La controverse des graisses : ce que vous ignorez sur les bonnes graisses.
Sott.net youtube.com ven., 02 oct. 2015 18:57 UTC
Voici le texte intégral de la vidéo :
La controverse des graisses : ce que vous ignorez sur les bonnes graisses. Nous savons tous que les graisses saturées sont mauvaises pour la santé. Elles nous tuent. Le gouvernement le dit, les experts le disent, et les professionnels de santé le disent. Mais est-ce réellement le cas ? Jetons un oeil aux arguments scientifiques sous-tendant cette affirmation. L'hypothèse selon laquelle les graisses saturées seraient mauvaises pour la santé a été développée en 1955 par un chercheur nommé Ancel Keys. Dans sa fameuse, ou plutôt son infâme étude « Seven Countries Study », il a montré que les pays qui consommaient le plus de graisses saturées avaient les taux les plus élevés de maladies cardiovasculaires. Le problème de cette étude a cependant été souligné par deux autres chercheurs, Yerushalmy et Hilleboe, deux ans plus tard : Keys avait seulement choisi sept pays sur un total de 22 pour lesquels ces données étaient disponibles.
S'il avait utilisé la totalité des données disponibles, sa théorie aurait été bien moins convaincante et son étude n'aurait probablement jamais été publiée. Au-delà de ces problèmes de données, cette étude souffrait aussi d'une énorme limitation structurelle : c'était une enquête épidémiologique. Les études épidémiologiques ne peuvent démontrer qu'une association, et non une causalité. En d'autres termes, elles montrent simplement que les deux éléments se produisent en même temps, mais elles ne peuvent établir aucun lien de causalité. À la même époque, une autre hypothèse était débattue tout aussi vigoureusement : l'hypothèse du sucre, qui attribue la prise de poids et de nombreuses maladies chroniques à un régime riche en sucres.
De la fin des années 1950 au début des années 1970, Keys débattit en continu dans la littérature scientifique avec John Yudkin, un professeur de physiologie au Queen Elizabeth College Université de Londres, qui à l'époque était le principal promoteur de l'« hypothèse sucre ». « Keys était très opposé à cette hypothèse, » dira l'un de ses co-chercheurs plus tard. Pour Keys, l'hypothèse de Yudkin était simplement un « tissu d'absurdités ». Aujourd'hui, nous savons que Yudkin avait raison, et que c'était Keys qui disait des absurdités.
1961 fut un tournant pour Ancel Keys et son hypothèse sur le régime crétois. Il réussit trois coups décisifs : d'abord, il rallia à ses idées l'American Heart Association, le plus puissant organisme en matière de maladies cardiovasculaires de l'histoire des États-Unis ; ensuite, il apparut en couverture du Time, le magazine le plus influent de son époque ; et enfin, il rallia le National Institutes of Health, qui était non seulement la première autorité scientifique du pays, mais aussi la source la plus importante en termes de financements pour la recherche.
À partir de là, l'hypothèse « maladies du coeur liées au gras » devint un fait fermement ancré dans l'esprit du public et du corps médical. C'était devenu un dogme. Ceux qui osaient s'opposer à ce dogme étaient ridiculisés et ostracisés par leurs collègues, et beaucoup perdirent leur emploi. Dans les années qui suivirent, une énorme industrie se rallia joyeusement au mouvement du « régime faible en graisses », produisant une multitude d'aliments bon marché et riches en glucides. En 1980, la USDA commença à émettre des directives alimentaires qui promouvaient une réduction de toutes les graisses, notamment les graisses saturées, et par procuration le cholestérol. Le monde s'était embarqué dans une gigantesque expérience nutritionnelle ayant pour objectif de réduire la consommation de viande, de produits laitiers et de graisses alimentaires, et de les remplacer par des céréales, fruits, légumes et huiles végétales. Le résultat : Une augmentation de la prévalence de l'obésité, des insuffisances cardiaques, des AVC et au final, des maladies du cœur.
