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samedi 15 avril 2023

111e anniversaire de l'attentat contre le Titanic – repensez votre vision du monde !

 

56 commentaires:

  1. 111e anniversaire de l'attentat contre le Titanic – repensez votre vision du monde !


    15.04.2023
    www.kla.tv/25753


    Il y a 111 ans, le paquebot Titanic, le plus grand navire de l'époque, a coulé lors de son voyage inaugural après avoir heurté un iceberg. 1514 des plus de 2 200 personnes qui se trouvaient à bord ont perdu la vie. En raison du nombre élevé de victimes, le naufrage du Titanic compte parmi les catastrophes maritimes les plus importantes et les plus connues. Aujourd'hui encore, la littérature, les arts plastiques, le cinéma et la télévision du monde entier se penchent sur les événements de ce naufrage. Et jusqu'à aujourd'hui, il est généralement admis que le naufrage du Titanic est un accident et que des facteurs négatifs s'y sont mêlés.

    Mais dans quelle mesure les « faits », qui semblent parler clairement en faveur d'un accident, sont-ils avérés ? Et mettriez-vous votre main au feu pour cette version ? Simplement parce que, dans le monde entier et depuis plus de 100 ans, la littérature, le cinéma, la radio et la télévision proclament et répètent sans cesse cette seule cause du naufrage comme version officielle ? Nous devons absolument réfléchir à ces questions.

    En effet, des experts médico-légaux méticuleux et des analystes perspicaces affirment sans ambages et présentent leurs preuves que l'attentat contre le Titanic avait été préparé de longue date.
    Dans son livre « Das Titanic Attentat », le journaliste d'investigation Gerhard Wisnewski a rassemblé sur 430 pages les faits, les circonstances, les témoignages, etc. qui parlent clairement en faveur d'un naufrage prémédité. Wisnewski explique également contre qui était dirigé cet attentat : il s'agissait d'une attaque terroriste contre l'humanité toute entière.

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  2. Vous pensez peut-être avec étonnement que 1 514 morts en mer sont certes très regrettables, mais que l'humanité entière n'a pas disparu pour autant. D'une certaine manière, si. Car c'est justement là que le bât blesse ; c'est là qu'il faut réfléchir avec perspicacité : sur le Titanic lors de ce voyage inaugural se trouvaient de nombreux banquiers et financiers de haut rang de l'époque, tous invités par l'oligarque financier J.P. Morgan, propriétaire de la compagnie maritime. Mais si Morgan a annulé sa participation à la dernière minute et, par conséquent, a survécu, tous les nababs financiers invités y ont perdu la vie.

    Il est intéressant de noter qu'il s'agissait précisément des hommes les plus influents, qui s'opposaient à un plan stratégique global, que J.P. Morgan poursuivait avec un groupe d'autres banquiers de premier plan. Ce plan consistait à privatiser le système de la banque centrale américaine. Ce plan a été mis en œuvre dès l'année qui a suivi l'attentat du Titanic.

    A partir de ce moment-là, la grande puissance américaine ne recevait plus son argent de sa banque d'Etat, mais uniquement, moyennant des intérêts et des intérêts composés, de cette association de grands banquiers privés, appelée Federal Reserve FED. TOUT l'argent provient donc de banquiers privés. Même l'argent nécessaire au remboursement des intérêts et des intérêts composés doit être pris sous forme de crédit auprès de ce monopole financier. C'est à cette « perfusion » que sont soumis les États-Unis et, avec eux, toutes les nations jusqu'à aujourd'hui. Oui, le monde entier est pris dans ce piège de la dette.

    Par ce biais, cette mafia financière s'assure le contrôle de toutes les ressources naturelles, des sites de production, des biens, des banques, des infrastructures, et même d'États entiers et de leurs politiciens. Mais de manière si habilement camouflée que bien entendu la plupart des gens n'y voient pas clair et pensent que les causes des fluctuations des prix et de la conjoncture, des bouleversements politiques, des conflits mondiaux et des guerres sont tout autres. Il en va de même pour l'attentat contre le Titanic, un acte terroriste dissimulé contre des banquiers de premier plan et donc, en fin de compte, contre l'humanité toute entière, mais qui, selon le discours officiel, aurait été un accident tragique.
    L'humanité entière est désormais menacée par la prochaine catastrophe mise en scène. L'attentat du Titanic et l'introduction du système de banque centrale privatisé n'ont fait que poser les bases de cette catastrophe : c'est le « Great Reset » annoncé haut et fort comme apparemment inévitable par la mafia financière mondiale, et ce par le biais de ses sbires, comme par exemple Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial, le FEM.

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  3. Leur slogan « Great Reset » est le suivant : « Vous ne posséderez rien, mais vous serez heureux ».

    On sait très bien qui aimerait tellement TOUT posséder et commander TOUT le monde et qui, dans ce but, voudrait tous nous déposséder.

    Conclusion : Quiconque veut mettre volontiers sa main au feu pour notre historiographie officielle devrait auparavant considérer qu'une mafia financière impitoyable joue son jeu infâme dans l'ombre depuis de nombreuses décennies et même plus. Et ce, dans tous les domaines de notre existence. Rien n'est ce qu'il paraît être.

    Mais pas plus que le naufrage du Titanic, ni les guerres, même les guerres mondiales, ni les attentats terroristes, comme celui du 11 septembre 2001 n’étaient inéluctables. Et la menace de disparition de l'humanité par le Great Reset n'est pas non plus inéluctable. Car notre vaisseau familial commun a toutes les chances de ne pas être précipité dans l'abîme. En effet, comme dans un gigantesque printemps cosmique, de plus en plus de héros de l'information vont au fond des choses avec autant de conscience et de minutie que Gerhard Wisnewski, par exemple. Ils dévoilent tous ces tireurs de ficelles cachés dans l'ombre. Ensemble, ils en tirent également les conséquences et appellent à une enquête sérieuse et approfondie sur les infractions. Et ce, par le biais de nouveaux tribunaux indépendants ! Oui, un tribunal populaire international et incorruptible, qui arrêterait et mettrait toute cette clique hors d'état de nuire.

    Vous aussi, laissez-vous emporter par ce printemps de la vérité, de l'amour et de la justice et diffusez cette émission autant que vous le pouvez. Ensemble, nous pouvons renverser la vapeur et sauver le navire de l'humanité de cette mafia financière brutale et de la menace d'un Great Reset.

    de hm.
    Sources / Liens :
    Le Titanic
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Titanic

    Titanic et FED
    https://bumibahagia.com/2015/02/21/die-titanic-es-war-nicht-der-eisberg-und-was-hat-die-fed-damit-zu-tun/

    https://odysee.com/@True_World:f/Titanic-and-FED---The-Story---Titanik-a-FED-pribeh:7

    L'attentat du Titanic : du solide sans filtre !
    https://www.wisnewski.ch/

    https://www.youtube.com/watch?v=rOeIdDXN8SM

    https://bumibahagia.com/2017/10/25/der-untergang-der-titanic-attentat-federal-reserve-fed/

    https://www.express.co.uk/news/world/310263/The-Titanic-cover-up

    Le Great Reset
    https://www.compact-shop.de/shop/compact-spezial/compact-spezial-30-geheime-maechte-drahtzieher-dynastien-neue-goetter/

    https://www.kla.tv/fr

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  4. Gros scandale en France : Macron vient de promulguer la loi sur la réforme des retraites en pleine nuit


    By Cheikh Dieng
    15 avril 2023


    Alors qu’il disposait d’un délai de 15 jours pour apposer sa signature, Emmanuel Macron n’a pas voulu perdre du temps. Profitant de la validation de la réforme par le Conseil Constitutionnel, le président français a promulgué la loi sur la réforme retraite en pleine nuit

    Macron accélère la cadence. Quelques heures seulement après la validation de l’essentiel de la réforme des retraites par le Conseil Constitutionnel, le président français passe à la vitesse supérieure en promulguant la loi sur ladite réforme le soir même. Telle est l’information obtenue, ce 15 avril au matin, par Lecourrier-du-soir.com de plusieurs sources, dont le journal Le Monde.

    « L’impopulaire réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l’âge de départ à 64 ans, a été promulguée samedi 15 avril au Journal officiel, après la validation de l’essentiel du texte par le Conseil constitutionnel vendredi. L’intersyndicale avait pourtant demandé ‘solennellement’au président Emmanuel Macron de ‘ne pas promulguer la loi’. Mais l’Elysée avait promis de le faire sous quarante-huit heures », rapporte la source.

    L’information a été confirmée par nos confrères de RTL. « Le président de la République Emmanuel Macron a promulgué la loi sur la réforme des retraites, dont le report de l’âge légal de départ à 64 ans, selon le Journal officiel de ce samedi 15 avril 2023, après la validation du texte par le Conseil constitutionnel la veille, vendredi 14 avril », renseigne ce média.

    https://lecourrier-du-soir.com/gros-scandale-en-france-macron-vient-de-promulguer-la-loi-sur-la-reforme-des-retraites-en-pleine-nuit/

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    1. La dictature (monarchique, républicaine ou impériale) c'est "Peuple, TU FERMES TA GUEULE !"

      La Démocratie (voir en Suisse) c'est: "Par le Peuple, Pour le Peuple". C'est le Peuple qui dirige. C'est le Peuple qui propose SES lois et vote SES lois.

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  5. Bassines vs écologistes : la bataille de l’eau

    Découvrez pourquoi le stockage d’eau en bassines est vital pour l’agriculture et l’environnement.


    le 15 avril 2023
    Armand Paquereau


    Les opposants obstinés aux bassines de rétention d’eau, voire à tout stockage de l’eau en vue d’irrigation viennent de perdre une bataille mais leur bellicisme entretiendra leur pugnacité.

    Le tribunal administratif de Poitiers a rejeté ce mardi 11 avril des recours des opposants aux projets de retenue d’eau. Cela ne présage pas pour autant la fin du contentieux.

    Alors que des aides existent encore pour subventionner la récupération des eaux de pluie des toitures des particuliers, les écologistes s’opposent même violemment à ce que les agriculteurs puissent eux aussi stocker les eaux en période de pluviométrie excédentaire pour l’utiliser en période de sécheresse.

    L’article L 210 -1 du Code de l’environnement énonce :

    « L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. »

    L’article L 211-1 du même Code précise :

    « Cette gestion prend en compte les adaptations nécessaires au changement climatique et vise à assurer : […]
    4° Le développement, la mobilisation, la création et la protection de la ressource en eau ; »

    Il semble évident que le stockage de l’eau par pompage dans les nappes phréatiques superficielles ou dans les eaux de surface en période de pluies excédentaires répond à la perfection aux exigences de la loi. J’ai déjà démontré que lorsqu’elles atteignent un niveau maximum de remplissage, les nappes superficielles se déversent soit en surface soit par des rivières souterraines dans la mer.

    Il est également démontré que le pompage dans ces nappes, régulièrement surveillé depuis trente ans par le BRGM (graphique ci-dessous) n’a modifié ni le niveau maxi, ni le niveau mini de ces nappes. Les variations annuelles résultent de l’évaporation naturelle, des pompages estivaux et du remplissage par l’infiltration des pluies.

    - voir graph sur site -

    Pourquoi certains idéologues écologistes forcenés ne veulent pas admettre que tout mettre en œuvre pour retenir cette eau qui repart à la mer dans une période où son abondance peut être néfaste (inondations, modification de la salinité des parcs ostréicoles aux embouchures des fleuves) est d’un intérêt général et commun ? Pourquoi prétendent-ils que créer des bassines de stockage est plus un accaparement de l’eau par certains que d’autres qui remplissent leurs piscines quand leur voisin doit se contenter d’un débit réduit à son robinet d’eau car il a des difficultés à payer les factures ?

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  6. La jalousie des opposants ?

    Ne viendrait-elle pas de l’article 641 du Code civil :

    « Tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds.[…] La même disposition est applicable aux eaux de sources nées sur un fonds.[…] Lorsque, par des sondages ou des travaux souterrains, un propriétaire fait surgir des eaux dans son fonds, les propriétaires des fonds inférieurs doivent les recevoir ; mais ils ont droit à une indemnité en cas de dommages résultant de leur écoulement. »

    Il ressort clairement de la loi qu’un propriétaire peut utiliser l’eau qui tombe sur ses terres, qui en sourd ou qu’il a pompé dans la nappe sous-jacente. Elle peut être utilisée pour son usage personnel qui rejoint l’intérêt général dans le cas de l’irrigation.

    En effet, l’eau qui rejoint les nappes phréatiques provient pour sa presque totalité de l’infiltration des pluies tombées sur les terres agricoles et rurales. L’eau qui tombe sur les surfaces artificialisées (urbanisations, infrastructures routières) rejoint directement les cours d’eaux pour se jeter directement dans la mer, avec dans la majorité des cas aucun traitement de dépollution des ruissellements. Les citadins ressentent donc comme une concurrence toute utilisation de l’eau par les agriculteurs, et les sécheresses qui se succèdent ne font qu’amplifier cette acrimonie.

    Le principal reproche fait à l’irrigation est d’utiliser de l’eau lors d’une période de pénurie. Les niveaux des nappes sont surveillés par piézométrie télé-enregistrée et les arrêtés préfectoraux régulent ou interdisent toute irrigation pour préserver la ressource vitale. Les installations d’irrigation sont elles aussi contrôlées (compteurs plombés télé-enregistrés) et tout manquement au respect des arrêtés préfectoraux est très sévèrement sanctionné.

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  7. L’argument des opposants aux bassines relatif à l’évaporation des bassines est totalement erroné.

    Le focus (ci-dessous) du graphique précédent sur l’année 2021 est explicite : du 16 février au 15 avril, et du 1er octobre au 6 décembre le niveau de la nappe descend dans une proportion de 14,42 % de sa hauteur maximale et ce en dehors de la période d’irrigation. La capillarité naturelle des sols et l’évapotranspiration des végétaux en sont l’explication.

    Les porteurs de projets estiment l’évaporation des bassines à 3 ou 4 % des volumes alors qu’une étude de Météo-France estime l’évaporation sur les lacs réservoirs du bassin de la Seine à 10 %, ce chiffre incluant la porosité des sols qui augmente par infiltration la perte en volume de l’eau stockée. Dans les bassines sur géomembrane étanche, cette infiltration n’existe pas.

    - voir graph sur site -

    L’irrigation, une pratique vitale pour tous

    Une terre sans eau c’est un désert sans vie. Dans un contexte de sécheresses à répétition et d’une population mondiale en constante progression, il faudra bien dans nos régions encore privilégiées prendre modèle sur les zones géographiques où les sécheresses sont pires et où les habitants ont su développer des méthodes pour apporter aux plantes et aux humains l’eau indispensable à leur survie.

    L’idéologie de promouvoir (d’obliger ?) des cultures plus frugales en eau trouve ses limites dans la nécessité de nourrir les populations. Leur rendement est si faible que dans les zones où elles sont pratiquées, elles ne suffisent pas à les nourrir. Chaque être vivant doit avoir ses besoins en eau couverts sans quoi il périclite et meurt. Les cultures nourricières ont besoin d’eau pour transformer le gaz carbonique contenu dans l’air en hydrates de carbone bases de toute nourriture. De la bonne quantité d’eau qui leur est fournie au bon moment découle leur rendement en quantité et en qualité.

    Il est donc de l’intérêt commun d’apporter cette eau au moment crucial pour assurer le rendement optimum. L’irrigation permet d’ajuster les apports aux besoins afin d’éviter les pertes de récolte engendrées par les sécheresses excessives et les augmentations de prix à la consommation engendrées par ces fluctuations.

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  8. Le stockage de l’eau en période de pluviométrie excédentaire est une pratique intelligente et nécessaire. De nombreux exemples désormais admis par tous en portent témoignage. Les lacs de retenue du bassin versant de la Seine permettent d’abonder l’étiage du fleuve en période déficitaire et le temps de leur remplissage hivernal limite les risques de crues. Il en est de même en Charente où les lacs de Mas Chaban et Lavaud permettent de réguler le débit estival du fleuve Charente. Il faut noter qu’en décembre 2019, la moitié du débit du fleuve a rejeté en deux jours l’équivalent du contenu de Mas Chaban, soit 14,2 millions de m3 d’eau. Comme quoi il y a de la disponibilité encore inutilisée.

