», auprès de dirigeants de son parti, et accusé la Russie d'être derrière des opérations de désinformation qui les nourriraient, selon le quotidien populaire Bild.
Ces mobilisations semblent avoir pris par surprise les autorités, d'autant qu'elles gagnent en intensité au moment où l'Allemagne, dont le bilan est à ce stade moins dramatique que ses voisins européens, a entamé une levée significative des restrictions. Dans la classe politique, ces «manifestations corona» réveillent le souvenir du mouvement islamophobe allemand Pegida, à l'origine de la poussée de l'extrême droite anti-migrants en Allemagne.
RépondreSupprimerChapeau d'aluminium
Outre les violences contre les policiers et journalistes, deux aspects inquiètent particulièrement les autorités.
Dès les premières manifestations à Berlin, des messages anti-juifs ont été aperçus, accusant par exemple Rockefeller et Rothschild d'avoir «inventé le coronavirus» ou comparant ports du masque et de l'étoile jaune.
Ces manifestations «constituent un réservoir dans lequel antisémites, conspirateurs et négationnistes peuvent se retrouver», met en garde Felix Klein, commissaire du gouvernement pour la lutte contre l'antisémitisme.
Pour M. Klein, «il n'est pas surprenant que les théories antisémites fleurissent à nouveau dans la crise actuelle». «On reprochait aux Juifs les épidémies de peste, on les accusait d'empoisonner les puits», rappelle-t-il dans le quotidien Süddeutsche Zeitung. L'autre composante est le succès des théories complotistes avec une fréquentation en nette hausse de groupes conspirationnistes sur Telegram ou Youtube.
Les thèses antivaccins y sont en vogue, comme les craintes liées au développement de la 5G.
«Malheureusement, nous assistons à une radicalisation souvent rapide de ces personnes (....) qui ne croient plus aucune information provenant de sources officielles et se plongent rapidement dans les communautés en ligne, perdant le contact avec la réalité», explique à l'AFP Miro Dittrich, spécialiste de cette thématique au sein de la Fondation antiraciste Amadeu-Antonio.
Ces dérives préoccupent jusqu'au sommet de l'Etat: le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, est sorti de sa réserve jeudi pour prévenir qu'il valait «mieux porter un masque qu'un chapeau d'aluminium», traditionnellement associé en Allemagne aux conspirationnistes. (afp/nxp)
https://www.lematin.ch/monde/defiler-port-masque-confinement/story/18889845
«On capitule !»: Roscosmos réagit à la mise au point du nouveau missile américain
RépondreSupprimer20:39 16.05.2020
Alors que le Président américain a annoncé le 15 mai la mise au point d’un nouveau missile hyperrapide, le patron de l'entreprise d'État russe pour les activités spatiales Roscosmos n’a pu s’empêcher de lui répondre par un tweet plein d’humour.
Le directeur général de l'entreprise d'État russe pour les activités spatiales «Roscosmos», Dmitri Rogozine, a réagi à la déclaration de Donald Trump qui a annoncé la mise au point d’un nouveau missile.
«Non, contre un missile super chouette, on ne peut rien faire. On capitule !»
Il a précédé sa réplique de la citation du Président américain qui a «entendu dire» que la nouvelle arme serait plus rapide que celles qui existent à présent.
Le missile
Les États-Unis sont en train de construire un missile hypersonique «super chouette» qui volera 17 fois plus vite que «ce que nous avons en ce moment», a déclaré le locataire de la Maison-Blanche le 15 mai. Il a affirmé dans ce contexte que son pays «n’avait pas le choix» et qu’il y était «contraint compte tenu des adversaires qu’il a». Donald Trump a déclaré que la Russie avait des missiles «allant à cinq fois» la vitesse du son et la Chine travaillait sur des engins de cinq à six fois plus rapides.
Il a annoncé également que l’espace allait être «l’avenir à la fois en termes de défense et d’attaque» et que son pays était «maintenant le leader de l’espace».
https://fr.sputniknews.com/international/202005161043795569-on-capitule-lagence-spatiale-russe-reagit-a-la-mise-au-point-du-nouveau-missile-americain/
FRANCE LE FINANCIER PRÉSUMÉ DU GÉNOCIDE RWANDAIS ARRÊTÉ
RépondreSupprimerFélicien Kabuga a été arrêté samedi matin près de Paris. Il est accusé d’avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800’000 morts.
16.05.2020, 13h56
Considéré comme l’un des «financiers» du massacre au Rwanda dans les années 1990, l’homme d’affaires Félicien Kabuga a été arrêté près de Paris.
Classé parmi les fugitifs les plus recherchés au monde, le financier présumé du génocide rwandais Félicien Kabuga a été arrêté samedi matin près de Paris après vingt-cinq ans de cavale, ouvrant la voie à un procès devant la justice internationale.
Âgé de 84 ans, M. Kabuga, qui résidait à Asnières-sur-Seine en région parisienne sous une fausse identité, est notamment accusé d’avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800’000 morts selon l’ONU.
Visé par un mandat d’arrêt du Mécanisme international (MTPI), la structure chargée d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR), il était l’un des principaux accusés encore en fuite avec Protais Mpiranya, qui commandait la garde du président rwandais Juvénal Habyarimana, et l’ex-ministre de la Défense Augustin Bizimana.
M. Kabuga est notamment mis en accusation pour «génocide», «incitation directe et publique à commettre le génocide» et «crimes contre l’humanité (persécutions et extermination)».
Cette arrestation «est un rappel que ceux qui sont responsables de génocide peuvent être amenés à rendre des comptes, même 26 ans après leurs crimes», a commenté le procureur du MTPI, Serge Brammertz, dans un communiqué.
Félicien Kabuga doit désormais être rapidement présenté au parquet de Nanterre en vue de son incarcération puis au parquet général de Paris dans les prochains jours.
S’ensuivra une procédure d’extradition devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, qui décidera de sa remise au Mécanisme international à La Haye pour qu’il y soit jugé.
Prison à vie
En 1994, M. Kabuga appartenait au cercle restreint du président rwandais Juvénal Habyarimana dont l’assassinat, le 6 avril 1994, allait déclencher le génocide.
