« QE de la BCE, chronique d’un échec retentissant annoncé !! »
Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
L’AFP est toujours impayable dans ses titres et le politiquement correct à moins que ce ne soit les mamamouchis au sens de l’humour particulièrement prononcé ses dernières années, sans parler de leur sens inné de la litote.
Bref, suite à la conférence de presse du grand chef de la BCE, notre banque centrale rien qu’à nous et surtout à tous les autres pays de la zone euro et plus précisément la banque centrale des Zallemands qui sont nos zamis devant l’éternel (béni soit son nom), notre AFP nationale a donc titré fort justement : « La BCE a intensifié ses préparatifs à un possible assouplissement quantitatif… »
Oulalalalala, traduisons. On intensifie des préparatifs en vu d’un possible mais non certain QE… Autant dire qu’on est dans le domaine du conditionnel incertain. Et pour cause.
Paroléé… parolééé…
Bon, je sais, je chante très mal mais tout cela me fait penser à cette chanson que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Depuis que le Père Mario nous a dit qu’il « ferait tout pour sauver l’euro et qu’il fallait le croire ce serait bien assez », les marchés se sont calmés et avec de simple mots Mario a su cacher nos maux économiques. Parfait. Tant mieux. Mais les paroles, comme le bluff, cela ne dure qu’un temps et il arrive inéluctablement le moment des actes. Pour le moment, nous ne voyons rien venir tout simplement parce que le gouverneur de la BCE ne peut rien faire politiquement et économiquement.
Politiquement coincé par l’Allemagne et les recours de justice
Il ne faut pas oublier qu’en janvier 2015, une première décision de la Cour de justice européenne est attendue sur la légalité des programmes OMT (rachat d’actifs) envisagés par la BCE, le tout sous fond de contentieux sur la constitutionnalité des traités et de leur interprétation en Allemagne qui n’est pas d’accord mais alors pas du tout pour que le Mario fasse le mariole en sortant sa planche à billets magique.
Il était donc presque impossible que Draghi fasse une annonce spécifique à moins d’un mois d’une décision de justice. C’était une évidence bien vite oubliée par les « marchés » qui baissent face à l’impuissance de la BCE réduite à « augmenter ses préparatifs »…
Économiquement coincée par les politiques d’austérité budgétaires…
Tout le monde se réjouit à l’avance de voir la BCE racheter massivement des obligations d’État mais cela ne changera rien à la situation économique de l’Europe pour une raison assez simple d’ailleurs sous-entendue par Mario Draghi qui a déclaré que « nous devons garder à l’esprit que les conditions initiales sont d’une grande importance, les États-Unis à l’époque ne sont pas la zone euro à l’heure actuelle »… Et pour cause : à quoi cela sert-il de racheter des obligations d’États déjà détenues par les banques ou les épargnants et dont l’argent a déjà été dépensé alors que dans le même temps on empêche ces mêmes États de faire de la relance budgétaire avec plus de déficit, ce qui dans ce cas-là injecterait de l’argent frais dans le système économique ?
Il y a une immense différence entre acheter une obligation et racheter une obligation. Quand on la rachète, on rachète la créance mais c’est un jeu à somme nul qui n’injecte rien dans le système. Quand on achète une obligation, et si cela correspond à une nouvelle dépense, alors dans ce cas-là on peut injecter de l’argent frais… mais les nouvelles dépenses par les États sont tout simplement interdites par Bruxelles et par l’Allemagne qui font de l’austérité et de la maîtrise des déficits un enjeu majeur.
Il faut donc comprendre que quand bien même la BCE obtiendrait le droit ou la possibilité de racheter des obligations d’États, cela ne changerait pas grand-chose à la non-croissance économique européenne et à la récession ou à la déflation qui nous menace.
Cela empêcherait une attaque des marchés
Si économiquement cela ne changerait presque rien, il n’en reste pas moins que les marchés se retrouveraient impuissants à pouvoir attaquer par exemple la dette d’un État comme l’Italie ou la France puisque la BCE se substituerait alors à ces mêmes marchés. En cela une telle annonce serait de nature à éloigner au moins pour un temps les craintes d’explosion de la zone euro.
