- ENTREE de SECOURS -



vendredi 1 février 2019

COIN DU FEU POUR MACRON, LA SUISSE «N'EST PAS DU TOUT UN EXEMPLE...»

S'exprimant jeudi avec une poignée de journalistes, le président écarte toute idée que la France s'inspire de la démocratie directe helvétique, «qui ne marche pas aussi bien qu'on le pense».

Emmanuel Macron s'exprime ici dans un des «Grand débat» organisés ces dernières semaine à la suite de la crise des gilets jaunes.


PAR ERIC FELLEY
01.02.2019, 11h29


«On n'est pas du tout fait pour ça. Je crois aux identités profondes des peuples.» Le président français Emmanuel Macron a invité jeudi soir quelques journalistes pour participer à une «discussion au coin du feu», une première dans son mandat. Le journaliste du «Point », Emmanuel Berretta, a participé à cette causerie dans laquelle il a été question de la démocratie suisse. Une des revendications des gilets jaunes est d'introduire un «référendum d'initiative citoyenne» (RIC), s'inspirant plus ou moins de la tradition helvétique.

Le journaliste a pu constater combien cette idée ne trouvait pas grâce aux yeux du président: «La Suisse, et son recours fréquent aux «votations populaires», n'est absolument pas le modèle qu'Emmanuel Macron veut prendre en exemple. Lors de la conversation au coin de feu que nous avons eue avec lui, jeudi, il a écarté fermement cette solution, tout comme il avait déjà fermé la porte au RIC.»

«Un modèle inadapté»

Emmanuel Macron insiste donc sur «l'identité profonde des peuples », ce qui veut dire, selon ses propos rapportés par «Le Point», que «La France n'est pas la Suisse et la Suisse ne marche pas aussi bien qu'on le pense. Le modèle suisse est inadapté. La Suisse, c'est 6 millions de personnes... Et d'ailleurs les Suisses, comme disait je ne sais plus qui, ils commencent toujours avec des questions de gauche et ils finissent avec des réponses de droite».

«La France n'est pas la Suisse»

Au-delà de cette boutade (et le fait que la Suisse compte 8 millions de personnes aujourd'hui), le président a insisté sur les différences fondamentales avec la France: «La Suisse a un système confédéral, avec une présidence tournante, des équilibres politiques très différents, un rapport différent à l'ouverture et la fermeture, une acceptation des inégalités, un rapport au monde qui est profondément différent. [...] Nous sommes un peuple violent, depuis des siècles et des siècles. La France n'est pas la Suisse.»

Et, effectivement, la Suisse n'est pas la France, en tout cas pour ce qui est de cette violence séculaire... (Le Matin)

21 commentaires:

  1. (...) «La Suisse, et son recours fréquent aux «votations populaires», n'est absolument pas le modèle qu'Emmanuel Macron veut prendre en exemple. Lors de la conversation au coin de feu que nous avons eue avec lui, jeudi, il a écarté fermement cette solution, tout comme il avait déjà fermé la porte au RIC.» (...)

    La France est traitée de pays d'attardés mentaux qui ne peut comprendre ce qu'est une loi tandis que les FAUX représentants du Peuple (qui siègent aux Assemblées) imaginent et votent des lois sans avoir fait seulement une heure de Droit dans leur vie !!!

    La Suisse est le SEUL pays au monde en Démocratie (contraire de dictature) où tous les suisses proposent leurs propres lois et votent leurs propres lois !! (ce que ne seraient pas capable de faire les françaises et les français !). Le ou la chef(fe) d'État est symbolique et ne prend AUCUNE décision sans l'accord du Peuple. La ou le chef(fe) d'État conduit elle-même ou lui-même sa voiture personnelle et habite chez elle ou lui et non dans 'un palais présidentiel'.
    La cheffe ou le chef d'État est élu(e) pour 1 an (1/1/au 31/12).

    Il n'y a pas de manifestation ou de grève en Suisse car, ce sont les habitants qui dirigent pour le bien d'eux-mêmes comme de tous.

    RépondreSupprimer
  2. FRANCE - LE CONSEIL D'ETAT MAINTIENT L'USAGE DU LBD

    En pleine polémique sur les «violences policières» lors des manifestations des «gilets jaunes», le Conseil d'Etat français est resté sourd aux demandes de la Ligue des droits de l'homme.

    Le lanceur de balles de défense (LBD) est une arme non-léthale fabriquée en Suisse..


    01.02.2019, 12h59


    Le Conseil d'Etat français a rejeté vendredi les demandes de suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD). Il estime que le risque de violences rend «nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir à ces armes».

    En pleine polémique sur les «violences policières» lors des manifestations des «gilets jaunes», la CGT et la Ligue des droits de l'homme (LDH) avaient tenté mercredi lors d'une audience tenue en urgence de convaincre les juges administratifs d'interdire cette arme selon eux «dangereuse».

    Celle-ci serait à l'origine de nombreuses blessures graves et aurait été utilisée plus de 9200 fois depuis le début du mouvement de contestation sociale. Le lanceur de balles de défense est produit par la société suisse Brügger & Thomet (B&T), basée à Thoune (BE).

    Cette dernière estime sur son site internet que les lanceurs utilisés en France «ont été produits et exportés correctement, conformément aux dispositions législatives et accompagnés d’une autorisation d’exportation approuvée». Elle considère le LBD comme un moyen d’intervention précis et efficace avec un faible risque de blessures.

    Concernant les accusations d’imprécision et de dangerosité de l’appareil, la société relève que les munitions utilisées en France n’ont pas été conçues, fabriquées, ni livrées par B&T. «En cas d’utilisation de munitions des autres fabricants, il y a le risque que la précision baisse et que le risque de blessures augmente considérablement», souligne B&T.

    Armes «appropriées»

    La plus haute juridiction administrative française a estimé vendredi que «contrairement à ce que les demandeurs affirmaient, l'organisation des opérations de maintien de l'ordre mises en place lors des récentes manifestations ne révélait pas une intention des autorités de ne pas respecter les conditions d'usage, strictes» de ces armes dites de «force intermédiaire».

