- ENTREE de SECOURS -



mardi 22 janvier 2019

« Seule, l’énergie nucléaire peut sauver la planète »

Le monde n'aura guère d'autre choix s'il veut agir avant que le réchauffement climatique n'atteigne un cap irréversible


  Audrey Duperron   
21 janvier 2019


C’est l’aspect mathématique de la question de la réduction des énergies fossiles que Joshua S. Goldstein, professeur émérite de relations internationales à l’American University, et Staffan A. Qvist, ingénieur en énergie et consultant, invoquent dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, dans laquelle ils plaident pour la réhabilitation du nucléaire comme une énergie idéale pour freîner le réchauffement climatique. 

Ils rappellent qu’actuellement, plus de 80 % de l’énergie produite dans le monde provient de sources fossiles, et que la consommation de ces énergies fossiles ne cesse de croître, en raison de la croissance économique des pays pauvres, et de leur demande énergétique en conséquence. Même si l’amélioration des rendements énergétiques peuvent améliorer la situation, elle ne pourra pas permettre de faire face à cette forte hausse de la demande, et seule, une énorme augmentation de la production d’énergie propre le pourra.

Une forte hausse de la demande en électricité

Selon les calculs de ces deux auteurs, pour « décarboniser » le monde économique, il est nécessaire de produire 100 000 milliards de kilowattheures par an, soit à peu près l’équivalent de la consommation annuelle totale de combustibles fossiles. Et pour atteindre cet objectif d’ici une trentaine d’années, le monde doit produire chaque année 3 300 milliards de kilowattheures supplémentaires d’énergie propre.

En parallèle, nous sommes entrés dans un processus de conversion des moyens de transport aux moteurs électriques, ce qui implique une nouvelle hausse de la demande pour l’énergie électrique. Compte tenu de la vitesse actuelle de leur expansion, le solaire et l’éolien ne pourront jamais générer toute l’électricité supplémentaire requise par ces évolutions.

Ainsi, même si le monde calquait son effort sur celui de l’Allemagne, le pays le plus ambitieux dans le domaine de la transition énergétique, il ne produirait que 0,7 milliard de kilowattheures d’électricité propre chaque année, soit seulement un peu plus du cinquième de l’objectif annuel de 3,3 milliards de kilowattheures nécessaires. Et il faudrait alors… 150 ans pour décarboniser le monde.

Des énergies renouvelables qui présentent encore des inconvénients insurmontables

En outre, même si ces sources d’énergie renouvelables se sont beaucoup améliorées, elles ne peuvent pas encore se substituer à des sources fiables et régulières comme le gaz naturel ou le charbon. Outre le fait qu’il ne fait qu’elles sont tributaires des conditions météorologiques, il n’est pas encore possible de stocker toute l’énergie produite lorsque celles-ci sont optimales pour la production électrique.  Enfin, le déploiement à très vaste échelle de ces sources d’énergie propre serait destructeur de vastes étendues agricoles et de forêts.

Or, le monde dispose déjà d’une source d’énergie qui peut être rapidement développée, fiable et régulière, et ne nécessitant pas la mise en oeuvre de vastes surfaces de terres : le nucléaire.  Lorsque la France et la Suède ont décidé de bâtir des centrales nucléaires pour remplacer leurs sources d’énergies fossiles dans les années septante du siècle dernier, elles ont réussi à développer leur production électrique en fonction de leur PIB 5 fois plus rapidement que l’Allemagne ne le fait actuellement. En Suède, la production d’électricité, mais les émissions de carbone du pays ont été divisées de moitié.  En France, le prix de l’électricité issue du nucléaire est quasiment inférieur de moitié (55 %) à celui de l’Allemagne.

L’énergie nucléaire est bien plus sûre que d’autres sources d’énergie très productives

Dans ces conditions, pourquoi le nucléaire n’apparaît-il pas spontanément comme la solution de choix pour la transition écologique dans ce contexte de forte hausse de la demande pour une énergie propre ? Parce que la plupart des politiques en matière énergétique ne sont pas guidées par les faits, mais par l’influence des craintes que la radioactivité inspire, déplorent les deux auteurs.

Pourtant, le nucléaire est l’énergie la plus sûre qui soit, plaident-ils. Sur les 60 dernières années, le nucléaire n’a été à l’origine que d’une seule catastrophe, celle de Tchernobyl, en 1986, au cours de laquelle 60 personnes ont trouvé la mort, tandis que des millers d’autres ont été victimes de radiations.  Mais en 1975, des dizaines de milliers de personnes ont péri en Chine à la suite de la rupture du barrage de Banqiao, après le passage du Typhon Nina ; en 1984, une fuite de gaz dans la filiale de la firme américaine Union Carbide à Bhopal, en Inde, a provoqué une explosion qui a tué 4000 personnes sur le coup. Par la suite, près de 15 000 autres personnes sont mortes des maladies provoquées par leur exposition aux gaz. Et pourtant, nous n’ostracisons pas ces secteurs en conséquence, observent Messieurs Goldstein et Qvist. Ils rappellent aussi que des centaines de personnes meurent prématurément chaque année en raison de l’utilisation du charbon, et de la pollution atmosphérique qui en résulte.

Par contraste, les derniers désastres survenus dans des centrales nucléaires n’ont pas causé autant de victimes. L’accident de la centrale américaine de Three Mile Island en 1979 n’en a fait aucune. Et les 20 000 morts que l’on associe à la catastrophe de Fukushima en 2011 au Japon sont davantage le fait de l’évacuation mal organisée de la zone après la catastrophe ; seule une personne est morte à la suite des radiations en 2016. Sur une année, et dans notre environnement habituel, nous recevons des niveaux de radiation parfois supérieurs à ceux que l’on avait constaté chez la plupart des personnes qui avaient été évacuées de Fukushima.

La seule stratégie win-win

Les déchets nucléaires, souvent présentés comme un problème insurmontable, sont en fait d’un volume très réduit, incomparable avec celui des déchets toxiques issus du charbon et des autres énergies fossiles. « Les déchets provenant de la consommation d’électricité à long terme issue de l’énergie nucléaire d’un Américain pourraient tenir dans une canette de soda », affirment-ils. Les déchets sont maintenant transférés dans des fûts de béton stockés sur site qui assurent une sécurité pluricentenaire.

La construction de centaines de réacteurs nucléaires dans les prochaines années serait « une stratégie win-win qui donnerait à l’humanité sa seule voie viable pour mettre fin à une catastrophe climatique tout en fournissant aux pays les plus pauvres l’énergie dont ils ont besoin pour se développer », concluent les deux auteurs.

49 commentaires:

  1. (...) Parce que la plupart des politiques en matière énergétique ne sont pas guidées par les faits, mais par l’influence des craintes que la radioactivité inspire, déplorent les deux auteurs. (...)

    Faux. Une centrale nucléaire n'est PAS une centrale électrique comme une autre ! Elle est blindée et ne pourrait être détruite par la chute d'un avion (n'oublions pas qu'un avion est en aluminium et ne peut même pas traverser le béton armé de clôture. On est pas dans les holographies du 11 Septembre !).

    Ils connaissent TOUS la vérité sur 'Fukushima', mais AUCUN média (de la dictature) ne l'a rapporté ! Le 11 Mars 2011 il y a eu un tremblement de terre au large du Japon (magn.9), qui a déclenché un raz de marée. Les vagues ont emporté les maisons mais PAS la centrale ! La centrale est demeurée intacte. Sauf, la tuyauterie d'approvisionnement en eau qui s'est brisée. Tuyauterie non-protégée ! même pas montée sur vérins ! Donc, faute d'eau dans les réacteurs, les cuves ont séché. La température intérieure est passée de 300 à 3000 °C en quelques heures et a fondu les tubes verticaux contenant le carburant (pastilles d'Uranium). La suite: libération de l'hydrogène en tubes, explosion qui a déchapeauté les réacteurs, puis... arrosage aérien des réacteurs béants !!!

    Çà, c'est toute l'idiotie de la non-maîtrise d'une centrale par la TEPCO. Cet arrosage à fait que l'eau s'est immédiatement évaporée et a emporté avec elle les particules radioactives dans le ciel, vents vers l'Amérique, Europe, bref, il n'en fallait pas plus pour faire craindre la même chose aux autres centrales nucléaire car... elles sont toutes fabriquées du même modèle d'incompétence !

    Donc, le danger actuel serait de n'avoir protégé les tuyauteries d'approvisionnement en eau ! Facture: 300 € !

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  2. La grande arnaque marketing liée aux énergies renouvelables connue sous le nom de «changement climatique».


    January 22nd, 2019


    Une autre journée de pique-nique conviviale pour les familles en Australie, où des gens sympathiques consacrent leur temps libre à la publicité d’une industrie valant plus de 476 000 000 000 USD

    Des Australiens font de la publicité gratuite dans les entreprises
    Protestation climatique, photo.
    Ils se donneraient des coups s'ils savaient…

    - voir sur site -

    Les habitants de Blue Mountains feront un "signe humain" pour une action contre le changement climatique
    Le message dira: Énergie renouvelable, faites le changement maintenant, 100% d'énergies renouvelables… imaginez.

    Les habitants de Blue Mountains formeront côte à côte le mot «SWITCH» qui sera ensuite photographié depuis les airs.

    Imaginez s'il s'agissait d'une publicité pour Coke ou Exxon ? Ce serait tellement mieux. Coke et Exxon produisent quelque chose que les gens veulent volontairement.

    Dans cent ans, les gens vont regarder en arrière et s'émerveiller devant la grande arnaque marketing liée aux énergies renouvelables appelée «changement climatique».

    http://joannenova.com.au/2019/01/the-great-renewables-marketing-scam-known-as-climate-change/

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  3. Le Washington Post propose une taxe sur le carbone de 43 USD / tonne, en hausse de 3% par an


    21 janvier 2019
    Eric Worrall


    En dépit des troubles sociaux persistants provoqués par une tentative d'instauration de taxes sur le carbone en France, les verts pensent toujours qu'ils peuvent s'en tirer.

    Pourquoi je suis (légèrement) moins pessimiste à propos du réchauffement climatique

    Par Robert J. Samuelson
    Journaliste
    20 janvier à 18h35



    Nous n’avons pas encore découvert ni créé de carburant à faible coût qui remplacerait les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon), qui fournissent environ 80% de l’énergie mondiale. La plupart des pays ne sont pas disposés à abandonner le statu quo énergétique - le fondement même de la civilisation moderne - avant d’avoir un substitut pratique.



    Dans le cadre d’une proposition, le gouvernement imposerait une taxe de 43 dollars par tonne de gaz carbonique. Cela équivaudrait à environ 38 cents par gallon d'essence, estime l'économiste Marc Hafstead de Resources for the Future, qui a étudié le plan. Cela rapporterait environ 180 milliards de dollars la première année de la taxe, dit-il. Si le «dividende» - le remboursement d'impôt - était distribué de manière égale, cela donnerait environ 1 400 dollars par ménage.

    En attendant, si la taxe augmentait de 3% par an, il y aurait (selon les estimations) une réduction spectaculaire de la consommation de combustibles fossiles et de gaz à effet de serre aux États-Unis. Sans la taxe, les émissions de gaz carbonique prévues seraient de 5,4 milliards de tonnes métriques en 2035. Avec la taxe, le total serait de 3,6 milliards de tonnes métriques, soit une baisse de 33 %. Cela n'éliminerait toutefois guère les émissions de gaz à effet de serre.



    En savoir plus (paywalled): https://www.washingtonpost.com/opinions/why-im-slightly-less-pessimistic-about-global-warming/2019/01/20/4c2b3122-1b52-11e9-88fe-f9f77a3bcb6c_story. html

    La source de cette idée est la "Déclaration des économistes", un manifeste produit par un groupe d'économistes de haut niveau et d'autres personnalités financières, dont l'ancien président de la Fed, Alan Greenspan et l'ancien secrétaire au Trésor, George Shultz;

    DÉCLARATION DES ÉCONOMISTES SUR LES DIVIDENDES DU CARBONE

    Le changement climatique mondial est un problème grave qui appelle une action nationale immédiate. Guidés par de solides principes économiques, nous sommes unis dans les recommandations politiques suivantes.

    I. Une taxe sur le carbone est le moyen le plus rentable de réduire les émissions de carbone à la vitesse et à l’échelle nécessaires. En corrigeant une défaillance bien connue du marché, une taxe sur le carbone enverra un puissant signal de prix qui exploitera la main invisible du marché pour orienter les acteurs économiques vers un avenir sobre en carbone.

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  4. II. Une taxe sur le carbone devrait augmenter chaque année jusqu'à ce que les objectifs de réduction des émissions soient atteints et être neutre en termes de recettes pour éviter les débats sur la taille du gouvernement. La hausse constante du prix du carbone encouragera l'innovation technologique et le développement d'infrastructures à grande échelle. Cela accélérera également la diffusion de biens et de services économes en carbone.

    III. Une taxe sur le carbone suffisamment robuste et en augmentation progressive remplacera le besoin de réglementations diverses sur le carbone moins efficaces. Substituer un signal de prix à la lourdeur de la réglementation favorisera la croissance économique et apportera la certitude réglementaire dont les entreprises ont besoin pour investir à long terme dans des solutions de remplacement des énergies propres.

    IV Afin de prévenir les fuites de carbone et de préserver la compétitivité des États-Unis, un système d’ajustement transfrontalier du carbone devrait être mis en place. Ce système renforcerait la compétitivité des entreprises américaines plus économes en énergie que leurs concurrentes mondiales. Cela inciterait également d'autres pays à adopter une tarification du carbone similaire.

    V. Afin de maximiser l’équité et la viabilité politique d’une hausse de la taxe sur le carbone, tous les revenus devraient être reversés directement aux citoyens américains au moyen de rabais forfaitaires égaux. La majorité des familles américaines, y compris les plus vulnérables, en retireront des avantages financiers en recevant plus de «dividendes carbone» que de payer des prix de l’énergie plus élevés.

    Source: https://www.econstatement.org

    Toutes ces idées en matière de taxe sur le carbone semblent supposer que l'utilisation des combustibles fossiles est élastique, que leur utilisation est un choix simple. les gens peuvent choisir d'utiliser moins de carburant fossile. Mais approfondir la question et beaucoup de cette élasticité disparaît.

