Le maire qui s'est érigé contre l'accueil des migrants dans sa commune a obtenu gain de cause
26 oct. 2016, 16:13
Engagée dans un bras de fer avec les élus municipaux de Saint-Bauzille-de-Putois au sujet de l'accueil des migrants, la préfecture de l'Hérault a dû reculer face à la démission en bloc des élus et les répercussions de la polémique.
Michel Issert, le maire démissionnaire de la commune de Saint-Bauzille-de-Putois s'est félicité le mercredi 26 octobre par communiqué d'avoir obtenu gain de cause auprès de l'Etat : «Grace à la solidarité et détermination de l'équipe municipale, le soutien de la population, nous avons obtenu que notre position : "87 migrants sans consultations, c'est trop" soit prise en considération par les services préfectoraux.»
- voir fac-similé sur site -
Dans son communiqué de presse, Michel Issert et son équipe municipale, également démissionnaire, ont développé : «Après d’âpres négociations, un accord a été trouvé entre la municipalité et la Préfecture. Il se résume pour l'essentiel à l'accueil de 44 migrants maximum jusqu'à fin juin 2017.»
La préfecture a donc accepté le mardi 25 octobre de revoir à la baisse le nombre de migrants que la commune de 1 800 habitants devait accueillir. Le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel, a annoncé d'une part la réduction de moitié du nombre d'arrivées prévues, soit 44 migrants au lieu de 87 et d'autre part que le Centre d'accueil d'orientation (CAO) serait fermé «au plus tard en juin 2017».
Lire aussi Début du démantèlement du camp de Calais et du transfert des migrants vers des centres d’accueils A droite comme à gauche, les politiques s'inquiètent du risque de multiplication de «mini jungles»
Le vendredi 21 octobre Michel Issert, maire de Saint-Bauzille-de-Putois, avait démissionné de ses responsabilités pour protester contre la décision du préfet – prise d'après le maire sans concertation – de placer dans sa commune 87 des 207 migrants de Calais orientés vers l'Hérault. Michel Issert avait notamment déclaré en début de semaine à Midi Libre : «Je m'érige contre le diktat de la préfecture et contre ce chiffre de 87. C'est ingérable pour une commune comme la nôtre et c'est inéquitable à l'échelle du département». Il avait été suivi dans son geste de défi par l'ensemble de son équipe municipale.
Pour l'instant, l'équipe municipale de Saint-Bauzille-de-Putois est encore en place. La démission devrait être effective le mercredi 2 novembre si les élus confirmaient leur décision. Interrogé à ce sujet, Michel Issert a expliqué sa position dans une interview à 20minutes : «J’ai envoyé ma lettre de démission au préfet de l’Hérault. S’il la refuse, compte tenu des propositions qui ont été faites sur l’accueil des migrants à Saint-Bauzille, et des discussions qui auront lieu avec le conseil municipal, aurais-je une raison de la représenter ? Non. Donc, ces hypothèses s’éloignent, naturellement.»
Lire aussi : Incendies, bulldozer et policiers : retour en images sur le deuxième jour du démantèlement à Calai
360 000 euros d’allocation pour un réfugié, ses quatre femmes et 23 enfants ! Tollé en Allemagne
25 oct. 2016, 15:00
Ghazia A. a fui la Syrie en 2015 avec ses quatre épouses et leurs 23 enfants pour trouver refuge en Allemagne. Leur cas suscite la polémique, au vu du montant des allocations que leur verse l'Etat allemand.
L'histoire de Ghazia A. suscite de nombreuses réactions outre-Rhin, après que le journal BILD a publié un article détaillant les conditions dans lesquelles ce Syrien de 49 ans, après avoir fui la Syrie par la Turquie, a finalement trouvé refuge dans la région de Rhénanie-Palatinat avec ses quatre épouses et ses 23 enfants.
Lire aussi Politicien allemand à RT : «Tant que nous ferons des guerres, les réfugiés continueront de venir»
Si la polygamie est autorisée dans la tradition musulmane telle que la reconnaît le droit syrien, elle n'est pas reconnue par le droit allemand. A son arrivée, Ghazia a donc dû choisir l'une de ses épouses comme «femme officielle», afin de pouvoir percevoir les aides sociales auxquelles il a droit.
Son choix s'est porté sur Twasif, sa femme «principale» : avec leurs cinq enfants, ils forment donc un foyer officiel aux yeux de l'Etat. Les trois autres femmes sont depuis considérées juridiquement comme de simples «partenaires» et ont dû se partager la garde des 17 enfants restants, l'une de ses filles étant déjà mariée en Arabie saoudite.
Si tous vivent dans un rayon de 50 kilomètres, dans la province de Montabaur, Ghazia passe cependant la plus grande partie de son temps sur la route afin de leur rendre visite. «Selon notre religion, j'ai le devoir de passer autant de temps avec chaque famille et je ne dois pas favoriser l'une d'entre elles», explique-t-il.
La polémique enfle autour de la question des prestations sociales
L'histoire de Ghazia a commencé à prendre une ampleur nationale lorsque la question des aides financières étatiques a gagné la Toile, d'autant que l'intéressé, qui était à la tête d'une entreprise prospère de location de voitures en Syrie, a admis ne pas avoir de travail en Allemagne. «Je suis pratiquement toujours en route pour être avec ma famille. Mais je serais heureux de travailler», a-t-il déclaré au BILD.
Il n'en a pas fallu davantage pour que certains internautes s'interrogent. «Bien sûr [qu'il] vit des aides sociales, de quoi d'autre sinon ?», se demande ainsi l'un d'entre eux.
Réagissant au cas de Ghazia, un syndicat patronal, le Deutscher Arbeitsgeber Verband, a publié une estimation du montant total des aides cumulées auxquelles, compte tenu du nombre d'enfants et d'épouses à sa charge, le réfugié aurait droit. Le résultat du calcul s'élève à 360 000 euros par an, un montant qui reste indicatif et qui n'a rien d'officiel.
Cependant, les réactions d'agacement se multiplient, notamment sur Twitter, à l'instar de cet internaute qui dénonce ceux à qui «rien ne manque» et qui ironise en trinquant «à la santé du système social !»
Pour l'instant, les réactions politiques se font plutôt discrètes. Un membre de l'administration locale a simplement tenu à faire savoir que ce cas était «exceptionnel».
Quand il n'y en a plus, il y en a encore : l’OTAN veut renforcer sa présence à la frontière russe
26 oct. 2016, 14:14
Les ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN se réunissent à Bruxelles pour y discuter de la mise en application des décisions prises en juillet à Varsovie, dont le renforcement de leur présence militaire près des frontières russes.
Les représentants des 28 membres de l’OTAN se réunissent à nouveau dans la capitale belge pour évoquer la «menace russe» et la possibilité de renforcer la présence de leurs troupes sur le flanc oriental de l'Union européenne.
Durant l'été, ils s'étaient déjà rencontrés à Varsovie pour discuter des mêmes sujets. L’OTAN avait alors approuvé le déploiement de quatre bataillons supplémentaires début 2017 en Pologne, en Lettonie, Lituanie et Estonie, tout près de la frontière russe. L'ambassadeur américain auprès de l'OTAN, Douglas Lute, avait précisé que chacun de ces bataillons serait composé de 800 à 1 000 militaires.
Les Etats-Unis espèrent obtenir des engagements de la part des Européens pour fournir les rangs de ces quatre bataillons dans les pays baltes pour faire face à l'éventuelle «menace russe», systématiquement mise en avant depuis le rattachement par référendum de la Crimée à la Russie en 2014. A la veille du sommet, le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a estimé que ces engagements symboliseraient «une manifestation claire du lien transatlantique».
«C'est une dissuasion crédible, non pour provoquer un conflit mais pour prévenir un conflit», a-t-il prévenu face aux potentielles critiques émanant de Moscou.
Pour le moment, la France, le Danemark et l'Italie ne se sont pas prononcés sur l’expansion des forces dans les pays baltes mais doivent déclarer pendant le sommet s’ils rejoindront les bataillons menés par les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Canada en Pologne et dans les pays baltes.
Depuis plusieurs années, la Russie ne cesse de mettre en garde contre la présence militaire de l’OTAN près de ses frontières, notamment en Europe de l’Est et dans les pays baltes. Le porte-parole du président a expliqué à plusieurs reprises que, si l’Alliance n’arrêtait pas son expansion, la Russie serait obligée de prendre une «série de mesures prévisibles, systématiques et consécutives» afin de préserver ses intérêts.