    Pour le juge des référés, «l'impossibilité d'exclure la reproduction ... d'actes de violences et de destruction» au cours des prochaines manifestations «rend nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir à ces armes, qui demeurent particulièrement appropriées pour faire face à ce type de situations, sous réserve du strict respect des conditions d'usage».

    Mercredi, devant le Conseil d'Etat, les requérants avaient décrit une «escalade de la violence» dans la répression entre le début du mouvement social le 17 novembre et les dernières manifestations. Ils avaient pointé un usage massif des LBD devenu «une composante structurante du niveau de violence dans les manifestations».

    Personnes éborgnées

    Selon le collectif militant «Désarmons-les», 20 personnes ont été gravement blessées à l'oeil - la plupart éborgnées - par la police depuis le début du mouvement. La 12e journée de mobilisation des «gilets jaunes» samedi sera dédiée aux blessés - plus de 1900 depuis le début du mouvement social selon les chiffres officiels.

    Le Conseil d'Etat a «constaté que l'usage du LBD avait dans la période récente provoqué des blessures, parfois très graves, sans qu'il soit possible d'affirmer que toutes les victimes se trouvaient dans les situations visées par le code de la sécurité intérieure, seules à mêmes de justifier une telle utilisation». (ats/nxp)

    https://www.lematin.ch/monde/conseil-etat-maintient-lusage-lbd/story/21435593

    RépondreSupprimer
  3. «Tirer des bastos»: des propos polémiques dans un centre de commandement de police (vidéo)


    11:42 01.02.2019


    Au cours de l’acte 9 à Toulouse, la manifestation des Gilets jaunes a dégénéré sur la place centrale du Capitole. Un syndicat policier a publié sur le Net une vidéo filmée dans une salle de commandement, où les policiers commentent les images en disant qu’il faut «tirer des bastos» contre les manifestants.

    Au moins 6.000 Gilets jaunes, chiffre donné par la préfecture, ont défilé le 12 janvier dans le centre de Toulouse. Lors de l'acte 9, la manifestation a dégénéré sur la place centrale du Capitole, noyée sous les gaz lacrymogènes quand la police a repoussé des groupes très mobiles qui leur lançaient des projectiles et les chargeaient.

    Sur Twitter, le syndicat policier VIGI a posté une vidéo filmée dans la salle de commandement de police toulousaine pendant l'acte 9. Elle montre les écrans diffusant les images des caméras de surveillance à ce-moment-là.

    En particulier, on entend des appels à «tirer des bastos» sur les séquences.

    «Mais put*in, mais il faut tirer quoi», dit une voix féminine sur l'enregistrement.

    «Quelle bande d'enc**és, mais faut tirer quoi, quand j'te dis qu'il faut aligner 2, 3 bastos!», déclare une voix masculine.


    Depuis sa publication, le tweet a été largement partagé et commenté par les utilisateurs.

    L'acte 9 a réuni 6.000 Gilets jaunes, dont «environ 1.000 casseurs» à Toulouse, selon un communiqué de la préfecture. Treize personnes ont été «légèrement» blessées et 33 interpellées pour des «dégradations et des violences», de même source.

    https://fr.sputniknews.com/france/201902011039862041-propos-polemique-tirer-bastos-commandement-police/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut dire aussi que les 'forces de l'ordre' ont de la famille en face et, que leurs femme, enfants, parents risquent de mourir !

      (...) L'acte 9 a réuni 6.000 Gilets jaunes, dont «environ 1.000 casseurs» à Toulouse, selon un communiqué de la préfecture. Treize personnes ont été «légèrement» blessées et 33 interpellées pour des «dégradations et des violences», de même source. (...)

      Les 'foullards rouge' (aussi appelés les 'trous-de-cul-marrons') ont lutté contre les français qui défilent et défient la dictature nazional socialiste.

      Supprimer
  4. Macron déplore l’attention des plateaux télé aux «Jojo avec un gilet jaune»


    11:01 01.02.2019


    Lors de son entretien du jeudi 31 janvier avec des journalistes à l’Élysée, Emmanuel Macron est revenu sur la situation du pays et tout en confiant qu’il ferait attention aux «petites phrases», en a prononcé une. Il a dans des propos peu élogieux parlé du statut accordé aux Gilets jaunes sur les plateaux des chaînes d’information.

    Jeudi 31 janvier, Emmanuel Macron a reçu quelques journalistes à l'Élysée, pour un entretien d'au moins une heure au cours duquel il a déploré le statut octroyé par des chaînes d'informations aux Gilets jaunes depuis le début de la mobilisation en novembre dernier, prononçant une nouvelle «petite phrase» à leur propos.

    Au cours de l'entretien M.Macron n'a pas apprécié le fait que des personnes jusque-là inconnues du public, notamment Ingrid Levavasseur, Éric Drouet ou encore Priscillia Ludosky, étaient régulièrement invitées sur les plateaux télé.

    Il a exprimé son sentiment envers ces invitations par une nouvelle «petite phrase»:

    «Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu'un ministre ou un député.»

    Ce «Jojo avec un gilet jaune» a été prononcé quelques instants seulement après la promesse faite par le Président de la République de faire «très attention» aux «petites phrases» de sa part.

    Peu avant il avait énoncé la condition selon laquelle lui aussi pourrait être un Gilet jaune: «si être Gilet jaune, c'est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis Gilet jaune!».

    Cette formule s'ajoute à une longue liste de sorties remarquées d'Emmanuel Macron, comme les «Gaulois réfractaires», «la France n'est pas un pays réformable», «des gens qui ne sont rien» ou encore «je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes».

    https://fr.sputniknews.com/france/201902011039861190-macron-gilets-jaunes-plateaux-tele/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (...) «des gens qui ne sont rien» ou encore «je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes». (...)