Il présidait la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsi, et le Fonds de défense nationale (FDN) qui collectait «des fonds» destinés à financer la logistique et les armes des miliciens hutu Interahamwe, selon l’acte d’accusation du TPIR.
Il est également accusé d’avoir «ordonné aux employés de sa société (…) d’importer un nombre impressionnant de machettes au Rwanda en 1993», avant de les faire distribuer en avril 1994 aux Interahamwe.
«C’est une enquête qui a été relancée il y a deux mois, suite à des renseignements que nous avons exploités» sous l’égide du Mécanisme international, avec la coopération de la Belgique et du Royaume-Uni, a réagi auprès de l’AFP Eric Emeraux, le chef de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH).
Ce sont les gendarmes de l’OCLCH qui ont mené l’opération ayant conduit à l’arrestation samedi à 6 h 30 dans un immeuble résidentiel d’une rue pavillonnaire d’Asnières. Félicien Kabuga se trouvait alors avec un de ses fils, qui n’a pas été interpellé.
RépondreSupprimerRéfugié en Suisse en juillet 1994 «C’était un vieux monsieur qui avait du mal à marcher. Il vivait là depuis 3 ou 4 ans, c’était quelqu’un de très discret. Il ne parlait pas, il marmonnait quand on lui disait bonjour», a déclaré à l’AFP Olivier Olsen, président du syndic de l’immeuble.
Réfugié en Suisse en juillet 1994 avant d’être expulsé, Félicien Kabuga avait ensuite temporairement rejoint Kinshasa. Il avait été signalé en juillet 1997 à Nairobi, où il avait échappé à une opération destinée à l’arrêter, puis à une autre en 2003, selon l’ONG spécialisée TRIAL.
Selon le communiqué des autorités françaises, il aurait également vécu en Allemagne et en Belgique. Les États-Unis avaient promis une récompense pouvant aller jusqu’à cinq millions de dollars pour sa capture.
La justice internationale a prononcé plusieurs dizaines de condamnations allant jusqu’à la prison à vie, mais aussi des acquittements, dans des procès en lien avec le génocide rwandais.
Différents pays ont également renvoyé des suspects devant leurs propres tribunaux.
En France, où ont été condamnés trois Rwandais pour génocide, un procès est ainsi prévu à l’automne contre un ancien chauffeur d’hôtel franco-rwandais, Claude Muhayimana, accusé d’avoir transporté des miliciens Interahamwe sur les lieux des massacres.
En Belgique, Fabien Neretsé, un ancien haut fonctionnaire rwandais reconnu coupable de «crime de génocide», avait pour sa part été condamné à 25 ans de réclusion en décembre 2019.
https://www.lematin.ch/monde/financier-presume-genocide-rwandais-arrete/story/28768337
Malcom McLean, les conteneurs de transport – Les Héros du progrès (17)
RépondreSupprimerPortrait de l’inventeur des conteneurs qui ont révolutionné le transport maritime : Malcom McLean.
17 MAI 2020
Par Alexander Hammond.
Un article de HumanProgress
Voici le dix-septième épisode de notre série d’articles intitulée « Les Héros du progrès ». Ces articles proposent un court portrait de héros qui ont apporté une extraordinaire contribution au bien-être de l’humanité.
Malcom McLean est un chauffeur de camion américain, devenu plus tard l’homme d’affaires qui a développé le conteneur de transport moderne. Le développement par McLean de conteneurs standardisés a permis de réduire considérablement le coût d’expédition des marchandises dans le monde entier.
La baisse des coûts d’expédition a considérablement stimulé le commerce international, contribuant à sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté. La conteneurisation de McLean demeure un pilier essentiel de notre économie mondiale interconnectée.
Avant que McLean ne mette au point le conteneur d’expédition standardisé, presque toutes les marchandises étaient transportées dans une variété de barils, caisses, sacs, boîtes et autres paquets hétéroclites.
Avant qu’existent les conteneurs, un navire typique contenait jusqu’à 200 000 pièces de cargaison qui étaient chargées à la main sur le navire. Il fallait souvent autant de temps pour charger et décharger la cargaison que pour naviguer jusqu’au port de destination. Cette inefficacité contribuait à pratiquer des coûts d’expédition très élevés. C’est ici que McLean entre dans l’histoire.
Malcolm McLean naît en novembre 1913 à Maxton, en Caroline du Nord. Lorsqu’il obtient son diplôme d’études secondaires en 1935, sa famille n’a pas suffisamment d’argent pour l’envoyer à l’université. Alors il commence à travailler comme chauffeur pour l’entreprise de transports de ses frères et sœurs.
En 1937, McLean fait une livraison de balles de coton à un port de Caroline du Nord pour expédition au New Jersey. Comme il ne pouvait pas partir avant que sa cargaison n’ait été chargée sur le navire, il reste assis pendant des heures à regarder des dizaines de dockers charger des milliers de petits paquets sur le navire. McLean se rend compte que le processus de chargement gaspille énormément de temps et d’argent, et il commence à se demander s’il ne pourrait pas y avoir une solution plus productive.
En 1952, McLean imagine charger des camions entiers à bord d’un navire pour les transporter le long de la côte atlantique américaine (de la Caroline du Nord à New York). Bien que ce procédé puisse réduire considérablement les temps de chargement, il se rend vite compte que ces « navires remorques » ne seraient pas très efficaces à cause de la grande quantité d’espace de chargement perdue.
McLean modifie alors son idée originale de sorte que seuls les conteneurs – et non le châssis des camions – soient chargés sur le navire. Il met également au point une façon d’empiler les conteneurs les uns sur les autres. C’est ainsi que naît le conteneur maritime moderne.
En 1956, il obtient un prêt bancaire de 22 millions de dollars (soit 209 millions de dollars actuels). Il utilise cet argent pour acheter deux navires-citernes de la Seconde Guerre mondiale et les convertir pour le transport de ses conteneurs.