    Savoir utiliser l’eau pour assurer de la nourriture pour tous est le challenge incontournable. Il est fort dommage de perdre du temps et de l’énergie à devoir prouver une telle évidence.

    https://www.contrepoints.org/2023/04/15/454675-bassines-vs-ecologistes-la-bataille-de-leau

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    1. Si vous prenez un seau, y posez un tamis dessus et le remplissez de terre, puis vous versez de l'eau sur la terre. Boiriez-vous l'eau sale du seau ?
      Bêh non. La terre composée de saleté, de fumier et de bêtes mortes décomposées refuse de filtrer l'eau ! Çà alors !! (mais que fait la police ?).
      C'est pourquoi l'eau de pluies, de lacs ou de fleuves et rivières ne s'infiltre que de quelques centimètres sous terre mais jamais à 10, 20 ou 30 m de profondeur !

      Depuis DES millions d'années il y a DES milliards de km³ d'eaux (venues des pluies, des fleuves et des rivières) qui se sont déversés en mers & océans sans qu'elles ou ils ne montent !! Çà alors !
      L'eau des bassins s'infiltre CONTINUELLEMENT aux planchers maritimes & océaniques vers le magma. La masse ferrique incandescente la chauffe alors, la brûle. Et cette eau sale infiltrée repart donc toute propre sous forme de vapeurs en galeries souterraines vers d'où elle est venue ! (à 78 %) et à 22 % vers la terre où elle ressort aux sources de montagnes et approvisionne les nappes phréatiques.

      C'est pourquoi depuis toujours cette eau est pure, sans couleur, sans odeur, sans goût et sans bactérie !

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  9. Comment le Pentagone dicte les scénarios d’Hollywood

    Un nouveau documentaire révèle comment les publics occidentaux sont amadoués par le militarisme agressif d’envergure mondiale des États-Unis grâce à l’influence du département de la Défense sur des milliers de films et de programmes télévisés américains


    Par Jonathan Cook
    Mondialisation.ca,
    14 avril 2023


    John Bolton, conseiller à la sécurité nationale dans la précédente administration du président Donald Trump, s’est livré à ce qui aurait dû être une confession télévisée extraordinaire, lorsqu’il a accessoirement reconnu sur CNN qu’il avait contribué à manigancer le renversement de gouvernements étrangers lorsqu’il était en fonction.

    Écartant l’idée que Trump ait tenté un coup d’État au Capitole lors des émeutes du 6 janvier, Bolton a déclaré au présentateur Jake Tapper : « Ayant moi-même contribué à planifier des coups d’État, pas ici [à Washington], mais, vous savez, ailleurs, cela demande énormément de travail. »

    Il a ainsi reconnu que lui et d’autres membres de l’administration avaient commis le « crime international suprême », comme les procès de Nuremberg à la fin de la Seconde Guerre mondiale définissaient une attaque non provoquée contre la souveraineté d’une autre nation. Pourtant, Tapper a traité ces propos comme des mots tout à fait ordinaires.

    Les objections du Pentagone – généralement, son baiser de la mort – visent toute allusion à une incompétence militaire ou à des crimes de guerre

    Washington peut faire au grand jour ce que l’on refuse aux autres pays, uniquement parce qu’on part du principe exceptionnel que les contraintes normales du droit international et les règles de la guerre ne s’appliquent pas à la superpuissance mondiale.

    Les États-Unis auraient amené des « changements de régime » dans plus de 70 pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Ces dernières années, les États-Unis ont été impliqués directement ou indirectement dans des guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, au Yémen et en Ukraine. Bolton lui-même s’est vanté de sa participation aux efforts déployés jusqu’en 2019 pour évincer le gouvernement de Nicolás Maduro au Venezuela et tenter d’installer à la présidence le candidat favori de Washington, Juan Guaidó.

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  10. Le Pentagone dépense plus que les neuf pays suivants réunis et entretient quelque 800 bases militaires réparties dans le monde entier. Et pourtant, le Congrès s’apprête une fois de plus à ajouter des dizaines de milliards de dollars au budget de la défense.

    Un nouveau documentaire suggère pourquoi les opinions publiques occidentales restent si dociles à l’égard des États-Unis, qui sont dans un état de guerre quasi permanent, et des sommes toujours plus importantes qu’ils consacrent à leur machine de guerre.

    Une main secrète

    D’après Theaters of War, le département américain de la Défense ne se contente pas d’influencer subtilement la représentation hollywoodienne des guerres américaines pour les présenter sous un jour plus favorable. Le Pentagone exige activement la supervision des scénarios et les dicte. En pratique, il mène une guerre de propagande tous azimuts contre le public occidental afin de l’amadouer et de le pousser à soutenir le militarisme agressif d’envergure mondiale des États-Unis.

    Le documentaire, qui s’appuie sur des données mises au jour par le journaliste d’investigation britannique Tom Secker et son compatriote universitaire Matthew Alford à la suite de demandes d’accès à l’information, fait la révélation stupéfiante selon laquelle le Pentagone a agi en tant que main secrète derrière des milliers de films et de programmes télévisés au cours des dernières décennies.

    De nombreux autres films n’arrivent jamais sur les écrans parce que le bureau de liaison du département de la Défense chargé du divertissement refuse de coopérer, estimant que les messages proposés sont erronés.

    - voir clip sur site -

    Les objections du Pentagone – généralement, son baiser de la mort – visent toute allusion à une incompétence militaire ou à des crimes de guerre, à une perte de contrôle des armes nucléaires, à une influence de compagnies pétrolières, à des ventes d’armes illégales ou à un trafic de drogue, à un usage d’armes chimiques ou biologiques, à une promotion par les États-Unis de coups d’État à l’étranger, ou encore à une implication dans des assassinats ou des actes de torture. En réalité, ce sont précisément des choses que l’on attribue à l’armée américaine.

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  11. Comment le département de la Défense peut-il exercer un tel contrôle sur les productions cinématographiques ? Cette emprise est liée au fait que les superproductions coûteuses ont beaucoup plus de chances de récupérer leur budget et d’engranger des bénéfices si elles mettent en avant les armes dernier cri les plus clinquantes. Seul le Pentagone peut fournir des porte-avions, des hélicoptères, des avions de chasse, des pilotes, des sous-marins, des véhicules blindés de transport de troupes, des soldats figurants et des conseillers. Mais il ne le fait que s’il est satisfait du message cinématographique.

    Combien de spectateurs prendraient un film au sérieux s’il était précédé d’un logo du département de la Défense ou de la CIA en tant que sponsors ?

    Comme le souligne un universitaire dans Theaters of War, la propagande est plus efficace lorsqu’elle peut passer sous la forme du divertissement : « Vous êtes plus ouvert à l’intégration de ces idées parce que vous baissez la garde. »

    Combien de spectateurs prendraient un film au sérieux s’il était précédé d’un logo du département de la Défense ou de la CIA en tant que sponsors ? C’est pour cette raison que les contrats du Pentagone précisent généralement que son rôle dans un film doit être camouflé.

    Dès lors, peu de gens savent que le département de la Défense et la CIA ont eu une influence sur des projets divers et variés comme Apollo 13, les franchises Jurassic Park et James Bond, les films Marvel, Godzilla, Transformers, Mon beau-père et moi ou encore Je suis une légende. Ou que l’armée s’invite régulièrement dans des émissions de pâtisserie et des jeux télévisés.

    En réalité, comme le soutient Theaters of War, de nombreux films hollywoodiens ne sont guère plus que des publicités pour les industries de guerre américaines.

    Vendre la guerre

    Cet été, Hollywood a sorti la suite tant attendue de Top Gun, un film avec Tom Cruise sur des pilotes d’élite de l’armée de l’air qui, dans les années 1980, a servi de référence quant à la manière de vendre la guerre et de montrer que tuer des gens pouvait être sexy.

    Les réalisateurs de Top Gun ont eu accès à des porte-avions de la marine américaine, à une base aéronavale et à une multitude de F-14 et d’autres avions à réaction. Comme l’a rapporté le Washington Post, « le film [original] n’aurait probablement jamais pu être réalisé sans le soutien considérable du Pentagone. Un seul F-14 Tomcat coûte environ 38 millions de dollars. » Le budget total du film était de 15 millions de dollars.

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  12. Le Pentagone a obtenu beaucoup en retour. Sa base de données indique que le film « a achevé de redorer l’image de l’armée, qui avait été mise à mal par la guerre du Vietnam ». Il a posté des bureaux de recrutement devant les cinémas pour profiter de cette crédibilité retrouvée.

    Top Gun a tellement bien réussi à vendre ce machisme belliqueux que le film a été impliqué dans le scandale de Tailhook quelques années plus tard, dans lequel plus de 80 femmes militaires ont été agressées sexuellement par des collègues lors d’une convention à Las Vegas. Ce scandale a retardé la suite, Top Gun : Maverick, dont la sortie s’est produite 36 ans après celle du film original. Néanmoins, les conditions d’approbation imposées par le Pentagone pour le nouveau film étaient encore plus strictes.

    L’accord stipulait explicitement que le département de la Défense pourrait superviser le scénario, y « intégrer des sujets clés » et censurer les scènes qui ne lui plaisaient pas. L’armée américaine a également exigé un droit de veto sur les acteurs apparaissant dans le film et une projection officielle avant d’approuver la sortie de Top Gun : Maverick.

    Le Pentagone pouvait sanctionner toute violation de l’accord en supprimant les séquences dans lesquelles son matériel apparaissait – et tuer ainsi le film. Il pouvait également refuser tout « soutien futur » et mettre ainsi un terme à la carrière des réalisateurs.

    Le traitement réservé à Top Gun n’a rien d’inhabituel. Selon Theaters of War, il s’agit de la norme pour les blockbusters américains, les films susceptibles d’avoir le plus d’impact sur la culture populaire et les perceptions occidentales de la guerre.

    Film précurseur d’une des franchises les plus populaires, Iron Man de Marvel a été réécrit à la suite de l’intervention du Pentagone. Le personnage principal, Tony Stark, interprété par Robert Downey Jr., était à l’origine un opposant déclaré aux industries de l’armement qui a réinventé l’empire de son père afin que la technologie d’Iron Man puisse mettre fin aux guerres.

    Mais après les réécritures du Pentagone, Tony Stark est devenu l’évangéliste ultime de l’industrie de l’armement : « La paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin. » Dans une des premières scènes, il ridiculise une jeune journaliste qui critique son empire commercial – avant de coucher avec elle pour souligner qu’elle n’est qu’une hypocrite.

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  13. Un fiasco militaire

    Le Pentagone est particulièrement sensible à la représentation de l’armée américaine depuis le fiasco de 1993, au cours duquel un de ses hélicoptères a été abattu à Mogadiscio. Ce fait a donné lieu à de longs échanges de tirs qui ont tué plus d’une dizaine de soldats américains et des centaines de Somaliens.

    L’année suivante, le département de la Défense a insisté pour que des révisions majeures soient apportées au film Danger immédiat avec Harrison Ford – notamment dans une scène où une milice colombienne surclasse les forces spéciales américaines. Comme le montrent des documents découverts par Theaters of War, les responsables américains étaient préoccupés par le fait que les événements de Mogadiscio avaient rendu l’armée américaine « ridicule » et refusaient de « coopérer à un film qui [reproduisait] la même chose » dans une autre zone de combat. Ils ont exigé que des changements soient apportés au film afin qu’il « [leur] fasse davantage de “publicité” ».

    Lorsqu’en 2001, Hollywood s’est intéressé au livre Black Hawk Down – portant spécifiquement sur l’incident de Mogadiscio – pour produire La Chute du faucon noir, le Pentagone a insisté pour que le scénario soit modifié en profondeur, défigurant ainsi l’histoire. Huit ans seulement après les événements réels décrits, le ministère de la Défense avait transformé une histoire illustrant sa propre incompétence en un récit typiquement américain de bravoure militaire face à une adversité redoutable et à un ennemi sauvage et sans visage.

    Une entreprise de tromperie similaire a été menée avec Argo (2012), un film sur la crise des otages de 1979 en Iran. En réalité, selon Theaters of War, c’est la CIA qui a vendu l’histoire à Hollywood cinq ans plus tôt en la plaçant dans la section de son site web consacrée aux « inspirations pour de futurs scénarios ». Le récit était tout particulièrement attrayant pour la CIA, puisqu’il se focalisait sur son seul succès après la révolution iranienne. L’agence avait fait sortir clandestinement de Téhéran une poignée d’otages américains en faisant croire qu’il s’agissait d’une équipe de tournage canadienne en visite.

    Des documents censurés présentés par Theaters of War montrent que le bureau des relations publiques de la CIA a examiné de multiples versions du scénario d’Argoavant de finalement donner son accord : « C’est une belle réussite pour l’agence. »

    Le waterboarding a été faussement présenté comme un outil vital dans la lutte de la CIA pour obtenir des informations nécessaires à la sécurité des Américains

    Cette issue est permise par ce qu’Argo occulte : la longue ingérence de la CIA en Iran, y compris le renversement du gouvernement élu qu’elle a orchestré en 1953 pour installer un pantin des États-Unis, ce qui a fini par provoquer la révolution de 1979 ; les échecs en matière de renseignement de la CIA, qui n’a pas vu arriver la révolution ; mais aussi le fait que les six otages libérés par la CIA aient été éclipsés par les 52 autres qui ont passé plus d’un an emprisonnés à Téhéran. L’histoire des crimes et de l’incompétence flagrante de la CIA en Iran a été réinventée et transformée en un récit de rédemption.

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  14. La CIA a réussi un coup de pub similaire la même année avec Zero Dark Thirty, après que l’administration Obama a perdu la bataille pour dissimuler son recours systématique à la torture en Irak et ailleurs.

    Les réalisateurs ont dû reconnaître que la CIA avait recours au waterboarding, une technique de torture qui était alors connue du public, mais sous la pression, ils ont accepté de dissimuler un fait moins connu : l’utilisation de chiens pour torturer des détenus.

    Néanmoins, le waterboarding a été faussement présenté comme un outil vital dans la lutte de la CIA pour obtenir des informations nécessaires à la sécurité des Américains, ainsi que pour la traque et l’élimination de l’auteur des attentats terroristes du 11 septembre, Oussama ben Laden. Cette déformation de l’histoire était telle que même l’homme politique de droite John McCain, héros de guerre décoré, a dénoncé publiquement le film.

    Placements de produits

    Le Pentagone a une telle emprise sur Hollywood qu’il a même réussi à détourner le message pacifiste inhérent à un classique des films de monstres, Godzilla.

    Dans les années 1950, il s’agissait d’une allégorie des horreurs déclenchées par les bombes nucléaires américaines larguées sur le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais dans la version de 2014, l’ingérence du département de la Défense a entraîné la suppression de la référence à Hiroshima et l’introduction d’une dynamique émanant de la guerre froide : un sous-marin nucléaire russe perdu déclenche une confrontation avec Godzilla.

    Chose encore plus étonnante, les versions sorties en 2014 et 2019 inversent complètement l’histoire. Les armes nucléaires deviennent le salut de l’humanité plutôt qu’une menace, la seule façon possible de détruire Godzilla. La prolifération nucléaire sponsorisée par le Pentagone n’est plus un problème. Dans Godzilla, elle est indissociable de la survie de l’humanité.

    Theaters of War présente également l’argument plausible selon lequel le Pentagone a joué un rôle important dans l’évolution d’Hollywood vers la science-fiction et le fantastique.

    Les mondes imaginaires de l’univers Marvel offrent par exemple une vitrine immaculée permettant de démontrer à quel point les armes les plus clinquantes du Pentagone sont nécessaires face à des ennemis implacables d’un autre monde. Hollywood et le Pentagone peuvent balayer les préoccupations du monde réel, comme la valeur de la vie humaine, les motivations commerciales à l’origine des guerres et les échecs des planificateurs militaires sur le champ de bataille.

    Les défis représentés par des ennemis surhumains dotés de pouvoirs surhumains forment le moyen idéal de normaliser des dépenses militaires extravagantes et énormes.

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  15. C’est pourquoi le Pentagone insiste régulièrement sur les réécritures de placement de produits, comme Hulk qui chevauche un F-22 dans le film Hulk (2003), Superman qui vole à côté d’un F-35 dans Man of Steel (2013), ou la glorification d’un véhicule blindé Ripsaw dans le huitième volet de la franchise Fast and Furious(2017).

    Des dividendes

    Theaters of War conclut que la promotion du militarisme américain rapporte des dividendes. Cela s’accompagne de budgets plus importants pour le Pentagone et ses sous-traitants, d’un plus grand prestige, d’une surveillance réduite, de davantage de guerres inutiles et de profits.