      Merdes marrons 1ères

      Supprimer
  5. Flash-Balls, Pitchforks, et un backstop


    par Tyler Durden
    Ven., 02/01/2019 - 02:00
    Publié par Raul Ilargi Meijer via le blog The Automatic Earth,


    C’est instructif et même assez amusant d’observer le rôle de la presse occidentale dans l’érosion et la destruction de la démocratie en Europe. Mais bien que cela soit divertissant, cela signifie également que leurs lecteurs et les téléspectateurs ne sont pas informés de ce qui se passe réellement. Les médias brossent un tableau qui plaît au monde politique. Et il ne plaît pas aux politiciens de lever le voile ici et là, tant pis pour le public.

    La comédie shakespearienne qui a été jouée cette semaine à la Chambre des communes du Royaume-Uni en est un bel exemple. Fondamentalement, les députés ont décidé d’autoriser ou non la première ministre Theresa May à modifier l’accord sur le Brexit qu’elle leur avait dit une centaine de fois. Le Brexit est devenu Groucho à part entière: "Ce sont mes principes, et si vous ne les aimez pas ... eh bien, j'en ai d'autres."

    C’est exactement il ya deux semaines hier soir que les législateurs ont voté par un nombre historique de 432 à 202 pour rejeter l’accord de mai sur le Brexit. Et maintenant, ils ont voté pour a) la laisser changer et b) aller discuter avec l'UE de le changer bien que Bruxelles ait dit aussi souvent que May elle-même que cela ne pouvait pas être changé. Rappelez-vous: le Royaume-Uni est sur le point de quitter l'UE dans 59 jours, et ce, dans les temps.

    C’est comme dans un jeu d’échecs qui s’est longtemps transformé en une impasse ou en une triple répétition: vous arrêtez de jouer. Pas de chance dans la politique britannique. La seule façon pour le Parlement de trouver «l’unité» (dans un vote serré) était d’accepter le renversement du soutien irlandais qui fait partie intégrante de la raison pour laquelle l’UE a accepté l’accord de mai.

    Des voix sérieuses disent même que l’Irlande devrait quitter l’UE en même temps que le Royaume-Uni pour que ce dernier puisse plus facilement faire ce que ce dernier ne veut absolument pas. Cela fait également partie du genre de mentalité dans laquelle cela se déroule. Le Brexit est devenu une illusion complète dans laquelle les querelles et les blâmes ont été plus importants que les solutions pratiques, pour toutes les parties.

    Un dur Brexit est utilisé comme moyen de dissuasion ultime et, 59 jours avant le grand moment, il pourrait même devenir le désastre dont parle Project Fear ou un autre depuis plus de deux ans et demi. Si ce temps avait été utilisé comme il se doit, en adaptant les ententes, les accords, les contrats, les lois, tout aurait été bien (r).

    Le rôle de l’opposition de May dans tout cela est encore plus confus. Ce n’était certainement jamais de se profiler ou de proposer des idées originales. Dans le processus, Jeremy Corbyn semble avoir porté atteinte à sa réputation autant, sinon plus, que May. Tout à fait la réalisation. Et maintenant, May dit que Corbyn "n'a pas de plan pour le Brexit", mais elle en a un: seulement, il a été rejeté lors de la plus grande défaite de l'histoire parlementaire moderne.

    Et tout à coup, alors que tout le monde est occupé à faire autre chose, la Grande-Bretagne se trouve dans une énorme crise de la démocratie.

    RépondreSupprimer
  6. Plus des deux tiers du public britannique ne se sentent pas représentés par les partis politiques

    Selon un nouveau rapport sur les divisions provoquées par le Brexit, plus des deux tiers des Britanniques estiment ne pas être représentés par les principaux partis politiques. Les recherches menées par le groupe de campagne Hope Not Hate ont montré que la déconnexion avait augmenté de 60% à 67% au cours des six derniers mois, au moment où Theresa May avait négocié l'accord de retrait de l'UE.

    Le sondage auprès de près de 33 000 personnes et les résultats des groupes de discussion ont également révélé que beaucoup avaient le sentiment d'être laissés dans l'ignorance ou d'être «extrêmement ennuyés» par le processus. Il a également constaté une augmentation de la proportion de citoyens pessimistes quant à l'avenir - très peu de personnes pensant que le Brexit s'attaquera aux frustrations et aux inégalités qui sous-tendent le vote de quitter l'UE en 2016.

    De plus en plus de personnes pensent également que le Brexit nourrit les préjugés et les divisions et fait reculer le Royaume-Uni, passant de 57% en juillet 2018 à 62% le mois dernier. Seulement 20% des personnes interrogées ont déclaré pouvoir faire confiance au gouvernement pour organiser un «bon Brexit». Presque autant de sortants (66%) que de Remainers (75%) ont déclaré ne pas faire confiance au gouvernement pour organiser un Brexit qui leur convient.

    Selon le rapport, aucune des options envisagées par le parlement ne fait l'objet d'un consensus au Royaume-Uni, et 42% des personnes interrogées pensent qu'il serait judicieux de retarder le départ de l'UE de quelques mois afin de pouvoir convenir d'un meilleur accord avec l'UE. ou organiser un vote final Say.

    C'est peut-être le sujet qui aurait dû être abordé hier à la Chambre des communes. Mais le MPS a de loin préféré régurgiter des "mouvements" impasses inutiles et longtemps discrédités. C’est à quel point ils se soucient tous de leurs propres électeurs. Ils vont d’une élection à l’autre, et pourquoi s’inquiéteraient-ils de la période entre les deux, que pourrait-il leur arriver ?

    Eh bien, d’une part, des fourches pourraient se produire. Ce qui me semble être un lien poétique pur avec un autre pays européen qui se trouve dans une crise et une détresse profondes mais qui refuse de le reconnaître France.

    Les interwebs regorgent de vidéos et de photos de la brutalité policière perpétrée lors des 11 samedis, les Gilets jaunes ont protesté contre le président Macron et la situation générale de leur peuple. Cela n’a pas commencé avec toute cette violence, et bien sûr, une partie de cela a peut-être été provoquée par des manifestations, mais ce qui s’est passé ces derniers samedi en est une autre.