RépondreSupprimerLa même année, l’un de ses deux navires, le SS Ideal-X, chargé de 58 conteneurs navigue du New Jersey à Houston, au Texas. À l’époque, la compagnie de transport maritime de McLean offrait des prix de transport inférieurs de 25 % à ceux de son concurrent, ainsi que la possibilité de verrouiller les conteneurs afin d’empêcher le vol de marchandises, ce qui lui amène également de nombreux nouveaux clients.
En 1966, McLean lance son premier service transatlantique et trois ans plus tard il lance une ligne maritime transpacifique. Devant l’évidence des avantages du système de conteneurs de McLean, sont alors développés des navires plus gros, des conteneurs plus sophistiqués et des grues plus grandes pour le chargement des marchandises.
En 1969, McLean vend sa première compagnie maritime pour 530 millions de dollars (soit 3,8 milliards de dollars actuels) et lance une série d’autres projets commerciaux. Il achète notamment la compagnie maritime United States Lines en 1978 et construit une flotte de 4400 porte-conteneurs. McLean continue à raffiner ses conteneurs d’expédition pour le reste de sa vie.
Il décèdera à Manhattan en 2001 à l’âge de 87 ans. À sa mort, le magazine Forbes décrivit Malcom McLean comme « l’un des rares hommes qui ont changé le monde ».
En 1956, le chargement manuel d’une cargaison sur un navire dans un port américain coûtait 5,86 dollars par tonne (55,58 dollars d’aujourd’hui). En 2006, les conteneurs d’expédition ont réduit ce prix à seulement 16 centimes la tonne (0,21 dollar d’aujourd’hui). Matt Ridley, membre du conseil d’administration de HumanProgress, souligne que « le développement de la conteneurisation dans les années 50 a rendu le chargement et le déchargement des navires environ vingt fois plus rapides et a ainsi réduit considérablement le coût du commerce ».
Cette réduction spectaculaire des coûts d’expédition a stimulé le commerce international. Autrement dit, les consommateurs ont maintenant accès à des produits du monde entier à un prix inférieur à ce que l’on aurait pu imaginer auparavant. De même, la réduction des coûts d’expédition a contribué à améliorer le niveau de vie de centaines de millions de personnes dans les pays exportateurs en développement au cours des dernières décennies.
Sans les conteneurs de McLean, le commerce mondial serait bien en deçà du niveau actuel, et la quasi-totalité d’entre nous serait moins bien lotis. C’est pour ces raisons que Malcom McLean est notre dix-septième héros du Progrès.
https://www.contrepoints.org/2020/05/17/371655-malcom-mclean-les-conteneurs-de-transport-les-heros-du-progres-17
La France, pays des formulaires, des taxes et des amendes
RépondreSupprimerLa France est championne toutes catégories de prélèvements obligatoires, de dépenses publiques et de… formulaires !
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Par Francis Richard.
17 MAI 2020
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Qui ne connaît cette réplique de Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner ?
De même on peut dire : « Les étatistes providentiels ça ose tous les formulaires, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».
Une autre réplique de Lino précède celle sur les cons : « Il y en a qui gaspillent, il y en a d’autres qui collectent ».
De même on peut dire : « Il y a des étatistes providentiels qui gaspillent, il y en a d’autres qui collectent… des taxes et des amendes ».
L’exemple de la France, championne toutes catégories des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques, est éloquent.
LES ATTESTATIONS DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE
Au début de la période de con-finement, les habitants de ce beau pays, s’ils voulaient faire un pas hors de chez eux devait s’auto-délivrer une attestation.
Comme ça ne suffisait peut-être pas à la collecte d’amendes ou à la brimade des habitants, une deuxième version restreignait encore leur liberté de circuler : une heure, un kilomètre pour ceux qui avaient osé remplir la case activité sportive.
Les amendes ont alors pu con-tinuer à pleuvoir et le résultat officiel est là : 1,1 million de procès-verbaux (sur 20,7 millions de con-trôles) ont été dressés pendant la période du con-finement, une sacrée collecte et une sacrée mise au pas des Français.
Et je ne parle pas des attestations de déplacement dérogatoire international, beaucoup plus restrictives.
ATTESTATIONS, FORMULAIRES, QUI N’EN FINISSENT PLUS…
Vous avez aimé les deux premières attestations de déplacement dérogatoire pondues pour le con-finement, vous aimerez celles pondues pour décon-finer.
Maintenant il s’agit de ne pas se déplacer sans une autre attestation si vous voulez aller au-delà d’un rayon de 100 km à vol d’oiseau autour de votre domicile. Il paraît que c’est facile à calculer, mais, même si vous êtes à l’intérieur du cercle, vous avez intérêt à vous munir d’un justificatif de domicile.
Pour les attestations pendant le con-finement, il était déjà nécessaire d’avoir chez soi un ordi et une imprimante ou avec soi un smartphone, maintenant c’est encore plus vrai, car il faut utiliser un lien tel que celui-ci : https://carte-sortie-confinement.fr/index.p pour connaître votre rayon.
Si vous devez prendre les transports publics en région parisienne, vous devez avoir aux heures de pointe une attestation de votre employeur, même si vous êtes votre propre employeur.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué…
EN FRANCE, DES FORMULAIRES EN TOUS GENRES
RépondreSupprimerSi vous n’êtes pas Français, vous n’avez pas le bonheur de connaître ce qui se cache derrière l’acronyme Cerfa : Centre d’enregistrement et de révision des formulaires administratifs. C’est ce centre qui pond tous les formulaires administratifs français, et ils sont très nombreux.
Il y a ainsi :
– 704 formulaires et services en ligne pour les particuliers (c.f. le lien au site https://www.service-public.fr/particuliers/) ;
– 269 pour les entreprises (c.f. le lien au site https://www.service-public.fr/professionnels/) ;
– et 45 pour les associations (c.f. le lien au site https://www.service-public.fr/associations/).
Ce centre a, entre autres, pour mission les simplifications administratives…
QUOI QU’IL EN COÛTE ?
Toute cette bureaucratie a un coût et de passer des versions papier aux versions numériques n’y change rien.
Mais qu’importe, puisque finalement l’État paiera… Sauf que l’État n’existerait pas s’il n’y avait pas de contribuables, qui, en principe, sont censés consentir aux impôts et taxes, pour colmater cette gabegie parmi tant d’autres.
