Que ce soit des termes de murs entre nations ou le terme de 'rivalité' entre banques du monde comme ceux de religions ou de partis politique, ceux-là ne sont que des mouvements, des trucs qui bougent pour faire attirer l'attention alors qu'ailleurs d'énormes clignotants sont invisibles ! Seule différence d'un humain né ici ou ailleurs est que cet ailleurs climatologiquement n'est pas pareil. Voilà tout. Et, ce sont ces gens 'nés quelque part' (comme dirait Georges Brassens) qui font toute la différence.
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Or, cette différence, tendrait à disparaître avec l'arrivée d'Internet qui s'infiltre de plus en plus en des domaines reculés, lieux cachés, etc. Car, lorsque vous lisez un texte publié sur Internet, rien ne dit s'il a été écrit par un homme ou une femme et de quel pays ou de quelle religion (s'il ou elle en a une) fait-il ou elle partie.
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C'est pourquoi la communication sur la toile est devenue si enrichissante et bouscule tous les principes établis jusqu'alors. C'est ce qui se passe en dehors d'Internet avec (par exemple) tel ou tel chanteur qui est moche ou mène une vie privée de débauche alors que les textes de ses chansons sont remarquables mais ne sont pas écoutés pour les raisons premièrement citées.
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Mais, pour en revenir à ces mouvements et clignotants 'invisibles', l'on doit évoquer la stratégie des 'hommes de l'ombre' qui dirigent les banques du monde entier sans qu'aucun banquier soit au courant du nom réel du propriétaire. Tout est triché par les intermédiaires qui se veulent portes-parole du 'grand-tout'.
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Tout est conçu pour distraire l'attention du peuple en d'autres rivalités au 'café du commerce' afin que nul ne réfléchisse seulement qu'il a un cerveau et qu'il peut s'en servir tout seul sans demander l'aide de personne !
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Donc, nous serions à l'aube ou à la veille du 'grand chambardement' destiné encore à faire croire que la faute c'est encore à l'autre qui est parti avec la caisse mais, qui pour des raisons obscures, n'est ni recherché, ni arrêté, ni jugé et peut donc continuer à se dorer la pilule au soleil ! Hahahaha ! D'où la validité questionnable des audits demandés par les nouveaux arrivants au pouvoir pour montrer réellement ce qu'il reste en caisse, alors qu'aucune poursuite n'est engagée ! Hahaha ! Donc, ne vous affolez pas, le nouveau fera comme l'ancien, c'est à dire qu'il fera où on lui dit de faire et s'il veut pas il meurt.
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Mais, ce qu'il fait peur est que maintenant que chaque homme de l'ombre a tout ce qu'il veut et peut même surveiller tous les habitants du monde entier la nuit à l'infra-rouge, est qu'ils décident (après mûres réflexions) de tout arrêter et d'appuyer sur le bouton rouge. C'est-à-dire zéro com satellite et guerre totale dans le silence.
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C'est le résultat lamentable d'un monde mal géré où les dictateurs ne laissent jamais le peuple parler ni de tenir compte des réflexions qui échappent aux baillons ! Des petits gens minables qui ne veulent que le malheurs des autres pour conserver leur bonheur bien à eux !
'Le cours du pétrole continuera de baisser jusqu'à ce que les producteurs américains sortent du marché'
RépondreSupprimerpar Audrey Duperron
28 nov. 2014
La stratégie de l'OPEP sur la production de pétrole brut entraînera un effondrement de l'industrie de du pétrole de schiste américain, a estimé Leonid Fedun, vice-président du géant pétrolier russe Lukoil, dans le cadre d'une interview à Londres.
Fedun a fait cette déclaration à la suite de la réunion des 12 membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui a eu lieu jeudi Vienne. Ils devaient discuter de la possibilité de réduire le niveau de production pour tenter de juguler la baisse des cours que l’on observe actuellement. Depuis le mois de juin dernier, où il était à 115 dollars, le cours du baril de pétrole a perdu plus de 40 dollars, principalement en raison de l’arrivée sur le marché du pétrole de schiste venant des États-Unis, mais aussi de la baisse de la demande de la Chine et de l’Europe.
Le Venezuela, le Nigeria, l’Iran, l’Irak et l’Equateur, des pays qui ne détiennent pas des réserves financières aussi importantes que les pays du Golfe pour compenser la perte de revenus liée à cette baisse des cours, souhaitaient que l’Organisation décide de réduire sa production pour permettre une remontée des cours. Mais la majorité des pays membres, et notamment l’Arabie Saoudite, ont décidé le maintien du niveau de production actuel.
« Cette attaque majeure vise le marché américain », a déclaré Fedun. Il a expliqué que les producteurs américains de pétrole survivent actuellement parce qu’ils ont réussi à s’assurer un prix de revente de 90 dollars le baril pour leur pétrole, mais qu’ils seront touchés de plein fouet par les cours actuels de 70 dollars lorsque ces contrats expireront. En effet, à ce cours, ils ne peuvent plus couvrir leurs coûts de production.
Les Russes sont moins affectés, a-t-il dit, parce que leurs coûts de production sont plus faibles et que la chute du cours du rouble permet d’atténuer l’impact de la chute des cours du pétrole qui sont exprimés en dollars.
Fedun pense que l’effondrement des cours devrait se poursuivre : « En 2016, lorsque l’OPEP aura atteint son objectif de nettoyer le marché marginal américain, le cours du pétrole recommencera à monter ». Il a proposé une comparaison intéressante :
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L’essor du pétrole de schiste est comme la bulle Internet. Les plus forts resteront, les plus faibles disparaîtront »
RépondreSupprimerImmédiatement après la réunion de l'OPEP, le cours du pétrole a encore baissé, atteignant moins de 70 dollars le baril, son plus bas niveau depuis 2010.
L’OPEP représente environ 40% de la production mondiale de pétrole. L'Arabie saoudite pompe à elle seule 16% du pétrole mondial. Cependant, désormais, les États-Unis, qui ne sont pas membres de l’organisation, produisent quasiment autant. Quant à la Russie, qui n’est pas non plus membre de l'OPEP, elle pompe 14% de la production mondiale.
http://www.express.be/business/fr/economy/le-cours-du-petrole-continuera-de-baisser-jusqua-ce-que-les-producteurs-americains-sortent-du-march/209561.htm
SupprimerN'écrasons pas une larme pour les producteurs/exploitants de pétrole qui vue l'étendue de leurs pays ont de quoi tenir longtemps la tête hors de l'eau !
Fracking risque par rapport à la thalidomide et de l'amiante dans le rapport Walport
RépondreSupprimerInnovations historiques qui ont été adoptées trop hâtivement avec des impacts imprévus graves donnent des exemples de mise en garde pour les effets secondaires potentiels de la fracturation, selon un rapport du scientifique en chef du gouvernement Mark Walport
Adam Vaughan
Vendredi 28 Novembre 2014 12.21 GMT
Le fracking comporte des risques potentiels sur un pied d'égalité avec ceux de la thalidomide, le tabac et l'amiante, avertit un rapport produit par le conseiller scientifique principal du gouvernement.
Le rapport annuel phare par le scientifique en chef du Royaume-Uni, Mark Walport, soutient que l'histoire détient de nombreux exemples d'innovations qui ont été adoptées à la hâte et plus tard eu des effets graves sur l'environnement et de la santé.
La technique controversée, qui consiste à pomper de produits chimiques, de sable et d'eau à haute pression souterraine pour fracturer la roche de schiste et libérer le gaz à l'intérieur, a été fortement soutenu par le gouvernement avec David Cameron dire le Royaume-Uni est "va tout faire pour schiste".
Mais les écologistes craignent que la fracturation hydraulique peut contaminer l'approvisionnement en eau, amener du trafic de poids lourds dans les zones rurales, de déplacer les investissements dans les énergies renouvelables et d'accélérer le réchauffement climatique.
Le rapport du conseiller scientifique en chef semble faire écho à ces craintes. «L'histoire présente de nombreux exemples de trajectoires d'innovation qui se sont révélées plus tard pour être problématique - par exemple liés à l'amiante, le benzène, la thalidomide, les dioxines, le plomb dans l'essence, le tabac, de nombreux pesticides, le mercure, le chlore et les composés perturbateurs endocriniens ..." il est dit .
"Dans tous ces cas et bien d'autres, la reconnaissance tardive des effets néfastes non seulement engagée dépenses et des réductions de l'environnement ou impacts sur la santé, mais massif grave dans la compétitivité pour les entreprises et les économies qui persistent dans la mauvaise voie."
La thalidomide a été l'un des pires scandales de drogue dans l'histoire moderne , tuant 80 000 bébés et blessant 20 000 bébés après avoir été prise par les femmes enceintes.
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Fracking offre un exemple potentiellement semblable aujourd'hui, le rapport met en garde: "... innovations renforcement des stratégies énergétiques de combustibles fossiles - comme la fracturation hydraulique - offrent sans doute un exemple prospective contemporaine."
RépondreSupprimerLe chapitre, écrit par le professeur Andrew Stirling de l'Université de Sussex , fait également valoir que le Royaume-Uni et dans le monde pourraient lutter contre le changement climatique à l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, mais seuls intérêts dans le carburant fossile stand de l'industrie de la manière.
Il y a un «faisabilité claire de stratégies construites entièrement autour de l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables», le rapport, publié plus tôt ce mois-ci, dit. "Pourtant, l'un des principaux obstacles à cette réside dans très médiatisées affirmations auto-réalisatrices du contraire, y compris par des personnalités politiques faisant autorité."
"Dans l'énergie ... les obstacles aux stratégies défavorisées [tels que l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables] sont généralement plus commercial, institutionnel et culturel que ce qu'ils sont d'ordre technique. Parmi le plus puissant de ces obstacles politiques sont des revendications de intérêts partisans - tels que les industries nucléaires ou combustibles fossiles historiques - qu'il n'y a pas d'alternative à leurs innovations et politiques favorisées ".
Un porte-parole pour la Royal Academy of Engineering, qui a produit un rapport influent 2012 sur le gaz de schiste avec la Société royale qui a conclu qu'il pourrait être sûr se il a été correctement réglé, a déclaré que les risques de fracturation ont été très faibles.
"Notre conclusion est que si elle est effectuée à plus hauts standards de meilleures pratiques, les risques sont très faibles pour toute contamination de l'environnement. Les risques les plus graves viennent dans les opérations de forage et de tubage et de surface plutôt que la fracture elle-même ».
"Vous ne pouvez pas éliminer le risque de quelque chose qui ne va pas, mais vous pouvez surveiller de très près et être très ouvert et transparent sur ce qui se passe."
Sur le rapport du conseiller scientifique en chef, il a dit: "Je pense qu'il a fait un point très large et générale."
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Responsable de la campagne énergie de Greenpeace UK, Louise Hutchins, a déclaré: "Ce est un moment nu empereur pour le tableau de bord du gouvernement à frack. Ministres sont avertis par leur propre scientifique en chef que nous ne savons pas ne importe où près assez sur les effets secondaires potentiels de forage de schiste de faire confiance à cette industrie. Le rapport a raison de soulever des préoccupations au sujet non seulement l'impact environnemental et sanitaire potentiel, mais aussi les coûts économiques des paris énormes ressources sur une industrie à prouver. Les ministres devraient écouter cet appel à la raison et de soumettre leur poussée de schiste à une vérification de la réalité qui donne à réfléchir ".
RépondreSupprimerhttp://www.theguardian.com/environment/2014/nov/28/fracking-risk-compared-to-thalidomide-and-asbestos-in-walport-report
'Energie verte' lancée par les écologistes qui ne constateraient que 20 ans plus tard qu'ils empoisonnent l'existence du monde !
SupprimerSale scandale pour le poulet: expert alimentaire appelle au boycott du poulet
RépondreSupprimerNiveaux de Campylobacter «scandaleux», explique le professeur Tim Lang, après des tests apparaissent 8 sur 10 poulets contaminés
Tim Lang: Le public devrait cesser d'acheter la volaille scandale d'empoisonnement alimentaire: comment se propage le poulet campylobacter
Peter Walker et Felicity Lawrence
The Guardian ,Jeudi 27 Novembre 2014 19,46 GMT
Un expert alimentaire de premier plan et conseiller auprès des gouvernements successifs a appelé à un boycott du supermarché de poulet en raison des niveaux "scandaleux" de contamination après que des tests ont révélé que jusqu'à huit sur 10 présentent des traces d'un bug potentiellement mortel.
Professeur Tim Lang , qui a servi en tant que conseiller expert pour les ministères de la santé et de l'environnement jusqu'en 2011 et a conseillé le parlement sur la configuration la Food Standards Agency, a déclaré que les niveaux de bugs d'intoxication alimentaire trouvés dans les tests officiels sur le poulet frais de détail étaient choquants.
Huit des 10 poulets frais achetés dans les supermarchés du Royaume-Uni cet été ont été contaminés par la potentiellement mortelle intoxication alimentaire bug campylobacter, le chien de garde de la nourriture a dit, avertissant que pas une chaîne personne respecte les objectifs nationaux sur la question.
Après six mois de tests, une moyenne de 70% des poulets de supermarchés s'est avéré positif pour les campylobacters sur les échantillons de peau. Dans ce cadre, la Food Standards Agency dit, les trois derniers mois plus de tests de mai à Juillet ont montré une incidence de 80%. Le bug a tendance à être plus fréquent au cours de l'été, mais les groupes de consommateurs a exprimé le choc au niveau flambée.
À travers la période de six mois 18% des près de 2.000 poulets testés contenaient les plus hauts niveaux de campylobacter, les niveaux considérés comme les plus susceptibles de rendre les gens malades. 6% des emballages a montré des signes de la bogue.
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Asda était le détaillant le moins performant, avec 78% de ses poulets prises pour laboratoires d'essais positif pour campylobacter cours de la période, suivi par Co-op (73%), puis Morrison, Sainsbury et Waitrose, le tout sur 69%, avec Marks & Spencer montrant une incidence de 67% et Tesco le meilleur à 64%.
RépondreSupprimerCe est la première ventilation des résultats entre les différentes chaînes de supermarchés, la FSA a dit.
Une collection d'autres détaillants, en passant par les chaînes plus petites discount comme Lidl, Aldi et l'Islande, ainsi que les détaillants et les bouchers individuels, avait une incidence totale de 76%. Cependant, 25% des poulets de ces magasins avait les plus hauts niveaux de contamination, la pire en dehors de Asda, où le chiffre était de 28%.
Présentation des conclusions, Steve Wearne, directeur de la politique pour la FSA, a déclaré les deux détaillants et une poignée de transformateurs de volaille géants qui les servent nécessaires pour agir rapidement se ils veulent atteindre leur objectif officiel de réduction de la proportion de poulets frais de transport les plus hauts niveaux de campylobacter à 10% d'ici la fin de 2015. La semaine dernière, les grands détaillants ont intensifié des plans d'introduction surgélation, à la vapeur et de nouvelles méthodes d'ensachage pour réduire la survenance de l'bug.
Shoppers pourraient encore eux-mêmes et leurs familles en suivant des conseils pour gérer correctement, le stockage et la cuisson des poulets protéger, Wearne dit. Toutefois, a t-il souligné, ce ne était pas entièrement à eux. "Ce ne est pas tout au sujet de consommateurs," a t-il dit. «L'industrie doit prendre des mesures pour élever leur jeu, à faire des progrès vers la réduction du fardeau de la maladie que les campylobacter cause de - 280 000 cas chaque année au Royaume-Uni. Plus doit être fait.
"Nous savons que si l'industrie atteint son objectif pour l'année prochaine ils vont éviter des dizaines de milliers de personnes chaque année tomber malade de ce bug vraiment méchant, et se arrêtent des dizaines de personnes chaque année meurent de ce bug et les complications qu'elle entraîne parfois et permettra de sauver les centaines britanniques de millions de livres pour éviter la perte de productivité. Nous pensons que, tout simplement, que ce est une cible vaut viser ".
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La cible de pas plus de 10% des oiseaux quittent les usines de transformation avec les plus hauts niveaux de Campylobacter a été une bonne aune, Wearne a déclaré: «Nous voulons niveaux de Campylobacter à être réduits à travers le conseil d'administration, mais cette focalisation sur les oiseaux les plus hautement contaminés - nous savons que ce est ceux qui sont les plus susceptibles de rendre les gens malades - nous permet de juger les progrès qui ont été réalisés ".
RépondreSupprimerPour l'instant, il a noté, pas un grand détaillant a réunit actuellement ce niveau, avec les meilleurs, Tesco, voir un taux de 11% pour les six premiers mois de l'année prévue de tests.
Wearne a déclaré: "Les résultats montrent que, partout où vous achetez le poulet de campylobacter qu'il pourrait avoir sur lui, et qu'aucun détaillant individuel, ni l'industrie dans son ensemble, est encore atteindre les objectifs que nous avons fixés."
Interrogé sur ce transformateurs et les détaillants ont été fait, Wearne dit qu'ils dépendaient d'une série de facteurs. Parmi les «menu à la carte des interventions" sont une meilleure bio-sécurité et d'autres changements de combinaison et des bottes entre hangars dans les fermes, de meilleurs processus pour éviscérer les oiseaux dans les usines de transformation, et les innovations dans les magasins tels que l'emballage et le rôti dans étanche -le-sac poules, arrêter les consommateurs d'avoir à gérer la viande crue.
"Il faudra - il ne nécessite - investissement matériel," a t-il dit. "Et nous savons de parler aux détaillants et les transformateurs que ce est dans l'ordre de millions de livres. Mais les gains de santé publique sont extrêmement importante. "
Écrit sur le site du Guardian, le professeur Lang dit que les conclusions de la FSA sur le poulet sales sont sur un pied d'égalité avec les scandales alimentaires précédents plus de salmonelle dans les œufs et l'ESB chez les bovins.
"Il est maintenant clair que l'industrie alimentaire et de la volaille commerciaux en particulier ont pas réussi à obtenir une poignée de cette situation totalement inacceptable ... ils ont été essentiellement poursuivent aux échanges tout, et peut-être même par, vendant de la nourriture contaminée. La FSA n'a pas été faire une prise de ce mélange toxique soit. "Le public devrait" être outrés et de retenir leur argent jusqu'à ce qu'ils peuvent avoir confiance dans ce qu'ils consomment ", a t-il ajouté.
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Le chien de garde des consommateurs Which ? a également été cinglant sur «scandaleuse» la performance de l'industrie sur campylobacter, en disant "patrons de supermarchés devraient rougir de honte" sur leurs résultats.
RépondreSupprimerL'Association des consommateurs, quant à lui, a déclaré beaucoup plus devait être fait et les patrons de supermarchés devraient "accrocher leur tête dans la honte". «Ces résultats sont un réquisitoire accablant des supermarchés et des consommateurs sera choqué à juste titre à l'échec de marques de confiance des ménages pour endiguer le flot des niveaux plus élevés de campylobacter," a déclaré Richard Lloyd de l'organisation.