    Et les médias encore une fois sont silencieux ou la plupart du temps. Macron obtient plus de couverture pour avoir dit à Maduro du Venezuela de démissionner que pour la cruauté de son propre régime envers son propre peuple. Mais les Français regardent ces vidéos, les médias sociaux l’emportent sur les traditionnelles, alors c’est vraiment bien.

    Et les Gilets Jaunes, bien que les gens n’apprécient pas la violence, ont toujours beaucoup de sympathie. Voir la police de Macron les frapper comme ils l’ont fait ne fera qu’accroître la détermination. Les gens perdent leurs yeux, leurs mains, des centaines sinon des milliers de blessés moins graves mais toujours aussi graves, ce qui s’ajoute à celui de Macron.

    RépondreSupprimer
  7. La police française sous surveillance après les blessures infligées à Gilets Jaunes

    Le gouvernement français est de plus en plus sous pression pour qu’il examine l’utilisation par la police d’armes explosives contre des civils après que des blessures graves aient été signalées au cours de manifestations dans la rue gilets jaunes, notamment des personnes qui auraient perdu la vue et se seraient mutilées les mains et les pieds.

    Le conseil d'Etat, le conseil d'Etat français, examinera mercredi une demande urgente de la Ligue française des droits de l'homme et du syndicat CGT interdisant à la police d'utiliser une forme de lanceur de balles en caoutchouc dans laquelle des projectiles en forme de balle sont tirés. lanceurs de poche spécialisés. Le médiateur français chargé des droits de l’homme a longtemps prévenu qu’ils étaient dangereux et comportaient un «risque disproportionné».

    Des avocats ont également demandé au gouvernement d'interdire les soi-disant grenades dites «à balles piégées», contenant 25 g de TNT. La France est le seul pays européen où la police de contrôle de la foule utilise de telles grenades, qui produisent une explosion de petites balles en caoutchouc qui crée un effet piquant, tout en lançant une charge supplémentaire de gaz lacrymogène.

    Les grenades créent un effet assourdissant qui a été comparé au son d’un avion qui décolle. Le président de la République, Emmanuel Macron, fait face à de nouveaux appels à interdire de telles armes après que Jérôme Rodrigues, membre de haut rang des manifestants des gilets jaunes, ait été touché à l'œil samedi à Paris. Son avocat dit qu'il est invalide à vie.

    Les groupes de défense des droits de l’homme disent que le cas de Rodrigues n’est que la partie visible de l’iceberg. Les avocats estiment que 17 personnes ont perdu un œil à cause de l’utilisation de telles armes par la police depuis le début des manifestations, au moins trois ont perdu la main et d’autres ont été mutilées au visage et aux jambes. Des blessures ont eu lieu lors de manifestations à Paris et dans d'autres villes, notamment Bordeaux et Nantes.

    Tout cela est complètement fou, mais la chose la plus folle pourrait bien être la Cour européenne des droits de l'homme qui a rejeté l'interdiction temporaire des flash-balls le mois dernier. Allez-y, Emmanuel, on ne dira rien ! Les balles-éclair étant une forme améliorée et «produite localement» de balles en caoutchouc, qui ont à leur tour été «améliorées».

    «Flash-Ball» français sur les blessures par émeute

    Les terribles blessures causées par les armes anti-émeute de la police française lors des manifestations contre la veste jaune ont provoqué la colère et réclamé l'interdiction de l'arme. Les lanceurs de la LBD, connus par les manifestants sous le nom de «balles éclair», ont laissé 40 personnes grièvement blessées, selon des informations rapportées. Le responsable français des droits de l’homme a appelé à l’arrêt de l’utilisation de l’arme, mais le gouvernement insiste sur le fait que son déploiement n’est effectué que dans des conditions très strictes.

    Depuis le début des manifestations «gilets-jaunes» en novembre, 3 000 personnes ont été blessées, voire mutilées, et des milliers d’autres arrêtées. Le LBD40 est décrit comme une arme non létale qui a en fait remplacé l’ancien «ballon éclair» en France. Mais l'ancien nom est encore largement utilisé. Il tire des granulés de caoutchouc ou de mousse de 40 mm à une vitesse pouvant atteindre 100 m par seconde et ne vise pas à casser la peau. Cependant, certains des récits de personnes touchées par des balles flash ont été choquants.

    RépondreSupprimer
  8. Le pompier volontaire Olivier Béziade, âgé de 47 ans, a été blessé par balle dans le temple au cours d'une manifestation organisée le 12 janvier à Bordeaux. Une vidéo à l'époque l'a surpris en train de fuir la police, puis de s'effondrer dans la rue, le visage ensanglanté. Il a été emmené à l'hôpital, soigné pour une hémorragie cérébrale et laissé dans un coma artificiel d'où il est sorti vendredi. Il était l'un des cinq blessés graves ce jour-là seulement.

    Beaucoup de blessés sont jeunes. Une adolescente, Lilian Lepage, a été touchée au visage à Strasbourg samedi et a été blessée à la mâchoire. Sa mère a déclaré qu'il faisait ses courses dans le centre-ville lorsqu'un policier lui a tiré dessus. Deux écoliers ont été grièvement blessés par des balles à balles flash lors de manifestations distinctes le mois dernier. Les militants disent qu'une douzaine de personnes ont perdu un oeil ..

    Étienne Noël, avocat de certaines victimes, a déclaré que beaucoup avaient été mutilées. Il a ajouté que la police n'avait pas reçu une formation suffisante pour utiliser les pistolets anti-émeute et que de nombreuses victimes avaient été touchées à la tête. Plus tôt cette semaine, la police a indiqué que les armes à feu ne seraient utilisées que dans les cas où les forces de sécurité seraient confrontées à la violence ou si elles n'avaient aucun autre moyen de défense. Seuls le torse et les membres supérieurs ou inférieurs pourraient être ciblés.

    Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré jeudi devant le Sénat français que le recours à la force par la police était toujours proportionné et soumis à des conditions très strictes et contrôlées. "Si la police n'avait pas utilisé ces moyens de défense, certains d'entre eux auraient peut-être été lynchés", a-t-il déclaré. La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté l'interdiction temporaire des flash-balls le mois dernier, dans une affaire intentée par plusieurs personnes qui auraient été frappées par des flash-balls.

