- ENTREE de SECOURS -



samedi 23 juillet 2016

Sciences et techniques : le règne de la suspicion

par Patrick Coquart
lundi 18 juillet 2016.

Texte d’opinion publié en exclusivité sur le site de l’Institut économique Molinari.


L’Académie des technologies vient de publier un rapport intitulé « La perception des risques. Un enjeu pour les sciences et les technologies ». Les auteurs – Gérald Bronner et Étienne Klein – y mettent à jour l’inquiétude, la méfiance, voire la défiance envers toute nouveauté. Une peur, souvent injustifiée, qui entrave le progrès technique.

Il fût un temps, pas si lointain, où l’on considérait que les sciences et techniques amélioraient la vie quotidienne de tout un chacun. Elles rimaient alors avec progrès. Aujourd’hui, le terme semble oublié ; on lui préfère celui d’innovation.

Mais si les innovations sont porteuses d’avancées, elles sont, dans le même temps, immédiatement critiquées car grosses de risques potentiels : environnementaux, sanitaires, éthiques, etc.

On pourrait rétorquer que tout cela n’est pas bien neuf. De tous temps, les découvertes ont, à la fois, effrayé et enthousiasmé. Cependant, notre époque présente quelques particularités qu’il convient de bien appréhender pour comprendre la suspicion à l’égard de la science et de la technologie. En voici quelques-unes.

Premièrement, le progrès aujourd’hui, écrivent les auteurs du rapport, « devient une affaire de valeurs qui s’affrontent et non plus de principes, que ceux-ci soient éthiques ou normatifs. Or, les valeurs sont en général moins universelles que les principes (la valeur d’une valeur n’est pas un absolu puisqu’elle dépend de ses évaluateurs), de sorte que plus les principes reculent, plus les valeurs tendent à s’exhiber et à se combattre ».

Deuxièmement, la parole des scientifiques est mise en doute. Ils sont soupçonnés de cacher la vérité sur la catastrophe annoncée. De toute façon, ils sont à la solde d’intérêts industriels ou économiques. Ils ne sont pas impartiaux. Et des militants associatifs, la plupart du temps ignorants du sujet dont il est question, sont (auto-) déclarés « experts indépendants ». On est même venu à « inventer la notion oxymorique ‘d’expertise ignorante’… ».

Ce phénomène est renforcé quand nos concitoyens pensent connaître le sujet dont il est question. « Ainsi 25 % [d’entre eux] seulement affirment ne pas faire confiance aux experts des sciences du cerveau, mais ils sont 71 % à confesser ne pas y comprendre grand-chose. En revanche, 58 % déclarent ne pas faire confiance aux scientifiques pour dire la vérité dans le domaine des OGM ou du nucléaire, mais ils ont le sentiment de bien connaître la question (63 % pour les OGM, 67 % pour le nucléaire) ». Donc, plus ils s’estiment informés et compétents, plus les Français doutent de la parole des scientifiques !

Troisièmement, les craintes focalisent l’attention, car elles sont mises en avant. Bronner et Klein parlent même « d’embouteillage des craintes ». Les médias, en effet, diffusent des alertes sur tel ou tel danger. Mais, si les arguments du soupçon sont aisés à produire et à diffuser, ce n’est pas le cas des démentis sérieux. Le rythme de la science n’est pas celui de l’information. Et les médias, qui aiment plutôt vendre de la peur, ne relaient que mollement les démentis qui pourraient apaiser les craintes.

Quatrièmement, internet amplifie le phénomène avec « la propagation d’une forme de démagogisme cognitif qui voit peu à peu s’imposer les points de vue intuitifs et parfois erronés sur toutes sortes de sujets ». Il est vrai que ce sont ceux qui sont le plus motivés sur un sujet qui s’engagent le plus et donnent de leur temps pour occuper « l’espace de parole ». Du coup, ils arrivent à instaurer « une sorte d’illusion de majorité qui peut affecter le jugement de nos concitoyens les plus indécis ou bien qui n’ont pas le temps de défaire les arguments qui sont, par ailleurs, en apparence convaincants ». Cécile Philippe l’a récemment montré avec le cas du glyphosate.

Cinquièmement, le principe de précaution vire au « principe de suspicion ». Il faut dire que le principe de précaution, tel qu’il est compris, consiste « à revendiquer le droit de vivre tranquillement, autrement dit de ne pas être exposé à une inquiétude, et de réduire non pas le danger mais l’inquiétude, le souci, l’angoisse ». Par conséquent, tous ceux qui entreprennent quelque chose doivent prouver, par avance, que leur activité est sans risque. Ce n’est pas seulement la catastrophe qu’il faut éviter à tout prix, « mais également l’ombre de toute catastrophe possible ». Ce qui est évidemment illusoire.

Les technologies se diffusent dans tous les interstices de la vie quotidienne, nous rendant des services dont on aurait du mal à se passer dès l’instant où on les a essayés. Et, dans le même temps, on voit naître une résistance de plus en plus forte à ces mêmes technologies. Cette opposition se retrouve parfois chez une même personne. Tout le monde connaît quelqu’un qui utilise un Smartphone tout en s’opposant à l’installation d’une antenne relais près de chez lui.

L’obscurantisme serait donc de retour. Pour en sortir, il est nécessaire que les scientifiques, et les intellectuels en général, communiquent davantage, fassent preuve de pédagogie, suscitent des débats contradictoires. Il faut aussi que les consommateurs, les citoyens aient le soin de s’informer vraiment, sans aller au plus visible ou au plus sensationnel. Enfin, il est indispensable que les politiques fassent preuve de discernement en ne légiférant pas à tout va au moindre doute ou à la moindre crainte. C’est peut-être sur ce point que les choses auront le plus de mal à évoluer dans le bon sens.

Patrick Coquart est chercheur associé à l’Institut économique Molinari.

http://www.institutmolinari.org/sciences-et-techniques-le-regne-de,2613.html

37 commentaires:

  1. (...) Deuxièmement, la parole des scientifiques est mise en doute. Ils sont soupçonnés de cacher la vérité sur la catastrophe annoncée (...)

    (...) 58 % déclarent ne pas faire confiance aux scientifiques pour dire la vérité dans le domaine des OGM ou du nucléaire (...)

    Effectivement, comme il est résumé ci-dessous, le manque de débats en direct à la télé où seraient invités... de vrais scientifiques et non plus des présentateurs météo qui se feraient passer pour, permettrait de mettre un terme à toute ces discutions stériles autant sur des escroqueries sur le 'Réchauffement climatique' et la mer qui va monter que sur la réalité des OGM et de tous les autres faux-drapeaux médiatisés tous les jours.

    (....) Pour en sortir, il est nécessaire que les scientifiques, et les intellectuels en général, communiquent davantage, fassent preuve de pédagogie, suscitent des débats contradictoires. (...)

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  2. Algorithmes : il ne faut pas nationaliser le code


    par Pierre Schweitzer
    lundi 18 juillet 2016.
    Texte d’opinion publié en exclusivité sur le site de l’Institut économique Molinari.


    Dans un récent billet de blog repris par Rue89, Olivier Ertscheid, partant du constat d’une ouverture généralisée des algorithmes d’intelligence artificielle de type deep learning par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), plaide pour leur appropriation par la puissance publique au nom de l’intérêt général et des valeurs de la République. Bien qu’il soulève des questions fondamentales, cet article traduit une vision très française des progrès du numérique : centralisation, monopole et irresponsabilité des citoyens.

    Rappelant l’article fondateur de Larry Lessig en 2000 selon lequel « Le code, c’est la loi », il constate avec inquiétude que la logique du deep learning (également appelé machine learning) n’est plus une programmation plus ou moins sophistiquée mais toujours bien humaine et explicite de l’intelligence d’une machine, mais au contraire un apprentissage autonome de la part de la machine dotée d’un système nerveux artificiel. Jason Tanz le résume ainsi : « Si vous voulez enseigner à reconnaître un chat à un réseau de neurones, par exemple, vous ne lui dites pas de chercher les moustaches, les oreilles, la fourrure et les yeux. Vous lui montrez simplement des milliers et des milliers de photos de chats, et finalement il arrive à les reconnaître. S’il continue à classifier les renards avec les chats, vous ne devez pas réécrire le code. Vous continuez à le coacher ».

    Il en découle que même les concepteurs de tel ou tel algorithme de deep learning seront incapables de dire exactement pourquoi les résultats obtenus sont ceux-là, de la même manière qu’un cerveau humain peut résoudre des problèmes ou avoir des idées créatives sans avoir conscience du processus qui l’a mené à ce résultat. Autrement dit, nous ne serons plus tout à fait en mesure de fournir des lois aux machines par le biais du code, nous ne pourrons que leur assigner des objectifs et les entraîner dans la direction qui nous convient par un processus d’essai-erreur-correction.

    Olivier Ertscheid met alors en garde contre le piège tendu par les grandes firmes du numérique dont la volonté affichée de partager avec le reste du monde leurs algorithmes de deep learning ne serait qu’un leurre, une tactique pour faire travailler la communauté scientifique à améliorer les programmes actuels avant de sournoisement se les réapproprier et en tirer profit. D’ailleurs les immenses quantités de données nécessaires à l’entrainement d’une intelligence artificielle nouvelle génération ne sont accessibles qu’à peu d’institutions, au premier rang desquelles les GAFAM. Il propose alors que le politique prenne le problème à bras le corps et oblige légalement Google et tous les autres géants à communiquer le détail de ses algorithmes, autrement dit non seulement les différents paramètres mais aussi leur pondération exacte dans le fonctionnement. Son raisonnement se résume ainsi : les géants du numérique occupent une place importante dans nos vies, il faut donc que chacun sache exactement comment ils fonctionnent en coulisses. Cette vision méconnait pourtant deux dimensions importantes du problème.

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  3. Premièrement personne ne nous oblige à chercher sur Google, acheter sur Amazon ou raconter nos vacances sur Facebook. Des alternatives existent pour tous ces services, et leur domination actuelle dans leurs tâches respectives est surtout due à la combinaison d’un service de qualité et d’une certaine paresse du consommateur qui va au plus facile, au plus connu. Et plutôt que de s’interroger sur les raisons qui font que Google a 93,5% de part de marché en France (2015) contre seulement 78,5% aux États-Unis (patrie de Google !) et à peine plus de 56% en Corée du Sud (chiffres pour l’année 2015), beaucoup d’analystes français préfèrent tenir pour acquis ce quasi-monopole du célèbre moteur de recherche et ne tardent pas à tenir Google pour une entreprise à mission de service public et soumise par conséquent au bon vouloir du gouvernement. L’habile confusion entre monopole de facto et monopole règlementaire ne doit pas nous faire oublier que Google est en quasi-monopole parce qu’une immense majorité le veut ainsi, et les moyens ne manquent pas pour vivre sans Google. Et au prétexte que les Français utilisent majoritairement Google, on voudrait dès lors obliger cette entreprise privée à livrer son principal secret industriel ? En plus d’être injuste, ce serait contre-productif.

