Il paraît que des extra-terrestres vont arriver sur notre planète Terre !

 le 6 janvier 2024

 

L’âge de la Terre est estimée être de 4,5 milliards d’années et les plus vieilles roches ont été découvertes dans le craton de Yilgarn en Australie, la principale formation géologique du sud de l’Australie de l’ouest. À l’aide de zircons ce craton a été daté de 4,4 milliards d’années. Au nord de l’Australie de l’ouest se trouve le craton de Yilgarn où ont été identifiées dans sa partie nord, le craton de Pilbara, les plus anciennes formes de vie dans un bassin volcano-sédimentaire. Ces formes de vie sont constituées de stomatolites fossilisées et ont été datées de 3,48 milliards d’années. À l’échelle géologique il aura fallu 1 milliard d’années pour que la vie, certes primitive, apparaisse sur la Terre. Les stomatolites sont des concrétions minérales qui se forment avec l’apparition de films d’archéobactéries photosynthétiques croissant dans des eaux chargées en sels minéraux près de sources géothermales ou en bordure de lacs ou de la mer. Il en existe toujours et c’est la forme de vie terrestre la plus ancienne. Comment sont apparues les archéobactéries photosynthétique est une autre histoire qui n’est pas l’objet du présent article. Il y a donc trois milliard et demi d’années cette forme de vie primitive commença à produire de l’oxygène en captant du gaz carbonique, le fameux gaz à effet de serre dont on parle aujourd’hui tous les jours. À cette époque l’atmosphère terrestre était particulièrement riche en ce gaz et c’est cette teneur élevée qui favorisa l’apparition de la vie sur la Terre. Il fallut ensuite un long cheminement pour que l’homme, avec un cerveau particulièrement développé, apparaisse enfin. Ci-dessous un stomatolite fossilisé du craton de Pilbara 

Un documentaire sur l’Océanie documente parfaitement ce processus d’apparition de la vie puis ses formes dont la complexité alla sans cesse croissante ( https://www.youtube.com/watch?v=ZkHf2QUjuig&ab_channel=TaxiDocs ). Il existe toujours des stomatolites comme par exemple à Shark Bay également en Australie :

La question qui se pose alors est la suivante : la photosynthèse par les archéobactéries puis le phytoplancton et enfin les végétaux terrestres et marins est-elle un préalable obligé pour l’apparition de formes de vie perfectionnées comme l’homme, en d’autres termes la vie complexe telle qu’on la connaît aujourd’hui et représentée par l’homme est-elle liée à la présence d’oxygène dans l’atmosphère ? La réponse est oui ! En effet si les bactéries photosynthétiques et les végétaux ont besoin d’énergie sous forme de photons d’origine solaire ainsi que de gaz carbonique pour croître toute forme de vie non photo-synthétisante a besoin d’oxygène pour produire l’énergie nécessaire à la vie quel que soit le processus métabolique considéré selon l’équation fondamentale suivante : carbone + oxygène → gaz carbonique + énergie. Au cours de l’évolution les végétaux se sont équipé de chloroplastes qui sont des organites sub-cellulaires capables de produire de l’énergie avec les photons solaires puis toutes les formes vivantes supérieures, y compris les champignons comme les levures, se sont équipé de mitochondries capables de produire de l’énergie sous forme d’ATP (adénosine tri-phosphate). Ces deux organites sub-cellulaires sont d’origine bactérienne puisqu’ils contiennent de l’ADN qui n’est pas venu de nulle part. Par exemple les lichens sont des champignons vivant en symbiose avec des cyanobactéries photo-synthétisantes et la plupart de la « partie champignon » lichens a perdu la fonctionnalité de ses mitochondries car la sélection naturelle a privilégié le partenaire symbiotique photosynthétisant. Pour conclure cette incise certains lichens ont accueilli un troisième partenaire capable de fixer l’azote atmosphérique ! Il est possible que les lichens soient la première étape au cours de l’évolution de l’origine des chloroplastes et des mitochondries, un vaste domaine de recherche encore mal exploré.

La vie complexe telle qu’on la connait sur la Terre et dans les océans est donc la conséquence de l’apparition d’oxygène dans l’atmosphère.

Alors que les médias parlent de plus en plus souvent d’extra-terrestres, d’objets volants non identifiés, de visiteurs d’un autre monde galactique, si tel est le cas ces créatures intelligentes non humaines sont également apparues sur une autre planète, une exoplanète dont les conditions physico-chimiques sont favorables à l’apparition de la vie, en particulier la présence d’eau et d’oxygène : il n’y a pas d’autre alternative. Toute forme de vie intelligente dépend donc de la présence d’oxygène. Il s’agit du « goulot d’étranglement » que mentionnent deux scientifiques dans un récent article paru dans la revue de « pré-prints » ArXiv ( https://arxiv.org/pdf/2308.01160.pdf ) que je me permets de détailler ici avec deux illustrations issues de cet article.

On connaît aujourd’hui une multitude d’exo-planètes et pour l’instant, malgré les difficultés d’identification par spectroscopie de leur atmosphère aucune d’entres elles ne présente des conditions favorables à l’apparition de la vie. Le système solaire avec son étoile en son centre est issu de l’explosion d’une supernova, la seule explication possible justifiant la présence d’éléments lourds au delà du fer dans la croûte terrestre comme le bismuth ou l’uranium. Or les lois physiques ne sont pas propres au système solaire, elles sont universelles et toute exoplanète a pour origine une telle explosion de supernova. La probabilité pour qu’une de ces planètes soit favorable à l’apparition de la vie n’est pas nulle mais infime et cette apparition de la vie doit être semblable au processus d’apparition de la vie sur notre Terre. Personnellement j’estime que la probabilité de trouver par l’observation une exoplanète réunissant toutes les conditions physico-chimiques favorables à la vie est de 1 chance sur 1 milliard d’exoplanètes observables, on est encore très loin du compte !

Imaginer des formes de vie n’utilisant pas l’oxygène comme source d’énergie mais un autre élément chimique oxydant est une vue de l’esprit puisque les seuls candidats sont éventuellement le fluor et le chlore et l’alternative au carbone pourrait être le silicium. Un auteur de science-fiction à l’imagination débordante est incapable d’imaginer de telles formes de vie. Enfin pour accumuler des preuves relatives à la présence imminente d’extra-terrestres sur notre Terre matérialisée par de prétendus objets volants non identifiés, encore faudrait-il commencer par trouver l’exoplanète d’où sont issus ces extra-terrestres car ils n’ont certainement pas voyagé durant des milliers d’années dans l’espace. Tout cela relève d’une science-fiction débridée, de la bouse de taureau, « bull-shit », comme disent les Américains, une grotesque et absurde tentative de diversion de l’opinion publique …

https://jacqueshenry.wordpress.com/2024/01/06/il-parait-que-des-extra-terrestres-vont-arriver-sur-notre-planete-terre/