Processeur le plus grand de la volaille, deux sœurs, qui fournit le poulet à plusieurs des principaux supermarchés, y compris Tesco, Sainsbury, Morrisons, le Co-op, M & S, et Aldi, a appelé à une réponse "proportionnée". "Réaction excessive inutile contourner ce problème [a] le potentiel de causer des inquiétudes inutiles pour les consommateurs et par conséquent endommager les industries agricoles et alimentaires du Royaume-Uni,« il dit. Il a ajouté qu'il avait promis 10 millions de livres pour réduire campylobacter et travaillait dur avec les détaillants et fermes sur le problème.
Tous les groupes de supermarchés ont dit qu'ils étaient en train de se attaquer à la contamination par une variété de mesures. Un porte-parole d'Asda a déclaré: «Nous prenons au sérieux et campylobacter Il va sans dire que nous sommes déçus par ces résultats. Il n'y a pas de remède miracle »pour résoudre ce problème, mais avec d'autres détaillants, nous travaillons dur pour trouver une solution.
"Nous avons mené l'industrie dans l'innovation packaging et étaient le premier supermarché de lancer rôti-dans-le-sac poulet, supprimant la nécessité de traiter la viande crue." Asda expérimente une nouvelle procédure, SonoSteam, qui, en cas de succès, sera déployée sur ses fournisseurs.
Le British Retail Consortium a dit qu'il allait travailler encore plus difficile de trouver des solutions pour aider les consommateurs comme l'emballage étanche pour toutes poulet cru et nouveaux produits rôti-dans-le-sac.
Le directeur du consortium de la nourriture et de la durabilité a dit: "Il a craint que la mise en œuvre d'une solution pour empêcher campylobacter signifie le coût de poulet augmente, mais nous croyons que toute augmentation doit être petit, et dans nos détaillants du marché de la concurrence vont travailler avec leurs fournisseurs à faire tout ce qu'ils peuvent pour éviter de passer ce sur les consommateurs ".
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Le Conseil volaille britannique a déclaré: "Les données publiées à partir de six mois de l'échantillonnage montre que tous les producteurs et les détaillants ont des niveaux dans la même gamme. Cela renforce la façon dont universel et contester est le problème et la nature complexe de campylobacter.
RépondreSupprimer"Les producteurs de volaille ont regardé chaque partie de leur chaîne de production pour voir où les nouvelles idées et la technologie peuvent lutter contre cette bactérie très complexes: amélioration de la biosécurité dans les exploitations agricoles, de nouvelles méthodes dans l'abattoir, et les nouvelles technologies de la marque en cours de développement tels que SonoSteam, surface rapide refroidissement , et le rôti-dans-le-sac emballage. Nous espérons que la combinaison de ces mesures, au fil du temps, réduire le niveau de Campylobacter dans les poulets ".
Campylobacter Q & A
Quel est campylobacter ?
Campylobacter est un bug intoxication alimentaire méchant qui se développe dans l'intestin et les selles de toutes sortes de volailles et peut causer des infections chez les humains.
Quel est le problème avec les poulets ?
Jusqu'à 80% des cas d'intoxication alimentaire Campylobacter chez l'homme peut être attribuable au poulet cru contaminé.
Est-ce grave ?
Campylobacter fait autour de 280 000 personnes malades et cause environ 100 décès chaque année au Royaume-Uni, bien que le chiffre de la maladie est probablement beaucoup plus élevé puisque la plupart des gens ne signalent pas les cas les moins graves d'intoxication alimentaire.
Combien de poulet est contaminé ?
Quatre-vingt pour cent des poulets entiers frais dans les supermarchés et les bouchers ont été contaminés dans les tests au cours des mois d'été, de mai à Juin. Le taux moyen de contamination de plus de six mois, Février à Juillet, était de 70%.
Y a t-il un niveau de sécurité de campylobacter ?
Non, ne importe quel niveau peut vous rendre malade, mais plus le taux de contamination, plus elle est susceptible de vous rendre malade. Un cinquième de poulet au détail testé est tombé dans la catégorie fortement contaminé.
Est-il illégal de vendre du poulet contaminés par Campylobacter ?
Non, l'industrie est nécessaire pour éliminer de la vente des aliments qui le test est positif pour les salmonelles, mais ne sont pas limités dans la vente de produits alimentaires de campylobacter contaminés.
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Est-il sûr d'acheter du poulet ?
RépondreSupprimerLe bug est tué par la cuisson, mais peut facilement se propager de poulet cru. La FSA conseille aux consommateurs de ne pas laver le poulet avant la cuisson car cela peut propager les bactéries autour de la cuisine, de double-wrap poulet cru tenir séparé des autres aliments dans le réfrigérateur, de jeter des sacs qui sont contaminés avec du jus brut, à laver quoi que ce soit le poulet vient en contact avec des fond, y compris les mains, les surfaces et les ustensiles, et de bien cuire le poulet. La congélation tue aussi le bug.
Y at-il des endroits plus sûrs pour acheter du poulet ?
Tous les grands supermarchés ont des niveaux inacceptables de contamination par des campylobacters sur leur poulet frais, allant de près des deux tiers des oiseaux contaminés pour les meilleurs interprètes, à quatre cinquièmes de leurs oiseaux porteurs campylobacter dans le pire. Aucun détaillant respecte l'objectif officiel d'avoir moins de 10% de ses poulets fortement contaminés. Au Royaume-Uni, 90% des poulets frais proviennent des fermes et les abattoirs de seulement cinq entreprises de transformation intensifs.
Y a t-il beaucoup de différence entre les détaillants ?
Asda testé comme ayant 78% des poulets contaminés, avec 28% fortement contaminés, et était supérieure à la moyenne, tandis que les poulets testés comme Tesco contaminés 64% à 11% fortement contaminée et était inférieure à la moyenne. Tous les autres grands détaillants avaient des taux de contamination entre les deux.
Ce qui pourrait expliquer la différence ?
La FSA dit détaillants voiture normes dans leurs spécifications aux fournisseurs de sorte qu'ils seront la clé pour améliorer les chiffres.
Est-il une différence entre le haut de la gamme et de négocier Offre spéciale poulets ou la plage sportives et / biologique ?
Non, et ils viennent souvent des mêmes abattoirs de toute façon.
http://www.theguardian.com/world/2014/nov/27/dirty-chicken-scandal-campylobacter-eight-out-10-uk-birds-supermarkets-asda
Supprimer(...) Asda était le détaillant le moins performant, avec 78% de ses poulets prises pour laboratoires d'essais positif pour campylobacter cours de la période, suivi par Co-op (73%), puis Morrison, Sainsbury et Waitrose, le tout sur 69%, avec Marks & Spencer montrant une incidence de 67% et Tesco le meilleur à 64%.
Ce est la première ventilation des résultats entre les différentes chaînes de supermarchés, la FSA a dit.
Une collection d'autres détaillants, en passant par les chaînes plus petites discount comme Lidl, Aldi et l'Islande, ainsi que les détaillants et les bouchers individuels, avait une incidence totale de 76%. Cependant, 25% des poulets de ces magasins avait les plus hauts niveaux de contamination, la pire en dehors de Asda, où le chiffre était de 28%. (...)
'Tesco le meilleur à 64%.' !! Campylobacter fait autour de 280 000 personnes malades et cause environ 100 décès chaque année au Royaume-Uni !
(...) Quatre-vingt pour cent des poulets entiers frais dans les supermarchés et les bouchers ont été contaminés dans les tests au cours des mois d'été, de mai à Juin. Le taux moyen de contamination de plus de six mois, Février à Juillet, était de 70%. (...)
Qu'en est-il des exportations de la merde britannique ?
De 6000 années-bulle de l'or 'attaque Provoque vote suisses
RépondreSupprimer'Save Our Gold Swiss "référendum est un cri primordial contre un monde d'assouplissement quantitatif, mais paralyserait la Banque Nationale Suisse
Par Ambrose Evans-Pritchard , éditeur International Business
15h32 GMT le 27 novembre 2014
Cinq millions d'électeurs suisses décideront dimanche s'il faut forcer la Banque nationale suisse pour rapatrier tout son or des voûtes en Grande-Bretagne et au Canada, de stimuler ses avoirs en lingots à 20 % des réserves de change, puis garder le métal pour toujours.
Le référendum "Save Our Gold Swiss" est une tentative courageuse par l'armée de la Suisse de bugs d'or - et le Parti populaire suisse populiste (UDC) - pour ramener le monde aux beaux jours de la norme internationale d'or. Ce est un cri primordiale contre un assouplissement quantitatif et la création monétaire a l'outrance de par les principales banques centrales.
Pourtant, il y a un hic. La Banque nationale suisse (BNS) est le plus grand imprimeur de tous en termes relatifs, dépassant de loin la Banque du Japon, sans parler de la Réserve fédérale américaine ou la Banque d'Angleterre - simples amateurs à ce jeu.
La BNS a renforcé son bilan à un 83 % colossale du PIB dans un maniaque - mais pleinement justifiée - effort pour arrêter le franc suisse apprécier au-delà de 1,20 à l'euro et à la tête de la déflation. Il a promis d'imprimer tout ce qui est nécessaire pour acheter des obligations étrangères et de défendre le taux de change. Il a été fidèle à sa parole depuis 2011.
A un moment il a été épongeait la moitié de la totalité de l'émission des obligations souveraines de la zone euro chaque mois, une échelle d'action que Mario Draghi de la Banque centrale européenne ne peut que rêver. Pendant la crise de la dette de la zone euro, Standard & Poors a même accusé la BNS de devenir un conduit pour la fuite des capitaux, via la Suisse, aux obligations allemandes, néerlandaises et françaises, et donc aggraver indirectement la faille Nord-Sud de la zone euro.
Vous avez de sourire quand vous entendez les amateurs suisses or se plaignent que ces obligations étrangères achetées avec - francs fiat électroniques créés à partir de rien - sont en train de perdre la valeur que les diapositives de l'euro contre le dollar. Mais alors, nous souffrons tous de la dissonance congnitive.
Le résultat de ces achats Blitz est que la BNS dispose désormais d'un bilan de 345 milliards de francs (522bn £). Seulement 7.5 % cela est en or, quelques 1 040 tonnes métriques. Il devra acheter 1 733 tonnes pour atteindre le mandat cible de 20 % d'ici 2019 si le vote passe.
(suite en dessous:)
Taureaux or sont renifler. La production des mines annuelle mondiale est d'environ 2500 tonnes. Nous pouvons tous faire le calcul. La BNS pourrait convaincre une banque centrale convivial pour vendre quelques caisses, mais l'année dernière les banques centrales étaient des acheteurs nets. Dirigée par la Russie et d'autres Etats BRICS, ils ont acheté 367 tonnes.
RépondreSupprimerWillem Buiter de Citigroup a moqué le plan suisse, et au fétichisme de métal en général, dans un rapport intitulé lascerating Gold: une bulle six mille années-vieux revisité .
"Rendre illégal jamais vendu aucune de l'or de la banque centrale a maintenant ou acquiert à l'avenir rendrait inutile l'or en tant que réserve internationale. Le stock d'or ne peut jamais être utilisé pour des interventions sur le marché des changes et ne peut pas être utilisé comme garantie. L'or devient inutile en tant que réserve de valeur d'aucune sorte. Sa valeur est donc nulle ".
M. Buiter dit l'or est une «marchandise fiat» de presque pas de valeur intrinsèque, convoitée que comme un atout "dans la mesure où suffisamment de gens croient qu'il a une valeur comme un atout".
Personnellement, je trouve que ce est un argument raréfié, en bordure de jésuitique, une préférence subjective habillé comme science. Rien a une valeur intrinsèque au-delà de ce que nous lui donnons, y compris les choses que M. Buiter aime. Mais ne nous laissons pas ergoter.
«L'or est coûteux à extraire de la terre et d'affiner à un degré raisonnable de pureté. Il est coûteux à stocker. Il n'a pas les utilisations restantes importantes en tant que producteur bonne - alternatives équivalentes ou supérieures existent pour tous ses usages industriels ", ajoute M. Buiter.
"Le coût et les déchets impliqués dans l'obtention de l'or de la terre seulement pour mais ce retour sous terre dans voûtes sécurisées est considérable. Historiquement, l'or a été extrait de ses minerais en utilisant du mercure, un métal lourd toxique, dont une grande partie a été libéré dans l'atmosphère. "
"Aujourd'hui, le cyanure est utilisé à la place. Déversements de cyanure (qui se produisent régulièrement) peut effacer la vie dans les organismes concernés de l'eau. Les eaux de ruissellement de la mine ou de résidus des piles peut se produire longtemps après l'exploitation minière a cessé. Du point de vue de l'efficacité sociale, l'extraction de nouvelle or et le stockage coûteux de l'or existant à des fins d'investissement sont des activités inutiles. "
(suite en dessous:)
M. Buiter compare or avec l'argent de pierre de l'île de Yap dans l'océan Pacifique. «Cet argent de pierre, connue sous le nom Rai, se compose de grands disques, sculptés en forme de beignet en forme, comprenant généralement de la calcite. Apparemment, le stock total de Rai ne peut pas être augmentée plus loin. Il amortit aussi très lentement. Cette forme intrinsèquement inutile d'argent dans l'île de Yap est à tous égards essentiels équivalentes à l'or aujourd'hui dans le monde plus large ".
RépondreSupprimerM. Buiter ne appelle pas encore un top laïque en or. «Je ne veux pas discuter avec une bulle de 6000 ans. Cette bulle pourrait bien être bon pour un autre 6000 années. "
Inutile de dire, la BNS est horrifié par le référendum. "L'initiative est dangereux. Une interdiction sur la vente serait très sévèrement nuire à notre marge de manœuvre de la politique monétaire », a déclaré Thomas Jordan, président de la banque.
La BNS a averti que l'interdiction sur les ventes d'or jouerait ravages fois que la banque commence à se rétrécir à nouveau son bilan. Il pourrait en fin de compte à se engager dans la création d'argent, car il ne aurait pas de revenus provenant de placements dans des obligations, l'exact opposé de ce que les amateurs d'or intention.
"Dans le pire des cas, l'actif du bilan de la BNS, au fil du temps, se compose en grande partie de l'or invendables. Gestion du niveau des taux d'intérêt et la masse monétaire ne serait possible que par le côté passif du bilan; dans la pratique, par l'émission de certificats de dette propres portant intérêt de la BNS (Bons de la BNS). Cela aurait des conséquences financières graves. La BNS pourrait donc se trouver dans une situation dans laquelle il ne pouvait financer ses dépenses courantes par le biais de la création de l'argent. "
Ces arguments bordent le baroque, mais ils sonnent assez plausible aux laïcs pour refroidir l'ardeur de la Suisse pour l'argent durement. Le dernier sondage montre le "Non" avant à 47 %, à 38 % sur le «oui». Pourtant bogues or sont déterminés, et le taux de participation est ce qui importe.
La vague de renouveau de l'or est une fenêtre sur notre âge, un phénomène anthropologique. Établissements mènent une bataille d'arrière-garde que des campagnes bien organisées forcer un changement de politique. La banque centrale néerlandaise a rapatrié 122 tonnes de New York. La Bundesbank expédie son or la maison pour apaiser le mouvement "Bring Back Notre Gold" et de ses alliés dans le Bundestag.
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Ce qu'il montre est une perte de confiance. Un système de garde des exploitations qui ont survécu à la Première Guerre mondiale et même la Seconde Guerre mondiale - à un degré élevé - se délite. Lorsqu'il se agit de réserves de change, les États de l'Europe sont de plus en plus nationaliste qu'ils ne l'étaient dans le 20e siècle.
RépondreSupprimerPour les bugs d'or, il a été un trois stressantes ans. Le prix de l'or a culminé à $ 1921 l'once en Septembre 2011 après une hausse de près de huit fois depuis la fin des années 1990.
Il a depuis chuté à $ 1194 comme resserrement de la Fed et de la hausse du dollar changer entièrement le paysage financier mondial. Société Générale se attend à ce sèche beaucoup plus loin, en moyenne $ 826 2016-2019.
Pour de nombreux amateurs d'or ce est un article de foi que QE serait de déclencher une spirale inflationniste. Pourtant des années ont passé et beaucoup de monde se languit dans des conditions proches de déflationnistes. Leurs modèles économiques sont manifestement erronée, mais Hardcore mysticisme d'or est un système fermé de conviction, presque un caractère religieux, et donc pas falsifiable par des faits. Advocates creusent simplement plus profond.
Le refrain est en train de changer. Taux zéro, QE et la dette extrême peuvent avoir différé le jour du jugement - ils mettent en garde - mais le déluge seront d'autant plus grave quand il se agit finalement. Sur qu'ils peuvent avoir raison.
http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/11258240/Swiss-vote-provokes-6000-year-gold-bubble-attack.html
Ce n'est pas tant pour le 'garder chez soi' que les pays cherchent à rapatrier leur or, mais plus pour savoir si oui ou non il y est ! Car, les soutes vides des States commencent à en inquietter plus d'un ! D'où la questionnable réalité "Depuis combien de temps le public est-il pris pour des cons ?"
SupprimerSachez que 'pour des raisons économiques de sûreté', il est impossible à tous citoyens de 'visiter les voutes' où serait entreposé tout l'or de son pays, mais, il se doivent de faire confiance à l'homme qui a vue l'homme qui a tué le chien qui a bouffé le facteur ! Autant dire que la farce a assez duré et qu'il serait grand temps de remettre les choses à plat.
Secundo: Qui, comment pourquoi des images de Mickeys sont-elles tirées et pourquoi que moi j'en aurai pas aussi droit à une palette ?
Les référendums en Suisse: or pur, les étrangers dehors
RépondreSupprimerLa Suisse occupe le dimanche des trois mêmes référendums. Chaque individu a le potentiel de changer durablement le pays: il se agit de la limite de l'immigration, des privilèges pour les étrangers riches et l'or de ce pays.
Berne / Zurich - En Suisse fournir trois initiatives populaires pour vortex. Leurs partisans veulent étrangers en dehors, Immigrant fiscal et ramener à la maison l'or de ce pays.
Aucune des initiatives, dont une majorité dans les sondages. Toutefois, si un seul d'entre eux emportent étonnamment lors des référendums dimanche, auraient chacun le potentiel de changer la terre durable.
Les trois initiatives comprennent:
"ECOPOP - arrêter la surpopulation»
Les Cyberpop se positionnent, ce regroupement prétend être contre l'immigration d'un amour de la nature. "Si nous continuons à paysage rapidement béton, chaque seconde de 1,1 mètres carrés, est 2050 tout bétonné», prévient l'initiative, dont est composée nom dérivé des fragments de mots termes français pour l'environnement (écologie) et la population (population). ECOPOP veut limiter l'immigration en Suisse strictement et de mettre dix pour cent des fonds de développement suisses, aux programmes de prévention dans les pays les plus pauvres.