    Comme le président français Macron l’a découvert, si vous êtes un travailleur rural, prendre un bus n’est généralement pas une option; vous avez besoin de combustibles fossiles pour vous rendre au travail, utiliser des machines agricoles et transporter des produits agricoles.

    L’auteur du Washington Post admet qu’il n’existe actuellement aucun substitut pratique aux combustibles fossiles.

    Les producteurs de produits alimentaires dont les entreprises ont survécu à l’imposition de taxes sur le carbone n’auraient pas d’autre choix que de continuer à utiliser plus ou moins la même quantité de carburant fossile taxé sur le carbone qu’ils utilisent actuellement, mais ils devraient en supporter les coûts supplémentaires pour les consommateurs.

    Je suggère qu'une "solution" qui crée une pression à la hausse substantielle sur le prix des denrées alimentaires ne bénéficiera probablement pas aux personnes défavorisées.

    https://wattsupwiththat.com/2019/01/21/washington-post-proposes-a-43-ton-carbon-tax-rising-3-per-year/

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    Réponses
    1. A savoir que même si toute l'industrie sur Terre stoppait net et qu'il n'y ait plus aucun être humain sur la planète, le taux de gaz carbonique ne changerait pas d'un 0,01 % !

      Les 'gaz a effet de serre' n'existent pas.

      Parce qu'il existe des centaines de milliards d'animaux sur notre globe qui, grâce à eux, contribueraient à faire pousser les arbres avec leurs émissions de gaz carbonique. Mais, à défaut d'être humain, les cours d'eaux ne seraient plus ce qu'ils sont ! Et, la végétation changerait les cours, créerait des zones arides et désertiques où aucun animal ne pourrait vivre.

      L'arrivée de l'être humain a contribuer à développer le monde intelligemment. Des systèmes d'irrigation ont été mis en place et, les paysans ont pu nourrir la planète entière ainsi que des milliards d'animaux. Grâce à tout ce monde en expansion, il y a eu augmentation des émissions de gaz carbonique qui ont donc contribué à l'augmentation des émissions d'oxygène, puisque comme TOUS les gaz se recyclent, l'équilibre demeure intacte.

      Maintenant, de faire payer l'air que l'on respire est une escroquerie émise par les dictatures aux fins de ruiner tous les humains sur Terre afin qu'ils demeurent dans la désinformation des merdias et bientôt l'interdiction d'internet qualifié de réseau terroriste !

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  5. Patinoire UK: Des experts avertissent les automobilistes et les piétons des surfaces ICY à travers toute la Grande-Bretagne après la nuit la plus froide de l'année ce soir, avec des dépressions atteignant les -12 ° C

    Les températures pourraient chuter à -12 ° C ce soir en Écosse, battant le record hivernal de -10,8 ° C (13 ° F) vendredi dernier
    Les avertissements Met Office concernant les glaces restent en place dans toute la Grande-Bretagne, aujourd'hui et demain
    L'air froid s'installe - les averses devraient continuer à apporter de la pluie, du grésil ou de la neige au fil de la journée


    Par MARK DUELL
    pour MAILONLINE et RICHARD MARSDEN POUR LE MAIL QUOTIDIEN
    11h56 GMT, le 22 janvier 2019


    La Grande-Bretagne est préparée à affronter la nuit la plus froide de l'hiver, les conducteurs et les piétons ayant été avertis des surfaces glissantes après le passage d'une bande de météo hivernale dans de vastes régions du pays.

    Les températures pourraient chuter à -12 ° C ce soir en Écosse, battant le record actuel pour cet hiver de -10,8 ° C (13 ° F) établi vendredi dernier à Braemar, dans le Aberdeenshire.

    Les avertissements du bureau météorologique concernant les glaces restent en place dans toute la Grande-Bretagne, aujourd’hui et dans l’avenir, à mesure que l’air froid s’introduit - les averses devraient continuer à apporter de la pluie, du grésil ou de la neige à mesure que la journée avance.

    Cumbria: neige épaisse aujourd'hui alors que les habitants de Nenthead se sont réveillés à quelques centimètres +19
    De fortes chutes de neige provoquent un voile blanc à Cumbria alors que les habitants de Nenthead se sont réveillés à quelques centimètres

    - voir photo sur site -

    Des voitures à Saddleworth, dans le Grand Manchester, circulent sur les routes glissantes après que la région se soit réveillée sous une couche de neige

    - voir photo sur site -

    Une voiture attend pour se transformer en route alors que la neige tombe sur Brodie Park à Paisley dans les Lowlands du centre-ouest de l'Écosse ce matin

    - voir photo sur site -

    Une voiture gît dans un fossé de la route enneigée A54 Cat et Fiddle Road près de Buxton dans le Derbyshire Peak District aujourd'hui

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    Un chasse-neige dégage la route devant les véhicules conduisant près de la ville d'Alumbah, dans la Cumbrie, ce matin

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    Pas dans la neige devant les toits blancs d'Overwater et de Nenthead dans la région rurale de Cumbria ce matin

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    Des piétons et des automobilistes traversent une averse de neige dans le West End de Glasgow ce matin

    - voir photo sur site -

    La neige recouvre les toits blancs d'Overwater et de Nenthead à Cumbria aujourd'hui, alors que le temps hivernal se propage à travers le pays

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  6. Cependant, les averses de neige importantes devraient rester limitées aux terrains surélevés. Les températures à Londres et à Cardiff devraient atteindre un maximum de 5 ° C (41 ° F), tandis que Birmingham atteindra des sommets de 3 ° C (37 ° F) et de 2 ° C (36 ° F) à Édimbourg.

    Les températures sont tombées à au moins -7°C (19°F) depuis quatre nuits consécutives - avec -7.6°C (18°F) à Aboyne hier, -9.6°C (15°F) à Kinbrace le dimanche, -9.5°C (15°F) à Altnaharra le Samedi et -10.8°C (13°F) à Braemar vendredi dernier.

    https://www.dailymail.co.uk/news/article-6618807/UK-weather-Drivers-pedestrians-warned-icy-Britain.html

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  7. Le Grand Froid arrive à Paris


    13:25 22.01.2019


    La maire de la capitale française a annoncé le déclenchement du plan Grand Froid permettant d’ouvrir des places d’hébergement supplémentaires pour les sans-abris.

    Le plan Grand Froid a été déclenché à Paris sur fond de baisse des températures et de fortes chutes de neiges, a annoncé la maire de la capitale française Anne Hidalgo sur son fil Twitter:

    Selon la maire, 220 places d'hébergement d'urgence supplémentaires seront ouvertes à Paris au cours des prochaines 24 heures. Ce dispositif complétera les 2.500 places d'hébergement d'urgence ouvertes dans la capitale depuis le début de cet hiver, précise la responsable.

    Lundi, sept départements français ont activé leur plan Grand Froid qui permet l'ouverture de places supplémentaires pour les sans-abris. Au soir, 146.800 places d'hébergement étaient ouvertes dans toute la France, soit 5.900 places de plus que l'année précédente.

    Au total, Météo-France a placé 24 départements du centre et du nord dont Paris en vigilance orange neige et verglas.

    Chaque année, les épisodes de froid ravivent le débat sur le nombre de places nécessaires pour sortir les sans-abris français de la rue. Des associations de lutte contre la pauvreté affirment qu'il manque plusieurs dizaines de milliers de places d'hébergement dans les grandes villes. Depuis le début de l'année, au moins 32 personnes sont décédées dans les rues de France.

    https://fr.sputniknews.com/france/201901221039728725-paris-grand-froid-plan/

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  8. Quelques mémoires de ma carrière de chercheur en biologie (suite et fin)


    le 22 janvier 2019


    Le cas d’un fongicide (épilogue)

    Mes travaux arrivaient à leur terme (voir les liens en fin de billet) après plus de deux années de difficiles moments de doute et de remises en question. J’avais en effet parfois douté en effet de mes capacités d’analyse. La remise en question de ses propres travaux par un chercheur fait partie de son éthique surtout quand ces travaux sont essentiellement expérimentaux. Beaucoup de mes collègues à qui je confiais mes états d’âme avaient tenté de me dissuader de continuer mes investigations en particulier ceux du sérail, c’est-à-dire les chercheurs employés par la firme chimique qui réalisait de confortables bénéfices en particulier avec cette molécule. Il suffisait de constater l’opulence du laboratoire en comparaison des laboratoires universitaires qui comme on a coutume de le dire dans les chaumières « tiraient le diable par la queue » pour simplement survivre. J’allais donc voir mon supérieur hiérarchique qui me répondit sèchement que j’avais choisi de travailler sur une molécule de la compagnie et que je devais assumer mes responsabilités.

    Il me conseilla de rédiger un article relatif à la purification de l’enzyme et de « fermer ma gueule ». Néanmoins je ne tins pas compte de sa mise en garde et j’organisais une conférence, ce qui m’occupa trois semaines pour préparer la présentation. Tout le Centre de Recherche se retrouva le jour où j’allais exposer les résultats de mes travaux excepté le Directeur des recherches et mon supérieur hiérarchique du CNRS, par ailleurs membre du Collège de France. Curieuse absence qui sans vraiment m’inquiéter me perturba tout de même un peu. Mon exposé était mal ficelé et il fut l’objet de critiques acerbes émanant des anciens qui avaient travaillé sur ce produit près de 20 ans auparavant, mais sur des points de détail, en tous les cas selon mon point de vue. J’étais en effet convaincu de la validité de la totalité de mes travaux qui formaient un tout cohérent et difficilement réfutable.

    Le lendemain je fus convoqué par le « chef-produit » en charge de l’Iprodione qui rapportait plus de 750 millions de francs de bénéfices nets à la société et il me dit clairement qu’il était hors de question que je publie quoi que ce soit au sujet de mes résultats. Quelques jours plus tard mon supérieur, reconnaissant la valeur de mon travail me proposa une promotion au grade de directeur de recherches à condition de me taire, ce que je refusais en bloc. Puis il me conseilla de m’intéresser à un autre sujet comme par exemple la résistance des bananiers aux attaques virales. Une blague ? Je ne connaissais rien des bananiers et encore moins de la virologie phytopathogène. Puis je suis parti assister à deux congrès internationaux sur les bananes à Brisbane puis à Kuala-Lumpur et j’établis de solides contacts avec des spécialistes du bananier et j’entrepris une étude bibliographique minutieuse et découvris que l’on pouvait diagnostiquer aisément si une plantule de bananier produite in vitro pouvait être génétiquement satisfaisante pour le planteur par simple imagerie en fluorescence infra-rouge sous éclairage ultra-violet. Ce n’était pas une vue de l’esprit de ma part car il ressortait à l’issue de cette étude bibliographique exhaustive que j’avais réalisé qu’il s’agissait d’une histoire de pigments qu’exprimaient ou non ou plus ou moins normalement les bananiers, sans entrer dans des détails complexes.

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  9. J’eus alors l’idée d’une réalisation expérimentale dans une serre d’acclimatation des plantules produites in vitro dans une petite entreprise de Montpellier. Je fis un voyage à la Guadeloupe (à mes frais) pour mettre au point ce projet avec un horticulteur de Saint-François. À mes temps perdus je rédigeais un brevet pour protéger mon idée. Lorsqu’arriva le moment où j’allais me décider à partir à Saint-François mettre en place la réalisation de mon idée je fus convoqué par le CNRS à Paris qui me signala que je devais reverser 30 % de mes royalties à l’Etat car mon brevet était une propriété du CNRS. Je fus totalement découragé car mon business-plan n’allait même pas pouvoir me rémunérer sans salaire du CNRS pour survivre en étant optimiste au moins durant les 3 premières années. Je ne pris même pas la peine d’exposer ma position à mon supérieur au sujet des bananiers quand il vint me demander où j’en étais. Pour toute réponse je lui donnais ma lettre de démission. Je vendis tous mes biens et je partis dans les îles des mers du sud. C’est ainsi qu’au Vanuatu j’eus le plaisir de créer une petite entreprise très lucrative d’exportation de productions végétales locales.

    Finalement j’aurais été probablement plus productif en faisant du business mais pour créer une entreprise il faut des idées et j’avais acquis ces idées au cours de ma carrière de chercheur dans un organisme public. Aujourd’hui l’Iprodione est toujours en vente car on n’a pas trouvé d’alternative aussi efficace. Il n’y a jamais eu d’accident sanitaire (comme d’ailleurs pour le glyphosate dont je vécus l’avènement de l’intérieur du centre de recherche) et parfois il me semble avoir vécu une sorte de fiction durant toutes ces années …

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/12/08/quelques-memoires-de-ma-carriere-de-chercheur-en-biologie-4/

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/11/03/quelques-memoires-de-ma-carriere-de-chercheur-en-biologie-3/

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2019/01/22/quelques-memoires-de-ma-carriere-de-chercheur-en-biologie-suite-et-fin/

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  10. Après le glyphosate, le chlorpyrifos : nouvelle campagne presque scientifique du Monde


    21 novembre 2018


    GRW A la une, Pesticides
    glyphosate saga rebondissement

    En exclusivité pour AE, analyse et décryptage de Philippe Stoop, membre de l’Académie de l’Agriculture

    Le journal Le Monde a lancé vendredi 19 novembre une nouvelle offensive contre les pesticides, avec un article de Stéphane Foucart intitulé : « Le chlorpyriphos, pesticide sur la sellette, a été autorisé sur la foi de recherches biaisées ». On y retrouve tous les ingrédients des campagnes de presse qui ont conduit à la décision d’interdiction du glyphosate en France, après celle des insecticides néonicotinoïdes :

    Mise en avant de quelques publications scientifiques publiques pointant des résultats ponctuels de laboratoire alarmants (ou apparemment alarmants) sur la toxicologie ou l’écotoxicologie des produits visés.
    Amalgame avec des problématiques sanitaires médiatisées : celles-ci peuvent parfois être argumentées scientifiquement, mais sans lien démontré scientifiquement avec les produits incriminés (pour le cas du glyphosate, l’augmentation de l’incidence du lymphome non hodgkinien dans la population générale), soit relevant plus de la légende urbaine que de l’épidémiologie (baisse du QI et augmentation de l’autisme, dans le cas des insecticides organophosphorés).
    Dénigrement indirect des agences sanitaires : les scientifiques ou journalistes n’incriminent explicitement que les firmes agrochimiques, mais leur argumentation implique que les agences se sont laissé tromper par les expérimentations soumises par ces firmes pour l’autorisation de leur produit.
    Le point de départ de l’article du Monde est une publication parue le jour même, d’un article de la revue Environmental Health, dont le titre donne la tonalité générale de l’article du Monde : « Safety of Safety Evaluation of Pesticides : developmental neurotoxicity of chlorpyrifos and chlorpyrifos-methyl ». L’objectif est bien de remettre en cause la fiabilité des dossiers toxicologiques demandés par les agences sanitaires.

