- ENTREE de SECOURS -



dimanche 30 octobre 2022

DANGEROUS ROAD - William Forsythe, Michael McKean, Nancy Allen, James Le Gros

 

57 commentaires:

  1. Des services manipulent l’information à grande échelle


    Pierre-Antoine Pontoizeau
    le 27 octobre 2022 - 16:30


    TRIBUNE - Les modes opératoires sont trop semblables pour qu’il n’y ait pas des institutions subversives à l’origine des deux grandes manipulations de l’opinion occidentale : la Covid et l’Ukraine. L’unanimité des médias comme celle des politiques, sont des signaux d’une intervention systématique des services ou institutions subversives afin de manipuler l’opinion. Il est trop hautement improbable que des mêmes stratégies émergent deux fois de suite de la même manière, en usant des mêmes techniques, sans qu’il y ait des auteurs à l’origine de cette situation. C’est tellement improbable que c’est impossible.

    L’accusation de complicité avec l’ennemi

    Pour la Covid, l’ennemi a été très vite inventé : le complotiste, ringard, anti-scientifique, malfaisant, relayant des thèses éculées, soupçonné d’antisémitisme et d’être du côté des théoriciens du complot, donc de cette extrême droite nauséabonde. Imaginer une seconde que le virus soit une fabrication était impossible. Penser que l’injection usant d’un dérivé des thérapies géniques était prématuré, voire dangereux était le signe d’un soupçon illégitime. Etc.

    Concernant l’Ukraine, les propos très récents de l’ambassadeur d’Ukraine en France Vadym Omelchenko au Parisien et relayés par le Figaro le 22 octobre sont exemplaires de cette technique d’accusation :

    « Le diplomate met enfin en garde contre les relais de la propagande russe dans l'Hexagone. Voici comment les distinguer. Si vous entendez un expert plaider pour un cessez-le-feu et exhorter l'Ukraine à négocier, sachez que vous avez affaire à ce réseau d'influence russe », déclare-t-il. Tout économiste qui estimerait que « la crise économique et la crise énergétique sont étroitement liées à la guerre en Ukraine » est également un écho de la propagande de Moscou. « Ces deux choses ne sont pas si corrélées », a affirmé le diplomate.

    La technique est identique. Le diplomate assigne à un discours une accusation qui dispense, voire interdit de concéder du crédit à cette hypothèse. Le libre exercice de l’analyse critique des événements et plus encore leur libre interprétation est alors impossible. L’accusation élimine l’adversaire. Le pape plaidant pour la paix en Ukraine n’est pas un homme de paix qui agit du fait de sa foi. Non, c’est un complice et un agent de la Russie. Voilà le sens exact du propos d’Omelchenko. Le procédé interdit donc d’envisager des alternatives. La manœuvre est grossière, mais elle existe depuis longtemps et puise ses origines dans les techniques révolutionnaires marxistes où l’on confisquait l’analyse de l’intention de l’auteur d’un propos, en fixant à l’avance ce qu’il convenait d’en penser. Mais ici, ce sont tous les médias occidentaux qui relaient et ont même anticipé le propos du diplomate depuis des mois. Il faut entrer en guerre, il faut poursuivre la guerre, il faut aller au bout de la guerre. Plus personne n’interroge le pourquoi ? Le prix ? Les buts ? Les conséquences ? Non. Dans les deux cas, l’accusation élimine la réflexion au profit d’une ligne de conduite sans critique possible.

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  2. La falsification des origines

    Pour la Covid, le point Alpha a été imposé dans un récit médiatique qui ne supportait pas la contradiction ou l’expression d’une alternative. Le virus était naturel, il émanait d’un effet du hasard, et toute autre hypothèse était disqualifiée et ses auteurs rudement discrédités, jusqu’à l’incroyable traitement d’un prestigieux prix Nobel traité de gâteux pour ne pas répondre à ses analyses. L’opération consistait à mettre partout la pression pour qu’aucun média n’aille investir les hypothèses alternatives. Il est même incompréhensible que la totalité des plateaux de télévision aient pu à ce point s’aligner dans leurs attitudes et positions éditoriales. Aucun n’est allé chercher, aucun n’a accordé du temps et un crédit aux analyses divergentes. Cependant, tous ont pratiqué le lynchage, l’insulte contre ceux qui osaient envisager que le laboratoire de Wuhan fut à l’origine de ce nouveau virus. La falsification des origines a été totale.

    Pour la guerre en Ukraine, le même procédé a été utilisé. La guerre a commencé en février 2022 lors de l’intervention agressive de l’armée russe. Ce récit pose le point Alpha sans que plus personne ne puisse revenir sur les faits et l’historique expliquant l’intervention russe. On occulte alors que la guerre a commencé en 2014 avec le soutien aux autonomistes. Les lois ukrainiennes ont suscité la réaction des russophones. Les Ukrainiens ont bombardé les régions autonomes depuis 2014, des civils sont morts sous ses bombes. Non. Tout cela est inaudible, falsifié, oublié, proscrit. Là encore, l’étonnement vient de l’alignement total des grands médias qui adoptent le même récit négationniste. Il n’y a plus d’histoire ni de contexte. Il y a la seule agression du méchant russe sans aucune justification. Il doit alors être combattu sans réserve, sans raisonnement, sans alternative.

    La falsification des origines opère de la même manière. Interdiction d’effectuer un droit d’inventaire sur les événements antérieurs. Interdiction d’émettre un autre avis. Interdiction de mettre en contexte ou de chercher à comprendre autrement. Et la panoplie est la même. Imaginer une autre explication, c’est être hostile à l’État et à l’Occident, c’est être complotiste, voire complice de puissances étrangères qui veulent nous affaiblir. C’est là aussi impossible que de tels dispositifs se mettent naturellement en branle, de manière si coordonnée et unanime, dans l’ensemble des grands médias. Ils opèrent tous de la même manière et l’analyse des dialogues est édifiante. Les mots sont les mêmes, les arguments sont les mêmes, les phrases sont quasiment les mêmes. Cette première étape est évidemment décisive, car elle construit l’enferment dans la suivante : le monopole de la solution.

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  3. Le monopole de la solution

    Pour la Covid, nous avons tous en mémoire la dictature de la solution vaccinale et de ses prolongements que nous avons tous observés. La science imposerait une seule solution. Les autres sont des supercheries, leurs auteurs des charlatans et des escrocs. Le doute est complotiste et en aucun cas la preuve d’un esprit critique. Il faut se soumettre et obéir à la doxa du Covid. Là encore, c’est statistiquement impossible que la totalité des grands médias puissent à ce point s’aligner. Le phénomène n’est pas naturel, il est construit. Ayant étudié le rapport conclusif sur l’éradication de la variole de 1980, il est même fascinant, et donc inexplicable, d’observer que les scientifiques des plateaux aient pu à ce point contredire ses conclusions. Rappelons que ce brillant rapport de la commission mondiale pour la certification de l’éradication de la variole indique dans ses pages 30 et suivantes que la vaccination générale fut un échec et qu’il fallait opérer par opportunité. Le rapport précise même que la vaccination n’a de sens que pour une bactérie ou un virus qui ne survit pas en dehors du corps humain. Bref, le tout vaccinal est une option très contestée depuis des décennies et plusieurs échecs retentissants, dont l’hépatite, auraient dû inspirer de la réserve.

    Pour la guerre en Ukraine, le point Alpha conditionne là aussi la solution. Le danger de l’armée russe se substitue à celui de la dangerosité de la Covid. La solution est alors toute trouvée et unique. Très vite les médias colportent le monopole de la vérité : la solution, la guerre au virus par la vaccination, la guerre aux Russes pour en finir avec la méchanceté. Toute personne qui s’interroge sur le prix à payer, comme pour les injections, toute personne qui envisage d’autres solutions (les médecines alternatives pour la Covid, la diplomatie pour l’Ukraine) est un danger, un contestataire, un complotiste, un ennemi, un complice des adversaires.

    Là encore, c’est impossible que de tels procédés médiatiques se reproduisent aussi mécaniquement sans une intervention et une coordination de services en charge d’une subversion des esprits. Pour l’Ukraine, c’est criant. Combien coûte cette guerre ? Que va-t-elle rapporter ? Les origines sont-elles celles annoncées ? Donc, les solutions ne sont-elles pas ailleurs ? Nous conviendrons que ce débat est interdit. Il suffit là encore d’observer comment les journalistes des grands médias procèdent. Accusation de complaisance avec la Russie. Accusation de haine contre les Ukrainiens victimes, qu’il faut à tout prix défendre. Et pire encore, l’insulte encore et encore : sottises, rejet, déni, assortis d’une suspension du dialogue. Si je parle de la fuite des juifs d’Ukraine du fait de l’antisémitisme local, on me répond qu’ils choisissent l’Alya. Suis-je bête. Qui oserait dire cela pour ceux qui fuyaient en d’autres temps et d’autres pays, chassés qu’ils étaient, d’Égypte, de Tunisie ou d’ailleurs ? Alors, la guerre est la seule solution, tout le reste serait lâcheté comme la vaccination était la seule solution et tout le reste était égoïsme.

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  4. Et ce monopole de la solution conduit aussi ces grands médias à falsifier l’actualité. On ne rend pas compte des manifestations pour la paix ou des interventions de personnalités à ce sujet, comme on ne rendait pas compte des manifestations contre la vaccination quasi obligatoire et les propos de personnalités dont l’un des créateurs des ARN messagers. Étonnantes similitudes qui ne peuvent relever du seul hasard éditorial. Seuls quelques médias actifs sur les réseaux sociaux offrent l’alternative, dont FranceSoir, mais au prix d’une guerre permanente. Et l’analyse des médias dans le monde prouvent que les nations occidentales sont bien sous l’influence toxique d’institutions de subversion, profondément anti-démocratiques.

    L’irresponsabilité des décideurs

    La quatrième similitude est encore plus troublante. Les décideurs sont irresponsables. Les marchands d’injections comme les marchands de canons peuvent s’enrichir en toute quiétude. Personne ne leur demandera des comptes. Les chefs d’État prennent des décisions arbitraires, mais personne n’assume les conséquences de ses décisions.

    Insistons sur l’organisation de l’arbitraire au moment de la Covid. C’est là encore étonnant. La santé est une affaire privée, le patient est en toute circonstance libre. Or, les États ont bafoué ces libertés fondamentales pour contraindre les populations aux injections. Cela s’appelle l’arbitraire. Très étonnamment, le soutien à l’Ukraine procède du même arbitraire. Nos pays ne sont pas attaqués par la Russie. Nous n’avons aucun accord international qui nous lie à l’Ukraine. Toutes les décisions de déverser des milliards d’aides ou d’armements relèvent de l’arbitraire des chefs d’États : Biden et Macron en tête. Mais cet arbitraire s’accompagne d’une immunité, irresponsabilité stupéfiante, et en France sans même consulter les représentants du peuple.

    En effet, nos dirigeants rendent-ils compte de l’usage des milliards d’impôts, l’argent public, ainsi affectés arbitrairement à une cause très étrangère ? Non. Les 70 milliards d’achat des injections ont-ils été étudiés avec la valeur des alternatives sur le plan économique et des résultats ? Jamais. Autre similitude donc, où les médias se font complices d’un détournement massif de l’argent public pour enrichir des entreprises et des États (les États-Unis étant gagnants deux fois). Personne ne sourcille, personne n’interroge, personne ne s’étonne, ou si peu et avec tant d’entraves. Comment est-ce possible dans des sociétés démocratiques d’aligner à ce point l’opinion ? Impossible sans l’intervention de ces institutions subversives qui orientent, téléguident, manipulent les réseaux sociaux et incitent à ne pas sortir du chemin. En effet, la carrière d’un journaliste est fragile et l’on comprend bien leur lâcheté collective. Très rares ont été ceux qui n’ont pas pris parti dans les débats, plus rares encore ont été ceux qui ont questionné loyalement des savants pour les écouter et apporter de l’information au citoyen pour qu’il se fasse librement son point de vue. Les techniques d’interview sont révélatrices : prise de parti, accusation, questions biaisées, procès d’intention, etc.

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  5. Le déni des conséquences et effets indésirables

    Le dernier point est encore plus troublant. Je passe vite sur l’ostracisme permanent des effets indésirables du vaccin anti-Covid dont de nombreux articles brillants de FranceSoir, peuvent témoigner. Mais pour l’Ukraine, le même procédé interdit la moindre évocation des effets de nos actions belliqueuses. Pourtant, les rapports du CNUD et des ONG, les notes des organismes de notation financières et les témoignages d’Ukraine, vont tous dans le même sens. Le pays est en faillite. Le PNB sera divisé par deux fin 2022. La population va mourir de faim et de froid pendant l’hiver. La moindre maladie fera des ravages tant le système de santé est hors d’état. Le prolongement de la guerre constitue un crime contre les populations ukrainiennes. Quelques-uns commencent à s’en inquiéter fort tardivement. L’exécution sommaire de russophones dans les territoires récemment repris, la chasse inter-ethnique en fait, la poursuite des journalistes indépendants, l’emprise sur les médias, l’instauration d’un régime d’exception, autoritaire, l’interdiction aux hommes en âge de se battre de quitter le territoire, voilà bien les signes d’un régime autoritaire pratiquant une fuite en avant suicidaire. D’ailleurs, nous ne disposons d’aucun chiffre sur les victimes militaires, mais profitons d’une focalisation douteuse sur les quelques victimes civiles ou sur le dénombrement des morts chez l’ennemi. Et les médias relaient, amplifient. Le signe très révélateur de ces services manipulant, c’est le biais d’occultation. Quel journaliste occidental a pu témoigner des flux de blessés dans les hôpitaux ukrainiens ? Où sont les informations, les photographies, les témoignages sur les ravages de la guerre ? Les médias libres sont censurés, les journalistes pourchassés ou discrédités comme Anne-Laure Bonnel accusé de complicité russophile ! CQFD.

    Incroyables similitudes. On parlait bien des non-vaccinés mourant à l’hôpital en niant la présence des injectés. On ne parlait pas de leur contagiosité, maintenant reconnue comme non-testée par Pfizer lors de l’audition du 10 octobre. On parle des malheureuses victimes civiles, mais on ne parle pas des milliers de morts sur le champ de bataille. La politique vaccinale tue, la guerre en Ukraine tue, mais ces morts-là ne sont pas dénombrés, pas communiqués ; c’est le déni. Il est là aussi statistiquement impossible que des centaines de rédactions occidentales qui ne se concertent pas puissent relayer la même doctrine en même temps. Il faut des agents orchestrant cette propagande.

    Voilà bien trop de similitudes pour ne pas se dire qu’elles sont bien organisées. Des institutions subversives agissent en Occident pour interdire la libre expression, c’est une évidence, car le hasard statistique voudrait que des médias, selon leur sensibilité, adoptent des lignes éditoriales distinctes, contrastées, opposées même. C’est pour tout observateur la preuve manifeste d’une organisation qui a mis nos médias occidentaux sous contrôle. C’est la plus grave atteinte à la liberté de penser, de s’exprimer et de débattre. C’est le signe d’une terrible régression intellectuelle et politique. Nous basculons dans des régimes autoritaires monomaniaques.

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  6. Or, l’État bénéficiaire économique et politique de ces manœuvres de subversion institutionnelle est bien connu, les institutions et services qui agissent sont donc aussi connus. Il est donc urgent de se sortir de ces manipulations et merci à FranceSoir de simplement exister aujourd’hui. Il faut lire d’urgence l'ouvrage de Noam Chomsky « Les États manqués : abus de puissance et déficit démocratique ». Vous aurez des preuves pour de multiples affaires qui ont émaillé l’histoire contemporaine.