Un «oui» à ecopop Initiative "arrêter la surpopulation - pour garantir les fondements naturels de la vie" que l'immigration serait limitée à 0,2 pour cent de la population suisse permanente. Ce serait moins de 17 000 personnes - par rapport à chaque partie de plus de 100 000 au cours des dernières années.
Les critiques accusent l'initiative de ECOPOP contre la xénophobie. Les organisations d'employeurs, les syndicats et tous les grands partis rejettent ECOPOP. Les enquêtes montrent que les adversaires étaient à la mi-Novembre avec 56 pour cent front.
"Pas plus allégements fiscaux pour les milliardaires"
Dans un second vote, les électeurs peuvent décider si la soi-disant impôt forfaitaire pour les étrangers est abolie le dimanche. Ils ont déterminé que les riches étrangers sont imposés à la demande de ne pas leur revenu, mais seulement après que le coût de la vie. Ce privilège fiscal se applique au bien-Rich 5500; les dix premiers milliardaires allemands en Suisse publiés à ce jour, le magazine économique «équilibre».
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Le groupe "No more allégements fiscaux pour les milliardaires" appelle maintenant l'abolition juste que l'imposition forfaitaire. Les critiques des partis de gauche et les syndicats voient la justice fiscale contestée et avertir que les riches en Suisse dans de nombreux endroits monter les prix, compte tenu de leurs économies d'impôt. En revanche, les adversaires de l'initiative avertissent que le succès de l'initiative, les recettes fiscales pourrait baisser.
RépondreSupprimerDans un récent sondage, le camp de l'ennemi se élève à 46 à 42 % avant, 12 % étaient indécis.
"Enregistrer or de la Suisse"
En termes de marchés financiers est l'initiative «Save or de la Suisse" particulièrement excitant. Si le référendum voter une majorité «oui», ce qui pourrait la Banque nationale suisse (BNS) avoir des ennuis. Les membres du Parti du peuple suisse (SVP) veulent engager la banque centrale à augmenter la proportion de réserves d'or au total des actifs de sept à 20 pour cent. La banque est le métal précieux ne peuvent plus vendre et ramener à la maison les réserves stockées à l'étranger.
Pour la banque centrale, il serait beaucoup plus difficile de maintenir le taux du franc raisonnablement faible d'échange. Vendre de l'or et acheter des euros, ce qui ne serait pas, par exemple.
Dans l'initiative de l'UDC est controversée, et les principaux partis, ils rejettent fermées. Selon la Radio Suisse et de la télévision (SRF) a commandé l'enquête veut la majorité des Suisses au référendum, la Banque nationale suisse (BNS) prévoit l'achat d'or, votent non. En réponse à l'enquête milieu du mois, le prix de l'or a cassé - il est tombé le 19 Novembre, à quelques minutes de 1,195.66 $ l'once troy au-dessous de $ 1,175.24.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/ecopop-gold-volksabstimmung-in-der-schweiz-a-1005524.html
Le prix du pétrole expose l'état véritable de l'économie
RépondreSupprimerSoumis par Tyler Durden le 28/11/2014 10:57-0500
Soumis par Raul Ilargi Meijer via The Automatice terre blog,
Nous devrions être heureux que le prix du pétrole est tombé comme il l'a (perdre encore 6 % aujourd'hui alors que nous écrivons cela). Non pas parce qu'il rend le gaz dans nos voitures un peu moins cher, ce n'est rien par rapport à l'autre service que fournit l'effondrement des prix. Autrement dit, il nous permet de voir comment l'économie est vraiment faite, sans le voile multicouche de propagande, spin, données fixes et plans de sauvetage et documentation pour le système bancaire.
Il nous montre l'ampleur énorme de consommateurs dépenses sont en baisse, combien les gens les plus pauvres ont devenir comme les marchés boursiers établis des records. Il nous montre aussi comment désespérée produisant des nations sont devenus, qui ont vu un tiers de leur souvent la principale source de revenus tombent dans quelques mois. Nigeria a été en première ligne à dévaluer sa monnaie, d'autres suivront.
L'OPEP aujourd'hui pas décidé de réduire sa production, mais toute décision ils auraient vu, rien n'aurait fait un iota de différence. Le fait que des prix seulement ont commencé à tomber à nouveau après que la décision fut prise de spectacles publics vous comment insensées marchés financiers sont devenus, dumbed par l'argent facile pour lesquelles aucun neurones de travail ne sont requises.
L'OPEP est devenue une pièce de théâtre, et le monde réel là-bas se refroidit. Huile produisant des nations ne peut se permettre de réduire leur production dans quelque vague tentative, avec une issue très incertaine, d'augmenter les prix. La seule façon de compenser leurs pertes est d'augmenter la production quand et où ils peuvent. Et certains ne peuvent même le faire.
Arabie saoudite a augmenté la production en 1986 pour faire baisser les prix. Tout ce qu'il a à faire aujourd'hui pour réaliser la même chose est de ne pas couper la production. Mais l'Arabie ont perdu beaucoup de poids, ainsi que de l'OPEP, ce n'est plus 1986. Cela est dû à une mesure d'huile de schiste américain, mais la crise financière est un facteur beaucoup plus important.
Nous sommes seulement maintenant vraiment même que commencer à voir à quel point cette crise a déjà touché les chinois à l'exportation miracle et sa demande de ressources, des principales raisons derrière l'écrasement de l'huile. Les États-Unis ont importé cette année moins d'huile de membres de l'OPEP qu'il a 30 ans, tandis que lecteur américains beaucoup moins milles par habitant et schiste a son saut temporaire financée par la dette. Maintenant, tous les producteurs de pétrole, foreurs de schiste pas juste, transformer en reines rouge, essayant toujours plus dur juste compenser les pertes.
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L'industrie américaine de schiste, dans le même temps, est un camion sans conducteur, avec freins manquant et alimentée par sur les capitaux spéculatifs à peu de frais. La principale question sous-jacente est de schiste américain n'est plus tout ce qui est possible de percer aujourd'hui, c' est tout ce qui peut encore être financé demain. Et la presse est vraiment seulement maintenant réveiller au caractère Ponzi de l'industrie.
RépondreSupprimerDans une pièce assez solide, la semaine dernière, le Financial Times' John Dizard conclus avec :
Gens de l'industrie de l'énergie même de longue date ne vous souvenez pas un cycle de surinvestissement même durée que celui de ressources non conventionnelles d'US. Il n'est pas seulement les ingénieurs d'hydrocarbures qui ont créé cette bulle ; Il y a les ingénieurs financiers qui est venu avec nouvelles façons de payer pour cela.
Alors que Reuters le 10 novembre (Yves à NC, h/t) a parlé de troubles de schiste du géant equity fonds KKR :
KKR, qui a conduit l'acquisition du producteur de pétrole et de gaz Samson pour $ 7,2 milliards en 2011 et a déjà vendu près de la moitié de sa superficie pour faire face à la baisse des prix de l'énergie, l'intention de vendre son gisement de pétrole de Bakken au Dakota du Nord d'une valeur de moins de $ 500 millions dans le cadre d'un plan de réduction des effectifs en cours.
Obligations de Samson sont négocient autour de 70 cents sur le dollar, ce qui indique que KKR et l'équité de ses partenaires dans la société seraient probablement être anéantis étaient l'ensemble de l'entreprise à la vente maintenant. Les ennuis financiers de Samson soulignent comment private equity histoire d'amour avec la révolution de schiste de l'Amérique du nord est livré avec les risques. Les enjeux sont particulièrement élevées pour KKR, qui a vu un pari de $ 45 milliards sur les prix du gaz naturel vont aigre lorsque le service public d'électricité Texas Energy Future Holdings a déposé son bilan cette année.
Et aujourd'hui, Tracy Alloway à FT mentionne les grandes banques et leurs pertes liées à l'énergie :
Banques dont Barclays et Wells Fargo sont confrontés à des pertes potentiellement lourdes sur un prêt de $ 850 millions consenti à deux sociétés pétrolières et gazières, en signe de comment la diapositive dramatique dans le prix du pétrole commence à se répercuter à travers l'ensemble de l'économie. [..] Si Barclays et Wells ont tenté de syndiquer le prêt de 850 millions de dollars maintenant, il pourrait aller pour aussi peu que 60 cents sur le dollar.
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C'est juste un prêt. À 60 cents sur le dollar, une perte de $ 340 millions. Qui sait combien de prêts semblables et plus grands, sont là-bas ? Mis ensemble, ces histoires qui s'infiltrent lentement hors de la jonction de l'énergie et des finances donnent à l'auditeur bonne et disposé une petite idée d'une idée des pertes encourus dans l'ensemble de l'économie mondiale et par les grands financiers. Il y a un bain de sang de brassage dans l'ombre. Pays peuvent voir leurs revenus coupé par un tiers et passer, peut-être avec nouveaux dirigeants, mais beaucoup d'entreprises ne peut pas perdre tant que ça revenu et garder en cours, certainement pas quand ils sont fortement mobilisés.
RépondreSupprimerL'Arabie refuse de couper la sortie et de dire : laissez l'Amérique à couper. Mais les coupes ne sont pas producteurs de pétrole américain même s'ils voudraient, il ferait sauter leurs entreprises en charge de la dette hors de l'eau et hors de l'existence. En outre, cette chose de l'indépendance énergétique joue un grand rôle, bien sûr. Mais avec des prix continue de baisser, une grande partie de cette industrie va aller du ventre parce que crédit obtient retiré.
Le montant d'argent perdu dans le « cycle de surinvestissement » sera prodigieux, et vous n'avez pas besoin de demander qui va finir par payer. Pointant à huile dernière bulles risques manque le point que le type de levier et un crédit bon marché entassés sur de l'huile et du gaz, comme le dit aussi Dizard, est sans précédent. Comme Wolf Richter écrit plus tôt cette année, l'industrie a saigné plus $ 100 milliards en pertes pendant trois années consécutives.
Non pas parce qu'ils n'étaient pas vendre, mais parce que les coûts étaient – et sont – tellement formidables. Il n'y a plus de dette va dans le sol, il y a l'huile qui sort. Schiste était une proposition perdante même à 100 $. Mais qui est resté caché derrière les mises, soutenus par des prêts de 0,5 % qui a nourri la spéculation foncière, qu'elle reposait sur le départ. WTI est tombé au-dessous de 70 dollars aujourd'hui. Vous pouvez laisser votre 3 ans, faites le calcul à partir de là.
Je me demande combien de personnes peuvent rayer leurs têtes car ils êtes remplir leurs réservoirs de cette semaine et je me demande combien d'une bénédiction mélangée est que le gaz bon marché. Ils le devraient. Ils devraient se demander pourquoi et comment et combien le prix chute de gaz est un reflet de l'état réel de l'économie mondiale, et ce que qui dit sur leur avenir.
http://www.zerohedge.com/news/2014-11-28/price-oil-exposes-true-state-economy
SupprimerSi nous allons en 'situation durable', il est évident que l'économie des pays en difficulté (autres que producteurs pétroliers) ne pourrait que se redresser. Or, l'application de la baisse réelle du baril sur le prix à la pompe n'est pas réelle partout !
Ainsi, après les compagnies pétrolières à s'en mettre plein les poches, voyons nous les supermarchés orientés les prix à la hausse et les maintenir ! De plus, le gouvernement, tablerait sur des taxes à venir si le prix à la pompe baissait réellement !
D'où la question du "A quoi sert l'OPEP ?" si n'importe qui peut faire ce qu'il veut. Mais là, nous entrons dans des mises au point non-évoquées du 'pétrole abiotique'. C'est-à-dire qu'il est parfaitement inutile de dire qu'il y en a plus ou presque plus (pour faire monter les prix comme çà a marché en 74), puisqu'il est éternel. Donc aussi le pourquoi d'une hausse prochaine et du motif invoqué.
Et là on se permet de rêver sur les autres 'Matières Premières' et de leurs prix qui seraient libérés comme celui du pétrole ! Soit un prix de vente proche de celui du départ !! Woooôaâh !
« Draghi : pour sauver l’euro, il va falloir sacrifier vos salaires !! »
RépondreSupprimerMes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Vous pourrez me retrouver ce matin à 11h00 sur BFM Business où je serai l’invité de Guillaume Sommerer pour « Le Face à Face ». Pour vos réactions, n’hésitez pas à m’écrire à charles@lecontrarien.com ou pour réagir en direct, à BFM.
Alors que les deux économistes franco-allemands viennent de rendre leur rapport appelant à nouveau à l’idée de « dérégulation » au sens large, que Macron notre ministre de l’Économie va tenter de faire passer sa loi pour « plus de crôassance » en tentant de créer plus de postes de notaires, ce qui ne changera rien au problème du chômage de masse, je trouve que le coup de grâce a été porté par Mario Draghi, notre grand timonier monétaire à la barre de la BCE. Les propos de Draghi révèlent également la pensée réelle de ceux qui nous dirigent. Lui peut se permettre de le dire publiquement puisqu’il n’a pas été élu par les peuples mais désigné et nommé par les gouvernements.
Nos dirigeants, eux, ont besoin de l’onction populaire à travers les élections et les votes qui ne sont, hélas, plus qu’un alibi à la démocratie et sont obligés à une certaine forme d’hypocrisie. Difficile pour les socialistes (moins pour la droite) de dire qu’il va falloir baisser les salaires.
Pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit. Organiser une dévaluation compétitive géante non pas monétaire mais salariale.
Draghi appelle à pouvoir ajuster les salaires pour aider l’euro
C’est important l’euro mes braves mougeons, alors vous savez, il va falloir que vous sauviez l’euro. Bon, sauver l’euro comme le quitter cela a un prix. Si nombreux sont ceux qui poussent des cris d’orfraie lorsque l’on envisage une sortie de l’euro en disant « c’est impossible cela coûterait trop cher », ce qui est peut-être vrai, on les entend nettement moins nous parler du vrai coût pour rester dans l’euro ! Or ce coût du maintien à tout prix de la monnaie unique c’est aussi bien des coûts économiques, que des coûts en perte de croissance ou encore des coûts sociaux (demandez donc ce qu’ils en pensent aux Grecs, aux Italiens, aux Espagnols ou aux Portugais qui sont allés jusqu’à embastiller leur dernier Premier ministre).
Il faut donc calculer les deux facettes du problème, à savoir conserver ou supprimer l’euro, pour avoir un débat sain sur ce sujet. Évidemment, le coût du maintien de l’euro n’est jamais, mais alors jamais abordé vraisemblablement parce que le conserver coûte plus cher à terme que de le quitter, seulement ce n’est pas ce qui a été décidé pour vous.
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Voici ce que Mario Draghi a déclaré dans les grandes lignes.
RépondreSupprimer« Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a appelé la zone euro à pouvoir répondre aux crises « par l’ajustement des salaires », afin de renforcer la viabilité de la monnaie unique. »
« Tous les pays de la zone euro doivent être capables de prospérer indépendamment. Cela signifie que chaque économie doit être assez flexible pour trouver et exploiter ses avantages comparatifs, afin de bénéficier du marché unique », a déclaré M. Draghi lors d’un discours à Helsinki. »
« Et ils doivent être assez flexibles pour répondre rapidement aux chocs de court terme, y compris par l’ajustement des salaires ou la réallocation des ressources entre les secteurs », a estimé M. Draghi.
Il a expliqué que l’union monétaire, quoique « irrévocable », restait « toujours incomplète » sans « transferts budgétaires permanents entre pays » ni forte mobilité des chômeurs à travers les frontières.
« Le manque de réformes structurelles fait naître le spectre d’une divergence économique permanente entre les membres. Et dans la mesure où cela menace la cohésion essentielle de l’Union, cela a des conséquences potentiellement dommageables pour tous les membres de l’union monétaire européenne », a affirmé le président de la BCE.
« Interrogé lors d’une discussion à l’université d’Helsinki sur le « risque que nous revenions au système du XIXe siècle » où les salaires et les prix pouvaient fortement baisser ou augmenter, M. Draghi a défendu la nécessité de la « dévaluation interne » (abaisser les coûts d’un pays quand il n’est pas possible d’abaisser le taux de change).
Il a rappelé que des pays avaient dû abaisser leurs coûts quand la crise économique mondiale avait souligné leur manque de compétitivité face à d’autres économies de la zone euro.
« La principale leçon que je tirerai de cette expérience est que nous devons être très attentifs au sein d’une union monétaire à ne pas laisser dévier nos salaires et nos prix. Nous devons être très attentifs à maintenir ces pays compétitifs au sein de l’union », a déclaré l’Italien. »
Sans ajustement monétaire, il ne reste que l’ajustement des salaires…
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La monnaie unique retire aux pays qui divergent en termes de compétitivité de recourir à la dévaluation monétaire puisqu’ils n’ont plus de souveraineté monétaire. C’est une évidence. Dès lors, la seule façon relativement rapide de retrouver de la compétitivité c’est évidemment de baisser les salaires, comme cela a été fait rapidement et brutalement en Grèce mais aussi en Espagne. Pourtant, cela n’a pas créé pour le moment, dans ces deux pays précis, un « choc » de croissance monumental si vous voyez ce que je veux dire.
RépondreSupprimerL’Espagnol coûte désormais 675 euros par mois et le petit Grec pédalant dans le yaourt environ 480 euros. Dans ces deux pays, le chômage ne s’effondre pas et reste à des niveaux historiques jamais atteints. Si le taux de chômage espagnol semble vouloir montrer une très légère inflexion, les résultats obtenus n’ont rien à voir avec les efforts consentis (d’office) par les populations.
Cependant, théoriquement, cela aurait dû marcher.
Je pense qu’un phénomène autre rentre en jeu, en fait plusieurs.
1/ Je ne reviens pas longuement sur ce sujet mais évidemment les délocalisations ont eu lieu, et ce n’est pas parce que le coût du travail baisse depuis deux ans en Espagne que l’on ferme l’usine que l’on a fait construire il y a 5 ans en Chine pour la rapatrier dans la banlieue de Madrid. Il y aura donc une inertie très longue avant de voir des relocalisations massives parce que nos salaires seraient presque aussi bas que ceux des Chinois, ce qui est bien le mouvement d’ajustement par le bas en cours.
2/ Les relocalisations, lorsqu’elles se font (cas américain), se font sans emploi ou presque avec une automatisation extrême. Cela a donc un effet certes très positif sur la balance commerciale (différence entre la quantité produite et les quantités importées) mais très très faible pour ne pas dire un effet inexistant sur le niveau d’emploi et de chômage. Ce sera de plus en plus le cas avec les progrès exponentiels de la robotique au sens large.
