par Tyler Durden
Ven, 13/12/2019 - 23:45
Il ne fait aucun doute qu'une vague d'automatisation est sur le point de se déclencher dans les économies du monde entier.
En fait, l'impact de l'automatisation sur le marché du travail est devenu plus un problème politique que jamais, son impact sur la population active étant cité comme l'une des principales causes de l'élection de dirigeants comme le président américain Donald Trump et L'Italien Matteo Salvini, selon un nouvel éditorial Bloomberg de Ferdinando Giugliano.
Aux États-Unis, le principal facteur déterminant si un travailleur peut battre un robot pour un travail semble être son éducation. À l'étranger, dans l'UE, cela dépend en grande partie de la force du contrat de travail des travailleurs.
Giugliano fait valoir qu'il serait insensé de la part d'un gouvernement de s'opposer à l'automatisation car c'est un moteur de croissance économique si important. De même, Giugliano fait valoir que l'impact de l'automatisation doit être réparti uniformément.
Il qualifie le modèle américain de favoriser les gens instruits de "brutal", mais ayant au moins un semblant de méritocrate. Le modèle européen de protection des travailleurs avec des contrats, dit-il, est injuste pour les jeunes travailleurs qui n'ont pas de contrat. Cela, à son tour, ne résoudra pas le problème de l'injustice intergénérationnelle qui pousse les électeurs vers les politiciens populistes, fait valoir l'éditorial.
Il souligne également une étude de Konstantinos Pouliakas pour le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle qui montre à quel point l'automatisation est un défi en Europe. L'étude a révélé que 14% des travailleurs adultes peuvent faire face à un "risque d'automatisation très élevé" et que les professions les plus en danger sont des emplois de routine avec peu de demande de compétences transférables ou d'interaction sociale.
Les économistes Maarten Goos, Alan Manning et Anna Salomons ont également mené une étude, examinant 16 pays européens entre 1993 et 2006, et constatant une augmentation de la part de l'emploi pour les cadres professionnels bien rémunérés, ainsi que pour les travailleurs des services peu rémunérés, et un diminution de la part des employés de fabrication et de bureau.
C'est le résultat du fait que les ordinateurs remplacent facilement les tâches de routine, conclut l'étude, faisant écho au sentiment que les travailleurs effectuant ces tâches sont les plus vulnérables.
Il y a peu de preuves que l'automatisation polarise les salaires en Europe comme aux États-Unis. Les économistes Paolo Naticchioni, Giuseppe Ragusa et Riccardo Massari ont étudié les salaires sur le continent entre 1995 et 2007 et ont constaté que la technologie n'avait qu'un "faible effet" sur leur distribution. Ils ont également constaté que l'éducation ne joue aucun rôle dans la détermination de l'inégalité des salaires dans l'UE, ce qui n'est pas le cas aux États-Unis.
Les perdants évidents de l'automatisation en Europe peuvent être mis en évidence par l'étude de l'Allemagne par Wolfgang Dauth, économiste à l'Université de Wuerzburg. Il a constaté que le fardeau incombe principalement aux jeunes travailleurs qui viennent d'entrer dans les secteurs manufacturiers. Les nouveaux travailleurs sont pénalisés parce que le marché du travail européen oblige les entreprises à donner des emplois plus stables et mieux rémunérés aux travailleurs historiques âgés.
Giugliano conclut que les gouvernements ne devraient pas dissuader l'innovation:
L'exemple de l'Italie montre que le manque d'automatisation a un effet pervers sur le marché du travail. Gaetano Basso, chercheur à la Banque d'Italie, a constaté que depuis le milieu des années 2000, les Italiens n'ont pas subi de polarisation des salaires, mais plutôt une dégradation pure et simple du marché du travail. Seule la part des emplois manuels à bas salaire a considérablement augmenté, tandis que les emplois à hauts salaires ont baissé parallèlement aux emplois à revenu intermédiaire. Le manque d'automatisation est une des causes. L’économie italienne est entachée par une productivité stagnante depuis trois décennies, il n’est donc pas surprenant que les salaires et la qualité de l’emploi ne se soient pas améliorés.
Au lieu de cela, il conclut que les gouvernements doivent mieux gérer les conséquences indésirables de l'automatisation en promouvant les compétences et l'éducation appropriées pour les travailleurs potentiels.
La voiture EST un robot, la machine à café ou à laver le linge EST un robot ! Ils ou elles rapportent à qui les achète et s'en sert. Or, il y aurait des difficultés de proposer des articles (fabriqués par des machines) à pris coutant !
RépondreSupprimerPourrait-on aujourd'hui se passer des ordinateurs et téléphones ? Des ascenseurs, des escaliers-roulants et de tout l'électroménager ? Non, mais les ordures des médias cherchent à en dégouter le monde s'en servir !!! Idem pour l'air (sale) que vous osez respirer !
Dernièrement, j'ai lu (sur un site nazi suisse) même que la mer va bientôt manquer d'oxygène ! Sous entendus qu'il y aurait trop de gaz carbonique fabriqué par le magma et que cela acidifierait les océans !
Se passer des robots c'est dire non au Métier à tisser de Jacquard qui fut jeté dans la Tamise tandis que les autres pays se frottaient les mains de s'en servir !
A l'heure où des putains encore mineures sont élues 'Merdes de l'année' et reçues par des chefs d'États, plus rien ne doit étonner le monde dominé par les psychopathes !
Législatives au Royaume-Uni: le camouflet des Britanniques aux médias occidentaux
RépondreSupprimer20:48 13.12.2019
Par Maxime Perrotin
Voilà qui ne va pas arranger l’image des médias et des politiques en France. Alors que depuis trois ans, articles et reportages se succèdent sur ces Britanniques qui regretteraient massivement leur vote en faveur du Brexit, la victoire électorale écrasante des Conservateurs le 12 décembre vient démentir cette analyse mainstream. Piqure de rappel…
«Get Brexit done» («faisons le Brexit»), voilà qui pourrait être bientôt chose faite. Après trois ans d’imbroglios et de paralysies politiques, la victoire écrasante de Boris Johnson aux élections générales clarifie la situation, en offrant au Premier ministre britannique les coudées franches pour mener le Brexit à son terme.
Il faut dire que la victoire est loin d’être minime: alors que «BoJo» avait tout misé en provoquant ces Législatives anticipées, le Parti conservateur réalise son meilleur score depuis 1987, alors qu’il était mené par Margaret Thatcher. Les Tories obtiennent ainsi 364 des 650 sièges à la Chambre des communes, alors qu’en face le Parti travailliste subit l’une de ses plus importantes défaites, en perdant 59 de ses 262 sièges.
Face à Jeremy Corbyn dont la campagne ne décollait pas, Boris Johnson était donné «grand favori des élections. Si on en croit les sondages», nuançait-on toutefois dans la presse française jusqu’à la veille de l’élection, le JDD allant jusqu’à titrer sur une victoire «loin d’être assurée». Une presse tricolore qui se montrait particulièrement prudente quant à l’issue d’un scrutin que certains annonçaient sans surprise. Il est vrai qu’on avait connu nos confrères plus enthousiastes vis-à-vis des prévisions électorales, notamment, sur les chances de victoires d’Hillary Clinton aux Présidentielles américaines de 2016 ou encore du Remain lors du référendum britannique quelques mois auparavant. Notons néanmoins que le climat de cette campagne était parvenu à faire perdre ses repères au plus britannique de nos intervenants.
Il faut dire que par leurs enjeux, ces élections faisaient office de second référendum sur la question du Brexit. Or, pour nos confrères, depuis le lendemain du 23 juin 2016, il semblait acquis que –trompés– nos voisins d’outre-manche n’attendaient qu’une chose: revoter afin de rester dans l’Union européenne. «Les Britanniques regrettent déjà leur vote» lançait Europe1 au lendemain du vote. «Certains Britanniques ont voté “Leave” et le regrettent déjà», titrait Slate, un magazine en ligne américain, indiquant également dans un autre article que les Britanniques recherchaient massivement sur Internet, peu après le vote, «Que se passe-t-il en cas de Brexit?». «“C’était une énorme erreur”: pro-Brexit en 2016, ces Britanniques veulent désormais rester dans l’Union européenne», appuyait FranceInfo.
Une chose était sûre déjà avant le vote, le Brexit était annoncé comme une catastrophe économique par ses détracteurs. Un message massivement relayé, notamment dans une presse française qui «prend ses désirs pour des réalités», taclait à notre micro, avant le vote, François Asselineau, Président du parti prônant historiquement la sortie de la France l’UE. Il regrettait l’«intimidation générale» menée auprès de l’opinion tant au Royaume-Uni qu’en France. Ainsi, nous expliquait-on, le Brexit mènerait le pays à la récession, rendrait plus pauvres tous les Britanniques: le chiffre de la destruction de près d’un million d’emplois fut avancé.
Les personnalités de la sphère politico-médiatique ne furent pas en reste, à commencer par l’inénarrable Bernard-Henri Lévy. Bien avant le succès plus que mitigé de sa pièce pro-européenne «Looking for Europe» –dont la tournée fit l’objet d’un documentaire autobiographique en partie financé par l’argent public–, BHL prit la plume pour enjoindre les Britanniques, qui à ses yeux avaient «été abusés», à ne pas commettre l’«irréparable». Il leur enjoignait de réclamer un nouveau vote, car après tout «rien, juridiquement, ne s’y oppose» et qu’il en «allait de la vie et de la mort de la nation européenne». Celui-ci ira jusqu’à se rendre à Londres pour y tenir un monologue anti-Brexit de deux heures.
RépondreSupprimerLes Britanniques, trompés, inconscients de ce qu’ils avaient pu voter et réclamant un nouveau vote ? Ce leitmotiv fur repris jusqu’au sommet du FMI, dont l’ex-présidente, Christine Lagarde, récemment nommé à la tête de la Banque centrale européenne, lors d’une conférence en 2018 à Washington affirma qu’«il semble qu’il y ait davantage de Britanniques qui préféreraient rester plutôt que sortir de l’Union européenne.» Du côté sphère financière en tout cas, le résultat de ce vote du 12 décembre actant la sortie de crise du Brexit a été salué par les marchés.
https://fr.sputniknews.com/analyse/201912131042596396-legislatives-camouflet-britanniques-medias/
Contrairement au référendum 'français' où la dictature de merde de Bruxelles a invalidé celui de Maastricht et truqué un Barcelone de son choix, les anglais qui étaient (trop rarement) sollicité ont eu doublement raison de s'exprimer !