Lire aussi : L’OTAN mise sur «la défense forte, la dissuasion et... le dialogue avec la Russie»
Les relations entre la Russie et l'OTAN se sont largement dégradées depuis le rattachement de la Crimée à la Russie et, en général, depuis la crise ukrainienne qui a éclaté en 2014. Alors que Moscou nie toute implication militaire dans le conflit dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, l'Alliance atlantique a organisé d'importants mouvements de troupes dans l'est de l'Europe.
La couardise des USA est établie sans limite, ainsi, l'invasion de l'Europe par son nombre de bases militaires sert uniquement à protéger ses soldats derrière un bouclier humain (dommages collatéraux) et à permettre l'anéantissement complet de chaque pays qui en compose le continent, par l'adversaire désigné répliquant aux tirs de missiles. C'est donc dans l'intervention ultra-rapide de 'l'arme suprême' (EMP) que l'Europe (comme 'le reste du monde') espère s'en sortir. Cette 'bombe propre' (possédée aujourd'hui par de très nombreux pays), qu'est l'Impulsion ElectroMagnétique, empêche toute transmission d'information en rendant inopérant la totalité des appareils électrique qu'il peut exister sur une région, sur un pays comme sur l'intégralité de la planète Terre ainsi que ses satellites envoyés dans l'espace. En résumé il deviendrait impossible de pouvoir guider un missile, un char comme un avion et seules les victimes en seraient celles qui seraient à bord d'avions de ligne, éventuellement des bateaux à moteur en pleine mer, et, incidemment à l'intérieur de véhicules terrestres à moteur qui stopperaient immédiatement.
La politique de Clinton en Syrie mènera à une Troisième Guerre mondiale selon Trump
26 oct. 2016, 13:50
Dans une interview à Reuters, Donald Trump explique ne pas vouloir d'une guerre mondiale contre la Russie. Donald Trump considère Daesh comme l'ennemi prioritaire et critique la position agressive d'Hillary Clinton à propos du conflit en Syrie.
Lire aussi : La Russie et Poutine, sujets les plus abordés par Trump et Clinton au cours de leurs débats
«Si nous écoutons Hillary Clinton, vous finirez par avoir une Troisième Guerre mondiale pour la Syrie», a déclaré Donald Trump, le candidat républicain à la présidentielle américaine.
Pour Donald Trump, demander la démission de Bachar al-Assad n'est pas la priorité. Selon lui, la première urgence est de défaire et détruire l'Etat islamique : «Nous devrions nous focaliser sur l'Etat islamique. Nous ne devrions pas nous focaliser sur la Syrie.»
Donald Trump ne veut pas de confrontation militaire avec la Russie
Lire aussi Le président des Etats-Unis Barack Obama: Armer les rebelles syriens contre l'aviation russe : le nouveau plan de l'administration Obama ?
Dans une interview largement consacrée à la politique étrangère des Etats-Unis, Donald Trump a expliqué le mardi 25 octobre : «Vous ne combattez plus la Syrie, vous vous battez contre la Syrie, la Russie et l'Iran, d'accord ? La Russie est un pays nucléaire, mais un pays où les missiles nucléaires fonctionnent au contraire d'autres pays qui ne font que parler.»
La gestion par Hillary Clinton des relations entre les Etats-Unis et la Russie a de nouveau été critiquée par le candidat républicain. Ce dernier s'est également interrogé sur la manière dont la candidate démocrate serait capable de négocier avec le président russe Vladimir Poutine après l'avoir tant diabolisé.
Hillary Clinton a appelé à l'établissement en Syrie d'une «No fly zone», c'est à dire une zone d'interdiction de survol aérien et des «safe zone» afin de protéger les civils. Certains analystes craignent que la protection de ces zones n'amène les Etats-Unis à entrer en conflit direct avec l'aviation russe.
Quand on a trouvé plus malheureux que soi, on se sent plus heureux ou encore quand on a côtoyé une personne en mauvaise santé on se sent mieux. Bref, ces adages sont stupides et pourtant ils font les gorges chaudes des commentateurs économiques quand ils parlent du Japon pour mieux masquer l’état de délabrement des économies des pays européens, y compris de l’Allemagne qui n’arrive pas à récupérer de l’effet des sanctions à l’encontre de la Russie décrétées par l’Union Européenne sous la pression de Washington. Finalement les Anglais ont peut-être fait le bon choix en quittant ce panier de crabes morts qu’est devenue l’UE.
Mais revenons au Japon, peut-être le seul pays au monde qui ne trafique pas ses statistiques économiques comme je l’ai mentionné de nombreuses fois dans ce blog. Par exemple si on appliquait les méthodes de calcul de la dette utilisées au Japon à celle de la France celle-ci atteindrait allègrement trois fois le PIB, plus que les 2,9 fois officielles publiée par la BoJ. Je ne parle même pas de l’Italie et de l’Espagne, ce serait bien pire. Pour tout le reste c’est à l’avenant. J’ai parlé il y a quelques jours du taux de chômage et du taux d’embauche des jeunes diplômés au Japon. Qu’en est-il par exemple de l’Espagne, la quatrième économie de l’UE puisque le Royaume-Uni n’en fait plus virtuellement partie ? Ce sont près de 400000 jeunes diplômés, ingénieurs et ouvriers spécialisés qui quittent le pays chaque année depuis la crise de 2008. L’Espagne se vide de ses forces vives et obère gravement son avenir tout comme la France, pays où 40 % des diplômés ne trouvent pas d’embauche et quittent le pays définitivement. Au Japon 96,5 % des jeunes diplômés cru 2016 ont trouvé un travail …
Venons-en aux inégalités salariales en considérant d’abord les 1 % les plus aisés :
- voir graphique sur site -
Au Japon il ne dépassent pas 10 % de la totalité de la richesse créée alors qu’aux USA il atteint 17,5 %. J’ai tenté de trouver une telle statistique concernant l’UE, elle n’existe tout simplement pas car la disparité entre les pays composants cette Union ne conduiraient qu’à un chiffre sans signification. Pour les salaires, si on compare le salaire moyen d’un CEO (PDG en français) avec celui (moyen) d’un employé voici ce que ça donne : il n’y a pas de quoi pavoiser, le Japon est un pays plus égalitaire en ce qui concerne les salaires que bien d’autres pays de l’OCDE :
- voir graphique sur site -
Venons-en maintenant à l’emploi des femmes, cette fois comparé à la situation aux USA. En 2000 plus de 70 % des Américaines travaillaient. Aujourd’hui ce taux est tombé à 67 % alors que dans le même temps le nombre de Japonaises travaillant est passé de 60 à 67 %. Cette situation a gravement contribué au vieillissement de la population japonaise mais que dire à ce sujet de l’Italie, de l’Allemagne, de la Slovaquie ou encore et c’est récent de l’Espagne, pays où les taux de natalité sont en chute libre.
En ce qui concerne l’innovation, le nerf de la création de richesse présente et à venir, les USA restent champions toutes catégories pour les entreprises innovantes – en considérant les 100 premières dans le monde – avec 49 entreprises. Vient ensuite le Japon avec 8 sociétés, suivi de la Chine et de la Grande-Bretagne :
- voir graphique sur site -
Juste un petit rappel de la créativité japonaise. Le train à grande vitesse Tokyo-Osaka fut mis sur les rails en octobre 1964. La première calculette de poche est originaire du Japon (1970) tout comme le walkman (1979). La LED bleue fut créée au Japon en 1990 et ouvrit la porte aux écrans de télévision plats. Le robot androïde apparut en 2003 tout comme les téléphones portables dits maintenant « smartphones » à écran tactile, les « kétaï » pour les Japonais.
L’opinion qu’ont les Américains des Japonais se résume en un tableau :
- voir graphique sur site -
Alors, que les analystes et les commentateurs économiques qui se complaisent à se faire interviewer sur les plateaux de télévision se ravisent : au Japon tout va beaucoup mieux que dans bien des pays européens. C’est le premier pays du monde pour la qualité de ses infrastructures, le deuxième du monde pour le nombre de brevets déposés. Quand le Japon s’ouvrira à une immigration contrôlée en accueillant des ressortissants étrangers respectueux des traditions du pays alors il sera envié par de nombreuses personnes …
Source : World Economic Forum, illustration quartier d’affaires de Shinjuku à Tokyo
« Organisez un référendum européen et vous verrez que les Wallons ne sont pas seuls »
Peter Mertens entretien par Bert De Belder
Dans l’affaire de l’opposition de la Région wallonne à l’accord de libre-échange avec le Canada, le fameux CETA, nombre de commentateurs ont évoqué le rôle du PTB. Peter Mertens, président du parti de gauche, nous donne son point de vue sur la question.