    Soyons clairs : que des scientifiques extérieurs aux agences examinent ces dossiers est en soi en une bonne chose. Les agences pourraient être réticentes à remettre en cause leurs méthodes, et à alourdir leur travail en faisant évoluer les protocoles expérimentaux chaque fois que l’évolution des techniques ou des connaissances l’exige. Il est donc sain qu’un regard extérieur soit porté sur leur travail. Mais, en l’occurrence, la montagne accouche d’une souris…

    Une fausse « Courbe en U » pour semer le doute

    Les auteurs se sont replongés dans la masse des données toxicologiques fournies pour l’homologation de l’insecticide organophosphoré chlorpyrifos, et de sa variante le chlorpyrifos-méthyl. Ils se sont concentrés en particulier sur des expérimentations de laboratoire sur de jeunes rats, pour mesurer les effets d’une exposition précoce au chlorpyrifos sur le développement du cerveau. A part quelques lacunes mineures de protocole ou d’analyse statistique, les auteurs reprochent à Dow, l’entreprise détentrice de la molécule, d’avoir biaisé les résultats de ces études. D’après eux, Dow, en mettant en avant le fait que l’on n’observait pas d’effet significatif global sur le développement cerveau, aurait occulté que des mesures plus précises montraient que l’on avait bien un effet significatif sur certaines parties du cerveau. L’exemple qu’ils donnent est celui du cervelet, dont la croissance aurait été inhibée par l’exposition au chlorpyrifos, cela dès les plus basses doses testées, si l’on en croit les auteurs. Nous n’avons aucune raison de remettre en cause les analyses complémentaires réalisées par les auteurs, mais y a-t-il de quoi en faire un tel tapage, au point d’insinuer que les agences auraient été dupées par Dow, ou en collusion avec elle ?

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  11. Examinons les résultats présentés sur le cervelet :

    - voir tableau sur site -

    Sur la figure 1A, on observe bien un effet de l’exposition au chlorpyrifos sur la hauteur du cervelet. Toutefois, cet effet n’est significatif qu’à la concentration de 1mg/kg de poids corporel du rat/jour pour les mâles, et 5mg/kg/j pour les femelles (astérisques), il ne l’est pas à la dose la plus faible testée (0,3 mg/kg/j), contrairement à l’affirmation des auteurs.

    Dans la figure 1B, on voit bien un effet hautement significatif dès la plus faible dose testée (0,3 mg/kg/j). De plus, on a une « courbe en U », c’est-à-dire que l’effet observé ne se produit qu’à faible dose, puis s’annule à des doses plus élevées (5mg/kg/j). Si ce résultat portait sur la taille ou le poids du cervelet, il est vrai qu’il serait très inquiétant : cela signifierait que l’exposition au chlorpyrifos a un effet significatif sur cette partie du cerveau, dont nous ne connaitrions pas la dose sans effet, puisqu’il est déjà significatif à la dose la plus basse testée. De plus, le fait qu’il y ait une courbe non monotone implique qu’il serait possible que le même effet existe chez d’autres insecticides organo-phosphorés dont la toxicité aigüe est plus faible, mais serait passé inaperçu, parce que ces produits n’auraient pas été testés dans la gamme dangereuse de concentration. Dans ce cas (et dans ce cas seulement), cela justifierait le ré-examen de l’homologation du chlopyrifos, mais aussi de tous les insecticides organo-phosphorés.

    Mais il y a un détail qui change tout : cette courbe en U est obtenue avec un indicateur pour le moins étrange : le ratio entre la HAUTEUR du cervelet, et le POIDS TOTAL du cerveau. Nous avons donc un quotient dont le numérateur est proportionnel à la taille globale du cerveau, et le dénominateur est proportionnel au cube de cette taille. De plus, nous savons que le cervelet est plus sensible au chlorpyrifos que la moyenne du cerveau (c’est même l’argument à charge des auteurs contre Dow). Il y a donc un domaine de concentration de chlorpyrifos dans lequel seul le cervelet est inhibé : dans ce domaine, seul le numérateur diminue, la valeur du quotient diminue donc en proportion. Quand on atteint les concentrations où l’ensemble du cerveau est affecté, le dénominateur (le poids total du cerveau) se met aussi à diminuer. Comme il est proportionnel au cube des dimensions linéaires du cerveau, il diminue plus vite que le numérateur… et le ratio taille du cervelet/poids du cerveau se met alors à augmenter ! Ce n’est donc pas le chlorpyrifos qui a un effet-dose en U : c’est l’indicateur choisi par les auteurs qui a une courbe en U par rapport à la taille du cervelet.

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  12. Au bout du compte, la seule révélation de ce travail est que l’effet neurotoxique bien connu du chlorpyrifos s’exercerait plus tôt sur le cervelet que sur le reste du cerveau des rats exposés. Cette information intéressera sans doute les neurologues, mais du point de vue des risques pour les utilisateurs de ce produit, et plus encore pour les consommateurs, elle n’a aucune importance pratique. En effet, cet effet sur le cervelet est observé à une exposition (1mg/kg/jour) qui reste proche de celle déjà connue comme dangereuse pour l’ensemble du cerveau, et cette dose est très supérieure à celle à laquelle sont exposés les consommateurs (comme les auteurs le rappellent eux-mêmes, l’exposition maximale observée chez les consommateurs est de l’ordre de 0,2microgramme/kg/jour, soit 1/5 000 de la dose à laquelle l’effet sur le cervelet devient significatif). Vu la concentration à laquelle il se manifeste, cet effet sur le cervelet est sans doute un effet toxique direct (et non endocrinien), et l’effet dose est monotone, comme le montre la figure 1A : il s’agit donc d’une situation parfaitement contrôlée par les tests toxicologiques classiques. Contrairement à ce que laissent entendre les auteurs, ces résultats ne justifient nullement un ré-examen de l’autorisation de ce produit.

    Un cas typique de conflit d’intérêt… dans la presse scientifique

    Malgré le titre ronflant, les résultats présentés dans cette publication sont sans doute exacts, mais n’ont aucun intérêt scientifique notable. On pourrait objecter qu’ils ont tout de même été validés par un comité de lecture, mais l’argument perd un peu de sa force quand on constate que la revue Environmental Health :

    n’a qu’un modeste impact factor de 3,51 : un article bien médiatisé lui ferait le plus grand bien pour remonter ses statistiques,
    mais surtout… son responsable éditorial n’est autre que Philippe Grandjean !
    Un bel exemple d’auto-indulgence, mais un peu regrettable quand on veut se poser en adversaire des conflits d’intérêt !

    Même si on laisse de côté pour l’instant les questions éthiques que pose cette auto-publication, nous avons ici un exemple typique de ce que P. Ioannidis, le célèbre expert de l’évaluation de l’évaluation des publications scientifiques, pourfend sous le nom de publications inutiles2. Dans ce type d’article, les paragraphes « Méthodes » et « Résultats » ne présentent que des données sans intérêt, qui servent seulement de prétextes pour glisser dans les paragraphes « Discussion » et «Conclusions», contrôlés moins sévèrement par les comités de lecture, les spéculations qui assureront le succès médiatique des chercheurs.

    C’est là que les auteurs vont pouvoir insinuer tranquillement que les études réalisées par les firmes sont conduites selon leur intérêt économique et non celui des citoyens (ce qui revient à accuser les agences sanitaires au mieux de négligence, au pire de complicité, puisqu’elles ne dénoncent pas ces dérives alléguées). Et de dégainer l’argument ultime : le coût social des insecticides organo-phophorés a été estimé à 146 millliards d’Euros/an dans l’Union Européenne, en raison de la perte de QI qu’ils engendreraient 3 . Cette fois, la modestie de P. Grandjean l’empêche de signaler qu’il fait également partie des auteurs de cette étude. C’est bien dommage, car cette analyse de coût est un chef d’œuvre du genre, vu l’échafaudage invraisemblable de références douteuses, assemblées de façon biaisée, qui a permis d’arriver à ce chiffre ahurissant de 146 milliards d’euros4.

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  13. De tels développements catastrophistes font bien sûr le miel de Stéphane Foucart qui ne manque pas de les citer dans son article, complétés par des citations de chercheurs, qui donnent l’impression que le sujet fait l’objet d’un consensus scientifique. En fait, Axel Mie, de l’Institut Karolinska à Stockholm, est l’un des co-auteurs de l’article sur l’évaluation du chlorpyrifos. Quant à Leonardo Trasande, dont S. Foucart prend soin de préciser qu’il n’a pas participé à l’étude… il est par contre l’auteur principal de l’analyse « économique » des 146 milliards. Ce consensus se réduit donc à un bien petit cercle…

    Cette petite offensive pseudoscientifique aurait de quoi faire sourire si elle ne portait pas sur un sujet aussi sérieux, et révélateur des contradictions d’un « précautionnisme » non raisonné. Les organo-phosphorés sont des produits très efficaces, qui rendent de grands services, mais ils sont également dangereux s’ils sont utilisés sans précaution. Dans un monde idéal, il serait bon de trouver pour les remplacer des produits aussi performants sur les insectes, mais moins toxiques pour l’homme et les animaux à sang chaud. L’Union Européenne et la France ont d’ailleurs déjà commencé à restreindre leur utilisation (le chlorpyrifos n’est déjà plus autorisé en France que pour un usage très marginal, en traitement de semences des épinards). Une autre famille chimique d’insecticides beaucoup moins toxique pour l’homme aurait pu prendre le relais pour beaucoup d’usages des organo-phosphorés : les néonicotinoïdes. Mais la France a déjà décidé de s’en priver…

    Philippe Stoop

    Notes

    1 - https://en.wikipedia.org/wiki/Environmental_Health_(journal)
    2 - https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1001747#
    3 - Bellanger, M., Demeneix, B., Grandjean, P., Thomas Zoeller, R., Trasande, L., 2015 : Neurobehavioral Deficits, Diseases, and Associated Costs of Exposure to Endocrine-Disrupting Chemicals in the European Union. Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, http://press.endocrine.org/doi/full/10.1210/jc.2014-4323
    4 - http://www.forumphyto.fr/2015/09/25/pesticides-qi-euros-les-calculs-acrobatiques-du-cnrs/

    https://www.agriculture-environnement.fr/2018/11/21/apres-glyphosate-chlorpyrifos-campagne-presque-scientifique-monde

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  14. New York Times Editorial sur les vaccins: un désordre de pseudoscience !


    Par le Dr David Brownstein
    Médecine holistique du Dr Brownstein
    22 janvier 2019


    (Remarque: ma femme a opposé son veto au titre initial: échec du New York Times. Complet de Fake Vaccine News. Elle affirme que mon sens de l'humour ne s'applique pas à tout le monde.)

    Aujourd'hui, l'éditorial principal du New York Times (NYT) s'intitule «Know The Enemy». Selon le NYT, «l'ennemi» est une personne qui met en doute la sécurité et l'efficacité de tout vaccin.

    Je suppose que cela fait de moi l'ennemi. Je croyais être un médecin agréé par le conseil d'administration qui tentait de lire et de déchiffrer les recherches sur les vaccins pour aider mes patients à prendre les meilleures décisions en matière de soins de santé.

    Le New York Times a déclaré: «Les principales menaces pour la santé dans le monde sont généralement causées par les épidémies et les dangers des pays à faible revenu - mais l'hésitation face à la vaccination est aussi américaine que possible.» Les deux parties de cette phrase sont exactes.

    Au début du 20e siècle, l’infection était la principale cause de mortalité chez les Américains et avait tué un pourcentage élevé de nos jeunes. Cependant, dans les années 1950, les taux d’infection pour presque toutes les maladies infantiles évitables par la vaccination (ainsi que d’autres maladies infectieuses telles que la scarlatine) avaient considérablement diminué - AVANT que les vaccins soient développés et obligatoires. En fait, pour les principales maladies évitables par la vaccination telles que la rougeole, les oreillons, la diphtérie et la coqueluche, le taux de mortalité a chuté de plus de 90 % AVANT que les vaccins soient prescrits. Comment cela s'est-il passé ? Le taux de mortalité par maladies infectieuses a diminué non par la vaccination, mais par des mesures de santé publique. Cela comprend l'approvisionnement en eau potable de nos maisons et l'élimination des déchets en toute sécurité.

    Les vaccins ont-ils abaissé le taux de mortalité pour leurs maladies respectives ? Nous ne le savons pas car les taux étaient déjà en baisse dramatique avant le début du programme de vaccination de masse. Dire que les vaccins ont été responsables de cette baisse spectaculaire du nombre de décès par infection infantile au 20ème siècle n’est rien d’autre que FAKE NEWS !

    Le taux de mortalité infantile est l’un des meilleurs indicateurs de la santé d’un pays. Les chercheurs ont établi une corrélation entre le nombre de vaccins administrés aux nourrissons et le taux de mortalité des cinq ans et moins. Devinez qui a donné le plus de vaccins et qui a eu le taux de mortalité infantile le plus élevé ? Si vous avez deviné les États-Unis, vous gagnez.

    Le NYT a déclaré: «Sur Internet, la propagande anti-vaccin a dépassé l'information sur la santé publique en faveur d'un vaccin. Les anti-vaxxers, comme on les appelle familièrement, ont des centaines de sites Web vantant leur message, une liste d'influenceurs férus de technologie et de médias et un bras politique agressif comprenant au moins une douzaine de comités d'action politique. "

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  15. Eh bien, dans ce cas, il n'y a que moi. Et, je ne suis pas si féru de technologie.

    Je n’écris pas de propagande anti-vaccin. J'écris sur la science derrière les vaccins. Et, si vous étudiez la science derrière les vaccins, il est difficile de ne pas remettre en question la sagesse d'injecter à nos jeunes trop de vaccins chargés de substances toxiques.

