Non ! L’échauffement contemporain du climat n’est pas provoqué par le gaz carbonique !

 le 21 mars 2024

Dans une publication parue en octobre 2020, en pleine épidémie de coronavirus, Heather Graven (et al. DOI: 10.1029/2019GB006170 ) osèrent défier les affirmations mensongères de l’IPCC qui considérait que tout le gaz carbonique émis dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle s’accumulait comme s’il était marqué par le sceau de l’infamie. Ces auteurs effectuèrent une compilation minutieuse de diverses données relatives aux analyses des isotopes du carbone 12C, 13C et 14C, le 14C ayant été produit par les essais nucléaires atmosphériques qui furent interdits au cours des années 1960. Il fut ainsi possible de déterminer la durée de résidence du gaz carbonique émis par l’activité humaine : la moitié de ce 14gaz carbonique disparut en une douzaine d’années environ. Étudiant alors le cycle du carbone ces mêmes auteurs apportèrent quelques précisions en considérant les teneurs en ces divers isotopes du carbone selon leur source : échanges entre l’atmosphère et l’océan, provenance de l’utilisation de combustibles fossiles carbonés et liés à la biosphère photosynthétique. Les résultats sont résumés dans l’illustration ci-dessous :

Le résultat est contre-intuitif car les échanges gazeux entre l’océan et l’atmosphère, d’une part, et la biosphère végétale et l’atmosphère d’autre part sont des fractionnements au sens chimique du terme. En effet le gaz carbonique provenant de la fraction dissoute dans l’eau océanique va s’appauvrir en isotope 13C au cours de l’évaporation de l’eau car il faut plus d’énergie pour que le 13gaz carbonique s’évapore que le même gaz contenant l’isotope 12C car il est plus lourd. Il en est de même pour la photosynthèse pour la même raison. Le gaz carbonique provenant des combustibles fossiles est considérablement appauvri en isotope car ils proviennent d’un processus de transformation de matière végétale et bactérienne et les deux processus de fractionnement mentionnés se sont combiné pour que cet appauvrissement soit significatif et variable selon l’origine de ces combustibles. Globalement le gaz carbonique atmosphérique devient « moins lourd » et ce processus a été observé depuis le début de la révolution industrielle. Les combustibles fossiles, compte tenu de la demi-vie (ou période) du 14C égale à 5400 ans, sont très pauvres en 14C ( Δ14C = – 1000 ‰) (source : https://doi.org/10.1029/2019GB006170 ).

Forts des analyses effectuées en suivant la disparition de l’isotope radioactif du carbone ainsi que des Δ13C mesurés dans les glaces de l’Antarctique ainsi que dans les cernes des arbres, pour ne citer que deux sources de données, il devint évident que les émissions de carbone comme conséquence directe de l’activité humaine pouvaient être directement corrélées avec cette diminution du Δ13C observé et dûment répertorié depuis 1850 en partant du principe que tout ce carbone supplémentaire apparaissant en brûlant du charbon puis du pétrole et du gaz était visualisé par ce Δ13C et c’est là que fut établie une relation de cause à effet qui constitua en son temps, dès 1955, une preuve permettant d’affirmer que tout ce d’origine anthropique s’accumulait dans l’atmosphère pour des siècles :

Quoi de plus convaincant ! Les activistes de l’ombre adeptes de la réduction de la population mondiale, terrorisés également par la diminution inexorable des réserves de combustibles fossiles et opposés au progrès au sens général du terme utilisèrent cet argument de relation de cause à effet et on en est arrivé aujourd’hui à censurer et punir tous les scientifiques honnêtes qui osent contester l’existence d’un réchauffement du climat étant entendu que le gaz carbonique d’origine humaine en est l’unique cause.

La sous-secrétaire à la communication des Nations-Unies déclara en 2022 lors du grand raout de Davos que « nous maîtrisons la science », comprenez la science du climat ( https://www.nationalreview.com/news/u-n-communications-official-touts-google-search-partnership-we-own-the-science/ ) et que celle-ci était « définitive » et pourtant il existe des irréductibles qui, comme votre serviteur, sont curieux et n’admettent qu’une science véritable qui n’est pas entachée d’arguments politiques ou idéologiques. Le Docteur Demetris Koutsoyiannis de l’Université d’Athènes a rassemblé toutes les données disponibles publiquement relatives aux Δ13C et Δ12C est même remonté jusqu’aux années 1500 de l’ère commune en rassemblant tous les proxys disponibles https://doi.org/10.3390/sci6010017 et il en est arrivé à la conclusion lapidaire et incontestable suivante, je cite un passage de la conclusion de son article paru dans la revue Science le 14 mars 2024 qui se résume en six points :

« Au XVIe siècle, la Terre est entrée dans une période climatique froide, connue sous le nom de « Petit âge glaciaire », qui a pris fin au début du XIXe siècle.

Immédiatement après, une période de réchauffement a commencé, qui a duré jusqu’à présent. Les causes de ce réchauffement doivent être similaires à celles qui ont conduit à la période chaude médiévale autour des années 1000 de l’ère commune, l’optimum romain du climat, la période optimale minoenne du climat autour de 1500 avant l’ère commune ainsi d’autres périodes de réchauffement tout au long de l’Holocène.

En raison du réchauffement récent la biosphère s’est adaptée et est devenue plus productive, entraînant une concentration accrue de gaz carbonique dans l’atmosphère et un verdissement de la Terre.

En raison de la concentration accrue de az carbonique, la signature isotopique du 13C dans l’atmosphère a diminué.

L’effet de serre sur Terre est resté stable au cours du siècle dernier, car il est en majeure partie une conséquence directe de la présence de vapeur d’eau dans l’atmosphère.

Les émissions humaines de gaz carbonique ont joué un petit rôle dans l’évolution récente du climat, ce qui n’est pas clairement montré par les données observées, y compris le changement de la signature isotopique du 13C ».

Pour conclure cet article il est remarquable de constater qu’un spécialiste de l’hydrologie ait pu écrire un tel article publié en tant qu’unique auteur dans la prestigieuse revue Science alors qu’il n’avait comme unique projet celui de satisfaire sa curiosité. J’ai moi-même publié mes travaux dans cette revue mais le dernier auteur qui par tradition a dirigé ces travaux était lauréat du prix Nobel de médecine et quand vers l’année 2013 je me suis intéressé au climat j’ai vite découvert, par curiosité, qu’il y avait un problème relevant de la thermodynamique fondamentale en ce qui concerne ce fameux effet de serre. Dans un récent article (https://doi.org/10.1080/02626667.2023.2287047) ce même Koutsoyiannis a démontré quelle analyse de ce fameux effet de serre pouvait être décryptée à partir des observations disponibles dans la littérature scientifique et accessibles publiquement.

https://jacqueshenry.wordpress.com/2024/03/21/non-lechauffement-contemporain-du-climat-nest-pas-provoque-par-le-co2/