Peter Mertens. « L’Union européenne s’était préparée pleine d’assurance à signer un accord de libre-échange avec le Canada. Bien que cet accord, le CETA, ait des conséquences extrêmes pour l’Europe, pour ses habitants et pour le climat, l’establishment européen n’avait pas vraiment l’intention de gaspiller beaucoup de salive pour parler de ce traité. Jusqu’au moment où le gouvernement wallon est venu tout gâcher. Il a quand même lancé le débat sur la question et, du coup, la presse internationale s’est précipitée vers Namur et Bruxelles. La Belgique se retrouvait dans l’œil du cyclone avec, aux premières loges, le ministre président socialiste Paul Magnette.
Cette affaire est très révélatrice de la façon dont fonctionne l’Union européenne : on commencer par de longs mois de négociations secrètes pour, ensuite, imposer en un minimum de temps un accord qui esrt à prendre ou à laisser et, pour finir, exercer du chantage et des pressions politiques sur les récalcitrants. Quel débat de fond y a-t-il eu en Flandre sur cet accord ? Aucun, en fait. Pas plus que dans d’autres pays. Nous pouvons être heureux que le gouvernement régional wallon ait tiré le signal d’alarme et qu’il ait au moins permis un débat démocratique. La crainte du débat chez les partis de l’establishment est significative. On veut imposer un comportement grégaire : tout le monde le fait, donc ce sera bien. Eh bien, non ! Dès le début, des milliers d’ONG, des syndicats, des organisations de consommateurs et de protection de l’environnement ont fait entendre des critiques de fond. Dans toute l’Europe, des millions de personnes ont manifesté contre le CETA et son grand frère le TTIP, le traité de libre-échange avec les États-Unis. Et, maintenant que, du coup, un débat de fond apparaît c’est la pagaille dans le poulailler. »
Comment voyez-vous le blocage politique ?
Peter Mertens. « L’attitude du gouvernement wallon est correcte et courageuse. Le députés du PTB au sein du Parlement wallon soutiennent la résistance et les critiques de fond contre le CETA. Le ministre président Magnette et le gouvernement wallon se font désormais attaquer de tous côtés et mettre sous pression par les pions du Big Business belge, européen et canadien. C’est une caricature du processus démocratique. Ce sont les nationalistes flamands qui ont toujours réclamé qu’on accorde plus de compétences aux gouvernements régionaux. Mais, si une région utilise ses compétences, ça ne va pas non plus. On ne doit pas se lamenter à ce propos. Il n’y a pourtant aucune base favorable à cet accord parmi la population, ni en Wallonie, ni dans le reste du pays, ni en Europe. »
Dans les autres pays, il y a quand même bien un accord politique sur le CETA...
Peter Mertens. « Oui... au sein de la caste politique. Là, c’est la grande pensée unique qui règne. Mais ce n’est pas parce qu’il y a une grande unanimité entre les murs de certains parlements qu’il existe une base porteuse au sein de la population, n’est-ce pas ? Il ne faut pas commettre cette erreur. On devrait organiser un référendum européen sur des traités aussi importants, mais on ne le fait pas. Non, on veut tordre le bras de la Région wallonne en sortant la grosse artillerie. Le mépris à l’égard des processus démocratiques régionaux ou nationaux en Europe est énorme. Nous l’avions déjà constaté quand le « non » français à la Constitution européenne a tout simplement été jeté à la poubelle – le même texte revenant sous un autre nom et sans référendum. Nous l’avions aussi vu avec la Grèce, qui n’a pas pu opérer ses propres choix pour sa propre économie. Finalement, on a même asséché les banques grecques pour faire passer envers et contre tout cette absurde politique d’austérité et de privatisations. Maintenant, on veut faire pareil avec la Wallonie. Ils ont même déjà préparé une « déclaration interprétative » qui serait jointe au traité. Voilà qui fait bien rire dans les quartiers généraux des multinationales. Une telle déclaration n’a pas la moindre valeur juridique, ce que confirment tous les experts en droit et commerce internationaux. Au cours des prochaines heures et des prochains jours, je m’attends à ce que d’autres changements purement cosmétiques soient proposés à Magnette pour trouver une porte de sortie. »
Le PTB connaît une phase nettement ascendante, dans les trois parties du pays, mais surtout en Wallonie. Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR), affirme que la montée du PTB dans les sondages en Wallonie, qui pousse le PS à se profiler plus à gauche, est la cause de l’opposition du PS au CETA. Est-ce exact ?
Peter Mertens. « Certains commentateurs politiques et des blablateurs font volontiers passer la Wallonie pour la grande exception en Europe. Les partis gouvernementaux flamands estiment que c’est un scandale et y voient surtout une attitude d’opposition au gouvernement fédéral de droite, au sein duquel le PS ne siège pas. Encore une fois : que l’on organise donc un référendum européen. Qu’on laisse s’exprimer le citoyen. En septembre 2016, il y a eu en Allemagne 320 000 manifestants contre les accords de libre-échange avec les États-Unis (TTIP) et le Canada (CETA) ; à Bruxelles, le 20 septembre, ils étaient plus de 10 000. La majorité des Français estiment que les négociations du TTIP doivent cesser. Outre les gouvernements wallon, bruxellois et de la Communauté française, le Sénat irlandais a également conseillé à son gouvernement de voter contre le CETA. Et en Autriche, en Slovénie, en Pologne et en Allemagne, on n’a pas encore donné définitivement le feu vert pour le traité. Une pétition européenne a récolté plus de 3 millions de signatures, un record en Europe. »
Mais le PTB est-il la cause du « non » wallon au CETA ?
Peter Mertens. « Non, donc, nous n’en sommes pas la cause. Le mouvement de protestation est très large : mutualités, mouvements Nord-Sud, syndicats, organisations de consommateurs, PME, agriculteurs, mouvements de femmes, activistes climatiques, juges… et la liste est longue. Naturellement, au PTB, nous avons toujours soutenu la résistance, tout comme le fait le groupe parlementaire européen de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), d’ailleurs. Et, bien sûr, il y a aussi la situation spécifique en Wallonie et à Bruxelles où, selon les sondages, notre parti deviendrait le troisième parti en importance, avec jusqu’à 16 % en Wallonie. Cela joue, naturellement, dans la prise de position du Parti socialiste qui a du mal à jouer un double jeu. Le précédent gouvernement, sous la direction de ce même PS, n’a absolument eu aucun problème pour mandater notre pays pour les négociations autour des accords de libre-échange avec les États-Unis et le Canada. Le Premier ministre Di Rupo y avait même apposé sa signature. Cela, le Parti socialiste n’ose plus le faire aujourd’hui, probablement en partie parce qu’il sent le souffle chaud du PTB dans son cou. Mais l’essentiel reste que la résistance est portée par une très large base. La pression vient d’en bas et c’est une bonne chose. »
Pourquoi rejeter des accords comme le CETA et le TTIP ?
Peter Mertens. « Ce n’est pas ainsi que nous allons sortir de la crise européenne. C’est une illusion, une fausse solution, une fuite en avant. L’un des éléments de base de la crise européenne réside dans la politique des bas salaires et dans l’austérité qui est appliquée partout en Europe à la demande de l’Allemagne. Le bilan est très mauvais. Qui pense sérieusement aujourd’hui que nous allons résoudre le problème via un traité de libre-échange avec le Canada ?
La Tufts University américaine a réalisé une étude sur les retombées du CETA pour l’emploi et a conclu que 200 000 jobs passeraient à la trappe. Le phénomène du dumping social, que nous voyons déjà en Europe, continuera à s’accroître. Au lieu d’une harmonisation des normes et des règles vers le haut, pour protéger les travailleurs, la santé et l’environnement, nous risquons de continuer à glisser vers le bas.
Les mouvements citoyens du Canada eux-mêmes nous mettent en garde contre ce risque, parce qu’ils en ont fait l’amère expérience quand leur pays a conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, l’Alena. Résultat : fermetures, restructurations, réduction des salaires et détérioration des conditions de travail. La spirale descendante. Le siège de Caterpillar au Canada a fermé ses portes et est allé aux États-Unis, où l’on payait des salaires moindres, pour ensuite fermer là-bas et partir pour le Mexique, où les salaires sont encore plus bas. Sans aucune entrave. Est-ce cela que nous voulons ? La même chose vaut pour les normes que nous utilisons en matière d’environnement et de santé. Derrière ce traité se tient la très dure logique de concurrence et cela, les libéraux comme De Gucht ne peuvent le nier. Cela signifie que toutes les normes seront poussées vers le bas, et non vers le haut. »
La campagne contre le CETA et le TTIP met également en garde contre les tribunaux spéciaux qui sont prévus par ces accords (L’« Investment Court System » pour le CETA, l’« Investor State Dispute Settlement » pour le TTIP)...