    "Le C.D.C., la principale agence de santé publique du pays, dispose d’un site Web avec des informations précises, mais n’a pas voix au chapitre", écrit le NYT. Selon Robert F. Kennedy Jr., le CDC est un gouffre de corruption. En fait, un scientifique expérimenté du CDC a assumé le statut de dénonciateur, affirmant que des études publiées (par le CDC) cherchant à déterminer si le vaccin ROR causait l'autisme étaient frauduleux. Le dénonciateur a déclaré sous serment que les cadres supérieurs du CDC avaient ordonné au dénonciateur et à d'autres de détruire et de modifier les données afin de dissimuler la vérité. Les données, publiées par le lanceur d'alerte, ont montré une forte corrélation avec le vaccin ROR et l'autisme.

    Pourquoi le NYT n’écrit-il pas un éditorial principal exigeant que le dénonciateur du CDC témoigne devant le Congrès de ses allégations ? Cela fait maintenant plus de quatre ans que le dénonciateur a été annoncé. À ce jour, il n'a pas témoigné devant le Congrès et le CDC a bloqué son témoignage dans d'autres contextes. À ce jour, le NYT n'a pas écrit UN article sur cette situation. Peut-être que le CDC n’a pas de voix forte parce qu’il est trop occupé à dissimuler la vérité sur les vaccins. S'il n'y a rien à cacher, alors pourquoi le dénonciateur ne témoigne-t-il pas ? Pourquoi le CDC l'a-t-il bâillonné de parler ?

    Plus loin dans le commentaire, le NYT écrit: «Les conséquences de cette disparité sont considérables: une flambée de flambées de rougeole, d'oreillons, de coqueluche et d'autres maladies; une augmentation des décès dus à la grippe; et les taux lamentables de vaccination contre le VPH, qui, selon les médecins, pourraient effectivement éliminer le cancer du col utérin s'il était mieux utilisé. "

    La baisse des taux de vaccination augmenterait-elle la susceptibilité à certaines des maladies vaccinées ? Oui. Par exemple, les maladies dues à la rougeole et à la varicelle augmenteront si nous arrêtons de vacciner contre ces maladies. Cependant, les enfants meurent rarement de la rougeole et de la varicelle dans les pays modernes. Ces maladies sont souvent traitées avec des soins de soutien et, dans la grande majorité des cas, le rétablissement de la maladie se déroule sans incident.

    https://www.lewrockwell.com/2019/01/dr-david-brownstein/new-york-times-editorial-on-vaccines-a-pseudoscience-mess/

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  16. Traité de paysan, un Britannique rapporte la violence d’un garde-chasse d’Élisabeth II


    10:05 22.01.2019


    Non loin du domaine royal de Sandringham House, un Britannique a appelé la police après avoir été agressé par un garde-chasse de la famille royale qui l’avait traité de paysan et lui avait asséné des coups de bâton, selon The Sun.

    Un Britannique nommé Patrick Panks, âgé de 43 ans, a relaté à The Sun qu'il avait été frappé avec un bâton par un garde-chasse de la famille royale, lequel l'avait traité de «paysan».

    Selon Patrick Panks, l'incident a eu lieu non loin du domaine royal de Sandringham House, deux jours après l'accident de la route du prince Philip.

    Arrivé à un coin de rue, il a dû s'arrêter au milieu de la route, juste devant le garde-chasse qui tenait en laisse environ six chiens. Celui-ci, furieux, a agité son bâton et a frappé l'avant de la voiture.

    «J'ai baissé la vitre et avant que je puisse dire quoi que ce soit, il a crié: "Faites attention à mes chiens, foutu paysan", a raconté le conducteur.

    M.Panks est descendu de son véhicule et a alors reçu un coup de bâton sur la tête.

    «Il a cassé son bâton sur ma tête. J'ai senti le sang couler sur mon cou, mais il continuait à me frapper avec le reste de son bâton comme un possédé», a-t-il décrit.

    L'homme, qui a appelé la police, a eu besoin de soins médicaux.

    Il s'est avéré que l'agresseur était un garde-chasse de la famille royale. Le palais de Buckingham a refusé de commenter l'incident.

    «Le fait qu'un garde-chasse des domaines royaux pense pouvoir me frapper signifie qu'il est au-dessus de la loi», s'est indignée la victime de l'agression.

    Deux jours plus tôt, il avait été annoncé que le prince Philip, duc d'Édimbourg, âgé de 97 ans, avait été impliqué dans un accident de la route près du domaine de Sandringham House. Après la collision, deux personnes à bord de l'un des véhicules avaient été soignées pour des blessures légères.

    https://fr.sputniknews.com/international/201901221039724979-gard-chasse-famille-royale-agression-coups-baton/

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    1. Les dictateurs ont le crime dans le sang et ne pensent qu'à tuer ceux qui ne sont pas comme eux !

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  17. Dans un discours sans précédent, le président Xi met en garde contre les "dangers sérieux" du régime du parti communiste


    Mar, 22/01/2019 - 08:04


    Depuis l'époque de Deng Xiaoping, le Parti communiste chinois a maintenu son autorité absolue sur les quelque 1,4 milliard d'habitants de la Chine par le biais d'un contrat social explicite: le PCC créerait un miracle économique qui permettrait à des centaines de millions de personnes d'accéder à la classe moyenne. Au retour, le peuple chinois accepterait les limitations des libertés politiques exigées par le PCC.

    Mais avec la croissance de l'économie chinoise à son rythme le plus lent depuis trois décennies et les entreprises du secteur privé aux prises avec un resserrement du crédit sans précédent, le président Xi Jinping doit se démener pour trouver le moyen de stabiliser l'économie du pays face aux menaces d'escalade de la guerre commerciale américaine afin de: assurer sa légitimité aux yeux du public.

    Et dans le dernier signe indiquant qu'une autre vague de répression contre les opposants pourrait être à venir (vous vous rappelez quand la Chine a commencé à bloquer les vendeurs à découvert il y a quelques années ?), Xi a convoqué une réunion abrupte des plus hauts responsables du parti à Beijing lundi, au cours de laquelle il a mis en garde la nécessité de maintenir la "stabilité politique" dans ce que Bloomberg a décrit comme "un nouveau signe, le parti au pouvoir est de plus en plus préoccupé par les implications sociales du ralentissement de l'économie". Xi a déclaré que le Parti communiste devait redoubler d'efforts pour "prévenir et résoudre les principaux risques", les domaines de préoccupation faisant face aux dirigeants allant de la politique à l'idéologie en passant par l'économie, l'environnement et la situation extérieure.

    "Le parti est confronté à des tests complexes et à long terme en termes de maintien de la règle, de réforme et d'ouverture à long terme, d'une économie de marché et dans l'environnement extérieur", a déclaré Xi, selon Xinhua. "Le parti est confronté à de graves dangers de manque d'esprit, de manque de capacité, de distance et de passif et de corruption. C'est un jugement global basé sur la situation réelle."

    Xi a déclaré que le pays maintiendrait ses opérations économiques "dans une fourchette raisonnable", suggérant que d'autres mesures de relance seraient encore à venir. Bien que ce ne soit pas la première fois que Xi ait mis en garde contre les risques d’un ralentissement de la croissance économique, c’est la première fois qu’il est enregistré qu’il met en garde contre les "graves" menaces qui pèsent sur la "règle de longue date" du parti. La réunion était inhabituelle dans la mesure où Xi a parfois réuni les 200 membres du Comité central du pays, mais c’est la première fois qu’il convoque une réunion des hauts responsables sans rassembler tout le corps.

    Un analyste a déclaré que le dirigeant chinois souhaitait attirer l'attention sur la prépondérance des menaces internes et externes à la stabilité en Chine.

    "Xi voit de plus en plus de clignotements rouges sur son moniteur alors que de nombreux problèmes se posent", a déclaré Ether Yin, partenaire de la société de conseil Trivium China, basée à Beijing. "Il voulait attirer l’attention de tout le système sur cela."

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  18. Soulignant le point de vue de Xi, la Chine a récemment annoncé la plus faible croissance annuelle du PIB depuis 28 ans. Les remarques du président ont également coïncidé avec les données montrant que la croissance trimestrielle au quatrième trimestre a ralenti pour atteindre son rythme le plus lent depuis 2009.

    Les analystes de la Deutsche Bank ont fait valoir que les commentaires de Xi pourraient être à l'origine du léger ton de réduction du risque sur les marchés mondiaux mardi matin. Bien qu’ils soient «en grande partie cohérents» avec les commentaires précédents, ils ont ajouté à une foule de préoccupations en matière de ralentissement en provenance de Chine. La DB a également réitéré l'appel de ses économistes pour que la croissance du PIB chinois baisse à 5,9% au deuxième trimestre, avant de rebondir.

    Alors que deux anniversaires clés approchent cette année - le 30ème anniversaire de la place Tiananmen en juin et le 70ème anniversaire de la fondation du pays en octobre - une vaste campagne de répression contre les dissidents semble de plus en plus probable.

    https://www.zerohedge.com/news/2019-01-22/unprecedented-speech-president-xi-warns-serious-dangers-communist-party-rule

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    1. (...) "Le parti est confronté à de graves dangers de manque d'esprit, de manque de capacité, de distance et de passif et de corruption. C'est un jugement global basé sur la situation réelle." (...)

      C'est ce qui se passe dans toutes dictatures où l'absence donc de Démocratie prive le pays de dialogue et donc de progrès. A savoir que même si une large majorité de chinois n'ont pas un niveau intellectuel suffisant, il en demeure que le 'restant' et x fois supérieur au Dirigeant.

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  19. Tentative manquée de coup d’État au Venezuela: 27 militaires arrêtés (photos, vidéos)


    08:27 22.01.2019


    Au Venezuela, un groupe de soldats s’est soulevé lundi contre Nicolas Maduro. Accusés de vol d’«armes de guerre», 27 militaires ont été arrêtés par les forces de l’ordre du pays, annoncent les autorités vénézuéliennes.

    Alors que Nicolas Maduro entame son second mandat présidentiel, des militaires ont entrepris lundi un coup d'État. Cependant, cette tentative a été avortée par les autorités vénézuéliennes.

    Ainsi, le ministère vénézuélien de la Défense a annoncé dans un communiqué avoir arrêté un «groupe réduit d'assaillants» de la Garde nationale bolivarienne (GNB) qui avait auparavant volé des «armes de guerres» dans un poste militaire à Petare, avant de se diriger vers une caserne du quartier de Cotiza, dans le nord de Caracas.

    Armes au poing et visages découverts, les putschistes ont filmé et posté sur Internet des appels à la population à les soutenir en descendant dans les rues. Ils ont notamment expliqué dans les vidéos «désavouer complètement» le gouvernement actuel.

    Après avoir vu les vidéos des soldats appelant à renverser le gouvernement, plusieurs personnes sont descendues dans les rues de la capitale et notamment à Los Mecedores. Armés de pierres, de bâtons et de bouteilles, ils ont fait face aux forces anti-émeute. Les forces de l'ordre les ont dissipés en ayant recours au gaz lacrymogène, relatent des médias locaux, ajoutant qu'un membre des forces de l'ordre avait été blessé. Aucune information relative à d'éventuelles victimes civiles n'a été communiquée.

    Plus tard, Diosdado Cabello, le président de l'Assemblée constituante, a parlé de l'arrestation de 27 militaires. Cela a notamment permis de «récupérer des armes volées et, ces individus fournissent actuellement des informations aux services de renseignement ainsi qu'à la justice militaire», a poursuivi la Défense.

    M.Cabello a fait savoir via son compte Twitter que l'on avait promis aux putschistes, en échange de leur émeute, de leur offrir «des villas, des châteaux». Mais finalement, «ils ont été laissés seuls» et «trompés», a-t-il poursuivi.

    Selon des médias locaux, les personnes arrêtées auraient été par la suite emmenées à Fuerte Tiuna, le principal complexe militaire du pays.

    Cette sédition intervient dans le cadre du mécontentement de l’opposition à l'investiture de Nicolas Maduro pour un second mandat de six ans, à l’issue de sa victoire aux élections présidentielles, remportée le 20 mai 2018 avec 67,8% des voix.

    Une manifestation exigeant un gouvernement de transition et la convocation d'élections libres devrait se tenir au Venezuela mercredi.

    https://fr.sputniknews.com/international/201901221039724584-coup-etat-venezuela-militaires-arretes/

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    1. Comme il en était en Irak ou en Libye où les chefs d'États osaient donner l'essence gratuite à la population il en est de même au Venezuela où en plus les soins médicaux sont gratuits comme les études !

      Cette politique dérange les dictatures alentours qui paient des sommes colossales à tous mercenaires. Mais, le Venezuela est ainsi fait que, les vénézuéliens sont tous Chavez comme sont tous Maduro à 100 % !

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  20. Des pays invisibles…


    15 janvier 2019
    par Minarchiste


    Dans ce petit livre très intéressant, le journaliste Joshua Keating décrit comment la carte du monde telle qu’elle est aujourd’hui est le produit d’une série d’accidents et de processus historiques qui auraient très bien pu aller dans une toute autre direction. J’en avais fait de même dans un article publié il y a quelques années.

    Il semble que depuis 25 ans, les grandes puissances du monde, incluant les États-Unis, désirent conserver les frontières inchangées. Les États-Unis ne reconnaissent un nouveau pays que lorsque le fait est accompli et irréversible. Les forces armées américaines ont protégé l’indépendance du Koweit au début des années 1990s, mais se sont arrêtées à la frontière iraquienne.

    Entre l’indépendance de l’Indonésie proclamée par Sukarno en 1945 et l’année 1986, 94 nouveaux pays ont été créés. Plusieurs d’entre eux sont d’anciennes colonies dont les frontières ont été établies de manière arbitraire.

    Depuis ce temps, peu de nouveaux pays sont apparus, hormis le fractionnement de l’Union Soviétique. Il y eut la Namibie qui devint indépendante de l’Afrique du Sud en 1990, l’Érythrée, qui se sépara de l’Éthiopie en 1993, le Timor Oriental, qui quitta l’Indonésie en 2002 et le Soudan du Sud qui devint un pays en 2011 (193e pays membre des Nations Unis). Le Yemen et le Yemen du Sud ont quant à eux fusionné en 1990. Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 et le Montenegro en 2006.