3/ Enfin, troisième phénomène : la baisse des salaires en Europe ne s’accompagne pas de la baisse des prix nécessaire pour pouvoir véritablement retrouver de la croissance économique ou plutôt, dirons-nous, de l’activité économique.
Prenons un exemple. Si aujourd’hui mon salaire est de 1 500 euros et que mon loyer est de 600 euros par mois, si demain mon revenu passe à 700 euros mais que mon loyer, lui, devient 70 euros alors en réalité… je suis gagnant !! Devenant gagnant alors je suis en capacité à dégager une marge de dépenses pour irriguer l’activité économique. Dans la zone euro, ce phénomène de déflation généralisée qui devrait avoir lieu dans cette logique de baisse des salaires ne se produit pas.
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Ce qui est vendu 20 euros est vendu 20 euros partout en Europe ou avec des différences assez minimes. Les prix restent donc désespérément hauts. La conséquence ce n’est pas la relance de l’économie mais le laminage en règle du niveau de vie des populations et leur paupérisation massive.
RépondreSupprimerPlus grave encore : si la BCE par la voix de Mario Draghi nous demande de baisser nos salaires, le même Mario Draghi veut maintenir de l’inflation, c’est-à-dire une hausse des prix !!
En clair, il faut que nos salaires baissent mais il faut aussi que les prix continuent de monter !! Or il s’agit là d’une aberration économique historique. Si les salaires moyens baissent, alors les prix moyens doivent baisser et se réajuster au nouveau pouvoir d’achat moyen. En tout cas, c’est la logique de base économique. Mais si les prix baissent, cela veut dire que les bénéfices des entreprises vont baisser et si les chiffres d’affaires baissent ainsi que les bénéfices, cela veut dire que le cours des actions va baisser et l’ensemble de ce processus de réajustement serait économiquement parfaitement cohérent.
Mais non. Nous sommes des mougeons. De la piétaille. Des sans-dents illettrées, condamnés à gagner moins et à payer plus cher des produits de plus en plus mauvais dont, de surcroît, nous n’avons pas vraiment besoin et que nous achèterons avec de l’argent que nous n’avons pas… Il y a donc un énorme trou dans l’équation économique posée par Mario Draghi et généralement par les autorités européennes, et la seule variable d’ajustement capable d’équilibrer l’équation de Draghi c’est la paupérisation massive des peuples d’Europe. Cela fait 7 ans que le mouvement a commencé. Il va se poursuivre.
J’espère que vous commencez à comprendre pourquoi il est déjà trop tard, préparez-vous.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
http://www.lecontrarien.com/draghi-pour-sauver-leuro-il-va-falloir-sacrifier-vos-salaires-28-11-2014-edito?utm_source=Le+Contrarien+Matin&utm_campaign=b42c97301a-daily_newsletter_2014_11_28&utm_medium=email&utm_term=0_b6dd3f3e5f-b42c97301a-45320805
Le vrai projet de l'Union Européenne : austérité à perpétuité, chaos social et fascisme
RépondreSupprimerNicolas Bourgoin
ven., 28 nov. 2014 17:44 CET
Les « propositions franco-allemandes pour relancer la croissance » (sic) présentées aujourd'hui auront eu au moins un mérite : achever de démontrer, s'il en était besoin, que la Grèce n'est qu'un terrain d'essai dans le projet insensé de libéralisation totale que l'oligarchie veut imposer à l'Europe et qui consiste ni plus ni moins à mettre le marché du travail européen aux normes chinoises. Dernier îlot de résistance, le modèle social français hérité de l'après-guerre garantissant une protection sociale minimale, des retraites et des salaires décents est condamné à disparaître à moyen terme. Les économies exigées de la France par la Commission Européenne qui l'avait déjà placée sous surveillance renforcée en mars dernier en raison du niveau de sa dette et de son coût du travail jugé trop élevés, auront des effets dévastateurs en condamnant à la précarité à vie des millions de personnes. Mais cette gigantesque casse sociale a aussi une visée plus immédiate : préparer la France à la compétition du grand marché transatlantique dont le lancement est prévu en 2015.
Les plans d'austérité se succèdent en Europe et les cibles restent invariablement les mêmes : les salaires, les retraites et la protection sociale. Les propositions (mieux vaudrait-il parler d'injonctions) franco-allemandes dévoilées ce jeudi ne font pas exception en prévoyant notamment une flexibilisation du marché du travail, une énième remise en cause des 35 heures et un gel des salaires pendant 3 ans. En cause : la situation économique de la France et le dérapage de son budget, « sérieux motifs d'inquiétude pour l'Allemagne » et qui vaudra sans doute à la France une nouvelle salve de sanctions de la part de la Commission Européenne.
Le grand écart entre les promesses du candidat Hollande et la politique réellement menée a de quoi laisser perplexe. Cependant cette nouvelle cure d'austérité programmée est largement dictée par la Commission Européenne qui a jugé une nouvelle fois le budget de la France non-conforme aux dispositions du pacte de stabilité et de croissance. Conséquence de ces contraintes imposées par Bruxelles, des millions de Français vont subir un effondrement de leur niveau de vie du fait de la stagnation économique. Dans ce contexte, choisir au poste de Premier Ministre un homme qui se place en héritier de Georges Clemenceau - celui qui a fait envoyer la troupe contre les mineurs en grève de Courrière - et placer au poste de Ministre de l'Économie et de l'Industrie un ancien cadre de la banque Rotschild doivent se lire comme des signaux de bonne volonté envoyés aux marchés financiers...
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Mais ce nouveau coup porté aux salariés et aux retraités n'est qu'une étape dans le long processus de démantèlement auquel les condamne la politique austéritaire de l'Union Européenne, et la prochaine risque d'être plus douloureuse encore avec la mise en place programmée de l'Accord de Partenariat Transatlantique, elle-même simple étape vers un gouvernement mondial. Négocié en secret, le grand marché transatlantique dérégulé sans droits de douane et sans barrières à la circulation des capitaux et des marchandises fonctionnera sur la primauté du droit américain et consacrera la suprématie des intérêts du marché sur le droit des États nationaux : les multinationales pourront ainsi attaquer en justice tout État qui aurait des lois trop contraignantes en matière de droit du travail, de la santé ou de l'environnement. La construction d'un bloc euro-atlantique unifié aura pour finalité de renforcer l'hégémonie militaire, politique et économique des États-Unis. Le mensonge de l'indépendance européenne vis-à-vis des USA prétendument conquise grâce à l'euro aura vécu...
RépondreSupprimerLe soutien sans faille de l'Union Européenne à l'Ukraine Nazie, la mise sur pied d'une force d'intervention militarisée de 3.000 hommes aux compétences quasi-illimitées baptisée EuroGendFor, destinée à réprimer dans le sang les soulèvements populaires que ne manqueront pas de provoquer les politiques d'austérité qui s'annoncent, le plaidoyer de Goldman Sachs pour des régimes autoritaires en Europe, le refus de l'ensemble des pays européens de condamner la glorification du nazisme à l'ONU, la montée du néo-nazisme en Europe et principalement en Grèce nous rappellent opportunément que le projet d'une Europe Unifiée est non seulement ultralibéral mais également fasciste. La dictature de l'oligarchie européenne, de plus en plus douloureuse pour les peuples, devra renoncer rapidement à la forme démocratique de gouvernement pour s'imposer par la violence et devenir une « dictature terroriste ouverte du capital financier » soit la définition que George Dimitrov donnait du fascisme il y a 80 ans.
Privatisations dans tous les domaines, y compris ceux jusque-là relativement épargnés comme l'environnement, libre-échange globalisé, liquidation des droits sociaux et de la démocratie parlementaire, militarisation de la répression sociale... les peuples n'ont plus que le choix de rompre avec le bloc impérialiste européen qui les condamne à la misère sans fin, à la guerre civile et au fascisme. Le cauchemar de l'Europe Unifiée dessine en creux la seule voie praticable : recouvrer une souveraineté monétaire en abandonnant la monnaie unique, une souveraineté politique en quittant l'UE, une souveraineté militaire en quittant l'OTAN, une souveraineté économique en rétablissant les droits de douane et une souveraineté financière en abrogeant la loi de Pompidou-Rotschild 1973 qui oblige l'État français à emprunter sur les marchés privés, entièrement à l'origine de la dette actuelle !
http://fr.sott.net/article/24021-Le-vrai-projet-de-l-Union-Europeenne-austerite-a-perpetuite-chaos-social-et-fascisme
Alarme Chine aux USA
RépondreSupprimerManlio Dinucci
Réseau Voltaire
mar., 25 nov. 2014 12:00 CET
Depuis 2001, le Pentagone prévoyait de se trouver en capacité de guerre avec la Chine, aux environs de 2015. Cependant, le transfert des troupes du Golfe et d'Europe vers l'Extrême-Orient a été considérablement retardé à la fois par la Résistance au Levant, soutenue par l'Iran, et par la Russie en Europe. Pendant ce temps, le développement de la Chine a été plus rapide que prévu. Par conséquent, observe Manlio Dinucci, l'US-China Economic and Security Review Commission a sonné l'alerte : il est temps pour Washington d'agir contre Pékin s'il veut conserver sa domination sur le monde.
Le gouvernement chinois a recours à des pratiques commerciales « déloyales », en stimulant l'économie et les exportations par des aides publiques au lieu d'entreprendre de « substantielles réformes économiques » : c'est la première accusation contenue dans le rapport présenté en novembre au Congrès des États-Unis par la US-China Economic and Security Review Commission.
Malgré l'augmentation de l'exportation états-unienne en Chine, le déficit des États-Unis dans les échanges commerciaux avec la Chine est monté en 2013 à 318,4 milliards de dollars, et continue à augmenter. Il s'agit du plus haut déficit enregistré, à l'échelle mondiale, dans les échanges commerciaux entre deux pays. La valeur des produits « made in China » importés par les États-Unis dépasse de quatre fois celle des produits « made in USA » exportés en Chine. Ceci a contribué à provoquer, de 2001 à 2014, une chute de 29 % de l'emploi dans le secteur manufacturier états-unien.
La même Commission doit cependant reconnaître que cela est dû au fait que les multinationales états-uniennes ont délocalisé de nombreuses productions en Chine (où elles trouvent une main d'œuvre à moindre coût et d'autres avantages), en en retirant de notables « bénéfices », pendant que ce sont les travailleurs états-uniens qui en subissent les « conséquences négatives ». Même si on observe une récupération partielle d'emplois à la suite des investissements chinois aux USA, qui ont dépassé en 2014 les investissements états-uniens en Chine.
Des sociétés chinoises sont de plus en plus présentes aussi, avec leurs propres investissements, en Europe, Asie, Afrique et Amérique latine, en offrant des conditions largement plus favorables par rapport à celles des multinationales états-uniennes.
En d'autres termes, contrairement à ce qu'ils souhaitaient, les États-Unis ne sont pas arrivés à assujettir la Chine à leur mécanisme d'exploitation néocoloniale, comme une simple source de main d'œuvre à bas prix, et de marché pour leurs produits. Et ils n'ont pas obtenu la complète « libéralisation » de l'économie chinoise qui - souligne la Commission - est encore « dominée par des entreprises de propriété publique » : de ce fait les États-Unis « ne reconnaissent pas à la Chine le statut d'économie de marché ».
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La Commission se déclare préoccupée aussi par la modernisation des forces armées chinoises et par l'augmentation consécutive du budget militaire, qui a grimpé à 131 milliards de dollars en 2014. Mais elle ne dit pas que les États-Unis, avec une population quatre fois inférieure à celle de la Chine, ont une dépense militaire qui (postes extra budgétaires au Pentagone compris) se monte à quasiment 1000 milliards de dollars annuels. Et elle ne dit pas non plus que, tandis que les États-Unis ont, selon les données officielles du Pentagone, 576 bases militaires à l'étranger (plus de nombreuses autres à leur disposition), les bases militaires chinoises ne se trouvent que sur le territoire chinois. Et autour de la Chine justement s'étend un réseau de bases étasuniennes.
RépondreSupprimerLa Commission recommande au Congrès d'augmenter les attributions financières de façon que les États-Unis puissent accroître leur présence militaire dans la région Asie/Pacifique pour « contrebalancer les capacités militaires croissantes de la Chine ». Seront accrues les forces du Commandement du Pacifique (PaCom), qui dispose actuellement de 360 000 militaires, 200 navires et 1 500 avions. Selon les plans du Pentagone, d'ici 2020 seront concentrés dans le Pacifique 60 % des navires et des bases de l'U.S. Navy.
« Les États-Unis - souligne le Pentagone dans la Quadrennial Defense Review 2014 - ont contribué, notamment dans les six dernières décennies, à la paix et à la prospérité de la région Asie-Pacifique ». En témoigne le massacre de plus d'un demi-million d'Indonésiens dans le coup d'État organisé par la CIA en 1965, et de 2-3 millions de Vietnamiens dans la guerre conduite par les USA dans les années 60 et 70.
Traduction: Marie-Ange Patrizio
http://fr.sott.net/article/24024-Alarme-Chine-aux-USA
[Le Nid-de-pie transatlantique] La « réatlantisation » de sa défense met l’Europe sur une pente glissante
RépondreSupprimerHajnalka Vincze
28 novembre 2014
The French Saker
Préambule
Nous inaugurons aujourd’hui dans nos colonnes une nouvelle chronique écrite par Hajnalka Vincze et intitulée Le Nid-de-pie transatlantique. Hajnalka est analyste en politique de défense et de sécurité, spécialisée dans les affaires européennes et transatlantiques. Ses écrits étudient les rapports de force intra-européens et euro-américains, avec un éclairage particulier sur les évolutions stratégiques et sur la portée des choix technologiques et industriels. Elle se prononce clairement en faveur d’une Europe autonome et politiquement indépendante, articulée autour de l’impératif de souveraineté.
On pourrait penser que le thème abordé dans ce long article est devenu obsolète. En effet, quel chef d’État européen se préoccupe aujourd’hui de mettre en place une véritable défense européenne, indépendante de la tutelle écrasante des États-Unis et de son complexe militaro-industriel (MIC) ?
Mais, selon Hajnalka Vincze, les Européens, et pas seulement les gouvernements et personnels diplomatiques, comprendront vite que l’Europe, devant un monde où les menaces viendront de toute part, et pas seulement de la Russie, présentée par Washington comme l’ennemi à abattre, auront besoin de recouvrer leur indépendance. Ils en ont les moyens militaires, industriels et technologiques. Ces moyens ne demanderaient qu’à être développés, sans dépenses exorbitantes, avec un peu de sens de l’anticipation et de la coopération.
Le Saker francophone
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La « réatlantisation » de sa défense met l’Europe sur une pente glissante
Depuis la parution de la première version de cet article dans Il Federalista/The Federalist [1], les événements ne font, hélas, que confirmer le constat de la réatlantisation en cours de l’Europe de la défense. Que ce soit la crise en Ukraine, offrant visiblement un formidable prétexte aux efforts de rebond de l’Otan ; ou notre inexorable enfermement dans le piège de la coopération avec l’Amérique en matière d’armement ; ou les atermoiements au sujet de l’opération européenne en Centrafrique ; ou les pressions qui s’accentuent pour civilianiser la PSDC y compris ses groupements tactiques ; ou encore le nouveau discours de symbiose transatlantique tel qu’il nous a été servi depuis la conférence de la sécurité de Munich jusqu’au dernier sommet de l’Alliance atlantique ; il s’agit à chaque fois de manifestations palpables d’un choix délibéré de la part des élites euro-occidentales. Un choix qui va pourtant à contre-courant de ce que dicteraient les événements, le bon sens, nos intérêts et notre dignité. Sans parler du désir (assez peu perceptible, il faut le dire) de tenir, tant bien que mal, notre place dans la « mêlée mondiale ».
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La dénommée Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union européenne célèbre son quinzième anniversaire dans un état d’hibernation profonde, pour reprendre l’expression de l’amiral Guillaud, ancien chef d’état-major des armées [2]. Autrefois le centre de toutes les attentions, le gagnant de tous les concours de popularité, considérée comme à la fois le symbole des ambitions stratégiques de l’Union et le dépositaire de son potentiel énorme, la PSDC est devenue ces dernières années le parent pauvre de la construction européenne. Celui qui met ses faiblesses cruellement en lumière, en même temps qu’il ne ferait que détourner l’attention (et les ressources) de ce qu’il convient d’appeler les « vrais problèmes ».
RépondreSupprimerCe serait trop facile de faire porter le chapeau à la crise financière et économique pour cette tombée en disgrâce de la PSDC. Surtout, ce serait faux. D’une part, le détournement de la politique de défense de l’Union européenne de son trajet initial avait commencé bien avant l’éclatement de la crise. De l’autre, si ce n’était pour ce même détournement, la PSDC aurait tout pour devenir une partie de la solution aux difficultés actuelles de la construction européenne dans son ensemble. Et une partie cruciale, de surcroît. Une vision stratégique partagée, étayée par des initiatives réelles en matière de défense serait à même de donner à l’Union un formidable élan, à la fois psychologiquement et économiquement.
Mais si la « résurrection » de la défense européenne paraît fort souhaitable, le diable reste dans les détails. En effet, si c’est pour la relancer sur la piste détournée qu’elle poursuivait avant de tomber dans le coma artificiel, ce n’est pas la peine. Même l’hibernation est une bien meilleure solution et, surtout, moins nuisible. Sans un retour radical aux fondements, la prétendue défense européenne ne pourrait jamais espérer de la devenir réellement un jour, à savoir ayant une dimension véritablement défense et véritablement européenne. Elle ne ferait qu’enlever définitivement à nos États l’option de suivre ces deux impératifs au moins à l’échelle nationale.
L’otanisation de la politique de sécurité et de défense de l’Union européenne
Le domaine de la défense est l’illustration par excellence des dangers, voire dégâts, d’un principe longtemps considéré comme la clé de la dynamique européenne, à savoir l’ambiguïté constructive. Certes, celle-ci permet de garder l’apparence de l’unité et de donner l’illusion d’une politique. Mais dès qu’elle touche à la défense elle atteint vite ses limites : un faux pas ici peut mettre des intérêts vitaux en péril, et enfermer ceux qui le commettent dans des choix contreproductifs pour au moins des décennies. C’est justement le risque inhérent à l’expérimentation qui se poursuit sous l’étiquette de défense européenne.
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Si l’acte de son lancement, en 1998-1999, parlait de lui-même et fut interprété à l’époque en conséquence, les principes sur lesquels elle a officiellement été basée étaient délibérément vagues, histoire d’accommoder deux visions irréconciliables. Ceci, plus l’éternelle tentation de la facilité, ont ouvert la voie à une réinterprétation des intentions initiales, jusqu’à même l’éventualité d’un retour austatus quo ante – mais dans une position infiniment plus faible pour l’Europe, cette fois-ci. Car l’option de l’émancipation aura été abandonnée.