    Essayiste, chercheur et fondateur de l'Institut de Recherches de Philosophie Contemporaine, Pierre-Antoine Pontoizeau a notamment publié des ouvrages sur la théorie de la communication, la théorie des organisations, la théorie du langage politique et la philosophie des mathématiques.

    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/des-services-manipulent-l-information-grande-echelle

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    Réponses
    1. (...) Le rapport précise même que la vaccination n’a de sens que pour une bactérie ou un virus qui ne survit pas en dehors du corps humain. (...)

      Constatez l'énormité ! La survivance d'une poussière (appelée 'virus') !!
      A savoir qu'il N'EXISTE PAS de vaccin anti-poussières mais uniquement des vaccins anti-microbes. Ces bactéricides ne sont pas virussicides (auxquels il eut fallut un anti-dote contre le poison).

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  7. Que signifie la libération dans le monde réel ?


    PAR TYLER DURDEN
    SAMEDI 29 OCTOBRE 2022 - 22:30
    Écrit par Charles Hugh Smith via le blog OfTwoMinds,


    La libération dans le monde réel est le résultat de l'autonomie et de l'investissement dans notre propre bien-être.

    La libération a de nombreux contextes. Cela peut signifier être libéré de l'emprisonnement ou de la servitude, libéré du besoin rongeur ou de l'oppression, ou être libéré des prisons de l'esprit.

    A noter que la première forme de libération est externe/matérielle, la seconde est interne/psychologique/spirituelle. Beaucoup confondent les deux, blâmant un système oppressif pour leur malheur plutôt que leur acquiescement interne aux récits et aux valeurs du système.

    Pour beaucoup, la libération dépend des actions des autres. Si seulement nous avions des dirigeants différents, un système financier financier différent, un système énergétique différent, une constellation de médias différente, etc., si seulement les puissances qui contrôlent notre monde étaient libératrices plutôt qu'extractives.

    L'autre approche consiste à accepter la responsabilité de notre propre libération au sein du système tel qu'il est. Exiger que ceux qui bénéficient si généreusement du système tel qu'il est actuellement configuré renoncent à leur richesse et à leur pouvoir ne va pas réorganiser le système lorsque ceux qui bénéficient du système 1) ont tout intérêt à consacrer toutes les ressources disponibles à le maintenir tel qu'il est et 2) ont la conviction inébranlable que le système est si puissant (l'État, le parti, la banque centrale, etc.) que rien ne pourrait déstabiliser leur confort, leurs commodités, leur richesse et leur pouvoir.

    En d'autres termes, leur croyance en la permanence et l'immuabilité du système est également immuable. Que leur croyance ne soit rien de plus que de l'orgueil poussé à l'extrême du déni et de l'illusion ne s'enregistre pas.

    Dans cet état d'esprit de foi inébranlable dans les pouvoirs divins du système tel qu'il est, les fidèles qui bénéficient du système favoriseront les extrêmes politiques déstabilisateurs plutôt que de renoncer à leurs avantages et à leur pouvoir.

    Ils pourraient pousser le système à s'effondrer parce qu'ils croient que l'effondrement est impossible. Il n'y a pas de discussion avec les vrais partisans d'une idéologie ou d'un arrangement dans lequel l'intérêt personnel de ceux qui sont au pouvoir est le principe organisateur du système.

    Plutôt que de critiquer les pouvoirs en place pour être égoïstes et penser que la libération n'est possible que si tout le système est réinitialisé, l'alternative est de nous libérer de la prison de l'esprit générée par les médias, les récits et les valeurs du système.

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  8. En termes simples, arrêtez de consommer des "actualités" et des "opinions" conçues pour polariser, rendre accro et déranger. Une fois que nous cessons d'être attentifs, nous cessons de réagir, et notre temps et notre énergie reviennent à notre propre usage plutôt que de faire gagner de l'argent à quelqu'un d'autre dans l'économie de l'attention.

    Mon Credo de Libération résume ce processus de détachement des récits et des valeurs qui soutiennent la structure de pouvoir de l'exploitation (extrait de mon livre Résistance, Révolution, Libération) :

    Je ne me soucie plus que les centres de pouvoir de notre société - les châteaux fortifiés lointains de notre système féodal financier - soient modifiés par mes actions, car je suis libéré par l'acte de résistance. Je ne suis plus complice de la perpétuation du féodalisme frauduleux et de la pathologie du pouvoir concentré. Je ne convoite plus les signifiants d'appartenance à la Haute Caste au service de la ploutocratie. Je suis libéré de la financiarisation autodestructrice de l'État consumériste et de l'illusion que la servitude pour dettes et l'obéissance aux élites sociopathologiques servent mes propres intérêts.

    Cette auto-libération des prisons de l'esprit n'est que la première étape de la libération du monde réel. La deuxième étape consiste à comprendre comment les vulnérabilités du système tel qu'il est peuvent affecter nos vies et à travailler pour dissocier notre bien-être du système tel qu'il est.

    Les dynamiques fondamentales qui méritent notre étude approfondie sont 1) l'échelle 2) les chaînes de dépendance et 3) la stabilité. Le problème avec l'économie mondiale telle qu'elle est est qu'il s'agit d'un enchevêtrement instable de longues chaînes de dépendance de la mondialisation et de la financiarisation qui doivent fonctionner à grande échelle avec une perfection juste à temps.

    Ce système semble robuste quand tout fonctionne parfaitement, mais il est en fait à la limite de l'instabilité à tout moment. Toute perturbation au-delà du trivial menace de démêler toutes les chaînes de dépendance interconnectées.

    La dépendance au chemin est également importante. Le système tel qu'il est est le résultat de décisions prises il y a longtemps, à des époques et dans des circonstances différentes. Pourtant, les décisions prises alors définissent encore le fonctionnement du système. En d'autres termes, de modestes ajustements politiques ne peuvent pas réduire l'instabilité du système.

    Si nous réduisons notre dépendance au système, nous découplons notre propre bien-être de l'incohérence et de la fragilité du système. Ce découplage s'appelle l'autonomie, le sujet de mon livre L'autonomie au 21e siècle.

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  9. "Il aurait pu mais n'a pas fait" à l'invention de la roue s'est trouvé quelqu'un qui a proposé le frein ("Pour votre sécurité") !

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  10. Black Rock 3: La stratégie globale

    Black Rock 3 : un problème majeur pour l’humanité (suite)


    Par Jean-Yves Jézéquel
    Mondialisation.ca,
    28 octobre 2022


    « COVID-19 – La lettre de Spartacus » ! Une lettre étrange circule sur Internet d’un endroit à l’autre au gré des censures qui la poursuivent. Cette lettre dit : « Mon nom est Spartacus, et j’en ai assez » !

    « Nous regardons l’establishment médical injecter un véritable poison à des millions de nos concitoyens sans même nous battre. On nous a dit que nous serions licenciés et privés de nos moyens de subsistance si nous refusions de nous faire vacciner. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ».

    Ce qui suit est une compilation de données montrant que la fausse pandémie de COVID-19 était une attaque de guerre biologique qui a été initiée en utilisant des tactiques de PSYOPS. Il passe également en revue les dangers des injections contre la COVID-19, notant que le virus à l’origine de cette maladie ainsi que les « vaccins » ont été fabriqués par les mêmes entités…

    « Ils croient qu’ils peuvent s’en tirer en utilisant la stigmatisation sociale du refus du vaccin, dit la lettre. Ils ont tort. Leurs motivations sont claires et évidentes pour quiconque a prêté attention.

    Ces mégalomanes ont pillé les fonds de pension du monde libre. Wall Street est insolvable et connaît une crise de liquidité permanente depuis la fin de l’année 2019. L’objectif est maintenant d’exercer un contrôle physique, mental et financier total et à spectre complet sur l’humanité avant que nous ne réalisions à quel point nous avons été extorqués par ces maniaques. La pandémie et sa réponse ont servi de multiples objectifs pour l’élite :

    Dissimuler une dépression provoquée par le pillage usuraire de nos économies par des capitalistes rentiers et des propriétaires absents qui ne produisent absolument rien qui ait une quelconque valeur pour la société…

    Détruire les petites entreprises et éroder la classe moyenne.

    Transférer des milliers de milliards de dollars de richesse du public dans les poches de milliardaires et d’intérêts particuliers.

    Se livrer à des délits d’initiés, acheter des actions de sociétés de biotechnologie et vendre à découvert des commerces de proximité et des agences de voyage, dans le but de faire disparaître le commerce et le tourisme en face à face et de les remplacer par le commerce électronique et la servilité.

    Créer un casus belli pour une guerre avec la Russie et la Chine, nous encourager à les attaquer, gaspiller des vies et des trésors d’énergie en nous conduisant au bord de l’Armageddon nucléaire.

    Établir des cadres technologiques et de biosécurité pour le contrôle de la population et des « villes intelligentes » technocratiques et socialistes où les mouvements de chacun sont suivis de façon despotique, tout cela en prévision d’une automatisation généralisée, du chômage et des pénuries alimentaires, en utilisant le faux prétexte d’un faux vaccin pour obliger à la coopération.

    … Les élites tentent de tirer vers le haut l’échelle, d’effacer la mobilité ascendante pour de larges segments de la population, d’éliminer les opposants politiques et autres « indésirables », et de mettre le reste de l’humanité en laisse serrée, en rationnant notre accès à certains biens et services qu’ils ont jugés « à fort impact », comme l’utilisation de l’automobile, le tourisme, la consommation de viande, et ainsi de suite.

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  11. Naturellement, ils continueront à avoir leur propre luxe, dans le cadre d’un système de castes, semblable au féodalisme. Pourquoi font-ils cela ? C’est simple. Les élites sont néo-malthusiennes et croient que nous sommes surpeuplés et que l’épuisement des ressources fera s’effondrer la civilisation en quelques décennies.

    Ils ne sont pas nécessairement dans l’erreur. Nous sommes surpeuplés et nous consommons trop de ressources. Cependant, orchestrer une prise de pouvoir aussi horrible et meurtrière en réponse à une crise imminente démontre qu’ils n’ont que le plus grand mépris pour leurs semblables.

    À ceux qui participent à cette farce dégoûtante sans comprendre ce qu’ils font, nous n’avons qu’un mot à dire. Arrêtez. Vous causez un tort irréparable à votre pays et à vos concitoyens.

    À ceux qui lisent cet avertissement et qui savent parfaitement ce qu’ils font et comment cela va injustement nuire à des millions d’innocents … vous n’aurez pas votre Nouvel Ordre Mondial !»

    Depuis la crise des subprimes de 2008, l’argent du contribuable ne peut plus décemment servir à sauver des banques et des fonds spéculatifs. Les gouvernements ont ainsi mis en place des régulations fortes sur les établissements bancaires. Or, comme Black Rock n’accorde pas de crédits, puisqu’il investit l’argent de ses clients, le groupe n’est quasi pas contrôlé. Une marge de manœuvre qui lui aura non seulement permis de reprendre le flambeau de banques comme Goldman Sachs, mais de faire prospérer le modèle capitaliste sans commune mesure.

    Au-delà de sa philosophie d’entreprise qui se résume à rendre les riches encore plus riches, un autre problème se pose et se nomme “Aladdin”.

    Ce programme d’analyse, développé en interne, est une intelligence artificielle capable d’effectuer de la gestion de risques et de prendre de nombreuses décisions financières en parfaite autonomie. Ce dernier brasse 18 000 milliards de dollars quotidiennement, soit 80 % du PIB annuel de l’Union Européenne ! Quand il s’agit de faire du profit, Black Rock est au premier rang des manœuvres les moins éthiques, en témoigne le documentaire d’Arte (2020) : « Ces Financiers qui Dirigent le Monde ».

    Si un gouvernement diminue les cotisations pour la retraite et donc les sommes versées aux personnes concernées, il incite les épargnants des classes supérieures à se tourner vers des fonds de placements privés et Black Rock l’a bien compris.

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  12. “Depuis plusieurs années, Black Rock se montre intéressé pour mettre la main sur une partie de l’épargne des actifs français les mieux payés, afin de l’orienter vers l’épargne retraite”, rappelle France Info dans son article de vulgarisation : “On vous explique la polémique sur BlackRock, ce fonds d’investissement soupçonné de vouloir imposer la retraite par capitalisation en France”.

    Et de rappeler en priorité que : « le 6 juin, Larry Fink [PDG de BlackRock] a été discrètement reçu par Emmanuel Macron, selon L’Obs” et qu’en octobre 2017, le gouvernement a demandé au Comité action publique 2022 de plancher sur la réforme de l’Etat. Un groupe d’experts où siège… Jean-François Cirelli, le patron de la branche française de BlackRock ».

    Les rencontres (connues) au sommet ne s’arrêtent pas là poursuit France Info : « On retrouve encore Larry Fink à l’Elysée en juillet 2019, à l’invitation d’Emmanuel Macron, lors d’une réunion sur le climat et l’investissement ». Cette mainmise, aussi discrète que d’envergure, dépasse les frontières, celles des pays comme des sphères du pouvoir.

    Larry Fink, le PDG de BlackRock, se présente, dans les courriers envoyés à ses partenaires, comme un visionnaire et un philanthrope, porteur d’une forme moderne du capitalisme, le capitalisme inclusif vendu au pape comme une chance pour les pauvres, comme on l’a vu dans un article précédent…

    « … les contribuables américains ont renfloué les grandes banques lorsqu’elles ont fait s’effondrer l’économie mondiale en 2007-2008…

    Les grandes banques ont travaillé avec la Réserve fédérale (privée), le gouvernement américain et Black Rock et ont détruit leurs concurrents (le secteur des caisses d’épargne et des prêts), les petites entreprises dans tout le pays, et ont décimé les finances des propriétaires qui avaient été incités à de multiples cycles de refinancement. »

    Pendant ce temps, ces mêmes grandes banques qui étaient en grande partie responsables de la catastrophe économique ont essentiellement reçu de l’argent gratuit, de la monnaie fiduciaire en papier imprimée par la Réserve fédérale et injectée dans l’économie via les grandes banques, ce qui n’est en fait qu’une autre forme d’imposition – par la Réserve fédérale privée !

    Ces grandes banques et fonds d’investissement (Larry Fink/Black Rock, State Street, Vanguard, etc.) semblent croire que s’ils disposent de toutes ces données et capacités de suivi au niveau individuel sur chacun d’entre nous, ainsi que d’une monnaie numérique mondiale centralisée, alors ils seront en mesure de nous gérer correctement.

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  13. Qui a mis ces banquiers en charge du monde ?

    Nous devons faire face à la vérité qui a été cachée derrière tout cela… Les Gouvernements ont permis à des mondialistes comme Bill Gates et aux monopoles financiers, de s’emparer de beaucoup trop de pouvoir et de contrôle. Il n’est plus possible d’aller encore plus loin sans provoquer l’extinction de l’humanité.

    La fausse pandémie de la COVID-19 a mis en évidence la stratégie utilisée par la cabale mondialiste.

    Le secret de cette obésité financière

    Black Rock a fait beaucoup d’acquisitions : elle a englouti de nombreux concurrents sur son chemin au cours des années. La société a acheté des entreprises héritées et des startups fintech, cherchant à garder l’avantage.

    En 2020, Black Rock déclarait qu’elle allait acquérir un fournisseur d’investissement basé en Californie : Aperio, pour environ 1 milliard de dollars en espèces. En 2019, Black Rock faisait l’acquisition de eFront, une startup française qui exploite un logiciel de gestion des investissements alternatifs, pour 1,3 milliard de dollars.

    En 2009, BlackRock devenait propriétaire de Barclays Global Investors dans le cadre d’une transaction qui incluait l’activité ETF iShares de Barclays. Trois ans auparavant, la société avait acquis Merrill Lynch Investment Management.