    Donald Baruch, l’assistant spécial du Pentagone pour les médias audiovisuels, a souligné que le gouvernement américain « ne pourrait pas acheter le genre de publicité que les films [leur] offrent ». En lavant l’image de l’armée américaine, Hollywood encourage non seulement les publics occidentaux, mais aussi le Pentagone lui-même, à croire à son battage médiatique. L’armée américaine a ainsi davantage confiance en ses pouvoirs, moins conscience de ses vulnérabilités et plus envie de faire la guerre, même pour le plus infime des prétextes.

    Les défis représentés par des ennemis surhumains dotés de pouvoirs surhumains forment le moyen idéal de normaliser des dépenses militaires extravagantes et énormes

    Avec l’approbation d’Hollywood, le Pentagone peut également définir qui sont les méchants. Dans Top Gun : Maverick, c’est un Iran à peine déguisé qui tente de développer une bombe nucléaire secrète. La Russie, la Chine et des États arabes génériques sont d’autres méchants modèles.

    La déshumanisation constante des ennemis officiels et le mépris de leurs préoccupations permettent au Pentagone de rationaliser plus facilement des guerres qui ne manqueront pas de livrer leur lot de morts et de déplacés, ou d’imposer des sanctions synonymes de souffrances pour des sociétés entières.

    Cette culture tout feu tout flamme explique en partie pourquoi il n’y a pas eu de débat public sur les conséquences du déversement par les États-Unis de milliards de dollars d’armes en Ukraine pour mener une guerre par procuration contre la Russie, malgré le risque d’une conflagration nucléaire.

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  16. Comme l’affirme de manière convaincante Theaters of War, l’influence secrète du Pentagone sur la culture populaire peut jouer un rôle décisif dans la recherche de soutien pour des guerres clivantes, comme l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Elle peut s’avérer déterminante quant à l’approbation ou au rejet du public.

    Une étude de cas illustre à quel point les choses pourraient être différentes si Hollywood était à l’abri de l’influence du Pentagone.

    Le Jour d’après (1983) est un téléfilm sur la guerre froide réalisé pour le petit écran américain en dépit des objections du département de la Défense. Le Pentagone a rejeté le scénario, qui décrivait un échange nucléaire entre les États-Unis et la Russie à la suite d’une série de malentendus. Selon Theaters of War, le département de la Défense a exigé que Moscou soit clairement accusé d’avoir déclenché cette guerre fictive. Chose inhabituelle, les réalisateurs ont campé sur leurs positions.

    Le Jour d’après a été regardé par près de la moitié de la population américaine. Le président de l’époque, Ronald Reagan, a écrit dans son journal intime que le film l’avait « grandement déprimé ». Il a créé un élan politique qui a fait avancer les discussions sur le désarmement nucléaire.

    Il a suffi d’un seul film sortant du schéma simpliste des « gentils américains » imposé par le Pentagone pour susciter un débat quant à savoir si l’utilisation d’armes nucléaires était justifiable.

    Le Jour d’après a été largement salué pour avoir contribué à ralentir le renforcement de l’arsenal nucléaire des deux superpuissances militaires. Par ailleurs, le téléfilm traitait les Russes non pas comme de simples ennemis, mais comme des personnes confrontées à la même menace existentielle que les Américains ordinaires. D’une certaine manière, Le Jour d’après a rendu le monde plus sûr.

    Theaters of War laisse le public face à une question : qu’aurait-il été possible de faire si le Pentagone n’était pas intervenu dans 3 000 films et programmes télévisés pour vendre ses messages bellicistes ?

    Jonathan Cook

    Article original en anglais : How the Pentagon dictates Hollywood storylines, Middle East Eye, le 27 juillet 2022.

    https://www.mondialisation.ca/comment-le-pentagone-dicte-les-scenarios-dhollywood/5676982

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  17. Pour comprendre le capitalisme, il faut commencer par les plantations


    Par Matthew Desmond
    Mondialisation.ca,
    14 avril 2023


    Quelques années avant d’être reconnu coupable de fraude en valeurs mobilières, Martin Shkreli était directeur général d’une société pharmaceutique qui a acquis les droits du Daraprim, un médicament antiparasitaire qui peut sauver la vie. Auparavant, le médicament coûtait 13,50 dollars la pilule, mais après que Shkreli l’a acquis, le prix a rapidement augmenté de 56 %, pour atteindre 750 dollars la pilule. Lors d’une conférence sur la santé, Shkreli a dit à son auditoire qu’il aurait dû augmenter le prix encore plus. « Personne ne veut le dire, personne n’en est fier, a-t-il expliqué. « Mais nous vivons dans une société capitaliste, dans un système capitaliste avec des règles capitalistes. »

    Nous vivons dans une société capitaliste. C’est le mantra fataliste qu’on sert à tous ceux qui se demandent pourquoi les Etats-Unis ne sont pas plus justes et plus égalitaires. Mais dans le monde, il existe de nombreux types de sociétés capitalistes, qui passent par toutes les nuances de l’émancipation à l’exploitation, de la justice aux abus, de la démocratie au règne du plus fort. Quand les Etasuniens disent que « nous vivons dans une société capitaliste » – comme un magnat de l’immobilier l’a dit au Miami Herald, l’année dernière, en parlant des propriétaires de petites entreprises expulsés de leurs magasins de Little Haiti – c’est souvent pour justifier le système économique brutal, spécifique à notre pays. Le sociologue Joel Rogers, sociologue de l’Université du Wisconsin-Madison, l’a qualifié de « capitalisme sans foi ni loi ». Dans une société capitaliste sans scrupule, les salaires sont bas car les entreprises se battent pour le prix, et non pour la qualité des produits ; on utilise les punitions et non les promotions pour motiver ceux qu’on appelle les travailleurs non qualifiés ; l’inégalité règne et la pauvreté s’étend. Aux États-Unis, 1 % des Américains possèdent 40 % de la richesse du pays, et il y a plus de gens en âge de travailler (18-65 ans) qui vivent dans la pauvreté que dans tout autre pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

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  18. Voyons quels sont les droits des travailleurs dans les différentes nations capitalistes. En Islande, 90 % des travailleurs salariés appartiennent à des syndicats qui luttent pour des salaires décents et des conditions de travail équitables. 34 % des travailleurs italiens sont syndiqués, tout comme 26 % des travailleurs canadiens. Seulement 10 % des salariés américains ont une carte syndicale. L’O.C.D.E. note les pays en fonction d’un certain nombre d’indicateurs, comme par exemple la façon dont les pays réglementent le travail intérimaire. Les notes vont de 5 (« très stricte ») à 1 (« très souple »). Le Brésil obtient un score de 4,1 et la Thaïlande un score de 3,7, ce qui montre que les réglementations sur le travail intérimaire sont très différentes. La Norvège (3,4), l’Inde (2,5) et le Japon (1,3) sont plus bas dans la liste. Les États-Unis ont obtenu une note de 0,3, à l’avant-dernière place, à égalité avec la Malaisie. Qu’en est-il des modalités de licenciement ? Des pays comme l’Indonésie (4.1) et le Portugal (3) ont des règles strictes concernant les indemnités de départ et les motifs de licenciement. Ces règles sont un peu plus souples dans des pays comme le Danemark (2.1) et le Mexique (1.9). Elles disparaissent pratiquement aux États-Unis, qui sont les derniers des 71 pays avec un score de 0,5.

    Ceux qui s’interrogent sur les raisons pour lesquelles l’économie américaine est particulièrement impitoyable et débridée ont cherché des réponses dans de nombreux domaines (religion, politique, culture). Mais récemment, les historiens ont désigné de manière convaincante les champs couverts de mouches de Géorgie et d’Alabama, les maisons du coton, et les criées d’esclaves, comme le berceau de l’amoral capitalisme étasunien.

    L’esclavage a indéniablement été une source de richesse phénoménale. À la veille de la guerre civile, la vallée du Mississippi comptait plus de millionnaires par habitant que partout ailleurs aux États-Unis. Le coton cultivé et cueilli par des travailleurs réduits en esclavage était l’exportation la plus précieuse du pays. La valeur totale des esclaves dépassait celle de tous les chemins de fer et de toutes les usines du pays. La Nouvelle-Orléans a pu se flatter de bénéficier d’une plus dense concentration de capitaux bancaires que New York. S’il y a eu un boom de l’économie du coton aux Etats-Unis, et pas dans aucune autre partie du monde bénéficiant d’un climat et d’un sol adaptés à cette culture, c’est à cause de la détermination inébranlable de notre nation de soumettre par la force les populations non blanches et d’exploiter à volonté des réserves apparemment illimitées de terres et de force de travail. Les Etasuniens n’ont pas voulu choisir entre modernité et barbarie, prospérité et pauvreté, légalité et cruauté, démocratie et totalitarisme. Ils ont tout pris.

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  19. Lorsqu’un comptable déprécie un actif pour payer moins d’impôt ou lorsqu’un cadre intermédiaire passe l’après-midi à remplir des colonnes d’un tableau Excel, il reproduit des procédures qui ont leur source dans les camps d’esclaves. Et pourtant, malgré cela, « l’esclavage ne joue pratiquement aucun rôle dans l’histoire du management », écrit l’historienne Caitlin Rosenthal dans son livre « Accounting for Slavery ». Depuis la publication en 1977 de l’étude classique d’Alfred Chandler, « La main visible », les historiens ont tendance à relier le développement des pratiques commerciales modernes à l’industrie ferroviaire du XIXe siècle, considérant l’esclavage des plantations comme pré-capitaliste et même primitif. C’est une histoire des origines plus réconfortante, qui laisse penser que la puissance économique de l’Amérique ne s’est pas développée grâce au travail des millions d’esclaves noirs des plantations mais malgré lui. Pourtant, le fait est que les techniques de gestion utilisées par les sociétés du XIXe siècle ont été mises en place au cours du siècle précédent par les propriétaires de plantations.

    Les planteurs ont agressivement élargi leurs opérations pour faire des économies d’échelle dans la culture du coton, en achetant davantage d’esclaves, en investissant dans des grands cotton gin et des grosses presses et en expérimentant différentes variétés de semences. Ils ont développé des hiérarchies complexes pour le travail combinant un bureau central, composé de propriétaires et d’avocats responsables de la répartition du capital et de la stratégie à long terme, et de plus petites unités responsables de différentes opérations. Rosenthal parle d’une plantation où le propriétaire avait sous ses ordres un avocat de premier plan, qui supervisait un autre avocat, qui supervisait un autre avocat, qui supervisait un contremaître, qui supervisait trois comptables, qui supervisait 16 chauffeurs en chef esclaves et des ouvriers spécialisés (comme les briqueteurs), qui supervisaient des centaines de travailleurs esclaves. Tout le monde devait rendre des comptes à quelqu’un, et les plantations ont produit non seulement des balles de coton, mais des masses de données sur la façon dont chaque balle était produite. Cette forme d’organisation était très avancée pour l’époque, elle avait un niveau de complexité hiérarchique égalé uniquement par de grandes structures gouvernementales comme la Royal Navy britannique.

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  20. Comme les géants de l’industrie d’aujourd’hui, les planteurs ont compris que leurs profits augmentaient lorsqu’ils obtenaient le maximum d’efforts de chaque travailleur. Ils ont donc porté une attention particulière aux intrants et aux extrants en tenant un recueil précis de toutes les données. Des comptables et des surveillants méticuleux étaient tout aussi importants pour la productivité d’un camp d’esclaves agricoles. Les entrepreneurs de plantations ont développé des systèmes de comptabilité, comme le « Plantation Record and Account Book » de Thomas Affleck, qui a été réédité huit fois jusqu’à la guerre civile. Le livre d’Affleck était un manuel de comptabilité exhaustif et détaillé, avec des rangées et des colonnes qui permettaient de suivre la productivité de chaque travailleur. Ce livre « était vraiment la fine fleur des technologies de l’information à la disposition des entreprises pendant cette période, » m’a dit Rosenthal. « Je n’ai jamais rien trouvé d’aussi complexe et complet que le livre d’Affleck sur le travail gratuit. » Les esclavagistes utilisaient le livre pour faire les bilans de fin d’année, en comptabilisant les dépenses et les recettes et en notant l’origine de leurs gains et pertes les plus importants. Ils ont quantifié les coûts de rémunération de leur capital en terrains, outils et esclaves, en appliquant le taux d’intérêt recommandé par Affleck. Peut-être plus remarquable encore, ils ont également mis au point des méthodes pour calculer la dépréciation du capital, une innovation révolutionnaire en matière de méthode de gestion, en évaluant la valeur marchande des esclaves tout au long de leur vie. Leur valeur culminait généralement entre 20 et 40 ans, mais elle était ajustée individuellement à la hausse ou à la baisse en fonction du sexe, de la force et du tempérament : les personnes étaient réduites à de simples données.

    Ce niveau d’analyse a également permis aux planteurs d’anticiper la rébellion. Les outils étaient comptés régulièrement pour s’assurer qu’une grande quantité de haches ou d’autres armes potentielles ne disparaisse pas soudainement. « Ne laissez jamais un esclave verrouiller ou déverrouiller une porte », conseillait un esclavagiste de Virginie en 1847. De cette façon, les nouvelles techniques comptables mises au point pour maximiser les rendements ont également contribué à garantir que la violence ne vienne que d’une seule direction, permettant à une minorité de Blancs de contrôler un groupe beaucoup plus important d’esclaves noirs. Les planteurs américains n’ont jamais oublié ce qui s’est passé à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti) en 1791, lorsque des esclaves ont pris les armes et se sont révoltés. En fait, de nombreux esclavagistes blancs chassés pendant la Révolution haïtienne se sont installés aux États-Unis et sont repartis à zéro.

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  21. Les surveillants enregistraient le rendement de chaque esclave. Les données étaient recueillies non seulement après la tombée de la nuit, lorsque les paniers de coton étaient pesés, mais tout au long de la journée de travail. Selon les mots d’un planteur de Caroline du Nord, les esclaves devaient être « suivis du lever du jour à la tombée de la nuit ». Le fait d’avoir les esclaves alignés sur des rangées parfois plus longues que cinq terrains de football, permettait aux surveillants de repérer ceux qui traînaient. L’aménagement uniforme de la terre avait une logique, celle de la domination. Les esclaves les plus rapides étaient placés en tête de ligne, ce qui forçaient ceux qui suivaient à aller au même rythme. Lorsque les esclaves tombaient malades, vieillissaient ou tombaient enceintes, on leur donnait des tâches plus légères. Un esclavagiste a mis sur pied une « équipe de tétées » pour les mères allaitantes, ainsi qu’une « équipe de rougeole », qui mettait immédiatement en quarantaine les personnes touchées par le virus et veillait à ce qu’elles fassent leur part pour contribuer à la machine productive. Les corps des esclaves et leurs tâches étaient gérés avec une exactitude rigoureuse. Dans les magazines spécialisés, les propriétaires échangeaient des conseils détaillés sur tous les aspects de la gestion d’une plantation, y compris sur les régimes alimentaires, les vêtements des esclaves, et le ton qu’un maître devrait utiliser. En 1846, un planteur de l’Alabama conseillait à ses amis esclavagistes de toujours donner des ordres « d’un ton doux, et d’essayer de donner l’impression aux nègres que ce que vous dites est le résultat de la réflexion ». Le diable (et ses profits) était dans les détails.

    La quête intransigeante de quantification et la mise en place d’une comptabilité scientifique dans les plantations d’esclaves est antérieure à l’industrialisation. Les usines du Nord ne commenceront à adopter ces techniques que des décennies après l’émancipation. Les grands camps d’esclaves sont devenus de plus en plus efficaces et les esclaves noirs ont été les premiers travailleurs modernes de l’Amérique, leur productivité augmentant à un rythme stupéfiant. Au cours des 60 années qui ont précédé la guerre civile (guerre de Sécession, ndt)) la quantité quotidienne de coton récolté par esclave a augmenté de 2,3 % par an. Cela signifie qu’en 1862, l’esclave moyen ne récoltait pas 25 ou 50 % de coton de plus que son homologue de 1801, mais 400 % de plus.

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  22. Aujourd’hui, la technologie moderne facilite la surveillance permanente des lieux de travail, en particulier dans le secteur des services. Les entreprises ont mis au point des logiciels qui enregistrent les touches sur le clavier et les clics de souris des employés, et font des captures d’écran aléatoires plusieurs fois par jour. Les travailleurs d’aujourd’hui sont soumis à une grande variété de tactiques de surveillance, allant des tests de dépistage de drogues et de la vidéosurveillance en circuit fermé aux applications de suivi et même aux radars qui détectent la chaleur et le mouvement. Un sondage mené en 2006 a révélé que plus d’un tiers des entreprises comptant 1 000 employés ou plus avaient du personnel qui lisaient les courriels envoyés par les employés. La technologie qui accompagne cette surveillance des lieux de travail lui donne une allure futuriste. Mais il n’y a que la technologie qui est moderne. Derrière cette technologie, il y a la même volonté que celle des esclavagistes des plantations : contrôler totalement le corps de ses esclaves.

