- ENTREE de SECOURS -



samedi 19 novembre 2022

Écologie : la tentation totalitaire

Si les militants écologistes se sont longtemps vantés d’être non-violents, la multiplication des discours anxiogènes a conduit certaines personnes à radicaliser leurs moyens d’action.



Michel Gay

 le 19 novembre 2022


Le vandalisme se verdit pour paraître acceptable. Si les militants écologistes se sont longtemps vantés d’être non-violents, la multiplication des discours anxiogènes a conduit certaines personnes à radicaliser leurs moyens d’action.

Sabotez, il en restera toujours quelque chose…

En octobre 2020, le mouvement La Ronce appelait ainsi à multiplier les actions ciblées de sabotage à petite échelle telles que le débouchage de bouteilles dans les rayons de magasin, crever les pneus des SUV (véhicules utilitaires sport)… pour « mettre un joyeux bordel ».

En 1975, la centrale nucléaire de Fessenheim avait été la cible d’un attentat à la bombe.

En 1977, un attentat terroriste à l’explosif revendiqué par le CACCA (Comité d’action contre les crapules atomiques) avait visé le directeur général d’EDF responsable du déploiement de l’énergie nucléaire en France (Marcel Boiteux).

En 1982, la centrale nucléaire de Superphénix avait été victime d’un tir au lance-roquettes fourni par la Fraction armée rouge, organisation terroriste allemande d’extrême gauche. L’auteur de l’attaque a même été élu député écologiste en Suisse. L’alliance entre les nostalgiques du communisme et le fondamentalisme écologiste n’est pas nouvelle (les pastèques : rouges à l’intérieur, vert à l’extérieur).

Des militants écologistes d’Extinction Rebellion ont utilisé des méthodes de délinquants en dégonflant les pneus de 220 voitures à Bordeaux pour dénoncer la pollution de ces véhicules et dissuader par l’intimidation les Français de rouler en SUV.

Quelle sera la prochaine étape ? Faudra-t-il appeler à décapiter les propriétaires des voitures roulant au pétrole ?

En juillet 2021, le collectif Extinction Rébellion revendiquait le sabotage de 300 trottinettes électriques à Lyon.

En mai 2022, un homme a tenté de briser la vitre de protection du tableau de La Joconde avant de jeter sur l’œuvre un gâteau à la crème. L’auteur a déclaré avoir agi ainsi « pour la planète ». « Les artistes, vous disent : pensez à la Terre. C’est pour ça que j’ai fait ça. Pensez à la planète ».

Fin septembre 2022, des militants de Greenpeace sont entrés par effraction dans des locaux de la station de ski de La Bresse-Hohneck pour voler les ordinateurs qui régissent la fabrication de neige de culture en laissant une revendication : « plus d’électricité pour les canons ».

Ces actes violents et parfois désespérés sont le cri d’une génération affolée car manipulée par des journaux en quête de clics, des politiques en quête de pouvoir et des associations en quête de financements et d’existence médiatique.

Ces actes violents sont présentés comme le symbole de la résistance acharnée des défenseurs de Gaïa contre les suppôts du capitalisme et de la grande industrie.

Des actes désespérés

Séparée de ses dérives, la cause environnementale est noble.

Mais le risque supposé (souvent fantasmé) d’une dégradation horrible de la planète suscite une peur qui pourrait servir à justifier les actions les plus violentes. Des désespérés veulent sincèrement retarder la catastrophe à venir en effondrant la civilisation industrielle actuelle par des actes « héroïques ».

Ces militants sont encouragés à utiliser tous les moyens de nature à « sauver le monde ». Victimes de discours pessimistes qui autorisent tout, justifient tout, ils se croient investis d’une mission quasi divine qui les pousse à des excès pouvant conduire aux pires dictatures.

Dans cette idée, les principes de la démocratie libérale (dont la liberté de circulation) sont jetés aux orties face au risque imminent d’extinction de notre espèce.

Cette désespérance aboutit à l’éco-anxiété, signe d’une angoisse contemporaine qui se manifeste par un sentiment de terreur face aux menaces qui pèsent sur l’environnement. Une étude de septembre 2021 montre que 84 % des 16-25 ans se disent inquiets face au changement climatique et 75 % estiment que le qualificatif effrayant est celui qui convient le mieux pour évoquer l’avenir, ce qui peut pousser à la violence ou au désespoir.

Cette peur de l’avenir résulte de discours sans cesse plus anxiogènes. Médias, politiques et enseignants font la promotion du « jour du dépassement » (jour où les humains auraient épuisé les ressources que la Terre est capable de générer en une année), concept pourtant démontré comme frauduleux.

Comment envisager l’avenir sereinement après ces discours apocalyptiques à destination notamment d’enfants parfois encore scolarisés en primaire ?

Un jour, ces jeunes finiront par ouvrir les yeux… Les catastrophes annoncées ne se seront pas produites mais ils vivront sous une dictature dans un pays sous-développé. Le réveil sera brutal mais les coupables « écolos » catastrophistes seront morts.

La lutte contre la planification écologique passera avant tout par la pédagogie… hélas si peu vendeuse, et l’arrêt de cette course à l’anxiété.

Puisque des gens suffisamment crédules se laissent escroquer par des lobbies écologistes habiles pour leur extorquer « légalement » de l’argent, alors certains estiment qu’ils n’ont qu’à payer pour leur stupidité. Ce n’est pas moral, mais l’écologie est devenue une industrie de l’escroquerie que certains nomment l’escrologie, prête à appauvrir sans aucun scrupule un peu plus les pauvres.

Un nouveau délit d’écocide

La proposition de loi sur l’écocide, si elle est adoptée, révélera peut-être le caractère totalitaire en cours de l’écologie politique.

En effet, la loi durcit les sanctions pénales en cas d’atteinte à l’environnement par la création :

D’un délit de mise en danger de l’environnement

Le fait d’avoir exposé l’environnement à un risque de dégradation durable de la faune, de la flore ou de l’eau en violant une obligation de sécurité ou de prudence pourra être sanctionné de trois ans de prison et 250 000 euros d’amende. Contrairement au délit général de pollution, les sanctions pourront s’appliquer si le comportement est dangereux et que la pollution n’a pas eu lieu.

D’un délit général de pollution des milieux et d’un délit d’écocide 

Les atteintes les plus graves commises intentionnellement à l’environnement seront passibles d’une peine maximale de 10 ans de prison et 4,5 millions d’euros d’amende (22,5 millions d’euros pour les personnes morales), voire une amende allant jusqu’à dix fois le bénéfice obtenu par l’auteur du dommage commis à l’environnement.

La jeunesse ciblée

Le 21 février 2019, le journal Le Temps en Suisse a publié un « Appel de chercheurs à la grève climatique du 15 mars » signé par environ 250 universitaires.

Le public visé est constitué principalement d’adolescents déjà descendus dans les rues et dont les seules connaissances en matière de changement climatique se résument au pilonnage écoligico-idéologique exercé par les médias.

Il est inquiétant de voir des enseignants et des chercheurs recommander à des élèves de quitter l’école pour la rue et les appeler à la désobéissance civile.

Cet « Appel de chercheurs » déclare : « Nous comprenons un mouvement de désobéissance civile comme Extinction Rébellion, dont la radicalité relève du réflexe de survie ».

L’apocalypse pour demain ?

Pour emporter la conviction du citoyen la méthode de « mise en épouvante » consiste à faire souffler un vent de panique par un discours apocalyptique parsemé d’assertions scientifiques.

Ainsi, dans cet appel signé par une (petite) partie du monde universitaire prétendant éduquer le peuple, sont évoqués : « la destruction de la biodiversité ; des dangers inédits ; un effondrement de la civilisation thermo-industrielle ; un épuisement de nos ressources naturelles ; le péril qui ne cesse de croître ; jamais l’abîme n’aura été si béant ; l’angoisse de l’effondrement du vivant et l’empoisonnement de l’écosystème ; une civilisation mortifère qui veut nous conduire sur Mars, une planète morte, après avoir rendu la nôtre impropre à la vie ».

Mais il existe-t-il d’autres « appels » de chercheurs et de scientifiques pour juger de la pertinence de cet « Appel des chercheurs » ?

« Comment, d’une façon générale, des faits imaginaires ou inventés, voire franchement mensongers, arrivent-ils à se diffuser, à emporter l’adhésion des publics, à infléchir les décisions des politiques, en bref, à façonner une partie du monde dans lequel nous vivons ? » (Gérald Bronner, La démocratie des crédules).

Le sabotage de l’industrie ourdi par une phalange d’écologistes radicaux infligerait aux Français et aux Européens une dramatique punition socio-économique.

L’actuel locataire de l’Élysée (inconscience ? incompétence ? calcul électoral ?) avait promis en 2018 de saborder une quinzaine de réacteurs en 15 ans avec l’adoption des « propositions » des 150 citoyens de la Convention Climat encadrée par des militants écologistes formatant les réponses.

Avait-il pris cette décision sous pression politique ? Y a-t-il eu chantage ?

Heureusement, le président Macron semble avoir changé d’avis depuis son discours de Belfort du 10 février 2022. Dorénavant, il ne souhaite plus fermer de réacteurs nucléaires. Il a déclaré : « Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur la construction de 8 EPR2 additionnels ».

Les dirigeants de la France ont préparé depuis 20 ans une débâcle énergétique. Les Français ne la méritent pas mais ils y ont participé par l’aveuglement (volontaire ?) d’une partie de ceux qu’ils ont élus.

La tentation totalitaire écologiste se traduira-t-elle dans les faits ? Le pire n’est jamais sûr… mais il faut rester vigilant !

https://www.contrepoints.org/2022/11/19/443356-ecologie-la-tentation-totalitaire

59 commentaires:

  1. La '5è colonne', la 'vertmarq' existe depuis longtemps et conspire contre le Peuple, il s'agit juste de 'black-bloc' qui se déguisent, se cagoulent, se djélabadisent et tuent, sont payés pour tuer, pour aller chercher chez eux et emmener de force les survivants des pays tropicaux qui doivent partir et s'appeler désormais des 'réfugiés climatiques' !! qui vivront en glacières nordiques sans électricité !
    Plus il y a de cons dans un pays moins il avance, c'est pour çà que sont né les 'écologistes', un bataillon d'hégémonistes quoi qu'il en coûte !

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  2. Doit-on se préparer à des black out ?

    Risque de black out : le problème est structurel et découle directement de vingt ans d’incurie des dirigeants européens.


    Michel Negynas
    le 19 novembre 2022


    Le réseau européen est fragile, et la guerre en Ukraine n’arrange rien mais n’en est pas la cause. Il le restera encore pour longtemps car le problème est structurel et découle directement de vingt ans d’incurie des dirigeants européens.

    Qu’est ce qu’un black out ?

    Comme son nom l’indique, un black out c’est la plongée dans le noir d’une zone géographique par une coupure générale du réseau électrique, avec une mise hors service de tout ou partie de l’appareil de production.

    C’est un évènement accidentel, dû à une perte de contrôle des procédures de sécurité. La question est de savoir, avec la situation actuelle des réseaux européens interconnectés, si la probabilité de survenue d’un black out est importante, et quel serait son ampleur. Il faut aussi distinguer un délestage, même s’il est nécessaire sur une zone très large, qui est contrôlé et qui permettra de ce fait un retour assez rapide à la normale, et un black out, qui peut conduire à un véritable chaos.

    Historique

    De nombreux incidents ont été répertoriés dans le monde, avec des conséquences plus ou moins graves. Ci-dessous, quelques évènements caractéristiques. (d’après Wikipedia).

    1965, États-Unis

    La cause initiatrice de ce grand incident est la disjonction intempestive d’une ligne 230 kV acheminant l’électricité de la centrale de Niagara Falls vers l’Ontario à la suite du mauvais réglage d’une protection de distance. La presque totalité du nord-est des États-Unis et le sud de l’Ontario sont hors tension, plongeant dans l’obscurité 30 millions de personnes. Il faudra plus de treize heures pour reprendre la totalité du service.

    1977, États-Unis

    New York a été touchée par une panne d’électricité qui a déclenché des pillages et des émeutes entraînant l’arrestation de 4000 personnes. Ce grand incident est dû à un orage, dont les chocs de foudre successifs sur des lignes de transport provoquent la perte de ces lignes et de groupes de production. Faute de délestage effectué suffisamment rapidement, de nouvelles disjonctions surviennent en cascade. L’ensemble de New York est coupé, soit environ 6 GW. Il faudra une quinzaine d’heures pour réalimenter totalement la ville.

    1978, France

    Panne générale, le 19 décembre 1978, due à une cascade de disjonctions de lignes à très haute tension par reports de charge, à la suite de l’entrée en surcharge initiale d’une ligne dans l’est de la France, lors d’une situation de fortes importations d’électricité de l’Allemagne vers la France. Les trois quarts du pays sont privés de courant pendant quelques heures.

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  3. 1999, France

    Fin décembre 1999, deux tempêtes exceptionnelles par leurs intensités frappent de plein fouet l’Europe, en particulier la France, où pas moins de 3,6 millions de personnes se retrouvent sans courant. Paris échappe de peu au black-out, grâce aux équipes d’EDF qui limitent les dégâts sur le réseau électrique français. À certains endroits, il faut 19 jours pour rétablir le réseau. Au vu de l’étendue des dégâts et des dommages causés, c’est la pire destruction subie par le réseau électrique français depuis sa création.

    Italie 28 septembre 2003

    Panne dans la totalité de l’Italie et brièvement dans le sud de la Suisse. Avant cet incident, dû au contact entre un câble électrique et un arbre, car les lignes de transit nord-sud à travers la Suisse et l’Italie étaient très chargées et s’étaient dilatées. À 3 h 1, une importante ligne de transit entre le nord et le sud de l’Europe, la ligne du Lukmanier, disjoncte. Une charge d’environ 110 % est reportée sur la ligne de transit du San Bernardino. GRTN, l’exploitant du réseau n’a pas réagi. Par conséquent, 56 millions de personnes ont été touchées. Il faut attendre deux jours pour un rétablissement complet.

    2006, Europe

    Le 4 novembre 2006, vers 22 h 10, une panne de grande importance a touché le réseau européen connecté (UCTE ou ENTSO en anglais), privant d’électricité environ 15 millions de clients européens. L’origine serait la mise hors-service programmée puis différée de deux lignes 400 kV. L’opérateur RWE TSO appela son concurrent E.ON Netz à 22 h 8 pour demander une intervention urgente. L’intervention se produit à 22 h 10. Le résultat fut contraire à celui attendu : au lieu de baisser de 80 ampères, le courant augmenta de 67 ampères. La ligne fut déconnectée par les automatismes de sécurité pour surcharge. Par un effet domino de report de charge, de nombreuses autres lignes auraient décroché, entraînant pratiquement une scission du réseau de l’UCTE en trois, suivant une ligne Nord-Sud, ainsi qu’une déconnexion du Maroc. La séparation du réseau a lieu à 22 h 10 min 28,7 s et 22 h 10 min 28,9 s et la séparation entre l’Espagne et le Maroc se produisit à 22 h 10 min 32 s.

    Les conséquences de cette panne d’électricité ont été aggravées par le comportement d’ensemble de la production décentralisée. Dans la plupart des pays européens, ce comportement a été marqué par le caractère aléatoire des déconnexions et des reconnexions des centrales éoliennes.

    L’Europe de l’Ouest étant alors en déficit de production, des délestages ont été nécessaires pour éviter un écroulement total du réseau. 10 % des clients ont dû être déconnectés. En France, 6400 MW de la consommation (12 %) soit 5 millions de foyers ont dû être déconnectés… L’ensemble des pays sont revenus à une situation normale en deux heures.

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  4. Enseignements

    Un black out provient toujours de disjonction de lignes de transport à haute tension, soit par évènement météo, soit, cas le plus fréquent, par une surcharge et/ou une fausse manœuvre.

    Il se propage par une mauvaise réaction du réseau (en automatique ou par erreur humaine), liée à une mauvaise coordination entre les acteurs. La multiplicité des acteurs renforce ce risque.

    La rapidité de réaction des opérateurs est essentielle pour limiter le phénomène.

    Plus la zone concernée est vaste, plus il faut du temps pour remettre tout en service. Pour la panne italienne, l’essentiel du service a été rétabli en 24 heures, mais pour la totalité il a fallu deux jours.

    Le black out est plus fréquent en hiver, période où les moyens de production sont le plus sollicités, mais il peut survenir aussi en été. C’est parce qu’il provient du réseau, pas des moyens de production.

    Les moyens de production diffus et aléatoires compliquent à la fois la sauvegarde et la remise en état.

    Conséquences

    Elles sont multiples, et souvent dramatiques :

    accidents de la route à cause de la coupure des feux de signalisation
    blocages dans les trains, dans les ascenseurs
    insécurité dans les villes (cf New York)
    produits frais et congelés avariés
    dommages dans l’industrie marchant en continu (métaux, verres, ciment…)

    Sans compter le risque, dans les activités secourues (hôpitaux…) que les diesel de secours ne démarrent pas.

