- ENTREE de SECOURS -



mardi 18 novembre 2014

Citation d’Obama : « les USA soutiennent des principes internationaux… et notamment qu’on ne doit pas envahir un autre pays ». On croit rêver !

18 novembre 2014
The French Saker
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Votre dévoué correspondent sur la Russie vaquait à ses propres occupations lorsqu’il a accidentellement cliqué sur un lien, que, dans sa naïveté, il prenait pour une image de chat rigolote. Mais il s’agissait en fait d’un article du New York Times qui a manqué lui griller quelques synapses [1].
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Je vous préviens, ce que vous allez lire est dur à digérer.
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La version d’origine de la citation d’Obama dans le New York Times
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« Brisbane, Australie – Dimanche, le président Obama a annoncé qu’il a confirmé en réunion au Président Vladimir V. Poutine le week-end dernier que les USA et leurs alliés continueraient d’imposer des sanctions à la Russie suite à son comportement en Ukraine, qu’Obama a pratiquement qualifié d’invasion.
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Les USA, a dit monsieur Obama, tiennent « fermement au maintien de principes fondamentaux dans les relations internationales, et l’un de ces principes est que l’on n’envahit pas un autre pays ». Il a également affirmé que les russes fournissaient des armes lourdes et un soutien financier aux séparatistes en Ukraine. »
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SACREDIEU !!! Si vous faites sécher cette citation, vous avez assez de fertilisant pour toute la pelouse sud de la Maison Blanche.
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Essayez d’imaginer Ted Bundy prêchant la nécessité de « de pas assassiner son prochain », et le New York Times relayant son annonce sans même se donner la peine de préciser le fait que Ted Bundy ait été un tueur en série des plus prolifiques, et nécrophile de surcroît.
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Mais, au final, cette analogie n’est pas correcte, car Ted Bundy n’a jamais été dans une position où il pouvait sanctionner les gens qu’il aurait accusés de meurtre. Et puis, Ted Bundy a finalement été exécuté.
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Nous avons bien compris que nous vivons dans un monde post-post-moderne, où la vérité n’a plus à exister, et dans lequel l’objectivité n’est qu’une forme patriarcale d’oppression subjective. Mais tout de même, les amis, tout cela devient ridicule !
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Votre correspondant s’apprêtait à rédiger une longue et désolante liste de tous les pays que les USA ont bombardé, envahi, torturé, ruiné à jamais durant les seules vingt dernières années, mais pourquoi s’en donner la peine ? Nous préférons laisser la parole [2] à Ivan Eland, un membre reconnu à The Independent Institute :
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« Durant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, on a pu constater de façon empirique que les États-Unis ont été le pays le plus agressif au monde, en terme de nombre d’actions militaires entreprises, et la grande majorité de celles-ci n’ayant rien eu à voir avec la diffusion de la liberté, certaines d’entre elles la détruisant bien au contraire ».
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C’est la traduction en langage hippie d’un « les États-Unis tiennent fermement au maintien de principes fondamentaux dans les relations internationales, et l’un de ces principes est que l’on n’envahit pas un autre pays ».
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Vivons-nous maintenant dans une zone crépusculaire digne d’un Escher sous stéroïdes ? On a dû oublier de nous prévenir.
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Riley Waggaman
Traduit par Etienne pour vineyardsaker.fr
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[1] Obama Says Russia’s Arming of Separatists Breaks Pact With Ukraine (nytimes.com, anglais, 16-11-2014)
[2] Why Is the United States So Hypocritical in Foreign Policy? (huffingtonpost.com, anglais, 03-11-2014)
Source : Obama: US « Upholds Core International Principles…You Don’t Invade Other Countries. » Is This Real Life? (russia-insider.com, anglais, 16-10-2014)
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16 commentaires:

  1. Dentifrices, savons et shampoings toxiques pour le foie

    Médisite
    mar., 18 nov. 2014 06:52 CET

    Une étude anglaise prouve que le triclosan utilisé dans les dentifrices mais aussi les savons liquides et shampoings augmente le risque de maladies du foie et de cancers.

    Dentifrice Colgate Total, lingettes pour la peau, savons liquides, shampoings... De nombreux produits cosmétiques et ménagers contiennent un additif antibactérien et conservateur appelé "triclosan". Les résultats d'une étude anglaise publiés dans le journal Proceedings of the National Academy montrent que l'exposition à long terme à cette substance chimique peut favoriser le développement de cancers et de fibrose du foie.

    Les auteurs ont constaté que des souris exposées au triclosan pendant 6 mois (l'équivalent de 18 années humaines) sont plus sensibles au développement de tumeurs hépatiques induites par des produits chimiques. Leurs tumeurs étaient aussi plus grandes que chez les souris non exposées. Le triclosan empêcherait le corps de se débarrasser des substances toxiques. "La large utilisation du triclosan dans des produits de consommation peut présenter un risque réel de toxicité hépatique pour les gens" a déclaré le Dr Robert Tukey, co-responsable des recherches à l'Université de Californie. Il précise néanmoins que les doses utilisées dans l'étude sont beaucoup plus élevées que celles pouvant être ingérées par l'Homme via l'usage de dentifrice et des autres produits.

    Si pour l'instant, l'Agence américaine du médicament FDA surveille de près le triclosan, ses effets sur l'Homme doivent faire l'objet d'études supplémentaires pour l'interdire totalement dans les produits d'usage courant.