RépondreSupprimerA l’origine, la défense européenne reposait sur une idée d’émancipation
Il est, hélas, difficile de l’imaginer aujourd’hui, mais au moment de son lancement, la PSDC (politique étrangère de sécurité et de défense commune de l’Union européenne) fut unanimement perçue comme un défi lancé à l’Otan…
Le point de bascule
Même rétrospectivement, connaissant le bilan pour le moins mitigé, il n’y a pas de doute : la déclaration franco-britannique de Saint-Malo (de décembre 1998, reprise six mois plus tard par les Quinze de l’Union européenne pour lancer ce qui fut nommé alors la Politique européenne de sécurité et de défense commune) a été une véritable percée. D’un potentiel à la fois énorme et inconcevable jusque-là. Et ce malgré le fait qu’elle était désignée avant tout comme une couverture astucieuse pour accommoder deux visions toujours aussi antagonistes.
Pour le Royaume-Uni, cette initiative devait surtout aider à renforcer les capacités européennes dans l’Otan. Plus les alliés prennent en charge leur part du fardeau, plus ils seraient précieux pour les États-Unis. Lesquels resteraient donc plus volontiers engagés sur le vieux continent, ce qui est immuablement la priorité n° 1 des Britanniques. Pour la France, en revanche, la nouvelle dimension « défense » de l’Union européenne devait permettre, à terme, de la développer en une entité indépendante d’un quelconque tiers.
Malgré cette divergence fondamentale, Saint-Malo a accompli ce que peu auraient cru possible quelques années auparavant. L’ancien monopole de l’Otan dans les affaires de sécurité européenne a été remplacé du jour au lendemain par une sorte de cohabitation entre l’Union européenne et l’Alliance. Les fonctions pertinentes de l’Union européenneO ont été transférées à l’Union européenne (tout au long des années 1990, l’Union de l’Europe occidentale avait été laissée en porte-à-faux entre les deux institutions, en sa double qualité de « bras armé » de l’Union européenne et « pilier européen » de l’Alliance atlantique).
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Dans le même temps, l’IESD mort-née de l’Otan (tentative d’établir une soi-disant Identité européenne de sécurité et de défense au sein de l’Alliance, sur la base du principe « séparable mais non séparée ») a dû céder la place à cette nouvelle politique de l’Union européenne, d’une popularité indéniable et d’un dynamisme prometteur. Qu’importe les arrière-pensées britanniques quand le fait était là. L’Otan a perdu son monopole, et l’Union fut désormais une enceinte légitime pour discuter de défense entre Européens. Comme l’a résumé le directeur politique du Ministère de la défense britannique : « Nous avons laissé sortir le génie de la bouteille ».[3]
RépondreSupprimerLa panique
Cette analyse fut largement partagée par l’Amérique dès le départ. Les effectifs de la représentation US auprès de l’Union européenne ont été augmentés de moitié en urgence, et le Secrétaire d’État Albright ne s’est pas caché du fait que le seul pays au monde qui s’inquiétait au vu de cette tentative des Européens de se prendre en main en matière de défense, n’était point la Russie, ni même un quelconque autre voisin « turbulent », mais leur propre allié situé de l’autre côté de l’océan.
Au Secrétaire d’État américain donc de poser des conditions sous forme d’un soi-disant « triple D » à éviter. Pas de « découplage » du processus européen de prise de décision de l’Otan, ce qui devrait garantir le « droit du premier refus » à l’Alliance. Pas de « duplication » des capacités et des structures de l’Otan, ce qui devrait empêcher l’Union européenne de se doter d’instruments qui lui permettent d’agir de façon indépendante. Pas de « discrimination » à l’égard des alliés non membres de l’Union européenne, ce qui signifierait que la politique européenne naissante serait structurellement ouverte à une interférence permanente.
De façon révélatrice, les responsables américains ont tenu pendant des mois, voire parfois des années, à employer le sigle IESD (identité européenne dans l’Otan) en parlant de la PESD de l’Union européenne.[4] Or la différence entre les deux était cruciale, et elle ne leur échappa certainement pas. Un haut fonctionnaire du Pentagone l’avait parfaitement résumée dès 1999, lors d’une audition au Congrès : pour Peter Rodman, « Cette initiative de l’Union européenne pour construire une identité de défense européenne séparée vient trois ans après que l’Otan ait accepté ses propres procédures en vue de reconnaître et promouvoir une Identité européenne de sécurité et de défense dans le cadre de l’Alliance. La nouvelle procédure Union européenne, en revanche, pourra permettre (au moins selon certains Européens) à l’Europe de se débarrasser des Américains ‘si elle le souhaite’. En fait, elle semble avoir été lancée justement pour cette raison. »[5] Exactement.
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Leo Michel (qui fut à l’époque « director for NATO policy » à l’Office du Secrétaire à la défense) a récemment fait la lumière sur les inquiétudes américaines au lendemain du lancement de la politique européenne. « Les responsables et les experts américains craignaient que les consultations et les décisions clés touchant aux affaires politiques, militaires et de défense en Europe ne se déplacent, à terme, depuis l’Otan (où la puissance politique et militaire unique de l’Amérique lui permet d’avoir un rôle proéminent dans la mise au point des politiques et des opérations de l’Alliance), vers l’Union européenne où les États-Unis n’ont pas de place à la table. »[6] Ou comme l’avait formulé dès 2005 le rédacteur en chef de la revue Atlantic Monthly : « L’Otan, c’est nous qui la dirigeons, contrairement à l’Union européenne, de plus en plus puissante ».[7]
RépondreSupprimerL’apparente accalmie
Ces dernières années, la « narrative » américaine a changé de façon très marquée. Des cris d’encouragement se sont substitués aux mises en garde. Sauf que cette métamorphose ne vient pas d’un quelconque changement de l’approche US, mais résulte tout simplement du détournement de la PSDC de sa trajectoire initiale.
D’après la nouvelle ligne officielle, Washington ne s’inquiète plus de voir la défense européenne monter en puissance. Bien au contraire, l’Amérique serait devenue son plus grand supporter. Sans se soucier des « débats théologiques » pour savoir si une initiative sera prise dans le cadre de l’Otan ou dans celui de l’Union européenne, elle ne serait intéressée que par des résultats. Une interprétation pour le moins trompeuse de ce qui se passe réellement.
Pour commencer, l’Amérique est toujours aussi soucieuse d’assurer la primauté de l’Otan dans les deux domaines qu’elle considère cruciaux pour le maintien de son emprise sur notre continent. A savoir la conduite des opérations et les questions d’armement. En ce qui concerne le premier, l’intervention en Libye aurait dû démontrer à tout le monde que l’Otan est la seule institution multinationale où de telles opérations puissent être planifiées et mises en œuvre convenablement (le fait qu’il existe une chaîne parallèle de commandement strictement US au sein de l’Alliance ne fait qu’ajouter à son attractivité, manifestement). S’agissant des questions capacitaires et d’armement, rappelons juste que c’est pour riposter à l’initiative Pooling&Sharing de l’Union européenne, que l’Otan a lancé son Smart Defense (le cheval de Troie des industriels américains).
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Pour le reste, la nonchalance nouvelle de l’Amérique en matière de PSDC vient tout simplement d’une évaluation réaliste de son développement au cours des 15 dernières années. Pour être bref : il n’y a plus rien à craindre. La défense européenne a non seulement régressé spectaculairement par rapport à sa dynamique initiale, mais elle l’a fait à tel point que même un éventuel retour sous le giron de l’Alliance est évoquée aujourd’hui de plus en plus ouvertement.
RépondreSupprimerLe renversement du concept initial de la défense européenne : retraite domaine par domaine
La PSDC (politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne) fut programmée par les traités européens eux-mêmes pour aller, avec le temps, au-delà des restrictions qui lui étaient imposées sous prétexte de complémentarité avec l’Otan. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle reste largement en-deçà des attentes.
Une PSDC bien maigrichonne
Après une phase initiale particulièrement dynamique pendant laquelle (1) toute l’architecture institutionnelle s’est mise en place à une vitesse fulgurante (avec néanmoins un chaînon crucial qui manque) ; (2) les premières opérations ont été lancées (y compris un véritable « coup d’État » lorsque la France réussit à faire passer l’opération militaire Artémis au Congo sous drapeau Union européenne, sans recours à la coopération/subordination Otan) ; et (3) la présence d’uniformes dans les couloirs de l’Union européenne est brusquement devenue monnaie courante ; la PSDC semble néanmoins avoir atteint une sorte de plateau aux alentours de 2005. La mécanique s’est grippée, et les tabous qui auraient dû disparaître dans la foulée, n’ont finalement pas pu être levés.
Il suffit de regarder les opérations militaires récentes de la PSDC pour se rendre compte du décalage entre les ambitions initiales et le bilan. Petit rappel : d’après « l’objectif global » fixé à Helsinki par les États membres en 1999, l’Union européenne aurait dû être en mesure, dès 2003 de gérer toute une gamme d’opérations, y compris « les plus exigeantes » missions de forces de combat. Avec un déploiement« pouvant aller jusqu’au niveau d’un corps d’armée (jusqu’à 15 brigades, soit 50 000 à 60 000 hommes). » Dix ans après la date butoir, on se félicite chaudement de pouvoir envoyer quelques centaines d’hommes pour des « missions d’entraînement ».
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En effet, les opérations militaires de l’Union européenne (de moins en moins nombreuses) sont d’emblée des missions à bas risque, limitées et dans leur ambition et dans leur portée. De plus, elles ne s’inscrivent dans aucun cadre politique cohérent, ce qui les fait paraître comme de simples improvisations au gré du moment. Sans parler du message véhiculé par la série d’occasions ratées : au Liban en 2006, au Libye en 2011 et plus récemment au Mali. Dans ces crises, pourtant « taillées sur mesure » pour la PSDC, l’Union ne brillait que par son absence.
RépondreSupprimerDans le même temps, les États membres ont été incapables de mettre au point des règles de financement qui puissent faire autre chose que de pénaliser ceux qui consentent à des déploiements (avec le mécanisme de financement commun Athena, 90% des dépenses se font selon le principe « les coûts incombent à leurs auteurs »). En d’autres mots, c’est la double peine. Ceux qui envoient leurs troupes (formées, entraînées, équipées) sur le terrain, sont les mêmes qui prennent en charge quasiment tous les frais. Un système plus que souhaitable à l’Otan où la mobilisation se fait par serment d’allégeance, mais qui a, dans l’Union européenne, un effet paralysant.
Jusqu’ici, l’Union européenne n’a pas mieux réussi avec ses groupements tactiques (GT) non plus. Le système, lancé en 2004, prévoit une rotation semestrielle avec deux groupements (d’environ 1500 hommes) en alerte à tout moment pour répondre aux crises. Mais il devient de plus en plus creux (tout au long de 2013, par exemple, il n’y a qu’un seul groupement en permanence), sans parler du fait que, depuis bientôt dix ans, aucun GT n’a jamais été déployé sur le terrain.
Pour ce qui de l’armement, les Britanniques continuent à mettre leur veto à l’augmentation du budget de l’Agence européenne de défense. Par ailleurs, depuis le projet A400M en 2003 aucun programme majeur d’équipement n’a été lancé en coopération européenne. Le Centre satellitaire de l’Union européenne ne dispose toujours pas de moyens qui lui soient assignés, c’est donc sur le marché commercial qu’il doit se procurer d’images satellitaires – ce qui fait qu’il est dépendant à 80-90% de fournisseurs américains. De son côté, le Centre d’analyse et de renseignement de l’Union a besoin de deux mois pour répondre à une commande.
De toute manière, la PSDC n’est pas près d’aller au-delà de son rôle de simple « pourvoyeur de sécurité », puisque la défense collective reste fermement exclue de ses compétences. Quoique présente dans les traités européens comme éventuel objectif ultime, son idée même risque de s’éclipser dans la pratique. La fin de l’Union européenneO (Union de l’Europe occidentale) en 2011, ce fut aussi celle du seul engagement ferme entre Européens en matière de défense collective. Si le Traité de Lisbonne de l’Union européenne donne l’impression de prendre le relais dans ce domaine, en réalité il ne fait que consacrer la primauté de l’Otan et de son Article 5.
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Une PSDC de plus en plus civile
RépondreSupprimerPour terminer la liste des déceptions et faiblesses, il convient de jeter un coup d’œil sur la sempiternelle question du Quartier général militaire de l’Union européenne. En effet, la mise sur pied d’une capacité permanente de planification et de commandement des opérations militaires est toujours hors de question. Elle bute toujours sur le veto de Londres. Or s’il y a une mesure susceptible à la fois de réduire le temps de réaction aux crises, d’assurer la continuité, de permettre un véritable retour d’expérience et de supprimer les doublons entre 5 structures nationales différentes ; cette mesure est bien celle-là. Dommage que le fameux « pragmatisme » britannique ne s’applique pas dans ce cas.
Le seul moyen de surmonter la paralysie imposée par la « ligne rouge » du Royaume-Uni serait, dit-on, une sorte de fusion civilo-militaire. Laquelle résulterait en une structure mixte, susceptible de devenir une illustration de plus de la volonté d’étouffer le volet militaire de l’Union européenne sous de doux coussins. Sous le prétexte de la prétendue approche globale, bien entendu. Une approche globale qui est justement l’un des premiers risques de régression pour l’Europe de la défense.*
Evidemment, il n’y a rien de mal à dire que l’Union européenne a besoin de la palette entière de ses instruments pour gérer les crises. Cela va de soi. Par contre, l’approche globale telle qu’elle est organisée sens dessus-dessous dans l’Union européenne est un tout autre animal. Elle va bien au-delà d’une simple coordination étroite. Dans la pratique, elle signifie l’éparpillement et la marginalisation de la composante militaire dans l’Union européenne, conformément à l’idéologie pacifiste-atlantiste de certains.
Il est pour le moins révélateur que le directeur sortant de la DAS (Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la Défense) compare ce concept adulé et glorifié qu’est l’approche globale au… « monoxyde de carbone ». Pour Michel Miraillet, « Vous ne le voyez pas. Vous ne le sentez pas. Mais à la fin on en crève ! ».[8] En effet. C’est même le but du projet. L’approche globale n’est qu’un nouveau prétexte, certes très séduisant pour les beaux esprits, pour étouffer le volet militaire non seulement dans les relations extérieures de l’Union européenne, mais aussi au sein même de la PSDC proprement dite.
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Une PSDC qui flirte avec l’Otan
RépondreSupprimerParadoxalement, la rêverie pacifiste sur « l’Europe puissance civile » et l’orthodoxie otanienne conduisent toutes les deux à un résultat tout à fait similaire. Une Europe conforme à la vision anglo-saxonne qui n’y voit qu’un précieux auxiliaire civil à l’Alliance atlantique et à sa puissance militaire. Dans cet esprit, et pour maintenir les restrictions imposées à l’Europe de la défense au nom de la « complémentarité » avec l’Otan, on assiste à un rapprochement continu entre les deux institutions. Un rapprochement qui, pour certains, devrait culminer en une fusion.
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler qu’au lancement de la PSDC, la France était extrêmement vigilante à la tenir aussi éloignée que possible de l’Alliance atlantique. Au point que le Secrétaire général de l’Otan et le Haut représentant de l’Union européenne (MM. Robertson et Solana à l’époque) ne pouvaient se voir qu’une fois par mois, lors d’un petit déjeuner pris en tête-à-tête. Et même pour cela, il fallait préciser que ce n’était qu’un « petit déjeuner informel ».
Comme l’a noté une étude du Center for European Reform britannique, « Les Français semblent soucieux de ne pas laisser la fleur délicate de la défense européenne se faire écraser dans une embrassade avec le géant militaire qu’est l’Otan. Les responsables français disent parfois qu’une étroite coopération Union européenne-Otan risque de donner une influence excessive à l’Amérique dans les politiques étrangère et de défense de l’Union européenne ». A remarquer que l’auteur eut l’honnêteté d’admettre, tout en prêchant pour l’inverse, que « les inquiétudes françaises vis-à-vis des priorités US ne sont pas complètement sans fondement ». [9]
N’empêche. Le rapprochement pratique Union européenne-Otan est devenu aujourd’hui un fait (et que la dispute turco-chypriote limite toujours les liens institutionnels n’y change strictement rien). L’équipe de liaison permanente de l’Otan à l’État-major de l’Union européenne d’un côté, et la cellule de l’Union européenne au SHAPE (commandement de l’Otan) de l’autre, participent chacune à la plupart des briefings quotidiens respectifs. Le Secrétaire général de l’Otan est devenu un participant régulier aux réunions des ministres de la défense de l’Union européenne (au point même d’y organiser une rencontre avec la presse, tout dernièrement). Et ce en plus des innombrables réunions non-institutionnelles, comme les « dîners transatlantiques » des ministres des Affaires étrangères Union européenne et Otan, par exemple.
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Le représentant Otan du pays qui assure la présidence de l’Union européenne donne un compte-rendu hebdomadaire au Conseil de l’Atlantique du Nord et au Comité militaire de l’Alliance. Par ailleurs, la plupart des représentants militaires des pays qui sont membres des deux organisations portent une double casquette à la fois Otan et Union européenne (la France elle-même s’y est résignée, ne laissant à part que la Belgique, le Luxembourg et la Grèce). Le problème, encore une fois, n’est pas la coordination per se, mais son caractère biaisé en faveur de l’Otan. Petit détail révélateur : même quand ils discutent de la PSDC, les généraux européens préfèrent passer leurs journées (en règle générale 6 jours sur 7) au quartier général de l’Alliance.
RépondreSupprimerLa tentation de l’abdication
A contre-pied de l’idée initiale et suite à une régression spectaculaire, la politique de défense de l’Union européenne (PSDC) entre aujourd’hui dans une nouvelle phase où elle doit lutter pour sa survie même. En effet, des voix de plus en plus nombreuses se demandent si elle ne ferait pas mieux de se fondre dans l’Otan, d’autant que les deux font parties du même « Occident ».
A bas la défense européenne ?
Qu’un ancien ministre de la défense de la Bulgarie puisse aller jusqu’à affirmer lors d’une conférence« qu’il est temps de cesser de nous fatiguer avec la PSDC, et de mettre plutôt tous nos œufs dans le panier Otan », est tout de même révélateur d’une certaine ambiance.[10] Hormis le style particulier du ministre Boyko Noëv (ses mots exacts pour « cesser de nous fatiguer » étaient « cut the cr… »), la même idée revient chez de nombreux experts. Dès 2011, Jan Techau, directeur allemand de Carnegie Europe, avait signé un papier intitulé « Oublions la PSDC, le temps est venu pour le Plan B ». [11]
Sans surprise, ce fameux Plan B n’est autre que loyauté inconditionnelle vis-à-vis des États-Unis. Pour Jan Techau : « L’Europe doit arrêter de construire le village Potemkine nommé PSDC, quand elle peut obtenir tout ce dont elle a vraiment besoin tout simplement en échange d’une intense sollicitude portée au lien transatlantique ». Les Européens devraient juste abandonner leurs « stratégies futiles d’indépendance et de contrepoids », et admettre que, « en fin de compte, ce sont toujours les Américains qui garantiront la sécurité de l’Europe ». Une vision partagée par beaucoup, hélas.