    Ces personnes n’ont pas créé la Terre, de quel droit devraient-ils la posséder ? De plus, si vous étudiez la véritable histoire de la propriété, ces gens n’ont rien acheté. Ils l’ont pris, ce qui n’est pas du tout la même chose.

    Vous et moi n’avons pas le pouvoir d’arrêter les Black Rock/Vanguard et Cie, puisqu’ils possèdent tout, y compris les armées. Mais disons-nous qu’à un moment donné de l’histoire, ces gens-là réaliseront que l’obésité de la possession du monde n’a pas de sens… Ils laisseront la propriété de la Terre à la Terre et reprendront la vie telle qu’elle devait être vécue. Il fallait sans doute qu’ils gagnent le monde entier avant de pouvoir le perdre. La pleine propriété du monde et de toutes ses parties débouche fatalement sur le néant.

    Celui qui veut tout posséder finit par être lui-même possédé par ce qu’il possède et de possédant il devient possédé : il perd toute liberté, il n’a plus aucun libre arbitre… Toute obésité atteint un seuil fatidique provoquant la mort si rien n’est fait pour l’arrêter !

    9 500 milliards de dollars, c’est beaucoup d’argent en jeu, et cela fait de Black Rock une entreprise considérablement plus grande que la plus grande banque du monde (la Banque industrielle et commerciale de Chine).

    Comment cela est-il arrivé ? Les meilleures explications ne se trouvent pas sur Fox ou CNN ou CBS ou ABC ou NBC ou USA Today ou Sixty Minutes, mais dans les revues universitaires. Depuis la secousse de 2008, de plus en plus d’investisseurs se sont tournés vers les fonds passifs plutôt que de choisir des actions particulières. Il s’agit d’un changement sans précédent, qui pourrait même menacer le capitalisme.

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  14. « Quelque 11 000 milliards de dollars sont désormais investis dans des fonds indiciels, contre 2 000 milliards il y a dix ans », rapporte Annie Lowrey dans The Atlantic. Cela a « fait évoluer le monde vers un type particulier d’oligarchie financière », diminuant la concurrence parce que « les méga-gestionnaires d’actifs contrôlent des participations importantes dans plusieurs concurrents du même secteur. » (Comme les médias.)

    Mais toute entité de cette taille contient des contradictions. Black Rock vient de recevoir l’autorisation de la Chine de créer son premier fonds commun de placement à capitaux étrangers. Pendant ce temps, des militants protestent contre l’investissement de Black Rock dans deux entreprises chinoises figurant sur une liste noire, toutes deux interdites de commerce avec les États-Unis…

    Cette évolution s’est produite au fur et à mesure que les entreprises fusionnaient et fusionnent pour créer de vastes conglomérats. Dans le monde d’aujourd’hui, les petits investisseurs appartiennent à de plus gros investisseurs, et les plus gros investisseurs appartiennent à leur tour à des investisseurs encore plus gros.

    A suivre….

    https://www.mondialisation.ca/black-rock-3-la-strategie-globale/5672333

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  15. Tout le monde veut monter dans le BRICS Express

    L’Eurasie est sur le point de devenir beaucoup plus grande, car les pays font la queue pour rejoindre les BRICS et l’OCS dirigés par la Chine et la Russie, au détriment de l’Occident.


    Par Pepe Escobar
    Mondialisation.ca,
    28 octobre 2022


    Commençons par ce qui est en fait une histoire de commerce du Sud global entre deux membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Au cœur de cette histoire se trouve le déjà célèbre drone Shahed-136 – ou Geranium-2 dans sa dénomination russe : le AK-47 de la guerre aérienne postmoderne.

    Les États-Unis, dans une nouvelle crise d’hystérie pleine d’ironie, ont accusé Téhéran d’armer les forces armées russes. Pour Téhéran comme pour Moscou, le drone superstar, d’un bon rapport qualité-prix et terriblement efficace, lâché sur le champ de bataille ukrainien, est un secret d’État : son déploiement a suscité une avalanche de démentis des deux côtés. Qu’il s’agisse de drones fabriqués en Iran, ou que la conception ait été achetée et la fabrication effectuée en Russie (l’option réaliste), cela n’a aucune importance.

    L’histoire montre que les États-Unis arment l’Ukraine jusqu’au bout contre la Russie. L’Empire est un combattant de facto par le biais d’un ensemble de « consultants », de conseillers, de formateurs, de mercenaires, d’armes lourdes, de munitions, de renseignements par satellite et de guerre électronique. Et pourtant, les responsables impériaux jurent qu’ils ne participent pas à la guerre. Une fois de plus, ils mentent.

    Bienvenue dans un autre exemple graphique de « l’ordre international basé sur des règles » à l’œuvre. L’hégémon décide toujours quelles règles s’appliquent, et quand. Quiconque s’y oppose est un ennemi de la « liberté », de la « démocratie », ou de toute autre platitude du jour, et doit être – quoi d’autre – puni par des sanctions arbitraires.

    Dans le cas de l’Iran, sanctionné jusqu’à l’oubli, le résultat a été, depuis des décennies, une nouvelle série de sanctions. C’est sans importance. Ce qui importe, c’est que, selon le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), pas moins de 22 pays – et ce n’est pas fini – se joignent à la file d’attente parce qu’ils veulent aussi entrer dans la danse du Shahed.

    Même le leader de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est joint à la mêlée, expliquant que le Shahed-136 n’est pas du photoshop.

    La course vers le BRICS+

    Ce que le nouveau train de sanctions contre l’Iran a réellement « accompli », c’est de porter un coup supplémentaire à la signature de plus en plus problématique de l’accord nucléaire relancé à Vienne. Une plus grande quantité de pétrole iranien sur le marché soulagerait en fait la situation difficile dans laquelle se trouve Washington après la récente rebuffade épique de l’OPEP+.

    Un impératif catégorique demeure cependant. L’iranophobie – tout comme la russophobie – prévaut toujours pour les partisans straussiens/néocons de la guerre en charge de la politique étrangère américaine et leurs vassaux européens.

    Nous assistons donc à une nouvelle escalade hostile dans les relations Iran-États-Unis et Iran-UE, la junte non élue de Bruxelles ayant également sanctionné le fabricant Shahed Aviation Industries et trois généraux iraniens.

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  16. Le gaz naturel russe à destination de la Turquie sera payé à 25 % en roubles et en lires turques, sans oublier le rabais de 25 % qu’Erdogan a personnellement demandé à Poutine.

    La banque russe VTB a lancé des transferts d’argent vers la Chine en yuan, en contournant SWIFT, tandis que la Sberbank a commencé à prêter de l’argent en yuan. Gazprom, le géant russe de l’énergie, a convenu avec la Chine que les paiements des livraisons de gaz se feraient en roubles et en yuans, à parts égales.

    L’Iran et la Russie unifient leurs systèmes bancaires pour les échanges en roubles/rials.

    La Banque centrale d’Égypte s’apprête à établir un indice pour la livre – par le biais d’un groupe de monnaies et de l’or – afin d’éloigner la monnaie nationale du dollar américain.

    Et puis il y a la saga de TurkStream.

    Ce don de hub de gaz
    Depuis des années, Ankara tente de se positionner comme une plaque tournante privilégiée du gaz entre l’Est et l’Ouest. Après le sabotage de Nord Stream, Poutine lui a offert un cadeau sur un plateau en proposant à la Turquie d’augmenter les livraisons de gaz russe à l’UE via cette plateforme. Le ministère turc de l’Énergie a déclaré qu’Ankara et Moscou étaient déjà parvenus à un accord de principe.

    Dans la pratique, cela signifie que la Turquie contrôlera le flux de gaz vers l’Europe en provenance non seulement de la Russie, mais aussi de l’Azerbaïdjan et d’une grande partie de l’Asie occidentale, y compris peut-être l’Iran, ainsi que de la Libye, dans le nord-est de l’Afrique. Des terminaux GNL en Égypte, en Grèce et en Turquie même pourraient compléter le réseau.

    Le gaz russe est acheminé par les gazoducs TurkStream et Blue Stream. La capacité totale des gazoducs russes est de 39 milliards de mètres cubes par an.

    - voir sur site -

    Carte de la route du gaz russe via la Turquie.

    TurkStream était initialement prévu comme un gazoduc à quatre brins, avec une capacité nominale de 63 millions de mètres cubes par an. À l’heure actuelle, seuls deux brins – d’une capacité totale de 31,5 milliards de mètres cubes – ont été construits.

    En théorie, une extension est donc plus que possible – avec tout l’équipement fabriqué en Russie. Le problème, une fois de plus, est la pose des tuyaux. Les navires nécessaires appartiennent au groupe suisse Allseas – et la Suisse fait partie de la folie des sanctions. Dans la mer Baltique, des navires russes ont été utilisés pour terminer la construction de Nord Stream 2. Mais pour une extension de TurkStream, ils devraient opérer beaucoup plus profondément dans l’océan.

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  17. TurkStream ne serait pas en mesure de remplacer complètement Nord Stream ; il transporte des volumes beaucoup plus faibles. L’avantage pour la Russie est de ne pas être écartée du marché européen. De toute évidence, Gazprom ne s’attaquerait à l’investissement substantiel que représente l’extension du gazoduc que s’il existe des garanties irréfutables quant à sa sécurité. Et il y a l’inconvénient supplémentaire que l’extension transporterait également du gaz provenant des concurrents de la Russie.

    Quoi qu’il arrive, il n’en reste pas moins que le combo américano-britannique exerce toujours une grande influence en Turquie – et BP, Exxon Mobil et Shell, par exemple, sont des acteurs de pratiquement tous les projets d’extraction pétrolière en Asie occidentale. Ils interviendraient donc certainement dans le fonctionnement de la plateforme gazière turque, ainsi que dans la détermination du prix du gaz. Moscou doit peser toutes ces variables avant de s’engager dans un tel projet.

    L’OTAN, bien sûr, sera livide. Mais ne sous-estimez jamais le spécialiste des paris spéculatifs, le sultan Erdogan. Son histoire d’amour avec les BRICS et l’OCS ne fait que commencer.

    https://www.mondialisation.ca/tout-le-monde-veut-monter-dans-le-brics-express/5672322

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  18. La « guerre contre la terreur » est peut-être sur le point de frapper l’Europe
    Ne jamais sous-estimer un Empire blessé et en décomposition qui s’effondre en temps réel.


    Par Pepe Escobar
    Mondialisation.ca,
    28 octobre 2022


    Les fonctionnaires impériaux, même à titre « diplomatique », continuent de déclarer effrontément que leur contrôle exceptionnaliste sur le monde est obligatoire.

    Si ce n’est pas le cas, des concurrents pourraient émerger et leur voler la vedette – monopolisée par les oligarchies américaines. Cela, bien sûr, est un anathème absolu.

    Le modus operandi impérial contre les concurrents géopolitiques et géoéconomiques reste le même : avalanche de sanctions, embargos, blocus économiques, mesures protectionnistes, culture de l’annulation, montée en puissance militaire dans les nations voisines et menaces diverses. Mais surtout, la rhétorique belliciste – actuellement portée à son paroxysme.

    L’hégémon est peut-être « transparent », du moins dans ce domaine, car il contrôle toujours un réseau international massif d’institutions, d’organismes financiers, de politiciens, de PDG, d’agences de propagande et de l’industrie de la culture pop. D’où cette prétendue invulnérabilité qui engendre l’insolence.

    Panique dans le « jardin »

    L’explosion de Nord Stream (NS) et de Nord Stream 2 (NS2) – tout le monde sait qui l’a fait, mais le suspect ne peut être nommé – a porté à un niveau supérieur le double projet impérial consistant à couper l’énergie russe bon marché de l’Europe et à détruire l’économie allemande.

    Du point de vue impérial, l’intrigue secondaire idéale est l’émergence d’un Intermarium contrôlé par les États-Unis – de la Baltique et de l’Adriatique à la mer Noire – dirigé par la Pologne, exerçant une sorte de nouvelle hégémonie en Europe, dans la foulée de l’Initiative des Trois Mers.

    Mais en l’état actuel des choses, cela reste un rêve humide.

    Dans le cadre de « l’enquête » douteuse sur ce qui est réellement arrivé à NS et NS2, la Suède a joué le rôle du nettoyeur, comme s’il s’agissait d’une suite de Pulp Fiction de Quentin Tarantino.

    C’est pourquoi les résultats de « l’enquête » ne peuvent être partagés avec la Russie. Le Nettoyeur était là pour effacer toute preuve incriminante.

    Quant aux Allemands, ils ont volontairement accepté le rôle de boucs émissaires. Berlin a affirmé qu’il s’agissait d’un sabotage, mais n’a pas osé dire par qui.

    C’est en fait aussi sinistre que possible, parce que la Suède, le Danemark et l’Allemagne, et toute l’UE, savent que si vous affrontez vraiment l’Empire, en public, l’Empire ripostera, en fabriquant une guerre sur le sol européen. C’est une question de peur – et non de peur de la Russie.

    L’Empire ne peut tout simplement pas se permettre de perdre le « jardin ». Et les élites du « jardin » qui ont un QI supérieur à la température ambiante savent qu’elles ont affaire à une entité psychopathe tueuse en série qui ne peut tout simplement pas être apaisée.

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  19. Pendant ce temps, l’arrivée du général Winter en Europe annonce une descente socio-économique dans un maelström de ténèbres – inimaginable il y a seulement quelques mois dans le supposé « jardin » de l’humanité, si loin des grondements de la « jungle ».

    Eh bien, à partir de maintenant, la barbarie commence chez soi. Et les Européens devraient en remercier « l’allié » américain, qui manipule habilement des élites européennes craintives et vassalisées.

    Bien plus dangereux cependant est un spectre que très peu sont capables d’identifier : l’imminente syrianisation de l’Europe. Ce sera une conséquence directe de la débâcle de l’OTAN en Ukraine.

    D’un point de vue impérial, les perspectives sur le champ de bataille ukrainien sont sombres. L’opération militaire spéciale (OMS) de la Russie s’est transformée en une opération de contre-terrorisme (CTO) : Moscou qualifie désormais ouvertement Kiev de régime terroriste.

    Les frappes chirurgicales contre l’infrastructure électrique ukrainienne sont sur le point de paralyser totalement l’économie et l’armée de Kiev. Et d’ici décembre, il y aura l’arrivée sur les lignes de front et à l’arrière d’un contingent de mobilisation partielle correctement entraîné et hautement motivé.

    La seule question concerne le calendrier. Moscou est en train de décapiter lentement mais sûrement le mandataire Kiev, et finalement de briser « l’unité » de l’OTAN.

    Le processus de torture de l’économie européenne est implacable. Et le monde réel en dehors de l’Occident collectif – le Sud global – est avec la Russie, de l’Afrique et de l’Amérique latine à l’Asie occidentale et même des sections de l’UE.

    C’est Moscou – et bien sûr pas Pékin – qui met en pièces « l’ordre international fondé sur des règles » imposé par l’hégémon, soutenu par ses ressources naturelles, la fourniture de nourriture et une sécurité fiable.

    Et en coordination avec la Chine, l’Iran et les principaux acteurs eurasiatiques, la Russie s’efforce de mettre hors service toutes ces organisations internationales contrôlées par les États-Unis, à mesure que le Sud devient virtuellement immunisé contre la propagation des psyops de l’OTAN.

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  20. La syrianisation de l’Europe

    Sur le champ de bataille ukrainien, la croisade de l’OTAN contre la Russie est vouée à l’échec, même si, dans plusieurs nœuds, jusqu’à 80% des forces combattantes sont composées de personnel de l’OTAN. Les wunderwaffen tels que les HIMARS sont rares. Et selon le résultat des élections américaines de mi-mandat, l’armement se tarira en 2023.

