- ENTREE de SECOURS -



jeudi 7 février 2019

La Transition énergétique est inutile, dispendieuse et injus



Par Rémy Prud’homme 
économiste, Professeur des universités (émérite)
Le paysage énergétique du globe et de la France a peu changé durant les siècles antérieurs au 19ème siècle. Napoléon et César se déplaçaient, s’éclairaient, se chauffaient, s’habillaient à peu près de la même façon. Depuis le début du 19ème siècle, en revanche, ce paysage change rapidement et radicalement. Les énergies traditionnelles (hommes, animaux, vent, eau) ont été presque éliminées, et remplacées par des énergies nouvelles (charbon, pétrole, électricité, nucléaire). Dans le domaine des transports, par exemple, la marche à pied, le cheval et le bateau à voile ont été supplantés par le chemin de fer, puis l’automobile, puis l’avion, et par le bateau à
moteur. Ces changements ont largement contribué à l’extraordinaire amélioration du niveau de vie enregistrée au cours des deux derniers siècles, dans les pays dits développés d’abord, puis, depuis un demi-siècle dans les pays dits en développement.
Ces changements montrent surtout que le monde de l’énergie a été, et reste, constamment en transition. La transition énergétique – ou pour mieux dire les transitions énergétiques – sont donc une constante de nos sociétés. Elles ont été conduites par deux forces : la technologie, et le marché. C’est la technologie basée sur les progrès de la science, qui a fait apparaître la machine à vapeur, le moteur à explosion, l’électricité nucléaire, toutes les innovations qui ont bouleversé le paysage de l’énergie. Et la mise en œuvre de ces innovations a été assurée principalement par le marché, et très peu par l’intervention politique. Dans la plupart des pays, chemin de fer, automobile, bateau à moteur, ou électricité nucléaire se sont développés tout seuls, avec un peu de régulations, mais généralement sans subventions. Aucune de ces « transitions » n’a été une « politique ».
Ce qu’on appelle aujourd’hui en France la transition énergétique est d’une nature radicalement différente. Elle concerne essentiellement la décarbonation de l’économie. Elle a pour objet de réduire les rejets de gaz carbonique de la France de 340 millions de tonnes (Mt) actuellement à 170 Mt en 2050, et à zéro ultérieurement. Cette trajectoire ou transition n’est générée par aucune innovation technologique (même si elle est susceptible d’en générer quelques unes). Elle est d’origine exclusivement politique. Ses promoteurs la justifient par la peur des conséquences que le gaz carbonique pourrait avoir sur le climat. Elle ne peut être atteinte que grâce à un ensemble de taxes, de subventions, d’interdictions, d’obligations, de persuasion, c’est-à-dire d’interventions politiques, dont le coût économique et budgétaire sera nécessairement élevé. Voilà qui la différencie totalement des autres transitions énergétiques. Cela ne la condamne pas automatiquement: il y a beaucoup de politiques publiques, (comme l’enseignement, la sécurité, la justice, la protection de l’environnement) qui sont désirables et même indispensables. Cela ne la justifie pas automatiquement non plus : il y a également beaucoup de politiques publiques inutiles et non désirables. Il est donc légitime de soumettre cette « transition énergétique » française à un examen critique.
On le fera en montrant que cette politique est (i) inutile, (ii) dispendieuse, et (iii) injuste.

I. La transition énergétique est inutile

La théorie officielle du réchauffement anthropique

La transition énergétique française (et européenne) repose largement sur la théorie du réchauffement anthropique. Cette théorie soutient que ce sont les gaz de serre, principalement le gaz carbonique, émis par l’activité humaine qui entrainent l’élévation de la moyenne des températures. Cette théorie est davantage politique que scientifique. Elle a été initiée par les Nations-Unies, qui ont créé une organisation intergouvernementale, le GIEC (le I de cet acronyme signifie : intergouvernemental). Le GIEC a explicitement pour mission de développer, de prouver, de perfectionner cette théorie. Il s’en acquitte fort bien. Cet activisme lui a valu d’être honoré d’un prix Nobel (comme les membres du GIEC aiment à le rappeler) ; mais d’un prix Nobel de la paix, c’est-à-dire un prix qui récompense une activité politique, pas d’un prix Nobel scientifique, ou d’un prix Crawford (qui célèbre des découvertes dans les domaines scientifiques non couverts par les prix Nobel scientifiques).
Comme il sied à des esprits scientifiques, beaucoup des membres de notre association sont critiques, réservés, ou prudents relativement à cette théorie intergouvernementale. Expliquer pourquoi n’est pas l’objet de la présente contribution. Elle prend au contraire cette théorie telle qu’elle est, comme si elle était empiriquement validée, et c’est en s’appuyant sur les affirmations du GIEC que l’on peut montrer l’inutilité des politiques qui s’en inspirent.
La théorie du GIEC soutient que la moyenne des températures du globe dépend directement de la teneur de l’atmosphère en gaz carbonique, définie comme la masse de gaz carbonique rapportée à la masse de l’atmosphère (qui est actuellement de 4 dix-millièmes). Si cette teneur augmente, la température augmente en conséquence. De combien ? Cela se mesure d’une façon un peu bizarre, qu’on appelle la sensibilité : le nombre de degrés Celsius induit par un doublement de la teneur. Une sensibilité de 2 signifie qu’un doublement de la teneur entraîne une augmentation des températures de 2°. On distingue une sensibilité de court terme  et une sensibilité de long terme (un ou plusieurs siècles après la hausse de la teneur) [1]. On s’intéresse ici à la sensibilité de court terme. Elle est estimée dans le dernier rapport du GIEC à « entre 1 et 2,5 » sur la base des travaux publiés avant 2011 ; la fourchette est assez large ; les travaux publiés par la suite suggèrent des valeurs plus basses (Gervais 2018, p. 69). On retiendra ici une sensibilité de 1,5.
Ce qui compte, selon cette théorie, c’est le stock de gaz carbonique, pas le flux annuel des émissions. Bien entendu, le flux des émissions anthropiques de gaz carbonique, qui sont bien connues,  contribuent à l’augmentation du stock. En fait, la moitié[2] de ces émissions est absorbée par les océans ; mais l’autre moitié accroît le stock. En 2017, le stock de gaz carboniquedans l’atmosphère est de 3000 Gt [3] ; les émissions de l’année dans le monde sont de 33 Gt ; en 2018 le stock sera de 3016,5 Gt. Muni de ces informations, on peut estimer quel sera l’impact sur la température des réductions d’émission de gaz carbonique des différentes politiques mises en œuvre : très modeste comme on va le voir.

L’impact des politiques des pays de l’OCDE sur les températures

La politique testée est la suivante : d’ici 2050, les pays de l’OCDE – en gros les pays développés – réduisent leurs émissions annuelles de 50% ; les autres pays – pratiquement les pays en développement – n’augmentent pas leurs émissions annuelles. Elle est testée par rapport à un scénario du fil de l’eau, sans politiques de transition énergétique, dans lequel les émissions annuelles restent identiques au cours de la période. Ces deux spécifications sont raisonnables, et même optimistes.
En l’absence de politiques contraignantes, on voit mal pourquoi les rejets de gaz carbonique diminueraient dans les 33 années à venir: au cours des 33 années passées, ils ont en effet beaucoup augmenté : de 80% (malgré 23 COPs qui prétendaient en organiser la diminution). Postuler leur stabilité dans le tiers de siècle prochain, c’est déjà faire une belle confiance aux progrès de la technologie qui poussent naturellement aux économies d’énergie (par habitant ou par unité de PIB).
La politique testée est également très ambitieuse. Au cours des 33 années passées, les rejets des pays de l’OCDE ont augmenté de 16% ; transformer ce +16% en un -50% implique des mesures contraignantes et coûteuses. La stabilité des émissions du reste du monde sera également très difficile à obtenir: elles ont augmenté de 290% au cours des 33 années précédentes.
Grand débat
Sources : BP. 2018.Statistical Review  pour les rejets de 2017. Notes : La politique examinée est la diminution de 50% des rejets des pays de l’OCDE et la stagnation des rejets du reste du monde sur la période 2017-50. Le taux d’absorption du  gaz carbonique rejeté annuellement est estimé ici à 50%. La variation de température est calculée avec une sensibilité de 1,5. Les chiffres importants sont en caractère gras.
Ces calculs simples font apparaître les résultats suivants. Avec l’’évolution « naturelle », c’est-à-dire en l’absence de politiques de transition, la moyenne des températures du globe augmenterait en 2050, selon la théorie du GIEC, de 0,28 °C. Une politique forte, qui contraindrait les pays de l’OCDE à réduire de moitié leurs rejets annuels d’ici à 2050, réduirait cette augmentation de la moyenne des températures du globe de 0,25 °C. Par rapport à l’évolution « naturelle », cette lourde politique de transition aurait donc pour effet de réduire la moyenne des températures de 0,029 °C, c’est-à-dire de 3 centièmes de degré. Cet impact n’est pas totalement nul, mais il est très petit, pratiquement négligeable.
On a testé également une politique de transition encore plus drastique qui imposerait à l’ensemble des pays de l’OCDE des rejets zéro en 2050. Cette politique (extrêmement coûteuse et totalement irréaliste) porterait l’impact à 5 centièmes de degré (au lieu de 3). Son impact reste également négligeable. C’est pourquoi, il n’est pas excessif de dire que les politiques de transition énergétique des pays de l’OCDE sont inutiles.
L’impact des politiques de la France sur les températures
Ce qui est vrai pour l’ensemble des pays de l’OCDE – que la transition énergétique ne sert à rien – est encore plus vrai pour la seule France, pour au moins deux raisons.
Le poids des émissions de la France – La première est que la France ne pèse pas lourd, et de moins en moins lourd, dans les émissions anthropiques de gaz carbonique du globe : actuellement 0,3 Gt, soit 1% du total mondial des émissions, qui ne représente lui-même que 1% du stock de gaz carbonique, censé définir la température. Si la France cessait demain, par on ne sait quel miracle, de rejeter du gaz carbonique, cela réduirait le stock de gaz carbonique dans l’atmosphère de 1 dix-millième, et l’impact sur la température serait totalement insignifiant.
Le caractère exemplaire de la France – L’argument souvent avancé pour justifier la transition énergétique en France  est que nous devons donner l’exemple aux autres pays du monde. La réponse est que nous le donnons déjà, l’exemple, et qu’il n’est nullement suivi. La France est en effet l’un des pays du monde où les émissions de gaz carbonique par rapport au PIB sont les plus basses, comme le suggère le tableau 2. Cela provient principalement du fait que notre électricité est, grâce à la part du nucléaire dans notre mélange électrique, l’une des plus décarbonées du globe. Des cinq grandes sources d’électricité, deux rejettent du gaz carbonique : le charbon (beaucoup), le gaz (moitié moins), et trois n‘en rejettent pas : l’hydraulique, le nucléaire et les renouvelables.
Tableau 2 – Contenu en gaz carbonique de l’économie et de l’électricité, Pays du G8, 2017 et 2013
GDN
Sources : Banque Mondiale pour les PIB ; BP Statistics pour les rejets de  gaz carbonique globaux et pour la production d’électricité ; AIE, cité par le ministère de la Transition pour les rejets de gaz carbonique du secteur électrique. Notes : le ratio pour l’économie est exprimé en tonnes de gaz carbonique par millions de dollars de PIB ; le ratio pour l’électricité en tonnes de gaz carbonique par million de MWh.

Répétons que les centrales nucléaires produisent de l’électricité sans rejets de gaz carbonique. On s’excuse d’avoir à rappeler cette évidence. On le fait parce qu’elle n’est pas du tout partagée par l’ensemble des Français. Un sondage récent montre en effet que 78% des Français pensent que l’électricité nucléaire contribue au réchauffement climatique. Leur opinion ne doit évidemment rien à leur expérience personnelle, mais tout à ce qu’ils ont lu ou entendu sur le sujet dans ou sur les manuels scolaires, les journaux, les radios, les télévisions, les réseaux sociaux. On mesure ici au passage l’incroyable ampleur de la désinformation qui règne en France en matière d’énergie.
La transition énergétique en France est donc particulièrement inutile. Nous avons déjà fait beaucoup, plus que les autres, en matière de décarbonation. Ce que nous pouvons faire de mieux pour le globe, c’est donner de la publicité à nos succès (au lieu de clamer que nous allons tout changer), dans l’espoir que ces succès seront parfois imités, tout en continuant à améliorer notre productivité en carbone.
Pour conclure sur l’inutilité d’une transition énergétique radicale en France, on donnera l’exemple, moins général mais plus parlant, des centrales électriques au charbon en France et en Chine. Il y a encore 4 centrales au charbon en France, d’une capacité de 3 GW, qui produisent 1,8% de l’électricité de notre pays. Le gouvernement est décidé à fermer ces centrales dans les années à venir, et fait grand cas de cette décision, présentée par le Président de la République lui-même comme une contribution majeure à la transition énergétique. Dans le même temps, la Chine (longtemps et peut-être même toujours vantée par les écologistes français comme un modèle à imiter [4]) va construire environ 560 centrales au charbon, d’une capacité de 259 GW. Un minuscule pas en avant et un grand bond en arrière : -4 en France, +560 en Chine. Dire que l’exemple français ne fait guère école est une litote.

II – La transition énergétique est dispendieuse

Cette politique de transition inutile est cependant for coûteuse. Pour estimer ce coût, il faudrait passer (i) des objectifs généraux (réduire les rejets de gaz carbonique de moitié d’ici 2050), (ii) aux objectifs sectoriels (réduire les rejets de gaz carbonique du système de transport de x%), (iii) puis aux moyens qui vont être employés à cet effet (augmenter de y% les impôts sur les carburants), (iv) puis estimer les conséquences directes et indirectes de la mise en œuvre de ces moyens (une réduction de z% de la mobilité), et (v) enfin estimer le coût de ces conséquences pour les finances publiques (m G€ par an) et pour l’économie (n G€ par an). C’est une tâche très lourde, que les pouvoirs publics se gardent bien d’entreprendre; la question du coût de leurs politiques de transition ne semble d’ailleurs pas leur principale préoccupation. On se contentera de l’esquisser, en décrivant ce qui est actuellement décidé ou envisagé, et en essayant de le chiffrer, sur le seul cas de la France.
Le point de départ de l’analyse est la répartition par secteurs des rejets de  gaz carbonique (que la transition vise à réduire)
GDN
Quatre secteurs dominent le tableau : les transports, principalement routiers ; l’énergie, principalement l’électricité ; le secteur résidentiel et tertiaire (chauffage et eau chaude), et l’industrie. Dans la plupart des autres pays du monde, la répartition est très différente. Elle est dominée par l’électricité, dont la production représente environ 40% des rejets de gaz carbonique du globe, et dans beaucoup de pays par l’industrie.
Comme le montrent les points d’interrogation du tableau, le projet de transition énergétique n’est chiffré qu’en ce qui concerne la réduction du total. On ne sait pas ce qui est visé pour chacun des secteurs. Tous sont lourdement taxés, réglementés, et subventionnés. Le ministère responsable se flatte de disposer de plusieurs dizaines de taxes environnementales (Ministère de l’Environnement 2017, p. 109 seq. en recense pas moins de 36) pour un montant de plus de 50 milliards d’euros (Ministère de la Transition écologique 2017). On se focalisera sur les deux secteurs qui semblent plus particulièrement faire l’objet de politiques engagées au nom de la transition énergétique: l’électricité, et les transports.

L’électricité

La focalisation de la politique de transition sur l’électricité est paradoxale puisqu’il s’agit, on l’a vu, d’un secteur dans lequel la France est exemplaire. Cette focalisation se manifeste par la volonté cent fois répétée de diminuer la part du nucléaire afin d’augmenter celle de l’éolien et du photovoltaïque. Le ministère de la Transition le dit très clairement : « l’énergie éolienne a vocation à constituer un des piliers [c’est nous qui soulignons] du système électrique français ». Dans un contexte de stagnation de la consommation (qui n’a pas augmenté au cours des quinze dernières années, et dont on voit mal pourquoi elle augmenterait au cours des trente prochaines années), plus de renouvelables, c’est moins de nucléaire. Cette évolution est engagée au nom de la transition énergétique. Là, on n’est plus dans le paradoxe, mais dans la manipulation et le mensonge. Fermer des centrales nucléaires qui ne rejettent pas de gaz carbonique et les remplacer par des éoliennes qui n’en produisent pas non plus ne réduira pas d’un gramme nos rejets de gaz carbonique.
En réalité, cela aura plutôt pour effet de les augmenter, pour deux raisons. La plus importante est que l’électricité éolienne et photovoltaïque est intermittente et aléatoire. Elle est produite lorsque le vent souffle (25% des heures de l’année) et/ou que le soleil brille (12% des heures de l’année), pas forcément au moment où l’on en a besoin. L’électricité ne se stocke pas. Pour se prémunir contre une panne généralisée, on est obligé de maintenir en activité des centrales thermiques, comme les centrales au charbon que l’on va fermer, ou des centrales au gaz qu’il va falloir construire à grands frais, qui rejettent du gaz carbonique. L’autre raison est que la construction de milliers d’éoliennes qui ont des fondations de 1500 tonnes de béton chacune implique la production de millions de tonnes de béton, une activité qui émet beaucoup de gaz carbonique [5].
Il y a peut-être de bonnes raisons de préférer les éoliennes aux centrales nucléaires (nous voyons mal lesquelles), mais il n’est pas sérieux de le faire au nom de la transition énergétique. Elles sont doublement inutiles : inutiles pour réduire le gaz carbonique français, réduction qui est elle-même inutile pour réduire la température
Cette politique a un coût, ou si l’on préfère un surcoût, par rapport à ce que serait le coût de l‘électricité en l’absence de renouvelables intermittents. Ce surcoût est à la fois direct et indirect (Prud’homme 2017).
Surcoût direct – Le coût de production direct de l’électricité éolienne et photovoltaïque (ce que déboursent les promoteurs) a traditionnellement été plus élevé que le coût de production de l’électricité traditionnelle. Les promoteurs ont donc demandé, et obtenu, des subventions. Sans subventions, pas d’éolien et pas de photovoltaïque, en France comme ailleurs. Lorsque l’Espagne a supprimé ces subventions, les investissements dans les renouvelables se sont immédiatement arrêtés. Ces subventions ont généralement pris la forme d’obligations d’achat à des prix élevés : EDF est obligé d’acheter toute l’électricité renouvelable produite, qu’elle en ait besoin ou pas, à un prix élevé, pendant une quinzaine d’années (la durée de vie de l‘investissement). Pour le producteur, c’est le pied : un marché assuré, à un prix rémunérateur. Un fonds spécial rembourse ensuite EDF de la différence entre le prix qu’elle a payé et le coût « normal » de l’électricité.
Cette différence est une mesure du surcoût direct des renouvelables. Il est bien connu, et public, grâce à la CRE, la Commission de Régulation de l'Energie, qui la calcule chaque année (pour donner le montant du chèque de remboursement). Ce surcoût s’élève actuellement à environ 5 milliards d’euros par an, et il augmente régulièrement. La CRE a calculé que le montant cumulé de ces surcoûts a été de 7 milliards pour les années 2003-2013, et qu’il sera (avec des hypothèses très prudentes) de 57 milliards pour les années 2014-25.
Qui paye ce surcoût direct ? Vous et moi, les consommateurs d’électricité, au moyen d’une taxe assise sur la consommation d’électricité, baptisée CSPE ou Contribution au service public de l’électricité (Ah qu’en termes choisis ces choses-là sont dites !). Son taux augmente d’année en année. Son montant figure (en très petites lettres) sur votre facture d’électricité. Comme vous pouvez le voir en examinant attentivement cette facture, le fisc impose au passage une TVA à 20% sur cette taxe, dont le caractère de « valeur ajoutée » n’est pas évident. Les 5 milliards de CSPE nous coûtent donc en réalité 6 milliards.
Surcoût indirect – Eolien et solaire engendrent également d’autres coûts aux riverains des installations, et au système électrique. Les éoliennes massacrent les paysages ; de ce fait elles dévalorisent les immeubles proches ; la perte de valeur causée par les éoliennes déjà implantées en France a été évaluée à plus de 20 milliards, ce qui est une forme de surcoût. Les éoliennes nuisent à la flore et à la faune, et les éoliennes en mer sont pires que les éoliennes sur terre. La multiplicité des « fermes » (une expression bucolique qui décrit bien mal la réalité industrielle) éoliennes et solaires entraîne une augmentation des coûts de transport de l’électricité, d’au moins 1 milliard par an. Leur intermittence aléatoire implique des filets de sécurité ou des contrats d’interruption coûteux. Le stockage, s’il existait, serait également très coûteux. Le pire est sans doute ce qu’on appelle l’effet d’éviction : la priorité accordée à l’électricité renouvelable oblige les autres centrales à réduire temporairement leur activité, donc à amortir leur coûts fixes sur une production moindre, donc à en augmenter le coût. On connaît mal ces surcoûts indirects, mais les estimations disponibles suggèrent que leur importance est du même ordre de grandeur que les surcoûts directs. Qui va les supporter ? Toujours vous et moi, les consommateurs d’électricité, sous forme de prix plus élevés.
Comment évoluent ces surcoûts unitaires (au kWh produit) au cours des années, avec l’augmentation de la part des intermittents dans le mélange électrique ? Les surcoûts directs diminuent, principalement parce que le prix des composants importés (turbines éoliennes et panneaux solaires) baisse. Mais les surcoûts indirects augmentent.
Surprix – Surcoûts directs et indirects se retrouvent bien entendu  dans le surprix payé par les utilisateurs. En Europe, on observe que ce prix est une fonction directe et croissante du taux de pénétration dans les renouvelables, comme le montre le graphique ci-après:
Figure 1 – Prix de vente de l’électricité en fonction de la part des intermittents renouvelables dans le mélange électrique, 2015
GDN

Là où la part des renouvelables (éolien et solaire) est faible, le prix est bas. Là où elle est forte, le prix est élevé. Les ménages allemands paient leur électricité deux fois plus cher que les ménages français. Le programme prévu dans la transition énergétique française implique au moins un doublement du prix de l’électricité.