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Pourquoi pas une OtanUnion européenne ?
RépondreSupprimerPour savoir comment institutionnaliser cette approche explicitement subordonnée, tournons-nous vers le ministre letton de la défense, qui considère les relations Union européenne-Otan comme un « désagrément ». La solution est toute simple : « en fait, il faudrait fusionner les deux organisations », déclara-t-il à la conférence de Riga en 2012. Pour un ministre balte, c’est normal, serait-on tenté de dire. Mais même un Jolyon Howorth, l’un des meilleurs spécialistes de l’Europe de la défense, connu jadis pour ses préférences clairement « autonomistes », avait décidé de changer son fusil d’épaule ces jours-ci.
Dès 2012, M. Howorth a épousé l’idée selon laquelle « il faut que se produise progressivement une fusion institutionnelle et politique entre la PSDC et l’Otan ».[12] Un an après, il revient avec des détails élaborés : « Le Commandement allié Opérations/SHAPE devrait se fondre dans la PSDC »[13] (inutile de préciser qu’entre le SHAPE d’un effectif de 13 000 d’un côté et l’État-major de l’Union européenne avec ses 350 hommes de l’autre, ce serait plutôt dans l’autre sens).
Pour M. Howorth, une « entité robuste PSDC/Otan devrait être mise en place » et les enceintes de décision politique des deux institutions devraient suivre ce mouvement de fusion. Hourra ! L’Amérique pourrait donc venir enfin directement à la table de l’Union européenne et s’asseoir aux côtés de ses (nombreux) porte-paroles européens. En tant que maître de maison, bien évidemment.
Le tout devrait s’accompagner d’une « fusion entre l’Agence européenne de défense et l’ACT »(Commandement allié Transformation). Que la première soit censée aider à pérenniser la base industrielle et technologique de défense européenne et que le second soit essentiellement la courroie de transmission des intérêts industriels américains n’est qu’un petit détail sans importance, visiblement.
La redécouverte de l’Occident
Idéologiquement, c’est le courant de pensée occidentaliste qui sert de toile de fond pour les projets de fusion. Il a été récemment célébré en grande pompe à la conférence de Riga en septembre dernier. Où Jan Techau (le directeur susmentionné de Carnegie Europe) nous expliquait que si l’Europe voulait devenir un jour un véritable partenaire de l’Amérique, il nous faudrait admettre que « les Américains et nous, nous sommes là tous ensemble. Nous devons nous rassembler, parce que nous sommes l’Occident ». Pour relever les défis du 21ème siècle, nous devrions donc cultiver notre sens de cette appartenance à la soi-disant communauté occidentale.
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Le fait est que même des analystes a priori sceptiques semblent de plus en plus tentés par cette approche. Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, n’avait pas hésité à tirer les sonnettes d’alarmes dans son rapport de 2007 au président Sarkozy, contre ce qu’il nomma alors la « tentation occidentaliste ». Il y démonta les habituels stéréotypes sur les « valeurs communes » et sur la cohérence« occidentale » (les guillemets étaient les siens, à l’époque). Mais le même Védrine emploie, dans un récent billet, le mot « occident » à pas moins de six reprises. Et sans guillemets cette fois-ci.[14]
RépondreSupprimerDans le foisonnement récent des ouvrages sur le thème de la nécessaire unité occidentale, prenons juste un seul autre exemple, celui de Charles A. Kupchan. Cet ancien directeur pour les affaires européennes dans le Conseil de sécurité nationale du président Clinton faisait le constat, en 2006, que « les intérêts américains et européens ont divergé, la coopération institutionnalisée ne peut plus être tenue pour acquise, et l’identité occidentale s’est affaiblie ».[15] Le même Kupchan donne aujourd’hui « L’Occident et la montée du reste » comme titre à son dernier livre.
Les idées parallèles qui sont la réaffirmation de l’Occident et la fusion PSDC-Otan signifieraient un retour de la défense européenne à sa phase d’avant-PSDC. Où elle se retrouverait de nouveau dans les cadres de l’Alliance, mais, cette fois-ci, sans même la possibilité de devenir un jour indépendante. Puisque son retour serait l’aveu même que cette voie aura déjà été essayée, et abandonnée car jugée sans lendemain.
Les deux crises : une opportunité pour ré-européaniser notre défense
Les discours et les réflexions sur les questions de sécurité européenne ont été dominés ces dernières années par deux sujets, présentés comme ayant un impact déterminant pour l’avenir de l’Europe de la défense. D’une part la crise financière et économique, de l’autre le repositionnement stratégique américain vers l’Asie. La première est le plus souvent décrite comme un « cygne noir », autrement dit lasurprise stratégique majeure de nos jours, tandis que le soi-disant pivot des États-Unis est parfois perçu comme un abandon de l’Europe par son protecteur-allié, parfois comme un avertissement-appel pour que les Européens commencent à « faire plus ». Le plus souvent les deux.
Pourtant, ces interprétations sont fort trompeuses. Premièrement, la crise ne fait qu’accentuer et mettre en lumière des tendances budgétaires (la défense utilisé comme variable d’ajustement) et des préférences idéologiques (mythe de l’Europe puissance civile) qui avaient déjà été en place. Deuxièmement, pivot ou pas pivot, l’Amérique n’a nullement l’intention de diminuer son omniprésence dans les domaines stratégiquement importants (armements, énergie, relations avec la Russie) en Europe, au risque d’y perdre son formidable contrôle.
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Ceci étant dit, les deux développements parallèles (la crise et le pivot) sont, en effet, une opportunité unique. A condition de les aborder de façon réaliste, à l’exact opposé des éléments de langage qui les instrumentalisent. Les conclusions s’imposeraient elles-mêmes. Et, sans surprise, elles impliquent toutes une redéfinition fondamentale des priorités en matière de défense européenne.
RépondreSupprimerDouble prétexte à l’abandon : la crise et le pivot
A en croire le discours officiel, nous serions aujourd’hui dans une situation de contrainte, sous la double pression de l’austérité budgétaire et du repositionnement US. Mais une contrainte soi-disant pleine d’opportunités nouvelles : à la fois pour rompre avec nos chimères nationales (au profit d’une mise en commun prétendument européenne) et pour renforcer nos liens avec les États-Unis (en nous précipitant vers une communauté économico-politico-stratégique euro-américaine).
Budgets militaires en baisse ? Vite, devenons « Européens » !
Ces jours-ci, il est de bon ton d’invoquer la réduction des budgets militaires européens pour encourager des démarches censées nous permettre de « faire plus avec moins ». En abandonnant, en gros, toute ambition nationale. De prime abord, l’argument paraît irréfutable : puisque nous sommes désormais trop petits chacun dans son coin, allons donc vite nous rassembler davantage pour préserver, autant que faire se peut, les moyens de nos ambitions. Vive les projets de mutualisation et de partage ! Sauf que cette approche comporte de sérieuses failles.
Certes, les budgets de défense sont effectivement en baisse un peu partout en Europe. De surcroît, les coupes sont non seulement importantes (de 10 à 20% en moyenne), mais elles surviennent à un moment (depuis 2008) où déjà pendant la période précédente les capacités existantes avaient été surchargées (du fait des engagements en Irak et/ou en Afghanistan), et les investissements en équipements et R&D insatisfaisants (du fait de priorités calquées sur celles d’un Tiers, mais on y reviendra prochainement).
De telles contraintes budgétaires impliquent évidemment de sérieuses réductions sur le plan des capacités. Des coupes d’abord horizontales (réduction en nombre, en disponibilité etc., tout en essayant de maintenir la gamme entière, quoique de plus en plus creuse, des capacités), ensuite verticales (avec l’abandon de pans entiers, tels les avions de patrouille maritime au Royaume-Uni, les chars au Pays-Bas, ou le deuxième porte-avions en France et, avec lui, la permanence de l’outil aéronaval).
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La solution, dit-on, s’impose d’elle-même. Elle consiste en la mise en commun des capacités des pays européens. Que ce soit par mutualisation, spécialisation, ou partage, l’idée est de préserver ensemble des moyens que l’on ne peut plus se permettre à l’échelle nationale. A première vue, quoi de plus normal ? A part, tout de même, quelques détails…
RépondreSupprimerPremièrement, il y a quelque chose de profondément malsain à se mettre ensemble en matière de défense juste parce que l’on est à court d’argent. Pour s’y engager vraiment, il faudrait quand même partager plus que des problèmes pécuniaires. Une même vision stratégique ? Une même approche à la chose militaire ? Un projet ? Le « faute de mieux » n’est certainement pas une assise suffisamment solide pour y baser la défense des nations européennes.
Deuxièmement, s’en remettre à d’autres pour des pans entiers de ses capacités militaires suppose une confiance à toute épreuve. Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette confiance est quelque peu entamée en Europe en ce moment. Mais même sans scandales d’espionnage, de bisbilles monétaires et d’escarmouches politiques en tout genre, il suffit de penser au scénario (bien fréquent, dans le cas de l’Allemagne par exemple) d’une abstention/refus de la part de l’un des partenaires pour que tout l’édifice s’écroule instantanément.
Ce qui ne veut pas dire, loin de là, que la coopération et la coordination entre Européens ne soient pas souhaitables. Au contraire, elles sont même cruciales. A condition de respecter le principe de la réversibilité des engagements, et par là, les souverainetés nationales. Il convient de toujours garder à l’esprit les limites de l’exercice : l’écrasante majorité des États membres préfèrent le confort relatif de l’impuissance et de la dépendance à la responsabilité qui va avec la puissance et l’indépendance.
Pour certains d’entre eux, la mutualisation et le partage ne sont qu’un alibi commode pour laisser éroder encore plus leurs forces armées. Au point qu’ils finiront par ne pouvoir mettre en commun que leurs vides capacitaires respectifs. Pour d’autres, c’est une nouvelle étape logique de la subordination atlantiste. Laquelle étape devrait enfermer définitivement même les États membres jusqu’ici soucieux d’indépendance. Car s’engager dans des rapports d’interdépendance avec des partenaires dépendants d’un quelconque tiers revient au même que d’accepter soi-même la dépendance vis-à-vis de ce même tiers. Il est vrai qu’aux yeux de la plupart des gouvernements, loin d’être un épouvantail cette dépendance paraît plutôt de plus en plus désirable.
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L’Amérique se détourne de nous ? Vite, devenons Américains !
RépondreSupprimerL’annonce du « pivot » américain vers l’Asie avait laissé la majorité des États européens profondément traumatisés.[16] Le spectre d’un découplage est, en effet, leur pire cauchemar. Et c’est normal. Leurs industries d’armement sont tantôt déjà américanisées, tantôt réduites à un rôle de sous-traitance dans le système US, et leurs équipements achetés sur étagère (ou en « coopération » transatlantique) seraient paralysés du jour au lendemain sans un constant soutien américain. Le mythe du parapluie protecteur US/Otan est essentiel pour eux afin de justifier leurs abdications (à la fois budgétaires et psychologiques), et leurs armées sont désormais explicitement formatées pour servir surtout d’auxiliaires dans des opérations dirigées par les États-Unis.
Dans ce contexte, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’annonce américaine créée la panique un peu partout sur le vieux continent. Accompagnée de nouveaux retraits de troupes et de l’intensification de la présence US en Asie, la petite phrase sur « l’opportunité stratégique pour rééquilibrer l’investissement militaire US en Europe » a fait l’effet d’une bombe. Les sources de la nervosité européenne sont de deux ordres. Elles concernent d’abord les fameuses « garanties de sécurité » US en matière de défense collective, dont la fiabilité serait ostensiblement remise en question si les États-Unis se désintéressent de l’Europe.
D’autre part, les Européens s’inquiètent de cette nouvelle version de la sempiternelle mise en garde US, selon laquelle ils devraient assumer davantage leur part du fardeau, sinon… Sinon l’Amérique, justement, s’en désintéresse. Pour bien prendre la mesure de ce que cela implique, il faut se rappeler que, depuis toujours, invoquer le nécessaire « partage du fardeau » transatlantique signifie beaucoup plus qu’une simple délimitation géographique. Que l’Europe s’active davantage dans son propre voisinage n’est qu’une partie des attentes américaines à son égard.
Dès 1961, un aide-mémoire du Département d’État précise que « le déficit des États-Unis est entièrement dû à la défense du monde libre. Sans ces obligations librement assumées, les États-Unis enregistreraient un surplus ». Il faut donc des mécanismes de « renvoi de l’ascenseur ». Sous le président Clinton, le Bottom-up Review du Pentagone n’hésite pas à en énumérer quelques-uns : « Nos alliés doivent être sensibilisés au lien qui existe entre le soutien américain à leur sécurité et leurs actions dans les domaines tels que la politique commerciale, le transfert des technologies et la participation aux opérations de sécurité multinationales ».[17]
C’est donc sur tous ces terrains que les alliés européens cherchent désespérément à faire des efforts, afin de maintenir l’Amérique « engagée » en Europe. Plus l’Amérique semble s’éloigner d’eux, plus ils s’efforcent à lui donner des gages en se liant à elle encore davantage. Ils revalorisent l’idée de l’Occident et ils conçoivent chaque jour de nouveaux témoignages d’allégeance (comme passer l’éponge sur l’affaire NSA au plus vite possible, ou subventionner l’industrie d’armement US via des commandes aussi onéreuses qu’inutiles).
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La négociation de l’accord TTIP (sur le libre-échange transatlantique) s’inscrit elle-même dans le cadre de cet empressement européen à plaire aux États-Unis, de peur qu’ils ne se détournent de nous pour aller vers le Pacifique. D’après l’ambassadeur US en Allemagne, le futur accord a vocation de devenir « la fondation d’un nouveau cadre stratégique », et le Secrétaire général de l’Alliance atlantique y voit l’amorce d’une nouvelle « Otan économique ». Laquelle sera, espère-t-il, le fondement d’une « communauté transatlantique véritablement intégrée ».
RépondreSupprimerInutile de préciser que la réaction européenne au « pivot » des États-Unis défie toute logique. De toute évidence, l’annonce du rééquilibrage US confirme les thèses « autonomistes » selon lesquelles nous devons toujours compter avec au moins l’hypothèse d’un découplage (tôt ou tard, total ou partiel) des intérêts européens et américains. En tirer prétexte pour justifier encore plus d’abandons au nom d’un « occidentalisme » quelconque est une démarche pour le moins paradoxale. D’autant plus qu’à l’origine de la plupart de nos difficultés budgétaires en matière de défense, on trouve justement la même priorité américano-occidentale.
Tout n’est pas ce qu’il paraît : petit éclairage sur le pivot US et les budgets européens
Croire, une énième fois, que la pression des événements conduise enfin à « l’heure de l’Europe »( d’après la fameuse expression, en 1991, du ministre luxembourgeois Jacques Poos), ce serait une méprise tout à fait pardonnable. Car c’est effectivement ce que dicte la logique, même si la politique ne suit toujours pas. Force est de constater que non seulement le « pivot » US vers l’Asie ne semble pas près de galvaniser l’Europe de la défense, mais l’exacerbation des gestes de loyauté atlantiste qu’il suscite en Europe risque d’aggraver encore plus notre dépendance.
Un « désengagement » qui, au lieu de libérer de l’espace, en prend encore davantage
Le général Henri Bentégeat (ancien chef d’état-major des armées) a mille fois raison de dire que la nouvelle stratégie US du pivot « devrait servir d’’adjuvant’ pour la défense européenne ». Et il a aussi mille fois raison de le dire au conditionnel. L’impact du repositionnement US est à relativiser tant du côté européen qu’américain. Depuis son annonce, les Européens sont tétanisés à l’idée de voir éventuellement leur « protecteur » s’éloigner. Ils espèrent donc pouvoir conjurer le sort en multipliant les gages d’allégeance vis-à-vis des États-Unis.
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A commencer par des commandes insensées d’équipements US (soit « sur étagère » soit dans le cadre de soi-disant « coopérations »), dont l’avion F-35 Joint Strike Fighter est le meilleur parangon. Les acheteurs-participants européens s’accrochent plus que jamais à ce programme gangrené par des incertitudes, des défaillances et une gestion désastreuse. Et n’hésitent pas à y sacrifier des pans entiers de leurs capacités réelles, suite à d’inévitables arbitrages budgétaires.
RépondreSupprimerL’autre exemple-type est la DAMB ou défense antimissile balistique. Les Européens ont fini par s’y souscrire dans le cadre de l’Otan, malgré le fait que le système est un « non-sens », de l’aveu même d’un ancien ambassadeur US à l’Alliance. Pour l’ambassadeur Hunter, trop c’est trop : « Arrêtons d’essayer d’imposer la défense antimissile aux Européens réticents, en détournant l’attention de sujets beaucoup plus importants, en faveur de ce que nous savons être une exigence de politique intérieure américaine ». Les alliés, soucieux de donner des gages à Washington, n’en ont cure, manifestement.
Dans le même esprit, ils se précipitent à chanter les louanges du rôle que joua l’Amérique dans l’opération Unified Protector en Libye. En répétant à qui veut l’entendre que le voilà l’exemple : s’ils promettent, eux, d’être de plus en plus responsables (conformément aux souhaits de l’administration Obama), le coup de main des États-Unis n’en reste pas moins « indispensable ». En réalité, ça dépend du pour quoi faire et du comment. Et ce qui importe, en fin du compte, ce sont les leçons que l’on en tire (ou pas). Visiblement, pour la plupart, il s’agit surtout d’une occasion de plus pour encenser la nécessaire unité du soi-disant Occident.
L’Amérique, de son côté, se prête volontiers au jeu. Tout en brandissant en arrière-fond le spectre du pivot, elle participe à la mascarade de la prétendue cohésion occidentale. D’où la renaissance, à l’Otan, des grands exercices annuels du temps de la guerre froide, une sorte de « Reforger Lite »*. C’est bon pour le moral et bon pour les armes. D’une part, en faisant comprendre aux États membres, inquiets de voir l’Amérique pivoter vers l’Asie, que le supposé parapluie est toujours leur meilleure assurance-vie. De l’autre, en faisant avancer la sacro-sainte interopérabilité, entendue comme le plus d’alignement possible sur les doctrines et standards des États-Unis.