    Panorama européen

    Le réseau électrique européen est à risque pour encore longtemps. Les raisons en sont multiples, et rien que pour la plateforme centrale européenne (Belgique, Allemagne, France) :

    Lobby antinucléaire

    En Allemagne, Belgique et Suisse il a conduit (ou va conduire) à fermer plus d’une dizaine de Gigawatts, même si les projets initiaux prévoyaient d’en arrêter beaucoup plus.

    Inconséquences électoralistes en France

    La fermeture de 2 Gigawatts nucléaires (Fessenheim) mais surtout la prévision de ramener le nucléaire à 50 % de la production, a conduit à désorganiser la filière et à ne pas prévoir sa pérennité.

    Fermeture des centrales à charbon en France

    Soit 2 Gigawatts, et quasi impossibilité, par manque d’entretien, de mobiliser les 3 Gigawatts restants de centrales à fuel.

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  5. Tous les efforts portent sur l’éolien et le solaire

    Depuis vingt ans, dans les trois pays, on en a installé plus de 160 Gigawatts ! Or, il y a des nuits sans vent sur toute l’Europe. Pour ces moments là, qui arrivent plusieurs fois chaque année, ces Gigawatts ne produisent rien.

    L’Italie et la Suisse sont structurellement déficitaires

    Elles le sont depuis longtemps, pas forcément sur le papier mais on le constate en pratique. L’Espagne est quasiment autosuffisante en moyens pilotables, mais guère plus, avec du nucléaire, du fossile et de l’hydraulique qui en théorie suffisent à alimenter la pointe historique. Mais l’interconnexion est limitée avec la France.

    La gestion du réseau est plus compliquée

    Du fait de variations rapides (rafales de vent, cycle solaire, front de nuages) et des caractéristiques techniques des éoliennes et des panneaux solaires, qui n’ont pas d’inertie comme les gros turbo-alternateurs.

    Et cela va durer car pour l’instant, après la guerre en Ukraine, rien n’indique que les Belges, les Allemands, et même les Français ne changeront leurs programmes. Et même s’ils les changeaient, il faudrait dix ans pour le faire. Et quintupler les énergies non pilotables ne changera rien.

    Conséquences sur les probabilités d’un black out et ses dommages
    Depuis la dernière grande alerte, en 2006, la situation a empiré.

    Il y a moins de capacités pilotables et ça va durer.

    L’Europe est à la fois davantage interconnectée, mais pas suffisamment. Un black out proviendra probablement de la surcharge d’une ligne d’interconnexion.

    Il y a davantage de capacités diffuses et incontrôlables, éoliennes et panneaux solaires. La gestion des réseaux est plus difficile.

    Les marchés spots « libéraux » troublent les flux physiques.

    Les impacts seront plus graves, car notre société est beaucoup plus électrifiée et numérisée qu’en 2006. Les antennes relais n’ont que trente minutes de batterie en cas de coupure, et les boxes privées aucune. Et il n’y a pratiquement plus de téléphones filaires !

    https://www.contrepoints.org/2022/11/19/441678-doit-on-se-preparer-a-des-black-out

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    1. Bon, Iiiiiimaginons qu'il n'y ait plus d'ilitriciti ! Pus de pognon par carte, plus d'ascenseur, plus de lumière, chauffage etc !

      Mettre des piles dans le walkman et écouter Joe Dassin 'Fais-moi de l'électricité' !
      https://www.youtube.com/watch?v=QxLP4eKuJ8k

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  6. Comment Blackrock Investment Fund a déclenché la crise énergétique mondiale

    "Adhésion au programme de développement durable des Nations Unies 2030". Désinvestissement colossal dans le secteur pétrolier et gazier mondial d'un billion de dollars.


    Par F.William Engdahl
    Recherche mondiale
    19 novembre 2022


    La plupart des gens sont déconcertés par ce qui est une crise énergétique mondiale, avec des prix du pétrole, du gaz et du charbon qui montent en flèche simultanément et forcent même la fermeture de grandes usines industrielles telles que la chimie, l'aluminium ou l'acier. L'administration Biden et l'UE ont insisté sur le fait que tout était dû aux actions militaires de Poutine et de la Russie en Ukraine. Ce n'est pas le cas. La crise énergétique est une stratégie planifiée de longue date par les milieux d'affaires et politiques occidentaux pour démanteler les économies industrielles au nom d'un agenda vert dystopique. Cela a ses racines dans la période des années bien avant février 2022, lorsque la Russie a lancé son action militaire en Ukraine.

    Blackrock pousse l'ESG

    En janvier 2020, à la veille des fermetures covid dévastatrices sur le plan économique et social, le PDG du plus grand fonds d'investissement au monde, Larry Fink de Blackrock, a adressé une lettre aux collègues de Wall Street et aux PDG d'entreprises sur l'avenir des flux d'investissement. Dans le document, modestement intitulé "A Fundamental Reshaping of Finance", Fink, qui gère le plus grand fonds d'investissement au monde avec quelque 7 000 milliards de dollars alors sous gestion, a annoncé un départ radical pour l'investissement des entreprises. L'argent « deviendrait vert ». Dans sa lettre très suivie de 2020, Fink a déclaré :

    "Dans un avenir proche - et plus tôt que prévu par la plupart - il y aura une réaffectation importante du capital... Le risque climatique est un risque d'investissement." En outre, il a déclaré : "Chaque gouvernement, entreprise et actionnaire doit faire face au changement climatique". [i]

    Dans une lettre séparée aux clients investisseurs de Blackrock, Fink a présenté le nouveau programme d'investissement en capital. Il a déclaré que Blackrock quitterait certains investissements à forte teneur en carbone tels que le charbon, la plus grande source d'électricité pour les États-Unis et de nombreux autres pays. Il a ajouté que Blackrock filtrerait les nouveaux investissements dans le pétrole, le gaz et le charbon pour déterminer leur adhésion à la "durabilité" de l'Agenda 2030 des Nations Unies.

    Fink a clairement indiqué que le plus grand fonds du monde commencerait à désinvestir dans le pétrole, le gaz et le charbon. "Au fil du temps", a écrit Fink, "les entreprises et les gouvernements qui ne répondent pas aux parties prenantes et ne traitent pas les risques de durabilité rencontreront un scepticisme croissant de la part des marchés et, par conséquent, un coût du capital plus élevé". Il a ajouté que "le changement climatique est devenu un facteur déterminant dans les perspectives à long terme des entreprises... nous sommes au bord d'une refonte fondamentale de la finance". [ii]

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  7. À partir de ce moment, l'investissement dit ESG, pénalisant les entreprises émettrices de gaz carbonique comme ExxonMobil, est devenu à la mode parmi les fonds spéculatifs et les banques et fonds d'investissement de Wall Street, dont State Street et Vanguard. Tel est le pouvoir de Blackrock. Fink a également réussi à convaincre quatre nouveaux membres du conseil d'administration d'ExxonMobil de mettre fin aux activités pétrolières et gazières de la société.

    La lettre Fink de janvier 2020 était une déclaration de guerre de la grande finance contre l'industrie de l'énergie conventionnelle. BlackRock a été membre fondateur de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (the TCFD) et est signataire des UN PRI — Principles for Responsible Investing, un réseau d'investisseurs soutenu par l'ONU qui encourage l'investissement zéro carbone en utilisant l'ESG hautement corrompu. critères—Facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les décisions d'investissement. Il n'y a pas de contrôle objectif sur les fausses données pour l'ESG d'une entreprise. Blackrock a également signé la déclaration du Vatican de 2019 préconisant des régimes de tarification du carbone. BlackRock a également rejoint en 2020 Climate Action 100, une coalition de près de 400 gestionnaires d'investissement gérant 40 billions de dollars américains.

    Avec cette lettre fatidique du PDG de janvier 2020, Larry Fink a déclenché un désinvestissement colossal dans le secteur mondial du pétrole et du gaz d'un billion de dollars. Notamment, la même année, Fink de BlackRock a été nommé au conseil d'administration du Forum économique mondial dystopique de Klaus Schwab, le lien entre les entreprises et la politique de l'Agenda 2030 des Nations Unies zéro carbone. En juin 2019, le Forum économique mondial et les Nations Unies ont signé un accord stratégique. cadre de partenariat pour accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030. Le WEF dispose d'une plateforme d'intelligence stratégique qui comprend les 17 objectifs de développement durable de l'Agenda 2030.

    Dans sa lettre du PDG de 2021, Fink a doublé son attaque contre le pétrole, le gaz et le charbon. "Étant donné à quel point la transition énergétique sera centrale pour les perspectives de croissance de chaque entreprise, nous demandons aux entreprises de divulguer un plan sur la manière dont leur modèle commercial sera compatible avec une économie nette zéro", a écrit Fink. Un autre officier de BlackRock a déclaré lors d'une récente conférence sur l'énergie, "là où BlackRock ira, d'autres suivront". [iii]

    En seulement deux ans, d'ici 2022, environ 1 000 milliards de dollars auront été retirés des investissements dans l'exploration et le développement pétroliers et gaziers à l'échelle mondiale. L'extraction de pétrole est une activité coûteuse et la coupure des investissements externes par BlackRock et d'autres investisseurs de Wall Street signifie la mort lente de l'industrie.

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  8. Biden : un président BlackRock ?

    Au début de sa candidature présidentielle alors terne, Biden a eu une réunion à huis clos fin 2019 avec Fink qui aurait dit au candidat que « je suis là pour aider ». Après sa rencontre fatidique avec Fink de BlackRock, le candidat Biden a annoncé : « Nous allons nous débarrasser des combustibles fossiles… » En décembre 2020, avant même que Biden ne soit inauguré en janvier 2021, il a nommé Brian Deese, responsable mondial de l'investissement durable de BlackRock, pour être adjoint au président et directeur du Conseil économique national. Ici, Deese, qui a joué un rôle clé pour Obama dans la rédaction de l'Accord de Paris sur le climat en 2015, a discrètement façonné la guerre de Biden contre l'énergie.

    Cela a été catastrophique pour l'industrie pétrolière et gazière. L'homme de Fink, Deese, a activement donné au nouveau président Biden une liste de mesures anti-pétrole à signer par décret exécutif à compter du premier jour de janvier 2021. Cela comprenait la fermeture de l'énorme oléoduc Keystone XL qui amènerait 830 000 barils par jour du Canada jusqu'à présent. que les raffineries du Texas, et l'arrêt de tout nouveau bail dans l'Arctic National Wildlife Refuge (ANWR). Biden a également rejoint l'Accord de Paris sur le climat que Deese avait négocié pour Obama en 2015 et que Trump a annulé.

    Le même jour, Biden a mis en branle un changement du soi-disant «coût social du carbone» qui impose une punition de 51 $ la tonne de gaz carbonique à l'industrie pétrolière et gazière. Cette seule décision, établie sous l'autorité purement exécutive sans le consentement du Congrès, entraîne un coût dévastateur pour l'investissement dans le pétrole et le gaz aux États-Unis, un pays seulement deux ans auparavant qui était le plus grand producteur de pétrole au monde.[iv]

    Tuer la capacité de la raffinerie

    Pire encore, les règles environnementales agressives de Biden et les mandats d'investissement BlackRock ESG tuent la capacité de raffinage américaine. Sans raffineries, peu importe le nombre de barils de pétrole que vous prélevez de la réserve stratégique de pétrole. Au cours des deux premières années de la présidence de Biden, les États-Unis ont fermé quelque 1 million de barils par jour de capacité de raffinage d'essence et de diesel, certains en raison de l'effondrement de la demande, la baisse la plus rapide de l'histoire des États-Unis. Les arrêts sont permanents. En 2023, une capacité supplémentaire de 1,7 million de bpj devrait être fermée en raison du désinvestissement ESG de BlackRock et de Wall Street et de la réglementation de Biden. [v]

    Citant le lourd désinvestissement de Wall Street dans le pétrole et les politiques anti-pétrole de Biden, le PDG de Chevron a déclaré en juin 2022 qu'il ne croyait pas que les États-Unis construiraient un jour une autre nouvelle raffinerie.[vi]

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  9. Larry Fink, membre du conseil d'administration du Forum économique mondial de Klaus Schwab, est rejoint par l'UE dont la présidente de la Commission européenne, la notoirement corrompue Ursula von der Leyen, a quitté le conseil d'administration du WEF en 2019 pour devenir chef de la Commission européenne. Son premier acte majeur à Bruxelles a été de faire passer l'agenda européen Zero Carbon Fit for 55. Cela a imposé d'importantes taxes sur le carbone et d'autres contraintes sur le pétrole, le gaz et le charbon dans l'UE bien avant les actions russes de février 2022 en Ukraine. L'impact combiné de l'agenda ESG frauduleux de Fink dans l'administration Biden et de la folie zéro carbone de l'UE crée la pire crise énergétique et inflationniste de l'histoire.

    Notes

    [i] Larry Fink, A Fundamental Reshaping of Finance, Letter to CEOs, January, 2020, https://www.blackrock.com/corporate/investor-relations/2020-blackrock-client-letter

    [ii] Ibid.

    [iii] Tsvetana Paraskova, Why Are Investors Turning Their Backs On Fossil Fuel Projects?, OilPrice.com,

    March 11, 2021, https://oilprice.com/Energy/Energy-General/Why-Are-Investors-Turning-Their-Backs-On-Fossil-Fuel-Projects.html

    [iv] Joseph Toomey, Energy Inflation Was by Design, September, 2022, https://assets.realclear.com/files/2022/10/2058_energyinflationwasbydesign.pdf

    [v] Ibid.

    [vi] Fox Business, Chevron CEO says there may never be another oil refinery built in the US, June 3. 2022, https://www.foxbusiness.com/markets/chevron-ceo-oil-refinery-built-u-s

    The original source of this article is Global Research.

    https://www.lewrockwell.com/2022/11/no_author/how-blackrock-investment-fund-triggered-the-global-energy-crisis/

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    1. Cela montre bien que des personnes riches (avec de l'argent volé) ne sont pas plus intelligentes pour autant même si elles se disent de pouvoir acheter le monde !

      L'énergie est OBLIGATOIRE et est responsable de la vie sur Terre. Oui mais, il y a énergie et énergie !
      L'énergie solaire ou éolienne est constatablement défaillante et ne peut s'améliorer, tandis que l'énergie fossile apporte éternellement son pouvoir, son principe, sa force motrice indispensable, bref: sa qualité de vie à toutes et chacun.

      A savoir que TOUT se recycle comme l'eau sale des mers & océans qui s'infiltre continuellement aux planchers des bassins vers le magma pour y être purifiée en galeries où elle remonte sous forme de vapeur vers les sources de montagnes et nappes phréatiques. Le pétrole c'est presque idem, sa combustion le transforme en gaz recyclé par le phytoplancton à la surface des eaux en carbone (charbon). Cette comme ces transformations sont éternelles, continuelles et naturelles sans pouvoir être ignorées !

      C'est là la pierre d'achoppement de ceux qui se disent 'au-dessus de vous' !! (levez la tête y a un con au-dessus de vous !). Ils sont les élus de personne et ne nomment, se sacrent, se couronnent les 'super rois empereurs chef supérieur du dessus de tout' comme peuvent le faire 8 milliards d'autres habitants sur Terre !

      La différence ne vient pas de leur QI inférieur mais à ce qu'ils tiennent en mains ! Les armes ! Rien d'autre que les armes, car sans elles existerait la Démocratie.

      Ils sont 'les hommes de l'ombre' qui mettent en place leur con favori au siège de chef d’État ici ou là.
      Que le Peuple soit au courant, çà c'est sûr, mais que le Peuple pense comme le chef de l’État... HAHAHAHAHAHAHAHA !

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  10. Les risques de panne de courant menacent le quart des Américains


    PAR TYLER DURDEN
    VENDREDI 18 NOVEMBRE 2022 - 14:49


    La saison de chauffage aux États-Unis a officiellement commencé et de nouveaux avertissements montrent qu'un quart de tous les Américains pourraient connaître des urgences énergétiques cet hiver si les températures chutent en dessous de la moyenne en raison de l'approvisionnement limité en combustibles fossiles.

    Selon Bloomberg, citant un nouveau rapport de la North American Electric Reliability Corporation (NERC ), un organisme de régulation qui gère la stabilité du réseau.

    Le NERC a déclaré qu'une vague de froid pendant une période prolongée pourrait déclencher une tension sur le réseau en raison de la demande croissante d'électricité des ménages et des entreprises. Cela entraînerait une diminution plus rapide de l'approvisionnement en gaz naturel, en charbon et en générateurs diesel de secours et pourrait entraîner des pénuries.

    "La tendance est que nous voyons plus de zones à risque, nous voyons plus de départs à la retraite de la génération critique, des problèmes de carburant et nous faisons tout ce que nous pouvons.