SupprimerSortir de cette merde bruxelloise !
Manifestations: «La répression policière cherche à intimider les journalistes»
RépondreSupprimer19:58 13.12.2019
Par Catherine Morozov
Depuis le 5 décembre, la France connaît une forte mobilisation contre la réforme des retraites. Les manifestations vont bon train tout comme les violences. Les blessés se multiplient du côté des manifestants ainsi que du côté des journalistes. Retour en vidéo sur «un jeudi noir pour la liberté de la presse».
Depuis que le gouvernement a annoncé vouloir réformer les retraites, nombreux sont les Français qui ne sont pas d’accord et le font savoir. Le 5 décembre, des centaines de milliers de manifestants se sont mobilisés: cheminots, avocats, professeurs, infirmiers, étudiants… et journalistes. Plus précisément, certains reporters d’images, peu avant la manifestation, ont voulu dénoncer les violences policières qu’ils subissent lors de la couverture des mouvements sociaux, appareils photo et caméras brandis en l’air.
Un message qui n’est pas passé: cette première journée de mobilisation s’est achevée sur un constat peu glorieux: 25 journalistes ont été blessés, selon le collectif Reporters en Colère. L’un d’eux est le photojournaliste franco-turc Mustapha Yalcin, un reporter qui a plus de 30 ans d’expérience. Il se trouvait place de la République lorsqu’un éclat de grenade le touche à la tête, brisant son casque de protection: les photos montrent le choc de l’impact. Les médecins ont réussi à sauver son œil, mais sa vision ne pourra être complètement restaurée. Il témoigne au micro de Sputnik:
«Je pense qu’à ce moment, la police était dans une situation difficile et a décidé d’utiliser un équipement spécial qui, dans ses caractéristiques, serait comparable à une arme à feu. Malheureusement, cela m’a touché. Je pense que c’était un accident», a-t-il déclaré.
Même s’il déplore un accident, il se dit tout de même «bouleversé» face au silence des autorités françaises. Seuls plusieurs collègues et responsables de l’agence Anadolu, pour laquelle il travaille, le Président Erdogan et des représentants du gouvernement turc lui ont apporté un «énorme soutien», souligne-t-il.
Une autre reporter présente ce jour-là et blessée à la jambe explique elle aussi à Sputnik qu’elle devait être placée au mauvais endroit au mauvais moment, mais elle constate une véritable répression policière à l’encontre des journalistes et des manifestants. Elle préfère d’ailleurs ne pas être identifiable en tant que membre de la presse pour ne pas être visée, souligne-t-elle:
«Au niveau des journalistes, il y en a qui sont visés d’autres pas du tout, mais il y a une réelle répression policière pour toute la manifestation. Parfois, la manifestation se passe bien et les policiers interviennent, donc ça sème la zizanie. Clairement, il y a une volonté d’intimider, que ce soit les journalistes ou les manifestants.»
Une répression policière que dénoncent notamment deux reporters militants, Gaspard Glanz et Taha Bouhafs, que la police accuse de promouvoir la haine anti-police. Dans un tweet du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police (SICP), depuis supprimé, les deux reporters sont nommés aux côtés d’autres journalistes: David Dufresne étant «un imposteur», Taha Bouhafs «le menteur», Gaspard Glanz «l’harceleur», le reporter connu sous le pseudo @leGneral2 est «le mytho» et Alexis Poulin est décrit comme «le haineux». Un message qui a été condamné par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), qui a publié un communiqué sur le site du Conseil de l’Europe, dénonçant un message «à caractère intimidatoire et diffamatoire.»
Le 7 décembre, Reporter sans Frontières appelait à la France à respecter le travail journalistique, qui pourrait de surcroît être remis à mal avec la proposition de Jean-Pierre Grand, un sénateur LR. Dans le cadre de la loi «de lutte contre la haine sur Internet», il propose de modifier la loi de 1881 sur la liberté de la presse en ajoutant: «Lorsqu’elle est réalisée sans l’accord de l’intéressé, la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires ou d’agents des douanes est punie de 15.000 euros d’amende». Le sénateur invoque la sécurité des forces de l’ordre.
RépondreSupprimerEn effet, celles-ci se disent épuisées depuis leur suremploi suite à la crise des Gilets jaunes et se sentent de plus en plus menacées: dégradations de commissariats, injures, menaces et agressions à leur encontre se multiplient.
Après un appel de «Black Out» de la part des syndicats policiers pour manifester eux aussi contre la réforme des retraites, près de 1.000 CRS se sont déclarés «consultants», en vue d’arrêts maladie prolongés ce qui a restreint les effectifs des compagnies. Mais après une réunion le 12 décembre avec le ministre de l’Intérieur et Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites, les syndicats ont suspendu leur mouvement. «Il y a des avancées, à partir du moment où un policier est considéré comme policier, il conservera un régime dérogatoire», a ainsi souligné Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité-SGP Police.
Le secrétaire général d’Alliance en est ressorti lui aussi satisfait:
«On ressort de cette réunion assez confiants. Le ministre nous a assuré que le statut spécial sera préservé» a déclaré Fabien Vanhemelryck.
Et si les syndicats de police suspendent leur mobilisation, la CGT, FO, Solidaires, et les syndicats étudiants appellent quant à eux, à «une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive» le mardi 17 décembre.
https://fr.sputniknews.com/france/201912131042596374-manifestations-la-repression-policiere-cherche-a-intimider-les-journalistes/
Doucement mais sûrement, le pôle Nord magnétique avance vers la Sibérie, d'après des scientifiques
RépondreSupprimer20:26 13.12.2019
Le pôle Nord magnétique continue de se déplacer de l’Arctique canadien vers la Sibérie, affirment l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique et l’Institut d'études géologiques britannique (BGS). Les scientifiques ont déjà tiré la sonnette d'alarme, prévenant que cette fluctuation déstabiliserait le champ magnétique de la Terre.
Le pôle Nord magnétique, dont les coordonnées sont cruciales pour les systèmes de navigation utilisés par les gouvernements, continue à se déplacer en direction de la Sibérie. Cette semaine, les données du modèle magnétique mondial ont été renouvelées par l’Institut d'études géologiques britannique (BGS) et les Centres nationaux américains pour l’information sur l’environnement.
«Le modèle magnétique mondial pronostique que le pôle Nord magnétique va continuer à se déplacer vers la Russie, mais à une vitesse diminuante d’environ 40 km par heure, en comparaison avec sa vitesse générale de 55 km par heure des vingt dernières années », a affirmé l’institution américaine.
Selon les données confirmées cette année, le pôle Nord magnétique s’est éloigné du pôle Nord géographique de 390 km et a traversé le méridien de Greenwich. Qui plus est, le champ magnétique de la Terre s’affaiblit de 5 pourcent tous les 100 ans.
Quels dangers se cachent derrière les orages magnétiques ? Explications d’un chercheur
Le modèle magnétique mondial est utilisé par tous, notamment par des applications de boussole sur les smartphones, les services de cartes et le système GPS, des systèmes de transmission de télécommunications et des outils de navigation des agences et des organisations, parmi lesquels la NASA et l’Otan. Maintenant que le pôle a traversé le méridien de Greenwich et continue sur son trajet vers l’est, l’humanité est au seuil de l’inconnu.
Le mystère persiste: les chercheurs ne savent pas quelles sont les raisons de ce phénomène. Jadis, les scientifiques avaient prévu que des fluctuations du pôle Nord magnétique pouvaient avoir un impact sur le champ magnétique de la Terre, sans lequel notre planète serait vulnérable aux éruptions solaires et à d’autres graves dangers.
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201912131042596917-doucement-mais-surement-le-pole-nord-magnetique-avance-vers-la-siberie-dapres-des-scientifiques/
La masse ferrique incandescente qui tourne au milieu de la Terre a - par combustion de son entourage - de plus en plus de place pour se déplacer dans sa chambre. D'où ses vagabondages dans une pièce modèle familial !
SupprimerAfrique : comment réguler la croissance démographique ?
RépondreSupprimerIl est impératif que les décideurs africains utilisent des politiques efficaces, pratiques et éthiques pour endiguer la croissance démographique.
14 DÉCEMBRE 2019
Par Alex Ezeh et Garumma Tolu Feyissa.
Un article de Libre Afrique
Le taux élevé de croissance démographique continue de freiner les efforts de développement sur le continent.
La population de l’Afrique devrait pratiquement doubler d’ici 2050.
L’un des sujets abordés lors de la huitième Conférence africaine sur la population, tenue à Entebbe en Ouganda du 18 au 22 novembre 2019, a été d’identifier ce qui augmente la croissance démographique africaine et ce qui peut être fait pour enrayer la tendance.
Le débat a porté principalement sur le rôle des nudges comportementaux, une sorte d’incitation pour modifier le comportement des individus tout en respectant leur libre arbitre, permettant ainsi d’initier la transition démographique africaine. Le questionnement principal étant de savoir si l’on peut et doit utiliser des incitations et des nudges pour modifier les tendances de la fécondité de ce continent.
LES FACTEURS DE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE EN AFRIQUE
La femme en Afrique donne naissance à une moyenne d’environ 4,7 enfants. Cela varie considérablement entre 2,5 en Afrique australe et entre 5,5 et 5,8 en Afrique centrale et occidentale, alors que la moyenne mondiale est de 2,5 enfants par femme.
Les femmes africaines font toujours autant d’enfants car l’âge moyen auquel elles deviennent mères pour la première fois est quatre ans en dessous de la moyenne mondiale qui est de 26 ans.
Le taux de natalité chez les adolescentes est très élevé. En Afrique centrale et occidentale, par exemple, il est presque trois fois plus élevé que la moyenne mondiale.
Le démarrage précoce de la maternité joue un rôle important dans la croissance rapide de la population en augmentant la période de procréation.
Ces maternités précoces ont également d’autres effets :
Les femmes qui commencent tôt à être mères sont celles qui disposent de moins d’autonomie pour planifier leur maternité. Elles peuvent également manquer d’opportunités, l’éducation étant par exemple incompatible avec la procréation.
