- ENTREE de SECOURS -



vendredi 1 février 2019

Transition énergétique : la ruineuse quête du Graal

Pourquoi est-il nécessaire d’augmenter les tarifs d’électricité ? Ne serait-ce pas à cause du coût grandissant des « soutiens » financiers aux énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques ?


Par Michel Gay.
1 FÉVRIER 2019


La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé le 30 janvier 2019 une forte hausse du tarif réglementé de l’électricité de 5,9 % TTC (soit 7,7 % (!) sur le tarif hors taxes).

IL EST URGENT DE TEMPORISER…

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a aussitôt annoncé que le gouvernement n’appliquera pas cette hausse… en période hivernale… Temporisons !

« Le gouvernement, comme la loi l’y autorise, n’appliquera pas ces hausses tarifaires » estimées à 85 euros par an pour un foyer qui se chauffe à l’électricité. « Il fera ainsi usage des délais prévus par la loi afin de protéger les foyers français« .

Le gouvernement dispose d’un délai légal de trois mois à compter de la proposition de la Commission.

Si le gouvernement souhaite vraiment protéger les Français « et notamment les plus modestes« , il serait bien inspiré de s’intéresser aux origines de cette forte hausse… et de regarder du côté du financement ruineux des éoliennes et du solaire photovoltaïque, comme le recommande la Cour des comptes.

Cette hausse « serait due principalement à une hausse des prix de marché de gros de l’électricité, ainsi qu’à une augmentation du prix des capacités électriques » a expliqué le ministère. Qu’en termes galants ces choses-là sont dites !

Et le gouvernement pourrait-il désigner ces « capacités électriques » dont le coût augmente ?

Ou bien serait-ce politiquement incorrect de dire que les énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques sont ruineuses ?

Mais pour adoucir cette annonce amère (et ce n’est pas la dernière), le ministère rappelle que « la France reste l’un des pays où la hausse est la plus contenue et où l’électricité demeure la moins chère« .

Mais à ce rythme-là des augmentations, ça ne va pas durer…

UN TARIF RÉGLEMENTÉ QUI SE DÉRÈGLE

Le tarif réglementé d’électricité est appliqué par EDF à environ 26 millions de foyers. Il prend en compte l’évolution du prix du marché de gros. La CRE propose traditionnellement en août, mais aussi parfois en début d’année, une évolution du tarif hors taxe.

En décembre, le Premier ministre Édouard Philippe s’était engagé à geler les hausses des tarifs… de l’électricité et du gaz au 1er janvier 2019 pour apaiser les Gilets jaunes. Mais la réalité des coûts non maîtrisés des subventions aux énergies renouvelables le rattrape…

Dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) publiée le 25 janvier 2019, le gouvernement souhaite réformer le marché de l’électricité, pour « faire bénéficier les consommateurs de la stabilité des coûts du parc de production français » ( !?). Et il aurait pu dire « du parc de production nucléaire français ».

Pourquoi est-il alors nécessaire d’augmenter les tarifs d’électricité ?

Ne serait-ce pas à cause du coût grandissant des « soutiens » financiers aux énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques ?

SURTOUT RESTER POLITIQUEMENT CORRECT !

La majorité de la presse et les prosélytes patentés des énergies renouvelables font preuve de schizophrénie. Leur propagande appelle à défendre la virginité de Gaïa contre tous les Satan industriels soupçonnés d’ambitions prométhéennes. Mais, « en même temps », ils disent vouloir maintenir le niveau de vie des Français par la sobriété recommandée. Ce qu’ils exigent en réalité, c’est la frugalité forcée par les interdictions légales, comme la loi de transition énergétique pour la croissance verte par exemple).

Contre cette forme occidentale de fatwa contre le nucléaire symbole de production durable d’une énergie abondante, la pédagogie rationnelle ne peut plus rien. Il faudra attendre que les réalités physiques et financières pèsent sur le confort de vie sociale des Français pour qu’une révolte populaire (Gilets jaunes ?) remette les pendules à l’heure…

LES LOBBIES VERTS…

Nicolas Hulot avait déclaré dans une interview « Mon Graal, c’est de créer des conditions de transition irréversibles ».