Que le monde occidental en soit venu à considérer les huiles végétales comme les graisses les plus saines fut l'un des changements d'attitude les plus étonnants en matière d'alimentation au XXe siècle. Le changement dans la consommation elle-même fut astronomique : les huiles, totalement inconnues avant 1910, représentaient désormais entre 7 à 8 pour cent de toutes les calories consommées par les Américains en 1999.
Mais qu'en était-il des taux de maladies cardiaques ? Contrairement à la théorie de Keys, les maladies cardiaques, le diabète et l'obésité montèrent en flèche, en dépit d'une réduction continue des graisses totales, des graisses saturées et du cholestérol consommés dans la plupart des pays occidentaux.
Alors, que faut-il en conclure ? De nombreuses études réalisées depuis lors ont complètement réfuté l'affirmation selon laquelle les graisses saturées provoquent des maladies cardiovasculaires. Notamment, l'une des plus grandes et des plus longues études épidémiologiques jamais réalisées, « l'étude de Framingham », n'a pas réussi à prouver la moindre corrélation entre l'apport en graisses saturées et les maladies cardiaques. L'un des chercheurs impliqués dans l'étude, George Mann, déclarera plus tard : « Pour mes supérieurs au NIH, c'était la douche froide, parce les résultats étaient contraires à leurs attentes. »
Ce n'est qu'en 1992 qu'un des chercheurs de l'étude de Framingham, William Castelli, a reconnu publiquement ceci : « En fait, plus une personne consomme de graisses saturées, plus son taux de cholestérol sérique et son poids seront bas ». L'étude de Framingham a également démontré de façon concluante que diminuer le cholestérol était inutile. En fait, pour toute diminution de 1% du cholestérol il y avait une augmentation de 11% du taux de maladie cardiaque et de mortalité totale.
En 1993, une autre étude, « Initiative sur la santé des femmes », a suivi 49 000 femmes dans l'espoir de démontrer une fois pour toutes les avantages d'un régime pauvre en graisses. Après une décennie à manger plus de fruits, de légumes et de céréales complètes, et à réduire viandes et graisses, ces femmes n'ont pas réussi à perdre du poids. Mais plus important encore, elles n'ont connu aucune réduction significative de leur risque de maladie cardiaque ou de cancer. Cette étude fut la plus grande et la plus longue jamais réalisée sur le régime pauvre en graisses, et les résultats indiquaient clairement que ce régime était totalement inefficace. Une autre découverte fut que les hommes dont le taux de cholestérol avait diminué avaient un taux de mortalité significativement plus élevé, par suicides, accidents et homicides. Les chercheurs ont par la suite suggéré que la diminution du cholestérol cérébral pouvait conduire à un dysfonctionnement des récepteurs de la sérotonine. Autrement dit : Un faible taux de cholestérol cause la dépression.
Des études plus récentes sont arrivées à la même conclusion : une méta-analyse publiée en 2010 par Siri-Tarinodans dans l'American Journal of Clinical Nutrition a découvert « l'absence de preuves significatives qui permettraient de conclure qu'une alimentation riche en graisses saturées est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires ou d'AVC ». Les graisses saturées sont vitales pour le corps et l'esprit, et il a été démontré que diminuer leur consommation conduisait à une augmentation d'une multitude de maladies et de la mortalité. Les graisses saturées sont très denses en énergie et remplissent les besoins du corps, réduisant ainsi la faim et le désir insatiable de glucides, qui est le vrai coupable derrière l'explosion des maladies cardiaques, des diabètes, de l'obésité et des cancers en Occident.
Un régime faible en graisses sera inévitablement élevé en glucides en remplacement de ces bonnes graisses. De plus, les graisses saturées ont été remplacées par des graisses polyinsaturées et des graisses trans artificielles comme la margarine, dont la toxicité pour l'organisme a été prouvée.
Alors, que devons-nous faire? Une analyse objective de la recherche nutritionnelle de ces dernières décennies nous a clairement montré qu'éliminer le gras de notre alimentation, et plus particulièrement les graisses saturées, mène tout droit à une mauvaise santé et à une mort prématurée. Une alimentation saine consiste en un mélange de grasses saturées et de graisses mono-insaturées dans un rapport de 1: 1, composant la majorité des calories ingérées quotidiennement, une quantité modeste de protéines, de préférence animales, et un minimum de glucides.