    "Ces défis ne sortent pas de nulle part", a déclaré John Moura, directeur de l'évaluation de la fiabilité du NERC, lors d'un point de presse.

    Par exemple, la demande de diesel augmente, mais les approvisionnements de la côte Est sont à des niveaux record pour cette période de l'année. La pénurie de carburant utilisé pour alimenter l'économie, du chauffage au camionnage, a environ 25 jours de stocks restants. Toute rupture d'approvisionnement pourrait laisser les centrales électriques avec des pénuries d'approvisionnement cet hiver.

    Jim Matheson, directeur général de la National Rural Electric Cooperative Association, a déclaré à Bloomberg que la demande d'électricité devrait dépasser "l'offre disponible pendant les conditions hivernales de pointe, les consommateurs sont confrontés à une menace inconcevable mais réelle de coupures de courant".

    Matheson a averti : « Il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Mais en l'absence d'un changement dans la politique énergétique des États et du gouvernement fédéral, c'est une réalité à laquelle nous devrons faire face dans les années à venir.

    L'avertissement du NERC sur les réseaux instables couvre environ un quart de la population américaine. Le ménage moyen devrait payer 47% de plus pour l'électricité qu'il y a un an - et il y a au moins 20 millions de ménages en retard sur les factures de services publics.

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  11. Les alimentations électriques les plus serrées devraient se trouver dans le centre des États-Unis, géré par le Midcontinent Independent System Operator en raison d'un grand nombre de générateurs fermés l'hiver dernier et les centrales électriques de la côte du Golfe ne sont pas protégées contre les coups de froid. Ensuite, il y a la Nouvelle-Angleterre, composée de six États du nord-est des États-Unis, du Connecticut, du Maine, du Massachusetts, du New Hampshire, du Rhode Island et du Vermont, qui fait face à des pénuries de NatGas en raison d'une infrastructure de pipeline inadéquate.

    "Il y a une possibilité très réelle que la Nouvelle-Angleterre soit confrontée à une série de conséquences désastreuses cet hiver", a averti jeudi James Danly, commissaire à la Federal Energy Regulatory Commission.

    La décarbonation rapide du secteur de l'électricité est l'une des principales raisons pour lesquelles le réseau électrique américain est moins fiable que jamais. Le solaire et le vent sont incohérents, comme l'Europe l'a découvert l'hiver dernier, ce qui ne fait qu'ouvrir la voie à un avenir nucléaire.

    https://www.zerohedge.com/markets/power-blackout-risks-loom-quarter-all-americans

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  12. Quelles populations ont le sentiment que leur pays est sur la mauvaise voie ?


    PAR TYLER DURDEN
    SAMEDI 19 NOVEMBRE 2022 - 01:20


    Platon a utilisé une fois l'allégorie d'une nef des fous pour promouvoir sa vision d'un roi philosophe sage comme pilote idéal pour un navire d'État.

    En regardant les chiffres les plus récents des projections des trajectoires des pays de Morning Consult Political Intelligence, vous seriez pardonné de penser qu'un grand nombre de personnes croient que leur navire d'État est piloté par des imbéciles.

    Comme Chris Dickert et Nick Routley de Visual Capitalist le détaillent ci-dessous, avec l'impact de la pandémie, la hausse de l'inflation et l'instabilité géopolitique croissante, il n'est probablement pas surprenant que la plupart des répondants pensent que leur pays est sur la mauvaise voie ; L'Inde et la Suisse étaient des exceptions notables.

    - voir graph sur site -

    Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des histoires les plus marquantes que nous avons trouvées en fouillant dans les données.

    États-Unis
    Les élections de mi-mandat ont rarement été favorables au parti sortant dans la politique américaine et la crise du coût de la vie, un président impopulaire et les conséquences de la pandémie mondiale ont pointé vers un bain de sang électoral. Les élections de cette année devaient également établir un nouveau record de dépenses, avec plus de 9 milliards de dollars collectés.

    Même ainsi, malgré 72 % des répondants pensant que le pays est sur la mauvaise voie, les démocrates au pouvoir ont défié les attentes et affiché une performance historique lors des élections de mi-mandat du 8 novembre 2022. Pour mettre cela en contexte, au cours du premier mandat d'un président, il y a eu trois cas précédents (depuis 1922) où le parti du titulaire a gagné (ou non perdu) des sièges au Sénat et perdu moins de 10 sièges à la Chambre.

    - voir graph sur site -

    Il convient également de noter le fort pic de sentiment négatif en janvier 2021, à la suite de l'attaque du Capitole américain, suivi de la convergence des sentiments négatifs et positifs alors que la transition pacifique du pouvoir devenait plus assurée.

    Brésil
    Horace, dans Odes 1.14, décrit un navire d'État qui s'agite en mer et qui finit par se redresser, affirmant vers la fin du poème que "c'est mon désir et pas d'amour léger que tu portes".

    Quelque chose comme cela pourrait se produire au Brésil après la perte du président Jair Bolsonaro, souvent turbulent et niant le COVID-19, au profit de son rival politique Luiz Inácio Lula da Silva lors du second tour des élections du 20 octobre 2022.

    - voir graph sur site -

    Cependant, avec des répondants également divisés sur la direction que prend le pays et les résultats de l'élection présidentielle étant si proches (50,9 % contre 49,1 %), Lula aura les mains pleines pour gouverner un pays divisé.

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  13. Inde
    Alors que le sentiment était extrêmement négatif dans presque tous les pays suivis dans cette enquête, l'Inde s'est démarquée comme une exception. L'Inde a toujours maintenu un sentiment positif entre 60 % et 80 %, ce dont seule la Suisse se rapproche.

    - voir graph sur site -

    Le seul coup dur a été une brève période au printemps 2021. Cela a coïncidé avec une deuxième vague mortelle d'infections au COVID-19 dans le pays, en plus des manifestations à l'échelle nationale contre le projet de loi agricole profondément impopulaire du gouvernement Narendra Modi.

    Royaume-Uni
    Les données ici couvrent les trois derniers Premiers ministres britanniques : Boris Johnson, Liz Truss et maintenant Rishi Sunak, le premier Sud-Asiatique à occuper le poste.

    - voir graph sur site -

    En janvier 2020, Johnson venait d'obtenir une majorité conservatrice et réussissait à «faire le Brexit». Les scandales politiques et la réponse du gouvernement à la pandémie ont fait baisser la ligne de tendance. Il ne s'est rétabli que brièvement au printemps 2021, à la suite de l'invasion par la Russie de la région du Donbass en Ukraine, que Johnson était largement considérée comme gérant bien. Une visite personnelle à Kyiv le 9 avril 2022 a contribué à cimenter cela.

    Puis a suivi le mini-budget désastreux de la Première ministre Liz Truss du 23 septembre 2022, qui a vu la livre chuter au plus bas niveau jamais atteint par rapport au dollar et la Banque d'Angleterre intervenir sur les marchés obligataires. L'ascension de Rishi Sunak au n° 10 Downing Street ne fait que commencer à renverser le creux de 89 % de sentiment négatif signalé du 23 au 25 octobre 2022.

    Pour citer la série comique de la BBC, Yes, Minister, dans un autre contexte, "le navire de l'État est le seul navire qui fuit par le haut".

    https://www.zerohedge.com/geopolitical/which-populations-feel-their-country-wrong-track

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    1. Et la réponse est...
      Les inoculés ! Comme il se sont fait bourrer la tête et autre chose de conneries gouvernementale ils ne pilotent plus leur propre corps mais sont téléguidés à distances comme des zombies !

      L'avenir est certainement dans les nano-particules d'oxyde de graphène !

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  14. Superprofits : la taxe pourrait rapporter 30 fois plus que prévu

    Les superprofits des compagnies pétrolières, Bruno Le Maire et le gouvernement ne veulent pas en entendre parler. Après avoir nié purement et simplement leur existence, ils ont fait l’objet d’une mini-taxe dans le cadre du Budget 2023. Sauf que cette taxe pourrait se révéler milliardaire…


    Par Paolo Garoscio
    le 18 novembre 2022 à 16h05


    Taxe Superprofits Argent Gouvernement Calcul Estimation
    Le gouvernement estime que la taxe sur les superprofits ne rapportera que 200 millions d'euros.

    Une taxe sur les superprofits à 200 millions d’euros…

    Appelée sobrement « taxe exceptionnelle sur les activités pétrolières », pour éviter d’utiliser le terme très politique de « superprofits », cette nouvelle imposition a été actée début octobre 2022. Mais son application devait rapporter bien moins que ce qu’attendaient les défenseurs d’une taxation des superprofits. « Que 200 millions d’euros », avait déclaré le 11 octobre 2022 Bruno Le Maire. Ce devait être une preuve de plus que les superprofits n’existaient pas. Le ministre de l’Économie avait d’ailleurs déclaré devant le Medef : « je ne sais pas ce que c’est qu’un superprofit ».

    Malheureusement pour le locataire de Bercy, il semblerait que sa propre taxe va être à l’origine d’une manne financière inattendue pour le gouvernement. Selon les calculs de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) et le Cepremap, la taxe rapporterait beaucoup plus qu’annoncé.

    Ou à plus de 6 milliards d’euros ?

    L’estimation, dévoilée le 17 novembre 2022, reste incertaine, de l’aveu même de l’IPP et du Cepremap. Mais la différence entre les annonces du gouvernement et l’estimation est beaucoup trop importante pour qu’il n’y ait pas eu un problème dans la communication de l’exécutif. Car la taxe sur les superprofits pourrait rapporter entre 6 et 7,3 milliards d’euros. 30 à 35 fois plus que ce qui avait été déclaré.

    Pour les économistes, comme l’explique le journal Les Echos, la seule explication possible à l’écart entre leur estimation et les déclarations de Bruno Le Maire est que leurs informations soient erronées. Il faudra attendre les données réelles, une fois la taxe collectée, pour savoir qui avait raison. Et peut-être pourquoi.

    https://www.economiematin.fr/superprofits-taxe-montant-declarations-analyse-calcul-erreur

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  15. Visualiser l'évolution démographique de l'Amérique au cours des 100 dernières années


    PAR TYLER DURDEN
    SAMEDI 19 NOVEMBRE 2022 - 02:00


    Les États-Unis ont été qualifiés de creuset, en raison de leur composition démographique de diverses cultures, races, religions et langues. Mais quelle forme prend ce mélange ? Et comment a-t-il évolué avec le temps ?

    Commençant il y a plus de 100 ans, cette vidéo de Kaj Tallungs évalue l'évolution de la démographie américaine de 1901 à 2020. Elle utilise des données provenant de plusieurs sources, notamment le U.S. Census Bureau, le National Center for Health Statistics et la Human Mortality Database.

    - voir clip sur site -

    Un regard sur la population totale

    Comme le note Avery Koop de Visual Capitalist, la conclusion la plus évidente de cette animation est que la population américaine a explosé au cours du siècle dernier. La population américaine est passée de 77 millions en 1901 à plus de 330 millions en 2020, soit une croissance totale de 330 % en 119 ans.

    Et les États-Unis ont continué d'augmenter leur population totale. Voici un bref aperçu de la population en 2021 par répartition régionale :

    - voir cadre sur site -

    Et voici un aperçu de la façon dont une partie de la population secoue, dans les 10 États les plus peuplés du pays :

    - voir cadre sur site -

    Répartition démographique

    En plongeant un peu plus loin, les répartitions démographiques du pays ont également considérablement changé au cours des 100 dernières années. Alors que la proportion d'hommes et de femmes est manifestement presque égale, la répartition par âge et par race a radicalement changé.

    Pour commencer, bien que les taux de natalité soient restés assez élevés aux États-Unis, ils ont ralenti au fil du temps. Ceci est similaire à de nombreux autres pays occidentaux et peut éventuellement entraîner une plus grande proportion de personnes âgées ainsi qu'un coût financier accru pour subventionner leurs soins. De plus, moins de naissances entraîne une diminution de la main-d'œuvre à mesure que la population jeune diminue.

    Les parts des Noirs, des Asiatiques, des Hispaniques et des personnes de deux races ou plus ont également augmenté. En fait, entre 2010 et 2020, la population de personnes s'identifiant à deux races ou plus a augmenté de 276 %.

    Voici un aperçu de certains des autres taux de croissance démographique sur la période 2010-2020 :

    Population noire ou afro-américaine seule : +5,6 %

    Population asiatique seule : +35,5 %

    Population hispanique ou latino seule : +23 %

    Population blanche : -9 %

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  16. Regarder vers l'avant
    Comme dans de nombreux pays, un « grisonnement » de la population deviendra une préoccupation aux États-Unis.

    D'ici 2060, on s'attend à ce que 95 millions d'Américains aient plus de 65 ans. Mais la part des 18 ans et moins continuera également de croître (bien qu'à un rythme beaucoup plus lent) de 74 millions de personnes en 2020 à 80 millions en 2060.

    Un autre aperçu intéressant du Census Bureau est qu'entre 2016 et 2060, la population née aux États-Unis ne devrait augmenter que de 20 %, tandis que la population née à l'étranger - la part de la population qui immigrera aux États-Unis - devrait augmenter. 58 %.

    Fidèle au surnom du creuset, la démographie américaine continuera de changer radicalement au cours des prochaines décennies.

    https://www.zerohedge.com/economics/visualizing-americas-changing-demographics-over-past-100-years

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    1. Bon allez ! pour en rajouter une couche:
      Regardez la population de poissons !! Une truite pond 500 000 œufs !! qui feront (environ) 250 000 femelles qui pondront chacune 500 000 œufs !!
      D'où la surpopulation poissonnière ! Et là je parle pas du grain de blé qui produit un épi de 20 grains qui semés donneront 400 grains qui semés donneront 8000 grains de blé qui semés donneront LE TOURNIS ! L'invasion des grains de blé ! Çà c'est un bon titre de SF !
      Et là je parle pas de l'herbe qui s'accapare les champs ! les bords de route ! les voies ferrés, puis les routes, les aéroports ! HOULALAAAAAAA !

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  17. Un juge fédéral annule le titre 42 au milieu d'une immigration illégale historique et ouvre les vannes de l'invasion humaine dans le pays


    vendredi 18 novembre 2022
    par : JD Heyes


    (Natural News) Le jour où Joe Biden a été installé en tant que président, il s'est assis au Resolute Desk dans le bureau ovale et a commencé à signer une tour de décrets exécutifs, qui étaient tous conçus pour mettre en œuvre rapidement une première d'extrême gauche anti-américaine. ordre du jour.

    Cela comprenait plusieurs décrets exécutifs annulant les politiques strictes d'immigration et d'application des frontières que Donald Trump avait mises en œuvre, qui se sont toutes combinées pour produire les niveaux les plus bas d'immigration illégale et de contrebande de drogues dangereuses que nous avions vus depuis des années.

    Les résultats étaient prédits et prévisibles : l'immigration illégale et le trafic de drogue ont explosé, ainsi que des décès dus au fentanyl mortel provenant des cartels mexicains et fabriqué avec des ingrédients expédiés de Chine.

    Un point positif dans cette catastrophe a cependant perduré : l'incapacité du régime à se débarrasser du titre 42, une loi qui était utilisée pour refouler rapidement les migrants qui traversaient illégalement sous prétexte de limiter la propagation du COVID-19.

    L'administration a tenté à plusieurs reprises de mettre fin à la règle, mais les tribunaux fédéraux successifs ont empêché que cela se produise. Maintenant, cependant, la Maison Blanche a enfin trouvé un juge fédéral qui s'adaptera aux politiques d'ouverture des frontières de Biden.

    "BREAKING - Le juge américain Emmet Sullivan annule l'ordonnance du titre 42 qui a permis aux autorités frontalières américaines d'expulser rapidement les migrants, la jugeant" arbitraire et capricieuse en violation de la loi sur la procédure administrative "", a noté le journaliste sur l'immigration de CBS News, Camilo Montoya-Galvez. sur Twitter.

    RUPTURE - Le juge américain Emmet Sullivan annule l'ordonnance du titre 42 qui a permis aux autorités frontalières américaines d'expulser rapidement les migrants, la jugeant "arbitraire et capricieuse en violation de la loi sur la procédure administrative" pic.twitter.com/E9tzNDtZpq
    – Camilo Montoya-Galvez (@camiloreports) 15 novembre 2022

    "Il s'agit d'une décision majeure aux implications énormes. Il empêche les États-Unis d'expulser tout migrant en vertu du titre 42, une autorité de santé publique invoquée pour la première fois par l'administration Trump. Le juge Sullivan a refusé de suspendre la décision en attendant un appel », a ajouté Montya-Galvez.

    Il s'agit d'une décision majeure aux implications énormes. Il empêche les États-Unis d'expulser tout migrant en vertu du titre 42, une autorité de santé publique invoquée pour la première fois par l'administration Trump.