Ce principe qui veut ancrer l’avenir dans des technologies du passé (elles datent du XIXe siècle), et qui ne répondent pas au besoin d’une nation moderne, est aux antipodes de l’esprit de progrès.

D’où le rôle « nécessaire » de l’ADEME (Agence pour le Démantèlement Expéditif du Modèle Énergétique) auprès des ministres successifs de l’Écologie. L’ADEME est le noyau du système.

Cette agence étatique (payée avec l’argent des citoyens français) n’a pas honte de sa quête moyenâgeuse d’une aventure stérile que la raison ignore.

Elle s’appuie sur de puissantes associations (Sortir du Nucléaire, Greenpeace, France Nature Environnement, WWF, les  amis de la Terre,…) qui sont désormais  officiellement au pouvoir. Ces dernières détiennent  dorénavant, directement et indirectement, des postes clés dans des ministères et elles sont de plus subventionnées pour cela.

L’INSTINCT ET LA RAISON

L’entreprise EDF, dont l’État est le principal actionnaire, semble jouer un jeu trouble en paraissant collaborer à sa propre destruction, et donc à celle des Français par son rôle central dans l’activité économique.

Elle soutient le développement des panneaux solaires (tant qu’ils sont subventionnés car il y a de l’argent à se faire sur le dos des contribuables), et elle paraît courber l’échine devant l’injonction du gouvernement de baisser la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans le mix énergétique.

Nicolas Hulot avait aussi déclaré dans la même interview : « je fonctionne à l’instinct ». Comme les primates ?

Il ferait mieux de s’appuyer sur la raison et les avis émis par les Académies, surtout en étant en charge de l’avenir de la France…

11 commentaires:

  1. Réacteur nucléaire du New Jersey arrêté par vortex polaire


    par Tyler Durden
    Jeu. 31/01/2019 - 18:19


    Après que le vortex polaire arctique ait provoqué des températures record dans certaines régions du Canada qui, à certains endroits, ont rivalisé avec les températures à la surface de Mars (sans parler de la mort de neuf personnes), le fameux air arctique a franchi une nouvelle étape: il a fermé un réacteur nucléaire en raison d’un phénomène extrêmement rare appelé «frasil ice».

    Jamais entendu parler de frasil glace ? Nous non plus.

    Selon Bloomberg, Public Service Enterprise Group, a fermé jeudi matin un réacteur dans sa centrale nucléaire de Salem, dans le sud du New Jersey, après le gel des écrans sur son admission, limitant ainsi le débit d'eau nécessaire pour refroidir le réacteur, selon le porte-parole Joe Delmar.

    Une deuxième unité à une station sur la rivière Delaware a été temporairement fermée pour la même raison.

    Les grilles d'admission de 60 pieds de hauteur aident à protéger le réacteur contre les débris tels que le bois flottant. Mais dans des conditions extrêmes (comme celles de ces témoins cette semaine), les températures minimales nocturnes à la station peuvent tomber à un chiffre (ou inférieur), créant ainsi de la glace de frasil - de petits cristaux de brouillard gelé - pouvant s'accumuler sur les écrans, s'épaissir et se former. Un revêtement de type ciment qui bloque complètement l'écoulement d'eau dans le réacteur, provoquant l'arrêt des circulateurs.

    Le blocage a incité le groupe de services publics, basé à Newark, à mettre l'usine hors ligne.

    "Nous avions les chauffages en marche, nous avions des gens là-bas et nous avons perdu les quatre circulateurs en moins de cinq minutes", a déclaré Delmar. Il ne dirait pas quand Salem 2 devrait être remis en service.

    La dernière fois que l'unité de Salem a été fermée pour la glace de frasil remonte à 2010. En règle générale, les formations de glace régulières ne bloquent pas complètement l'écoulement de l'eau. Toutefois, en raison de sa capacité à rendre le réacteur complètement inaccessible, les opérations doivent être arrêtées.

    "Je qualifierais cela de rare", a déclaré Chris Earls, directeur principal des affaires réglementaires du Nuclear Energy Institute, basé à Washington. "Une fois qu'il se réchauffe un peu, il prend soin de lui-même."