    En France, en 2009, le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (SCCS) a émis un avis visant à limiter les catégories de produits cosmétiques dans lesquels le triclosan peut être utilisé en tant que conservateur à une concentration maximale de 0,3 %. En 2011, la même norme a été appliquée aux produits de manucure. Elle a été abaissée à 0,2% pour les bains de bouche. Deuis août 2012, la Commission européenne a ouverte une consultation publique sur le triclosan. Aucun avis n'a été publié depuis.

    http://fr.sott.net/article/23895-Dentifrices-savons-et-shampoings-toxiques-pour-le-foie

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  2. Ukraine : un pas de plus vers la guerre ?

    Michel Lhomme
    Métamag
    mar., 18 nov. 2014 07:14 CET

    Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré que son pays était «préparé à un scénario de guerre totale», dans un entretien au quotidien allemand Bild. Le président ukrainien a même ajouté : « Je n'ai pas peur d'une guerre avec les troupes russes. (...) Notre armée est actuellement dans un meilleur état qu'il y a encore cinq mois et nous recevons du soutien du monde entier ». Pour ce soutien logistique, financier et tactique, on n'en doute pas : on n'a jamais autant travaillé dans les sous-sols de l'Otan.

    Kiev dénonce depuis plus d'une semaine l'entrée massive dans l'est de l'Ukraine de chars et de troupes russes, une assertion confirmée par l'Otan mais démentie par Moscou. Des blindés, de toute évidence, (une trentaine avec des séparatistes volontaires pro-russes à la manœuvre mais pas de soldats russes) semblent avoir franchi la frontière. Le conflit entre l'armée gouvernementale et les séparatistes ukrainiens pro-russes a déjà fait plus de 4000 morts depuis la mi-avril. Un cessez-le-feu conclu en septembre par Kiev et les séparatistes est aujourd'hui caduc. Face à l'escalade militaire, l'ONU a dit craindre samedi «le retour à une guerre totale». C'est cette déclaration très opportune puisque faite en marge du G20 de Brisbane que Porochenko a dramatisée dans son entretien avec Bild.

    On peut donc supposer que les combats risquent de reprendre et de s'intensifier cette semaine à l'Est de l'Ukraine. La mise en scène est en tout cas parfaite : si des cadavres jonchent les rues des villes du Donbass et en particulier de nouveau de Marioupol, la faute en sera à la Russie. La source du mal se situe forcément au Kremlin et le responsable en serait un nouvel « Hitler » : Vladimir Poutine. Or, de manière unilatérale et profitant de la présence du Président russe au G20 de Brisbane, le gouvernement ukrainien a décidé samedi de suspendre les services publics à l'Est de l'Ukraine. En prenant cette décision, Porochenko a déclaré de facto la partition de l'Etat ukrainien et pousse délibérément à bout les séparatistes pro-russes tout en contraignant les soldats russes à intervenir pour des raisons humanitaires qu'on qualifiera bien sûr aussitôt de guerrières.

    Apprenant la décision de Porochenko quelques heures avant de quitter Brisbane, très tendu en raison de la crise ukrainienne, le président russe Vladimir Poutine a immédiatement réagi, dimanche 16 novembre, à cette décision annoncée par Kiev de fermer les services publics dans les régions de l'est du pays contrôlées par les séparatistes pro-russes. « J'ai appris dans les médias le blocus économique des régions de Louhansk et de Donetsk. Je pense que c'est une grosse erreur parce qu'ils coupent de leurs propres mains ces régions du reste du pays. Pourquoi ? », s'est interrogé avec sang froid l'homme fort du Kremlin devant les journalistes, lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision russe. Le dirigeant russe, qui a quitté l'Australie avant la publication du communiqué final du sommet et sans assister au déjeuner officiel du G20, a fait l'objet d'incessantes critiques de la part de tous ses homologues internationaux.

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  3. Mais revenons à Paris

    Le bourrage de crâne occidental sur l'Ukraine aura été tel, depuis le début de la crise que l'opinion publique française est convaincue maintenant d'avoir derrière la Volga un tyran, un nouveau Taras Boulba ou Yvan Le Terrible qui pourrait fermer le robinet du gaz en Europe. La propagande de l'Otan a été tellement efficace que maintenant l'ennemi est formé dans les têtes. L'Europe peut donc entrer en guerre. De fait, l'historien qui aurait suivi avec attention les péripéties ukrainiennes depuis la chute du mur de Berlin et tous les rebondissements depuis l'indépendance ukrainienne le 16 juillet 1990 jusqu'à Sotchi et l'Euromaidan de février 2014 en passant par la révolution orange de 2004 et surtout le Mémorandum de Budapest du 5 décembre 1994 ne pourra qu'être frappé par la désinformation construite de toutes pièces et l'absence de tout regard critique sur les événements des journalistes français.

    Depuis le coup de force du 22 février 2014, depuis la démission le 24 juillet du Premier ministre issu de ce coup de force, Arseni Iatseniouk, on fait croire que l'Ukraine est une démocratie qui ne serait menacée que par l'ours russe totalitaire. Or, ironie de l'histoire, les Ukrainiens, qui ont cru naïvement à des lendemains européens enchanteurs, aux dettes épongées, au gaz circulant à flot et à prix cassé, à l'éviction des corrompus, se retrouvent aujourd'hui gouvernés par ces mêmes oligarques quasiment sous mandat de l'Otan dans un pays bientôt divisé et sous tutelle, avec un peuple déchiré et un territoire plus chaotique que jamais en guerre contre lui-même. La péninsule de Crimée s'est irrémédiablement détachée de l'Ukraine et qui oserait vouloir priver la Russie de Sébastopol ?

