- ENTREE de SECOURS -



lundi 29 mars 2021

Neutralité carbone en 2050 pour l’Europe : électricité et gaz à tous les étages…

L’Europe devrait doubler sa production d’électricité pour atteindre son objectif de neutralité carbone. Il faudrait donc multiplier par cinq la croissance moyenne des capacités de production installées depuis 30 ans.


Par Michel Gay.

 29 MARS 2021


Depuis 2018, l’Europe vise la neutralité carbone en 2050. Il lui reste moins de 30 ans pour augmenter la part de l’électricité d’environ 25 % à 50 % dans sa consommation énergétique finale.

Alors que le débat sur la décarbonation de l’économie de l’Europe s’intensifie à Bruxelles, un rapport du « Centre pour la régulation en Europe » (CERRE) se concentre sur le couplage entre les systèmes d’approvisionnement en électricité et en gaz pour « apporter une contribution au débat ». Il présente 40 recommandations réglementaires et politiques pour parvenir à une décarbonation profonde d’ici 2050.

Selon le CERRE, la réussite de cette ambition démesurée réside dans le couplage de l’électrification et du gaz dans les bâtiments, les transports, l’industrie…

RÉDUIRE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE

Électrifier le plus possible pour bénéficier des énergies décarbonées, notamment le nucléaire, n’est pas une surprise.

La nouveauté, selon le CERRE, serait de coupler à l’électricité une part de différents gaz (biogaz, méthane de synthèse et hydrogène) pour faciliter sa substitution aux énergies fossiles (charbon, pétrole et… gaz naturel). Ce dernier, appelé avantageusement gaz « naturel », restera le grand gagnant de la transition énergétique pour longtemps encore.

Toutefois, selon le CERRE, même en réduisant d’un tiers sa consommation énergétique totale entre 2020 et 2050, l’Europe devrait doubler sa production d’électricité pour atteindre son objectif de neutralité carbone. Il faudrait donc multiplier par cinq la croissance moyenne des capacités de production installées depuis 30 ans.

Son scénario impliquerait un effort conjoint des secteurs de l’électricité et du gaz pour réduire leurs émissions de gaz carbonique trois fois plus rapidement qu’actuellement.

Évidemment, cette électricité (qui servira aussi à fabriquer le gaz de synthèse) devra être le plus possible décarbonée, ce qui place le nucléaire en tête des moyens de productions avec seulement 6 g gaz carbonique/kWh, contre 15 g gaz carbonique/kWh pour l’éolien, et environ 55 g gaz carbonique/kWh pour le photovoltaïque.

La France, en avance sur les autres pays européens dans ce domaine, pratique déjà cette « nouveauté » depuis 40 ans avec une production d’électricité décarbonée à plus de 90 %, essentiellement grâce au nucléaire (70 %). La climatisation, le chauffage, et la mobilité électrique y figurent donc déjà parmi les moins carbonés en Europe.

Le président de la République Emmanuel Macron a ainsi demandé le 19 mars 2021, avec six autres Premiers ministres européens, que le nucléaire figure parmi les énergies décarbonées soutenues par l’Union européenne et qu’il ne soit pas pénalisé par rapport aux autres sources d’énergies décarbonées.

Cependant, étonnamment, le CERRE prévoit un mix composé de 81 % de renouvelables en Europe (ce qui imposerait le doublement du déploiement de cette filière pour atteindre 4000 TWh d’éolien en 2050 !), 12 % de nucléaire et 6 % de biomasse. Il propose en plus de recourir massivement à la biomasse passant de 23 TWh en 2018 à…1150 TWh en 2050, et à la séquestration du carbone (où donc ?).

LES ÉLUCUBRATIONS DU CERRE


Pour le CERRE, bien entendu, avec une telle proportion d’énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire), l’électricité devra aussi davantage circuler entre les zones de production et de consommation en augmentant les échanges de 208 % !

De plus, 2600 TWh seront consacrés à la production d’hydrogène et de gaz de synthèse. Pour comparaison, la production annuelle totale de la France est d’environ 500 TWh…

Et, si « pour des raisons administratives » (?), le déploiement d’énergies renouvelables était insuffisant en Europe, il serait compensé par une augmentation des échanges d’hydrogène, de méthane, et d’électricité entre pays européens grâce à un marché unique…

Toujours selon le CERRE, le secteur du bâtiment utiliserait davantage de pompes à chaleur hybrides (électricité – gaz) avec du biométhane, ou du méthane de synthèse (produit en combinant l’hydrogène avec le gaz carbonique), tandis que celui du transport verrait 80 % de sa flotte de véhicules convertie à l’électrique.

Le transport public par route serait électrifié à 84 % et les poids lourds fonctionneraient à l’hydrogène pour 64 %, au gaz pour 28 % et à l’électricité pour les 8 % restants.

Les voitures diesels utiliseraient aussi un combustible équivalent de synthèse… produit essentiellement avec de l’électricité !

FLEXIBILITÉ, FLEXIBILITÉ POUR UNE NEUTRALITÉ CARBONE

Dans le scénario du CERRE, la flexibilité dans la production d’électricité devient cruciale avec une telle proportion d’énergie renouvelable intermittente.

En corollaire, les échanges d’électricité entre pays devront donc croitre en tenant compte des lieux de production et de consommation. Il sera aussi nécessaire de construire des stockages d’électricité, de méthane de synthèse, et d’hydrogène vert  pour absorber les surproductions journalières et saisonnières d’électricité.

Les véhicules électriques sont envisagés comme moyen de stockage de l’électricité.

Pour le CERRE, l’objectif d’une production d’électricité neutre en carbone à l’horizon 2050, nécessite :

de construire un marché unique de l’électricité, du méthane, de l’hydrogène et du carbone,

d’accélérer le déploiement de l’énergie solaire et surtout éolienne à travers toute l’Europe,

de renforcer les interconnexions entre pays et les réseaux de distribution,

d’électrifier le chauffage, le transport, et la production des carburants de synthèse (méthane, hydrogène…).

Vaste programme… totalement irréaliste !


QUI PAIERA ET SUBIRA ?

Les consommateurs bien sûr !

Dans sa grande mansuétude, le CERRE suggère « dans un souci d’équité » de ne pas faire payer uniquement les consommateurs de gaz, mais d’intégrer financièrement les industries du gaz et de l’électricité !

Finalement, pour les chercheurs du CERRE qui font abstraction de tous les soucis financiers et techniques, qu’importent les contingences financières et matérielles : pour que l’Europe soit une pionnière de la transition énergétique mondiale, et atteigne zéro émission nette de gaz carboniqued’ici 2050, il suffit de distribuer l’électricité et le gaz à tous les étages de la société !

https://www.contrepoints.org/2021/03/29/394146-neutralite-carbone-en-2050-pour-leurope-electricite-et-gaz-a-tous-les-etages

70 commentaires:

  1. CANAL DE SUEZ : LE BATEAU LIBÉRÉ MAIS...


    par PAOLO GAROSCIO
    29/03/2021


    Le blocage du Canal de Suez a coûté près de 60 milliards de dollars au commerce international en 6 jours.

    L’information est plus qu’importante pour l’ensemble du commerce mondial : le bateau coincé en travers du canal de Suez aurait été libéré la nuit du 28 au 29 mars 2021. Mais rien n’est encore joué pour les bateaux en attente.

    5 jours après, l’Ever Given est décoincé

    La bonne nouvelle a été donnée par l’entreprise InchCape Shipping Services : « Le MV Ever Given a été remis à flot avec succès à 4h30 le 29 mars 2021 », peut-on lire sur un tweet publié à 5h16 le 29 mars 2021 par l’entreprise. Un succès qui suit l’échec des opérations subi vendredi 26 mars 2021 et qui avait rallongé le temps d’attente pour les autres bateaux.

    Le MV Ever Given sera donc resté pratiquement 6 jours coincé en travers d’une des voies maritimes les plus utilisées du monde, et sera devenu une véritable sensation sur Internet, les internautes n’ayant pas manqué l’occasion de faire des photos de véritables œuvres d’ironie et d’humour.

    Un coût faramineux qui va encore augmenter

    Reste que sur le plan économique, le coût de celle qui apparaît, selon les premières investigations, une erreur humaine est énorme : chaque jour où le trafic est resté à l’arrêt dans le canal de Suez aura coûté plusieurs milliards de dollars, environ 9,6 milliards selon les estimations.

    Le coût du blocage du canal jusqu’à la libération du bateau aura ainsi été de près de 60 milliards de dollars… et il risque d’augmenter encore.

    Si l’Ever Given a été remis à flot, il faudra attendre les opérations de contrôle avant de l’autoriser à naviguer à nouveau, puis sans doute attendre qu’il sorte du canal à vitesse réduite… avant d’autoriser les bateaux coincés derrière et devant lui à traverser le canal de Suez.

    Les embouteillages qui se sont formés aux deux embouchures pourraient ralentir les opérations, puisqu’il faudra également lui ouvrir la voie et lui permettre de passer.

    http://www.economiematin.fr/news-bateau-canal-suez-ever-given-liberation-coince

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  2. Le porte-conteneur qui bloque le canal de Suez est encore plus grand que l'Empire State Building


    le 26/03/2021 à 10h51


    Plus de 48 heures après qu'une tempête de poussière a fait échouer le porte-conteneur Ever Given de l'autre côté du canal de Suez, en Égypte, les équipes et les remorqueurs travaillent toujours à débloquer l'une des principales routes commerciales du monde. L'un des problèmes les plus pressants du navire est peut-être sa taille absolument gigantesque : avec ses 400 mètres de long, le navire est légèrement plus grand que l'Empire State Building de New York (381 mètres).

    S'il était placé à la verticale, l'Ever Given serait le 37e bâtiment le plus haut du monde, selon la liste des plus grands gratte-ciels établie par le Council on Tall Buildings and Urban Habitat. Les plus grands porte-avions militaires du monde sont familièrement appelés "villes flottantes", mais le Ever Given les surpasse même en longueur et en largeur.

    À lire aussi — Les navires chinois sont toujours plus imposants et agressifs tandis que le Japon est à la traîne

    À son point le plus large, le canal de Suez ne mesure que 345 mètres, ce qui empêche le bateau de pouvoir faire demi-tour dans les étroites limites aquatiques. Les images satellites prises jeudi matin mettent en perspective la taille de l'Ever Given, montrant le navire s'étalant en diagonale sur le canal et empêchant tout bateau de passer.

    Selon un récent article d'Insider, débloquer l'Ever Given pourrait prendre des semaines, ce qui pourrait obliger d'autres navires à faire un détour de plus de 24 000 kilomètres autour de la pointe sud de l'Afrique pour atteindre leurs destinations.

    Un ingénieur à bord du Maersk Denver, un porte-conteneur américain, a partagé l'une des premières photos du blocage du canal de Suez avec le monde entier sur Instagram.

    Le Maersk Denver était positionné directement derrière l'Ever Given pendant plus d'une journée, alors que les équipes tentaient de sauver le bateau à destination des Pays-Bas, mais une carte en direct de la région établie par VesselFinder montre que le navire a récemment fait demi-tour pour trouver une autre route.

    Version originale : Madison Hall/Insider.

    À lire aussi — Le nombre d'accidents aériens en baisse en 2020

    https://www.businessinsider.fr/le-porte-conteneur-qui-bloque-le-canal-de-suez-est-encore-plus-grand-que-lempire-state-building-187017

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  3. Les expéditions mondiales de pétrole dépendent de ces principaux points d'étranglement


    PAR TYLER DURDEN
    LUNDI 29 MAR 2021 - 02:45


    Un énorme porte-conteneurs reste coincé dans le canal de Suez, bloquant une artère cruciale du commerce mondial pour une sixième journée consécutive. L'Empire State Building de 224 000 tonnes mesure 400 mètres, presque aussi longtemps que l'Empire State Building est haut. L'Autorité du canal de Suez a déclaré que le navire s'était échoué pendant une tempête de poussière avec une faible visibilité et que le libérer pourrait s'avérer un processus complexe avec le potentiel de prendre des jours. L'incident a déjà provoqué d'importants retards aux deux extrémités du canal avec au moins 150 navires, principalement des porte-conteneurs et des pétroliers, jetant l'ancre.

    Le canal de Suez sert de passage crucial et permet aux navires d'éviter la route beaucoup plus longue autour du cap de Bonne-Espérance à la pointe sud de l'Afrique. Avec un peu plus de 50 navires qui le traversent par jour en moyenne, les retards risquent d'avoir des répercussions allant de la hausse des contrats d'expédition et des prix du pétrole à des poursuites pour retard de cargaison.

    Comme le note Niall McCarthy de Statista, si la situation n'est pas résolue rapidement, l'impact sur les prix du pétrole pourrait être significatif étant donné qu'environ 10% du pétrole transporté par mer transite par le canal de Suez.

    Selon certaines estimations, environ 10 millions de barils de pétrole sont désormais sauvegardés aux deux extrémités.

    Le canal de Suez est l'un des nombreux points d'étranglement pétroliers clés dans le monde et une analyse de Lloyd's List Intelligence publiée par le Financial Times a révélé que 4,6 millions de barils y transitaient quotidiennement en 2018.

    - voir carte sur site -

    Infographie: Les expéditions mondiales de pétrole dépendent des principaux points d'étranglement | Statista
    Vous trouverez plus d'infographies sur Statista

    C'est encore nettement moins que certains autres points de transit vulnérables dans le monde comme le Stait of Malacca qui y traverse 15,7 millions de barils et le détroit d'Ormuz où passent près de 17 millions de barils par jour.

    Ce dernier est toujours considéré comme le plus gros point d'étranglement de l'approvisionnement mondial et l'Iran a fréquemment menacé de le fermer au fil des ans. Son importance stratégique a été illustrée à de nombreuses reprises telles que l'opération Praying Mantis et la destruction du vol 655 d'Iran Air en 1988.

    Les menaces de fermeture du détroit d'Ormuz sont prises au sérieux, en particulier par les États-Unis, et une forte présence militaire est maintenue dans la région.

    https://www.zerohedge.com/energy/global-oil-shipments-depend-these-major-chokepoints

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  4. La vérité sera inaudible et inutile


    dimanche, 28 mars 2021 19:18


    Pour les problèmes de santé, dont COVID fait partie, la vérité découle de l’analyse de la mortalité.

    Le premier article chiffré que nous avons publié sur ce sujet, vient de l’IRSAN (Institut de Recherche pour la valorisation des données de santé) :

    https://temoignagefiscal.com/lepidemie-de-covid-19-a-eu-un-impact-relativement-faible-sur-la-mortalite-en-france/

    Cet article pourrait être taxé de partisan, Laurent Toubiana, fondateur de l’IRSAN, s’étant nettement positionné contre l’alarmisme des hommes de l’Etat face à COVID.

    Sans être mathématicien nous pouvons relever deux choses : M. Toubiana part de chiffres officiels, les pondérations qu’il applique sont parfaitement logiques.

    Le résultat est clair, probablement raisonnablement objectif : pas de surmortalité pour les moins de 65 ans, légère surmortalité pour les plus de 65 ans, tout particulièrement pour les 85 ans et plus.

    Comment dans ces conditions le monde entier et la France tout particulièrement ont pu voir s’installer une panique générale accompagnée d’un arrêt total des déplacements, et de l’économie qui leur est étroitement liée.

    Il y a la théorie du complot économique :

    Scientifiques achetés et laboratoires assoiffés d’argent se seraient ligués pour raconter des histoires à l’opinion publique qui n’ont pour but que de lui soutirer de l’argent en lui vendant de faux vaccins en vue de larges bénéfices.

    La théorie du complot politique :

    En difficulté face aux revendications de leur population, les hommes politiques auraient sauté sur l’occasion pour enfermer tout le monde et avoir ainsi la paix sociale à bon compte.

    La théorie de l’incompétence :

    Bien que la plus grande partie d’entre eux soient issus de très grandes écoles, les responsables politiques mondiaux seraient défaillant intellectuellement, conséquemment incompétents en tout, évidemment particulièrement en ce qui concerne la santé.

    Que des hypothèses simplement partiellement satisfaisantes, voire pas du tout.

    Principalement parce qu’elles cherchent à attribuer la situation à une manipulation de l’opinion publique alors que c’est elle la manipulatrice.

    C’est l’opinion publique toute seule qui a été prise de panique et qui a suscité les réactions de la presse et des hommes de l’Etat, qui ont dans cette affaire toujours eu un temps de retard qu’ils ont cherché à rattraper par l’outrance.

    La bonne question est : pourquoi l’opinion publique a-t-elle eu cette crise d’angoisse démesurée ?

    Je n’ai pas la réponse que seule l’histoire donnera… peut-être.

    Sans doute les privilégiés que furent les actifs des années 60 à 80 imaginent-ils que leur disparition est synonyme de la fin du monde et qu’ils ont réussi à en persuader suffisamment de monde ?

    Ou ont-ils encore suffisamment de pouvoir pour donner l’illusion que leur disparition entrainera un chao irréversible ?

    Je ne sais pas, mais je sais une chose, c’est la croyance qui les portait qui a été l’amplificateur destructeur de la fausse pandémie.

    Vous me voyez venir, je parle de l’égalitarisme.

    C’est au nom de l’égalitarisme qu’une poigné de vieillards compte autant qu’une majorité d’âge moyen ou jeune.

    C’est aussi en son nom que l’on préfère : pas de soin pour tous à des soins à ceux qui peuvent ou qui veulent.

    C’est au nom de cette pensée philosophique ni plus ni moins vraie qu’un autre, mais tout aussi respectable, que s’est malheureusement constituée l’église technocratique et sa pensée unique qui nous exploite au nom sacralisé de la croyance égalitariste.

    Croyance qui aujourd’hui, à l’occasion de COVID, a même pris de vitesse sa propre église. Croyance qui nous impose un virus qui serait également destructeur, ce qui est faux mais cru.

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  5. Nul ne peut dépasser cette croyance, alors que tout prouve sa fausseté. Elle ne peut laisser aucune place à la vérité qui donc se retrouve inaudible et inutile.

    Que peut devenir une société dans le mensonge de la croyance : rien, rien.

    C’est ainsi que l’appel lancé avec Claude Reichman n’a que peu de retour et pourtant, exiger le droit de soigner et de se faire soigner librement est-ce anormal ?

    Enfermer la population au motif que l’outil de soins aux prétentions égalitaires est débordé, est-ce normal ?

    L’égalitarisme engendre le dévoiement des valeurs lorsqu’il passe d’une hypothèse de pensée à l’application impossible imposée par son église.

    La vérité est bannie de l’église égalitariste, comme de toutes les églises qui en réalité profanent les pensées les plus nobles puisque les voulant uniques.

    Bien à vous. H. Dumas

    https://www.objectifeco.com/economie/politiques-economiques/liberalisme/la-verite-sera-inaudible-et-inutile.html

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  6. Le groupe français Lustucru pourrait racheter Panzani pour 600M€


    le 26/03/2021 à 9h36


    Le groupe français Lustucru est prêt à faire une offre de rachat pour Panzani, qui pourrait être mis en vente pour 600 millions d'euros, affirme le quotidien Les Echos jeudi soir. Lustucru, société contrôlée par la famille Skalli, se prépare à ce que le premier groupe agroalimentaire espagnol, Ebro Foods, actuel propriétaire de Panzani, démarre le processus de vente en avril. Dans ce cadre, Lustucru s'associerait au fonds britannique CVC, selon Les Echos.

    Ebro Foods possède par ailleurs Lustucru Sélection (pâtes fraîches...), issue de la scission de Lustucru en deux sociétés en 2002. Dans un entretien mi-mars au journal espagnol el Economista, Antonio Hernandez Callejas, le président d'Ebro Foods, indiquait ne pas être opposé à la vente de Panzani. "Je n'ai jamais dit que je ne vendais rien. Tout dépend du prix", avait-il déclaré. "Si nous procédons à un désinvestissement de 600 millions [Panzani, en France], il y a des possibilités, car avec ces montants beaucoup de choses peuvent être faites: réduire la dette, verser des dividendes ou investir dans autre chose", ajoutait-il.

    Contacté par l'AFP, Panzani a réagi en affirmant que "si certains acteurs ont effectivement exprimé un intérêt suite aux ventes du groupe Ebro en Amérique du Nord, Panzani confirme que l'actionnaire du groupe Panzani, Ebro Foods, n'a pris aucune décision de cession de ses activités en France et n'a signé aucun mandat de vente en ce sens".

    À lire aussi — Coronavirus : les Français ont acheté deux fois plus de pâtes que d'habitude ce week-end

    https://www.businessinsider.fr/le-groupe-francais-lustucru-pourrait-racheter-panzani-pour-600m-187015

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    1. Face à l'absence de désherbants adéquats à enlever l'herbe qui pousse (arrosages + engrais) dans les champs de blés (et autres céréales) dont les meuniers refusent les moissons qui contiennent dorénavant un pourcentage de graines d'herbes, et, conjoncturellement le manque de personnels dans les entreprises de farinages, empaquetages et distributions, le manque de pains à venir pointe son nez !!
      Des entreprises mettent la clé sous la porte et, proposeront (en tant que leaders) des produits dont-ils sont désormais seuls à afficher les prix !

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  7. Le bitcoin va atteindre 100 000 $, prédit le trader du 'Loup de Wall Street'


    le 29/03/2021 à 11h25 Tech


    Jordan Belfort, l'ancien courtier de Wall Street dont la vie a inspiré le film à succès "Le Loup de Wall Street", a un jour cru que le bitcoin cesserait d'exister dans le monde financier. Dans une récente interview accordée au magazine Fortune, il a déclaré qu'il s'attendait à voir la cryptomonnaie augmenter de 80% par rapport aux niveaux actuels pour atteindre 100 000 dollars. Le bitcoin s'échange autour de 57 000 dollars lundi matin.

    Il a déclaré que l'offre limitée de bitcoin lui donne un avantage sur les actions, car la valeur des actions peut être faussée par les entreprises qui émettent de nouvelles actions. "Les gens sont gâtés par le bitcoin", a-t-il déclaré. "Le bitcoin a une offre fixe et finie. Avec les actions, vous avez un nombre infini d'actions qui peuvent être émises."

    À lire aussi — Voici pourquoi ces 5 petits épargnants ont décidé d'investir dans le bitcoin

    Jordan Belfort a admis avoir été un détracteur du bitcoin et a dit qu'il avait eu tort. "Quand il atteignait 19 000 dollars fin 2017, j'étais dans une émission de télévision, et j'ai dit au public qu'il allait s'effondrer", a-t-il déclaré. "J'avais raison à l'époque, mais je pensais aussi que le bitcoin disparaîtrait pour toujours. Il était difficile à vendre et facile à acheter, ce qui peut favoriser la manipulation."

    L'ancien trader pensait que les comptes d'utilisateurs qui détenaient des bitcoins en Suisse et aux îles Caïmans seraient saisis et que la cryptomonnaie finirait par disparaître. Comme elle est désormais mieux acceptée par le grand public, il pense désormais qu'elle a encore beaucoup de marge de manœuvre. "Le bitcoin a désormais une base d'acheteurs beaucoup plus importante que jamais", a-t-il déclaré, ajoutant que de nouveaux investisseurs continueront à faire grimper son prix.

    Les mémoires de Jordan Belfort, "Le loup de Wall Street", ont été publiées en 2017 après qu'il a purgé 22 mois de prison pour avoir escroqué beaucoup de gens et avoir été condamné pour fraude boursière. Ses activités stimulées par la cupidité et les excès au sein de la société de courtage Stratton Oakmont, entre les années 1980 et 1990, lui ont valu d'être condamné à restituer plus de 110 millions de dollars (93,4 millions d'euros environ) à ses clients, selon CNBC. Une suite à ses mémoires, "Catching the Wolf of Wall Street", a été publiée en 2009.