    Il existe également une version à la grenade du flash-ball, nommée le sting-ball. Jetez-le dans la foule et tout le monde est touché par des balles en caoutchouc à grande vitesse.

    Mais bien sûr, ce ne sont pas les armes qui causent les blessures et les décès, ce sont les personnes qui les déploient. Et les personnes déployant ces personnes. Les instructions d'utiliser une violence excessive parce que le gouvernement se sent menacé par ses propres citoyens. Et après cela, les fourches et les guillotines, réelles ou non. Yanis Varoufakis avait raison il y a quelques semaines, Macron est une force épuisée.

    Seul un imbécile aveugle utiliserait ces choses contre son propre peuple. Ou un dictateur au pouvoir absolu, mais Macron ne l’a pas. Au fait, quand Bruxelles condamnera-t-il Macron pour son usage de la violence ?

    Et tout cela avant les élections européennes, et les adieux de Merkel qui plongeront l’Allemagne dans le chaos, et et et. Europe, on ne t'a jamais su.

    https://www.zerohedge.com/news/2019-01-31/flash-balls-pitchforks-and-backstop

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La France d'aujourd'hui c'est le Rwanda du 7/4/94 au 17/7/94 avec plus d'un million de morts.

      Supprimer

  9. Des policiers jettent des clés de scooters et de motos devant leurs propriétaires (vidéo)


    14:32 01.02.2019


    Sur une vidéo mise en ligne ce vendredi sur les réseaux sociaux, on peut voir des membres des forces de l'ordre françaises aborder deux hommes, l'un sur une moto et l'autre sur un scooter, pour leur confisquer les clés et les jeter un peu plus loin.

    Chaque manifestation des Gilets jaunes s'avère être une occasion supplémentaire de diffuser sur la Toile des vidéos montrant les violences des CRS. Pourtant, une vidéo publiée aujourd'hui sur Twitter ne comporte ni coups de matraque, ni tirs de lanceur de balles de défense (LBD), mais semble dévoiler une autre facette des agissements des forces de l'ordre, qui sortent les clés des contacts d'une moto et d'un scooter et les balancent vers le trottoir. Serait-ce de la provocation pure et simple ? se sont interrogés des internautes.

    Entre le début du mouvement des Gilets jaunes et le 30 janvier, Checknews a recensé 144 blessés graves parmi les Gilets jaunes et les journalistes, dont 92 par des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40). Au moins 14 victimes ont perdu un œil.

    Entre le 17 novembre dernier, date du début du mouvement des Gilets jaunes, et le 28 janvier, 9.228 tirs de LBD par les forces de l'ordre ont été recensés au niveau national, a fait savoir une représentante du ministère de l'Intérieur, Pascale Léglise.

    Le Conseil d'État a rejeté ce vendredi la demande de suspension de l'usage des LBD 40. Il avait été saisi par la CGT, la Ligue des droits de l'Homme, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France, qui jugent leur usage dangereux, ainsi que quatre personnes blessées par des tirs à Nîmes et Montpellier.

    https://fr.sputniknews.com/france/201902011039865604-france-gilets-jaunes-policiers/

    RépondreSupprimer
  10. Mediapart publie de nouvelles révélations choc sur la relation Benalla-Macron


    17:43 31.01.2019


    Mediapart vient de publier des enregistrements de conversations sur les violences du 1er mai entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l'ancien gendarme aussi accusé d'avoir frappé des manifestants. Il évoque notamment le soutien que Macron lui aurait manifesté.

    Le site Mediapart a publié ce jeudi des enregistrements de conversations d’Alexandre Benalla avec Vincent Crase, l'ancien gendarme employé au siège de La République en marche, accusé lui aussi d'avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris.

    Les enregistrements ont été publiés sur le site, où l'on peut notamment entendre:

    — Alexandre Benalla, badin: «Truc de dingue, le "patron" [c'est ainsi qu'il surnomme Emmanuel Macron — ndlr], hier soir il m'envoie un message, il me dit: "Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux, c'est pour ça que je t'avais auprès de moi. Je suis avec Isma [Ismaël Emelien, conseiller spécial du Président — ndlr], etc., on attend Le Monde, machin, etc." »

    - Vincent Crase: «Donc le "patron" nous soutient ?»

    — Benalla: «Ah bah, il fait plus que nous soutenir […]. Il est comme un fou […]. Et il a dit comme ça, il a dit, il m'a dit: "Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux." C'est énorme quand même.»

    Dans une autre conversation, l'ancien chargé de mission de l'Élysée se «vante» aussi d'avoir provoqué des commissions parlementaires à son âge:
    — Alexandre Benalla: «C'était un film l'histoire quand même, hein ?»

    — Vincent Crase: «Ah bah, c'est un cauchemar, oui ! Un film d'horreur.»

    — Benalla: «C'est une bonne expérience […]. À 26 ans, si tu veux, y a pas grand monde qui vit… qui provoque deux commissions d'enquête parlementaires, qui bloque le fonctionnement du parlement…»

    — Crase: «Ça te fait rire ?»

    Lors des perquisitions au siège de En Marche !, Vincent Crase évoque l'idée d'aller «nettoyer» leurs locaux.

    «J'essaierais bien d'y aller cette nuit, mais le problème, c'est qu'il y a des flics devant…», confie Vincent Crase.

    Interrogé sur qui le soutien, il répond sans détour:

    «Par le président, madame [Brigitte Macron — ndlr], Ismaël [Emelien — ndlr], qui me conseille sur les médias et compagnie.»