    Keating établit certaines règles qui permettent de définir ce qu’est un pays. La plus importante selon lui est la reconnaissance par les autres pays et les organismes internationaux tels que les Nations Unies. Il faut aussi un gouvernement qui contrôle l’utilisation légitime de la force sur le territoire concerné. Selon Keating, le consentement des citoyens n’est pas nécessaire à la reconnaissance d’un pays (un pays dictatorial est quand même un pays).

    La ConIFA

    L’auteur se rend à la Coupe du Monde de Football de la ConIFA, tenue cette année-là en Abkhazie. Cette association regroupe des nations non-reconnues par la FIFA et donc non-éligibles à la Coupe du Monde.

    - voir cartes des pays -

    L’Abkhazie, qui a gagné ce tournoi deux fois, est une région où les habitants ont une culture et une langue distinctes de la Georgie. Cette région a constitué un royaume souverain au 11e siècle, mais a été annexée à la Georgie suite à la Révolution Russe de 1917. Mais lors de la dissolution de l’URSS, cette nation n’a pas réussi à établir son indépendance. Pourtant, le gouvernement de l’Abkhazie a déclaré son indépendance en 1992, mais seule la Russie reconnaît cet état de fait.

    Les États-Unis reconnaissent le Kosovo, mais pas l’Abkhazie parce que c’est l’opposé de ce que la Russie souhaite. Cela démontre à quel point la reconnaissance internationale est importante pour établir un nouveau pays et peut parfois être utilisée telle une arme géopolitique.

    Un autre pays qui participe à la ConIFA 2016 est le Somaliland. Même si les ponts politiques et administratifs ont été complètement coupés entre Somaliland et la Somalie depuis 1990, la communauté internationale ne reconnaît pas l’indépendance du Somaliland.

    Pourtant, il existait jadis une frontière coloniale entre ces deux régions, alors que Somaliland faisait partie de l’empire britannique, et que le sud était sous tutelle italienne. La portion française de la Somalie est quant à elle devenue le Djibouti.

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  21. Les habitants de Somaliland sont surtouts musulmans, tandis que ceux de la Somalie sont surtout chrétiens. Même si le Somaliland est un pays passablement pauvre, il est tout de même assez stable politiquement, surtout à comparé à son voisin du Sud, ce qui résulte peut-être de l’héritage d’institutions coloniales britanniques.

    Fait intéressant, un nouveau participant à a ConIFA 2018 est la Cascadia, une région formée de la province de Colombie-Britannique (Canada) ainsi que des états de Washington et de l’Orégon (USA) sur la côte Ouest de l’Amérique. Même si cette région chevauche la frontière de deux pays distincts, ses habitants font majoritairement partie d’une même nation et plusieurs d’entre eux aimeraient créer leur propre pays.

    Article connexe: Les 11 nations d’Amérique du Nord.

    L’autre pays « invisible » qui est un cas d’école est bien entendu le Kurdistan, une nation dont la population chevauche les frontières de quatre pays, mais qui n’arrive pas à obtenir la reconnaissance des États-Unis.

    L’artificialité des frontières

    Dans une étude publiée en 2006-08 et intitulée « Artificial States », les réputés économistes Alberto Alessina, William Easterly et Janina Matuszeski ont inventé deux mesures de l’artificialité d’un pays.

    La première est basée sur la forme des frontières des 117 pays de l’échantillon et stipule que plus une frontière est droite, plus elle est artificielle. La deuxième mesure évalue si la frontière partitionne un ou plusieurs groupes ethniques de part et d’autre.

    Leur hypothèse globale est que lorsque les frontières d’un pays ont été déterminée par des tiers plutôt que par les individus y vivant, ces gens auront davantage de difficulté à atteindre un consensus viable quant à l’administration des biens publics et des institutions, rendant plus difficile le développement économique.

    Par exemple, la Tunisie, un pays musulman dont les frontières sont moins artificielles, a beaucoup mieux évolué que les pays du Moyen-Orient partionnés par l’accord Sykes-Picot.

    En Afrique sub-saharienne, le Botswana est un exemple de pays aux frontières moins artificielles qui est devenue une démocratie stable et qui a connu un développement économique supérieur à d’autres pays de la région dont les frontières ont été arbitrairement établies par les empires coloniaux, comme la Guinée Équatoriale, qui dispose aussi de ressources naturelles (pétrole pour la Guinée, diamants pour le Botswana).

    En Amérique Latine, le Chili fut un succès de développement comparativement à la Bolivie. Les frontières du Chili sont plus naturelles et ne partitionnent aucun groupe ethnique, tandis que la Bolivie sépara les Quechuas entre ce pays et le Péru et les força à cohabiter avec les Aymaras

    La frontière entre le Canada et les États-Unis est aussi artificielle, étant une ligne droite quasi-parfaite le long du 49e parallèle. Cependant, celle-ci a été déterminée bien avant qu’un grand nombre de gens s’y établissent.

    En combinant les deux mesures, c’est-à-dire en identifiant les pays dont les frontières sont les plus rectilignes et dont la population comprend une grande proportion de groupes ethniques partitionnés entre plusieurs pays, les pays les plus artificiels sont:

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  22. Chad, Équateur, Guinée Équatoriale, Érythrée, Guatemala, Jordanie, Mali, Maroc, Namibie, Niger, Pakistan, Soudan et Zimbabwe.

    Leurs résultats démontrent qu’il y a un lien statistiquement significatif entre les deux mesures en question et le PIB par habitant au sein des 117 pays de l’échantillon.

    D’autres études démontrent que lorsqu’il y a plusieurs groupes ethniques au sein d’un même pays, la corruption est plus élevée et les institutions sont plus faibles. Les investissements en services publics sont moindre, mais les déficits budgétaires plus élevés.

    Le risque de guerre civile est 2.5 fois plus élevé et le risque de génocide 3.0 fois plus élevé dans les pays plus diversifié ethniquement. Ces pays font aussi moins bien à d’autres égards tels que le nombre moyen d’années d’éducation de la population, le pourcentage des routes qui sont pavées, la fiabilité du réseau électrique et le nombre de téléphones par habitants. La prime de marché noir y est aussi significativement plus élevée.

    Les risques de l’auto-détermination

    Cependant, l’idée de redéfinir les frontières en fonction d’éléments naturels et/ou de groupes culturels peut être dangeureuse. Les populations plus culturellement homogènes sont plus fermées à l’immigration et cette homogénéité a parfois été le résultat de guerres, génocides et déportations de masse.

    Le risque lorsqu’une nation obtient son pays est que cela encourage le nettoyage ethnique. Il faut donc un état de droit solide et l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Sinon, les risques de dérapages violents sont élevés.

    Le Soudan du Sud est un avertissement à ceux qui croient que la sécession permet de magiquement régler les conflits ethniques. Ce pays n’était pas prêt à être indépendant, n’ayant pas eu un état de droit suffisamment solide. Grâce à l’influence de l’acteur Georges Clooney, le président Obama a décidé de reconnaître ce nouveau pays, sans réaliser qu’il en conférait les rênes à une organisation kleptocratique qui n’avait aucunement l’intention de fonder une démocratie libérale. Ce nouveau pays est vite sombré dans la guerre civile.

    La séparation du Pakistan et de l’Inde a aussi été suivie de plusieurs mois de massacre, qui aboutirent à la création du Bangladesh.

    Donc, même si les pays plus homogènes peuvent être plus stables politiquement et mieux se développer économiquement, il faut que certaines conditions soient présentes pour que le tout se passe bien, dont surtout des institutions libérales.

    Conclusion

    Dans mon article intitulé « Qu’est-ce qu’un pays », j’affirmais que lorsque plusieurs nations co-habitent dans un même pays, les risques de guerre civile, de génocide (pour les régimes autoritaires) et de sécession (pour les démocraties) est plus élevé, surtout lorsque le gouvernement intervient beaucoup dans la vie des gens, soit sous la forme d’institutions extractrices, soit sous la forme de taxation et dépenses élevées.

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  23. Par contre, lorsque l’État est petit et décentralisé, les nations peuvent plus facilement co-habiter dans la stabilité (pensez à la Suisse).

    Le livre de Keating inclue une citation intéressante de Max Weber:

    « Une nation est une communauté de sentiment, qui ne peut trouver une expression adéquate seulement dans sont propre pays, et s’affaire généralement à tenter d’en créer un ».

    (a nation is a “community of sentiment, which could find its adequate expression only in a state of its own, and which thus normally strives to create one.”)

    Autrement dit, l’ethnocentrisme pousse les humains d’une même nation à vouloir former leur propre pays. Une nation peut survivre à la dilapidation de son pays (comme la Pologne) ou à la partition de son pays (comme l’Allemagne ou le Yemen).

    Cependant, Keating met aussi en garde contre les risques de l’auto-détermination, à savoir que si les institutions sont trop faibles, on peut assister à un nettoyage ethnique par génocide ou déportation.

    Je termine avec un fait intéressant mentionné par Keating dans le livre: seulement qu’au 20e siècle, la ville ukrainienne de Peremychliany a fait partie de 5 pays différents: Pologne, Autriche, Pologne (à nouveau), Union Soviétique, Ukraine.
    « Invisible Countries: Journeys to the Edge of Nationhood », par Joshua Keating.

    https://minarchiste.wordpress.com/2019/01/15/des-pays-invisibles/#more-6300

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  24. Non, l’économie des petits boulots n’a pas révolutionné le marché du travail
    On a cru que ces nouvelles formes d'emploi allaient s'imposer et que le statut de freelance serait la nouvelle norme. Mais ce n'est pas le cas.

    Sarah Liénart
    22 janvier 2019


    Ubérisation, jobbing, économie à la demande, économie participative… À la croisée de ces concepts, entraîné par l’innovation numérique, le phénomène émergent de la « gig economy » (« économie des petits boulots ») semble devoir révolutionner l’emploi du futur. Alors, demain, tous freelance ?

    Dans le modèle de la « gig economy » (ou « économie à la tâche », ou encore « économie des petits boulots »), des travailleurs indépendants sont payés pour des services ponctuels ou occasionnels, et non pas au mois avec un employeur unique. Pour ses défenseurs, c’est une économie qui permet davantage de liberté et de flexibilité, où chacun est libre de travailler où il veut et quand il veut. Pour ses détracteurs, elle signifie la précarisation du travail.

    Une révolution du marché du travail

    Durant les années qui ont suivi la crise, l’opinion prédominante était que cette façon de travailler allait bouleverser nos vies. Pourtant, cette économie des petits boulots était et est toujours un phénomène plus marginal qu’on ne le pensait : finalement, Uber et les autres n’ont pas changé fondamentalement la nature du travail.

    Cette impression était pourtant soutenue par les travaux de deux économistes éminents, Lawrence Katz de Harvard et Alan Krueger de Princeton. Ceux-ci avaient publié en 2016 une étude démontrant que le nombre de travailleurs alternatifs avait augmenté de 5% entre 2005 et 2015, passant de 10,7% à 15,8%. Leurs travaux, souvent cités, semblaient indiquer que l’économie traditionnelle était en profonde mutation.

    Les statistiques d’aujourd’hui montrent que l’économie des petits boulots demeure marginale

    Cette année, les deux économistes ont nettement revus à la baisse leurs estimations sur l’importance de cette main d’œuvre indépendante, qui comprend les travailleurs temporaires, à la demande, en CDD ou en freelance. Leur nouvelle étude révisée, publiée en début du mois, montre à quel point il est difficile d’évaluer l’impact véritable de la « gig economy ».

    Déjà, un rapport du Bureau of Labor Statistics du gouvernement américain publié en 2017 avait démontré que le taux de travailleurs occupant des emplois alternatifs avait en fait légèrement diminué entre 2005 et 2017, comme le détaille cet article que nous avions publié alors. En réalité, rien ou presque n’avait changé dans le monde du travail.

    Une solution de dépannage, plutôt qu’un véritable emploi
    Mais alors, comment ces économistes sont-ils arrivés à de tels chiffres dans leur étude de 2015 ?

    Tout d’abord, il s’est avéré que pour la majorité des personnes, les boulots ponctuels sont une solution de dépannage ou une façon de compléter leurs revenus, mais ne se substituent pas à un emploi à plein temps. Après la récession, beaucoup ont eu recours à des petits boulots pour arrondir leurs fins de mois, mais quand l’économie est revenue à la normale, les gens sont revenus à des modèles d’emploi plus traditionnels : l’augmentation des jobs ponctuels n’était pas annonciatrice d’un changement profond à venir.

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  25. Un phénomène difficile à évaluer

    Un autre problème est qu’il est difficile de définir ce qui relève de la « gig economy » et donc d’évaluer le nombre de personnes qui travaillent suivant ce modèle. C’est pourtant ce qu’avaient essayé de faire Krueger et Katz en 2015, car le gouvernement américain n’avait pas enquêté sur la question depuis 10 ans par manque de fonds. Les économistes ont donc essayé de reproduire l’enquête du gouvernement (dont la dernière avait été menée en 2005) pour recueillir des données sur l’emploi. Toutefois, leur enquête n’était pas exactement identique, c’est pourquoi on ne peut comparer les résultats entre les statistiques du gouvernement de 2005 et celles de Kruger et Katz de 2015.

    Enfin, une dernière raison possible pour cette surestimation de l’ampleur du phénomène la « gig economy » est qu’elle est plus répandue dans les grandes villes côtières des Etats-Unis, là où vivent la majorité des investisseurs et journalistes. On pensait que les méthodes alternatives de travail représentaient le futur… Mais ce basculement est-il réellement en train d’arriver ? Il semblerait que non.

    https://fr.express.live/revolution-manquee-economie-des-petits-boulots/

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    1. Faire des 'petits boulots' c'est s'en sortir ! Oui mais, pour s'en sortir faut... déclarer son travail et ses gains ! Ce qui revient à empêcher quiconque de s'approcher d'un travail pour survivre de lui-même !

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  26. Explosion du nombre de permis d'acquisition d'armes en Suisse

    Les Suisses sont de plus en plus nombreux à vouloir posséder une arme


    Le nombre de permis d'acquisition d'armes délivrés par les cantons est en forte hausse en Suisse. A quelques mois de la votation sur la révision de la loi sur les armes, les chiffres prennent une dimension très politique.