Mais il faut être conscient que les marchés testeront la détermination de la BCE et le jour où, imaginons, ils attaquent massivement la dette italienne, cela aurait pour conséquence de grossir le bilan de la BCE uniquement de dettes… italiennes. Profondément injuste pour l’ensemble des partenaires vertueux comme l’Allemagne par exemple qui maîtrise avec une grande efficacité leurs dépenses. Injuste donc inacceptable ! Dans un tel cas, ce serait une prime évidente aux cancres et c’en serait fini de la discipline budgétaire commune.
La BCE est en réalité coincée
Depuis le début, la BCE est coincée. Elle est coincée pour une raison parfaitement simple à comprendre. La zone euro n’est pas une zone économique homogène mais composée de pays à l’économie hétérogène. Par beau temps, tout se passe bien, mais par gros temps évidemment les économies divergent et sans ajustement monétaire possible, les divergences ne peuvent qu’augmenter ainsi que la casse sociale.
L’échec de la zone euro est inscrit dès le départ dans les gènes même de la monnaie unique.
Alors que Mario Draghi a su habilement gagner du temps, l’heure des comptes et des actes se rapproche dangereusement. La zone euro pourrait ne pas survivre à l’année 2015 qui verra le retour des risques souverains européens et de la grande peur de l’éclatement de la zone euro.
Enfin, il convient de noter que Mario Draghi a indiqué que la BCE ne rachèterait pas d’or, « tous les actifs sauf l’or » a-t-il pris soin de préciser. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui, avec les dernières rumeurs, avaient peur d’une éventuelle « nationalisation » de l’or des particuliers.
Il est déjà trop tard, préparez-vous. À demain… si vous le voulez bien !! Charles SANNAT
[L’œil itinérant] En dynamitant le gazoduc South Stream, l’Union européenne fait pivoter encore davantage la Russie et la Turquie vers l’Eurasie
4 décembre 2014 Dan Iel
L’Union européenne aurait donc infligé une défaite à Poutine en le forçant à abandonner le projet de gazoduc South Stream. C’est du moins ce qu’entonnent les médias institutionnels occidentaux. Quelle absurdité ! La réalité sur le terrain va dans un tout autre sens.
En abandonnant le gazoduc South Stream au profit d’un Turk Stream, la toute dernière manœuvre spectaculaire dans la saga du Pipelinistan [1] ne manquera pas de causer une énorme onde de choc géopolitique dans toute l’Eurasie, et ce, pour un bon moment. C’est le nouveau grand jeu eurasiatique à son meilleur.
Résumons. Il y a quelques années, la Russie a conçu deux projets de gazoduc : le Nord Stream (aujourd’hui pleinement opérationnel) et le South Stream (toujours à l’état de projet), afin de contourner l’Ukraine, qui est peu fiable comme pays de transit. Voilà maintenant que la Russie propose un nouvel accord avantageux avec la Turquie, qui lui permet d’ignorer la position de la Commission européenne, qui n’est pas constructive (dixit Poutine).
La carte 2009 des gazoducs en service et prévus
Une récapitulation s’impose pour comprendre le jeu en cours. Il y a cinq ans, j’ai suivi de très près l’opéra absolu [2] du Pipelinistan qu’était la guerre des gazoducs rivaux South Stream et Nabucco. Nabucco avait fini par être écarté. Le South Stream pourrait éventuellement ressusciter, mais seulement si la Commission européenne retrouve ses sens (ne parions pas là-dessus).