    Vous pouvez retrouver tous les enregistrements ici:

    https://video.mediapart.fr/audio/sons-benalla/audio/extrait-truc-de-dingues.mp3

    https://video.mediapart.fr/audio/sons-benalla/audio/extrait-un-cauchemar.mp3

    https://video.mediapart.fr/audio/sons-benalla/audio/extrait-en-marche.mp3

    https://video.mediapart.fr/audio/sons-benalla/audio/extrait-portage.mp3

    https://video.mediapart.fr/audio/sons-benalla/audio/extrait-senegal-maroc.mp3

    https://video.mediapart.fr/audio/sons-benalla/audio/extrait-qui-te-soutient.mp3

    RTL a affirmé mercredi que Vincent Crase avait révélé que les deux hommes avaient été «victimes d'un règlement de compte entre policiers et gendarmes qui étaient d'une jalousie inouïe à l’encontre d'Alexandre Benalla. Ils ne supportaient pas qu'un gamin de 26 ans puisse diriger le service de sécurité de l'Élysée […]. C'est Emmanuel Macron qu'ils voulaient atteindre».

    L'ancien conseiller d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a été licencié pour avoir procédé à des interpellations violentes le 1er mai 2018 sur la place de la Contrescarpe dans le Ve arrondissement de Paris. Le 29 décembre, le parquet de Paris a lancé une nouvelle enquête préliminaire contre M.Benalla, notamment pour «abus de confiance» et «usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle» à la lumière des révélations faites par Mediapart sur les voyages que l’ancien chargé de mission de l’Élysée avait effectués avec ses passeports diplomatiques après son licenciement.

    https://fr.sputniknews.com/france/201901311039850689-mediapart-benalla-crase-enregistrement/

    RépondreSupprimer
  11. La réponse de Sputnik France aux accusations d'Emmanuel Macron


    16:49 01.02.2019


    Dans le magazine Le Point, Emmanuel Macron s'en prend directement à Sputnik France en accusant des «trolls» de notre agence et en affirmant que les Gilets jaunes radicaux ont été conseillés par l'étranger. Au-delà d'une attaque avérée envers la liberté de la presse, la rédaction de Sputnik France souhaite utiliser son droit de réponse.

    En date du 1er février 2019, le magazine Le Point a publié un article contenant les propos du Président de la République française sur la place des médias dans la crise des Gilets jaunes. Comme le note le journaliste Emmanuel Berretta, le Président affleure la question de «la Russie de Poutine, à travers Russia Today ou Sputnik».

    Concrètement, Emmanuel Macron déclare que «les gens qui sont surinvestis sur les réseaux sont les deux extrêmes. Et après, ce sont des gens qui achètent des comptes, qui trollent. C'est Russia Today, Spoutnik, etc».

    Pour commencer, aucun compte Facebook ou Twitter lié à Sputnik France n'a été mis en cause dans quelque affaire que ce soit en France. Au contraire, durant le début de l'affaire Benalla, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait estimé que des comptes liés à la Russie avaient été détectés et appelé à ce que «toute la transparence soit faite sur la diffusion de ce type de message». Il s'est avéré ensuite que l'ONG DisinfoLab, à l'origine d'une étude sur les réseaux sociaux, a conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'«ingérence» russe dans l'amplification de l'affaire Benalla.

    Cette attaque contre la Russie et les médias qui s'y rapportent par des hommes politiques de la majorité n'est pas une première. Lors de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron le 24 mai 2018, le Président français avait déclaré que «les deux médias russes Sputnik et Russia Today avaient parfois été des organes d'influence et de propagande.» Aucune preuve n'avait été apportée. Avant le scrutin, Emmanuel Macron avait déjà accusé ces deux médias de propager des rumeurs et des «propos infamants» à son endroit.

    Personne n'a jamais pu démontrer qu'une seule fake news avait été publiée par Sputnik France, comme le note d'ailleurs le service Checknews de Libération le 6 juin 2018. Il écrit ainsi que «mais une ligne éditoriale, même ultra-orientée, n'est pas (forcément) synonyme de fake news. Et quand il s'est agi de donner des exemples, les responsables d'En Marche ont été bien à la peine».

    Alors que vaut à Sputnik France cette attaque directe du Président de la République, si ce n'est que celui-ci, en plus de menacer la liberté de la presse, propage lui-même des fake news à notre égard ?

    Rappelons que nos journalistes ne sont pas accrédités aux points de presse et réunions officielles du gouvernement. Ils sont délibérément mis au ban.

    Pourtant, l'article 11 de la Déclaration française des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, qui fait partie du bloc de constitutionnalité, dispose que: «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme: tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.»

    RépondreSupprimer
  12. Le représentant de la France au plus haut sommet de l'État est-il prêt à ainsi fouler aux pieds les valeurs qu'il incite à respecter dans les autres pays ? La liberté d'informer n'est pas à géométrie variable, en fonction de l'affection que porte le gouvernement à un média. Il semble bon de le rappeler.

    Quant à savoir si Sputnik France ou la Russie ont favorisé la «radicalisation» de certains Gilets jaunes, de quoi parle-t-on ? Rien ne permet d'affirmer cette théorie. Le Président russe s'est au contraire refusé à commenter cette crise, contrairement au dirigeant américain. De même, Sputnik n'a pas cherché à imputer à Emmanuel Macron les origines de cette crise. Nous ne faisons que notre travail, donc commenter les événements importants du pays.

    Notre agence ne dépend pas des subventions fournies par le gouvernement français contrairement à la majorité des «gros» médias papier. Son capital n'est pas détenu par des milliardaires disposant d'intérêts privés.

    Nous reprenons des informations qui n'apparaissent pas dans d'autres journaux, telles que les violences policières en France que le ministre de l'Intérieur, malgré les très nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, semble ignorer ou minorer.

    Notre objectif n'est ni de diviser la France ni d'y créer un climat de haine. Il est de révéler ce dont les autres ne parlent pas, sans peur de suppression de subventions ou par idéologie. Le journalisme ne doit pas en dépendre.

    C'est cela qui peut expliquer le regain de lecteurs pour notre média, et en aucun cas une ligne biaisée cherchant à nuire au gouvernement français. Si certains médias se sentent lésés, cela n'est dû qu'à leur ligne éditoriale partisane, éloignée de la nôtre, factuelle.