Que fait l’État quand il n’a plus un sou ? Il n’a que trois remèdes à disposition :
emprunter ;
augmenter les taxes et impôts ;
faire de la fausse monnaie.
Or la crise du Covid-19, qui a démontré l’inertie de l’État-providence, due à l’impéritie et à l’imprévoyance inévitables de ceux qui le dirigent, va se traduire par une crise économique bien plus sévère que cette crise sanitaire : elle provoquera encore plus de ruines et de misères.
Les trois remèdes, même conjugués, ne suffiront pas : l’État-providence est foutu…
https://www.contrepoints.org/2020/05/17/371669-letat-providence-ne-produit-que-des-formulaires-des-taxes-et-des-amendes
LE RAYON SURGELÉ REGAGNE EN POPULARITÉ
RépondreSupprimerpar OLIVIER SANCERRE
16/05/2020
Les ventes de Picard, le leader du secteur, ont bondi de 28% durant les quatre premières semaines de confinement.
Le surgelé est un des produits vedette du confinement. Les ventes ont littéralement bondi durant les mois de mars et d'avril, et ce retour d'intérêt des consommateurs pour les surgelés devrait continuer.
Les supermarchés pourraient accorder davantage de place aux rayons des surgelés, si la tendance enregistrée durant les deux de confinement se confirmait. Les consommateurs français se sont en effet rués sur ces produits, avec une croissance des ventes de 27% en mars et en avril, d'après l'enquête Nielsen. C'est plus que les conserves, pour lesquelles l'augmentation moyenne est de 23% sur les deux mois (avec une hausse de 58% en mars). Les consommateurs confirment une tendance vue ces dix dernières années : la part des produits du réfrigérateur a progressé de 6 points, au détriment des produits dits « du placard » (les conserves). L'appétit pour les produits frais explique cet engouement pour les surgelés.
Plus attirant que certains produits frais
D'après Nielsen, certains produits surgelés se sont mieux vendus que leurs équivalents frais. C'est le cas des légumes cuits avec une croissance des ventes de 29% en surgelés, contre 16% en frais ; de la viande avec une progression de 55% en surgelés, et 26% en frais ; de la pizza (21% contre 4%). Les consommateurs ont bousculé leurs habitudes en réduisant autant que possible les visites dans les supermarchés, et dans ce contexte le surgelé a effectivement tout son intérêt. D'autres produits comme les pâtes et les conserves en ont également profité. Mais pour les surgelés, la tendance pourrait se poursuivre au-delà des premiers semaines de déconfinement.
Une habitude qui pourrait rester
Bon nombre de Français vont conserver les habitudes du confinement pendant un moment, ils vont donc de nouveau optimiser leurs paniers d'épicerie. Tant que la fréquence à laquelle les consommateurs se rendront au magasin, les produits surgelés devraient conserver une certaine attirance. Il reste cependant que le stockage de ces produits nécessitent évidemment un congélateur, or le taux d'équipement est de 92% seulement. Et la place est plus limitée que dans des placards, il est plus facile de stocker des conserves.
http://www.economiematin.fr/news-rayon-surgele-regagne-popularite
APRÈS LE CONFINEMENT, ALINÉA ET CONFORAMA EN CRISE
RépondreSupprimerpar OLIVIER SANCERRE
16/05/2020
Les magasins Alinéa n'ont pu sauver que 15% de leur chiffre d'affaires durant le confinement.
La sortie du confinement va provoquer de sérieuses secousses dans plusieurs secteurs d'activité, à l'image de ce que vit celui de l'ameublement depuis plusieurs jours. Les enseignes Alinéa et Conforama sont en difficulté.
Conforama est en attente d'un prêt garanti par l'État, qui lui permettrait de passer sans trop d'encombres la période post-confinement. Mais selon trois syndicats (FO, CGT et CFE-CGC), la BNP Paribas qui fait partie du pool de quatre banques appelées au chevet de l'entreprise, freinerait des quatre fers. Le 15 mai dernier, l'établissement n'a pas participé à une réunion du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI), un passage obligé pour décrocher un prêt garanti. Pourtant, l'État a remonté le niveau de la garantie, passée de 80% à 90%, tandis que la BNP Paribas a exigé des garanties toujours plus importantes avant de desserrer les cordons de la bourse. Conforama pourrait passer par la cessation de paiement avant d'envisager un redressement de ses finances, faisant craindre une casse sociale.
Difficultés pour le secteur de l'ameublement
Ce prêt garanti est nécessaire pour financer le plan de sauvegarde de l'emploi homologué le 27 février dernier, qui va toucher 1.900 salariés (sur un total de 9.000 employés en France). La BNP Paribas se défend de toute mauvaise volonté, rappelant qu'elle a accepté de participer au CIRI alors qu'elle n'est pas la banque de l'entreprise. L'établissement a traité plus de 51.000 demandes de prêts garantis par l'État pour plus de 12,4 milliards d'euros. Autre enseigne du secteur de l'ameublement en grande difficulté, Alinéa, propriété du groupe Mulliez : l'entreprise, à la tête d'une trentaine de magasins en France, a déclaré être en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Marseille.
Crises successives
Le tribunal a ouvert une procédure de redressement judiciaire, assortie d'une période d'observation jusqu'au 13 novembre. Durant les deux mois du confinement, Alinéa a dû fermer ses magasins, tout en mettant en place un système de drive et en misant sur le commerce en ligne. Le réseau n'a pu sauver que 15% de son chiffre d'affaires habituel. Alinéa a particulièrement souffert des crises successives qui ont agité l'économie française : les « gilets jaunes » en 2018, le mouvement contre la réforme des retraites l'année suivante, puis le coronavirus. Alinéa emploie 2.200 salariés.
http://www.economiematin.fr/news-apres--confinement-alinea--conforama-crise
SITUATIONS D'URGENCE OU DE CRISE EN MILIEU HOSPITALIER : QUELS OUTILS CHOISIR POUR RÉAGIR ?
RépondreSupprimerpar FRANÇOIS DECOURCELLE
17/05/2020
77% des français font confiance aux professionnels de santé.