    En 2017, près de 14'000 permis d'acquisition d'armes - nécessaires pour obtenir un pistolet, un revolver ou un fusil semi-automatique - ont été accordés en Suisse romande, selon un décompte réalisé par la RTS auprès des cantons. Pour toute la Suisse, le chiffre s'établit entre 45'000 et 55'000, a estimé la NZZ.

    Même s'il s'est stabilisé dernièrement, le nombre d'autorisations délivrées a explosé ces dernières années; aucun canton romand n'échappe à cette tendance. Seule incertitude: Genève. Les autorités cantonales genevoises n'ont en effet pas été en mesure de nous fournir des statistiques solides avant 2017.

    A Berne, 4314 permis ont été attribués en 2017 contre 3087 en 2014, soit une augmentation de près de 40 %. Sur la même période, la croissance atteint 38% en Valais, 31% à Fribourg et 27 % dans le canton de Vaud. Neuchâtel et le Jura sont les moins touchés, avec des hausses respectives de 18 % et 13 %. Et par rapport à 2010, l'évolution est encore plus nette.

    - voir graphique sur site -

    Un regain d'intérêt difficile à expliquer

    Cedric Schafroth, gérant du stand de tir sportif Shooting Range 45 à Corminboeuf (FR), note un changement récent dans le profil de la clientèle de son établissement, corollaire selon lui de cet engouement pour les armes. "Ce ne sont plus les vieux messieurs de l'armée qui viennent tirer. Nous avons beaucoup de filles et de couples qui découvrent ce loisir", relève-t-il dans le 19h30.

    Les experts peinent toutefois à expliquer ce regain d'intérêt pour les armes à feu, d'autant plus que le sentiment de sécurité est au plus haut en Suisse, comme en témoigne la dernière étude sur la sécurité publiée en mai 2018 par l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Certains évoquent l'effet du battage médiatique autour des armes ainsi que les efforts de promotion des associations de tir.

    Pour le porte-parole de la police cantonale neuchâteloise, cette envolée du nombre de demandes de permis d'acquisition est plutôt une bonne nouvelle. "Plus on a de demandes de permis, mieux on maîtrise qui a demandé une arme et qui en possède", affirme Pierre-Louis Rochaix. "On peut donc imaginer que le marché blanc augmente et que le marché gris diminue", ajoute-t-il, relevant par ailleurs que 10 % à 15 % des permis octroyés ne sont pas utilisés.

    La loi sur les armes en toile de fond

    Reste que, au-delà des aspects techniques et sécuritaires, la question des armes est éminemment politique. Le 19 mai, le peuple va en effet devoir se prononcer sur la révision de la loi sur les armes. Cette dernière, combattue par référendum, vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment les fusils semi-automatiques. Elle découle des nouvelles mesures antiterroristes de l'Union européenne.

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  27. "Quand on se penche dans l'histoire, on se rend compte que dès que l'on a eu des renforcements de la loi sur les armes, il y a également eu une diminution des droits des citoyens. Et ça, nous ne le voulons pas", estime Robin Udry, secrétaire général de Pro Tell, le lobby des armes. Et le Valaisan de dénoncer une loi "inutile": "Aujourd'hui, il y a déjà des contrôles et on constate qu'il n'y a pas de problèmes avec les armes en Suisse."

    A l'inverse, la socialiste vaudoise Brigitte Crottaz, qui défend la révision de la loi, regrette la prolifération des armes en Suisse et déplore à ce titre la hausse du nombre de permis octroyés. "Les statistiques l'ont prouvé: plus il y a d'armes, plus il y a de suicides, principalement, mais aussi d'homicides. Donc plus on augmente le nombre d'armes, plus on aura de problèmes à l'avenir", argumente la conseillère nationale.

    Des millions d'armes en circulation

    Selon les estimations, entre 2,3 et 3,4 millions d'armes à feu sont en circulation en Suisse, ce qui place les Helvètes parmi les peuples les plus armés au monde. Pourtant, contrairement aux Etats-Unis, le pays n'a plus connu de tuerie de masse depuis la fusillade du Parlement de Zoug, qui avait fait 15 morts en septembre 2001.

    Le nombre de morts est même en baisse constante depuis la fin des années 1990, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la statistique. En 1998, les armes à feu avaient fait 466 victimes en Suisse, dont 413 suicides. En 2015, ce chiffre avait diminué de plus de moitié pour atteindre 231 victimes. Sans compter les personnes ayant mis fin à leurs jours, il ne restait cette année-là plus que 20 décès.

    - voir graphique sur site -

    A titre de comparaison, les armes à feu ont fait pas moins de 37'200 morts aux Etats-Unis en 2016, dont 23'800 suicides, selon une vaste étude publiée l'été dernier dans le Journal of the American Medical Association.

    Intriguée par la différence entre le nombre de morts par arme à feu en Suisse et aux Etats-Unis, l'émission satirique américaine The Daily Show s'est rendue en Suisse pour comprendre la spécificité helvétique, rencontrant notamment l'ancien conseiller fédéral Samuel Schmid lors d'une fête de tir.

    Le reportage humoristique en deux épisodes, intitulé "La Suisse: tant d'armes à feu, pas de fusillade de masse", a été diffusé le mois dernier dans l'émission phare de la chaîne Comedy Central. Il a été visionné des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, suscitant de vives réactions.

    - voir clips sur site, les deux reportages du Daily Show (en anglais):

    https://www.rts.ch/info/suisse/10153644-explosion-du-nombre-de-permis-d-acquisition-d-armes-en-suisse.html

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  28. En seulement deux jours, 39 migrants ont été arrêtés dans la Manche, mais le ministre de l'Intérieur admet que les nouveaux navires de la Force frontalière ne seront pas prêts avant le mois prochain.

    Sajid Javid a déclaré que les navires de la Force frontalière ne seraient pas en place avant le "début février"
    La Force frontalière a embarqué six migrants ce matin et a cherché un deuxième bateau
    Le second navire n'a pas été trouvé mais l'arrivée d'aujourd'hui porte à 46 le nombre total de personnes cette année
    Le ministre de l'Intérieur, Sajid Javid, critiqué pour son engagement à renforcer la sécurité


    Par SEBASTIAN MURPHY-BATES POUR MAILONLINE
    23h27 GMT, 21 janvier 2019


    Sajid Javid a révélé que les deux navires de la Force frontalière redéployés dans la Manche pour aider à faire face à la crise des migrants ne seront pas en place avant le début du mois de février.

    Le ministre de l'Intérieur a annoncé en décembre que les coupeurs supplémentaires seraient déplacés de la Méditerranée vers la côte britannique, pour s'occuper de ceux qui tentaient de faire le trajet depuis la France.

    Mais plusieurs semaines plus tard, les navires sont toujours à quai. M. Javid a révélé qu'ils ne patrouilleraient pas dans la Manche avant au moins 10 jours.

    Cela arrive alors que 23 autres migrants sont arrivés sur la côte de Douvres dans la nuit après avoir été amenés à terre par des officiers de la Force frontalière.

    Ce matin à 4 heures du matin, huit personnes dans un petit bateau ont été amenées au port de Kent après que 15 personnes aient été remorquées jusqu'à la côte suite à une observation sur la Manche à 23h30 la nuit dernière.

    Hier, 16 migrants ont également été repérés arrivant sur la côte du Kent lors de trois débarquements distincts à Douvres, Folkestone et Kingsdown.

    Charlie Elphicke, député de Douvres, a posé des questions à M. Javid au sujet de la découverte de 39 personnes effectuant la traversée ce week-end.

    Le député conservateur de l'arrière-ban a demandé, lors de la séance de questions au Home Office à la Chambre des Communes, s'il était nécessaire de mettre en place une "surveillance aérienne 24 heures sur 24", et lorsque le ministre a rencontré son homologue français, Christophe Castaner.

    M. Javid a déclaré que la surveillance aérienne est "une mesure que nous avons commencé à déployer" puisqu'il a déclaré que la question était un "incident majeur" à la fin de 2018.

    Simon Jones de la BBC a tweeté ce matin qu'il y avait "peut-être" six "migrants" à bord du bateau qui s'est échoué aujourd'hui

    La Force frontalière intercepte un bateau de migrants dans la Manche
    Sur les navires, il a répondu: "En attendant l'arrivée des deux cotre début février, nous avons accru la présence de navires, notamment avec l'aide de la Royal Navy."

    Il a indiqué qu'il rencontrerait M. Castaner, ministre français de l'Intérieur, cette semaine.

    Cela a eu lieu après que la ministre du Home Office, Victoria Atkins, eut été interrogée ce matin sur les allées et venues des navires de la LBC.

    Le présentateur Nick Ferrari a demandé où se trouvaient les bateaux Border Ford, trois semaines après l'annonce de leur utilisation dans la Manche.

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  29. Elle a répondu que la situation était "tout en train", et qu'ils "sont sur leur chemin".

    Hier, ce canot est arrivé en Grande-Bretagne dans l’une des trois arrivées et ce matin, un autre bateau a été remorqué sur la côte du Kent

    Mais il lui a dit: "Respectueusement, ne les dirigez pas, l'un à Malte, l'autre à Gibraltar."

    Mme Atkins a déclaré que son département "travaillait avec nos partenaires pour obtenir les coupeurs", mais M. Ferrari a déclaré qu'il s'agissait d'un "désastre" et que son patron, M. Javid, avait "singulièrement échoué" à traiter le problème.

    Le ministre a déclaré que ce n'était pas le cas, ajoutant que les couteaux étaient "un minuscule aspect de la réponse opérationnelle globale".

    Un dériveur transportant huit personnes est arrivé à Douvres dimanche matin après avoir été repéré par un pêcheur dans la Manche. Le bateau a été remorqué jusqu'à la côte après que le bateau eut été repéré.

    À seulement 10 miles de distance, une côte a été découverte à terre avec sept gilets de sauvetage après que quelqu'un l'ait coupé pour le dégonfler. Deux hommes se sont ensuite rendus dans un commissariat de police, se présentant comme des migrants iraniens.

    La Force frontalière retire le dériveur de la plage de Lydd-on-Sea Kent

    Ce dériveur dégonflé, emporté par des gilets de sauvetage, s'est échoué hier dans le Kent. Deux hommes se sont présentés à un poste de police déclarant qu'ils étaient des migrants iraniens

    Six hommes se sont rendus au Royaume-Uni sur un bateau pneumatique et ont été aperçus sur une plage peu de temps après leur arrivée. Le 7 janvier, huit migrants ont été arrêtés après leur arrivée à Romney Marsh, dans le Kent.

    L'arrivée annoncée aujourd'hui signifie que 286 migrants ont traversé la Manche pour arriver en Grande-Bretagne depuis début novembre.

    Le député de Dover, Charlie Elphicke, a déclaré au Daily Mail qu'il exigera aujourd'hui des réponses de M. Javid au Parlement.

    "Le ministre de l'Intérieur s'est engagé à ramener les deux bateaux qui naviguaient dans la Méditerranée pour protéger nos frontières", a-t-il déclaré.

    "Ils ne semblent pas avoir beaucoup bougé et nous avons besoin de savoir quand ils arriveront dans la Manche."

    https://www.dailymail.co.uk/news/article-6614687/Boat-six-migrants-board-picked-Kent-Coast.html

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  30. «Anti-Gilets-jaunes»: la Marche républicaine des libertés scinde la République en Marche


    12:01 22.01.2019


    Une marche alternative aux manifestations des Gilets jaunes est prévue dimanche dans la capitale. Organisée par les «Foulards rouges» et les «Gilets bleus», elle est perçue par certains comme une provocation, même au sein des élus du parti présidentiel.

    Une «marche républicaine des libertés» doit réunir dimanche à Paris les militants qui souhaitent un «rétablissement de l'ordre public». La manifestation vise à créer un contrepoids aux manifestations des Gilets jaunes, qui se poursuivent depuis déjà dix semaines. Affichant à l'origine un soutien marqué au Président, les organisateurs ont préféré revenir sur cette conception.

    L'idée de disputer la rue aux Gilets jaunes lors d'un événement au caractère «apolitique», comme le veulent les organisateurs, ne fait pas l'unanimité dans le camp présidentiel, note Libération. Certains macronistes veulent se joindre au cortège, quand d'autres y voient surtout les risques de la démarche. La base des macronistes «a besoin de sortir de la sidération et d'exprimer une forme de ras-le-bol après deux mois de crise», bien que ce camp soit en général très réticent, note l'un d'entre eux, cité par le quotidien.

    Plusieurs élus de la République en Marche souhaitent ou envisagent de participer à la manifestation, mais en qualité de citoyens et pas de députés. D'autres excluent toute participation au défilé, y voyant une provocation. Le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer n'a par exemple pas exclu d'y participer.

    Le défilé devrait partir à 14 heures de la place de la République pour rejoindre celle de la Bastille. L'appel a été lancé par trois groupes actifs sur les réseaux sociaux: la page Facebook «STOP. Maintenant ça suffit», le collectif des «Gilets bleus» et celui des «Foulards rouges», qui organisent la marche. Officiellement, la manifestation ne vise qu'à promouvoir le «dialogue» et refuser la «violence», et n'est plus présentée comme un acte «de soutien» au Président, comme c'était le cas initialement.

    Mardi, 9.300 personnes avaient signalé leur volonté de participer à l'événement sur Facebook.

    Vaucluse: les «foulards rouges» s’organisent contre les «gilets jaunes»

    «Ce sont les citoyens qui prennent la parole pour défendre la démocratie», a indiqué un porte-parole des «Foulards rouges», cité par Libération. Les organisateurs estiment que les manifestants ne rouleront pas pour le pouvoir. Ils disent avoir adressé des invitations à tous les parlementaires de France, sauf à ceux de La France insoumise et du Rassemblement national, et qu'une cinquantaine d'élus de LREM, du Parti socialiste et de l'UDI ont confirmé leur présence.

    Cependant, le patron du PS, Olivier Faure, contacté par Libération, assure qu'«aucun député socialiste n'est prévu» dans le cortège. Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, ne souhaite pas prendre part à un défilé «d'abord organisé en soutien au président Macron», tout en laissant ses députés libres d'y participer.

    https://fr.sputniknews.com/france/201901221039727283-france-gilets-jaunes-foulards-rouges/

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    1. (...) «Ce sont les citoyens qui prennent la parole pour défendre la démocratie», a indiqué un porte-parole des «Foulards rouges», cité par Libération (...)