Les transports

En France, le secteur des transports est de loin le secteur qui rejette le plus de gaz carbonique. Ces rejets viennent principalement du transport routier de personnes et de marchandises. Depuis longtemps déjà, on cherche à réduire l’importance de cette activité, et donc de ces rejets. Les politiques engagées à cet effet sont nombreuses, coûteuses, et malheureusement inefficaces.
Des tentatives nombreuses – La panoplie des armes anti-voiture est très fournie. Sans prétendre à l’exhaustivité, on en citera huit :
  • Remplacer les camions par des trains de marchandises ;
  • Remplacer la voiture par le train pour les longs trajets ;
  • Favoriser le co-voiturage ;
  • Développer les transports en communs dans les villes ;
  • Réduire les vitesses ;
  • Développer le vélo (et la trottinette) ;
  • Remplacer le diésel par l’essence ;
  • Remplacer les carburants par de l’électricité.
Des tentatives coûteuses – Pour atteindre ces objectifs, les politiques n’ont pas lésiné sur les moyens : taxer très lourdement le transport automobile, et subventionner lourdement les modes alternatifs.
Le montant des taxes spécifiques sur le transport routier, c’est-à-dire des taxes qui ne frappent pas les autres biens, s’élève à 45 milliards en 2017. Ce n’est guère moins que l’impôt sur les sociétés (57 milliards) et 60% du montant de l’impôt sur le revenu (77 milliards). C’est trois plus que ce que les administrations publiques, État et collectivités territoriales, dépensent en investissements et en fonctionnement pour les routes. La plus importante de ces taxes est bien entendu la TICPE, la taxe sur les carburants, dont le montant s’élève à près de 36 milliards d’euros en 2017[6]. Les carburants routiers sont, après le tabac, le bien le plus lourdement taxé en France.
Le gouvernement avait l’intention d’alourdir encore cette fiscalité en augmentant la taxe carbone. Il y a, provisoirement, renoncé. Le principe de cette taxe n’est pas absurde. Si le carbone est un mal, le taxer en général, sous toutes ses formes, est désirable. Cela exercera une pression pour que tous les acteurs en consomment (et donc en rejettent) moins, de mille façons possibles que l’on n’a même pas besoin de connaître ou d’imaginer. Plus la taxe carbone sera lourde, plus les rejets de gaz carbonique seront réduits. Une bonne taxe carbone pourrait ainsi remplacer, et avantageusement, toutes les autres formes de politiques anti-carbone, et assurer à elle seule la transition énergétique.
C’est la mise en œuvre de ce beau principe qui pose problèmes. Il suppose une grande confiance dans la toute puissance des mécanismes de marché. Soulignons deux difficultés, parmi d’autres. Le mal étant global, mondial, il faut que le remède soit appliqué dans tous les pays du monde ; sinon, la mise en œuvre dans un seul pays se traduira par des déplacements d’activité – et de rejets de carbone – vers les autres pays. En réalité, une taxe carbone unique dans le monde est une utopie politiquement et socialement absurde. Deuxièmement, la taxe carbone étant hégémonique dans son principe, sa mise en œuvre suppose l’abolition préalable des autres taxes et interdictions en vigueur. En réalité, particulièrement en France, la taxe carbone est partout introduite comme une addition, pas comme une substitution. Le débat récent relatif à la taxe carbone sur les carburants en France l’illustre bien. Un argument de ses partisans a été : la preuve que nous pouvons parfaitement supporter une taxe carbone à 45 euros, c’est que la Suède en a une à 120 euros et n’en souffre pas du tout. Cet argument cachait le fait que la TIPCE en place depuis longtemps fonctionne, dans les transports, exactement comme une taxe carbone. En fait, le montant des taxes sur les carburants est plus élevé en France qu’en Suède.
Les modes alternatifs, en revanche, sont lourdement subventionnés. Ils en ont un peu honte, et essayent de le cacher ; la SNCF prétend même parfois faire des bénéfices, et avec l’aide des médias, s’efforce de le faire croire[7]. En réalité, la différence entre ses dépenses annuelles et ses recettes annuelles est d’environ 12 milliards par an, comme le savent tous les spécialistes, et comme le très officiel rapport Spinetta (2018) l’a bien montré. Cette différence est comblée par des subventions diverses ou par une augmentation de la dette, elle-même effacée de temps en temps par une subvention ad hoc. La prétendue réforme de la SNCF introduite en 2018 ne changera rien à cette situation. Elle prévoit au contraire une augmentation immédiate des investissements de 2 ou 3 milliards par an, qui augmentera d’autant les subventions à la SNCF dans les prochaines années. La situation est pire encore pour les transports en commun locaux. Leur déficit (dépenses de fonctionnement et d’investissement moins recettes commerciales) s’élève à environ 8 milliards par an. Il est principalement couvert par le produit d’un impôt spécifique, le Versement Transport, assis sur les salaires. Au total donc, environ 20 milliards de subventions par an. Ces chiffres sont à peu près constants depuis une dizaine d’années.
A côté de ces subventions massives aux transports publics, les aides aux autres tentatives de réduire les rejets de gaz carbonique du transport sont modestes. L’exception pourrait être le développement du véhicule électrique. La subvention est actuellement de 6000 euros à l’achat. Si le nombre de véhicules concernés augmentait, comme le souhaite le gouvernement, jusqu’à atteindre un million de véhicules par an (hypothèse bien improbable), cela coûterait aux contribuables 6 milliards par an.

Des tentatives inefficaces

Pour l’essentiel, toutes ces coûteuses tentatives pour réduire les rejets de gaz carbonique du secteur des transports sont restées sans effet. Les véhicules à moteur continuent à assurer l’essentiel des déplacements de marchandises et de personnes.    Non pas à cause d’une politique du tout-routier (comme on le dit parfois) mais au contraire (comme on l’a vu ci-dessus) malgré une politique du moins-routier.
Cela est patent dans le domaine des marchandises En dépit d’une bonne dizaine de « plans frets » visant à doubler, ou même à tripler, la part du rail, et appuyés sur des milliards d’euros, la part du rail subventionné stagne ou diminue régulièrement alors que celle du camion ponctionné augmente. En tonnes*km, le fret ferroviaire représente aujourd’hui moins de 10% du total. En dépense des usagers, ce qui est bien plus significatif, il représente moins de 2% du total.    S’agissant des transports locaux quotidiens, qui comprennent notamment les déplacements domicile-travail, (et qui sont bien connus grâce à de lourdes enquêtes nationales transports et déplacements, malheureusement trop rares) la voiture assure 89% des déplacements. Cela n’est pas vrai à Paris, où un excellent réseau de métros, de trains de banlieue, et de RER réduit considérablement cette part. Mais, contrairement à ce que croient les élites qui habitent la capitale, Paris n’est pas la France. En matière de transport, Paris et le reste de la France sont deux pays différents.
Pour l’ensemble des transports de voyageurs, les véhicules à moteur (voitures, deux-roues, autobus et autocar) représentent 87% des déplacements mesurés en voyageurs*kilomètres. La bicyclette n’en assure que 0,5%. Pour gonfler ce chiffre, les zélateurs du vélo s’expriment en nombre de déplacements (comme si on pouvait additionner ou comparer un développement de 1 km avec un déplacement de 50 km), et se limitent, sans le préciser, aux déplacements urbains, qui sont évidemment les seuls qui peuvent s’effectuer en vélo).
On pourrait multiplier les exemples. Le transport en France actuellement, est essentiellement automobile. On peut le déplorer. Mais il faut bien le constater. Cela s’explique par la supériorité de ce mode pour la grande majorité des déplacements (pas tous), en termes de rapidité, de coût, de confort, de souplesse. La sur-taxation massive de l’automobile, et la subvention massive des autres modes, ne parviennent pas à changer cette situation.
C’est pourquoi les rejets de gaz carbonique du secteur diminuent peu. Ils ont diminué un peu au cours des années passées. Pas parce que la circulation automobile a diminué au profit des modes alternatifs ; elle a au contraire légèrement augmenté. Mais parce que les rejets de gaz carbonique au km parcouru se sont réduits, grâce au progrès de la technologie des véhicules.
Cela signifie aussi que freiner le transport routier, c’est en fait freiner le transport tout court. Le poids du routier est si grand, les possibilités de substitutions sont si faibles, que des taxes et des contraintes supplémentaires conduisent nécessairement à une hausse des coûts de transport en général, qui engendre forcément une diminution de la mobilité. La diminution de la mobilité dans les agglomérations réduit la taille effective du marché de l’emploi, et donc son efficacité. Moins de mobilité, ce sont des travailleurs qui ont moins accès aux emplois qu’ils souhaitent, et des entreprise qui ont moins accès aux travailleurs qu’elles souhaitent : c’est une moindre productivité, et même une augmentation du chômage. Diminuer la mobilité au niveau du pays, c’est réduire les échanges entre régions, et donc les gains de l’échange. On connaît bien le rôle des infrastructures de transport dans l’attractivité et la prospérité d’un pays ou d’une zone. Mais améliorer les infrastructures en détériorant le coût de leur utilisation, c’est ne rien améliorer du tout.
Il faut au passage dénoncer l’abus qui est fait de l’argument « ça va réduire les rejets de gaz carbonique » pour justifier n’importe quel projet ou action de transport. Il n’est pas sérieux de défendre le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, qui coûtera plus de 30 milliards d’euros (à partager avec l’Italie) en disant que ce projet va économiser quelques milliers de tonnes de gaz carbonique ; dire cela n‘est pas un argument, mais un prétexte.
Plus choquant encore, cette affirmation diffusée sur le site officiel de la Délégation Interministérielle à la Sécurité Routière : « En roulant à 80 km/h plutôt qu’à 90 km/h, diminution du gaz carbonique de 30% ». Cette mesure controversée, qui consiste à réduire ainsi les vitesse maximales autorisées, réduira les vitesses moyennes de 2 à 5 km/h, et selon les formules du ministère de la Transition lui-même la consommation de carburant[8] – et donc le  gaz carbonique rejeté – de 1 à 2%. Écrire 30% à la place de 1% ou 2% est une affabulation grossière. Tous les amoureux de la vérité et de la République sont tristes de la voir publiée sous le timbre de la République française. gaz carbonique, que de gros mensonges on commet en ton nom !

III. La transition énergétique est injuste

Les politiques dites de transition énergétique sont non seulement inutiles et dispendieuses, elles sont également régressives[9]. Elles pèsent davantage sur les pauvres que sur les riches, par rapport au revenu, et même souvent en valeur absolue. Sur les ménages pauvres, sur les régions pauvres, et sur les pays pauvres.

Régressivité interpersonnelle

Les secteurs qui rejettent le plus de gaz carbonique sont l’électricité, le transport routier, et le logement. Les politiques de réduction du gaz carbonique vont principalement viser ces secteurs, et en augmenter le coût. Le malheur veut que dans ces trois secteurs, la consommation augmente moins vite que le revenu. Pour chacun d’entre eux, la part de la dépense est plus grande chez les ménages pauvres que chez les ménages riches. Taxer ces dépenses ou en augmenter le coût pèsera donc bien plus lourd chez les ménages pauvres que chez les ménages riches. Un chiffre résume cette situation : celui de l’élasticité-revenu[10] de la demande de ces biens. Des calculs conduits sur les données de l’enquête sur les budgets des ménages de 2011 (la plus récente disponible) font apparaître des élasticités-revenu de 0,5 pour l’électricité, et de 0,8 pour les carburants. Ces estimations surestiment l’élasticité car elles sont calculées non pas par rapport au revenu mais par rapport au total des dépenses.
Cette réalité est bien connue, depuis longtemps. Les pauvres sont plus durement affectés que les riches par la fiscalité environnementale. Les gouvernements le savent bien, et pour limiter les dégâts sociaux introduisent des systèmes d’aides aux ménages pauvres, comme par exemple le chèque énergie, ou des primes pour l’achat de voitures neuves moins émettrices de gaz carbonique. De la main droite, il fait augmenter le prix de l’énergie et des carburants (au moyen de taxes ou de régulations), de la main gauche il exonère ou subventionne les plus pauvres pour la consommation de ces biens. Mais ces exonérations ou subventions sont en pratique très loin d’effacer le caractère fondamentalement régressif des hausses de prix causées par la transition énergétique.
Il y a même des cas où ces aides deviennent régressives. C’est le cas des véhicules électriques. Ils sont subventionnés à hauteur d’au moins 6000 euros par véhicule. Même avec cette aide leur prix demeure bien trop élevé pour un ménage pauvre. Cette aide ne bénéficie en pratique qu’aux ménages riches, généralement pour l’achat d’une deuxième voiture.
Cette situation débouche sur une précarité énergétique croissante. Un nombre de plus en plus important de ménages n’ont plus assez d’argent pour se chauffer ou pour se déplacer. Le phénomène a été analysé par l’INSEE (Cochez et al, 2015) sous le nom de « vulnérabilité énergétique », définie comme la situation dans laquelle un ménage consacre plus de 8% de son revenu au chauffage de son logement et/ou plus de 4,5% de son revenu à ses déplacements. 22% des ménages sont en situation de vulnérabilité énergétique pour le logement ou pour les déplacements, et 3% pour les deux à la fois. Cette vulnérabilité frappe particulièrement les personnes seules et les moins de 30 ans. L’étude a simulé l’impact de fortes hausses des prix de l’énergie. Une hausse de 40% du coût du chauffage porterait le taux de vulnérabilité au logement de 15% à 27%, presque un doublement. Une hausse du prix des carburants de 30% porterait celui des déplacements de 10% à 17%. Cette précarité énergétique ne frappe pas que la France. Elle est également préoccupante en Allemagne et au Royaume-Uni. Les politiques de transition énergétique n’en sont pas la seule cause ; mais elles y contribuent dans une mesure importante.

Régressivité interrégionale

La régressivité interrégionale, c’est-à-dire le fait que certaines régions soient plus touchées que d’autres par les politiques de transition énergétique, est moins connue, mais pas moins importante. Le phénomène est illustré par le tableau suivant.
Tableau 4 – Dépenses d’électricité des ménages en électricité et en carburant, par zones géographiques, 2011
GDN
Source : INSEE, Enquête budget ménages 2011
Note : Les données en euros ont vieilli, mais la hiérarchie reste significative ; c’est pourquoi les indices sont plus significatifs que les valeurs en euros.

Il est très frappant. Comme le prix de l’électricité et des carburants est identique sur tout le territoire, la dépense reflète les différences de consommation. Elles sont considérables. Un ménage rural consomme 60% de plus d’électricité qu’un ménage parisien, et 110% de plus en carburants. Rapportés au revenu, qui est évidemment plus élevé dans les grandes agglomérations que dans les zones rurales ou les petites villes, les écarts de dépenses seraient encore plus importants. Les augmentations du prix de l’électricité ou des carburants qui résultent des mesures prises pour réduire le rejet de gaz carbonique beaucoup : environ deux fois plus en valeur absolue et trois fois plus en valeur relative (relativement au revenu des ménages). Elles aggravent sérieusement les fractures territoriales. En regardant ce tableau, on comprend mieux la géographie des gilets jaunes.
Beaucoup d’autres mesures vont dans le même sens. La localisation des éoliennes, par exemple, est très largement concentrée dans les zones ou espaces les plus pauvres. Pas d’éoliennes à l’Ile de Ré ou le Lubéron, et pratiquement pas en Ile-de-France. Les dommages qu’elles causent, comme la dévaluation des immeubles, sont donc concentrés dans ces zones pauvres. Il en va de même pour la gêne causée par le changement de vitesse maximale autorisée de 90 à 80 km/h. Cette gêne ne concerne pas du tout les Parisiens : ils effectuent leurs déplacements quotidiens à moins de 50 km/h, et l’essentiel de leurs déplacements de vacances ou de week-end à 130 km/h sur des autoroutes. Elle concerne en revanche à peu près tous les Creusois qui n’utilisent pratiquement que les routes départementales affectées par cette mesure.

Régressivité internationale

L’injustice la plus grave concerne sans doute la répartition des coûts de la transition énergétique entre pays riches et pays pauvres. En valeur absolue, en dollars, le surcoût d’une réduction donnée de gaz carbonique (en remplaçant par exemple une centrale au charbon par des éoliennes) est le même en Allemagne et en Inde. Disons qu’il est de 200 dollars. Mais il faut bien voir que 200 dollars, c’est plus, beaucoup plus, en Inde qu’en Allemagne. C’est 100 heures de travail en Inde et 2 heures et demie de travail en Allemagne. Les pays pauvres ne peuvent tout simplement pas se payer notre transition énergétique.
On essaye de les persuader du contraire avec deux arguments, également très faibles. Le premier est que réduire leurs émissions de gaz carbonique est de leur propre intérêt, en ce que cela leur évitera les coûts d’un réchauffement excessif. Mais ces coûts sont des coûts pour demain, pour la fin du siècle, et tels que les modèles les prévoient. Aujourd’hui, de tels coûts n’existent pas. Contrairement à ce qui est dit et répété dans les pays riches, le nombre et l’intensité des tempêtes n’augmentent pas, ni la pluviométrie, ni la sécheresse, ni le niveau des mers (au delà de 2 mm par an), ni la maladie (la mortalité infantile et l’espérance de vie s’améliorent au contraire partout), ni la famine (qui a disparu des pays en paix). La production agricole, loin de diminuer, augmente au contraire à peu près partout, plus vite que la population, en particulier du fait de l’augmentation de la teneur en  gaz carbonique, qui est la nourriture naturelle des plantes.
Le deuxième argument est qu’on leur a promis 100 milliards de dollars par an s’ils acceptaient de jouer notre jeu. C’était à Copenhague, en 2009, à la COP 15. Une somme considérable, une offre tentante. Mais une promesse de Gascon. Neuf COPs plus tard, on ne sait toujours pas qui exactement payera cette manne, ni qui en bénéficiera, selon quels critères et avec quels contrôles.
Ces arguments n’ont, à juste titre, nullement convaincu les pays pauvres, et en particulier la Chine et l’Inde. Leur priorité est le développement économique, pas du tout la transition énergétique. Ils l’ont toujours dit clairement (et honnêtement), en particulier à la COP de Paris, et ils n’ont pris aucun engagement concret de diminution de leurs rejets de  gaz carbonique.  Lorsqu’il y a contradiction entre ces deux objectifs, ils choisissent le développement.
Les pays riches ont clairement également fait un choix inverse, non seulement pour eux-mêmes, mais pour les autres. Entre transition énergétique et développement des pays pauvres, les pays riches préfèrent la transition. Ce qui a été perçu comme un véritable « impérialisme climatique » a été particulièrement net en matière d’électricité. Les pays pauvres, en particulier en Afrique, mais aussi en Inde ou au Pakistan, veulent des centrales au charbon, parce qu’elles produisent une électricité meilleur marché, dont ces pays ont un besoin vital. Les pays riches, et les banques publiques de développement qu’ils contrôlent, à commencer par la Banque Mondiale mais aussi l’aide publique française, ont décidé de refuser de financer, y compris sous forme de prêts, toute centrale à charbon. Les ONG environnementales ont exigé le même comportement des banques privées. En pratique, ce refus n’a pas eu trop de conséquences, car la Chine s’est substitué aux pays développés ; elle finance (à des taux plus élevés que la Banque Mondiale) les centrales à charbon dont les pays pauvres estiment avoir besoin pour se développer. Mais ce refus laissera des traces socio-politiques.
Conclusion
Notre association n’est en rien une ennemie de l’environnement, ni de l’intervention publique, bien au contraire. Ses membres sont très sensibles, et depuis très longtemps (Prud’homme 1980), aux nuisances que l’empreinte croissante de l’homme peut causer à la nature et à notre environnement: pollutions de toutes sortes, consommation excessive des ressources naturelles, atteintes à la biodiversité, destruction du patrimoine naturel et culturel, etc. Ils savent que la lutte contre ces dommages potentiellement considérables et parfois irréversibles doit être constante, et qu’elle implique nécessairement de multiples interventions des pouvoirs publics.
Ils ont eu le bonheur de voir que, au cours des décennies passées, cette lutte a souvent été un succès. Dans les pays développés en tout cas, et pour des dizaines de polluants, les niveaux de pollution sont aujourd’hui bien inférieurs à ce qu’ils étaient il y a quarante ans, et a fortiori à ce qu’ils étaient au 19ème siècle (Gerondeau 2018). La disparition des ressources naturelles comme le fer, le cuivre ou le pétrole, présentée dans les années 1970 comme imminente et catastrophique, ne s’est pas produite. Les dommages dramatiques que la dégradation de l’environnement allaient, nous disait-on, causer à la santé et la longévité ne se sont pas du tout réalisées, bien au contraire. Certes, tout n’est pas parfait en matière d’environnement, et beaucoup reste à faire. Mais la combinaison du progrès scientifique, de l’intervention politique, et du marché a porté de beaux fruits, et elle a démenti complètement la plupart des prévisions catastrophiques brandies par les activistes de l’environnement.
Au cours des deux dernières décennies la peur du réchauffement de la planète a remplacé la peur de la dégradation de l’environnement. La lutte contre le  gaz carbonique a pris la place de la lutte contre les pollutions. Comme dans Le Rhinocéros d’Eugène Ionesco, cette lutte contre le gaz carbonique, sous le nom de transition énergétique, envahit les esprits et les institutions. Symboliquement, en France (pas dans tous les pays, heureusement) le ministère l’Environnement a effacé le mot « environnement » de son intitulé, pour devenir le « ministère de la Transition écologique et solidaire ». Lorsqu’il y a conflit entre promotion d’industries (prétendument) écologiques et défense de l’environnement, comme dans le cas des éoliennes, le ministère devient un ennemi de l’environnement. Les éoliennes massacrent les paysages (y compris ceux qui sont inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité), tuent des chauves-souris par milliers, déversent des millions de tonnes de béton dans les campagnes, etc. Dans un combat à fronts renversés, le ministère de la Transition soutient fermement les promoteurs de l’éolien contre les défenseurs de l’environnement. Il dispense les industriels de l’éolien du permis de construire, ignore les avis négatifs des gestionnaires des parcs naturels terrestres ou marins affectés, et multiplie les obstacles aux recours juridiques des riverains impactés.
C’est ce hégémonisme, cette nouvelle peur, et notre amour de l’environnement, qui nous ont conduit à essayer de regarder d’un peu plus près la « transition énergétique ». Avec des chiffres et pas seulement avec des slogans. En quoi consiste-t-elle exactement ? Quels sont ses objectifs ? A quels coûts peuvent-ils être atteints ? Avec quelles conséquences économiques et sociales ? Nous sommes heureux de présenter au public et au débat les modestes résultats de cet effort : la « transition » en cours n’est ni écologique, ni solidaire, et encore moins économique.

Références
Gerondeau, Christian. 2018. L’air est pur à Paris. L’Artilleur. 101 p.
Gervais, François. 2018. L’Urgence climatique est un leurre. L’Artilleur. L’Artilleur. 302 p.
Ministère de l’Environnement, de l’énergie et de la mer. 2017. Fiscalité environnementale – Un état des lieux.
Ministère de la transition écologique et solidaire. 2018. Les principales taxes environnementales en 2016.
 Nordhaus, William. 2013. The Climate Casino. Yale University Press. 378 p.
Prud’homme, Rémy. 1980. Le ménagement de la nature – Des politiques contre la pollution. Dunod. 212 p.
Prud’homme, Rémy. 2017. Le Mythe des énergies renouvelables. L’Artilleur. 315 p.
Spinetta, Jean-Cyril. 2018. L’Avenir du transport ferroviaire. Rapport au premier ministre. 120 p.
Rittaud, Benoit. 2010. Le Mythe climatique. Seuil. 203 p.

[1] En jargon, la sensibilité de court terme est appelée TCR, la sensibilité de long terme ECS.
[2] En fait 55%, mais prendre 50% améliore la lisibilité et la compréhension.
[3] Gt = milliards de tonnes. On utilise les symboles suivants : K (kilo) = milliers ; M (méga) = millions ; G (giga) = milliards ; T (tera) = milliers de milliards.
[4] « En matière d’énergies renouvelables, on aurait intérêt à s’inspirer de la Chine » Yannick Jadot, 8 janvier 2018, BFMTV
[5] La construction d’une centrale nucléaire implique également l’utilisation de béton : 18 fois moins, au kwh d’électricité produit, que des éoliennes.
[6] Ce montant ne comprend pas la TVA que les carburants payent comme tous les biens et service, mais il comprend la TVA sur la TIPCE générée par la taxe qui est une extension de la taxe spécifique.
[7] A cet effet, elle compte les subventions dont elle bénéficie comme des « recettes », ce qui fait sourire – jaune – n’importe quel entrepreneur.
[8] Si C est la consommation de carburant et V la vitesse, on a :
C=0,1381-2,34*10-3*V+1,6*10-5*V2. De toutes façons, tous les automobilistes savent bien qu’en diminuant sa vitesse de 2 ou 5 km/, on ne réduit pas sa consommation de 30%.
[9] Un impôt (et par extension une politique) est dit proportionnel lorsqu’il augmente comme le revenu, progressif lorsqu’il augmente plus vite que le revenu, et régressif lorsqu’il augmente moins vite que le revenu. Lorsque le revenu est multiplié par 2, un impôt proportionnel est multiplié par 2, un impôt progressif par 3 ou 4, un impôt régressif par 1,5.
[10] L’élasticité-revenu nous dit de combien varie la demande lorsque le revenu augmente de 10%. Si la demande augmente de 10%, l’élasticité-revenu est de 1 ; si elle augmente de 5%, l’élasticité est de 0,5 ; si elle augmente de 20%, l’élasticité et de 2.