    Le juge Sullivan a refusé de suspendre la décision en attendant un appel. Plus à venir… @CBSNews
    – Camilo Montoya-Galvez (@camiloreports) 15 novembre 2022

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  18. "Cette décision est d'une importance énorme pour les demandeurs d'asile et, espérons-le, mettra fin à l'utilisation abusive des lois sur la santé publique pour empêcher les personnes désespérées de demander une protection", a déclaré Lee Gelernt de l'ACLU, qui a déposé la plainte.

    Lee Gelernt, l'avocat @ACLU qui a intenté le procès dans cette affaire, me dit : « Cette décision est d'une importance énorme pour les demandeurs d'asile et, espérons-le, mettra fin à l'utilisation abusive des lois de santé publique pour empêcher les personnes désespérées de demander protection. ”
    – Camilo Montoya-Galvez (@camiloreports) 15 novembre 2022

    Les détracteurs de la décision ont fustigé la décision et prédit que l'immigration illégale et le trafic de drogue ne feront qu'empirer maintenant.

    "Cette décision - qui prend effet immédiatement - abat l'un des derniers obstacles à l'anarchie complète à la frontière", a déclaré un communiqué de la Fédération américaine pour la réforme de l'immigration. "Si l'administration Biden ne fait pas appel, ce sera l'un des manquements les plus flagrants en matière de sécurité des frontières, prouvant une fois de plus que la crise est délibérée et quelque chose qu'ils n'ont jamais l'intention de résoudre."

    En réponse à la décision, le gouverneur du Texas, Greg Abbott (à droite), a décidé de ne pas attendre que quelqu'un fasse appel de la décision : il a déclaré une « invasion », permettant ainsi aux forces de l'ordre de son État de prendre des mesures pour renvoyer les personnes qui ont traversé illégalement. à la frontière.

    Selon Andrew R. Arthur du Centre d'études sur l'immigration :

    Le gouverneur du Texas, Greg Abbott (à droite), a invoqué cette semaine la clause d'invasion des constitutions des États-Unis et du Texas, accordant un pouvoir supplémentaire aux autorités de l'État pour protéger la frontière de 1 254 milles de l'État avec le Mexique contre les entrées de drogue et de migrants. Les temps désespérés appellent des mesures désespérées, et les choses sont désespérées à la frontière sud-ouest du Texas.

    Joe Biden a hérité de ce que Rodney Scott, son premier chef de patrouille frontalière, a décrit en septembre dernier comme «sans doute la sécurité frontalière la plus efficace de» l'histoire des États-Unis, mais il l'a rapidement laissée «se désintégrer» alors que «des personnes nommées politiques inexpérimentées» ignoraient «la sécurité frontalière de bon sens». recommandations de professionnels de carrière expérimentés.

    Sources include:

    CIS.org
    Breitbart.com

    https://www.naturalnews.com/2022-11-18-federal-judge-strikes-down-title-42.html

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  19. Le graphique qui, à lui seul, explique tout


    Par Mike Whitney
    Mondialisation.ca,
    18 novembre 2022


    Examinez ce graphique. Il explique tout.

    Il explique les profondes préoccupations entretenues par Washington vis-à-vis de la croissance explosive de la Chine.

    Il explique pourquoi les États-Unis continuent à terrifier la Chine au sujet de Taïwan de la Mer de Chine du Sud.

    Il explique pourquoi Washington envoie des délégations du Congrès à Taïwan au mépris des demandes explicites formulées par Pékin.

    Il explique pourquoi le Pentagone continue d’envoyer des navires de guerre étasuniens dans le détroit de Taïwan et expédie des quantités considérables d’armes mortelles à Taipei.

    Il explique pourquoi Washington constitue des coalitions contre la Chine en Asie, visant à encercler et provoquer Pékin.

    Il explique pourquoi l’administration Biden intensifie sa guerre commerciale contre la Chine, impose de lourdes sanctions économiques aux entreprises chinoises, et interdit les semi-conducteurs de haute technologie qui sont « essentiels… à pratiquement tous les aspects de la société moderne, des produits électroniques et des transports jusqu’à la conception et à la production de tous types de produits. »

    Il explique pourquoi la Chine a été ciblée par la Stratégie de Sécurité Nationale étasunienne (NSS) comme « le seul pays concurrent présentant aussi bien le dessein que, de plus en plus, la capacité de remodeler l’ordre international. »

    Il explique pourquoi Washington considère désormais la Chine comme son adversaire stratégique le plus important et le plus formidable, qu’il convient d’isoler, de diaboliser et de vaincre.

    - voir sur site -

    Le graphique ci-avant explique tout, pas uniquement les coups diplomatiques hostiles ourdis pour ternir l’image de la Chine et l’humilier, mais également les politiques ouvertement belligérantes qui visent la Russie. Il faut que les gens comprennent ce point. Il faut qu’ils comprennent ce qui se produit réellement pour visionner les événements dans le réel contexte géopolitique.

    Et quel est ce « contexte » ?

    Le contexte d’une Troisième Guerre Mondiale ; une guerre qui a été soigneusement planifiée, fomentée et (désormais) poursuivie par Washington et par ses mandataires. C’est cela qui se produit réellement. Les conflagrations de plus en plus violentes que nous voyons surgir en Ukraine et en Asie ne résultent pas d’une « agression russe » ni de la volonté d’un « Poutine diabolique ». Non. Elles concrétisent une stratégie géopolitique sinistre visant à casser la montée météorique de la Chine, et à préserver le rôle dominant des États-Unis dans l’ordre mondial. Y a-t-il matière à en douter ?

    Non. Pas du tout.

    C’est pour cela que nous assistons à une nouvelle division du monde en blocs belligérants. C’est pour cela que nous assistons à un retour en arrière sur 30 années de globalisation, et à des perturbations massives sur les chaînes d’approvisionnement. Et c’est pour cela que l’Europe est poussée bille en tête dans une obscurité glaciale et une désindustrialisation forcée. L’ensemble de ces politiques suicidaires a été imaginé dans un seul but : maintenir la position exaltée des États-Unis dans le système global. C’est à cette fin que l’ensemble de l’humanité se retrouve aujourd’hui entraînée dans une Troisième Guerre Mondiale ; une guerre conçue pour empêcher la Chine de devenir la plus grande économie au monde ; une guerre conçue pour préserver la suprématie des États-Unis sur le monde. Prenez connaissance de cet extrait d’un article du site internet World Socialist Web Site :

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  20. Un article du Financial Times, écrit le 19 octobre par Edward Luce sous le titre « Endiguer la Chine est l’objectif explicite de Biden », a émis l’alarme qui suit : « Imaginez qu’une superpuissance déclare la guerre à une grande puissance et que nul ne s’en aperçoive. Joe Biden a lancé ce mois-ci une véritable guerre économique contre la Chine — engageant en pratique les États-Unis à bloquer la montée de la Chine — et dans l’ensemble les Étasuniens n’ont pas réagi.

    « Assurément, la guerre de la Russie en Ukraine, et l’inflation intérieure suffisent à capter l’attention des gens. Mais l’histoire va probablement se souvenir de la décision prise par Biden comme moment clé de la révélation de la rivalité entre les États-Unis et la Chine. »

    Qui plus est, la semaine dernière, un haut-dirigeant de l’administration Biden a indiqué que les États-Unis préparaient de nouvelles interdictions sur les activités de haute technologie de la Chine. S’exprimant face au Center for a New American Security, Alan Estevez, sous-secrétaire au Commerce pour l’Industrie et la Sécurité, s’est vu poser la question de savoir si les États-Unis allaient interdire à la Chine l’accès à l’informatique quantique, aux biotechnologies, aux logiciels d’intelligence artificielle ou aux algorithmes avancés. Estevez a reconnu que ces points étaient activement en cours de discussion. « Allons-nous finir par faire quelque chose dans ces domaines ? Si je devais miser là-dessus, je le ferais, » a-t-il déclaré…

    Luce termine son article dans le Financial Times cité ci-avant en déclarant : « Est-ce que le pari de Biden va fonctionner ? Je ne me délecte pas de la perspective de le découvrir. Pour le meilleur ou pour le pire, le monde vient de changer, pas dans une explosion, mais dans un gémissement. Espérons que l’on va en rester là. »… (« Biden’s technology war against China« , World Socialist Web Site)

    Examinons encore le graphique. Qu’est-ce qu’il nous dit ?

    La première chose qu’il met en évidence est que les hostilités auxquelles nous assistons en Ukraine (et en fin de compte à Taïwan) sont apparentées à un basculement fondamental de l’économie globale. La Chine continue de gagner en puissance. Elle est sur la voie de prendre le pas sur l’économie étasunienne dans la décennie qui vient. Et la croissance amène certains bénéfices. En tant que première économie au monde, la Chine deviendra de manière naturelle la puissance dominante régionale de l’Asie, et sera en mesure « de régler les différends régionaux selon ses intérêts propres, et de délégitimer la primauté des États-Unis tant sur le plan régional que mondial. »

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  21. Est-ce que vous voyez le problème qui se pose ?

    Depuis presque vingt ans, les États-Unis ont orienté leur politique étrangère suivant une stratégie de « rééquilibrage des forces » dénommée« pivot vers l’Asie ». En bref, les États-Unis comptent être l’acteur dominant dans la région du monde la plus peuplée et la plus prospère, l’Asie. Distinguez-vous en quoi la montée de la Chine fait capoter le projet de Washington pour l’avenir ?

    Les États-Unis ne vont pas laisser les choses se passer ainsi sans combattre. Washington ne va pas laisser la Chine monter en puissance sur les marchés qu’elle projette de dominer elle-même. Cela ne va pas se produire. Et si vous pensez que cela peut se produire, vous feriez bien de reconsidérer la question. Les États-Unis vont préférer entrer en guerre pour empêcher un scénario suivant lequel les États-Unis joueraient un « second rôle » après la Chine. De fait, les décideurs de la politique étrangère ont déjà statué : les États-Unis vont s’en prendre militairement à la Chine dans cet objectif précis.

    Notre thèse est donc simple : nous pensons que la Troisième Guerre Mondiale a déjà commencé. C’est ce que nous affirmons. Les bagarres auxquelles nous assistons en Ukraine ne constituent guère que la première salve d’une Troisième Guerre Mondiale qui a déjà déclenché une crise énergétique sans précédent, une insécurité alimentaire massive à l’échelle mondiale, une rupture catastrophique des chaînes d’approvisionnement mondiales, une inflation hors de contrôle généralisée, la ré-émergence solide d’un nationalisme extrême, et à la re-division du monde en blocs belligérants. Avez-vous besoin d’autres preuves ?

    Tout ceci est économique. Les origines de ce conflit remontent toutes aux changements sismiques dans l’économie globale, à la montée de la Chine et au déclin inévitable des États-Unis. C’est un empire qui prend la place d’un autre. Il est naturel qu’une transition de cette magnitude promette de générer des changements tectoniques dans la distribution globale des puissances. Et ces changements vont apporter leurs lots de poudrières, de dévastations, ainsi que la perspective imminente d’une guerre nucléaire. Et c’est exactement ainsi que les choses se déroulent en ce moment.

    Alors, en quoi ce graphique explique-t-il ce qui se produit en ce moment en Ukraine ?

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  22. La guerre par mandataire interposé pratiquée par Washington en Ukraine vise en réalité la Chine, pas la Russie. La Russie n’est pas un concurrent à la hauteur des États-Unis, et ne dispose pas de ressources économiques suffisantes pour ébranler le positionnement des États-Unis dans l’ordre global. Pour autant, Nord Stream constituait un risque significatif pour les États-Unis, en renforçant considérablement les relations économiques de Moscou avec l’UE et surtout avec l’Allemagne, la locomotive industrielle de l’Europe. Il fallait saboter l’alliance Moscou-Berlin — qui était bénéfique aux deux parties et qui était la clé de la prospérité allemande — pour empêcher une intégration économique plus poussée qui aurait rapproché les continents en une zone de libre échange les plus grandes au monde. Washington devait y mettre fin pour préserver son emprise économique sur l’Europe et défendre le statut de monnaie de réserve mondiale du dollar. Pour autant, personne ne s’attendait à ce que les États-Unis fassent sauter directement les gazoducs, au travers de ce qui apparaît comme la plus importante action terroriste industrielle de toute l’histoire. Cette action a vraiment été choquante.

    Fondamentalement, Washington considère la Russie comme un obstacle à son projet de « pivot » visant à encercler, isoler et affaiblir la Chine. Mais la Russie n’est pas la plus grande menace envers l’hégémonie globale des États-Unis ; et loin s’en faut. C’est la Chine qui est considérée comme telle.

    La Troisième Guerre Mondiale est lancée pour endiguer la Chine, pas la Russie. La guerre en Ukraine suggère que — au sein des élites de la politique étrangère — on est relativement d’accord pour penser que la route vers Pékin passe par Moscou. Cela semble constituer le consensus [NdSF : cela peut constituer le consensus avec un pouvoir Démocrate ; la position des Républicains peut apparaître différente sur ce point précis, sans remettre en cause la cible que constitue la Chine. On va bien voir ce que donnera le « rééquilibrage des pouvoirs » aux États-Unis à l’issue des élections de novembre 2022.]En d’autres termes, les hommes d’influence étasuniens veulent affaiblir la Russie pour établir des bases militaires étasuniennes en Asie. Finalement, on fera appel à l’armée pour mettre en œuvre le joug économique de Washington sur ses nouveaux sujets asiatiques. Si cela arrive un jour.

    Nous estimons qu’il est fort peu probable que le projet ambitieux de Washington puisse réussir, mais nous n’avons aucun doute quant au fait qu’il sera malgré tout mis sur les rails. Il est probable que des dizaines de millions de personnes vont mourir dans une tentative désespérée de renverser le cours du temps qui amène à la fin du « moment unipolaire » fugace, et au tout aussi bref siècle américain. C’est une tragédie qui dépasse l’entendement.

    Mike Whitney

    https://www.mondialisation.ca/le-graphique-qui-a-lui-seul-explique-tout/5672850

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    1. Pourquoi cette différence ? Parce que la Chine a 4 fois plus d'habitants que les États-Unis. 4 fois plus veut pouvoir dire 4 fois plus de surdoués ! (sauf si ce sont des cons d'immigrés qui comptent comme 'habitants' !)

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  23. Taxons les riches et tout ira mieux

    Quand on parle de « taxer les riches » ou de « réduire les inégalités », on oublie toujours de parler des conséquences économiques à court et moyen terme.


    le 19 novembre 2022
    Yves Montenay


    Le Covid-19, le dérèglement climatique, la montée des dictatures et des guerres, les pénuries et l’inflation qui en résulte, tout cela est inintéressant : rétablissons l’ISF, taxons les dividendes et ces problèmes disparaîtront !

    Les besoins financiers de l’État ont explosé avec le « quoi qu’il en coûte » et les divers « boucliers » anti-inflation. Les tribunes se multiplient pour réclamer d’augmenter la pression fiscale sur « les riches ».

    La folie égalitaire est à la mode, se répand sur les réseaux sociaux et même dans des journaux réputés sérieux, tel que Le Monde. Dénoncer les inégalités à grand renfort d’articles choc rapporte des lecteurs et permet de gagner des voix.

    Mais pas la mienne.

    Quand on parle de « taxer les riches » ou de « réduire les inégalités », on oublie toujours de parler des conséquences économiques à court et moyen terme : l’égalitarisme généralise la pauvreté alors qu’il proclame la diminuer.

    Mais la mode égalitariste est toute-puissante même quand ce sont les pauvres qui y perdent…

    Commençons par un bref rappel historique expliquant pourquoi l’égalitarisme imprègne si profondément la mentalité française, contrairement aux pays anglo-saxons et aux protestants qui honorent la réussite professionnelle.

    Un égalitarisme très français
    Les racines historiques de l’égalitarisme en France

    La revendication égalitariste date en France du siècle des Lumières, dont les philosophes réagissaient aux privilèges de la noblesse et du clergé.

    Ces deux classes sociales étaient divisées : au sommet, on fréquentait la cour royale, inventée par Louis XIV pour maintenir sous sa coupe les nobles qui s’étaient révoltés lors de la Fronde, tandis qu’à la base de la noblesse et du clergé, on était beaucoup plus près du peuple et imprégné par les idées de réforme.

    D’où la transformation des états généraux convoqués par Louis XVI pour augmenter les impôts, en une Chambre des députés décidant les réformes. La base de la noblesse et du clergé s’est alors alliée au tiers état, en grande partie composé de bourgeois, et ce sont ces groupes bien au courant des questions de production qui ont répandu l’image d’une noblesse de cour parasite.

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  24. Remarquons qu’il s’agit d’une caractéristique française, alors qu’en Angleterre les gentlemen farmers n’étaient pas à la cour mais modernisaient leurs exploitations agricoles. Leur utilité sociale était évidente et la pression égalitariste moins forte. Par ailleurs, cette révolution agricole a permis de nourrir les ouvriers de la révolution industrielle, qui démarre justement à ce moment-là dans ce pays.