Avoir des enfants à un jeune âge réduit les écarts entre générations c’est-à-dire la différence d’âge entre les mères et les filles, amplifiant ainsi le taux de croissance de la population. Retarder le début du mariage et de la maternité pourrait considérablement réduire ce taux.
La présence insuffisante du planning familial joue également un rôle :
En effet, environ une femme sexuellement active sur quatre a un besoin non satisfait en termes de contraception moderne. Aider les femmes à atteindre leurs objectifs en matière de fécondité peut avoir un impact considérable sur la croissance démographique.
Par ailleurs, il est également constaté des différences d’efforts dans les programmes de planification familiale entre les pays d’Afrique subsaharienne et d’autres régions du continent.
RépondreSupprimerRendre davantage disponibles les services de planning familial encourage leur accès y compris aux femmes défavorisées, pauvres et analphabètes. Remédier à ces lacunes peut aider à répondre aux besoins des femmes africaines et ralentir considérablement les taux de croissance démographique sur le continent.
LES DÉBATS SUR LES NUDGES
À l’échelle mondiale, les efforts visant à soutenir les changements de comportement en matière de procréation ont mis l’accent sur l’importance du choix individuel.
Mais dans certains cas, des tentatives d’incitation et de dissuasion ont été faites pour induire des changements comportementaux. À l’extrême, on trouve des politiques coercitives, comme la politique de l’enfant unique en Chine et la stérilisation des femmes pauvres en Inde.
Toutefois, la plupart des tentatives visant à décourager les comportements sont plus subtiles. Elles peuvent intégrer des sanctions financières et la promotion de la planification familiale. Dans certains pays, tels que le Kenya, le Malawi et la Zambie, des politiques d’aides financières ont été expérimentées.
D’autres tentatives, se rapprochant des nudges, visent à influencer le comportement en matière de fécondité sans pour autant s’interdire de mener les actions précédemment citées, ni rendre les alternatives sensiblement plus coûteuses en temps, en argent ou en sanctions sociales. Ces nudges respectent la liberté de choix des individus.
Le recours à des incitations financières et à des encouragements pour induire des changements n’est pas sans inquiéter. L’éthique est un gros problème et continue à faire débat. Le fait que la forte fécondité soit enracinée dans des croyances et des récits religieux et culturels bien ancrés doit être pris en compte par les autorités.
Un autre questionnement moral concerne les aspects économiques des incitations, car elles peuvent affecter différemment les décisions des ménages aisés et des ménages pauvres. Il est donc important de ne pas imposer d’interventions induisant des situations familiales impossibles, comme c’était le cas en Inde.
Les gouvernements sont également confrontés à des dilemmes moraux en raison de la contradiction entre la protection de la liberté individuelle, celle du bien-être de la communauté et les objectifs de développement national appelant des taux de croissance démographique plus faibles.
Il est impératif que les décideurs africains utilisent des politiques efficaces, pratiques et éthiques. Prendre en considération le contexte est fondamental avant de mettre en œuvre des programmes incitatifs et potentiellement controversés.
https://www.contrepoints.org/2019/12/14/360257-afrique-comment-reguler-la-croissance-demographique
Au lieu de titrer "Afrique : comment réguler la croissance démographique ?" les deux Banania (Alex Ezeh et Garumma Tolu Feyissa) auraient mieux fait d'abord d'aller à l'école !
SupprimerA l'école pour titrer: "Afrique : comment écouter les agriculteurs pour donner à manger à tout le monde !
Une femme qui a dépensé 100 000 $ pour ressembler à une «poupée gonflable» fait face à des complications liées aux chirurgies esthétiques
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Ven, 13/12/2019 - 18:25
Une femme qui, à 24 ans, a subi une chirurgie esthétique d'une valeur de 100 000 $ pour se faire passer pour une "poupée gonflable" souffre désormais de complications.
Selon le NY Post, Mary Magdalene a modifié son corps avec un lifting des sourcils, trois emplois du nez, des transferts de graisse sur les joues et les lèvres, trois emplois de seins, 20 facettes dentaires, des «lifting des fesses brésiliens», de nombreux remplisseurs de lèvres et un Vagin «sur mesure».
Elle est en quête pour acquérir "les plus grosses lèvres du monde", selon l'article.
Parce que, vous savez, vous devez avoir des objectifs dans la vie.
Mais ses interventions chirurgicales ont entraîné un gonflement et une douleur qui nécessitent des visites fréquentes chez un médecin. Elle a confié à Jam Press: «C'est beaucoup mieux qu'il ne l'était [mais] j'ai des complications avec la graisse, donc je vais devoir continuer à me faire injecter le vagin pour l'égaliser. Je m'inquiète pour un côté, car il ne cesse de croître. Je pense que c'est probablement à cause de l'enflure. "
Mais elle prétend que les chirurgies en valent la peine, car sa confiance a considérablement augmenté. Elle a commencé à se déshabiller à 17 ans pour commencer à financer son apparence.
"Je me sens excitée quand je me regarde", a-t-elle déclaré.
Madeleine est un exemple de près d'un quart de million de chirurgies esthétiques réalisées l'an dernier. L'an dernier, plus de 17,7 millions de procédures ont été effectuées.
Magdalene compte 144 000 abonnés sur Instagram et prétend que son apparence fait souvent que les gens "ont des accidents de voiture et demandent sa main en mariage". Un fan a proposé d'abandonner sa femme pour elle, dit-elle, mais elle l'a rejeté parce qu'il était "fauché et laid".
Et - obtenez ceci - en plus d'être une strip-teaseuse, elle est aussi une artiste.
«J'ai fait des peintures avec mon vagin. Cette chirurgie m'a donc vraiment inspiré à être plus créative », a-t-elle déclaré.
Elle a conclu: «Si les injections vaginales ne fonctionnent pas, elles feront une révision chirurgicale. Mais le médecin m'a dit de ne pas m'inquiéter. Alors j'essaye de me détendre. "
https://www.zerohedge.com/health/woman-who-spent-100000-look-blowup-doll-facing-complications-cosmetic-surgeries
Après çà elle passera au trou de cul !
SupprimerLes responsables d'Oakland envisagent de déplacer les sans-abri de City sur un bateau de croisière
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Ven, 13/12/2019 - 22:45
Créé par John Vibes via le blog The Mind Unleashed,
La présidente du conseil municipal d'Oakland, Rebecca Kaplan, a récemment suggéré un plan pour héberger jusqu'à 1 000 personnes de la population itinérante de la ville sur un bateau de croisière, mais des responsables du port d'Oakland ont contesté la proposition, la qualifiant d '«intenable».
Lors d'une réunion la semaine dernière, Kaplan a déclaré aux membres du conseil municipal qu'elle avait déjà été en contact avec des compagnies de croisière sur la possibilité d'utiliser leurs navires pour des logements d'urgence pour les sans-abri de la ville.
"Peut-être pouvons-nous avoir un moyen de créer un millier de logements du jour au lendemain", a déclaré Kaplan à propos du programme, ajoutant que son plan viendrait à un coût "nul ou faible" parce que la ville n'achèterait pas le bateau, mais le louerait simplement, et obliger les résidents à contribuer aux frais de location en fonction de leur niveau de revenu.
Il peut sembler contre-productif de facturer aux sans-abri un lieu de séjour, et c'est peut-être le cas, mais même les refuges pour sans-abri exigent une petite somme de leurs résidents, et le logement sera probablement beaucoup plus abordable que la plupart des appartements ou des hôtels.
«Ce pourrait être un excellent moyen d'héberger beaucoup de gens rapidement. Les navires de croisière ont été utilisés pour des logements d'urgence après des catastrophes naturelles et pour des logements supplémentaires pour des choses comme les Jeux olympiques », a déclaré Kaplan au San Francisco Chronicle.
Kaplan a suggéré que le navire pourrait fonctionner de la même manière que le Queen Mary à Long Beach, un grand vieux navire qui est maintenant amarré dans le port, agissant comme un hôtel pour les touristes et autres visiteurs de la région.
De nombreux membres du conseil sont d'accord avec la proposition, mais elle devrait être approuvée par le port d'Oakland et ils semblent réticents à autoriser un tel navire de croisière à accoster dans leur port pendant de longues périodes.
Mike Zampa, porte-parole du port, a déclaré au Chronicle que le port d'Oakland était conçu pour les cargos et non pour les navires de croisière.
"Il n'y a pas l'infrastructure pour accoster un bateau de croisière. Les problèmes de sûreté et de sécurité dans les installations maritimes sous réglementation fédérale rendraient les utilisations résidentielles intenables. Comment le connectez-vous aux utilitaires? Vous ne pouvez pas laisser du personnel non autorisé faire des allers-retours dans les terminaux maritimes — ce sont des installations sous réglementation fédérale, vous avez besoin d'un badge pour entrer et sortir. Il y a aussi beaucoup d'équipement gros et lourd qui gronde sur ces installations toute la journée », a déclaré Zampa.
Sans le soutien du port d'Oakland, il est très probable que ce plan ne se réalisera pas. Oakland a connu un énorme pic de sans-abri au cours des deux dernières années, le nombre de personnes dans la rue passant de 1 902 à 3 210.
https://www.zerohedge.com/political/oakland-officials-consider-moving-citys-homeless-cruise-ship
(...) Les responsables d'Oakland envisagent de déplacer les sans-abri de City sur un bateau de croisière (...)
SupprimerPour faire la manche entre l'Angleterre et la France ?
Le 'cabine-cruiser' s'appellera le 'Titanic II' et naviguera entre requins et maquereaux.
De là à ce qu'ils proposent de les envoyer dans l'espace... (tir aux pigeons ?).
Menus végétariens à la cantine : le président du Conseil Départementale du Cantal fait de la résistance
RépondreSupprimer14 Décembre 2019
C'est France 3 Auvergne-Rhône-Alpes qui le rapporte : « Cantal : le président du Conseil départemental ne veut pas de menu végétarien dans les cantines ».
Il a écrit aux principaux des collèges et aux chefs de cuisine. Il veut défendre le Cantal, terre d’élevage, ce qui est sans doute un argument honorable, mais pas vraiment recevable.