En période de crise comme celle qui touche le monde actuellement, chaque établissement de santé peut activer le dispositif de crise dénommé « plan blanc », qui lui permet de mieux organiser et de renforcer l'accueil et les soins portés aux malades. Mis en place pour répondre à des mesures d'organisations destinées à faire face à une situation exceptionnelle ou à une activité accrue dans un hôpital, ce dispositif d'urgence, qui recense l'ensemble des moyens matériels et humains susceptibles d'être mobilisés, définit les conditions graduelles de leur mise en place et peut être déclenché à tout moment. Il prévoit également les modalités selon lesquelles le personnel soignant nécessaire peutêtre maintenu sur place et le personnel volontaire rappelé lorsque la situation l'exige (réserve sanitaire).
Cependant, lors d'exercices en situations réelles, des dysfonctionnements ont été constatés, notamment des alertes déclenchées tardivement, voire non reçues. En situation de crise ou d’urgence, alors que la santé des patients est en jeu, ce type de complication ne peut être toléré. Dès lors, quels outils choisir pour « bien » réagir?
L’humain face à l’urgence
L'être humain n'est pas conçu pour réagir avec des systèmes complexes en cas d'urgence ou face à des situations dites exceptionnelles. Lors d'un accident de la route par exemple, une victime ou un témoin direct aura le premier réflexe d'appeler les urgences ou les proches, mais certainement pas d'utiliser l’application d'alerte spécifique de l'autoroutier qui lui aurait permis d'intégrer un ensemble d'informations complémentaires pour décrire la situation.
Lors d'incidents de grande ampleur, les urgentistes attestent de cette réalité. Le cerveau humain est alors dans une sorte de torpeur qui ralentit les réflexes et rétrécit le champ de vision tout en faisant perdre le discernement pendant un temps plus ou moins long.
Prévoir l’imprévisible
Dès lors, si ces professionnels reconnaissent cette réalité, comment imaginer qu’une personne non entrainée puisse être capable, face à une situation générant un stress extraordinaire, d’être réfléchie, organisée, et d’enchaîner une suite d’actions de manière coordonnée ?
En anticipant via un plan clair, précis et expliqué ; préparé, testé et éprouvé. Il est impératif, dans le cadre de situations exceptionnelles, de se rapprocher au maximum des réflexes humains les plus élémentaires, en permettant aux personnels d’intégrer au quotidien les process et les outils qui s’avéreront salvateurs en cas d’urgence.
En cas de brusque catastrophe, par exemple, les établissements de santédoivent pouvoir gérer de manière immédiate la réorganisation et le renforcement de l’accueil aux malades, tout en assurant la continuité des soins. Pour ce faire, il est essentiel de mettre en place au préalable des solutions pragmatiques et efficientes de l'offre de soin, afin de bénéficier d’une vision en temps réel et à chaque instant de la charge à traiter des effectifs comme des équipements disponibles. Et c’est en éprouvant ces outils au quotidien que le personnel de santé sera suffisamment armé pour les déclencher avec efficacité dans une situation soudaine et inédite d’urgence.
Digitaliser pour mieux soigner
RépondreSupprimerDe la massivité et de la disponibilité des données est issue la médecine dite des "5P" : préventive, prédictive, participative, personnalisée et pertinente. Pour y parvenir, digitaliser le parcours entre le médecin de ville, la pharmacie et les soins à l'hôpital, et responsabiliser le patient en tant qu’acteur de son parcours santé, sont d'une importance capitale. La digitalisation du parcours patient permet d'anticiper, de gagner du temps et de mieux soigner.
La santé devient, grâce aux données digitalisées, totalement prédictive. Les antécédents étant connus, les soins à venir sont anticipés. Si la digitalisation des données médicales est appliquée à large échelle, outre le gain de temps considérable que cela générerait – une ressource particulièrement précieuse dans le secteur, surtout dans le cadre d’urgences ou de crises – la médecine sera alors en mesure de prédire les risques de développer telle ou telle maladie, et pourra permettrede segmenter les populations, les traitements et les programmes de prévention.
Un médecin londonien, à la suite de l’attaque à la voiture bélier de juin 2017 déclarait : « Lutter contre le terrorisme consiste à pouvoir se reposer sur un système de santé capable de gérer, sans perturbation, les conséquences de chaque action terroriste. Cela permet d’avoir l’image d’un état inébranlable, imperturbable, qui vient directement contrecarrer l’effet de terreur visée. ».
N'oublions pas que, souvent relégué au second plan, le milieu hospitalier, en situation d'urgence sanitaire, est en première ligne.
http://www.economiematin.fr/news-urgence-hopital-crise-outil-gestion-coronavirus-innovation-decourcelle
DRAME DES MALADES TOUTES PATHOLOGIES MIS EN DANGER PAR LES MESURES ANTI-COVID. IL FAUT ROUVRIR TOUS LES BLOCS OPÉRATOIRES, MAINTENANT !
RépondreSupprimerpar GÉRARD DELÉPINE
13/05/2020
En France, 20 millions de personnes souffriraient de pathologies chroniques, prises en charge à 100 % par la sécurité sociale.
« Edicté pour lutter contre le risque COVID, le plan blanc a maintenant des effets délétères pour la santé publique, alors même que l’épidémie est presque éteinte sur une grande partie du territoire. Son rapport bénéfice/risque est devenu catastrophique »[1].
Le carcan bureaucratique des agences régionales de santé (ARS) est actuellement responsable de pertes de chances de vie de nombreux français. Il faut libérer le système de santé pour qu’il puisse de nouveau les traiter.
Le blocage autoritaire des soins hors Covid19 par le Plan Blanc
Dans l’affolement qui a suivi l’annonce par Ferguson[2] que les hôpitaux français allaient être submergés par les malades du Covid19, et qu’il en résulterait 510 000 morts [3] en France, le gouvernement décida immédiatement, d’astreindre à résidence autoritaire tous les Français, et de consacrer tous les moyens médicaux à cette épidémie, en actionnant le Plan blanc [4] [5].