Peter Mertens. « D’ici peu, les multinationales pourront traîner un pays devant un tribunal spécial si la législation de ce pays porte atteinte à leurs intérêts. C’est sur base de ce genre de traités commerciaux que l’Égypte a été attaquée par la multinationale Veolia lorsque le pays a introduit un salaire minimum. L’entreprise suédoise Vattenfall a exigé de l’Allemagne un dédommagement de 4,7 milliards d’euros parce nos voisins avaient décidé de sortir du nucléaire, au lendemain de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Et l’entreprise américaine Ethyl Corporation a attaqué les autorités canadiennes après que celles-ci avaient voulu interdire la très nocive substance MMT dans le mazout.
En tout, à l’échelle mondiale, il y a eu près de 700 procès dans lesquels des entreprises ont attaqué des autorités d’État. Cela coûte des milliards d’euros aux États en frais de procès et dix fois plus encore pour les réparations qu’ils doivent payer aux multinationales. Ces tribunaux spéciaux opérant pour les grandes entreprises sont des tribunaux d’exception et ils n’ont absolument rien à voir avec la démocratie. On ne peut faire aucune concession, sur ce plan, à moins, naturellement, qu’on veuille que les simples citoyens n’aient plus rien du tout à dire. »
Les alliés accourent pour participer au dispositif massif de l’OTAN aux frontières russes
27 oct. 2016, 00:01
Plusieurs pays se sont portés volontaires pour contribuer à la mise en place du plus gros dispositif militaire de l’OTAN déployé aux frontières russes depuis la Guerre froide, alors que l’Alliance perçoit Moscou comme une menace.
Plusieurs Etats membres de l’OTAN «ont indiqué leur volonté de contribuer à notre présence dans la région de la mer noire au sol, dans la mer et dans les airs, parmi lesquels le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis», a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation le 26 octobre, après la réunion des ministres de la Défense du bloc à Bruxelles, qui visait à évoquer la «menace russe».
Lire aussi Quand il n'y en a plus, il y en a encore : l’OTAN veut renforcer sa présence à la frontière russe
«D’autres alliés cherchent à savoir comment ils peuvent contribuer», a-t-il ensuite ajouté, avant de préciser que 17 pays fourniraient des hommes pour former les quatre bataillons d'environ 1 000 hommes chacun qui seront déployés en Lettonie, en Lituanie, en Estonie et en Pologne début 2017.
Ceux-ci seront respectivement dirigés par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Allemagne alors que des nations comme la France, la Pologne, l’Albanie, la Roumanie ou encore la Croatie enverront des forces, a fait savoir Jens Stoltenberg.
De son côté, Londres a promis de fournir des avions de chasse alors que Washington a déclaré qu’elle enverrait des troupes, des tanks et des munitions aux bataillons.
Ces derniers s’annoncent «très solides, multinationaux, prêts pour le combat», a souligné le secrétaire général, alors que le projet de déploiement aux frontières russes sera finalisé dans une nouvelle réunion des ministres de la Défense de l’OTAN en février 2017.
Si l’OTAN perçoit Moscou comme une menace, le ministère russe des Affaires étrangères estime pour sa part que «l'Alliance concentre ses efforts sur la dissuasion d'une menace qui n'existe pas venant de l'est», comme il l’a déclaré en juillet.
Quand #Moscou accuse l'#OTAN de se focaliser sur une menace russe «qui n'existe pas»>>> https://t.co/3sYbWRn3vXpic.twitter.com/7r3bNj3XFI— RT France (@RTenfrancais) 11 juillet 2016
Début septembre, le président Vladimir Poutine avait même qualifié de «délires» les craintes d’une éventuelle attaque contre les pays baltes.
Lors du sommet de Varsovie, en juillet, l’OTAN a décidé d’accroitre sa présence dans et autour de la mer noire. L’organisation assure qu’il s’agit d’une réponse aux capacités militaires grandissantes de la Russie.
Lire aussi : L’OTAN mise sur «la défense forte, la dissuasion et... le dialogue avec la Russie»
La question que se posent les européens est "Combien de jours nous restent-ils à vivre ?" !!
Désormais, la quasi totalité des chefs d'États (et NON le Peuple !) à choisi de soumettre sa population au bouclier humain d'où partiront les premiers coups de feu en appelant d'autres de la part de l'adversaire désigné !
Une majorité de Britanniques plus inquiets de l'immigration que des difficultés de la City
26 oct. 2016, 20:46
Alors que la Grande-Bretagne se prépare à quitter l'Union Européenne, la City s'alarme de perdre son rôle de place-forte financière. Le reste du pays quant à lui, s'inquiète de l'arrivée de travailleurs étrangers supplémentaires en Grande-Bretagne.
Un sondage réalisé par Survation Ltd pour l'émission de télévision britannique «The Agenda» révèle que 48% des Britanniques qui ont voté pour le Brexit sont davantage préoccupés par le contrôle de l'immigration que par un maintien de l'accès au marché unique européen.
Lire aussi Theresa May appelle les chefs d'Etat du monde entier à protéger leurs frontières
Les Britanniques seraient prêts à subir les conséquences financières et économiques difficiles de la rupture avec le marché unique et les mécanismes communautaires européens, à condition que l'immigration soit plus fermement régulée et contrôlée.
L'immigration a souvent été pointée du doigt comme l'une des principales explications du résultat en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) lors du référendum du 23 juin. Le gouvernement s'est, depuis, engagé à abaisser le nombre d'immigrés en dessous de la barre des 100 000 personnes.
Le démantèlement «en grande pompe» du camp de Calais, commencé lundi 24 octobre, joue sans doute dans l'accentuation des craintes britanniques vis-à-vis d'une arrivée massive d'immigrés.
La stratégie de Theresa May plébiscitée malgré la chute de la livre sterling
L'effondrement de la livre sterling - la devise a perdu 18% de sa valeur depuis le Brexit - ne semble pas avoir réfréné la volonté des Britanniques de quitter l'Union européenne. Si la City s'alarme de perdre son rôle de centre financier, le sondage réalisé par Survation Ltd ne laisse pas de doutes sur le souhait d'une très grande majorité de la population de poursuivre le processus du Brexit.
Ainsi, 58% des sondés soutiennent la Premier ministre britannique Theresa May dans sa démarche de rupture avec l'Union européenne. Seulement un quart des sondés désapprouveraient sa méthode. De plus, d'après le sondage, 47% des Britanniques revoteraient en faveur du Brexit, contre 46% pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. 7% des sondés demeureraient indécis.
Cent jours après sa prise de fonction, les résultats du sondage confortent la ligne politique de Theresa May et du gouvernement britannique.
Une stratégie d'un Brexit «dur» articulée autour de la question de l'immigration
La locataire du 10 Downing Street pose en priorité la question du contrôle migratoire dans le cadre des négociations avec l'UE. Le gouvernement de Theresa May s'est employé ces derniers mois à durcir le ton du Royaume-Uni envers les immigrés, à la fois européens et extra-européens.
Ainsi, en septembre, la ministre de l'Intérieur, Amber Rudd, a annoncé que les entreprises pourraient avoir l'obligation de publier une liste de leurs employés non-britanniques et à privilégier la main d'oeuvre nationale. «Ce n'est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des Britanniques que je suis raciste», s'est-elle défendue.
De son côté, le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, a expliqué qu'il voulait rendre le système de santé public «autosuffisant en médecins britanniques». Actuellement, 25% des effectifs du National Health Service est constitué d'étrangers.
Enfin, en ce qui concerne les trois millions de citoyens européens - dont 300 000 Français - déjà établis au Royaume-Uni, Lian Fox, le ministre du Commerce international, a indiqué qu'il n'était pas possible à ce stade de garantir leurs futurs droits.
Lire aussi : Hollande met en garde Londres : «Theresa May veut un Brexit dur, la négociation sera dure»
Le maire qui s'est érigé contre l'accueil des migrants dans sa commune a obtenu gain de cause
RépondreSupprimer26 oct. 2016, 16:13
Engagée dans un bras de fer avec les élus municipaux de Saint-Bauzille-de-Putois au sujet de l'accueil des migrants, la préfecture de l'Hérault a dû reculer face à la démission en bloc des élus et les répercussions de la polémique.
Michel Issert, le maire démissionnaire de la commune de Saint-Bauzille-de-Putois s'est félicité le mercredi 26 octobre par communiqué d'avoir obtenu gain de cause auprès de l'Etat : «Grace à la solidarité et détermination de l'équipe municipale, le soutien de la population, nous avons obtenu que notre position : "87 migrants sans consultations, c'est trop" soit prise en considération par les services préfectoraux.»
