Ce que la dictature monarchique monolithique et merdiatique a 'oublié' de dire - à propos notamment du 'Brexit' - est que TOUS les britanniques sont heureux (à 99,99 %) de la dévaluation de la livre (sterling) de 10 % (!) qui fera que les exportations anglaises seront donc facilitées par le bas coût des produits fabriqués sur l'île ! Idem pour la dévaluation de la monnaie chinoise qui contribue à exporter davantage de marchandises 'à prix cassés' tandis que - idiotement certains pays pauvres (donc syndiqués) qui ont réclamé des hausses de salaires (hahahaha !) et non pas des 'hausses du pouvoir d'achat' !!! - les marchandises plus coûteuses à produire subissent un frein (ou refus net) à l'exportation !
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Ainsi, tous les jours et chaque heure ce ramassis d'excréments partisans et payés pour escroquer le peuple par la voix de la désinformation 'journalistique', montre - aux attardés mentaux qui la regarde - ce qu'ils ont appelé 'la vérité qui dérange' pour vanter les mérites de l'escroquerie du Global Warming où - il était dit que - si la glace des pôles venait à fondre... leur volume d'eau serait donc multiplier par des milliards de m3 (ou km3 ?) et donc de faire monter le niveau des océans !!!
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Mais, ces crapules au 'pouvoir intouchable' qui s'adressent aux handicapés de la cervelle n'ont expliqué précédemment que depuis des milliards d'années des milliards de kilomètres cubes d'eaux des fleuves & rivières se déversent dans les mers & océans SANS QUE LE NIVEAU NE S'ÉLÈVE !!! Cà alors !
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Ni même discouru du pourquoi si dans le futur il y avait 150 milliards de personnes sur Terre notre planète ne pèserait PAS UN GRAMME DE PLUS ! (ni de moins !) Cà alors !
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C'est là le phénomène des 'engrais verts' qui consiste (accrochez-vous bien !) à enfouir de l'herbe (qui s'est donc constitué et charpenté grâce à l'eau de pluie ou d'arrosage d'eau de sources et des aliments contenus dans le sol) pour créer 'des engrais verts' ! Or, ce qu'il faut savoir c'est qu'un sol pauvre en nutriments demeurera donc pauvre en nutriments ! (Cà alors !), tandis qu'un sol amendé (qui reçoit des engrais fertilisants extérieurs), fera donc pousser des plantes qui ne pouvaient vivre là jusqu'à ce moment. Car, les particules alimentaires pour les plantes s'enfoncent/s'enfouissent/descendent dans le sol un peu plus à chaque pluie et donc ne sont accessibles qu'aux grands arbres aux profondes racines ou... inaccessibles à tous ! C'est l'appauvrissement des sols qui demande un profond labour (pour retourner la terre) ou un épandage de fumier (organique) ou matières minérales (chimique).
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L'avantage des engrais chimique est qu'ils sont dosés et donc conviennent parfaitement à la nourriture de telles ou telles plantes tandis que les engrais dits 'naturels' (tel que les organiques) ne conviennent pas à toutes les plantes et sont considérés comme de la nourriture jetée/gaspillée ou qui peut faire crever des plantes par excès d'élèments de mêmes types.
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Tout est donc axé aujourd'hui (comme hier et depuis toujours !) sur la culture de l'inculture où il n'est jamais bon d'en savoir trop car l'on en saurait plus que les 'Dirigeants' à qui l'on pourrait répondre ! C'est d'ailleurs ce qui se passe tous les jours avec l'arrivée de l'Internet où la pédagogie du monologue monarchique distribué dans les écoles est devenue la pédagogie de la vérité et qui - plus est - peut être discutée afin d'être grandie/meilleurement éclairée et où le mensonge est donc effacé. C'est donc ce qui s'appelle la démocratie et la compréhension de la dite 'République' où (normalement) c'est le Peuple qui gouverne et non le 'chef de l'Etat' qui est seulement élu pour diriger... les fonctionnaires (qui sont en charge de faire appliquer les lois votées à l'Assemblée Nationale et non d'en inventer).