      Alors que depuis novembre des marches se poursuivent pour instaurer la Démocratie, les pro-dictature ('rouge' ou 'bleues') de la nazional socialiste déclenchent la guerre à la France !

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  31. Louis XVI guillotiné: à Versailles, Macron explique pourquoi il ne subira pas le même sort


    17:41 22.01.2019


    Selon Macron, c’est à cause de leur réticence à réformer le pays que des monarques comme Louis XVI et son épouse Marie-Antoinette ont connu une triste fin. Emmanuel Macron s’est dit, pour sa part, déterminé à poursuivre les réformes de la France. C’est ce qu’il a annoncé devant des chefs d’entreprises à Versailles.

    Au château de Versailles, le Président français s'est exprimé lundi devant plus de 150 chefs d'entreprises, dont de nombreuses multinationales, les convainquant d'investir dans le pays quoiqu'il soit enlisé dans la crise des Gilets jaunes. Après 10 semaines de manifestations, Emmanuel Macron a affirmé toujours aspirer à réformer le pays, tout en assurant écouter les revendications des manifestants, «des gens qui contribuent, qui paient des impôts mais qui ne voient pas de progrès pour eux-mêmes».

    En même temps, le chef de l'État a rappelé le sort du roi Louis XVI et de son épouse Marie-Antoinette à l'occasion de l'anniversaire de leur décapitation, avançant une possible raison de cette fin tragique:

    «S'ils ont connu une telle fin, c'est parce qu'ils ont renoncé à réformer», a constaté Emmanuel Macron, cité par l'Élysée.

    Ses propos ont poussé les utilisateurs de Twitter à comparer le Président au roi et la situation d'aujourd'hui à celle de l'époque.

    Ayant discuté l'agenda de réformes passées et prévues pour l'avenir, le Président s'est dit «heureux» d'avoir rassemblé les entrepreneurs «pour confirmer que la France est sur les rails des réformes». Quant aux domaines déjà concernés et ceux à venir, M.Macron a énuméré les secteurs suivants: État et action publique, assurance chômage et retraites.

    Une France à laquelle il aspire, c'est un «pays d'innovation, de création» où «nous avons besoin de plus de personnes prêtes à prendre des risques». «La solution à la crise n'est pas de revenir sur ce que nous avons fait pendant 18 mois», a-t-il déclaré, selon son entourage.

    À l'occasion de ce deuxième sommet «Choose France» ont d'ailleurs été annoncés des plans d'investissement d'un montant de «plus de 600 millions d'euros», tandis que d'autres devraient être rapidement actés, a ajouté la présidence de la République.

    https://fr.sputniknews.com/france/201901221039734388-macron-versailles-roi-louis/

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  32. Maintien de l’ordre: «une politique bien ciblée et bien conduite», selon Le Gendre (vidéo)


    17:02 22.01.2019


    Les propos de Gilles Le Gendre, le chef de file des députés LREM, à l’antenne de France Inter, ont déclenché une polémique sur les réseaux sociaux. Il affirme que les personnes gravement blessées lors des manifestations des Gilets jaunes étaient de celles qui voulaient «tuer». Ce n’est pas la première fois que les propos de cet élu interpellent.

    Invité du grand entretien sur France Inter, Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, qui tout récemment a reproché au pouvoir le fait «d'avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques dans les mesures de pouvoir d'achat», a salué le travail des policiers pendant les mobilisations des Gilets jaunes, disant qu'il fallait que ceux-ci puissent se défendre face à la violence déployée par les casseurs. Ces déclarations ont reçu un accueil hostile de la part des internautes.

    M. Le Gendre a reconnu qu'il y avait eu des blessures graves, l'expliquant par la nécessité d'empêcher les personnes prêtes à tout «pour détruire, blesser et le cas échéant tuer».

    Rappelant qu'il y a eu 10 morts en marge des manifestations, il a signalé qu'il y aurait pu y avoir beaucoup plus si la police, les gendarmes et les forces de l'ordre dans leur ensemble n'avaient pas mené une politique «aussi bien ciblée et aussi bien conduite». Ces décès sont liés aux blocages sur des ronds-points, amenant à des accidents de la route.

    Ces propos, semblant ignorer les diverses vidéos montrant des violences policières contre les Gilets jaunes, ont indigné les internautes.

    Selon certains, les propos de M.Le Gendre donnent à penser qu'il n'y connaît que le café de l'Assemblée nationale et qu'il n'était pas là les samedis des manifestations des Gilets jaunes.

    D'autres ont déploré le fait que tous les porte-paroles de La République en marche sont lamentables et peu crédibles.


    Les propos de M.Le Gendre suscitent donc une certaine interrogation quant à la capacité du pouvoir à gérer une situation de crise sans violence.

    Mais le plus désolé des internautes était également le plus court, il a appelé au secours.

    https://fr.sputniknews.com/france/201901221039732969-violences-policieres-politique-defense-assemblee/

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    1. Ils font régner la terreur, ils veulent la mort de tous les français mais ils n'auront pas ce qu'ils cherchent. A quand l'intervention US dans un débarquement de Normandie ?
      Les français ont besoin d'aide.

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  33. Le Samu et les pompiers ont-ils refusé de soigner un manifestant parce qu'il portait un gilet jaune ?

    FAKE OFF Une vidéo virale tournée à Epinal (Vosges) accuse le Samu et les pompiers locaux de ne pas avoir soigné un manifestant parce qu’il portait un gilet jaune…


    Alexis Orsini Twitter
    le 18/01/19 à 18h49


    Des sources locales démentent formellement cette accusation auprès de 20 Minutes.
    « La seule possibilité, c’est que le préfet soit intervenu au niveau du centre d’appel » affirme cette rumeur.

    Les « gilets jaunes » blessés pendant les manifestations sont-ils victimes de discrimination en matière de soin ? C’est ce que soutient une rumeur particulièrement reprise ces derniers jours, à la faveur d’une séquence filmée à Epinal (Vosges).

    NOTRE DOSSIER SUR LES « GILETS JAUNES »

    Cette vidéo aux plus de 340.000 visionnages montre un « gilet jaune » en train de boiter, soutenu par une femme équipée comme une street medic et un autre homme jusque dans un bar. Sur ces images, on entend aussi le vidéaste demander à cette femme : « Et le Samu, ils prennent pas en charge s’il a le “gilet jaune” ? »

    Tout en intervenant sur le blessé, celle-ci lui répond : « Non, on a appelé tout à l’heure et ils ont rappelé, ils ont dit “il a un gilet jaune ou pas ? C’était un civil ? S’il a un gilet jaune, on le prend pas”. […] Les pompiers, c’est pareil. »

    Et la voix off de conclure : « Suite à cela, j’ai contacté un très bon ami qui est pompier professionnel. Il était complètement outré. La seule possibilité, c’est que le préfet soit intervenu au niveau du centre d’appel. »

    Une théorie reprise dans un article du site complotiste Stop Mensonges sous le titre « Non assistance à personne en danger – Les pompiers et services d’urgence ont reçu l’ordre de ne plus soigner les gilets jaunes ! »… Or, si cette vidéo a bien été tournée à Epinal, aucun manifestant n’a été refusé par ces services de soin au motif qu’il portait un gilet jaune.

    - voir clip sur site -

    « Rien de ce qui est dit dans cette vidéo n’est vrai, toutes les allégations sont inexactes », indique à 20 Minutes une source proche des pompiers d’Epinal, qui a pu écouter les enregistrements.

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  34. Le Centre hospitalier Emile-Durkheim d’Epinal nous indique en outre : « Evidemment [que] le Samu ne pratique pas de ségrégation sur ces interventions. Sur les différents actes de la mobilisation, plusieurs “gilets jaunes” ont d’ailleurs été pris en charge. […] On ne s’intéresse pas à l’orientation politique, à l’origine sociale ou à toute autre considération autre que médicale du patient. »

    Dans un communiqué transmis à 20 Minutes, le préfet des Vosges indique pour sa part : « Toutes les demandes de secours reçues sur la plateforme unique des appels d’urgence 15-18-112, regroupant les sapeurs-pompiers et le SAMU, ont naturellement été traitées. […] Aucune différenciation, aucune discrimination, aucun traitement spécifique n’a été mis en œuvre ou ordonné pour des victimes “gilets jaunes” » poursuit-il.

    Un appel à des ambulances privées ?

    L’origine de la rumeur s’explique-t-elle par une potentielle confusion autour d’un service de soins qui aurait refusé d’intervenir non pas en raison du port d’un gilet jaune mais parce que les conditions de sécurité nécessaires à une intervention n’étaient pas réunies ? Une piste écartée par le Centre hospitalier Emile-Durkheim : « Lorsque les conditions de sécurité seraient susceptibles de mettre les équipes en danger, ces dernières font appel à la police ou à la gendarmerie pour les accompagner et ainsi assurer la protection. »

    Le préfet des Vosges avance sa propre hypothèse : « Peut-être faut-il chercher la raison de cette vidéo dans le fait qu’une personne se prétendant infirmière ait réclamé auprès de la plateforme unique des appels d’urgence 15-18-112 l’engagement d’ambulances privées pour la prise en charge de victimes. »

    « Conformément aux principes d’organisation des services publics de secours, ce sont des ambulances de sapeurs-pompiers qui ont été engagées pour apporter des secours d’urgence à des victimes blessées sur la voie publique ou dans un lieu public », conclut-il.

    https://www.20minutes.fr/societe/2430627-20190118-samu-pompiers-refuse-soigner-manifestant-parce-portait-gilet-jaune

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  35. FRANCE DES «GILETS JAUNES» GRAVEMENT BLESSÉS À L’ŒIL

    Quatre personnes ont été gravement blessées à l’œil à la suite d'interventions policières depuis le début du mouvement des «gilets jaunes» le 17 novembre.

    22.01.2019, 15h52

    Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué que quatre personnes avaient été grièvement blessées à l'oeil depuis le début des manifestations le 17 novembre. Le collectif militant « Désarmons-les » et le journaliste indépendant David Dufresne ont, eux, recensé 17 personnes ayant perdu un œil à la suite d'interventions policières depuis le début du mouvement. (mardi 22 janvier 2019)

    - voir sur site 116 photos -

    «Il y a eu quatre personnes qui ont eu des atteintes graves à la vision. Certains pouvant effectivement perdre un œil», a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, précisant que la police des police (IGPN) avait été saisie de 81 enquêtes. Le collectif militant « Désarmons-les » et le journaliste indépendant David Dufresne ont, eux, recensé 17 personnes ayant perdu un œil à la suite d'interventions policières depuis le début du mouvement.

    Des chiffres sont étayés avec détails sur les incidents et les victimes, photos et parfois vidéos à l'appui. «Sur ces 81 enquêtes judiciaires au titre des projectiles tirés par LBD, il y a quatre pertes de vision. Aucune n'est acceptable mais toutes doivent faire l'objet d'une enquête pour déterminer les raisons avec lesquelles cela s'est produit et les conditions dans lesquelles cela s'est passé», a précisé le ministre.

    L'usage de ce type d'armes de force intermédiaire de maintien de l'ordre lors des manifestations nourrit la colère des manifestants et a été décrié par plusieurs personnalités.

    Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a ainsi récemment redemandé leur «suspension», en raison de leur «dangerosité». La France insoumise veut elle faire interdire leur emploi. Mais M. Castaner a répliqué que sans le LBD, il y aurait encore «plus de blessés».

    Le gouvernement déplore depuis la mi-novembre près de 2000 blessés côtés manifestants, et 1000 chez les forces de l'ordre, sans plus de précisions. Des sources s'alarment de «mutilations en série» inédites à ce rythme depuis des décennies en France.

    Le LBD-40, successeur du «Flash-Ball» utilisé à partir des années 90 et destiné à neutraliser sans tuer, fait débat depuis plusieurs années en France.

    Le patron de la police nationale, Éric Morvan, a rappelé il y a quelques jours dans une note à ses troupes que l'utilisation du LBD devait être proportionnée et que «le tireur ne doit viser exclusivement que le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs». (afp/nxp)

    https://www.lematin.ch/monde/gilets-jaunes-gravement-blesses/story/15115453

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  36. Pouvoir d’achat: la loi alimentation risque de coûter (très) cher aux consommateurs


    17:48 22.01.2019
    Fabien Buzzanca



    La loi alimentation a notamment pour but de mieux rémunérer les agriculteurs en restreignant les promos chocs et autre ventes à perte dans la grande distribution. Ses adversaires assurent que les consommateurs en seront les grands perdants. L’UFC-Que choisir parle d’un surcoût pouvant aller jusqu’à 5 milliards d’euros pour les ménages.

    Le 1er février 2019, vous pourriez être surpris en allant faire vos courses. C'est en effet la date choisie par le gouvernement pour relever le seuil de revente à perte de 10% dans la grande distribution ou, en d'autres termes, le prix en deçà duquel les commerçants ne sont pas autorisés à vendre. Cette mesure est issue de la Loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, ou loi alimentation, qui a été promulguée le 1er novembre 2018. Le texte fait suite aux États généraux de l'alimentation (EGalim) qui se sont déroulés du 20 juillet au 21 décembre 2017 et qui avaient notamment pour but de garantir des meilleurs prix aux agriculteurs pour l'achat de leurs produits par la grande distribution.

    Il se trouve que les géants du secteur ont ce qu'on appelle des «produits d'appels» visant à attirer le client. C'est souvent le cas des produits Coca-Cola ou Nutella qui sont vendus sans marge, ou à perte. Afin de compenser cette perte, les produits issus de l'agriculture sont souvent surmargés, induisant ainsi des prix d'achat très faibles qui asphyxient une partie des agriculteurs. L'idée de l'exécutif est d'imposer à la grande distribution une augmentation des marges sur ces produits d'appels afin de baisser celles sur les produits agricoles et ainsi proposer de meilleurs prix d'achat.

    Plus de 3.000 articles touchés par des hausses de prix ?

    Mais des questions légitimes se posent. Les consommateurs ne risquent-ils pas, in fine, d'en payer l'addition ? Que neni, répondait en octobre dernier l'ex-ministre de l'Agriculture Stéphane Travert: «Nous demandons que les distributeurs puissent diminuer leurs marges sur les produits agricoles, tout simplement pour mieux rémunérer les agriculteurs.»