    Version originale : Shalini Nagarajan/Insider

    À lire aussi — Ether, litecoin, elrond... ces cryptomonnaies alternatives au bitcoin

    https://www.businessinsider.fr/le-bitcoin-va-atteindre-100-000-predit-le-trader-du-loup-de-wall-street-187034

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    1. Le 'bitcoin' comme toutes les monnaies fictives émises par les claviers d'ordinateurs, affiche une fausse valeur qui n'est que numérique (comme celles en papiers adossées elles aussi à rien depuis que la valeur-or a disparu). Mais pourquoi tant de questions ? Parce que d'une micro-seconde à l'autre toute cette fausse fortune est appelée à disparaître !
      Eh oui ! Clic ! et TOUT est perdu ! Plus rien n'a de valeur ! Votre 'compte en banques' est vidé !

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  8. Pourquoi la liberté est-elle toujours le problème ?


    Par Tom Mullen
    TomMullen.net
    29 mars 2021


    Un an après que les Américains ont reçu l'ordre de fermer la société pendant "deux semaines pour aplatir la courbe", le chroniqueur de Bloomberg, Andreas Kluth, a averti: "Nous devons commencer à planifier une pandémie permanente." Parce que les nouvelles variantes du SRAS-COV-2 sont imperméables aux vaccins existants, dit Kluth, et que les sociétés pharmaceutiques ne seront jamais en mesure de développer de nouveaux vaccins assez rapidement pour suivre le rythme, nous ne pourrons jamais «revenir à la normale».

    «Revenir à la normale» signifie retrouver la liberté relative que nous avions dans nos vies déjà trop réglementées et pré-Covid. Ce n’est que la dernière d’une longue série de crises qui semblent toujours conduire nos sages dirigeants à la même conclusion: nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre la liberté.

    Covid-19 n’était certainement pas le début. On a dit aux Américains que «le monde a changé» après le 11 septembre 2001. Les piliers fondamentaux du système américain, comme les quatrième et cinquième amendements, étaient trop désuets pour faire face à la «nouvelle menace du terrorisme». La surveillance sans mandat de notre téléphone, de nos courriels et de nos dossiers financiers et les fouilles physiques de nos personnes sans cause probable d'un crime sont devenues la norme. Quelques libertaires civils de principe ont exprimé leur dissidence, mais le public a largement obéi sans protestation. «Protégez-nous», ont-ils dit au gouvernement, peu importe le coût en dollars ou en liberté.

    Voyant peut-être avec quelle volonté le public s'est retourné pour la droite politique pendant la «guerre contre le terrorisme», les autoritaires de gauche ont dynamisé leur propre guerre contre le «changement climatique». Auparavant intéressés par une simple augmentation significative des impôts et une réglementation stricte de l'industrie, ils souhaitent désormais interdire toutes sortes de choses, y compris les voyages en avion, la conduite d'une voiture et même la consommation de viande.

    Depuis Covid-19, cependant, même la liberté de se rassembler et de se voir les visages peut être définitivement interdite pour aider le gouvernement à «nous protéger».

    Attaquer notre liberté n'est pas la seule caractéristique que ces récits de crise ont en commun. Ils en partagent au moins deux autres: des prédictions désastreuses qui se révèlent fausses et des solutions proposées qui se révèlent inefficaces.

    George W. Bush a averti que Saddam Hussein avait des «armes de destruction massive» capables de frapper New York en 45 minutes. Il a créé le Department of Homeland Security et la TSA pour empêcher, entre autres, un «nuage de champignons» au-dessus d'une grande ville américaine.

    Vingt ans plus tard, nous savons qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak, que la menace terroriste était grossièrement exagérée, et la TSA n'a toujours jamais attrapé un terroriste, pas même les deux nains mentaux qui ont tenté de déclencher des explosifs cachés dans leurs chaussures et sous-vêtements, respectivement.

    Le seul moyen de dissuasion efficace contre le terrorisme à ce jour a été la politique étrangère relativement plus calme pendant les quatre années de l'administration Trump, au cours desquelles les opérations de changement de régime ont cessé et les attaques terroristes majeures aux États-Unis ont pratiquement disparu.

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  9. Les prédictions de catastrophe environnementale se sont également avérées fausses. Les plus jeunes ne se souviennent peut-être pas qu'au début des années 1970, bien avant la naissance d'Alexandria Ocasio-Cortez, les écologistes prédisaient des catastrophes mondiales qui ne se sont pas concrétisées par la suite. En 1989, l'Associated Press rapportait: «Un haut responsable de l'environnement de l'ONU a déclaré que des nations entières pourraient être effacées de la surface de la Terre par l'élévation du niveau de la mer si la tendance au réchauffement climatique n'était pas inversée d'ici l'an 2000.» Le même responsable a prédit que la température de la Terre augmenterait de 1 à 7 degrés au cours des 30 prochaines années.

    Ocasio-Cortez est célèbre pour avoir prédit en 2019: «Le monde se terminera dans 12 ans si nous ne luttons pas contre le changement climatique.» Mais Al Gore avait averti en 2006 que «si des mesures drastiques de réduction des gaz à effet de serre ne sont pas prises dans les 10 prochaines années, le monde atteindra un point de non-retour». Alors, n’est-il pas trop tard de toute façon ?

    Comme pour la guerre contre le terrorisme, la guerre contre le changement climatique nous demande de renoncer à notre liberté pour des solutions qui ne fonctionnent pas. En supposant que les partisans du changement climatique ont correctement diagnostiqué le problème et n’ont pas exagéré la menace - des hypothèses énormes par eux-mêmes - la mise en œuvre de la solution proposée ne résoudra pas le problème, même selon leurs propres normes.

    Ses partisans le savent. Les États-Unis ont déjà conduit le monde à réduire les émissions de carbone sans les dispositions draconiennes du Green New Deal. Si vous les écoutez attentivement, les partisans du Green New Deal proposent que les États-Unis renoncent à ce qui leur reste de liberté et de prospérité, simplement à titre d'exemple pour les pays en développement, qui, selon eux, renonceront aux avantages de l'industrialisation dont bénéficient déjà les pays développés en raison de exemple d'une Amérique enchaînée et mise à genoux sur le plan économique pour «sauver la terre».

    Grosse chance, ça.

    Le dernier remake de ce film d'horreur est Covid-19. Bien qu'il s'agisse indéniablement d'un pathogène grave qui a probablement tué plus de personnes que même les pires épidémies de grippe des dernières décennies (bien que cela soit difficile à confirmer puisque les responsables de la santé publique ont changé la méthodologie pour déterminer un décès causé par un virus), le gouvernement et ses sbires ont encore réussi à exagérer grossièrement cette menace.

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  10. Fini le sens des proportions lors de l'examen de Covid-19. Oui, il est certainement possible de propager le virus après avoir été vacciné ou acquis une immunité naturelle. Mais quelle est la probabilité ? Est-ce plus probable que de propager d'autres agents pathogènes après l'immunité ?

    Sinon, pourquoi traitons-nous les personnes immunisées différemment de ce que nous avons fait lors de pandémies plus dangereuses dans le passé ? De même, il est probablement possible que des personnes asymptomatiques propagent le virus - un pilier clé de l'argument du verrouillage - mais encore une fois, quelle est la probabilité ?

    La théorie que Covid-19 pourrait être propagée par des personnes asymptomatiques était à l'origine basée sur le cas d'une seule femme qui aurait infecté quatre autres personnes sans ressentir de symptômes. Anthony Fauci a déclaré que cette affaire «pose la question au repos».

    Le seul problème était que personne n'avait demandé à la femme en question si elle avait des symptômes à ce moment-là. Quand il s'est avéré qu'elle l'a fait, l'étude sur elle a été rétractée. Une étude ultérieure «n'a établi aucun lien entre les cas de COVID-19 et les porteurs asymptomatiques», et une autre après cela a conclu que la transmission de la maladie par des porteurs asymptomatiques «n'est pas un facteur majeur de propagation». Pourtant, les politiques fondées sur ce mensonge, comme les verrouillages et le fait d'obliger les personnes asymptomatiques à porter des masques, restent en place.

    Plus important encore, aucune des politiques d'atténuation de Covid-19 mandatées par le gouvernement ne fonctionne. Aucun examen rétrospectif mené avec un semblant de méthode scientifique n'a trouvé de relation entre les verrouillages, les mandats de masque ou la distanciation sociale et la propagation de Covid-19. En fait, l'étude la plus récente suggère que les verrouillages peuvent avoir augmenté les infections à Covid-19, en plus de tous les décès excessifs non-Covid qu'ils ont causés.

    À maintes reprises, les autoritaires exagèrent les crises pour effrayer le public et proposer des solutions qui ont deux choses en commun: ils exigent plus de notre liberté et ils ne fonctionnent pas. C’est toujours de la douleur et aucun gain. On se demande combien de répétitions de cet exercice de crise il faudra avant que les citoyens de la soi-disant «terre de la liberté» ne pensent enfin à se demander:

    Pourquoi la liberté est-elle toujours le problème ?

    Reprinted with permission from TomMullen.net.

    https://www.lewrockwell.com/2021/03/tom-mullen/why-is-freedom-always-the-problem/

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    1. - "Tu veux voir la chance que t'as ? Attends, je la sors. Tu vois ? Regarde, je la rerentre. Et hop ! Je la sors ! Tu vois ?"

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  11. La ville de Baltimore ne poursuit plus la prostitution et la possession de drogue


    PAR TYLER DURDEN
    DIMANCHE 28 MAR 2021 - 23:25


    Il y a un peu plus d'un an, juste au moment où les verrouillages de la pandémie de virus ont commencé, l'avocate de l'État de Baltimore City, Marilyn Mosby, a arrêté de poursuivre les infractions mineures au code de la route, la prostitution, la possession de drogue et d'autres infractions mineures, une mesure visant à prévenir les épidémies de COVID-19. dans les prisons régionales, selon la chaîne d'information locale WBAL.

    L'assouplissement de la police de Baltimore a abouti à un miracle: la criminalité dans presque toutes les catégories a diminué, confirmant ce que Mosby et certains experts de la justice pénale ont soutenu pendant des années: une police brutale ne fonctionne pas pour empêcher des crimes plus violents.

    Vendredi, Mosby a tenu une conférence de presse lors de sa première apparition publique depuis qu'un privilège pour non-paiement des arriérés d'impôts a été placé sur sa maison. Elle a dit aux journalistes qu'ils pouvaient parler à son avocat de ces problèmes. Elle a ajouté que mettre les gens derrière les barreaux pour des délits mineurs ne fonctionnait pas:

    «Il y a un an, nous avons fait une expérience à Baltimore ... Ce que nous avons appris cette année-là, et c'est tellement excitant, c'est qu'il n'y a aucune valeur pour la sécurité publique à poursuivre ces infractions de bas niveau. Ces infractions de bas niveau étaient, et ont été appliquées de manière discriminatoire contre les Noirs et les Marrons.

    «L'ère des procureurs« sévères contre la criminalité »est révolue à Baltimore. Nous devons restaurer la confiance de la communauté dans le système de justice pénale et c'est ce que nous allons faire, afin que nous puissions nous concentrer sur les crimes violents.»

    Et avec ce succès, a-t-elle dit, ses "politiques COVID deviendront désormais permanentes. Et la guerre ratée des États-Unis contre les drogues et les consommateurs dans la région métropolitaine est" terminée ".

    Il s'agit d'un changement complet dans la façon dont la ville gère le crime. Au cours des 12 derniers mois, les crimes violents ont diminué de 20% et les crimes contre les biens de 36%. Les homicides étaient un peu moins élevés, mais restaient parmi les plus élevés du pays par habitant.

    Mosby a demandé aux chercheurs en santé publique de l'Université Johns Hopkins d'examiner les données sur la criminalité au cours de la dernière année. Ce qu'ils ont remarqué, c'est une réduction spectaculaire des appels à la police concernant la drogue et la prostitution.

    "De toute évidence, les données suggèrent qu'il n'y a aucune valeur de sécurité publique dans la poursuite des infractions de bas niveau", a déclaré Mosby lors de la conférence de presse.

    Les chercheurs de Hopkins ont également découvert que 1 431 personnes porteuses d'accusations ou de mandats avaient été immédiatement renvoyées au début de la pandémie. Seulement 5 sur 1 431, soit .0003%, ont été de nouveau arrêtés.

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  12. Susan G. Sherman, professeur de santé comportementale à Johns Hopkins, a déclaré à WaPo que les données sur les récidivistes avec seulement cinq réintégrés dans le système sont «assez incroyables».

    "Dans un monde où la décriminalisation des drogues se produit dans tout le pays, l'impact sur la communauté est important", a déclaré Sherman, et Mosby "apprécie vraiment d'avoir une compréhension de ces impacts."

    «En ce qui concerne les infractions violentes, les détournements de voiture, les meurtres, les vols à main armée, les tentatives de meurtre et la distribution de drogue, nous vous poursuivons toujours. La police vous arrêtera toujours. ressources sur ces infractions de bas niveau », a déclaré Mosby.

    Il y a un an, Baltimore a subi une grande expérience de maintien de l'ordre, et cela fonctionne peut-être. Voici le point de vue d'un ancien policier sur tout cela:

    "Le crime est un symptôme de la maladie de notre société. Pendant des années, nous avons demandé à la police de lutter contre cette maladie en enfermant les gens. Nous avons simplement traité le symptôme. Pas la maladie", a déclaré Mike Hillard, commandant à la retraite de la police de Baltimore. Partenariat d'action pour l'application de la loi.

    L'expérience sociale de la pandémie de Mosby a jusqu'à présent abouti à une nouvelle direction pour la ville. Mais il reste à voir si l'expérience de Baltimore peut être reproduite ailleurs. D'autres villes libérales ont essayé cela et ont lamentablement échoué, entraînant une flambée de la criminalité partout.

    San Fransico est l'une de ces villes libérales qui a dissout la police et assoupli les règles sur les délits mineurs, mais qui a connu une explosion de toutes sortes de crimes violents et non violents. Les meurtres sont en hausse, les gens quittent rapidement la région métropolitaine et, comme nous le découvrons plus récemment, les entreprises partent aussi.

    En raison du vol à l'étalage endémique, près d'une douzaine de Walgreens de la région de la Baie ont fermé boutique. Le crime est si grave dans la région métropolitaine que même des journalistes de télévision se font voler.

    Quant à Baltimore, il reste à voir si la criminalité en général restera faible compte tenu des actions de Mosby alors que les restrictions à la pandémie sont levées, que le temps plus chaud est à venir et que la crise des opioïdes dans la ville continue de faire rage.

    https://www.zerohedge.com/political/baltimore-experiment-results-crime-plunge-city-no-longer-prosecutes-prostitution-drug

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  13. Le Congrès, lors d'une audience de cinq heures, demande aux PDG de la technologie de censurer Internet de manière encore plus agressive: Greenwald


    PAR TYLER DURDEN
    DIMANCHE 28 MAR 2021 - 23 H 00
    Rédigé par Glenn Greenwald via greenwald.substack.com,


    Au cours de plus de cinq heures jeudi, un comité de la Chambre et deux sous-comités ont harcelé trois PDG de la technologie, exigeant à plusieurs reprises qu'ils censurent davantage de contenu politique de leurs plates-formes et jurant des représailles législatives s'ils ne se conformaient pas. L'audience - convoquée par le président du comité de l'énergie et du commerce de la Chambre, le représentant Frank Pallone, Jr. (D-NJ), et les deux présidents de ses sous-comités, Mike Doyle (D-PA) et Jan Schakowsky (D-IL) - était l'une des manifestations les plus étonnantes de l'effort autoritaire croissant du Congrès pour réquisitionner le contrôle que ces entreprises exercent sur le discours politique pour leurs propres intérêts et objectifs politiques.

    Comme je l'ai noté lorsque j'ai rendu compte le mois dernier de la programmation de cette audience, c'était «la troisième fois en moins de cinq mois que le Congrès américain convoquait les PDG des entreprises de médias sociaux à comparaître devant eux avec l'intention explicite de faire pression et de contraindre de censurer davantage de contenu de leurs plates-formes. » La majeure partie de la longue audience de jeudi a consisté en un membre démocrate après le prochain se plaignant que le PDG de Facebook Mark Zuckerberg, le PDG de Google / Alphabet Sundar Pichai et le PDG de Twitter Jack Dorsey ont manqué à leurs devoirs de censure des voix politiques et du contenu idéologique que ces élus considèrent comme accusatoire ou préjudiciable, accompagné de menaces selon lesquelles une sanction législative (y compris la révocation possible de l'immunité de l'article 230) est imminente afin de forcer la conformité (l'article 230 est la disposition de la loi de 1996 sur la décence des communications qui protège les sociétés Internet de toute responsabilité pour le contenu publié par leurs utilisateurs ).

    Les membres républicains ont largement confiné leurs griefs à l'inquiétude opposée: que ces géants des médias sociaux réduisaient excessivement les voix conservatrices au silence afin de promouvoir un programme politique libéral (cette plainte n'est que partiellement vraie: une bonne quantité de censure en ligne, comme la surveillance croissante de l'application de la loi au niveau national. généralement, se concentre sur toutes les idéologies anti-établissement, pas seulement sur la variante de droite). Cette censure éditoriale, ont insisté de nombreux républicains, a rendu obsolète l'immunité des entreprises de technologie en vertu de l'article 230, puisqu'elles agissent désormais en tant qu'éditeurs plutôt que de simples transmetteurs d'informations neutres. Certains républicains se sont joints aux démocrates pour exiger une plus grande censure, bien que généralement au nom de la protection des enfants contre les troubles de santé mentale et les prédateurs plutôt que contre la conformité idéologique.

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  14. Comme ils l'ont fait lors d'audiences précédentes, Zuckerberg et Pichai ont tous deux parlé comme les automates programmés super-scénarisés qu'ils sont, désireux de plaire à leurs surveillants du Congrès (bien qu'ils émettent périodiquement ce qui aurait dû être des avertissements inutiles qu'une "modération de contenu" excessive peut paralyser le discours politique libre). Dorsey, en revanche, semblait au bout de sa ligne de patience et de tolérance pour les demandes de censure insensées et insensées, et - assis dans une cuisine devant une pile d'assiettes et de verres - il, de manière rafraîchissante, se donnait à peine la peine de cacher cette indifférence. À un moment donné, il a déclaré catégoriquement en réponse aux demandes que Twitter fasse davantage pour supprimer la «désinformation»: «Je ne pense pas que nous devrions être les arbitres de la vérité et je ne pense pas que le gouvernement devrait l'être non plus.»

    Zuckerberg, en particulier, a une capacité minimale à communiquer comme le font naturellement les êtres humains. Le PDG de Facebook a évidemment été chargé par une équipe de consultants de prise de parole en public qu'il est habituel de s'adresser aux membres du Comité en tant que «membre du Congrès» ou «membre du Congrès». Il a donc commencé littéralement chaque réponse qu'il a donnée - même dans des questions rapides de va-et-vient - par ce mot. Il a simplement refusé de bouger la bouche sans faire cela - pendant cinq heures (même si, en toute honnêteté, l'interrogatoire de Zuckerberg était souvent absurde et déraisonnable). Son cerveau ne permet à aucune discrétion de s'écarter de son scénario, quelle que soit sa pertinence. Pour chaque question qui lui était adressée, il faisait une pause de plusieurs secondes, avait ses algorithmes internes recherchant la place pertinente dans la cassette métaphorique insérée dans une boîte cachée dans son dos, prononçait le mot «membre du Congrès» ou «membre du Congrès», arrêté pendant plusieurs autres secondes pour rechercher le prochain endroit applicable dans la cassette de colonne vertébrale, puis a continué sans cligner des yeux pour réciter les mots lentement transmis dans ses neurones. On pouvait pratiquement voir les engrenages dans sa tête tourner douloureusement alors que la cassette rembobinait ou avançait rapidement. Ce rituel tortueux a probablement consommé environ trente pour cent du temps d'audition. Je n’ai jamais vu des membres du Congrès de tous les horizons idéologiques aussi unis qu’ils l’étaient par un mépris viscéral pour le comportement non humain de Zuckerberg:

    Mais il est essentiel de ne pas perdre de vue à quel point des audiences comme celles-ci sont vraiment despotiques. Il est facile de l'oublier car nous nous sommes tellement habitués à ce que les dirigeants politiques exigent avec succès que les entreprises de médias sociaux censurent Internet selon leurs caprices. Rappelons que Parler, à l'époque l'application la plus téléchargée du pays, a été retirée en janvier des magasins Apple et Google Play, puis refusée au service Internet par Amazon, seulement après que deux membres très importants de la Maison démocrate l'aient publiquement demandé. Lors de la dernière audience pro-censure convoquée par le Congrès, le sénateur Ed Markey (D-MA) a déclaré explicitement que le grief des démocrates n’est pas que ces entreprises censurent trop mais pas assez. Un démocrate après la suivante à l’audience de jeudi a décrit tout le contenu sur Internet qu’ils voulaient voir disparaître: ou bien. Beaucoup d'entre eux l'ont dit explicitement.

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  15. À un moment donné vers la fin de l'audience, la représentante Lizzie Fletcher (D-TX), dans le contexte de l'émeute du 6 janvier, a en fait suggéré au gouvernement de créer une liste de groupes qu'il considère unilatéralement comme des «organisations terroristes nationales». et ensuite le fournir aux entreprises de technologie comme guide pour les discussions qu'elles devraient «suivre et supprimer»: en d'autres termes, traiter ces groupes de la même manière que Daech et Al-Qaïda.

    Les mots ne peuvent pas exprimer à quel point tout cela est effrayant et autoritaire: regarder les représentants du gouvernement, heure après heure, exiger la censure du discours politique et menacer de punir les manquements à l'obéissance. Comme je l'ai détaillé le mois dernier, la Cour suprême des États-Unis a déclaré à plusieurs reprises que l'État violait la garantie de liberté d'expression du premier amendement lorsqu'il contraint des acteurs privés à les censurer - exactement l'objectif tyrannique auquel ces audiences sont singulièrement consacrées.

    Le pouvoir monopolistique de la Silicon Valley pose de véritables problèmes. Les monopoles sont une menace à la fois pour la liberté politique et la concurrence, c'est pourquoi les économistes de la plupart des convictions idéologiques ont longtemps insisté sur la nécessité de les empêcher. Il y a une législation encourageante en attente au Congrès avec un soutien bipartisan (y compris au sein du sous-comité antitrust de la Chambre devant lequel j'ai témoigné il y a plusieurs semaines) qui ferait des progrès significatifs et productifs pour diluer le pouvoir irresponsable et antidémocratique que ces monopoles exercent sur nos vies politiques et culturelles. Si ces audiences visaient à examiner en profondeur ces mesures antitrust, elles seraient méritoires.

    Mais c'est un travail difficile et difficile et ce n'est pas le but de ces audiences. Ils veulent le pire de tous les mondes: maintenir le pouvoir de monopole de la Silicon Valley mais transférer l'immense pouvoir menaçant de contrôler notre discours de ces entreprises entre les mains du Congrès et du pouvoir exécutif contrôlés par les démocrates.