    Rappelons enfin qu'après avoir accusé haut et fort les séparatistes russophones, puis la Fédération de Russie elle-même, d'avoir tiré le missile ayant détruit en vol le 17 juillet un transport commercial de la Malaysia Airlines, Kiev, Bruxelles et Washington sont toujours dans l'incapacité de fournir la moindre preuve tangible en appui de leurs allégations, ce que l'on appelle ici la version officielle du crash. A Brisbane, l'affaire du Malaysia Airlines a provoqué des manifestations anti-Poutine compréhensibles puisque 27 australiens se trouvaient dans l'avion mais aucun communiqué officiel n'a apporté la preuve qu'un missile sol-air ait été tiré de la zone contrôlée par les rebelles. Personne en fait ne s'aventure à dire très objectivement par qui aurait été tiré l'engin. Du coup, l'opinion publique française comme australienne entérine sans preuve et sans examen, pour tout ce qui passe en Ukraine le fait, qu'il y ait une culpabilité conjointe de Moscou et des séparatistes pro-russes. En quelques mois, on aura ainsi vu sous nos yeux la fabrication in vivo d'un « ennemi » à abattre. Il ne nous reste plus qu'à attendre maintenant le fracas de l'événement et comme en 14, la logique mortifère des somnambules vers le chemin de « la guerre totale » et de la confrontation.

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  4. La Fédération de Russie a compris

    Il suffisait de regarder le visage quasi sidéré de Poutine au G20 pour comprendre que Moscou se mobilisera dorénavant pour se défendre. Par contre, ce que les Français ne semblent pas avoir compris, c'est que cette guerre ukrainienne se livrera sur le sol européen et qu'elle ne sera pas seulement pour l'Otan comme pour la Russie une opération de sécurité intérieure. La Croix-Rouge internationale a d'ailleurs demandé aux Nations Unies la requalification des événements du Donbass en « guerre » et non en soulèvement populaire. Il y a déjà eu cet été de nombreux corps mutilés qui ont jonché les rues de Donetsk et de Lougansk. Plus de 500 000 personnes ont franchi la frontière de la Fédération et ont trouvé refuge en Russie. Moscou a déjà débloqué plus de 103 millions d'euros pour fixer ces populations ukrainiennes russophones sur la terre russe.

    Malgré qu'il soit devenu l'ennemi numéro un à abattre, Vladimir Poutine paraissait serein sur le tarmac australien. C'est qu'il s'est préparé depuis des semaines à une autre guerre : la guerre économique. Il a acheté 55 tonnes d'or en prévision d'une forte baisse de la rouble liée aux sanctions économiques prises par l'Occident. Il sait bien que la monnaie russe fait l'objet d'intenses pressions sur les marchés internationaux avec en plus de l'embargo, la baisse ''calculée'' des prix du pétrole par les pays du Golfe qui vise à nuire à l'économie russe, les revenus provenant de la vente de pétrole et de gaz représentant environ 45% des recettes budgétaires du Kremlin.

    L'Inde et la Chine étaient présentes à Brisbane. Ils ont peu parlé mais ils ont sans doute beaucoup observé. En fait, plus rien ne se décide au G20. Les réponses mais aussi les ripostes aux crises internationales viennent d'ailleurs. Il est en train de se construire un plan anti-américain. C'est par exemple l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ou les Brics qui visent désormais la dédollarisation des échanges internationaux qui sera comme le chant du cygne des États-Unis. L'embargo contre la Russie aura sans doute été la plus grande erreur stratégique américaine de ces vingt dernières années car non seulement elle oblige la Russie à se débrouiller seule mais elle l'a contraint à choisir non pas la mondialisation mais l'asiatisation du monde. Or rien ne l'obligeait à le faire.

    Ainsi, la Chine dans un soutien à peine voilé à la Russie est en train de négocier avec Moscou l'ouverture d'une nouvelle route de la soie, infrastructure de base de l'asiatisation du monde à venir. Au projet d'une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Pékin au Proche-Orient s'ajoute le projet d'un accord créant une zone de libre échange pour l'Asie-Pacifique (FTAAP) entre les pays de l'APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) soit la création d'une zone concurrençant directement le traité trans-pacifique américain.

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  5. Cette décision de créer le FTAAP semble avoir été acquise lors de la dernière réunion de l'APEC du 12 novembre à Pékin. Or, cette zone exclut explicitement les États-Unis, dont le propre projet de TransAtlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) se réduira ainsi à une peau de chagrin : l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la France du Pacifique !
    Nous l'avons déjà écrit ici à maintes reprises : le monde est en train de basculer. Washington et Wall Street, le mondialisme anglo-saxon est aux abois et l'Europe n'a pas compris qu'en suivant aveuglement l'Amérique, la pire des cartes géostratégiques actuelles, elle se privera d'être présente dans la réorganisation asiate du monde. Dans ce cadre général, on comprend ainsi mieux pourquoi à Brisbane, Vladimir Poutine a finalement choisi de se taire mais on aura aussi remarqué dans les coulisses la réserve surprenante de notre Président. Affaiblie politiquement, laminée économiquement, la France autrefois si volubile (voir contre la Libye et la Syrie) semble avoir elle aussi compris mais un peu tard et peut-être avec effroi que de drôles de jeux se faisaient en réalité derrière son dos depuis longtemps.