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Pour les importation anglaises, voir:
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Brexitation
RépondreSupprimerRT
ven., 24 juin 2016 09:58 UTC
Comment: Dedans, dehors, cela change t-il réellement quelque chose ? Peux-t-on sérieusement imaginer que les forces qui contrôlent notre monde soient pris au dépourvu par l'issue d'un referendum ? La forme change, mais le fond reste le même : s'il n'y a pas d'intégration à l'Europe des dictatures, si, par "effet domino", d'autres suivent, alors le plan A cédera probablement la place au plan B. Puis, éventuellement, au plan C. L'artificialité du Système est telle que la crise économique dévastatrice et provoquée qui s'en vient - salutaire pour l'élite psychopathique - se souciera en vérité bien peu du visage politique de ses victimes, européennes ou pas. Si Soros nous parle d'apocalypse à propos du Brexit, on veut bien le croire : celle-ci semble nous attendre de toute façon, à tous les tournants que veulent nous faire prendre les décideurs de l'ombre.
Par le référendum sur le Brexit qui s'est tenu le jeudi 23 juin, les Britanniques ont finalement choisi de se séparer de l'Union européenne. 51,9 % des Britanniques ont voté « out ».
Le 23 juin, 17 410 742 des Britanniques ont voté pour la sortie de l'Union européenne, 16 141 241 contre. Selon les chiffres officiels, le taux de participation aurait été très élevé, 72,2% de la population britannique s'étant rendus aux urnes. Jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 21h (heure locale), la population de la Grande-Bretagne s'est mobilisée pour se prononcer sur l'avenir de son pays. Plus de 46 millions de Britanniques étaient inscrits sur les listes et le vote a atteint un taux de participation historique.
Un vote serré
Tout au long de la journée et jusqu'à la dernière minute, le « in » ou le « out » se sont maintenus plus ou moins à égalité dans les sondages. Craignant une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, la totalité de la classe politique britannique avait demandé au Premier ministre, David Cameron, quelques minutes après la fermeture du scrutin, à ce que le pays reste dans l'Union quels que soient les résultats du vote. Or, malgré le repli des politiques et le scepticisme des sondages sur la victoire du « out », le peuple britannique a décidé que la Grande-Bretagne devait prendre une voie différente de celle que lui proposait l'Union européenne.
Se préparer à l'après Brexit
Depuis plusieurs semaines, les institutions financières craignaient que la Grande-Bretagne sorte de l'Union européenne. Le FMI avait alors mis en garde qu'un Brexit risquerait de provoquer une poussée d'euroscepticisme et d'ouvrir une « longue période d'incertitude » financière. Le jour même du vote, les dirigeants du G7 ont par ailleurs publié une déclaration conjointe sur les mesures nécessaire à prendre pour soutenir les marchés financiers en cas de Brexit. « La déclaration confirme l'accord entre les pays du G7 que la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables », a déclaré à l'agence Reuters un des représentants du G7.
Le milliardaire George Soros avait prévenu qu'il y aurait, en cas de Brexit, une situation « d'apocalypse mondiale », et que la livre sterling pourrait dévisser face aux autres devises mondiales.
(suite en dessous:)
RépondreSupprimerDéception des dirigeants
La plupart des dirigeants continentaux espéraient se réveiller avec une Grande-Bretagne faisant toujours partie de l'Union européenne. Le jour du référendum, François Hollande avait déclaré que « bien sûr », il souhaitait apprendre que les Britanniques étaient « restés dans l'Union européenne, parce que c'est leur place ». Pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, un Brexit est néanmoins irréversible. Il avait ainsi prévenu le 22 juin que « Les hommes politiques britanniques et les électeurs britanniques doivent savoir qu'il n'y aura en aucune sorte de nouvelle négociation » avec le Royaume-Uni.
L'Union européenne et la Grande-Bretagne devront donc ré-apprendre à vivre l'un sans l'autre.
https://fr.sott.net/article/28484-Brexitation
Choses à retenir aux sondages antérieurs au vote d'hier est que 'la majorité' des partisans du 'NON' (à la sortie du R-U de la dictature de Bruxelles) serait des jeunes. Or, par 'jeunes' peut on entendre 'masse immigrée' qui ne vit que grâce aux allocations versées par l'U.E. tandis que dès lors (Brexit oblige) c'est le R-U qui devra seul payer les bouches inutiles !
SupprimerLigue du Nord de l’Italie pour lancer la campagne référendaire de l’UE ensuite
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
24 juin 2016 08:23
Peu après que le résultat final de la Brexit a été libéré, en premier les Pays-Bas et puis la France ont averti rapidement qu'ils vont procéder avec leurs propres référendums. Ils ne sont pas les seuls : quelques instants plus tard la tête de la Ligue du Nord a dit de l’Italie "maintenant, c’est notre tour'' après U.K.