S’étendant sur 3 600 kilomètres, le South Stream devait être en place en 2016. Ses embranchements devaient atteindre l’Autriche, les Balkans et l’Italie. Gazprom en possède 50 % des parts, l’italienne ENI 20 %, la française EDF 15 % et l’allemande Wintershall, une filiale de BASF, 15 %. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces grandes sociétés énergétiques européennes ne sont pas particulièrement enchantées. Pendant des mois, Gazprom et la Commission européenne tergiversaient à propos d’une solution. Sans surprise, Bruxelles a fini par succomber à sa propre médiocrité ainsi qu’aux pressions continuelles des USA par rapport à la Bulgarie, son maillon faible.
La Russie va toujours construire un gazoduc sous la mer Noire, sauf qu’il sera redirigé vers la Turquie et livrera la même quantité de gaz que celle prévue dans le projet South Stream (un point crucial). La Russie va aussi construire un nouveau terminal pour le gaz naturel liquéfié (GNL) en Méditerranée. Gazprom n’a donc pas dépensé cinq milliards de dollars (financement, coûts d’ingénierie) en vain. La réorientation s’avère un choix judicieux du point de vue économique. La Turquie est le deuxième client en importance de Gazprom après l’Allemagne. Son marché est plus important que ceux de la Bulgarie, de la Hongrie et de l’Autriche réunis.
La Russie propose aussi un réseau unique de transport gazier capable de livrer du gaz naturel de partout en Russie à n’importe quel terminal à ses frontières.
Finalement, comme si elle en avait besoin, la Russie obtient une autre preuve éclatante que le véritable marché à forte croissance de l’avenir, c’est en Asie qu’il se trouve, plus particulièrement en Chine, et non pas dans une Union européenne timorée, stagnante, dévastée par l’austérité et paralysée politiquement. Le partenariat stratégique russo-chinois en constante évolution sous-entend que la Russie est complémentaire à la Chine, en excellant dans les projets d’infrastructure majeurs comme la construction de barrages et l’installation de pipelines. Nous assistons ici à des relations d’affaires trans-eurasiatiques ayant une grande portée géopolitique et non pas à l’adoption de politiques teintées d’idéologie.
Une défaite russe ? Vraiment ?
La Turquie aussi en sort gagnante. Car outre l’accord avec Gazprom, Moscou va mettre sur pied rien de moins que l’ensemble de l’industrie nucléaire de la Turquie, sans oublier l’augmentation des échanges liés au pouvoir de convaincre (plus de commerce et de tourisme). Mais avant tout, la Turquie se rapproche encore plus d’être acceptée comme membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Moscou milite activement en ce sens. La Turquie accéderait ainsi à une position privilégiée comme plaque tournante à la fois de la ceinture économique eurasiatique et, évidemment, de la ou des nouvelles routes de la soie chinoises. L’Union européenne bloque l’entrée de la Turquie ? La Turquie se tourne vers l’Est. Un exemple éloquent d’intégration eurasiatique.
Washington fait tout en son pouvoir pour créer un nouveau mur de Berlin s’étendant des pays baltes à la mer Noire, afin de mieux isoler la Russie. Pourtant, l’équipe chargée de ne pas faire de conneries à Washington n’a jamais vu venir le dernier coup que le maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine leur réservait, à partir de la mer Noire en plus.
Depuis des années, Asia Times Online rapporte que l’impératif stratégique clé de la Turquie est de se positionner comme un carrefour énergétique indispensable de l’Orient à l’Occident, d’où transitera aussi bien le pétrole irakien que le gaz naturel de la mer Caspienne. Du pétrole de l’Azerbaïdjan transite déjà par la Turquie via l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) mis de l’avant par Bill Clinton et Zbig Brzezinski. La Turquie deviendrait aussi le carrefour du gazoduc transcaspien, si jamais il se concrétisait (rien n’est moins sûr), pour acheminer le gaz naturel du Turkménistan à l’Azerbaïdjan, puis à la Turquie jusqu’à sa destination finale en Europe.
Ce qu’a accompli le maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine en un seul coup, c’est de faire en sorte que les sanctions stupides imposées par l’Union européenne se tournent de nouveau contre elle. L’économie allemande souffre déjà beaucoup des pertes commerciales avec la Russie.