    Et comme je l'ai documenté à plusieurs reprises, ce ne sont pas seulement les politiciens démocrates qui militent pour une plus grande censure politique, mais aussi leurs alliés journalistiques libéraux, qui ne peuvent pas tolérer qu'il puisse y avoir des endroits sur Internet qu'ils ne peuvent pas contrôler. C'est la mentalité mesquine des aspirants-despotes qui les a poussés à contrôler les discussions «sans entraves» sur l'application de conversation relativement nouvelle Clubhouse, et à intensifier leurs tentatives de faire retirer les écrivains qu'ils n'aiment pas de Substack. Aujourd'hui encore, le New York Times avertit,

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  16. sur sa première page, que des discussions «non filtrées» se déroulent sur des podcasts compatibles Google:

    - voir sur site -

    Première page du New York Times, 26 mars 2021

    On nous apprend depuis l'enfance qu'une caractéristique déterminante des régimes répressifs est que les responsables politiques exercent le pouvoir de faire taire les idées et les personnes qu'ils n'aiment pas, et qu'à l'inverse, ce qui fait des États-Unis une société «libre» est la garantie que les dirigeants américains n'ont pas le droit de faire. alors. Il est impossible de concilier cette affirmation avec ce qui s'est passé dans la salle d'audience de la Chambre au cours de cinq heures jeudi.

    https://www.zerohedge.com/political/congress-five-hour-hearing-demands-tech-ceos-censor-internet-even-more-aggressively

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  17. En quête d'un ordre mondial économique multipolaire


    PAR TYLER DURDEN
    DIMANCHE 28 MAR 2021 - 23:50


    Le professeur Michael Hudson et Pepe Escobar discutent de l'ordre économique mondial émergent qu'ils définissent non pas tant comme un conflit entre nations, mais comme une rivalité entre deux modèles concurrents de l'économie.

    Le modèle occidental axé sur le capital financier avec une domination du secteur FIRE, contre le modèle d'économie mixte représenté par la Chine et la Russie qui cherche à freiner la recherche de rente, combiné avec des infrastructures bancaires publiques et financées par l'État pour soutenir un développement industriel conforme au marché.

    Du point de vue du professeur Hudson, ce modèle a été préconisé par les économistes classiques, de Mill, Ricardo, à Henry George; et est en grande partie responsable des succès passés de l’Occident.

    Transcription via The Saker

    Ibrahima: [00:00:00] Bonjour ou bonsoir, selon l'endroit où vous vous trouvez et bienvenue à l'école Henry George. Je m'appelle Ibrahima Drame et je suis le directeur de l'éducation. C’est un grand honneur de vous accueillir parmi nous aujourd’hui pour un autre webinaire conjoint co-organisé avec l’Union internationale pour la fiscalité foncière avec deux grands penseurs, le professeur Michael Hudson et Pepe Escobar, pour discuter de l’ordre économique mondial naissant.

    Je voudrais remercier Michael et Pepe d’avoir accepté de partager leurs idées avec nous, mon amie Alanna Hartzok, cofondatrice de Earth Rights Institute, qui animera la session ce matin. Donc, avant de le remettre à Alana, j'aimerais demander à tous les participants de rester muets jusqu'à ce que nous ouvrions la session de questions-réponses. Et bien sûr, en attendant, vous êtes libre d'utiliser le chat et, s'il vous plaît, faites-le de manière responsable. Alors, Alanna, allez-y et présentez nos conférenciers.

    Alanna: [00:00:55] Oui. Heureux de le faire, je suis également administrateur de l’Union internationale pour la taxe sur la valeur foncière, et nous sommes sur le site web@theiu.org. Je suis très heureux d’avoir Michael Hudson et Pepe Escobar se joindre à nous une fois de plus pour «En quête d’un ordre mondial multipolaire».

    Michael Hudson est un économiste américain et professeur d'économie à l'université du Missouri, à Kansas City et chercheur au Levi Economics Institute du Bard College. C’est un ancien analyste de Wall Street, consultant politique, commentateur et journaliste.

    Il enseigne également à l’Université pour la durabilité de Hong Kong. Michael était l'auteur de J is for Junk Economics, Killing the Host, The Bubble and Beyond, Super Imperialism: the Economic Strategy of American Empire. Et il en a une nouvelle édition à venir. Également, Développement du commerce et dette extérieure, et Le mythe de l'aide, et autres.

    Ces livres ont été traduits en japonais, chinois, allemand, espagnol et russe, et ils sont très populaires actuellement en Chine, pourrais-je ajouter.

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  18. Pepe Escobar, né au Brésil, est rédacteur en chef correspondant à l'époque de l'Asie et chroniqueur pour Consortium News and Strategic Culture, Moscou. Il a largement couvert le Pakistan, l'Afghanistan, l'Asie centrale, la Chine, l'Iran, l'Irak et le Moyen-Orient au sens large.Pepe est l'auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War, Red Zone Blues: a Snap of Bagdad during the Surge. Il était rédacteur en chef de l'Empire et du Croissant-Rouge. Ses deux derniers livres sont Empire of Chaos et The Raging Twenties: Great Power Rivalry Meets Techno Feudalism. Pepe est également associé à l'Académie européenne de géopolitique basée à Paris.

    Il a un nouveau livre, The Raging Twenties, qui est une collection de ses excellents essais et articles pour les nombreuses publications, pour lesquelles il écrit. Ainsi, quand il n'est pas sur la route et qu'il ne couvre pas la nouvelle route de la soie, il vit à Sao Paulo, à Paris et plus récemment à Bangkok. Alors bienvenue à vous deux.

    Je dois dire que, pour le chat, si vous avez des questions, des téléspectateurs, des auditeurs, veuillez poser vos questions dans le chat. Et puis nous leur poserons la question à la fin de la conversation entre Pepe et Michael. Merci. Allez-y.

    * * *

    Pepe Escobar: [00:03:38] Michael tu veux commencer?

    Michael Hudson: [00:03:41] Oh non, je ne sais pas de quoi parler.

    Pepe Escobar: [00:03:44] Allez maintenant, vous devriez commencer. OK, pourquoi ne pas commencer par votre dernier chapitre révisé sur le super impérialisme.

    Michael Hudson: [00:03:51] Très bien. Il y a 50 ans, j'ai écrit Super Imperialism sur la façon dont l'Amérique domine le monde financièrement et obtient un tour gratuit.

    Je l'ai écrit, juste après que l'Amérique a perdu l'or en 1971, lorsque la guerre du Vietnam - qui était responsable de tout le déficit de la balance des paiements - a forcé le pays à abandonner l'or. Et tout le monde à ce moment-là craignait que le dollar ne baisse. Il y aurait de l’hyperinflation. Mais ce qui s'est passé était quelque chose de complètement différent.

    Une fois qu’il n’y avait plus d’or pour régler les déficits de la balance des paiements des États-Unis, l’Amérique a fortement armé ses alliés pour qu’ils investissent dans des bons du Trésor américain, car les banques centrales n’achètent pas d’entreprises. Ils n’achètent pas de matières premières. Tout ce qu'ils pouvaient acheter, ce sont d'autres obligations d'État. Donc, tout d'un coup, la seule chose que d'autres personnes pouvaient acheter avec tous les dollars qui arrivaient étaient des titres du Trésor américain. Les titres qu'ils ont achetés devaient essentiellement financer encore plus la guerre et le déficit de la balance des paiements dû à la guerre et aux 800 bases militaires dont l'Amérique dispose dans le monde.

    Le plus gros client - je pense que nous en avons déjà discuté - était le ministère de la Défense et la CIA. Ils l'ont regardé comme un livre pratique. C'était il y a 50 ans. Ce que j’ai fait, c’est non seulement de rééditer le livre et d’ajouter des informations supplémentaires, mais j’ai résumé comment les 50 dernières années ont transformé le monde. C’est un nouveau type d’impérialisme. Il y a 50 ans, on pensait encore que l’impérialisme était purement économique, en ce sens qu’il existe toujours une rivalité, par exemple, entre l’Amérique et la Chine, ou entre l’Amérique et l’Europe et d’autres pays. Mais je pense que le monde a tellement changé au cours des 50 dernières années que ce que nous avons maintenant n'est pas vraiment un conflit entre l'Amérique et la Chine, ou entre l'Amérique et la Russie, mais entre une économie financiarisée, dirigée par des planificateurs financiers allouant des ressources et le gouvernement. la création de dépenses et d'argent, et une économie dirigée par des gouvernements démocratiques ou moins démocratiques, mais certainement une économie mixte.

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  19. Tout ce qui a rendu le capitalisme industriel riche, tout ce qui a rendu l'Amérique si forte au XIXe siècle, à travers ses tarifs protecteurs, à travers ses investissements dans les infrastructures publiques tout au long de la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences, était que nous avions une économie mixte en Amérique. L'Europe avait également une économie mixte, et en fait, chaque économie depuis Babylone a eu une économie mixte.

    Mais en Amérique, vous avez eu quelque chose de complètement différent depuis 1980. Quelque chose qui n’était prévu par personne, parce que cela semblait tellement perturbateur: à savoir, le secteur financier disant: «Nous avons besoin de liberté - pour nous-mêmes, de la part du gouvernement.» Par «liberté», ils signifiaient retirer la planification et les subventions, la politique économique et fiscale des mains du gouvernement et les remettre entre les mains de Wall Street. Le résultat a été le libertarisme en tant que «marché libre». Sous la forme d'une économie centralisée concentrée entre les mains des places financières - Wall Street, la City de Londres, la Bourse de Paris. Ce que vous avez aujourd’hui, c’est une tentative du secteur financier d’assumer le rôle que la classe des propriétaires fonciers a joué en Europe, de l’époque féodale au XIXe siècle. C’est une sorte de résurgence du féodalisme.

    Si vous regardez les 200 dernières années de théorie économique d'Adam Smith et Marx, tout le monde s'attendait à ce qu'une économie mixte devienne de plus en plus productive et se libère des propriétaires fonciers - et aussi se libère de la banque. L'espoir était de faire de la terre un service public, l'assiette fiscale, et de rendre le financement essentiellement public. Le gouvernement déciderait qui recevra le financement. Cependant, l'idée de financement dans le secteur public allait être à peu près ce qu'elle est en Chine: vous créez un crédit bancaire afin de financer les investissements en capital dans les usines. Cela signifie la production de machines, la modernisation agricole, les infrastructures de transport des trains à grande vitesse, les ports et tout cela.

    Mais aux États-Unis et en Angleterre, la finance est en train de devenir quelque chose de complètement différent. Les banques ne prêtent pas d’argent pour construire des usines. Ils ne créent pas d’argent pour fabriquer des moyens de production. Ils gagnent de l'argent pour reprendre les actifs existants. Environ 80 % des prêts bancaires sont des prêts hypothécaires pour transférer la propriété de biens immobiliers.

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  20. Mais bien sûr, c’est ce qui a créé une classe moyenne aux États-Unis. La classe moyenne a pu acheter son propre logement. Elle n’a pas eu à payer de loyer aux propriétaires fonciers ou aux propriétaires absents, ni aux seigneurs de guerre et à leurs descendants comme en Angleterre et en Europe. Ils pourraient acheter leur propre maison. Ce que personne ne s’est rendu compte, c’est que si vous avez emprunté de l’argent pour contracter une hypothèque, il y a toujours une valeur locative économique. La majeure partie n'est plus versée aux propriétaires. Il est payé aux banques. Et donc en Amérique et en Europe, les banques jouent désormais le rôle que les propriétaires ont joué il y a cent ans.

    Tout comme les propriétaires essaient de faire tout ce qu’ils peuvent par l’intermédiaire de la Chambre des lords en Angleterre et des chambres hautes du gouvernement en Europe, ils essaient de bloquer tout type de gouvernement démocratique. La lutte est vraiment contre le gouvernement qui ferait tout ce qui n'est pas contrôlé par le 1% et par les banques. Essentiellement, la fusion entre la finance, l'assurance et l'immobilier - le secteur FIRE. Donc, vous avez une rechute du capitalisme en Occident dans le féodalisme, mais le féodalisme avec une tournure financiarisée beaucoup plus qu'à l'époque médiévale.

    Le combat contre la Chine, la peur de la Chine est que vous ne pouvez pas faire à la Chine ce que vous avez fait à la Russie. L'Amérique aimerait qu'il y ait une personnalité d'Eltsine en Chine pour dire, donnons simplement tous les chemins de fer que nous avons construits, le train à grande vitesse, donnons toutes les usines aux individus et laissons-les tout gérer. Ensuite, les Américains leur prêteront de l'argent ou les rachèteront et les contrôleront ainsi financièrement. La Chine ne laisse pas cela se produire. Et la Russie a empêché que cela se produise. La fureur en Occident est que le système financier américain est incapable de prendre le contrôle des ressources étrangères et de l'agriculture étrangère. Il ne reste plus que des moyens militaires pour les saisir, comme vous le voyez au Proche-Orient, et vous voyez en Ukraine en ce moment.

    Pepe Escobar: [00:10:40] Eh bien, en guise d'introduction, Michael c'était parfait, parce que maintenant, nous avons maintenant le cadre général, en particulier géo-économique et historique, au moins pour les 70 dernières années. Disons-le de cette façon.

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  21. J'ai une série de questions pour vous. J'en gardais un pour la fin, mais je pense que je devrais vraiment commencer à la manière Metallica. Commençons par le heavy metal, n'est-ce pas? Considérant donc ce que vous décrivez comme un nouveau type d'impérialisme, et le fait que ce genre de déjeuner gratuit prolongé ne peut plus s'appliquer à cause des souverains du monde entier, en particulier de la Russie en Chine. J'ai essayé de formuler l'idée qu'il n'y a que trois véritables puissances souveraines sur la planète, en dehors de l'hégémonie: la Russie, la Chine et l'Iran. Ces trois pays, qui se sont avérés être la plaque tournante principale et l'objectif principal non seulement de la nouvelle route de la soie, mais aussi du processus d'intégration de l'Eurasie, travaillent activement pour une sorte de changement des règles qui ont prédominé au cours des 70 dernières années.

    Ma première question serait donc la suivante: voyez-vous une possibilité réaliste d'un Bretton Woods 2.0, ce qui impliquerait la fin de l'hégémonie du dollar telle que nous la connaissons? Ces recyclages de pétrodollars, encore et encore, avec la présence très importante de cette hacienda huileuse en Arabie Saoudite. Et pensez-vous que cela soit possible compte tenu du fait que le président Poutine lui-même, il y a quelques jours à peine, a réitéré une fois de plus que les États-Unis ne sont plus capables d'accord. Cela détruit déjà la possibilité de l'émergence de nouvelles règles du jeu, mais pensez-vous que cela soit encore possible de manière réaliste?

    Michael Hudson: [00:12:47] Je ne vois certainement aucune répétition d'un Bretton Woods parce que, comme je l'ai décrit dans Super Imperialism, Bretton Woods a été conçu pour rendre total le contrôle américain sur la Grande-Bretagne sur l'Europe. Bretton Woods était un système centré sur les États-Unis pour empêcher l'Angleterre de maintenir son empire. C'était pas mal. C'était aussi pour empêcher la France de maintenir son empire et pour l'Amérique de prendre le contrôle de la zone sterling. La Banque mondiale devait empêcher d'autres pays de devenir indépendants et de se nourrir, de s'assurer qu'ils soutenaient l'agriculture de plantation et non la réforme agraire. Le seul combat de la Banque mondiale était d'empêcher la réforme agraire et de s'assurer que l'Amérique et d'autres investisseurs étrangers prendraient en charge l'agriculture de ces pays.

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  22. Très souvent, les gens pensent au capitalisme, certainement dans le sens que Marx a décrit dans le premier volume, comme étant limité à l'exploitation du travail salarié par les employeurs. Mais le capitalisme est aussi une appropriation de la rente foncière, de la rente agricole, de la rente des ressources naturelles, de la rente pétrolière et minérale. L'idée de Bretton Woods était de s'assurer que les autres pays ne pourraient pas imposer de contrôle des capitaux pour empêcher la finance américaine d'entrer et de s'approprier leurs ressources. L'objectif était d'accorder des prêts aux gouvernements afin qu'ils ne créent pas leur propre argent pour promouvoir leur propre développement social, mais qu'ils soient obligés d'emprunter à la Banque mondiale et au FMI. Cela signifiait essentiellement des emprunts au Pentagone et au Département d'État en dollars américains. Ils dollariseraient leurs économies et l'excédent économique serait tous aspiré à l'étranger. Les rentes économiques du pétrole, de l'agriculture et des mines seraient toutes aspirées aux États-Unis.

    Ce genre de Bretton Woods ne peut plus être fait. Puisque Bretton Woods était l’idée de centraliser l’excédent économique mondial dans un seul pays, les États-Unis, non, cela ne peut plus jamais être fait.

    Qu'est-ce qui se passe? Vous avez évoqué le monde du déjeuner gratuit. C’était le thème de mon super impérialisme: lorsque l’Amérique émet des dollars et que ceux-ci se retrouvent dans les banques centrales, que peuvent en faire ces banques? Tout ce qu'ils peuvent vraiment faire, c'est les prêter au gouvernement des États-Unis. L'Amérique a donc eu un déjeuner gratuit. Il peut dépenser et dépenser pour son armée, ou accélérer les prises de contrôle d’autres pays par des entreprises. Les dollars sont sortis, mais les pays étrangers ne peuvent pas les encaisser contre de l’or. Ils n'ont rien pour les encaisser. Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est financer le déficit budgétaire des États-Unis en achetant de plus en plus de crédits du Trésor. Il s'agit du passif du bilan des bases militaires étrangères et des opérations connexes.

    Ce qui est ironique maintenant, c’est ce qui s’est passé ces dernières années dans la lutte contre la Russie et la Chine. L'Amérique a tué le déjeuner gratuit. Il a dit, d'accord, maintenant nous allons avoir des sanctions contre la Russie et la Chine. Nous allons récupérer l’argent que vous avez dans les banques étrangères, comme nous avons pris l’argent du Venezuela. Nous allons vous excommunier du système de compensation bancaire SWIFT. Vous ne pouvez donc pas utiliser les services bancaires. Nous allons imposer des sanctions aux banques qui traitent avec vous.

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  23. La Russie et la Chine ont donc vu qu’elles ne pouvaient plus gérer les dollars, parce que les États-Unis ont simplement rejeté unilatéralement leur utilisation par tout pays qui ne suivrait pas sa diplomatie militaire et financière. Si les pays ont des dollars comme réserves et les prêtent aux États-Unis, ils les dépenseront pour construire davantage de bases militaires autour de la Russie et de la Chine, pour leur faire gaspiller leur argent en dépenses de défense militaire. Ainsi, l’Amérique elle-même a mis fin au déjeuner gratuit, par la manière dont elle se bat contre la Chine et la Russie.

    Et maintenant, comme vous l'avez souligné, la Russie et la Chine sont en train de dé-dollariser. Ils se négocient dans la devise de l'autre. Ils font le contraire de ce que Bretton Woods a tenté de créer. Ils inspirent l'indépendance monétaire des États-Unis. Bretton Woods parraine la dépendance vis-à-vis des États-Unis, un système centralisé dépendant en fin de compte des planificateurs financiers de Wall Street. Ce que la Chine et la Russie essaient de créer, c’est une économie qui n’est pas dirigée par le secteur financier, mais dirigée par des principes d’ingénierie industrielle et économique.

    La question est de savoir de quel type d’économie nous avons besoin pour élever le niveau de vie, les salaires et l’autosuffisance et préserver l’environnement. Que faut-il pour le monde idéal que nous voulons? Eh bien, pour commencer, vous allez avoir besoin de beaucoup d’infrastructure. En Amérique et en Grande-Bretagne, les infrastructures ont été privatisées. Il doit faire des bénéfices. Et les chemins de fer ou les services publics d’électricité, comme vous venez de le voir au Texas, sont des monopoles naturels. Pendant 5 000 ans, les infrastructures en Europe, au Proche-Orient et en Asie sont restées dans le domaine public. Si vous le donnez à des propriétaires privés, ils factureront un loyer de monopole.

    L’idée de la Chine est de fournir gratuitement le système éducatif et de laisser tout le monde essayer d’obtenir une éducation. En Amérique, pour obtenir une éducation, il faut s'endetter entre 50 000 et 200 000 dollars. La plupart de ce que vous faites sera payé au créancier. Mais en Chine, si vous donnez une éducation gratuite, l'argent que gagnent les étudiants sera dépensé dans l'économie, en achetant les biens et les services qu'ils produisent. Ainsi, l'économie sera en expansion, non en baisse, sans être aspirée par les banques qui financent l'éducation. Le même évitement de la recherche de rente privatisée financiarisée ou monopolisée s'applique aux chemins de fer, ainsi qu'aux soins de santé.

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  24. Si vous fournissez gratuitement des soins de santé, les employeurs n'ont pas à les payer. Aux États-Unis, si les entreprises et leurs employés doivent payer les soins de santé, cela signifie que les employés doivent recevoir un salaire beaucoup plus élevé pour pouvoir payer les soins de santé. Ils doivent également être payés davantage pour pouvoir se permettre le transport privatisé qui leur permet de travailler, ou des prêts automobiles pour se rendre au travail. Ces frais sont gratuits ou du moins subventionnés dans d'autres pays. Leurs gouvernements peuvent créer leur propre crédit. Mais aux États-Unis et en Europe, les gouvernements ont le sentiment qu'ils doivent emprunter aux riches et payer des intérêts. Le gouvernement chinois n’a pas besoin d’emprunter à une riche classe obligataire. Il peut simplement imprimer l'argent. C’est la théorie monétaire moderne. Comme Donald Trump l'a expliqué aux États-Unis, nous pouvons imprimer ce que nous voulons. Dick Cheney a dit que les déficits n’ont pas d’importance, car nous pouvons simplement imprimer ce dont nous avons besoin pour envahir l’Irak ou bombarder la Libye. Et bien sûr, Stephanie Kelton et mes autres collègues du MMT à Kansas City le disent depuis de nombreuses années.

    Les banques craignent cela car elles voient que la théorie monétaire moderne ne leur donne plus le contrôle. Ils veulent que les riches d'un pour cent puissent avoir un point d'étranglement sur l'économie, de sorte que les gens ne puissent pas survivre sans emprunter et payer des intérêts. Ils veulent contrôler les points d'étranglement pour extraire la rente économique. Ainsi, l'Occident se transforme en une économie d'extraction de rente, une économie de recherche de rente. L'idéal de la Russie, de la Chine et d'autres pays est celui non seulement de Mar, mais aussi d'Adam Smith, de John Stuart Mill et même de Ricardo dans le sens où le but de l'économie classique était de libérer les économies de la rente économique. L'économie américaine consiste à extraire la rente à travers le secteur immobilier, le secteur financier, le secteur de l'assurance maladie, les monopoles et le secteur des infrastructures.

    L'économie américaine a été Thatchérisée et Réorganisée. Le résultat est une lutte de systèmes économiques rentiers contre la Chine et la Russie. Ce n’est donc pas simplement un combat entre qui fabrique les meilleures puces informatiques et les meilleurs iPhones. Il s'agit de savoir si nous allons avoir un repli de la civilisation dans le féodalisme, de nouveau sous le contrôle d'une classe étroite au sommet de l'économie - les 1% - ou allons-nous avoir une industrialisation démocratique? Cela s'appelait autrefois le socialisme, mais cela s'appelait aussi le capitalisme. Le capitalisme industriel évoluait vers le socialisme. C'était une médecine socialisée, une infrastructure socialisée, une scolarité socialisée. Ainsi, la lutte contre le socialisme est aussi une lutte contre ce qui a fait le succès du capitalisme industriel aux États-Unis et en Allemagne.