    Car le référencement Internet a pour objet principal de servir à l’internaute les résultats correspondant à sa recherche, tandis que pour des millions d’entreprises et d’institutions le but du jeu consiste à se rendre plus visible que le concurrent, et ce quel que soit le motif de la recherche par l’internaute. Voilà pourquoi Google doit garder le secret à tout prix : si demain n’importe quel informaticien connaissait les critères de classement de Google, la souris aurait toujours une longueur d’avance sur le chat, les référenceurs verraient leur pouvoir s’accroître dangereusement. Les résultats « naturels » deviendraient non moins trafiqués que les résultats « sponsorisés », au détriment de l’internaute et au bénéfice des clients les plus disposés à payer les meilleurs référenceurs.

    Deuxièmement, en faisant croire aux citoyens que c’est le rôle du gouvernement de veiller aux abus de pouvoir supposées des GAFAM, on concourt à une déresponsabilisation générale.

    La réflexion sur les algorithmes revient souvent sur la question de l’enfermement algorithmique (ou « filter bubble ») un concept développé à partir de 2011 par Eli Pariser. En nous soumettant à des contenus qui nous plaisent, en favorisant les discussions avec des amis choisis selon nos propres valeurs, nous risquons de nous voir toujours renforcés dans nos convictions au lieu d’aller vers plus de débat. Soit, on peut aisément l’admettre. Mais comme avec la question du monopole de Google, beaucoup éludent notre propre responsabilité dans la manière dont nous nous informons sur le net et vont directement à la conclusion dangereuse que notre libre-arbitre n’est qu’une illusion derrière laquelle ce sont les géants du numérique qui tirent les ficelles. Vous n’êtes pas d’accord avec ce que fait Google ? Vous ne supportez pas d’ignorer comment les services Google fonctionnent en détails ? Prenez vos responsabilités et faites jouer la concurrence, plutôt que de laisser l’État prendre un peu plus de pouvoir sur les acteurs d’Internet. C’est un véritable danger car partir de l’idée que les citoyens n’ont plus de libre arbitre est contradictoire et ouvre de fait la porte à d’autres partis pris, ceux-ci centralisateurs et étatistes dont on n’a pas démontré qu’ils étaient supérieurs.

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  4. D’ailleurs on voit mal pour quelle raison les individus qui forment l’État, dont on espère qu’ils ne sont pas fondamentalement différents du nous puisque censés nous représenter, seraient protégés de cette « filter bubble », qui n’est rien d’autre que le célèbre biais de confirmation. Pourquoi donc espérer de l’État une meilleure solution ? Il n’y a pas de République sans communs, nous explique Olivier Ertscheid. Peut-être, mais cela ne nous exonère pas de la réflexion sur l’extension de ces communs. L’ère du numérique nous met certes en face de choix délicats et nous impose une certaine vigilance, mais plutôt que de travailler au libre choix des internautes librement informés, il y a une sorte de biais français à vouloir défendre le transfert de responsabilité à l’État et la mise sous tutelle de l’innovation numérique au profit d’une classe politique dont on ne tardera pas à se rendre compte qu’elle pourrait avoir des objectifs qui ne sont pas dans l’intérêt de ses administrés.

    Il existe bien des cas où les citoyens devraient pouvoir connaître le contenu précis des algorithmes, c’est lorsque qu’on identifie un usage abusif et que cet usage semble incontournable. Les problèmes d’éditorialisation algorithmique méritent réflexion et action, comme lorsqu’un programme de lutte contre la récidive par l’administration pénitentiaire américaine s’avère raciste. On peut alors soutenir l’obligation pour les titulaires de contrats publics de livrer au public (et pas seulement aux experts gouvernementaux, vigilance démocratique oblige) leurs algorithmes complets. On peut aussi se fixer comme règle l’utilisation de programmes développés par la puissance publique, bien que cette deuxième option risque de révéler la lenteur technologique de l’État par rapport au secteur libre et concurrentiel. Enfin on pourrait s’interdire de recourir à des formes d’intelligence artificielle qui ne répondent pas de manière vérifiable aux instructions du code qui leur a donné naissance, lequel devra naturellement contenir les « valeurs de la République », encore que le problème de la définition de ces valeurs se pose immédiatement.

    Il ne faut pas confondre loi et règlement privé. Avec son « code is law » Larry Lessig faisait déjà cette confusion et réclamait plus d’État pour réguler l’Internet qui était alors en plein développement et montrait son potentiel disruptif face à la puissance publique. Les codes que certains veulent nationaliser sont des règlements privés pour des services et espaces privés qui n’ont d’importance que celle que nous voulons bien leur donner en les fréquentant.

    Pierre Schweitzer est économiste de formation. Il enseigne l’économie du numérique et des médias à Aix-Marseille Université et écrit pour différentes revues. Coauteur avec Paul Salaün d’un ouvrage intitulé Droit et Economie des Médias et des Univers Numériques, paru en 2015 aux éditions Studyrama, il a également travaillé dans le journalisme et le conseil en communication.

    http://www.institutmolinari.org/algorithmes-il-ne-faut-pas,2614.html

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    1. C'est aussi toute la différence qu'il peut y avoir entre Google et Ubuntu


      (...) Ubuntu (prononciation [u.bun.tu], « ou-boun-tou » en français) est un système d’exploitation open source basé sur la distribution Linux Debian. Son nom provient d'un ancien mot bantou qui signifie « je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». Dans le même ordre d'esprit, les utilisateurs sont encouragés à étudier son fonctionnement, le modifier, l'améliorer et enfin de le redistribuer. En 2011, une estimation donne plus de 25 millions d'utilisateurs des différentes versions pour ordinateurs.

      En 2013, Canonical, la compagnie qui développe Ubuntu, présente Ubuntu Touch et explique dans une vidéo qu'Ubuntu vise à être disponible pour tout un écosystème incluant les télévisions, les smartphones, et les tablettes. Le gestionnaire de bureau Unity, comme son nom l'indique, vise à unifier l’expérience utilisateur sur chacun des supports.(...)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ubuntu

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  5. Nul n'est identique


    Henri Dumas
    samedi, 23 juillet 2016 08:33


    Nul n’est identique, mais nous avons tous les mêmes besoins. A cela nous devons rajouter le fait que, contrairement à l’idée d’éducation largement répandue, nul n’est réellement modifiable, tout au plus légèrement ajustable.

    De ces trois équations découlent les limites de l’organisation sociale.

    Le but de l’organisation sociale est clair, il s’agit de mutualiser les efforts dans l’optique d’un gain pour tous. Ce gain, in fine, ne pouvant se mesurer qu’individuellement. Dans le cas contraire il y aurait tromperie.

    Les deux besoins fondamentaux de l’homme sont de vivre et de se reproduire, tout le reste découlant de ses deux impératifs.

    Ceux qui réfléchissent le savaient, les plus imprévoyants le découvrent soudainement, ces deux besoins fondamentaux supposent un préalable incontournable : la sécurité.

    Mon jardin plait aux écureuils, j’ai tout loisir de les observer. Leur caractéristique principale est l’inquiétude. Ils ont peur, constamment peur. Au point probablement de n’avoir que très peu de temps pour penser à autre chose, pour devenir autre chose que des écureuils.

    Ils partagent ce tourment avec les pies et les palombes qui vivent sur ce même territoire. Et je ne parle pas des couleuvres, des mulots et des hérissons dont la peur est telle qu’on ne les voit jamais, alors qu’ils sont là eux aussi.

    Sur les sept milliards d’hommes que nous sommes combien vivent, comme les animaux de mon jardin, dans la peur, ne pouvant penser à autre chose, ne pouvant de ce fait se construire en tant qu’homme tel que nous l’imaginons, nous qui avions cru soumettre la peur, gagner définitivement la sécurité ?

    Evidemment, ici, je ne parle pas de la peur fiscale qui tétanise les français actifs apporteurs de richesses, indépendants et entrepreneurs, sur laquelle j’ai déjà écrit de nombreuses pages, qui est la raison d’être de ce blog. Celle-là ne touche hélas pas tout le monde. Ceux qui y échappent ne la trouvent pas grave car il pense que grâce à elle ils accèdent à leur propre sécurité. Vaste fumisterie dont évidemment nous ne cesserons jamais de parler.

    Mais, revenons à la peur globale et à l’organisation collective.

    Le but de la civilisation, de l’organisation collective, est, et a toujours été, de réguler les peurs individuelles. Non seulement ce but n’a été que rarement atteint, mais c’est souvent son opposé que l’organisation sociale engendre.

    La difficulté est liée au tri que suppose la constitution d’un groupe poursuivant tel ou tel objectif, à la façon dont celui-ci va écarter ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ne sont pas adaptés aux règles et objectifs que s’est donné le groupe considéré.

    (suite en dessous:)

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  6. Je me résume.

    Lorsqu’un groupe humain se constitue, son objectif ne peut être que de protéger la vie ou la reproduire. Pour cela, au-delà des méthodes qu’il va imaginer pour atteindre son but, il devra au préalable assurer à ses membres la sécurité, sans laquelle le statut d’homme, tel que nous l’entendons, n’est pas accessible.

    C’est là que le problème auquel les hommes d’aujourd’hui sont confrontés montre son ampleur, les terribles difficultés à venir.

    Il fut un temps où l’évidence des frontières, pourtant en concurrence avec les communautés de penser, s’imposa comme unité d’organisation. La notion d’appartenance au territoire, de sacrifice ultime potentiel à son sujet, servait de base à la loi qui par ailleurs écartait ceux que l’on supposait néfastes au regroupement collectif chargé de maintenir la vie et sa reproduction. Ceux qui étaient écartés pouvaient être des habitants du territoire considérés, pour différentes raisons, comme des obstacles à l’objectif poursuivi, mais évidement et surtout ceux qui n’étaient pas nés ou admis sur celui-ci.

    Aujourd’hui, le territoire des hommes est mondial, c’est un fait.

    Les frontières ne veulent plus rien dire. Mais, et c’est le pire, le partage en communautés de penser non plus. Les deux sont des accélérateurs de conflit maximum, donc d’insécurité maximum.

    La problématique du groupe, de la mutualisation réfléchie, limitée à son nécessaire, se pose à l’échelle du monde, tout autre échelle est suicidaire pour l’humanité.

    La tache est immense.

    Elle passe par deux principes incontournables :

    – Définir les points que la collectivité mondiale va mutualiser, ils devront être les plus restreints possibles.

    – Définir les critères de caractères individuels compatibles avec cette mutualisation et les méthodes et graduations pour écarter ceux qui s’éloigneront de ces critères.

    Ce n’est pas une mince affaire. Si elle n’est pas solutionnée, à cette nouvelle échelle mondiale, l’homme en tant que tel sera atteint dans sa faculté à vivre et à se reproduire.

    Vous pouvez me dire que lancer une telle alerte sans proposer de solution est un peu facile. Je vous répondrai que c’est aux générations à venir d’imaginer les solutions, ce sont elles qui sont concernées.