La brillante stratégie de la Commission européenne gravite autour de ce qu’on appelle le troisième paquet énergie, qui oblige les gazoducs et leur contenu d’appartenir à des sociétés distinctes. La cible a toujours été Gazprom, qui possède des gazoducs dans de nombreux pays en Europe centrale et de l’Est. Puis la cible dans la cible a toujours été le gazoduc South Stream.
Il appartient maintenant à la Bulgarie et à la Hongrie qui, soit dit en passant, se sont toujours opposées à la stratégie de la Commission européenne, d’expliquer le fiasco à leurs populations et de maintenir la pression sur Bruxelles. Après tout, ces pays vont perdre une fortune, sans parler du gaz qu’ils n’obtiendront pas avec la mise au rancart du South Stream.
Voici ce qu’il faut retenir :
la Russie vend encore plus de gaz… à la Turquie ;
la Turquie obtient le gaz dont elle a grandement besoin à un prix d’ami ;
les membres de l’Union européenne, sous la pression de l’Empire du Chaos, en sont réduits à courir encore et encore comme des poules sans tête dans les sombres couloirs de Bruxelles, en se demandant qui les a décapités.
Pendant que les atlantistes reviennent à leur mode par défaut et concoctent encore d’autres sanctions, la Russie continue à acheter de plus en plus d’or.
Méfiez-vous des lances néoconservatrices
Le jeu n’est pas terminé, loin de là. Dans un proche avenir, bien des variables vont se croiser.
Ankara pourrait changer son jeu, mais c’est loin d’être assuré. Le président Erdogan, le sultan de Constantinople, voit sûrement dans le calife Ibrahim de l’EIIS/EIIL/Da’ech un rival voulant lui ravir sa superbe. Le sultan pourrait ainsi caresser l’idée d’atténuer ses rêves néo-ottomans et revenir à sa doctrine de politique étrangère précédente, soit zéro problème avec nos voisins.
Pas si vite ! Jusqu’ici, Erdogan était engagé dans le même jeu que la maison des Saoud et la maison des Thani, c’est-à-dire se débarrasser d’Assad pour assurer la mise en place d’un oléoduc partant de l’Arabie saoudite et d’un gazoduc partant du gisement gazier géant South Pars/North Dome au Qatar. Ce gazoduc liant le Qatar, l’Irak, la Syrie et la Turquie entre en concurrence avec le gazoduc Iran-Irak-Syrie déjà proposé, dont les coûts s’élèvent à 10 milliards de dollars. Le client final, c’est bien sûr l’Union européenne, qui cherche désespérément à échapper à l’offensive de Gazprom.
Qu’arrivera-t-il maintenant ? Erdogan va-t-il mettre fin à son obsession qu’Assad doit partir ? Il est trop tôt pour le dire. Le ministère des Affaires étrangères turc est en effervescence. Washington et Ankara sont sur le point de s’entendre à propos d’une zone d’exclusion aérienne le long de la frontière turco-syrienne même si, plus tôt cette semaine, la Maison-Blanche a insisté pour dire que l’idée avait été rejetée.
La maison des Saoud a l’air d’un chameau dans l’Arctique. Son jeu meurtrier en Syrie s’est toujours résumé à un changement de régime pour permettre la construction éventuelle d’un oléoduc de la Syrie à la Turquie parrainé par les Saoudiens. Voilà maintenant que les Saoudiens constatent que la Russie est sur le point de répondre à tous les besoins énergétiques de la Turquie, en occupant toujours une position privilégiée pour vendre encore plus de gaz à l’Union européenne dans un proche avenir. Qui plus est, Assad doit partir ne part pas.
Pour leur part, les néoconservateurs aux USA affûtent leurs pointes de lance empoisonnées avec enthousiasme. Dès le début de 2015, une loi sur une Ukraine libre pourrait être déposée à la Chambre des représentants. L’Ukraine y sera décrite comme un important allié des USA non membre de l’Otan, ce qui se traduira, en pratique, par une annexion virtuelle à l’Otan. Il faudra ensuite s’attendre à encore plus de provocation néoconservatrice turbopropulsée contre la Russie.