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  25. Ce que vous voyez maintenant est un combat pour la direction que suivra la civilisation. Vous ne pouvez pas avoir de Bretton Woods pour une seule organisation mondiale, car les États-Unis ne rejoindraient jamais ce qu’ils ne peuvent pas contrôler. Les États-Unis accusent un pays d'essayer de rendre sa main-d'œuvre prospère, instruite et en bonne santé au lieu d'être malade avec une durée de vie plus courte d'être communiste ou socialiste. Cela signifie indépendant de l'économie d'austérité financiarisée par les États-Unis dans le «monde libre».

    Pepe Escobar: [00:21:40] Eh bien, vous le dites très clairement. L'opposition entre deux systèmes complètement différents, ce que proposent les Chinois, y compris, du capitalisme productif au commerce et à l'investissement dans toute l'Eurasie et au-delà, y compris en Afrique et dans certaines parties de l'Amérique latine. Reconnaissant l'obsession rentier des 0,01% qui contrôlent le système financier américain, en termes de faits sur le terrain: allons-nous lentement mais sûrement et de façon inquiétante vers un divorce absolu d'un système basé sur l'ultra-financiarisation rentier, qui est le système américain , pas du tout le capitalisme productif?

    J'étais en train de parcourir une petite liste de ce que les États-Unis exportent. Ce n’est pas long, comme vous le savez. Produits agricoles, privilégiant toujours les agriculteurs américains. Hollywood? Nous sommes tous les otages d'Hollywood dans le monde entier. Culture pop? Ce n’est pas la culture pop qui était absolument imprenable et omnisciente dans les années 60, 70, à l’époque de Madonna, Michael Jackson et dans les années 80? Infotech? Et c’est là qu’un gros pari entre en jeu. Il s’agit peut-être de l’exportation américaine la plus importante pour le moment, car la grande technologie américaine contrôle les réseaux sociaux partout dans le monde.

    Big Pharma? Maintenant, nous voyons le pouvoir des grandes sociétés pharmaceutiques avec l'ensemble des opérations COVID, n'est-ce pas? Mais Boeing préfère investir dans l'ingénierie financière plutôt que dans la construction de produits décents. Droit? Donc, pour ce qui est d’être une superpuissance majeure, l’hyperpuissance, ce n’est pas grand-chose. De toute évidence, les acheteurs du monde entier l'ont déjà remarqué. Alors, que propose la Chine en termes de nouvelle route de la soie? C'est une stratégie de politique étrangère, une stratégie d'investissement commercial et de développement durable appliquée non seulement à l'ensemble de l'Eurasie, mais au-delà de l'Eurasie pour faire croître une grande partie du Sud global. C’est pourquoi nous avons des partenaires mondiaux du Sud pour la nouvelle route de la soie. 130 et en comptant au moment où nous parlons. Droit ?

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  26. Ainsi, la dichotomie ne pourrait être plus claire. Que feront les 0,0 0,1%? Ils n’ont rien de séduisant à vendre. À toutes ces nations du Sud pour commencer; la nouvelle version du mouvement des non-alignés, les pays qui font déjà partie des projets de la Nouvelle Route de la Soie. Nous avons pu le constater d'ici la fin de l'année dernière, lorsque l'accord d'union européenne avec la Chine a été plus ou moins scellé. Il sera probablement scellé en 2021 pour de bon.

    En même temps, nous avons eu le Partenariat régional, économique et global à l'ASEAN 10, mes voisins ici, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ainsi, lorsque vous avez l'accord Chine-UE, et lorsque vous avez R C E P, vous avez la Chine comme partenaire commercial numéro un de la planète, pas de concurrence du tout.

    Chacun de ces acteurs veut faire des affaires avec la Chine. Ils ont le privilège de faire des affaires avec la Chine plutôt que de faire des affaires avec les États-Unis, en particulier avec un pays qui, une fois de plus, selon le président Poutine n'est pas capable de conclure des accords. Alors, Michael, quelle est votre vision économique clé des prochaines étapes ? Allons-nous vers le divorce du système de financiarisation américain et du système d'intégration Eurasie et au-delà ?

    Michael Hudson: [00:25:51] Eh bien, vous avez clarifié tout ce point. Il existe une incompatibilité fondamentale entre une société rentière contrôlée par les intérêts financiers et immobiliers - et des intérêts militaires - et une démocratie industrielle. Pour l'industrie en Angleterre et en Europe au XIXe siècle, la lutte pour une réforme démocratique consistait à accroître le rôle de la Chambre des communes contre la Chambre des lords en Angleterre et d'autres basses maisons d'Europe était une lutte pour amener les travailleurs du côté de l'industrie. pour se débarrasser de la classe des propriétaires. Et on s'attendait à ce qu'une fois que le capitalisme soit libéré de la classe des propriétaires fonciers, libre de quelque chose qui n'était pas vraiment du capitalisme industriel (c'était un report de la féodalité), vous n'auriez pas cette surcharge de l'inactivité 1% , ne consommant que des ressources et partant en guerre.

    La Première Guerre mondiale a changé tout cela. Déjà à la fin du 19e siècle, les propriétaires et les banques ont riposté. Ils ont riposté en grande partie par le biais de l'école autrichienne de l'individualisme et des marginalistes anglais, et ils l'ont euphémisé comme des marchés libres. Ce slogan signifiait donner le pouvoir aux monopoleurs, aux oppresseurs, à la violence. Un marché libre était l'endroit où les armées peuvent entrer, prendre le contrôle de votre pays, imposer une dictature cliente comme Pinochet au Chili ou les néo-nazis en Ukraine. Les Américains appellent cela un marché libre. Le monde libre était un monde planifié de manière centralisée par l'armée et la finance américaines. Donc, c'est une double pensée orwellienne. La dynamique de ce monde se rétrécit parce qu’elle se polarise. Vous avez vu avec la pandémie COVID aux États-Unis, l'économie s'est polarisée beaucoup plus fortement entre le 1%, le 10% et le reste de l'économie.

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  27. Eh bien, par opposition à cela, vous avez des économies qui ne sont pas dirigées par une classe de rentiers, et qui n'ont pas de classe bancaire et de classe de propriétaires qui contrôlent l'économie. Le genre d'arrangement que vous aviez en Allemagne à la fin du 19e siècle: gouvernement, industrie et travail coordonnés. La question était de savoir comment fournir le financement de l'industrie afin que les banques puissent non seulement fournir une formation de capital industriel, mais aussi un financement public pour construire des infrastructures et élever la population.

    La Chine fait exactement ce qui a rendu l'Amérique riche au 19e siècle et ce qui a rendu l'Allemagne riche. C’est la même logique de l’ingénierie industrielle. Ce plan est basé sur l'expansion économique, la préservation de l'environnement et l'équilibre économique plutôt que sur la concentration, ce sera donc une économie en croissance. Donc, vous avez une économie en croissance en dehors des États-Unis et une économie en contraction aux États-Unis et ses satellites en Europe.

    L'Europe avait le choix: soit elle pouvait rétrécir et devenir une économie satellite américaine, soit elle pouvait rejoindre la croissance. L'Europe a décidé à l'unanimité de renoncer à la croissance et de devenir un ensemble d'oligarchies clientes et de kleptocraties. Il est prêt à laisser son secteur financier prendre le relais comme en Amérique. C’est un «marché libre», parce que les responsables américains me disent qu’ils peuvent simplement acheter les politiciens européens, ils peuvent être corrompus. Être à vendre, c'est ce que signifie un marché politique libre. C’est pourquoi, lorsque le président Poutine dit que l’Amérique et l’Europe ne sont pas capables d’accorder des accords, cela signifie qu’elles ne sont là que pour l’argent. Il n’y a pas d’idéologie là-bas. Il n'y a aucune idée de l'avantage social global. Le système est basé sur la façon de devenir riche, et vous pouvez devenir riche en étant corrompu. C’est pourquoi vous vous lancez dans la politique. Comme vous pouvez le voir en Amérique avec la décision Citizens United de la Cour suprême disant que la politique peut être financée personnellement.

    Donc, vous avez deux systèmes incompatibles. Ils sont sur des trajectoires différentes. Si vous avez un système qui rétrécit comme l'Occident et grandit à l'Est, vous avez du ressentiment. Les gens qui obtiennent leur richesse de manière tordue, ou sans travailler, par héritage ou par crime, par exploitation, ils se battront comme n'importe quoi pour garder cela. Les gens qui créent de la richesse - travail et capital - ne sont pas disposés à se battre. Ils veulent juste être créatifs. Vous avez donc une force militaire destructrice en Occident, et fondamentalement une force de croissance économique productive en Eurasie. L'affrontement se déroule actuellement en grande partie en Ukraine. Vous invitez les États-Unis à soutenir les néo-nazis.

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  28. Pepe Escobar: [00:30:40] Le vieux mouvement nazi !

    Michael Hudson: [00:30:41] Oui. C’est le même groupe porteur de croix gammée qui a menacé la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est comme agiter un drapeau rouge devant un taureau. Poutine continue de rappeler aux Russes ce qui s'est passé avec les 22 millions de morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a dit que la Russie n'allait pas laisser cela se reproduire.

    Vous pouvez être certain que la Russie ne sera pas entraînée à envahir l'Ukraine. Les États-Unis ont leurs conseillers militaires sur lesquels le Vignoble du Saker a un très bon rapport. L’Amérique essaie d’aiguiller la Russie dans la lutte contre les groupes terroristes, mais la Russie n’a aucune envie de le faire. La Russie n’a rien à gagner à la reprendre. C’est essentiellement un pays en faillite.

    Les États-Unis essaient de provoquer une réponse afin de pouvoir accuser la Russie d'attaquer l'Occident. Le résultat sera probablement que la Russie fournira simplement des armes aux Ukrainiens de l'Est pour lutter contre l'invasion. Vous allez avoir un terrain vague en Ukraine occidentale et en Pologne. Cette friche pourrait être le nouvel État tampon entre l'Europe et la Russie. Vous avez déjà peut-être 10% d'Ukrainiens qui ont déménagé en Russie et en Orient, les 10% restants sont maintenant plombiers en Angleterre et en Europe. Ils sont en fuite et ils commencent à ressembler à la Lettonie et à d’autres pays néolibéralisés. Si vous voulez voir leur avenir, regardez la Lettonie, l'Estonie et la Grèce. C’est le plan américain. Essentiellement, une émigration de main-d'œuvre qualifiée, une forte baisse du niveau de vie, une baisse de 20% de la population. Bien qu'il puisse sembler avoir plus de revenus, tous ces revenus et PIB sont essentiellement des intérêts perçus et des loyers payés au secteur FIRE - comme si ces paiements étaient pour un «produit réel».

    Toute la croissance du PIB américain est essentiellement un paiement aux banques, aux propriétaires et aux monopoleurs. La population et les employés ne participent pas à la croissance du PIB. Il est concentré au sommet. La haute finance est comme l'Empire romain: «Ils font un désert, et l'appellent croissance.»

    Rome était une économie prédatrice détenue par une force militaire qui s'est finalement effondrée, et l'Amérique est sur la même trajectoire que Rome. Et ses dirigeants le savent. J’ai parlé à des décideurs politiques américains et ils ont dit: «Nous allons mourir d’ici là. Peu importe si l’Occident perd. Je vais devenir riche. Je vais acheter une ferme en Nouvelle-Zélande et y construire un gros abri anti-bombes et vivre sous terre », comme un habitant des cavernes. Le calendrier financier, le calendrier prédateur des rentiers, est à court terme. Le calendrier eurasien est à long terme. Donc, vous avez le court terme brûler la richesse dont il dispose, par opposition à la construire à plus long terme.

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  29. Ce que vous pouvez voir dans le projet de loi COVID que le président Biden vient de faire adopter au Sénat. Ils appellent cela une facture de relance, mais si vous mourez de faim, si vous n'avez pas été en mesure de payer votre loyer, si vous avez six mois de retard dans votre loyer et que vous avez assez d'argent pour payer le propriétaire, au moins un mois. retour de loyer, ce n'est pas un stimulant, c'est la survie. Et c'est un paiement unique. Ce type de chèques de «relance» que les États-Unis envoient sont envoyés chaque mois en Allemagne et dans certaines parties de l’Europe. L'idée générale en Europe est: «D'accord, vous avez une pandémie, vous avez des affaires interrompues. Nous allons proclamer une pause: vous ne payez pas le loyer, mais les propriétaires ne paieront pas les banques. Et les banques ne seront pas en retard. Nous allons juste faire une pause pour que lorsque tout sera terminé et que nous guérirons les gens, nous reviendrons à la normale. " Eh bien, la Chine et la Russie sont déjà à peu près là et où vous êtes, en Thaïlande, déjà revenu à la normale.

    Ils n’ont rien d’anormal, mais les États-Unis ont poussé quiconque loue ou a acheté une maison à crédit hypothécaire, ou qui a une dette de carte de crédit ou une dette personnelle ou une dette automobile - ils sont loin derrière. Ces chèques de relance sont simplement utilisés pour payer les banques et les propriétaires de ne pas acheter plus de biens et de services. Tout ce qu’ils essaient de faire, c’est de sortir du trou dans lequel ils ont été creusés au cours des 12 derniers mois. Ce n’est pas un stimulant. C'est un paiement partiel et désespéré.

    Ce problème n'a jamais existé, dans d'autres civilisations. Vous avez toute la tradition du Proche-Orient ancien. C’est ce dont parle mon livre «… et leur pardonner leurs dettes». L’idée générale est que, en cas d’interruption économique, on ne laisse pas les gens endettés. Vous effacez les arriérés qui se sont accumulés. Vous effacez simplement les arriérés d'impôts, les arriérés de loyer et autres arriérés de paiement.

    Ainsi, une fois la crise passée, vous pouvez repartir d'une position normale. Mais il n’ya pas de normalisation en Amérique. Vous partez d'une position, encore plus en retard sur le plan financier que lorsque vous y êtes entré. Les économies étrangères de la Chine et de la Russie n'ont pas d'arriéré d'arriérés sous forme de déficit. Ainsi, l'Occident commence avec 99 % de sa population plus profondément endettée au 1%. Cette polarisation entre 1 % et 99 % n’existe pas en Chine. Et en Russie, Poutine essaie de le minimiser, compte tenu de l'héritage de la kleptocratie que les néolibéraux ont mis en place. Il essaie toujours de faire face à cela, mais vous avez vraiment une différence dans les systèmes économiques et la direction dans laquelle ces systèmes évoluent.

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  30. Pepe Escobar: [00:36:27] Je suis vraiment heureux que vous ayez évoqué l'Ukraine, Michael, parce que la politique étrangère américaine - même, avant Trump, et maintenant avec la nouvelle administration Biden-Harris - se résume essentiellement à des sanctions, des sanctions , des sanctions - comme nous le savons, des provocations, c'est ce qu'ils font à la Grèce et certainement à la Syrie. Ils l'ont déjà fait avec des bombardements il y a quelques jours.

    Dans le cas de l'Ukraine et du Donbass, c'est absolument fou, parce que les soi-disant stratèges de l'OTAN, quand vous leur parlez à Bruxelles, ils savent très bien que chaque État ou tout ce qu'il arme et financiarise au profit de Kiev pour monter une sorte d'offensive contre le Donbass. Même s'ils auraient environ 300 000 soldats, comme 30 000 dans le Donbass. Si les Russes voient que ça va devenir vraiment lourd, s'ils interviennent directement avec leurs bombardements, avec leurs super missiles, ils peuvent finir cette histoire en un jour. Et s'ils le veulent, ils pourraient terminer toute l'histoire, y compris l'invasion de l'Ukraine en trois jours, comme ils l'ont fait en 2008 avec la Géorgie, et continuer à faire jouer les provocations par des gens de l'intérieur du Pentagone. Alors on a des sanctions, on a des provocations sans arrêt, et on a aussi une sorte de cinquième colonne, des éléments à l'intérieur ou au sommet du gouvernement. J'aimerais avoir votre analyse personnelle sur le rôle de super Mario "Goldman-Sachs" Draghi, maintenant en Italie, dont j'avais discuté avec mes amis italiens. Il y a plus ou moins un consensus parmi les analystes italiens indépendants très bien informés sur le fait que Draghi pourrait être le cheval de Troie parfait pour accélérer la destruction de l’État italien. Cela accélérera le projet mondialiste de l'Union européenne, qui n'est absolument pas centré sur l'État. Cela fait également partie de la grande réinitialisation. Alors, si vous pouviez nous parler brièvement du rôle de Super Mario en ce moment.

    Michael Hudson: [00:38:55] Eh bien, l'Italie est un très bon exemple à regarder. Quand vous avez un pays qui a besoin d'infrastructures et de dépenses publiques et sociales-démocrates, vous avez besoin d'un gouvernement pour créer le crédit. Mais lorsque les Américains - et en particulier les lobbyistes du marché libre de l'Université de Chicago - ont créé le système financier de la zone euro, leur prémisse était que les gouvernements ne devraient pas créer de monnaie. Seules les banques devraient être autorisées à le faire, au profit de leurs détenteurs d'actions et d'obligations. Ainsi, aucun gouvernement européen ne peut afficher un déficit budgétaire suffisamment important pour faire face au coronavirus ou aux problèmes qui affligent l'Italie depuis une décennie. Ils ne peuvent pas créer leur argent pour relancer l’emploi, pour relancer les infrastructures ou pour relancer l’économie.

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  31. La banque centrale européenne ne prête qu’aux autres banques centrales. Il a créé des milliers de milliards d’euros uniquement pour acheter des actions et des obligations, non pour dépenser dans l’économie, pas pour embaucher de la main-d’œuvre, pas pour construire des infrastructures, mais simplement pour empêcher les détenteurs d’actions et d’obligations de perdre de l’argent en raison de la chute des prix des actifs. Cela rend 1% ou 5% de la population plus riche. Ainsi, dans la pratique, la fonction de la Banque centrale européenne est de créer de la monnaie uniquement dans le but d'épargner les 5% les plus riches des pertes sur leurs actions et obligations.

    Le coût de cette limitation est d'appauvrir l'économie et de la faire ressembler essentiellement à la Grèce, ce qui était une répétition générale sur la façon dont la zone euro allait réduire l'Europe à la dépendance à la dette. Sous la féodalité, tout le monde devait avoir accès à la terre en devenant serf. Eh bien maintenant, vous êtes dans la version péonage de la dette, la version moderne du servage du capitalisme financier.

    Ainsi, l’Italie déclare: «Nous allons avoir besoin de dépenses publiques. Nous allons devoir faire à notre manière ce que la Chine fait à sa manière et ce que la Russie fait à sa manière. Nous allons avoir une sorte de programme gouvernemental. Nous ne pouvons pas simplement laisser l’économie s’appauvrir simplement parce que l’université de Chicago a conçu un plan pour l’Europe afin d’empêcher l’euro d’être un rival du dollar. S'il n'y a pas de banque centrale européenne pour injecter des euros dans l'économie mondiale, il ne restera que des dollars pour les réserves de la banque centrale.

    Les États-Unis ne veulent jamais d’un rival. Il veut des satellites. C’est ce qu’elle a essentiellement transformé l’Europe. Je ne vois aucune réponse en dehors de l’Italie pour tenter de dire qu’ils ne peuvent pas faire partie de ce système et qu’ils devraient donc se retirer de la zone euro. Lorsque j’étais en Grèce il y a des années, nous pensions tous qu’elle pourrait se joindre à l’Italie, au Portugal et à l’Irlande et dire que le système ne fonctionnait pas. Mais tout le monde a dit non, non, les Américains vont tout simplement nous faire démissionner d'une manière ou d'une autre. Et en Italie, bien sûr, si vous regardez ce qui s'est passé après la Seconde Guerre mondiale, la grande menace était le communisme italien. Les Américains ont essentiellement dit: «Eh bien, nous connaissons la réponse au communisme. C’est du fascisme », et vous les avez vus acheter des politiciens. Ils ont fait tous les mauvais tours du livre pour combattre n'importe quel groupe de gauche en Italie, comme ils l'ont fait en Yougoslavie et comme ils l'ont fait en Grèce. Ils ont anéanti les partisans, tous les principaux groupes anti-nazis de la Grèce à l'Italie en passant par ailleurs. Tout à coup, ils ont tous été assassinés ou déménagés de leurs fonctions - et remplacés par les mêmes personnes contre lesquelles l'Amérique s'était battue pendant la Seconde Guerre mondiale.

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  32. Eh bien, maintenant, l'Italie accepte enfin cela et essaie de se défendre. Vous avez ce qui se passe là-bas, entre le nord de l’Italie et le sud de l’Italie, les mêmes divisions que dans d’autres pays.

    Pepe Escobar: [00:42:53] Ouais. Eh bien, je vais évoquer, peut-être un cas encore plus extrême maintenant Michael, qui est le cas du Brésil, qui est actuellement au milieu d'un mélange absolument hors de ce monde de telenovela et de théâtre Kabuki que même pour la plupart des Brésiliens, est absolument incompréhensible, car c'est comme une bombe à fragmentation qui explose encore et encore, un jour de la marmotte de bombes à fragmentation.

    En fait, c'est complètement fou. Lula est également de retour sur la photo. Nous ne savons toujours pas comment les gars qui dirigent la série, les militaires brésiliens, vont le traiter. J'évoque ce cas parce que cela s'est produit au cours des 48 dernières heures. Il a complètement secoué le Brésil et une grande partie de l'Amérique latine, car c'est une telenovela avec un cliffhanger après l'autre, parfois en quelques minutes. Mais il englobe tous les thèmes de base de ce qui intéresse vraiment les 0,01%, que nous pouvons identifier comme une guerre de classe contre le travail, qui est le système au Brésil depuis le coup d'État contre Dilma. Une guerre contre les économies mixtes, la souveraineté économique, ce que les maîtres de l'univers des 0,01% ne peuvent pas mener contre la Russie en Chine. Mais cela a été mené avec beaucoup de succès contre le Brésil et mis en œuvre au Brésil. En fait, en l'espace de deux ans, ils ont complètement dévasté le pays dans tous les sens possibles, industriellement, sociologiquement, vous l'appelez ...

    Et bien sûr, parce que l'objectif principal est quelque chose sur lequel on insiste encore et encore: la dominance rentière unipolaire. Donc, le Brésil, je dirais, est le cas extrême non seulement dans le Sud global, mais en termes planétaires. Disons que la dernière frontière de l’économie rentière est celle où vous parvenez à conquérir un pays qui émerge lentement comme un chef de file dans le Sud mondial, un chef de file économique. N'oubliez pas qu'il y a quelques années, le Brésil était la sixième économie mondiale et en passe de devenir la cinquième. Maintenant, c'est le 12, tombant sans arrêt et contrôlé par une mafia. Cela inclut, non par accident, un jeune ministre Pinochetista de Chicago, Paulo Guedes, qui met en œuvre au 21e siècle quelque chose qui a été mis en œuvre au Chili dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Ils ont réussi. Apparemment, du moins jusqu'à présent, le Brésil est si désorganisé en tant que nation, si brisé si fragmenté et atomisé en tant que nation que cela dépend essentiellement de la réémergence d'un seul dirigeant politique.

    Dans ce cas, c'est Lula, pour essayer de reconstruire la nation à partir de zéro. Même dans une position où il ne peut pas contrôler le jeu, il peut interférer dans le jeu, ce qui s'est produit il y a 24 heures lorsqu'il a donné une conférence de presse plus grande que nature, mélangée à une re-présentation de lui-même en tant qu'homme d'État. Il a dit, regardez, tout est brisé, mais il y a de la lumière au bout du tunnel. Mais encore, il ne peut pas affronter les vrais maîtres de l'univers qui ont permis que cela se produise en premier lieu.