    L'usine devrait être remise en service, car les températures devraient monter dans les années 40 samedi.

    https://www.zerohedge.com/news/2019-01-31/rare-ice-brought-deep-freeze-hobbles-nuclear-reactor

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    1. Revenons au système que J'AI dénoncé dès les premiers jours du '11 Mars 2011' à Fukushima: L'accident vient SEULEMENT des tuyaux d'approvisionnement !

      Les réacteurs ont besoin d'eaux pompées dans les fleuves ou océans, mais, il y a des tuyaux extérieurs... qui ne sont PAS protégés !!! NI protégés des tremblements de terre ! (monter sur vérins), NI protégés du gel ! (réchauffer tout autour).

      Et c'est comme çà que les ingénieurs de mes deux se rendent compte qu'ils sont cons !

      Et... quand il fait froid sans électricité...

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  2. Les plus grosses tempêtes inaperçues au monde provoquent des ravages soudains dans le vortex polaire

    Réchauffements stratosphériques soudains


    February 1st, 2019


    Qui savait ? Les tourbillons polaires sont les deux «tempêtes» les plus fortes et les plus grandes de la planète. Ces tempêtes à l'échelle du continent ont une largeur de 600 milles et des vents soufflant à 300 km à l'heure. Simon Clark est (ou a fait) un doctorat en vortex polaire. Il décrit comment chaque hiver ils se forment haut sur les poteaux. Celles-ci sont stratosphériques et tournent bien au-dessus des jets et des avions à réaction. Le motif circulaire serré garde l'air le plus froid emprisonné. Mais chaque fois encore, le cercle soigné se défait. Dans la stratosphère polaire, les températures réchauffent parfois en quantités stupides certains jours, par exemple 50 ° C. C’est ce qu’on appelle un réchauffement stratosphérique soudain (SSW) et celui-ci a commencé vers la période de Noël.

    Comme le décrit Clark, ce sont facilement les phénomènes météorologiques les plus violents de la planète. (Ils semblent fascinants). Comme dans le cas des centrifugeuses non équilibrées, le froid arctique pourrait se dissiper n'importe où cette semaine, c’est aux États-Unis, mais l’Europe et la Russie sont aussi souvent visées. Il y a un décalage - après un SSW, il peut s'écouler deux semaines avant que des objets ne se manifestent à la surface, pour ainsi dire. Généralement, lorsqu'un SSW frappe, il présage un hiver brutal avec des flambées de gouttes de froid extrême pour le mois ou les deux prochains mois.

    Je me souviens de la prédiction de Stephen Wilde, il y a quelques années, selon laquelle nous aurions plus de flux de jets avec un soleil moins actif. Hypothétiquement, s'il avait raison, voici à quoi cela pourrait ressembler. Le Midwest américain est plus froid que l’Antarctique, les températures atteignent moins 50C. Huit personnes sont décédées (même un étudiant de 18 ans). Au lieu d'utiliser l'électricité, certains endroits gardent les pauvres au chaud en les laissant monter dans des bus. Les voies ferrées sont en train d'être allumées pour maintenir les trains en marche et l'enfer a vraiment gelé.

    Les éco-inquiets disent naturellement que l'air chaud marocain a été égaré. La connaissance est l'ignorance, la douleur est le bonheur et l'air chaud provoque un air froid.

    - voir clip sur site -
    Simon Clark | Regarder surtout à partir de 1:20

    Mais vraiment, c’est le changement climatique, croyez-moi, et d’ailleurs, comment pouvez-vous discuter avec ceci:

    Certains scientifiques - mais pas le plus souvent - voient un lien entre le changement climatique causé par l’homme et la différence de pression atmosphérique qui provoque des ondes en mouvement plus lentes dans l’air.

    «C’est une histoire compliquée qui implique une lourde dose de chaos et une interaction entre de multiples influences. Il est donc difficile de donner un signal clair du rôle de l’Arctique», a déclaré Jennifer Francis, climatologue au centre de recherche Woods Hole. Plusieurs articles récents ont plaidé en faveur de la connexion, a-t-elle noté.

    "Ce symptôme de réchauffement climatique est contre-intuitif pour ceux qui sont dans le viseur de ces froids extrêmes", a déclaré Francis dans un courrier électronique. "Mais ces événements offrent une excellente occasion d’aider le public à comprendre certaines des façons" intéressantes "de faire évoluer le changement climatique."