    Au printemps 2023, l’Ukraine pourrait n’être plus qu’un trou noir appauvri et croupion. Le plan A impérial reste l’afghanisation : il s’agit d’exploiter une armée de mercenaires capables de mener des incursions ciblées de déstabilisation et/ou de terrorisme dans la Fédération de Russie.

    En parallèle, l’Europe est truffée de bases militaires américaines.

    Toutes ces bases peuvent jouer le rôle de grandes bases terroristes – tout comme en Syrie, à al-Tanf et dans l’est de l’Euphrate. Les États-Unis ont perdu la longue guerre par procuration en Syrie – où ils ont instrumentalisé les djihadistes – mais ils n’ont toujours pas été expulsés.

    Dans ce processus de syrianisation de l’Europe, les bases militaires américaines peuvent devenir des centres idéaux pour enrégimenter et/ou « former » des escouades d’émigrés d’Europe de l’Est, dont la seule possibilité d’emploi, en dehors du commerce de la drogue et du trafic d’organes, sera de devenir – quoi d’autre – des mercenaires impériaux, combattant tout foyer de désobéissance civile émergeant dans une UE appauvrie.

    Il va sans dire que ce nouveau modèle d’armée sera pleinement sanctionné par l’EUrocratie de Bruxelles, qui n’est que le bras de l’OTAN en matière de relations publiques.

    Une UE désindustrialisée empêtrée dans plusieurs couches d’intra-guerre toxique, où l’OTAN joue son rôle éprouvé de Robocop, est le parfait scénario de Mad Max juxtaposé à ce qui serait, au moins dans les rêveries des straussiens/néocons américains, un îlot de prospérité : l’économie américaine, destination idéale pour le capital mondial, et notamment le capital européen.

    L’Empire va « perdre » son projet favori, l’Ukraine. Mais il n’acceptera jamais de perdre le « jardin » européen.

    https://www.mondialisation.ca/la-guerre-contre-la-terreur-est-peut-etre-sur-le-point-de-frapper-leurope/5672291

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  21. La guerre économique qui “bombarde” l’Italie et l’Europe


    Par Manlio Dinucci
    Mondialisation.ca,
    28 octobre 2022


    Alors que s’aggrave la crise, en Europe se renforce le “gouvernement de Goldman Sachs”, la puissante banque d’affaires étasunienne : c’est -à-dire la nomination à des hautes charges gouvernementales de politiques appartenant au gotha financier. Après Mario Draghi à la tête du gouvernement italien, un autre “homme de Goldman Sachs”, Rishi Sunak, vient d’être mis à la tête du gouvernement britannique : expert en fonds spéculatifs, il a épousé la fille d’un milliardaire indien qui l’a placé à la direction d’une de ses sociétés financières. Carrière analogue à celle du président français Emmanuel Macron, qui s’est formé dans la banque d’affaires étasunienne Rothschild.

    Ces politiques et quelques autres, qui en même temps occupent des postes clés dans l’Union Européenne, entraînent l’Europe dans l’abîme de la crise en faisant le jeu de Washington. L’inflation de l’Eurozone marque un autre record en atteignant les 10 % en septembre. À l’origine on trouve la très forte augmentation du prix du gaz, provoqué par les sanctions contre la Russie. Le gaz russe à bas prix se trouve de plus en plus remplacé, dans l’UE, par le couteux gaz naturel liquéfié (GNL) étasunien sur la base du prix de référence fixé à la Bourse d’Amsterdam contrôlée par une grande société financière étasunienne.

    Simultanément se trouve interdit à l’Italie d’importer du pétrole et du gaz à bas prix venant de Libye, car le gouvernement italien “reconnaît” et finance le gouvernement fantoche de Tripoli et déclare “illégal” le vrai gouvernement libyen, celui de Benghazi. Dans l’interview réalisée par Michelangelo Severgnini, un important représentant politique de Benghazi -Abdul Hadi al-Huweej- ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement al-Thani, secrétaire du Parti du Futur Libyen- déclare que le gouvernement de Benghazi peut fournir à l’Italie du pétrole et du gaz à des prix très inférieurs à ceux du marché et peut offrir aux entreprises italiennes de grosses opportunités de travail en Libye.

    D’où la nécessité que l’Italie d’une part abolisse les sanctions contre la Russie et rouvre l’importation de gaz russe, d’autre part fasse un accord économique avec Benghazi.

    Pour cela il faut que l’Italie sorte de la guerre -militaire, économique, politique, médiatique et idéologique- qui est en train de bouleverser notre vie : objectif vital de la campagne ITALIE HORS DE LA GUERRE qui, lancée il y a quelques jours, est en train de recueillir de croissantes adhésions.

    https://www.mondialisation.ca/la-guerre-economique-qui-bombarde-litalie-et-leurope/5672302

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  22. Un monde désordonné – Partie 2 : Susceptibilités


    PAR TYLER DURDEN
    SAMEDI 29 OCTOBRE 2022 - 16:30
    Écrit par Satyajit Das via NakedCapitalism.com,


    Des vies ordinaires sont vécues au milieu de forces économiques, sociales et politiques mondiales sur lesquelles ils n'ont aucun contrôle. Aujourd'hui, de multiples pressions de grande envergure remodèlent ce cadre.

    Cette pièce en trois parties examine le réarrangement. Cette première partie a examiné les grands clivages géopolitiques actuels. Cette deuxième partie examine les principales vulnérabilités. La troisième partie finale, qui paraîtra le vendredi 28 octobre, se penchera sur les trajectoires possibles.

    La faiblesse économique est généralement au cœur des effondrements sociaux et politiques. La capacité à répondre à la demande inexorable de la population en biens et services est essentielle à la stabilité. Aujourd'hui, il existe des vulnérabilités financières fondamentales.

    Susceptibilités économiques

    L'application de mesures standard de résilience - déficits internes (budget) et externes (compte courant) et niveaux d'endettement, en particulier les montants dus à l'extérieur - donne des résultats intéressants :

    - voir cadre sur site -

    Remarques:

    La position budgétaire, le compte courant, le total et la dette publique (brute) sont tous exprimés en pourcentage du PIB.

    La dette totale est considérée comme l'ensemble de la dette privée et publique non financière. La dette extérieure est enregistrée comme la dette totale due à l'extérieur en pourcentage du PIB.

    Toutes les données sont pour 2021 ou les plus récentes disponibles.

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  23. Bien que les données ponctuelles aient leurs limites, l'Occident enregistre des déficits jumeaux substantiels (budget et compte courant). La solide performance du compte courant du Canada et de l'Australie est stimulée par les prix et les volumes élevés des produits de base. Ces facteurs sous-tendent également les recettes publiques des deux pays et aident à maîtriser les déficits budgétaires. Le compte courant de l'Allemagne et du Japon est vulnérable aux baisses des exportations, comme vers la Chine, et aux prix élevés de l'énergie.

    Les positions budgétaires occidentales sont précaires. L'Allemagne et le Royaume-Uni dépensent respectivement 300 milliards d'euros (300 milliards de dollars ou 8,4 % du PIB) et plus de 100 milliards de livres sterling (110 milliards de dollars ou 4,3 % du PIB) pour protéger les ménages et les entreprises de la hausse des coûts de l'énergie financée en grande partie par des emprunts. Le Royaume-Uni a également proposé, mais a ensuite abandonné, un programme budgétaire ambitieux pour stimuler la croissance avec des réductions d'impôts totalisant 2 % supplémentaires du PIB.

    Les niveaux d'endettement et d'endettement extérieur de l'Occident sont élevés. La faiblesse des finances publiques et les emprunts publics excessifs peuvent alimenter l'inflation et faire grimper les taux d'intérêt. Cela peut affaiblir la monnaie, ce qui, à son tour, entraîne des hausses de prix et de nouvelles hausses de taux. L'accumulation de la dette affecte la croissance et limite la capacité de répondre aux crises économiques ou financières récurrentes, aux pandémies, au changement climatique et aux guerres.

    La Chine et l'Inde affichent également une détérioration de leurs performances économiques. Cependant, des niveaux d'épargne élevés et la capacité de financer sans dépendre de sources externes sont utiles. Sur tous les indicateurs, la position de la Russie reste positive bien que sa dépendance à l'égard des exportations de matières premières reste non testée, en particulier sous des sanctions sévères prolongées.

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  24. Bienveillance des créanciers étrangers

    Des taux d'intérêt plus élevés, le passage de l'assouplissement quantitatif au resserrement et aux conditions monétaires restrictives rendront plus difficile pour l'Occident de refinancer des obligations arrivant à échéance ou d'emprunter pour répondre à des besoins futurs. Cela peut être affecté par l'évolution des flux de capitaux mondiaux.

    Depuis le début du siècle, l'Occident, en particulier l'anglosphère, s'est appuyé à des degrés divers sur l'épargne allemande, japonaise, est-asiatique et moyen-orientale pour le financement externe. En dehors des producteurs de matières premières, en particulier d'énergie, ces excédents courants diminuent désormais en raison du ralentissement des exportations et de la hausse des coûts de l'énergie.

    Les actions occidentales contre la Russie – saisie des réserves, exclusion du système de paiement SWIFT et des marchés financiers internationaux – sont significatives. La confiscation par les États-Unis des réserves de la banque centrale russe est difficile à distinguer d'un défaut de paiement sélectif. Cela peut saper la volonté des pays excédentaires de détenir des réserves en dollars américains et, dans une moindre mesure, en euros, en yens et en devises de l'anglosphère.

    Un développement connexe est la dédollarisation. Dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, le statut de monnaie de réserve du dollar américain a fourni à l'Amérique ce que le ministre français des Finances, Valéry Giscard d'Estaing, a baptisé le "privilège exorbitant". Environ la moitié du commerce international est facturée en dollars, bien au-dessus de la part des États-Unis dans le commerce mondial d'environ 10 à 15 %. Sur les marchés des changes, les dollars sont impliqués dans près de 90 % de toutes les transactions. 60 % des réserves sont détenues en dollars américains, la majeure partie en titres du Trésor finançant de facto le gouvernement américain. Cela peut changer, quoique lentement.

    La Chine, la Russie et les non-Occidentaux ont commencé à régler le commerce en roubles et en yuans par le biais d'alternatives à SWIFT. Le risque de confiscation peut réduire l'investissement des réserves en dollars. Les banques centrales et les fonds souverains peuvent se tourner vers d'autres devises ou actifs réels pour réduire l'exposition à la confiscation. La Chine s'éloigne des bons du Trésor américain depuis un certain temps. Il a réduit les avoirs de la dette américaine de 9 % à moins de 1 000 milliards de dollars entre la fin de 2021 et juillet 2022, un creux de 12 ans et bien en deçà du sommet historique de 1 300 milliards de dollars en novembre 2013. Il a investi dans son Bricks and Road. Initiative, qui a créé différents risques.

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  25. L'abandon du dollar est difficile en raison du manque de liquidités alternatives, de grands marchés monétaires et monétaires. La confiance dans les devises non occidentales et leur soutien souverain n'est pas élevée. Elle se heurtera à une résistance féroce de la part des États-Unis qui risqueraient de perdre leur levier économique et financier.

    Mais tout abandon du dollar américain et des devises occidentales rendra plus difficile le financement des déficits en cours et le refinancement des emprunts extérieurs. S'en remettre à la bienveillance des créanciers étrangers est toujours une stratégie risquée à long terme.

    Jeux de Domination

    La domination du dollar américain est menacée pour d'autres raisons. En 2022, la hausse des taux d'intérêt a fait grimper la devise américaine à son plus haut niveau depuis 20 ans sur une base pondérée par les échanges. La force du dollar n'était que relative. La plupart des monnaies ont considérablement perdu leur pouvoir d'achat réel au cours des dernières décennies en raison de l'avilissement et de l'excès monétaire sur plusieurs décennies. Décrit comme une fuite vers la qualité, cela ressemblait en réalité plus à essayer de trouver la chemise la moins sale dans un panier à linge le lundi matin.

    Pour l'Amérique, cela a réduit la compétitivité des exportations, diminué les revenus traduits à l'étranger et rendu coûteux les investissements libellés en dollars. Cependant, le coût pour le reste du monde était plus élevé.

    La force du dollar a fait grimper les prix des produits de base, dont les prix sont principalement libellés en dollars américains. La dépréciation compensatoire des autres devises a importé de l'inflation. Pour les marchés émergents fortement endettés en devises, la combinaison d'un dollar fort et de taux d'intérêt plus élevés a été financièrement préjudiciable. Les entreprises américaines pourraient également racheter des entreprises étrangères à des prix avantageux en raison de la montée en flèche de sa monnaie. Un dollar fort a toujours tendance à être négatif pour l'économie mondiale.

    La «guerre des devises inversée», comme on l'appelait, a obligé les pays du monde entier à augmenter les taux par incréments jusqu'à 1 % au lieu de hausses normales plus petites, augmentant le risque d'un grave ralentissement économique et d'instabilité financière. Josep Borrell, le haut représentant de l'Union européenne, a publiquement critiqué la banque centrale américaine pour ses hausses de taux agressives qui affecteraient très probablement le continent bien plus que les États-Unis. L'ancien chef de la banque centrale indienne Raghuram Rajan a posé la question évidente : « Si un pays plus pauvre emprunte trop dans les bons moments parce que les taux d'intérêt mondiaux sont bas, quelle responsabilité les États-Unis ont-ils à cet égard ?

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  26. Les faiblesses occidentales reflètent des pathologies toxiques sous-jacentes. Le modèle prédominant de croissance fondé sur la consommation et la dette est en déclin. Une démographie défavorable, en particulier une population vieillissante, et la hausse des prix des matières premières agissent comme des retardateurs. La financiarisation, moteur majeur de l'activité, est moins efficace avec des niveaux d'endettement élevés, des actifs surévalués et des coûts du capital plus élevés.

    Pendant des décennies, évitant l'ajustement structurel, les décideurs occidentaux se sont principalement appuyés sur la finance monétaire de choc et de crainte - dépenses publiques déficitaires, taux d'intérêt toujours plus bas et injections de liquidités. Les marchés accommodants n'ont apparemment imposé aucune limite aux niveaux d'endettement. Il était fondé sur la théorie selon laquelle « la quantité a sa propre qualité » (la prétendue référence de Staline à la stratégie russe de la Seconde Guerre mondiale consistant à utiliser un grand nombre de soldats sous-équipés et moins bien entraînés). L'argent emprunté en est venu à être assimilé à un revenu gagné.

    La longue expérience des taux ultra-bas et du QE (assouplissement quantitatif ou banques centrales achetant des obligations pour injecter des liquidités) révèle les excès. La croissance rapide de la dette, tant publique que privée, n'était soutenable qu'à des taux faibles. En 2022, une inflation plus élevée, résultant d'une croissance rapide de la demande, d'augmentations substantielles de la masse monétaire ainsi que de Covid19 et de perturbations de l'approvisionnement provoquées par les conflits, a nécessité un retour en arrière des politiques expansionnistes et des augmentations des taux d'intérêt. La hausse des coûts d'emprunt a affecté la capacité des emprunteurs à honorer leurs engagements.

    Il y avait des effets plus subtils. La politique de la banque centrale consistant à acheter de l'État à long terme et, dans certains cas, de la dette privée financée par la création de réserves a aggravé la sensibilité à la hausse des taux à court terme. Selon la Banque des règlements internationaux, peut-être 30 à 50 % de la dette publique des économies avancées ont été converties en emprunts au jour le jour de cette manière. Cela amplifie désormais l'effet des hausses de taux. Il a également laissé aux banques centrales d'importantes pertes non réalisées sur leurs avoirs en obligations d'État qui, combinées à la hausse des coûts d'emprunt, pourraient finalement devoir être supportées par l'État et les contribuables.