- voir fac-similé sur site -
Dans son communiqué de presse, Michel Issert et son équipe municipale, également démissionnaire, ont développé : «Après d’âpres négociations, un accord a été trouvé entre la municipalité et la Préfecture. Il se résume pour l'essentiel à l'accueil de 44 migrants maximum jusqu'à fin juin 2017.»
La préfecture a donc accepté le mardi 25 octobre de revoir à la baisse le nombre de migrants que la commune de 1 800 habitants devait accueillir. Le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel, a annoncé d'une part la réduction de moitié du nombre d'arrivées prévues, soit 44 migrants au lieu de 87 et d'autre part que le Centre d'accueil d'orientation (CAO) serait fermé «au plus tard en juin 2017».
Lire aussi
Début du démantèlement du camp de Calais et du transfert des migrants vers des centres d’accueils A droite comme à gauche, les politiques s'inquiètent du risque de multiplication de «mini jungles»
Le vendredi 21 octobre Michel Issert, maire de Saint-Bauzille-de-Putois, avait démissionné de ses responsabilités pour protester contre la décision du préfet – prise d'après le maire sans concertation – de placer dans sa commune 87 des 207 migrants de Calais orientés vers l'Hérault. Michel Issert avait notamment déclaré en début de semaine à Midi Libre : «Je m'érige contre le diktat de la préfecture et contre ce chiffre de 87. C'est ingérable pour une commune comme la nôtre et c'est inéquitable à l'échelle du département». Il avait été suivi dans son geste de défi par l'ensemble de son équipe municipale.
Pour l'instant, l'équipe municipale de Saint-Bauzille-de-Putois est encore en place. La démission devrait être effective le mercredi 2 novembre si les élus confirmaient leur décision. Interrogé à ce sujet, Michel Issert a expliqué sa position dans une interview à 20minutes : «J’ai envoyé ma lettre de démission au préfet de l’Hérault. S’il la refuse, compte tenu des propositions qui ont été faites sur l’accueil des migrants à Saint-Bauzille, et des discussions qui auront lieu avec le conseil municipal, aurais-je une raison de la représenter ? Non. Donc, ces hypothèses s’éloignent, naturellement.»
Lire aussi : Incendies, bulldozer et policiers : retour en images sur le deuxième jour du démantèlement à Calai
https://francais.rt.com/france/28114-accueil-migrants-saint-bauzille-putois
360 000 euros d’allocation pour un réfugié, ses quatre femmes et 23 enfants ! Tollé en Allemagne
RépondreSupprimer25 oct. 2016, 15:00
Ghazia A. a fui la Syrie en 2015 avec ses quatre épouses et leurs 23 enfants pour trouver refuge en Allemagne. Leur cas suscite la polémique, au vu du montant des allocations que leur verse l'Etat allemand.
L'histoire de Ghazia A. suscite de nombreuses réactions outre-Rhin, après que le journal BILD a publié un article détaillant les conditions dans lesquelles ce Syrien de 49 ans, après avoir fui la Syrie par la Turquie, a finalement trouvé refuge dans la région de Rhénanie-Palatinat avec ses quatre épouses et ses 23 enfants.
Lire aussi
Politicien allemand à RT : «Tant que nous ferons des guerres, les réfugiés continueront de venir»
Si la polygamie est autorisée dans la tradition musulmane telle que la reconnaît le droit syrien, elle n'est pas reconnue par le droit allemand. A son arrivée, Ghazia a donc dû choisir l'une de ses épouses comme «femme officielle», afin de pouvoir percevoir les aides sociales auxquelles il a droit.
Son choix s'est porté sur Twasif, sa femme «principale» : avec leurs cinq enfants, ils forment donc un foyer officiel aux yeux de l'Etat. Les trois autres femmes sont depuis considérées juridiquement comme de simples «partenaires» et ont dû se partager la garde des 17 enfants restants, l'une de ses filles étant déjà mariée en Arabie saoudite.
Si tous vivent dans un rayon de 50 kilomètres, dans la province de Montabaur, Ghazia passe cependant la plus grande partie de son temps sur la route afin de leur rendre visite. «Selon notre religion, j'ai le devoir de passer autant de temps avec chaque famille et je ne dois pas favoriser l'une d'entre elles», explique-t-il.
La polémique enfle autour de la question des prestations sociales
L'histoire de Ghazia a commencé à prendre une ampleur nationale lorsque la question des aides financières étatiques a gagné la Toile, d'autant que l'intéressé, qui était à la tête d'une entreprise prospère de location de voitures en Syrie, a admis ne pas avoir de travail en Allemagne. «Je suis pratiquement toujours en route pour être avec ma famille. Mais je serais heureux de travailler», a-t-il déclaré au BILD.
Il n'en a pas fallu davantage pour que certains internautes s'interrogent. «Bien sûr [qu'il] vit des aides sociales, de quoi d'autre sinon ?», se demande ainsi l'un d'entre eux.
(suite en dessous:)
Réagissant au cas de Ghazia, un syndicat patronal, le Deutscher Arbeitsgeber Verband, a publié une estimation du montant total des aides cumulées auxquelles, compte tenu du nombre d'enfants et d'épouses à sa charge, le réfugié aurait droit. Le résultat du calcul s'élève à 360 000 euros par an, un montant qui reste indicatif et qui n'a rien d'officiel.
RépondreSupprimerCependant, les réactions d'agacement se multiplient, notamment sur Twitter, à l'instar de cet internaute qui dénonce ceux à qui «rien ne manque» et qui ironise en trinquant «à la santé du système social !»
Pour l'instant, les réactions politiques se font plutôt discrètes. Un membre de l'administration locale a simplement tenu à faire savoir que ce cas était «exceptionnel».
https://francais.rt.com/international/28041-refugie-avec-4-femmes-23-enfants-allocations-tolle-allemagne
Supprimer360 000 € : 28 = 12 857,14 €/an (1071,42 €/mois) !!
Quand il n'y en a plus, il y en a encore : l’OTAN veut renforcer sa présence à la frontière russe
RépondreSupprimer26 oct. 2016, 14:14
Les ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN se réunissent à Bruxelles pour y discuter de la mise en application des décisions prises en juillet à Varsovie, dont le renforcement de leur présence militaire près des frontières russes.
Les représentants des 28 membres de l’OTAN se réunissent à nouveau dans la capitale belge pour évoquer la «menace russe» et la possibilité de renforcer la présence de leurs troupes sur le flanc oriental de l'Union européenne.
Durant l'été, ils s'étaient déjà rencontrés à Varsovie pour discuter des mêmes sujets. L’OTAN avait alors approuvé le déploiement de quatre bataillons supplémentaires début 2017 en Pologne, en Lettonie, Lituanie et Estonie, tout près de la frontière russe. L'ambassadeur américain auprès de l'OTAN, Douglas Lute, avait précisé que chacun de ces bataillons serait composé de 800 à 1 000 militaires.
Les Etats-Unis espèrent obtenir des engagements de la part des Européens pour fournir les rangs de ces quatre bataillons dans les pays baltes pour faire face à l'éventuelle «menace russe», systématiquement mise en avant depuis le rattachement par référendum de la Crimée à la Russie en 2014. A la veille du sommet, le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a estimé que ces engagements symboliseraient «une manifestation claire du lien transatlantique».
«C'est une dissuasion crédible, non pour provoquer un conflit mais pour prévenir un conflit», a-t-il prévenu face aux potentielles critiques émanant de Moscou.
Pour le moment, la France, le Danemark et l'Italie ne se sont pas prononcés sur l’expansion des forces dans les pays baltes mais doivent déclarer pendant le sommet s’ils rejoindront les bataillons menés par les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Canada en Pologne et dans les pays baltes.
Depuis plusieurs années, la Russie ne cesse de mettre en garde contre la présence militaire de l’OTAN près de ses frontières, notamment en Europe de l’Est et dans les pays baltes. Le porte-parole du président a expliqué à plusieurs reprises que, si l’Alliance n’arrêtait pas son expansion, la Russie serait obligée de prendre une «série de mesures prévisibles, systématiques et consécutives» afin de préserver ses intérêts.