Sous forme de rapports de Dow Jones, anti-immigrés et eurosceptique la Ligue du Nord d’Italie va commencer une pétition réclamant une loi qui autorise un référendum sur la question de savoir si le pays veut quitter l’Union européenne, son chef, a déclaré vendredi. Dans une conférence de presse après l’annonce de la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, le chef de la Ligue du Nord Matteo Salvini a déclaré qu’il était temps de donner aux italiens un vote sur leur adhésion à l’UE, comme les citoyens de Grande-Bretagne ont été de le faire.
« Ce vote a été une gifle pour tous ceux qui disent que l’Europe est leur propre entreprise et italiens n’ont pas de se mêler à celle, » a déclaré M. Salvini.
La Ligue du Nord a lancé une campagne contre l’euro en 2014, mais il a été depuis assombrie par les campagnes anti-immigrés sur lequel elle a accumulé son soutien électoral.
Leage du Nord n’est pas la seule : rappelons que plus tôt cette semaine, l’anti-établissement 5 étoiles mouvement, enhardi par des victoires spectaculaires lors des récentes élections municipales de l’Italie où Virginia Raggi, une avocate de 37 ans, a été élu premier maire féminin de Rome en remportant un superbe 67 % des suffrages au second tour, repris également des plans pour un référendum à la sortie de l’euro.
Le mouvement a lancé une campagne pour le référendum sur l’euro en 2015 et recueillis plus de 100.000 signatures demandant un tel vote.
Pour autant, la campagne peut être discutable : la constitution italienne, cependant, ne permet pas l’annulation des accords internationaux par voie de référendum.
Cependant, même un vote purement symbolique pour quitter l’Union européenne ou la zone euro aurait fait pression sur le gouvernement italien, dirigé par Matteo Renzi. Il a constamment fait une attitude pro-européenne.
Il sera intéressant si anti-européen est aussi répandue en Italie car c’est au Royaume-Uni - laissant l’euro ne semble pas une option populaire chez les italiens. Selon un sondage réalisé par sondeur SWG en mars, 61 % des italiens soutiennent restant dans la zone euro et reconnaissent les avantages de faire partie de celui-ci.
http://www.zerohedge.com/news/2016-06-24/italys-northern-league-launch-eu-referendum-campaign-next
Supprimer(...) 61 % des italiens soutiennent restant dans la zone euro et reconnaissent les avantages de faire partie de celui-ci.(...)
Pareillement ou même d'avantage que le R-U, l'Italie est soumise à une très très forte immigration où les nouveaux venus sont... ''citoyens européen-vive les allocs'' ! d'où ce chiffres de 61 % !
Riront-ils tous encore quand le parlement anglais refusera de signer la sortie de l'Europe ?
RépondreSupprimer2005 en France. 2015 en Grèce... pourquoi donc n'apprennent-ils pas qu'on s'en fout de leurs opinions ?
http://www.objectifeco.com/images/rirons-t-ils-tous-encore-quand-le-parlement-anglais-refusera-de-signer-la-sortie-de-l-europe-2005-en-france-2015-en-grece-pourquoi-donc-n-apprennent-ils-pas-qu-on-s-en-fout-de-leurs-opinions.html
Québec 1968 à la Saint-Jean : « le lundi de la matraque »
RépondreSupprimerMarc Ouimet
Le lys en fête le lys en feu
ven., 24 juin 2016 08:56 UTC
La Saint-Jean de 1968 fut sans doute l'une des plus marquantes de l'histoire du Québec, qualifiée par plusieurs de « lundi de la matraque », en référence aux violentes émeutes - de même qu'à la non moins violente répression policière - y ayant pris place. Comme chacun le sait, l'atmosphère de 1968 est survoltée, marquée par de nombreuses grèves et émeutes un peu partout en Occident. Au Québec, le contexte de la fête nationale est polarisé par la présence de Pierre-Elliott Trudeau sur l'estrade d'honneur située sur la rue Sherbrooke devant le parc Lafontaine, lui qui a été invité en sa qualité de Premier ministre, au grand damne des regroupements indépendantistes, le RIN de Pierre Bourgault au premier chef. Mentionnons au passage qu'il n'est pas peu symptomatique que l'emblème du RIN, un bélier stylisé, symbole de force et de détermination, ait justement été adopté comme une subversion du mouton national, jugé faiblard et infantilisant.