    - De Phys Org

    Faites confiance à The Guardian pour craquer pour le génie post-hoc et posez une question à laquelle ils connaissaient déjà la réponse en 1990:

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  3. Cet événement météorologique est-il lié au changement climatique ?

    Des études ont mis en évidence une augmentation récente du nombre de cas où le vortex polaire s'est répandu dans des zones très peuplées. Les scientifiques comprennent de mieux en mieux pourquoi cela se produit, et beaucoup considèrent que le changement climatique est une influence.

    Il semblerait que le jet-stream, un courant d’air sinueux qui traverse l’Amérique du Nord et l’Europe, ralentisse et ralentisse au fur et à mesure que la planète se réchauffe. Le jet-stream interagit avec le vortex polaire, contribuant à ramener des températures anesthésiantes plus au sud.

    Et la «preuve» qu’ils associent est également un article de Michael Mann et al de 2018. Après avoir constaté que les perturbations du vortex polaire sont en augmentation, ils trouvent un moyen de les associer à votre VUS:

    En examinant les projections les plus récentes du modèle climatique [projet couplé de comparaison de modèles couplés phase 5 (CMIP5)], nous constatons que les événements d’évaluation des risques liés aux catastrophes augmenteront d’environ 50 % au cours de ce siècle avec les émissions de carbone restées inchangées, mais variation considérable entre les modèles climatiques. Certains prédisent un quasi-triplement des événements d'ACQ d'ici la fin du siècle, tandis que d'autres prédisent une diminution potentielle.

    Même post hoc, les modèles sont inutiles.

    h / t Tallbloke, Voir Evénements de précipitations extrêmes.

    http://joannenova.com.au/2019/02/man-made-polar-vortex/

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    1. N'oublions JAMAIS que HAARP en Alaska (Gakona) peut réchauffer la stratosphère à des millions de degrés !
      C'est pas nouveau et doit être rappelé.

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  4. Mettre fin au mouvement des Gilets jaunes ? Rien de plus facile

    Ce ne sont pas de nouvelles initiatives que les Français désirent ; c’est la révocation d’anciennes initiatives.


    Par Erik Svane.
    1 FÉVRIER 2019


    Plus il y a d’interdits et de prohibition
    plus le peuple s’appauvrit ;
    … plus se multiplient les lois et les ordonnances,
    plus foisonnent les voleurs et les bandits
    — Lao Tseu, Tao Te King
    (Le Livre de la Voie et de la Vertu)

    L’une des critiques les plus pointues à l’encontre des Gilets jaunes serait la façon dont ils laisseraient leur colère prendre le dessus et dont ils refuseraient de participer aux règles les plus élémentaires de la démocratie, pour ne pas parler des règles élémentaires du savoir-vivre.

    « En démocratie, le débat doit être pacifique » dit par exemple dans Les Échos Jacques Hardy, un professeur des universités qui veut « rappeler fermement ces règles »aux membres de « la jacquerie » : « la démocratie sociale… est la sève du
    vivre ensemble patiemment construit depuis la fin de la seconde guerre
    mondiale » et « les idées peuvent s’exprimer librement sous réserve que
    leurs manifestations ne mettent pas en péril l’ordre public. »

    Dans un article de Contrepoints, Patrick Aulnas soutient que :

    Le mouvement des GJ devient dangereux pour la pérennité de notre démocratie. La démocratie ne peut être la mise en demeure en 2019 d’un Président élu en 2017. La démocratie ne peut être le refus de dialoguer.
    La démocratie ne peut être l’injonction d’annuler des réformes qui sont la mise en œuvre d’un programme accepté démocratiquement. Il faut choisir : le débat raisonnable et l’inéluctable compromis démocratique ou la violence des passions habilement entretenue par les extrémistes.