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  33. Donc, juste pour donner un exemple à beaucoup d'entre vous qui ne sont pas familiers avec certains détails du cas brésilien, cela implique directement le plan Obama-Biden ou l'opération plus large Obama-Biden. Lorsque Biden était vice-président en 2013, en mai, il s'est rendu au Brésil pendant trois jours et il a rencontré la présidente Dilma. Ils ont discuté de sujets très délicats, y compris le plus important: les réserves de pétrole pré-sel absolument énormes. De toute évidence, les Américains voulaient faire partie de tout cela, pas par accident. Vous savez ce qui s'est passé une semaine plus tard: le début de la révolution de la couleur brésilienne, et cette chose a continué à rouler et rouler et rouler.

    Nous sommes arrivés au coup d'État contre Dilma en 2016, nous sommes arrivés à l'opération de lavage de voiture pour amener Lula en prison. Et nous sommes arrivés à l'élection de Bolsanaro. Et maintenant, nous sommes dans un endroit où même si les militaires contrôlent tout le processus, même Bolsanaro devient mauvais pour les affaires. Mais deviendra-t-il mauvais pour les entreprises de la classe rentière, pour les 0,01% aux États-Unis qui ont toutes les connexions dans leur nouvelle et grande néo-colonie sous les tropiques, qui a une énorme valeur stratégique, sans parler des ressources de richesse imprévues? C'est donc un cas extrême, et je sais que vous suivez le Brésil de relativement près. Je pense donc que votre contribution géo-économique et géopolitique à la telenovela en cours serait inestimable pour nous tous.

    Michael Hudson: [00:48:50] Eh bien, ce problème remonte à 60 ans. En 1965, João Goulart, l'ancien président du Brésil, est venu à New York et nous nous sommes rencontrés. Il m'a expliqué comment l'armée soutenue par les États-Unis s'était débarrassée de lui en 1964 parce qu'il ne représentait pas la classe bancaire. Il a dit qu'ils avaient construit Brasilia, juste pour être à l'écart des grandes villes industrielles et de leurs circonscriptions. Ils voulaient empêcher l'industrie, la démocratie et la population de contrôler le gouvernement.

    Alors, ils ont construit Brasilia. Il a dit: «Peut-être qu'ils l'utiliseront comme site de bombe atomique. Cela n’a certainement pas de valeur économique. » Eh bien, en 1982, après que le Mexique a fait défaut sur sa dette extérieure en 1972, personne n'investirait en Amérique latine. Et en 1990, le Brésil payait 45% d'intérêts par an pour emprunter les dollars afin de pouvoir financer son déficit, qui est principalement la fuite des capitaux des riches. Eh bien, je pense avoir déjà mentionné ici, j'ai été embauché par Scudder Stevens et Clark pour créer le premier fonds d'obligations souveraines. Le Brésil et aussi l'Argentine payaient 45%. Imaginez ça. C’est une fortune chaque année. Aucun Américain ne l'achèterait, aucun Européen ne l'achèterait. Qui l'a acheté? Les Brésiliens et les Argentins l'ont acheté. Ce sont le gouvernement, ce sont les banquiers centraux. C’est la famille du président. Ce sont les 1% - les seules personnes qui détiendraient la dette en dollars du Brésil. Ainsi, lorsque le Brésil paie sa dette étrangère en Yankee Dollar, il paie son propre 1% qui la détiennent à l'étranger, par exemple dans les Antilles néerlandaises où le fonds était situé à des fins d'évasion fiscale. Ils se font passer pour des impérialistes américains, mais sont en fait des impérialistes locaux.

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  34. Vers la fin du règne de Lula, le Conseil brésilien des conseillers économiques a amené Jamie Galbraith, Randy Wray et moi pour une discussion. Ils étaient inquiets parce que Lula, pour se faire élire, devait rencontrer les banques et accepter de leur donner ce qu'elles voulaient. Les banques lui ont dit: «Nous pouvons voir que vous avez le pouvoir d'être élu. Nous ne voulons pas avoir à vous combattre de manière sale. Nous vous laisserons être élus, mais vous devrez soutenir les politiques, certainement les politiques financières que nous voulons. » Lula a conclu une sorte d’accord diabolique avec eux parce qu’il ne voulait pas être tué et qu’ils étaient prêts à faire de bonnes choses.

    Donc, il était en quelque sorte un personnage de type Bernie Sanders. D'accord, vous devez suivre un très mauvais système pour faire quelque chose de bien, car le Brésil a vraiment besoin de quelque chose de bien fait. Eh bien, le fait est que les groupes financiers ne pouvaient même pas supporter le peu qu’il avait fait, car l’une des caractéristiques de la richesse financière est d’être addictif. Ce n’est pas comme une diminution de l’utilité marginale. Si vous donnez plus de nourriture à un employé ou à un travailleur à la fin du repas, vous êtes rassasié, vous n’en voulez pas beaucoup plus. Si vous donnez assez d'argent, ils achètent quelques produits de luxe et ensuite, d'accord, ils le conservent. Mais si vous donnez plus d'argent à un milliardaire, il en veut encore plus, et il devient encore plus désespéré. C’est comme un accro à la cocaïne. La classe dirigeante brésilienne le voulait si désespérément qu'elle a encadré et contrôlé le système judiciaire complètement corrompu. Le pouvoir judiciaire au Brésil est presque aussi corrompu qu'à New York

    Pepe Escobar: Plus, encore plus.

    Michael Hudson: Ils les encadrent et veulent un contrôle totalitaire. Et c'est ce qu'est un marché libre: le contrôle totalitaire par la classe financière. C’est la liberté pour la classe financière de faire ce qu’elle veut au reste de l’économie. C’est du libertarisme. C’est un marché libre, c’est l’économie autrichienne. C’est le combat de la droite contre le gouvernement. C’est un combat contre tout gouvernement assez fort pour résister aux intérêts financiers et immobiliers. Le Brésil n’en est que l’exemple le plus dévastateur, car il y prend un tournant racial. Les Brésiliens veulent faire fortune en détruisant l'Amazonie, en découpant l'Amazonie, en vendant le bois à la Chine, en transformant l'Amazonie en production de soja à vendre à la Chine. Mais pour cela, il faut exterminer la population indigène qui veut utiliser la terre pour se nourrir. Vous voyez donc le genre de guerre raciale et ethnique que vous avez, sans parler de la guerre contre les Noirs dans les bidonvilles brésiliens que Lula a tant essayé de surmonter.

    Vous avez donc une reprise de la guerre ethnique là-bas. À Wall Street, j’ai eu des discussions avec des gestionnaires de fonds en 1990. Ils y voyaient un fardeau lnog = term et se demandaient si cela allait être un modèle pour ce qui se passe aux États-Unis avec la guerre ethnique ici.

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  35. C’est essentiellement une tragédie ce qui se passe au Brésil, mais c’est à peu près ce qui s’est passé au Chili sous Pinochet, c’est pourquoi ils ont les Pinochetista et les Chicago boys que vous avez mentionnés.

    Pepe Escobar: [00:54:07] Absolument. Revenant en Chine, Michael, ce que nous avons eu il y a quelques jours, ils en discutent toujours. Il se poursuit jusqu'au 15 mars, l'approbation du plan quinquennal, qui n'est pas en fait le plan quinquennal. Il s’agit en fait de trois plans quinquennaux en un, car ils planifient déjà pour 2035, ce qui est absolument inimaginable partout en Occident. Ok ? C’est donc une stratégie différente: l’investissement productif, l’élargissement du bien-être social et sa consolidation par des améliorations technologiques. Je dirais que d'ici 2025, la Chine serait très proche du même niveau d'infotech des États-Unis, ce qui fait partie de la politique Made in China 2025, ce qui est fantastique. Ils ont arrêté d'en parler, mais ils continuent de mettre en œuvre la dynamique technologique dans tous ces domaines standard qu'ils avaient codifiés il y a quelques années. Et j’ai trouvé cette notion particulièrement fascinante, car il s’agit d’un socialisme à sens unique avec quelques éléments confucianistes, mais c’est aussi très taoïste. La double stratégie de développement, qui est une inversion et une expansion de l'investissement intérieur et de la consommation, en équilibre tout le temps avec des projets à travers l'Eurasie. Non seulement affilié à la Ceinture et à la Route, à la Nouvelle Route de la Soie, mais également à tous les autres projets. Ainsi, lorsque vous avez un leadership capable de planifier avec cette portée, cette ampleur, cette ampleur et cette portée, comparez-le aux gestionnaires de fonds de l'Ouest, dont la planification n'est même pas trimestrielle dans de nombreux cas, mais seulement pendant 24 heures.

    Ainsi, notre dichotomie entre le capitalisme rentier, la financiarisation, le capitalisme industriel ou peu importe comment nous voulons l'appeler, et la planification étatique en vue du bénéfice social, est encore plus frappante. Je ne dis pas que le système chinois peut être exporté vers le reste du monde, mais je suis sûr que partout dans le Sud, les gens du Sud examinent les politiques chinoises, comment ils planifient à long terme, comment ils vont toujours bien. tuning, et ce qu'ils développent et discutent.

    Par exemple, cette semaine, il y a eu plus de 3000 recommandations provenant de différents comtés, villages et régions et dirigeants locaux, et cetera. Certains d'entre eux sont également intégrés au plan quinquennal. Donc, comme vous l'avez dit au début, il s'agit d'un choc frontal de deux systèmes. Tôt ou tard, nous aurons la majeure partie du Sud mondial, y compris des nations qui de nos jours sont encore des vassaux américains ou des satrapies ou des marionnettes ou des caniches. Ils vont voir dans quelle direction le vent souffle. Ok ?

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  36. Michael Hudson: [00:57:27] Pourquoi le système chinois ne peut-il pas être exporté vers l’Occident ? C'est une bonne question. Supposons que vous fassiez en sorte que l’industrie américaine puisse suivre le même chemin productif que la Chine. Eh bien, d'une part, le plus gros élément du budget des travailleurs aujourd'hui est le logement: 40 %. Il y avait une façon de se débarrasser des prix élevés des logements, qui sont essentiellement ce qu'une banque prête. Les banques prêtent essentiellement la rente économique. Il existe un moyen très simple de réduire les prix des logements: taxer le loyer du terrain. Utilisez le système fiscal non pas pour taxer le travail, car cela augmente le coût du travail, et non pour taxer le capital industriel, mais pour taxer la terre, l'immobilier et les banques.

    Eh bien, supposons que vous réduisiez le prix du logement en Amérique de 40% à 10% comme en Chine. C'est le principal élément de la différence de structure de coûts. Eh bien, si les gens ne devaient payer que 10% de leurs revenus pour se loger, alors toutes les banques feraient faillite, car 80% des prêts bancaires sont des prêts hypothécaires.

    La fonction du logement dans une économie financiarisée est de forcer les nouveaux acheteurs et locataires à s'endetter auprès des banques, de sorte que les banques se retrouvent avec tout le loyer de prêt que la classe des propriétaires avait l'habitude d'obtenir. C’est leur plan d’affaires. C’est ce qui empêche l’Amérique de ressembler à la Chine.

    Et si l'Amérique essayait de développer un chemin de fer à grande vitesse comme la Chine ? Eh bien, alors vous avez besoin du droit de passage. Il faudrait que vous ayez les chemins de fer en ligne droite. Comme nous l’avons mentionné précédemment, ils ont besoin d’un droit de passage, ce qu’ils n’ont pas, car cela entrerait en conflit avec la propriété privée et la majeure partie du droit de passage est un bien immobilier très coûteux. Donc, vous ne pouvez pas avoir de train à grande vitesse aux États-Unis, comme en Chine.

    Supposons que vous ayez une éducation publique à faible coût. eh bien, vous vous débarrassez de tous les moyens de siphonner les revenus du travail pour payer les prêts d’études. Supposons que vous ayez des soins de santé publics et empêchez les Américains de tomber malades comme ils le font en Chine et en Thaïlande, où, où vous êtes. Dans ce cas, l’assurance maladie et les sociétés pharmaceutiques ne seraient pas en mesure de payer leurs intérêts et leurs dividendes. Ainsi, on ne pourrait pas faire adopter par l'Amérique un programme industriel de type chinois sans ce qui serait vraiment une révolution contre l'héritage du monopole d'une banque privée, de la finance et de toutes les fortunes qui se sont accumulées financièrement au cours des 40 dernières années, depuis 1980.

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  37. Pepe Escobar: [01:00:22] Alors, que va-t-il se passer à court ou moyen terme aux États-Unis, Michael? Nous assistons à la corrosion de l'ensemble du système, non seulement à l'extérieur en termes de politique étrangère et à la fin du déjeuner gratuit, mais en interne avec ces 17 millions et plus de déplorables qui sont littéralement annulés du débat public, de l'appauvrissement des classes moyennes, avec plus de 50 millions de personnes en Amérique, qui deviennent littéralement pauvres. De toute évidence, le rêve américain a pris fin il y a quelques décennies, mais maintenant que ce n’est même plus un aperçu qu’il pourrait y avoir un renouvellement du rêve américain. Nous avons donc une larve de situation de guerre civile qui se dégrade au quotidien. Quel est le jeu final ? Que veulent exactement Wall Street, la classe dirigeante américaine, les gars qui déjeunent au club de Harvard - que veulent-ils en fin de compte ?

    Michael Hudson: [01:01:31] Eh bien, ce que vous appelez un désastre pour l'économie est un Bonanza pour les 1%. C'est une victoire pour la finance. Vous le considérez comme un effondrement du capitalisme industriel. Je le vois comme la victoire du capitalisme financier rentier. Vous avez probablement 10 millions d’américains qui seront expulsés de leurs appartements et de leurs maisons en juin, lorsque le moratoire sur les loyers et les hypothèques prendra fin. Vous allez avoir une énorme augmentation de la population des sans-abri. Cela représentera probablement une augmentation du nombre de personnes qui utilisent le métro. Où d'autre vont-ils habiter? Un grand nombre d'entreprises de capital privé ont été créées au cours de la dernière année d'accumulation de richesse. Ils attendent avec impatience de grandes opportunités d'acquérir des biens immobiliers à des prix défiant toute concurrence, pour l'immobilier commercial qui a fait faillite, et tous les bâtiments et restaurants qui doivent être vendus parce qu'ils ne peuvent pas honorer leurs paiements hypothécaires ou leurs loyers, tous les maisons qui coulent. Les capitaux privés peuvent entrer et faire ce qui a été fait après les expulsions d'Obama.

    Le capital privé peut faire ce que Blackstone a fait. Il peut les racheter pour quelques centimes par dollar. Ils examinent donc leur propre plan sur 20 ans. Leur plan de 20 ans est de tout saisir !

    Pepe Escobar: [01:02:51] Que va-t-il se passer avec la population excédentaire Michael, nous parlons de dizaines de millions de personnes. Cela me rappelle ces projections, la projection de ces projections de la Banque mondiale au début des années 80, lorsque la Banque mondiale prévoyait que l'économie mondiale ne pouvait en fait fonctionner qu'avec 20% de la population mondiale, ce qui impliquait que 80% de la population mondiale était consommable. Sommes-nous en train d'observer ce qui se passe en Occident au cours des prochains mois et années ?

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  38. Michael Hudson: [01:03:22] Il est compressé dans un laps de temps très court. J'ai entendu cela du Club de Rome dans les années 1970, lorsque j'étais à l'UNITAR des Nations Unies. Leur idée était que le monde avait trop de population et devait la réduire. C'était un plan d'austérité géant. C'est ce qui a vraiment stimulé la théologie de la libération. L'Église catholique a vu que réduire la population signifiait un vaste contrôle des naissances. Lors d'une réunion de Chase Manhattan, j'ai parlé à l'ancien chef de la Banque mondiale, John McCloy, qui était également président de Chase Manhattan. Je lui ai demandé ce qu'il pensait de Robert McNamara et de son contrôle démographique. Et il a dit: «Il veut juste bourrer les femmes. Il ne se soucie pas qu’ils tombent malades. » McCloy a ajouté: "Ce n'est pas un garçon de Wall Street." Je pouvais voir qu'il en était consterné, mais je n'utiliserais pas ses mots pour le compte rendu, car il utilisait un langage un peu plus vulgaire là où McNamara essayait d'étouffer le contrôle de la population.

    La théologie de la libération a été soutenue par l’Église catholique qui préconise une réforme agraire pour nourrir la population si nous n’allons pas la réduire. Bien sûr, le résultat a été que l'Amérique a défini un marché libre comme étant le moment où ses forces spéciales entrent et tirent sur les nonnes après les avoir violées. Ils ont tué des théologiens de la libération. Ils ont tué des chefs autochtones. Ils ont reconnu que vous ne pouvez pas avoir un marché libre à la Chicago sans pouvoir tuer tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous et qui pensent que le marché est pour les gens, pas pour les 1%. Dans mes entretiens avec l’Église catholique, je veux dire, c’est un peu hilarant étant donné mon passé, qui n’est pas exactement religieux. Mais je travaillais très étroitement avec eux à l'époque, car ils étaient les seuls à avoir un plan économique pour éviter cet effondrement de la population. L'élite riche n'a besoin que de quelques personnes. C'était avant la mécanisation, déjà dans les années 1970. Donc, il y avait cette idée qu’il y avait trop de pauvres qui ne gagnaient pas assez d’argent pour les riches. Nous devons nous en débarrasser.

    De nombreux libéraux les ont soutenus. Bob Heilbroner de la New School m'a critiqué pour avoir travaillé avec des théologiens de la libération. C'est l'Église catholique qui a publié mon premier livre et mes premiers articles. Donc, ce que vous voyez aujourd'hui est une inversion presque cosmique de tout ce que les gens voulaient jusqu'au siècle dernier environ. Chaque pays voulait plus de population. L'idée était que la population était la source d'une armée. C'était une main-d'œuvre pour produire plus de biens et de services. Mais maintenant, en Occident, c'est une population dont vous voulez vous débarrasser. Tout ce dont vous avez besoin, c'est d'une économie qui ne compte que quelques personnes et des riches. La Chine, la Russie et l'Asie veulent utiliser la population et, essentiellement, comment l'enrichir afin que nous puissions tous avoir un monde de prospérité et de loisirs.

    Pepe Escobar: [01:06:12] Absolument. Je suis heureux que vous ayez évoqué la Russie et la Chine, car elles ne sont pas à bord. Ils ont fait savoir diplomatiquement très clairement qu'ils n'étaient pas à bord pour la grande réinitialisation. L’idée et le concept absolument inquiétants de M. Schwab, qui sont soutenus par le FMI, par la Banque mondiale, par le prince Charles, par de grandes multinationales, et cetera. C’est très fou, car les idées eugénistes sont au cœur de la grande réinitialisation. Nous ne parlons pas seulement de cet étrange personnage, Bill Gates; ça va beaucoup plus loin que ça. C’est des idées eugénistes en termes d’élimination de la population par tous les moyens nécessaires. Nous revenons donc au même scénario dont vous parliez il y a des décennies.

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  39. Alanna: [01:07:06] Michael, quand vous avez dit de façon importante que nous pourrions réduire le coût du logement de 40% du revenu aux États-Unis, pouvez-vous donner plus de détails sur ce que les gens peuvent faire ?

    Michael Hudson: [01:07:22] Le problème est ce que nous pouvons faire sans révolution. Aux États-Unis, Mme Pelosi et les démocrates au Congrès ont une nouvelle loi sur le vote qui tente d'empêcher tout tiers de se développer aux États-Unis. Il ne peut donc y avoir qu'un seul parti, le duopole entre républicains et démocrates. Vous ne pouvez pas avoir de Parti vert. C’est essentiellement exclu. Vous ne pouvez pas avoir d’alternative politique et vous ne pouvez pas avoir un système parlementaire comme celui que vous avez dans le vote des représentants européens. Le seul choix que vous avez est de savoir quelle saveur d'oligarchie vous voulez. Vous pouvez avoir une oligarchie blanche républicaine, ou un parti démocratique à identité mixte, mais aucune de cette identité ne peut avoir à traiter avec des salariés, des débiteurs ou des locataires. Ils ne peuvent donc pas faire grand-chose. Si vous avez besoin d’un logement, vous n’avez pas d’alternative. Vous louez ou vous endettez auprès d'une banque pour surenchérir sur d'autres personnes qui essaient d'acheter la maison, et la maison vaut le montant que la banque vous prête.

    La Réserve fédérale a inondé l'économie d'un tel crédit à faible taux d'intérêt que les banques sont de plus en plus en mesure de prêter contre le logement. Il y a eu une énorme augmentation du refinancement hypothécaire ici. Les gens ont pu traverser la pandémie en empruntant plus d'argent contre des maisons dont la valeur marchande augmente, car les banques prêtent beaucoup plus de dettes aux capitaux propres. Donc, ce que les gens pensent qui les rend riches, ce sont les logements dont le prix augmente. Eh bien, c’est en fait la dette qui s’accroît. Ils pensent qu'ils sont devenus riches, mais ils doivent de plus en plus s'endetter comme condition pour obtenir un logement, tout comme ils doivent s'endetter pour obtenir une éducation et obtenir un emploi, ou pour obtenir une voiture pour se rendre au travail, ou simplement pour atteindre le seuil de rentabilité et se nourrir.

    Donc, à moins que les gens aient l’idée qu’il existe une alternative, ils ne pourront pas créer un mouvement politique pour en créer un. Et aux États-Unis, si vous étudiez l’économie, vous n’apprenez que l’économie traditionnelle néolibérale de l’Université de Chicago. Il n’y a plus d’histoire de la pensée économique, alors vous ne lisez pas Adam Smith, John Stuart Mill ou Marx. Il n’ya pas d’histoire économique. Donc, vous ne savez pas en quoi consistait la lutte contre la féodalité. Vous n’avez pas l’idée qu’il existe une alternative. Comme l'a dit Margaret Thatcher, il n'y a pas d'alternative.

    Bien sûr, il y a une alternative, mais si les gens ne savent pas qu'il y a une alternative, ils vont craquer pour cette ligne, qu'il n'y a pas d'alternative au «marché libre» contrôlé par les 1% - la liberté uniquement pour les 1% et peonage de la dette pour les 99 %. À moins qu’ils ne le sachent, je n’espère pas que les gens ici puissent faire grand-chose.

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  40. Alanna: [01:10:26] Alors Michael, qu'en est-il d'une ville qui a désespérément besoin d'être éduquée, qu'il existe une alternative claire concernant un système de taxe sur la valeur foncière et une banque publique. Par exemple, la ville de Baltimore qui a désespérément besoin d'une nouvelle économie. Pouvez-vous nous donner l'espoir que nous pourrions nous concentrer sur le niveau de la ville et commencer à construire un modèle pour les villes et comme Sao Paulo où Pepe est né de villes qui ont désespérément besoin de changement? Michael, pouvez-vous nous donner une sorte de modèle ?

    Nous savons que le gouvernement fédéral est sans espoir pour nous maintenant pour nous, le peuple. Le Texas a un vote pour former la République du Texas pour faire sécession pour avoir une conversation de début. Il existe d'autres mouvements sécessionnistes en pleine croissance aux États-Unis. Pourrions-nous imaginer qu'il pourrait y avoir une implosion du contrôle centralisé vers les États-Unis au niveau régional et municipal. Michael, donne-nous un peu d'espoir.