    Tout au plus ceux de ma génération pourront émettre un avis, donner un conseil par-ci, par-là. Mais surtout, lâcher les rênes du pouvoir auquel ils nuisent en s’incrustant avec un profil de pensée qui date presque des dinosaures. (Mais non, je ne pense pas qu’à Juppé, à Trump ou Poutine, etc…).

    Bien cordialement. H. Dumas

    http://www.objectifeco.com/economie/politiques-economiques/liberalisme/nul-n-est-identique.html

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    1. Même si nombreux sont les animaux apprivoisable et que la part des domestiqués ne concerne pas plus ceux qui ont 'des dieux', l'intelligence de l'homme a toujours fait qu'il se moquera toujours des hommes sauvages comme des animaux tant sa supériorité le rendrait invincible. Or, là où il se ferait temps de s'arrêter est sur le problème que rencontre l'humanité à propos des religions: elles ne servent qu'à créer des différences et de faire des guerres.

      Ainsi, les idiots - lâchés sur la voie publique - peuvent-ils tout se permettre au nom 'des Droits de l'Homme' !! Mais... ne serait-il pas plus intelligent que de parler religion en direct en table ronde ? (Hahahaha ! Là, je vois déjà la tête épouvantée de certains !! Hahahaha !).

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  7. L’ubérisation du terrorisme


    Arnaud Lefebvre

    22 juillet 2016


    Le 13 juin dernier, deux policiers ont été assassinés à Magnanville par le terroriste Larossi Aballa. Lundi dernier, un demandeur d’asile afghan de 17 ans a blessé 4 personnes grièvement, dans un train en Allemagne.

    Dans l’émission « Du grain à moudre » de France Culture, Jean-Dominique Merchet, journaliste de l’Opinion, spécialiste des questions de défense et de sécurité, explique que ces deux crimes de « soldats du califat », revendiqués par Daech, font partie d’une stratégie d’économie collaborative du terrorisme.

    « Economie collaborative de la terreur »

    « Il y a quelque chose d’extrêmement moderne dans ce qui est en train de se passe en termes de terrorisme. Vous avez prononcé le mot d’« autoentrepreneur »mais c’est exactement ça, nous sommes effectivement dans une sorte d’économie collaborative de la terreur où vous avez des gens qui s’instituent autoentrepreneur de la terreur. Au fond, ce que fournit Daech, c’est un logiciel : « Empoisonnez-les, foncez-leur en voiture dessus, jetez-les dans lieu élevé, poignardez-les »…

    Un logiciel mais surtout en plus, un formidable système de communication qui donne une raisonnante mondiale à n’importe quel geste imbécile et criminel d’un petite Afghan de 17 ans qui attaque quatre malheureux Chinois dans un train de banlieue en Allemagne. Tout à coup, cette affaire devient une affaire mondiale avec une résonnance extraordinaire. C’est quelque chose d’extrêmement moderne qui ne remplace pas le terrorisme que l’on a connu avant mais qui vient s’y ajoute.

    […] Uber n’a pas remplacé les sociétés de taxis comme la télévision n’a pas remplacé la radio. Donc, cela vient s’ajouter et le problème c’est que l’on a beaucoup de mal à répondre à cette nouvelle forme de terrorisme ultramoderne ».

    Le triomphe apocalyptique de l’homme malade

    Dans Visionair België, l’essayiste Johan Sanctorum ne voit ni une organisation, ni une logique derrière les attaques, mais plutôt « le triomphe apocalyptique de l’homme malade, qui se profile sur la grisaille, comme l’homme dans le camion blanc. Avec ou sans le label de l’EI » :

    « Il est frappant de voir comment le message du djihad s’instille facilement dans des personnalités instables qui trouvent dans la (pseudo)religion un « déclencheur » pour vivre leur trouble […]

    Quelle est la différence avec le psychopathe moyen ? Auparavant, il tuait sa femme et ses enfants, la moitié d’une population scolaire (aux États-Unis, c‘est encore le cas), ou il devenait le tueur en série d’un quartier dangereux, désormais, il fait sauter une station de métro, ou écrase la foule avec un camion.

    […] Cependant, il convient d’examiner plus avant les statistiques correspondantes. Les crimes de psychopathes ont chuté, depuis les vagues terroristes croissantes de l’année dernière. Comme la criminalité ordinaire, qui a aussi découvert le drapeau du djihad ».

    https://fr.express.live/2016/07/22/luberisation-du-terrorisme/

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  8. L'Amérique a besoin d'une bonne dépression économique Old-Fashioned


    par Tyler Durden
    22 juillet 2016 22h00
    Présentée par Jay Kawatsky via The National Interest,


    Les mesures artificielles pour conjurer une crise ne fera que rendre bien pire.
    Décrivant ce qu'il a appelé le «boom crack-up", Ludwig von Mises, le grand économiste autrichien, a déclaré:

    Le boom ne peut pas continuer indéfiniment. Il existe deux alternatives. Soit les banques continuent l'expansion de crédit sans restriction et provoquent ainsi en permanence le montage des hausses de prix et une orgie sans cesse croissante de la spéculation - qui, comme dans tous les autres cas d'inflation illimitée, se termine par un "boom crack-up" et un effondrement de la le système monétaire et du crédit.
     
    Ou les banques arrêtent avant ce point est atteint, renoncer volontairement une nouvelle expansion de crédit, et ainsi provoquer la crise. La dépression suit dans les deux cas.
    Bien qu'il serait plus sage de la politique, il n'y a aucune preuve que les banques centrales du monde ont la sagesse, que ce soit individuellement ou collectivement, pour sélectionner la seconde alternative. Plus précisément, ils manquent "le courage d'agir" (comme récemment, l'auto-congratulation mémoire de Ben Bernanke a été ironiquement intitulé); eux et leur, grand financement politique et de grands copains d'affaires ont peur d'avaler le "d-pilule», le médicament économique appelé «dépression».

    Un bon vieux jeu, la dépression pré-1929 (comme l'éphémère, de onze mois de dépression en 1920-1921, avant que les jours de la banque "moderne" central et "éclairés" intervention keynésienne «remèdes») est le seul tonique qui peut effacer le malinvestissement construit depuis le début de l'ère de la monnaie fiduciaire. Cette ère a commencé en Août 1971. C'est quand Richard Nixon, a informé que les réserves d'or américaines ont été abruptement en baisse à la suite de Mars 1968 l'action du président Johnson pour réduire le ratio de réserves d'or de 25 pour cent à zéro, "temporairement" suspendu la convertibilité le dollar américain en or. Cette mesure «temporaire» a été en vigueur pendant quarante-cinq ans.

    Enfin libéré des contraintes de ce qu'ils ne pouvaient pas imprimer (par exemple, l'or), les banquiers centraux et leurs acolytes au sein du gouvernement, de la finance et les grandes entreprises ont reçu une licence pour avilir toutes les monnaies autrefois difficiles. (Ces monnaies étaient «dures», comme elles étaient liées, par l'intermédiaire de l'arrangement de Bretton Woods, le dollar, qui a été soutenu par l'or.) Et avilissent ils l'ont fait: ils ont remplacé le capital d'investissement réel (c.-à-économies réelles) avec pas cher, inventé crédit ; ils ont remplacé prix dérivé du marché (de l'argent) découverte, à savoir, les taux d'intérêt provenant du marché, avec des taux d'intérêt de la banque centrale-proclamées.

    Les actions des banques centrales pour supprimer véritable découverte de prix (c.-à-marché dérivé des taux d'intérêt) a maintenant conduit à près de $ 12 trillions de dette souveraine ayant été émis avec des taux d'intérêt inférieurs à zéro ( "NIRP", ou "la politique négative de taux d'intérêt»). Cela signifie que plus d'un tiers de l'ensemble de la dette souveraine dans le monde entier porte maintenant des taux d'intérêt négatifs.

    (suite en dessous:)

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  9. Ce total de près de $ 12 trillions comprend $ 3 200 000 000 000 de la dette souveraine à court terme et 8,5 milliards de dollars de $ la dette souveraine à long terme. La dette totale NIRP est jusqu'à $ 1 300 000 000 000 de la fin du mois de mai. Encore plus étonnant est que le montant total de la dette négative rendement à échéance de sept ans ou plus a grimpé à $ 2 600 000 000 000. C'est presque le double seulement depuis Avril de cette année. En fait, l'ensemble de la dette émise par le gouvernement suisse - chaque franc emprunté, même suisse des obligations de cinquante ans - porte maintenant un rendement négatif. Tous les titres de créance émis par le gouvernement japonais (JGB) avec des échéances allant jusqu'à vingt ans porte maintenant un rendement négatif.

    Imaginez l'argent de prêt à quiconque, même le gouvernement suisse, depuis cinquante ans, en fin de compte revenir moins que vous prêté ... et de payer pour le privilège! Qu'est-ce qu'un tel investisseur doit croire, afin de faire un tel prêt, est que l'inflation au cours des cinquante prochaines années sera sensiblement négatif (c.-à-un, et de longue durée de la déflation), avec le résultat que le pouvoir d'achat de la swissie augmentera considérablement au cours des cinquante prochaines années. Mais chaque devise importante sur la planète, y compris le dollar américain, la livre sterling, le yen japonais et l'euro / DM, a perdu le pouvoir d'achat au cours des quarante-cinq dernières années (depuis la fin de Bretton Woods).

    Sans une certaine forme de soutien rares produits de base (par exemple, les métaux précieux) pour les monnaies, pourquoi serait-on, les investisseurs obligataires notamment souverains, croire que les unités monétaires, qui peuvent être évoquaient à volonté de l'air mince (pas une denrée rare) par les gouvernements désespérés, de la volonté une valeur de plus, pas moins, au cours des cinquante prochaines années? Mais croyez qu'ils font, ce qui prouve que, au moins par rapport à la haute finance (mieux nommée finance faible QI?), Vous pouvez tromper tout le peuple (le public d'investissement) tout le temps.

    NIRP simplement jamais pu exister dans un monde réel de l'argent, où le crédit, comme tous les produits de base, est rare et doit être rationnée par le marché. Mais le chef de la Banque centrale européenne Mario Draghi, avec l'assentiment implicite et explicite des banquiers centraux de tout le monde et la demande pressante de leurs acolytes au sein du gouvernement, de la finance et les grandes entreprises qui obtiennent "première fissure" à l'argent conjuré, a réitéré à maintes reprises que il n'y aurait "pas de limite" à ce que lui et la BCE pourrait faire par rapport à l'impression de l'argent et de réduire davantage les taux d'intérêt. (Pas étonnant que les citoyens Workaday de la Grande-Bretagne ont voté massivement pour les congés.)