    La plantation de coton a été la première grande entreprise américaine, et le premier Big Brother de la nation a été le surveillant d’esclaves. Et derrière chaque donnée, chaque ajustement rationnel du système, la violence perçait. Les propriétaires de plantations utilisaient une combinaison d’incitations et de punitions pour tirer le maximum des esclaves. Des esclaves battus s’évanouissaient sous les coups et se réveillaient en vomissant. D’autres « dansaient » ou « tremblaient » à chaque coup. Un récit à la première personne, datant de 1829 et provenant de l’Alabama, parlait d’un surveillant qui donnait des coups au visage des femmes qui cueillaient trop lentement à son goût, et leur arrachait la peau du dos. Pour l’historien Edward Baptist, avant la guerre civile, les Américains « vivaient dans une économie qui reposait sur la torture ».

    Il serait réconfortant d’attribuer la brutalité de l’esclavage au racisme borné. On imagine une douleur infligée un peu au hasard, par un surveillant blanc stéréotypé, libre mais pauvre. Mais bon nombre de surveillants n’avaient pas le droit de fouetter à volonté. Les punitions étaient autorisées par la hiérarchie. Ce n’est pas tant la rage du pauvre Sudiste blanc que l’avidité du riche planteur blanc qui actionnait le fouet. La violence n’était ni arbitraire ni gratuite. Elle était rationnelle, capitaliste, tout cela faisait partie de l’organisation de la plantation. « En 1848, Henry Watson, un ancien esclave, écrivait : « Chaque esclave avait un nombre déterminé de livres de coton à cueillir, et il recevait autant de coups de fouets qu’il en manquait. » Comme les surveillants connaissaient très bien les capacités de chaque esclave, ils attribuaient à chacun un quota spécifique. Si un esclave ne respectait pas ce quota, il risquait d’être battu, mais s’il le dépassait, il risquait de le regretter le lendemain, car le maître pouvait réagir en augmentant son quota.

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  23. Les profits issus de la hausse de productivité ont été réalisés en exploitant la peur des esclaves. C’est pourquoi les cueilleurs de coton les plus rapides étaient souvent les plus fouettés. C’est pourquoi les sanctions augmentaient et diminuaient selon les fluctuations du marché mondial. En 1854, l’esclave fugitif John Brown a partagé ses souvenirs de la cueillette du coton : « Lorsque les prix augmentent sur le marché anglais, les pauvres esclaves en ressentent immédiatement les effets, car ils sont dirigés plus durement, et le fouet ne cesse plus de les frapper ». Le capitalisme sauvage n’a pas le monopole de la violence, mais comme il rend possible l’accumulation de fortunes personnelles presque illimitées, souvent aux dépens des autres, l’honnêteté revient chère.

    L’esclavage a donné aux travailleurs blancs ce que W.E.B. Du Bois appelait un « salaire public et psychologique », qui leur permettait de faire ce qu’ils voulaient tout en se sentant dans leur droit. Cela aussi servait les intérêts de l’argent. L’esclavage avait réduit les salaires des travailleurs. Tant dans les villes que dans les campagnes, les employeurs disposaient d’un bassin de main-d’œuvre important et flexible composé d’esclaves et de personnes libres. Tout comme ceux qui ont des emplois précaires d’aujourd’hui, les journaliers, au temps de l’esclavage, vivaient dans des conditions de pénurie et d’incertitude, et les emplois destinés à être occupés temporairement étaient souvent occupés à vie. Le pouvoir ouvrier ne faisait pas le poids quand les patrons pouvaient choisir entre acheter des gens, les louer, engager des serviteurs sous contrat, prendre des apprentis ou embaucher des enfants et des prisonniers.

    Cela a non seulement créé une situation très inégale et divisé les travailleurs entre eux, mais ça a aussi fait prendre « tout ce qui n’était pas de l’esclavage pour de la liberté », comme l’a écrit l’historien économique Stanley Engerman. Les pauvres travailleurs blancs qui voyaient les horreurs de l’esclavage, se laissaient persuader que leur situation aurait pu être pire. Ils acceptaient donc généralement leur sort, et la liberté américaine est largement comprise comme étant l’opposé de l’esclavage. C’était une liberté qui savait ce qu’elle n’était pas, mais ne savait pas à quoi elle aspirait ; une liberté mal nourrie et étriquée qui vous tenait à l’écart des chaînes mais qui ne fournissait ni pain ni abri. C’était une aspiration à la liberté bien trop facile à satisfaire.

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  24. Au cours des dernières décennies, les Etats-Unis ont connu la financiarisation de leur économie. En 1980, le Congrès a abrogé les règlementations en vigueur depuis la loi Glass-Steagall de 1933, en permettant aux banques de fusionner et de facturer à leurs clients des taux d’intérêt plus élevés. Depuis lors, de plus en plus de profits ont été réalisés non pas par le commerce et la production de biens et de services, mais par le biais d’instruments financiers. Entre 1980 et 2008, plus de 6600 milliards de dollars ont été transférés à des sociétés financières. Après avoir été témoins des succès et des excès de Wall Street, même les sociétés non financières se sont mises à faire de l’argent avec des activités et des produits financiers. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi tous les grands magasins de détail, chaînes hôtelières et compagnies aériennes veulent vous vendre une carte de crédit ? Ce tournant financier s’est répercuté dans notre vie de tous les jours : il a impacté nos régimes de retraite, nos prêts hypothécaires, nos marges de crédit et nos comptes-épargne d’études. Les Etasuniens qui ont un peu de moyens sont devenus des « sujets entreprenants », comme dit le politologue Robert Aitken.

    Selon l’histoire officielle, l’hégémonie de la finance américaine remonte à 1980, avec la suppression de Glass-Steagall, ou à 1944 avec Bretton Woods, ou peut-être à la spéculation irresponsable des années 1920. Mais en réalité, sa domination commence avec l’esclavage.

    Prenons, par exemple, l’un des instruments financiers les plus populaires : l’hypothèque. Les esclaves ont été utilisés comme garantie pour des hypothèques, des siècles avant que l’hypothèque immobilière ne devienne la caractéristique principale de la classe moyenne étasunienne. A l’époque coloniale, quand la terre ne valait pas grand-chose et qu’il n’y avait pas de banques, la plupart des prêts étaient basés sur la propriété humaine. Au début des années 1700, les esclaves étaient la garantie dominante en Caroline du Sud. Beaucoup d’Américains ont découvert le concept d’hypothèque à travers le commerce d’esclaves, et non des biens immobiliers ; « l’extension des hypothèques à la propriété des esclaves a contribué au développement du capitalisme américain (et mondial) », m’a expliqué l’historien Joshua Rothman.

    Par exemple, un instrument financier de Wall Street aussi moderne que les titres de créance adossés (C.D.O.), ces bombes à retardement appuyées sur l’inflation des prix de l’immobilier dans les années 2000. Les C.D.O. étaient les petits-enfants des titres adossés à des créances hypothécaires, basés sur le prix très excessif des esclaves vendus dans les années 1820 et 1830. Chacun de ces produits a permis à quelques-uns d’accumuler d’énormes fortunes avant de faire exploser l’économie.

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  25. Les esclavagistes n’ont pas été les premiers à titriser des actifs et des dettes aux Etats-Unis. Les sociétés foncières qui ont prospéré à la fin des années 1700 ont aussi utilisé cette méthode. Mais les esclavagistes ont tellement abusé de ce système et tellement exposé leurs partenaires internationaux au risque d’explosion de l’économie mondiale, que l’historien Edward Baptist m’a dit que cela pouvait être considéré comme « une nouvelle époque du capitalisme international, avec le développement d’un marché financier globalisé ». La nouveauté de la crise des saisies immobilières de 2008 n’était pas le concept de d’expropriation en lui-même mais l’expropriation de millions de propriétaires. De même, ce qui était nouveau dans la titrisation des esclaves, dans la première moitié du XIXe siècle, n’était pas le concept de titrisation, mais le niveau effréné de spéculation insensée sur le coton que la bulle de la dette liée aux esclaves a favorisé.

    Avec l’expansion de la filière cotonnière étasunienne, la valeur des esclaves a grimpé en flèche. Entre 1804 et 1860, le prix moyen des hommes de 21 à 38 ans vendus à la Nouvelle-Orléans est passé d’environ 450 dollars à 1 200. Parce qu’il leur fallait acheter plus d’esclaves pour étendre leurs empires du coton, les planteurs ambitieux étaient obligés de lever des capitaux. C’est à ce moment-là que les banques sont entrées en scène. La Second Bank of the United States, créée en 1816, a commencé à investir massivement dans le coton. Au début des années 1830, les États esclavagistes du Sud-Ouest représentaient presque la moitié des affaires de la banque. A peu près à la même époque, les banques à charte d’Etat ont commencé à se multiplier à un tel point qu’un historien a qualifié cela d' »orgie de création de banques ».

    Lorsqu’ils voulaient obtenir des prêts, les planteurs se servaient des esclaves comme garantie. Thomas Jefferson a hypothéqué 150 de ses esclaves pour construire Monticello. Les esclaves pouvaient être vendus beaucoup plus facilement que les terres et, dans plusieurs États du Sud, plus de huit prêts hypothécaires sur dix utilisaient les esclaves comme garantie totale ou partielle. Comme l’a écrit l’historienne Bonnie Martin, « les propriétaires d’esclaves ont fait travailler financièrement et physiquement leurs esclaves de l’époque coloniale jusqu’à l’émancipation » en hypothéquant leurs esclaves pour en acheter davantage. L’accès au crédit s’est développé plus rapidement que le kudzu (plante invasive, ndt) du Mississippi, ce qui a conduit un observateur de 1836 à remarquer qu’en pays du coton « l’argent, ou ce qui tenait lieu d’argent, était la seule chose bon marché ».

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  26. Même les historiens universitaires, qui, dès le début du deuxième cycle, apprennent à se méfier du présentisme et à ne pas extrapoler les évènements historiques, n’ont pas pu résister à la tentation d’établir des parallèles entre la Panique de 1837 et la crise financière de 2008. Tous les ingrédients sont là : des instruments financiers trompeurs qui dissimulent les risques tout en reliant les banquiers, les investisseurs et les familles du monde entier ; des profits fantastiques amassés du jour au lendemain ; la normalisation de la spéculation et des prises de risques à couper le souffle ; des piles de billets de banque imprimés sur le mythe qu’une institution (coton, logement) est indestructible ; une exploitation délibérée des Noirs ; l’impunité de ceux qui en ont profité quand tout s’écroule : les emprunteurs ont été sauvés après 1837, les banques après 2008.

    Pendant l’esclavage, « les Etasuniens ont bâti une culture de la spéculation d’une permissivité unique au monde », écrit l’historien Joshua Rothman dans son livre « Flush Times and Fever Dreams » de 2012. Cette culture a été si loin dans les plantations de coton qu’elle a conduit à la guerre de Sécession et qu’elle est restée une caractéristique déterminante du capitalisme américain. C’est la culture de l’acquisition de richesses sans travailler, de la croissance à tout prix et de l’exploitation éhontée des plus faibles. C’est la culture qui nous a apporté la Panique de 1837, le krach boursier de 1929 et la récession de 2008. C’est la culture qui a engendré des inégalités stupéfiantes et des conditions de travail indignes. Si aujourd’hui les Etats-Unis promeuvent un type aussi nuisible de capitalisme – un capitalisme antisyndical de salaires de misère, d’emplois précaires et d’insécurité normalisée ; un capitalisme où le gagnant rafle tout, où les inégalités dépassent l’entendement, et qui non seulement permet mais récompense la violation des lois financières ; un capitalisme raciste qui ignore le fait que l’esclavage n’a pas seulement privé les Noirs de liberté, mais qu’il a construit la richesse blanche et a creusé un fossé entre les Noirs et les Blancs qui s’élargit chaque année – c’est peut-être, entre autres, parce que le capitalisme américain s’est construit de la manière la plus ignoble qui soit.

    Matthew Desmond

    Article original en anglais : American Capitalism Is Brutal. You Can Trace That to the Plantation. (Published 2019), The New-York Times Magazine,

    Traduction : Dominique Muselet

    Matthew Desmond est professeur de sociologie à l’Université de Princeton et contributeur de ce magazine. Son dernier article traitait des avantages du salaire minimum. Lyle Ashton Harris est un artiste qui travaille dans la photographie, le collage et la performance. Il participe actuellement à deux expositions collectives au Guggenheim à New York. Mehrsa Baradaran est professeure à la faculté de droit à U.C. Irvine et auteure de « The Color of Money » et « How the Other Half Banks ». Tiya Miles est professeure au département d’histoire de Harvard et auteure, plus récemment, de « The Dawn of Detroit : Chronique de l’esclavage et de la liberté dans la ville des détroits ».

    https://www.mondialisation.ca/pour-comprendre-le-capitalisme-il-faut-commencer-par-les-plantations/5676974

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  27. Le dossier Zelensky Un acteur sur la grande scène mondiale


    14.04.2023
    www.kla.tv/25734


    Depuis mai 2019, Volodymyr Zelensky est président de l'Ukraine. Il est connu dans le monde entier pour réclamer inlassablement des armes pour son pays afin de tenir tête à la Russie. Seules des armes supplémentaires peuvent garantir la paix en Europe !
    Que se passe-t-il exactement ? Comment Zelensky a-t-il pu passer du statut d'acteur à celui de président et de chouchou des médias occidentaux ? Qui le « serviteur du peuple » autoproclamé sert-il vraiment ?

    En tant qu'acteur, sur la grande scène

    Zelensky a étudié le droit. En 1997, il a fondé le groupe de cabaret « Kwartal 95 ». Quelques années seulement avant son élection à la présidence, il est apparu sur la chaîne de télévision populaire 1+1 dans la série télévisée satirique « Serviteur du peuple ». Zelensky y joue un professeur d'histoire qui devient de manière inattendue président de l'Ukraine et gouverne le pays « en combattant la corruption ». À la fin de la série, Zelensky sauve l'Ukraine de la faillite et unifie le pays. Fin 2016, le film éponyme « Serviteur du peuple » suit et dès 2017, un parti du même nom est inscrit au registre. Zelensky annonce sa candidature à l'élection présidentielle le soir du Nouvel An 2018 sur la chaîne de télévision 1+1. Il est un « combattant de la corruption ». Après avoir construit médiatiquement son image de « combattant anti-corruption », une population en crise l'élit président en 2019.
    Florian Hassel, rédacteur du Süddeutsche Zeitung, considérait à l'époque l'ascension de Zelensky comme l'expression du « système ukrainien malade : elle n'a été possible que parce que les médias ukrainiens sont dominés par des oligarques qui déterminent qui peut accéder à leurs chaînes de télévision, et qui ne le peut pas. » Pourquoi un tel manque d'enthousiasme ?

    Le passé encombrant

    Le pianiste du zizi : Zelensky s'est notamment fait un nom en tant que « pianiste du zizi », qui – pardon – joue prétendument du piano en public avec son meilleur organe. Il a également dansé dans un spectacle vulgaire en talons aiguilles et en cuir. Certains y voient une moquerie de la danse traditionnelle cosaque.

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  28. Pandora Papers : Zelensky a cofondé à partir de 2012 un réseau de sociétés offshore [sociétés offshore : Transfert du siège social à l'étranger pour éviter de payer des impôts] à Chypre, au Belize et dans les îles Vierges britanniques, dont la société « Maltex ». Par le biais de ces sociétés, des millions de dollars ont été déplacés et dissimulés aux autorités fiscales. Deux semaines seulement avant le premier tour des élections présidentielles, les conditions de propriété de « Maltex » ont soudainement changé. Les parts détenues jusqu'alors par Zelensky et son épouse Olena ont été transférées gratuitement à l'entrepreneur Serhij Schefir, un partenaire proche de Zelensky. Cette transaction est interprétée comme une tentative de Zelensky de dissimuler des avoirs illégaux avant les élections présidentielles.