    Michael Hudson: [01:11:30] Je ne peux pas vous donner d’espoir. Je suis tout à fait en faveur de la banque publique et je suis membre du conseil d’administration d’Ellen Brown pour son groupe. Cependant, en supposant que vous ayez une banque publique à Baltimore et que la banque publique le dise, nous voulons offrir du crédit aux habitants de Baltimore pour qu'ils puissent se payer un logement. Ils devraient encore créer suffisamment de crédit et de dettes pour surenchérir sur ce que les banques commerciales prêtent à d'autres personnes qui souhaitent y acheter des maisons. Ainsi, vous ne pouvez pas avoir un îlot d’efficacité et de banque publique dans un système qui est fondamentalement encore financiarisé. Le problème est systémique.

    Il va aux tribunaux. Vous parlez de sécession. Alors bien sûr, c’est possible. Et les gens au Texas parlaient de sécession dans les années 1840, alors qu'il s'agissait en grande partie d'une population allemande. Il y avait plus d'éditeurs publiant des livres en allemand au Texas que de livres en anglais. Mais maintenant, je pense que la façon dont les Texans pensent, s'ils réussissaient, ce ne serait pas dans le sens de la banque publique que vous voulez. Ce serait une banque privée appartenant aux compagnies pétrolières qui se fait appeler une banque publique. Nous sommes dans un monde de rhétorique orwellienne.

    Que peuvent faire les Américains? Ils ont déjà voté. Nous avons la démocratie, ils ont voté pour ce qu’ils voulaient faire. Pourquoi ont-ils voté? Ils veulent des durées de vie plus courtes, des salaires plus bas, moins d'éducation et moins de services publics. Leur choix est d'obtenir ces choses par un démocrate ou par un républicain. Mais c’est le seul choix qu’ils ont. D'autres pays ont le choix d'émigrer, comme l'ont fait les Ukrainiens, les Grecs et les Lettons. Mais je n'ai aucune idée de l'endroit où les Américains peuvent émigrer.

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  41. Alanna: [01:13:21] Peut-être pourraient-ils émigrer vers une partie de Bill Gates, qui possède désormais plus de terres agricoles. C’est l’un des principaux propriétaires agricoles des États-Unis. Il y a donc beaucoup de terrains vacants partout dans nos villes. Qu'en est-il de certains mouvements de droits fonciers directs? Michael, qu'en est-il du dépôt de la rente foncière à Baltimore dans une banque publique et de la création d'une économie locale ?

    Michael Hudson: [01:13:45] Je pense que c’est peu probable tant que la ville est contrôlée par les intérêts du propriétaire. Presque toutes les villes sont contrôlées par l'intérêt du propriétaire. C'est ce que Thorstein Veblen a écrit dans Absentee Ownership en 1923. Tant que vous avez le système qui était déjà assez clair il y a un siècle, cela n'aide pas à construire quelques terrains vacants et à dire, d'accord, nous ne sommes pas va taxer cela, parce que très bientôt, des gens vendront les terrains vacants et ils seront embourgeoisés.

    Il y a cent ans, vous aviez des communautés fondées par des adeptes d'Henry George. Ils avaient l’idée que, rien que vous, nous allions percevoir la rente foncière. Ils sont tous devenus des communautés yuppies bourgeoises et gentrifiées.

    C’est un combat de systèmes économiques. C’est un combat systémique. Vous ne pouvez pas le corriger à la marge. Le problème est profondément ancré.

    Alanna: [01:14:40] Eh bien, la ville d'Allentown, en Pennsylvanie, a voté en faveur de la rente foncière pour passer en grande partie à la rente foncière. C'était un vote. Les gens ne peuvent-ils pas voter dans une démocratie économique une fois qu'ils ont compris comment le faire? Et la population des propriétaires est après tout la majorité. La minorité est cette propriété du propriétaire. Ne peut-on pas avoir le vote majoritaire dans un système de rente foncière ?

    Michael Hudson: [01:15:05] Bonne question. Si vous avez dit, d'accord, nous allons maintenant taxer tous les loyers fonciers, le problème est qu'à l'heure actuelle, la plupart des loyers fonciers sont promis aux banques sous forme d'intérêts hypothécaires. Les banques ont prêté de l'argent contre le loyer de l'emplacement - le fait que certaines maisons et certaines propriétés et maisons sont dans un meilleur emplacement que d'autres, à proximité de parcs et d'écoles. Supposons que tout à coup, les propriétaires devraient payer la totalité de l’impôt foncier que vous et les adeptes de Henry George voulez. Comment vont-ils payer les banques? Vont-ils payer le loyer foncier en plus des intérêts hypothécaires ou vont-ils faire défaut ?

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  42. La réalité est que vous auriez des défauts de paiement massifs et des saisies par les banques qui reprenaient les propriétés de familles et de villes qui avaient collecté la rente foncière pour elles-mêmes. Vous ne pouvez pas faire payer le même loyer à deux parties différentes. Vous avez le loyer du terrain soit versé au gouvernement, soit versé aux banques. Si vous le payez au gouvernement, vous le retirerez aux banques. Et les banques utiliseront la loi américaine pour dire qu'il s'agit d'appropriation de biens sans compensation. Vous auriez vraiment besoin d'une nouvelle constitution, et cela aurait besoin d'une révolution. Une révolution est une fonction échelonnée, une discontinuité. Vous ne pouvez pas avoir une continuité pour faire un système économique rationnel collé à un système économique irrationnel à la marge. Vous devez avoir une révolution.

    Alanna: [01:16:33] Le modèle doit être pour une révolution non-violente basée sur les principes du Jubilé que vous enseignez si bien Michael, de l'annulation de la dette et de la restauration de la terre pour le peuple.

    Michael Hudson: [01:16:46] Vous pouvez être non-violent. Mais les banquiers et les propriétaires ne le sont pas. Un groupe sera non violent et l'autre violent. Qui va gagner ?

    Alanna: [01:16:56] C'est là qu'intervient l'armée pour comprendre le nouveau système.

    Michael Hudson: [01:17:01] Eh bien, il est vrai qu’une grande partie de l’armée a fait défection contre les communistes russes en octobre 1917. Mais je ne suis pas sûr que l’armée d’aujourd’hui soit comme ça. Ils auront des conseillers spéciaux, Blackwater ou quoi que ce soit de ce groupe en Afghanistan. Nous n’avons pas autant d’armées que de conseillers que nous avons embauchés, ou nous allons simplement faire venir notre légion étrangère. Nous allons amener Daech et ils se battront pour les propriétaires terriens.

    Alanna: [01:17:31] Eh bien, c'est la même chose dans le monde. C’est la même chose de cette discussion que Pepe et Michael ont à propos de «à la recherche d’un monde multipolaire», l’hégémonie affrontant trois rivaux, comme Pepe le souligne, l’Iran, la Chine et la Russie, essayant d’être souverain. Nous sommes à nouveau à un point violent.

    Michael Hudson: [01:17:56] Oui, absolument.

    Pepe Escobar: [01:17:58] Oui. Je pense que les gens veulent poser quelques questions. Donc, avant de passer aux questions, j'ai choisi une phrase particulière, qui résume plus ou moins où nous en sommes actuellement sur le plan géopolitique. Je ne sais pas si vous êtes d’accord avec moi. Alors je lance cette bombe à fragmentation. Zbig Brzezinski dans le célèbre, The Grand Chessboard publié en 1997. Je pense que cette phrase est plus ou moins la définition de l'empire du chaos à l'ère moderne jusqu'à maintenant. Alors, que disait Zbig? Les trois grands impératifs de la géostratégie impériale sont:

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  43. Pour empêcher la collusion et maintenir la dépendance sécuritaire entre les vassaux. Donc, une dépendance sécuritaire parmi les vassaux - jusqu'à présent, essentiellement l'Allemagne et le Japon, qui sont les principaux centres du Rimland et pour contrôler le cœur et isoler le Heartland. Si l'Amérique pouvait contrôler deux hubs clés dans le Rimland, ils feraient le travail, ce qui est plus ou moins ce qui s'est passé pendant des décennies, n'est-ce pas ?

    Poursuivant avec Zbig. Affluents, souples et protégés. Ensuite, nous pourrons aller de l'Amérique latine au Moyen-Orient, en particulier en Arabie saoudite, n'est-ce pas? Et pour empêcher les barbares de se rassembler. Alors quand il a écrit cela en 1997, il parlait des barbares, évidemment de l'Eurasie, comme la vieille Asie arrière de la horde d'or envahissant Kiev au 13ème siècle. Mais il parlait essentiellement de la Russie et de la Chine. Alors, qu'avons-nous maintenant? Nous réunissons les trois souverains. Iran, Russie et Chine. Nous avons un partenariat stratégique entre nos concurrents, la Russie et la Chine, qui était un cauchemar suprême de Brzezinski et de ses acolytes. Les Américains doivent empêcher l'émergence d'un concurrent pair en Eurasie.

    Maintenant, ils ont un partenariat stratégique. Alors maintenant, ce que cela signifie, c'est que Pax Americana en un mot est en train de s'effondrer complètement. C’est alors que nous avons atteint la possibilité d’une sorte d’option Samson par 0,001%. Ils sont peu à peu expulsés d'Eurasie. Donc, cela pourrait créer les conditions pour une sorte d'aventure du Dr Strangelove absolument démente, ce que même certains généraux aux États-Unis disent déjà qu'ils sont. Ces gens sont complètement fous. Ils parlent de la possibilité d'une guerre nucléaire sans avertir la population des États-Unis et du reste du monde que la prochaine guerre sera la dernière. Donc, c'est là où nous en sommes en ce moment, je dirais un carrefour incandescent, toute notre histoire. Et même si nous regardons en termes politiques réels, certaines des possibilités dépassent les inquiétantes, n'est-ce pas ?

    Michael Hudson: [01:21:21] Eh bien, si vous êtes la Chine ou la Russie, je pense que vous dites qu’il y a eu une sorte d’inversion du sens de la barbarie de la Horde d’Or. Aujourd'hui, l'Europe est le barbare qui tente de s'introduire dans le noyau eurasien. Pensez à ce que Brzezinski a dit sur la façon dont les barbares peuvent empêcher leurs propres alliés de travailler ensemble en Europe. Je pense que votre argument est tout à fait juste. Si c’est une guerre atomique, elle anéantira le monde. Comme vous le savez, j'ai travaillé avec Herman Kahn pendant de nombreuses années. Il a dit qu'il y aurait des survivants. Je pense qu'en Russie, l'autre jour, le président Poutine a déclaré que si un missile de quelque nature que ce soit arrive, il est supposé être atomique. Et ils vont riposter en nature.

    J'imagine que M. Poutine et M. Biden se réunissent et disent: «Écoutez, je sais que vous essayez de nous provoquer. Nous allons répondre militairement, mais ne nous battons pas les uns contre les autres. Nous avons 20 bombes atomiques. Nous éliminerons l’Angleterre et Londres, Manchester et Francfort, mais pas Berlin parce que c’est l’Allemagne de l’Est; mais Munich, Stuttgart, et certainement Bruxelles et Paris juste pour vous montrer ce qui peut être fait. Vous pouvez essayer d'utiliser votre défense pour l'arrêter, mais admettons que nous ne supprimerons que les procurations de l'autre. Nous n'irons pas en guerre les uns avec les autres. »

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  44. J'imagine que les Américains disent: «Eh bien, c'est très bien. Plus d'Europe. Alors maintenant, nous serons les leaders. Nous n’aurons plus à affronter l’Europe. Nous aurons juste nous-mêmes. Cela stabilisera en quelque sorte les choses pour les 50 prochaines années. L'Europe sera dévastée et nous pouvons aider à la reconstruire comme nous l'avons fait après la Seconde Guerre mondiale. Et cette fois, nous verrons encore plus notre contrôle. La Russie et la Chine peuvent suivre leur propre chemin. Et puis, dans 50 ans, nous verrons s’il existe une relation que nous pouvons avoir. »

    Je peux les voir conclure un marché comme celui-là. Les Américains veulent la guerre. Les personnes que Biden a nommées ont une haine émotionnelle de la Russie. J'ai parlé à des membres du gouvernement proches du Parti démocrate, et ils m'ont dit qu'il y avait un désir émotionnel pathologique de guerre avec la Russie, en grande partie dû au fait que les Tzars étaient antisémites et qu'il y a toujours de la haine à propos de leurs ancêtres: "Regardez ce qu'ils ont fait à mon arrière-grand-père." Et donc ils sont prêts à soutenir les nazis, à soutenir les antisémites en Ukraine. Ils sont prêts à soutenir les antisémites d’aujourd’hui partout dans le monde tant qu’ils reviennent à cette concentration émotionnelle sur une sorte d’économie post-XIXe siècle.

    J'ai rencontré ces gens. Leur émotion est celle de la haine et de la colère. Vous pouvez regarder leur visage et voir ce qu’ils sont devenus. C'est vraiment dangereux. Ils sont fous. Et Poutine a tout à fait raison. L'Amérique a son pouvoir en rompant les contrats. Il a rompu tous les contrats avec les Amérindiens pour prendre leurs terres. Il a rompu le contrat iranien. Il a récemment rompu l'accord ukrainien de Minsk et le JCP avant. Alors, quel est l’intérêt de conclure un accord avec des Américains, s’ils veulent dire: «OK, maintenant que nous avons un compromis. Vous m'avez donné et nous avons donné. Maintenant, prenons cela comme point de départ. Nous allons rompre cet ancien accord et nous allons vous demander encore plus. " Ils appellent cela des tactiques de salami. Trancher et trancher et trancher. Donc, je peux voir que l’Amérique dit essentiellement aux Ukrainiens: «Combattons toi et la Russie - jusqu’au dernier Ukrainien».

    Et je pense que ce sont les Ukrainiens occidentaux, les gens qui faisaient partie de la Pologne.

    Pepe Escobar: [01:25:00] Et nous, nous l'appelons, Bandera Land. Parfait. D'accord.

    Questions et réponses

    Alanna: [01:25:06] Maintenant, David Spangler a dit un jour que «le rôle du prophète est de prêcher la mort, de réveiller les gens». Et que nous prêchons certainement, montrant la catastrophe en ce moment. Et le rôle du prêtre est de montrer la nouvelle voie, la nouvelle direction. Alors, voulons-nous avoir encore une demi-heure pour cela? Pepe et Michael peuvent-ils rester parce que nous avons des questions de la part de ceux qui ont écouté. Je vois que la main d'Ed Dodson est levée, puis Tom Rossman, et ensuite je regarderai les questions du chat.

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  45. Ed pouvez-vous nous parler maintenant et poser votre question ?

    Ed Dodson: [01:25:46] D'accord. Alors que je vous écoute, Michael, et pas tant Pepe, mais la tristesse et le destin de Michael, je continue de penser que la seule opportunité pour les gens du monde est de revenir à Proudhon et à tout le concept du mutualisme pour créer des sociétés au sein des sociétés. Avec tous les éléments positifs qui ont été soulevés, les banques publiques et les organisations syndicales, je me demande simplement. Je sais que vous avez une relation avec Richard Wolf, Michael, dans vos conversations avec lui, il est tellement positif sur le socialisme attaché au mouvement coopératif et des endroits comme Mondragon sont ces avenues. Et Pepe, vous voudrez peut-être commenter cela, à propos de pays autres que les démocraties occidentales. Est-ce une occasion pour les gens de se rassembler autour d'une philosophie commune, d'un ensemble de principes qui fonctionneraient indépendamment de l'État-nation?

    Michael Hudson: [01:26:57] Il y a de nombreux domaines dans lesquels un mutualisme fonctionne. Marchés fermiers, distributeurs et petites usines comme à Mondragon. Cependant, comment allez-vous avoir une société pétrolière mutuelle ? C'est très capitalistique. Comment aurez-vous le mutualisme dans un système de transport ferroviaire à grande vitesse ? Comment allez-vous avoir le mutualisme dans la construction d'un système de ports étrangers ? Comme ce que fait la Chine avec la ceinture et le prolongement de la route.

    Le mutualisme est très bon lorsque le travail est l'élément principal de tout cela. Mais une fois que vous avez un élément capital fort, et là où il est très capitalistique avec peu de travail, il est très difficile de voir où se situe le mutualisme. Supposons qu'une compagnie pétrolière 10 producteurs de pétrole fasse 10 millions de dollars de bénéfices par an. Vont-ils simplement se donner un million de dollars chacun ? Qu'en est-il du reste de l'économie ? Un groupe mutuel peut être coupé d'un autre. En fait, lorsque je suis passé par le Pays basque (j'ai été amené par les syndicats), certains syndicats se plaignaient que Mondragon ne voulait pas de syndicats.

    Oui, c’est une coopérative, mais ils ne veulent pas de syndicat. Ainsi, le mutualisme ne peut fonctionner que comme un secteur particulier de l'économie. Ce ne peut pas être l’économie. Proudhon a beaucoup écrit sur les intérêts composés. Il a dit que la dette allait devenir si importante qu’elle ne pourrait pas être remboursée. Vous devrez être en mesure de gérer cela. Vous ne pouvez donc pas vraiment avoir une banque mutuelle basée sur les intérêts composés et tout le monde s’endette de plus en plus. Le style Proudhon voulait aussi taxer la terre et Marx a écrit une longue discussion expliquant pourquoi un mutualisme Proudhon ne fonctionnerait pas. Dans La Pauvreté de la Philosophie, une réponse à la Philosophie de la Pauvreté de Proudhon, il a souligné ce qui était progressif et prédominant jusqu'à un certain point, est devenu non progressif après un certain point.

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  46. Alanna: [01:28:49] D'accord, merci Michael. Je veux lire ceci de Carl Sanchez dans le chat. Il dit que le but du gouvernement fédéral est de former une union plus parfaite. Pensez-vous qu'il soit possible de rassembler les rouges et les bleus dans une coalition de violets pour réaffirmer ces objectifs du gouvernement?

    Michael Hudson: [01:29:17] Eh bien, vous les avez déjà ensemble, nous avons déjà un violet. Vous avez le Wall Street bleu et l'industrie pétrolière rouge et l'industrie minière. Vous avez les deux types de rentiers 1% tous ensemble dans un heureux duopole de rentiers violets contrôlant le système politique.

    Alanna: [01:29:34] Eh bien, pertinent pour la tâche impossible. Walter veut savoir quelle est la nouvelle loi HR 1, Michael que vous avez mentionnée, qui empêche ou empêchera les tiers.

    Michael Hudson: [01:29:43] Je pense que c'est 700 pages. donc je ne peux pas tout parcourir. Mais l’Internet d’aujourd’hui en parle beaucoup. Si vous regardez Naked Capitalism, le site géré par Yves Smith, elle a une citation d'articles qui expliquent pourquoi il vise à empêcher le parti vert ou tout autre type de parti réformiste. L'idée est d'empêcher toute alternative à l'industrie pro-pharmaceutique et démocratique pro-Wall Street. Essentiellement, vous allez avoir Obamanomics avec un marteau, en particulier contre les populations noires et hispaniques.

    Tom Rossman: [01:30:29] Super. Merci Alanna. Vos commentaires sur la guerre m'ont donc rappelé une citation d'Albert Einstein. Il a dit, je ne sais pas avec quelles armes la troisième guerre mondiale sera menée, mais la quatrième guerre mondiale sera combattue avec des bâtons et des pierres. Donc, ça m'a rappelé ça. Et donc, ma question est que vous savez, sur la base du fait que, vous savez, il est assez bien établi que les récits déterminent vraiment le comportement économique des gens.

    Quel est le type de récit qui peut en quelque sorte déplacer la fenêtre d'Overton dans la direction que nous semblons tous vouloir aller ? Et s'il n'y a pas de récit qui pourrait changer la fenêtre d'Overton, c'est la seule alternative alors la révolution - une révolution potentiellement violente.

    Michael Hudson: [01:31:11] Eh bien, mon récit parle de la façon dont la civilisation s'est développée. J'ai publié le premier volume de «… et pardonnez-leur leurs dettes» pour montrer comment la civilisation a décollé, et raconte comment l'idée était de créer de la résilience dans une économie - comment vous effaceriez la dette, vous effaceriez la servitude pour dettes , vous redonneriez la liberté au peuple. Cela a fonctionné pendant des milliers d'années.

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  47. Je suis en train de terminer le deuxième volume, L’effondrement de l’Antiquité. C’est ainsi que la Grèce et Rome, et donc la civilisation occidentale qui a suivi, ont complètement rompu avec le Proche-Orient. Ils n’ont pas annulé les dettes. La civilisation occidentale était oligarchique depuis le début. Il n'y a jamais vraiment eu de démocratie ici, sauf une très brève révolution aux VIIe et VIe siècles avant JC, catalysée par les «tyrans». Ce que vous considérez comme la démocratie, la règle du peuple renversant l'oligarchie, s'appelait la tyrannie en Grèce. A Rome, cela s'appelait «chercher la royauté», parce que ce que les rois pouvaient faire. Les rois ont maintenu les oligarques en place, tout comme les tyrans ont redistribué la terre et annulé les dettes à Corinthe et dans d'autres villes grecques, et finalement Solon l'a fait à Athènes après Sparte. Donc, si vous voyez que notre civilisation n’a pas à être ainsi, que la civilisation occidentale a pris un mauvais virage - et c’est un virage plus rentable que les civilisations antérieures n’avaient pas eu - alors vous pouvez voir qu’il existe une alternative. Et une fois que vous voyez qu'il existe une alternative, vous avez un récit qui peut montrer le genre d'avenir.

    Eh bien, Marx avait une sorte d'alternative comme celle qui fonctionnait à la fin du 19e siècle. Les économistes classiques avaient une alternative menant au marxisme. Je publie actuellement ma longue série de conférences en Chine sur la lutte pour la civilisation: le capitalisme rentier, le capitalisme industriel ou le socialisme. J'essaie de montrer ce qui est positif dans le système chinois et qui doit encore être fait. Il existe de nombreuses alternatives, mais le fait est que l’Occident - comme Pepe et moi l’avons décrit - est déterminé à lutter contre une alternative qui rendrait les autres prospères. Ils se sont battus contre l'Union soviétique pendant la guerre froide. Vous avez les classes dirigeantes en Amérique et en Europe qui veulent concentrer toutes les richesses dans leur propre main. Ils sont contre toute la vague de réformes démocratiques pour laquelle le 19e siècle était tout. Le 19e siècle était pour un impôt foncier. C'était pour les banques publiques. C'était toute une infrastructure publique pour réduire le coût des affaires. Cela a été enseigné dans les écoles de commerce en Amérique. Mais tout cela a été expurgé de l'histoire économique et de l'histoire de la pensée sociale - dans le trou de la mémoire, comme dirait George Orwell. Donc, vous devez faire savoir aux gens qu’il y a eu toute une histoire supprimée, non seulement de la civilisation, mais aussi récemment que le 19e siècle concernant l’orientation de la civilisation. Il y a eu une contre-révolution. En Amérique, il y a des gens qui disent tout ce qui favorise la démocratie, tout ce qui est anti-guerre est une propagande pour la Russie, parce que qui essaie d’éviter la guerre en Russie. Donc, si vous croyez ce qu’Alanna croit et que vous voulez un monde pacifique, alors vous êtes pro-Poutine.

    Alanna: [01:34:33] David Lee a une question pour Pepe. Il dit, selon vous, quelles sont les possibilités que Lula puisse (A) être autorisé à gagner une élection au Brésil, et (B) renvoyer le Brésil dans les BRICS ?