    À cela s’est ajouté, lors des troubles de la Révolution française, un courant violemment égalitariste, illustré notamment par Gracchus Babeuf qui milite pour « l’égalité parfaite », notamment par la nationalisation intégrale des activités. De multiples manifestations et écrits rejettent la « révolution bourgeoise », un terme qui sera popularisé plus tard par les marxistes. Il s’adresse aux « sans-culottes », à « la populace » disent ses adversaires. Il finit guillotiné en 1797 après avoir lancé « la conjuration des égaux » et restera une référence de plusieurs courants politiques français.

    Quelques dizaines d’années plus tard, Karl Marx va lancer le communisme qui vise lui aussi le clergé et les nouveaux nobles, les capitalistes.

    L’égalitarisme servira d’argument électoral pour des partis communistes ou analogues, alors qu’en URSS et dans les autres pays soviétisés, les anciennes classes sociales favorisées sont remplacées par une nomenklatura comblée d’avantages en nature ainsi que d’occasions de trafics et de corruption.

    Remarquons que le Parti communiste s’est massivement implanté en France et en Italie mais pas dans les pays protestants, anglo-saxons, germaniques ou scandinaves.

    L’égalitarisme c’est quoi ?

    Wikipédia en donne la définition suivante : « L’égalitarisme est une doctrine politique prônant l’égalité des citoyens en matière politique, économique et/ou sociale, selon les contextes. Dans un sens plus général, l’égalitarisme désigne une école de pensée qui donne la priorité à l’égalité de tous. »

    J’y suis opposé pour une raison de principe et une raison pratique : la limitation de la liberté et le nivellement par le bas.

    Quelques réflexions sur l’égalitarisme

    L’égalitarisme est non seulement une atteinte à la liberté mais aussi une idée très théorique de la vie, qui imagine le même fleuve tranquille pour des individus pourtant profondément différents.

    En pratique, on nivelle par le bas car c’est facile : pour les adultes, il suffit d’augmenter les impôts, alors que la redistribution est maladroite et coûteuse.

    Pour les enfants, il suffit de « simplifier » les programmes scolaires et de distribuer le bac à presque tout le monde. Il ne faut pas s’étonner ensuite des mauvais résultats des élèves français dans le classement international PISA.

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  25. Une redistribution de l’ensemble de la richesse démotive ceux qui veulent travailler pour améliorer leur sort. Symétriquement, moins un individu génère de richesse, plus il bénéficiera de la redistribution.

    Cette démotivation d’une partie des meilleurs producteurs et la passivité des moins bons conduisent à l’appauvrissement général et notamment à la fin de la redistribution ! Nous aurons ainsi enfin l’égalité, mais dans la pauvreté.

    Cela a été réalisé partiellement en URSS : la grande masse s’est retrouvée dans cette situation mais le pays a quand même continué à fonctionner partiellement en distribuant des privilèges importants en argent et en nature à l’élite économique et politique ; par exemple des logements et des voitures de fonction, deux biens qui étaient très rares et motivaient fortement.

    C’est ainsi que l’égalitarisme généralise la pauvreté alors qu’il proclame la diminuer.

    Parlons donc un peu moins des inégalités et un peu plus de diminuer la pauvreté, en augmentant par exemple les qualifications. Pour cela, nous avons les modèles suisses et allemands à nos portes. Ce modèle inspire enfin la réforme actuelle de l’apprentissage : pour une fois le problème est pris par le bon bout !

    Pour encourager la production de la richesse nationale, dont tous bénéficient directement (profits) ou indirectement (redistribution), la taxation du capital ne doit pas décourager les investisseurs ni les entrepreneurs et doit au contraire s’inscrire dans le contexte européen et mondial.

    Pourtant, on entend de nouveau s’élever les voix pour demander le rétablissement de l’ISF.

    La querelle sur l’ISF rebondit
    De la création de l’IGF à l’ISF

    Nous sommes en 1981, Mitterrand a une élection à gagner. Il promet la retraite à 60 ans et une dure taxation des grandes fortunes : c’est l’IGF, l’impôt sur les grandes fortunes.

    Une fois élu, il applique ces deux bêtises mais doit rétropédaler sur la deuxième devant le massacre des PME et le chômage corrélatif qu’il entraîne.

    Déjà expert en infox (fake news), il dira « Le chômage, on n’y peut rien, on a tout essayé ». Mais devant la catastrophe, il finit par alléger considérablement l’IGF.

    Chirac, Premier ministre de cohabitation à partir de 1986, supprime l’ISF et est battu à la présidentielle de 1988 notamment parce qu’il a « favorisé les riches ».

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  26. Je passe sur les différentes réformes de l’ISF pendant les 30 ans qui suivent, tous les gouvernements étant pris entre l’évidence de la nuisance de cet impôt qui écarte de la France les employeurs, nationaux comme étrangers et la crainte d’être accusés de « favoriser les riches ».

    Macron et l’ISF

    Et voilà qu’arrive 2017. Le candidat Macron est direct :

    « L’ISF fait fuir des investisseurs français et décourage des étrangers d’investir chez nous, ce qui explique une partie de notre chômage ».

    Une fois élu, il supprime l’ISF (ou plus exactement le remplace partiellement par un impôt sur l’immobilier, l’IFI), et ça marche : les « exilés fiscaux » reviennent, les étrangers investissent et le chômage diminue jusqu’au début de la pandémie.

    « Le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 3,3 % en 2019 en France […] Sur le marché du travail, le millésime 2019 aura été l’un des meilleurs de la décennie écoulée », écrivait Le Monde le 27 janvier 2020.

    Et après la pandémie, la reprise d’activité a été très forte et le nombre de chômeurs sans activité en France a baissé de 12,6 % en 2021, à son plus bas niveau depuis la fin de 2012 (chiffres Pôle emploi). Depuis début 2022, le taux de chômage oscille entre 7,3 % et 7,4 % à un niveau inférieur de 0,9 point à celui d’avant la crise sanitaire (Insee).

    Est-il besoin de rappeler que la diminution des dépenses de chômage dégage des ressources pour tous les autres postes de dépenses ? Et que chaque personne remise en activité contribue par sa production, ses cotisations sociales et sa consommation à enrichir la nation ?

    Cela n’empêche pas les égalitaristes de clamer immédiatement que « supprimer l’ISF va augmenter les inégalités », et la campagne pour son rétablissement rebondit : « Macron est le président des riches ».

    Suppression de l’ISF : des critiques démagogiques et infondées

    Il faut rappeler que l’objectif de cette suppression de l’ISF était non seulement de ne pas décourager les étrangers d’investir en France et d’y implanter des cadres supérieurs très bien payés, mais aussi de diminuer l’exil fiscal, les deux privant le trésor français de contribuables intéressants, et faisait courir le risque que ces Français, devenus étrangers, laissent peu à peu tomber leurs entreprises françaises pour en développer d’autres dans leur nouveau pays.

    Nous avons vu que le premier objectif a été atteint, avec l’amélioration de l’image de la France qui avait la réputation de taxer les entreprenants et le retour des investisseurs étrangers. Le second a été atteint également puisque l’exil fiscal a diminué.

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  27. Évolution des départs et retours des contribuables assujettis à l’ISF (jusqu’en 2017) puis à l’IFI
    Les articles dénonçant la suppression de l’ISF oublient également souvent d’énoncer qu’il n’a pas été totalement supprimé puisqu’il reste l’IFI qui taxe les grands propriétaires immobiliers, « parce que l’accroissement de la valeur de leur appartement ne vient pas d’une activité d’entrepreneur. »

    Bref, sur cette question, on voit fleurir des articles démagogiques non fondés économiquement.

    Même Le Monde, réputé sérieux, s’y est mis dans la foulée de la tribune régulière de Piketty qui répète sa dénonciation des inégalités sans se pencher sur les conséquences économiques des mesures fiscales qu’il propose.

    Se souvient-il de l’expérience suédoise, pays libéral économiquement mais à fortes fiscalité et redistribution, qui a été obligé de rétropédaler devant l’émigration des entrepreneurs et des cadres ? En effet, à partir d’un certain niveau d’impôt, la Suède a constaté que ses cadres émigraient, ce qui non seulement diminuait ses recettes fiscales mais surtout freinait l’ensemble de l’économie… avec pour effet de réduire encore plus les impôts perçus in fine.

    La querelle sur les dividendes des entreprises

    Il y a une querelle du même tonneau sur les dividendes reçus par les personnes physiques : surtaxés depuis 2013, ils s’étaient beaucoup réduits.

    Notre nouveau président ramène en 2017 leur imposition au niveau européen moyen et voilà les dividendes qui reviennent à la normale, donc ré-augmentent en 2018 et 2019.

    Scandale vite dénoncé par la presse. Sans doute faudrait-il que les riches renoncent à chercher une rémunération pour leurs investissements… mais continuent d’investir quand même !

    On oublie qu’après 2013, l’État a été perdant malgré la hausse nominale de la fiscalité, la baisse des dividendes ayant généré moins d’impôt.

    Au contraire, on constate que la baisse de la taxe sur les dividendes en 2017 a généré beaucoup plus de recettes fiscales du fait de l’élargissement de l’assiette en 2018 et 2019.

    Cela provient notamment du retour en France des contribuables recevant beaucoup de dividendes et d’une baisse des nouveaux départs de ces contribuables.

    Ce sont les résultats issus du troisième rapport du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital, publié en octobre 2021 et réactualisé par France Stratégie en octobre 2022, pour poursuivre l’analyse des réformes engagées notamment au titre de la transformation de l’ISF en IFI et de l’instauration du prélèvement forfaitaire unique et libératoire de 30 % – le PFU – sur les revenus du capital mobilier. On a constaté un changement d’état d’esprit des investisseurs internationaux pour qui la France a perdu sa réputation de taxation des entrepreneurs et de leurs cadres dirigeants. N’oublions pas que ce sont ces derniers qui, concrètement, décident des implantations à l’étranger.

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  28. Cinq ans après ces réformes, le recul est maintenant suffisant pour confirmer que l’exil fiscal a diminué. Ce sont autant de gros contribuables qui restent en France pour le plus grand bénéfice de Bercy. Et non seulement eux mais aussi les entreprises qu’ils auraient développées à l’étranger s’ils étaient partis.

    Il faut également rappeler que l’argent des dividendes circule. Une partie va aux fonds de pension et finit dans la poche de modestes retraités, notamment américains et anglais, une autre est replacée par les bénéficiaires privés dans de nouvelles entreprises. C’est un moyen essentiel du renouvellement de notre tissu entrepreneurial.

    Trop d’impôt tue l’impôt

    Mais vous ne lirez rien de tel dans la presse égalitariste, dont le lecteur pense au contraire qu’une hausse du taux de l’impôt augmente les recettes de l’État et que sa baisse les diminue.

    C’est ignorer les enseignements des courbes de l’économiste Arthur Laffer, suivant lesquelles il n’est pas fiscalement rentable de dépasser un certain taux de prélèvement car une hausse des taux diminue in fine l’assiette fiscale.

    Pas besoin d’être scientifique pour comprendre qu’il vaut mieux pour l’État toucher 25 % de 1000 euros de dividendes distribués, soit 250 euros de recette fiscale, que de taxer à 33 % des dividendes réduits à 600 euros, soit 200 euros de recette fiscale.

    C’est l’adage bien connu : « trop d’impôt tue l’impôt. »

    Et c’est d’autant plus vrai que les acteurs économiques peuvent choisir de s’établir dans des pays à la fiscalité plus douce.

    Surtaxer les riches appauvrit tout le monde

    Or, comme une grande part des dépenses de l’État a un objectif social, diminuer les recettes en augmentant comme en 2013 l’impôt sur les dividendes, c’est appauvrir les pauvres.

    De la même façon, la suppression de l’ISF a entraîné une baisse des recettes fiscales beaucoup moins importante que prévu et cette petite baisse a été compensée par les impôts sur les activités générées.

    Au mépris d’un examen sérieux du résultat, la fin partielle de l’ISF et la taxation normale des dividendes sont ainsi présentées comme des scandales. Peu importe que l’emploi et le trésor public y gagnent !

    Le titre de l’article du journal Le Monde, mis à jour le 9 octobre, donne le ton : « Après la suppression de l’ISF, les revenus des 0,1 % les plus riches ont explosé en France ».

    C’est un manque de sérieux flagrant, l’augmentation de leurs revenus provenant de la hausse des dividendes et non de l’absence d’ISF, et n’étant qu’un retour à la normale européenne, comme expliqué plus haut.

    Enfin, se polariser sur les 0,1 % c’est réduire l’analyse à des cas très particuliers, dont beaucoup sont probablement accidentels. Je veux dire par là qu’ils ne figurent dans cette liste que pour une raison ponctuelle et donc n’en feront pas partie l’année suivante.

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  29. « Non seulement ils sont riches, mais en plus ils en profitent »

    La presse égalitariste fourmille également de ce que j’appelle « des doublons logiques » qui enfoncent des portes ouvertes tout en criant au scandale pour faire vendre.

    Par exemple, cette presse exploite l’enquête Epicov coordonnée par l’Inserm, rendue publique le 9 octobre 2020 et dont la conclusion est que « le Covid-19 a accru les inégalités ».

    Les riches sont mieux logés

    En effet, premier « doublon », la « découverte » que les riches habitent dans des logements plus grands que les pauvres.

    C’est présenté comme un scandale et cette enquête souligne que de plus cela les met à l’abri de la promiscuité qui répand le virus chez les moins bien logés.

    Les logements des « riches » sont déjà taxés via l’impôt sur la fortune immobilière mais visiblement ça ne suffit pas. Qu’inventer pour établir une égalité de confort et de risque face au virus ? Interdire la propriété de logements de plus de 15 m² par personne ?

    Les riches bénéficient du télétravail

    Deuxième « doublon logique », les riches en général ne travaillent pas de leurs mains et peuvent donc télétravailler à partir d’une agréable résidence secondaire ou de tout autre endroit pittoresque. Ils peuvent éviter ainsi des heures de transport quotidien et donc échapper encore plus au virus !

    Alors que les pauvres doivent se rendre sur leur lieu de travail pour y être ouvrier, caissière, employé de banque… Il faut donc interdire le télétravail, tant pis si les contaminations augmentent !

    Notez au passage que sont oubliés les médecins, notamment hospitaliers, pourtant en première ligne face au virus…

    Les riches vivent mieux

    Indépendamment de la pandémie, j’entends aussi que les riches mangent davantage bio bien que ce soit plus cher, qu’ils peuvent se payer un abonnement à une salle de sport, ou, scandale, à un club de golf !

    On ajoute qu’ils peuvent faire des voyages confortables. Interdisons donc le bio, le sport et les voyages dans des hôtels de plus de deux étoiles !

    Les riches ont plus d’argent

    Le Monde enfonce le clou en écrivant : « L’épargne accumulée depuis le confinement est très majoritairement détenue par les Français les plus aisés » (octobre 2020). Quelle surprise ! Quel scandale !

    On pourrait continuer longtemps ainsi, résumons par un doublon logique général : « Non seulement ils sont riches, mais, en plus, ils ont de l’argent ! »

    Les ravages de la jalousie et du populisme sont dévastateurs.

    https://www.contrepoints.org/2022/11/19/443513-taxons-les-riches-et-tout-ira-mieux

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    1. L'intelligence c'est d'avoir le savoir (savoir = richesse), c'est pourquoi en France Rumble a été fermé pour empêcher les françaises & français de s'informer sur l'escroquerie des expérimentations géniques d'essais 'frauduleusement et criminellement appelées 'vaccins' !!)

      Non ce ne sont pas les scientifiques qui manquent !

      🚨 - Voir les clips (sur Odydee) des docteures Alexandra Henrion-Caude et d'Astrid Stuckelberger, Carrie Madej, Judy Mikovitz, la Prof. Dolores Cahill, Lee Merritt, Valentina Kiseleva, et sur les Drs Bhakdi, Martin, Kennedy, Mc Cullough, Geert Vanden Bosche, Reiner Fuellmich, Richard Fleming, et Catherine Austin Fitts, rapports VAERS de Christine Cotton, Martine Wonner, Valérie Bugault, Ariane Bilheran, Reiner Fuellmich, Jean-Dominique Michel, Miguel Barthéléry, Michael Levitt, Michael Yeadon, Christian Perronne, Jean-Bernard Fourtillan, Luc Montagnier, Gonzague Retourney, Louis Fouché, Dr Paul Alexander, le Dr Byram Bridle, le Dr Geert Vanden Bossche, les Drs. Ryan Cole, Robert W. Malone, Peter McCullough, Mark Trozzi, Wolfgang Wodarg et Vladimir Zelenko, etc

      Ne nous arrêtons pas sur une poignée de prostitués de télés (qui se disent avoir reçu des 'menaces de mort') qui soutiennent les non-scientifiques tels que les politichiens ou les merdias.