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  10. ZIRP et NIRP certainement bien servi les banques centrales et leur copinage politique, la finance et les grandes entreprises maîtres d'élite (le top 1 pour cent de la partie supérieure de 1 pour cent). L'argent imprimé par les banques centrales ex nihilo (à partir de rien) a versé dans les marchés boursiers du monde, alimentant de rachats d'actions qui enrichissent la gestion des grandes entreprises via la flambée des valeurs de stock-options. L'argent imprimé par les banques centrales a alimenté une bulle auto-prêt, la dette automobile totale maintenant plus de 1 billion $. L'argent imprimé par les banques centrales a alimenté l'augmentation rapide de la dette des étudiants qui soit vont asservir la jeunesse américaine, ce qui empêche le plus de participer à la "American Dream" de la propriété et une retraite raisonnable, ou les transformer en partisans enragés de politiciens socialistes (par exemple, Bernie Sanders) qui promettent de les absoudre de leurs dettes impayables.

    Mais la capacité des banques centrales de défier la gravité économique peut, enfin, être à sa fin. Même le keynésien radical, Richard Koo a reconnu l'indignation de NIRP, dont il a récemment décrit comme «un acte de désespoir né de désespoir face à l'incapacité de l'assouplissement quantitatif et le ciblage pour produire les résultats escomptés de l'inflation ... l'échec de l'assouplissement monétaire symbolise la crise en macroéconomie. "

    L'échec de ZIRP, QE et maintenant NIRP est facile de voir à partir des rapports de bénéfices des entreprises récentes et des multiples de PE associés: Au clôture des marchés le vendredi 1er Juillet, 2016, le S & P 500 se négociait à 24,3 fois les bénéfices au cours des douze derniers mois , à proximité d'un dossier historique haute PE multiple. En général (ce qui signifie avant la monnaie fiduciaire), les multiples de PE élevées ont été entaillés pendant les périodes de revenus croissants. Mais pour le premier trimestre fiscal 2016 (FQE 3/31), S & P 500 le bénéfice par action seulement 87 $. C'est 18 pour cent de moins que le pic déclaré pour le troisième trimestre (FQE 9/30) de 2014. Si l'impression de l'argent et des taux centraux-bancaires dictées d'intérêt étaient les sauveurs de l'économie réelle $ Bénéfice 106 par action, et si la États-Unis ont effectivement connu une véritable reprise économique, les bénéfices des entreprises augmenteraient, ne diminue pas de façon précipitée.

    Fait intéressant, 87 $ par action le bénéfice du premier trimestre 2016 étaient étrangement équivalent à 85 $ le bénéfice par action pour les douze derniers mois qui précédèrent le krach de 2008. Et le S & P 500 multiple était seulement 18,4 à cette époque. Donc, les stocks ont un long chemin à tomber de leurs niveaux actuels élevés, les niveaux seulement atteint à la suite de rachats d'actions propres (augmentation artificiellement le bénéfice par action en circulation et l'augmentation du prix par action), qui rachats étaient (et continuent d'être) alimentée par implacable près -ZIRP maintenu par la réserve fédérale des États-Unis, ainsi que ce qu'on appelle les emprunts "carry trade" en devises avec NIRP (comme le yen japonais).

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  11. L'échec de ZIRP, QE et maintenant NIRP est également facile de voir à partir des rapports de ventes des entreprises récentes: Selon les inventaires les plus récemment mis à jour Ratio des ventes compilées par la Federal Reserve Bank de St. Louis, le ratio des stocks aux ventes est en vol stationnaire à 1,35 , juste en dessous du plus élevé enregistré (1,41 en Janvier 2009) dans plus de vingt ans. Ce rapport a explosé plus élevé (ce qui signifie des biens invendus s'accumulent) chaque trimestre depuis la fin du deuxième trimestre de 2014. Si l'impression de l'argent et des taux d'intérêt bancaires dictées centrales étaient les sauveurs de l'économie réelle, et si les États-Unis ont été effectivement connaît une véritable reprise économique, les stocks ne serait pas languir invendus sur les étagères des fournisseurs et des marchands. Les travailleurs ayant des chèques de paie plus élevés seraient les consommer.

    Ce qui nous amène à peut-être la meilleure façon de comprendre l'échec de ZIRP, QE et maintenant NIRP: le marché du travail. Contrairement aux affirmations du Bureau de l'administration Obama des chiffres du chômage global de Labor Statistics (qui compte slots d'emploi, de sorte que un concert à temps partiel est l'équivalent d'un travail de quarante heures-par-semaine carrière payer plus de 50 000 $ par année), il n'y a pas plus de travail se fait en Amérique. Il est en fait moins, que les anciens emplois à temps plein (avec avantages) ont été et continuent d'être, remplacé plus à temps partiel, emplois moins bien rémunérés (sans prestations). En effet, comme l'ancien chef OMB David Stockman a chargé, le nombre de ce qu'on peut appeler des «emplois de soutien de famille», qui sont des emplois qui peuvent soutenir une famille de quatre, est maintenant près d'un million en dessous du nombre de ces emplois en l'an 2000. Si l'argent impression et les taux d'intérêt bancaires dictées centrales étaient les sauveurs de l'économie réelle, et si les États-Unis ont été effectivement connaît une véritable reprise économique, il n'y aurait plus de «soutien de famille emplois" maintenant qu'en 2000, quand la population était beaucoup plus faible .

    Le boom de la fissure-up, alimentée par l'argent fiat, QE, ZIRP et maintenant NIRP, est à venir. Il va frapper à l'échelle mondiale, et "rock the casbah" (et tous les points au nord, au sud, à l'est et à l'ouest de celle-ci). Il fera la Grande Dépression ressemble à une partie de pique-nique dans le parc. Pourquoi faut-il être pire? Considérez seulement deux faits simples: premièrement, les chaînes d'approvisionnement sont beaucoup plus longues et beaucoup plus complexe que il y a quatre-vingt-cinq ans. Comme ils ne parviennent pas (en raison de faillites et de défaillances d'entreprises de ceux de la chaîne), les nécessités de base ne seront pas obtenir à ceux qui en ont besoin. Deuxièmement, par rapport à il y a quatre-vingt-cinq ans, le monde a des milliards de plus de bouches à nourrir, et beaucoup moins de gens, y compris des millions moins d'agriculteurs, qui savent réellement comment produire les nécessités de base.

    Oui, les banques centrales peuvent imprimer unités monétaires, mais pas la nourriture, de l'énergie ou d'autres produits nécessaires au maintien de la vie. Comme les produits de base deviennent plus rares ou sont vendus hors de la portée de la moyenne des gens, des guerres, des émeutes, des révoltes, des maladies et des gouvernements répressifs se traduira. Toutes ces souffrances humaines sera la descendance de ZIRP, QE et NIRP, qui à leur tour sont la descendance du remplacement de l'étalon-or par la norme de doctorat.

    http://www.zerohedge.com/news/2016-07-22/america-needs-good-old-fashioned-economic-depression

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    1. Les banquiers n'ont rien fait de moins que de se prendre pour des dieux. Ainsi, naissait la religion du crédit où l'on prête ce que l'on a pas (ce qui par principe devrait être interdit et s'appelle en terme simple: l'escroquerie), en demandant aux pigeons-emprunteurs de rembourser la somme illusoire en ... somme réelle !

      Deuxièmement, les valeurs réelles doivent être créées par les marchés de l'offre et de la demande et non comme depuis toujours par un nano-groupuscule de personnes indélicates qui fixent eux-mêmes le prix des choses !!

      C'est ainsi qu'après la référence-or (qui est à ce titre limité à sa quantité extraite des sols) est apparu la référence... papiers ! "Ce papier-q vaut de l'or !" Avec bien-sûr les faux marchés boursiers où des cons s'amuseraient à investir dans des illusions monumentales !

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  12. Qu'est-ce qu'un million de mineurs chinois récemment virés et travailleurs en fonderie font maintenant


    par Tyler Durden
    22 juillet 2016 20h40


    Ayant suivi le plus grand risque de la Chine avec beaucoup d'intérêt pour l'année écoulée, qui est d'ailleurs pas son 36 billions $ de dettes, ni ses défauts, ses sociétés de zombies, ses ponzi "produits de la richesse», sa monnaie, ses sorties de capitaux, son capitalisme de copinage et de la corruption, ni sa mauvaise allocation du capital gigantesque, mais la menace d'une révolution sociale à la suite d'une forte augmentation du chômage que les industries de zombies entiers échouent, qui a toujours été vrai plus grand risque pour Pékin (quelque chose que le Politburo sait très bien), nous avons trouvé moins que surprenant quand Septembre dernier une société chinoise de charbon a annoncé qu'il déclenche 100.000.

    Ce fut là que la pointe de l'iceberg pour le secteur des produits de base insolvable de la Chine, qui arrive juste emploie des dizaines de millions de travailleurs ne sont plus nécessaires.

    Les choses ensuite rapidement dégénéré, et comme nous l'avons signalé en Mars, la vague de mise à pied de masse de la Chine a été seulement de commencer juste quand il a été révélé que la Chine a pour objectif de mettre à pied 5-6 millions de travailleurs de l'État au cours des deux à trois prochaines années dans le cadre des efforts visant à réduire la surcapacité industrielle et la pollution.

    Nous nous attendons à ce que des dizaines de millions d'autres seront ou ont déjà été licenciés que la Chine lutte pour le résoudre la gargantuesque "surcapacité" problème.

    Mais si en effet des millions de travailleurs ont déjà été licenciés, alors ce sont ces récemment mis à pied des travailleurs qui font, et pourquoi ont-ils pas se sont révoltés comme Beijing, est tellement peur qu'ils le feront ?

    Nous avons maintenant une réponse: selon South China Morning Post, Didi Chuxing, la société de ride-héler qui est l'équivalent chinois de Uber, revendique avoir donné plus d'un million d'emplois aux anciens travailleurs de l'industrie lourde à travers la Chine, selon une nouvelle étude de la firme.

    Son étude montre qu'il y a maintenant 3,89 millions à temps plein et à temps partiel les conducteurs de 17 provinces de l'industrie lourde, y compris du Heilongjiang, du Shanxi et Sichuan qui travaillent pour les services de voiture et chauffeur privé de l'entreprise.

    Sur les pilotes qu'elle emploie qui travaillaient dans l'industrie lourde, 530.000 venaient de ceux qui sont en cours de restructuration massif, y compris les secteurs du charbon et de l'acier, selon le rapport. Il affirme que le nombre représente 60,2 % d'une année à l'objectif de réemploi du gouvernement chinois pour les travailleurs de l'industrie lourde qui ont été licenciés, et 29,4 % de la cible de cinq ans.

    Cheng Wei, directeur général de Didi Chuxing, a déclaré dans un communiqué que 15 millions de déplacements ont lieu sur Didi chaque jour.

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  13. "Alors que la Chine subit une restructuration économique radicale, Didi est dans une position unique pour aider les conducteurs à trouver des opportunités de travail flexibles et de meilleures conditions de vie avec la puissance de la technologie que nous travaillons ensemble pour créer des villes plus durables», a t-il dit.