    L’on se plaint que les Gilets jaunes ne montrent pas suffisamment de respect envers la démocratie, envers la République, envers le président de la République, envers le gouvernement, envers la maire de Paris, envers les policiers, envers le Code de la route, envers la limite de vitesse (une expression orwellienne qui, de fait, devrait s’appeler « la limite de lenteur », d’où, précisément, la colère des Français ; pour chaque chauffard qui mérite effectivement d’être sanctionné, gageons que 499 Français sont punis parce que, selon l’opinion (vorace) du gouvernement, ils ne
    roulaient pas assez lentement).

    LE RESPECT EST RÉCIPROQUE

    Ce sont des belles paroles, certes, mais une question fondamentale s’impose : en tant que valeur, le respect n’est-il pas une valeur mutuelle et réciproque ?

    Dès lors que le respect serait une valeur mutuelle, est-on en droit de se demander à quel point les politiciens français, nationaux ou locaux, et le contenu des lois qu’ils ont passé font preuve de respect envers le peuple qu’ils sont supposés servir ?

    Passons en revue les mesures qu’a fait passer le gouvernement français depuis que Emmanuel Macron a accédé à l’Élysée, surtout ces six derniers mois :

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  5. Avant la hausse des taxes sur le carburant, il a fait voter une loi permettant aux mairies de doubler et même de tripler les PV de stationnement.

    Il a fait voter des lois augmentant les prix des carburants, du contrôle technique, augmentant le nombre de points qu’on peut perdre sur le permis de conduire, etc.

    Il a fait installer des radars de plus en plus performants et de plus en plus sournois. Tout comme, en Union Soviétique, le secteur militaire était le seul qui réussissait à accomplir des prouesses, le seul domaine qui semble se porter à merveille en France — mais alors, c’est ici le summum de la technologie ! — c’est la technologie des engins censés surveiller et matraquer son peuple. Peut-être devrait-on parler d’un complexe radaro-industriel ?

    Cela dure depuis 15 ans, bien sûr, mais sous le gouvernement d’Édouard Philippe, il a été décidé de céder les radars mobiles aux mains de sociétés privées en recherche de bénéfices et du plus gros rendement.

    Surtout, le Premier ministre Édouard Philippe a imité Anne Hidalgo sur le périphérique parisien et a accompli le 1er juillet 2018 ce qu’aucun pays en Europe ou même en Occident n’a jamais fait : aller contre le progrès et baisser la limite de lenteur (pardon, de vitesse) sur les routes secondaires de 90 km/h à 80 km/h.

    De fait, ce n’est pas avec les Gilets jaunes que la révolte a commencé ; c’est pendant l’été 2018 avec la destruction des radars dans tout le pays.

    Et la goutte d’essence qui a fait déborder le réservoir du trop-plein fiscal, c’est la hausse des taxes sur le carburant.

    Quelques questions pour le gouvernement et pour ceux qui critiquent les Gilets jaunes :

    Pourquoi insiste-t-on pour que les Français parlent calmement et posément avec des politiciens qui ne leur montrent que du mépris ?
    Est-ce que mettre les Français sous un système de surveillance permanent est censé leur montrer du respect ? Est-ce que traiter les Français comme des vaches à lait est censé leur montrer du respect ?
    Quand ces mesures sont passées, où était-il, ce débat tant vanté, où était cette discussion vantée jusqu’aux nues ?
    On dit aux Gilets jaunes de faire preuve de respect pour les « gouvernants… désignés par des élections libres » tandis que Patrick Aulnas ajoute que « la démocratie ne peut être [ni] le refus de dialoguer [ni] l’injonction d’annuler des réformes qui sont la mise en œuvre d’un programme accepté démocratiquement ».

    On pourra répondre que si le candidat Emmanuel Macron, ses candidats aux législatives, et le mouvement LREM dans son intégralité avaient montré un tant soit peu de respect pour les électeurs pendant la campagne de 2017, ils auraient peut-être annoncé toutes les mesures liberticides et appauvrissantes qu’ils avaient l’intention de prendre. (« Nous avons de bonnes nouvelles pour vous, chers concitoyens : si nous gagnons les élections, nous vous promettons de doubler le montant des amendes de stationnement — voire de les tripler ! Mieux : nous vous promettons d’augmenter le nombre de PV et de points perdus, en baissant artificiellement la limite sur 400 000 km de routes secondaires ! »).