    http://fr.sott.net/article/23897-Ukraine-un-pas-de-plus-vers-la-guerre

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  6. Les USA et l'UE vont renforcer les sanctions contre la Russie

    Par La Voix de la Russie

    Les Etats-Unis et l'UE discutent du renforcement des sanctions contre la Russie, a indiqué ce mardi un responsable de l'administration de Washington.
    Selon le responsable, le président des États-Unis a commencé à discuter du renforcement de la pression exercée sur la Russie en marge du sommet du G20 en Australie. En outre, la question sur une aide supplémentaire pour l’Ukraine a également été soulevée.
    « Ces deux initiatives sont très importantes » , a indiqué le haut fonctionnaire avant la visite du vice-président américain Joseph Biden en Ukraine le 21 novembre.

    http://french.ruvr.ru/news/2014_11_19/Les-USA-et-lUE-vont-renforcer-les-sanctions-contre-la-Russie-0464/

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  7. [L’œil itinérant] Les USA jouent-ils à la roulette russe ?

    19 novembre 2014
    Dan Iel

    Nous vivons une période sombre. J’ai échangé des courriels sérieux avec certaines de mes principales sources, celles qui SAVENT mais qui n’en font pas étalage. Leur inquiétude est très grande. Voici ce qu’une de ces sources, qui vit à New York, m’a envoyé. Son analyse est similaire à celles déjà rendues publiques par des gens comme Stephen Cohen, Noam Chomsky et Paul Craig Roberts. Je vais en parler plus longuement bientôt dans un article.

    Roulette russe

    « La propagande s’attaquant à Poutine en le comparant à Hitler est tellement extrême qu’on en vient à penser que les Russes ont du mal à en croire leurs oreilles et qu’ils ne peuvent plus faire confiance aux États-Unis en aucune circonstance.

    Je n’arrive pas à croire comment nous avons pu nous mettre dans cette situation pour protéger les pillards en Ukraine, dont Poutine se serait débarrassé. Nous avons même eu l’effronterie de placer en position de leadership un des pires voleurs. Mais c’est chose du passé. Ce qui est sûr, c’est que l’équilibre de la terreur n’a plus d’effet dissuasif aujourd’hui, quand chacune des deux parties croit que l’autre utilisera des armes nucléaires une fois qu’elle aura l’avantage et que la première qui jouira d’un avantage décisif y aura recours. L’équilibre de la terreur, c’est chose du passé. »

    Ces propos peuvent paraître quelque peu alarmistes, mais il s’agit d’un prolongement logique de ce que Poutine a signifié dans l’interview déjà fameuse qu’il a accordée au réseau allemand ARD à Vladivostok la semaine dernière [1], à savoir que l’Occident provoque la Russie vers une nouvelle Guerre froide. Je partage totalement cette évaluation.

    Poutine se référait à des faits concrets sur le terrain : « L’Otan et les États-Unis ont des bases militaires disséminées sur toute la surface du globe, y compris dans des secteurs à proximité de nos frontières, et leur nombre augmente (…). De plus, ils ont récemment décidé de déployer des forces d’opérations spéciales, encore une fois très près de nos frontières. Vous avez fait mention de divers exercices, vols, mouvements de navire [russes] et ainsi de suite ? C’est une réalité. »

    Au cours de la même interview, Poutine a averti la coalition de l’Union européenne, formée de vassaux et de guignols inconscients, que la Russie peut facilement faire s’écrouler le château de cartes ukrainien. Moscou n’a qu’à exiger l’argent qui lui est légalement dû. Il a aussi fait comprendre qu’il ne permettra pas que Kiev envahisse le Donbass, l’écrase et procède à son nettoyage ethnique.

    La logique de l’escalade est bien enclenchée. L’Union européenne est une farce. Ceux qui comptent, ce sont les États-Unis et l’Otan. Aux USA, on ne dénote pas la moindre volonté de désamorcer la tension.

    Pepe Escobar
    Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr

    Note
    [1] Interview to German TV channel ARD, eng.kremlin.ru, anglais, 17-11-2014
    Source : Is The US playing russian roulette ?, Facebook, 18-11-2014
    Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).

    http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/19/loeil-itinerant-les-usa-jouent-roulette-russe/

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  8. [enquête spéciale] L’assiègement de Julian Assange est une mascarade

    18 novembre 2014
    The French Saker

    Le siège de Knightsbridge est une mascarade. Depuis deux ans, une présence policière exagérée et coûteuse, autour de l’ambassade d’Équateur à Londres, n’a servi à rien, sinon à faire un étalage du pouvoir de l’État. Sa cible, un Australien qui n’est accusé d’aucun crime, réfugié victime d’une injustice flagrante, et qui n’a comme protection que la chambre que lui a proposé un courageux pays d’Amérique Latine. Son véritable crime est d’avoir initié une vague de lanceurs d’alertes, à une époque de mensonges, de cynisme et de guerres.

    La persécution de Julian Assange doit finir. Même le gouvernement britannique le pense clairement. Le 28 octobre [2014], le Vice-ministre des Affaires étrangères britannique, Hugo Swire, a expliqué au parlement qu’il « accueillerait volontiers » la procureure suédoise à Londres et que « nous ferons tout pour faciliter cela ». Son ton reflétait l’impatience.