    En d'autres termes, Didi est maintenant une société d'importance systémique, qui fournit des emplois à temps partiel à des millions de travailleurs récemment licenciés qui autrement seraient très, très en colère (et à perdre, ils peuvent aussi bien émeute) car il n'y a tout simplement ne sont pas industries avec suffisamment de places vacantes pour absorber l'afflux de nouveaux posé des travailleurs. Telle est la magie de l'économie "partage", où tous ceux qui ont une voiture peut devenir un pilote de taxe à temps partiel, pardon employé Didi.

    Comme indiqué plus haut, des millions d'autres mises à pied sont à venir. Xu Shaoshi, président de la Commission nationale du développement et de la réforme, a déclaré en Juin que la Chine vise à réduire l'acier capacité de production de 45 millions de tonnes cette année et le charbon capacité de production de 280 millions de tonnes coupé. Premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré au Davos d'été à Tianjin le mois dernier que les gouvernements et les entreprises prennent des mesures pour aider les travailleurs de l'acier et du charbon mis à pied à trouver un emploi, avec le gouvernement central allouant 100 milliards de yuans à ces efforts.

    Et c'est là "nouvelles industries" entrent en jeu.

    Kitty Fok, directeur général de la firme de recherche IDC Chine, a déclaré: "plates-formes Internet comme Didi sont en mesure d'offrir des possibilités d'emploi pour les travailleurs cols bleus, ce qui contribue également à remplir Internet Plus l'initiative du gouvernement." Internet Plus l'initiative de la Chine appelle les industries traditionnelles de mieux intégrer les données big, internet mobile, le cloud computing et l'internet des choses dans leurs opérations.

    «Les conducteurs de voitures privées avec Didi sont donnés des directives claires sur le type de service qu'ils doivent fournir, comme une bouteille d'eau pour les passagers dans chaque course", a déclaré Fok.

    "Ceci est également un type de programme de formation qui donne aux travailleurs de l'industrie lourde de nouvelles possibilités d'emploi dans le secteur des services.

    Neil Wang, président de Frost & Sullivan dans la Grande Chine, a déclaré que les entreprises de l'internet et l'industrie en ligne à hors ligne sont en train de changer le paysage de l'emploi en Chine.

    "Le développement rapide des sociétés Internet a changé le modèle d'affaires dans de nombreuses industries, offrant des possibilités d'emploi à revenu plus élevé pour les personnes qui ont déjà gagné le salaire minimum», a déclaré Wang, ajoutant que dans certains cas, les emplois créés par les entreprises d'Internet pourraient payer mieux que dans lourde les industries.

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  14. Toutes ces bonnes nouvelles: après toutes décélère de croissance de plus de la Chine et les autres travailleurs perdent leurs emplois existants, ils peuvent trouver un emploi temporaire en tant que chauffeurs de taxi à temps partiel.

    Cependant, le seul problème est quand everone autre est aussi un chauffeur de taxi: qui va dépenser de l'argent sur les tarifs? Nous nous attendons à la Chine d'atteindre ce seuil particulier dans un autre 3 à 6 mois.

    Enfin, maintenant que Elon Musk a révélé son «plan directeur» pour libérer une armée d'auto-conduite Teslas, qui - en cas de succès - conduirait à un chômage de masse chez les débutantes rangs chauffeur de taxi de la Chine, nous nous demandons s'il est juste devenu persona Pékin plus non -grata ?

    http://www.zerohedge.com/news/2016-07-22/what-one-million-recently-fired-chinese-coal-and-steel-workers-are-doing-now

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    1. L'explication plus intelligente serait de dire que: le minerai de fer qui est sorti peut resservir après usage ! Ainsi, des millions de voitures (vieilles ou accidentées comme des frigos, cuisinières ou ferrailles diverses) peuvent être refondues/remoulées et donc: re-servir ! Cà alors !

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  15. Achetez prime pour les voitures électriques: Les clients bénéficient guère du rabais du fabricant


    Par Gerald Traufetter


    Les acheteurs de véhicules électriques recevront un bonus. Le coût de la promotion du partage gouvernement et l'industrie automobile. Mais l'héritage du fabricant est évidemment pas toujours sur le client.

    La crainte des effets d'entraînement par l'industrie automobile de la prime électrique pourrait être confirmée. Ceci suggère premières évaluations du portail d'achat en ligne Meinauto.de qui est très élevé des rabais pour les acheteurs de voitures neuves. En conséquence, les clients obtiennent la force depuis la prime mai pour les véhicules électriques ne sont pas transmises dans leur intégralité. Ce message provient du SPIEGEL. La nouvelle page SPIEGEL.

    Le adopté par le programme de financement du gouvernement fédéral stipule que les acheteurs de voitures à piles reçoivent une subvention de 4.000 euros. Pour plug-in de véhicules hybrides avec des moteurs électriques et de combustion, la prime est de 3000 euros. État et l'industrie partagent les dépenses pour le pot de financement: Le budget total alloué au programme de 1,2 milliard € sera jamais abordé, la moitié du gouvernement et les constructeurs automobiles.

    Le portail d'achat MeinAuto.de dispose désormais d'une analyse des réductions faites qui pourraient y parvenir pour les nouveaux acheteurs de voitures, à la fois avant et après l'introduction de la prime électrique. Certains résultats sont attendus verägern potentiels acheteurs de voitures électriques.

    Soudain, des remises accordées antérieurement sont plus faibles

    Qui a acheté Nissan Leaf par exemple au début de l'année, a été en mesure de parvenir à une réduction de 16,1 pour cent du prix de liste du modèle de base. Un client qui a acheté les petites voitures à l'introduction de la prime à peine eu plus d'escompte: 16,6 pour cent, par conséquent, une différence de 155 Euro.

    De même, la BMW Série 2 Tourer active hybride plug-in: Il est après l'introduction de la prime immobilier compris un peu plus de 400 euros moins cher. Les producteurs de plug-in hybrides, mais se sont engagés à accorder € 1,500 rabais.

    Le problème: Bien que tous les acheteurs de véhicules électriques recevront de l'État une subvention directe de 2000 euros, le client bénéficie de la prime à peine le fabricant, parce que différent, encore, les réductions à être raccourcies.

    Les fabricants font des commerçants responsables

    Les fabricants concernés concours les calculs. Un porte-parole de BMW a déclaré la société n'a eu aucune incidence directe sur le montant des rabais accordés par les concessionnaires. Un porte-parole de Nissan a évoqué les réductions volontaires de son entreprise, qui avait été remboursé au client avant l'introduction de la prime électrique.

    Les défenseurs des consommateurs surveillent le développement sur le marché émergent pour les voitures électriques et plug-in de véhicules hybrides avec suspicion. "Si condenser cette information, l'effet de la prime électrique serait Fizzles», dit Marion Jungbluth de la Fédération des consommateurs.

    http://www.spiegel.de/auto/aktuell/kaufpraemie-fuer-elektroautos-kunden-profitieren-kaum-a-1104283.html

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    1. Les voitures dites 'électrique' ne fonctionnent qu'avec des subventions venues - non-pas de la poche du ministre ou du 'chef d'Etat - mais de celle des contribuables. Et, entendu qu'aujourd'hui la machine-outil remplace de plus en plus les ouvriers bipèdes travailleurs-automobiles, les produits finis sont donc moins cher/rapportent plus et, cet argent ... n'est PAS redistribué aux employés de l'usine de véhicules mais aux poches profondes des 'Dirigeants'.

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  16. Le Camion Blanc


    17 juillet 2016
    Slobodan Despot


    A 3 h 52 du matin, le 15 juillet, le président de la République française publiait via son compte Twitter un message prévisible, mais à tout prendre stupéfiant :

    « Nous allons intensifier nos frappes en Syrie et en Irak. Nous continuerons de frapper ceux qui nous menacent. » #Nice (15.07.16 03:52)

    Que signifie cette prise de position ?

    1) Que l’Elysée, quelques heures à peine après l’attentat, sait déjà tout — ou prétend déjà tout savoir — des mobiles, des soutiens et des réseaux de l’homme qui a commis l’attentat de Nice (identifié comme un Tunisien résidant en France).

    2) Que l’Elysée établit un lien direct entre cette tragédie et l’Etat islamique (puisque c’est officiellement l’EI que visent les « frappes » de l’aviation française en Irak et en Syrie).

    3) Que l’Elysée pense (ou semble implicitement penser) qu’en « intensifiant les frappes » contre l’EI on pourra remédier au problème des tueries de masses en France, assimilées à du terrorisme islamique lié au courant salafiste.

    Ce simple tweet véhicule une telle charge de contradiction, d’ineptie et de scandale qu’on se prend à trembler pour peu qu’on réfléchisse à ses implications.

    Mais où est passé Padamalgam ?

    Comment peut-on savoir d’emblée qu’un tueur de masse est un agent de l’Etat islamique, alors qu’il n’était même pas fiché « S » par les renseignements et qu’aucun élément connu de sa vie antérieure ne parlait en faveur d’un tel ralliement ?

    Où est passée la prudence scrupuleuse que les pouvoirs politiques et médiatiques imposent à leurs opposants et à la population sous le slogan Padamalgam ? Au nom de quoi la Présidence française a-t-elle évacué a priori l’hypothèse du fait divers violent mais apolitique ? Après tout, n’a-t-on pas relevé, dans les premiers commentaires, que Mohammed Laouej Bouhlel était un voyou violent et qu’il avait des problèmes familiaux ? Après une telle prise de position du sommet de l’Etat, quel juge, quel policier, quel profiler oserait affirmer que le geste de Bouhlel n’était pas motivé par le fanatisme islamique ? Et si d’aventure il l’affirmait, comment les médias traiteraient-ils cette voix dissonante ?

    Mais soit : admettons que l’Elysée ait raison, que cet homme ait effectivement agi pour le compte de l’Etat islamique. Quel rapport y aurait-il alors entre les frappes contre l’EI au Moyen-Orient et un geste comme le sien ? Les revers subis récemment par l’EI seraient plutôt de nature à favoriser un déplacement de la guerre sur le terrain de l’adversaire, autrement dit sur le territoire des pays qui le combattent.

    Auquel cas, pourquoi la France est-elle la principale, pour ne pas dire la seule cible des terroristes de l’EI ? La contribution de la France aux opérations de la coalition occidentale dans la région est symbolique. D’ailleurs, cette coalition a nettement moins endommagé l’EI que l’alliance de l’aviation russe avec l’armée syrienne. Pourquoi l’EI n’a-t-il pas envoyé un camion blanc rouler sur des civils russes ?

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  17. En admettant même que la France soit un sérieux adversaire pour l’EI (ce qu’elle n’est évidemment pas), comment pourrait-elle à la fois combattre l’EI sur le terrain et poursuivre une idylle ostentatoire avec les créateurs et les sponsors de cette créature monstrueuse, à savoir les pétromonarchies du Golfe, les néocons américains et les stratèges de l’Etat d’Israël, qui admettent explicitement (Voir Antipresse 30) favoriser l’EI, lequel en contrepartie ne s’en est jamais pris aux intérêts israéliens ? La France n’a-t-elle pas été ces dernières années l’adversaire le plus acharné de Bashar el-Assad, allant jusqu’à souhaiter sa mort, et le protecteur explicite des islamistes (prétendument « modérés ») en Syrie ?