60 commentaires:

  1. (...) Le gouvernement avait l’intention d’alourdir encore cette fiscalité en augmentant la taxe carbone. Il y a, provisoirement, renoncé. Le principe de cette taxe n’est pas absurde. Si le carbone est un mal, le taxer en général, sous toutes ses formes, est désirable. (...)

    Le gaz carbonique n'EST PAS UN POISON !
    TOUS les gaz se recyclent ! TOUS !

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  2. Dommage pour le « réchauffement climatique » : Un froid record oblige à repenser les changements de la planète


    Sott.net
    mar., 05 fév. 2019 22:23 UTC


    Partout dans le monde, les manchettes font état de conditions exceptionnellement froides et de chutes de neige exceptionnellement abondantes au cours des dernières semaines. Ils présentent ces événements comme des records, mais peu de gens comprennent à quel point ces records sont courts - habituellement moins de 50 ans, un simple instant dans les 4,6 milliards d'années de l'histoire de la Terre. La réalité est que, dans un contexte plus large, il n'y a rien d'inhabituel dans les conditions météorologiques actuelles.

    Malgré cela, les médias - directement, indirectement ou par déduction - attribuent souvent le climat actuel au réchauffement climatique. Oui, ils l'appellent maintenant changement climatique. Mais c'est parce que les militants ont réalisé, vers 2004, que le réchauffement prédit par les modèles informatiques sur lesquels la peur est basée, ne se réalisait pas. Les niveaux de gaz carbonique ont continué d'augmenter, mais la température a cessé d'augmenter. Donc, les preuves ne correspondent plus à la théorie. Le biologiste anglais Thomas Huxley a commenté ce dilemme il y a plus d'un siècle :

    "C'est la grande tragédie de la science, le meurtre d'une belle hypothèse par un vilain fait."

    Pourtant, les conditions météorologiques récentes nous rappellent brutalement qu'un monde plus froid est une menace beaucoup plus grande qu'un monde plus chaud. Alors que les gouvernements se préparent au réchauffement, tout indique que le monde se refroidit. Et, contrairement aux proclamations des activistes du climat, chaque année, plus de gens meurent du froid que de la chaleur.

    Une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet est parvenue à la conclusion suivante : "Le froid tue 20 fois plus de gens que la chaleur, selon une étude internationale analysant plus de 74 millions de morts dans 384 endroits dans 13 pays."

    Comment cette situation bizarre s'est-elle développée ? C'était une tromperie délibérée et orchestrée. Les résultats de l'enquête du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU ont été délibérément prémédités pour se concentrer sur les impacts négatifs du réchauffement. Dans leur mandat initial de 1988 de l'ONU, le réchauffement de la planète est mentionné trois fois, alors que le refroidissement n'est pas mentionné une seule fois. L'ONU le note : "Une augmentation continue des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre dans l'atmosphère pourrait entraîner un réchauffement de la planète et, à terme, une élévation du niveau de la mer, dont les effets pourraient être désastreux pour l'humanité si des mesures ne sont pas prises à tous les niveaux.

    Ce point de vue étriqué a été renforcé lorsque la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 1992, un organisme que le GIEC est tenu de soutenir, a défini les changements climatiques comme étant causés par l'activité humaine.

    Quand un modèle climatique est-il "utile" ?

    Le Groupe de travail 1 (GT1) du GIEC a produit la preuve que le gaz carbonique d'origine humaine est à l'origine du réchauffement climatique. Cette constatation est devenue la prémisse du Groupe de travail 2 (GT2), qui a examiné l'impact négatif, et du Groupe de travail 3 (GT3), qui a proposé des politiques et des mesures d'atténuation pour arrêter le réchauffement. Le GIEC n'a pas suivi la méthode scientifique obligatoire pour tenir compte de l'hypothèse nulle, à savoir, que faire si les preuves montrent que le gaz carbonique ne provoque pas de réchauffement.

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  3. Comme l'a dit Richard Lindzen, professeur émérite de météorologie atmosphérique au MIT, ils sont parvenus à un consensus avant même que la recherche ne commence. Le consensus a "prouvé" que l'hypothèse était correcte, quelle que soit la preuve. Pour renforcer ce point, le gouvernement britannique a engagé Lord Nicholas Stern, un économiste britannique, pour faire une étude économique de l'impact du réchauffement de la planète. Au lieu de faire une analyse coûts-avantages normale comme le ferait n'importe quel économiste apolitique, il a produit ce que l'on a appelé le rapport Stern de 2006, qui ne portait que sur les coûts.

    Si Stern et le GIEC faisaient une étude appropriée, ils constateraient que l'impact du refroidissement est beaucoup plus néfaste pour toutes les formes de vie sur Terre, en particulier les humains. Les anthropologues nous disent que deux grandes avancées dans l'évolution humaine nous ont permis de mieux contrôler le froid. Le feu et les vêtements ont créé des microclimats qui nous ont permis de vivre dans des régions normalement inaccessibles. Prenons l'exemple de la ville de Winnipeg, avec trois cordons ombilicaux technologiques : l'électricité du nord, le gaz de l'ouest et le pipeline d'eau de l'est. Trois grenades tirées à 2 heures du matin un matin de janvier par des températures de -30°C rendraient la ville congelée et solidifiée en quelques heures.

    Entre 1940 et 1980, les températures mondiales ont baissé. En 1970, on s'entendait pour dire que le refroidissement mondial était en cours et qu'il se poursuivrait. Le livre de Lowell Ponte, The Cooling, paru en 1976, illustre bien l'alarmisme :

    C'est un fait indéniable : le refroidissement mondial représente pour l'humanité le défi social, politique et adaptatif le plus important que nous ayons eu à relever depuis dix mille ans. Votre intérêt dans les décisions que nous prenons à ce sujet est d'une importance capitale ; la survie de nous-mêmes, de nos enfants, de notre espèce.

    Changer le septième mot en réchauffement, et c'est la même menace qu'on entend aujourd'hui. La grande différence est que le refroidissement est une menace beaucoup plus grande. Pour étayer cette affirmation, l'ICA a produit au moins deux rapports examinant les troubles sociaux et politiques aggravés principalement par les mauvaises récoltes dues à des conditions de refroidissement. L'Organisation météorologique mondiale a également réalisé plusieurs études sur l'impact historique du refroidissement sur certaines régions agricoles et a prévu un refroidissement mondial plus important.

    Ce qui est triste dans tout cela, c'est qu'il y avait une stratégie que les gouvernements auraient pu, et auraient dû, adopter. C'est ce qu'on appelle la théorie des jeux, et elle vous permet de prendre la meilleure décision dans des circonstances incertaines. Elle exige des informations précises et l'exclusion d'un programme politique biaisé. La première information précise est que le froid est une plus grande menace et d'une adaptation plus difficile que le réchauffement. Après tout, si vous vous préparez au réchauffement, comme le font actuellement la plupart des gouvernements, et qu'il le froid vient, les problèmes sont dix fois plus graves. Cependant, si vous vous préparez au froid et qu'il fait plus chaud, l'ajustement est beaucoup plus facile.

    Le temps froid qui règne actuellement dans une grande partie du monde devrait nous inciter à réexaminer les réalités climatiques, et non les opinions fausses, trompeuses et biaisées créées et promues par les bureaucrates d'État par l'intermédiaire de leurs gouvernements respectifs.

    Source : Dr. Tim Ball & Thomas Harris PJ Media - Traduction Sott

    https://fr.sott.net/article/33440-Dommage-pour-le-rechauffement-climatique-Un-froid-record-oblige-a-repenser-les-changements-de-la-planete

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    Réponses
    1. (...) "Une augmentation continue des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre dans l'atmosphère pourrait entraîner un réchauffement de la planète et, à terme, une élévation du niveau de la mer, dont les effets pourraient être désastreux pour l'humanité si des mesures ne sont pas prises à tous les niveaux. (...)

      "Si nous sommes préoccupés par le réchauffement climatique causé par le gaz carbonique, cela ne serait-il pas pire si nous conduisions tous des voitures qui avaient de la vapeur d'eau à l'échappement ?"

      https://wattsupwiththat.com/2017/09/07/the-making-of-a-climate-skeptic-at-university/

      Depuis des millions d'années il y a des milliards de km³ d'eaux douces (venus des pluies, des fleuves & des rivières) qui se sont déversés dans les mers & océans... SANS QU'ELLES OU ILS NE MONTENT !!! Çà alors ! Tout simplement parce que l'eau s'infiltre continuellement dans les planchers océaniques et maritimes vers le magma où cette soupe toxique (les poissons chient dans la mer !) y est chauffée/bouillie et remonte donc (comme dans une cafetière électrique) vers les sources (chaudes ou froides suivant l'altitude) et vers les nappes phréatique qu'elle remplit.

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  4. Le climat se réchauffe »: les détracteurs du climat paniquent alors que les Etats-Unis gèlent, les médias assurent la couverture


    Par Anthony Watts
    Watts Up avec ça?
    7 février 2019


    Du département «La guerre est la paix»…
    ÉCRIT PAR JOHN NOLTE

    L’Amérique jouit d’un hiver rempli de neige et de froid glacial et laisse échapper les canulars du climat pour assurer que ce temps-là ne fait que prouver que notre planète se réchauffe.

    La panique actuelle de Climate Hoaxster est en grande partie due au tweet du président Trump, plus tôt cette semaine, qui se moquait de Climate Hoaxsters.

    "Dans le magnifique Midwest, les températures de refroidissement éolien atteignent moins 60 degrés, le plus froid jamais enregistré", a-t-il tweeté. «Qu'est-ce qui se passe avec Global Waming ? [Sic] S'il vous plaît, revenez vite, nous avons besoin de vous ! ”

    - voir carte sur site -

    Naturellement, cela a lancé un million de titres réactionnaires de la part de nos médias, si objectifs, impartiaux et pas du tout gauchistes.

    «Regarde cet embarrassant Moron Moron», cria Esquire.

    "Casser la pure idiotie du tweet sur le réchauffement de la planète de Donald Trump", fit la moue.

    «Voici pourquoi les températures froides extrêmes prouvent que le réchauffement climatique est une réalité», dit Forbes de manière rassurante.

    "Qu'est-ce que Trump n'arrête pas de se tromper à propos du réchauffement de la planète", rapporte utilement le Washington Post.

    Mais voici mon titre personnel préféré de, Where else ?, NBC News…. "Oui, il peut faire froid dehors à une époque de réchauffement climatique."

    En 1984, George Orwell a écrit trois slogans du Parti, son chef-d’œuvre concernant un gouvernement centralisé entièrement sous contrôle qui ment sur le mensonge, la terreur et la propagande. Voyez si vous pouvez choisir le slogan du parti que j'ai inventé parmi les quatre:

    La guerre est la paix
    La liberté est l'esclavage
    L'ignorance est une force
    Un temps glacial signifie que notre planète se réchauffe

    Les Climate Hoaxsters affirment que cette vague de froid ne signifie pas que la planète ne se réchauffera pas au fil des années, ce qui semblerait raisonnable si ce n’était pas la même chose que Climate Hoaxters qui nous disait que le réchauffement climatique signifiait la «fin de la neige» que cet hiver serait «plus chaud que la moyenne» ou qu'une saison chaude l'hiver dernier a prouvé que la planète se réchauffait.

    https://www.lewrockwell.com/2019/02/no_author/cooling-is-warming-climate-hoaxters-panic-as-us-freezes-media-provides-cover/

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  5. La planète ne se réchauffe plus


    Andy May
    6 février 2019
    Guest Post Par Javier


    Nous définissons le «réchauffement» comme un taux positif de changement de température dans le temps. Selon l’hypothèse principale, le réchauffement depuis 1951 est dû presque exclusivement à l’augmentation des GES (gaz à effet de serre), dont le gaz carbonique est le plus important. Le GIEC ne trouve rien d’autre qui ait contribué au réchauffement observé.

    - voir graphique sur site -

    Figure 1. Attribution du réchauffement par le GIEC. AR5 SPM.

    - voir graphique sur site -

    Selon le GIEC, au moins 77 %, mais probablement plus de 120 % et jusqu’à 200 % du réchauffement observé, ont été causés par des gaz à effet de serre.

    Le taux de changement de gaz carbonique (augmentation atmosphérique de gaz carbonique chaque année) augmente presque linéairement depuis 1959 et se situe actuellement à environ 2,4 ppm / an.

    - voir graphique sur site -

    Figure 2. Taux d’augmentation du gaz carbonique dans le Mauna Loa (ppm / an). Ligne mince, augmentation sur 12 mois. Trait épais, lissage gaussien. La ligne rouge des moindres carrés polynomiaux du 2e ordre correspond à l'augmentation annuelle.

    - voir graphique sur site -

    Si l'hypothèse du GIEC était correcte, le taux de réchauffement devrait augmenter (accélérer) si le gaz carbonique augmente rapidement. Le taux de réchauffement ne peut que diminuer (décélérer) si le gaz carbonique augmente plus lentement et ne peut se transformer en refroidissement (taux négatif) que si le gaz carbonique diminue.

    Mais l’hypothèse ne correspond pas aux observations. Le taux de variation de température HadCRUT 4 (° C / an) n’augmente plus. En fait, il a cessé d'augmenter environ ~ 1994 et est en baisse depuis. Le réchauffement climatique a ralenti depuis plus de 20 ans malgré l’augmentation rapide des niveaux de gaz carbonique.

    - voir graphique sur site -

    Figure 3. Taux de variation de température HadCRUT 4 (° C / an). Ligne mince, taux de variation sur 12 mois. Trait épais, lissage gaussien. La ligne rouge des moindres carrés polynomiaux du 2e ordre correspond à l'augmentation annuelle.

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    Depuis 2017, le taux de changement de température est devenu négatif.

    - voir graphique sur site -

    Figure 4. Zoom du taux de variation de température HadCRUT 4 (° C / an). Le polynôme de meilleur ajustement (ligne noire) montre l'évolution à long terme du taux de changement de température.

    - voir graphique sur site -

    La décélération du réchauffement climatique depuis 1994 et le refroidissement depuis 2017 sont incompatibles avec l'hypothèse selon laquelle l'augmentation du gaz carbonique entraîne le réchauffement climatique. D'autres facteurs doivent être plus importants que le gaz carbonique.

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  6. Les données de gaz carbonique du Mauna Loa peuvent être téléchargées ici et les données de température globale HadCRUT 4 peuvent être téléchargées ici:

    http://www.scrippsco2.ucsd.edu/data/atmospheric_co2/primary_mlo_co2_record

    https://crudata.uea.ac.uk/cru/data/temperature/

    https://wattsupwiththat.com/2019/02/06/the-planet-is-no-longer-warming/

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  7. 2018 Énergie éolienne: «Abandonner les combustibles fossiles d'antan»… Seulement dans Unicorn Fantasy-Land.

    Les statistiques sur l’énergie éolienne révèlent que 2018 a été une année énorme et qu’il y aura encore beaucoup à venir

    C’est un bon départ.


    Par Mike Brown
    le 5 février 2019


    La quantité de capacité éolienne en Amérique du Nord, Centrale et du Sud a bondi de 12% au cours de la dernière année, a révélé un rapport mardi. Le Conseil mondial de l'énergie éolienne a constaté que 11,9 gigawatts de capacité avaient été ajoutés à la région, les États-Unis et le Brésil étant l'un des principaux contributeurs.

    Le rapport est de bon augure pour les projets visant à transformer davantage l'utilisation de l'énergie en moyens durables, en abandonnant les combustibles fossiles d'antan.

    […]

    Inverse (de la logique, de la raison et du monde réel)

    Vote à main levée…

    Qui pense que Mike Brown comprend la différence entre capacité et génération ?
    Qui pense que Mike Brown pense en fait que 11,9 gigawatts de nouvelle capacité éolienne est un nombre important par rapport à l'augmentation de la production de pétrole brut en 2018 ?
    C’est à quoi ressemble «l’abandon des combustibles fossiles d’antan» dans le monde réel.

    Production de pétrole brut aux États-Unis et production mondiale d’énergie éolienne (2016-2018). La production de pétrole brut des États-Unis pour 2018 n'inclut pas décembre. La production mondiale d'énergie éolienne pour 2018 a été estimée en utilisant une croissance de 12 %. Sources de données: BP 2018, Examen statistique de la World Energy et de la US Energy Information Administration.

    - voir graphique sur site -

    En réalité, les combustibles fossiles sont des fantasmes renouvelables et vont continuer à le faire dans un avenir prévisible. La croissance de la production de pétrole brut aux États-Unis a été de 7 à 8 fois supérieure à celle de l’ensemble de la production éolienne mondiale de 2016 à 2018.

    Temps pour mon graphique préféré…

    - voir graphique sur site -

    https://wattsupwiththat.com/2019/02/06/2018-wind-power-dropping-the-fossil-fuels-of-yesteryear-only-in-unicorn-fantasy-land/

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  8. Les cyclones tropicaux à l’ère du réchauffement global


    6 février 2019
    Association des climato-réalistes


    Le GWPF (Global warming policy foundation) a récemment publié un rapport intitulé « Tropical hurricanes in the age of global warming » (rédigé par Paul Homewood). Nous fournissons ci-dessous une traduction de ce document dont la version originale peut être obtenue en format .pdf en cliquant sur ce lien.

    Résumé

    L’année 2017 a été marquée par une saison cyclonique particulièrement intense dans l’Atlantique Nord. La couverture continue des medias de ces événements devenus plus destructeurs du fait de l’augmentation de l’exposition aux risques, accrédite dans l’opinion l’idée selon laquelle le réchauffement de la planète entraîne mécaniquement une augmentation de l’activité cyclonique. Cette assertion repose sur le postulat que puisque les cyclones naissent dans les eaux chaudes, leur nombre et/ou leur intensité doit augmenter lorsque celles ci se réchauffent.

    L’un des problèmes que pose l’évaluation des tendances à long terme des cyclones est lié aux changements radicaux des méthodes d’observation depuis le XIXe siècle. Jusqu’aux années 1940, il n’y avait que des journaux de bord des navires et des observations terrestres ponctuelles. La reconnaissance aérienne a commencé dans l’Atlantique en 1944, mais ce n’est que depuis les années 1970 que les satellites et les bouées assurent une couverture systématique complète. Par conséquent, de nombreux cyclones des décennies précédentes n’ont pas été enregistrés du tout ; dans d’autres cas, la vitesse de pointe des vents a été sous-estimée. Plusieurs études menées pour déterminer les tendances de fond réelles ont été soigneusement examinées par le GIEC dans son cinquième rapport d’évaluation en 2013 ; son verdict est clair :

    « Un faible degré de confiance est accordé à toute augmentation observée à long terme (100 ans) de l’activité cyclonique dans les zones tropicales (intensité, fréquence, durée), si l’on prend en considération l’évolution des moyens d’observation. Des évaluations plus récentes indiquent qu’il est peu probable que le nombre annuel de tempêtes tropicales, de cyclones et de cyclones majeurs ait augmenté au cours des 100 dernières années dans le bassin de l’Atlantique Nord. Il semble toutefois que la fréquence et l’intensité des cyclones tropicaux les plus violents depuis les années 1970 dans cette région aient augmenté de façon quasi certaine ».

    Depuis 2013 les données d’observation, tout comme les nouvelles études ont conforté cette évaluation.

    La base de données la plus longue et la plus fiable sur ce type d’événements est celle des cyclones ayant atterri aux États-Unis. La division de la recherche sur les cyclones de la NOAA a soigneusement ré analysé les enregistrements originaux de tous les cyclones jusqu’en 1960. Sa base de données HURDAT montre qu’il n’y a pas eu d’augmentation de la fréquence des cyclones ou des cyclones majeurs (catégorie 3 et plus) depuis le début du relevé en 1851.

    Avant Harvey, aucun cyclone majeur n’avait frappé les États-Unis depuis Wilma en 2005, la période la plus longue sans cyclone jamais enregistrée. D’autre part les deux cyclones majeurs (Harvey et Irma) qui ont frappé les côtes des États-Unis ne sont pas sans précédent. En 1893 et en 1909 par exemple, Il y en a eu trois. L’année record pour les cyclones ayant touché terre est 1886 qui en a enregistré sept. Seuls trois cyclones de catégorie 5 ont frappé le continent américain : le cyclone de la fête du Travail en 1935, Camille en 1969 et Andrew en 1992.

    Les données fournies par HURDAT montrent également que l’activité cyclonique récente dans l’Atlantique Nord n’a pas été inhabituelle par rapport aux normes historiques. En 2017, il y a eu six cyclones majeurs dans l’Atlantique contre huit en 1950. Sur les six cyclones de 2017, deux étaient de catégorie 5 (Irma et Maria) mais encore une fois, cela n’est pas inhabituel, cela a été observé cinq fois auparavant notamment au cours des années 1932 et 1933.

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  9. Les données historiques montrent que les cyclones de l’Atlantique, particulièrement les cyclones majeurs, étaient beaucoup plus fréquents dans la période 1930-1960 qu’au cours des trois décennies suivantes. Depuis 1990, les chiffres sont revenus aux niveaux antérieurs. Il est largement admis que ce schéma est lié à l’oscillation pluri décennale de l’atlantique (AMO), correspondant à un cycle naturel et récurrent de changements de température à la surface de la mer.

    Il existe une base de données des cyclones dans le monde, avec des données remontant à 1970. Elle montre une augmentation du nombre de cyclones majeurs et de leur énergie accumulée entre 1970 et 1993. Ceci est également associé au cycle de l’AMO. Depuis 1993, on observe une diminution de la fréquence de tous les cyclones (y-compris des cyclones majeurs) et de l’énergie accumulée.

    En résumé, il y a peu de preuves que le réchauffement de la planète ait entraîné un accroissement du nombre ou de l’intensité des cyclones ces dernières années. Au contraire, les données disponibles confirment que les cyclones, y compris des cyclones majeurs, étaient aussi fréquents dans le passé que dans la période actuelle.

    1. Introduction.
    Les cyclones sont des tempêtes tropicales géantes accompagnées de vents pouvant atteindre des vitesses de plus de 257 km/h, libérant plus de 9000 milliards de litres d’eau de pluie par jour. La saison des cyclones dans l’océan Atlantique s’étend de la mi-août à la fin octobre, avec en moyenne cinq à six cyclones par an.

    Il y a des siècles, les Espagnols utilisaient le terme huracan, un mot indigène qui signifie mauvais esprits ou dieux de la météo, pour désigner les tempêtes qui coulaient leurs navires dans les Caraïbes. Aujourd’hui, cyclone est l’un des trois noms pour désigner une tempête tropicale avec des vents d’au moins 119 km/h (64 nœuds). Ces tempêtes sont appelées ouragans lorsqu’ils se développent au-dessus de l’Atlantique ou de l’est du Pacifique, cyclones lorsqu’ils se forment au-dessus du golfe du Bengale et du nord de l’océan Indien, et typhons lorsqu’ils se forment dans le Pacifique occidental.