    Marianna Ny, la procureure suédoise, a refusé de venir à Londres questionner Assange sur les allégations d’inconduite sexuelle à Stockholm en 2010, bien que la loi suédoise l’autorise et que cette procédure soit banale, à la fois pour le Royaume-Uni et pour la Suède. Les preuves documentées sont nombreuses d’une menace pour la vie et la liberté d’Assange de la part des USA, s’il venait à quitter l’ambassade. Le 14 mai de cette année [2014], des dossiers de tribunaux US ont révélé qu’une enquête sur des sujets multiples contre Assange était active et en cours.

    Ny n’a jamais clairement expliqué pourquoi elle refusait de venir à Londres, tout comme les autorités suédoises n’ont jamais expliqué pourquoi elles refusaient de donner à Assange la garantie qu’il ne serait pas extradé vers les USA en vertu d’un arrangement secret entre Stockholm et Washington. En décembre 2010, The Independent avait révélé que les deux gouvernements avaient discuté de sa future extradition vers les USA avant que le mandat d’arrêt européen soit lancé.

    Une des explications est peut-être que, contrairement à sa réputation de bastion libéral, la Suède est si proche de Washington qu’elle a autorisé des restitutions extraordinaires secrètes avec la CIA, y compris des déportations illégales de réfugiés. L’extradition et les tortures qui s’ensuivirent, de deux réfugiés politiques égyptiens, en 2001, fut condamnée par le comité de l’ONU contre la torture, par Amnesty International et par Human Rights Watch. La complicité et la duplicité de l’État suédois sont documentées par un procès civil gagné par les plaignants et par des câbles publiés par Wikileaks. Pendant l’été 2010, Assange s’était rendu en Suède pour parler des révélations de Wikileaks sur la guerre d’Afghanistan, dans laquelle la Suède avait engagé des troupes sous commandement US.

    Les US-Américains poursuivent Assange parce que Wikileaks a dénoncé leurs crimes terribles en Afghanistan et en Irak : la mise à mort massive de dizaines de milliers de civils, qu’ils ont camouflée, et leur mépris pour la souveraineté nationale et les lois internationales, comme le montrent clairement les câbles diplomatiques divulgués.

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  9. Pour son rôle dans la divulgation des meurtres de civils afghans et irakiens par des soldats US, l’héroïque soldat Bradley (Chelsea maintenant) Manning a été condamné à 35 ans de prison, après avoir été détenu pendant plus de 1000 jours dans des conditions, qui, selon le rapporteur spécial de l’ONU, relevaient de la torture.

    Le même sort attend Assange, si les USA lui mettent la main dessus, cela fait peu de doute. Les menaces d’enlèvement et d’assassinat sont devenus monnaie courante de la politique US, depuis l’attaque aberrante du vice-président Joe Biden traitant d’Assange de « cyber-terroriste ». Tous ceux qui doutent du genre de brutalité auquel il devrait s’attendre devraient se remémorer l’atterrissage forcé, l’an dernier, de l’avion du président bolivien, dont on croyait à tort qu’il transportait Edward Snowden.

    Selon des documents rendus publics par Snowden, Assange est sur une liste de cibles de chasse à l’homme. La tentative de Washington pour le capturer, selon un câble diplomatique australien, est sans précédent en échelle et en moyens. À Alexandria, en Virginie, un grand jury secret a passé quatre ans à concocter un crime pour lequel Assange pourrait être poursuivi. Ce n’est pas simple. Le premier amendement de la constitution des USA protège les éditeurs, les journalistes et les lanceurs d’alertes. Pendant sa campagne électorale de 2008, Obama avait salué les lanceurs d’alerte comme des « éléments d’une démocratie saine [et qui] doivent être protégé de représailles ». Sous sa présidence, davantage de lanceurs d’alertes ont été poursuivis que sous toutes les autres présidences combinées. Avant même que le verdict soit prononcé dans le procès de Chelsea Manning, Obama l’avait déjà déclarée coupable.

    « Des documents divulgués par Wikileaks depuis qu’Assange est en Angleterre », a écrit Al Burke, l’éditeur du site Nordic News Network, un site de référence en ce qui concerne les dangers qui guettent Assange, « indiquent clairement que la Suède a régulièrement cédé à la pression des USA dans le domaine des droits civils. Tout porte à croire que si Assange était livré aux autorités suédoises, il serait extradé vers les USA sans aucune considération pour ses droits légaux ».

    Quelques éléments semblent indiquer que l’opinion et la communauté juridique suédoises ne soutiennent pas l’intransigeance de la procureure Marianne Ny. Autrefois d’une hostilité implacable envers Assange, la presse suédoise a publié des Unes du genre Allez à Londres, pour l’amour de Dieu.

    Pourquoi refuse-t-elle ? Plus précisément, pourquoi n’autorise-t-elle pas les tribunaux suédois à accéder à des centaines de SMS que la police a enregistrés depuis le téléphone d’une des deux femmes impliquées dans ces allégations d’inconduite ? Pourquoi ne les transmet-elle pas aux avocats suédois d’Assange ? Elle dit qu’elle n’est pas tenue par la loi de le faire, tant qu’aucune accusation formelle n’a été portée, et qu’elle ne l’a pas interrogé. Mais alors, pourquoi ne l’interroge-t-elle pas ?