    Voici donc réunis en 140 caractères le scandale (via l’amalgame établi dans les premières heures suivant l’attentat entre l’origine arabe du tueur et le terrorisme islamique), la contradiction (entre les gesticulations et la réalité du terrain) et l’ineptie (consistant à penser que des bombardiers envoyés au Moyen-Orient pourraient empêcher les camions blancs d’écraser le public du Quatorze-Juillet à Nice).

    Une démence délibérée ?

    De fait, Ineptie, Contradiction et Scandale sont les trois muses de toute la politique islamique de la France, que ce soit sur le plan intérieur ou à l’étranger.

    A l’étranger, elle participe à des opérations coloniales qui rendent inhabitables des régions entières et transforment des Etats peu démocratiques mais paisibles en chaudrons de la souffrance, de la haine et du fanatisme. Ces ingérences criminelles sont à la fois l’alibi et la cause réelle du flux de réfugiés qui envahit l’Europe.

    A l’intérieur, elle interdit tout débat de fond sur la cohabitation entre la population de souche chrétienne-laïque et le modèle de société islamique et protège la prédication d’un islam littéral, régressif et violent soutenu par les intouchables monarchies du Golfe.

    Si le terrorisme islamique était vraiment, aux yeux du pouvoir français, l’ennemi prioritaire qu’il fait semblant de combattre, il ferait fermer les mosquées salafistes, enfermerait ou expulserait sans merci les imams prônant la haine, la violence ou des mœurs contraires aux lois françaises. Il l’a promis au lendemain de Charlie et du Bataclan, il n’en a rien fait. Une mesure évidente consisterait aussi à interdire au titre d’incitation au meurtre les ouvrages religieux qui incitent au meurtre. Cela dégarnirait sérieusement certaines bibliothèques de « centres culturels islamiques ». Cela ne suffirait pas à éradiquer le problème, mais ce serait un signe bien plus clair qu’on s’en occupe que l’envoi de bombes abstraites dans les déserts de Mésopotamie. Plus claire encore serait une action diplomatique, voire militaire, contre le « Daech qui a réussi », autrement dit l’Arabie Séoudite. Bref, comme le dit un chef d’Etat très populaire dans le reste du monde, il s’agirait de « traquer les terroristes au fond des chiottes ». Ce n’est peut-être pas une bonne méthode pour éradiquer le phénomène, mais c’est la seule connue à ce jour.

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  18. Mais le pouvoir français ne fait rien de tout cela. Il fait tout le contraire. Il laisse champ libre aux fanatiques et combat ceux qui les combattent tant à l’étranger qu’à domicile. Les circonstances des grands attentats terroristes relèvent à chaque fois des si criantes de sécurité ou d’information — comme la passivité des militaires de la force Sentinelle présents devant Bataclan, la censure des sévices horribles subies par les victimes, ou simplement la non-démission des ministres responsables qui contemplent ces tragédies en observateurs passifs et pleurnichants — qu’on en vient à soupçonner une vile alliance, en France, entre le pouvoir et le chaos.

    La fabrique des tueurs

    La tuerie de la Promenade des Anglais condense toutes ces aberrations en une scène proprement onirique. Un rêve éveillé — un cauchemar plutôt. La Promenade des Anglais est l’un des hauts lieux de l’Europe civilisée et décadente. Elle était fermée pour accueillir, sous régime d’état d’urgence, la foule des badauds du Quatorze-Juillet. La France sortait d’un mois d’attroupements à haut risque — l’Euro — où il ne s’était absolument rien passé, comme si les terroristes avaient tous été amateurs de football. Et soudain l’on a vu débouler sur ce boulevard inondé de bermudas un camion entièrement blanc — le blanc, couleur de l’Ihrâm, de la sacralisation et de la mort — qui allait tuer au hasard, roulant parfois au pas, comme en slow motion. Sur deux kilomètres, personne n’a pu l’arrêter, aucun des policiers présents (dont un motard héroïque) ne semble avoir eu l’idée de lui tirer dans les pneus. Pas de herse non plus pour protéger efficacement cette zone sensible sous état d’urgence contre les incursions motorisées. Sur deux kilomètres, le camion blanc a roulé dans du beurre. Puis il s’est immobilisé, on ignore encore pourquoi. La cabine fut alors arrosée de balles. C’est là que le terroriste d’un seul soir, tiré du néant tel un agent dormant, le présumé Mohammed Laouej Bouhlel, a trouvé la mort. Comme les frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo. Comme Abdelhamid Abaaoud et sa cousine, mitraillés de 5000 cartouches (contre 11 ripostes seulement) dans un appartement de Saint-Denis le 18 novembre 2015. Comme Amedy Coulibaly. Tous ont emporté leurs motifs et leurs carnets d’adresses dans la tombe. La terror-sphère franco-islamique est une sphère du silence.

    N’est réelle et incontestable dans cette affaire que la mort. La mort des victimes et celle de leurs bourreaux, et avec elle l’épouvantable souffrance des milliers de survivants. Au-delà de cette réalité qui ne mérite que le recueillement et la compassion, tout est onirique, trouble et déroutant. Et c’est voué à le rester. Les médias de grand chemin y veillent, en commercialisant la souffrance des innocents jusqu’à l’obscénité totale, tout en évitant avec la plus grande pudeur de tourner leur regard du côté où la curiosité professionnelle, le bon sens et le besoin de justice devraient le diriger.

    (suite en dessous:)

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  19. Le lendemain du massacre, une vidéo partie des réseaux israéliens circulait en viral sur l’internet. On y voyait les policiers, à l’arrière du camion blanc, qui terrassaient, battaient puis emmenaient un homme en t-shirt gris après la « neutralisation » du chauffeur. Pour le pouvoir et les médias français, à l’heure où j’écris (soit 26 heures après l’événement), cet homme et cette vidéo n’existent toujours pas. Peut-être n’existeront-ils jamais. Le camion blanc doit demeurer une apparition mystérieuse et intimidante à l’instar de Moby Dick, la mythique baleine blanche de Herman Melville. Le pouvoir français et ses relais médiatiques, pour justifier leurs opérations criminelles au Moyen-Orient, ont besoin de scénarios simples et de consommateurs simplets.

    Ce qu’ils ne voient pas — ou qu’ils ne voient que trop bien —, c’est qu’à force de fabriquer des abrutis sans pensée et sans racines, ils fourniront toujours plus d’agents dormants à l’Etat islamique, qui pourra les activer d’un claquement du doigt et qui le fait déjà. Le « recrutement » de Bouhlel ne tient peut-être qu’à la conjonction de ses frustrations conjugales avec le visionnage d’une vidéo de l’EI sur l’emploi des camions comme armes de guerre. Quoi de plus simple que d’enrober une vindicte suicidaire de nobles alibis religieux ? Contre cette démocratisation du fanatisme, ni les « frappes » dans le désert ni l’état d’urgence ne pourront rien.

    Slobodan Despot

    http://www.legrandsoir.info/le-camion-blanc.html

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    1. (...) « Nous allons intensifier nos frappes en Syrie et en Irak. Nous continuerons de frapper ceux qui nous menacent. » (...) !!!

      Vous imaginez vous ce qu'aurait pu être nos lendemains si le chauffeur du camion avait été russe ou chinois (ou français) ??!

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  20. Pareillement qu'au bord des routes il peut être aperçu parfois des bouquets de fleurs attachés à un platane ou posé contre une borne, il existe dans de nombreux foyers des pots de fleurs posés sur des postes de télé !

    Ainsi, après avoir créé de nouvelles espèces de moustiques et relâchés dans la nature pour voir ce qu'ils peuvent faire !... sont arrivés les terroristes (précédemment appelés 'immigrants') et leur nouvelle façon de faire du tourisme !

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  21. Vivre à l'Âge du Stupide : comment comprendre le Brexit, Trump et les antis


    23 Juillet 2016 ,
    Rédigé par Seppi



    Aujourd'hui [25 juin 2016], le monde s'est réveillé sur un vote des Britannique en faveur d'un retour au passé et d'une sortie de l'Union européenne. Cette décision est allée à l'encontre des conseils très majoritaires des experts économiques, contre l'avis formulé en termes vigoureux par les dirigeants d'entreprises du Royaume-Uni et contre le large consensus du monde politique traditionnel. Ce fut une décision fondée sur l'émotion, alimentée par la peur des immigrants et par l'image d'une bureaucratie sans visage que le peuple ne pouvait pas comprendre, une bureaucratie fustigée sans relâche par les acteurs des réseaux sociaux.

    C'est une décision qui prend tout son sens dans l'Âge du Stupide.

    Nous vivons effectivement dans l'Âge du Stupide : une époque où le dialogue est mort, où la peur est le principal moteur de la prise de décision et où nous cherchons à confirmer nos biais avec de courts messages émotionnels bombardant en continu nos tribus Internet refermées sur elles-mêmes. Ceux dont les idées diffèrent des nôtres sont interdits de discussion ou font régulièrement l'objet de harcèlement par des meutes spécialisées dans l'insulte ; les experts qui fournissent des éléments de preuves non conformes à la ligne sont attaqués en tant que personnes ; et la confiance est accordée, non pas aux dirigeants, aux scientifiques et aux techniciens, mais aux activistes faisant campagne avec des balivernes. Les anecdotes étant prises pour des preuves, on ne cherche plus à comprendre ou à s'informer grâce à l'échange d'idées – à l'Âge du Stupide, les gens recherchent la bonne foule qui dit la bonne chose pour se confirmer des croyances par principe justes.

    L'étau des réseaux sociaux

    Les réseaux sociaux ont rendu les faits facultatifs dans de nombreux domaines où le Stupide est sur l'ascendant.

    Les personnes préoccupées par les risques de la vaccination de leurs enfants (une position qu'aucun scientifique crédible ne défend) se rencontrent grâce aux outils de recherche de Google et diffusent entre eux des histoires de tragédies personnelles chargées d'émotion.

    Ceux qui recherchent leur bien-être sont happés par les milieux promouvant les produits bio sur la base du goût, de la qualité et de l'environnement (en dépit de l'absence de preuves de bienfaits et des conséquences catastrophiques potentielles sur la capacité de l'agriculture d'assurer la sécurité alimentaire sans la technologie moderne).

    Les xénophobes trouvent des outils pour intégrer les scandaleuses opinions racistes dans la « normalité », propager la haine et justifier (voire promouvoir) la violence.

    Le confort de notre mode de vie occidental signifie que nous n'avons plus besoin de penser, que nos écoles n'ont plus besoin d'enseigner et que les conséquences de nos mauvais choix ne nous affecterons pas.

    Nos dirigeants le savent (et ils n'ont donc pas besoin de diriger...).