    Par souci de clarté nous utiliseront le terme cyclones pour désigner indifféremment cyclones, ouragans ou typhons.

    Il est naturel que les cyclones attirent plus que jamais l’attention du public, les médias s’en faisant l’écho 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. D’autant que de plus en plus de personnes vivent dans des zones vulnérables aux cyclones et qu’il y a beaucoup plus d’infrastructures, de logements et de biens exposés. En conséquence, les pertes financières résultant de ces événements, qu’ils soient assurés ou non, semblent augmenter toujours davantage, même après prise en compte de l’inflation et de la croissance du PIB (Produit Intérieur Brut).

    Le présent document a pour but de passer en revue l’état de la recherche scientifique sur les cyclones, y compris le cinquième rapport d’évaluation du GIEC (AR5), et d’examiner les données d’observation à la lumière de l’évolution des pratiques d’observation depuis le XIXe siècle

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  10. La théorie de base suggère qu’à mesure que les océans et l’atmosphère se réchauffent, l’activité cyclonique doit s’intensifier, avec toutefois des incertitudes sur la fréquence des cyclones; la section 2 examine certains de ces arguments plus en détail. La section 3 résume les conclusions du rapport AR5 du GIEC et examine les articles pertinents qui ont été publiés depuis. Au fil des ans, la façon dont les cyclones ont été observés a radicalement changé : de nombreux cyclones qui seraient restés inaperçus dans le passé sont maintenant enregistrés. De plus, les satellites sont maintenant en mesure d’évaluer en continu la vitesse du vent, ce qui permet d’enregistrer les vitesses de pointe du vent qui ne pouvaient pas être évaluées avant l’arrivée des satellites. La section 4 traite d’un grand nombre de ces questions et de leurs implications. La base de données la plus longue et la plus cohérente est celle des cyclones ayant «atterri » aux États-Unis détenue par la division de recherche sur les cyclones de la NOAA qui dispose de données remontant à 1851 ; ces données sont analysées dans les section 5. Les données sur les cyclones de l’Atlantique sont commentées dans la section 6. Comme le GIEC l’a signalé dans son rapport de 2013, il y a des preuves montrant qu’il y a eu à partir des années 1970 une augmentation de la fréquence des cyclones les plus intenses. La section 7 porte sur l’examen du rôle de l’AMO (oscillation multi décennale atlantique) dans cette évolution. La section 8 examine les tendances mondiales des cyclones depuis 1970, tandis que la section 9 passe en revue les études concernant l’évolution des précipitations provoquées par les cyclones.

    2. Les cyclones sont-ils plus violents ? la théorie de base
    Qu’elles émanent des scientifiques ou des médias, les affirmations selon lesquelles l’activité cyclonique augmente sont tellement répandues de nos jours qu’elles sont acceptées comme vérité universelle. Récemment, le MIT Technology Review a parlé de « cyclones hyperactifs » résultant d’un « monde altéré [1] » pendant que le professeur Kerry Emmanuel du MIT prétendait de son côté que le réchauffement de la planète augmentait le risque de cyclones du niveau de celui d’Harvey [2]. Le Dr Michael Mann [3] a affirmé que le cyclone Harvey a été plus intense qu’il ne l’aurait été en l’absence de réchauffement anthropique, avec des vents plus forts, davantage de dommages causés par le vent, une zone de tempête plus large, etc. De telles affirmations s’appuient sur la théorie selon laquelle les cyclones se développent dans les eaux chaudes ; or si les mers se réchauffent sous l’effet du changement climatique alors les cyclones doivent nécessairement augmenter en intensité.

    Cependant, dans son cinquième rapport d’évaluation [4] (AR5), le GIEC a constaté qu’il y avait un faible niveau de confiance dans l’augmentation de la fréquence des cyclones jusqu’au milieu du XXe siècle à l’échelle des bassins océaniques comme à l’échelle mondiale. Le GIEC affirme que même si certaines études prévoient une augmentation à court terme de la fréquence des cyclones les plus intenses (catégories 4 et 5), le niveau de confiance dans les prévisions à court terme de l’intensité des cyclones dans tous les bassins océaniques est faible.

    Dans le cadre d’un étude spécifique le Dr Roy Spencer rapprochant la survenue de cyclones majeurs ayant touché terre au Texas avec les températures de l’eau de surface dans le dans le golfe du Mexique n’a trouvé que peu de corrélation (figure 1). Comme il l’a souligné, le Golfe est assez chaud chaque été pour produire un cyclone majeur.

    Roy-Spenser : Températures à la surface de la mer et ouragans

    - voir graphique sur site -

    Figure 1: Températures à la surface de la mer et ouragans. Ligne bleue : Anomalie de la température de la surface de la mer dans l’ouest du golfe du Mexique (25-30°N, 90-100°W). Points rouges : années d’ouragans majeurs au Texas. Source: Roy Spencer.

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  11. De nombreux autres facteurs entrent en jeu ; les raisons pour lesquelles les systèmes s’intensifient ne sont pas bien compris [5]. De nombreux facteurs complexes déterminent la formation des cyclones. Julian Heming, le spécialiste des prévisions tropicales du Met Office a donné les raisons pour lesquelles Irma était devenu un cyclone d’une telle ampleur en 2017 [6] :

    Le cisaillement du vent (changement de vent en fonction de la hauteur) est faible, ce qui signifie que l’air peut entrer et sortir du cyclone de manière très efficace, favorisant ainsi son intensification ;
    Il n’y a pas eu d’effets desséchants telles que les poches de poussières sahariennes qui dérivent parfois au-dessus de l’Atlantique ;
    Irma s’est déplacé suffisamment rapidement pour empêcher l’eau froide de remonter sous le cyclone et d’avoir un impact sur l’apport continu d’air chaud et humide dans le cyclone ;
    Jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’interaction avec de grandes masses terrestres qui aurait pu contrarier l’intensification du cyclone en coupant l’alimentation en humidité.
    Les recherches ont révélé que les périodes d’intense activité des cyclones dans l’Atlantique coïncident avec des pluies abondantes au Sahel. Et l’inverse est aussi vrai : les sécheresses au Sahel coïncident avec des périodes de faible intensité cyclonique; ces éléments ne sont pas fortuits, ils font partie intégrante d’un même système climatique[7].

    3. Que dit le GIEC ?
    « Un faible degré de confiance est accordé à toute augmentation observée à long terme (100 ans ou plus) de l’activité cyclonique dans les zones tropicales si l’on prend en considération l’évolution des capacités d’observation. Des évaluations plus récentes indiquent qu’il est peu probable que le nombre annuel de tempêtes tropicales, de cyclones et de cyclones majeurs ait augmenté au cours des 100 dernières années dans le bassin de l’Atlantique Nord. Il est toutefois quasi certain que la fréquence et l’intensité des cyclones tropicaux les plus violents aient augmenté dans cette région à partir des années 1970 [8]. »

    Depuis le rapport AR5 du GIEC il y a eu deux articles notables :

    Msadek et al. [9] (2015) ont passé en revue l’activité passée, présente et future des cyclones dans l’Atlantique Nord, à partir d’une analyse des données d’observation et des projections des modèles. Ils ont déclaré qu’après ajustement pour tenir compte des cyclones tropicaux probablement manqués, les données d’observation ne montrent aucune augmentation ou diminution significative de la fréquence des cyclones dans l’Atlantique Nord.

    Puis, en 2016, Walsh et al [10] ont rapporté ce qui suit :

    « les relevés géologiques des climats passés ont révélé des variations séculaires dans le nombre de cyclones. Bien qu’aucune tendance significative n’ait été identifiée dans l’Atlantique depuis la fin du XIXe siècle, des tendances notables ont été observées dans le nombre et l’intensité des cyclones dans ce bassin au cours des dernières décennies, et des tendances dans d’autres bassins sont de plus en souvent identifiées. Cependant, la compréhension des causes de ces tendances est incomplète et la confiance dans ces évolutions continue d’être entravée par le manque d’observations cohérentes dans certains bassins ».

    Le message général est très clair : il y a peu de preuves de l’existence de tendances à long terme. Deux questions spécifiques se posent cependant :

    Il y a eu des changements dans les méthodes d’observation ;
    d’importantes évolutions ont été décelées dans l’Atlantique Nord depuis 1970.
    Ces questions sont abordées ci-dessous.

    4. Changements radicaux des méthodes d’observation
    Depuis le 19e siècle, la façon dont nous observons, surveillons et mesurons les cyclones a changé de façon radicale (Figure 2), comme l’ont résumé Hagen et Landsea [11].

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  12. « La base de données sur les cyclones dans l’Atlantique (ou HURDAT) remonte à 1851. Cependant, comme les tempêtes tropicales et les cyclones passent une grande partie de leur « vie » en haute mer (certains ne frappant jamais la terre) de nombreux systèmes n’ont pas été répertoriés à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle (Vecchi et Knutson 2008). À partir de 1944, on a commencé à effectuer une reconnaissance systématique par avion pour surveiller les cyclones tropicaux et les perturbations susceptibles de se transformer en tempêtes tropicales et en cyclones. Cela a permis d’améliorer considérablement la surveillance, mais environ la moitié du bassin atlantique n’était toujours pas couverte (Sheets, 1990). À partir de 1966, des images satellitaires quotidiennes sont devenues disponibles au National Hurricane Center et par conséquent les statistiques sont désormais plus complètes (McAdie et al., 2009). Pour les cyclones qui frappent les côtes américaines de l’Atlantique et du Golfe du Mexique, on peut remonter plus loin dans le temps avec des dénombrements relativement fiables car suffisamment de personnes ont vécu le long des côtes depuis 1900 [12]».

    Dans les océans Pacifique et Indien, la couverture initiale était encore plus lacunaire. La couverture satellite complète n’a été disponible qu’à partir des années 1980 [13].

    Cyclones : changement des méthodes d'observations

    - voir graphique sur site -

    Figure 2 : Évolution des technologies de détection des cyclones.

    La barre grise de la période 1944-1943 est le point de référence pour la période par rapport auquel l’activité de la catégorie 5 est mesurée. Adapté de McAdie et al (2009).

    Ce manque de couverture a un impact particulier sur le recensement des tempêtes de courte durée qui dans bien des cas n’auraient pas été répertoriées dans les précédentes décennies. Ce qui permet à Vecchi et Knutson [14] de conclure : (voir la figure 3) :

    « Il y a une légère tendance positive à la hausse de la fréquence des tempêtes tropicales de 1878 à 2006. Mais les tests statistiques révèlent que cette tendance est si faible, par rapport à la variabilité de la série, qu’elle n’est pas significative et peut même être ignorée. Ainsi, l’historique des tempêtes tropicales ne fournit aucune preuve convaincante d’une augmentation à long terme induite par le réchauffement de la serre ».

    Cyclones : effet du changement des méthodes d'observation

    - voir graphique sur site -

    Figure 3 : Effet de l’amélioration des méthodes d’observation

    Le nombre de cyclones dans l’Atlantique qui durent plus de deux jours n’augmente pas. Le nombre de tempêtes de moins de 2 jours a fortement augmenté, probablement en raison de l’amélioration des méthodes d’observation. Adapté de Landsea et al (2009).

    Il n’y a pas que le nombre de tempêtes à avoir été sous-estimé. Hagen et Landsea ont démontré que la force des cyclones de catégorie 5 les plus intenses était également sous-estimée avant l’ère satellitaire :

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  13. « Les observations de l’intensité maximale des cyclones étaient beaucoup moins courantes à la fin des années 1940 et au début des années 1950 qu’au cours des années récentes parce que la capacité à mesurer la pression centrale et la vitesse maximale des vents des grands cyclones était très limitée à cette époque. Une classification en catégorie 5 n’était possible que si un cyclone touchait terre à proximité immédiate d’une station météorologique en restant de catégorie 5, ou si un navire traversait son centre alors que son intensité était encore de catégorie 5. La reconnaissance aérienne quant à elle ne permettait que d’enregistrer des cyclones de catégorie 4 tout au plus en raison de l’impossibilité de pénétrer dans les cyclones intenses [11] ».

    Hagen et Landsea ont ré analysé dix cyclones de catégorie 5 qui se sont produits entre 1992 et 2007, et ont constaté qu’en utilisant la technologie des années 1940, seulement deux auraient été classés en catégorie 5, les cyclones Andrew et Mitch qui ont touché terre en catégorie 5. Ils en ont conclu qu’avant l’ère des satellites, plusieurs cyclones des catégories 4 et 5 ont probablement été classés à tort comme étant plus faibles.

    Il ressort clairement de tout ce qui précède que la fréquence et l’intensité des cyclones étaient sous-estimées avant l’ère des satellites, ce qui rend extrêmement difficile la mesure des tendances à long terme.

    5. Cyclones ayant « atterri » aux États-Unis
    La plus longue base de données des cyclones concerne ceux qui ont frappé les côtes américaines de l’Atlantique et du Golfe du Mexique. Comme l’indique la Division de la recherche sur les cyclones (HURDAT) :

    « Pour les cyclones qui frappent les côtes américaines de l’Atlantique et du Golfe du Mexique, on peut remonter plus loin dans le temps avec des dénombrements relativement fiables car il y a suffisamment de personnes ayant vécu le long des côtes depuis 1900. Ainsi, les enregistrements qui peuvent être considérés comme fiables sont ceux de la période 1966-2016 pour l’ensemble du bassin atlantique et la période 1900-2016 pour le littoral américain [12] ».

    En fait, HURDAT qui tient des archives remontant à 1851 a soigneusement ré analysé tous les cyclones jusqu’en 1960 car les mesures originales de la vitesse du vent n’étaient sans doute pas exactes, particulièrement au cours des premières années de l’historique. Les données ré analysées sont présentées à la figure 4a. Rien n’indique que les cyclones soient devenus plus fréquents. La moyenne de la série est de 2,2 cyclones par année. Depuis 2000, il y en a eu 28, soit une moyenne de 1,5 par année. L’année où il y a eu le plus est 1886 avec 7 cyclones.

    Encore une fois, on ne distingue pas de tendance apparente pour les cyclones majeurs de catégorie 3 et supérieures (figure 4b). Les années 2004 et 2005 ont connu un nombre exceptionnel de cyclones, mais la période suivante jusqu’en 2017 est la plus longue jamais enregistrée pendant laquelle aucun cyclone majeur n’est survenu.

    Seules trois tempêtes de catégorie 5 ont frappé le continent américain :

    « Fête du Travail » (1935)
    Camille (1969)
    Andrew (1992).
    Ce nombre est trop faible pour permettre de tirer des conclusions.

    6. Cyclones dans l’Atlantique
    Selon HURDAT, les données de la période 1966-2016 sont fiables pour l’ensemble du bassin atlantique [12]. Mais même si certains cyclones n’ont été répertoriés avant 1966, il est clair que les périodes antérieures, comme les années 1940 et 1950, sont comparables aux deux dernières décennies (figure 5). Par exemple, entre 2009 et 2018, il y a eu 69 cyclones, dont 28 majeurs. Au cours des années 1950, il y a eu 69 cyclones dont 39 majeurs. Bien que l’année 2017 ait été une année « particulièrement active », elle n’est pas sans précédent, que ce soit pour le nombre total de cyclones que pour celui des cyclones majeurs.

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  14. 7. L’oscillation atlantique multi décennale (AMO)
    La Figure 5 montre une augmentation de la fréquence et de l’intensité des cyclones dans l’Atlantique Nord à partir des années 1970 (comme cela a été identifié par le GIEC) ; mais il est non moins clair que cette évolution s’inscrit dans un cycle car on observe une augmentation similaire dans les années 1940 et 1950.

    C’est ce qui ressort également des données sur la le nombre de cyclones ayant atterri aux Etats-Unis. Ce cycle correspond à celui de l’oscillation multi décennale atlantique (AMO figure 6). Au cours des années 1950 et 1960, et de nouveau autour de l’année 1995, l’AMO était dans une phase chaude. Les années « calmes » (des années 1960 aux années 1980) correspondent à une phase froide. La NOAA explique ainsi les effets de AMO sur les cyclones de l’Atlantique :

    « Pendant les phases chaudes de l’AMO, le nombre de tempêtes tropicales qui se transforment en cyclones violents est au moins deux fois plus élevé que pendant les phases froides ».

    Figure 4

    Cyclones :majeurs (catégorie 3)

    (4a) Tous les cyclones

    Cyclones : augmentation depuis 1970 des cyclones ayant atterri

    (4a) Cyclones majeurs

    - voir graphique sur site -

    Figure 4: Cyclones ayant atterri sur le continent américain de 1851 à 2018. Source : NOAA (Division de la recherche sur les cyclones)

    - voir graphique sur site -

    Figure 5

    Cyclones : augmentation depuis 1970

    (5a) tous les cyclones

    Cyclones :majeurs augmentation depuis 1970

    (5b) Cyclones intenses (Catégorie 3 and supérieures)

    Figure 5 : Cyclones de l’atlantique entre 1851 et 2018. Source : NOAA (Division de la recherche sur les cyclones).

    AMO et cyclones

    Figure 6: Oscillation atlantique multi décennale 1895-2017 (moyenne janvier-décembre en abcisse – Echelle des anomalies en ordonnée)

    « L’AMO étant passé en phase chaude vers 1995, les cyclones violents sont devenus beaucoup plus fréquents, provoquant même une crise dans le secteur de l’assurance.

    La fréquence des tempêtes mineures (tempêtes tropicales et cyclones de faible intensité) n’est que peu affectée par l’AMO. Cependant, le nombre de tempêtes mineures qui évoluent en cyclones majeurs a sensiblement augmenté. Ainsi, l’intensité est affectée, mais la fréquence des cyclones majeurs est aussi affectée. Il est donc difficile faire la part entre fréquence et intensité, de sorte que cette distinction devient quelque peu vide de sens [15]».

    La NOAA affirme aussi que :

    « Les cycles d’AMO ne sont observés par les instruments que depuis 150 ans. Cependant, des études portant sur les indicateurs paléo climatiques ( cernes d’arbres et carottes de glace) ont montré que des oscillations semblables à celles observées par les instruments se produisent depuis au moins le dernier millénaire donc clairement bien avant que l’activité humaine n’affecte le climat, de sorte que l’AMO est selon toute vraisemblance une oscillation naturelle du climat ».

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  15. - Landsea also found that much of the multidecadal hurricane activity can be linked to the Atlantic Multidecadal Mode.16 In 1991, he also noted that hurricane activity during different phases of the AMO were intrinsically tied in with Western Sahel rainfall patterns – low Atlantic hurricane activity and Sahel drought during the cold phase of the AMO were part of the same weather patterns, just as more intense hurricane activity and greater Sahel rainfall were associated during the warm phase.17 -

    Landsea a également découvert qu’une grande partie de l’activité cyclonique multi décennale peut être rattachée aux fluctuations multi décennales de l’Atlantique [16]. Il relevait dès 1991 que l’activité des cyclones au cours des différentes phases de l’AMO était intrinsèquement liée aux régimes pluviométriques du Sahel occidental : la faible activité des cyclones dans l’Atlantique et la sécheresse au Sahel pendant la phase froide de l’AMO s’inscrivent dans le même système climatique, de la même façon que l’on observe une activité cyclonique plus intense et l’augmentation des précipitations au Sahel pendant la phase chaude [17].

    Walsh et al. ont de même observé que les niveaux d’activité des cyclones dans le bassin atlantique varient considérablement d’une décennie à l’autre, avec une période plus active du milieu des années 1870 à la fin des années 1890 ainsi que du milieu des années 1940 à la fin des années 1960. Ces périodes ont connu des niveaux d’activité similaires à celui observé depuis le milieu des années 1990 [10]. L’ensemble de ces périodes coïncident avec la phase chaude de l’AMO.

    Wang et al. [18] ont également montré que pendant la phase froide de l’AMO, la réduction des précipitations au Sahel a entraîné une plus forte concentration de poussière au-dessus de l’Atlantique Nord, entraînant une diminution des cyclones dans l’Atlantique.

    Enfin, une nouvelle étude de Balaguru et al. [19] a montré qu’au cours des 30 dernières années, l’intensification rapide des cyclones de l’Atlantique Nord a été plus fréquente dans les parties du centre et de l’Est de l’Atlantique en raison du changement de phase de l’AMO.

    Comme cela a été dit dans la section 3, le rapport AR5 du GIEC a signalé une augmentation de la fréquence des cyclones très intenses dans l’Atlantique Nord depuis les années 1970. Il n’est pas possible de savoir à ce stade si cela peut être entièrement expliqué par l’AMO. Il faudrait plusieurs cycles de l’AMO, avec des données complètes sur les cyclones pour être en mesure de tirer des conclusions fiables.

    8. Tendances mondiales
    Comme nous l’avons déjà mentionné, l’imagerie satellitaire quotidienne n’est devenue disponible qu’en 1966, et la couverture complète n’a probablement pas eu lieu avant 1980. Cependant, le Dr Ryan Maue [20]suit les données mondiales sur les cyclones tropicaux depuis 1970. Le diagramme de la figure 7 fait apparaître une légère diminution de la fréquence de tous les cyclones, et une légère augmentation du nombre des cyclones majeurs.

    Ryan Maue (ACE)

    - voir graphique sur site -

    Figure 7 : Fréquence mondiale des cyclones majeurs. Source : Ryan Maue

    Ryan Maue surveille également l’énergie cyclonique accumulée (ACE), une mesure utilisée par divers organismes dont la NOAA pour exprimer l’activité de chaque cyclone individuel et leur agrégation au niveau d’une saison entière. Pour évaluer l’ACE on utilise une approximation de l’énergie du vent d’un système tropical pendant sa durée de vie (calculé toutes les six heures). L’ACE d’une saison est la somme des ACE de chaque tempête et tient donc compte du nombre, de la force et de la durée de toutes les tempêtes tropicales de la saison.

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  16. ACE par hémisphère

    - voir graphique sur site -

    Figure 8 : Cyclones mondiaux ACE (Source : Ryan Maue)

    La figure 8 ci dessus indique que l’augmentation de l’ACE depuis les années 1970 est limitée à l’hémisphère Nord. Nous avons vu à la Figure 4 que la fréquence des cyclones majeurs dans l’Atlantique Nord a augmenté considérablement depuis les années 1970, en liaison avec le cycle de l’AMO. La fréquence des cyclones majeurs à l’échelle mondiale et l’augmentation de l’ACE dans l’hémisphère Nord s’inscrivent dans cette tendance. Les deux montrent un changement radical dans les années 1990 ; depuis, les tendances n’ont guère changé. Encore une fois, cela correspond aux données de l’Atlantique Nord. En revanche, les tendances dans l’hémisphère Sud sont restées stables depuis 1970. Ryan Maue estime que les cycles océaniques à grande échelle jouent un rôle majeur dans la variabilité de l’ACE. Son article de 2011 « une activité cyclonique tropicale mondiale historiquement basse dans la période récente » (Recent historically low global tropical cyclone activity) montre une variabilité considérable dans l’ACE tropical, associée à l’évolution de mécanismes climatiques à grande échelle, dont l’oscillation australe El Niño et l’oscillation décennale du Pacifique [21].

    9. Les précipitations associées aux cyclones tropicaux
    Le but de cet article est d’évaluer les tendances de la fréquence et de la force des cyclones tropicaux. Cependant, une étude rapide des précipitations associées aux cyclones est également intéressante. Il est généralement admis que les modèles prévoient une tendance à l’augmentation de ces précipitations en liaison avec le réchauffement dû à l’effet de serre [22].