Rappelons que l'article 24 de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (défense de rire à la lecture de l'intitulé de cette loi...) a inséré pas moins de sept nouveaux articles dans le Code Rural et de la Pêche Maritime sur les nouvelles obligations des restaurants collectifs dont les personnes morales de droit public ont la charge. En particulier :
« Art. L. 230-5-4.-Les gestionnaires des restaurants collectifs dont les personnes morales mentionnées aux articles L. 230-5-1 et L. 230-5-2 ont la charge servant plus de deux cents couverts par jour en moyenne sur l'année sont tenus de présenter à leurs structures dirigeantes un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales dans les repas qu'ils proposent.
[…]
Art. L. 230-5-6.-A titre expérimental, au plus tard un an après la promulgation de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, pour une durée de deux ans, les gestionnaires, publics ou privés, des services de restauration collective scolaire sont tenus de proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien. Ce menu peut être composé de protéines animales ou végétales.
L'expérimentation fait l'objet d'une évaluation, notamment de son impact sur le gaspillage alimentaire, sur les taux de fréquentation et sur le coût des repas, dont les résultats sont transmis au Parlement au plus tard six mois avant son terme. »
C'est une filouterie législative ! La mouvance « verte » – qui va bien au-delà d'EÉLV – maîtrise très bien cette technique : quand une mesure peine à passer, on l'introduit « [à] titre expérimental ».
À la lecture du nouvel article L. 230-5-6, un doute surgit : ce « menu végétarien » doit-il être le seul proposé ?
Quoi qu'il en soit, M. Bruno Faure, président du Conseil Départemental du Cantal (LR), explique :
« Les enfants mangent 4 repas par semaine dans nos cantines. J’estime que c’est normal de manger de la viande. J’estime que nos petits Cantaliens doivent avoir droit à des repas de qualité, car peut-être qu’ils n’en mangent pas chez eux. Ce n’est pas aux enfants de choisir s’ils veulent être végétariens. C’est aux parents d’assumer leurs responsabilités. »
Bien sûr, cette démarche passe mal chez certains. France 3 Auvergne-Rhône-Alpes cite M. Alain Calmette, conseiller départemental (LaREM) :
« Sur le fond, je pense que ne pas manger de viande est bon pour la santé et bon pour la planète. Commencer dès le plus jeune âge est une bonne chose en soi pour éduquer les jeunes générations. On peut aussi consommer local en ayant recours à des protéines végétales. Je suis d’accord avec la loi car un rééquilibrage me paraît salutaire. »
RépondreSupprimerC'est un peu tortueux. Les premières phrases signifient-elles que ce monsieur veut « éduquer les jeunes générations » au végétarisme ?
Ou plus ? Si nous avons bien compris, ce menu « végétarien » peut « être composé de protéines animales » (incidemment, curieux choix que ce « composé »), donc inclure des œufs et des produits laitiers.
On ne peut qu'être préoccupé quand le législateur se préoccupe de faire la police de l'assiette – hormis les cas où la santé publique serait vraiment en jeu – et que des personnes investies d'une part du pouvoir politique de décision s'arrogent le droit d'« éduquer les jeunes générations » à une lubie alimentaire et, prétendument, environnementale.
M. Bruno Faure a bien raison de se préoccuper de ces enfants qui « peut-être [...] n’en mangent pas chez eux ». Il n'est pas le seul à avoir soulevé cette objection.
M. Alain Calmette a un autre argument :
« Sur la forme, qu’un président de Conseil départemental puisse assumer l’idée de ne pas appliquer la loi paraît inopportun en termes d’exemplarité. […] »
L'argument est tout à fait recevable... sauf que...
…Sauf que le Président de la République en personne, M. Emmanuel Macron, a donné un sérieux coup de canif à ce principe en déclarant dans un propos qui ne doit rien, au contraire, à l'improvisation que « donc Monsieur le maire, il a raison sur ses motivations » et « je le soutiens dans ses intentions ». Il s'agissait alors du fameux arrêté – illégal – « de » M. Daniel Cueff, maire de Langouët, imposant des zones non traitées de 150 mètres autour des habitations (en fait, l'arrêté lui a été livré clés en mains par une association anti-pesticides, Ragster, dont, incidemment, le siège social est à la Mairie de Bazemont, dans les Yvelines).
M. Emmanuel Macron avait ajouté : « Mais je ne peux pas être d’accord quand on ne respecte pas la loi, c’est normal, et ça on va le changer vite ». Ce charabia signifiait qu'on allait changer la loi (une déclaration relevant de la rodomontade, la modification de la législation ayant été imposée par le Conseil d'État).
Et pour les repas à la cantine, M. le Président de la République ? Et pour la bonne santé de nos enfants – enfin de ceux des classes défavorisées auxquels la cantine fournit le seul repas équilibré de la journée ?
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Sulfoxaflor et annulation des autorisations du Closer et du Transform : les délires du « principe de précaution »
RépondreSupprimer14 Décembre 2019
C'est plutôt un camouflet pour la société tout entière (Source)
Quelques repères
Le 29 novembre 2019, sur requête de Générations Futures, de l'Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) et d'Agir pour l’Environnement, le Tribunal Administratif de Nice a prononcé l'annulation des autorisations de mise sur le marché de deux produits phytopharmaceutiques à base de sulfoxaflor, Transform et Closer.
On trouvera le jugement ici.
On rappellera que ces autorisations avaient été suspendues par une ordonnance en référé le 24 novembre 2017.
Le sulfoxaflor est une substance active insecticide de la classe des sulfoximines, approuvée au niveau européen pour la première fois le 18 août 2015 pour une durée de 10 ans. Le 27 septembre 2017, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) avait autorisé les deux produits en cause, commercialisés par Dow AgroScience SAS.
Les autorisations de mise sur le marché étaient assorties de restrictions des conditions d’utilisation afin de protéger les abeilles et autres pollinisateurs. Nous les avons retrouvées à grand-peine, l'ANSES ayant retiré les fiches correspondantes. Ci-dessous des extraits pour Closer.
Extraits d'une ancienne fiche d'E-phy pour Closer
Notons dès à présent que la protection des abeilles et pollinisateurs est doublement assurée : par une instruction détaillée dans les « Conditions d'emploi générales » et par une indication des stades phénologiques pour lesquels le produit peut être utilisé, stades qui excluent celui de la floraison.
Le gouvernement ayant décidé d'interdire prochainement le sulfoxaflor, ainsi que la flupyradifurone, dont il est dit qu'ils ont « des modes d’actions identiques aux néonicotinoïdes », en application de la loi dite Egalim, l'ANSES a décidé de prendre acte du jugement et de ne pas faire appel.
Ainsi se termine un petit feuilleton judiciaire (sauf appel de Dow)... et s'ouvrent de belles perspectives de démolition de cette agriculture qui nous nourrit en protégeant ses cultures par des produits phytopharmaceutiques pour nous livrer des denrées en quantité et qualité, y compris sanitaire. Certes, ce jugement du premier degré de juridiction ne fait pas jurisprudence, mais il sera sans nul doute exploité comme il se doit dans le travail de sape en théorie anti-pesticide, en pratique anti-agriculture et alimentation.
Le point clé du jugement
Voici, extrait du jugement, le raisonnement qui a présidé à la décision :
« 7. L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a autorisé la mise sur le marché des insecticides "Transform" et "Closer", composés de sulfoxaflor et classés dans la catégorie des sulfoximines. Il est constant que ces insecticides ont pour effet d’agir sur le système nerveux central des insectes. Les études scientifiques menées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, la commission européenne ainsi que des organisations non gouvernementales ont identifié des risques importants de toxicité pour les insectes pollinisateurs. Ainsi, les conclusions de l’évaluation relative à la demande d’autorisation de mise sur le marché publiées par l’ANSES le 26 juin 2017 font état de la dangerosité des produits "Transform" et "Closer" pour la faune auxiliaire et les insectes pollinisateurs lors d’un usage sous abri. En outre, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a relevé des risques élevés pour les abeilles et les bourdons lors de l’utilisation de sulfoxaflor dans ses rapports publiés le 11 mars 2015 et le 26 février 2019. Si l’ANSES et la société Dow Agrosciences font valoir que l’utilisation de l’insecticide est assortie de mesures d’atténuation des risques, telles que l’absence d’application du produit durant la période de floraison, ces mesures ne peuvent être regardées comme suffisantes dès lors qu’elles présentent une portée générale et ne sont assorties d’aucune obligation pour les utilisateurs du produit. Dans ces conditions, l’existence d’un risque pour les pollinisateurs doit être regardée comme une hypothèse suffisamment plausible en l’état des connaissances scientifiques. Par suite, en autorisant la mise sur le marché des produits "Transform" et "Closer", le directeur de l’ANSES a méconnu le principe de précaution ainsi que l’article 4 du règlement (CE) n° 1107/2009. »
RépondreSupprimerUne lecture partielle du « principe de précaution »
Invocation du « principe de précaution » constitutionnel, donc, et aussi de la jurisprudence constante de la Cour de Justice de l’Union Européenne, notamment, selon le tribunal :
« […] Lorsqu’il s’avère impossible de déterminer avec certitude l’existence ou la portée du risque allégué en raison de la nature insuffisante, non concluante ou imprécise des résultats des études menées, mais que la probabilité d’un dommage réel persiste dans l’hypothèse où le risque se réaliserait, le principe de précaution justifie l’adoption de mesures restrictives. »
Le « principe de précaution » inscrit dans l’article 5 de la Charte de l’Environnement exige pourtant – outre « la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques » réalisée en l'occurrence par l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) et l'ANSES – « l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage ».
Et la Cour de Justice de l'Union Européenne a été bien plus mesurée et nuancée que ne le laisse entendre le tribunal, qui a été bien sélectif. Voici, par exemple, de la décision C-333/08 - Commission / France, référencée par le tribunal (nous graissons la partie essentielle omise par le tribunal) :
« 93. Lorsqu’il s’avère impossible de déterminer avec certitude l’existence ou la portée du risque allégué en raison de la nature insuffisante, non concluante ou imprécise des résultats des études menées, mais que la probabilité d’un dommage réel pour la santé publique persiste dans l’hypothèse où le risque se réaliserait, le principe de précaution justifie l’adoption de mesures restrictives, sous réserve qu’elles soient non discriminatoires et objectives (voir arrêts précités Commission/Danemark, point 52, et Commission/Pays-Bas, point 54).
Et le principe de proportionnalité ?