    Monsieur le Président, nous vous demandons simplement de respecter notre travail et de ne pas faire diversion sur la crise qui touche la France en accusant un ennemi extérieur imaginaire, comme pourrait le faire une dictature.

    https://fr.sputniknews.com/france/201902011039868604-accusations-emmanuel-macron-sputnik-france-reponse/

    RépondreSupprimer
  13. Gilets jaunes canadiens, Gilets jaunes français, même combat ?


    16:50 01.02.2019
    Jérôme Blanchet-Gravel


    Les Gilets jaunes font des émules au Canada... anglophone et non au Québec, comme on aurait pu s'y attendre. Derrière un contexte et des revendications parfois différentes entre les deux rives de l'Atlantique, les Gilets jaunes français et homologues canadiens entretiennent pourtant bien des similitudes. L'analyse de Sputnik.

    On aurait pu croire que les Gilets jaunes feraient des adeptes au Québec, seule province entièrement francophone du Canada. Mais non, c'est au Canada anglais qu'ils ont essaimé.

    Dans l'ouest du pays, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer du changement. Une petite ville de la province de l'Alberta, Red Deer, est devenue emblématique du mouvement. Chaque dimanche depuis novembre 2018, ils manifestent dans les rues de cette ville de 100.000 habitants. Des manifestations ont également eu lieu dans de grandes villes comme Edmonton, Calgary et Ottawa.

    L'ambassadrice du Canada en France, Isabelle Hudon, a récemment déclaré que les Gilets jaunes canadiens n'avaient rien en commun avec leurs camarades français. Selon elle, des Gilets jaunes canadiens défendraient des idées «racistes et anti-immigration».

    «Ce n'est pas du tout le genre de message que les Gilets jaunes en France vont livrer», a souligné Mme Hudon en entrevue avec la presse canadienne.

    Un organisme de défense des immigrés a aussi envoyé une lettre aux membres du conseil municipal de Red Deer pour faire part de ses inquiétudes. Selon la coprésidente du réseau des communautés accueillantes et inclusives de Red Deer, Deirdre Ashenhurst, les Gilets jaunes du Canada font preuve d'un manque d'ouverture envers les nouveaux arrivants. Une critique qui revient très souvent dans un Canada où le multiculturalisme a été intégré dans la Constitution en 1982.

    Des Gilets jaunes contre l'immigration massive ?

    De fait, au Canada, critiquer le multiculturalisme extrême ou l'augmentation des seuils d'immigration est souvent perçu comme une marque d'intolérance. Une situation à laquelle veut d'ailleurs remédier le chef du Parti populaire, Maxime Bernier, qui réclame plus de liberté d'expression. Dans une entrevue accordée à Sputnik en août 2018, il affirmait que le seul fait de poser une question sur ce sujet pouvait être vu comme raciste. L'immigration est devenue un véritable tabou au pays de l'érable.

    C'est vrai: les Gilets jaunes canadiens insistent davantage sur l'immigration que leurs cousins français. Sur ce point, l'ambassadrice canadienne en France, Isabelle Hudon, vise juste. Les Gilets jaunes du Canada dénoncent aussi la taxe carbone, une taxe écologique synonyme d'une baisse significative de leur qualité de vie.

    Le contexte canadien reste donc assez différent du contexte français. Il faut bien comprendre que l'économie de l'Ouest canadien dépend en grande partie de l'industrie du pétrole. Les Canadiens de l'ouest ont aussi l'impression de soutenir financièrement leurs compatriotes des autres provinces, qui profitent de leur industrie pétrolifère tout en évitant de se salir les mains. Mais est-ce suffisant pour dissocier totalement les Gilets jaunes canadiens de leurs homologues français?

    Deux contextes, un seul mouvement

    RépondreSupprimer
  14. La page Facebook des Gilets jaunes du Canada, qui compte plus de 100.000 membres, indique que leur mission est de dénoncer la taxe sur le carbone et la «trahison des politiciens qui ont l'audace de vendre la souveraineté de notre pays aux mondialistes de l'Onu et à leurs politiques tyranniques». La cible est bien identifiée: la mondialisation dans son ensemble et ses élites déconnectées de la réalité du terrain. Comme les Gilets jaunes français, les Gilets jaunes canadiens réclament davantage de sécurité. Ils se sentent fragilisés sur le plan économique comme sur le plan identitaire.

    Les Gilets jaunes du Canada critiquent les politiques libérales de Justin Trudeau, qu'ils voient comme un politicien complètement détaché de leurs préoccupations. Sur ce point, le parallèle avec Emmanuel Macron est frappant. Comme leurs homologues français, les Gilets jaunes canadiens contestent la logique supranationale menant à la signature du Pacte de Marrakech et à celle de traités économiques et environnementaux niant la souveraineté des États. Les deux mouvements sont bel et bien liés.

    Trudeau est-il le Macron canadien ?

    Dans son dernier livre Right Here Right Now, l'ancien Premier ministre conservateur du Canada, Stephen Harper, prône d'ailleurs le retour d'un populisme positif. Dans cet ouvrage, l'ancien politicien brise le mythe de la mondialisation heureuse. Harper estime que toutes les sociétés occidentales doivent maintenant relever les défis posés par la montée de ces mouvements populistes. Un livre qui aide à comprendre l'essor des Gilets jaunes au Canada comme en France:

    «Le problème, c'est que la mondialisation a été un succès pour beaucoup de peuples dans le monde, mais pas tellement pour plusieurs des nôtres. Un milliard de personnes à travers le monde- la majorité dans des pays émergents en Asie- sont sortis de la pauvreté. Pourtant, dans de nombreux pays occidentaux, les revenus des travailleurs ont stagné ou ont diminué au cours des 25 dernières années», écrit Stephen Harper dans son livre.

    Se dirige-t-on vers une Internationale des Gilets jaunes ?

    https://fr.sputniknews.com/international/201902011039869038-gilets-jaunes-canadiens-gilets-jaunes-franais-meme-combat/

    RépondreSupprimer
  15. «GILETS JAUNES» - UN ACTE 12 TOURNÉ VERS LES VIOLENCES POLICIÈRES

    Les «gilets jaunes» vont défiler dans toute la France pour leur acte 12 en dénonçant particulièrement les violences policières.