      Les seringues apportent la mort (à court ou moyen terme), elles contiennent de 95 à 99 % de nano-particules d'oxyde de graphène ! (poison mortel violent). Il n'y a pas d'antidote. La personne piquée l'a !

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  30. L'agriculture régénératrice stimule la biodiversité, la conservation, la durabilité et la dignité des agriculteurs


    19 Novembre 2022
    Chandrashekhar Bhadsavle*


    Les meilleurs accidents sont les accidents heureux. Ils arrivent comme des surprises, mais au lieu de livrer un malheur, ils apportent une opportunité.

    C'est ce qui s'est passé il y a des années dans ma ferme, lorsque nous avons découvert ce que l'on appelle aujourd'hui la technique régénératrice Saguna – une méthode d'agriculture qui était au départ une nouvelle façon de cultiver le riz, mais dont les grandes leçons commencent à améliorer la production agricole dans toute l'Inde.

    Dans les années 1990, je me suis intéressé à la résolution d'un problème lié à la culture du riz. Nous devons produire d'énormes quantités de riz, que près de la moitié de la population mondiale mange quotidiennement. Pourtant, la production de cette culture de base implique tellement de difficultés et d'humiliations que beaucoup de gens refusent de s'y engager. Dans la pratique actuelle de la culture du paddy, ils n'ont pas la possibilité de se débarrasser du labour, du puddlage, du repiquage et de la confection de diguettes.

    L'un des objectifs de ma ferme est de redonner de la dignité à l'agriculture – et je n'aurai de cesse de trouver un moyen d'aider les riziculteurs à produre des aliments avec fierté.

    Puis vint mon heureux accident.

    En 2011, dans ma ferme qui se trouve au sud de Mumbai, dans le district de Raigad, dans le Maharashtra, j'avais réservé une grande parcelle de terrain pour les arachides, appelées ailleurs « cacahuètes ». Nous les avons plantées dans une zone dotée de planches surélevées et d'un système d'irrigation au goutte-à-goutte, mais aux trois quarts environ, mes semences étaient épuisées. J'hésitais à laisser les planches restantes vides et improductives, mais ma seule option facile était de planter du riz pour que ça ait l'air beau et vert.

    Les passants se sont moqués de moi parce que j'avais planté deux cultures côte à côte. Le riz avait besoin de beaucoup d'eau, ce qui était préjudiciable aux arachides. Pour eux, c'était insensé.

    Mais une chose étonnante s'est produite : les deux cultures ont donné de bons résultats, y compris un rendement plus élevé pour le riz.

    Les scientifiques savent que la validité de leurs expériences dépend de la capacité des autres à les reproduire. J'ai donc essayé de confirmer cette nouvelle technique sur plusieurs parcelles de ma ferme en 2012. Les résultats étaient prometteurs, et j'ai encouragé les agriculteurs des environs à l'essayer. J'ai garanti à ces agriculteurs que je les dédommagerais s'ils subissaient des pertes de rendement.

    Heureusement, tous ont obtenu des rendements bien plus élevés que ce qu'ils avaient prévu. La technique du riz Saguna (SRT), comme nous l'avons appelée, était un concept éprouvé.

    L'un des principaux avantages de la SRT est qu'il s'agit d'une méthode sans labour (no till). Comme nous avons supprimé l'atrocité du labour, notre sol reste en place au lieu de s'éroder. Le sol est également plus sain, car il encourage la production naturelle de vers de terre et augmente le carbone organique dans le sol. Cela permet aux racines de se développer et aux cultures de prospérer.

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  31. Et, très important, elle élimine la corvée qui entoure la culture traditionnelle du riz paddy : plus de labour, plus de puddlage, et plus de repiquages manuels qui ont fait de la riziculture un moyen peu attrayant de gagner sa vie.

    Grâce à l'innovation, nous avions rendu leur dignité aux agriculteurs.

    Nous ne nous sommes pas arrêtés là. Dès le début, nous avons appliqué les méthodes de semis direct de la SRT à d'autres cultures de notre exploitation : légumineuses, légumes, maïs, etc. Cela a fonctionné pour elles aussi.

    Le cotonner et le soja ont toutefois posé un défi, car ils ont souvent du mal dans les sols avec beaucoup d'argile et un mauvais drainage. Puis, en 2019, un agent en charge du « Projet sur l'agriculture résiliente face au climat » (PoCRA) de la Banque Mondiale a fait venir dans notre ferme des agriculteurs d'un district exposé à la sécheresse. Il voulait leur présenter la SRT, mais la plupart de nos agriculteurs invités étaient sceptiques.

    Un agriculteur courageux a décidé de tenter sa chance. Il a utilisé la SRT sur sa culture de cotonnier et a obtenu d'excellents résultats. En 2020, une trentaine de ses voisins ont adopté la méthode à leur tour. L'année suivante, 300 l'ont essayée et cette année, le nombre est passé à plus de 1.000. Tous ces nouveaux changements ont eu lieu sans grandes incitations monétaires de soutien. Voir le succès de la SRT était la seule motivation dont ils avaient besoin, et maintenant les agriculteurs prospères aident leurs voisins dans le besoin.

    Les plus grands attraits pour les agriculteurs sont la baisse drastique des coûts de culture, la réduction de leur dépendance à la main d'œuvre, et la présence accrue de vers de terre naturels dans leurs terres pour la première fois, ce qui confirme l'amélioration de la santé de la terre nourricière et de la biodiversité. Ils remarquent également une baisse marquée des attaques de ravageurs et de maladies sur leurs cultures, ce qui a un impact visible sur la productivité qui augmente d'au moins 30 % et parfois du double par rapport à leurs homologues traditionnels.

    En observant la SRT se répandre au-delà de la riziculture, nous nous sommes rendu compte que nous ne pouvions pas continuer à l'appeler la « technique du riz Saguna ». C'est pourquoi elle a récemment été rebaptisée « Saguna Regenerative Technique », afin de souligner son adaptabilité à de multiples cultures ainsi que la manière dont elle stimule la biodiversité, la conservation et la durabilité.

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  32. La SRT est maintenant sur le point de devenir un mouvement majeur dans l'agriculture et a précisément répondu aux besoins des petits exploitants agricoles – et tout a commencé par un heureux accident en Inde.
    _____________

    * Chandrashekhar Bhadsavle, agriculteur, Inde

    Est dans l'agriculture depuis 1976 – a élevé la ferme à un statut où de nombreux membres de la société la connaissent et veulent la visiter. Grandes cultures, produits laitiers, agroforesterie, aquaculture et horticulture + destination touristique. Défend la technique du riz Saguna (SRT), qui est une agriculture de conservation utilisant le zéro labour.

    Source : https://globalfarmernetwork.org/2022/10/regenerative-ag-boosts-biodiversity-conservation-sustainability-and-farmer-dignity/

    https://seppi.over-blog.com/2022/11/l-agriculture-regeneratrice-stimule-la-biodiversite-la-conservation-la-durabilite-et-la-dignite-des-agriculteurs.html

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    1. Pourquoi le 'sans labour' est à proscrire ? Parce que les nutriments (si nutriments il y a, par exemple défécation animale) descend dans la terre au fil des pluies et ne peut donc plus profiter aux cultures de surfaces. Le fait de retourner la terre reporte le dessous au dessus.
      Un arbre peut par ses longues racines se nourrir des nutriments qui descendent comme de l'eau qui peut être à des profondeurs diverses et qui remonte suivant la sécheresse du terrain (comme le café remonte dans un sucre trempé au-dessus de lui).
      Donc, les nutriments sont en surface. Vous semez, çà pousse et vous emportez les plantes. Vous emportez donc les nutriments de surface qui n'y seront plus ! D'où l'apport nécessaire d'engrais pour nourrir les plantes qui poussent.
      N'oubliez pas que la rotation des cultures est nécessaire. Un année du blé, l'année d'après du colza et la suivante du maïs. Car chaque plante se nourrit différemment (en plus du NPK d'engrais sélectionné).

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  33. « Suicide des paysans : "L'agriculture française meurt d'un excès de normes" de Mme Anne-Cécile Suzanne dans le Figaro


    19 Novembre 2022
    Glané sur la toile 969


    C'est un joli texte, fort pertinent, que nous a livré Mme Anne-Cécile Suzanne, agricultrice en polyculture élevage dans l'Orne et diplômée de Sciences Po Paris, dans le Figaro.

    Le titre, « Suicide des paysans: "L'agriculture française meurt d'un excès de normes" », n'est peut-être pas le meilleur. On a cherché à coller à l'actualité sur la base d'un événement tragique particulier qui fait un lien entre une situation particulière, mais en l'évoquant au pluriel (voir sur ce site : « Un agriculteur est mort »).

    Cet événement est évoqué en chapô :

    « Le 3 octobre, un agriculteur a mis fin à ses jours, après sa convocation par les services de l'Office français de la biodiversité (OFB) de Beauvais. Selon Anne-Cécile Suzanne, ce geste désespéré est le symptôme de la pression que subissent les paysans de la part de l'opinion publique et de l'administration. »

    Que citer ? Peut-être cela :

    « Car pour justifier son existence, l'administration doit avoir des normes. Des normes à produire, des normes à financer, des normes à contrôler. Normes environnementales, normes sociales, normes sanitaires. L'agriculteur, lui, il a besoin qu'on l'aide, pas qu'on lui dise quoi faire pour compliquer sa journée. Alors que les normes se multiplient, se contredisent, s'empilent, les journées, elles, ne s'allongent pas. Il ne reste à l'agriculteur qu'une chose pour faire face à la complexité : s'entourer encore davantage de conseillers, qui pour lui, à coups de modiques milliers d'euros, traiteront l'administration qui réclame l'attention à coups de réglementations. Et après, on se demande où part la compétitivité des exploitants français. Elle part là, en partie. »

    Ou encore, mis en pavé :

    « Quand un bovin, en pleine pâture, perd une boucle d'oreille servant à son identification, son éleveur doit pouvoir le rattraper le jour même pour la remplacer. Essayez d'attraper un veau au milieu des Pyrénées, je vous regarde faire. »

    Les Français sont nourris par les agriculteurs, l'environnement est entretenu dans de larges zones par les agriculteurs, pas par les faiseurs et contrôleurs de normes.

    https://seppi.over-blog.com/2022/11/suicide-des-paysans-l-agriculture-francaise-meurt-d-un-exces-de-normes-de-mme-anne-cecile-suzanne-dans-le-figaro.html

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    1. L'horreur est quand des ordures de criminels veulent donner des conseils !! Ils ne connaissent RIEN à l'agriculture (pas plus que le ministre qui n'a jamais vu de vaches de sa vie sauf à la télé) et cherchent à emmerder n'importe qui pour 'avoir quelque chose à faire' !!

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  34. La consommation de vin rouge en chute libre en France

    En dix ans, la consommation de vin rouge a diminué de 32 % en France, révèle une étude Kantar pour RTL. Ce phénomène a plusieurs explications.


    Par Anton Kunin
    le 18 novembre 2022 à 8h11


    Baisse Consommation Vin Rouge
    Entre 2011 et 2021, les jeunes ont diminué leur consommation de vin de 7%.

    Les Français ont moins d’occasions pour boire du vin rouge

    Les Français boivent de moins en moins de vin rouge. Selon une étude Kantar pour RTL, la consommation de cette boisson alcoolisée a baissé de 32 % en une décennie. Ce phénomène s’explique d’abord par la baisse de la consommation de viande rouge. En effet, les deux allant ensemble, les Français ont moins de prétextes d’ouvrir une bouteille de rouge.

    Plus généralement parlant, le vin évoque aujourd’hui un moment festif, il se boit beaucoup moins pendant les repas ordinaires. La multiplication de foyers composés d’une seule personne y est aussi pour quelque chose, le vin se buvant rarement lorsqu’on est seul. Il y a enfin un phénomène générationnel : le vin rouge est surtout apprécié des seniors, alors que les jeunes préfèrent des vins avec moins de tannins tels que le blanc ou le rosé.

    La consommation de vin diminue globalement en France

    Le vin rouge n’est pas le seul dont la consommation a diminué. Quoique dans une moindre mesure, la consommation de beaujolais nouveau a baissé de 6 % chez les moins de 50 ans. S’agissant du vin en général, entre 2011 et 2021 sa consommation a baissé de 1 % chez les retraités et de 7 % chez les 18-35 ans.

    https://www.economiematin.fr/consommation-vin-rouge-chute-baisse-france

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    1. Explication: D'une part l'arrivée d'arabes fait qu'il n'y a pas de consommation d'alcools, de plus les viticulteurs qui cessent leur activité ne sont pas remplacés ! Car, les jeunes cons qui se présentent à 'la succession' ne connaissent RIEN à l'agriculture ! (voir tout les idiots sur les sites de jardinage !).

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  35. La révolution numérique a détruit l'utilité des téléphones

    Aujourd'hui, les téléphones ne sont que des appareils invasifs


    De Paul Craig Roberts
    PaulCraigRoberts.org
    19 novembre 2022


    Je me souviens quand les téléphones étaient utiles comme téléphones. Aujourd'hui, ils sont utilisés pour surfer sur Internet et pour envoyer des SMS. La plupart des gens ne répondent pas à la sonnerie à moins qu'ils ne reconnaissent le numéro. Beaucoup ne configurent jamais leurs fonctions de courrier électronique ou de messagerie sur leurs téléphones portables.

    Je garde mon téléphone portable éteint et je ne l'allume que lorsque je dois l'utiliser pour signaler une panne d'Internet ou de courant ou pour recevoir un code de sécurité afin de pouvoir me connecter et me connecter à un site Internet financier ou de paiement. J'ai cessé de répondre au téléphone de la maison sauf si j'attends un appel. 95 % des appels sont des escroqueries intrusives ou des appels automatisés. La révolution numérique a permis à votre vie privée d'être envahie par des racailles de tous les pays qui supposent qu'elles ont le droit d'envahir votre espace et d'utiliser votre temps pour tenter de profiter de vous.

    Malgré la destruction de la vie privée, un droit constitutionnel, les gens sont obligés d'avoir un téléphone portable et des applications sans fin juste pour fonctionner.

    Les téléphones sont inutiles à d'autres égards. Les entreprises ne sont plus configurées pour répondre au téléphone ou pour vous permettre de parler à une personne. Vous obtenez un robot qui vous donne un menu sans rapport avec la raison de votre appel. Ce que je préfère, c'est quand j'appelle à propos d'Internet ou d'une coupure de courant et que le robot de la compagnie d'électricité ou d'Internet me dit de signaler le problème sur le site en ligne. Lorsqu'il est possible de parler à un représentant du client, on vous dit invariablement qu'« en raison d'un nombre inhabituel d'appels », vous avez un long temps d'attente. Occasionnellement, vous avez la possibilité de laisser un numéro de rappel et on vous promet d'être rappelé dans les 24 heures. L'autre jour, il m'a fallu 1 heure et 47 minutes pour traiter une affaire par téléphone qui aurait pris 30 secondes il y a 40, 50, 60 ans.

    Je me souviens quand AT&T était un monopole réglementé de premier ordre, un investissement sûr avec un bon dividende. Le service était superbe. L'entreprise a répondu à la troisième sonnerie, et celui qui a répondu était capable de résoudre n'importe quel problème. Vous n'avez pas été mis en attente pendant un quart d'heure à écouter des publicités pendant que le représentant du client tentait de joindre son superviseur pour savoir quoi faire. Si une ligne était en panne ou un transformateur soufflé, AT&T était au travail avant que vous ne puissiez décrocher le téléphone pour le signaler. Les factures de téléphone pour le service local étaient de quelques dollars par mois.

    En tant que secrétaire adjoint au Trésor, je me souviens encore du plan de démantèlement d'AT&T que l'administration Reagan a hérité de l'administration Carter. Aux prises avec la politique de Reagan en matière d'offre de son administration réticente, je n'avais ni le temps ni l'énergie d'essayer de bloquer l'éclatement d'AT&T. Je regrette toujours que l'administration Reagan n'ait pas reconnu les conséquences désastreuses de la dissolution d'AT&T. Les « Baby Bells » étaient de bons lobbyistes et faisaient graisser les patins. La rupture a amorcé la descente du téléphone d'appareil utile à dérangement intrusif auquel personne ne répondra.

    https://www.lewrockwell.com/2022/11/paul-craig-roberts/the-digital-revolution-has-destroyed-the-usefulness-of-telephones/

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  36. "Oups": les employés de Facebook ont ​​pris des pots-de-vin pour détourner les comptes d'utilisateurs


    Par Tyler Durden
    Vendredi 18 novembre 2022 - 03:44


    Facebook Parent Meta a licencié ou discipliné plus de deux douzaines d'employés et d'entrepreneurs au cours de la dernière année qui ont été accusés de détournement de comptes d'utilisateurs indiscortés - dans certains cas pour putain, selon le Wall Street Journal, citant des personnes familières avec la question et les documents vus par la sortie.