RépondreSupprimerLa Cour avait aussi opiné dans le même arrêt :
« 90 En exerçant leur pouvoir d’appréciation relatif à la protection de la santé publique, les États membres doivent respecter le principe de proportionnalité. Les moyens qu’ils choisissent doivent donc être limités à ce qui est effectivement nécessaire pour assurer la sauvegarde de la santé publique, ils doivent être proportionnés à l’objectif ainsi poursuivi […]
[...]
99 Ainsi qu’il ressort du point 90 du présent arrêt, afin de respecter le principe de proportionnalité, les moyens que les États membres choisissent doivent être limités à ce qui est effectivement nécessaire pour assurer la sauvegarde de la santé. »
Le raisonnement portant sur la santé publique s'applique mutatis mutandis à l'environnement et à la question des abeilles et des pollinisateurs.
Pour sûr, les restrictions des conditions d’utilisation édictées par l'ANSES ou préconisées par Dow afin de protéger les abeilles et autres pollinisateurs laissent subsister une incertitude quant à « l’existence ou la portée du risque allégué », un risque résiduel.
Mais, pour le tribunal, la mesure restrictive, c'est l'interdiction pure et simple. Conforme au droit et à la jurisprudence ? C'est fort contestable !
Les faits ont-ils été bien évalués ?
Selon le jugement,
« En outre, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a relevé des risques élevés pour les abeilles et les bourdons lors de l’utilisation de sulfoxaflor dans ses rapports publiés le 11 mars 2015 et le 26 février 2019. »
Le rapport du 26 février 2019 de l'EFSA se prononçait spécifiquement sur les risques pour les abeilles et les pollinisateurs sur la base de données complémentaires soumises par les déposants. Selon le résumé :
« For the eld and non-permanent structure greenhouses, a high risk to honeybees and bumble bees was identi?ed related to some pertinent scenarios (treated crop scenario except after owering period, weed scenario, ?eld margin scenario). A low risk was concluded for honeybees, bumble bees and solitary bees in case of permanent structure greenhouse provided the low exposure in such scenarios. »
« Pour le plein-champ et les serres à structure non permanente, un risque élevé pour les abeilles et les bourdons a été identifié lié à certains scénarios pertinents (scénario de culture traitée sauf après la période de floraison, scénario de mauvaises herbes, scénario de bord de champ). Un faible risque a été conclu pour les abeilles, les bourdons et les abeilles solitaires dans le cas des serres à structure permanente à condition que la faible exposition dans de tels scénarios [sic]. »
Le tribunal a-t-il bien saisi l'ensemble des faits pertinents ?
Plus généralement, on peut se demander si ce genre d'affaire ne devrait pas se juger après audition d'experts compétents dans ces matières pour lesquelles les juges n'ont aucune compétence ou au mieux une compétence limitée, au sens des connaissances nécessaires.
Le système des autorisations de produits phytopharmaceutiques a-t-il été bien compris ?
RépondreSupprimerIl y a un autre élément, au-delà des hésitations sur les notions de danger et de risque : l'expertise technique, en tant qu'elle débouche sur des mesures d'atténuation des risques, est balayée sur la base d'une argumentation qui laisse perplexe.
Que faut-il entendre, en effet, par « elles présentent une portée générale et ne sont assorties d’aucune obligation pour les utilisateurs du produit » ?
On peut penser que le tribunal a fait une mauvaise lecture – ou qu'on la lui ait suggérée – de l'intertitre « Conditions d'emploi générales » de la page pertinente d'E-phy.
La liste des usages autorisés comporte des conditions spécifiques. Lorsqu'il est écrit « 0,4 //ha » sous « Dose max d'emploi », il s'agit d'une « obligation pour les utilisateurs ». Il en est de même pour « Stade d'application :BBCH 30-59 et BBCH 69-85. Ne pas dépasser 0,4 L/ha par an et par culture pour contrôler l'ensemble des ravageurs » – une obligation de ne pas traiter pendant la floraison, précisément pour protéger les abeilles.
Ce qui est en cause ici, ce sont les fondements même du système des autorisations de produits phyto pharmaceutiques ou, exprimé autrement, de la protection des plantes.
Admettons encore, pour les besoins de la démonstration, que l'argument du tribunal soit fondé : la réponse pertinente aux requêtes n'était-elle pas, dans cette hypothèse, l'imposition de mesures d'atténuation qui ne fussent pas « de portée générale » et fussent « assorties [d']obligation[s] pour les utilisateurs » ?
En d'autres termes, on peut soutenir que, au minimum, le tribunal a méconnu le principe de proportionnalité.
Un camouflet pour qui ?
Le Monde – dans « Deux pesticides "tueurs d’abeilles" interdits en France » de M. Stéphane Mandard – écrit :
« Le Closer et le Transform sont utilisés contre les pucerons pour les grandes cultures, les fruits et les légumes. Le fabricant recommande d’épandre ces insecticides à raison d’une seule dose par an, au plus tard cinq jours avant la floraison. Outre les dangers que font courir aux pollinisateurs les insecticides, le tribunal a estimé qu’il était impossible de vérifier si cette recommandation était appliquée. »
Nous n'avons rien trouvé d'approchant dans le jugement. Cela pose un autre problème – celui de la fidélité aux faits des rapports journalistiques. Nous le laisserons de côté ici.
En définitive, la lecture du principe de précaution par le tribunal paraît être la suivante :
Seul le risque zéro – illusoire et indémontrable – est acceptable ;
Aucune mesure d’atténuation des risques n'est acceptable (« atténuation » impliquant par définition l'existence d'un risque résiduel).
Appliquons son raisonnement à la vie courante : il faudra, par exemple, interdire tous les produits ménagers dont il est dit de manière générale : « tenir hors de portée des enfants ». Quant aux couteaux utilisables à des fins criminelles, à l'automobile dont la vitesse n'est pas toujours maîtrisée...
Le Monde a cru percevoir un « camouflet » pour l'ANSES. C'est du journalisme activiste, de la Schadenfreude !
Nous pensons que le camouflet, s'il doit y en avoir un, est plutôt pour notre société.
Même l'agriculture dite « biologique » ne serait plus à l'abri si cette décision devait devenir un principe général...
https://ephy.anses.fr/ppp/success-4
(...) « […] Lorsqu’il s’avère impossible de déterminer avec certitude l’existence ou la portée du risque allégué en raison de la nature insuffisante, non concluante ou imprécise des résultats des études menées, mais que la probabilité d’un dommage réel persiste dans l’hypothèse où le risque se réaliserait, le principe de précaution justifie l’adoption de mesures restrictives. » (...)
SupprimerComme nul ne peut prouver la présence de Démocratie en dictatures, le principe de précaution s'appliquerait-il sur la destruction des dictatures ?
A quand l'interdiction des serres qui empêchent les insectes de se nourrir ?
« Glyphosate : désinformation et mensonge d'Etat » dans la Tribune
RépondreSupprimer10 Décembre 2019
Glané sur la toile 445
Les merveilleuses « solutions » de l'INRA résumées en un tableau... (source)
« Glyphosate : désinformation et mensonge d'Etat » est une tribune parue dans la Tribune du 26 novembre 2019 et signée par MM. Gérard Kafadaroff, André Fougeroux, Jean-François Proust, ingénieurs agronomes, et Philippe Joudrier, directeur de recherche honoraire de l'INRA, membres du Collectif Science-Technologies-Actions.
Elle rebondit sur le rapport d'information de la mission d'information commune (à deux commissions de l'Assemblée Nationale) sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate dont les médias se sont fait assez largement l'écho. Les conclusions de ce rapport – pas grand chose de nouveau par rapport à ce que l'on savait déjà – devraient être sans appel pour l'intention du gouvernement de « sortir » du glyphosate fin 2020 :
Il y a des impasses agronomiques.
En particulier, l'agriculture de conservation (et de régénération) des sols – la voie d'avenir dans une optique environnementale et climatique – sera (le rapport dit « pourrait être ») remise en question.
Des cultures aux fortes contraintes techniques, par exemple le lin, la production de légumes ou la production de semences, seront fortement impactés.
Ce qui est présenté comme des « solutions » – essentiellement le recours au travail du sol – pose des problèmes agronomiques et est désastreux sur le plan environnemental. Un seul chiffre : 226.000 tonnes de gaz carbonique supplémentaires émis dans l'atmosphère selon l'AGPB (l'équivalent de quelque 100.000 voitures).
Ce qui est présenté comme des « solutions » a un coût très important en frais de main d'œuvre (12,7 millions d'euros d'heures supplémentaires), de consommation de carburant (87 millions d'euros), d'investissements en matériels nouveaux, etc. L’AGPB a évalué le surcoût à 950 millions d’euros pour l’ensemble des producteurs de céréales, et à 2 à 3 milliards d’euros si le calcul est appliqué à toutes les filières de grande culture. Les charges des exploitations seraient alourdies de 50 et à 150 euros l'hectare. Les coûts de production du blé augmenteraient de 10 euros la tonne.
En conséquence, la pérennité de nombreuses exploitations est menacée.
L'agriculture n'est pas la seule activité à être impactée. C'est aussi le cas de tous les acteurs économiques qui doivent maintenir des surfaces propres pour des raisons de sécurité, notamment de la SNCF. « Une étude économique réalisée par un cabinet extérieur a chiffré l’application des solutions alternatives au glyphosate les plus crédibles aujourd’hui à 16 fois les coûts actuels pour maintenir les standards de sécurité (soit 500 millions d’euros, ou 350 millions d’euros selon les scénarios, contre 30 millions d’euros aujourd’hui). [...] la SNCF n’a pas d’alternative immédiate à l’usage du glyphosate, hormis un traitement thermique qui imposerait chaque année la consommation de 3 millions de litres de gasoil ainsi que de 550 millions de litres d’eau pour en maîtriser les risques d’incendie. »
Bien sûr, les rapporteurs ont mis les formes dans toute la mesure du possible. La survie des exploitations n'est pas en jeu, mais « [l]’équilibre économique des exploitations sera difficile à trouver sans un accompagnement financier ».
RépondreSupprimerEt que signifie « accompagnement financier » ? La main de l'État qui plonge dans la poche du contribuable pour compenser (sans nul doute de manière bien insuffisante) les dégâts d'une mesure qui tient du caprice présidentiel. En conséquence, une péjoration de la compétitivité de l'économie française.