    (suite en dessous:)

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  22. Alors que la population a du mal à s'adapter aux nouveaux outils de communication en ligne (et aux opportunistes qui les exploitent), il y a un manque de leadership. Les fonctionnaires opportunistes n'ont pas le courage de prendre les décisions nécessaires, bloqués qu'ils sont dans une structure politique exigeant le dialogue et le consensus, mais incapable de répondre à cette exigence face à une population écartelée par les dissensions fondées sur l'émotion. En réponse, l'Âge du Stupide produit ses propres gourous, issus des réseaux sociaux, qui exploitent la confusion et la vulnérabilité pour saper la confiance dans les institutions politiques et économiques.

    Les extrêmes politiques restent extrêmes même « aimés » un million de fois

    Des personnages caricaturaux comme Donald Trump ont constitué autour d'eux des tribus de xénophobes (contre les Mexicains, les musulmans, les immigrés... veuillez compléter avec tout autre groupe ou personne susceptible de faire un bon bouc émissaire local) ; faute d'expérience appropriée dans l'analyse rationnelle et animés par un rejet des institutions politiques, ils sont sensibles au chauvinisme émotionnel et se sentent unis dans la perception d'un mouvement de même opinion. Ce retour à un passé idéalisé qu'ils ont du mal à définir avec précision mais qu'ils estiment meilleur (un peu comme les réfractaires à la technologie dans le monde du bio, les ONG chimiophobes et les anti-vax) – « Make America Great Again ! » – capitalise sur la vulnérabilité et l'incertitude qui prévalent chez bon nombre d'Américains masculins blancs, sans instruction, d'âge moyen. Trump a réussi à élever le Stupide à partir de la baraque mobile de vente d'alcool pour en faire une force politiquement inquiétante, prête à se battre pour son gourou venant d'endosser le statut de célébrité.

    Trump a réussi à élever le Stupide à partir de la baraque mobile de vente d'alcool pour en faire une force politiquement inquiétante, prête à se battre pour son gourou venant d'endosser le statut de célébrité.

    Dans bien des pays, de l'Autriche à la Grèce, des Philippines à la France, les partis du centre traditionnel sont en train de fondre et nous assistons à une polarisation sur les extrêmes, avec une extrême droite xénophobe et une extrême gauche maintenant occupée par les écologistes radicaux. Les réseaux sociaux de l'Âge du Stupide font que tout ce que vous voulez croire a soudainement du sens.

    Après huit années d'austérité, de déclin économique, de déclin des services publics et d'augmentation de l'immigration, le public, quel qu'il soit, est sujet à l'exploitation par l'émotion. Comme dans le cas de l'utilisation par Goebbels des modes de communication naissants qu'étaient alors la radio et le cinéma, dans les années 1930, dans une Allemagne économiquement déprimée, la population doit encore se réveiller à l'exploitation opportuniste des nouveaux outils que sont les réseaux sociaux. Sans médias grand public qualifiés, dignes de confiance, une population sans repères reçoit des masses d'informations non filtrées qui leur sont livrées sous forme d'images directes par des sources « de confiance » (les amis et les gourous tribaux) ; et les gens diffusent ces messages auprès de leurs suiveurs, sans aucun souci de vérification des faits ou d'égard pour les pratiques de communication responsables.

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  23. Les abus dans l'utilisation des réseaux sociaux par les opportunistes sont tels que 1933 semble bien timide et mesuré.

    Qu'un Donald Trump aux États-Unis ou un Rodrigo Duterte aux Philippines fassent des déclarations démentes sur Twitter ou Facebook, ne signifie pas que ce qu'ils disent est vrai, peu importe le nombre de millions de « partages » ou de « j'aime » ! L'agriculture biologique ne sera jamais en mesure de nourrir une population mondiale croissante, peu importe ce que disent les gentils gourous de l'Internet qui ont des livres à vendre ou des régimes alimentaires à fourguer. Peu importe combien de fois Nigel Farage l'affirme en vitupérant, la Turquie et la Syrie ne sont pas sur le point de rejoindre l'Union européenne.

    Mais il n'empêche : les gazouillis et les messages circulent par millions vers ceux qui veulent bien les entendre.

    Les fous ont pris le contrôle de l'asile

    Dans l'Âge du Stupide, on a perdu toute confiance dans les autorités, on n'a pas besoin d'écouter les idées qui diffèrent de ce qu'on veut croire, les réseaux sociaux nous donnent accès à des gourous qui nous proposent des solutions gagnantes à tous les coups. Dans l'Âge du Stupide, dire : «Non !» est la norme.

    «Non !» à l'Union européenne et ses hordes d'immigrants.

    «Non !» aux vaccins et aux médicaments vendus par un Big Pharma satanique.

    «Non !» à la menace caricaturée en trafiquants de drogue mexicains et Islam radical.

    «Non !» aux produits chimiques, aux pesticides et aux OGM.

    «Non !» aux scientistes et aux experts qui disent des choses qu'on ne comprends pas.

    Les gens sans confiance dans la science, les institutions ou les autorités trouvent un réconfort à dire : « Non ! ». Pour l'homme politique opportuniste, cela se traduit par un outil dans l'arsenal politique : le principe de précaution.

    À moins que la science ne puisse confirmer qu'un médicament est sûr, la réponse est : « Non ! »

    Sauf si vous pouvez me prouver que vous n'êtes pas comme les autres politiciens, corrompus, la réponse est : « Non ! »

    À moins que les autorités puissent me garantir que l'herbicide dont les agriculteurs ont besoin ne me provoquera pas un cancer, la réponse est : « Non ! »

    À moins que les politiciens britanniques puissent me convaincre qu'il y aura une place pour mon enfant dans une bonne école et un emploi pour moi qui ne sera pas donné à un immigrant, la réponse est : « Non ! »

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  24. C'est bien sûr de la foutaise : comme on ne fait pas confiance à ces autorités, la réponse ne sera jamais : « Oui ! » Mais le processus doit se poursuivre. Les contrapreneurs ont réussi à placer la précaution à la tête de la file d'attente de la politique de telle sorte que le « Non ! » est la seule issue possible. Avec la montée en puissance des ONG activistes, le Stupide s'est assuré le droit de diriger, et les décideurs politiques ont pour obligation de se conformer. Le reste (l'industrie, les scientifiques, les consommateurs, les pays en développement...) ne comptent pas. La précaution, en tant qu'outil, ne fonctionne que dans un sens : vers le « Non ! ».
    Les réseaux sociaux ont créé une mentalité de « club » : tant que je n'ai pas choisi de vous suivre ou de vous « aimer », vous ne comptez vraiment pas pour moi ! Tant que vous ne pouvez pas prouver que quelque chose est sûr, ou me convaincre qu'elle est dans mon intérêt, vous n'avez pas de légitimité ! Tant que vous ne dites pas ce que je veux entendre, je ne vous écouterai pas ! Cela semble absurde pour une personne dotée d'un esprit rationnel, mais c'est tout simplement ainsi pour ceux qui sont profondément enracinés dans l'Âge du Stupide. Entrez : « Pas en mon nom ! »ou « not in my name » dans Google et voyez...

    Au Royaume-Uni, le camp du « Rester » a échoué dans le référendum parce que ses dirigeants n'étaient pas comme moi (ils n'avaient pas gagné ma confiance) ; ils ont été incapables de me convaincre que rester dans l'UE était dans mon intérêt et n'ont pas dit ce que je voulais entendre (me rassurer sur le contrôle des hordes). Ce qu'ils devaient faire était étonnamment simple : me faire savoir que j'allais être OK ! Boris Johnson, à la tête du camp du « Quitter » avait fait cela. Il pourrait faire un bon Premier Ministre (au moins bien meilleur que le dernier !).

    Le besoin de déclarations rassurantes

    Les gens sont désorientés par la multitude d'informations et d'émotions auxquelles ils sont quotidiennement confrontés. Ne pouvant plus faire confiance à leurs dirigeants et aux experts, ils se sentent vulnérables. Si je suis incertain, inquiet et vulnérable, je ne cherche pas la connaissance ou la vérité mais une déclaration ferme, rassurante : que tout va bien pour moi. Ma nourriture est-elle OK ? Est-ce OK de vacciner mon bébé ? Mon travail est-il OK ? Je vais sur Google avec la question : suis-je, ou vais-je, être OK ? Selon la façon dont je formule ma question, Google va me renvoyer vers tel ou tel cercle (une tribu Internet) qui me dira ce que je veux entendre (la déclaration rassurante), réduira mon sentiment de vulnérabilité, et donc gagnera ma confiance.

    Je fais confiance à ceux qui pensent comme moi, partagent mes préoccupations et sont comme moi (et non aux experts, aux riches hommes d'affaires, aux scientifiques ou aux hommes politiques). Pourquoi devrais-je faire confiance à mon médecin quand David Wolfe me dit que je ne ai pas besoin de prendre des médicaments ? Pourquoi devrais-je faire confiance à un organisme de réglementation comme la FDA quand la Food Babe me dit que tout ce que je dois faire est de manger bio et que je serai en bonne santé ? Pourquoi devrais-je faire confiance à David [Cameron] ou Jeremy [Corbyn] quand Nigel [Farage] me dit que la Turquie et la Syrie vont bientôt adhérer à l'UE ?

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  25. Comme l'avait dit Ragnar Löfstedt il y a plus d'une décennie, nous vivons dans une société post-confiance. Depuis lors, les réseaux sociaux a créé des filtres de confiance pour répondre à nos préoccupations, conforter nos pensées les plus profondes et les plus sombres et, aussi, ajouter un peu de peur dans le mélange (pour nous inciter à faire encore plus confiance à nos gourous tribaux). Cette réflexion a conduit à des conséquences intéressantes.

    Des manifestants vulnérables et stressés (source)

    Quand je suis allé à la Marche contre Monsanto de cette année, les manifestants souffraient beaucoup d'angoisse et de peur – les incitant à se tourner vers des générateurs de sentiments de bien-être comme les cigarettes (c'est aussi pourquoi je leur ai offert des câlins gratuits). Les gourous tribaux anti-OGM et chimiophobes ont rendu leurs disciples extraordinairement inquiets et furieux ; et les disciples qui se tournent vers les gourous pour se donner confiance et obtenir les déclarations rassurantes souhaitées (et aussi pour verser des dons, souscrire à des abonnements et faire des achats en ligne !) deviennent de plus en plus stressés et vulnérables. Les partisans de Trump se tournent vers leur chef et attendent de lui qu'il tienne ses promesses de grandeur (les murs, les expulsions et quelques pogroms lamentables). Le Premier ministre entrant Boris [mauvais pronostic... Boris a renoncé...] a promis à la population du Royaume-Uni (au moins à la moitié si vulnérable qu'elle s'est tournée vers lui) un pays où coulent le lait et le miel... grâce aux milliards de livres maintenant disponibles pour résoudre tous les problèmes.