    Les suspects ont accepté des milliers de dollars de putains de pirates extérieurs dans certains cas.

    Certains des licenciés étaient des entrepreneurs qui travaillaient comme agents de sécurité stationnés dans des installations Meta et ont eu accès au mécanisme interne du parent de Facebook pour que les employés aident les utilisateurs à avoir des problèmes avec leurs comptes, selon les documents et les personnes familières avec la question. -Wsj

    Le mécanisme, connu en interne sous le nom de «OOPS», a été créé au cours des premières années de l'entreprise afin d'aider les utilisateurs qui ont oublié leurs mots de passe ou leurs e-mails, ou ont fait prendre leurs comptes par des pirates.

    "Les individus vendant des services frauduleux ciblent toujours les plateformes en ligne, y compris la nôtre, et l'adaptation de leurs tactiques en réponse aux méthodes de détection couramment utilisées dans l'industrie", selon le porte-parole de Meta, Andy Stone, qui a ajouté que la société continuerait de prendre " Action appropriée contre les personnes impliquées dans ce type de schémas. "

    Meta Contractor Allied Universal a déclaré dans un communiqué qu'il "prenne au sérieux tous les rapports de violations de nos normes de conduite".

    Lorsque les utilisateurs sont verrouillés de leurs comptes, il existe des procédures automatisées pour essayer de la récupérer - y compris d'essayer d'atteindre Meta par téléphone ou par e-mail, ce qui est généralement un exercice de futilité.

    «Oups», qui signifie des opérations en ligne, est censé être limité à des circonstances spéciales, telles que les amis, la famille, les partenaires commerciaux et les personnalités publiques comme un moyen de faire la queue pour obtenir de l'aide. En 2020, il a entretenu plus de 50 000 tâches - contre 22 000 seulement trois ans plus tôt. Afin de déposer un rapport OOPS, l'employé ou l'entrepreneur répertorie une adresse e-mail à réinitialiser. Ils doivent répondre à une série de questions, notamment si la demande est faite pour quelqu'un dans l'équipe du PDG Mark Zuckerberg, une célébrité, un méta-partenaire ou un membre de la famille, rapporte le Journal.

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  37. Parce que tant de gens dépendent des médias sociaux pour leurs entreprises ou pour gérer les aspects d'une importance critique de leur vie, gagner le contrôle illicite d'un compte peut être lucratif. Les poignées de Facebook et Instagram volées peuvent être vendues pour des dizaines de milliers de dollars sur d'autres forums en ligne.

    Mais en partie parce que le système OOPS est interdit à la grande majorité des utilisateurs de Facebook, une industrie cottage des intermédiaires a développé qui facturera des argent pour reprendre le contrôle de leurs comptes. Dans des entretiens avec le Journal, certains de ces tiers prétendent avoir accès à Meta employés pour aider à réinitialiser les comptes. -Wsj

    "Lorsque vous supprimez le compte Instagram de quelqu'un qu'il a passé des années à construire, vous enlevez ses moyens de générer un revenu", a déclaré Nick McCandless, dont la société McCandless Group exploite une plate-forme pour les créateurs de contenu et facture aux gens de réinitialiser leurs comptes par un contact intérieur à Meta.

    «Vous devez vraiment avoir quelqu'un à l'intérieur qui le fera réellement.

    https://www.zerohedge.com/technology/facebook-fires-dozens-employees-contractors-hijacking-user-accounts

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  38. Géopolitique : commentaires


    le 18 novembre 2022


    Les pays occidentaux commencent à réaliser qu’ils persistent dans l’erreur consistant à soutenir l’Ukraine qui depuis 2014 bombarde systématiquement les populations civiles sans défense du Donbass. Elles n’ont que deux défauts aux yeux du gouvernement de Kiev, être russophones et pratiquer la religion orthodoxe. Après 20000 morts la Russie a réagi malgré une multitude de tentatives de médiation avec les accords de Minsk que ni l’Allemagne ni la France n’ont fait respecter. L’inertie coupable de ces deux pays était télécommandée par Washington et l’OTAN. Autant l’Allemagne que la France n’ont pas mesuré les conséquences d’une intervention de la Russie pour sauver un peuple frère. On ne peut que constater que ces deux pays sont dirigés par des marionnettes animées par la main de Washington qui a tout de suite vu que le conflit ukrainien était une guerre par procuration qui ne les concernait pas directement et également que l’opportunité d’affaiblir l’économie européenne pour mieux la contrôler était une aubaine.

    Les gesticulations insignifiantes du philosophe en chemise blanche n’y feront rien. Ce triste individu devrait relire l’histoire et il découvrirait peut-être l’ « inconscient » de l’Histoire dont il prétend incarner le concept. La « guerre de 1936 » comme l’appellent les Espagnols présente des similitudes troublantes avec les évènements d’Ukraine. Après avoir massacré allègrement et par idéologie des dizaines de milliers d’ecclésiastiques et de grands propriétaires terriens, dévastant ainsi le patrimoine millénaire de leur pays en brûlant des bibliothèques contenant des manuscrits datant d’avant la découverte de l’Amérique, les démocraties occidentales bien-pensantes ont aidé ces républicains criminels en leur fournissant des armes et en les aidant humainement avec les brigades internationales. L’armée espagnole a réagi comme il fallait le faire : rétablir l’ordre, et ce fut la guerre civile destructrice et meurtrière qui s’ensuivit.

    Aujourd’hui en Ukraine c’est l’armée russe appuyée par les milices russophones du Donbass qui remet de l’ordre dans ce pays dirigé par des nationalistes extrémistes qui se moquent des droits les plus élémentaires des citoyens, outre la corruption omniprésente à tous les niveaux qui y règne. L’armée levée par Franco était espagnole et non pas étrangère et elle a rétabli l’ordre dans son pays. L’armée russe s’est arrogé le droit de rétablir l’ordre dans la partie russophone de l’Ukraine, un droit certes contesté par les Occidentaux mais pour abonder dans cette comparaison avec la « guerre de 1936 » derrière que droit les belligérants occidentaux s’appuyaient-ils pour intervenir en Espagne ?

    BHL a oublié l’histoire. C’est un pseudo-philosophe de théâtre, il me fait penser à Zelinsky, un bouffon ! Il parle de l’inconscient de l’histoire mais il ne comprend pas un mot de ce qu’il écrit. Triste France qui a suivi cet idéologue de pacotille pour détruire la Libye. Les politiciens français sont eux-mêmes devenus des bouffons. Je commence à haïr mon pays natal et c’est bien triste …

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2022/11/18/geopolitique-commentaires/

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  39. Taxe foncière : puisez, puisez… jusqu’au tarissement !

    Macron a supprimé la taxe d’habitation et la taxe audiovisuelle qui y était attachée. La taxe foncière est donc appelée à prendre le relais de leur financement.


    le 20 novembre 2022
    Armand Paquereau


    Pour des raisons évidemment électorales, le président Macron a supprimé la taxe d’habitation, ainsi que la taxe audiovisuelle qui y était attachée. Mais comme les collectivités qui en bénéficiaient sont obligées d’équilibrer leurs budgets, il faut bien se rattraper sur quelques-uns.

    C’est ainsi que la taxe foncière est appelée à prendre le relais de leur financement et que les propriétaires et les bailleurs vont financer ce que les locataires n’ont plus à payer !

    Il n’y avait aucun risque à prendre cette décision, l’immobilier étant par définition non délocalisable, puisque les propriétaires ne peuvent emmener hors de France leur capital immobilier.

    Les propriétaires bailleurs ont été rodés à la pratique, la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) a été incluse dans l’appel des taxes foncières, à charge pour eux de la répartir et de la récupérer auprès de leurs locataires, avec toutes les complications et les risques de litiges et d’impayés. Le bailleur est devenu malgré lui collecteur d’impôt sans rémunération.

    Les taxes foncières sont calculées à partir de taux déterminés chaque année par les municipalités applicables à la valeur locative, elle-même déterminée par l’administration.

    Valeur locative : définition
    « La valeur locative représente le niveau de loyer annuel théorique que la propriété concernée pourrait produire si elle était louée.

    C’est l’une des bases servant au calcul de la taxe foncière.

    Elle est calculée forfaitairement à partir des conditions du marché locatif de 1970 (1975 pour les DOM) pour les propriétés bâties et de 1961 pour les propriétés non bâties.

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  40. Cette valeur locative 70 est modifiée par des coefficients forfaitaires d’actualisation et de revalorisation.

    Elle peut également évoluer au fil des années en fonction des changements, constatés par l’administration, comme l’agrandissement de la surface habitable, l’accomplissement de gros travaux ou l’achat ou construction d’équipement(s) supplémentaire(s) (garage, piscine, véranda,….). Toute modification d’une construction doit faire l’objet de déclaration aux fins d’actualisation. »

    Réactualisation facile
    Malgré les réajustements forfaitaires, le montant constaté des taxes foncières ne correspond pas à la définition de base. Mais l’État a tous les éléments pour l’appliquer à la lettre. Tout propriétaire privé bailleur a l’obligation de remplir le formulaire Cerfa 2044 dans lequel sont listés tous les locaux loués, leurs loyers bruts, les charges inhérentes et le revenu net.

    Avec ces éléments, l’État peut à tout moment réactualiser les valeurs locatives avec un suivi possible, facile et annuel. Ainsi, une petite extrapolation a permis de constater sur un exemple issu de comptabilité fiscale :

    Propriétés Bâties Taux d’appel taxes foncières en % de la valeur locative
    Commune Inter communes Taxes spéciales TEOM GEMAPI Taux Total
    40,85 ---2,82--- 0,18--- 13,49--- 0,4454--- 57,79
    Propriétés non bâties Taux d’appel taxes foncières en % de la valeur locative
    Commune Inter communes Taxes spéciales Chambre Agriculture GEMAPI Taux Total
    24,55--- 6,76--- 0,463--- 12,3--- 1,07--- 45,14
    Depuis 2021, la part départementale de la taxe foncière sur les propriétés bâties a été affectée aux communes.

    En actualisant de manière brutale la définition légale de l’administration des impôts, on obtient (chiffres issus de la comptabilité fiscale) :

    Logement 1 chiffres 2021 Taux en % Taxe foncière
    Valeur locative actuelle 949--- 57,79--- 548
    Revenu locatif annuel net 5603--- 57,79--- 3238
    Mais comme la taxe foncière est déductible des revenus locatifs, le revenu deviendrait :
    (5603 + 548) -3238 = 2910 ce qui ramènerait la taxe foncière à 2910 x 57,79 % = 1682 euros

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  41. Revenu locatif net Taxe foncière Prélèvements sociaux 17,2 % Impôt sur le revenu 8 % Fiscalité totale
    Actuel 5603--- 548--- 964--- 448--- 1960
    Futur ? 2910--- 1682--- 501--- 233--- 2416

    Ce qui représenterait une augmentation de la charge fiscale de 23,27 %.

    Détermination des taux : de très grandes disparités
    Comme on peut le constater, les taux étant votés par les municipalités, les valeurs locatives étant très variables selon leur localisation, on assite à un éventail invraisemblable de valeurs (Source DGFiP) :

    Taxes foncières 2021 en France
    Propriétés bâties Propriétés non bâties
    Taux de prélèvement Montant 2021 Montant 2020 Taux de prélèvement Montant 2021 Montant 2020
    Maxi 83,20 %--- 3260,00--- 3281,00--- 501,80 %--- 2423,00--- 2690,00
    Moyenne 53,97 %--- 1509,63--- 1543,32--- 90,26 %--- 146,17--- 149,01
    Mini 21,40 %--- 880,00--- 899,00--- 11,40 %--- 45,00--- 44,00

    Au vu de ce qui précède, les propriétaires devront être très vigilants lors de toute modification des critères de calcul des taxes foncières.

    On voit dans l’exemple ci-dessus que la charge fiscale passerait de 34,98 % à 83,02 % du revenu net immobilier.

    Ce serait confiscatoire, une pseudo nationalisation déguisée, qui ravirait tous les partisans de la répartition généreuse de l’argent des autres.

    Un risque de crise du logement
    Alors que la loi Alur impose des critères de mise aux normes énergétiques des logements qui obligent les propriétaires à des investissements conséquents dans un contexte où les loyers sont de plus en plus encadrés, toute augmentation des taxes foncières aura un effet catastrophique sur la disponibilité des logements. Afin d’éviter la saisie, les propriétaires devront privilégier le paiement des taxes foncières au détriment des disponibilités de financement pour des travaux visant à économiser l’énergie.

    La vacance des logements locatifs augmentera, les logements hors normes étant progressivement interdits selon leur niveau de diagnostic de performance énergétique obligatoire (DPE).

    Le partage du foncier et du bâti
    Pour lutter contre l’inflation du prix des terrains et permettre aux accédants d’acheter ou de construire à meilleur prix, il est envisagé de créer le principe d’un bail libre de longue durée.

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  42. Les terrains seraient achetés ou confiés à des organismes publics : Office Foncier Libres ou Offices Fonciers Solidaires consacrés par la loi du 20 juillet 2016. Les acheteurs du bâti sur ces terrains devraient payer un loyer pour ces terrains et accéder à la propriété du bâti sans avoir à financer initialement le prix du sol. Une manière astucieuse de transformer les propriétaires en locataires. Sans savoir si l’expulsion pourra être prévue en cas de non-paiement du bail.

    Il n’est pas certain que la taxe foncière du bâti serait minorée dans ce cas de figure.

    À moins que la création de ces offices fonciers précités soit une première étape dans l’accaparement par l’État des valeurs immobilières pour rééquilibrer son bilan budgétaire ?

    Une inquiétude grandissante
    Au vu de l’augmentation de la pression fiscale qui résultera de la réactualisation des valeurs locatives, les investisseurs se tourneront rapidement vers des horizons moins contraints et plus rémunérateurs.

    On entend souvent certains courants politiques et syndicaux prétendre que les revenus du capital sont moins taxés que les revenus du travail. Force est de constater que les prélèvements sociaux sont de 9,2 % pour les revenus du travail, mais de 17,2 % pour les revenus du capital, dont les revenus fonciers.

    L’héritage et les droits de succession
    Un courant de pensée de plus en plus insistant entend faire de la suppression de l’héritage un instrument de remise à égalité des citoyens.

    D’après Le Monde, si on prenait l’ensemble des héritages transmis par an, estimé à 250 milliards d’euros, et qu’il était redistribué à parts égales à tous les Français à leur majorité, chacun recevrait environ 310 000 euros.

    Formidable idée qui complète la notion de revenu universel, selon laquelle on a un droit par le simple fait d’exister. Sauf que la vie collective, qu’elle soit familiale, nationale ou internationale ne peut se concevoir paisiblement que dans l’harmonie, l’équilibre et l’équité des échanges et des relations.

    Supprimer l’héritage, c’est renier la volonté et le courage de créer, aux prix d’efforts et de sacrifices, pour léguer à ceux qu’on aime et qui nous aiment le fruit de notre court passage sur Terre. D’autant que ceux qui jalousent cet héritage en profitent indirectement par le jeu des droits de succession qui sont répartis par les subventions et les aides financées par l’impôt. Le montant de ces aides n’est pas anodin, car au-dessus des abattements légaux, le taux des droits de succession varie de 20 % à 45 % en ligne directe (père, mère, enfants et petits-enfants) et va jusqu’à 60 % pour les héritiers extra familiaux.

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  43. Il faut que l’instinct créatif des propriétaires soit chevillé au corps et à l’esprit pour accepter de se priver de loisirs ou de choses plus essentielles, pour créer un patrimoine pérenne, en payant tout au long de leur vie une taxe foncière censée leur garantir de la part de l’État la sécurité de leur propriété. Il leur faut encore plus d’abnégation pour accepter de payer des droits de succession qui permettront à ceux qui les détestent de profiter d’une part de leur patrimoine et de leurs efforts.

    Que l’État réfléchisse bien avant d’aliéner le droit de propriété. Sans la récompense de l’effort accompli, point de création de richesses, et pour maintenir la paix sociale, on ne peut redistribuer davantage de richesses qu’on en crée. Si on dilapide les richesses anciennes, on court à la ruine et à la guerre civile.

    https://www.contrepoints.org/2022/11/20/441474-taxe-fonciere-puisez-puisez-jusquau-tarissement

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  44. Montelibero : un refuge pour les amoureux de la liberté

    Ce projet a été lancé par des libertariens de l’est de l’Europe.


    le 20 novembre 2022
    Par Gilles Laurent.


    Le Projet Montelibero consiste à regrouper un maximum de libéraux et libertariens au Monténégro afin d’y obtenir une influence grandissante puis d’y faire appliquer les principes de liberté et de non-agression.