    Le changement miraculeux des médias

    En mai 2020, on pouvait encore lire dans le Süddeutsche Zeitung (SZ) que Zelensky était décevant : « La guerre et la corruption continuent de dominer la situation dans le pays. Après une année de mandat, il semble clair que le chef d'Etat Zelensky ne peut pas tenir ses promesses. »
    SZ de février 2021 : « Le président Zelensky [...] perd dramatiquement l'approbation du pays. [...] Il est rare qu’un président ait chuté aussi rapidement et aussi brutalement dans l'estime de ses électeurs que Volodymyr Zelensky en Ukraine. »

    Jusqu'à ce qu'en 2022, un étrange changement se produise tout à coup dans les médias : Zelensky passe du statut de clown incompétent et corrompu à celui de héros. L'acteur se retrouve soudain sur les plus grandes scènes du monde et prononce des discours devant les parlements, le FEM, lors de grandes cérémonies de remise de prix cinématographiques, etc. Il est même élu « personne de l'année 2022 » par le TIME Magazine.

    Le grand mécène

    Comment se fait-il que toutes les portes s'ouvrent soudain pour Zelensky ? Il a été largement soutenu par un oligarque criminel : le milliardaire Ihor Kolomoïsky, qui s'est classé troisième sur la liste des 100 Ukrainiens les plus influents en 2019. Il est notamment le principal propriétaire du groupe de télévision 1+1, qui a rendu Zelensky populaire, et de la banque ukrainienne PrivatBank. Cette dernière a été nationalisée en 2016 afin de préserver la banque et le système financier ukrainien d'un effondrement. Jusqu'alors, 4,5 milliards de dollars de son bilan avaient disparu dans les poches de Kolomoïsky. Kolomoïsky a également mis en place un groupe appelé « groupe privé », qui s'est approprié de grandes parties de l'industrie sidérurgique, pétrolière, chimique, énergétique et alimentaire en Ukraine. En outre, il a financé la création de plusieurs unités de combat, dont le tristement célèbre régiment Azov, en 2014, année d'escalade avec la révolution de Maïdan. En 2020, le « Centre international de recherche sur la corruption et le crime organisé » l'a désigné comme l'un des quatre responsables publics les plus corrompus de l'année. Kolomoïsky a une « histoire de razzia d'entreprises, de fraude, de détournement de fonds et d'intrigues politiques » et il représente « de nombreux milliardaires idéologiques et corrompus [...] qui ont sapé la démocratie pour leur bénéfice personnel ».Un journaliste a demandé à Zelensky si l'Ukraine serait gouvernée par Kolomoïsky si Zelensky devenait président - étant donné qu'il n'est qu'un pion placé par lui sur l'échiquier. Réponse de Zelensky: « Je suis un homme absolument indépendant. Je ne veux offenser personne, mais celui qui me contrôlera n'est pas encore né. » Nous verrons plus loin à quel point son indépendance est réelle en observant ses premiers actes en tant que président : « serviteur du peuple » ou serviteur des super-riches ?

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  29. Le « nettoyeur »
    En tant que président fraîchement élu, Zelensky va droit au but. Il sait ce qu'il veut ! Ou ce qu'il doit faire ?

    1. La mise au pas des médias : en février 2022, le président ukrainien Zelensky interdit par décret tous les médias libres. En avril 2022, il reçoit paradoxalement le « Prix de la liberté des médias » en Allemagne !

    2. Interdiction de la plupart des partis d'opposition :
    En mars 2022, Zelensky interdit le principal parti parlementaire d'opposition ainsi qu'une douzaine d'autres partis politiques.

    3. Dissolution des tribunaux : En décembre 2022, Zelensky dissout purement et simplement le tribunal de district de Kiev parce que ses jugements ne lui plaisaient pas. Il a qualifié cette liquidation de « signal compréhensible » pour tous les juges.

    4. Menace sur la liberté de religion :
    Le gouvernement ukrainien tente de mettre au pas les communautés religieuses du pays, actuellement l'Eglise orthodoxe ukrainienne. La raison en est la suivante : L'Eglise s'allierait au patriarcat russe, qui ferait de la propagande de guerre. L'Eglise ukrainienne s'est distanciée de la propagande de guerre. Elle espère une solution négociée entre les parties en guerre ainsi que l'entente et l'unité des chrétiens de Russie et d'Ukraine. Le gouvernement ne veut-il pas cela ?

    5. Circoncision des oligarques
    L'image du héros de la lutte contre la corruption a permis à Zelensky de devenir président. Il reste fidèle à cette image qui attire l'attention du public. Avec l'aide du Parlement, il a fait passer une loi sur le lobbying qui a quelque peu réduit l'influence des oligarques. Il est par exemple désormais officiellement interdit aux oligarques de financer des partis en Ukraine. Zelensky a également créé un Conseil de sécurité nationale qui peut imposer des sanctions aux oligarques. Jusqu'à présent, elle a été appliquée de manière sélective à un oligarque prorusse et prince des médias, Viktor Medvedtchouk. Celui-ci a été placé en résidence surveillée et ses chaînes interdites. Selon Zelensky, « Medvedtchouk est ainsi privé de la possibilité d'utiliser les médias et les biens de l'Etat pour frapper ouvertement le pays et causer des dommages ruineux à la sécurité de l'Etat ».
    Cela s'applique-t-il à tous ? Et si les milliardaires se trouvaient être des « amis des Etats-Unis » ? Examinons cela de plus près :

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  30. « Sur l'ensemble du territoire de notre État, il faut reconstruire les infrastructures, l'approvisionnement en énergie, le domaine social et d'autres objets qui ne répondent pas aux exigences modernes de sécurité. » En outre, 500 milliards de dollars seront versés dans un premier temps pour la seule reconstruction. Déjà maintenant ? En pleine guerre ? Pour l'ensemble du territoire ? Jusqu'à présent il n'y a de guerre que dans certaines régions. Qui se soucie tant de la reconstruction immédiate ? Les fonds proviennent du célèbre maître du monde Soros, de fonds européens et de BlackRock.
    Zelensky poursuit : « Et je remercie tous les pays et les entreprises, les organisations internationales et les personnes qui nous fournissent des équipements et un soutien financier pour apporter de la lumière, de la chaleur et des communications aux habitants de l'Ukraine ! Merci à vous ! Prenons un exemple : Nous allons porter à plus de trente mille le nombre de terminaux Starlink en Ukraine, qui prouvent clairement la supériorité de la civilisation sur la terreur et la barbarie, dans un avenir proche. » Starlink est un réseau de satellites exploité par l'entreprise spatiale américaine SpaceX, qui permet une surveillance sans faille d'une ampleur inédite. Question : Quel est le rapport entre StarLink et la lumière, la chaleur et la communication des hommes ? Les formulations de Zelensky rappellent beaucoup le projet de Great Reset du FEM : l'union des plus riches et des plus puissants du monde.

    Voici quelques-uns des principaux objectifs déclarés du FEM :
    1. l'introduction d'une identité numérique pour chaque personne dans le monde entier
    2. une monnaie numérique mondiale dans le monde entier
    3. un revenu de base universel inconditionnel dans le monde entier

    Zelensky le dit ouvertement : « Nous sommes déjà – et serons encore à l'avenir – à la tête de la transformation numérique de notre État et de notre société. »
    Voici comment cela se passe très concrètement :

    1. Identité numérique
    L'adjoint de Zelensky, Mikhaïlo Fedorov, est ministre de la Transformation numérique et membre du FEM. Il veut faire de l'Ukraine un pionnier de l'identité numérique. Fedorov l'a annoncé lors de la table ronde du FEM en avril 2021 : l'objectif est de « rendre possible toutes les situations de vie avec l'identité numérique ». Fedorov poursuit : « La pandémie a accéléré nos progrès. » C'est ainsi qu'est né le système numérique Dija, une application et une plateforme qui réunit carte d'identité, passeport, carnet de vaccination, enregistrements, assurances, licences, prestations sociales, etc. La carte bancaire devrait suivre. Selon le site français « iphonesoft », « Dija » serait un modèle que l'on ne connaît pour l'instant qu'en Chine avec le fameux crédit social. Ce système offre la possibilité de déconnecter toutes les personnes qui ne se soumettent pas au pouvoir en place en appuyant sur un bouton.

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  31. 2. Monnaie numérique
    En mars 2022, le ministère de la Transformation numérique a légalisé l'échange de crypto-monnaies étrangères et ukrainiennes. Il s'agit d'une étape claire vers l'abolition de l'argent liquide. Cela permet de rendre le citoyen contrôlable et dépendant.
    [Explication des termes : la crypto-monnaie est une monnaie numérique]

    3. Revenu de base universel
    Le 19 décembre 2021, l'Ukraine a lancé via l'application Dija un système appelé « ePidtrymka », en français : e-soutien. Les personnes qui se faisaient vacciner contre le Covid recevaient des bons pour des restaurants, des livres, des concerts, des moyens de transport et autres. Des extensions progressives ont suivi pour d'autres groupes de personnes. Début mars 2022, le système ePidtrymka a permis de verser des contributions à chaque travailleur et également aux entrepreneurs dans les zones les plus touchées par la guerre, - sans aucune exigence de vaccination.

    Le conseiller économique du président ukrainien Oleg Ustenko a déclaré le 2 avril 2022 que le gouvernement ukrainien envisageait la possibilité d'un Revenu de base universel inconditionnel pour la population. Cela signifie que chaque citoyen recevrait des sommes régulières de l'État - sans avoir besoin de travailler pour l'argent reçu. Citation d'Ustenko : « La possibilité d'introduire ce qu’on appelle le revenu inconditionnel pour la population est envisagée depuis longtemps – elle a été discutée avant la guerre, mais n'a pas trouvé de soutien. Maintenant, cela doit fonctionner et cela fonctionnera. » On peut se demander si ce revenu sera vraiment inconditionnel ou s'il ne sera accordé qu'en cas de bonne conduite.

    Le directeur exécutif allemand du Programme des Nations unies pour le développement, Achim Steiner, a embouché la même trompette : « Si le conflit se prolonge, les taux de pauvreté augmenteront considérablement », a déclaré M. Steiner à Reuters. « Les programmes de transferts d'argent liquide, en particulier dans un pays comme l'Ukraine où le système et l'architecture financiers fonctionnent encore et où des distributeurs automatiques de billets sont disponibles, sont un moyen important d'atteindre rapidement les gens, avec des transferts d'argent liquide ou un revenu de base temporaire. »

    Conclusion intermédiaire : Nous constatons que sous des objectifs à consonance humaine, les organisations les plus puissantes comme BlackRock, le FEM et les multinationales utilisent les crises pour mettre en œuvre l'agenda du FEM. L'Ukraine est quasiment transformée en « pays modèle » du FEM. L'objectif déclaré du président du FEM Klaus Schwab est pour tous en fin de compte : « Tu ne posséderas rien et tu seras heureux. » Zelensky fait activement avancer cet agenda - en marchant littéralement sur des cadavres.

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  32. Zelensky sacrifie des Ukrainiens comme chair à canon pour les intérêts américains
    La guerre prolongée a entre-temps fait d'innombrables victimes au sein de la population. De nombreux pères et fils sont morts sur le champ de bataille. Ils sont prêts à donner leur vie pour défendre leur patrie. Peu d'entre eux sont conscients que, comme souvent dans l'histoire, ils sont sacrifiés aux intérêts du pouvoir des super-riches. Ainsi, Adam Schiff, descendant d'une vieille famille de banquiers, avait déjà prononcé le 20 janvier 2020 un discours devant le Congrès américain. Adam Schiff est à la tête du puissant « Intelligence Committee » qui détermine la politique américaine. Citation de Schiff : « Nous devons aider l'Ukraine à faire la guerre à la Russie pour que les Etats-Unis n'aient pas à le faire eux-mêmes. » En d'autres termes, les Ukrainiens doivent servir de chair à canon ! Raison : aux Etats-Unis, les interventions militaires à l'étranger sont de plus en plus difficiles à faire comprendre à la population. En outre, les Etats-Unis n'ont pas les ressources nécessaires pour faire la guerre partout dans le monde. Ils préfèrent donc armer d'autres pays pour qu'ils fassent ce travail de saignée à leur place. Zelensky se révèle une fois de plus être un « serviteur de l'administration américaine ». Il soutient activement le réarmement massif de l'Ukraine. Il a refusé par décret de négocier avec Poutine.

    Conclusion : Zelensky se révèle être un acteur actif du FEM, qui vend son pays à des entreprises américaines et sacrifie ses propres compatriotes aux intérêts des grandes puissances américaines. La guerre qui se poursuit avec la Russie semble idéale pour la transformation du pays selon les idées du Forum économique mondial. L'expert financier Ernst Wolff résume ainsi la situation : « Si on considère la situation actuelle avec objectivité, on ne peut que constater que tout ce que les guerres provoquent est actuellement très demandé. Dans cette situation, quoi de plus logique pour les puissants que de miser sur la guerre et d'enflammer les foyers de conflit existants, comme cela a déjà été le cas en Ukraine, ou de les laisser mijoter en permanence, comme à Taïwan ou au Proche-Orient, afin de les enflammer également en cas de besoin ? Si la Première et la Seconde Guerre mondiale nous ont appris quelque chose, c'est bien cela : Ce ne sont pas les hommes politiques qui sont décisifs. De nos jours, il ne sert à rien de regarder Scholz, Macron, Biden, Poutine ou Xi Jinping. Leur fonction est de nous distraire tous, de nous induire en erreur et de préparer ainsi le terrain pour l'agenda d'une autre force. Si nous voulons savoir ce qui nous menace, nous devons regarder cette autre force en arrière-plan, et nous constatons alors que toutes les conditions d'une troisième guerre mondiale sont actuellement réunies. Et la politique montre déjà en Ukraine qu'elle n'a une fois de plus aucun scrupule à se soumettre à l'agenda en arrière-plan et à envoyer des gens à la mort. [...] En effet, le complexe numérique-financier s'accroche dur comme fer à sa stratégie intransigeante pour une seule raison : parce qu'il n'y a pas d'autre moyen pour lui de conserver son pouvoir. Mais cela ne signifie rien d'autre que l'ouverture d'une fenêtre historique pour nous tous, dans laquelle l'information peut trouver un terrain fertile, ouvrir les yeux de beaucoup et ainsi éventuellement amorcer un tournant historique. »
    Chers téléspectateurs ! L'information est actuellement plus importante que jamais. Aidez-nous à ouvrir les yeux des gens sur le véritable rôle d'acteurs comme Zelensky. Il est temps d'assister à une fin heureuse.