De son côté, Trudeau, qui cherche alors à se faire élire Premier ministre pour la première fois lors des élections fédérales ayant lieu le lendemain, suscite alors de vives critiques dans les rangs nationalistes, ses positions en regard de la nation canadienne-française développées dans un essai paru l'année précédente suscitant de virulentes critiques (Cf. Trudeau, 1967). Le ton est alors à la confrontation ouverte, Pierre Bourgault le prévenant même que sa présence provoquerait une émeute, ce qui ne refroidit en rien le père de la loi sur les mesures de guerre.
Émeute lors de la Saint-Jean-Baptiste à... por CioranQc
Évidemment, l'épisode est fort connu et documenté, le défilé devint rapidement le lieu de contestations de plus en plus virulentes de la foule, jusqu'à ce que la confrontation ne devienne ouverte avec les policiers, qui firent preuve, ce soir-là (sic), d'un manque de tactique et de retenue qui mena par la suite à une réflexion sur ce type d'action et à la création d'une escouade anti-émeute. Plus intéressante, dans notre perspective, fut cependant la couverture médiatique des événements.
En effet, Radio-Canada diffusait alors en direct les images du défile passant devant l'estrade d'honneur, ayant donné à ses commentateurs des directives selon lesquelles ils devaient se borner à ne décrire que les événements passant à la caméra. Or, l'émeute débuta au parc Lafontaine et prit en ampleur sans qu'aucune mention n'en soit faite par la couverture télévisée, alors que les journalistes radio décrivaient quant à eux l'émeute en direct, étant souvent pris en plein milieu de « l'action ». Il fallut ainsi attendre que les manifestants n'attaquent directement l'estrade d'honneur et Trudeau lui-même pour que ces événements ne soient connus des téléspectateurs qui, autrement, ne soupçonnaient rien des événements réels de la fête.
Dans un geste historique, Trudeau refusa de quitter l'estrade attaquée par des projectiles, d'aucun affirmant que cette bravade lui acquit l'élection du lendemain, le Premier ministre se présentant au Canada anglais comme le frondeur des nationalistes radicaux du Québec. Plus encore, la couverture médiatique de cette élection allait, elle aussi, être marquée par les événements de la veille.
(suite en dessous:)
En effet, lors de son reportage présenté aux nouvelles du soir de Radio-Canada, le journaliste Jean-Claude Devirieux dénonça de façon virulente la brutalité policière ayant marqué les émeutes. En représailles à cette prise de position, la direction du diffuseur public décida de suspendre le journaliste, ce qui entraîna une grève de l'ensemble de la section francophone, solidaire de Devirieux. Le résultat fut que l'élection du lendemain, qui reporta Trudeau aux commandes du pays, ne fut diffusée qu'au réseau anglais de Radio-Canada... (voir l'entrevue réalisée avec Claude Jean Devirieux)
RépondreSupprimerSans contredit, la Saint-Jean de 1968 marqua profondément l'histoire de la fête nationale, voire la mémoire collective des Québécois. Le défilé devint ainsi un lieu de manifestation politique qui tourna en un des épisodes de violence politique les plus marquants de l'histoire récente du Québec et fort représentatif de la polarisation du contexte politique d'alors. Plus encore, l'espace médiatique fut lui aussi un lieu de tension, alors qu'un discours critique trop affirmé au goût des autorités publiques fut l'objet de représailles, puis d'un conflit entre les journalistes et la direction de Radio-Canada. Comme nous le verrons maintenant, les ondes de la société d'État n'en étaient pas à leur dernier épisode de subversion.
1969: LA MISE À MORT DE SAINT JEAN-BAPTISTE
Les célébrations de 1969 sont évidemment marquées par une certaine appréhension en regard des violences de l'année précédente. Cette fois, le Premier ministre n'est pas invité au défilé de Montréal, mais il l'est par contre à Sherbrooke, où il compte bien se rendre. Sa présence suscite cependant plusieurs critiques lui reprochant d'avoir fortement contribué aux émeutes de l'année d'avant par son entêtement, ce qui ne le fait évidemment pas reculer. Alors que certains esprits s'échauffent, une bombe explose le 17 juin au bureau des organisateurs sherbrookois, ce qui mit un terme définitif à la polémique, les célébrations étant alors annulées dans cette ville.