(Source)
Les auteurs de la tribune nous administrent une piqûre de rappel sur les origines de ce fiasco, la décision irréfléchie de Président Emmanuel Macron, l'hystérie collective « alimentée par la surenchère des militants écologistes, des réseaux sociaux et d'une majorité des médias », les conséquences pour les agriculteurs, les médias qui s'éloignent du journalisme et la victoire du militantisme écologique).
Citons une phrase :
« L'interdiction du glyphosate programmée pour fin 2020 va à l'encontre d'une agriculture agroécologique pourtant fortement promue, sans susciter la moindre interrogation des responsables politiques de tous bords et bénéficiant de l'étonnante passivité du milieu scientifique et de la tiédeur des organisations professionnelles agricoles pourtant directement concernées. »
(Source)
En conclusion :
« Le mensonge d'Etat sur le glyphosate va coûter cher à la France et à son agriculture à nouveau privée d'un outil contribuant à sa compétitivité. Plus grave, il marque l'abandon de la gestion rationnelle et éclairée du pays et le recours à la manipulation de l'opinion pour des bénéfices électoraux immédiats. Il est encore temps pour les politiques de prendre la seule bonne décision qui s'impose : s'en tenir à la réglementation européenne et autoriser le glyphosate. »
Nous ne pouvons que conclure par une question : y a-t-il un décideur politique pour dire au Président Emmanuel Macron que, sur ce dossier, il faut tirer la prise ?
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COP25, Parlement Européen, et agriculture et alimentation (et nucléaire et gaz)
RépondreSupprimer10 Décembre 2019
Avec un message subtilement subliminal... le Web Pédagogique fait fort... (source)
Le Parlement Européen fait mumuse avec le plus grand sérieux
Lors de sa session plénière tenue du 25 au 28 novembre 2019, le Parlement Européen a adopté deux textes sur le climat :
Par 429 voix pour, 225 contre, 19 abstentions et 75 non-votants – une majorité essentiellement composée des GUE-NGL, Verts, S&D et Renew, il s'est fait plaisir en décrétant l'urgence climatique et environnementale ;
Par 430 voix pour, 190 contre, 34 abstentions et 94 non-votants – une majorité essentiellement composée des GUE-NGL, Verts, S&D, Renew et EPP – il a disserté sur la conférence des Nations Unies de 2019 sur les changements climatiques, qui se tient à Madrid (COP 25).
C'est l'état d'urgence climatique et environnementale !
Arrêtons-nous un instant sur le premier texte, d'une remarquable brièveté (trois considérants, cinq paragraphes opératifs). Le Parlement :
« 1. déclare l’état d’urgence climatique et environnementale; s’engage à prendre d’urgence les mesures concrètes nécessaires pour lutter contre cette menace et la contenir avant qu’il ne soit trop tard, et invite la Commission, les États membres ainsi que tous les acteurs mondiaux à en faire de même »
Vaste programme ! C'est, notamment,
« B. considérant que cette action doit se fonder sur des données scientifiques et que les citoyens ainsi que tous les secteurs de la société et de l’économie, y compris l’industrie, doivent y être associés de manière durable et équilibrée socialement; considérant que ladite action doit soutenir la compétitivité de nos économies, s’accompagner de mesures sociales et d’inclusion fortes destinées à garantir une transition juste et équitable favorable à la création d’emplois, et respecter la nécessité de disposer d’un niveau élevé de protection sociale ainsi que d’assurer l’accès à des emplois et à une formation de bonne qualité;
C. considérant qu’aucune urgence ne devrait jamais être utilisée pour affaiblir les institutions démocratiques ou pour porter atteinte aux droits fondamentaux; que toutes les mesures seront toujours adoptées dans le cadre d’un processus démocratique ».
Le Parlement Européen veut aussi aller à Madrid...
Avec le deuxième texte, on entre dans une autre dimension : 127 paragraphes opératifs. Les deux derniers sont à notre sens sidérants pour qui a quelques notions de droit constitutionnel et de principes régissant les relations internationales :
« 126. estime qu’il doit être pleinement intégré à la délégation de l’Union européenne, étant donné qu’il doit approuver les accords internationaux et joue un rôle central dans la mise en œuvre de l’accord de Paris au sein de l’Union en sa qualité de colégislateur; escompte donc être invité à assister aux réunions de coordination de l’Union qui auront lieu à Madrid lors de la COP25 et pouvoir obtenir un accès garanti à tous les documents préparatoires dès le début de la phase de négociation;
127. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements et aux parlements des États membres ainsi qu’au secrétariat de la CCNUCC, en le priant de la transmettre à toutes les parties à la convention non membres de l’Union européenne. »
RépondreSupprimerImaginez le scénario : il faudrait que chaque parlementaire soit équitablement représenté dans la délégation...
Imaginez aussi la position fort inconfortable dans laquelle est mis le secrétariat de la CCNUCC...
D'ailleurs, toute la résolution est sidérante : les négociateurs de l'Union Européenne auront face à eux les négociateurs des autres États et organisations, et aussi face à eux ce que le Parlement Européen considère devoir être leur feuille de route.
Imaginez les négotiateurs européens face à un Jair Bolsonaro dont le Parlement Européen « déplore profondément la réaction décevante [...] face au nombre et à l’ampleur sans précédent des incendies qui ont touché l’Amazonie brésilienne[...] ».
L'agriculture dans la résolution
L'agriculture est mentionnée dans les paragraphes suivants :
« 25. attend du pacte vert européen qu’il établisse une stratégie complète et ambitieuse pour parvenir à une Europe neutre pour le climat au plus tard d’ici 2050, stratégie comprenant l’objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union d’ici 2030; invite la Commission à adapter l’ensemble de ses politiques concernées en conséquence, notamment en matière de climat, d’agriculture et de cohésion;
[…]
78. rappelle que 23 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale proviennent de l’agriculture; insiste sur le fait que pour garantir une alimentation suffisante à une population mondiale croissante, nous devons investir dans des techniques agricoles et des méthodes de production intelligentes, telles que la capture du méthane du fumier, une utilisation plus efficace des engrais, l’utilisation de la biomasse dans des cycles, ainsi qu’une production plus efficace de la viande et des produits laitiers;
79. rappelle qu’alors que l’agriculture est responsable d’environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union, ce secteur a la possibilité d’aider l’Union à réduire ses émissions grâce à une bonne gestion des sols, à l’agroforesterie, à la protection de la biodiversité et à d’autres techniques de gestion des terres; reconnaît que l’agriculture peut contribuer à réduire les émissions annuelles d’environ 3,9 gigatonnes équivalent gaz carbonique d’ici 2050, ce qui représente environ 8 % des émissions mondiales actuelles de gaz à effet de serre;
80. relève qu’environ 60 % des émissions mondiales de méthane proviennent de sources telles que l’agriculture, les décharges et les eaux usées, ainsi que de la production et du transport de combustibles fossiles par oléoduc; rappelle que le méthane est un puissant gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement sur cent ans est 28 fois supérieur à celui du gaz carbonique; rappelle à la Commission son obligation d’étudier dès que possible des options politiques visant à réduire rapidement les émissions de méthane dans le cadre d’un plan stratégique de l’Union pour le méthane; invite la Commission à présenter les propositions législatives appropriées à cet effet au Parlement et au Conseil, au cours de la première moitié de son mandat ;
[…]
RépondreSupprimer111. insiste sur la nécessité d’une approche concertée pour la mise en œuvre de l’accord de Paris et du programme de développement durable à l’horizon 2030, pour les politiques tant intérieures qu’extérieures et dans le plein respect du principe de cohérence des politiques au service du développement, notamment en matière de développement, de commerce, d’agriculture, d’énergie et de climat;
[…]
116. encourage vivement l’Union à poursuivre et à renforcer son action politique et sa diplomatie climatique, conditions essentielles pour une mobilisation des mesures en faveur du climat dans les pays partenaires et auprès de l’opinion publique mondiale; estime néanmoins que les efforts consentis ont à l’évidence été insatisfaisants et que les ressources humaines allouées par la Commission et le Service européen pour l’action extérieure sont loin d’être suffisantes; préconise par conséquent d’augmenter considérablement les ressources humaines dans ce domaine; encourage la Commission et les États membres à appréhender la diplomatie climatique de l’Union dans une perspective globale, en établissant des liens entre le changement climatique et le développement durable, l’agriculture, la résolution des conflits, la migration et les questions humanitaires, afin de faciliter la transition, au niveau mondial, vers une économie à zéro émission nette, la résilience face au changement climatique, le développement durable, la sécurité alimentaire et la sécurité en matière d’approvisionnement en eau; »
L'agroécologie échoue à se faire une place
Le groupe GUE-NGL a voulu introduire la notion d'« agriculture agroécologique » dans ce qui est devenu le paragraphe 78. La proposition a échoué ; c'est le texte initialement proposé qui a été adopté.
Pendant que nous y sommes, nos très instruits eurodéputés ont opiné dans le paragraphe 79 que le secteur agricole :
« a la possibilité d’aider l’Union à réduire ses émissions grâce à une bonne gestion des sols, à l’agroforesterie, à la protection de la biodiversité et à d’autres techniques de gestion des terres ».
Les deux derniers facteurs sont quelque peu mystérieux... Le groupe GUE-NGL, toujours lui, a voulu ajouter :
« grâce à une réduction de sa dépendance à l’égard des protéines en provenance de pays tiers, une réduction de l’utilisation des pesticides et des engrais ».