C’est d’ailleurs l’une des limites des incantations de Washington pour que ses alliés prennent soi-disant plus d’autonomie. Comme l’a noté récemment l’ex-patron de l’Agence européenne de défense : « Les États-Unis n’attendent certes pas des Européens qu’ils agissent en toute indépendance vis-à-vis de Washington. Ils voudront que l’action transatlantique demeure pleinement coordonnée et que subsiste une interopérabilité aussi étendue que possible entre les forces et les capacités de façon, en particulier, à permettre l’utilisation d’équipements américains ».[18] D’autant plus qu’avec les budgets militaires en baisse, la compétition sur les marchés de l’export s’accélère.
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De toute manière, l’Amérique est bien décidée à garder son contrôle sur l’Europe. Quitte à recourir à la bonne vieille méthode de « diviser pour mieux régner » s’il le faut. Philip Gordon (l’homme clé de l’administration Obama pour l’Europe) eut l’obligeance de résumer les tenants et les aboutissants du soutien US à l’unité du vieux continent. « Nous voulons voir une Europe forte et unie, qui parle d’une seule voix. Dans le meilleur des mondes possibles, cette voix dirait ce que nous voulons entendre… Si elle ne dit pas ce que nous voulons entendre, alors nous préférerions que cette voix soit moins unie ».[19] Et moins forte aussi.
RépondreSupprimerDes budgets qui souffrent moins des baisses que des priorités otano-américaines
Pour ce qui est de la réduction drastique des budgets militaires européens, le constat selon lequel « l’Europe se désarme dans un monde qui se réarme » est, hélas, exact. Mais il faut tout de suite y ajouter une remarque. A l’intérieur des budgets, même réduits, il y a toujours des choix à faire. Et ils peuvent atténuer ou, au contraire, aggraver la tendance générale. Ces choix peuvent découler de notre propre vision du monde et de nos intérêts, ou imiter simplement ceux faits par un Tiers. A la longue, cette dernière option est toujours beaucoup plus chère. Dans tous les sens du terme.
Sur ce point, il convient de citer les propos du président du Comité militaire de l’Union européenne. Pour le général Syrén, en plus des coupes budgétaires, « l’augmentation continue des coûts liées aux équipements de nouvelle génération, le fardeau de la transformation et enfin, dernier élément mais non le moindre, le coût élevé des opérations en cours » place les responsables militaires dans une situation impossible.[20] Ce qu’il oublie de mentionner, c’est que la plupart de ces coûts supplémentaires viennent de décisions prises d’abord aux États-Unis. Avec les Européens qui décident après… de suivre.
Inutile de préciser que cette posture de suivisme atlantiste cannibalise nos budgets (il suffit de se rappeler du F-35 JSF, du bouclier antimissile, ou encore de l’Irak et de l’Afghanistan). Ce qui est peut-être moins évident, c’est que le concept même de la transformation (développée aux USA suite à la fameuse RMA ou Revolution in Military Affairs, et reprise par l’Otan, au point de nommer ainsi l’un des deux commandements stratégiques de l’Alliance); il est tout sauf innocent.
L’un des principaux promoteurs de la RMA, l’amiral Owens, nous éclaire lui-même sur les conséquences de l’adoption des postulats US : « Nous pouvons établir une nouvelle relation [avec nos alliés] qui soit fondée sur l’avantage comparatif dont disposent les États-Unis dans les domaines du C3I, de la surveillance et de l’acquisition de cibles et dans les armes à guidage précis. Ces outils offrent une marge de supériorité et sont attractifs pour toutes les nations, mais ils sont très coûteux à développer; [pour les Européens, désireux] d’en bénéficier sans avoir à en supporter le coût, la coopération avec les États-Unis devient attractive. Cela offrira à ces derniers un droit de regard sur la politique de défense de nos alliés ».[21]
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Pour y échapper, la solution est évidente. Ce n’est ni la fuite en avant dans l’abdication pure et simple (laquelle ne ferait que renforcer notre mise sous tutelle), ni d’essayer d’investir encore plus dans un schéma conçu en fonction des priorités US. L’original aura toujours une longueur d’avance. Nous devons investir en phase avec nos propres objectifs, dans le respect de notre propre manière de faire la guerre, et de façon à ce que cela assure en priorité notre autonomie stratégique, y compris la pérennité de notre propre base industrielle et technologique.
RépondreSupprimerPour ce faire, il nous faut d’abord admettre que nous n’avons pas la même vision, la même ambition de suprématie écrasante (l’autonomie stratégique suffirait amplement), la même histoire, le même rapport à la technologie et la même approche à la manière de faire la guerre que notre allié américain. Ce qui mettrait immédiatement nos capacités et nos besoins réels sous une lumière nouvelle.
D’après Kori Schake, ancien membre du Conseil de sécurité nationale de George W. Bush et professeur à l’Académie militaire de West Point, « l’écart entre nous et nos alliés n’est pas aussi important que l’écart entre nos alliés et des pays ou des organisations contre lesquels ils pourraient éventuellement être amenés à se battre. L’Europe n’a peut-être pas ce que nous avons, leurs capacités ne lui permettent peut-être pas de se battre avec la connaissance, la précision et la confiance des États-Unis [sic], mais elles sont largement suffisantes » [22].
Pour Mme Schake, l’Amérique ferait mieux de « modifier son approche, de sorte qu’elle se focalise moins sur ce que les Européens doivent acheter pour opérer comme nous le faisons, et se concentre plutôt sur comment nous pouvons combattre ensemble sans que les Européens deviennent des copies miniaturisées de la ‘American way of war ‘». Tout à fait exact. Sauf qu’il y a deux façons diamétralement opposées d’interpréter ce dernier constat.
Soit comme le point de départ pour un partage des tâches, dans lequel l’Europe se spécialiserait dans le civil, la prévention et le service après-vente. En abandonnant, du coup, toute ambition de puissance et d’indépendance. Soit comme un rappel du fait que se détacher des priorités fixées de l’autre côté de l’océan serait justement le premier pas, indispensable, vers cette même puissance et indépendance.
La nécessité d’une avant-garde sur base de volontarisme stratégique
De nos jours, il est devenu (enfin) généralement admis que l’approche à 28 (les États membres de l’Union européenne au grand complet) est nécessairement une impasse, du moins dans les domaines les plus délicats. La défense est, de toute évidence, l’un des meilleurs exemples de ces secteurs incompatibles avec le dogme de « tous à la fois ». Ce n’est donc pas un hasard si la « flexibilité » en matière de défense, longtemps le grand tabou des débats européens, a maintenant obtenu droit de cité non seulement dans la pratique, mais aussi aux termes du traité de Lisbonne. Au moins jusqu’à un certain point…
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En réalité, la géométrie variable n’est tolérée que si les diverses configurations « flexibles » se limitent à des questions opérationnelles et pratiques. D’où la préférence générale pour des regroupements sur base de capacités. Cette approche peut sans doute être utile, en particulier pour ce qui est d’encourager les États et d’obtenir des résultats tangibles au cas par cas. Mais elle ne sauvera pas l’Europe du déclassement stratégique ou, pour reprendre l’expression d’Hubert Védrine, de « la sortie de l’Histoire ». Pour rester dans la course sur une scène internationale en mutation profonde, le lancement d’une avant-garde sur base de vision stratégique serait à la fois urgent et impératif.
RépondreSupprimerLa rupture indispensable : de cercles multiples à une avant-garde
Ces derniers temps, il est devenu (enfin) généralement admis que l’approche à 28 (les États membres de l’Union européenne au grand complet) est nécessairement une impasse, du moins dans les domaines les plus délicats. La défense est, de toute évidence, l’un des meilleurs exemples de ces secteurs incompatibles avec le dogme de « tous à la fois ». Ce n’est donc pas un hasard si la « flexibilité » en matière de défense, longtemps le grand tabou des débats européens, a maintenant obtenu droit de cité dans le texte même des traités. Au moins jusqu’à un certain point…
En réalité, la géométrie variable n’est tolérée que si les diverses configurations « flexibles » se limitent à des questions opérationnelles et pratiques. D’où la préférence générale pour des regroupements sur base de capacités. Cette approche peut sans doute être utile, en particulier pour ce qui est d’encourager les États et d’obtenir des résultats tangibles au cas par cas. Mais elle ne sauvera pas l’Europe du déclassement stratégique ou, pour reprendre l’expression d’Hubert Védrine, de « la sortie de l’Histoire ». Pour rester dans la course sur une scène internationale en mutation profonde, le lancement d’une avant-garde sur la base de l’exigence d’autonomie serait à la fois urgent et impératif.
Flexibilité, avec des limites
La différenciation (autrement dit la possibilité pour des États volontaires d’avancer plus vite et/ou plus loin que les autres) a longtemps été l’un des principaux tabous de la PSDC, au même titre que le concept d’autonomie stratégique et la défense collective. Toutefois, alors même que le verrou politique sur la « flexibilité » a été progressivement levé, conduisant à d’importantes modifications dans les traités, celle-ci continue à n’être tolérée que dans la mesure où elle ne touche pas aux deux autres domaines interdits. Bref : différenciation, certes. A condition que l’on reste à des années lumières et d’une quelconque défense territoriale et d’une autonomie réelle.
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Ce n’est pas un hasard si l’une des initiatives les plus prometteuses, et la plus férocement critiquée, de la défense européenne concernait justement une déclaration en cercle restreint, qui aurait pu conduire, au moins en principe, à de véritables avancées. Il s’agit du sommet de Tervuren entre la France, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique que nos amis euro-atlantistes et d’outre-Atlantique (le porte-parole du Département d’État y compris) ont tout de suite tenté de ridiculiser en le qualifiant de « sommet des chocolatiers ».[23]
RépondreSupprimerRéunie en avril 2003 à Tervuren, dans la banlieue de Bruxelles, « la bande des quatre » (autre appellation ringardisante que l’on employait à leur égard) ne proposa rien de moins que la mise en place d’une « Union européenne de sécurité et de défense (Union européenneSD) », composée des « États membres qui sont prêts à aller plus rapidement et plus loin dans le renforcement de leur coopération en matière de défense ».[24] Or malgré toutes les précautions d’usage sur la complémentarité Otan-Union européenne, et sur « le partenariat transatlantique » qui « demeure une priorité stratégique fondamentale pour l’Europe », les signataires ont commis un crime de lèse-majesté en touchant aux deux autres tabous.
D’un côté, en suggérant qu’en plus d’une « clause générale de solidarité et de sécurité liant tous les États membres de l’Union européenne », les participants de l’Union européenneSD « prendront l’engagement de se porter secours et assistance face aux risques de toute nature ». Une disposition que d’aucuns pouvaient interpréter comme une première remise en cause du monopole absolu de l’Alliance atlantique en matière de défense collective.
De l’autre, si les Quatre se refusaient toujours d’aborder sérieusement le volet « armement », pourtant décisif, de l’autonomie, ils ont jeté un pavé dans la mare en s’attaquant de front à une autre question lancinante, à savoir l’existence ou pas d’une chaîne de commandement indépendante. En proposant la mise en place « d’un noyau de capacité collective de planification et de conduite des opérations » de l’Union européenne, ils ont franchi l’une des lignes rouges fixées dès le lancement de la défense européenne, et provoqué un tollé extraordinaire chez leurs partenaires.
En réalité, Tervuren n’a fait que soulever des problématiques qui ressurgissent, inévitablement, dès que l’on parle d’Europe de la défense. Mais qui ont fini, une fois de plus, par être intégrées à l’échelle du tout-Union européenne à travers de compromis édulcorés (défense collective européenne subordonnée à l’Otan, capacité de planification sur base ad hoc, limitée à une fonction d’interface avec le volet civil), qui les privent de tous leur sens. Tout aussi inévitablement.
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L’apport faux-révolutionnaire du traité de Lisbonne
RépondreSupprimerTout en gardant à l’esprit les limites de l’exercice, il est impossible de ne pas noter le changement radical qui s’est opéré, à Lisbonne (où le dernier traité en date fut signé en 2007), dans le traitement officiel de la « flexibilité ». Ancien paria, celle-ci a non seulement obtenu droit de cité, mais elle est devenue une des vedettes dudit traité. En 1997, à Amsterdam les chefs d’État et de gouvernement ont pris soin d’exclure le second pilier (la politique étrangère et de sécurité) du champ d’emploi des « coopérations renforcées » fraîchement introduites. Trois ans plus tard, le traité de Nice a permis la mise en œuvre des coopérations renforcées dans le second pilier… mais en stipulant fermement qu’elle ne pourra concerner les sujets « ayant des implications militaires » et de défense.
Par rapport à ces restrictions, il n’est pas étonnant que le traité de Lisbonne ait été perçu comme une sorte de mini-révolution. Car, dans le domaine crucial qu’est la défense, il a ouvert la voie à pas moins de quatre formes de « différentiation ». D’abord, le traité a fini par étendre le mécanisme de coopérations renforcées aux questions militaires (permettant ainsi à un groupe d’États, au moins 9, de lancer, s’il y a accord unanime des 28, une coopération approfondie sur tel ou tel projet concret).
Ensuite, il consacre deux options de coopération restreinte déjà mises en pratique. Notamment le fait que« le Conseil peut confier la mise en œuvre d’une mission à un groupe d’États », et que « des groupes spécifiques sont constitués au sein de l’Agence [européenne de défense, ou AED], rassemblant des États membres qui mènent des projets conjoints ». Mais, surtout, le traité de Lisbonne introduit une nouvelle formule, la coopération structurée permanente (CSP), à laquelle pourraient recourir « les États membres qui remplissent des critères plus élevés de capacités militaires et qui ont souscrit des engagements plus contraignants en la matière en vue des missions les plus exigeantes ».
Or si la coopération structurée permanente a été la plus grande promesse de Lisbonne, elle est vite devenue sa plus grande déception. Pendant les sept ans qui se sont écoulés depuis, elle fut d’abord objet de controverse, puis de silence embarrassé. Un sujet auquel personne n’a plus envie de toucher. Manifestement, la CSP est à la fois trop et pas assez. Pour certains, elle serait, potentiellement, porteuse d’une perspective d’avant-garde, pour d’autres elle est dépassée d’emblée du fait des innombrables formules de coopération restreinte déjà en place.
En effet, outre les limites politiques mentionnées ci-dessus, l’existence de ces dernières est l’autre facteur qui relativise l’apport du traité de Lisbonne. A savoir l’argument selon lequel la flexibilité avait déjà été bel et bien présente auparavant. Et c’est vrai : les États membres ont depuis longtemps eu l’habitude de s’organiser en groupements divers, pour produire/acheter/utiliser les équipements de défense et pour préparer/lancer/participer à des opérations militaires.
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Groupements multiples et variés versus un seul et même groupe pionnier
RépondreSupprimerAu fait, il existe toute une gamme d’initiatives bi-, tri- et multilatérales sur base capacitaire, géographique ou autre (telles la NORDEFCO des pays nordiques, la force maritime européenne EUMARFOR entre la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, la brigade franco-allemande, Eurocorps, EATC pour le transport aérien, ou encore le programme d’avion A400M) en dehors des cadres de l’Union européenne. De ce point de vue, Lisbonne n’a fait que confirmer que la différentiation est désormais vue par tous comme le seul moyen d’avancer en matière de défense dans l’Union européenne.
Comme l’a observé l’ancien patron de l’AED, « En matière de défense, il est temps d’abandonner l’approche du ‘convoi’ – accepter la réalité d’une Europe à plusieurs vitesses et permettre la mise en place de ‘groupes pionniers’ composés d’États décidés à faire avancer les choses quand tout le monde n’est pas forcément prêt à s’y joindre ».[25] A première vue, rien de plus normal. Toutefois, en réalité, lorsqu’on met « groupe pionner » au pluriel, ce n’est plus une logique d’avant-garde (plusieurs vitesses) mais une logique « à la carte ». Même si on lui trouve de nouvelles dénominations ces jours-ci, il s’agit, au fond, d’un mouvement de désagrégation conforme aux traditionnels projets britanniques.
Certes, les divers groupements ciblés peuvent apporter une contribution utile sur tel ou tel projet dans tel ou tel secteur, mais il reste, à leur égard, deux réserves de taille. Premièrement, une coordination à l’échelle européenne pourrait s’avérer souhaitable à la fois pour des besoins de cohésion et d’impact. Mais aussi et surtout pour empêcher que les divers groupements ne passent, progressivement, sous le seul giron de l’Otan. Car l’Alliance tente depuis quelque temps de devenir le réceptacle (notamment grâce à son nouveau concept de « pays-cadre ») des formations « flexibles », qui sont le seul potentiel de dynamisme dans la paralysie généralisée d’aujourd’hui en matière de défense.
Mais, avant toute autre chose, l’approche « à la carte » n’apporte pas de réponse aux deux questions essentielles que sont l’autonomie stratégique et la défense territoriale. Ce sont des objectifs qui ne pourraient être assumés que par une véritable avant-garde et qui, du coup, distingueraient celle-ci à la fois de la PSDC et des formules « à la carte ». Autrement dit, une avant-garde (ou groupe pionnier, au singulier) ne serait pas une coopération comme les autres. Elle aurait pour mission la mise en œuvre d’une défense européenne au sens exact du terme, et pour ce qui concerne le volet « défense » et pour ce qui est de son aspect « européen ». Par opposition à la seule gestion, de plus en plus civile, des crises, et par opposition aussi à une logique de subordination transatlantique.
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Le chemin de la ré-européanisation : des idées à explorer
RépondreSupprimerManifestement, l’Union européenne et la défense ne font pas bon ménage. Cela ne devrait pas être ainsi, mais c’est pourtant le cas. Et ce n’est sûrement pas un sommet à 28 qui y changera quoi que ce soit. Evidemment qu’il y aura des annonces, les communicants et les sherpas y travaillent depuis des mois. Pour savoir comment vendre quelques avancées en trompe-l’œil et comment masquer, autant que faire se peut, l’impasse d’un double constat. D’un côté, il n’y a pas d’Europe possible sans la défense. De l’autre, avec l’Europe, la défense se suicide inexorablement. La seule chose que les 28 puissent faire d’utile, c’est d’arrêter de provoquer plus de dégâts.
Ni avec ni sans
Jean-François Deniau, négociateur français du Traité de Rome et premier Commissaire européen chargé de relations extérieures, tenait déjà à attirer l’attention sur l’importance des questions de défense pour la construction européenne dans son ensemble. « Parce que tôt ou tard, elles conditionnent toutes les autres et parce qu’il n’y a pas de sentiment d’identité sans l’exercice de responsabilités, la plus importante des responsabilités étant celle qui consiste à rester capable de choisir son destin, autrement dit de se défendre ».[26]
Le problème, c’est que depuis la mise en place de la PSDC (politique de sécurité et de défense commune) il y a presque quinze ans, l’Union européenne ne fait qu’étaler encore davantage sa propre impotence. D’abord en écartant la défense proprement dite (c’est-à-dire territoriale et collective) de sa politique de « défense ». Ensuite en montant une série de missions d’opérette tout en étant aux abonnés absents quand une situation de crise se présente (on pense au Liban, à la Libye, au Mali notamment). Finalement, en faisant mine d’ignorer que les missions d’opérette et tout le toutim qui va avec étaient censées nous aider à devenir plus « européens » en matière de doctrines d’emploi et de politques d’armement. Au lieu d’être une simple succursale civilo-militaire de l’US/Otan.