Celui-ci comportait l’orientation prioritaire et exclusive (en dehors des urgences) des hôpitaux publics sur cette unique maladie et la réquisition des cliniques privées comme réserve théorique de lits, de matériel et de personnel.
En moins de 24 heures, sans organisation préalable, toutes les activités non immédiatement vitales furent brutalement interrompues, les salles d’opération vidées, les malades programmés joints par téléphone, et leurs interventions supprimées, remises à une date inconnue, en application des injonctions de l’Agence Régionale de Santé locale (une ARS par région).
Les anesthésistes et les infirmières de bloc attendirent en vain les malades qui ne leur furent qu’exceptionnellement adressés (seulement dans quelques endroits de l’ile de France après quelques semaines et diffusion dans la presse de ce dysfonctionnement). Chirurgiens et anesthésistes, en l’absence d’activité normale autorisée (et sans indemnisation pour leur perte nette de revenus), ne virent pour la plupart aucun malade Covid. Leurs établissements, un certain nombre de personnels paramédicaux et administratifs furent finalement mis au chômage et le sont toujours.
Les lits d’hospitalisation ordinaires des établissements privés étaient vides pendant que les télévisions clamaient l’absence de lits disponibles. Ces mesures étaient destinées à masquer en partie l’état déplorable de notre système sanitaire mis à mal depuis de nombreuses années par des politiques de gestion bureaucratique purement comptable, et probablement de poursuivre la destruction du réseau privé entreprise depuis plusieurs années. Les mises en garde et appels au secours des personnels soignants et leurs grèves répétées n’eurent comme seule réponse que la répression brutale de ceux qu’il est maintenant de bon ton de célébrer chaque soir. Le soignant tabassé le 17 décembre est maintenant transformé en héros pour tenter de rallier le peuple à une politique délirante. Communion de foule toujours efficace, un temps.
En fait, ce plan blanc ne servit qu’à saborder un peu plus les soins des patients ordinaires, car toute activité non covid19 fut interdite dans toute la France. Les internes de l’hôpital Tenon par exemple racontèrent sur les réseaux sociaux comment ils s’ennuyaient faute de patients. Dans les hôpitaux recevant des malades suspects de Covid, les urgences avaient été élargies, ainsi que les services de réanimation et deux ou trois services de médecine utilisés. Le reste de l’hôpital resta vide et ainsi dans tous les hôpitaux français publics et privés et encore à ce jour, malgré un déconfinement partiel.
RépondreSupprimerConséquences désastreuses du confinement aveugle généralisé [6]
Nous avons largement démontré [7] [8] [9] [10] [11] que l’enfermement de la population, sans séparer les porteurs de virus des personnes non infectées, était une mesure inefficace qui a été directement responsable d’environ 20000 morts de Covid19 supplémentaires par rapport à l’Allemagne ou l’Autriche et d’environ 9000 morts Covid19 évitables par rapport à la Suède[12]. Mais ces mesures sont aussi responsables d’un nombre important de victimes collatérales parmi les malades ordinaires.
Ces mesures ont nui et nuisent toujours aussi aux malades ordinaires
Ceux qui souffrent de maladies chroniques nécessitant la surveillance et la poursuite de leurs traitements ou de pathologies nouvelles, telles que les cancers qu’on ne diagnostique plus (plus de biopsies chirurgicales au temps du Covid19) ou qu’on ne traite plus par chimiothérapie en hospitalisation ou par chirurgie, même quand cela est nécessaire et urgent.
Le comble est qu’on conseille par exemple à un patient en attente d’ablation de sa tumeur du colon de faire de la radiothérapie. Le malade discipliné appelle le très grand centre de radiothérapie proche de chez lui en région parisienne et après x coups de téléphone, il attend toujours depuis près de deux mois un simple rendez-vous…
En France, 20 millions de personnes souffriraient de pathologies chroniques, prises en charge à 100 % par la sécurité sociale. Chaque année, plus de 600 000 d’entre elles nécessitent des soins réguliers, près de 320 000 des chimiothérapies, 210 000 des séances de radiothérapie, et plus de 82 000 doivent être dialysés trois fois par semaine pour insuffisance rénale. Des patients fragiles, désespérés, encore majoritairement réduits au silence, dont on ne connaitra vraiment l’état qu’après un véritable déconfinement autorisant soignants et familles à les rencontrer. Mais si le patient est à 105 km, doit-on demander au premier ministre une autorisation spéciale ?
La peur dissuade les malades de consulter
La propagande du gouvernement[13] et des médias entretenant la panique a paralysé les malades qui n’osent plus consulter pour ne pas risquer le contact des nouveaux pestiférés et/ou ne pas « encombrer les soignants » qui seraient débordés.
De fait, depuis trois semaines environ, le gouvernement rétropédale ainsi que les médecins qui font appel aux malades pour revenir consulter. Ils savent bien que les malades Covid19 diminuent régulièrement en nombre et que les hôpitaux privés, ou publics et consultations de ville ou hospitalières sont vides …
« Infarctus, AVC, cancer… De nombreux malades chroniques ne vont plus chez le médecin ou désertent les urgences depuis le début du confinement[14]. Le corps médical s’inquiète de voir exploser le nombre de victimes collatérales à l’épidémie de Covid-19 ».
RépondreSupprimer« Deux fois moins d’infarctus, ce n’est pas normal », s’étonne Eric Favreau. Jusqu’à ce que nos grands statisticiens qui ne connaissent des malades que les chiffres qui s’affichent sur leurs ordinateurs parviennent à nous convaincre que le Covid19 protège de l’infarctus, sait-on jamais ? Mais aussi les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont largement disparu des consultations !