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  27. Les mécanismes monétaires ont été corrompus. Le système financier ne se contente plus d'agréger l'épargne et de l'allouer au financement des entreprises productives. Au lieu de cela, les gouvernements et les banques centrales utilisent les institutions financières pour canaliser les liquidités fournies afin de refinancer la dette existante, soutenue par des actifs immobiliers ou financiers surévalués, ou fournir un crédit supplémentaire pour soutenir la consommation afin de créer une croissance fantôme.

    Au cours des trois dernières décennies, «l'économie du Botox» et «étendre et faire semblant» ont été utilisées à plusieurs reprises pour dissimuler des problèmes ou différer des décisions impopulaires. Dans une extension de la loi de Gresham, les mauvaises politiques et les dirigeants complices ont évincé les bonnes idées et les réformes nécessaires. Le déni et la dissonance cognitive déguisés en plans. Aujourd'hui, avec la diminution des options, les décideurs politiques occidentaux ressemblent à des joueurs d'échecs confrontés à la prise de conscience que le meilleur coup disponible est néanmoins mauvais et conduira à la défaite ultime - le terme allemand pour la situation difficile est zugzwang.

    Similitudes et différences
    Les sociétés dysfonctionnelles compliquent la position de l'Occident.

    Les systèmes politiques ostensiblement participatifs se rapprochent de l'anarchie. La valeur du suffrage a été réduite par le gerrymandering de routine, les choix entre des candidats désagréables, incompétents et absurdes, le manque de compréhension des questions clés et l'absence de politiques de fond. Le résultat est un désengagement civique et électoral. Les dirigeants narcissiques, incapables d'accepter le rejet, revendiquent régulièrement la fraude lorsqu'ils sont vaincus. Le déni électoral, la nouvelle pandémie, réduit encore la confiance dans le processus.

    Les gouvernements servent principalement des intérêts spéciaux bien financés ou bruyants. Comme l'avait prévu Mancur Olson dans The Logic of Collective Action et The Rise and Decline of Nations, des coalitions bien financées influencent désormais les politiques garantissant des avantages à des groupes d'intérêts restreints, laissant des coûts importants à la charge du reste de la population. Alternativement, les forces compensatoires de JK Galbraith créent une paralysie. En vérité, il est difficile et peut-être impossible de gouverner des nations de plus en plus polarisées (le président Trump a obtenu 47 % des voix lors de sa défaite en 2020).

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  28. L'absence de consensus, les défis complexes et le manque de solutions gratuites sont en partie à l'origine des guerres culturelles des démocraties occidentales. De nobles causes sociales - liberté, genre, sexualité, race, histoire, droits indigènes, multiculturalisme - sont désormais au cœur de la délimitation des différences politiques. Ces débats axés sur le pouvoir ou la hiérarchie sont difficiles à résoudre car ils impliquent des croyances et des valeurs profondément ancrées. Pour les politiciens, ils sont inestimables leur permettant de projeter l'authenticité et de manipuler un électorat scissipare.

    Les dirigeants eux-mêmes sont peu inspirants, longtemps rusés et avertis des médias, mais rien d'autre. Un examen minutieux constant de la vie privée et de meilleures récompenses financières ailleurs signifient que la politique attire dans l'ensemble des aspirants uniquement non qualifiés dont le potentiel le plus élevé est la médiocrité. Il y a une confirmation quotidienne de l'observation d'Ésope selon laquelle "Nous pendons les petits voleurs et nommons les grands à des fonctions publiques". Les représentants élus, dont beaucoup sont inconnus des électeurs, servent de crétins parlementaires de Lénine, approuvant la volonté du leader célèbre ou assurant la paralysie politique.

    La politique est "panem et circenses" (pain et cirques) comme l'a écrit Juvenal dans Satire X. La procédure opératoire standard est l'apaisement présenté comme des annonces désinvoltes ou un tweet à la mode qui restera largement non mis en œuvre. L'objectif est de distraire et de détourner tout en conservant l'approbation populaire. En dehors des élections, c'est l'apanage des politiciens professionnels, des agents et des médias à bout de souffle qui offrent un divertissement constant et à bas prix aux accros à la politique.

    Il y a une décadence institutionnelle parallèle. Les bureaucraties étatiques, autrefois capables de fournir des conseils objectifs et indépendants, ont été décapitées. Les fonctionnaires spécialisés dans la carrière ont été remplacés par des nominations politiques malléables. L'accréditation et la connaissance du domaine, une exigence fondamentale pour la plupart des professions, ne s'appliquent pas désormais aux politiques publiques.

    Les forces de l'ordre et le système judiciaire sont de plus en plus politisés. Les tribunaux fonctionnent souvent comme des alternatives ou des substituts aux législatures. La discrimination policière contre les minorités est courante. La justice nécessite des poches profondes ou la capacité d'obtenir un soutien inconstant du public ou de la presse et un podcast populaire faisant valoir votre point de vue sur une affaire.

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  29. La presse traditionnelle, pour la plupart, ne peut plus faire la distinction entre les faits, l'analyse et l'opinion. Certains ont abandonné l'équilibre et l'impartialité pour devenir des défenseurs déclarés. D'autres sont devenus des sémioticiens, débattant sans cesse de l'exactitude des descripteurs - fascisme versus post-fascisme - et de l'exactitude des pronoms pour différentes identités sexuelles.

    Le pouvoir de diffusion bon marché d'Internet a vu la montée en puissance de blogueurs indépendants très variables (600 millions au dernier décompte, soit environ un pour 14 habitants de la terre) et de sites Web (environ 200 millions actifs). Un processus d'auto-sélection garantit que les tribus se rassemblent dans des cyberchambres d'écho. Les éléments viraux ou tendance plutôt que l'exactitude ou la perspicacité factuelle sont la mesure du succès.

    La couverture occidentale du conflit en Ukraine n'était guère plus qu'une propagande à la Pravda. Les correspondants vétérans, expérimentés sur le terrain dans la couverture des conflits, ont été frappés par le traitement unilatéral et manipulateur de l'information et le chauvinisme. Il a souligné à quel point les faits vérifiables nécessaires à un débat éclairé ne sont plus facilement accessibles ou même recherchés par la plupart des gens. En fin de compte, un monde basé sur la propagande, les faits manipulés et les théories du complot détruit la confiance sans laquelle les institutions et l'autorité ne peuvent pas fonctionner.

    Selon le biologiste évolutionniste Peter Turchin, les sociétés occidentales surproduisent des élites suréduquées qui attendent un niveau de vie élevé et des libertés personnelles. Ils exigent que les gouvernements protègent leur mode de vie, indépendamment de l'aspect pratique ou du coût, des effets des ralentissements économiques, des phénomènes météorologiques extrêmes, du terrorisme, de l'afflux d'immigrants, des maladies ou des mauvais choix personnels. Ils supposent que de mauvaises choses arrivent aux autres mais pas à eux.

    Aujourd'hui, les possibilités d'emploi limitées, les revenus stagnants, les coûts croissants de la vie de la classe moyenne - logement, alimentation, énergie, santé, éducation - et l'incertitude signifient que leurs attentes ne peuvent être satisfaites. Les pénuries ou le rationnement de la nourriture et de l'énergie ne conviendraient pas à une population pour qui la privation est une livraison en ligne tardive, des vitesses de téléchargement lentes sur Internet ou des crudités de choix indisponibles. Cela crée des contraintes qui rappellent les années 1930.

    Le père fondateur des États-Unis, John Adams, avait raison de penser que la démocratie se gaspille, s'épuise et s'assassine sans les bonnes conditions.

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  30. Différences et similitudes

    Ces tendances négatives s'étendent au-delà de l'Occident. Les restrictions commerciales, les sanctions, le changement climatique et la rareté des ressources affectent la capacité de nombreux pays à atteindre leur plein potentiel. La démondialisation est exactement à l'opposé de la voie traditionnelle privilégiée par les pays à faible revenu pour améliorer le niveau de vie. La mise en œuvre de politiques de substitution aux importations dans le but de reculer et d'inverser la modernisation technologique est une nouvelle stratégie de développement. Comme le dit le vieil adage: "vous ne pouvez pas y arriver à partir d'ici."

    Pour le monde à revenu faible et intermédiaire, les options sont limitées. Le jeu des matières premières bon marché et de l'exploitation d'une main-d'œuvre nombreuse et bon marché a largement suivi son cours. Sans accès aux meilleures technologies mondiales, aux investissements étrangers, à l'accès aux marchés étrangers et à des conditions géopolitiques favorables, la poursuite du développement est difficile. De plus, il y a des gueules de bois à traiter. Les booms de l'immobilier et des infrastructures qui reposaient sur une expansion spectaculaire des emprunts laisseront derrière eux des créances douteuses et des développements non rentables ou inachevés. La primauté du contrôle politique, les cliques corrompues intrigantes et l'ignorance des bases de l'économie et de la finance signifient que les changements de politique nécessaires dans la plupart des pays sont peu probables.

    Le manque de progrès crée un cycle auto-réalisateur. Le talent peut partir, s'il n'est pas empêché de force, limitant davantage le développement. Mais les problèmes liés à la technologie et aux compétences vont dans les deux sens. L'Occident a bénéficié de travailleurs russes, chinois et indiens, hautement qualifiés dans les systèmes éducatifs orientés STEM (science, technologie, ingénierie, mathématiques). Ils ont souvent contribué de manière significative à l'innovation et aux avancées technologiques. Cela serait perdu dans un monde plus fracturé.

    La plupart des pays non occidentaux économisent de l'argent et de l'énergie en renonçant aux plébiscites ou en faisant semblant d'approuver les formules démocratiques. Dans certains, il n'y a aucune prétention à la participation citoyenne, aux institutions indépendantes, à la tolérance de la dissidence ou de la société civile. Dans d'autres, le manque d'application d'une législation et de réglementations élaborées et très appréciées, accompagnées d'indicateurs de performance clés falsifiés, a le même résultat final. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a qualifié cette idéologie de «démocratie illibérale».

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  31. La préoccupation centrale est le maintien du pouvoir par les dirigeants individuels ou le Parti, quels que soient les moyens nécessaires. La machinerie étatique existante, adaptations habiles des techniques de contrôle et de terreur mises au point par les empires impériaux passés, est disponible pour garantir des résultats sans se soucier du coût. C'est parce que la pression pour tout ce qui s'approche de l'émancipation politique totale est plus faible qu'en Occident. La démocratie ne signifie rien pour les gens qui vivent pour la plupart dans la pauvreté sans les bases de la vie. Vous ne pouvez pas manger le droit de vote, même si vous pourriez gagner quelques centimes en le vendant.

    Ces systèmes descendants présentent des avantages. Des décisions peuvent être prises. Des ajustements impopulaires peuvent être imposés. Il est difficile d'imaginer que la politique chinoise zéro Covid soit mise en œuvre ailleurs. Cependant, les choix faits par des dirigeants incontestables qui exigent une obéissance servile sont loin d'être infaillibles et parfois malsains. L'énorme influence de l'État sur l'économie engendre souvent un manque de dynamisme et encourage la corruption.

    Dans tout conflit économique ou militaire, la volonté de la population d'accepter les pertes et les privations est une condition de succès importante mais non suffisante. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Union soviétique a perdu environ 27 millions (dont 11 millions de militaires) de ses citoyens, dont près de 5 millions entre juin et décembre 1941. Sur l'ensemble de la campagne, les pertes du front de l'Est de l'Allemagne étaient d'environ 4 millions, une fraction de leurs adversaires équivalent à un ratio de mise à mort favorable de 3: 1. Pourtant, l'opération Barbarossa a échoué et la guerre a été perdue. Les autocraties sont capables et désireuses d'infliger de plus grandes souffrances aux sujets que ce qui est possible dans des systèmes plus démocratiques.

    En dehors de l'Occident, les attentes sont plus limitées. Dans un monde où le niveau de vie est bas, le contrat social implique différents compromis au sein de la hiérarchie de Maslow. L'inégalité, qui est élevée dans les pays non occidentaux, peut être un avantage car les dirigeants peuvent améliorer leur position populaire en transférant le coût des ajustements sur le petit groupe de riches ou de privilégiés.

    La répression de la Chine contre les entreprises privées et la corruption, souvent difficiles à distinguer des purges staliniennes, bénéficie du soutien de nombreux citoyens à faible revenu. L'effet des sanctions occidentales sur la Russie s'est répercuté de manière disproportionnée sur les citoyens et les oligarques urbains plus riches et plus cosmopolites. Se voir refuser l'accès à Apple-Pay, au fromage français ou à votre super-yacht construit sur mesure ne sont pas des préoccupations majeures pour la grande majorité des Russes.

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  32. Contrairement aux représentations occidentales, le président Xi Jinping et Vladimir Poutine ont tous deux un pouvoir personnel enviable et le soutien des citoyens ordinaires pour leurs tentatives d'améliorer la position de la Chine et de la Russie. Leurs tentatives de corriger les affronts historiques et de se débarrasser des jougs occidentaux sont populaires, en dehors d'une minorité urbaine anglicisée.

    La chute de l'Occident sera plus longue et donc plus dure, accentuant le mécontentement qui peut se manifester publiquement. Il peut être très organisé et efficace, comme le mouvement français des gilets jaunes. En dehors de l'Occident, toute dissidence peut et sera réprimée rapidement et brutalement.

    Mais la fracture entre les différentes parties du monde signifiera une coopération mondiale réduite et peu d'avancées sur des questions critiques - changement climatique, santé publique et réfugiés. Le manque de contacts et d'échanges universitaires ou interpersonnels confirmera les préjugés et encouragera des visions du monde contradictoires. Les malentendus et les erreurs s'intensifieront, augmentant le risque de conflit.

    La cécité universelle, le résultat probable dans un monde œil pour œil, profite à peu de personnes.

    https://www.zerohedge.com/markets/disordered-world-part-2-susceptibilities

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  33. Écoutons Vladimir Poutine : le monde entre dans "la décennie la plus dangereuse" depuis 1945


    LAURENT LAGNEAU
    27 OCTIOBRE 2022


    Le monde entre dans sa décennie « la plus dangereuse » depuis la Deuxième Guerre mondiale, a prévenu jeudi le président russe Vladimir Poutine, estimant que le conflit en Ukraine était l'illustration de la lutte contre la domination occidentale.

    « Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible » depuis 1945, a déclaré le dirigeant russe, devant le forum de discussion de Valdaï à Moscou.

    « L'Occident, sans unité claire, n'est pas en mesure de diriger le monde, mais il essaye désespérément, et la plupart des peuples du monde ne peuvent l'accepter », a-t-il affirmé, jugeant dès lors la planète en « situation révolutionnaire ».

    Selon lui, l'assaut contre l'Ukraine s'inscrit dans ce « changement tectonique de tout l'ordre mondial ». « La Russie ne supportera jamais le diktat de l'Occident agressif, néocolonial », a-t-il ajouté, évoquant des changements « inévitables » dans « l'ordre mondial ».

    Peu avant, il avait décrit sa confrontation avec les Occidentaux, notamment dans le contexte de l'offensive contre l'Ukraine, comme un combat pour la survie même de la Russie.

    « La Russie ne défie pas l'Occident, la Russie défend juste son droit à exister », a-t-il encore affirmé, accusant Américains et autres Occidentaux de vouloir « détruire, effacer (la Russie) de la carte » dans un nouveau réquisitoire contre ses rivaux géopolitiques qui soutiennent et arment l'Ukraine face aux soldats russes.

    « Bombe sale » : appel à l'AIEA

    Concernant les accusations russes selon lesquelles Kiev est en train de mettre au point une « bombe sale », le maître du Kremlin a demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de se rendre « au plus vite » en Ukraine.

    « L'AIEA veut venir (...). Nous sommes pour, au plus vite et de la manière la plus large possible, car nous savons que les autorités à Kiev font tout pour brouiller les traces de ces préparatifs », a-t-il affirmé. « Nous savons même où cela se fait approximativement (en Ukraine) », a ajouté le dirigeant russe.