À Montréal, on n'entend pas parler d'émeutes, mais un regroupement obscur, le Front de libération populaire, promet néanmoins une action visant à attaquer les symboles de la fête, qu'on juge trop traditionnels, voire désuets et dépréciatifs pour la nation québécoise. De fait, ces critiques ne sont pas neuves et avaient d'ailleurs entraîné la disparition de la figure de saint Jean-Baptiste incarnée par un petit garçon frisé accompagné d'un mouton, remplacé par une statue à l'effigie du saint, mature et monumentale, et ce depuis 1964.
Le défilé débute donc sans accrocs, alors que les cinéastes Pierre Perrault et Bernard Gosselin en assurent la description sur les ondes de Radio-Canada. Or, la description vire sans tarder au barrage de critiques envers les symboles jugés traditionnels et passéistes véhiculés lors du défilé, les cinéastes développant même le projet d'un Ministère de la Vantardise et d'un Haut Commissariat au Chialage... Après une demi-heure de commentaires acerbes (et souvent fort drôles), la direction de Radio-Canada décide cependant de retirer le micro à Perrault et Gosselin, alors qu'on entend Perrault affirmer au loin qu'il « n'a pas été engagé pour décrire les jupettes des majorettes » et que, comme c'est ce qu'on lui demande, qu'il s'en va... (vous pouvez consulter cet extrait du défilé sur le site des archives de Radio-Canada)
(suite en dessous:)
Plus stupéfiante encore fut l'intervention du FLP qui décida, lorsque le défilé arriva devant le Ritz-Carlton, d'attaquer la statue de saint Jean-Baptiste. Par une étrange ironie de l'histoire (rappelons que Jean le Baptiste mourut décapité), la statue perdit la tête en tombant, les manifestants s'emparant alors de celle-ci, qu'on ne retrouva jamais et dont on dit que des morceaux circulèrent dans toute la ville durant les semaines suivantes...
RépondreSupprimerCes subversions successives de l'espace médiatique puis du symbole même du saint, allaient d'ailleurs mener à la disparition de la tradition du défilé, qui n'allait réapparaître que timidement durant les années 1980, n'étant véritablement réinstaurée qu'en 1990, à la faveur du 30e anniversaire de la Révolution tranquille.
Ces deux exemples montrent bien comment la fête peut être propice à une appropriation subversive de l'espace public. Alors que la Saint-Jean instaure un «espace» (légitime) de la fête, la proximité de celui-ci permet l'intrusion d'une foule qui conteste parfois ouvertement le discours officiel, quand ce n'est pas la légitimité des acteurs eux-mêmes. De même, la représentation médiatique de la fête, qui se borne souvent aux manifestations admises et acceptables, peut également être détournée pour peu que des intervenants au départ perçus comme légitimes se donnent pour mission de transgresser les codes de non-ingérence (critique) instaurés par le discours médiatique (consensuel).
Bibliographie sélective
Le lundi de la matraque, Parti Pris, 1968.
Pierre Godin, La poudrière linguistique (la Révolution tranquille : 1967-1970), Montréal, Boréal, 1990.
Guy Laforest, Trudeau et la fin d'un rêve canadien, Sillery, Septentrion, 1992.
Marc Laurendeau, Les Québécois violents : un ouvrage sur les causes et la rentabilité de la violence d'inspiration politique au Québec, Montréal, Boréal Express, 1974.
René Lévesque, Option Québec, Montréal, Éditions de l'Homme, 1968.
Kenneth McRobert, Un pays à refaire: l'échec des politiques constitutionnelles canadiennes, traduit de l'anglais par Christiane Teasdale, Montréal, Boréal, 1998 (1997).
Sean Mills, The Empire Within. Postcolonial Thought and Political Activism in Sixties Montreal, Montréal, McGill-Queen's University Press, 2010.
Pierre Elliott Trudeau, Le fédéralisme et la société canadienne-française, Montréal, HMH, 1967.
Pierre Vallières, Nègres blancs d'Amérique, Montréal, Éditions Typo, 1994 (1ère éd. 1968).
Et quelques documentaires
Voir le discours de Robert Bourassa à l'Assemblée nationale suite à l'échec de Meech, disponible sur le site des archives de Radio-Canada.
Jacques Godbout, Le Mouton Noir, Montréal, ONF, 1992.
Luc Cyr, Les Feux de la Saint-Jean, 2005.
https://fr.sott.net/article/28483-Quebec-1968-a-la-Saint-Jean-le-lundi-de-la-matraque