Un scénario possible serait qu’un vassal et chiot comme la Roumanie ou la Bulgarie, sous la pression de Washington, décide d’accorder aux navires de l’Otan le plein accès à la mer Noire. De toute façon, qui se soucierait qu’une telle décision violerait les accords existants au sujet de la mer Noire touchant à la fois la Russie et la Turquie ?
Entre aussi en compte un connu inconnu rumsfeldien dangereux, à savoir comment les pays fragiles des Balkans vont réagir à l’éventualité d’être subordonnés aux caprices d’Ankara. Bruxelles aura beau maintenir la Grèce, la Bulgarie et la Serbie dans une camisole de force, il n’en demeure pas moins que sur le plan énergétique, ces pays vont commencer à dépendre de la bonne volonté de la Turquie.
Pour le moment, contentons-nous de mesurer la magnitude de l’onde de choc géopolitique causée par le dernier coup du maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine. Préparez-vous aussi en vue du prochain épisode du pivot vers l’Eurasie amorcé par la Russie. Poutine se rend à Delhi la semaine prochaine. Attendez-vous à une autre bombe géopolitique.
Pepe Escobar Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr
Notes [1] Guerre liquide : Bienvenue au Pipelineistan, Mondialisation.ca, 03-04-2009 [2] Tomgram : Pepe Escobar, Pipelineistan’s Ultimate Opera, TomDispatch.com, 01-10-2009 Source : Russia and Turkey pivot across Eurasia, Asia Times Online, à paraître le 08-12-2014 Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).
[1ère partie] Discours de Poutine à l’Assemblée fédérale de Russie, le 4 décembre 2014
5 décembre 2014 The French Saker Première partie du discours : politique extérieure
Chers membres du Conseil de la Fédération, Députés de la Douma, Citoyens de Russie !
Le discours d’aujourd’hui sera consacré, bien entendu, à la situation et aux conditions actuelles du monde dans lequel nous vivons, ainsi qu’aux défis auxquels nous sommes confrontés. Mais je tiens tout d’abord à vous remercier tous pour le soutien, l’unité et la solidarité dont vous avez fait preuve au cours des récents événements historiques et cruciaux qui vont sérieusement influencer l’avenir de notre pays.
Cette année, nous avons été confrontés à des épreuves auxquelles seule une nation unie et mature et un État véritablement souverain et fort peuvent résister. La Russie a prouvé qu’elle peut protéger ses compatriotes et défendre l’honneur, la vérité et la justice.
La Russie a pu accomplir cela grâce à ses citoyens, grâce à votre travail et aux résultats que nous avons obtenus ensemble, et grâce à notre profonde compréhension de l’essence et de l’importance des intérêts nationaux. Nous avons pris conscience de l’indivisibilité et de l’intégrité de la longue histoire millénaire de notre patrie. Nous sommes venus à croire en nous-mêmes, à croire que nous pouvions faire beaucoup de choses et atteindre tous nos objectifs.
Aujourd’hui, nous ne pouvons bien évidemment pas ne pas évoquer les événements historiques qui ont eu lieu cette année. Comme vous le savez, un référendum a été organisé en Crimée en mars, dans lequel les habitants de la péninsule ont clairement exprimé leur désir de rejoindre la Russie. Après cela, le Parlement de Crimée (il convient de souligner que c’était un parlement tout à fait légitime, qui avait été élu en 2010) a adopté une résolution d’indépendance. Et enfin, nous avons assisté à la réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie.
Ce fut un événement d’une importance particulière pour notre pays et notre peuple, parce que la Crimée est une terre où vivent nos compatriotes, et que son territoire est d’une importance stratégique pour la Russie car c’est là que se trouvent les racines spirituelles de la Nation russe, diverse mais solidement unie, et de l’État russe centralisé. C’est en Crimée, dans l’ancienne ville de Chersonèse ou Korsun, comme les anciens chroniqueurs russes appelaient, que le Grand Prince Vladimir a été baptisé avant d’apporter le christianisme au Rus.