(suite en dessous:)
Lire aussi : L’OTAN mise sur «la défense forte, la dissuasion et... le dialogue avec la Russie»
RépondreSupprimerLes relations entre la Russie et l'OTAN se sont largement dégradées depuis le rattachement de la Crimée à la Russie et, en général, depuis la crise ukrainienne qui a éclaté en 2014. Alors que Moscou nie toute implication militaire dans le conflit dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, l'Alliance atlantique a organisé d'importants mouvements de troupes dans l'est de l'Europe.
https://francais.rt.com/international/28096-otan-veut-renforcer-sa-presence-frontiere-russe
La couardise des USA est établie sans limite, ainsi, l'invasion de l'Europe par son nombre de bases militaires sert uniquement à protéger ses soldats derrière un bouclier humain (dommages collatéraux) et à permettre l'anéantissement complet de chaque pays qui en compose le continent, par l'adversaire désigné répliquant aux tirs de missiles. C'est donc dans l'intervention ultra-rapide de 'l'arme suprême' (EMP) que l'Europe (comme 'le reste du monde') espère s'en sortir. Cette 'bombe propre' (possédée aujourd'hui par de très nombreux pays), qu'est l'Impulsion ElectroMagnétique, empêche toute transmission d'information en rendant inopérant la totalité des appareils électrique qu'il peut exister sur une région, sur un pays comme sur l'intégralité de la planète Terre ainsi que ses satellites envoyés dans l'espace. En résumé il deviendrait impossible de pouvoir guider un missile, un char comme un avion et seules les victimes en seraient celles qui seraient à bord d'avions de ligne, éventuellement des bateaux à moteur en pleine mer, et, incidemment à l'intérieur de véhicules terrestres à moteur qui stopperaient immédiatement.
Supprimer-----------------
https://rudy2.wordpress.com
http://educate-yourself.org/mc/
La politique de Clinton en Syrie mènera à une Troisième Guerre mondiale selon Trump
RépondreSupprimer26 oct. 2016, 13:50
Dans une interview à Reuters, Donald Trump explique ne pas vouloir d'une guerre mondiale contre la Russie. Donald Trump considère Daesh comme l'ennemi prioritaire et critique la position agressive d'Hillary Clinton à propos du conflit en Syrie.
Lire aussi : La Russie et Poutine, sujets les plus abordés par Trump et Clinton au cours de leurs débats
«Si nous écoutons Hillary Clinton, vous finirez par avoir une Troisième Guerre mondiale pour la Syrie», a déclaré Donald Trump, le candidat républicain à la présidentielle américaine.
Pour Donald Trump, demander la démission de Bachar al-Assad n'est pas la priorité. Selon lui, la première urgence est de défaire et détruire l'Etat islamique : «Nous devrions nous focaliser sur l'Etat islamique. Nous ne devrions pas nous focaliser sur la Syrie.»
Donald Trump ne veut pas de confrontation militaire avec la Russie
Lire aussi
Le président des Etats-Unis Barack Obama: Armer les rebelles syriens contre l'aviation russe : le nouveau plan de l'administration Obama ?
Dans une interview largement consacrée à la politique étrangère des Etats-Unis, Donald Trump a expliqué le mardi 25 octobre : «Vous ne combattez plus la Syrie, vous vous battez contre la Syrie, la Russie et l'Iran, d'accord ? La Russie est un pays nucléaire, mais un pays où les missiles nucléaires fonctionnent au contraire d'autres pays qui ne font que parler.»
La gestion par Hillary Clinton des relations entre les Etats-Unis et la Russie a de nouveau été critiquée par le candidat républicain. Ce dernier s'est également interrogé sur la manière dont la candidate démocrate serait capable de négocier avec le président russe Vladimir Poutine après l'avoir tant diabolisé.
Hillary Clinton a appelé à l'établissement en Syrie d'une «No fly zone», c'est à dire une zone d'interdiction de survol aérien et des «safe zone» afin de protéger les civils. Certains analystes craignent que la protection de ces zones n'amène les Etats-Unis à entrer en conflit direct avec l'aviation russe.
https://francais.rt.com/international/28092-si-hillary-clinton-elue-guerre-mondiale-russie-syrie-trump
SupprimerL'élection présidentielle a lieu le 8 novembre 2016 !
Au Japon tout va mal : Ah bon ?
RépondreSupprimerle 26 octobre 2016
Quand on a trouvé plus malheureux que soi, on se sent plus heureux ou encore quand on a côtoyé une personne en mauvaise santé on se sent mieux. Bref, ces adages sont stupides et pourtant ils font les gorges chaudes des commentateurs économiques quand ils parlent du Japon pour mieux masquer l’état de délabrement des économies des pays européens, y compris de l’Allemagne qui n’arrive pas à récupérer de l’effet des sanctions à l’encontre de la Russie décrétées par l’Union Européenne sous la pression de Washington. Finalement les Anglais ont peut-être fait le bon choix en quittant ce panier de crabes morts qu’est devenue l’UE.
Mais revenons au Japon, peut-être le seul pays au monde qui ne trafique pas ses statistiques économiques comme je l’ai mentionné de nombreuses fois dans ce blog. Par exemple si on appliquait les méthodes de calcul de la dette utilisées au Japon à celle de la France celle-ci atteindrait allègrement trois fois le PIB, plus que les 2,9 fois officielles publiée par la BoJ. Je ne parle même pas de l’Italie et de l’Espagne, ce serait bien pire. Pour tout le reste c’est à l’avenant. J’ai parlé il y a quelques jours du taux de chômage et du taux d’embauche des jeunes diplômés au Japon. Qu’en est-il par exemple de l’Espagne, la quatrième économie de l’UE puisque le Royaume-Uni n’en fait plus virtuellement partie ? Ce sont près de 400000 jeunes diplômés, ingénieurs et ouvriers spécialisés qui quittent le pays chaque année depuis la crise de 2008. L’Espagne se vide de ses forces vives et obère gravement son avenir tout comme la France, pays où 40 % des diplômés ne trouvent pas d’embauche et quittent le pays définitivement. Au Japon 96,5 % des jeunes diplômés cru 2016 ont trouvé un travail …
Venons-en aux inégalités salariales en considérant d’abord les 1 % les plus aisés :
- voir graphique sur site -
Au Japon il ne dépassent pas 10 % de la totalité de la richesse créée alors qu’aux USA il atteint 17,5 %. J’ai tenté de trouver une telle statistique concernant l’UE, elle n’existe tout simplement pas car la disparité entre les pays composants cette Union ne conduiraient qu’à un chiffre sans signification. Pour les salaires, si on compare le salaire moyen d’un CEO (PDG en français) avec celui (moyen) d’un employé voici ce que ça donne : il n’y a pas de quoi pavoiser, le Japon est un pays plus égalitaire en ce qui concerne les salaires que bien d’autres pays de l’OCDE :
- voir graphique sur site -
Venons-en maintenant à l’emploi des femmes, cette fois comparé à la situation aux USA. En 2000 plus de 70 % des Américaines travaillaient. Aujourd’hui ce taux est tombé à 67 % alors que dans le même temps le nombre de Japonaises travaillant est passé de 60 à 67 %. Cette situation a gravement contribué au vieillissement de la population japonaise mais que dire à ce sujet de l’Italie, de l’Allemagne, de la Slovaquie ou encore et c’est récent de l’Espagne, pays où les taux de natalité sont en chute libre.
(suite en dessous:)
- voir graphique sur site -
RépondreSupprimerEn ce qui concerne l’innovation, le nerf de la création de richesse présente et à venir, les USA restent champions toutes catégories pour les entreprises innovantes – en considérant les 100 premières dans le monde – avec 49 entreprises. Vient ensuite le Japon avec 8 sociétés, suivi de la Chine et de la Grande-Bretagne :
- voir graphique sur site -
Juste un petit rappel de la créativité japonaise. Le train à grande vitesse Tokyo-Osaka fut mis sur les rails en octobre 1964. La première calculette de poche est originaire du Japon (1970) tout comme le walkman (1979). La LED bleue fut créée au Japon en 1990 et ouvrit la porte aux écrans de télévision plats. Le robot androïde apparut en 2003 tout comme les téléphones portables dits maintenant « smartphones » à écran tactile, les « kétaï » pour les Japonais.
L’opinion qu’ont les Américains des Japonais se résume en un tableau :
- voir graphique sur site -
Alors, que les analystes et les commentateurs économiques qui se complaisent à se faire interviewer sur les plateaux de télévision se ravisent : au Japon tout va beaucoup mieux que dans bien des pays européens. C’est le premier pays du monde pour la qualité de ses infrastructures, le deuxième du monde pour le nombre de brevets déposés. Quand le Japon s’ouvrira à une immigration contrôlée en accueillant des ressortissants étrangers respectueux des traditions du pays alors il sera envié par de nombreuses personnes …
Source : World Economic Forum, illustration quartier d’affaires de Shinjuku à Tokyo
https://jacqueshenry.wordpress.com/2016/10/26/au-japon-tout-va-mal-ah-bon/
« Organisez un référendum européen et vous verrez que les Wallons ne sont pas seuls »
RépondreSupprimerPeter Mertens
entretien par Bert De Belder
Dans l’affaire de l’opposition de la Région wallonne à l’accord de libre-échange avec le Canada, le fameux CETA, nombre de commentateurs ont évoqué le rôle du PTB. Peter Mertens, président du parti de gauche, nous donne son point de vue sur la question.