L'alimentation dans la résolution
L'alimentation est aussi de la partie :
« 8. rappelle que les conséquences directes du changement climatique sont déjà perceptibles; souligne que, selon le rapport de la Commission mondiale sur l’adaptation, le changement climatique pourrait faire basculer plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté d’ici à 2030 et que le rendement des cultures pourrait chuter de 5 à 30 % d’ici à 2050, laissant les régions particulièrement vulnérables en situation d’insécurité alimentaire;
[…]
17. souligne que le rapport d’évaluation mondial sur la biodiversité et les services écosystémiques 2019 de l’IPBES, le rapport spécial de l'IPCC sur le changement climatique et les terres émergées, le rapport spécial de l'IPCC sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique et le rapport phare de la Commission mondiale sur l’adaptation identifient le changement climatique comme l’un des principaux facteurs directs de l’appauvrissement de la biodiversité et de la dégradation des terres; souligne que les effets négatifs du changement climatique sur la nature et la biodiversité, les services écosystémiques, les océans et la sécurité alimentaire devraient devenir de plus en plus importants au cours des prochaines décennies;
[…]
RépondreSupprimer23. demande une nouvelle fois aux dirigeants de l’Union de soutenir, lors du Conseil européen des 12 et 13 décembre 2019, l’objectif à long terme de l’Union de parvenir à un niveau zéro d’émission nette de gaz à effet de serre dans l’Union dès que possible, et au plus tard d’ici 2050; invite le pays exerçant la présidence du Conseil ainsi que la Commission à communiquer cet objectif au secrétariat de la CCNUCC dès que possible après le sommet européen; souligne que, pour parvenir à un niveau zéro d’émission nette de gaz à effet de serre dans l’Union d’ici 2050 de la manière la plus rentable possible, et afin d’éviter de s’appuyer sur des technologies d’élimination du carbone qui entraîneraient des risques importants pour les écosystèmes, la biodiversité et la sécurité alimentaire, il conviendra de revoir à la hausse le niveau d’ambition pour 2030; insiste sur le fait que les solutions naturelles sont essentielles pour que l’Union réalise ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre; déplore vivement que l’Union n’ait pas saisi l’occasion offerte par le sommet 2019 des Nations unies sur le climat pour fixer des ambitions plus élevées et s’affirmer comme chef de file dans la réalisation de l’accord de Paris; estime qu’il est de la plus haute importance que l’Union affirme clairement, lors de la COP25, qu’elle est prête à renforcer sa contribution à la réalisation de l’accord de Paris;
[…]
49. souligne que le changement climatique n’est pas un problème localisé et que les incidences climatiques en dehors de l’Union ont également des implications au sein de l’Union, étant donné que des phénomènes tels que les ouragans, les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt peuvent avoir des répercussions sur la sécurité alimentaire et hydrique de l’Union et sur les chaînes d’approvisionnement en biens et en services; invite la Commission et les États membres à augmenter en priorité les fonds internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique destinés aux mesures d’adaptation, afin de les porter au même niveau que les fonds consacrés à l’atténuation, ainsi qu’à verser des fonds pour les pertes et les préjudices;
107. souligne que les pays en développement sont les plus vulnérables et les plus exposés au changement climatique et qu’ils sont moins bien armés pour faire face à ses effets de plus dévastateurs, notamment les crises alimentaires et les pénuries d’eau, les dégâts matériels engendrés par les catastrophes naturelles, les déplacements de populations et l’escalade des tensions liées à la raréfaction des ressources; rappelle que le changement climatique est lourd de conséquences pour le développement économique à long terme des pays en développement, en particulier les pays des moins avancés;
[…]
120. invite la Commission et les États membres à utiliser tous les instruments à leur disposition (tels que les négociations internationales, les accords commerciaux et régionaux et les partenariats internationaux) afin de promouvoir et d’encourager la coopération dans le cadre de la transition mondiale vers une économie à zéro émission nette, la résilience face au changement climatique, le développement durable, la sécurité alimentaire et la sécurité en matière d’approvisionnement en eau; »
Il n'y a pas à dire... nous avons un Parlement Européen qui est un puits de science...
Escarmouche sur le nucléaire
Cette résolution présente aussi un autre intérêt, s'agissant de l'énergie. Le texte déposé contenait en effet le paragraphe suivant sur le nucléaire, dont M. Pascal Canfin a dit qu'il émanait du SPD allemand et avait été adopté par une courte majorité dans la Commission de l’Environnement, de la Santé Publique et de la Sécurité Alimentaire :
RépondreSupprimer« 56. estime que l’énergie nucléaire n’est ni sûre ni durable sur le plan environnemental ou économique; propose, par conséquent, de mettre au point une stratégie de transition juste visant à supprimer progressivement la production d’énergie nucléaire dans l’Union, en proposant de nouveaux emplois aux personnes qui travaillent dans le secteur du nucléaire et en intégrant des plans sûrs de démantèlement des centrales nucléaires et de traitement à long terme des déchets nucléaires; »
(Source)
Certains s'en sont pris à M. Pascal Canfin, signataire de ce texte. Notons qu'en sa qualité d'ancien directeur du WWF France, il n'a évidemment aucun conflit d'intérêts (ironie). Mais sa signature est en sa qualité de président et au nom de la Commission ENVI. Il a voté contre ce paragraphe tant en commission qu'en plénière, comme il l'explique ici, dans un texte où il indique que sa position sur le nucléaire est simple... un bel exercice d'« en même temps »...
Les groupes Renew et PPE ont proposé un amendement qui a été adopté en plénière. Attention les yeux :
« 59. estime que l’énergie nucléaire peut contribuer à atteindre les objectifs en matière de climat dès lors que c’est une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre, et qu’elle peut également représenter une part non négligeable de la production électrique en Europe; considère néanmoins qu’en raison des déchets qu’elle génère, cette énergie nécessite une stratégie à moyen et long terme qui tienne compte des avancées technologiques (laser, fusion, etc.) visant à améliorer la durabilité du secteur; »
Résultat des courses ? Le groupe des Verts/Alliance Libre Européenne, co-initiateur de la résolution, a majoritairement voté contre la résolution (15 pour, 46 contre, 2 abstentions, 11 non-votants). Ont également voté contre les députés français de GUE-NGL (la France Insoumise).
Ces gens sont d'une mauvaise foi abyssale ! D'un côté, ils se félicitent de la déclaration d'urgence climatique et environnementale, dont ils revendiquent fièrement la paternité, de l'autre ils font prévaloir leur idéologie anti-nucléaire sur l'urgence climatique.
(Source – pour découvrir sa prose, c'est ici)
Le lobby du gaz a échoué
Le texte proposé contenait un très long paragraphe que nous vous livrons ci-dessous pour votre édification sur le génie inventif et rédactionnel du Parlement Européen. En bref, la Banque Européenne d’Investissement devait « mettre rapidement un terme aux prêts » – y compris aux prêts en cours – accordés aux projets prévoyant le recours aux combustibles fossiles, sauf pour le gaz utilisé en soutien des énergies renouvelables intermittentes et non pilotables :
« 52. insiste sur le fait que le budget de l’Union devrait correspondre aux engagements internationaux de celle-ci en matière de développement durable ainsi qu’à ses objectifs de moyen et de long terme sur le plan du climat et de l’énergie, et ne devrait pas agir de manière contre-productive ou empêcher leur mise en œuvre; invite dès lors la Commission à garantir que les investissements de l’Union sont respectueux du climat et de la biodiversité et à proposer, le cas échéant, des règles harmonisées et contraignantes; demande à la Commission de garantir la conformité du prochain CFP avec l’accord de Paris et de veiller à ce qu’aucune dépense n’aille à son encontre; souligne l’importance du processus de reconstitution du Fonds vert pour le climat et encourage les États membres à au moins doubler leurs contributions dans le cadre de la mobilisation initiale des ressources; invite la Banque européenne d’investissement à mettre rapidement un terme aux prêts accordés aux projets prévoyant le recours aux combustibles fossiles, à l’exception des cas où le gaz est utilisé, en combinaison avec des sources d’énergie renouvelables, comme technologie de transition pour remplacer le charbon en l’absence d’autres solutions, lorsque des mesures de sauvegarde visant à éviter les effets de verrouillage sont mises en place et que des mesures sont prises pour garantir que la trajectoire des émissions reste conforme aux objectifs de l’accord de Paris; demande aux États membres d’appliquer le même principe en matière de garanties de crédit à l’exportation; demande des garanties publiques spécifiques en faveur des investissements écologiques, ainsi que des labels et des avantages fiscaux pour les fonds d’investissement écologiques et les émetteurs d’obligations vertes; souligne la nécessité d’un financement plus ambitieux de la recherche et de l’innovation application à l’industrie; »
RépondreSupprimerIl s'est dit que la stigmatisation des combustibles fossiles solides et liquides et l'exception en faveur du gaz a été pilotée par le lobby du gaz. Cette partie du texte a été rejetée en plénière.
Faut-il en rire ?
Le paragraphe suivant a été adopté sans modification :
« 65 souligne que 80 % des personnes déplacées en raison du changement climatique sont des femmes et des enfants qui subissent généralement davantage les effets du changement climatique que les hommes, alors qu’ils [sic, ce devrait être « elles] ne sont pas autant associés au processus décisionnel relatif à l’action climatique; souligne par conséquent que l’émancipation de l’ensemble des communautés de genres marginalisés (***), ainsi que leur participation pleine et entière, sur un pied d’égalité, aux forums internationaux, et l’exercice de responsabilités dans ce cadre, notamment au sein de la CNCUCC, tout comme leur association à l’action climatique aux niveaux national, régional et local, sont essentiels pour le succès et l’efficacité de l’action menée; estime que l’Union et les États membres devraient pleinement soutenir le déploiement du plan d’action sur l’égalité des sexes de la CCNUCC, en particulier en intégrant une perspective sexospécifique dans les politiques climatiques et de développement de l’Union, et promouvoir la participation des femmes autochtones et des défenseurs des droits des femmes au sein de la CCNUCC; »
Le groupe GUE-NGL a voulu introduire, à l'endroit que nous avons marqué par « (***) » :
RépondreSupprimer« (y compris les femmes, les filles et la communauté transgenre) ».
Les femmes – et les filles, à distinguer des femmes – sont maintenant des « communautés de genres marginalisés » ?
Et quand on a banni le mot « sexe » au profit de « genre », on utilise sans vergogne « sexospécifique » ?