En plus de la similitude ethnique, de la langue commune, des éléments communs de leur culture matérielle, d’un territoire commun (même si ses frontières n’étaient pas tracées et stables), d’échanges économiques émergents et d’un gouvernement naissant, le christianisme fut une puissante force unificatrice spirituelle qui a contribué à impliquer dans la création de la Nation russe et de l’État russe les diverses tribus et alliances tribales du vaste monde slave oriental. C’est grâce à cette unité spirituelle que nos ancêtres, pour la première fois et pour toujours, se considérèrent comme une nation unie. Tout cela nous amène à affirmer que la Crimée, l’ancienne Korsun ou Chersonèse, et Sébastopol, ont une importance civilisationnelle et même sacrée inestimable pour la Russie, comme le Mont du Temple à Jérusalem pour les adeptes de l’Islam et du Judaïsme.
Et c’est ainsi que nous les considèrerons toujours.
Chers amis,
Aujourd’hui, il est impossible de ne pas revenir sur notre point de vue au sujet des développements en Ukraine et de la façon dont nous avons l’intention de travailler avec nos partenaires à travers le monde.
Il est bien connu que la Russie a non seulement soutenu l’Ukraine et d’autres républiques frères de l’ancienne Union soviétique dans leurs aspirations à la souveraineté, mais qu’elle a aussi grandement facilité ce processus dans les années 1990. Depuis lors, notre position n’a pas changé.
Chaque nation a le droit souverain et inaliénable de déterminer sa propre voie de développement, de choisir ses alliés, son régime politique et la forme d’organisation de sa société, de créer une économie et d’assurer sa sécurité. La Russie a toujours respecté ces droits et les respectera toujours. Ils s’appliquent pleinement à l’Ukraine et au peuple ukrainien frère.
Il est vrai que nous avons condamné le coup d’État et la prise violente du pouvoir à Kiev en février dernier. Les développements auxquels nous assistons actuellement en Ukraine et la tragédie qui se déroule dans le sud-est du pays confirment pleinement la justesse de notre position.
Comment tout cela a-t-il commencé ? Je vais devoir vous rappeler ce qui s’est alors passé. Il est difficile de croire que tout a commencé avec la décision technique par le président Ianoukovitch de reporter la signature de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Ne vous méprenez pas sur ce point, il n’a pas refusé de signer le document, mais il a seulement reporté la finalisation de cet accord en vue d’y faire quelques ajustements. Comme vous le savez, cette décision a été prise en pleine conformité avec le mandat constitutionnel d’un chef d’État tout à fait légitime et internationalement reconnu.
Dans un tel contexte, il n’était pas question pour nous de soutenir le coup de force, la violence et les meurtres. Il suffit de considérer les événements sanglants à Odessa, où des gens ont été brûlés vifs. Comment les tentatives ultérieures de répression des populations du sud de l’Ukraine, qui s’opposent à ce carnage, pourraient-elles être soutenues ? Je répète qu’il nous était absolument impossible de cautionner ces développements. Qui plus est, ils ont été suivis par des déclarations hypocrites sur la protection du droit international et des droits humains. C’est du cynisme à l’état pur. Je crois fermement que le temps viendra où le peuple ukrainien fera une juste évaluation de ces événements.
Comment le dialogue sur cette question a-t-il commencé entre la Russie et ses partenaires américains et européens ? Je mentionne nos amis américains à dessein, car ils influencent continuellement les relations de la Russie avec ses voisins, ouvertement ou en coulisses. Parfois, nous ne savons pas même avec qui parler : avec les gouvernements de certains pays ou directement avec leurs mécènes et sponsors américains ?
Comme je l’ai mentionné, dans le cas de l’accord d’association UE-Ukraine, il n’y eut absolument pas de dialogue. On nous a dit que ce n’était pas notre affaire, ou, pour le dire simplement, on nous a dit « où » aller.