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  33. de ag./str.
    Sources / Liens :
    En tant qu’acteur, sur la grande scène
    https://www.sueddeutsche.de/politik/ukraine-selensky-oligarch-1.4416942

    Le passé encombrant
    https://report24.news/ukraine-praesident-wolodymyr-selenskyj-die-legende-vom-pimmel-pianisten/

    Le pianiste du zizi :https://www.youtube.com/watch?v=HbmZrzN3WFE

    Obszöne Kosakenshow:https://www.youtube.com/watch?v=kgOSrw9Q8rc&t=63s

    https://ukraineverstehen.de/trubetskoy-kwartal-95-ukrainische-staatssatire/

    Pandora Papers
    https://www.occrp.org/en/the-pandora-papers/pandora-papers-reveal-offshore-holdings-of-ukrainian-president-and-his-inner-circle

    https://www.internetz-zeitung.eu/6940-selenski-und-der-oligarch-der-ihn-an-die-macht-puschte

    Le changement miraculeux des médias
    https://www.sueddeutsche.de/meinung/selenskij-ukraine-1.4912360

    https://www.sueddeutsche.de/meinung/ukraine-korrupt-wie-eh-und-je-1.5217924

    https://de.wikipedia.org/wiki/Person_of_the_Year

    https://report24.news/ukraine-praesident-wolodymyr-selenskyj-die-legende-vom-pimmel-pianisten/

    Le grand mécène
    https://de.wikipedia.org/wiki/Ihor_Kolomojskyj:

    Zelensky v oligarchs: Ukraine presidenttargets super-rich. In: BBC News. 21. Mai 2021
    Zaxid.net: OCCRP назвавКоломойськогоодним з найбільшихкорупціонерівроку. 30. April 2022 (ukrainien)
    самыхвлиятельныхукраинцев. 23. décembre 2019, (russe)

    Dmitriy Gordon: Зеленский: Еслименявыберутпрезидентом, сначалабудутобливатьгрязью, затем – уважать, апотом – плакать, когдауйду. In: gordonua.com. 26. Dezember 2018, abgerufen am 31. März 2019 (russisch)
    Zaxid.net: OCCRP назвавКоломойськогоодним з найбільшихкорупціонерівроку. Abgerufen am 30. April 2022 (ukrainisch)

    Le „nettoyeur“
    La mise au pas des médias
    https://www.kla.tv/23408

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  34. https://zeitungderarbeit.at/international/selenskyj-entledigt-sich-endgueltig-der-parlamentarischen-opposition/

    https://meinungsfreiheit.rtde.life/international/161199-ukrainischer-oppositionsfuehrer-im-exil-ukraine/

    https://www.dw.com/de/selenskyj-sperrt-oppositionelle-internetseite/a-58946129

    https://www.handelsblatt.com/politik/international/pressefreiheit-selenskyj-verbietet-zwei-oppositionssender-in-der-ukraine-/27933872.html

    Dissolution des tribunaux
    https://kurier.at/politik/ausland/selenskij-umweltschaeden-durch-krieg-beeintraechtigen-millionen-menschen/402258294

    Interdiction de la plupart des partis d‘opposition
    https://rp-online.de/politik/ausland/ukraine-krieg-selenskyj-verbietet-elf-parteien-mit-russland-verbindungen-die-arbeit_aid-67317457

    Menace sur la liberté de religion
    https://www.rheinpfalz.de/politik_artikel,-selenskyj-droht-mit-verbot-von-orthodoxer-kirche-_arid,5438685.html

    https://www.redglobe.de/2022/12/selenskyj-verstaerkt-repression-gegen-orthodoxe-kirche/

    Circoncision des oligarques
    Christian Esch: Angeblicher Putschversuch in der Ukraine – Zoff mit den Oligarchen. In: Der Spiegel (online). 1. Dezember 2021, abgerufen am 10. Juli 2022.
    Le portier pour les plus riches des riches
    https://journalistenwatch.com/2022/12/30/selenski-und-blackrock-vereinbaren-koordination-fuer-den-wiederaufbau-der-ukraine/

    CNBC: Zelenskyy, BlackRock CEO Fink agree to coordinate Ukraine investment – 28. Dezember 2022
    PRESIDENT OF UKRAINE: President discussed with the CEO of BlackRock the coordination of efforts to rebuild Ukraine – 28. Dezember 2022

    Zelensky – Joueur dans l’équipe du FEM
    Discours au nations du 28 décembre 2022 :
    https://globalbridge.ch/ruhm-fuer-die-ukraine/

    Starlinks:https://www.stern.de/digital/technik/warum-starlink-fuer-ukrainische-soldaten-inzwischen-eine-gefahr-ist-33318574.html

    https://www.stern.de/digital/technik/starlink-legt-internet-fuer-drohnen-in-der-ukraine-lahm-33180488.html

    500 milliards d’investissements : https://report24.news/george-soros-interventionen-in-der-ukraine-500-milliarden-investments-in-gefahr/

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  35. Autres : https://rosenheim-alternativ.com/implementiert-der-ukrainische-praesident-zelensky-in-der-ukraine-unter-dem-deckmantel-einer-kriegswirtschaft-die-wef-agenda/

    https://www.armstrongeconomics.com/world-news/war/ukraine-adopts-wef-proposals/

    https://www.conservo.blog/2022/03/18/die-ukraine-nimmt-die-vorschlaege-des-wef-an/

    Reconstruction grâce aux fonds de l‘UE
    https://taz.de/Wiederaufbauplan-fuer-die-Ukraine/!5863821/

    https://www.zdf.de/nachrichten/politik/kriegskosten-inflation-wiederaufbau-ukraine-krieg-russland-100.html
    (am Ende des Artikels)
    L’accord BlackRock
    https://journalistenwatch.com/2022/12/30/selenski-und-blackrock-vereinbaren-koordination-fuer-den-wiederaufbau-der-ukraine/

    Répartition des coûts de reconstruction (Banque mondiale et UE)
    https://reliefweb.int/attachments/ef17d900-2057-4094-9c37-3f4ff0b0b93b/EN%20full.pdf

    https://www.dw.com/de/ukraine-der-wiederaufbau-wird-teuer/a-63094618

    Plan de reconstruction de l‘Ukraine
    https://www.urc-international.com/urc2022-recovery-plan

    https://uploads-ssl.webflow.com/621f88db25fbf24758792dd8/62c166751fcf41105380a733_NRC%20Ukraine%27s%20Recovery%20Plan%20blueprint_ENG.pdf

    Le célèbre maître du monde Soros
    www.kla.tv/GeorgeSoros

    Identité numérique
    https://www.epochtimes.de/politik/ausland/ukrainische-diia-app-von-chinas-sozialkreditsystem-inspiriert-a3765526.html

    https://tkp.at/2022/03/02/ukraine-ist-europaeischer-pionier-bei-digitaler-identitaet/

    Monaie numérique
    https://www.kmu.gov.ua/en/news/mihajlo-fedorov-ukrayina-persha-derzhava-svitu-v-yakij-cifrovi-pasporti-u-smartfoni-stali-povnimi-yuridichnimi-analogami-zvichajnih-dokumentiv

    https://basicincometoday.com/undp-suggests-temporary-basic-income-in-ukraine-as-90-of-population-faces-poverty/

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  36. https://www.armstrongeconomics.com/world-news/war/ukraine-adopts-wef-proposals/

    Revenu de base universel
    https://basicincome.org/news/2022/04/the-evolution-of-ukraines-income-support-program/

    https://uk.news.yahoo.com/ninety-percent-ukrainian-population-could-041213757.html?guccounter=1

    https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/509657/Keine-Privatsphaere-und-kein-Eigentum-Die-Welt-im-Jahr-2030-nach-Wunsch-des-Weltwirtschaftsforums

    Initiatives de l’UE : https://eci-ubi.eu/

    Autres pays prévoyant un revenu de base universel : https://en.wikipedia.org/wiki/Universal_basic_income_around_the_world

    Plan du FEM : https://www.weforum.org/agenda/2017/01/why-we-should-all-have-a-basic-income

    Zelensky sacrifie des Ukrainiens comme chair à canon pour les intérêts américains
    Ausschnitt von Rede Adam Schiff vor dem US-Senat vom 20. Januar 2020:https://t.me/chrishoerstel/4138

    https://www.youtube.com/watch?v=OuFi06rdEq8

    „L’impasse du système financier“ par Ernst Wolf : www.kla.tv/23364

    https://www.kla.tv/fr

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  37. Les sombres origines de la grande réinitialisation de Davos


    Par F.William Engdahl
    Recherche mondiale,
    14 avril 2023


    Il est important de comprendre qu'il n'y a pas une seule idée nouvelle ou originale dans le soi-disant programme de grande réinitialisation de Klaus Schwab pour le monde. Son programme de quatrième révolution industrielle n'est pas non plus sa prétention d'avoir inventé la notion de capitalisme des parties prenantes un produit de Schwab.

    Klaus Schwab n'est guère plus qu'un agent de relations publiques habile pour un programme technocratique mondial, une unité corporatiste du pouvoir des entreprises avec le gouvernement, y compris l'ONU, un programme dont les origines remontent au début des années 1970, et même avant. La grande réinitialisation de Davos n'est qu'un plan mis à jour pour une dictature dystopique mondiale sous contrôle de l'ONU qui a mis des décennies à se développer. Les acteurs clés étaient David Rockefeller et son protégé, Maurice Strong.

    Au début des années 1970, il n'y avait sans doute personne de plus influent dans la politique mondiale que feu David Rockefeller, alors largement connu comme président de la Chase Manhattan Bank.

    Créer le nouveau paradigme

    À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les cercles internationaux directement liés à David Rockefeller ont lancé un éventail éblouissant d'organisations d'élite et de groupes de réflexion. Ceux-ci comprenaient le Club de Rome ; le 1001 : A Nature Trust, lié au Fonds mondial pour la nature (WWF) ; la conférence des Nations Unies sur la Journée de la Terre à Stockholm ; l'étude du MIT, Limits to Growth ; et la Commission trilatérale de David Rockefeller.

    Club de Rome
    En 1968, David Rockefeller a fondé un groupe de réflexion néo-malthusien, The Club of Rome, avec Aurelio Peccei et Alexander King. Aurelio Peccei, était un cadre supérieur de la société automobile Fiat, propriété de la puissante famille italienne Agnelli. Gianni Agnelli de Fiat était un ami intime de David Rockefeller et membre du comité consultatif international de la Chase Manhattan Bank de Rockefeller. Agnelli et David Rockefeller étaient des amis proches depuis 1957. Agnelli est devenu membre fondateur de la Commission trilatérale de David Rockefeller en 1973. Alexander King, chef du programme scientifique de l'OCDE, était également consultant auprès de l'OTAN. [i] Ce fut le début de ce qui allait devenir le mouvement néo-malthusien « les gens polluent ».

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  38. En 1971, le Club de Rome a publié un rapport profondément erroné, Limits to Growth, qui prédisait la fin de la civilisation telle que nous la connaissions en raison d'une croissance démographique rapide, combinée à des ressources fixes telles que le pétrole. Le rapport a conclu que sans changements substantiels dans la consommation des ressources, "le résultat le plus probable sera un déclin assez soudain et incontrôlable de la population et de la capacité industrielle".

    Il était basé sur de fausses simulations informatiques par un groupe d'informaticiens du MIT. Il a déclaré la prédiction audacieuse, "Si les tendances actuelles de croissance de la population mondiale, de l'industrialisation, de la pollution, de la production alimentaire et de l'épuisement des ressources continuent inchangées, les limites de la croissance sur cette planète seront atteintes au cours des cent prochaines années." C'était en 1971. En 1973, Klaus Schwab, lors de sa troisième réunion annuelle des chefs d'entreprise à Davos, a invité Peccei à Davos pour présenter Limits to Growth aux PDG d'entreprise réunis. [ii]

    En 1974, le Club de Rome a déclaré avec audace : « La Terre a un cancer et le cancer, c'est l'homme. Ensuite : « le monde est confronté à un ensemble sans précédent de problèmes mondiaux imbriqués, tels que la surpopulation, les pénuries alimentaires, l'épuisement des ressources non renouvelables [pétrole-nous], la dégradation de l'environnement et la mauvaise gouvernance ». [iii] Ils ont fait valoir que,

    une restructuration "horizontale" du système mondial est nécessaire... des changements drastiques dans la strate des normes - c'est-à-dire dans le système de valeurs et les objectifs de l'homme - sont nécessaires pour résoudre les crises énergétiques, alimentaires et autres, c'est-à-dire les changements sociaux et des changements dans les attitudes individuelles sont nécessaires pour que la transition vers la croissance organique ait lieu. [iv]

    Dans leur rapport de 1974, Mankind at the Turning Point , le Club de Rome a en outre soutenu:

    L'interdépendance croissante entre les nations et les régions doit alors se traduire par une diminution de l'indépendance. Les nations ne peuvent être interdépendantes sans que chacune d'elles renonce à une partie de sa propre indépendance, ou du moins en reconnaisse les limites. Le moment est venu d'élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et un développement mondial basé sur l'allocation mondiale de toutes les ressources limitées et sur un nouveau système économique mondial. [v]

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  39. C'était la première formulation de l' Agenda 21 des Nations Unies, de l'Agenda 2030 et de la Grande réinitialisation de Davos en 2020.

    David Rockefeller et Maurice Strong
    L'organisateur de loin le plus influent du programme de « croissance zéro » de Rockefeller au début des années 1970 était l'ami de longue date de David Rockefeller, un pétrolier milliardaire nommé Maurice Strong.

    Le Canadien Maurice Strong a été l'un des premiers propagateurs clés de la théorie scientifiquement erronée selon laquelle les émissions de gaz carbonique d'origine humaine provenant des véhicules de transport, des centrales au charbon et de l'agriculture ont provoqué une augmentation spectaculaire et accélérée de la température mondiale qui menace «la planète», ce qu'on appelle le réchauffement climatique.

    En tant que président de la Conférence de Stockholm des Nations Unies pour le Jour de la Terre en 1972, Strong a promu un programme de réduction de la population et d'abaissement du niveau de vie dans le monde entier pour « sauver l'environnement ».

    Strong a déclaré son programme écologiste radical :

    « Le seul espoir pour la planète n'est-il pas que les civilisations industrialisées s'effondrent ? N'est-ce pas notre responsabilité d'y parvenir ? [vi]

    C'est ce qui se passe actuellement sous le couvert d'une pandémie mondiale médiatisée.

    Strong était un choix curieux pour diriger une initiative majeure de l'ONU visant à mobiliser l'action sur l'environnement, car sa carrière et sa fortune considérable avaient été bâties sur l'exploitation du pétrole, comme un nombre inhabituel de nouveaux défenseurs de la « pureté écologique », comme David Rockefeller ou Robert O. Anderson de l'Institut Aspen ou John Loudon de Shell.

    Strong avait rencontré David Rockefeller en 1947 alors qu'il était un jeune canadien de dix-huit ans et à partir de ce moment, sa carrière est devenue liée au réseau de la famille Rockefeller. [vii] Grâce à sa nouvelle amitié avec David Rockefeller, Strong, à 18 ans, a reçu une clé Poste à l'ONU sous la direction du trésorier de l'ONU, Noah Monod. Les fonds de l'ONU étaient assez commodément gérés par la Chase Bank de Rockefeller. C'était typique du modèle de "partenariat public-privé" déployé par Strong - gain privé du gouvernement public. [viii]

    Dans les années 1960, Strong était devenu président de l'énorme conglomérat énergétique et pétrolier montréalais connu sous le nom de Power Corporation, alors propriété de l'influent Paul Desmarais. Power Corporation aurait également été utilisée comme caisse noire politique pour financer les campagnes de certains politiciens canadiens tels que Pierre Trudeau, père du protégé de Davos Justin Trudeau, selon la chercheuse canadienne Elaine Dewar. [ix]

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  40. Sommet de la Terre I et Sommet de la Terre de Rio
    En 1971, Strong a été nommé sous-secrétaire des Nations Unies à New York et secrétaire général de la prochaine conférence du Jour de la Terre, Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain (Sommet de la Terre I) à Stockholm, en Suède. Il a également été nommé cette année-là administrateur de la Fondation Rockefeller - qui a financé le lancement du projet Stockholm Earth Day. [x] À Stockholm, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a été créé avec Strong à sa tête.

    En 1989, Strong a été nommé par le Secrétaire général des Nations Unies à la tête de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement de 1992 ou CNUED ( "Sommet de la Terre de Rio II" ). Il y a supervisé la rédaction des objectifs de l'ONU « Environnement durable », l'Agenda 21 pour le développement durable qui forme la base de la Grande réinitialisation de Klaus Schwab, ainsi que la création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU. Strong, qui était également membre du conseil d'administration de Davos WEF, s'était arrangé pour que Schwab serve de conseiller clé au Sommet de la Terre de Rio.

    En tant que secrétaire général de la Conférence des Nations Unies à Rio, Strong a également commandé un rapport au Club de Rome, The First Global Revolution, rédigé par Alexander King, qui admettait que l'affirmation du réchauffement climatique due au gaz carbonique n'était qu'une ruse inventée pour forcer le changement :

    « L'ennemi commun de l'humanité, c'est l'homme. En cherchant un nouvel ennemi pour nous unir, nous avons eu l'idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, les pénuries d'eau, la famine et autres feraient l'affaire. Tous ces dangers sont causés par l'intervention humaine, et ce n'est qu'en modifiant les attitudes et les comportements qu'ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi est donc l'humanité elle-même. [XI]

    Le délégué du président Clinton à Rio, Tim Wirth, a admis la même chose, déclarant,

    « Nous devons surmonter le problème du réchauffement climatique. Même si la théorie du réchauffement climatique est fausse, nous ferons ce qu'il faut en termes de politique économique et de politique environnementale. [xi]

    A Rio Strong a introduit pour la première fois l'idée manipulatrice de « société durable » définie par rapport à cet objectif arbitraire d'élimination du gaz carbonique et des autres gaz dits à effet de serre. L'Agenda 21 est devenu Agenda 2030 en septembre 2015 à Rome, avec la bénédiction du Pape, avec 17 objectifs « durables ». Il a déclaré entre autres,

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  41. « La terre, en raison de sa nature unique et du rôle crucial qu'elle joue dans l'établissement humain, ne peut être traitée comme un bien ordinaire, contrôlé par des individus et soumis aux pressions et aux inefficacités du marché. La propriété foncière privée est également un instrument principal d'accumulation et de concentration de la richesse et contribue donc à l'injustice sociale… La justice sociale, la rénovation et le développement urbains, la fourniture de logements décents et de conditions saines pour la population ne peuvent être atteints que si la terre est utilisée dans l'intérêt de la société dans son ensemble. »

    En bref, la propriété foncière privée doit devenir socialisée pour « la société dans son ensemble », une idée bien connue à l'époque de l'Union soviétique et un élément clé de la grande réinitialisation de Davos.