    Selon lui, Kiev veut utiliser une telle arme radioactive « pour pouvoir dire plus tard que c'était la Russie qui avait effectué une frappe nucléaire », a encore dit M. Poutine, soulignant qu'il avait lui-même demandé à son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, d'« en informer » ses homologues occidentaux.

    Ce dernier s'est en effet entretenu ces derniers jours avec les ministres américain, chinois, français, turc et britannique de la Défense, des échanges d'une intensité inédite - sur quelques heures - depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.

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  34. L'Ukraine et ses alliés occidentaux ont tous depuis largement condamné les allégations « à l'évidence fausses » de la Russie.

    Vladimir Poutine a en outre relativisé ses propos passés quant à la possibilité d'utiliser l'arme atomique, estimant qu'il n'avait fait que répondre aux menaces de ses adversaires. « Nous n'avons jamais parlé de la possibilité d'utiliser des armes nucléaires. Nous avons seulement fait des allusions en réponse aux déclarations d'autres pays », a assuré le président russe.

    Selon lui, l'Ukraine et les Occidentaux affirment que Moscou joue l'escalade nucléaire afin d'« influencer les pays neutres pour leur dire : "Regardez la Russie ! Ne coopérez pas avec elle !" ».« Le seul pays au monde qui a utilisé des armes nucléaires contre un État non nucléaire, ce sont les États-Unis », a accusé M. Poutine.

    Parlant de la situation économique de son pays, il a jugé que « le pic des difficultés » économiques était « passé ». Selon lui, « l'économie russe s'est adaptée (...) Ce qui se passe est en fin de compte bénéfique pour la Russie et son avenir (...) y compris dans la sphère économique ».

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    Moscou considère les satellites civils occidentaux utilisés pour aider Kiev comme des "cibles légitimes"

    [...]

    Le 26 octobre, lors d'une réunion de la Première Commission de l'Assemblée générale des Nations unies, Konstantin Vorontsov, directeur adjoint du département de la non-prolifération et du contrôle des armes du ministère russe des Affaires étrangères, a dénoncé « l'utilisation provocatrice » par les États-Unis [et leurs alliés] de « satellites civils » dans le cadre de la guerre en Ukraine. Le réseau Starlink est évidemment visé... mais sans doute aussi les sociétés d'imagerie spatiale, comme par exemple Digital Globe.

    « Nous voudrions souligner une tendance extrêmement dangereuse, qui s'est clairement manifestée au cours des événements en Ukraine. Nous parlons de l'utilisation par les États-Unis et leurs alliés de satellites civils, y compris commerciaux, dans les conflits armés », a en effet déclaré M. Vorontsov. Et de prévenir que ces engins « peuvent être une cible légitime lors d'une frappe de représailles ».

    http://www.opex360.com/2022/10/27/moscou-considere-les-satellites-civils-occidentaux-utilises-pour-aider-kiev-comme-des-cibles-legitimes/

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  35. La Chine simule la neutralisation des satellites Starlink


    Par Alexandre Lemoine
    Mondialisation.ca,
    28 octobre 2022


    Le journal chinois South China Morning Post a publié un article rapportant que des physiciens chinois ont simulé la possibilité de lancer une frappe nucléaire chirurgicale capable de détruire les satellites Starlink d’Elon Musk.

    Cette simulation est due à l’inquiétude de Pékin concernant une menace potentielle de Starlink pour la sécurité nationale de la Chine.

    L’auteur de cette étude, le physicien nucléaire Liu Li de l’armée chinoise, a parlé dans le magazine scientifique Nuclear Techniques de la création d’un module pour simuler la neutralisation des milliers de satellites d’Elon Musk. À cet effet il est proposé de faire exploser une ogive nucléaire de 10 mégatonnes à 80 km d’altitude dans la mésosphère de la Terre, qui se trouve entre 50 et 90 km d’altitude, et donc à 20 km de la ligne de Karman (100 km) où commence l’espace.

    L’explosion d’une ogive directement sur l’orbite d’un satellite n’est pas efficace car les produits de désintégration se forment en quantité limitée, ce qui n’apportera pas l’effet nécessaire. De plus, les particules radioactives seront capturées par le champ magnétique de la Terre et créeront une ceinture radioactive menaçant tous les engins spatiaux.

    Une explosion à 80 km d’altitude, où il existe encore suffisamment d’air, forme un nuage radioactif qui s’élèvera en cinq minutes à 500 km d’altitude pour se répandre sur une superficie de 140.000 km². Les satellites seront mis hors service en passant dans ce nuage.

    La radiation provoquera dans les nanopuces électroniques du satellite une induction de courants parasites, une sorte d’interférences qui transformeront le satellite en un simple tas de ferraille. D’après les physiciens militaires chinois, une ogive permettrait de neutraliser des centaines et des milliers de satellites sur une orbite donnée sans endommager les appareils amis.

    Le modèle d’explosion proposé par les physiciens chinois, comme le rapporte le South China Morning Post, reproduit exactement le comportement du nuage radioactif lors des essais nucléaires à haut altitude organisés par les États-Unis dans les années 1950-1960 près des îles de Hawaï.

    La préoccupation de la Chine par le déploiement d’un réseau de satellites Starlink s’explique, entre autres, par la possibilité de leur utilisation pour guider des frappes d’armes hypersoniques.

    Depuis le début de l’opération militaire spéciale russe, les satellites Starlink sont utilisés par l’armée ukrainienne pour la communication entre les unités et pour guider des armements, des drones et l’artillerie dans les affrontements avec les forces russes.

    De cette manière, les États-Unis déroulent une course aux armements spatiaux, utilisant pour cela des satellites civils.

    https://www.mondialisation.ca/la-chine-simule-la-neutralisation-des-satellites-starlink/5672329

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    1. On avait bien compris depuis le début que ce n'est pas la vente de voitures électrique de merde qui prennent feu qui a fait la 'fortune' E Musk, mais sa participation sous prête-nom à des programmes hégémoniques.

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  36. Les États-Unis s’activent pour dispatcher leurs bombes nucléaires en Europe


    Par Olivier Renault
    Mondialisation.ca,
    28 octobre 2022


    Les États-Unis accélèrent leurs plans pour stocker des armes nucléaires améliorées en Europe. Ils ont accéléré la mise en service d’une version plus précise de leur bombe nucléaire dans les bases de l’Otan en Europe, selon un câble diplomatique américain et deux personnes proches du dossier.

    Précipitation du côté des Etats-Unis. L’arrivée de la bombe à gravité améliorée B61-12, initialement prévue pour le printemps prochain, est désormais prévue pour décembre, ont déclaré des responsables américains aux alliés de l’Otan lors d’une réunion à huis clos à Bruxelles ce mois-ci, vient de rapporter Politico. Cette décision, qui consiste à remplacer les anciennes armes par la version la plus récente dans diverses installations de stockage en Europe pour une utilisation potentielle par les bombardiers et les avions de combat américains et alliés, intervient dans un contexte de tensions accrues concernant les menaces de la Russie d’utiliser une arme nucléaire en Ukraine et des inquiétudes croissantes que l’Occident doit faire plus pour dissuader Moscou de franchir cette ligne.

    Politico souligne que le programme de prolongation de la durée de vie de la B61-12, d’une valeur de 10 milliards de dollars, est géré par le ministère de l’Energie, vise à remplacer plusieurs versions antérieures dont environ 100 bombes stockées dans des bases aériennes en Allemagne, en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas et en Turquie.

    Les mises à niveau du programme B61 ont été ouvertement discutées dans les documents budgétaires et les déclarations publiques pendant des années, et les responsables du Pentagone ont déclaré que les mises à niveau étaient nécessaires pour garantir la modernisation et la sécurité du stock. Invité à commenter cet état, le porte-parole du Pentagone, le général Patrick Ryder a répondu par e-mail, précise Politico, que «bien que nous n’allions pas discuter des détails de notre arsenal nucléaire, la modernisation des armes nucléaires américaines B61 est en cours depuis des années et prévoit de remplacer en toute sécurité et de manière responsable les anciennes armes par le B61-12 amélioré. Ces versions font partie d’un effort de modernisation planifié et programmé de longue date. Selon le porte-parole, elle n’est en aucun cas liée à l’actualité ukrainienne et n’a été accélérée d’aucune façon.

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  37. Mettre de l’huile sur le feu. Cependant, malgré la déclaration officielle du porte-parole du Pentagone, la date d’arrivée de ces nouvelles armes a surpris certains observateurs de longue date, martèle le média anglophone. C’est qu’ils craignent que cette livraison n’attise davantage une situation déjà dangereuse en Europe. L’annonce lors de la réunion de Bruxelles est intervenue quelques jours avant que l’Otan ne lance son exercice nucléaire annuel, connu sous le nom de Steadfast Noon. L’exercice de deux semaines se termine dimanche et comprend quelque 70 avions. Et, Politico rappelle que tout cela arrive au moment où, mercredi, la Russie a organisé un exercice nucléaire que son chef de la défense a décrit comme simulant une «frappe nucléaire massive» en représailles à une attaque nucléaire contre la Russie.

    Les alliés du camp occidental sont nerveux. Se voulant rassurant, Politico analyse que «le message à l’origine de l’envoi des premières bombes en décembre s’adresse peut-être davantage aux alliés européens qui se sentent particulièrement vulnérables face à Moscou». Mais, deux personnes familières avec la question de l’expédition à venir vers l’Europe ont confirmé le délai accéléré signalé dans le câble diplomatique. Ils ont demandé à ne pas être nommés en raison de la sensibilité de la question. Le câble, qui n’a pas été rendu public auparavant et qui a été écrit pour être distribué dans tout le Pentagone et le Département d’Etat afin de donner aux décideurs un aperçu de ce qui a été discuté entre les ministres de la Défense lors de la réunion de l’Otan, indique clairement que les alliés sont nerveux, et que les Etats-Unis dispatchent de nouvelles armes nucléaires en Europe. En outre, Tom Collina, directeur des politiques au Ploughshares Fund, un groupe de désarmement, a averti que que toute initiative liée au nucléaire – aussi modeste soit-elle – pourrait avoir des conséquences imprévues.

    https://www.mondialisation.ca/les-etats-unis-sactivent-pour-dispatcher-leurs-bombes-nucleaires-en-europe/5672326

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    1. Évidemment ce seront les pays d'accueil qui seront rasés en premier devançant de quelques secondes les pays fabricants exportateurs d'armes nucléaire.

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  38. « Zéro émission » des véhicules électriques ? Voici pourquoi cette affirmation n'a aucune base


    PAR TYLER DURDEN
    SAMEDI 29 OCTOBRE 2022 - 01:20
    Rédigé par John Murawski via RealClear Wire,


    Alors que la Californie, New York et d'autres États s'apprêtent à éliminer progressivement la vente de voitures à essence, les responsables publics font régulièrement écho à l'affirmation de l'administration Biden selon laquelle les véhicules électriques sont une solution "zéro émission" qui peut considérablement atténuer les effets du changement climatique.

    Les experts en voitures et en énergie, cependant, disent qu'il n'existe pas de véhicule à zéro émission : pour l'instant et dans un avenir prévisible, l'énergie nécessaire à la fabrication et à l'alimentation des voitures électriques laissera une empreinte carbone considérable. Dans certains cas, les hybrides peuvent être des alternatives plus propres dans les États qui dépendent du charbon pour produire de l'électricité, et certains suggèrent qu'il serait peut-être trop téméraire d'annuler tous les véhicules à combustion interne pour l'instant.

    "J'ai un ami qui conduit une Kia qu'il possède depuis environ 15 ans", a déclaré Ashley Nunes, chercheur à la Harvard Law School.

    "Il m'a appelé et m'a dit:" Hé, je pense acheter une Tesla. Qu'est-ce que tu penses ?'"

    "J'ai dit:" Si vous vous souciez de l'environnement, gardez la Kia "", a déclaré Nunes.

    Les conseils de Nunes soulignent les complexités subtiles et les nombreuses variables qui remettent en question la promesse simple mais exagérée des véhicules électriques. Peu de gens contestent que la transition complète vers des véhicules électriques alimentés par une électricité plus propre provenant de sources d'énergie renouvelables aura un impact environnemental moins grave que le parc automobile à essence d'aujourd'hui. Mais ce paysage à faible émission de carbone existe sur un horizon lointain qui est piégé par des obstacles et des idées fausses populaires.

    Entre-temps, les efforts croissants des gouvernements de ce pays et de l'étranger pour interdire aux gens d'acheter une technologie de transport qui a façonné la société moderne au cours du siècle dernier incitent certains défenseurs des voitures électriques à mettre en garde contre l'utilisation des meilleurs scénarios pour promouvoir des attentes irréalistes concernant les aspects pratiques, les coûts et les avantages des véhicules électriques.

    L'addition des coûts et des avantages environnementaux des voitures électriques nécessite une modélisation informatique complexe pour calculer l'empreinte carbone de la durée de vie d'un véhicule électrique, qui dépend d'une multitude d'hypothèses et d'intrants. L'analyse du berceau à la tombe doit tenir compte du traitement industriel, du raffinage, de la fabrication, du recyclage et de la production d'électricité. Le résultat : plus de gaz à effet de serre sont émis lors de la fabrication des véhicules électriques que par le forage, le raffinage, la fusion et l'assemblage des voitures à essence, ce qui signifie qu'il peut falloir plusieurs années de conduite d'un véhicule électrique avant qu'il n'y ait un quelconque avantage pour le climat.

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  39. La clé de voûte de la révolution des véhicules électriques est l'interdiction à 100 % par la Californie de la vente de voitures, de VUS et de camions légers neufs à essence, qui devrait entrer pleinement en vigueur en 2035 et devrait être adoptée par d'autres États. Le mandat de la Californie comprend une interdiction progressive de la vente de nouveaux hybrides, qui n'étaient que récemment considérés comme des merveilles technologiques. La Californie limitera la vente d'hybrides rechargeables à seulement 20 % des ventes totales de véhicules électriques, un plafond important pour les véhicules à faibles émissions qui sont presque aussi populaires auprès des consommateurs californiens soucieux de l'environnement que les véhicules électriques tout électriques.

    Au cours des dernières années, General Motors, Volvo et d'autres grands constructeurs automobiles se sont engagés à éliminer les voitures à essence, au milieu d'un consensus croissant des nations européennes, et avec la Chine, l'Inde et le Canada annonçant des plans pour restreindre ou interdire la vente de voitures avec des réservoirs d'essence.

    Mais la demande publique est à la traîne, et jusqu'à ce que cela change, les gouvernements devront inciter les consommateurs à acheter des voitures électriques. Selon les recherches de James Archsmith, qui étudie l'énergie et l'économie environnementale à l'Université du Maryland, les véhicules électriques s'adressent actuellement à un groupe démographique étroit : aisés, éduqués, côtiers et libéraux, avec le plus grand enthousiasme parmi les 35 à 45 ans. et ses co-auteurs. Leurs recherches concluent que dans certains scénarios, atteindre une part de marché de 50 % pour les véhicules électriques en 2035 nécessiterait de verser des subventions de plus de 30 000 $ par voiture électrique, totalisant des milliards de dollars, et que la réalisation d'objectifs de pénétration plus modestes pourrait coûter aux trésors publics dans le centaines de milliards de dollars.

    Le plus grand inconvénient de la voiture électrique sur les émissions de gaz à effet de serre est la production d'une batterie de VE, qui nécessite une extraction et un traitement énergivores, et génère deux fois plus d'émissions de carbone que la fabrication d'un moteur à combustion interne. Cela signifie que le véhicule électrique démarre avec une empreinte carbone plus importante qu'une voiture à essence lorsqu'il sort de la chaîne de montage et met du temps à rattraper une voiture à essence.