    Walsh et al. ont cependant conclu qu’aucune tendance mondiale n’a été décelée dans les niveaux de précipitations associés aux cyclones [10]. Des niveaux de précipitations élevés sont souvent attribuables à des systèmes météorologiques lents, comme le cyclone Harvey l’an dernier. Chang et coll. [23]se sont penchés sur ce phénomène pour les cyclones affectant Taïwan et n’ont pu mettre en évidence aucun mécanisme qui permettrait d’attribuer cette tendance aux changements climatiques anthropiques .

    10. Conclusions
    Le GIEC conclut son rapport AR5 de la façon suivante :

    « Un faible degré de confiance est accordé à toute augmentation observée à long terme (100 ans) de l’activité cyclonique dans les zones tropicales si l’on prend en considération l’évolution des moyens d’observation. Des évaluations plus récentes indiquent qu’il est peu probable que le nombre annuel de tempêtes tropicales, cyclones et cyclones majeurs ait augmenté au cours des 100 dernières années dans le bassin de l’Atlantique Nord. Il est quasi certain que la fréquence et l’intensité des cyclones tropicaux les plus violents ont augmenté dans cette région depuis les années 1970 ».

    Les données produites dans le présent document confortent cette conclusion. De plus, les données d’observation recueillies depuis la publication du rapport AR5 du GIEC de 2013 vont dans le même sens. Les observations montrent une augmentation de la fréquence et de l’intensité des cyclones dans l’Atlantique Nord. Toutefois, tant les observations que la recherche révèlent qu’il y a peu de preuves de d’une tendance à long terme perceptible. Le présent document fait référence à plusieurs études qui établissent un lien direct entre les tendances des cyclones depuis 1970 et l’AMO (oscillation multi décennale de l’Atlantique).

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  17. Les changements dans les méthodes d’observation combinés au caractère lacunaire des observations dans de nombreuses régions font qu’il est difficile d’arriver à des conclusions solides sur les tendances mondiales. Il est clair, cependant, que les observations réelles ont gravement sous-estimé la fréquence et l’intensité des cyclones dans l’Atlantique Nord avant les années 1970, et peut-être avant les années 1980 pour les cyclones survenus dans d’autres parties du monde.

    Depuis 1851, date de début des relevés, on dispose de données plus fiables sur les cyclones ayant atterri aux États-Unis. La division de la recherche sur les cyclones de la NOAA a soigneusement ré analysé toutes les données sur les cyclones survenus entre 1851 et 1960 afin de s’assurer que la vitesse et l’intensité des vents soient aussi précises que possible. Sa base de données montre qu’il n’y a pas eu d’augmentation du nombre de cyclones ou de cyclones majeurs au cours de la période.

    À l’échelle mondiale, on ne dispose de données cohérentes que depuis 1970 environ. Il y a peu de preuves d’une augmentation de la fréquence des cyclones depuis lors. La fréquence des principaux cyclones a augmenté au cours des années 1970 et 1980, en raison des cyclones survenus dans l’Atlantique Nord. Toutefois, depuis 1990 environ, la fréquence des cyclones majeurs et l’énergie accumulée n’ont pas varié.

    En résumé, il y a peu de preuves que le réchauffement de la planète ait entraîné un plus grand nombre de cyclones ou une augmentation de leur intensité. En revanche, on dispose de preuves que la fréquence des cyclones (y-compris celle des cyclones majeurs) était aussi élevée dans le passé qu’elle ne l’est aujourd’hui.

    [1] MIT Technology Review https://www.technologyreview.com/s/609642/the-year-climate-chang e-began-to-spin-out-of-control/

    [2] Kerry Emmanuel http://www.pnas.org/content/114/48/12681.full

    [3] Michael Mann https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/aug/28/climate-change-hur ricane-harvey-more-deadly.

    [4] IPCC AR5 WG1 (11.3) pp. 992–993 https://ipcc.ch/report/ar5/wg1/

    [5] Roy Spencer http://www.drroyspencer.com/2017/08/texas-major-hurricane-intensity-not-relat ed-to-gulf-water-temperatures/

    [6] Julian Heming http://www.telegraph.co.uk/news/2017/09/08/hurricane-irma-many-hurricanes

    -will-future-asked-experts/

    [7] Christopher Landsea http://www.aoml.noaa.gov/hrd/Landsea/sahel/index.html

    [8] IPCC AR5 WG1 pp. 216-17 https://ipcc.ch/report/ar5/wg1/

    [9] Msadek et al. (2015) North Atlantic hurricane activity: past, present and future http://www.worldscientific.com/doi/abs/10.1142/9789814579933_0018.

    [10] Walsh et al. (2016) Tropical cyclones and climate change. WIREs Clim Change ; 7: 65–89

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  18. [11] Hagen and Landsea (2012) On the classification of extreme Atlantic hurricanes utilizing midtwentieth-century monitoring capabilities. http://journals.ametsoc.org/doi/full/10.1175/JCLI-D-11-00420.1.

    [12] Hurricane Research Division http://www.aoml.noaa.gov/hrd/tcfaq/E11.html

    [13] Judith Curry https://www.thegwpf.org/gwpf-tv-climate-hysteria-vs-hurricane-resilience/

    [14] Vecchi and Knutson. Historical changes in Atlantic hurricane and tropical storms. https://www.gfdl.noaa.gov/historical-atlantic-hurricane-and-tropical-storm-records/.

    [15] NOAA. Atlantic Multidecadal Oscillation http://www.aoml.noaa.gov/phod/faq/amo_faq.php#f aq_6

    [16] Landsea C. (1999) Atlantic Basin hurricanes – indices of climate changes https://link.springer.com/article/10.1023/A:1005416332322

    [17] Landsea C. (1992) The strong association between western Sahel monsoon rainfall and intense Atlantic hurricanes http://www.aoml.noaa.gov/hrd/Landsea/sahel/index.html

    [18] Wang et al. (2012) Multidecadal covariability of North Atlantic sea surface temperature, African dust, Sahel rainfall, and Atlantic hurricanes. https://notalotofpeopleknowthat.files.wordpress.com/2

    [19] Balaguru et al. (2018) Increasing magnitude of hurricane rapid intensification in the central and eastern tropical Atlantic. https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2018GL077597

    [20] Ryan Maue. Global tropical cyclone activity http://www.policlimate.com/tropical/

    [21] Ryan Maue (2011) Recent historically low global tropical cyclone activity. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2011GL047711/abstract.

    [22] Scoccimarro et al. (2017) Tropical cyclone rainfall changes in a warmer climate. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-319-47594-3_10

    [23] Chang C-P et al. (2013) Large increasing trend of tropical cyclone rainfall in Taiwan and the roles of terrain. J Clim; 26: 4138–4147

    https://www.climato-realistes.fr/cyclones-tropicaux-et-rechauffement-climatique-gwpf/

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    1. A savoir que l'être humain NE PEUT RIEN FAIRE CONTRE LA MÉTÉO sinon faire des haies contre le vents ou lancer des fusées anti-grêle. Tous les gaz émis se recyclent immédiatement et constamment et ne modifient en rien les températures.

      La Terre reçoit deux types de réchauffements:
      Le soleil (quelques heures par jour) et,
      Les éruptions magmatiques sous océaniques et sous-marines qui elles sont constantes. Elles réchauffent les courants marins et océaniques qui transportent les degrés sur quelques kilomètres. Ils adoucissent les climats côtiers.

      Il y a effectivement un rapport entre la formation des cyclones et les températures. Ils naissent sous les tropiques durant l'été, le soleil ajoutant des hausses de températures aux remontées des sources chaudes du plancher océanique ou maritime.

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  19. Le projet hégémonique des Nations-Unies, donc des USA


    le 6 février 2019


    En mai 2000, Kofi Annan, secrétaire général des Nations-Unies déclarait : « Depuis la mise en place de l’ONU, plus de 500 conventions multilatérales ont été conclues et prises dans leur ensemble celles-ci forment une assise légale pour l’établissement d’un monde meilleur ». Il existe une multitude de « filiales » de l’ONU qui ont toutes pour but d’émettre des recommandations de bonne gouvernance comme par exemple le Bureau International du travail, l’OMS (organisation mondiale de la santé), la FAO (food and agriculture organization), ou encore l’IPCC en ce qui concerne le climat. Cette « filiale » particulière de l’ONU est par définition un organisme politique puisqu’il regroupe des représentants des gouvernements de tous les membres de l’ONU. Et pour une bonne acceptation de ses décisions cet organisme, tel un travesti, a revêtu les apparences – uniquement les apparences – de la science.

    Les officiels de l’ONU ont donc délibérément décidé, dans le cas du climat, d’utiliser la science, une aubaine créée de toutes pièces, pour faire progresser leur agenda qui est, soyons clairvoyants, tout sauf défenseur de la liberté. Le monde moderne a besoin d’énergie pour fonctionner, beaucoup d’énergie. Toute action tentant de réduire, restreindre ou limiter notre consommation d’énergie réduit, limite et restreint d’autant nos choix quotidiens qui sont où et comment vivre, travailler, étudier, voyager. En tant que personne résidant dans un pays libre au XXIe siècle, je ne suis pas prêt à accepter que les Nations-Unies me dictent comment vivre, me loger, me nourrir et travailler. Les Nations-Unies n’ont aucune autorité sur ma propre personne.

    Il faudra travailler durement pour changer cette attitude des Nations-Unies. Par exemple au mois de décembre dernier les Accords de Marrakech sur les migrations globales ont été clairement mis en place pour reconnaître que les migrants avaient plus d’importance que les libertés fondamentales des personnes citoyennes de leur pays. Voilà ce que désire l’ONU dans le monde selon elle. Et l’ONU a tout fait pour que les médias politiquement corrects couvrent l’évènement dans un sens favorable au risque de perdre leur liberté d’expression. Et c’est ainsi que ces médias occultent par tous les moyens le combat entre les individus qui croient encore à la démocratie et ceux qui approuvent et encouragent la gouvernance mondiale. La gouvernance mondiale se met en place progressivement à la faveur d’un réseau de plus en plus dense de recommandations onusiennes qui empiètent sur nos libertés.

    Ces conventions multilatérales dont parlait Kofi Annan ont pour seul but d’imposer des normes onusiennes dans tous les pays au mépris des décisions et des jugements des citoyens et de leurs représentants démocratiquement élus.

    https://youtu.be/j459Rlp6k3Q

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  20. Nos traditions, nos lois et nos constitutions seront tout simplement mises au panier et accords après accords le « cadre juridique global » que mentionnait Annan sera mis en place et amenuisera lentement nos libertés. Annan était convaincu que « le monde meilleur » auquel il faisait allusion serait bénéfique à l’humanité. Il le serait effectivement si nous tous préférons être traités comme des enfants plutôt que des adultes en charge de notre propre destinée, en d’autres termes si nous acceptons que les officiels de l’ONU sont moralement et intellectuellement nos supérieurs. C’est sous l’impulsion de l’ONU que les juridictions transnationales ont établi des décisions légales qui rendent progressivement les juridictions nationales inopérantes. C’est pour cette raison que l’ONU fait pression sur les juges et dans le contexte de l’affaire du climat c’est exactement ce qui se passe. Si nous prenons conscience du danger que représente la gouvernance mondiale il faudra alors retirer notre pays de la plupart des accords et directives que l’ONU a mis en place depuis sa création. L’ONU n’est plus un organisme de maintien de la paix mais un organisme totalitaire.

    Source : adapté d’un billet de Donna Laframboise

    Commentaire. Les institutions de Bruxelles qui pilotent l’évolution de l’Union Européenne ont adopté l’agenda de l’ONU à l’échelle de l’Europe et c’est petit à petit, sans possibilité de retour en arrière, que la Commission européenne, constituée de personnalités non élues comme les représentants des pays aux Nations-Unies et encore moins les membres du Conseil de sécurité, institue un état supra-national en Europe. Comme personne ne l’ignore l’Union européenne est le vassal des USA au niveau de la défense avec l’OTAN, au niveau de la monnaie avec le dollar qui constitue encore 60 % des échanges commerciaux entre la zone euro et les pays hors zone euro, cette devise restant d’ailleurs au troisième rang mondial après le dollar et le yuan alors que l’Union européenne, prise dans son ensemble, est la première puissance économique dans le monde. On ne peut que constater que les USA ont délibérément freiné l’ascension de l’euro sur le plan des échanges commerciaux mondiaux, bien entendu dans son propre intérêt renforcé par l’extra-territorialité de ses lois.

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  21. L’Europe constitue pour l’ONU une sorte de laboratoire, le modèle à l’échelle européenne du processus de main-mise d’une administration supra-nationale – ce qu’est de facto la Commission de Bruxelles – pour poursuivre la gouvernance mondiale téléguidée par Washington tout en soutenant les dissensions entre les Etats européens afin d’éviter une montée en puissance économique et monétaire de l’Union pour préserver, cela va de soi, la suprématie du dollar. Ce n’est pas un hasard si le FMI, la Banque Mondiale et l’ONU se trouvent sur le territoire américain et sont sous le contrôle de Washington, quoiqu’on en dise béatement. Ce n’est pas un hasard non plus si les USA contrôlent le système GPS, internet et le système Swift de paiement international, et enfin ce n’est pas un hasard si les USA ont les moyens techniques largement utilisés pour espionner n’importe qui, n’importe où dans le monde car le contrôle du WEB est entre les mains de la NSA avec la complaisance assumée de Google, Facebook et des autres firmes américaines impliquées dans les technologies de l’information. Toutes les parlottes des politiciens européens me paraissent n’être que du théâtre de mauvaise qualité. Au sein de l’Union européenne il est regrettable de constater que la France, avec son Président adoubé par le Club de Bilderberg, le World Economic Forum (Davos) et les grandes banques supranationales dont la banque Rothschild est à l’avant-garde de cette mise en place d’un état totalitaire à l’échelle nationale qui préfigure ce nouvel ordre mondiale car on ne peut que constater que le « pays des droits de l’homme » a renié depuis bien longtemps ses principes de gouvernance au profit du pouvoir financier. Il reste sur le plan mondial que la Chine, d’ailleurs de concert avec la Russie et quelques autres entités nationales, restera un pays opposé à ce projet même s’il doit leur en coûter une guerre contre les USA.

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2019/02/06/le-projet-hegemonique-des-nations-unies-donc-des-usa/

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  22. Plus de tempêtes sont froides sur le chemin de la Californie, et la neige pourrait rester un peu


    De JAVIER PANZAR
    7 février 2019 | 4H00 DU MATIN



    Mais ne vous attendez pas à ce que la gloire alpine - causée par une série de tempêtes froides qui ont fait tomber les niveaux de neige de manière spectaculaire - disparaisse immédiatement.

    Le temps pluvieux reprendra vendredi pour de grandes parties de l’état, ce qui pourrait créer des conditions dangereuses pour les conducteurs. Le National Weather Service a annoncé que deux nouveaux systèmes de basse pression proviendraient de l'Arctique et feraient trembler la Sierra Nevada avec des températures basses et de la neige ce week-end.

    "Les températures vont être assez froides, donc nous aurons une bonne chance de voir de la neige sur le corridor I-5 de vendredi à samedi", a déclaré Curt Kaplan, météorologue au service météorologique d'Oxnard.

    Il devrait y avoir au moins trois pieds de neige dans les cols de montagne cette fin de semaine, apportant du vent, des conditions de voile blanc et des niveaux de neige pouvant atteindre 2 000 pieds.

    Les habitants de la région de la Baie qui tentent de tirer profit de la neige dans la région du lac Tahoe vont avoir du mal à traverser la Sierra Nevada.

    Cory Mueller, météorologiste du service météorologique de Sacramento, a annoncé que le système devrait atteindre 18 à 24 pouces de neige dimanche à Donner Pass, dimanche à samedi.

    "Ce sera un autre week-end de faible voyage en Sierra", a-t-il déclaré.

    Les systèmes arriveront du nord au-dessus de l’Ouest canadien et ne seront pas aussi puissants que les tempêtes plus tôt cette semaine, mais ils seront toujours froids. Depuis que les tempêtes ont commencé le 2 février, Mammoth Mountain a vu 132 pouces de neige, Kirkwood 92 pouces et Northstar 78 pouces.

    Les stations de neige de Mammoth et de June Lake ont rouvert leurs portes mercredi et doivent maintenant faire face à 11 pieds de neige nouvelle et des températures qui tournent autour de 0.

    Toutes les remontées mécaniques de Mammoth devaient être opérationnelles mercredi. Mais les skieurs débutants étaient très froids. Mercredi, la température était de 5 et se dirigeait vers un maximum prévu de 18.

    Le service météorologique national a annoncé mercredi matin que 7 pouces de neige sont tombés à Squaw Valley au cours des 24 heures précédentes.

    Les montagnes côtières basses de la région de la baie ont également été recouvertes de neige.

    Environ un pied de neige est tombé sur le pic Junipero Serra près de Big Sur. Les travailleurs de la Silicon Valley pouvaient observer les 8 pouces de neige qui tombaient sur le mont Hamilton, à proximité.

    Pendant ce temps, les habitants de Southland qui regardaient vers le nord et l’est avaient une vue pittoresque sur les montagnes de San Gabriel, derrière le centre-ville de Los Angeles.

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  23. Le mont Baldy a reçu 16 pouces de neige au cours des 24 heures qui ont précédé mardi matin, tandis que le mont Wilson en a reçu 4,5 pouces.

    Au cours des sept jours précédents, 7,67 pouces de pluie sont tombés à Pasadena, 6,21 pouces près du réservoir d’Eagle Rock et Beverly Hills a reçu une pluie de 5,21 pouces.

    Il y avait même des rapports de forte grêle et de neige dans la vallée de l'Antilope.

    Angelenos s'emballe - L'aéroport international de Los Angeles a signalé 45 degrés mercredi matin, juste en dessous de la moyenne de 49 ° - ce n'est rien comparé à cette même date en 1989, alors que la station météorologique de l'aéroport avait enregistré un minimum record de 35 degrés.

    «Nous ne battons aucun record pour le moment», a déclaré Lisa Phillips du service météorologique à Oxnard.

    Le service météorologique a émis un avis de gel jeudi matin pour les côtes de Santa Barbara et du comté de Ventura et les vallées du comté de Los Angeles, les prévisionnistes exhortant les gens à couvrir leurs plantes et à amener leurs animaux domestiques à l'intérieur.

    L'écrivain du personnel de Times, Alene Tchekmedyian, a contribué à ce rapport.

    https://www.latimes.com/local/lanow/la-me-ln-california-snow-20190207-story.html

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    1. Cette nuit, 3°C à Los Angeles ! (Alerte à Malibu !).

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  24. La Brute ou la violence de cet Etat maastrichtien


    Michel Onfray
    Les Crises
    mer., 06 fév. 2019 06:27 UTC


    "Je suis le fruit d'une forme de brutalité de l'Histoire." Macron, le 13 février 2018, devant la presse présidentielle. Certes, l'État définit bien ce Moloch qui dispose du monopole de la violence légale: mais pour quoi faire ?

    Sauf irénisme radical, la nature humaine étant ce qu'elle est, il n'est en effet pas question d'imaginer un monde dans lequel on n'aurait plus besoin d'armée ou de police, de tribunaux ou de prisons, de loi et de droit.

    Si l'on estime qu'un violeur n'est pas un violé, un agresseur un agressé, un voleur un volé, un pilleur un pillé, un frappeur un frappé, il faut bien qu'une série de mécaniques sociales permette d'appréhender le violeur, l'agresseur, le volé, le frappeur afin de le déférer aux tribunaux qui jugent des faits en regard de la loi et du droit, et envoient la personne jugée coupable purger sa peine au nom de la réparation du violé, de l'agressé, du volé, du pillé, du frappé, mais aussi dans la perspective de protéger d'autres citoyens de la dangerosité de ces délinquants. Qu'il existe des circonstances aggravantes ou atténuantes, que chacun, quel que soit ce qu'on lui reproche, ait droit à la défense, puis à la réparation une fois la peine accomplie, tout cela est acquis.

    La violence légale suppose qu'elle puisse être utilisée afin de maintenir la légalité -ce devrait être une lapalissade... Or, quand, mi-septembre 2018, les gilets-jaunes font savoir, au début de leur colère, que leur pouvoir d'achat ne leur permettra pas de payer des taxes supplémentaires que le pouvoir inflige en augmentant le prix des carburants à la pompe, ils ne mettent pas en péril la démocratie et la République puisqu'ils en appellent aux articles 13 et 14 de la Déclaration des droits de l'homme et, ne l'oublions pas, du citoyen.

    Par leur mouvement, ils revendiquent l'un de ces droits que ce texte majeur leur accorde.

    Je l'ai déjà signalé, mais rappelons en effet que l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme dit ceci:
    "Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses de l'administration, une contribution commune est indispensable; elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés."

    Et l'article suivant, ceci:

    "Les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée."

    Les gilets-jaunes n'ont pas refusé l'impôt, comme la propagande médiatique le rabâche depuis des semaines afin de les assimiler aux populismes fascisants, mais ils font juste savoir qu'ils n'ont plus financièrement les moyens de les payer ! D'un point de vue gouvernemental, une réponse appropriée aurait permis d'étouffer la colère dans l'œuf. Au lieu de cela, la riposte a été tout de suite belliqueuse: c'est l'origine de la violence.

    Ce bellicisme a pris la forme que l'on sait: des éléments de langage du pouvoir macronien ont été fournis puis abondamment relayés par les "élites": le mouvement des gilets-jaunes était une jacquerie d'extrême-droite, une revendication populiste qui sentait sa chemise brune, un mouvement qui puait le "facho". BHL le fit savoir illico en même temps que... Mélenchon et Clémentine Autain, Coquerel et la CGT qui rejoignaient ainsi dans leur concert populicide tous les éditorialistes de la presse maastrichtienne.

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  25. Macron n'est pas bien malin, car Pompidou mit fin à Mai 68 avec un cynisme qui aurait pu l'inspirer: deux inconnus à l'époque, il s'agit d'Henri Krasucki de la CGT, donc du PCF, et Jacques Chirac, alors secrétaire d'Etat à l'emploi auprès du ministre des Affaires sociales, se rencontrent dans le cabinet d'un avocat communiste. Chirac dira qu'il s'agissait d'une chambre de bonne et prétendra qu'il s'y était rendu armé... Il y aura plusieurs réunions avant qu'officiellement le secrétaire général de la CGT, Georges Séguy, et les autres syndicats ne rencontrent Chirac et... Balladur, alors conseiller de Chirac, pour préparer ce qui deviendra les Accords de Grenelle.

    Après des semaines de manifestations, à l'initiative de Georges Pompidou, alors premier ministre du général de Gaulle, les négociations débutent le 25 mai au ministère des affaires sociales, situé rue de Grenelle, à Paris.

    La négociation a grandement payé: hausse des salaires spectaculaires, augmentation du SMIC sans précédant, réduction de la durée hebdomadaire du temps de travail, élargissement du droit syndical, coup de pouce aux allocations familiales, augmentation de la prestation offerte aux personnes âgées, paiement des journées de grève, baisse du ticket modérateur de la sécu.

    La CGT revient auprès de sa base avec ces propositions: les ouvriers refusent; les accords signés unilatéralement par le pouvoir sont tout de même appliqués -déjà la collusion des pouvoirs gouvernementaux et syndicaux, les fameux corps intermédiaires. Le travail reprend quelques jours plus tard. Le pouvoir joue sur l'inflation: deux ou trois ans après, les avantages consentis disparaissent avec l'augmentation du coût de la vie. Exit Mai 68 ! Leçon de cynisme politique, mais également leçon sur le cynisme de ce qu'il est donc convenu d'appeler les corps intermédiaires: le pouvoir néo-gaulliste et le pouvoir néo-communiste se séparaient moins sur leurs options politiques qu'ils ne se rassemblaient sur ce fromage qu'est toujours la représentation qui permet de laisser croire au peuple qu'on travaille pour lui alors qu'on œuvre bien souvent à ses dépens pour sa seule boutique.