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  10. Cette semaine, la Cour d’appel suédoise va décider d’ordonner, ou pas, à Ny de divulguer les messages SMS, ou alors le litige finira devant la Cour suprême et la Cour européenne de justice. Comble de l’ironie, les avocats suédois d’Assange ont seulement été autorisés à visionner les SMS, qu’ils ont donc du mémoriser.

    Un des messages de la femme en question montre clairement qu’elle ne voulait pas qu’Assange soit poursuivi, « mais que la police a insisté pour mettre la main sur lui ». Elle a été « choquée » quand ils l’ont arrêté, parce qu’elle « voulait juste qu’il passe un test [VIH] ». Elle « ne voulait pas accuser JA de quoi que ce soit » et « c’est la police qui a inventé ces charges ». Dans un témoignage, elle dit avoir été « manipulée par la police et d’autres autour d’elle ».

    Aucune des femmes ne prétend avoir été violée. En effet, les deux ont nié avoir été violées, et l’une d’entre elles a depuis tweeté « je n’ai pas été violée ». Qu’elles furent manipulées par la police et que leurs souhaits furent ignorés est une évidence (peu importe ce que racontent leurs avocats aujourd’hui). Elles sont probablement victimes d’une saga kafkaïenne.

    Pour Assange, le seul procès qu’il ait vu, c’est son procès médiatique. Le 20 août 2010, la police suédoise a ouvert une enquête pour viol et a immédiatement (et illégalement) déclaré aux tabloïds suédois qu’il y avait un mandat d’arrêt contre Assange pour le viol de deux femmes. Et cette information fit le tour du monde.

    À Washington, le secrétaire à la Défense Robert Gates expliqua, avec un grand sourire, que l’arrestation « était pour lui une bonne nouvelle ». Les comptes twitter associés au Pentagone décrivirent Assange comme un violeur et un fugitif.

    Moins de 24 heures après, la procureure en chef de Stockholm, Eva Finné, prit en main l’enquête. Elle fit immédiatement annuler le mandat, en expliquant « Je ne crois pas qu’il y ait de raison de suspecter qu’il ait commis un viol ». Quatre jours après, elle fit annuler toute enquête, en expliquant « Il n’y a aucun soupçon de quelque crime que ce soit ». Le dossier fut fermé.

    C’est alors qu’entre en scène Claes Borgström, un politicien de renom du Parti social-démocrate [entretemps, il a quitté ce parti en novembre 2013, pour rejoindre le Parti de gauche, ex-PC, NdE], alors candidat aux imminentes élections législatives de Suède. Quelques jours après l’abandon du dossier par la procureure en chef, Borgström, qui est avocat, annonça aux médias qu’il allait représenter les deux femmes et qu’il ferait appel à un autre procureur, de la ville de Göteborg. En l’occurrence Marianne Ny, que Borgström connaissait bien. Elle était elle aussi membre du Parti social-démocrate.

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  11. Le 30 août, Assange se rendit volontairement à un poste de police de Stockholm, afin de répondre à toutes les questions qu’on lui poserait. Pour lui, le dossier était clos. Deux jours plus tard, Ny annonça qu’elle rouvrait le dossier. Un reporter suédois demanda alors à Borgström pourquoi le dossier était relancé, alors qu’il venait d’être clos, en citant le témoignage d’une des deux femmes, qui avait expliqué ne pas avoir été violée. Il répondit alors « Ah, mais elle n’est pas avocate ». L’avocat australien d’Assange, James Catlin, répondit « Tout ça est ridicule… c’est comme s’ils inventaient tout au fur et à mesure ».

    Le jour où Marianne Ny rouvrit le dossier, le chef des services de renseignements militaires suédois, le MUST, critiqua ouvertement Wikileaks dans un article intitulé Wikileaks [est] une menace pour nos soldats. Assange fut averti que les services de renseignements suédois, la SÄPO, avaient été informés par leurs homologues US que les accords de partage d’informations entre les des deux pays seraient stoppés net, si la Suède lui permettait de rester sur son territoire.

    Pendant cinq semaines, Assange dut attendre en Suède que la nouvelle enquête suive son cours. Le Guardian était alors sur le point de publier les War Logs [rapports de guerre] d’Irak, basés sur les révélations de Wikileaks, opération qu’Assange était censé superviser. Son avocat à Stockholm demanda alors à Ny si elle voyait une objection à ce qu’il quitte le pays. Elle répondit qu’il était libre de partir.

    Inexplicablement, dès qu’il eut quitté la Suède (au pic de l’intérêt médiatique et public pour les révélations de Wikileaks), Ny émit un mandat d’arrêt européen et une alerte rouge d’Interpol, normalement réservée aux dangereux criminels et aux terroristes. Diffusée mondialement en cinq langues différentes, elle fit un tabac médiatique.

    Assange dut se rendre à un poste de police à Londres, fut arrêté et passa dix jours dans l’isolement, à la prison de Wandsworth. Relâché sous une caution de 340 000 £ (soit 425 000 €), il fut soumis à un contrôle électronique, obligé de se rendre chaque jour au poste de police, et il fut placé pratiquement en résidence surveillée, en attendant que son dossier soit transmis à la Cour suprême. Il n’avait toujours pas été inculpé de quoi que ce soit. Ses avocats réitérèrent sa proposition d’être questionné par Ny à Londres, en faisant remarquer que c’était elle qui l’avait autorisé à quitter la Suède. A cet effet, ils suggérèrent un bâtiment spécial utilisé par Scotland Yard. Elle refusa.