    02.02.2019, 06h36


    En pleine polémique sur les lanceurs de balles de défense (LBD), les «gilets jaunes» défilent samedi à Paris, Lyon ou Montpellier contre les violences policières. Il s'agit de l'acte 12 de la mobilisation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement.

    Au lendemain de la décision du Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, de maintenir l'usage des LBD dans les manifestations, une "grande marche des blessés" est prévue dans la capitale française pour réclamer l'interdiction du "LBD-40 et des grenades GLI-F4 et GMD".

    "Pour en finir avec la force démesurée qu'impose le gouvernement pour faire taire la contestation", les manifestants sont invités à venir avec "des pansements sur l'oeil, des bandages, de mettre du rouge sur les gilets jaunes en guise de sang", selon des appels lancés sur Facebook. Cette arme non létale a été utilisée plus de 9200 fois depuis le début de la contestation il y a deux mois et demi. Selon le collectif militant "Désarmons-les", 20 personnes ont été gravement blessées à l'oeil - la plupart éborgnées - depuis le 17 novembre.

    La police des polices (IGPN) a été saisie de 116 enquêtes selon une source policière, portant pour dix d'entre elles sur de graves blessures aux yeux. Au total, les autorités ont recensé plus de 1900 blessés parmi les manifestants et plus de 1200 au sein des forces de l'ordre.

    Dispositif policier "puissant"

    Saisi en urgence, le Conseil d'Etat a estimé que le risque de violences dans les manifestations rendait "nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir" aux LBD, une décision jugée "incompréhensible" par des "gilets jaunes".

    Face à la controverse, le ministre de l'Intérieur a reconnu vendredi que cette arme dite intermédiaire pouvait "blesser" et a promis de sanctionner "les abus" mais il en a défendu l'utilisation "pour faire face aux émeutiers".

    "S'il n'y avait pas de magasins pillés, de barricades érigées, de voitures brûlées, de bâtiments publics saccagés (...), si la loi était respectée, tout simplement, il n'y aurait pas de blessés", a estimé Christophe Castaner, promettant un dispositif policier "puissant" pour ce douzième samedi de mobilisation.

    Ampleur incertaine

    L'ampleur de cet acte 12 est encore incertaine, alors que le dernier samedi avait rassemblé, selon le ministère de l'Intérieur, 69'000 "gilets jaunes" sur le territoire contre 84'000 le 19 janvier. Des chiffres systématiquement contestés par les manifestants qui accusent le ministère de l'Intérieur de sous-évaluer la mobilisation.

    Comme chaque samedi, des rassemblements sont également prévus à Bordeaux et Toulouse, traditionnelles places fortes de la mobilisation, où les précédents actes ont été émaillés d'incidents avec les forces de l'ordre. Les "gilets jaunes" appellent également à des actions à Nancy, Caen, Nantes, Rouen et Marseille. (ats/nxp)

    https://www.lematin.ch/monde/acte-12-tourne-violences-policieres/story/27938559

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (...) Au total, les autorités ont recensé plus de 1900 blessés parmi les manifestants et plus de 1200 au sein des forces de l'ordre. (...)

      1200 éborgnés ? mains coupées ? traumatismes crâniens ? perte irréversible de la mobilité ? handicapés a vie ? morts ?

      Supprimer
  16. Castaner: «Si la loi était respectée, tout simplement, il n'y aurait pas de blessés»


    08:07 02.02.2019



    En s’exprimant sur la question des personnes touchées lors des manifestations, Christophe Castaner a assuré que «si la loi était respectée, tout simplement, il n'y aurait pas de blessés». Cette déclaration a été largement discutée sur les réseaux sociaux, certains internautes s’étant souvenus des exemples que le ministre n’a pas cités.

    Christophe Castaner a présenté vendredi sa vision de l'origine du nombre des blessés lors des rassemblements des Gilets jaunes, imputant la responsabilité à ceux qui, selon lui, dérogent à la loi.

    «S'il n'y avait pas de projectiles lancés sur les forces de l'ordre, s'il n'y avait pas de policiers ou de gendarmes roués de coups. En somme, si la loi était respectée, tout simplement, il n'y aurait pas de blessés», a affirmé le ministre de l'Intérieur face aux caméras.

    Il s'est cependant empressé d'ajouter qu'il ne faisait pas «la différence entre un blessé», «qu'il porte un gilet jaune, un képi bleu».
    «Ni parmi les Gilets jaunes ni parmi les forces de l'ordre, je n'ai jamais fait la différence entre un blessé», a-t-il précisé.

    Pourtant, plusieurs personnes ont fait part de leur désaccord avec M.Castaner et ont exprimé leur avis sur Twitter.

    Parallèlement, certains se sont rangés du côté du ministre en défendant son point de vue.

    Néanmoins, la définition même de la violence dans le discours de l'homme politique a suscité quelques questions.

    En évoquant les manifestants pacifiques, quelques-uns se sont rappelé de Jérôme Rodrigues, figure emblématique des Gilets jaunes, gravement touché à l'œil lors du onzième samedi de mobilisation à Paris.

    Toujours en analysant les termes évoqués par le ministre de l'Intérieur, des internautes ont abordé le sujet du respect de la loi plus largement.

    En parlant des blessés lors des manifestations des Gilets jaunes, les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font régulièrement l'objet de polémiques. Par exemple, Christophe Castaner a annoncé le chiffre de quatre manifestants blessés à l'œil suite à des tirs de LBD par les membres des forces de l'ordre. Cependant, le collectif militant «Désarmons-les», quant à lui, a évoqué 20 personnes rendues borgnes ou gravement blessées à un œil.
    Dans le même temps, M. Castaner a également évoqué trois CRS attaqués à coups d'acide au visage lors de la manifestation des Gilets jaunes du 26 janvier à Quimper alors qu'une source policière du service Check News de Libération estime que le ministre a triplé le nombre de CRS attaqués et fait état d'un policier blessé.

    https://fr.sputniknews.com/france/201902021039876323-castaner-blesses-loi-respectee-reaction-internet/

    RépondreSupprimer