    Revenons aux gilets-jaunes: Macron fait annoncer par son premier ministre un moratoire sur le prix de l'essence début décembre. Mais un moratoire est la formule qui permet de reculer pour mieux sauter -en l'occurrence: sauter par-dessus les élections européennes pour lesquelles, chacun l'a désormais bien compris, le président de la République est en campagne. C'est la raison pour laquelle il instrumentalise la crise des gilets-jaunes pour son propre compte et celui du camp maastrichtien. Il n'y a pas d'autres raisons à son Grand Débat national puisqu'il a bien pris soin d'en donner la règle du jeu dès le départ: on parle -enfin: il parle-, mais pas question de changer de cap. Pourquoi donc parler ? A quoi bon ? Pour quoi faire ?

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  26. Après l'annonce d'un moratoire pour signifier qu'on accorde un délai avant d'actionner tout de même la guillotine, première violence symbolique, il y a eu l'assimilation par le président de la République des gilets-jaunes à "une foule haineuse" constituée d'antisémites, d'homophobes, de racistes lors des vœux de 2019, ce fut la deuxième violence symbolique. Elle a été suivie par une troisième avec cette annonce de LA solution avec un Grand Débat national doublé du refus d'un changement de cap. D'autres violences sont depuis régulièrement infligées. Ainsi avec cette série de gifles distribuées au grès de ses apparitions publiques: une quatrième à la galette des rois quand le prince fait savoir que tous les Français n'ont pas le goût de l'effort en laissant entendre que c'est le cas des gilets-jaunes (11 janvier 2019); une cinquième lors d'un meeting présenté comme un débat, quand il affirme, que, parmi certains qui touchent les minimas sociaux, "il y en a qui déconnent" (15 janvier 2019) en n'ignorant pas que cette catégorie sociologique est surreprésentée chez les gilets-jaunes; une sixième en faisant savoir de façon quelque peu méprisante, toujours lors d'un de ces meetings de campagne maastrichtien, que "la vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! C'est pas open bar. Le bar, c'est le nôtre." (24 janvier 2019 à Bourg-de-Péage) -la vraie réforme, c'est donc la sienne, pas celle des gilets-jaunes; les "enfants" qu'on toise de façon méprisante, ce sont ces mêmes gilets-jaunes; et la mention du bar, c'est encore aux GJ que l'image s'adresse, on ne peut mieux dire que, pour le chef de l'Etat, les gilets-jaunes sont de faux réformateurs qui pensent comme des enfants assimilés à des piliers de bistrot...

    Ces violences symboliques sont copieusement démultipliées par le pouvoir médiatique maastrichtien. On l'a vu. Il s'agit d'assimiler les gilet-jaunes à des gens violents et tout ce qui peut illustrer cette thèse se trouve savamment mis en images et en mots par les médias qui se contentent de relayer les éléments de langage venus de la cellule communication de l'Elysée, de celle de Matignon ou bien encore de celle du ministère de l'Intérieur. Macron est un enfant-roi colérique et intolérant à la frustration, Edouard Philippe un animal à sang froid bien cravaté, propre sur lui et poli, Castaner un gouailleur ayant gardé quelques habitudes de son ancienne fréquentation du milieu marseillais, mais c'est le même discours: les gilets-jaunes sont violents, ils attaquent la République, y compris avec un transpalette moins gros qu'une voiture sans permis, ils mettent en péril la démocratie, ils annoncent une révolution néo-fasciste... BHL prête sa chemise à ces discours. Les éditorialistes pensent comme cette chemise. D'autres "intellectuels" offrent une partie de leur anatomie à cette même chemise.

    Cette violence symbolique, dont le bras armé est constitué par les médias du système, se double d'une violence policière. On sait que les mots tuent, mais pour ce faire, il leur faut des acteurs violents: le pouvoir en dispose avec un certain nombre de gens de justice et de gens de la police qui, sachant qu'ils bénéficient d'une couverture venue du ministère de l'Intérieur, donc de Matignon, donc de l'Elysée, donc d'Emmanuel Macron, s'en donnent à cœur joie.

    Je me suis retrouvé sur un plateau de télévision avec Jean-Marc Michaud, qui a perdu un œil à cause d'un tir de flash-ball. Il a dit toute sa colère contre le tireur -et je le comprends. C'est le premier mouvement, quand on a été violenté, de vouloir riposter de la même manière. On reçoit un coup, on n'a pas envie d'autre chose que de le rendre au centuple. Le cerveau reptilien fait la loi tant que le cortex n'effectue pas son travail.

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  27. Certes, il y a une responsabilité du tireur: mais si ce tireur sait qu'il aura des comptes à rendre à la justice si sa hiérarchie lui reproche de s'être mal comporté en ne respectant pas les procédures -dont celle, majeure, de ne jamais viser la tête...-, alors il se comportera probablement autrement.

    Mais, quand on sait pouvoir bénéficier de l'impunité du pouvoir, alors on tire ou on tabasse sans état d'âme et, pour l'avoir constaté par moi-même à Caen, avec certains spectateurs de ces opérations, une jubilation non feinte à cogner, taper, tabasser, projeter violemment au sol, menotter, mais aussi, dans certains cas sur lesquels je me penche ces temps-ci: dénuder et palper...
    J'ai déjà dit ailleurs que je supposais que certains policiers noyautaient les casseurs pour nourrir la thèse du pouvoir selon laquelle tous les gilets-jaunes sont violents. Après que j'ai donné cette information, d'aucun parmi les gilets-jaunes m'ont fait savoir par courrier qu'ils en détenaient les preuves. Je reviendrai sur ce sujet le moment venu.

    Mais sans se focaliser sur ce cas particulier, il suffit de lire, sous la plume du maire divers droite, donc pas un gauchiste, Xavier Lemoine, une intéressante information. Il affirme dans Le Figaro qu'en tant que maire de Montfermeil, il a constaté que "la police a moins réprimé les émeutes en banlieues en 2005 que les Gilets Jaunes" (29 janvier 2019). Tout est dit.

    Le maire constate qu'en 2005 il n'y a eu aucun mort et peu de blessés parmi les émeutiers bien que ces derniers aient choisi la violence comme unique moyen d'expression. Il en donne la raison: la police avait alors choisi une opération de maintien de l'ordre et non, comme Macron, une logique de répression. Or, maintenir l'ordre n'est pas réprimé. Ce sont deux choix politiques extrêmement différents idéologiquement, politiquement, stratégiquement, tactiquement -et aussi moralement. Emmanuel Macron a sciemment choisi de réprimer et non pas de maintenir l'ordre. Le chef de l'Etat n'a donc pas voulu contenir les violences revendicatives mais déchaîner les violences d'Etat. C'est à dessein.

    Xavier Lemoine constate que le choix du maintien de l'ordre vise, comme les mots l'indiquent, à chercher avant tout à maintenir l'ordre, donc à éviter le désordre. J'y reviens: on ne me fera pas croire que laisser dépaver l'avenue des Champs-Elysées sous les objectifs des caméras de BFMTV pendant presque une heure ne témoigne pas du fait que le forces de l'ordre n'avaient pas eu pour consigne d'empêcher le désordre, c'était facile à faire sans violence, mais, au contraire, de le favoriser en laissant ces pavés devenir des projectiles en attente de leurs cibles humaines ou matérielles...

    Parlant de sa ville, Xavier Lemoine dit:
    "En 2005, la totalité (sic) des revendications se sont exprimées par la violence. Or, à l'époque, les forces de l'ordre ont adopté le mode d'intervention le plus approprié qui soit pour faire retomber cette violence. D'un point de vue technique, leur attaque a été souple et remarquable. Alors qu'ils étaient pris pour cibles par les émeutiers, policiers et gendarmes ont montré une grande retenue dans l'usage de la force. Aujourd'hui, au contraire, nul ne peut prétendre que toutes les revendications des 'gilets jaunes' s'expriment par la violence. En outre, en 2005, il n'y avait aucune femme parmi les émeutiers, alors que les femmes sont présentes massivement dans les rangs des 'gilets jaunes'. Ne pas le prendre en compte, c'est se priver d'un élément d'analyse fondamental. Contrairement à ce que la puissance des images peut laisser penser, la majorité des 'gilets jaunes' ne participe pas aux violences condamnables commises lors de ce mouvement. Pourtant, depuis le samedi 8 décembre, les forces de l'ordre privilégient la répression, et non le maintien de l'ordre."

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  28. Au journaliste qui lui demande de préciser ce qui distingue maintien de l'ordre et répression, Xavier Lemoine répond: "Le maintien de l'ordre consiste d'une part à permettre à une manifestation de s'écouler de la manière la plus pacifique qui soit, et d'autre part contenir la violence en vue de la faire diminuer. Cet objectif n'interdit pas aux policiers d'intervenir contre des personnes déterminées à des actes de violence" -je songe à ceux qui dépavent l'avenue des Champs Elysées...

    Il poursuit:
    "Mais il est toujours laissé aux manifestants pacifiques des portes de sortie. Les intéressés peuvent ainsi quitter les lieux quand ça dégénère. La répression, elle, consiste à en découdre contre des groupes sans faire nécessairement la distinction entre les individus violents et les manifestants paisibles, qui peuvent se trouver loin d'eux. Or, dans la crise actuelle, les forces de l'ordre recourent trop souvent aux 'nasses', qui l'empêchent les personnes encerclées de quitter les lieux. Il est facile alors de faire des amalgames entre des manifestants très différents. Parmi les éborgnés, combien avaient cassé des vitrines, retourné des voitures, pillé des magasins ? De même, le souci de différencier les casseurs 'confirmés' et les primo-délinquants devrait être beaucoup plus net."

    Pour Xavier Lemoine, les forces de l'ordre obéissent à un pouvoir qui a choisi la répression et la brutalité. Elles obéissent. Le responsable, donc le coupable, est celui qui donne l'ordre. Et, comme on ne peut imaginer que Castaner ou Philippe prennent la décision seuls, c'est au chef de l'Etat qu'il faut imputer le choix de la répression, donc chaque blessure infligée. Quand ce même chef de l'Etat affirme éhontément en Egypte que les forces de l'ordre n'ont causé aucun mort alors qu'on leur doit celle de madame Redoine à Marseille, il ment. Et il est personnellement responsable de cette mort [1]. La brute, c'est lui.

    Lisons encore Xavier Lemoine:
    "Je n'incrimine en rien les forces de l'ordre, qui obéissent, comme il est naturel, aux instructions du ministre de l'Intérieur. Mais je blâme ces instructions, qui me paraissent traduire une volonté de monter aux extrêmes, d'accroître la violence pour justifier une répression. Je n'ai aucune complaisance pour les violences préméditées des casseurs ou des groupuscules extrémistes. Mais la responsabilité du politique est aussi de savoir désamorcer un cri de détresse, au lieu de l'alimenter en diabolisant les 'gilets jaunes'. Jamais les gouvernants, en 2005, n'ont tenu des propos aussi méprisants envers les émeutiers d'alors. Actuellement, une partie importante des violences émane de manifestants sans casiers judiciaires, désespérés et chauffés à blanc. Ils se sentent provoqués par la rigidité de la riposte de la police. La dynamique de foule aidant, ils se 'radicalisent'. Leur réflexe vital s'exprime de façon brutale. En 2005 aucune manifestation n'avait été déclarée en préfecture et toutes dégénéraient en émeutes. Pourtant, à l'époque, en Seine-Saint-Denis, il n'y a eu aucune charge de CRS, ni de policiers à cheval. Aujourd'hui, si. Voilà quatorze ans, les forces de l'ordre n'ont pas recouru au tir tendu, à l'horizontal, à face d'homme et à courte distance. Aujourd'hui, si. Pourquoi ces deux poids, deux mesures de l'Etat entre les émeutes urbaines de 2005 et les scènes d'émeutes des 'gilets jaunes '? Je ne juge pas que les forces de l'ordre ont été laxistes en 2005 ; j'affirme qu'elles sont trop 'dures' aujourd'hui."

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  29. Que le président Macron ait choisi la ligne dure de la répression contre la ligne républicaine du maintien de l'ordre est donc avéré. Il a donc à son service la presse maastrichtienne, autrement dit les médias dominants, dont ceux du service public audiovisuel, il a mis à son service la police, l'armée, donc les forces de l'ordre, il a également essayé d'y adjoindre la machine judiciaire. Ce dont témoigne un article du Canard enchaîné (30 janvier 2019) intitulé "Les incroyables consignes du parquet sur les gilets jaunes", qui rapporte dans le détail comment le ministère dit de la Justice a communiqué par courriel avec les magistrats du parquet de Paris sur la façon de traiter les gilets-jaunes: après une arrestation, même si elle a été effectuée par erreur, il faut tout de même maintenir l'inscription au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), y compris "lorsque les faits ne sont pas constitués". Le courrier précise également qu'il faut ficher, même si "les faits sont ténus" et même dans le cas avéré "d'une irrégularité de procédure" ! Dans ces cas-là, arrestation par erreur, infraction non motivée, irrégularité de procédure, il est conseillé de maintenir les gardes à vue et de ne les lever qu'après les manifestations du samedi afin d'éviter que les citoyens fautivement interpellés puissent exercer leur droit de grève, faut-il le rappeler, un droit garanti par la Constitution? Alinéa 7 du préambule...

    Ajoutons à cela que le projet de loi dit "anti casseurs" proposé par Macron se propose purement et simplement d'instaurer une présomption de culpabilité à l'endroit de quiconque serait suspecté d'être sympathisant de la cause des gilets jaune.

    -- Commentaire : On se croirait dans le temps de la chasse au Cathares.

    Suspecté par qui? Par la même justice à laquelle le pouvoir demande, premièrement, de conserver en garde à vue une personne même arrêtée par erreur, deuxièmement, de ne la relâcher qu'après la fin des manifestations, troisièmement, d'agir de même y compris dans le cas d'une erreur de procédure, quatrièmement, de ne pas se soucier du fait que les faits soient avéré, la ténuité suffisant pourvu que la justice macronienne soutenue par la police macronienne elle-même au ordre de l'idéologie macronienne, qui est purement et simplement celle de l'Etat maastrichtien, aient décidé qu'il en soit ainsi. Mélenchon a pu parler à ce propos du retour de la lettre de cachet, il n'a pas tort sur ce sujet.

    La violence généalogique, celle qui s'avère fondatrice des premières revendications des gilets-jaunes, c'est d'abord et avant tout celle qu'impose le système politique libéral installé de façon impérieuse par l'Etat maastrichtien depuis 1992. Quand Macron dit que les racines du mal sont anciennes, il ne le sait que trop, car il est l'un des hommes dont la courte vie a été entièrement consacrée à l'instauration de ce programme libéral qui s'avère fort avec les faibles, on le voit dans les rues depuis douze semaines, et faible avec les forts, on le constate avec la législation qui leur est favorable -de la suppression de l'ISF au refus de s'attaquer aux paradis fiscaux en passant par la tolérance du fait que les GAFA échappent à l'impôt.

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  30. La violence de cet Etat maastrichtien

    La violence de cet Etat maastrichtien sur les plus faibles, les plus désarmés, les moins diplômés, les plus éloignés de Paris ou des mégapoles françaises; la violence de cet Etat maastrichtien sur les plus précaires en tout, sur les gens modestes qui portent tout seul le poids d'une mondialisation heureuse pour d'autres qui les conchient à longueur d'apparitions médiatiques; la violence de cet Etat maastrichtien sur les oubliés des nouvelles compassions du politiquement correct; la violence de cet Etat maastrichtien sur les femmes seules, les mères célibataires, les veuves aux pensions de retraite amputées, les femmes contraintes de louer leur utérus pour qu'on y dépose un sperme mercenaire, les victimes des violences conjugales surgies de la misère, les jeunes garçons ou les jeunes filles qui se prostituent pour payer leurs études; la violence de cet Etat maastrichtien sur les ruraux privés jour après jour du service public que leurs impôts indirects financent pourtant; la violence de cet Etat maastrichtien sur les paysans qui se pendent tous les jours parce que la profession de foi écologiste des maastrichtiens urbains ne s'encombre pas d'écologie quand il s'agit de l'assiette des Français qu'ils remplissent de viandes avariées, de produits toxiques, de chimie cancérigène, d'aliments en provenance du bout de la planète sans souci de la trace carbone et qui peuvent même être bios; la violence de cet Etat maastrichtien sur les générations d'enfants crétinisés par une école qui a cessé d'être républicaine et qui laisse aux seuls filles et fils de la possibilité de s'en sortir non pas grâce à leur talents, mais avec l'aide du piston de leurs familles bien nées; la violence de cet Etat maastrichtien qui a prolétarisé des jeunes n'ayant plus pour seul espoir que la sécurité de l'emploi du policier, du gendarme, du militaire ou du gardien de prison et dont le métier consiste à gérer par la violence légale les déchets du système libéral; la violence de cet Etat maastrichtien sur les petits patrons, les commerçants, les artisans qui ignorent les vacances, les loisirs, les week-end, les sorties -ces violences là, oui, sont les violences premières. Ce sont celles qui n'ont pas généré de violence, mais juste une première manifestation contre l'augmentation du plein d'essence.

    La réponse du pouvoir, donc de Macron, à cet aveu de pauvreté des pauvres a été tout de suite la criminalisation idéologique. Les médias aux ordres ont crié au loup fasciste. Depuis plusieurs mois, c'est leur pain quotidien: selon les riches qui les gouvernent, les pauvres seraient donc antisémites, racistes, homophobes, violents, complotistes -"salauds" dit-même BHL chez Ruquier. C'est la vielle variation sur le thème: classes laborieuses, classes dangereuses. C'est l'antienne de tous les pouvoirs bourgeois quand ils ont peur.

    Le pouvoir de l'Etat maastrichtien manœuvre assez bien pour que, jusqu'à ce jour, sa responsabilité ne soit jamais mise en cause! C'est pourtant lui le problème! C'est tellement lui le problème que Macron veut en faire la solution en expliquant que le problème de l'Europe libérale; c'est qu'il n'y en a pas assez alors que les gilets-jaunes lui disent justement qu'il y en a trop -non pas d'Europe, mais de libéralisme.

    Dès lors, le chef de l'Etat mobilise les médias qui désinforment, la police qui traque le manifestant, la justice qui les coffre sévèrement, la prison qui les parque quand l'hôpital ne les soigne pas après tabassages. A partir de quel moment comprendra-t-on que nous disposons là des pièces d'un puzzle despotique ?

    [1] Pour mémoire :
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-ce-que-l-on-sait-de-la-mort-d-une-octogenaire-blessee-par-une-grenade-lacrymogene-a-marseille_3084379.html

    - voir clip sur site :

    https://fr.sott.net/article/33439-La-Brute-ou-la-violence-de-cet-Etat-maastrichtien

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    1. La dictature tue les manifestants SANS ARMES !
      Que ferait-elle si les français avaient des bâtons ?

      Les plus importants changements contributifs à l'amélioration des conditions de bien-être connus par l'humain ont été grâce à l'abolition de la dictature monarchique. Mais, très vite supplantée par la dictature républicaine qui refusait encore au Peuple le droit d'ouvrir sa gueule pour voter des lois !
      C'est-à-dire que le progrès A TOUJOURS ÉTÉ RETARDÉ, EMPÊCHÉ et lourdement taxé afin qu'il n'en profite qu'à quelques-uns.

      La machine à vapeur (puis les moteurs à combustion), l'électricité, le téléphone et le nucléaire vient du Peuple et non des dirigeants ! Par contre, toutes les merdes qui ne servent à rien et coûtent une fortune (éoliennes et panneaux solaire) viennent des dirigeants ! Dirigeants qui ne proposent pas leurs idées mais les imposent à toutes et tous !

      C'est d'ailleurs pourquoi ils luttent contre les manifestations qui proposent La Démocratie et ne cite JAMAIS le bon exemple Suisse (Seule Démocratie au monde !).

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  31. À l’aube de l’acte 13, le soutien aux Gilets jaunes ne faiblit pas


    08:00 07.02.2019


    Après douze samedis d’affilée de mobilisation des Gilets jaunes, où en est l’opinion publique ? Selon le sondage YouGov pour Le HuffPost et CNews, 64 % des Français soutiennent le mouvement, et 77 % le jugent «justifié».

    Avant l'acte 13 de la mobilisation des Gilets jaunes, le mouvement peut compter sur le soutien de 64 % des Français, a révélé le sondage mensuel YouGov pour Le HuffPost et CNews, réalisé entre mercredi 30 et jeudi 31 janvier. Par rapport au sondage précédent, effectué entre le 4 et le 7 janvier, ce chiffre global augmente de deux points.

    Dans le détail, 77 % des interrogés trouvent la mobilisation «justifiée» (contre 74 % au mois de janvier) et 20% l'estiment «injustifiée». Plus précisément, le soutien a baissé du côté de la droite (-2 %) et de la gauche (-3%), mais augmenté chez les centristes (+2 %). Les sympathisants de LREM se disent majoritairement défavorables à la mobilisation, toutefois, le taux de soutien au mouvement a progressé de 21 à 23% en un mois chez les partisans d'Emmanuel Macron.

    Plus d'une moitié des Français estiment que le mouvement doit se poursuivre pendant les deux mois du grand débat national (52 % contre 48 % le mois précédent).

    À ce sujet, les Français restent encore majoritaires (58 % contre 84 % le mois précédent) à se dire mal informés sur les modalités de son organisation.

    «Ce chiffre a beau baisser drastiquement d'un mois à l'autre, il révèle une méfiance persistante des Français pour qui ces deux mois de débats risquent de n'être qu'un nouveau coup d'épée dans l'eau. Dans le détail, ils sont 58 % à penser que ces discussions ne contribueront pas à infléchir la politique du gouvernement et 54 % à douter d'une restitution des propositions "en toute transparence et impartialité"», écrit-on dans le sondage.

    Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font l'objet de polémiques.

    https://fr.sputniknews.com/france/201902071039935324-sondage-gilets-jaunes-debat/

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    1. La fameuse 'taxe sur les carburants' n'a pas empêché le prix du baril de grimper ! Pourquoi ? Parce que cette Matière Première est (comme toutes) truquée, manipulée et sa marchandisation est faussée. Faussée non-pas par le nombre de transactions mais UNIQUEMENT par le bureau de la dictature (réuni deux fois par jour) qui fixe lui-même le prix des MP !!
      Et, comme le mouvement du Peuple gagne du terrain et envahit le monde... il y a incidence sur les prix fixés !

      Cette hausse du prix du pétrole va se répercuter sur le coût des transport. Bus et camions plus chers. Donc: Plus de pauvres car, de partout nous devons et nous utilisons le pétrole (plastiques, tissus, carburants, etc).

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  32. L'importance dans la compréhension du mouvement français 'Les gilets jaunes' est la compréhension des intervenants (comme de celles ou ceux qui les regardent défiler !).

    Il, s'agit d'une Révolution ÉTERNELLE jusqu'à l'obtemption de la liberté d'ouvrir sa gueule face à l'assassin !

    Mais, COMMENT INTRODUIRE LA DÉMOCRATIE DANS UN PEUPLE DE CONS ?