    Que se passera-t-il lorsque ces « Gourous du Non ! » ne pourront pas livrer ? Ils deviendront probablement une de ces institutions qu'ils haïssaient – ayant perdu la confiance et l'influence au profit d'opportunistes encore plus radicaux. Dans l'Âge du Stupide, en mettant l'accent sur le retour à un Âge d'Or passé, les gens regardent rarement vers l'avenir.

    Je crois fermement que le succès est arrivé comme une surprise (que le Stupide a avancé plus vite que les stratèges ne l'avaient jamais rêvé). Le secteur de l'agriculture biologique est incapable de produire assez pour satisfaire le marché que leurs campagnes de peur ont créé (suscitant ainsi les propositions obscènes en faveur de la colonisation de l'agriculture cubaine et africaine) ; la campagne Trump était censée être un exercice de télé-réalité dans lequel quelqu'un finirait par voter pour l'éviction de Donald de l'île (voire du parti) ; et la campagne du Brexit ? Ils n'avaient même pas prévu de quoi fêter la victoire hier soir.

    L'avenir est intimidant à l'Âge du Stupide, où les espoirs et les rêves des contrapreneurs se conjuguent de manière irresponsable avec un retour au passé. Aujourd'hui, 24 juin, est un jour où tant de jeunes (comme ma fille et beaucoup de mes étudiants) ont reçu leurs diplômes universitaires et ont mis un pied dans la vie professionnelle. Cette génération de diplômés doit se hisser sur cet immense Mur du Stupide pour voir leur avenir, réaliser des rêves compromis, et reconstruire après le gâchis que nous avons créé.

    C'est un jour triste pour eux.

    http://seppi.over-blog.com/2016/07/vivre-a-l-age-du-stupide-comment-comprendre-le-brexit-trump-et-les-antis.html

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    1. Même si l'hasard de la vie peut faire milliardaire n'importe qui (par héritage ou gros lot d'un jeu), ce dit milliardaire peut-être le dernier des idiots ne peut pas rester riche longtemps. C'est pourquoi, Trump, malgré sa gouaille qui 'ressemble' un peu au peuple a toutes ses chances d'aller sur la Pennsylvania Ave. au mois de Novembre. Car, aux vues de tout le mal qu'ont connu les Etats-Unis depuis 8 ans et la continuation annoncée pour son parti, il demeure bien la seule issue de secours.
      La tribu du 'NON' a son explication d'existence: Le manque voulue d'information vraie.

      http://huemaurice5.blogspot.fr/2013/05/la-chasse-deau-pour-les-nuls.html

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  26. Attentat de Nice : «la responsabilité première c’est bien celle de l’Etat»


    23 juil. 2016


    Après avoir déposé un rapport début juillet concernant les mesures à mettre en œuvre pour éviter de nouveaux attentants, le député Les Républicains Georges Fenech réagit au drame survenu à Nice au soir du 14 juillet.

    Président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, le député Les Républicains Georges Fenech a rendu un rapport comprenant 40 propositions à adopter concernant le renseignement, l'aide et le statut des victimes, la politique pénale, les premiers secours, etc.

    RT France : Selon vous, qui porte la responsabilité de ce qui s’est passé à Nice ?

    Georges Fenech (G.F.) : Il appartient à la préfecture des Alpes-Maritimes, qui dépend du ministère de l’Intérieur, d’organiser la sécurité d’une telle manifestation. La force municipale ne vient qu’en appoint de la police nationale. Donc la responsabilité première c’est bien celle de l’Etat et de la police nationale, de mon point de vue.

    RT France : Pensez-vous que toutes les mesures de sécurité ont été prises pour assurer la sécurité des citoyens lors des festivités à Nice ?

    G.F. : Je pense que 84 morts et des centaines de blessés constituent la réponse à votre question. Toutes les mesures de sécurité n’ont évidemment pas été prises à leur maximum comme il se devait. Nous étions en état d’urgence, nous sortions d’une grosse manifestation, l’Euro. Des dispositions draconiennes avaient été prises avec succès. Et là il y a eu manifestement un relâchement. Rappelez-vous que le jour même, le chef de l’Etat a annoncé son intention de lever l’état d’urgence, il y a eu un manque de vigilance de mon point de vue, qui a amené un système de sécurité défaillant, tout du moins insuffisant compte tenu de la menace qui pèse sur notre pays.

    RT France : Vous avez dit dans une interview que c’était une tragédie «prévisible». Etait-ce concrètement possible d’empêcher que cet attentat ne survienne ?

    G.F. : Sans vouloir entrer dans une quelconque polémique, nous sommes dans une démocratie, nous avons le droit de poser toutes les questions : comment se fait-il qu’un 19 tonnes puisse accéder à une voie piétonne où sont présentes 30 000 personnes sans rencontrer le moindre obstacle ? C’est la question à laquelle devra répondre le ministre de l’Intérieur.

    En savoir plus : la mairie de Nice refuse de supprimer les images de vidéosurveillance

    RT France : A propos de l’enquête qui se déroule actuellement suite au drame, pensez-vous que des sanctions seront prises à l’encontre de ceux à l’origine des défaillances que vous avez évoquées ?

    G.F. : Ce que je constate c’est que depuis le mois de janvier 2015, c’est-à-dire depuis Charlie Hebdo et l’hyper Casher, le Bataclan, maintenant Nice, il n’y a eu aucune sanction de quelque nature que ce soit, aucune remise en cause politique, aucune mutation d’un haut fonctionnaire… J’ai le sentiment que la notion de responsabilité a disparu de notre pays.

    (suite en dessous:)

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  27. Je ne sais pas si à Nice des sanctions seront prises, en tout cas je me félicité tout de même qu’il y ait des enquêtes qui soient ordonnées. J’ai davantage confiance aux enquêtes judiciaires, plus indépendantes que celles du ministère de l’Intérieur. Donc je pense que tôt ou tard, la justice sera saisie. Ce sera à elle de déterminer s’il y a des responsabilités, notamment pénales, pour homicide par imprudence, par négligence, non-respect des règlements… Ce sera à la justice de répondre.

    Aller plus loin : Attentat de Nice : mis en cause, Manuel Valls rétorque et s'en prend violemment à la mairie

    RT France : Après l’attentat de Nice, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que les Français devraient «s’habituer à vivre avec la menace terroriste». Comment peut-on réagir à une telle déclaration ? Les Français doivent-ils se résoudre à vivre dans ces conditions ?

    G.F. : J’ai déjà eu l’occasion de critiquer cette formulation du Premier ministre qui ressemble tout de même à une forme de renoncement, de résignation par rapport au terrorisme islamiste. Je pense que le seul discours, au lieu d’être compassionnel voire jouer les Cassandre, c’est le discours du gouvernement aujourd’hui, c’est un discours de fermeté que le pays attend et d’action absolument implacable contre cette forme de terrorisme.

    Lire aussi : Procureur de Paris : le tueur de Nice a bénéficié de complicités et son acte était «prémédité»

    RT France : Quelles sont les mesures à prendre pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise ?

    G.F. : Il y a énormément de choses à faire. C’est les 40 propositions que nous avons formulées. Il faut restructurer nos services de renseignement, un meilleur partage de l’information, une simplification de ses instruments et bien évidemment une meilleure coordination au niveau du chef de l’Etat, créer une sorte d’agence nationale de lutte contre le terrorisme sur le modèle américain après le 11 septembre. Il faut bien évidemment renforcer la politique pénale qui est trop faible et trop généreuse à l’égard des délinquants, notamment au niveau des aménagements de peine. Il faut aussi construire un parc pénitentiaire à la hauteur des besoins. Aujourd’hui nous sommes dans l’incapacité d’assurer une véritable sécurité dans les prisons. Nous devons également assurer l’absence de tout prosélytisme, toute contamination de la radicalisation en prison.

    Il faut évidemment renforcer le système de coopération européen au niveau du renseignement, qui en est aujourd’hui aux balbutiements. Il faut véritablement fermer les frontières européennes à l’immigration clandestine par laquelle s’infiltrent souvent des djihadistes – deux djihadistes du stade de Saint-Denis avaient des faux passeports syriens – donc ce sont les principales mesures à mettre en œuvre, ensuite il y a un énorme travail à faire au niveau de la prévention, de la pédagogie, c’est un problème de société en profondeur.

    https://francais.rt.com/opinions/24330-attentat-nice-responsabilite-etat

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    1. Au fait, avec un élan de 2 km pour passer toutes ses vitesses - pourquoi ce '19 tonnes-terroriste' (qui voulait tuer ?) ne roulait-il pas à 150 km/h ???!!

      http://huemaurice5.blogspot.fr/2013/07/quand-le-tueur-devient-la-cible.html

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  28. Syrie : de nouvelles frappes aériennes américaines font au moins 15 morts parmi les civils à Manbij


    23 juil. 2016, 18:01


    Au moins 15 civils ont perdu la vie, touchés par des frappes aériennes de l'armée américaine dans la province d'Alep au nord de la Syrie, trois jours après les bombardements français et américains qui avaient fait 140 morts dans la même zone.

    Des sources locales ont affirmé que des avions de combat ont frappé des cibles dans le village al-Nawajah, à l'est de Manbij le 23 juillet, faisant au moins 15 morts.

    Cette nouvelle attaque intervient quelques jours après les frappes françaises et américaines qui ont fait au moins 140 morts parmi les civils dans la ville de Manbij, située au nord de la Syrie, dans la province d'Alep et peuplée essentiellement par la communauté kurde.

    Lire aussi
    Des chasseurs français Mirage 2000 La Syrie impute à la France des frappes ayant tué plus de 120 civils dans le nord du pays
    Selon le ministère syrien des Affaires étrangères, l'aviation française a frappé le village de Toukhan al-Koubra au nord de Manbij, tuant 120 civils. Les frappes américaines ont elles, fait 20 morts.

    Le mois dernier, au moins 45 civils avaient été tués dans deux frappes aériennes américaines au dessus de la même ville de Manbij.

    Le gouvernement syrien a écrit aux Nations unies, lui demandant de condamner les frappes aériennes qui sont effectuées sans autorisation de Damas ou d'un mandat de l'ONU.

    La coalition menée par les Etats-Unis soutient depuis le mois de mai les Forces démocratiques syriennes (SDF), une alliance de forces kurdes et arabes.

    Le gouvernement syrien a critiqué une campagne de la coalition non autorisée, affirmant que cette dernière avait gravement endommagé l'infrastructure du pays au lieu de provoquer des dommages à l'Etat islamique.

    https://francais.rt.com/international/24326-syrie-nouvelles-frappes-americaines-font-15-morts

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    Réponses
    1. (...) Des chasseurs français Mirage 2000 La Syrie impute à la France des frappes ayant tué plus de 120 civils dans le nord du pays (...)
      (...) Au moins 15 civils ont perdu la vie, touchés par des frappes aériennes de l'armée américaine (...)
      (...) trois jours après les bombardements français et américains qui avaient fait 140 morts dans la même zone. (...)

      Un avion blanc de 19 tonnes fonce et tue des civils. La police municipale d'Alep se défend d'être en cause dans l'absence de barrière en bout de promenade.

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