    Ce projet a été lancé par des libertariens de l’est de l’Europe. Une première famille s’y est installée en décembre 2020, puis un premier terrain a été acheté en avril 2021. Ils y construisent de petits immeubles dans la ville de Bar, qui est le plus grand port de marchandises du pays. Ils sont désormais une centaine sur place. Des rencontres breakfast y sont organisées chaque semaine. Ils ont également lancé un fonds en crypto afin d’y financer diverses activités sur place : immobilier, minage de bitcoins, location de voiture, concours entrepreneurial, etc. Ce fonds est désormais supérieur à 450 000 euros et plus de 260 personnes y participent.

    Quels sont les atouts du Monténégro ?

    Le Monténégro est un petit pays de moins de 700 000 habitants où le niveau de vie est bien moins élevé que dans les pays de l’ouest de l’Europe. Par exemple, on peut y trouver des petits studios à partir de 30 000 euros et des villas en bord de mer à partir de 2000 euros du m². Les produits de consommation courante sont en moyenne 35 à 60 % moins chers.

    Il y a la mer et ses nombreuses plages sur la côte adriatique en face de l’Italie, mais il y a aussi la montagne et ses pistes de ski. Le tourisme est l’une des principales activités du pays. Monténégro peut se traduire littéralement par « Montagne Noire » – son nom est issu de son ancienne appartenance à la république de Venise. Dans les bouches de Kotor se trouve une des plus grandes marinas du sud de l’Europe (port pour les yachts). Le Monténégro pourrait devenir le nouveau Monaco. En effet, les bouches de Kotor sont des fjords magnifiques.

    La fiscalité y est plus douce que bon nombre de pays : maximum 15 % pour l’impôt sur le revenu, idem pour l’impôt sur les sociétés.

    Côté emploi, le mieux est de créer sa propre activité ou d’être digital nomad.

    Je suis venu au Monténégro en octobre 2021 après avoir entendu parler de cette communauté. Je l’ai fait dès que possible et je ne le regrette pas. Je suis fier de participer à ce grand projet ambitieux et d’aider à le développer. À chaque fois que je lis des infos en provenance de Russie je suis convaincu d’avoir fait le bon choix. J’aimerais voir davantage de mes compagnons libertariens déménager au Monténégro et rejoindre notre communauté amicale. Construisons notre futur ensemble !

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  45. Et s’y vous rejoigniez l’aventure ?

    Chacun d’entre vous peut s’impliquer dans ce projet en choisissant son niveau d’engagement.

    Niveau 1

    – Le moyen le plus facile et direct de soutenir cette entreprise de libération, c’est de devenir investisseur du fonds MTL. Il est également possible d’investir directement en bitcoin.

    – Faire la promotion du projet autour de vous.

    – Il est également possible de faire un voyage touristique au Monténégro et d’y rencontrer les pionniers déjà sur place.

    Niveau 2

    – Acheter une résidence secondaire pour les vacances.

    – En tant que digital nomad, s’installer au Monténégro pour 6 mois.

    Niveau 3

    Faire du Monténégro sa résidence principale en y achetant un bien immobilier ou en créant une société sur place. S’intégrer à la société en respectant le principe de non-agression.

    Pour les personnes intéressées, il est possible de rejoindre le canal Telegram en français :

    t.me/Montelibero_fr
    Nous répondrons à toutes vos questions.

    https://www.contrepoints.org/2022/11/20/440995-montelibero-un-refuge-pour-les-amoureux-de-la-liberte

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  46. Greta a ressuscité Einstein, par Jean-Paul Oury

    Jean-Paul Oury s’attaque à l’instrumentalisation de la science par les écolos tout en défendant sa pratique au nom du progrès et de la philosophie des Lumières.


    le 20 novembre 2022
    Frédéric Mas


    L’écologisme comme idéologie illibérale avait trouvé son égérie avec Greta Thunberg, mais il semblerait, autant par commodité que par opportunité, que sa rhétorique ait glissé de l’antiscience au scientisme le plus étroit.

    Pour Jean-Paul Oury, qui signe un essai au titre évocateur Greta a ressuscité Einstein, c’est désormais au nom du « progrès scientifique » bien compris que les écolos cherchent à imposer leur vision du monde à l’ensemble de la population.

    La « science » comme idéologie

    La « science » dont se réclame Greta n’a pas grand-chose à voir avec l’ensemble des pratiques ordinaires des labos et des centres de recherches. Il s’agit plutôt d’un instrument politique, d’un élément de langage aux mains de ses thuriféraires pour imposer un certain nombre de politiques publiques délivrées comme autant de vérités révélées, indiscutables par le commun des mortels, entendez, ceux qui n’appartiennent pas aux classes dirigeantes technocratiques.

    Aux mains des technocrates, l’idéologie de la science dont se prévaut l’écologisme devient un système de domination imposant ses règles et s’opposant clairement aux institutions libérales et démocratiques.

    Une fois instrumentalisée politiquement, « la science » se fait la servante de plusieurs régimes politiques possibles poussés par les nouveaux militants écolo : la climatocratie, la covidocratie, la biodiversitocratie, la collapsocratie et l’algorithmocratie.

    La climatocratie se sert du réchauffement climatique bien réel pour installer la peur, étendre la sphère gouvernementale et produire des interdits. Le style catastrophiste qui en véhicule le message ne supporte aucune critique, aucun dissident et aucun pas de côté. Au nom du « consensus scientifique » sur le sujet, le pouvoir politique l’impose comme vérité révélée abolissant toutes les limites et les normes qui autrefois définissaient le gouvernement représentatif classique.

    La covidocratie repose sur les mêmes ressorts : s’appuyer sur une pandémie bien réelle pour ensuite consacrer politiquement un groupe d’experts devenu collège sacré et dont les décisions valent paroles d’Évangile pour initier des politiques publiques exceptionnelles.

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  47. Jean-Paul Oury revient avec précision sur la manière dont le docteur Fauci aux États-Unis a assis son autorité scientifique à force de combines politiques, comme la polémique « Raoult » qui aurait dû rester une querelle entre spécialistes mais est devenue politique sous la pression confiscatoire des technocrates. L’idéologisation de la médecine qui en a résulté a considérablement atteint la confiance accordée aux praticiens par leurs patients.

    C’est aussi le catastrophisme écologique qui motive les tenants de la biodiversitocratie. Ce qui menace l’humanité, c’est la fameuse sixième extinction supposée se dérouler devant nos yeux, sous le regard imperturbable des dirigeants accusés d’immobilisme. Pour remédier à la fin de l’humanité annoncée, tous les moyens sont bons et certains de ses idéologues sont même prêts à défendre la dictature de salut public. Si la fin de l’Histoire est réelle, tous les coups sont permis, même l’anéantissement de la démocratie et des libertés individuelles.

    L’idéologie sous couvert de science

    Mais « la science » n’est pas seulement instrument de la nouvelle écologie politique. Jean-Paul Oury rappelle que la politique peut également maquiller l’idéologie en science quand cela lui convient, comme c’est le cas pour la collapsologie et l’algorithmocratie.

    Dans le premier cas, « la science de l’effondrement » est une construction problématique qui ne correspond à rien de connu en pratique :

    « (…) Au lieu de compiler les données et de tirer des statistiques sans aucun présupposé, ils ont posé une hypothèse a priori qui est celle que « la civilisation occidentale nous menait à notre perte » et on voit bien dans leurs exposés successifs qu’ils font une sorte de cherry picking de toutes les données qui corroborent leur hypothèse de départ sans tenir compte de celles qui pourraient l’infirmer. »

    Comme la collapsologie, l’algorithmocratie détourne la science au profit de la politique, cette fois en s’appuyant sur la planification technologique. Il s’agit ici de mettre les nouvelles technologies au service de la reprogrammation des comportements humains. À l’heure où certains évoquent avec gourmandise la possibilité d’adopter un permis carbone, le propos est à la fois clairvoyant et glaçant.

    Il est ici difficile de rendre compte en quelques lignes de la richesse de l’essai comme de la volonté constante de son auteur d’exposer et de déconstruire avec minutie les diktats du nouveau scientisme écologiste. Jean-Paul Oury s’attaque à l’instrumentalisation des sciences mais bien évidemment il ne condamne pas la science. C’est au nom du progrès et de la philosophie des Lumières que le directeur de publication de l’excellent site The European Scientist prend la plume et défend l’intégrité de sa pratique contre sa récupération par ses ennemis d’aujourd’hui. L’éclairage global donné sur les menaces qui planent aujourd’hui sur la démocratie par les différentes versions scientistes de la technocratie mérite une lecture attentive. À mettre entre toutes les mains !

    https://www.contrepoints.org/2022/11/20/443529-greta-a-ressuscite-einstein-par-jean-paul-oury

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  48. Le protectionnisme n’est plus un gros mot à Bruxelles

    Les instincts protectionnistes refont surface, tandis que les préoccupations légitimes concernant la dépendance excessive vis-à-vis de la Chine ajoutent à la complexité.


    le 20 novembre 2022
    Pieter Cleppe


    Récemment, le président français Emmanuel Macron s’est emporté contre la « loi sur la réduction de l’inflation » américaine, un texte législatif qui offre des subventions aux voitures électriques et qu’il considère comme une violation des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qualifiant cette initiative de « non amicale ».

    Ce qui est troublant, c’est qu’en réponse à cette initiative protectionniste américaine, Macron veut répondre par le protectionnisme européen, puisque la France et l’Allemagne envisagent maintenant un Buy European Act pour les véhicules électriques.

    Depuis un certain temps déjà, le soutien au libre-échange s’érode dans l’Union européenne.

    Il y a le mécanisme d’ajustement aux frontières pour le carbone (Carbon Border Adjustment Mechanism ou CBAM), qui est un « tarif d’importation pour le climat » de l’UE, qui pourrait bien violer les règles de l’OMC tout en accablant le secteur manufacturier européen déjà en difficulté, étant donné que cela ferait augmenter le coût des importations de ressources premières.

    Il y a ensuite toute une série de règlements de l’UE présentés comme un cadre pour protéger l’environnement mais qui ne sont en fait que des mesures protectionnistes. L’exemple le plus flagrant est la proposition de loi européenne sur la diligence raisonnable obligatoire pour mettre fin à la déforestation dans les chaînes d’approvisionnement. Elle impose aux entreprises l’obligation de vérifier que les biens n’ont pas été produits sur des terres déboisées ou dégradées, où que ce soit dans le monde.

    Le protectionnisme, un parti pris sélectif

    Le problème de cette approche est qu’elle est plutôt sélective dans la lutte contre la déforestation. Les nouvelles règles de l’UE vont effectivement surtout frapper les producteurs d’huile de palme basés dans des pays comme l’Indonésie, la Malaisie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, malgré le fait que la déforestation de l’huile de palme dans ces économies émergentes soit tombée à son plus bas niveau depuis 2017. Peu importe qu’une interdiction globale ne fasse qu’aggraver la déforestation, étant donné que les alternatives comme l’huile de tournesol ou de colza nécessitent davantage de terres, d’eau et d’engrais.

    La proposition initiale de la Commission européenne exemptait les importations de caoutchouc, très demandé au sein de l’UE, alors que celui-ci est lié à la déforestation en Afrique occidentale et centrale. Le New York Times déplore quant à lui que « l’Europe sacrifie ses forêts anciennes au profit de l’énergie ».

    Le même Parlement européen, qui s’empresse de suivre les plans de la Commission européenne lorsque ce sont les économies émergentes qui en font les frais, est en même temps heureux d’allouer de grandes quantités d’argent du contribuable à des subventions européennes pour la biomasse – la combustion du bois comme source d’énergie – même si elle est considérée comme respectueuse de l’environnement. Ne pas le faire serait embarrassant pour la pensée politique dominante de l’UE, qui croit fermement que l’énergie renouvelable est la technologie de l’avenir. Le sale petit secret ici est que la bioénergie représente près de 60 % des sources d’énergie renouvelables de l’UE – et non l’énergie éolienne et solaire, même si la plupart des gens pensent à cette dernière lorsqu’ils pensent aux énergies renouvelables.

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  49. Arbitrage privé

    Un autre domaine où les institutions de l’UE deviennent plus hostiles au commerce est celui des tribunaux d’arbitrage privés. En 2018, il y a eu l’arrêt « Achmea » de la Cour européenne de justice – qui a jugé illégal l’arbitrage entre investisseurs et États dans un contexte intra-UE.

    La Commission européenne encourage en outre le gouvernement espagnol dans sa tentative de résister au paiement des indemnités de compensation qu’il a été condamné à verser aux investisseurs dans des programmes d’énergie renouvelable. L’Espagne a été condamnée à le faire par des tribunaux d’arbitrage privés dans un certain nombre d’affaires judiciaires, après avoir brusquement modifié son régime de soutien financier aux investissements dans les énergies renouvelables en 2013.

    À cet égard, il convient de mentionner que l’Espagne a un piètre bilan en matière de respect des sentences arbitrales. Le pays se classe au deuxième rang des gouvernements les plus négligents au monde à cet égard, selon une nouvelle étude, et c’est aussi le pays qui perd le plus grand nombre d’affaires d’arbitrage privé. À l’heure actuelle, le gouvernement espagnol doit encore payer un total de 700 millions de dollars.

    D’autres gouvernements européens sont toutefois de plus en plus hostiles à l’arbitrage privé. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Pologne, l’Espagne, les Pays-Bas et la France ont tous annoncé qu’ils souhaitaient abandonner le traité sur la charte de l’énergie, un traité clé pour les investissements énergétiques qui fait largement confiance à l’arbitrage privé.

    Découplage
    Au moins, il y a des tentatives pour revigorer le zèle de l’UE à ouvrir le commerce.

    Il y a quelques mois, neuf États membres de l’UE ont appelé à accélérer les négociations commerciales avec la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Inde et l’Indonésie, tout en accélérant la mise en œuvre des accords commerciaux conclus avec le Chili, le Mexique et le bloc commercial Mercosur, qui comprend l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay. Dans une lettre commune, ils déplorent les piètres résultats de l’UE en matière d’ouverture commerciale, qu’ils comparent au succès du « partenariat économique global régional », un vaste accord de libre-échange dans le Pacifique qui inclut également la Chine.

    Les négociations de l’UE avec le Chili, qui ne se déroulent pas bien actuellement, sont considérées comme essentielles, étant donné que le pays dispose d’un accès privilégié au lithium. Ce métal est essentiel pour fabriquer des batteries et d’autres composants de haute technologie, nécessaires pour fournir des alternatives à l’interdiction par l’UE des nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035, une autre grande expérience politique descendante de l’UE. L’autre solution consiste à devenir beaucoup plus dépendant de la Chine, qui est le principal fournisseur de ressources telles que le cuivre, le nickel, le cobalt, les terres rares et le lithium, toutes essentielles à la « transition » écologique souhaitée par l’UE.

    L’importance de la Chine pour l’industrie manufacturière européenne et notamment allemande est l’une des raisons pour lesquelles le chancelier allemand Scholz a décidé de devenir le premier dirigeant occidental à rendre visite aux dirigeants chinois à Pékin depuis le début de la pandémie de Covid. Il a reçu de nombreuses critiques, certains estimant que l’Allemagne allait tout simplement devenir trop dépendante de la Chine après l’être devenue de la Russie. Puis Scholz a réussi à obtenir de la Chine qu’elle réprimande les menaces nucléaires de la Russie.

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  50. L’Allemagne a toujours été proche de la Chine. À la fin de 2020, alors qu’elle était présidée par l’Allemagne, la présidence de l’UE a fait adopter l' »accord global sur l’investissement » entre l’UE et la Chine, un cadre d’investissement plutôt modeste mais néanmoins important sur le plan symbolique. Quelques mois plus tard, la ratification de cet accord a été gelée en raison des sanctions prises par la Chine à l’encontre d’un certain nombre de députés européens, dans le cadre d’une riposte aux sanctions imposées par l’UE à des responsables chinois impliqués dans le traitement de la minorité ouïghoure par la Chine.

    Dans un commentaire avant son voyage en Chine, Scholz aborde ce débat complexe, écrivant :

    « Nous ne voulons pas nous découpler de la Chine, mais nous ne pouvons pas être trop dépendants », promettant que son gouvernement « soutiendra » les entreprises « là où des dépendances risquées se sont développées […] par exemple avec de nouveaux partenariats pour les matières premières ». Il a résumé les hésitations de l’Occident sur la manière de traiter avec la Chine en notant que « l’UE a décrit avec précision la Chine comme remplissant le triple rôle de partenaire, de concurrent et de rival ».

    À la suite de la crise énergétique, l’UE a accumulé un déficit commercial record. Pour l’instant, elle n’a pas encore abandonné les expériences énergétiques – la réduction de la production nationale de combustibles fossiles – qui sont à l’origine de la grande pénurie actuelle de combustibles fossiles. Comme nous l’avons mentionné, les instincts protectionnistes refont surface, tandis que les préoccupations légitimes concernant la dépendance excessive vis-à-vis de la Chine ajoutent à la complexité. Ce débat ne fait que commencer.

    https://www.contrepoints.org/2022/11/20/443553-le-protectionnisme-nest-plus-un-gros-mot-a-bruxelles

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