M. Éric Andrieu se réfère ici aux deux textes en cause et s'en félicite... mais M. Éric Andrieu n'a pas pris part aux votes… (Source du gazouillis original)
Ouest France rapporte les propos de M. Éric Andrieu « j’ai obtenu que la délégation française [socialiste] s’abstienne mercredi, notamment car la réforme de la Pac manque d’ambition » dans le vote sur l'élection de la Commission... mais M. Éric Andrieu n'a pas pris part au vote…
https://site-de-merde-aux-spams-empêchant-l'internaute-de-s'informer
Être climato-réaliste est une vraie mission (épisode 5). Dernier zoom sur le climat des 100 dernières années
RépondreSupprimerle 14 décembre 2019
L’une des sources relativement honnêtes à laquelle on peut se fier quand on s’intéresse à l’évolution de la météorologie sur une période longue, il s’agit alors d’une première approximation de climatologie, est l’USHCN (US Historical Climatology Network) qui centralise les données météo de plus de 56000 stations réparties sur le territoire américain (lien). Dès lors, les curieux peuvent aller à la pêche aux graphiques supposés honnêtes de cette administration américaine parmi des dizaines d’autres qui, notons-le, est indépendante du « machin » onusien, je veux nommer l’IPCC que les francophones appellent de son prénom le GIEC. Et quand on a fait son marché sur le site de l’USHCN on a quelques surprises. Ce dernier billet de la série se focalise sur un « zoom » des dernières décennies au cours desquelles a émergé la grande peur du réchauffement du climat orchestrée par des puissances obscures, la grande finance internationale pour ne pas la nommer.
L’IPCC, dans son dernier rapport présenté cette deuxième semaine de décembre 2019 à Madrid, a osé reprendre la fameuse courbe en crosse de hockey tant critiquée que je réinsère ici :
- voir graphique sur site -
Franchement, ces fonctionnaires grassement payés, titulaires de passeports diplomatiques, ne voyageant en avion qu’exclusivement en première classe, voire en avion privé, et ne choisissant que des hôtels 4 étoiles lors de leurs déplacements depuis Genève en Suisse, se moquent du monde. On trouve sur le site de l’USHCN ce genre de courbe représentant l’évolution des températures enregistrées sur le territoire nord-américain de l’Oncle Sam :
- voir graphique sur site -
Ou encore celle-ci :
- voir graphique sur site -
Il s’agit des relevés des températures enregistrées par plus de 1200 stations météo au mois de janvier, une moyenne sur 5 ans de moyennes de moyennes en bleu. Autrement dit on s’éloigne de toute signification physique. Mais ce graphique a le mérite d’expliciter le fait que les « manipulations » de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, en rouge) ont pour objectif de bien faire ressortir que depuis le début des années 1980 « ça se réchauffe » alors qu’au contraire l’optimum climatique moderne a bien eu lieu, mais entre 1930 et 1950, d’ailleurs le graphique précédent l’indique aussi. Alors qui croire, les fonctionnaires de l’IPCC, ceux de l’USHCN, de la NOAA ou les géophysiciens qui observent le Soleil et les autres planètes comme par exemple Mars ? Le porte-parole « climatique » officiel des Nations-Unies – l’IPCC – avait annoncé qu’officiellement l’année 2019 avait été la plus chaude depuis 40 ans, encore une fois de qui se moquent ces fonctionnaires ? De tout le monde comme, naturellement, tous les fonctionnaires internationaux puisqu’ils sont payés pour ça ! Allez demander à des habitants du Missouri, du Dakota du nord ou du Wisconsin ce qu’ils en pensent …
Mais alarmer les populations c’est pour la bonne cause, bien sûr … Dans la droite ligne des Nations-Unies Madame Christine Lagarde aux manettes de la Banque Centrale Européenne vient de déclarer que les obligations d’Etat de pays de l’Union européenne ne seront dorénavant achetées par la BCE que si celles-ci sont bon teint, c’est-à-dire « vertes ». Cette information provenant de l’AFP (entre autres agences d’information) n’est pas anecdotique. Elle signifie que les grands financiers internationaux s’organisent pour mettre en place la « gouvernance climatique mondiale » dans l’urgence car l’année 2019 a été encore plus chaude que 2018 et 2018 a été plus chaude que 2017, etc. On se rapproche du « chaos climatique » – rien que ça – et c’est à cause du gaz carbonique, on y revient toujours … Quant à Madame Ursula Von bin Laden, cheffe de la Commission européenne, elle veut tout simplement que l’Europe se « décarbonise » le plus vite possible sinon dans 12 ans le continent sera une rôtissoire. Il est certain qu’elle arrivera à ses fins : 250 millions de chômeurs et plus une seule industrie en Europe : c’est du terrorisme !
RépondreSupprimerMais revenons pour terminer ce billet pamphlétaire au très cher gaz carbonique. Le JPL (Jet Propulsion Laboratory, de la NASA) qui s’intéresse aussi au gaz carbonique a fait une curieuse découverte au sujet de la planète Mars qui sème le doute dans les esprits mais dont strictement personne n’a parlé, surtout pas à Madrid où la température ressentie sous abri est de 2 degrés à l’heure où je termine la rédaction de ce billet (source Ventusky). Certes la planète Mars est beaucoup plus petite que sa voisine, la notre, un dixième de la masse de la Terre et 15 % de son volume, et son atmosphère composée de 95 % de gaz carbonique est tellement ténue que la pression au sol n’est que de 6,2 millièmes de la pression atmosphérique terrestre. Difficile d’établir des comparaisons avec la Terre mais on pourrait imaginer, si on convient de la validité de la théorie de l’effet de serre du gaz carbonique, qu’il doit « faire » plus chaud que prévu à la surface de Mars, tous calculs faits. Ce n’est pas vraiment le cas. Durant l’été martien la température au sol au niveau de l’équateur peut atteindre 35 degrés C mais en hiver celle-ci n’est que de moins 90 °C. Les physiciens du JPL ont obtenu des mesures intéressantes en provenance de l’explorateur Spirit. Quand la température au sol est de 35 °C, juste à 1,5 mètre du sol cette température n’est plus que de 10 °C environ. Ceci signifie que si le gaz carbonique était vraiment un gaz présentant un effet de serre puissant puisque l’atmosphère de Mars est composé de 950000 ppm de ce gaz il n’y aurait pas un refroidissement aussi brutal avec l’altitude … Cette découverte du JPL a été naturellement soigneusement occultée par les médias puisqu’elle prouve que le gaz carbonique ne présente tout simplement pas les propriétés d’effet de serre qu’on lui attribuait à tort depuis les affirmations elliptiques d’Arrhenius. Et pourtant c’est la réalité. Si la Terre est une planète habitable c’est essentiellement parce son atmosphère est suffisamment dense pour qu’au niveau du sol il n’existe pas cette chute rapide de la température comme sur Mars à mesure que l’on s’éloigne du sol. Il faut se déplacer en altitude pour ressentir le refroidissement d’environ 0,8 degrés pour 100 mètres. Voilà le secret de la Terre et le gaz carbonique n’y est pour rien, bien au contraire c’est l’aliment des plantes et du plancton donc la source de toute vie. Prochain billet mardi 17 décembre 2019.
https://www.ncdc.noaa.gov/ushcn/introduction
https://www.space.com/16903-mars-atmosphere-climate-weather.html
https://jacqueshenry.wordpress.com/2019/12/14/etre-climato-realiste-est-une-vraie-mission-episode-5-dernier-zoom-sur-le-climat-des-100-dernieres-annees/
(...) je veux nommer l’IPCC que les francophones appellent de son prénom le GIEC (...)
SupprimerIPCC = Intergovernmental Panel on Climate Change (Intergouvernemental Panneau sur le Changement climatique)
GIEC = Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat
sur lequel les 'traducteurs' (anglais/français) ajoutent le mot 'expert' !!
Quelle que soit la définition cette assemblée (de l'ONU) ne regroupe AUCUN scientifique ! et ce permet (sans avoir fait d'études) d'en savoir plus que les scientifiques !!
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Petit rappel: Comme le gaz carbonique, l'oxygène est aussi fabriqué par le magma.
(...) La Terre est résolument une planète bleue : recouverte à 70 %* par ces étendues d'eau salée, elle respire grâce à eux, qui produisent 50 % de notre oxygène ! (...)
https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/les-oceans
* 78 % en comptant les espaces d'eaux douces gelée (aux pôles)
NHS sur-diagnostique le traitement de changement de sexe pour les enfants de plus de craindre d'être étiqueté «transphobe»
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Sam., 14/12/2019 - 08:10
Écrit par Paul Joseph Watson via Summit News,
Les psychologues du NHS au Royaume-Uni sur-diagnostiquent le traitement de changement de sexe pour les enfants par crainte d'être étiquetés «transphobes».
Trente-cinq psychologues à Londres ont démissionné au cours des 3 dernières années seulement à cause de la pression exercée sur le traitement hormonal au feu vert pour les enfants atteints de dysphorie de genre.
Un psychologue qui souhaitait garder l'anonymat a déclaré à Sky News que les développements représentaient un «scandale médical».
"Nos craintes sont que les jeunes soient sur-diagnostiqués puis sur-médicalisés", a expliqué le psychologue.
Il a ajouté que les membres du personnel ont été fermés par d'autres cliniciens lorsqu'ils ont tenté d'exprimer leurs préoccupations et craignaient d'être étiquetés «transphobes» s'ils n'approuvaient pas le traitement.
"Avec le recul, il y a des jeunes que je ne prendrais pas nécessairement de médicaments", a-t-il dit.
Plus tôt cette année, il a été révélé que cinq personnes travaillant dans la seule clinique transgenre du NHS en Grande-Bretagne avaient arrêté de fumer après que des enfants de trois ans subissaient un traitement de changement de sexe inutile.
"Les références à la clinique ont augmenté ces dernières années, avec 94 en 2010, passant à 2 519 l'année dernière, le plus jeune patient n'ayant que trois ans", a rapporté le Daily Mail.
Comme nous l'avons déjà souligné, les parents de certains pays de l'UE font même prendre leurs enfants par le gouvernement pour avoir refusé d'autoriser un changement de sexe.
https://www.zerohedge.com/health/nhs-over-diagnosing-sex-change-treatment-children-over-fears-being-labeled-transphobic
C'est à dire que demain un homme pourra être diagnostiqué 'femme' (ou une femme sera diagnostiquée 'homme') et inscrit sur sa carte d'identité par la dictature qui décidera pour vous !
SupprimerPareillement que pour le gaz carbonique qui est produit - des milliards de fois plus que tout l'ensemble des humains, des animaux et des industries - par le magma, il vous sera verbalisé l'expiration de gaz carbonique au verdict que vous êtes un criminel de tuer des millions d'être vivants en osant respirer !
Donc, en premier lieu: paupérisation de tous les êtres humains et, second lieu: la peine de mort pour celles et ceux qui respirent !