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  6. Un membre du gouvernement prétend que seul 1 Français sur 50 fait partie des Gilets jaunes. En effet, personne ne peut nier qu’une grande partie de la population semble tellement aveuglée qu’elle croit qu’une solution à court terme (« c’est bon ! ça suffit ! Ça nous fatigue, à la longue ! rentrez chez vous ! ») va régler le problème. Ça ne veut pas dire que la majorité a raison.

    L’un de ceux qui ne font pas partie des Gilets jaunes est un directeur de théâtre de ma connaissance ; celui-ci me disait qu’il faut que cela s’arrête, il n’y a pas plus de 3-4 actes au théâtre, qu’ils mettent un terme à leurs protestations.

    Je lui ai demandé comment il s’attendait à ce que le citoyen lambda aille voir l’une de ses pièces de théâtre quand (en admettant que ce dernier ait encore son permis) il a deux fois plus de PV qu’avant et lorsque certaines de ces amendes auront doublé ou triplé.

    Cela vaut pour le reste de l’économie, bien sûr, que ce soit l’achat de livres (classiques ou bandes dessinées), le départ en vacances (à l’étranger ou en France) ou le passage hebdomadaire au supermarché (caviar ou jambon) : comment les citadins dans ces secteurs — dans tous les secteurs de la société — qui se disent fatigués par les confrontations et qui sont opposés à la continuation des protestations (ceux qui, de fait, demandent une solution à court terme) vont-ils s’épanouir dans les mois, dans les années à venir, quand l’appauvrissement des citoyens et leur mise en situation de dépendance a été décidé par l’État ?

    Alors, terminons sur une note positive : on nous a dit que les Gilets jaunes sont trop désordonnés pour se mettre d’accord sur ce qu’ils veulent.

    Mais ce n’est pas ce qu’ils veulent qui les réunit ; c’est ce dont ils ne veulent pas. On ne demande pas des nouvelles initiatives « brillantes » à l’Élysée ; on demande que Emmanuel Macron révoque la vaste majorité de celles prises par son Premier ministre.

    Qu’il révoque la limite à 80 km/h ; qu’il révoque les augmentations des prix des carburants et des prix du contrôle technique ; qu’il révoque l’augmentation, scandaleuse, des forfaits de post-stationnement (les FPS, encore un terme orwellien) ; qu’il révoque l’augmentation du nombre de points qu’on peut perdre sur le permis de conduire.

    En clair : que le Président Macron révoque la vaste majorité des mesures prises par son gouvernement concernant la Sécurité Routière depuis mai 2017.

    D’aucuns regretteront qu’Édouard Philippe soit sans doute obligé de démissionner, mais espérons que d’autres leur rappelleront la façon musclée dont le Premier ministre a tenté d’appauvrir le peuple français. Et qui dit appauvrissement dit liberticide.

    De fait, s’il ne craint pas l’humiliation et s’il veut faire un pas de plus en notre direction, le président Macron n’a qu’à s’inspirer des voisins européens de la France, par exemple l’Allemagne dont le taux de morts sur route est plus bas qu’en France : au lieu de remettre la limite sur voies secondaires à 90 km/h, il pourrait la hausser à 100 km/h.

    En outre, il pourrait prendre exemple sur le permis allemand, qui, certes, pénalise un excès de « vitesse » (sic) par le paiement d’une amende, et cela dès le premier km dépassé, mais où la perte du premier point sur le permis n’intervient qu’après un
    dépassement de la limite de 20 km/h minimum.

    Dès lors, le mouvement des Gilets jaunes s’éteindrait aussi vite qu’il a commencé, comme par magie.

    Et le peuple français pourra se réunir, comme un, pour entonner, tous ensemble, La Marseillaise !

    https://www.contrepoints.org/2019/02/01/336079-mettre-fin-au-mouvement-des-gilets-jaunes-rien-de-plus-facile

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    1. (...) « En démocratie, le débat doit être pacifique » dit par exemple dans Les Échos Jacques Hardy, un professeur des universités (...)

      Or, ce professeur parle de ce qu'il NE CONNAIT PAS ! Car, la France n'est PAS une Démocratie mais une république !

      (...) Patrick Aulnas soutient que : Le mouvement des GJ devient dangereux pour la pérennité de notre démocratie. (...)