Donc, laissons tomber les toasts et préférons le bacon et les œufs !
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La controverse des graisses : ce que vous ignorez sur les bonnes graisses. Nous savons tous que les graisses saturées sont mauvaises pour la santé. Elles nous tuent. Le gouvernement le dit, les experts le disent, et les professionnels de santé le disent. Mais est-ce réellement le cas ? Jetons un oeil aux arguments scientifiques sous-tendant cette affirmation.
L'hypothèse selon laquelle les graisses saturées seraient mauvaises pour la santé a été développée en 1955 par un chercheur nommé Ancel Keys. Dans sa fameuse, ou plutôt son infâme étude « Seven Countries Study », il a montré que les pays qui consommaient le plus de graisses saturées avaient les taux les plus élevés de maladies cardiovasculaires. Le problème de cette étude a cependant été souligné par deux autres chercheurs, Yerushalmy et Hilleboe, deux ans plus tard : Keys avait seulement choisi sept pays sur un total de 22 pour lesquels ces données étaient disponibles.
S'il avait utilisé la totalité des données disponibles, sa théorie aurait été bien moins convaincante et son étude n'aurait probablement jamais été publiée. Au-delà de ces problèmes de données, cette étude souffrait aussi d'une énorme limitation structurelle : c'était une enquête épidémiologique. Les études épidémiologiques ne peuvent démontrer qu'une association, et non une causalité. En d'autres termes, elles montrent simplement que les deux éléments se produisent en même temps, mais elles ne peuvent établir aucun lien de causalité. À la même époque, une autre hypothèse était débattue tout aussi vigoureusement : l'hypothèse du sucre, qui attribue la prise de poids et de nombreuses maladies chroniques à un régime riche en sucres.
De la fin des années 1950 au début des années 1970, Keys débattit en continu dans la littérature scientifique avec John Yudkin, un professeur de physiologie au Queen Elizabeth College Université de Londres, qui à l'époque était le principal promoteur de l'« hypothèse sucre ». « Keys était très opposé à cette hypothèse, » dira l'un de ses co-chercheurs plus tard. Pour Keys, l'hypothèse de Yudkin était simplement un « tissu d'absurdités ». Aujourd'hui, nous savons que Yudkin avait raison, et que c'était Keys qui disait des absurdités.
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1961 fut un tournant pour Ancel Keys et son hypothèse sur le régime crétois. Il réussit trois coups décisifs : d'abord, il rallia à ses idées l'American Heart Association, le plus puissant organisme en matière de maladies cardiovasculaires de l'histoire des États-Unis ; ensuite, il apparut en couverture du Time, le magazine le plus influent de son époque ; et enfin, il rallia le National Institutes of Health, qui était non seulement la première autorité scientifique du pays, mais aussi la source la plus importante en termes de financements pour la recherche.
RépondreSupprimerÀ partir de là, l'hypothèse « maladies du coeur liées au gras » devint un fait fermement ancré dans l'esprit du public et du corps médical. C'était devenu un dogme. Ceux qui osaient s'opposer à ce dogme étaient ridiculisés et ostracisés par leurs collègues, et beaucoup perdirent leur emploi. Dans les années qui suivirent, une énorme industrie se rallia joyeusement au mouvement du « régime faible en graisses », produisant une multitude d'aliments bon marché et riches en glucides. En 1980, la USDA commença à émettre des directives alimentaires qui promouvaient une réduction de toutes les graisses, notamment les graisses saturées, et par procuration le cholestérol. Le monde s'était embarqué dans une gigantesque expérience nutritionnelle ayant pour objectif de réduire la consommation de viande, de produits laitiers et de graisses alimentaires, et de les remplacer par des céréales, fruits, légumes et huiles végétales. Le résultat : Une augmentation de la prévalence de l'obésité, des insuffisances cardiaques, des AVC et au final, des maladies du cœur.
Que le monde occidental en soit venu à considérer les huiles végétales comme les graisses les plus saines fut l'un des changements d'attitude les plus étonnants en matière d'alimentation au XXe siècle. Le changement dans la consommation elle-même fut astronomique : les huiles, totalement inconnues avant 1910, représentaient désormais entre 7 à 8 pour cent de toutes les calories consommées par les Américains en 1999.