Peter Mertens. « L’Union européenne s’était préparée pleine d’assurance à signer un accord de libre-échange avec le Canada. Bien que cet accord, le CETA, ait des conséquences extrêmes pour l’Europe, pour ses habitants et pour le climat, l’establishment européen n’avait pas vraiment l’intention de gaspiller beaucoup de salive pour parler de ce traité. Jusqu’au moment où le gouvernement wallon est venu tout gâcher. Il a quand même lancé le débat sur la question et, du coup, la presse internationale s’est précipitée vers Namur et Bruxelles. La Belgique se retrouvait dans l’œil du cyclone avec, aux premières loges, le ministre président socialiste Paul Magnette.
Cette affaire est très révélatrice de la façon dont fonctionne l’Union européenne : on commencer par de longs mois de négociations secrètes pour, ensuite, imposer en un minimum de temps un accord qui esrt à prendre ou à laisser et, pour finir, exercer du chantage et des pressions politiques sur les récalcitrants. Quel débat de fond y a-t-il eu en Flandre sur cet accord ? Aucun, en fait. Pas plus que dans d’autres pays. Nous pouvons être heureux que le gouvernement régional wallon ait tiré le signal d’alarme et qu’il ait au moins permis un débat démocratique. La crainte du débat chez les partis de l’establishment est significative. On veut imposer un comportement grégaire : tout le monde le fait, donc ce sera bien. Eh bien, non ! Dès le début, des milliers d’ONG, des syndicats, des organisations de consommateurs et de protection de l’environnement ont fait entendre des critiques de fond. Dans toute l’Europe, des millions de personnes ont manifesté contre le CETA et son grand frère le TTIP, le traité de libre-échange avec les États-Unis. Et, maintenant que, du coup, un débat de fond apparaît c’est la pagaille dans le poulailler. »
Comment voyez-vous le blocage politique ?
Peter Mertens. « L’attitude du gouvernement wallon est correcte et courageuse. Le députés du PTB au sein du Parlement wallon soutiennent la résistance et les critiques de fond contre le CETA. Le ministre président Magnette et le gouvernement wallon se font désormais attaquer de tous côtés et mettre sous pression par les pions du Big Business belge, européen et canadien. C’est une caricature du processus démocratique. Ce sont les nationalistes flamands qui ont toujours réclamé qu’on accorde plus de compétences aux gouvernements régionaux. Mais, si une région utilise ses compétences, ça ne va pas non plus. On ne doit pas se lamenter à ce propos. Il n’y a pourtant aucune base favorable à cet accord parmi la population, ni en Wallonie, ni dans le reste du pays, ni en Europe. »
(suite en dessous:)
Dans les autres pays, il y a quand même bien un accord politique sur le CETA...
RépondreSupprimerPeter Mertens. « Oui... au sein de la caste politique. Là, c’est la grande pensée unique qui règne. Mais ce n’est pas parce qu’il y a une grande unanimité entre les murs de certains parlements qu’il existe une base porteuse au sein de la population, n’est-ce pas ? Il ne faut pas commettre cette erreur. On devrait organiser un référendum européen sur des traités aussi importants, mais on ne le fait pas. Non, on veut tordre le bras de la Région wallonne en sortant la grosse artillerie. Le mépris à l’égard des processus démocratiques régionaux ou nationaux en Europe est énorme. Nous l’avions déjà constaté quand le « non » français à la Constitution européenne a tout simplement été jeté à la poubelle – le même texte revenant sous un autre nom et sans référendum. Nous l’avions aussi vu avec la Grèce, qui n’a pas pu opérer ses propres choix pour sa propre économie. Finalement, on a même asséché les banques grecques pour faire passer envers et contre tout cette absurde politique d’austérité et de privatisations. Maintenant, on veut faire pareil avec la Wallonie. Ils ont même déjà préparé une « déclaration interprétative » qui serait jointe au traité. Voilà qui fait bien rire dans les quartiers généraux des multinationales. Une telle déclaration n’a pas la moindre valeur juridique, ce que confirment tous les experts en droit et commerce internationaux. Au cours des prochaines heures et des prochains jours, je m’attends à ce que d’autres changements purement cosmétiques soient proposés à Magnette pour trouver une porte de sortie. »
Le PTB connaît une phase nettement ascendante, dans les trois parties du pays, mais surtout en Wallonie. Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR), affirme que la montée du PTB dans les sondages en Wallonie, qui pousse le PS à se profiler plus à gauche, est la cause de l’opposition du PS au CETA. Est-ce exact ?
Peter Mertens. « Certains commentateurs politiques et des blablateurs font volontiers passer la Wallonie pour la grande exception en Europe. Les partis gouvernementaux flamands estiment que c’est un scandale et y voient surtout une attitude d’opposition au gouvernement fédéral de droite, au sein duquel le PS ne siège pas. Encore une fois : que l’on organise donc un référendum européen. Qu’on laisse s’exprimer le citoyen. En septembre 2016, il y a eu en Allemagne 320 000 manifestants contre les accords de libre-échange avec les États-Unis (TTIP) et le Canada (CETA) ; à Bruxelles, le 20 septembre, ils étaient plus de 10 000. La majorité des Français estiment que les négociations du TTIP doivent cesser. Outre les gouvernements wallon, bruxellois et de la Communauté française, le Sénat irlandais a également conseillé à son gouvernement de voter contre le CETA. Et en Autriche, en Slovénie, en Pologne et en Allemagne, on n’a pas encore donné définitivement le feu vert pour le traité. Une pétition européenne a récolté plus de 3 millions de signatures, un record en Europe. »
(suite en dessous:)
Mais le PTB est-il la cause du « non » wallon au CETA ?
RépondreSupprimerPeter Mertens. « Non, donc, nous n’en sommes pas la cause. Le mouvement de protestation est très large : mutualités, mouvements Nord-Sud, syndicats, organisations de consommateurs, PME, agriculteurs, mouvements de femmes, activistes climatiques, juges… et la liste est longue. Naturellement, au PTB, nous avons toujours soutenu la résistance, tout comme le fait le groupe parlementaire européen de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), d’ailleurs. Et, bien sûr, il y a aussi la situation spécifique en Wallonie et à Bruxelles où, selon les sondages, notre parti deviendrait le troisième parti en importance, avec jusqu’à 16 % en Wallonie. Cela joue, naturellement, dans la prise de position du Parti socialiste qui a du mal à jouer un double jeu. Le précédent gouvernement, sous la direction de ce même PS, n’a absolument eu aucun problème pour mandater notre pays pour les négociations autour des accords de libre-échange avec les États-Unis et le Canada. Le Premier ministre Di Rupo y avait même apposé sa signature. Cela, le Parti socialiste n’ose plus le faire aujourd’hui, probablement en partie parce qu’il sent le souffle chaud du PTB dans son cou. Mais l’essentiel reste que la résistance est portée par une très large base. La pression vient d’en bas et c’est une bonne chose. »
Pourquoi rejeter des accords comme le CETA et le TTIP ?
Peter Mertens. « Ce n’est pas ainsi que nous allons sortir de la crise européenne. C’est une illusion, une fausse solution, une fuite en avant. L’un des éléments de base de la crise européenne réside dans la politique des bas salaires et dans l’austérité qui est appliquée partout en Europe à la demande de l’Allemagne. Le bilan est très mauvais. Qui pense sérieusement aujourd’hui que nous allons résoudre le problème via un traité de libre-échange avec le Canada ?
La Tufts University américaine a réalisé une étude sur les retombées du CETA pour l’emploi et a conclu que 200 000 jobs passeraient à la trappe. Le phénomène du dumping social, que nous voyons déjà en Europe, continuera à s’accroître. Au lieu d’une harmonisation des normes et des règles vers le haut, pour protéger les travailleurs, la santé et l’environnement, nous risquons de continuer à glisser vers le bas.
Les mouvements citoyens du Canada eux-mêmes nous mettent en garde contre ce risque, parce qu’ils en ont fait l’amère expérience quand leur pays a conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, l’Alena. Résultat : fermetures, restructurations, réduction des salaires et détérioration des conditions de travail. La spirale descendante. Le siège de Caterpillar au Canada a fermé ses portes et est allé aux États-Unis, où l’on payait des salaires moindres, pour ensuite fermer là-bas et partir pour le Mexique, où les salaires sont encore plus bas. Sans aucune entrave. Est-ce cela que nous voulons ? La même chose vaut pour les normes que nous utilisons en matière d’environnement et de santé. Derrière ce traité se tient la très dure logique de concurrence et cela, les libéraux comme De Gucht ne peuvent le nier. Cela signifie que toutes les normes seront poussées vers le bas, et non vers le haut. »
(suite en dessous:)
La campagne contre le CETA et le TTIP met également en garde contre les tribunaux spéciaux qui sont prévus par ces accords (L’« Investment Court System » pour le CETA, l’« Investor State Dispute Settlement » pour le TTIP)...