« On ne comprend pas[15]. On a fait un groupe de travail avec d’autres établissements et d’autres services pour tenter d’analyser ce qui se passe. Car on reçoit beaucoup moins de victimes d’AVC, au moins 50% en moins. Ce n’est pas normal. C’est inquiétant. Les patients, ont-ils peur de gêner ? Pour certains, ils arrivent trop tard ou ils meurent à la maison. C’est vrai que si on attend une demi-heure une réponse du Samu, cela peut être parfois problématique. »
Les rhumatologues sont inquiets [16] « Attention à la bombe à retardement, je crains le retour de bâton à la fin de l’épidémie, s’alarme un chef de service. » Il y aura tout de même un moment où les patients se rendront compte que leur problème est important. »
Cette peur de consulter touche aussi les malades du cancer justifiant le communiqué de l’institut de cancer[17] : « COVID-19 et patients atteints de cancer : pendant l’épidémie, l’Institut national du cancer rappelle aux patients que le lien avec les médecins ne doit pas être interrompu ». dans la société virtuelle du nouveau monde, trop de médecins administratifs ou cadres de l’éducation nationale ont cru au tout informatique. Mais rien ne remplace un contact direct entre médecin et malade, le fameux et intangible colloque singulier. Dites-le à l’INCa !
C’est oublier les retards au diagnostic de nombreux citoyens confinés dont les troubles divers et variés passent souvent pour de la dépression, ou de l’angoisse. Devant des crises de colères inhabituelles, des céphalées tenaces, qui pensera aux signes prémonitoires d’une tumeur cérébrale ? La banale fièvre d’un enfant sera facilement cataloguée Covid19 ; et si elle dure, qui pensera à évoquer un cancer des surrénales (appelé neuroblastome), une maladie de Hodgkin ou une tumeur osseuse (sarcome d’Ewing) qui ont la particularité de se révéler parfois par une fièvre au long cours. On attendra sous doliprane que le supposé Covid19 passe et les métastases pourront proliférer sans encombre.
Les agences régionales de santé empêchent trop souvent les patients d’être traités
Le 13 mars, le Plan Blanc a imposé à tous les établissements de soins de consacrer tous leurs moyens à la prise en charge de l’épidémie COVID-19. En moins de 24 heures, tout a été mis en place pour faire face à cette épidémie : des dizaines de milliers d’examens diagnostiques et d’interventions ont été déprogrammées, des centaines de milliers de consultations ont été annulées.
Certains bureaucrates des agences régionales de Santé ont osé demander aux cancérologues de remplacer la chirurgie prévue d’un cancer du côlon ou des poumons par la radiothérapie car les blocs opératoires privés et publics ont été interdits de travailler -hors urgence-pour soi-disant conserver une réserve de lits.
Pourtant les cancérologues savent -mais peut-être pas les directeurs des ARS qui décident de tout- qu’un patient atteint d’un cancer du poumon localisé opéré rapidement peut guérir au vrai sens du terme. Au contraire, ce même patient chez lequel l’ARS impose de recourir à la radiothérapie verra ses chances diminuer, pour faire la place à un possible malade Covid19 qui n’occupera même pas le lit libéré.
RépondreSupprimerDes cures de chimiothérapie ont été espacées ou modifiées, remplaçant un traitement par voie intraveineuse par un traitement oral, éventuellement moins efficace pour s’adapter au blocage des lits d’hospitalisation. Et qui a pesé le bénéfice-risque de ces changements impromptus ? Des opérations urgentes ont été annulées, remises à période ultérieure sans précision, comme si le cancer prenait des vacances pendant le confinement.
Pourtant depuis une cinquantaine d’années que les traitements efficaces du cancer existent, on a compris que le temps de doublement de tumeur était, dans certains cancers qui évoluent très vite, un facteur capital à prendre en compte. Jusqu’aux années 2000, avant que les cadres de santé aux ordres des technocrates de l’hôpital ne prennent le pouvoir absolu sur les médecins, on expliquait aux patients que si la cure tombait un weekend ou pendant un pont, la cure serait réalisée tout de même. Nos patients guéris de longue date peuvent en témoigner.
Cette médecine au service du malade est morte depuis le début du XXI ième siècle mais l’apogée de cette dérive, pendant ce confinement, dépasse l’entendement.
Lits vides inoccupés depuis deux mois sur ordre et la surveillance inquisitoriale des agences régionales de santé, petites dictatures locales contre lesquelles il n’existe aucune voie de recours. Elles vérifient que les patients opérés « en urgence » soient vraiment des urgences à leur sens et non à celui du patient et du chirurgien, et des sanctions financières ou une interdiction de la clinique de fonctionner menacent.
En vue de la réouverture, les pharmacies ont commencé à remplir leurs tiroirs de médicaments. Mais depuis quelques semaines, les agences régionales de santé empêchent l’approvisionnement libre en médicaments des cliniques. Elles les ont obligées d’acheter un programme informatique à une entreprise privé (amie ?) pour prendre le contrôle de leur commande de médicaments, jusqu’alors exclusivement assurée par le pharmacien de l’établissement dont c’est la profession. Maintenant, elles soumettent les commandes à leur imprimatur préalable aussi bien en public qu’en privé. Qui croit encore qu’il existe une médecine véritablement privée en France ?
Or un établissement ne peut pas fonctionner sans être certain de la pérennité de ses approvisionnements et en particulier des produits anesthésiques et des antibiotiques. Cette scandaleuse mise sous tutelle des approvisionnements, totalement injustifiée, paraît destinée en fait à empêcher la reprise des activités de ces établissements.
Les agences régionales de santé sont donc responsables de la poursuite de l’arrêt de la prise en charge chirurgicale des français qu’elles ne jugent pas urgente et donc de pertes de chances de nombreux patients, dont ceux atteints de cancer[18].
Ces mesures des agences régionales de Santé doivent être abolies maintenant !
Le Bloc[19] et l’Union des chirurgiens de France dans de récents communiqués[20] [21] témoignent : « nous constatons chaque jour et de plus en plus l’aggravation des morbidités et de la mortalité des malades non COVID. Les patients présentent des états aggravés avec des retards diagnostiques et thérapeutiques lourds de conséquences. Toutes les spécialités médicales sont concernées.
Edicté pour lutter contre le risque COVID, le plan blanc a maintenant des effets délétères pour la santé publique, alors même que l’épidémie est presque éteinte sur une grande partie du territoire. Son rapport bénéfice/risque est devenu catastrophique.