    C'était sans compter sur plusieurs organismes de défense des consommateurs et sur… Michel-Edouard Leclerc. Le magnat de la grande distribution, qui a fait des bas prix sa croisade, s'est montré très critique sur les mesures souhaitées par le gouvernement. En septembre dernier, il donnait une interview au journal Le Parisien dans laquelle il avançait ses arguments contre le relèvement des seuils de revente à perte:

    «C'est une arnaque, de l'enfumage, ce truc-là! Il n'y a pas de lien avec le revenu des agriculteurs. Dans les hypermarchés, cette hausse des prix touchera de 3.000 à 3.700 articles qui augmenteront de 1 à 10 %. Cette disposition va donc porter sur les grands produits d'appels qui ne sont pas des produits agricoles comme le Coca-Cola, le Nescafé, le Nutella etc. Nous avons fait les calculs: c'est une ponction d'un milliard d'euros sur le pouvoir d'achat des consommateurs. Tout ça va se faire par ordonnance.»

    Un élément semble accréditer la thèse d'une inflation prochaine dans les rayons. Le 5 décembre, les ordonnances concernant le relèvement du seuil de revente à perte et les promotions étaient censées être présentées en conseil des ministres. Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait alors annoncé un délai. La peur d'amputer davantage le pouvoir d'achat des Français en pleine crise des Gilets jaunes ?

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  37. Dans le sillage de la colère que ce report avait suscité chez les agriculteurs, le calendrier de l'application des ordonnances avait été communiqué. Depuis le 1er janvier, les promotions sur les produits alimentaires ne peuvent pas excéder 34 % du prix de vente au consommateur. Même si Le Parisien a constaté que, dans les faits, la loi n'était pas toujours respectée. Le 1er février, cela sera au tour du relèvement du seuil de revente à perte (SRP) qui fera qu'aucun produit alimentaire ne pourra être revendu à moins de 10% du prix auquel il a été acheté. Finalement, le 1er mars, le volume global des promotions sera limité à 25 % du chiffre d'affaires ou du volume prévisionnel d'achat entre le fournisseur et le distributeur fixé par le contrat.

    Les Français sont férus de promotions, surtout les ménages les plus modestes. D'après des données du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) citées par Le Parisien, «67 % des ménages en ont profité "souvent" ou "de temps en temps" en 2017». En janvier 2018, une promotion d'ampleur sur des pots de Nutella avait provoqué des échauffourées dans plusieurs magasins Intermarché dont les scènes avaient fait le tour des chaînes de télévision, confirmant le fait que les promotions étaient bel et bien prisées des consommateurs et surtout des ménages les plus modestes. Par ailleurs, selon l'Insee, l'inflation des prix de l'alimentaire s'est envolée en 2018 pour atteindre en décembre 2,5 % d'augmentation sur un an, contre +1,6 % sur l'ensemble des prix à la consommation.

    Ces ordonnances ne sont donc pas une bonne nouvelle pour les portefeuilles. L'UFC-Que choisir cite une étude d'impact de l'Assemblée nationale sur le relèvement du seuil de vente à perte qui confirme que les passages en caisse seront plus douloureux:

    «L'étude, tardive, car réalisée après que la décision du gouvernement a été prise, ne fait pas apparaître directement le chiffre de 5 milliards; elle exprime cette réalité en pourcentages. On comprend ce biais de communication: entre 0,7 % et 2 % d'inflation sur les produits alimentaires, cela parle moins que sa traduction en euros sonnants et trébuchants, à savoir entre 1,74 et 4,98 milliards d'euros de surcoûts pour les consommateurs sur les deux ans que durera son expérimentation (soit jusqu'à 177 € par ménage) — et de sur-marge pour les grands groupes, distributeurs en tête. Et c'est bien là la totale aberration de cette histoire. Si l'impact inflationniste est officialisé, les promoteurs de la mesure, dont la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), ne sont toujours pas à même de nous expliquer par quel procédé miracle ces sur-marges de la grande distribution "percoleront", c'est leur terme, vers les agriculteurs français.»

    «Depuis la fin des Trente glorieuses, le pouvoir d’achat baisse» et l’INSEE dit l’inverse

    Loïc Guines, agriculteur à Saint-Marc-sur-Couesnon et président de la FDSEA s'est récemment entretenu avec le site Actu.fr. S'il se félicite d'une loi qui va dans le bon sens, il est déçu qu'elle ne soit pas allée plus loin et s'inquiète également du manque de garantie pour sa profession:

    «La loi ne prévoit pas les artifices pour que les plus-values se répercutent vers les agriculteurs. Pour que les agriculteurs, eux, ne vendent pas à perte, il faut que les coûts de production soient pris en compte dans le prix du produit. Or, là-dessus les députés ne sont pas allés jusqu'au bout, ils ont inscrit le principe mais n'ont pas voulu fixer les indicateurs au-dessous desquels on n'avait pas le droit de descendre. Ils ont renvoyé le problème aux filières.»

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  38. Michel-Edouard Leclerc, de son côté, imagine mal la théorie du ruissellement s'appliquer pour les travailleurs de la terre française comme il l'a expliqué au Parisien:

    «J'ai du mal à croire que les actionnaires de Nestlé, vont, depuis Vevey (siège de Nestlé en Suisse NDLR), se mettre d'accord pour, renoncer à transformer cette marge supplémentaire en dividende et faire ruisseler tout ça vers les éleveurs finistériens !»

    https://fr.sputniknews.com/economie/201901221039734100-pouvoir-achat-agriculture-grande-distribution-facture-economie-france/

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    1. Le prix d'un œuf ? 7 centimes !
      Le prix d'une salade ? (laitue, romaine ou frisée) 10 cts !

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  39. La Suisse au top pour attirer les talents, à la peine sur l’inclusion des femmes et des immigrés


    PAR MATTHIEU HOFFSTETTER
    21. janvier 2019


    Dans la 6e édition de leur Global Talent Competitiveness Index (GTCI), Adecco et l’Insead placent la Suisse à la première place mondiale. Notre pays attire toujours les talents du monde entier, même si la disponibilité de populations immigrées ou les inégalités femmes-hommes grèvent cette performance.

    Que la Suisse ait des atouts pour attirer les talents n’est pas nouveau. Depuis de nombreuses années, notre pays a renforcé son attrait aux yeux des étudiants, chercheurs, ingénieurs, cadres dirigeants, managers, entrepreneurs du monde entier. Avec la combinaison d’un tissu de PME performantes et d’une série de leaders mondiaux dans leurs secteurs (pharma, agroalimentaire, finance, industrie,…), la Suisse s’est positionnée depuis la deuxième moitié du XXe siècle dans le peloton de tête des destinations pour les talents de la planète.

    En plus d’une neutralité garantissant sa paix, d’un système politique original soutenant la stabilité législative et d’une propension à favoriser le business, la Suisse offre aux étrangers venus exercer leur activité de prédilection sur son sol une économie résiliente qui a mieux que d’autres traversé les dernières crises majeures, un marché de l’emploi dynamique et flexible, un niveau de revenus parmi les plus élevés de la planète. De quoi non seulement attirer les talents, mais aussi leur garantir une visibilité sur le moyen et long terme, quels que soient les aléas de leur carrière.

    La Suisse toujours à la 1ère place

    Au cours des dernières années, la Confédération, les cantons et les villes ont particulièrement misé sur la formation. Hautes écoles, universités et écoles polytechniques fédérales ont ainsi vu leur reconnaissance internationale accrue et cela a aussi contribué à convaincre les jeunes talents étrangers d’opter pour notre pays.

    La première place de la Suisse dans ce 6e classement mondial de la compétitivité sur le marché des talents, publié lundi 21 janvier, vient donc conforter cette stratégie. Depuis que le rapport existe, la Confédération demeure au sommet du classement. Pour Adecco et l’Insead, partenaires de cette opération Global Competitiveness Talents Index (GTCI), menée en partenariat avec Tata Communications, la Suisse demeure cet eldorado européen où les meilleurs potentiels du monde envisagent de s’installer et de faire carrière. Dans de nombreuses catégories, la Suisse reste au sommet mondial: fluidité du marché du travail, facilité à recruter, relations employeurs-employés, mobilité sociale, formation continue, qualité des formations dans les écoles de management, durabilité, performance environnementale, adéquation du système de formation avec les besoins de l’économie, ou encore débouchés de l’innovation.

    Un tableau idyllique ? Pas vraiment. Si la Suisse peut se gargariser de sa place de numéro 1, cette dernière ne peut occulter un certain nombre de points négatifs, dont certains pourraient menacer l’attractivité du pays à moyen terme. Au-delà de l’anecdotique 42e place mondiale pour l’inscription d’une génération dans les établissements d’enseignement supérieur (la formation duale précoce compense largement ce fait pour l’économie suisse), les dépenses dans ce même secteur de l’enseignement supérieur ne sont pas à la hauteur des enjeux et relèguent le pays à la 27e place mondiale.

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  40. La Suisse pêche au niveau de l'égalité femmes-hommes

    C’est surtout la place des femmes dans l’économie qui inquiète. Le faible nombre de femmes diplômées relègue la Suisse au 85e rang mondial sur ce critère, loin non seulement des autres pays d’Europe occidentale, mais aussi de nombre de pays émergents et de certains pays pauvres de la planète. La Suisse continue de laisser de côté la moitié de sa population. Et en ne la formant pas, elle se prive de talents, d’idées, de solutions nouvelles.

    Cette différence femmes-hommes se retrouve également au niveau des revenus: les femmes gagnent en moyenne de 15 à 20% de moins que leurs homologues masculins en Suisse. Un différentiel qui relègue la Suisse au 27e rang planétaire. Quant aux opportunités de postes de leadership offertes aux femmes, la Suisse fait à peine mieux avec une 20e place mondiale.

    Au-delà de l’impact sur les femmes nées et ayant grandi en Suisse, ces mauvaises performances se révèlent également un handicap sur l’attractivité globale du pays: à l’heure où les talents d’aujourd’hui et de demain ont rompu avec le modèle ancestral basé sur la prééminence masculine en matière de carrière, il devient plus ardu de convaincre une femme mais aussi un couple ou une famille de venir s’implanter en Suisse si le pays se montre si conservateur et fermé aux carrières féminines.

    «Le poids des traditions est encore fort en Suisse, avec un rôle de mère très important pour bon nombre de femmes. Cela les empêche de s'impliquer pleinement dans leur carrière. Cet héritage culturel est encore rendu plus handicapant pour les femmes en raison de rythmes scolaires qui ont longtemps offert aux enfants des demi-journées à la maison, et ce sont souvent les femmes qui pris ce rôle à charge», constate Nicole Burth, CEO d'Adecco Group Switzerland. Pour lutter contre ce biais, en plus de l'éducation des jeunes générations à un meilleur partage des rôles vis-à-vis des enfants, Nicole Burth souligne l'importance à court terme des autorités: «En modifiant les rythmes scolaires, en gardant les enfants à l'école sur des périodes plus longues, on permet aux femmes de consacrer dès à présent davantage de temps à leur carrière».

    Ces mauvaises performances de la Suisse sur le thème du genre tirent vers le bas la note du pays dans la catégorie «Attractivité» du Global Talent Competitiveness Index et le pays n’émarge qu’au 5e rang mondial. Un classement également dû pour partie à un déficit dans le secteur de l’inclusion sociale: si la mobilité sociale est au firmament en Suisse, l’acceptation des minorités et des immigrés reste relativement faible dans le pays et la Suisse n’émarge respectivement qu’aux 14e et 34e rangs mondiaux sur ces deux indices précis. Là aussi, cela peut contribuer sur le moyen terme à réduire sensiblement l’attractivité de la Confédération à l’échelle internationale: comment convaincre des talents étrangers qu’ils auront leurs chances de mener une carrière réussie et épanouissante dans un pays qui n’est pas disposé à leur accorder toute la place que leurs capacités méritent. Et en se privant de talents étrangers, c’est toute l’économie qui est pénalisée: privées de talents de premier ordre, les PME et multinationales helvétiques pourraient voir ces derniers se diriger vers des concurrents étrangers et ceux-ci s’en trouveraient considérablement renforcés.

    Les qualités entrepreneuriales à tous les niveaux

    Cette année, les auteurs du rapport se sont particulièrement focalisés sur l'attractivité aux yeux des entrepreneurs. «L’entrepreneuriat semble devenir un talent décisif pour réussir; tous les types d’organisations veulent attirer et développer les talents entrepreneuriaux, à une époque à laquelle les écosystèmes tout autour du monde sont redessinés par la transformation numérique», note Felipe Monteiro, professeur de stratégie à l'Insead et co-directeur du rapport GTCI.

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  41. «Nous assistons à une grande stabilité cette année: les dix premiers sont les dix premiers de l'an dernier. Et nous réalisons aussi que les qualités entrepreneuriales sont plus que jamais recherchées. Pas seulement au niveau du top management mais à tous les échelons des entreprises: c'est le secret des entreprises les plus dynamiques que de se baser sur des talents aptes à oser, à créer, à penser au-delà des habitudes et des cadres. C'est la clef pour s'adapter à un monde en constante évolution», complète Bruno Lanvin, directeur exécutif de l'Insead et co-auteur du rapport.

    Zurich dans le top 10 mondial

    Autre nouveauté de cette édition 2019: un classement des villes les plus attractives pour les talents. «Nous avons décelé d'importantes disparités au sein de mêmes pays. Et il nous a semblé judicieux de nous focaliser sur cette échelle qui concentre plus encore qu'un pays le bassin de vie et déploie une attractivité particulière aux yeux des talents de la génération à venir», analyse Enrico Bonatti, senior vice-président de Tata Communications.

    A ce niveau de granularité, la Suisse tire encore son épingle du jeu. Mais c'est grâce à Zurich. La métropole alémanique est la seule ville helvétique à réussir à lutter avec Washington DC, Paris, Boston, New York ou Séoul et se hisser dans le top 10. Elle rejoint d'autres cités européennes (Vienne, Oslo, Copenhague, Helsinki). Avec son 5e rang, la cité des bords de la Limmat est même la première ville du classement qui ne soit pas une capitale d'un pays.

    https://www.bilan.ch/economie/la-suisse-au-top-pour-lattractivite-des-talents-a-la-peine-sur-linclusion-des-femmes-et-des-immigres?mc_cid=c65aadd816&mc_eid=76fa28326a

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