    A Rio en 1992 où il était président et secrétaire général, Strong a déclaré :

    "Il est clair que les modes de vie et les modes de consommation actuels de la classe moyenne aisée - impliquant une forte consommation de viande , la consommation de grandes quantités d'aliments surgelés et de plats cuisinés, l'utilisation de combustibles fossiles , d'appareils électroménagers, de la climatisation à la maison et sur le lieu de travail et le logement de banlieue - sont pas durable. [xiii] (nous soulignons)

    À cette époque, Strong était au centre même de la transformation de l'ONU en véhicule pour imposer furtivement un nouveau "paradigme" technocratique mondial, utilisant de terribles avertissements d'extinction de la planète et de réchauffement climatique, fusionnant les agences gouvernementales avec le pouvoir des entreprises dans un contrôle non élu. de presque tout, sous couvert de « durabilité ». En 1997, Strong a supervisé la création du plan d'action à la suite du Sommet de la Terre, The Global Diversity Assessment, un plan directeur pour le déploiement d'une quatrième révolution industrielle, un inventaire de toutes les ressources de la planète, comment elles seraient contrôlées et comment cette révolution serait atteint.[xiv]

    À cette époque, Strong était coprésident du Forum économique mondial de Davos de Klaus Schwab. En 2015, à la mort de Strong, le fondateur de Davos, Klaus Schwab, a écrit :

    « Il a été mon mentor depuis la création du Forum : un grand ami ; un conseiller indispensable ; et, pendant de nombreuses années, membre de notre Conseil de fondation. [xv]

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  42. Avant d'être quitté l'ONU à cause d'un scandale de corruption irakien Food-for-Oil, Strong était membre du Club de Rome, administrateur de l'Institut Aspen, administrateur de la Fondation Rockefeller et de la Fondation Rothschild. Strong était également directeur du Temple of Understanding du Lucifer Trust (alias Lucis Trust) hébergé à la cathédrale Saint-Jean-le-Divin à New York,

    "où les rituels païens incluent l'escorte des moutons et du bétail à l'autel pour la bénédiction. Ici, le vice-président Al Gore a prononcé un sermon, alors que les fidèles se dirigeaient vers l'autel avec des bols de compost et des vers… »[xvi]

    C'est l'origine sombre du programme Great Reset de Schwab où nous devrions manger des vers et n'avoir aucune propriété privée afin de "sauver la planète". L'agenda est sombre, dystopique et destiné à éliminer des milliards d'entre nous "humains ordinaires".

    *

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    F. William Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier, il est titulaire d'un diplôme en politique de l'Université de Princeton et est un auteur à succès sur le pétrole et la géopolitique. Il est chercheur associé au Centre de recherche sur la mondialisation (CRG).

    Remarques

    [i] Biographies des membres de 1001 Nature Trust, Gianni Agnelli , consultées sur http://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/sociopol_1001club02.htm

    [ii] Klaus Schwab, Le Forum économique mondial : un partenaire pour façonner l'histoire – Les 40 premières années : 1971 – 2010, 2009, Forum économique mondial, p. 15, https://www3.weforum.org/docs/WEF_First40Years_Book_2010.pdf

    [iii] Citation du rapport du Club de Rome, Mankind at the Turning Point , 1974, cité dans http://www.greenagenda.com/turningpoint.html

    [iv] Idem.

    [v] Le Club de Rome, Mankind at the Turning Point , 1974, cité dans Brent Jessop, Mankind at the Turning Point – Part 2 – Creating A One World Consciousness , consulté sur http://www.wiseupjournal.com/?p =154

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  43. [vi] Maurice Strong, Opening Speech to UN Rio Earth Summit , Rio de Janeiro, 1992, consulté sur http://www.infowars.com/maurice-strong-in-1972-isnt-it-our-responsibility-to- effondrement-sociétés-industrielles/

    [vii] Elaine Dewar, Cloak of Green: The Links between key environnemental groups, government and big business , Toronto, James Lorimer & Co., 1995, pp. 259-265.

    [viii] Brian Akira, NATIONS UNIES DE LUCIFER, http://www.fourwinds10.com/siterun_data/religion_cults/news.php?q=1249755048

    [ix] Elaine Dewar, op cit. p. 269-271.

    [x] Idem, p. 277.

    [xi] Qu'est-ce que l'Agenda 21/2030 Qui est derrière ? Présentation, https://sandiadams.net/what-is-agenda-21-introduction-history/

    [xii] Larry Bell, Agenda 21 : Le Sommet de la Terre des Nations Unies a la tête dans les nuages, Forbes, 14 juin 2011, https://www.forbes.com/sites/larrybell/2011/06/14/the-uns -le-sommet-de-la-terre-a-la-tete-dans-les-nuages/?sh=5af856a687ca

    [xiii] John Izzard, Maurice Strong, Climate Crook, 2 décembre 2015, https://quadrant.org.au/opinion/doomed-planet/2015/12/discovering-maurice-strong/

    [xiv] Qu'est-ce que l'Agenda 21/2030 Qui est derrière ? Présentation, https://sandiadams.net/what-is-agenda-21-introduction-history/

    [xv] Maurice Strong An Appreciation par Klaus Schwab, 2015, https://www.weforum.org/agenda/2015/11/maurice-strong-an-appreciation

    [xvi] Dr Eric T. Karlstrom, L'ONU, Maurice Strong, Crestone/Baca, CO, et la « nouvelle religion mondiale », septembre 2017, https://naturalclimatechange.org/new-world-religion/part-i /

    https://www.globalresearch.ca/dark-origins-davos-great-reset/5797113

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  44. Vous ne pourrez jamais réformer le monde. Mais vous pouvez vous réformer


    De Gary D. Barnett
    15 avril 2023


    "Vous ne serez jamais heureux si vous continuez à chercher en quoi consiste le bonheur. Vous ne vivrez jamais si vous cherchez le sens de la vie.
    ~Albert Camus

    Il est préférable, je pense, de ne pas passer son temps précieux dans cette vie à poursuivre des choses qui n'ont jamais été connues et qui ne peuvent pas être connues. La beauté et la laideur de la vie sont dans l'instant ; la vraie vie est censée être vécue, non disséquée et réfléchie pour trouver un sens ultime ou secret. Cela ne veut pas dire qu'il faut abandonner la responsabilité individuelle, mais cela veut dire qu'on ne sait pas ce que sa vie apportera, quelles souffrances se produiront, quelles richesses pourront être acquises, quel bonheur naturel est possible, ou quand il dépérira et mourir. Gaspiller cette vie à la poursuite de souhaits futurs, vivre en se cachant de soi-même au profit de la foule collective, détruire son esprit individuel et son temps sur cette terre dans l'espoir d'un bonheur éternel ; est de chercher une évasion de cette réalité qui est votre existence même. Ce n'est pas la façon d'affronter et de vaincre les conflits, d'acquérir la paix intérieure, de faire l'expérience de l'amour et de la nature, ou d'être une influence motivante pour ceux que vous chérissez et ceux qui peuvent être touchés par votre présence.

    L'individu dont je parle souvent est d'une importance énorme, car on ne peut jamais changer ou améliorer les autres, il ne peut que grandir et s'améliorer. On ne peut pas vivre pour les autres, on ne peut vivre que pour soi. Cela nécessite moins d'exposition à la foule et plus de solitude individuelle, de sorte qu'une énorme quantité d'énergie n'est pas gaspillée simplement à essayer de s'intégrer ou de se sentir "normal". Chacun de nous est unique, et la seule façon de savoir et être nous-mêmes, c'est rompre avec la folie, l'intensité, le chaos, le mal et l'absurdité de la vie dans ce monde, découvrir qui vous êtes vraiment et devenir cette personne. C'est une étape vitale dans tout effort pour trouver la vérité, que cette vérité soit désirable ou non. Une fois la vérité acceptée, elle ne peut être rejetée, et cela jette les bases permettant à l'individu d'affronter et d'embrasser pleinement la vie, et sans anxiété.

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  45. Beaucoup ont tendance à éviter les aspects philosophiques de la vie et choisissent d'éviter de devenir un individu, la personne qu'ils sont vraiment ; afin d'échapper à la réalité pour la perception de ce qui est attendu. C'est un refus d'être soi, et donc, on ne vit que pour survivre et obéir, ce qui n'est pas vivre du tout. Cela conduit à une vie vide et plus susceptible d'être remplie de désespoir, de dépression, de solitude, d'incertitude et d'un manque de confiance. Si jamais il devait y avoir une pandémie de «virus» contagieux, ce serait que la majeure partie de la société a abandonné le caractère sacré de soi et de l'individu; en faveur de la sécurité et de l'anonymat faussement perçus du troupeau collectif, où résident le contentement et la pitié fictifs sans effort.

    J'aborde cette question parce que c'est le monde qui a été créé, et en grande partie accepté, par ce large segment de la société qu'on appelle les masses. Ils ont permis à une classe dirigeante et à son système de gouvernement de les diviser, de les abuser, de les voler, de les contrôler et de les assassiner ; le tout avec peu de défi. Les masses constituent la majeure partie de l'humanité et, par conséquent, constituent la partie la plus importante et la plus vitale de la société, mais une fois qu'elles vivent et agissent comme une seule foule, elles deviennent inutiles dans le cycle de la vie. Ils deviennent facilement contrôlés au point d'être jetés de côté, traités comme un troupeau de bergers à tondre et à abattre, au lieu d'être respectés pour leur force indépendante et leur détermination face à l'adversité.

    Beaucoup graviteront toujours autour de cette position modeste - beaucoup plus seront secrètement opposés à cet acquiescement à l'autorité, mais y succomberont pour s'intégrer et éviter les conflits - tandis que certains parleront, mais seulement protégés par le nombre, et seulement jusqu'à ce que La résistance de l'État devient plus agressive. C'est la médiocrité sociétale à son niveau le plus bas, et le fléau de l'humanité. Seuls quelques-uns se battront contre cet assaut jusqu'au bout et s'opposeront à la tyrannie de l'État en tant qu'individus, seuls ou en masse. Ils acceptent le risque de tous les autres, avec la pleine compréhension que la plupart fuiront et se cacheront, et continueront d'obéir à leurs maîtres choisis.

    Tout cela revient à dire que l'État (dirigeants et gouvernement), bien qu'il soit toujours l'ennemi du peuple, ne peut être le maître antagoniste de la société que si le peuple dans son ensemble le permet. L'État n'a d'autre pouvoir que celui que lui confère une population solidaire, soumise et léthargique, mais tant que l'individu marche sur sa propre musique, vit chaque instant de la vie comme s'il était à jamais libre et ignore la horde des opposants dont le seul objectif est l'ennui répétitif et une existence sûre, il sera sauvé de l'asservissement éternel de son corps et de son esprit.

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  46. Ce n'est que lorsque l'on vit pleinement sa vie, sans tenir compte de la tendance à comprendre le sens de tout cela, et que l'on saisit chaque instant comme une opportunité d'être libre de la domination des autres, et libre de leurs pensées et opinions, qu'on peut vraiment devenir le propriétaire de lui même. Il est alors l'incarnation de l'homme libre. Il est honnêtement heureux, est une lumière pour les autres et est un exemple de ce qui peut être réalisé par opposition à ce que la plupart craignent. L'essence de l'être réside dans l'esprit individuel de l'homme, non dans l'univers encombré de la foule et de sa peur éternelle, de sa confusion, de ses tentatives d'échapper à la responsabilité et de son ignorance.

    Peu ont vécu leur vie sans regret, mais cela ne doit pas être le cas. Devenez ce que vous êtes.

    "Et si un jour ou une nuit un démon se glissait derrière vous dans votre solitude la plus solitaire et vous disait : 'Cette vie telle que vous la vivez maintenant et l'avez vécue, vous devrez la vivre encore une fois et d'innombrables fois'... Ne voudriez-vous pas vous jeter à terre, grincer des dents et maudire le démon qui parle ainsi ? Ou avez-vous vécu une fois un moment formidable où vous lui auriez répondu : "Tu es un dieu et je n'ai jamais rien entendu de plus divin".
    ~ Friedrich Nietzsche, The Gay Science

    https://www.lewrockwell.com/2023/04/gary-d-barnett/you-can-never-reform-the-world-but-you-can-reform-yourself/

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  47. Le désordre est à l'ordre du jour


    De James Howard Kunstler
    Kunstler.com
    15 avril 2023


    "Nous alimentons une guerre par procuration en Ukraine afin de défendre la liberté, comme la liberté de censurer les opinions dissidentes sur notre guerre par procuration en Ukraine." —Aron Maté

    Combien de temps faudra-t-il attendre avant que Volodymyr Zelensky ouvre une discothèque à Boca Raton ? C'est l'une des questions soulevées par les documents secrets de la CIA divulgués la semaine dernière, soi-disant par un aviateur de 21 ans de la Garde nationale du Massachusetts nommé Jack Teixeira. Puisqu'il s'agit du grade le plus bas de toute l'armée américaine, vous devez vous demander comment Jack a obtenu ses mitaines sur toutes ces informations embarrassantes, et ce qu'elles disent de la structure de commandement du Pentagone et de ses relations avec la « communauté » Intel.

    Je suppose que notre cybersécurité n'est pas ce qu'elle est censée être. Mais alors, notre effort de guerre en Ukraine non plus. Oui, notre effort de guerre. Nous possédons cette guerre de la queue au museau, de la serrure, du stock et du canon, tout le match de tir. Nous l'avons commencé (en 2014, lorsque nous avons commencé les préparatifs là-bas), nous y avons poussé les Russes de mauvaise foi, et maintenant nous le perdons. Pourquoi ? Parce que c'était une entreprise stupide dès le départ. Maintenant, il s'agit vraiment de savoir à quel point la réaction de notre gouvernement sera psychotique lorsque les Russes rétabliront l'ordre sur place.

    Rétablir l'ordre ? C'est exact. Je crois que c'est ce qu'ils visent à faire. Notre pays est allé en Ukraine pour semer le désordre dans ce coin du monde – qui est dans la sphère d'influence de la Russie depuis plus de trois cents ans, vous comprenez. Semer le désordre est ce que nous faisons, généralement avec des conséquences très sanglantes et un mauvais résultat. À l'exception de notre superbe victoire dans la nation insulaire des Caraïbes de la Grenade, en 1983, cela a été la pratique de notre pays au cours des dernières décennies.

    Le mystérieux régime de «Joe Biden», au cours de ses deux brèves années de service, s'est révélé particulièrement apte à créer des fiascos. Visent-ils l'anneau d'or dans ce stratagème ukrainien, c'est-à-dire la guerre nucléaire ? Les gens se demandent sérieusement. Ou est-ce que quelque chose d'autre se passe? Le blogueur et ex-agent de la CIA) Larry Johnson affirme que la fuite a été faite dans un but précis, à savoir chasser "Joe Biden" de la Maison Blanche. Oui, notre Deep State est de retour. Pourquoi, parce qu'on ne peut plus faire confiance à «Joe Biden» pour même prétendre qu'il est le directeur général. (Eh bien, peut-être qu'ils n'auraient pas dû l'installer en premier lieu.)

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  48. Larry nous rappelle également que, commodément, un lanceur d'alerte de l'ère Obama nommé Mike McCormick, qui accompagnait la délégation de Veep Joe Biden en Ukraine en 2014, s'est avancé pour détailler les opérations d'escroquerie de la famille Biden là-bas, avec l'aide de l'assistant de l'époque (maintenant Sécurité nationale Conseiller) Jake Sullivan. C'est comme si quelqu'un présentait un dossier de destitution – ou de démission. Une théorie vraiment farfelue flottant «là-bas» a amené Veep Kamala Harris à prendre le siège du Sénat de Diane Feinstein (DF, 89 ans, est très malade), et «Joe Biden» a ensuite nommé Barack Obama pour être Veep – avec BHO reculer dans la Maison Blanche lorsque "JB" sort (ou est sorti). Notez que le XXIIe amendement interdit seulement à une personne d'être « élue » président plus de deux fois. Aucune mention de rendez-vous. Maintenant, il y a un vrai Catch-22 !

    Le blogueur qui se présente comme "Sundance" sur l'excellent site Web conservateur Tree House a une autre théorie. Il écrit, The Leak Was the Op, disant que son but était d'aider à faire adopter la loi de restriction. Cette législation répugnante, soutenue par le président du Sénat Intel Mark Warner (D-VA), permettrait essentiellement au gouvernement de censurer tout et n'importe quoi sur Internet, y compris les blogs et les commentaires sur les blogs et tous les sites Web en général, c'est-à-dire l'ensemble des médias alternatifs. Le sénateur Warner, vous vous en souviendrez peut-être (si vous avez suivi l'histoire immensément emmêlée) était l'un des principaux instigateurs du canular du RussiaGate. Quelle marguerite il est !