      Là encore un incompétent qui se croit de donner des leçons à la Suisse ! Car le mouvement GJ EST la Démocratie ! Le Peuple EST la Démocratie ! Malheureusement, lorsqu'il ne peut s'exprimer en dictature, la Démocratie n'est qu'un rêve.

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  7. Faut-il lutter contre les fake news ?

    Fake news : à quel point sommes-nous prêts à accorder notre confiance à un gouvernement pour qu’il détermine lui-même ce qui relève du vrai et du faux ?


    Par Élodie Messéant.
    31 JANVIER 2019


    Comment de fausses informations diffusées de mauvaise foi parviennent-elles à proliférer aussi vite sur Internet ? Que suscitent-elles chez le lecteur pour attirer autant son attention ?

    Les rumeurs, théories complotistes et attrape-clics aux titres sensationnalistes semblent reposer essentiellement sur le pathos. En effet, leur objet est précisément d’attirer le lecteur en faisant appel à ses émotions. Un tel phénomène, indissociable des passions suscitées chez les individus, ne peut se comprendre si on ne le rattache pas à la nature humaine.

    Il convient alors de s’interroger sur le véritable danger : se trouve-t-il dans la prolifération de fausses informations polluant le débat public, ou dans le contrôle de celles-ci par une autorité étatique ?

    LÉGIFÉRER CONTRE LES ÉMOTIONS, EST-CE UTILE ?

    Au XVIe siècle, à l’issue du concile de Trente, les Inquisiteurs religieux instaurèrent une liste de livres interdits, notamment contre ceux s’opposant à leur propre conception de la Vérité : Le Prince de Machiavel, qui rompt avec les origines théocratiques du gouvernement et remet donc en cause la légitimité du pouvoir royal, fut inclus à l’Index dès 1559.

    Dans un contexte de développement de l’imprimerie, et donc de multiplication des écrits, les autorités civiles et religieuses sont intervenues pour conférer des monopoles aux éditeurs et censurer des manuscrits, permettant ainsi un plus grand contrôle de l’information diffusée. Ainsi, un règlement de l’édition, promulgué en 1701, imposait l’approbation d’un censeur pour obtenir un privilège d’édition.

    Le 17 septembre 1793, lors de la Deuxième Terreur, la Convention adopte la « Loi des suspects » réprimant les opposants politiques, notamment ceux qui « par leurs propos ou leurs écrits, se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté ».

    L’ÉTAT CONTRE LA VÉRITÉ

    Ce bref état des lieux historique démontre que le renforcement des pouvoirs de l’État en termes de contrôle de l’information n’a jamais eu pour objet la recherche de la Vérité, mais au contraire, la traque de tout propos susceptible de défier ou d’amenuiser son autorité.

    Un tel constat nous pousse à nous interroger sur les fondements d’un gouvernement démocratique. Dans La Crise de la culture, Hannah Arendt affirme : « L’opinion, et non la Vérité, est la base indispensable de tout pouvoir. »

    Si le gouvernement ne repose pas sur la Vérité, son objectif n’est donc pas tant la recherche de celle-ci, mais d’œuvrer au service de l’opinion l’ayant conduit jusqu’au pouvoir. Par ailleurs, nos élus ont-ils seulement déjà été à la hauteur de l’exigence de Vérité qui leur incombe à notre égard ? À savoir, l’honnêteté dans les motifs réels de leurs actions ?

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  8. À quel point sommes-nous prêts à accorder notre confiance à un gouvernement pour qu’il détermine lui-même ce qui relève du vrai et du faux ? Est-il seulement cohérent de lui confier une telle tâche au regard du contexte de défiance croissante de la population, laquelle se matérialise notamment par la multitude de théories du complot ?

    Je terminerai ici par les propos de Françoise Seligmann tenus en 1961 : « Ne faites pas de complexe d’infériorité. Vous êtes capables de discerner le vrai du faux parmi les informations qu’on vous donne, à condition de suivre attentivement les événements et de ne pas vous contenter d’écouter toujours le même son de cloche. »

    https://www.contrepoints.org/2019/01/31/336014-faut-il-lutter-contre-les-fake-news

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