    - Faites l'expérience de demander au voisin ce qu'il pense du climat (!). Là, le quidam en question répondra que c'est le 'Réchauffement climatique' / 'gaz carbonique en trop' et même qu'il a vu en entendu à la télé-merde, radio-merde ou papier-merde ! (les merdias) les horribles images et commentaires qui l'approuvent !
    Mais, si vous prenez la peine de lui explicationner que c'est un mensonge, une escroquerie menée par l''État', là, bien-sûr il aura du mal à vous croire ! ("T'as vu sa bagnole ? Sa 'gonzesse' ? Tout le fric qu'il a et à qui il parle ?").

    Le SEUL problème que rencontre les manifestants dans la rue est l'INCOMPREHENSION de ce public de merde qui sans cervelle est aux fenêtres est ne croit que la Télé !

    LE MONDE EST AU 19ème siècle !!!
    DES CONS QUI REFUSENT D'APPRENDRE !!!

    Des attardés mentaux encore à 'L'âge du fer' où ces putains d'ancêtres-à-la-con avaient le fer (casseroles, épées, lances, armures, etc) et... N'AVAIENT PAS LES TUYAUX !!!

    'Des tuyaux ?!' Pourquoi faire ?! POUR Y METTRE DE L'EAU GROS CON ! ET POUVOIR METTRE LE CHAUFFAGE CENTRAL DANS TOUTES LES GROTTES DES HOMMES 'PRÉHISTORIQUES' (avant 'l'histoire' !!) ! (Fer + feu + eau = chauffage central).

    Idem pour l'attardé mental qui traversa l'Atlantique au temps de 'Léonard de Vinci' qui dessinait déjà des hélicoptères ! HAHAHAHA ! et qui découvrit l'Amérique (nue sous la douche ?) et qui avait... emporté de l'eau en tonneaux ! (de peur d'en manquer devant le bateau ?/Shadock !). Car, en ces temps mémoriaux, ils ne savaient encore boire l'eau de mer !!! HAHAHAHA !

    Pour boire l'eau de mer: (là où pissent et chient tout le monde !) il suffit de prendre une boite de conserve vide et de la remplir d'eau sale. De la poser au centre d'une poêle sur le feu et, de la couvrir d'une grande boite (en couvercle).
    L'eau (sale) va bouillir et former de la condensation à l'intérieur de la grande boite renversée dessus. L'eau va donc s'écouler vers la poêle.

    Cette eau est transparente, sans odeur et sans microbe (bactérie) et est appelée Eau pure (!).

    Mais, ce 'monde' de déficients-de-télé-matin/journal/télé-soir enfermé (interné) ne comprend pas encore ce qu'est la Démocratie !! La Liberté d'être Suisse et d'emmerder le monde ! La possibilité de vivre ! De s'exprimer !! De pouvoir déposer une proposition de loi et de la voter !!! Le pouvoir d'être humain !

    Même en Amérique ils sont encore en 'républiques' !!! Hahahaha !

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  33. Rencontre de Di Maio avec les Gilets jaunes: la France rappelle son ambassadeur en Italie


    14:41 07.02.2019


    Le porte-parole du Quai d'Orsay a annoncé que la France avait rappelé son ambassadeur en Italie pour consultations à la suite de «déclarations outrancières», qui n'ont «pas de précédent depuis la fin de la guerre».

    Suite à des «attaques sans précédent», la France rappelle son ambassadeur en Italie pour consultations face à «une situation grave» qui «n'a pas de précédent depuis la fin de la guerre», a annoncé jeudi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

    «Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. Elles violent le respect dû au choix démocratique, fait par un peuple ami et allié. Elles violent le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus», souligne dans un communiqué Agnès von der Mühll.

    «La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie», a souligné le ministère français.

    La diplomatie française a déjà dénoncé mercredi une «provocation inacceptable» après la rencontre de la veille entre le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio et des représentants des Gilets jaunes en France.

    Pour le Quai d'Orsay, les actions et déclarations des membres du gouvernement italien «créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France».

    Le vice-président du Conseil des ministres italien, Luigi Di Maio, a dit avoir rencontré, lors de sa visite dans l'Hexagone, le chef des Gilets jaunes Christophe Chalençon et des candidats aux élections européennes de la liste RIC d'Ingrid Levavasseur. À l'issue de la rencontre, l'homme politique italien a estimé que «le vent du changement avait traversé les Alpes».

    https://fr.sputniknews.com/international/201902071039938772-france-ambassadeur-italie/

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  34. DIPLOMATIE - LA FRANCE RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN ITALIE

    Paris a rappelé son émissaire «après des attaques» «sans précédent», a déclaré le Quai d'Orsay.


    07.02.2019, 14h31


    La France a rappelé son ambassadeur en Italie pour «des consultations» après une série de «déclarations outrancières» et «d'attaques» sans «précédent» de responsables italiens, a annoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères.

    «La France a fait, depuis plusieurs mois, l'objet d’accusations répétées, d’attaques sans fondement, de déclarations outrancières que chacun connaît et peut avoir à l’esprit», a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué.

    «Cela n’a pas de précédent, depuis la fin de la guerre (...) Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable», a ajouté Agnès von der Mühll.

    Rencontre avec des «gilets jaunes»

    La rencontre mardi en France du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des «gilets jaunes», mobilisés depuis plus semaines contre le président Emmanuel Macron, a fait déborder le vase.

    M. Di Maio a annoncé sur les réseaux sociaux avoir rencontré des responsables des «gilets jaunes», en concluant: «Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète: le vent du changement a franchi les Alpes».

    Cette rencontre a fait suite à une série de propos d'une rare violence de M. Di Maio comme du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, patron de l'extrême droite italienne, à l'encontre de l'exécutif français.

    Matteo Salvini, patron de la Ligue et homme fort du gouvernement italien, a ainsi dit espérer que le peuple français se libère bientôt d'un «très mauvais président», des propos totalement inédits entre responsables de pays fondateurs de l'UE.

    «Avoir des désaccords est une chose, instrumentaliser la relation à des fins électorales en est une autre», a poursuivi la porte-parole.

    Matteo Salvini tente d'organiser un front européen de l'extrême droite contre les pro-européens incarnés notamment par le chef de l'Etat français en vue du scrutin du 26 mai.

    «La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie», a souligné Agnès von der Mühll.

    «Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France», a-t-elle insisté.

    (afp/nxp)

    https://www.lematin.ch/monde/france-rappelle-ambassadeur-italie/story/15610530

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    1. (...) M. Di Maio comme du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, patron de la Ligue et homme fort du gouvernement italien, a ainsi dit espérer que le peuple français se libère bientôt d'un «très mauvais président (...)

      Enfin des hommes libres qui enculent la dictature !

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  35. L'avortement et le droit de rester en vie



    Judge Andrew P. Napolitano
    le 7 février 2019


    Une loi récemment promulguée dans l’État de New York a permis de faire une large place au langage, qui permet l’avortement jusqu’à la naissance si cela est nécessaire pour préserver la vie ou la santé de la mère. Le New Jersey dispose de la même disposition depuis deux générations via un règlement du Board of Medical Examiners.

    Malheureusement, lorsque le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a adopté la nouvelle loi il y a deux semaines, il l'a fait dans une atmosphère joyeuse et festive. Quelle personne morale pourrait trouver de la joie en cela ?

    Le débat sans joie sur la question de savoir si tard dans la grossesse est moralement ou légalement trop tard pour avorter s'est cristallisé lorsque l'Assemblée générale de Virginie a été prête à voter la semaine dernière sur une législation presque identique à celle de New York, mais que cette législation a été sabotée par inadvertance par une seule personne. Le gouverneur Ralph Northam, neurologue pédiatre, fait partie de ses partisans les plus ardents.

    Lorsqu’on a demandé à la gouverneure Northam lors d’une émission à la radio à Richmond comment la loi traiterait le fait de survivre à une procédure d’avortement lorsqu’un bébé a survécu au neuvième mois de sa grossesse, sa réponse froide et surprenante était que le projet de loi autoriserait la mère et le médecin à laisser les enfants indésirables. bébé meurt passivement, l’indignation s’est ensuivie et le projet de loi a été rejeté par un vote.

    Cet outrage a rapidement été orienté vers l'aptitude du gouverneur Northam à prendre ses fonctions, non pas à cause de son commentaire sur l'avortement, mais parce que sa page de l'annuaire de l'école de médecine montrait une photo avec une personne au visage noir et une autre en tenue de Ku Klux Klan - représentant ensemble des images horribles, haineuses et blessantes. d'une époque horrible dominée par la suprématie blanche dans l'histoire américaine qui a fallu l'effusion de sang pour effacer. Cette révélation choquante et la défaite du projet de loi sur la Virginie ont modifié le débat public: laisser les bébés qui survivent à la procédure d'avortement mourir et débarrasser le gouvernement de la Virginie d'un éventuel suprémaciste blanc.

    Le gouverneur Northam s'est d'abord excusé, non pas pour avoir soutenu une législation autorisant la mort passive de bébés non désirés, mais pour sa photo juvénile au visage noir. Puis, à la réflexion, il nia que la photo soit de lui. Alors l'enfer politique s'est déchaîné parmi les démocrates qui veulent le démettre de ses fonctions.

    Mais le problème demeure et ne peut pas être enterré par la tempête de feu sur la page de l'annuaire du gouverneur datant de 35 ans: Quel est le statut juridique d'un bébé qui survit à une procédure d'avortement tardif ? Voici l'histoire en arrière.

    En janvier 1973, la Cour suprême a rendu deux décisions d’avortement le même jour. Le plus connu des deux, Roe v. Wade, a été le pivot d’un débat politique, juridique, moral et religieux aussi acharné que tout ce que ce pays ait connu depuis que le mouvement abolitionniste a contesté l’esclavage à l’époque précédant la guerre entre les États.

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  36. Roe a établi que le fœtus dans l'utérus, nonobstant la filiation humaine et la possession de tout le matériel génomique nécessaire pour devenir un être humain postnatal complet, n'est juridiquement pas une personne. Cela faisait écho à une autre décision de la Cour suprême, Dred Scott v. Sandford, qui était à l'époque abolitionniste et qui a effectivement nié la personnalité des Afro-Américains.

    La personnalité d'un fœtus humain n'est pas une simple question académique. Si le fœtus est une personne, il est protégé de l'avortement par les cinquième et quatorzième amendements à la Constitution, qui commandent au gouvernement de protéger de manière égale la vie de toutes les personnes. Mais Roe ne s'est pas arrêté au problème de la personnalité. Il a également décrété que les États ne peuvent pas réglementer les avortements au cours du premier trimestre de la grossesse d'une femme, peuvent réglementer au deuxième trimestre uniquement pour la santé de la mère et peuvent interdire ou autoriser les avortements au troisième trimestre.

    Pourtant, voici le kicker, qui est sous l'écran radar de Roe alors que 55 millions de bébés ont perdu la vie au cours des 46 dernières années. Roe a décrété que tous les États devaient autoriser l'avortement à tout moment de la grossesse si cela était nécessaire pour sauver la vie ou préserver la santé de la mère. Les grossesses qui menacent la vie de la mère sont extrêmement rares, grâce à la médecine moderne. Toutefois, grâce à l'affaire Doe v. Bolton, compagnon peu connu de Roe, l'expression "la santé de la mère" peut signifier la santé physique, mentale, psychologique ou émotionnelle de la mère et (inexplicablement) son âge.

    En d'autres termes, dans l'affaire Roe v. Wade et Doe v. Bolton, si une mère convainc un médecin qu'elle souffrirait émotionnellement si elle menait son bébé à terme ou si elle était trop vieille pour être mère, dans tous les États de l'union, elle peut avoir un avortement à tout moment de sa grossesse, même à la fin du neuvième mois.

    Revenons maintenant à la question posée au gouverneur Northam. Supposons que le bébé ne soit pas égorgé dans l'utérus mais survit et soit livré vivant. Lorsque l'avorteur de Philadelphie, Kermit Gosnell, a été confronté à cela, il a utilisé son scalpel pour poignarder des bébés à mort. Lors de son procès pour meurtre, au cours duquel il a été déclaré coupable, l'accusation a présenté des éléments de preuve démontrant que s'il avait permis passivement aux bébés nés vivants de s'étouffer ou de mourir de faim, il n'aurait pas commis de crime.

    Dès le premier jour, on a appris aux médecins: "Premièrement, ne faites pas de mal." Quel médecin pourrait laisser un bébé mourir ?

    Le secret de la loi sur l'avortement est que les mères et les médecins de l'avortement peuvent légalement laisser les bébés non désirés nés vivants souffrir et mourir en toute impunité. Qu'en est-il de la personnalité? Un bébé vivant n'est-il pas une personne ayant droit à une protection égale de la loi? En vertu de la loi naturelle, oui. En vertu de la Constitution, oui. Sous Roe v. Wade et Doe v. Bolton, no.

    Aucune société qui permet le massacre actif ou passif de personnes parce qu'elles ne sont pas désirées ne peut survivre longtemps. Aucune société qui définit la personnalité de personne n’a la prétention de savoir le bien du mal. Quelle personnalité le gouvernement définira-t-il ensuite ?

    http://www.judgenap.com/post/abortion-and-the-right-to-stay-alive

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    1. Quel que soit son âge, les êtres humains sont tués dans des manifestations pacifiques en France ou dans le monde à tout âge par la dictature.

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  37. Visualiser la corruption dans le monde


    par Tyler Durden
    Jeu., 02/07/2019 - 02:45


    Les niveaux croissants de corruption du secteur public peuvent étouffer la croissance économique d’un pays tout en entamant la liberté politique.

    Jeff Desjardins de Visual Capitalist demande quelles régions du monde sont considérées comme les plus corrompues - et comment ces données diffèrent-elles d'une région à l'autre et quelle a été leur tendance dans le temps ?

    L'INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION (IPC)

    Le graphique d’aujourd’hui tire ses chiffres du récent rapport sur l’indice de perception de la corruption publié en 2018 par Transparency International depuis 1995. Il porte sur 180 pays et est considéré comme le baromètre de la corruption le plus largement utilisé dans le monde.

    - voir carte sur site -

    Gracieuseté de: Visual Capitalist

    Cependant, avant de plonger dans les données, il convient de jeter un coup d’œil sur la méthodologie qui sous-tend le rapport:

    Méthodologie:

    Le CPI tente de mesurer les perceptions de la corruption dans un pays, plutôt que la corruption elle-même

    Plus précisément, il est axé sur le secteur public des pays, qui comprend les gouvernements et les institutions gérées par les gouvernements.

    L’IPC est un indice composite qui utilise les résultats de 13 rapports et enquêtes distincts pour calculer un score global.

    Les scores vont de 0 (le plus corrompu) à 100 (le plus propre)

    Enfin, il convient également de noter que dans le graphique, nous avons ajouté des types de gouvernement, tels que évalués par l’Economist Intelligence Unit - ils vont de «Démocratie complète» à «Régime autocratique».

    LES PLACES LES PLUS ET LES MOINS CORRUPTÉS

    Qu'est-ce que les experts et les hommes d'affaires considèrent comme les régions du monde les plus et les moins corrompues ?

    L'Europe occidentale a le score moyen le plus élevé, tandis que l'Afrique subsaharienne a le score moyen le plus bas (le plus corrompu). Les Amériques se situent juste au-dessus de la moyenne mondiale de 43, principalement parce que la moyenne est faussée par les scores les plus bas de nombreux pays d'Amérique latine (comme le Venezuela) et des Caraïbes (comme Haïti).

    Examinons à présent le top 10 des pays:

    - voir carte sur site -

    Voici également un aperçu des 20 pays les plus peuplés du monde:

    - voir carte sur site -

    Comme le note le rapport, la relation entre démocratie et corruption semble très claire: plus un régime est démocratique, moins il est perçu comme corrompu. En utilisant le classement de l'Economist Intelligence Unit, il n'y a pas de régime «hybride» ou «autocratique» qui se rapproche du top 10.

    Le plus proche peut être le U.A.E. - qui est classé comme un régime autocratique - qui a un score IPC de 70, bon pour la 23ème place mondiale.

    TENDANCES SUR LE TEMPS

    Au cours des sept dernières années, le rapport indique que quelques pays spécifiques ont constamment évolué dans un sens ou dans l’autre.

    Hongrie: le pays a enregistré une variation de -9 points de son indice IPC depuis 2012, tombant à 46 points au total. C’est juste un cran au-dessus de la moyenne mondiale.

    Turquie: la cote de la Turquie s’est détériorée, passant de 49 à 41 entre 2012 et 2018.

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  38. Argentine: la nation sud-américaine a vu son score augmenter de huit points sur la période 2012-2018.

    Guyana: La Guyana a gagné neuf points - une amélioration significative par rapport à son score initial de 28 au début de cette période.

    Quel sera le prochain pays à monter (ou à descendre) dans la liste - et quels facteurs conduiront à ce changement de perception ?

    Remarque: le codage couleur sur la carte a été mis à jour pour mieux refléter les scores de l'IPC.

    https://www.zerohedge.com/news/2019-02-06/visualizing-corruption-around-world

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    1. Visualiser les pays corrompus veut dire visualiser tous les pays qui ne sont pas en Démocratie.

      (sachant qu'il n'y a qu'UN SEUL pays au monde en Démocratie: la Suisse, devinez qui sont les pays corrompus !).

      A savoir que plus un pays est vaste et peuplé, plus il y a de corruption. C'est pourquoi, ces pays ont tout intérêt à opter pour la Démocratie (le pouvoir au Peuple) chez eux !

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  39. L'ombre du soleil


    Jeudi 18 avril 2013


    Que demain ou aujourd'hui soit vendues/achetées/vendues/achetées (etc !) 150 mille milliards d'onces d'or ('-papier', je vous rassure !) en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire/le penser est TOUT-A-FAIT-POSSIBLE dans la mesure où l'éclair de l'ordinateur (qui dégaine encore plus vite que "l'ombre du soleil") vous surpasse, vous étonne et vous sodomise autant qu'il veut puisqu'il est le 'Maître des algorithmes'. Ainsi, aux belles phrases envoyées des médias ('culducommerce.con') l'on pourrait presque déjà croire que "l'avenir ne vous appartient plus" et "qu'il est temps d'en changer" et de remettre les pendus à l'heure et que l'on ne doit le confier au futur même si demain promet d'être "un autre jour", un "jour où l'on rase gratis" et que "le gratis ça rapporte, a condition de balancer le pognon". Mode 'Printemps-Eté-Automne-Hiver' me direz vous ? De l'or aujourd'hui, qu'il soir métal ou papier: vous n'en avez nullement besoin (!).

    1) Vous avez de l'or-papier ?... et, vous désirez être remboursé ?!! 'au prix d'achat' ?! avec quoi ? Des images de Mickey ? Des figurines Panini ? Des bouquet de fleurs ? (rayez la mention inutile).
    2) Vous avez de l'or-métal ? et vous désirez commercer ? transactionner ? (confiscation !)
    3) Vous cherchez une autre voie ? Un billet d'avion ?

    N'est-il 'pas plus simple de vous interroger sur le qui vous fait/quoi obstacle ? L'Avenir n'est-il pas dans la compréhension ? N'allez-vous pas retrouver ces mêmes encombres plus loin/plus tard ? Du remettre à demain... N'est-il pas temps de se poser questions du pourquoi est-ce arrivé ? Du pourquoi vous n'avez pas su/pas pu être 'à leurs places' ? Après tout, le monde appartient à chacun et tout le monde n'est-ce pas ?

    L'arrivée omniprésente des drones ne vous a t-elle pas suscité question du pourquoi est-il plus que nécessaire de remplacer les traîtres susceptibles d'être par des machines ?

    Les machines ont dépassé l'humain

    Des fameux algorithmes d'ordi qui 'gèrent à votre place' les tendances 'du marché' à l'appareil volant qui sait tout sur tout aux 'inexplicables' chemtrails qui sillonnent le ciel et aux tremblements de terre 'bizarrement' ciblés, ne vous êtes jamais posé question du pourquoi ? Bigre ! Votre cerveau ferait-il défaut ?

    Pourquoi serait-il 'aux autres' de tirer les marrons du feu ? de faire la révolution pour vous, d'être les soldats envoyés aux massacres et d'en revenir décorés dans une boite ? ou d'être les crêves-la-faim à l'heure où la bouffe se jette aux décharges because on produit trop ?

    Bon nombre de sites en détresse font 'le geste' de signer pétition (!) pour de nouvelles aventures 'sans' chercher à comprendre que la vie n'a qu'un temps. Un seul. Et qui vivra verra. Et que demain pourrait être un autre jour. Et que la différence n'est que dans votre esprit.

    Nous sommes TOUS des humains. Humains doués d'une boite mécanique qui gère en temps voulu ce que nous sommes et ce que nous avons besoin. Il n'est pas là de terme sociétal pour expliquer notre intérieur. Chacun a son pouvoir et ses différences face aux autres. Chacun a besoin de lui pour comprendre et non d'autrui pour le 'chemin à suivre' défini de l'extérieur.

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  40. Notre vie n'est faite que d'un ensemble de neurones et synapses et, c'est dans le systémique de ces dernières que l'on donne et reçoit. Ainsi notre être est communicatif ! Ni un arbre a 'l'état larvaire' ni un animal bâti de primitif mais d'un être qui a évolué au point de gérer ses supériorités sur ce qui l'entoure. Et, ce qui l'entoure, sont d'autres cerveaux 'pareils' au sien qui ont besoin des autres pour communiquer. Ainsi donc, l'état construit par nos ancêtres répond-il aux siècles passés et non à l'évolution de nos contemporains.

    Ces barrières de non discutions - malgré le 'siècle de la com' ! - font que chacun n'agit plus comme bon lui semble mais dont-il en supposerait en faire partie ! En faire partie sans comprendre au point de s'ordonner de 'faire comme les autres' ! En cela découlerait des nouveaux paramètres du bonheur & bien-être dont il s'en ferait - non pas l'échos - mais une idée personnelle d'être un sosie du con présenté à la télévision ou d'une idée lancée par un autre auquel il devrait se soumettre hors de son égo intérieur !

    Toute la différence est entre la discussion et le monologue. Savez vous répondre à quelqu'un ?

    https://huemaurice5.blogspot.com/2013/04/lombre-du-soleil.html

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  41. La Ville de Genève veut que la Suisse propose l'asile à Julian Assange


    Le Parlement de la Ville de Genève veut soutenir Julian Assange. Il a adopté mercredi soir une résolution qui demande à Berne de proposer l'asile au fondateur de WikiLeaks, réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012.

    Scène un peu surréaliste mercredi soir au Conseil municipal de la Ville de Genève. Avant de parler du probable déménagement d'un office de poste dans un quartier genevois, une heure de débat a été consacrée à cette résolution concernant Julian Assange.

    Le texte de l'UDC Eric Bertinat – qui est aussi le président du Conseil municipal – a finalement été adopté, soutenu par la gauche. Le PLR a voté contre et le PDC s'est abstenu. La socialiste Albane Schlechten salue l'engagement de l'UDC: "un parti qui, en général, ne soutient pas les actions qui vont en dehors du cadre légal. Une UDC proche finalement de la désobéissance civile" sur ce thème des lanceurs d'alerte.

    Un thème déjà familier de l'UDC

    A l'échelon cantonal genevois, le député UDC Thomas Bläsi a déposé un projet de loi pour mieux protéger les lanceurs d'alerte au sein de l'administration. Ce projet est pour l'instant gelé en commission.

    Au niveau fédéral, le conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor a interpellé le Conseil fédéral pour qu'il protège Julian Assange. Berne a répondu: le fondateur n'est pas un défenseur des droits de l'homme. La Suisse ne peut donc pas le protéger comme tel.