    Katrin Axelsson et Lisa Longstaff de Women Against Rape [Femmes Contre le Viol] ont écrit « Les allégations contre Assange ne sont qu’un rideau de fumée, dans lequel un grand nombre de gouvernements essaient de faire disparaître Wikileaks, pour avoir eu l’audace de révéler au public leurs plans secrets de guerre et d’occupation, avec leurs cortèges de viols, de meurtres et de destruction… Les autorités se fichent tellement de la violence contre les femmes, qu’elles manipulent des allégations de viols comme bon leur semble. Assange a clairement montré qu’il était disponible pour un interrogatoire par les autorités suédoises, en Angleterre, ou via Skype. Pourquoi refusent-elles cet élément essentiel pour leur investigation ? De quoi ont-elles peur ? ».

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  12. Cette question est restée sans réponse, tandis que Ny émettait le mandat d’arrêt européen (EAW), un produit draconien tout droit sorti de la guerre contre le terrorisme, censé permettre d’appréhender les terroristes et les bandes criminelles organisées. L’EAW supprime toute obligation pour un État signataire de fournir des preuves de crime. Plus de 1000 EAW sont émis chaque mois, et seuls quelques-uns ont réellement un rapport avec de réelles accusations de terrorisme. La plupart sont émis pour des délits mineurs, comme des amendes et autres crédits impayés. Bon nombre de ces extradés font face à plusieurs mois de prison, sans condamnation. Il y a eu un nombre important d’erreurs judiciaires choquantes, que les juges britanniques condamnent fortement.

    En mai 2012, le dossier d’Assange atteint finalement la Cour suprême. Dans un jugement qui validait l’EAW (dont les exigences rigides ne laissaient aucune marge de manœuvre à la cour) les juges signifièrent que les procureurs européens pouvaient émettre des mandats d’extradition au Royaume-Uni sans aucun contrôle judiciaire, et ce, même si le parlement n’était pas d’accord. Ils ont bien fait comprendre que le parlement avait été trompé par le gouvernement de Blair. La cour était divisée, 5 contre 2, et se prononça donc contre Assange.

    Cependant, Lord Phillips, le Juge en chef de la Cour suprême fit une erreur. Il fit appliquer la Convention de Vienne sur le droit des traités, permettant aux pratiques étatiques d’outrepasser la lettre de la Loi. Alors que, comme le fit remarquer l’avocate d’Assange, Dinah Rose, cela ne s’appliquait pas à l’EAW.

    La Cour suprême n’admit avoir commis cette cruciale erreur que lorsqu’elle dut examiner un autre appel contre l’EAW, en novembre de l’an dernier [2013]. La décision contre Assange avait été erronée, mais il était trop tard pour revenir en arrière.

    Le choix d’Assange était difficile : ou bien s’extrader vers un pays qui refusait de dire si, oui ou non, il l’enverrait vers les USA, ou bien chercher d’urgence une dernière solution pour se mettre à l’abri. Avec le soutien de la plupart des pays d’Amérique Latine, le courageux gouvernement d’Équateur lui proposa le statut de réfugié, afin qu’il échappe à ce qui s’annonçait être, preuves à l’appui, un traitement cruel et hors du commun de la part des USA : cette menace violait les droits humains fondamentaux, et son propre gouvernement, en Australie, l’avait abandonné et s’était rangé aux côtés de Washington. Le gouvernement travailliste de la Première ministre Julia Gillard l’avait même menacé de lui retirer son passeport.

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  13. Gareth Peirce, la célèbre avocate des droits humains qui représente Assange à Londres, écrivit à celui qui était alors ministre des Affaires étrangères en Australie, Kevin Rudd : « Vu l’ampleur des débats publics, très souvent basés sur de fausses accusations… il est très difficile de préserver toute présomption d’innocence à son égard. Mr Assange a maintenant au-dessus de sa tête non pas une mais deux épées de Damoclès, une extradition potentielle vers deux juridictions différentes pour deux allégations de crimes différentes, dont aucune ne vient de son propre pays, et sa sécurité personnelle est en danger compte tenu des circonstances politiquement très chargées ».

    Ce ne fut pas avant d’avoir contacté la Haute commission [ambassade] australienne à Londres que Peirce reçut une réponse, qui ne répondait à aucun des points urgents qu’elle soulevait. Dans une réunion à laquelle j’ai assisté avec elle, le consul général d’Australie, Ken Pascoe, fit une déclaration renversante : il ne connaissait les détails de l’affaire « que par ce que j’en ai lu dans la presse ».

    Pendant ce temps, la perspective d’une erreur judiciaire grotesque fut noyée dans une virulente campagne contre le fondateur de Wikileaks. Des attaques très personnelles, mesquines, vicieuses et inhumaines furent lancées contre un homme qui n’avait toujours pas été inculpé de quoi que ce soit, et qui se retrouvait pourtant plus maltraité qu’un condamné faisant face à l’extradition pour le meurtre de sa femme. Le fait que la menace des USA contre Julian Assange était une menace contre tous les journalistes, contre la liberté d’expression, se perdit au milieu du sordide et des ambitions.