RépondreSupprimerPeter Mertens. « D’ici peu, les multinationales pourront traîner un pays devant un tribunal spécial si la législation de ce pays porte atteinte à leurs intérêts. C’est sur base de ce genre de traités commerciaux que l’Égypte a été attaquée par la multinationale Veolia lorsque le pays a introduit un salaire minimum. L’entreprise suédoise Vattenfall a exigé de l’Allemagne un dédommagement de 4,7 milliards d’euros parce nos voisins avaient décidé de sortir du nucléaire, au lendemain de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Et l’entreprise américaine Ethyl Corporation a attaqué les autorités canadiennes après que celles-ci avaient voulu interdire la très nocive substance MMT dans le mazout.
En tout, à l’échelle mondiale, il y a eu près de 700 procès dans lesquels des entreprises ont attaqué des autorités d’État. Cela coûte des milliards d’euros aux États en frais de procès et dix fois plus encore pour les réparations qu’ils doivent payer aux multinationales. Ces tribunaux spéciaux opérant pour les grandes entreprises sont des tribunaux d’exception et ils n’ont absolument rien à voir avec la démocratie. On ne peut faire aucune concession, sur ce plan, à moins, naturellement, qu’on veuille que les simples citoyens n’aient plus rien du tout à dire. »
http://www.legrandsoir.info/organisez-un-referendum-europeen-et-vous-verrez-que-les-wallons-ne-sont-pas-seuls.html
Les alliés accourent pour participer au dispositif massif de l’OTAN aux frontières russes
RépondreSupprimer27 oct. 2016, 00:01
Plusieurs pays se sont portés volontaires pour contribuer à la mise en place du plus gros dispositif militaire de l’OTAN déployé aux frontières russes depuis la Guerre froide, alors que l’Alliance perçoit Moscou comme une menace.
Plusieurs Etats membres de l’OTAN «ont indiqué leur volonté de contribuer à notre présence dans la région de la mer noire au sol, dans la mer et dans les airs, parmi lesquels le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis», a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation le 26 octobre, après la réunion des ministres de la Défense du bloc à Bruxelles, qui visait à évoquer la «menace russe».
Lire aussi
Quand il n'y en a plus, il y en a encore : l’OTAN veut renforcer sa présence à la frontière russe
«D’autres alliés cherchent à savoir comment ils peuvent contribuer», a-t-il ensuite ajouté, avant de préciser que 17 pays fourniraient des hommes pour former les quatre bataillons d'environ 1 000 hommes chacun qui seront déployés en Lettonie, en Lituanie, en Estonie et en Pologne début 2017.
Ceux-ci seront respectivement dirigés par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Allemagne alors que des nations comme la France, la Pologne, l’Albanie, la Roumanie ou encore la Croatie enverront des forces, a fait savoir Jens Stoltenberg.
De son côté, Londres a promis de fournir des avions de chasse alors que Washington a déclaré qu’elle enverrait des troupes, des tanks et des munitions aux bataillons.
Ces derniers s’annoncent «très solides, multinationaux, prêts pour le combat», a souligné le secrétaire général, alors que le projet de déploiement aux frontières russes sera finalisé dans une nouvelle réunion des ministres de la Défense de l’OTAN en février 2017.
Si l’OTAN perçoit Moscou comme une menace, le ministère russe des Affaires étrangères estime pour sa part que «l'Alliance concentre ses efforts sur la dissuasion d'une menace qui n'existe pas venant de l'est», comme il l’a déclaré en juillet.
Quand #Moscou accuse l'#OTAN de se focaliser sur une menace russe «qui n'existe pas»>>> https://t.co/3sYbWRn3vXpic.twitter.com/7r3bNj3XFI— RT France (@RTenfrancais) 11 juillet 2016
Début septembre, le président Vladimir Poutine avait même qualifié de «délires» les craintes d’une éventuelle attaque contre les pays baltes.
Lors du sommet de Varsovie, en juillet, l’OTAN a décidé d’accroitre sa présence dans et autour de la mer noire. L’organisation assure qu’il s’agit d’une réponse aux capacités militaires grandissantes de la Russie.
Lire aussi : L’OTAN mise sur «la défense forte, la dissuasion et... le dialogue avec la Russie»
https://francais.rt.com/international/28134-allies-accourent-dispositif-otan-mer-noire-contre-russie
La question que se posent les européens est "Combien de jours nous restent-ils à vivre ?" !!
SupprimerDésormais, la quasi totalité des chefs d'États (et NON le Peuple !) à choisi de soumettre sa population au bouclier humain d'où partiront les premiers coups de feu en appelant d'autres de la part de l'adversaire désigné !
Une majorité de Britanniques plus inquiets de l'immigration que des difficultés de la City
RépondreSupprimer26 oct. 2016, 20:46
Alors que la Grande-Bretagne se prépare à quitter l'Union Européenne, la City s'alarme de perdre son rôle de place-forte financière. Le reste du pays quant à lui, s'inquiète de l'arrivée de travailleurs étrangers supplémentaires en Grande-Bretagne.
Un sondage réalisé par Survation Ltd pour l'émission de télévision britannique «The Agenda» révèle que 48% des Britanniques qui ont voté pour le Brexit sont davantage préoccupés par le contrôle de l'immigration que par un maintien de l'accès au marché unique européen.
Lire aussi
Theresa May appelle les chefs d'Etat du monde entier à protéger leurs frontières
Les Britanniques seraient prêts à subir les conséquences financières et économiques difficiles de la rupture avec le marché unique et les mécanismes communautaires européens, à condition que l'immigration soit plus fermement régulée et contrôlée.
L'immigration a souvent été pointée du doigt comme l'une des principales explications du résultat en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) lors du référendum du 23 juin. Le gouvernement s'est, depuis, engagé à abaisser le nombre d'immigrés en dessous de la barre des 100 000 personnes.
Le démantèlement «en grande pompe» du camp de Calais, commencé lundi 24 octobre, joue sans doute dans l'accentuation des craintes britanniques vis-à-vis d'une arrivée massive d'immigrés.
La stratégie de Theresa May plébiscitée malgré la chute de la livre sterling
L'effondrement de la livre sterling - la devise a perdu 18% de sa valeur depuis le Brexit - ne semble pas avoir réfréné la volonté des Britanniques de quitter l'Union européenne. Si la City s'alarme de perdre son rôle de centre financier, le sondage réalisé par Survation Ltd ne laisse pas de doutes sur le souhait d'une très grande majorité de la population de poursuivre le processus du Brexit.
Ainsi, 58% des sondés soutiennent la Premier ministre britannique Theresa May dans sa démarche de rupture avec l'Union européenne. Seulement un quart des sondés désapprouveraient sa méthode. De plus, d'après le sondage, 47% des Britanniques revoteraient en faveur du Brexit, contre 46% pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. 7% des sondés demeureraient indécis.
Cent jours après sa prise de fonction, les résultats du sondage confortent la ligne politique de Theresa May et du gouvernement britannique.
Une stratégie d'un Brexit «dur» articulée autour de la question de l'immigration
(suite en dessous:)
La locataire du 10 Downing Street pose en priorité la question du contrôle migratoire dans le cadre des négociations avec l'UE. Le gouvernement de Theresa May s'est employé ces derniers mois à durcir le ton du Royaume-Uni envers les immigrés, à la fois européens et extra-européens.
RépondreSupprimerAinsi, en septembre, la ministre de l'Intérieur, Amber Rudd, a annoncé que les entreprises pourraient avoir l'obligation de publier une liste de leurs employés non-britanniques et à privilégier la main d'oeuvre nationale. «Ce n'est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des Britanniques que je suis raciste», s'est-elle défendue.
De son côté, le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, a expliqué qu'il voulait rendre le système de santé public «autosuffisant en médecins britanniques». Actuellement, 25% des effectifs du National Health Service est constitué d'étrangers.
Enfin, en ce qui concerne les trois millions de citoyens européens - dont 300 000 Français - déjà établis au Royaume-Uni, Lian Fox, le ministre du Commerce international, a indiqué qu'il n'était pas possible à ce stade de garantir leurs futurs droits.
Lire aussi : Hollande met en garde Londres : «Theresa May veut un Brexit dur, la négociation sera dure»
https://francais.rt.com/international/28123-sondage-royaume-uni-conforte-brexit-theresa-may