C’est une chose que l’Union européenne révèle sa vacuité inhérente quand on touche aux questions sérieuses de la défense. Ce qui est plus grave, c’est qu’en mal de légitimité et de sens, elle persiste à faire comme si elle était compétente. Or les avancées dont elle se targue sont en général des initiatives prises non pas à 28 mais à quelques-uns. Par contre, sur les dossiers où l’Union européenne nuit carrément à la cause de la défense (et où des contre-mesures précises à l’échelon européen seraient donc urgentes), les dirigeants préfèrent toujours faire l’autruche.
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Que faire à 28 pour limiter les dégâts ?
RépondreSupprimerAu vu des désaccords de fond entre États membres (à la fois sur notre rôle à tenir dans le monde, indépendant ou à la remorque de Washington ; sur l’action militaire à envisager comme telle ou seulement en appoint à des missions civilo-humanitaires ; ou encore sur le volet industriel de la défense, où la protection, ou pas, de nos atouts stratégiques fait débat, ainsi que le rôle à jouer, ou pas, par l’État), la PSDC ne peut pas faire des miracles. Il suffirait juste qu’elle ne fasse pas de mal. Pour cela, les décisions à l’échelon européen devraient d’abord s’assurer à ne pas nous faire perdre l’acquis de la PSDC depuis 15 ans. Lequel se résume surtout en son existence, en tant qu’enceinte de coopération militaire en dehors de l’Otan. Puis faire en sorte de ne pas paralyser ceux qui prendraient, éventuellement, des initiatives plus ambitieuses.
Premièrement, il conviendrait de réaffirmer la dimension militaire de la fameuse « approche globale ». Laquelle sera tout sauf globale si elle décide d’éliminer les uniformes des couloirs et des salles.[27] La réaffirmation implique une vigilance constante face aux projets de fusion civilo-militaire en tout genre. Notamment pour voir s’ils parviennent à respecter l’intégrité de la chaîne de commandement et les spécificités de la culture militaire. Sinon, ils sont à jeter immédiatement. Dans la même veine, les plans de « dispersion de l’expertise militaire » au sein du Service européen d’action extérieure sont à considérer avec la plus grande prudence. Et à bloquer impérativement, à moins d’obtenir que l’État-major de l’Union européenne soit étoffé à l’avance.
Deuxièmement, il faudrait résister aux tentatives de réintroduction de la PSDC dans l’Otan. Son autonomie institutionnelle par rapport à l’Alliance atlantique est, en effet, son principal acquis. De par sa naissance, elle avait brisé le monopole de l’Otan dans les questions relatives à la sécurité du vieux continent. S’il faut absolument que l’on parle de temps à autre de « pilier européen » de l’Otan, pour faire avaler une ou deux pilules amères à nos partenaires européens récalcitrants, soit. Mais un pilier qui se trouve strictement à l’extérieur de l’Alliance.
Troisièmement, il est urgent de mettre un coup d’arrêt aux mesures d’ouverture intra-européenne du secteur de l’armement tant qu’elles ne s’accompagneront pas de mécanismes de protection vis-à-vis d’États tiers. De tels dispositifs (de préférence européenne, pour ne pas la nommer) doivent être en place partout avant que des mesures d’ouverture n’entrent en vigueur, et ils doivent s’aligner sur le dispositif le plus exigeant en matière de protection de nos atouts stratégiques. Autrement, la règle est simple : accepter l’ouverture avec des partenaires ouverts à tout vent revient au même que de s’ouvrir soi-même et de se vendre au plus offrant.
Quatrièmement, la mutualisation et le partage des capacités n’est pas, en soi, une si mauvaise idée. A condition de respecter le principe de la réversibilité (sur le modèle de l’EATC). Sinon, les initiatives de mises en commun ne serviraient, d’une part, qu’à déresponsabiliser encore plus ceux qui n’ont déjà pas grand-chose à apporter à la table, et qui voient dans la PSDC un cache-misère derrière lequel ils pourraient se laisser aller encore davantage. De l’autre, elles verrouilleraient ceux qui avaient tenu jusqu’ici à maintenir des capacités militaires significatives. Elles les emprisonneraient dans un carcan collectif qui leur ferait perdre leur autonomie, et par là, toute motivation légitime.
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Finalement, les critères du pacte de stabilité et de croissance doivent être modifiés au plus vite possible, pour limiter les effets néfastes du marché unique sur les investissements de défense. En renouant avec la proposition, faite par le président Chirac en 2005, de soustraire certaines dépenses militaires à la discipline aveugle des critères de convergence.
RépondreSupprimerAujourd’hui, le seul vestige du cavalier seul de l’ancien chef de l’État est cette remarque au point 3.3. dudit pacte : « une attention particulière sera accordée aux efforts budgétaires visant à accroître ou à maintenir à un niveau élevé les contributions financières destinées à encourager la solidarité internationale et à réaliser des objectifs de la politique européenne, notamment l’unification de l’Europe si elle a un effet négatif sur la croissance et la charge budgétaire d’un État membre ». A noter les ajouts obligatoires pour faire passer ne serait-ce que cette petite phrase. Il conviendrait donc de la remettre à plat, afin de pouvoir l’appliquer systématiquement pour des initiatives d’armement et de R&T (recherche et technologie) susceptibles de renforcer notre autonomie.
Un noyau dur autour de la France
Dans les circonstances actuelles, le maximum que l’on peut attendre des initiatives à 28, c’est de ne pas verrouiller les États au point de rendre impossible le regroupement, un jour éventuellement, de quelques pays ambitieux et déterminés qui décideraient de se constituer en une sorte d’avant-garde. Ils pourraient alors pousser, dans le cadre de l’Union européenne, à la prise en compte des points explicités ci-dessus. Ou, faute de mieux, essayer par eux-mêmes de les mettre en œuvre.
Surtout, une telle avant-garde devrait se focaliser sur ce qui la distinguerait des autres configurations du type « géométrie variable » ou « Europe à la carte ». Notamment, elle devrait donner un sens à la fois aux mots « européen » et « défense ». En se souscrivant d’abord à des engagements de défense mutuelle entre participants. Ensuite, en se fixant comme objectif la poursuite et la préservation d’une réelle autonomie stratégique. Inutile de préciser qu’il est difficile de voir comment une telle ambition à quelques-uns pourrait sortir aujourd’hui du marasme ambiant.
Mais une chose est certaine : toute avant-garde digne de ce nom s’articulerait autour de la France. Autrement dit, le gardien du temple qui, traditionnellement, est toujours au rendez-vous quand il s’agit de faire valoir l’impératif d’autonomie et d’éviter l’assujettissement. Conformément à la tâche que lui avait assignée le général de Gaulle il y a plus de cinquante ans. « En attendant que le ciel se découvre, la France poursuit par ses propres moyens ce que peut et doit être une politique européenne et indépendante ». Certes, ce n’est pas toujours simple, vu les tendances générales. Mais c’est d’autant plus indispensable.
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La France, quel gardien du temple pour l’Europe de la défense ?
RépondreSupprimer« C’est la PSDC – ou vivre dans un monde dirigé par d’autres » [28], ce constat limpide fut la réplique de l’ancien patron de l’Agence européenne de défense, Nick Witney, à un article qui préconisait d’oublier la PSDC (la politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne) et de nous en remettre plutôt à la seule Alliance atlantique. Le constat est à moitié exact. L’enjeu, c’est en effet la sauvegarde (ou pas) de notre liberté de choix. Mais faire de la PSDC le dépositaire de cette ambition, ce serait ignorer profondément son évolution.
De la tentative d’émancipation qu’elle fut à l’origine, la politique de « défense » de l’Union européenne est devenue un moyen d’affaiblissement de l’Europe et de ses États membres. Que ce soit la glorification de la soi-disant approche globale, la déresponsabilisation des uns et des autres sous couvert de mutualisation et de partage, le camisole de force budgétaire qui ne tient pas compte des efforts en matière de défense, la reconnaissance rampante de la primauté de l’Otan, ou l’ouverture progressive de notre secteur d’armement à tous vents – tout laisse à penser que la PSDC de l’Union européenne est non seulement fort imparfaite mais carrément contreproductive. En tout cas si on tient toujours ne serait-ce qu’à l’idée de l’autonomie stratégique.
Vu que celle-ci n’est manifestement pas un objectif partagé par tous, la mise en œuvre d’une véritable défense européenne (au sens exact du terme, à savoir en assumant à la fois son caractère européen et sa dimension de défense) ne pourrait donc être que le fait que d’une avant-garde d’États membres. Hélas, parler d’États membres au pluriel est sans doute exagérer déjà. D’habitude, la France se retrouve bien trop seule lorsqu’il s’agit de proclamer et de poursuivre ce but.
En effet, pendant des décennies la diplomatie française s’est efforcée de faire de la pédagogie, en attendant avec patience que ses partenaires européens prennent enfin conscience de la nécessité d’une telle « politique européenne et indépendante ». Avec le résultat que l’on connaît. Mais aujourd’hui, le temps presse. Sous l’effet conjugué de la fuite en avant, déséquilibrée, de l’intégration européenne ; de la croissance exponentielle des coûts des systèmes d’armes ; du refus obstiné des pays européens à réfléchir en d’autres termes que le maintien de la tutelle américaine ; la France semble sur le point d’abandonner le combat.
Ces dernières années, même quand elle continue de tenir son discours habituel, on sent que le cœur n’y est pas. Son dernier baroud d’honneur fut le lancement de la défense européenne et le refus de la guerre en Irak. Depuis, la diplomatie française a adopté une autre attitude. Elle a abandonné sa posture « Don Quichotte », certes difficile mais digne, qui lui avait valu tant de moquerie de la part de ses « alliés et amis », mais tant de respect de par le monde entier. Aujourd’hui, le Quai d’Orsay préfère la recherche du compromis, quelques gestes symboliques pour dissimuler les abandons pratiques, en faisant l’éloge du pragmatisme.
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Le premier problème, c’est que cela ne marchera jamais. Pour faire bref, ce n’est pas une approche dans laquelle la France excelle. La force de la diplomatie française a toujours été sa combativité, son intransigeance à assumer une position solitaire mais claire, sa capacité à faire valoir des principes évidents, avec une telle conviction et une telle confiance que ses adversaires se retrouvaient démasqués, face à leurs propres incohérences.[29] Par contre, elle n’a jamais été particulièrement bonne dans les demi-mesures, les faux-semblants et les évasions. Quand elle s’y essaie, non seulement elle se trahit, mais elle reste aussi, inévitablement, à la remorque des autres.
RépondreSupprimerLe deuxième problème, c’est que cette expérimentation « hors-piste » de la diplomatie française arrive à contretemps. A un moment où son approche traditionnelle est validée, sur chaque point, par les événements. L’annonce du « pivot » américain vers l’Asie confirme l’analyse selon laquelle la sécurité transatlantique n’a jamais été « indivisible » et que l’engagement américain ne pourra jamais être pris pour acquis. Sans parler de son prix. A ce propos, l’expérience des guerres en Irak et en Afghanistan, de même que les déboires liés aux achats d’armes US pourraient plaider pour une réévaluation de l’argument de rentabilité associé au rôle d’auxiliaire.
Finalement, l’émergence de nouvelles puissances et leur attachement ferme aux domaines de souveraineté rend plus évident que jamais que le concept d’autonomie stratégique n’a rien d’une notion démodée, prémoderne, qui serait le reflet d’un anti-américanisme primaire hérité des temps anciens. Bien au contraire. C’est perçu, en particulier par les nouveaux venus, comme le seul moyen de rester en lice dans un environnement international hautement compétitif, voire conflictuel. En somme, la France ferait mieux de retrouver sa traditionnelle approche cartésienne. Un bon début serait de s’en tenir à sa propre logique, basée sur quelques principes simples.
A savoir qu’il ne peut pas y avoir de défense européenne, tant que celle-ci ne sera véritablement européenne (sans relation de dépendance vis-à-vis d’un tiers) et véritablement défense (en assumant à la fois sa dimension militaire et son implication en matière de défense mutuelle). Le refus de l’indépendance conduit à la dépendance, le refus de la puissance mène à l’impuissance. Le deux, chacune de son côté, et a fortiori si elles vont ensemble, sont la voie royale vers le discrédit et, à terme, vers le déclassement.
L’idéologie pacifiste et l’atlantisme dogmatique doivent être écartés, une fois pour toutes, pour qu’une défense européenne ait une chance de se réaliser un jour. A ce propos, Robert Cooper (l’éminence grise derrière le Service d’action extérieure européenne et ancien conseiller du Premier ministre britannique Tony Blair, difficile à être soupçonné d’affinités gaullistes ou d’un quelconque anti-américanisme) avait observé fort justement que « rien ne garantit que les intérêts américains et européens soient toujours les mêmes » [30] .
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Or, poursuit-il, « La logique de la construction européenne voudrait que l’Europe développe, tôt ou tard, une politique étrangère commune, une politique de sécurité commune et, probablement, une politique de défense commune aussi. Mais le monde ne procède pas par logique. Il procède par choix politiques. ». Les choix sont manifestement faits aujourd’hui. Et, à moins d’un abrupt changement sous la pression des événements, ils nous conduisent inexorablement à l’encontre de toute logique.
RépondreSupprimerHajnalka Vincze
Notes
[1] Hajnalka Vincze, Slippery slope : the Need to Reverse the re-Atlanticisation of European Defence, The Federalist n°2-3, 2013.
[2] Audition de l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées devant la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, 5 octobre 2011.
[3] Richard Hatfield, The Consequences of Saint-Malo, public lecture at IFRI, Paris, 28 avril 2000.
[4] Madeleine Albright, William Cohen, Get ESDI Right, Wall Street Journal, 24 mars 2000.
[5] Peter W. Rodman, European Common Foreign, Security, and Defense Policies – Implications for the United States and the Atlantic Alliance, audition devant la Commission des Relations internationales de la Chambre des représentants américaine, 10 novembre 1999.
[6] Leo Michel, NATO, the European Union and the United States: Why not a virtuous ménage à trois?, Project papier présenté à la conférence “The Future of the U.S. European Command“, Washington DC, 19 juillet 2012.
[7] Robert D. Kaplan, How We Would Fight China, The Atlantic Monthly, juin 2005.
[8] Propos de Michel Miraillet au Séminaire franco-lituanien du 12 juillet 2013 « Bolstering the European Union as a full-fledged crisis management actor ». Cités par Nicolas Gros-Verheyde, L’approche globale, c’est comme le monoxyde de carbone…, 13 juillet 2013, Bruxelles2.
[9] Daniel Keohane, Unblocking EU-NATO Co-operation, CER Bulletin Issue 48, Centre for European Reform, juin/juillet 2006.
[10] Boyko Noev fut ministre de la défense de la Bulgarie (1994-1995), (1999-2001), et il est membre du Groupe de conseillers stratégiques du Conseil atlantique. Ses propos ont été prononcés à la conférence “The Future of US European Command”, 19 July 2012.
[11] Jan Techau, Forget CSDP, It’s Time for Plan B, European Council on Foreign Relations, 26 août 2011.
[12] Jolyon Howorth, CSDP and NATO Post-Libya: Towards the Rubicon?, Egmont Institute Security Policy Brief n. 35, juillet 2012.
[13] Jolyon Howorth, The EU and NATO after Libya and Afghanistan: the Future of Euro-U.S. Security Cooperation, Yale Journal, 26 février 2013.
[14] Que reste-t-il de l’hyperpuissance?, interview with Hubert Védrine, by Pascal Lorot, in Revue Géoéconomie, août-octobre 2013.
[15] Charles A. Kupchan, The Fourth Age: The Next Era in Transatlantic Relations, in National Interest, septembre-octobre 2006.
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[16] Defense Strategic Guidance « Sustaining U.S. Global Leadership: Priorities for 21st Century Defense », janvier 2012.
RépondreSupprimer[17] Report on the Bottom-Up Review, Département de la défense, octobre 1993.
[18] Nick Witney, Olivier de France, Etude comparative des livres blancs des 27 États membres de l’Union européenne, Etudes de l’IRSEM n. 18, octobre 2012.
[19] Charlemagne’s Notebook, Sometimes, America likes a divided Europe, Economist.com, 30 septembre 2009.
[20] Lessons learned — General Syrén summing up three years as CEUCM, entretien in Impetus n. 14, automne/hiver 2012.
[21] Admiral Owens, High Seas. The Naval Passage to an Unchartered World, Annapolis, Naval Institute Press, 1995, cité par Yves Boyer, L’Otan va-t-elle finir par “tuer” la politique européenne de défense?, Annuaire français des relations internationales 2010, (volume XI), Brussels, Editions Bruylant, 2010, p. 711.
[22] Kori Schake, Winning the Argument on NATO, papier présenté à la conférence “The future of US European Command”, 19 juillet 2012.
[23] US sneers at ‘chocolate makers’, News24, 3 septembre 2003.
[24] Déclaration commune sur la défense européenne, réunion des chefs d’État et de gouvernement d’Allemagne, de France, du Luxembourg et de Belgique, 29 avril 2003.
[25] Nick Witney, Re-energising Europe’s Security and Defence Policy, policy paper, European Council on Foreign Relations, juillet 2008.
[26] Jean-François Deniau, La découverte de l’Europe, Paris, Seuil, 1994.
[27] Nicolas Gros-Verheyde, C. Ashton déshabille les militaires. Uniformes interdits dans les couloirs, Bruxelles2, 16 décembre 2013.
[28] Nick Witney, It’s CSDP – or live in a world run by others, European Council on Foreign Relations, 13 septembre 2011.
[29] Pour des exemples et une analyse d’ensemble, voir Charles Cogan, French Negotiating Behavior: Dealing with La Grande Nation, New York, Barnes & Noble, 2003.
[30] Robert Cooper, The Breaking of Nations, Order and Chaos in the Twenty-First Century, London, Atlantic Books, 2004.
Source : Slippery Slope: the Need to Reverse the re-Atlanticisation of European Defence (thefederalist.eu, anglais, 2013) & Pente glissante : la réatlantisation de l ‘Europe de la défense (hajnalka-vincze.com, français, 26-11-2014)
http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/28/le-nid-de-pie-transatlantique-la-reatlantisation-de-sa-defense-met-leurope-sur-une-pente-glissante/#more-8129