    L'UDC s'intéresse aux lanceurs d'alerte en expliquant agir dans l'intérêt de la population. Eric Bertinat estime que des personnes comme "Julian Assange sont essentielles, sinon on risque de sombrer dans un Etat totalitaire".

    La PLR Patricia Richard n'y voit qu'une manière de se positionner pour les élections fédérales. Elle confiait à la RTS qu'Eric Bertinat, qui a déposé cette résolution pour soutenir Julian Assange, était pourtant le premier à déplorer que le Parlement de la ville de Genève "vote sur tout et n'importe quoi".

    Pauline Rappaz/ebz

    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/10200346-la-ville-de-geneve-veut-que-la-suisse-propose-l-asile-a-julian-assange.html

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  42. Que risque la Suisse en cas de refus de l'accord institutionnel avec l'UE ?

    Alors que la Suisse est en pleine consultation sur l'accord-cadre, les pressions de Bruxelles augmentent.



    Bruxelles exige que Berne signe l'accord institutionnel Suisse-UE tel quel ! Le Conseil fédéral, pour sa part, a lancé des consultations pour identifier les points de friction. Quels sont les leviers d'action que l'Union pourrait activer vis-à-vis de la Suisse ?

    Depuis le 1er janvier 2019, dix organisations humanitaires suisses n’ont plus accès au financement de l’Union européenne, révélait lundi SRF. Officiellement, la décision de la Commission européenne est liée à des questions juridiques et non aux négociations sur la conclusion d'un accord institutionnel entre la Suisse et l'UE.

    Pourtant, à quelques semaines de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, les signaux d'un durcissement se multiplient à l'égard des pays non membres, Suisse comprise, relève Cenni Najy, spécialiste des questions européennes au Forum de politique étrangère Foraus. "La Suisse est en quelque sorte une victime collatérale du Brexit, puisque l'idée de Bruxelles est d’éviter de créer un précédent qui pourrait servir au Royaume-Uni", ajoute-t-il.

    "L'UE privilégie les leviers d'action surprise"

    Cenni Najy avoue n'avoir pas vu venir le frein au financement des ONG. Cette imprévisibilité est selon lui une stratégie de l'Union européenne. "L'UE privilégie les leviers d'action surprise. (...) Cela préfigure ce que l'UE va faire dans les prochains mois, c'est-à-dire continuer à enfoncer des aiguilles, à faire mal", estime le chercheur.

    Inattendus ou non, les leviers d'action de l'Union européenne vis-à-vis de Berne sont nombreux: équivalence boursière, l'électricité, la santé, la recherche, l'accord sur les obstacles techniques au commerce ou la participation de la Suisse aux programmes d’encouragement au cinéma, etc.

    Bruxelles a d'ailleurs posé récemment une condition au renouvellement des accords d’accès au marché. Ces derniers ne seront actualisés que si c'est dans l'intérêt de l'Union européenne. Une clause qui sonne comme un avertissement à la Suisse.

    - voir clip sur site -

    Rouven Gueissaz et Didier Kottelat

    Publié à 10:56 - modifié à 13:56
    Vaste consultation avant une renégociation ?

    Le Conseil fédéral a décidé de mener ce printemps des consultations sur l'accord institutionnel avec les milieux concernés: les commissions parlementaires compétentes, les cantons, les partis politiques, les partenaires sociaux (syndicats et patrons), ainsi que les milieux économiques et scientifiques.

    Les conseillers fédéraux Ignazio Cassis, Guy Parmelin et Ueli Maurer mèneront les rencontres, qui auront lieu ces deux prochains mois afin que les différents acteurs puissent envoyer leur avis écrit pour la fin mars. Le Conseil fédéral rendra un rapport sur l'état de ces consultations au plus tard le 21 juin.

    "Ces consultations peuvent aider le Conseil fédéral à faire une analyse" des principaux éléments qui posent problème en Suisse, a relevé Ueli Maurer. Le président de la Confédération envisage une renégociation de l'accord sur "deux ou trois points qui posent vraiment problème pour nous.

    L'UE, quant à elle, a d'ores et déjà exclu toute renégociation.

    L'interview de Roger Nordmann (PS/VD) dans le 19h30:

    https://www.rts.ch/info/suisse/10198501-que-risque-la-suisse-en-cas-de-refus-de-l-accord-institutionnel-avec-l-ue-.html

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  43. FRANCE - «L'HUMANITÉ» PLACÉ EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE

    Le quotidien qui a été pendant plus de 80 ans l'«organe central» du Parti communiste français connaît de graves difficultés financières.


    07.02.2019, 15h00


    Le quotidien L'Humanité, qui s'était déclaré fin janvier en cessation de paiement, a été placé jeudi en redressement judiciaire avec poursuite d'activité par le tribunal de commerce de Bobigny, selon un jugement que l'AFP s'est procuré.

    Dans le cadre de cette procédure de redressement, qui s'accompagne d'une période d'observation de six mois, le tribunal a désigné deux administrateurs judiciaires, et une nouvelle audience est prévue le 27 mars. Le tribunal a notamment nommé une spécialiste du sauvetage d'entreprises, Hélène Bourbouloux (Presstalis, FagorBrandt, Vivarte, SoLocal...).

    Le mois dernier, le quotidien communiste avait été contraint de se déclarer en cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de Bobigny, où une audience s'était déroulée le 30 janvier pour examiner sa situation. La direction du journal, qui emploie environ 200 personnes, avait écarté le spectre d'une liquidation judiciaire et demandé l'ouverture d'une procédure de redressement avec poursuite d'activité, pour permettre au quotidien d'apurer ses dettes tout en maintenant sa parution.

    Fondé par Jean-Jaurès en 1904, le quotidien qui fut pendant plus de 80 ans l'«organe central» du Parti communiste français, a régulièrement fait face ces dernières années à des difficultés financières qui l'ont obligé à lancer plusieurs appels aux dons. Il avait également été contraint de vendre en 2008 son siège à Saint-Denis conçu par le célèbre architecte Oscar Niemeyer.

    Tiré à près de 50'000 exemplaires, le quotidien a vu ses ventes chuter en France de 6% en 2017-2018, à 32'700 exemplaires en moyenne. Cependant, son nombre d'abonnés a progressé l'an dernier et les ventes en kiosque ont augmenté en novembre et décembre. Après l'annonce de sa cessation de paiement, le journal a lancé un appel à la mobilisation de ses lecteurs pour l'aider à collecter des fonds. Une soirée de soutien au quotidien est en outre prévue le 22 février à Paris. (afp/nxp)

    https://www.lematin.ch/monde/europe/humanite-place-redressement-judiciaire/story/29631536

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    1. Enfin le parti de soutien-néo-nazional socialiste aux chiottes !

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  44. La Russie met l’Occident en garde contre une intervention militaire au Venezuela


    13:18 07.02.2019


    Une intervention militaire au Venezuela est le pire de tous les scénarios possibles en ce moment, estime le ministère russe des Affaires étrangères.

    Une éventuelle intervention militaire au Venezuela serait lourde de conséquences qui iraient bien au-delà de ses frontières, a déclaré à Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

    «Nous nous attachons à la position selon laquelle toute ingérence extérieure destructrice, notamment une intervention militaire dans les affaires vénézuéliennes, est le pire de tous les scénarios», a insisté le diplomate.
    Selon lui, un recours à la force militaire entraînerait une effusion de sang ainsi que des conséquences «qui se répercuteraient au-delà du Venezuela».
    «Nous mettons de nouveau en garde contre toute initiative aventurière de ce genre», a conclu le haut diplomate.

    La République bolivarienne connaît une crise économique sans précédent assortie de violentes tensions politiques. L'opposant Juan Guaido, renvoyé du poste de président de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé Président en exercice du pays et a prêté serment le 23 février pendant une manifestation à Caracas.

    Donald Trump l'a reconnu comme Président par intérim. Par la suite, dans une interview accordée à la chaîne CBS, le dirigeant américain a indiqué ne pas exclure l'envoi de soldats US au Venezuela.

    https://fr.sputniknews.com/international/201902071039936932-venezuela-russie-intervention-militaire-occident/

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    1. La Russie et la Chine (et la Suisse !) soutiennent à 100 % les (Gilets jaunes français' !

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  45. Le pape admet que des religieuses sont tenues en esclaves sexuelles par le clergé depuis toujours


    11:12 07.02.2019


    Le pape François a admis que des religieuses avaient été exposées à des abus sexuels de la part du clergé, ajoutant que ce phénomène se rencontrait «partout».

    Le souverain pontife a admis que des religieuses catholiques avaient subi des abus sexuels du clergé précisant que «cela fait longtemps que nous travaillons sur ce dossier».

    Selon lui, des prêtres se sont servis de religieuses comme «esclaves sexuelles», ce que certains continuent de faire.

    Il a précisé que ce phénomène pouvait se rencontrer «partout», mais qu'il était plus présent dans «quelques congrégations nouvelles et dans quelques régions».

    Le pape a également rappelé que son prédécesseur Benoît XVI avait eu «le courage de dissoudre une congrégation féminine», à savoir la congrégation française des Sœurs contemplatives de Saint-Jean, où «s'était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu'à l'esclavage sexuel des femmes par des clercs et par le fondateur».

    La déclaration du pape, faite au cours de son déplacement au Proche-Orient, est la première reconnaissance officielle de l'Église des violences du clergé à l'encontre des religieuses.

    «C'est la première fois que le pape, mais aussi l'Église, en tant qu'institution, admet que ces abus ont lieu, et c'est extrêmement important», assure Lucetta Scaraffia, rédactrice en chef de Women Church World, le supplément féminin du journal du Vatican, l'Osservatore Romano.

    Elle a regretté que les nombreuses plaintes envoyées au Vatican n'aient pas été suivies d'effet.

    Pour les victimes, «ce n'est pas facile de parler. Elles craignent que cela se retourne contre elles ou contre leur congrégation», explique Mme Scaraffia.

    Pour elle, l'essence du problème réside dans le pouvoir des prêtres sur la vie des religieuses, de leur entrée dans les ordres aux détails de leur quotidien et jusqu'à leur salaire.

    «Elles ne sont pas reconnues comme des égales».

    https://fr.sputniknews.com/international/201902071039936750-pape-religieuses-esclaves-sexuelles-clerg/

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    1. Elles (ou ils) sont des putes comme les autres !

      On ne dit plus 'enculer le Peuple' mais 'travailler sur le dossier' !!

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  46. NYT: la Russie «accumule les réserves» et «revient à la régulation étatique de l'économie»


    13:45 07.02.2019


    Le gouvernement et les compagnies russes ont accumulé d'immenses réserves, selon The New York Times. Les sanctions y ont contribué. La législation du pays impose que les taxes sur les exportations pétrolières, qui permettent à l'économie de tenir à flot, soient versées au fonds souverain national quand le baril vaut plus de 40 dollars.

    La Russie est devenue une économie de niveau mondial, déclare le quotidien américain The New York Times. Sa Banque centrale a accumulé une telle quantité d'or que l'an dernier, elle a dépassé la Chine pour devenir le 5e plus grand détenteur d'or dans le monde.

    Le Fonds monétaire international (FMI) se voit souvent contraint de forcer les pays émergents à accumuler des réserves de change, mais pas la Russie: ses réserves s'élèvent à 472 milliards de dollars, ce qui dépasse la somme de la dette publique et de la dette extérieure du pays (453 milliards de dollars) et représente pratiquement le triple des recommandations du FMI.

    Les économistes ne pensent pas que ces sommes impressionnantes qui ont été accumulées constituent un point positif. Cela témoigne, entre autres, de la lenteur du processus d'investissement en Russie et de la baisse de l'activité économique du pays sous l'impact des sanctions occidentales. Mais la présence de réserves conséquentes contribue également au retour d'une période étrange de «retour vers le futur»: la régulation de l'activité économique par l'État, d'après The New York Times. Car la Russie a changé de politique et a l'intention de dépenser près de 100 milliards de dollars pour de grands projets d'infrastructure.

    Cette nouvelle campagne, qui a été suggérée le mois dernier lors d'un forum économique baptisé — ironie du sort — en hommage à Egor Gaïdar, ex-Premier ministre qui avait prôné la privatisation, implique des efforts maximaux pour constituer et dépenser les réserves afin d'accélérer la progression de la Russie vers une croissance stable. Les oligarques ont été publiquement forcés à soutenir ce programme en manifestant leur enthousiasme sous la forme d'une aide financière, souligne le quotidien.

    Ce programme «Sur les objectifs nationaux et les tâches stratégiques de développement de la Fédération de Russie à l'horizon 2024» n'a pas été baptisé «plan quinquennal» — du nom du dispositif centralisé utilisé par l'Union soviétique pour fixer les tâches économiques et les dépenses publiques. Mais il est bien prévu pour cinq ans, et les premiers investissements sont planifiés pour le premier semestre de cette année.

    «Personne ne le cache aujourd'hui: les dépenses publiques, c'est le thème économique de l'année 2019», a déclaré le professeur du Haut collège d'économie Alexandre Abramov, qui a assisté au forum.

    Clemens Grafe, économiste en chef chez Goldman Sachs pour la Russie et la CEI, l'a décrit comme un «modèle de développement complètement différent» par rapport à la politique menée sous la présidence de Vladimir Poutine depuis des années. Selon lui, le gouvernement passe de la stimulation de la consommation avec une augmentation des salaires dans le secteur public aux investissements dans la construction de routes, de ports et d'hôpitaux.

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  47. A partir de 2014, année du rattachement litigieux de la Crimée qui a entraîné des sanctions occidentales, la Russie était en état de récession économique — ou affichait une croissance insignifiante. Comme l'a annoncé le Service fédéral des statistiques Rosstat, en 2018 la croissance économique du pays a atteint 2,3%.

    Dans le même temps, le gouvernement et les compagnies russes ont accumulé d'immenses réserves, poursuit le média. Selon la législation, les taxes sur les exportations pétrolières, qui permettent à l'économie de tenir à flot, doivent être versées au fonds souverain national quand le baril vaut plus de 40 dollars.

    Paradoxalement, les sanctions américaines et européennes ont également contribué à l'augmentation des réserves russes. Suite aux restrictions, les plus grandes banques et compagnies pétrolières ne pouvaient plus emprunter aux banques occidentales, c'est pourquoi les entreprises remboursaient leurs dettes selon les délais de remboursement, réduisant au fur et à mesure la part des fonds empruntés.

    En a découlé une accumulation du capital disponible et des investissements insignifiants. «Elles font sortir les ressources de l'économie», explique l'économiste de Goldman Sachs.

    L'objectif du nouveau programme consiste à accroître les investissements de capital jusqu'à 25% du PIB, contre 20 % aujourd'hui. Vladimir Poutine y contribue, alors que son ministre des Finances Anton Silouanov a déclaré devant les économistes du forum Gaïdar que l'État allait mettre en place un nouveau style de gestion.

    «Notre situation actuelle est différente des six années précédentes parce qu'aujourd'hui, nous construisons un système de gestion verticalement intégré. Il sera dirigé de haut en bas», a expliqué le ministre.

    Les projets d'investissement seront financés grâce aux modifications apportées à la politique fiscale, budgétaire et en matière de retraites. L'an dernier, la Russie a réduit les dépenses dans ce de domaine en augmentant l'âge de la retraite de cinq ans. Et cette année, Moscou a revu à la hausse de 2 points la TVA pour la faire passer à 20%. Ces deux démarches visaient à libérer des fonds pour les investissements dans l'infrastructure.

    Ces derniers mois, le parlement a modifié la loi fixant le budget primitif équilibré (sans les intérêts) et un déficit de 0,5% du PIB avec un baril supérieur à 40 dollars. Cette mesure vise également à accroître les investissements.

    Selon The New York Times, le Kremlin espère qu'en réponse à sa politique, les riches hommes d'affaires feront preuve de «patriotisme».

    A la veille du forum Gaïdar, Alexeï Mordachov, principal actionnaire et président du conseil d'administration de la compagnie métallurgique russe Severstal, a écrit dans un article cosigné avec d'autres industriels qu'ils devaient «participer volontairement à ce travail».

    Alexeï Mordachov a annoncé son intention d'investir chaque année dans ses usines sidérurgiques 1,4 milliard de dollars. D'autres industriels russes ont également augmenté leurs programmes d'investissement.

    https://fr.sputniknews.com/russie/201902071039938679-reserves-russie-regulation-etatique-economie-nyt/

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  48. Food Evolution : le film qui va peut-être vous faire changer d’avis sur les OGM


    De Jean-Paul Oury
    30.11.2018


    Cette semaine avait lieu à AgroParisTech, l’avant-première de Food Evolution de Scott Hamilton Kennedy, réalisateur nommé aux Oscars, dont la sortie en France est prévue pour février 2019 (distribution 2Ifilms) Voici donc un film scientifique et courageux qui rentre dans les méandres d’un débat acharné pour démêler le vrai du faux et nous aider – c’est la promesse du cinéaste – à « prendre les bonnes décisions en terme d’alimentation »… Ce tour du monde qui vous transportera d’Hawaï en Ouganda en passant par New-York et l’Iowa est, qui plus est, commenté par la voix suave du célèbre astrophysicien Neil deGrasse Tyson.

    Mené tambour battant, comme une enquête policière, Food Evolution, examine le dossier de « l’accusé OGM » pour voir ce qui se trame en coulisses et pourquoi il continue de susciter la défiance de l’opinion publique. En regardant Food Evolution, on comprend alors que, face à l’industrie de l’agro-alimentaire, se dresse une armée de contestataires, et cela donne autant d’histoires à raconter.

    Hawaï sans OGM, mais pas sans papaye

    Dès les premières images on plonge tout de suite dans le grand bain : Margaret Wille, membre du conseil du comté d’Hawaï annonce lors d’une conférence de presse que ce jour est historique car elle vient de faire passer une loi pour faire d’Hawaï une zone sans OGM. On assiste alors aux débats qui ont lieu au sein du conseil avant le vote de la proposition de loi. Les « pro » et les « anti » s’affrontent. Ainsi, Jeffrey Smith, star mondiale de la cause anti-OGM intervient en visio-conférence.

    L’homme sympathique demande à ce qu’on l’appelle Jeff et non pas docteur et pour cause : on apprend un peu plus tard qu’il ne dispose d’aucun titre scientifique, mais a en fait commencé sa carrière comme danseur de swing. Pourtant il a l’air on ne peut plus sérieux lorsqu’il annonce aux membres du conseil que la papaye génétiquement modifiée (Rainbow Papaya) peut rendre l’organisme susceptible à de nombreuses maladies, dont le virus du Sida. Dans le camp des pro, Michael Shintaku, un spécialiste de la pathologie des plantes de l’université d’Hawaï remarque que beaucoup de ces témoignages sont émotionnels et qu’il n’y a pas de danger des OGM…

    On aura encore droit à la citation par un autre témoin de l’étude sur les tumeurs des rats de Gilles Eric Séralini, qui a pourtant été dé-publiée, puis un militant politique qui parle du fait que le problème vient des multinationales… et pour finir, le professeur Dennis Gonsalves, co-inventeur de la Papaye Rainbow qui témoignera en personne.

    Après cette journée d’audition, la loi pour l’interdiction totale des OGM sur l’île sera votée, mais on apprendra un peu plus tard dans le film qu’elle sera finalement amendée, et que la papaye génétiquement modifiée sera tolérée, car les fermiers ont su faire comprendre à Margaret Wille que cette culture représentait des enjeux vitaux pour l’île. Entre temps, une séquence pédagogique nous aura exposé la méthode scientifique des travaux de recherche du professeur Gonsalves et pourquoi il a eu cette idée de vacciner génétiquement la Papaye contre le virus Ringspot. On comprend que s’il a eu recours au génie génétique, c’est parce qu’aucune autre solution ne permettait de préserver la culture de la papaye contre cette maladie. Le génie génétique a donc permis de ré-introduire sur l’île une agriculture qui, à cause d’une infection, était en voie de disparition.

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  49. Pas sûr qu’il réussisse à vous convaincre

    Scott Hamilton Kennedy enchaîne ainsi différentes histoires de réalisations typiques du génie génétique et montre les tenants et les aboutissants d’un débat de plus en plus surréaliste dans lequel les pires arguments émis par des experts au pédigrée douteux viennent contredire les faits pourtant avérés et mille fois démontrés par des universitaires aux CV longs comme le bras. On plonge ainsi dans cet univers passionnant de la science challengée par l’opinion. Jamais manichéen le film essaye de faire entendre la voix et les motivations de chacun : les scientifiques expriment leurs émotions et inversement, les « non-scientifiques » argumentent en faisant entendre leurs raisons. La question est alors de savoir si ceux qui doutent se laisseront convaincre.

    Or c’est le cœur du sujet… comme l’illustre le film au travers du cas de Marc Lynas, un militant écologique, qui a connu un revirement et s’est mis à défendre les OGM en réalisant qu’ils jouaient un rôle essentiel pour économiser la superficie des terres agricoles.

    Historien de cette thématique sur laquelle j’ai beaucoup écrit dans les années 2000 et depuis ai pris du recul, j’ai eu une impression mitigée à l’issue de cette projection. Tout d’abord, on y apprend une excellente nouvelle : trente ans après leur mise en culture, les OGM n’ont toujours pas fait un seul mort. Par contre, la mauvaise nouvelle est que la technologie est toujours sujette à autant, si ce n’est davantage, de critiques. Ses détracteurs semblent chaque jour un peu plus nombreux dans le monde (notons que dans les années 2000 il y avait peu d’opposants aux USA, contrairement à maintenant).

    Or comment expliquer que le doute subsiste dans l’esprit des consommateurs ? Les scientifiques pro-OGM auront beau jeu d’évoquer la « rationalité scientifique », tant qu’ils n’auront pas réussi à persuader les consommateurs, ils se casseront le bec, ce, d’autant plus que nous sommes entrés dans une ère de post-vérité où ladite rationalité a perdu de sa superbe. Qui peut se laisser convaincre ? Sans aucun doute les publics concernés. Il n’est pas difficile de convaincre des agriculteurs qui sont les premiers utilisateurs, du bien-fondé de la technologie : il suffit qu’ils perçoivent l’intérêt de l’innovation. On voit ainsi dans le film des planteurs de bananes bio africains écouter des chercheurs qui travaillent sur une banane génétiquement modifiée résistante à un virus ; il est plus difficile, par contre, de convaincre les consommateurs finaux, qui, eux, se laissent séduire par des arguments liés à leurs bénéfices directs (santé, goût, prix…) et seront bien moins insensibles à des arguments concernant les bénéfices indirects tels que « cette technologie permettra de nourrir l’humanité » ou encore « elle permettra de produire des aliments résistants au stress hydrique ».

    Et puisque la peur n’a pas totalement disparu et que les trois lettres continuent de semer la terreur dans bon nombre d’esprits, pendant ce temps, les opposants les plus virulents, ont tout le loisir de formater les esprits et d’enfoncer les croyances : pour symboliser un risque invisible, il leur suffit de se déguiser. Ils sortent du placard leur costume d’Halloween et vont défiler en Jack The Reaper avec des pancartes anti-malbouffe. Un petit subterfuge que Scott Hamilton Kennedy a parfaitement compris et filmé. Pas certain donc que Food Evolution réussisse dissiper tous vos doutes si vous en avez… Mais une chose est certaine, vous pourrez savoir gré à l’auteur de ce film de ne pas nous rejouer un énième scénario de film d’horreur…. Loin d’être un éternel remake d’un navet catastrophiste (bio ou OGM à vous de choisir), ce film arrive comme un ovni dans le royaume de la post-vérité. Et ça, c’est la une parfaite raison d’aller le voir pour se faire son idée !

    https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/food-evolution-ogm/

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