Tous les arguments rappelant que la Russie et l’Ukraine sont des membres de la zone de libre-échange de la CEI, que nous avons historiquement établi une coopération profonde dans l’industrie et l’agriculture, et que nous partageons essentiellement la même infrastructure, personne ne voulait entendre ces arguments, et encore moins en tenir compte.
Notre réponse a été de dire : très bien, si vous ne voulez pas avoir de dialogue avec nous, nous allons devoir protéger nos intérêts légitimes unilatéralement et nous ne paierons pas pour ce que nous considérons comme une politique erronée.
Quel a donc été le résultat de tout cela ? L’accord entre l’Ukraine et l’Union européenne a été signé et ratifié, mais la mise en œuvre des dispositions concernant le commerce et l’économie a été reportée jusqu’à la fin de l’année prochaine. Cela ne prouve-t-il pas que c’est nous qui avions raison ?
Il faut aussi poser la question des raisons pour lesquelles tout cela a été fait en Ukraine. Quel était le but du coup d’État contre le gouvernement ? Pourquoi tirer et continuer à tirer et à tuer des gens ? De fait, l’économie, la finance et le secteur social ont été détruits et le pays a été ravagé et ruiné.
Ce dont l’Ukraine a besoin actuellement est d’une aide économique pour mener des réformes, pas de politique de bas étage et de promesses pompeuses mais vides. Toutefois, nos collègues occidentaux ne semblent pas désireux de fournir une telle assistance, tandis que les autorités de Kiev ne sont pas prêtes à relever les défis auxquels leurs citoyens sont confrontés.
À ce propos, la Russie a déjà apporté une contribution énorme en aide à l’Ukraine. Permettez-moi de rappeler que les banques russes ont déjà investi 25 milliards de dollars en Ukraine. L’année dernière, le ministère russe des Finances a accordé un prêt de 3 milliards de dollars. Gazprom a encore fourni 5,5 milliards de dollars à l’Ukraine et a même offert un rabais qui n’était pas prévu, en exigeant du pays qu’il ne rembourse que 4,5 milliards. Additionnez le tout et vous obtenez de 32,5 à 33,5 milliards de dollars récemment fournis.
Bien sûr, nous avons le droit de poser des questions. Pour quelles raisons cette tragédie a-t-elle été menée en Ukraine ? N’était-il pas possible de régler toutes les questions, même les questions litigieuses, par le dialogue, dans un cadre légal et légitime ?
Mais maintenant, on nous dit qu’il s’agissait de mesures politiques équilibrées et compétentes auxquelles nous devrions nous soumettre sans discussion et les yeux bandés.
Cela n’arrivera jamais.
Si pour certains pays européens, la fierté nationale est un concept oublié depuis longtemps et que la souveraineté est trop de luxe, pour la Russie, une véritable souveraineté est absolument nécessaire pour la survie.
Principalement, nous devrions prendre conscience de cela en tant que nation. Je tiens à souligner ceci : soit nous restons une nation souveraine, soit nous nous dissolvons sans laisser de trace et perdons notre identité. Bien sûr, d’autres pays doivent comprendre cela aussi. Tous les acteurs de la vie internationale doivent être conscients de cela. Et ils devraient utiliser cette compréhension pour renforcer le rôle et l’importance du droit international, dont nous avons tellement parlé ces derniers temps, plutôt que d’en plier les normes en fonction d’intérêts stratégiques tiers contraires aux principes fondamentaux du droit et au bon sens, considérant tout le monde comme des gens peu instruits qui ne savent ni lire ni écrire.
Il est impératif de respecter les intérêts légitimes de tous les participants au dialogue international. Alors seulement, non pas avec des mitraillettes, des missiles ou des avions de combat, mais précisément avec la primauté du droit pourrons-nous efficacement protéger le monde d’un conflit sanglant. Alors seulement, il n’y aura pas besoin d’essayer d’effrayer quiconque avec la menace d’un isolement imaginaire et trompeur, ou de sanctions qui sont, bien sûr, dommageables, mais dommageables pour tout le monde, y compris ceux qui les initient.