    Pepe Escobar: [01:34:50] Wow. En supposant qu'il se présente et remporte une élection, la première chose qu'il fera bien sûr est de renvoyer les BRICS. C'est ce que ferait Lula en termes de politique, car il y croit. Et parce qu'il était l'un des principaux moteurs du syndicat BRICS, mais parce que Poutine et (comme je l'ai appris de nos relations à Moscou, à Pékin, ils meurent d'envie que cela se produise. De toute évidence, leur ministère des Affaires étrangères ne peut pas l'exprimer en public, en particulier les chinois, car les chinois sont très réactifs et très prudents pour émettre leurs avis sur la politique intérieure, même s'ils sont leurs alliés.

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  48. J'essaie d'obtenir des commentaires d'analystes russes dans les prochains jours sur ce qui s'est passé au Brésil ces derniers jours, et de voir comment le Kremlin et le ministère des Affaires étrangères envisagent la possibilité que Lula soit de retour dans le jeu. Mais le plus important est de savoir s'il sera autorisé à revenir dans le match. Compte tenu du moment de configuration de la telenovela Kabuki, c'est un si majeur. Cela ne se produirait que s'il y avait un accord coupé dans l'ombre. Lula est très douée pour conclure des affaires. C’est un maître négociateur, probablement en termes d’homme d’État international, il est le maître négociateur numéro un au monde au cours des deux dernières décennies. Mais c'est très, très compliqué car cela implique les militaires, qui dirigent le spectacle au Brésil. Il s'agit de la classe dirigeante brésilienne du 0. Je dirais 0,00001% au Brésil. Vous n'avez aucune idée d'une classe dirigeante absolument rapace, ignorante, arrogante et absolument dégoûtante. J'ai eu le mécontentement de rencontrer ces gens quand je vivais encore au Brésil il y a des années. Donc, s'ils pensent que Lula pourrait être bon pour les affaires, ce qui signifie leur propre entreprise d'exploitation, entreprise de rentier au Brésil, allié et en tant que subordonné aux maîtres de l'univers à New York et dans le périphérique, ils le permettraient.

    Mais alors, Lula devra convaincre plus que ces personnes. Il devra convaincre les militaires et il devra convaincre le marché - vous savez, cette entité qui gouverne le Brésil et récolte tous les bénéfices de la destruction du Brésil. Et le quatrième élément, ce sont les médias. Au Brésil, cela signifie le réseau Globo, qui joue un rôle qui aux États-Unis serait équivalent à tous les grands réseaux américains, plus CNN, Fox et tout ça, mais concentré dans un seul média et acheteur. C'est très compliqué car ils ont le même intérêt que la classe dirigeante brésilienne. Ils ont les mêmes intérêts que l'armée et ils ont leurs propres intérêts monopolistiques en termes de contrôle du flux d'informations publiques vers la masse des Brésiliens. Mais maintenant, au moins, il y a un contre-mouvement, qui se fait via les réseaux sociaux et Internet.

    Donc, ils ont perdu du terrain, mais quand même, si vous regardez le journal télévisé de 20 h 00 au Brésil, tous les soirs, les gens qui sont au milieu de l'Amazonie ou dans les déserts, dans le nord-est, ils sont à l'écoute de Globo et ils obtenir leurs nouvelles de Globo Open TV, pas de câble payant. Donc si Lula gagne, wow, c'est titanesque. S'il est capable de naviguer dans tous ces intérêts et de leur prouver qu'il est bon pour leur entreprise, cela signifie que vous devez faire beaucoup de concessions, comme Michael nous l'a expliqué au début. Il a dû faire des concessions lors de sa première élection. Et même avec cela, il a réussi à renverser un peu le jeu au Brésil, en faisant sortir 30 millions de personnes de la pauvreté. Pour ce qui est d'avoir un salaire minimum plus décent, vous l'appelez, et un revenu de base pour beaucoup de gens au milieu de nulle part. Donc, pour remettre cela en négociation, ce sera beaucoup plus difficile qu'au début des deux mille, juste avant Shock and Awe, soit dit en passant. C’est fou de se souvenir que le premier gouvernement Lula est arrivé au pouvoir deux mois avant Shock and Awe, dont nous allons célébrer l’anniversaire la semaine prochaine. Donc, c’est complexe. Il est extrêmement compliqué d’expliquer cela à un public international. La complexité du jeu au Brésil est absolument ahurissante. Et la majorité absolue des Brésiliens n’ont aucune idée de ce qui se passe, car c’est une bombe à fragmentation après l’autre, comme une sémiotique gratuite pour tous. C’est complètement fou, mais s’il n’y avait qu’une seule personne qui pourrait réussir, ce serait Lula.

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  49. Alanna: [01:40:10] Félicitations à Lula. Il s’agit d’une question et d’un commentaire assez long qui s’inspirera davantage de cette «quête d’un monde multipolaire», et c’est à vous deux de répondre parce qu’il vous a mentionné tous les deux. C'est de Zach pour Pepe. Selon vous, quel est l’avenir de l’Organisation de coopération de Shanghai ? Deviendra-t-il plus fort et travaillera-t-il à une alliance plus étroite entre ses États membres, un peu comme l'OTAN, ou restera-t-il une association lâche ? Et puis, vers quoi l'Inde va-t-elle s'orienter ? Il est également curieux de connaître le Bretton Woods et comment il a été créé, était-ce une idée originale et un ou deux économistes, comme Keynes? A-t-il été conçu par un génie ? Comment allons-nous nous rapporter à ce Bretton Woods ? Allons-nous pouvoir nous libérer ? La Russie et la Chine vont-elles clairement se libérer ?

    Michael Hudson: [01:41:08] C’est ce dont on parle, vous savez. Je pense que la première discussion sur l'Organisation de coopération de Shanghai dans les médias occidentaux a été un éditorial que j'ai rédigé pour le Financial Times de Londres. Personne n'en parlait.

    L’idée était que ce n’était que marginal, cela allait disparaître. Il y a toujours eu un sentiment de déni en Occident que l'Organisation de coopération de Shanghai puisse développer une philosophie économique différente du développement. Et c’est de cela dont nous parlons vraiment. Ce n’est pas simplement une organisation de personnes désireuses de s’entraider. C’est la façon dont ils essaient de s’entraider. C’est un mode de développement. C’est l’idée que toute ressource rentable - banque, terre, ressources naturelles et monopoles d’infrastructure naturelle - devrait être dans le domaine public pour satisfaire librement les besoins fondamentaux de chacun. Cela signifie essentiellement que le secteur privé n’aura pas à payer pour des services qui devraient être accessibles à tous, au moindre coût. Si vous les privatisez comme en Occident, ils seront fournis à un coût maximum financiarisé, y compris les taux d’intérêt, les frais de gestion des dividendes, la manipulation des entreprises pour les gains en capital et les programmes de rachat d’actions et d’obligations. C’est une philosophie économique totalement différente.

    Eh bien, il n'est pas nécessaire que la Chine, la Russie ou l'Iran entrent en guerre pour faire cela. Ils le font. Ils peuvent le faire tout simplement. Ils n’ont pas besoin d’une révolution pour le faire, car ils n’ont pas tout intérêt à se battre contre eux et à les tuer s’ils le font. Si l'Occident veut résister à cela, et tout ce que l'Occident peut faire, c'est d'abord tuer ses propres dirigeants qui veulent faire quelque chose comme ça. S'ils ont un dirigeant latino-américain, si le Venezuela essaie d'utiliser cette richesse pétrolière pour le bien public, alors vous isolez et attaquez le Venezuela. Si vous avez un président hondurien qui veut distribuer la terre, vous avez un coup d’état et vous le donnez aux trafiquants de drogue pour qu’ils fuient. Ils seront pro-américains. Si vous avez quelqu'un en Occident qui essaie de faire quelque chose de productif, vous le marginalisez et vous le prévenez. Et s'il y a une menace de croissance de la Chine, de la Russie et de l'Iran, alors vous essayez de faire ce que les Américains ont fait à la Russie dans les années 1920. Vous la combattrez militairement vous à leurs frontières, vous financez des révolutions de couleur, pour qu'elles doivent dissiper la richesse qu'elles créent en frais généraux militaires pour correspondre aux frais généraux militaires des États-Unis. Le rêve aujourd’hui est de faire de l’Ukraine la Russie de l’Afghanistan.

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  50. Pepe Escobar: [01:43:53] Ouais, absolument.

    Michael Hudson: [01:43:55] Ouais. La différence est ce qui donne l'avantage à la Chine et à la Russie. La défense ne coûte que 10% plus cher que l'attaque. L'Amérique a besoin d'une énorme offense, et elle a besoin d'une énorme corruption. Pour être offensante, l'Amérique doit corrompre la politique européenne, corrompre le syndicat, corrompre tout le système éducatif, corrompre les médias en médias indésirables et en économie indésirable.

    Et il doit générer d'énormes profits pour le complexe militaro-industriel. C’est la version américaine du capitalisme industriel. Tout ce que la Chine et la Russie ont à faire est de développer des missiles à grande vitesse, des missiles défensifs pour l'arrêter. Donc, ils ne sont pas saignés. Ce ne sera pas l’Afghanistan de la Russie. C’est à nouveau l’Afghanistan des États-Unis.

    Pepe Escobar: [01:44:47] J'étais juste le seul à complimenter une minute ce que Michael a dit et à répondre également à la question, en termes de l'importance de l'Organisation de coopération de Shanghai. Cela a tellement changé ces dernières années. Je me souviens qu'il y a des années, je mentionnais l'Organisation de coopération de Shanghai à des gens de Bruxelles, de l'Union européenne ou de la Commission européenne. Ils disaient: «Pas question. Ce n'est pas important. C'est ridicule. C'est un talk-shop, bla, bla, bla, bla. " Il y a des années, en fait, au début des années 2000, c'était essentiellement la Russie, la Chine et quatre des États d'Asie centrale contre le terrorisme, contre le séparatisme. Et puis, petit à petit, ils ont commencé à évoluer. Maintenant, c’est aussi une organisation de coopération en matière de commerce et d’investissement. Je suis allé à certaines des tables rondes de l'Organisation de coopération de Shanghai, par exemple, dans le cadre du Forum économique de Saint-Pétersbourg. Il y a toujours une réunion du SCO et c’est absolument fascinant. Vous avez des Russes, des Chinois et de nombreux Asiatiques centraux (pas un seul Occidental) qui discutent d'accords commerciaux. Ils ne discutent pas seulement du terrorisme, mais aussi du mouvement islamique d'Ouzbékistan allié aux talibans, ce genre de choses. Ils discutent des affaires. Et maintenant, c'est encore plus important, car maintenant, avec l'expansion, vous avez la Russie, la Chine, les Asiatiques centraux, ainsi que l'Inde et le Pakistan. Et tôt ou tard, non seulement en tant qu’observateurs, mais en tant que membres à part entière, vous aurez la Turquie et l’Iran.

    Donc, cela signifie que chaque acteur majeur de l'arc eurasien, au cœur en fait, fait partie de l'Organisation de coopération de Shanghai. Pour donner un exemple pratique, la solution pour l’Afghanistan est débattue par eux depuis des années. La solution russe pour l'Afghanistan a été discutée avec la Chine et les autres Asiatiques centraux, en particulier le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, voisins de l'Afghanistan.

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  51. Ils veulent une solution asiatique négociée par l'OCS pour le problème afghan. Donc, ce que les Américains proposent - ou les plans américains B ou C avec le même Zalmay Khalilzad - ils savent que cela ne fonctionnera jamais. Et ils ont une conversation directe avec l'Afghanistan, car l'Afghanistan est également membre associé de l'OCS. C'est donc tout à fait logique. Nous les voyons tous converger. Vous avez l’union économique d’origine, l’Organisation de coopération de Shanghai, l’initiative Belt and Road, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures - tout le monde converge et suit plus ou moins la même voie. Plus tard, vous allez avoir une intégration totale de ces organisations travaillant dans un but commun en termes de sécurité, bien sûr, mais aussi surtout en termes de business.

    Michael Hudson: [01:47:57] Alors la question est, pourquoi les autres ne discutent-ils pas de ce que vous et moi discutons ? Pourquoi les gens n'en parlent-ils que sur le Web ? Rien dans le New York Times ou dans d'autres médias grand public.

    Pepe Escobar: [01:48:06] Rien Michael. Vous ne lirez jamais quelque chose comme ça dans le Washington Post ou le New York Times. Ils ne savent même pas ce qu’est l’Organisation de coopération de Shanghai.

    Alanna: [01:48:19] Eh bien, il y a plus de questions et de commentaires à venir sur le chat, et nous ne serons pas en mesure de gérer maintenant, mais je pense que je vais peut-être copier et coller ce que tout le monde a demandé , et nous aurons une autre session avec toutes les questions peut être une bonne idée.

    Pepe Escobar: Fantastique, je pense que c’est une très bonne idée Alanna.

    Alanna: D'accord, super et merci à tous les deux, cela a été parrainé par la Henry George School of Social Science. Veuillez vous rendre sur leur site Web. Ils donnent beaucoup de cours en ligne sur les loyers fonciers et le problème des loyers fonciers. Union internationale pour la fiscalité foncière, iu.org. Veuillez également vous inscrire à notre newsletter et vous connecter avec des gens du monde entier. Nous cherchons à socialiser les loyers fonciers.

    Nous entamons maintenant une conversation avec le Public Banking Institute en mettant l’accent sur Baltimore, c’est pourquoi j’avais ces questions. Encore une fois, je vais tout copier à partir du chat. Et puis nous parlerons d'avoir une session qui commencera par les questions. Je pense que cela a été un excellent aperçu.

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  52. Nous savons que nous sommes à un moment dangereux. Nous savons que nous, les gens, devons nous rassembler et donner une direction vraiment claire maintenant au monde. Nous sommes des gens qui réfléchissent et qui sont vraiment concernés et, à bien des égards, privilégiés. Je pense que nous allons devoir rejoindre l’armée et atteindre ce genre de personnes puissantes, et les amener à réfléchir en termes de qui protègent-elles ?

    Que protègent-ils ? De quel côté vont-ils être ? Parce que clairement, nous avons besoin d’une révolution non violente, nous sommes à un moment dangereux. Alors, merci, Michael Hudson et Pepe Escobar. Merci beaucoup à tous les deux pour toujours.

    Pepe Escobar: [01:49:56] Merci, Michael. Merci beaucoup. Merci à tous.

    Ibrahima: [01:49:59] Merci beaucoup. Et nous espérons vous revoir.

    Pepe Escobar: [01:50:04] Absolument.

    https://www.zerohedge.com/geopolitical/quest-multipolar-economic-world-order

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  53. 10 raisons pour lesquelles la liberté est dangereuse


    PAR TYLER DURDEN
    DIMANCHE 28 MAR 2021 - 20H00


    La première chose qui nous terrorise dans ce monde et vous empêche d'avoir une vie meilleure ... la liberté !

    Voici les dix principales raisons «fondées sur la science» de JP Sears pour lesquelles la liberté est mauvaise:

    1. La liberté exige que vous pensiez par vous-même (... pensez aux pensées qu'ils vous transmettent ... alors allumez votre téléviseur. C'est comme une ligne de démarcation psychologique d'où vous pouvez obtenir vos documents de réflexion très nourrissants ... et cela devrait être le seul endroit où vous les obtenez).

    2. La liberté vous mettra parfois mal à l'aise.

    3. Avec la liberté, personne ne vous contrôle ...

    4. La liberté exige la responsabilité personnelle.

    5. La liberté vient avec la liberté d'expression (99,98% de tous les discours sont des discours de haine ... et le discours de haine est objectivement défini comme un discours que vous détestez subjectivement, c'est-à-dire tout discours qui représente des pensées qui ne proviennent pas de la seule véritable source que vous obtenir vos pensées de)

    6. Avec la liberté, vous apprenez et grandissez constamment.

    7. Avec la liberté, vous ne pouvez pas simplement imprimer de l'argent lorsque vous en voulez plus.

    8. Avec la liberté, vous pouvez protester, mais vous ne pouvez pas protester pacifiquement.

    9. Avec la liberté, vous êtes autorisé à ne pas faire confiance à ceux qui essaient de vous contrôler.

    10. La liberté vous donne des chances égales, et non l'égalité des résultats (laisser les résultats des gens à ce qu'ils gagnent grâce au travail et aux niveaux d'effort favorise la haine et encourage la prospérité).

    Donc, avec tout cela dit, que devons-nous faire ?

    "Le communisme a besoin de votre vote ... la liberté détruit des vies, prive les gens de leur dignité et leur enlève leur droit d'être contrôlé."

    Profitez:

    - voir clip sur site :

    https://www.zerohedge.com/political/10-reasons-why-freedom-dangerous

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  54. Métadonnées: l'empreinte numérique que vous n'aviez aucune idée est jointe à chaque photo que vous prenez


    PAR TYLER DURDEN
    DIMANCHE 28 MAR 2021 - 16:00


    À une époque où tout le monde se promène avec un GPS / supercalculateur portable dans sa poche, il n'est pas surprenant que les données de localisation puissent vous aider à vous suivre à presque n'importe quel moment de la journée.

    Mais bien que cela puisse être semi-attendu, une façon dont les gens peuvent ne pas savoir qu'ils offrent des informations est par le biais de photographies.

    Tel était le sujet d'un nouveau rapport de la BBC, qui a exploré exactement la quantité d'informations que les gens offrent avec leurs métadonnées photo - «l'empreinte digitale» numérique qui est attachée à chaque photo numérique que vous prenez.

    Les métadonnées sont devenues un problème national lorsque les comparaisons de deux photographies de l'ancien président Trump au Walter Reed Medical Center ont été examinées de près pour essayer de déterminer si elles étaient mises en scène ou non, note la BBC. Les métadonnées ont également permis aux autorités de détenir John McAfee en 2012, après que les données de localisation d'une photographie ont révélé qu'il se trouvait au Guatemala à l'époque.

    Ces données "s'enfouissent automatiquement et de manière parasite dans chaque photo que vous prenez", note la BBC. Et s'il n'est pas impossible de s'en débarrasser, la plupart des gens ne réalisent même pas qu'il est là avant de partager largement leurs photos sur les réseaux sociaux. Et tandis que certaines plates-formes suppriment les informations sensibles, comme l'endroit où une photo a été prise, d'autres non.

    L'outil est devenu utile pour les enquêtes policières, qui l'utilisent souvent pour placer des criminels sur une scène. Mais les données peuvent clairement être une pente glissante et être également utilisées à des fins néfastes.

    Et comme le note la BBC, ce ne sont pas seulement les métadonnées cachées dans vos photos. Ils contiennent également un "identifiant personnel unique reliant chaque image que vous capturez à la caméra spécifique utilisée". Le rapport décrit ensuite à quel point les capteurs d'imagerie sont uniques et comment ces données sont stockées:

    Pour comprendre ce qu'est cet identifiant, vous devez d'abord comprendre comment une photo est capturée. Au cœur de chaque appareil photo numérique, y compris ceux à l'intérieur des smartphones, se trouve son capteur d'imagerie. Celui-ci est composé d'une grille de millions de "photosites" de silicium, qui sont des cavités qui absorbent les photons (lumière). En raison d'un phénomène connu sous le nom d'effet photoélectrique, l'absorption des photons amène un photosite à éjecter des électrons un peu comme un videur de boîte de nuit.

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  55. Les différentes sensibilités des photosites créent un type de filigrane d'image imperceptible. Bien que non intentionnel, il agit comme une empreinte digitale, propre au capteur de votre appareil photo, qui est imprimée sur chaque photo que vous prenez. Tout comme les flocons de neige, il n'y a pas deux capteurs d'imagerie identiques.

    La bonne nouvelle, cependant, est que les données peuvent également être utilisées pour aider à identifier de fausses photographies. Cela peut être utile à une époque où même les vidéos deepfake, et encore moins les fausses photographies, commencent à paraître impeccables. Hany Farid, professeur en génie électrique et en informatique à l'Université de Californie, a déclaré que la prise d'empreintes photo peut "avoir des utilisations positives et négatives".

    Jessica Fridrich de l'Université de Binghamton dans l'État de New York, par exemple, a breveté une technique de prise d'empreintes photo, qui a par la suite «été officiellement approuvée pour une utilisation comme preuve médico-légale dans des affaires judiciaires aux États-Unis».

    Et comment éviter d'envoyer ses données personnelles en essayant simplement de prendre quelques photos du bar-b-que familial ? La BBC note qu'il existe de nombreux outils - comme EXIFTool - qui peuvent vous aider à accéder aux métadonnées et à les nettoyer.

    https://www.zerohedge.com/markets/metadata-digital-fingerprint-you-had-no-idea-attached-every-photo-you-take

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  56. Nous devrions tirer quelles leçons de Fukushima ?


    27 mars 2021
    par Robert


    «Leçon n ° 1: Des gens sont morts des évacuations forcées, pas des radiations.»
    - Dr Kelvin Kemm

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    «Il est difficile de croire que le monde vient de célébrer le dixième anniversaire du tragique tremblement de terre, du tsunami et de l’effondrement de la centrale nucléaire de Fukushima», déclare Paul Driessen. «Le nom« Fukushima »est clairement gravé dans nos mémoires collectives, et nous sommes fréquemment invités à tirer des leçons de ce qui s’est passé là-bas.»

    «Mais que s'est-il réellement passé - et quelles leçons devrions-nous tirer? En d'autres termes, comment les citoyens, les gouvernements et les médias évitent-ils de tirer les mauvaises leçons?

    «Le plus grand expert de l’énergie nucléaire en Afrique, Kelvin Kemm, est particulièrement bien informé sur Tchernobyl et Fukushima. Dans cet article, il expose ce qui s'est réellement passé au Japon il y a dix ans - et quelles leçons nous serions bien avisés de tirer de cette tragédie. "

    Saviez-vous que pas une seule personne n'a été tuée ou blessée par les radiations nucléaires?

    Vous trouverez peut-être les commentaires du Dr Kemm très éclairants.

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    Nous devrions tirer quelles leçons de Fukushima ?
    Leçon n ° 1: Des personnes sont mortes des évacuations forcées, pas des radiations

    Dr Kelvin Kemm

    Une décennie s'est écoulée depuis le grand tremblement de terre de l'est du Japon, et le nom de Fukushima est gravé dans l'histoire. Mais peu de gens connaissent la vérité sur ce qui s'est passé. L'expression «les leçons apprises de Fukushima» est bien connue. Mais comment les gens les mettent-ils en œuvre, s'ils ne savent pas ce qui s'est passé, ou quelles leçons ils devraient réellement apprendre?

    C'est après le déjeuner du 11 mars 2011 qu'un tremblement de terre géant s'est produit à 72 kilomètres (45 miles) au large de la péninsule d'Oshika au Japon. Il a enregistré 9,0 sur l’échelle de Richter, ce qui en fait le plus grand séisme jamais enregistré au Japon. Le mouvement du sol sous-marin, à plus de 30 km (18 miles) sous la surface de l’océan, a soulevé un énorme volume d’eau, comme une immense colline en mouvement. Pendant ce temps, l'onde de choc au sol s'est déplacée vers la terre à grande vitesse. Il a frappé le Japon et a secoué le sol pendant six minutes terrifiantes.

    L'onde de choc a parcouru 11 réacteurs nucléaires, dont deux complexes distincts de Fukushima: Fukushima-Diani et Fukushima-Daiichi. (Diani signifie «Complexe 1» et Daiichi «Complexe 2».) Les 11 réacteurs se sont arrêtés, comme ils avaient été conçus pour le faire, et tous les exploitants ont sans aucun doute poussé un grand soupir de soulagement. C'était prématuré.