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  40. L'une des grandes inconnues est de savoir si les batteries des véhicules électriques devront être remplacées. Alors que l'industrie des véhicules électriques affirme que la technologie des batteries s'améliore de sorte que la dégradation est limitée, si cette assurance s'avère trop optimiste et que les garanties automobiles doivent remplacer des batteries coûteuses, la nouvelle batterie créerait une deuxième empreinte carbone que le véhicule électrique devrait éliminer au fil du temps.

    L'une des grandes inconnues est de savoir si les batteries des véhicules électriques devront être remplacées. Alors que l'industrie des véhicules électriques affirme que la technologie des batteries s'améliore de sorte que la dégradation est limitée, si cette assurance s'avère trop optimiste et que les garanties automobiles doivent remplacer des batteries coûteuses, la nouvelle batterie créerait une deuxième empreinte carbone que le véhicule électrique devrait éliminer au fil du temps. , effaçant partiellement les avantages promis en matière de gaz à effet de serre.

    Alors que les gouvernements s'emploient désormais à rendre obligatoires les véhicules électriques, le défi des batteries prend une ampleur mondiale. La majorité des batteries lithium-ion sont produites en Chine, où la majeure partie de l'électricité provient de centrales électriques au charbon.

    Le processus d'extraction des minéraux critiques est parfois décrit dans un langage qui évoque l'extraction à ciel ouvert et la fracturation hydraulique, une vérité gênante qui commence à attirer l'attention. "Les voitures électriques et les énergies renouvelables ne sont peut-être pas aussi écologiques qu'elles le paraissent", note un article du New York Times de 2021. "La production de matières premières comme le lithium, le cobalt et le nickel qui sont essentielles à ces technologies est souvent ruineuse pour la terre, l'eau, la faune et la population." Le Times a également averti qu'avec la demande mondiale de véhicules électriques qui devrait se multiplier par six d'ici 2030, "les origines sales de cette industrie verte par ailleurs prometteuse sont devenues une crise imminente".

    Pour remédier à cette dépendance inquiétante vis-à-vis d'une puissance étrangère, les États-Unis et d'autres pays cherchent à briser le quasi-monopole de la Chine sur la production de batteries. La loi sur la réduction de l'inflation stipule qu'en vertu d'une introduction progressive à partir de 2024, les véhicules électriques avec des composants de batterie ou des minéraux critiques provenant d'une « entité étrangère préoccupante », qui comprend la Chine, ne peuvent pas bénéficier du crédit d'impôt maximal autorisé de 7 500 $. Les États-Unis injectent plus de 100 milliards de dollars pour créer toute une industrie dans ce pays. Pas plus tard que la semaine dernière, le président Biden a annoncé l'American Battery Materials Initiative, accordant plus de 2,8 milliards de dollars à 20 usines de fabrication et de traitement de batteries pour développer et produire du lithium, du graphite, du nickel, de l'oxyde de silicium, ainsi que des composants et des installations critiques.

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  41. Au fil du temps, un véhicule électrique typique rattrapera et surpassera les voitures à essence en matière de réduction des gaz à effet de serre, car les voitures électriques sont plus propres à conduire. Mais la quantité de kilométrage qui doit être parcourue pour que le VE atteigne le seuil de rentabilité des émissions de gaz carbonique dépend d'une foule d'hypothèses et de variables. Certains chercheurs affirment que les avantages des émissions du VE sont largement surestimés – de 600 %, selon une étude – parce que les variables utilisées pour la comparaison donnent à un VE une meilleure apparence sur papier qu’il ne fonctionne dans des situations réelles.

    Toutes ces mesures de gaz carbonique pourraient entrer en jeu dans la règle récemment proposée par la Securities and Exchange Commission qui obligerait les sociétés cotées en bourse à divulguer les émissions de gaz à effet de serre qu'elles produisent directement, ainsi que les émissions produites indirectement par leurs chaînes d'approvisionnement à travers le monde. Bien que les implications ne soient pas encore claires, la nouvelle règle pourrait normaliser les divulgations de gaz carbonique et la transparence sur les impacts carbone des véhicules électriques, mais certains disent que de tels calculs sont presque impossibles pour les entrepreneurs mondiaux, et les constructeurs automobiles devraient s'appuyer sur les mêmes types d'estimations et de modélisation. qui sont utilisés maintenant. Faisant écho à une préoccupation commune, le fabricant de batteries EV Nikola Corp. a déclaré à la SEC que "certaines données climatiques ne sont pas facilement disponibles, complètes ou définitives".

    En raison de ces incertitudes, de nombreux consommateurs ne comprennent pas la complexité de ces analyses et peuvent supposer que leurs voitures électriques sont littéralement à zéro émission, ou que ce qui compte le plus, c'est que les VE sont meilleurs pour l'environnement et que le degré précis n'est pas si important.

    Zeb Hallock, président du Tesla Owners Club de NC Triangle à Raleigh, a déclaré dans un échange de courriels que lui et sa femme conduisaient tous les deux Teslas, un modèle S qui a remplacé une Nissan 350Z en 2014 et un modèle 3 qui a remplacé une Toyota Prius en 2018. Les Teslas des Hallock sont facturés à domicile à un coût qu'il estime équivalent à payer 47 cents pour un gallon d'essence. Il a déclaré par e-mail que le réseau public de suralimentation "dans certaines régions du pays peut rivaliser avec le coût de l'essence", mais ce n'est pas un problème car les Hallock effectuent la majeure partie de leur recharge à domicile.

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  42. Interrogé sur le déficit en gaz à effet de serre des voitures électriques, Hallock a émis l'hypothèse que la plupart des propriétaires de véhicules électriques pensent que l'empreinte carbone d'un véhicule électrique est minime et qu'ils n'y pensent pas beaucoup. "Un petit nombre de propriétaires ne se soucient pas du tout des avantages environnementaux et ont acheté une Tesla pour ses performances supérieures et le fait qu'elle est fabriquée aux États-Unis et utilise du carburant domestique bon marché", a-t-il déclaré.

    Véhicules électriques : pièce maîtresse de l'agenda

    Mais dans l'univers de l'activisme climatique, les prétendus avantages environnementaux font des véhicules électriques la pièce maîtresse internationale de la réunion des accords de Paris sur le climat de 2015 pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5 degrés Celsius, ou 2,7 degrés Fahrenheit, par rapport aux niveaux préindustriels. Le transport est la plus grande source de gaz à effet de serre aux États-Unis, représentant plus d'un quart de toutes les émissions de gaz carbonique, et plus de la moitié de ces émissions proviennent des voitures particulières, des camionnettes et des VUS qui doivent maintenant être remplacés par des véhicules électriques.

    Les défenseurs des véhicules électriques sont optimistes quant au fait que dans les décennies à venir, les voitures électriques deviendront plus propres à mesure que les réseaux électriques seront "décarbonés" et que le monde industrialisé réduira sa dépendance aux combustibles fossiles émetteurs de gaz carbonique, principalement le charbon et le gaz naturel. La quantité exacte de nettoyant n'est pas facile à déterminer. Selon l'Energy Information Administration des États-Unis, environ 60 % de l'électricité du pays a été produite à partir du charbon et du gaz en 2021. Dans ses perspectives énergétiques annuelles, l'agence prévoit que ces deux combustibles fossiles produiront 44 % de l'électricité aux États-Unis d'ici 2050.

    Mais ces pourcentages peuvent être trompeurs. Même si les proportions relatives de combustibles changent avec le temps, la demande globale d'électricité augmente, de sorte que la quantité totale de combustibles fossiles réellement brûlés au milieu du XXIe siècle ne diminue que d'environ 5 %, selon les estimations de l'EIA. Les futures émissions de gaz à effet de serre dépendront du nombre de véhicules électriques sur la route et de la façon dont l'électricité est produite, et ces prévisions oscillent énormément. L'EIA prévoit seulement 18,9 millions de véhicules électriques sur les routes américaines en 2050, ce qui est très prudent par rapport à la prévision du groupe de défense EVAdoption de plus de 25 millions de véhicules électriques sur les routes américaines d'ici 2030, dans seulement huit ans. BloombergNEF prévoit 125 millions de véhicules électriques sur les routes américaines en 2040, contre 1,61 million à la fin de l'année dernière, ce qui constituerait environ la moitié des voitures dans ce pays.

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  43. "Ils font ces prévisions qui consistent essentiellement à vous lécher le doigt et à le lever en l'air", a déclaré David Rapson, professeur d'économie de l'énergie à l'Université de Californie à Davis, qui analyse la politique des véhicules électriques, à propos des prévisions californiennes, qui s'applique également plus largement. "Personne ne sait ce qui va se passer."

    Sevrer le pays vers une source d'énergie alternative est une expérience qui posera une foule de défis logistiques et environnementaux. L'un des défis consistera à installer près de 1,2 million de bornes de recharge publiques et 28 bornes de recharge publiques privées d'ici 2030 pour faire face à l'explosion des véhicules électriques sur plus de 48 millions de véhicules prévue en huit ans, selon McKinsey & Co. Cette projection serait en partie couverte par les 500 000 bornes de recharge publiques. chargeurs financés par 7,5 milliards de dollars dans la loi fédérale sur la réduction de l'inflation récemment adoptée. Cela pourrait également nécessiter la construction de centrales électriques et de projets de production d'énergie renouvelable à une échelle vraiment colossale, non pris en compte dans l'empreinte carbone des véhicules électriques. Une estimation place la demande à 1 700 térawattheures par an, soit 41 % de la capacité de production d'électricité des États-Unis, pour répondre à une augmentation de l'utilisation en cas de transition complète et si les États-Unis comptent 350 millions de voitures électriques.

    Cette demande d'électricité sera vivement ressentie en Californie, où, quelques jours seulement après que le California Air Resources Board a décrété l'élimination progressive des voitures à combustion interne, l'État a évité de justesse les pannes d'électricité pendant une vague de chaleur record et le California Independent System Operator a exhorté les résidents à couper réduire la consommation d'énergie en évitant, entre autres, de recharger leurs voitures électriques pendant les périodes de pointe de la demande d'énergie. RealClearInvestigations a rapporté que le réseau californien est sous la charge, tandis que le New York Times a rapporté que la Californie est confrontée à "la menace de pannes d'électricité pour les années à venir", une conséquence de la dépendance croissante de l'État à l'énergie solaire et aux parcs éoliens qui rendent imprévisibles production d'électricité et rend la Californie dépendante de l'importation d'électricité d'urgence des États voisins.

    "Penser que nous allons complètement éliminer ces sources d'énergie et de services de transport de loin dominantes dans notre économie au cours des 13 prochaines années est un conte de fées", a déclaré Rapson, auteur d'articles contestant les projections optimistes.

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  44. "Ils veulent articuler une vision d'espoir et d'ambition qui pousse la société vers une solution au changement climatique", a déclaré Rapson. "Cette vision va se heurter à d'énormes contraintes."

    Rapson, qui pense que les objectifs irréalistes de l'État feront toujours progresser l'adoption des véhicules électriques même s'ils n'atteignent pas leurs objectifs, a déclaré que les réglementations du California Air Resources Board comportent une énorme échappatoire : dans leur forme actuelle, elles n'empêchent pas l'achat et la vente de véhicules d'occasion, et ils n'empêchent pas les résidents de Californie d'acheter une nouvelle voiture à essence dans un autre État. Les règles pourraient être modifiées dans les années à venir pour rendre coûteuse l'immatriculation de nouvelles voitures achetées hors de l'État, mais dans leur forme actuelle, elles créent une soupape d'échappement pour les citoyens qui résistent aux voitures électriques.

    Même sur le marché automobile avant-gardiste de la Californie, qui représente 40 % de tous les achats de véhicules électriques dans ce pays, les véhicules électriques ne représentaient que 12,5 % de toutes les ventes de voitures l'année dernière et représentent moins de 2 % de toutes les voitures de l'État, ce qui indique que les automobiles à essence restent plus populaires. Interdire la vente de nouvelles voitures à essence "sera probablement une aubaine pour cette industrie et pour les concessionnaires de voitures d'occasion de l'État", prédit James Sallee, économiste de l'énergie à UC-Berkeley.

    Il prédit que le mandat de la Californie ne fera que rendre les véhicules à essence plus précieux, car les gens s'y accrochent et prolongent leur durée de vie grâce à l'entretien et à la maintenance, conséquence involontaire de la politique gouvernementale qui rend quelque chose de rare.

    Les réglementations du California Air Resources Board infligeraient aux constructeurs automobiles une amende de 20 000 $ pour chaque voiture à moteur à combustion vendue en violation des restrictions, mais les résidents pourraient contourner le mandat des véhicules électriques en achetant des voitures à essence d'occasion dans l'État et de nouvelles voitures à essence hors de l'État, à moins que la Californie ne renforce ses réglementations. pour dissuader ses résidents d'acheter les voitures qu'ils préfèrent posséder.

    "Tel qu'il est actuellement construit", a écrit Sallee, "les résidents de Californie seraient libres d'importer des véhicules ICE [moteur à combustion interne] de l'extérieur de l'État, même après la mise en place complète du mandat."

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  45. Malgré les perspectives sceptiques de certains chercheurs sur les véhicules électriques, le ton général des défenseurs des véhicules électriques est marqué par l'enthousiasme et l'optimisme. Selon David Reichmuth, ingénieur principal du programme de transport propre de l'Union of Concerned Scientists, les motivations des critiques des véhicules électriques sont souvent entachées : « Une partie de l'opposition viendra des constructeurs automobiles qui veulent retarder la transition vers les véhicules électriques, mais d'autres proviendront des intérêts des combustibles fossiles ou des négationnistes du climat.

    Dans son blog, Reichmuth a noté : "L'important est que vous sachiez qu'il s'agit d'une désinformation familière et usée, conçue pour semer le doute et la confusion".

    "Il y a des questions sur la rapidité avec laquelle nous pouvons y arriver, et il y a beaucoup de détails qui seront réglés", a déclaré Reichmuth lors d'un entretien téléphonique.

    "Mais si vous regardez la situation dans son ensemble - si l'industrie [automobile] dit que c'est là où nous allons, si la science du climat dit que c'est là où nous devons aller, et vous regardez d'autres pays du monde qui vont dans le même direction aussi – il semble vraiment probable que nous puissions faire en sorte que cela fonctionne.

    Malgré les obstacles, l'Union of Concerned Scientists prédit que la nouvelle réglementation californienne sur les véhicules électriques fera en sorte qu'environ la moitié des voitures de l'État en 2035 seront des modèles «zéro émission», passant à près de 90 % des voitures sur les routes californiennes d'ici 2045.

    L'analyse de l'Union va à l'encontre de son affirmation de zéro émission. En calculant le kilométrage nécessaire pour qu'un véhicule électrique devienne plus propre qu'une nouvelle berline à essence en termes de réduction de son déficit en gaz carbonique et de réduction des gaz à effet de serre, l'organisation a déterminé cet été que le seuil de rentabilité d'un véhicule électrique était de 21 300 miles, soit 22 mois, selon la conduite annuelle moyenne. Pour les camionnettes, la camionnette EV avance à 17 500 miles, ou 17 mois, par rapport à la nouvelle camionnette à essence moyenne.

    Ces calculs sont cohérents avec une analyse du Wall Street Journal menée l'année dernière par des chercheurs de l'Université de Toronto, qui ont déterminé qu'un Tesla Model 3 2021, avec une batterie de 82 kWh, devrait parcourir 20 600 miles pour atteindre le seuil de rentabilité des émissions de gaz à effet de serre avec un 2021 Toyota RAV4 avec une cote de 30 mpg.