RépondreSupprimerPar crainte d’un risque potentiel, les pouvoirs publics font courir à toute la population un risque certain. Dans l’intérêt de la santé publique, il est plus que temps de mettre fin à cette incohérence administrative qu’est devenu le plan blanc élargi. »
Comme les syndicats de chirurgiens, la fédération hospitalière privée[22] réclame le retour aux soins : « une levée sécurisée des plans blancs est indispensable »
« Depuis plusieurs semaines, la FHP et les syndicats de médecins libéraux rappellent l’importance du retour aux soins pour les patients. Différer les soins ou y renoncer peut avoir des conséquences graves sur l’état de santé de la population ».[23]
Combien faudra-t-il de morts évitables supplémentaires pour que le gouvernement mette fin à cette tyrannie bureaucratique qui nuit à la médecine et à la santé des Français ?
[1] LE BLOC APPELLE A STOPPER IMMEDIATEMENT LE PLAN BLANC ELARGI communiqué du 7 mai 2020
[2] N Ferguson Rapport 9 Imperial College 2020 3 16
[3] N Ferguson : « Nous constatons que des politiques d'atténuation optimales pourraient réduire le pic de la demande de soins de santé de 2 / 3 et des décès de moitié. Cependant, l'épidémie atténuée qui en résulterait entraînerait probablement encore des centaines de milliers de décès et les systèmes de santé (notamment les unités de soins intensifs) seraient submergés à plusieurs reprises »
[4] Le Plan blanc est un plan spécifique d’urgence sanitaire qui peut être mis en place dans les établissements de santé publics et privés.
« Le Plan Blanc contient des mesures d’organisations destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d’un hôpital. Il permet d’organiser l’accueil et la prise en charge d’un afflux massif de victimes d’un accident, d’une catastrophe, d’une épidémie ou d’un événement climatique meurtrier et durable ».
infosdroits.fr/le-plan-blanc-dans-les-etablissements-publics-ou-prives-de-sante-definition-declenchement-mesures-dorganisation/
« Le Plan Blanc peut être déclenché par le directeur ou le responsable de l’établissement, qui en informe sans délai le représentant de l’Etat dans le département, ou à la demande de ce dernier.
Dans tous les cas, le représentant de l’État dans le département informe sans délai le directeur général de l’agence régionale de santé, le service d’aide médicale urgente départemental et les représentants des collectivités territoriales concernées du déclenchement d’un ou plusieurs plans blancs.
La compétence attribuée au représentant de l’État dans le département peut être exercée, dans les mêmes conditions, par les préfets de zone de défense et par le Premier ministre si la nature de la situation sanitaire ou l’ampleur de l’afflux de patients ou de victimes le justifient. »
RépondreSupprimer[5] Les principales dispositions législatives et réglementaires qui déterminent la mise en place et l’organisation du plan blanc dans le système de santé lors d’une crise sanitaire sont :- Articles L3131-1 à 11 du Code de la santé publique sur les mesures d’urgence et les menaces sanitaires graves- Articles R3131-4 à 10 du Code de la santé publique sur le plan zonal de mobilisation et le dispositif ” ORSAN”- Articles R3131-13 à 14 du Code de la santé publique sur le plan blanc- Loi 2004-806 du 9...
[6] http://www.economiematin.fr/news-epidemie-coronavirus-confinement-mesure-succes-resultats-delepine
[7] Delépine Confinement, cette mesure d’enferment collectif-elle efficace ? Chiffres OMS de mortalité comparés Agoravox 8 avril 2020
[8] Delépine Non, le confinement ne sauve pas, il aggrave la mortalité du Covid19, l’économie et la santé des Français Agoravox 28 avril 2020
[9] Delépine Covid19 et confinement aveugle, combien de morts évitables ? Son site 8 mai 2020
[10] Ancrehttp://docteur.nicoledelepine.fr/covid19-et-confinement-aveugle-combien-de-morts-evitables/ voir aussi la vidéo du DR G Delépine sur le site de Jérémy Mercier sur le déconfinement et les conséquences du confinement du 7 mai 2020 https://youtu.be/orjBSTWMTKE
[11] https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bilan-catastrophique-chiffre-du-224302 ?
[12] G Delépine la suède donne une leçon de liberté à la France Economie matin 05/05/2020
Http://www.economiematin.fr/news-suede-liberte-confinement-echec-difference-france-coronavirus-strategie-delepine
[13] Dont l’annonce mortifère chaque soir de Jérôme Salomon égrenant le nombre de victimes lorsqu’il était élevé et plus discret depuis que ce nombre diminue fortement
[14] https://www.liberation.fr/france/2020/04/05/deux-fois-moins-d-infarctus-ce-n-est-pas-normal_1784267?Utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1586112019
[15] Sophie Crozier responsable de l’unité de prise en charge des AVC à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris dans une interview à Libération
[16] https://www.egora.fr/actus-pro/conditions-d-exercice/58975-attention-a-la-bombe-a-retardement-post-epidemie-les-medecins
[17] INCa communiqué du 17/04/2020
[18] Chaque année environ 450000 cancéreux sont diagnostiqués en France ; durant les deux mois de confinement c’est donc environ 40000 malades qui auraient dû être diagnostiqués et traités. En France ; le retard de traitement de ces malades aura entraîné au moins 10000 décès évitables
[19] Union syndicale AAL (Syndicat de médecins Anesthésistes Réanimateurs Libéraux) - SYNGOF - UCDF* est le premier syndicat représentatif des anesthésistes, gynécologues obstétriciens, et chirurgiens de France. Il est signataire de la convention avec l’UNCAM en 2016. Il est le deuxième syndicat des médecins spécialistes libéraux Français.
[20] LE BLOC APPELLE A STOPPER IMMEDIATEMENT LE PLAN BLANC ELARGI communiqué du 7 mai 2020
[21] Union des chirurgiens de France publication du 24 avril 2020COVID 19 - Reprise des activités
Publication : vendredi 24 avril 2020 12 :20 Écrit par UCDF
[22] Communiqué de presse du 8 mai 2020
[23] https://www.fhp.fr/1-fhp/7-espace-presse/2088-communiques-de-presse-2020.aspx
http://www.economiematin.fr/news-ouverture-bloc-operatoire-danger-malades-confinement-coronavirus-delepine