    Une vague imposante atteignant 40 mètres (130 pieds!) Par endroits

    Le monticule d'eau de mer voyageait toujours. Lorsque la «colline» de l'eau est entrée en eau peu profonde, plus près de la terre, elle a été soulevée en une vague imposante atteignant 40 mètres (130 pieds!) Par endroits. Puis, environ 50 minutes après le tremblement de terre, le tsunami a frappé la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. À quelques kilomètres de là, lorsque l'eau a frappé la centrale nucléaire de Fukushima-Diani, elle n'avait «que» 9 m de haut, ce qui n'était pas aussi dévastateur qu'à Daiichi. Diani n'a pas fait la une des journaux.

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  57. L'eau a sauté les digues protectrices de Fukushima-Daiichi. Les soupirs de soulagement d'une demi-heure auparavant se transformèrent en inquiétude et en terreur. À la centrale électrique de Fukushima Diani, à 12 km (7 mi) au sud, l'eau a également causé des dommages aux machines, mais les réacteurs n'ont pas été endommagés. Il n'y avait aucun risque de rejet de radiations, de sorte que la centrale électrique de Diani ne présentait aucun intérêt pour les médias internationaux. Diani a été mis hors service en toute sécurité après deux jours.

    En conséquence, au cours de la dernière décennie, toute référence à «Fukushima» ne concernait que la centrale électrique de Daiichi et pas l'autre.

    Le tsunami a balayé jusqu'à 10 km (6 mi) à l'intérieur des terres par endroits

    Le tsunami dévastateur a balayé jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres par endroits, emportant des bâtiments, des routes et des lignes de télécommunication et électriques. Plus de 15 000 personnes ont été tuées, principalement par noyade.

    Bien que tous les réacteurs nucléaires se soient arrêtés à un état appelé «arrêt à chaud», les réacteurs étaient encore très chauds et nécessitaient un refroidissement résiduel pendant de nombreuses heures après l'arrêt rapide urgent. Les gens savent instinctivement qu'il ne faut pas mettre la main sur le bloc moteur d'une voiture juste après son arrêt. Les réacteurs nucléaires sont les mêmes et doivent refroidir jusqu'à ce qu'ils atteignent l'état de sécurité appelé «arrêt à froid».

    Un réacteur nucléaire a des pompes qui envoient de l'eau à travers le réacteur jusqu'à ce qu'il refroidisse. Mais les pompes électriques de Fukushima sont tombées en panne, car le tsunami avait emporté les lignes électriques entrantes. Le système du réacteur est donc automatiquement passé à des générateurs diesel pour maintenir les pompes de refroidissement en marche; mais l'eau avait emporté l'approvisionnement en carburant diesel, ce qui signifie que les diesels ne fonctionnaient que peu de temps. Ensuite, il est passé aux batteries de secours; mais les batteries n'ont jamais été conçues pour durer des jours et ne pouvaient fournir une alimentation de secours que pendant environ huit heures.

    Le résultat était que le combustible chaud ne pouvait pas être refroidi de manière adéquate, et au cours des trois ou quatre jours suivants, le combustible de trois réacteurs a fondu, un peu comme une bougie fond.

    Les médias mondiaux ont regardé et diffusé l'action coup par coup. Les autorités japonaises ont commencé à paniquer sous les projecteurs internationaux. L'eau de refroidissement sans circulation bouillonnait à l'intérieur des réacteurs, ce qui provoquait une réaction chimique entre le combustible chaud exposé à la vapeur chaude. Cela a conduit à la production d'hydrogène gazeux. Alors que la pression de la vapeur augmentait, les ingénieurs ont décidé d'ouvrir des vannes pour relâcher la pression. Cela a fonctionné comme prévu, mais cela a également libéré de l'hydrogène.

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  58. L'hydrogène, étant léger, montait sur le toit, où le système de ventilation ne fonctionnait pas, car il n'y avait pas d'électricité. Au bout d'un moment, une étincelle parasite a enflammé l'hydrogène qui a explosé, faisant sauter le toit léger du bâtiment juste devant les caméras de télévision du monde. Les nouvelles de Fukushima sont devenues beaucoup plus dramatiques. Les autorités étaient désespérées de montrer au monde des actions positives.

    Pas une seule personne n'a été tuée ou blessée par les radiations nucléaires

    Ils ont progressivement ordonné l'évacuation de 160 000 personnes vivant autour du quartier de Fukushima. C'était une erreur. Au fil des jours et des semaines, il s'est avéré qu'aucune personne n'avait été tuée par les radiations nucléaires. Pas une seule personne n'a non plus été blessée par les radiations nucléaires. Même aujourd'hui, une décennie plus tard, il n'y a toujours aucun signe de dommage radiologique à plus long terme pour une personne ou un animal. Malheureusement, des personnes sont mortes lors de l'évacuation forcée.

    L'une des leçons tirées de Fukushima est donc qu'une énorme quantité d'énergie nucléaire peut être frappée par le plus grand tremblement de terre et tsunami jamais enregistré, et personne n'est blessé par les radiations nucléaires.

    Une autre leçon apprise est qu’un ordre d’évacuation émis trop rapidement a fait du mal et a tué des gens.

    Une évacuation trop précipitée peut avoir tué plus de 2000

    Le Directeur général de l'Association nucléaire mondiale, le Dr Sama Bilbao y León, a déclaré: «L'évacuation rapide et prolongée a eu des conséquences sociales et sanitaires négatives bien documentées. Au total, l'évacuation aurait été responsable de plus de 2 000 décès prématurés parmi les 160 000 évacués. L'évacuation rapide des personnes âgées fragiles, ainsi que de celles nécessitant des soins hospitaliers, a eu des conséquences presque immédiates. [italiques ajoutés]

    Elle a ajouté: «Face aux scénarios futurs concernant la santé et la sécurité publiques, quel que soit l'événement, il est important que les autorités adoptent une approche tous risques. Il y a des risques dans toutes les activités humaines, pas seulement dans la production d'énergie nucléaire. Les mesures prises pour atténuer une situation ne devraient pas entraîner des impacts pires que les événements d'origine. Ceci est particulièrement important lors de la gestion de la réponse aux incidents dans les installations nucléaires - où la peur des radiations peut conduire à une évaluation trop prudente et à un manque de perspective des risques relatifs. »

    L'énergie nucléaire est beaucoup plus sûre que quiconque ne le pensait

    Ainsi, une décennie plus tard, nous pouvons contempler les leçons cumulées apprises. Surtout, ils sont que l'énergie nucléaire est beaucoup plus sûre que quiconque ne le pensait. Même lorsque des effondrements redoutés du cœur se sont produits, et bien que des réacteurs aient été détruits, entraînant un désastre financier pour les propriétaires, personne n'a été blessé par les radiations.

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  59. Nous avons également appris que, pour les résidents locaux, il aurait été beaucoup plus sûr de rester à l'intérieur dans une maison que de se joindre à l'évacuation forcée. Nous avons également appris que les gouvernements et les autorités doivent écouter les professionnels du nucléaire et ne pas réagir de manière excessive, même si les caméras de télévision ont l'air terriblement proches.

    Fukushima a certainement produit de précieuses leçons. Les gouvernements, les médias et le public doivent en tirer les bonnes leçons.

    Le Dr Kelvin Kemm est physicien nucléaire et PDG de Stratek Business Strategy Consultants, une société de gestion de projets basée à Pretoria. Il mène le développement de stratégies commerciales et la planification de projets dans une grande variété de domaines pour divers clients. Contactez-le à Stratek@pixie.co.za

    https://www.iceagenow.info/we-should-learn-what-lessons-from-fukushima/

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  60. Monopole du lait: comment la «mafia» laitière a compromis sa propre industrie


    Dimanche 28 mars 2021
    par: Cassie B.


    (Natural News) L'industrie laitière est en difficulté. Alors que la consommation diminue et que les producteurs laitiers ferment de plus en plus leur boutique, beaucoup pointent du doigt ceux de l'industrie pour ses malheurs actuels. Les parties responsables ont même été surnommées la «mafia du lait» pour illustrer le contrôle que les Dairy Farmers of America, Dean Foods et les grands transformateurs et détaillants de lait exercent sur le marché.

    Le nom peut sembler sensationnel, mais ce n’est pas une exagération. En fait, Dairy Farmers of America (DFA), une coopérative nationale de commercialisation du lait, a fait face à des poursuites judiciaires de RICO; les lois fédérales RICO visent à protéger les victimes de complots de type mafieux. En 2010, une action en justice a été intentée contre le DFA par des plaignants qui alléguaient avoir mené un complot de type mafieux pour manipuler les prix du fromage cheddar.

    DFA a également effectué des paiements aux producteurs laitiers dans le cadre d'un règlement de 50 millions de dollars près de neuf ans après que les producteurs laitiers ont déposé un recours collectif contre eux. Le procès a accusé le DFA d'utiliser son bras de commercialisation pour monopoliser le marché du lait en poussant les prix du lait à la baisse. Ils n'ont jamais admis avoir commis une faute dans l'affaire et ont dit qu'ils ne réglaient que parce que leurs frais de défense devenaient trop élevés. L'une des plus grandes entreprises laitières du pays, Dean Foods, s'était réglée séparément quelques années plus tôt pour 30 millions de dollars.

    Et lorsque Dean Foods a déposé le bilan du chapitre 11 en novembre 2019, l'industrie laitière craignait que la situation ne s'aggrave. Les producteurs laitiers qui ne vendent pas de lait à des transformateurs comme Dean peuvent le vendre à des coopératives laitières, qui négocient les ventes de lait aux détaillants et aux transformateurs au nom de leurs membres. Cependant, à mesure que les coopératives laitières continuent de se consolider, les options se raréfient. Parallèlement à la faillite, Dean a annoncé qu'il était en pourparlers avec DFA au sujet d'une acquisition, ce qui est un énorme conflit d'intérêts car le DFA est censé défendre les agriculteurs et serait plutôt un transformateur - ce qui signifierait qu'ils voudraient conserver le lait. des prix bas, au détriment des plus de 13 000 producteurs laitiers qu'ils représentent.

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  61. Un ancien avocat de la division antitrust du département américain de la Justice, Peter C. Carstensen, a déclaré à la New Food Economy: «Le problème avec DFA est le conflit d'intérêts qui résultera de [essayer] de baisser les prix aux agriculteurs afin d'augmenter leur revenus en tant que transformateur de lait.

    Alors que le DFA contrôle déjà un peu moins d’un tiers de la production laitière du pays, l’acquisition de Dean Foods leur donne un monopole sur le marché qui verrait également les prix du lait augmenter pour les consommateurs.

    L’année dernière, une action en justice a été déposée contre 75 membres de la direction du DFA, affirmant que la coopérative dirigeait «un cartel du lait qui a détruit l’industrie laitière cruciale de notre pays». La plainte fait valoir que DFA a injustement élargi sa portée avec sa récente acquisition de la plupart des actifs de Dean Foods.

    Baisse des prix du lait, augmentation des suicides chez les producteurs laitiers

    Tout cela arrive à un moment où les bas prix du lait entraînent la faillite des producteurs laitiers. Les agriculteurs du Wisconsin ont obtenu près de 40 % d’argent en moins pour leur lait en 2019 qu’en 2014. Et en 2018, près de 700 fermes laitières de l’État ont été fermées, dont beaucoup étaient de petites exploitations. Les problèmes découlent du fait que les entreprises qui envoient leur lait aux épiceries refusent de payer suffisamment les agriculteurs pour couvrir les coûts de production laitière. Alors que les agriculteurs du nord-est ont affirmé que le DFA et Dean Foods ont conspiré pour monopoliser le marché et faire baisser les prix, profitant du fait que leurs agriculteurs membres n'avaient nulle part ailleurs pour vendre leur lait, les coopératives de la côte ouest ont été accusées par les membres de garder des millions de dollars. dans le cadre d'un schéma comptable complexe.

    Pendant ce temps, les suicides de producteurs laitiers augmentent alors que de plus en plus d'exploitations sont obligées de fermer leurs portes - et le problème s'aggrave tellement qu'une coopérative a envoyé à ses agriculteurs des graphiques avec des prévisions de prix du lait lamentables et une liste de lignes directes de prévention du suicide avec leurs contrôles du lait à un moment donné.

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  62. De plus, la consommation de lait diminue considérablement. En 2018, les Américains ont consommé environ 17,5 gallons (66,2 l.) de lait par personne; le chiffre était de 29,6 gallons (112 l) en 1975. Alors que certains attribuent cela à la disponibilité de substituts de lait à base de plantes et d'autres boissons, la vérité est que beaucoup de gens abandonnent le lait en raison de la façon dont il est transformé, avec des opérations d'alimentation animale concentrées produisant du lait en conditions sales, puis chauffez-le jusqu'à ce que les agents pathogènes disparaissent - ainsi que les organismes bénéfiques naturellement présents dans le lait.

    Les sources de cet article incluent:

    HealthImpactNews.com
    BizJournals.com
    TheMilkweed.com
    NPR.org
    FoodDive.com

    https://www.naturalnews.com/2021-03-28-milk-monopoly-dairy-mafia.html

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  63. La controverse Claude Allègre et ses conséquences


    le 29 mars 2021


    Au début de l’année 1998 le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche vint visiter le laboratoire mixte CNRS-Rhône-Poulenc Agrochimie où je terminais mes derniers travaux puisque j’allais quelques mois plus tard démissionner du CNRS. J’effectuais des mesures de cinétique enzymatique et Claude Allègre, curieux, me demanda de lui expliquer dans le détail ce que je faisais précisément. Je garde le souvenir d’un homme affable, pas du tout auréolé de sa superbe de Ministre et encore moins de son passé de prestigieux géophysicien mondialement célèbre. Pour la bonne compréhension du texte qui suit, tirée de l’oeuvre de Patrice Poyet (lien en fin de billet), il faut également rappeler ici brièvement les carrières de Claude Lorius et de Jean Jouzel. Lorius, glaciologue, a été l’un des premiers scientifiques à s’intéresser aux gaz emprisonnés dans les glaces du Groenland et de l’Antarctique et Jouzel débuta sa carrière de climatologue aux côtés de Lorius à la fin des années 1960. La suite de ce billet est largement inspirée de l’ouvrage de P.Poyet.

    Si des raisonnements douteux voire tordus peuvent conduire à la réussite académique et à la visibilité dans les prétendues meilleures revues, dire la vérité n’a pas beaucoup de succès. Par exemple Allègre a été indûment critiqué pour avoir osé mettre par écrit ce qui apparaît cette fois comme un raisonnement scientifique clair mais qui ne correspond à rien de politiquement correct et qui n’aide pas les laboratoires impliqués dans ces recherches à se financer, ainsi que toutes les ONG, associations comme le WWF ou bien à continuer à injecter de l’argent dans leurs affaires, ni aider les bureaucrates à renforcer leur emprise et leur pouvoir sur la population mondiale et mettre la main sur le précieux butin dont ils ont besoin, disent-ils, pour éviter la crise et la catastrophe qu’ils annoncent et qui les rendront indispensables (Poyet, pp.280 sq., lien en fin de billet).

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  64. « La teneur en gaz carbonique de l’atmosphère a augmenté au cours des 100 dernières années, et en revanche la température mondiale a fluctué au cours des 100 dernières années, tout comme elle a fluctué au cours des derniers millénaires, à des moments où le gaz carbonique atmosphérique était hors de question. Les températures de surface fluctuent avec des oscillations de l’ordre de trente ans, tandis que les niveaux de gaz carbonique augmentent de façon monotone depuis la fin du XXe siècle, avec des variations saisonnières. La fameuse égalité chère aux tenants du réchauffement climatique – variation de température = variation de teneur en gaz carbonique atmosphérique – est donc tout simplement fausse. La fameuse courbe en crosse de hockey est fausse. L’argument massue d’Al Gore qui a frappé le plus durement les politiciens et les médias est faux. Les affirmations d’Al Gore, qu’il a présentées comme … des évidences, sont toutes fausses. Pour autant, cela ne veut pas dire, dites-vous, qu’il n’y a pas de relation entre la teneur en gaz carbonique et la température moyenne du globe … Précision importante : aux teneurs actuelles de 380 ppm de gaz carbonique ! … Si cette relation existe, elle est complexe, avec des phénomènes de retard, de décalage, de déphasage. Peut-être qu’il n’y a pas non plus de relation ! Utiliser une fausse corrélation pour promouvoir une idée est une imposture. J’assume ce mot parce que c’est un abus de la confiance du public par les scientifiques. Les données historiques pour tenter de démontrer l’existence d’un réchauffement climatique continu clairement lié à l’augmentation de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère sont donc, en l’état actuel des choses, nulles et non avenues. Je fais valoir cela depuis plus d’une décennie, simplement en regardant comment ces données ont été obtenues et en utilisant mon expertise en traitement de données géophysiques ou géochimiques », Claude Allègre (2010).

    Enfin, nous allons voir comment le récit est écrit et en quoi cela n’a rien à voir avec la science. Gérard Mégie était à la tête du CNRS jusqu’à sa mort prématurée en 2004 et promouvait de manière très agressive la théorie AGW (anthropogenic global warming). Rappelons comment Allègre (2010) rappelle la manière dont Jouzel a reçu la médaille d’or CNRS en 2002 : « Spécialiste de l’atmosphère, Gérard Megie est devenu président du CNRS en 2000. Il veut honorer sa discipline de la médaille d’or du CNRS, la plus haute distinction scientifique décernée à un Français. C’est humain. Il a choisi Claude Lorius, mais ce dernier est à la retraite. Il a donc nommé Jean Jouzel, qui travaillait avec Lorius depuis dix ans, mais qui appartenait à son propre laboratoire ! Mais quand on donne une médaille scientifique, l’habitude est de dire pourquoi. C’est ce qu’on appelle « écrire une citation ». Gérard Megie écrit donc la citation suivante: «… Pour avoir montré l’influence de l’homme sur le climat ». Ce prix associe de manière irréversible Jean Jouzel à la « cause » du réchauffement climatique provoqué par l’homme via le gaz carbonique. Supposons que l’on montre que le gaz carbonique d’origine humaine n’a aucune influence sur le climat : cette médaille d’or serait injustement sous-estimée. Jouzel se croit donc lié à la théorie dominante, et il va désormais la défendre contre toute attente. C’est-à-dire, même contre les preuves. Qu’a dit Jouzel alors ? Il a signé un papier, ajoutant que le résultat ne prouvait pas que le gaz carbonique n’avait aucune influence (ce qui est bien sûr évident). Il cherchait des explications exagérées. Et le malheureux chercheur qui avait fait cette découverte essentielle a été versé dans le corps des techniciens et ingénieurs de recherche. Jouzel, pour sa part, continue à ce jour, sur toutes les télévision, de proclamer la coïncidence entre le gaz carbonique et les fluctuations de température, le tout présenté comme la preuve que le gaz carbonique est bien la première cause des variations climatiques ». Claude Allègre (2010).

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  65. De manière assez drôle, dans les années 1970, Jean Jouzel et Claude Lorius pensaient plutôt que la Terre était au début d’une nouvelle période de glaciation. Selon Jouzel, « les trois périodes interglaciaires précédentes avaient duré environ 10 000 ans, la nôtre approchait de 12 000 ans, et depuis qu’il y avait eu un léger déclin dans les années 60-70, on envisageait de se refroidir ». Lorius aussi d’ailleurs. Au moins ils auront eu raison une fois, reste à voir quand.

    - voir graphique sur site -

    Que nous apprend le graphique ci-dessus (P. Poyet, page 98, référence en fin de billet) ? Il s’agit de la représentation de l’ensoleillement à 70 degrés de latitude nord exprimée en giga-Joules par mètre carré reconstituée à partir des études isotopiques des sédiments marins depuis huit-cent mille ans dont ont été définis des stades isotopiques (MIS, marine isotopic stage), les abondances d’isotopes carbone-13 et surtout oxygène-18 étant étroitement dépendants de l’ensoleillement qui détermine la croissance du plancton photosynthétique. Ces travaux pour lesquels Claude Allègre fut l’un des précurseurs ont permis de déterminer avec précision qu’au cours d’un cycle de Milankovitch, soit 100000 ans, il y avait en moyenne deux périodes de glaciation. Oubliez le gaz carbonique d’origine humaine, ces cycles sont une conséquence de la mécanique céleste ! Il ressort de ces études que le début d’une nouvelle ère glaciale est corrélé au seuil de l’énergie solaire reçue à 70°N, seuil égal à 250 Watts par mètre carré ou 4,96 GJ par mètre carré. Or la période interglaciaire MIS1 (Holocène) que nous vivons aujourd’hui a déjà dépassé ce seuil. En d’autres termes nous sommes déjà entré dans une nouvelle ère glaciaire. C’est une vérité dérangeante dont il ne faut pas parler. Rien ne pourra arrêter le refroidissement du climat fort heureusement progressif permettant à l’humanité de s’y préparer. Seule la région terrestre intertropicale sera épargnée

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  66. Préférant les honneurs et la renommée pour satisfaire les attentes des dominants , se conformer à des contorsions à la pensée unilatérale est un terrible compromis car cela sacrifie un héritage scientifique sur l’altération de l’intégrité intellectuelle. Il est si typiquement humain de préférer une récompense immédiate que d’avoir des ennuis et des problèmes durables pour contredire le pouvoir dirigeant, rappelant que non, l’influence de l’homme sur le climat n’a jamais été démontrée et pas seulement cela, mais l’article de Caillon et al. (2003) que Jouzel a signé et était à juste titre considéré comme une découverte importante, montre juste le contraire du postulat de base de la théorie de l’AGW, en démontrant que le gaz carbonique suit la température d’environ 800 ans (voir note à la fin de ce billet). Ce fait ne surprendra certainement pas le lecteur attentif de ce livre électronique. Le gaz carbonique est toujours en retard par rapport à la température à toutes les échelles de temps (selon et en fonction des résolutions disponibles des processus observés). William Henry, auteur de la loi de dissolution des gaz dans l’eau, restera longtemps dans les mémoires pour avoir fourni la bonne réponse en 1803 à cette question, tandis que d’autres et leurs positions opportunistes s’évanouiront dans l’oubli des idées incongrues qui auront déclenché à un moment donné la colère des citoyens victimes de ces stupidités. L’histoire pourrait même s’en souvenir davantage pour la dernière raison que pour toute autre …

    Largement inspiré de PoyeetP.2020. TheRationalClimatee-Book-ISBN978-99957-1-929-6.pdf disponible en ligne

    Autres références. Allègre, C., 2010. L’imposture climatique ou la fausse écologie – Conversations avec Dominique de Montvalon. Plon, http://www.plon.fr, ISBN : 978-2-259-20985-4, 295 pp.

    Caillon, N., Jeffrey, P., Severinghaus, P., Jouzel, J., Barnola, JM., Kang, J., and Lipenkov, V. Y., 2003. Timing of Atmospheric CO2 and Antarctic Temperature Changes Across Termination III. Science, vol. 299, n°5613, p. 1728-1731, DOI: 10.1126/science.1078758

    https://en.wikipedia.org/wiki/Milankovitch_cycles

    Note. Selon Caillon et al (ref. ci-dessus) le délai entre réchauffement du climat et augmentation de la teneur en gaz carbonique atmosphérique est de 800 ans. Ce délai est largement le fait de l’inertie thermique des océans. Il y a 800 ans le Terre vivait un optimum climatique dit médiéval et les températures moyennes étaient de plus de 2 degrés supérieures à celles d’aujourd’hui. L’augmentation actuelle du gaz carbonique atmosphérique ne serait-elle pas une conséquence de cet optimum climatique médiéval ?

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2021/03/29/la-controverse-claude-allegre-et-ses-consequences/

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