    Reuters a mené une analyse similaire et a obtenu des résultats beaucoup plus favorables. L'année dernière, Reuters a conclu qu'une Tesla Model 3 n'aurait besoin de parcourir que 13 500 miles pour dépasser les émissions de gaz carbonique d'une Toyota Corolla. L'analyse de Reuters a calculé les chiffres d'une Tesla avec une batterie de 54 kWh, considérablement plus petite que le bloc d'alimentation Tesla dans l'analyse du WSJ, produisant moins d'émissions de gaz à effet de serre pendant l'extraction, le traitement et l'assemblage. Pourtant, Reuters a noté que dans des pays comme la Chine et la Pologne, où le charbon est la principale source d'énergie utilisée pour produire de l'électricité, la même Tesla 3 avec la plus petite batterie devrait parcourir 78 700 miles pour atteindre la parité carbone avec la Corolla, montrant combien différence que peut faire le mix énergétique d'un réseau électrique.

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  46. Toutes les études ne sont pas aussi gentilles avec les véhicules électriques. Certains constructeurs automobiles, tels que les constructeurs suédois Volvo et Polestar, ont calculé leurs propres chiffres sur la base de ce qu'ils appellent des estimations conservatrices et prudentes qui suggèrent que la période de récupération, même dans des conditions idéales - 100 % d'énergie éolienne renouvelable - serait beaucoup plus longue : environ 30 000 miles de conduite. Le retour sur investissement serait plus proche de 70 000 miles dans les régions du monde où le mix énergétique des centrales électriques comprend des combustibles fossiles sales. La durée de vie prévue des voitures suédoises dans ces études est d'environ 125 000 miles, ce qui signifie que certains conducteurs ne récolteront les bénéfices des gaz à effet de serre que pour la moitié de l'utilisation prévue de leur véhicule électrique.

    L'un des facteurs les moins compris qui déterminent les avantages d'un VE en matière de gaz à effet de serre est le véhicule alternatif auquel le VE est comparé. Certains chercheurs ont noté que ce « véhicule de référence » est souvent une voiture hypothétique qui donne au VE un avantage illusoire.

    "À notre connaissance, on n'est pas conscient de l'importance de ces choix de modélisation, malgré les grandes différences implicites de réduction des émissions", ont écrit l'économiste de l'énergie UC-Davis Rapson et son collègue Erich Muehlegger dans un article récent. Ils soutiennent que le véhicule électrique est généralement comparé à la «moyenne de la flotte» américaine, un composite statistique qui calcule la moyenne de la consommation de carburant de toutes les voitures achetées au cours d'une année donnée, y compris les VUS et les camionnettes.

    Mais ce n'est pas ce qui se passe dans la vraie vie. Rapson et Muehlegger ont découvert que les Californiens qui ont profité d'incitations financières pour acheter des Teslas auraient probablement acheté des hybrides rechargeables ou des hybrides conventionnels sans incitation, et non une voiture moyenne ou une voiture gourmande en essence, et comparer une Tesla à la voiture moyenne fausse les résultats. Ils soutiennent qu'en raison de la comparaison bâclée, les avantages en gaz carbonique de Teslas sont surestimés de 600 % en Californie. Cette surestimation serait considérablement plus élevée dans les régions du pays où les véhicules électriques sont chargés avec moins d'électricité propre dérivée d'un mélange plus élevé de combustibles fossiles.

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  47. Voitures à essence plus propres

    Plus la voiture que le VE remplace est propre, plus il faut de temps au VE pour rattraper les émissions de gaz carbonique, et la voiture à essence existante dans le garage peut être optimale car une nouvelle voiture à essence a une empreinte carbone provenant du traitement et de la fabrication des métaux.

    C'est pourquoi Nunes, le Harvard Law Fellow, a conseillé à son ami de garder sa Kia. Nunes comparait les effets des gaz à effet de serre d'une nouvelle Tesla à une Kia de 15 ans qui ne parcourait qu'environ 4 000 miles par an, et a conclu qu'à ce rythme, il faudrait plus d'une décennie à son ami pour brûler l'empreinte carbone de la Tesla.

    Selon les recherches de Nunes et d'autres, de nombreux propriétaires de véhicules électriques utilisent leur voiture électrique comme véhicule secondaire, parcourant moins de kilomètres et nécessitant plus de temps pour atteindre le seuil de rentabilité des émissions de gaz carbonique. En comparant quatre scénarios différents, il a conclu que le kilométrage de rentabilité requis pour un VE avec une batterie de 85 kWh est de 28 069 miles ou 68 160 miles, et il faudrait au propriétaire du VE entre 2,73 et 10,49 ans pour parcourir cette distance, selon un variété de circonstances. Dans tous les scénarios de Nunes, l'alternative à l'achat d'un véhicule électrique était soit d'acheter une nouvelle voiture à essence, soit de conduire l'ancienne voiture à essence.

    Un autre facteur important est le niveau de gaz carbonique de l'électricité utilisée pour alimenter les véhicules électriques. Le département américain de l'énergie conclut que les hybrides sont en fait plus propres que les véhicules électriques dans six États, mais la clé de cette analyse est qu'elle est basée sur la combinaison de toutes les sources d'énergie - telles que le gaz naturel, l'hydroélectricité, les parcs éoliens - utilisées pour produire de l'électricité dans ces États. Une autre façon d'évaluer l'impact environnemental des VE consiste à examiner la demande supplémentaire que les VE exercent sur un réseau électrique régional, nécessitant une production d'électricité provenant principalement de combustibles fossiles. De ce point de vue, en supposant que plus d'électricité au charbon et au gaz naturel soit ajoutée au réseau, les hybrides généreraient moins de gaz carbonique que les véhicules électriques dans plusieurs dizaines d'États, selon une étude récente.

    "Il est plus que temps de retirer l'expression" zéro émission "", a déclaré Tristan Burton, un mathématicien informatique co-auteur de cette étude. "Si vous commercialisez quelque chose comme un véhicule zéro émission, alors les gens penseront que c'est vraiment zéro émission."

    email: jmurawski@realclearinvestigations.com

    Twitter: @johnmurawski

    https://www.zerohedge.com/energy/zero-emissions-electric-vehicles-heres-why-claim-has-zero-basis

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    1. 1°) TOUS les gaz du monde font le tour de la Terre.
      2°) TOUS les gaz se recyclent immédiatement (sans quoi il n'y aurait jamais eu de vie sur Terre !).
      3°) Aucun pays du monde ne peut s'attendre donc à une diminution de gaz dans notre atmosphère.
      4°) 99,99 % de tous les gaz qui composent notre atmosphère sont produit par le magma (l'eau de mer contient 86 % d'oxygène grâce à la combustion de la masse ferrique incandescente au centre de notre planète).

      C'est pourquoi il est parfaitement inutile de discourir sur une éventuelle diminution ou augmentation de gaz qui nous entoure.

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  48. La Russie suspend sa participation à l'accord céréalier ukrainien après l'attaque "massive" de drones contre la flotte de la mer Noire


    PAR TYLER DURDEN
    SAMEDI 29 OCTOBRE 2022 - 19:00


    La Russie a suspendu sa participation à l'accord d'exportation de céréales et d'autres produits agricoles de l'Ukraine après qu'un essaim de drones ait ciblé au moins un navire de guerre russe.

    Après l'attaque, Moscou a immédiatement suspendu son respect de l'accord, connu sous le nom de Black Sea Grain Initiative, qui a été formé en juillet et a mis fin à un blocus russe de cinq mois sur les ports ukrainiens. Les Nations Unies et la Turquie ont négocié l'accord, permettant un passage sûr des cargos à destination et en provenance des ports ukrainiens pour transporter des produits agricoles dans le monde entier. L'accord devait expirer le 19 novembre.

    Selon Reuters, voici ce que le ministère russe de la Défense a déclaré dans un communiqué sur l'attaque "massive" de drones contre la flotte de la mer Noire dans la ville portuaire de Sébastopol en Crimée :

    "Compte tenu (...) de l'acte terroriste du régime de Kiev avec la participation d'experts britanniques contre les navires de la flotte de la mer Noire et des navires civils impliqués dans la sécurité du "corridor céréalier", la partie russe suspend sa participation au mise en œuvre des accords sur l'exportation de produits agricoles depuis les ports ukrainiens", a déclaré le ministère dans un communiqué.

    Le ministère a déclaré plus tôt que les attaques de drones de samedi avaient été largement repoussées, avec des dommages mineurs à un dragueur de mines russe.

    Le ministère a ensuite décrit "l'attaque terroriste":

    "Au cours de la lutte contre une attaque terroriste sur la rade extérieure de Sébastopol, l'utilisation d'armes navales et de l'aviation navale de la flotte de la mer Noire a détruit quatre véhicules marins sans pilote, trois autres appareils ont été détruits sur la rade intérieure", poursuit le communiqué.

    Voici des vidéos présumées de l'attaque.

    - voir sur site -

    #Ukraine : Vidéo remarquable de l'attaque d'aujourd'hui contre la base navale russe de Sébastopol.
    Des navires de surface ukrainiens sans équipage (bateaux drones remplis d'explosifs) ont apparemment réussi à frapper une frégate du projet 11356R (vraisemblablement l'amiral Makarov) et le dragueur de mines Ivan Golubets Project 266M. pic.twitter.com/6nJVkwvgKW
    - 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) 29 octobre 2022

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  49. Des images incroyables de l'un des drones marins utilisés lors de l'attaque contre la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol.

    (Via le journaliste ukrainien Andriy Tsaplienko)

    Histoire complète: https://t.co/YdtcFELiSy pic.twitter.com/Nw5YbHeQMU
    – James Waterhouse (@JamWaterhouse) 29 octobre 2022

    Attaque massive de drones à Sébastopol temporairement occupée. Les chaînes locales confirment les dommages causés à la frégate Amiral Makarov. On dirait que Makarov pourrait éventuellement suivre le croiseur Moskva. pic.twitter.com/AhrYF7xoVL
    – Maria Avdeeva (@maria_avdv) 29 octobre 2022

    Le NYT a rapporté que l'ONU avait été en contact avec des responsables russes concernant les commentaires du ministère russe de la Défense concernant la suspension de la participation à l'accord.

    "Il est vital que toutes les parties s'abstiennent de toute action qui mettrait en péril l'Initiative céréalière de la mer Noire, qui est un effort humanitaire essentiel qui a clairement un impact positif sur l'accès à la nourriture pour des millions de personnes", a déclaré Stéphane Dujarric de la Rivière, le a déclaré le porte-parole d'António Guterres, le secrétaire général de l'ONU.

    Au cours des dernières semaines, nous avons souligné que la Russie était déjà sur le point de prolonger l'accord sur les céréales à moins que les demandes de Moscou concernant ses propres exportations agricoles ne soient satisfaites.

    L'annulation de l'accord pourrait entraîner une limitation des contrats à terme sur les céréales dimanche soir.

    - voir graph sur site -

    Pendant ce temps, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a averti que la Russie tenterait de se retirer de l'accord. Il a tweeté :

    "Maintenant, Moscou utilise un faux prétexte pour bloquer le corridor céréalier qui assure la sécurité alimentaire de millions de personnes. J'appelle tous les États à exiger de la Russie qu'elle cesse ses jeux de la faim et qu'elle renouvelle ses obligations."

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  50. Vendredi, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a demandé à la Russie et à l'Ukraine de prolonger l'accord sur les céréales, mais cela ne semble plus être le cas, et les craintes de pénurie alimentaire mondiale vont faire leur grand retour.

    https://www.zerohedge.com/geopolitical/russia-suspends-participation-ukraine-grain-deal-after-massive-drone-attack-black-sea

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  51. Pendant que la Chine travaille, l’Europe sort piteusement de l’Histoire

    Face à l’esprit conquérant de la Chine marxiste, force est de constater qu’une partie des élites européennes a déjà levé le drapeau blanc par antilibéralisme. Témoignage.


    le 30 octobre 2022
    Frédéric Mas


    Ouverture d’un colloque sur l’avenir du travail dans une université française cette semaine. En vedette, deux universitaires spécialisées en management : l’une belge, l’autre franco-chinoise.

    La première donne un aperçu du travail aujourd’hui et envisage trois scénarios possibles pour son futur proche. Soit le travail disparaît pour laisser la place aux robots, soit nous laissons lentement les relations se dégrader sous les coups de boutoir de la mondialisation malheureuse, soit nous réformons, c’est-à-dire nous encadrons, réglementons, légiférons un capitalisme foncièrement mauvais. L’intervenante ne cache pas sa préférence pour la dernière solution et même pour une « sortie du travail de l’univers marchand ».

    Sacrifier l’individu pour la collectivité

    La seconde intervenante explique de son côté à quel point le travail est une valeur positive aux yeux des Chinois, qui sont prêts à sacrifier toute individualité et tout confort personnel au service du bien commun, que celui-ci s’incarne dans la famille ou la nation. Oui, parce que la Chine, ce n’est pas l’Occident : c’est un pays collectiviste qui assume totalement son collectivisme, et dont les racines, aux dires de l’intervenante, sont bien antérieure au communisme national. Et le but des élites chinoises, c’est devenir leader sur le marché des nouvelles technologies pour dépasser l’Occident : l’avenir du travail en Chine, c’est toujours plus de travail pour un jour espérer atteindre un niveau de vie comparable à celui des Occidentaux.

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  52. D’un côté, nous avons un regard européen qui n’envisage le travail que comme un divertissement ou une distraction qu’il serait possible d’extraire du monde économique, alors qu’il en assure une fonction essentielle ; de l’autre, le regard chinois sanctifie l’effort et le travail pour contester la suprématie occidentale, qui, dans sa version européenne, semble avoir déjà baissé les bras. D’un côté, l’enfant gâté qui a oublié que le travail répond à des besoins et alimente l’extraordinaire prospérité occidentale ; de l’autre, la glorification du travail jusqu’au sacrifice, sans voir qu’il n’est rien dans le collectivisme politique, si ce n’est du servage au service des bureaucrates et des oligarques.

    Le capitalisme c’est horrible !

    Oui, car ce qui frappe l’observateur de l’échange entre ces deux intervenantes, c’est leur accord de fond sur la perversité du capitalisme et la nécessité d’une plus grande régulation politique mondiale au nom de la « justice sociale ». Le capitalisme engrange les inégalités, les gafam gouvernent le monde, fractionnent le marché du travail et menacent le climat.

    D’un côté, la solution, c’est le retrait du monde : l’Europe doit s’effacer politiquement et économiquement en adoptant l’idéologie climatique de sortie de la compétition mondiale pour la suprématie politique. De l’autre, c’est le marxisme dans sa forme la plus pure et la plus fausse, qui glorifie la valeur travail, envisage de dominer le monde, et surtout propose de remplacer l’affreux ultralibéralisme individualiste par le contrôle social et politique total, éventuellement appuyé sur les dernières évolutions des technologies de surveillance. Dans les deux cas, plus d’interventionnisme politique agit comme une solution miracle. Les deux intervenantes opinent du bonnet, d’accord pour une régulation politique mondiale du travail.

    Face à l’esprit conquérant de la Chine marxiste, force est de constater qu’une partie des élites européennes a déjà levé le drapeau blanc par antilibéralisme.

    https://www.contrepoints.org/2022/10/30/441774-pendant-que-la-chine-travaille-leurope-sort-piteusement-de-lhistoire

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    1. La question qui demeure est 'Y aura t-il encore du travail demain face à la conquête de la machine qui solutionne tout ?'
      Donc, d'un côté nous avons les pays qui retirent la machine au profit non-pas du cheval tirant la charrue (car il émet du méthane !) mais de l'humain qui se doit de ne plus respirer (émission de gaz carbonique !), qui ne doit plus utiliser d'engrais (car l'azote - qui représente 78 % de l'atmosphère - doit disparaître !!), et ne plus roter, ni péter, ni pisser, ni chier car çà pollue !

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