    Avis de recherche sur Assange, mort ou vif

    Des livres furent publiés, des contrats de cinéma furent signés et des carrières médiatiques lancées sur le dos de Wikileaks, à partir de l’idée reçue qu’attaquer Assange était normal et qu’il était trop pauvre pour poursuivre en justice. Des gens ont gagné de l’argent, beaucoup d’argent, alors que Wikileaks luttait pour sa survie. Le rédacteur en chef du Guardian, Alan Rusbridger, dit des révélations de Wikileaks, qu’il publia dans son journal, qu’elles étaient « l’un des plus grands scoops journalistique des trente dernières années ». Et il intégra cela dans ses plans marketing pour augmenter le prix de vente de son journal.

    Sans qu’un centime ne parvienne à Assange ou à Wikileaks, le livre très médiatisé du Guardianentraîna à sa suite un film hollywoodien très lucratif. Les auteurs du livre, Luke Harding et David Leigh, qualifièrent gratuitement Assange de « personne instable » et « cynique ». Ils révélèrent aussi le mot de passe secret qu’il avait donné au journal, en lui faisant confiance, qui servait à protéger un fichier numérique, contenant les câbles de l’ambassade US. Avec Assange enfermé à l’ambassade d’Équateur, Harding, se tenant à l’extérieur, au milieu des policiers, jubilait sur son blog : « Scotland Yard peut avoir le dernier mot ».

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  14. Cette injustice infligée à Assange est l’une des raisons pour lesquelles le Parlement va finalement voter une réforme de l’EAW. Les mesures draconiennes utilisées à son encontre n’existent plus aujourd’hui : des preuves devraient être apportées et un interrogatoire ne serait pas un motif suffisant pour l’extradition. « Son affaire a été gagnée dans sa totalité », m’a confié Gareth Peirce, « ces changements dans la loi signifient que le Royaume-Uni reconnait maintenant officiellement comme correct tout ce qui a été plaidé dans son affaire. Et pourtant il n’en bénéficie pas. Et le sérieux de l’offre d’asile de l’Équateur n’est remis en question ni par le Royaume-Uni, ni par la Suède ».

    Le 18 mars 2008, un document secret du Pentagone préparé par sa Section d’évaluation du contre-espionnage cybernétique (Cyber Counterintelligence Assessments Branch) prédit une guerre contre Wikileaks et Julian Assange. Il décrivait un plan détaillé afin de détruire le sentiment de confiance, qui est le centre de gravité de Wikileaks. Cela serait obtenu par des menaces de dénonciation [et] de poursuites pénales. Réduire au silence et criminaliser cette source unique de journalisme indépendant était le but, la calomnie était la méthode. Une grande puissance bafouée est capable de la pire colère.

    John Pilger

    http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/18/enquete-speciale-lassiegement-julian-assange-mascarade/

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  15. Réponse choqué d'un lecteur en apprenant son coût de l'assurance maladie juste doublé

    Soumis par Tyler Durden le 18/11/2014 21:31-0500

    Avec ma femme, je possède une petite entreprise et nous avions précédemment (en 2013) été achat d'assurance santé sur notre propre pour nous-mêmes et nos deux enfants. A coûté environ six cents par mois avec un total de 6800 $ déductible, 5200 $ de leur poche l'exposition pour la famille de quatre.

    Après avoir passé des mois essayant de s'inscrire pour l'ACA en fin 2013 et 2014 au début de mes enfants a obtenu mis sur l'assurance de notre État (à « sans frais ») et ma femme et j'ai mis en sac une politique d'ACA au prix subventionné de 281 $ par mois avec un total de poche d'environ 6500 $ (juste pour nous deux).

    Est jointe la notification de l'ACA de hausse des prix de l'année prochaine. Comme vous pouvez voir le coût va de 281 $ à 555 $, une hausse mensuelle de $274, un pourcentage d'augmentation de 97 %.

    Fondamentalement nous payons maintenant le même montant pour les deux d'entre nous que nous avons payé pour tous les quatre d'entre nous, il y a un an.

    Comment cette augmentation peut survenir dans une économie de marché « libre » ? J'ai manqué quelque chose ? A certaines entrées coût sauté exponentiellement dans le but de doubler le prix que payer ? Ou a l'industrie privée était de connivence avec le gouvernement de truquer les marchés (à nouveau) en leur faveur ?

    Combien de temps encore le peuple américain permettra aux sociétés de les arnaquer en collusion avec le gouvernement ? Baiser cette fausse économie et gouvernement, capturé par les sociétés. Où est le leader qui s'élèvent de la masse et étouffer le nexus corp/govt avant il nous emprisonne tous en état de dette servage policier ?

    Pensez-vous que pour une minute que freaking Mitch McConnell, Harry Reid, Nancy Pelosi, John Boehner, ou toute personne nouvellement élus ou précédemment élu se soucie une merde sur ma femme et mes enfants ou ce que nous payons pour des soins de santé merdique que nous ne pouvons nous permettre d'accéder en raison des franchises élevées ? Ces baise ne peut pas voir au-delà de l'appel téléphonique de donateurs à l'adresse suivante, et seul come gloussement hors du poulailler afin de donner une voix à la dernière partie certifié meme politique, que ce soit "liberté", "liberté", "sécurité" ou d'autres évidé focus groupe testé conneries sound bite.

    http://www.zerohedge.com/news/2014-11-18/one-readers-shocked-response-upon-learning-his-health-insurance-cost-just-doubled

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    1. Oui d'accord, mais aux States il n'y a pas (encore) 50.000 taxes sur tout et n'importe quoi comme en France !

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