    Où tout cela va-t-il ? Je vais essayer de te dire. Puisque le désordre est à l'ordre du jour, sachez que les choses deviendront non linéaires et chaotiques. De nombreux événements convergent et se heurtent dans les semaines à venir. Quelle que soit la signification de l'affaire du lanceur d'alerte de Mike McCormick, ce n'est qu'une couche supplémentaire à l'oignon pourri de la corruption de la famille Biden, les millions de dollars qui affluent sur leurs comptes bancaires de toute la planète. Cette entreprise de trahison est en plein visage de l'Amérique depuis trois ans. L'ordinateur portable de Hunter Biden regorge à lui seul de preuves tangibles de crimes que le système de justice fédéral a délibérément réussi à ignorer. Le comité de surveillance de la maison du représentant James Comer siège sur une série de dossiers bancaires de la famille Biden détaillant des centaines de transactions suspectes signalées.

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  49. Les audiences de mise en accusation peuvent commencer à tout moment. Il ne faudrait qu'une majorité de 51% à la Chambre pour adopter un article particulier d'impeachment, équivalent à un acte criminel. Les audiences à elles seules peuvent être suffisamment dommageables pour forcer la démission de «Joe Biden». Si des articles ou des accusations sont adoptés, l'affaire passe à un procès au Sénat. Nous avons déjà vu comment cela fonctionne dans les procès de M. Trump. Compte tenu de la majorité des démocrates au Sénat, il pourrait être difficile d'obtenir un vote des deux tiers pour une condamnation sur quoi que ce soit. Mais le mal est déjà fait.

    Dans l'intervalle, cependant, nous assisterons probablement à l'effondrement de l'effort de guerre en Ukraine. Les récriminations devraient être énormes, avec des appels pour que le général Milley et SecDef Austin se retirent juste pour commencer et des troubles à travers le commandement du Pentagone. Imaginez aussi la rage confuse des électeurs américains qui ont vu plus de 100 milliards de dollars gaspillés dans cette stupide mésaventure, y compris les quelque 300 millions de dollars que M. Zelensky a fourrés dans ses poches.

    En outre, dans l'intervalle, observez l'accélération rapide de l'abandon du dollar dans les accords commerciaux mondiaux, alors que de nombreux autres pays perdent confiance dans les États-Unis en difficulté. Cela, bien sûr, affectera la valeur du dollar. La Réserve fédérale sera impuissante à gérer les conséquences de cela, et le problème sera extrêmement aggravé si d'autres nations commencent à se débarrasser des bons du Trésor américain et des bons qu'elles détiennent. En bref, en même temps que l'Ukraine est perdue et que le régime de "Joe Biden" s'effondre, nous obtenons une crise financière infernale combinée à une cratère de l'économie de terrain. Les choses s'arrêtent de bouger, y compris la nourriture.

    Triple-également, entre-temps, la question effrayante des décès dus au vaccin Covid attire l'attention du public auparavant résistant, et ils se rendent compte qu'ils ont été empoisonnés par leur propre gouvernement, maintenant dans une convulsion inquiétante. Tout cela montrera clairement que l'Amérique souffre d'un dangereux vide de leadership. Ce n'est pas une guerre civile. C'est autre chose. Mais quoi ?

    Reprinted with permission from Kunstler.com.

    https://www.lewrockwell.com/2023/04/james-howard-kunstler/disorder-is-the-order-of-the-day/

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  50. L’attitude américaine au sujet des évènements d’Ukraine


    le 14 avril 2023


    À quand la paix en Ukraine ? Du côté de Washington, on ne semble pas pressé. On a en tout cas jeté à la corbeille la proposition chinoise pour mettre fin au conflit. Étonnant ? Pas vraiment, explique Ted Snider : « Depuis les premiers jours de leur existence jusqu’à aujourd’hui, les États-Unis ont laissé passer des plans de paix ».

    Article de Ted Snider paru sur le site Antiwar.com.

    Le 24 février, la Chine a publié sa “Position sur le règlement politique de la crise ukrainienne”. Elle s’est engagée à assumer “un rôle constructif à cet égard”.

    Plutôt que d’accepter un partenaire puissant, influent et ayant déjà négocié des accords, les États-Unis ont rejeté sans équivoque les efforts de la Chine pour aider à négocier la paix dans la guerre en Ukraine. M. Biden a rejeté « l’idée que la Chine va négocier l’issue d’une guerre totalement injuste pour l’Ukraine », estimant qu’elle n’était “tout simplement pas rationnelle”. Le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby a déclaré que les États-Unis ne pensaient pas qu’une proposition de paix chinoise « soit un pas en avant vers une paix juste et durable ». Il affirme que « nous voulons tous voir la guerre se terminer », mais ajoute qu’ »un cessez-le-feu, à l’heure actuelle, même si cela peut sembler une bonne chose, nous ne pensons pas qu’il aurait cet effet ». Kirby déclare ensuite que « nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu en ce moment. Nous ne soutenons certainement pas les appels à un cessez-le-feu qui serait demandé par la [République populaire de Chine] lors d’une réunion à Moscou et qui profiterait simplement à la Russie” ». Le secrétaire d’État Antony Blinken a qualifié la proposition de paix de « manœuvre tactique de la Russie », « soutenue par la Chine », et a averti que « le monde ne devait pas être dupe ».

    Bien qu’il paraisse incroyable que les États-Unis passent à côté d’un éventuel plan de paix, c’est pourtant ce qu’ils font depuis longtemps. Depuis les premiers jours de leur existence jusqu’à aujourd’hui, les États-Unis ont laissé passer des plans de paix. En 1811, le chef des Shawnee, Tecumseh, a tenté de négocier avec le gouverneur de l’Indiana de l’époque et futur président des États-Unis, William Henry Harrison. Mais alors que Tecumseh continue de négocier, Harrison demande au gouvernement américain de lui fournir davantage de soldats. En l’absence de Tecumseh, Harrison profite de l’occasion pour envoyer son armée écraser les partisans de Tecumseh, brûler leur ville et les chasser jusqu’au Canada. Deux cents ans plus tard, rien n’a changé. Dans chacune des guerres récentes des États-Unis, il y a eu une véritable chance de règlement négocié; dans chacune de ces guerres, les États-Unis ont manqué à cette promesse. En 1979, les États-Unis ont délibérément incité l’Union soviétique à envahir l’Afghanistan ou, pour reprendre les termes du conseiller à la sécurité nationale de Carter, Zbigniew Brzezinski, ils ont « augmenté les possibilités d’intervention ».Dans une interview accordée en 1998 au Nouvel Observateur, Brzezinski a admis que l’objectif de l’opération secrète « était de conduire les Russes au piège afghan ». Il a déclaré au président Carter que « c’est notre chance de donner à la Russie son Viêt Nam ».

    Dix ans plus tard, Mikhaïl Gorbatchev a proposé un cessez-le-feu au président Bush. Il propose que les deux pays cessent leurs livraisons d’armes, fassent la transition vers un gouvernement de coalition incluant les moudjahidines, clients des États-Unis, et organisent des élections libres et démocratiques supervisées par les Nations unies. Il y avait un plan de paix sur la table qui offrait aux États-Unis tout ce qu’ils voulaient en Afghanistan. Bush a rejeté le plan de paix et a maintenu l’afflux d’armes en Afghanistan.

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  51. Deux décennies plus tard, les États-Unis ont, pour la deuxième fois, laissé passer le potentiel de paix en Afghanistan. Dans le livre qu’il a écrit avec Vijay Prashad, The Withdrawal, Noam Chomsky affirme que les talibans ont clairement indiqué à plusieurs reprises qu’ils seraient prêts à remettre Oussama ben Laden et le réseau Al-Qaida à un pays tiers. Chomsky ajoute que quelques semaines après l’invasion américaine, les talibans ont proposé une reddition complète. Mais les États-Unis ont à nouveau refusé une proposition de paix. Le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, a déclaré : « Nous ne négocions pas les redditions. Nous avons des objectifs plus importants que cela ».

    Lorsque le mollah Akhtar Muhammad Mansur, chef des talibans, a tenté de négocier avec les États-Unis en 2016 pour trouver un moyen de mettre fin pacifiquement à l’occupation américaine de l’Afghanistan, les Etats-Unis l’ont assassiné. Chomsky et Prashad rapportent que lors de la première guerre d’Irak, « le gouvernement de Saddam Hussein […] voulait conclure un accord avec les États-Unis. voulait conclure un accord avec les États-Unis pour quitter le Koweït sans humiliation totale ». Mais “toutes les tentatives des Irakiens pour négocier leur retrait ont été accueillies avec dédain par les États-Unis ». Lors de la deuxième guerre d’Irak, Saddam Hussein était désireux de faire toutes les concessions possibles […] en autorisant de plus en plus d’inspecteurs de l’ONU. Mais les États-Unis ont une nouvelle fois renoncé à une paix possible. Washington a mis de côté les appels de Bagdad et a procédé à des opérations de choc et d’effroi. Choc et effroi.

    En 2011, disent Chomsky et Prashad, le gouvernement libyen était désireux d’accepter un plan de paix élaboré par l’Union africaine (UA). Mais Ramtane Lamura, commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, a souligné “que la poursuite d’autres objectifs en Libye, par des acteurs non africains” empêchait “la mise en œuvre de la feuille de route de l’UA”.

    L’autre objectif des États-Unis en Libye était le changement de régime. La Libye a proposé aux États-Unis un changement de régime sans guerre. Mais les États-Unis ont à nouveau refusé une proposition de paix. Selon Charles R. Kubic, qui a été personnellement impliqué dans les communications, la Libye a présenté aux États-Unis “deux possibilités valables de cessez-le-feu” pour des “négociations visant à obtenir l’abdication de Kadhafi. Au moins l’une de ces opportunités impliquait le fils de Kadhafi, Saif. Une communication interne envoyée par un colonel de l’état-major interarmées déclarait clairement qu’une solution pacifique est encore possible qui maintient Saif de notre côté sans effusion de sang à Benghazi. Le plan de paix libyen proposait un changement de régime sans guerre. Mais les États-Unis ont renoncé à la paix. M. Kubic explique que les deux possibilités ont été rejetées par la secrétaire d’État Clinton”, qui a préféré “une révolution menée par des terroristes connus”.

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  52. En avril de la même année, la secrétaire d’État Hillary Clinton s’est rendue à Istanbul pour une réunion des pays qui soutenaient les rebelles radicaux qui entreprenaient un changement de régime en Syrie. Ces pays se sont baptisés les « Amis de la Syrie ». Sur la table, Kofi Annan a proposé à l’ONU un effort de médiation. Cette offre avait déjà été approuvée par le président syrien Assad. Mais, une fois de plus, les États-Unis ont refusé une proposition de paix. Mme Clinton a rejeté l’offre. En lieu et place de la médiation de l’ONU, elle a demandé à Kofi Annan d’organiser une conférence sur le changement de régime. Selon le Guardian, Mme Clinton a cherché à persuader Kofi Annan de modifier le format de son projet de création d’un groupe de contact sur la Syrie, et d’organiser à la place une conférence sur le modèle de la transition au Yémen. Dans The Management of Savagery, Max Blumenthal rapporte que « les États-Unis et l’Europe se sont constamment opposés et ont sapé les tentatives de négociation de cessez-le-feu locaux en Syrie et ont découragé l’envoyé spécial de l’ONU de s’y impliquer. Comme le montre le rejet par les États-Unis de la proposition de paix de la Chine, la tendance à ignorer les plans de paix se poursuit.

    Au début de la guerre en Ukraine, alors qu’une solution diplomatique semblait encore possible, le département d’État a refusé de mettre fin à la guerre, même si le règlement négocié répondait aux objectifs de l’Ukraine, car « il s’agit d’une guerre qui, à bien des égards, dépasse la Russie, elle dépasse l’Ukraine ». Cette insistance à poursuivre la guerre au service, non pas des intérêts ukrainiens, mais des intérêts américains, à savoir que les objectifs des États-Unis en Ukraine sont plus importants que l’Ukraine, est un écho troublant de l’insistance de Rumsfeld à dire que les États-Unis ne négocient pas parce qu’ils ont des objectifs plus importants que cela. Ce schéma inquiétant s’est répété en Libye lorsque les États-Unis ont empêché la mise en œuvre d’un plan de paix dans le cadre de ce que l’Union africaine a appelé « la poursuite d’autres agendas ». Mais les États-Unis ne se sont pas contentés de rejeter la possibilité d’un plan de paix en Ukraine, ils ont rejeté à deux reprises des plans de paix qui progressaient positivement.

    L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett a révélé qu’en mars 2022, il avait servi de médiateur dans les négociations entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine, qui avaient de bonnes chances d’aboutir à un cessez-le-feu. Mais les États-Unis ont à nouveau refusé un éventuel plan de paix. L’Occident, dit M. Bennett, l’a « bloqué ». Un mois plus tard, ils l’ont à nouveau bloqué. En avril 2022, les négociations à Istanbul ont encore progressé, aboutissant à un accord “provisoire“. Mais le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, déclare que “certains pays au sein de l’OTAN veulent que la guerre continue”. Il a déclaré qu’”après la réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN, on a eu l’impression que […] certains États membres de l’OTAN veulent que la guerre continue, que la guerre continue et que la Russie s’affaiblisse”.

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  53. Numan Kurtulmus, vice-président du parti au pouvoir d’Erdogan, a fait allusion à la fois à la même obstruction et au même écho de “buts plus importants”. Il a déclaré à CNN TURK : “Nous savons que notre président parle aux pays des deux dirigeants. Dans certains domaines, des progrès ont été accomplis, atteignant le point final, puis soudain nous constatons que la guerre s’accélère. Quelqu’un essaie de ne pas mettre fin à la guerre. Les États-Unis considèrent que la prolongation de la guerre est dans leur intérêt. Il y a ceux qui veulent que cette guerre continue. Poutine-Zelensky allait signer, mais quelqu’un n’a pas voulu. Depuis les premiers temps de l’expansion génocidaire vers l’ouest jusqu’à aujourd’hui, il existe une tendance historique claire et ininterrompue des États-Unis à renoncer à des plans de paix pour poursuivre des objectifs plus importants.

    Source : Antiwar.com (traduction Arrêt sur info). L’auteur de cet article, Ted Snider, est un éditorialiste de Antiwar.com de The Libertarian Institute et de Responsible Statecraft. Il s’intéresse particulièrement à la politique étrangère américaine.

    Commentaire de votre serviteur. Les Américains ont provoqué directement ou indirectement la mort de dizaines de millions de morts (peut-être une centaine de millions) au cours du vingtième siècle. Leurs motivations étaient les suivantes et sont toujours les mêmes aujourd’hui : main basse sur les ressources naturelles dans le monde entier, contrôle mondial de l’économie, installation de démocraties (on peut en rire) et depuis 1945 maintien, par la force si nécessaire, de la suprématie du dollar. L’impérialisme américain se double d’un impérialisme messianique compte tenu de l’influence de l’église évangélique dans la politique de Washington. En tant qu’athée convaincu je pense que toute démarche politique teinté de religion conduit automatiquement à des excès, des guerres, des assassinats et si les religions monothéistes sont des prétextes pour justifier une tendance belliqueuse, elles ne sont pas pour moi. Il suffit de relire l’histoire … Pierre Conesa a inventé le concept de complexe militaro-intellectuel au sujet des Etats-Unis, il aurait pu inclure dans son propos la religion profondément ancrée dans l’esprit des Américains et qui conduit à une sorte de fanatisme qui ne dit pas son nom. Comme le rappelle si justement Ted Snider dans son propos, les Américains se sont illustré dans l’horreur en exterminant les Amérindiens qui occupaient le territoire qu’ils convoitaient. J’ai regardé à nouveau il y a quelques jours l’admirable film de Kevin Costner « Danse avec les Loups ». Cet acteur a osé rappeler au début du film la violence de la guerre de Sécession pour illustrer son propos au sujet des Amérindiens qui selon l’histoire du film étaient des personnes civilisées dans le vrai sens du terme. Chaque tribu était une petite cellule démocratique qui suivait les conseils de l’« ancien », le sage, le guide de la tribu. Aujourd’hui la dernière étape du plan génocidaire des Américains est d’en terminer avec les Amérindiens des réserves en leur fournissant alcool et drogues, ce que les Australiens font méthodiquement avec les Aborigènes …

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2023/04/14/lattitude-americaine-au-sujet-des-evenements-dukraine/

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