Mais qu'en était-il des taux de maladies cardiaques ? Contrairement à la théorie de Keys, les maladies cardiaques, le diabète et l'obésité montèrent en flèche, en dépit d'une réduction continue des graisses totales, des graisses saturées et du cholestérol consommés dans la plupart des pays occidentaux.
Alors, que faut-il en conclure ? De nombreuses études réalisées depuis lors ont complètement réfuté l'affirmation selon laquelle les graisses saturées provoquent des maladies cardiovasculaires. Notamment, l'une des plus grandes et des plus longues études épidémiologiques jamais réalisées, « l'étude de Framingham », n'a pas réussi à prouver la moindre corrélation entre l'apport en graisses saturées et les maladies cardiaques. L'un des chercheurs impliqués dans l'étude, George Mann, déclarera plus tard : « Pour mes supérieurs au NIH, c'était la douche froide, parce les résultats étaient contraires à leurs attentes. »
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Ce n'est qu'en 1992 qu'un des chercheurs de l'étude de Framingham, William Castelli, a reconnu publiquement ceci : « En fait, plus une personne consomme de graisses saturées, plus son taux de cholestérol sérique et son poids seront bas ». L'étude de Framingham a également démontré de façon concluante que diminuer le cholestérol était inutile. En fait, pour toute diminution de 1% du cholestérol il y avait une augmentation de 11% du taux de maladie cardiaque et de mortalité totale.
RépondreSupprimerEn 1993, une autre étude, « Initiative sur la santé des femmes », a suivi 49 000 femmes dans l'espoir de démontrer une fois pour toutes les avantages d'un régime pauvre en graisses. Après une décennie à manger plus de fruits, de légumes et de céréales complètes, et à réduire viandes et graisses, ces femmes n'ont pas réussi à perdre du poids. Mais plus important encore, elles n'ont connu aucune réduction significative de leur risque de maladie cardiaque ou de cancer. Cette étude fut la plus grande et la plus longue jamais réalisée sur le régime pauvre en graisses, et les résultats indiquaient clairement que ce régime était totalement inefficace. Une autre découverte fut que les hommes dont le taux de cholestérol avait diminué avaient un taux de mortalité significativement plus élevé, par suicides, accidents et homicides. Les chercheurs ont par la suite suggéré que la diminution du cholestérol cérébral pouvait conduire à un dysfonctionnement des récepteurs de la sérotonine. Autrement dit : Un faible taux de cholestérol cause la dépression.
Des études plus récentes sont arrivées à la même conclusion : une méta-analyse publiée en 2010 par Siri-Tarinodans dans l'American Journal of Clinical Nutrition a découvert « l'absence de preuves significatives qui permettraient de conclure qu'une alimentation riche en graisses saturées est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires ou d'AVC ». Les graisses saturées sont vitales pour le corps et l'esprit, et il a été démontré que diminuer leur consommation conduisait à une augmentation d'une multitude de maladies et de la mortalité. Les graisses saturées sont très denses en énergie et remplissent les besoins du corps, réduisant ainsi la faim et le désir insatiable de glucides, qui est le vrai coupable derrière l'explosion des maladies cardiaques, des diabètes, de l'obésité et des cancers en Occident.
Un régime faible en graisses sera inévitablement élevé en glucides en remplacement de ces bonnes graisses. De plus, les graisses saturées ont été remplacées par des graisses polyinsaturées et des graisses trans artificielles comme la margarine, dont la toxicité pour l'organisme a été prouvée.
Alors, que devons-nous faire? Une analyse objective de la recherche nutritionnelle de ces dernières décennies nous a clairement montré qu'éliminer le gras de notre alimentation, et plus particulièrement les graisses saturées, mène tout droit à une mauvaise santé et à une mort prématurée. Une alimentation saine consiste en un mélange de grasses saturées et de graisses mono-insaturées dans un rapport de 1: 1, composant la majorité des calories ingérées quotidiennement, une quantité modeste de protéines, de préférence animales, et un minimum de glucides.
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