En parlant des sanctions, elles ne sont pas seulement une réaction impulsive de la part des États-Unis ou de leurs alliés à notre position concernant le coup d’État ou les événements en Ukraine, ou même au soi-disant « printemps de Crimée ». Je suis sûr que si ces événements ne s’étaient pas produits (je tiens à le souligner spécialement pour vous, politiciens, présents dans cet auditorium), même si rien de tout cela ne s’était passé, ils auraient trouvé une autre excuse pour tenter d’endiguer les capacités croissantes de la Russie, de nuire à notre pays d’une quelconque manière, ou d’en tirer quelque avantage ou profit.
La politique d’endiguement n’a pas été inventée hier. Elle a été menée contre notre pays depuis de nombreuses années, toujours, depuis des décennies, sinon des siècles. En bref, chaque fois que quelqu’un pense que la Russie est devenue trop forte ou indépendante, ces mesures sont immédiatement déployées contre elle.
Cependant, parler à la Russie d’une position de force est un exercice futile, même quand elle est confrontée à des difficultés internes, comme ce fut le cas dans les années 1990 et au début des années 2000.
Nous nous souvenons bien de l’identité et de procédés de ceux qui, presque ouvertement, ont à l’époque soutenu le séparatisme et même le terrorisme pur et simple en Russie, et ont désigné des meurtriers, dont les mains étaient tachées de sang, comme des « rebelles », et ont organisé des réceptions de haut niveau pour eux. Ces « rebelles » se sont encore manifestés en Tchétchénie. Je suis sûr que les gens sur place, les forces de l’ordre locales, s’en occuperont de la manière appropriée. Ils œuvrent en ce moment même à stopper un autre raid de terroristes et à les éliminer. Donnons-leur tout notre soutien.
Permettez-moi de le répéter, nous nous souvenons des réceptions de haut niveau organisées pour des terroristes présentés comme des combattants pour la liberté et la démocratie. Nous avons alors réalisé que plus nous cédions du terrain, plus nos adversaires devenaient impudents et leur comportement se faisait de plus en plus cynique et agressif.
Malgré notre ouverture sans précédent alors, et notre volonté de coopérer sur tous les points, même sur les questions les plus sensibles, malgré le fait que nous considérions (et vous êtes tous conscients de cela, vous en avez tous le souvenir) nos anciens adversaires comme des amis proches et même des alliés, le soutien occidental au séparatisme en Russie, incluant un soutien informationnel, politique et financier, en plus du soutien des services spéciaux, était absolument évident et ne laissait aucun doute sur le fait qu’ils seraient heureux de laisser la Russie suivre le scénario yougoslave de désintégration et de démantèlement, avec toutes les retombées tragiques que cela entraînerait pour le peuple russe.
Cela n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas permis que cela se produise.
Tout comme cela n’a pas fonctionné pour Hitler avec ses idées de haine des peuples, qui a entrepris de détruire la Russie et de nous repousser au-delà de l’Oural. Tout le monde devrait se rappeler comment cela a fini.
L’année prochaine, nous allons marquer le 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique. Notre armée a écrasé l’ennemi et a libéré l’Europe. Cependant, nous ne devons pas oublier les défaites amères en 1941 et 1942 afin de ne pas répéter les erreurs à l’avenir.
Dans ce contexte, je vais aborder une question de sécurité internationale. Il y a beaucoup de questions liées à ce sujet. Elles incluent notamment la lutte contre le terrorisme. Nous assistons encore à ses manifestations, et bien sûr, nous participerons aux efforts conjoints pour lutter contre le terrorisme sur le plan international. Bien sûr, nous allons travailler ensemble pour faire face à d’autres défis, tels que la propagation des maladies infectieuses.
Cependant, à ce propos, j’aimerais parler de la question la plus grave et la plus sensible question : la sécurité internationale. Depuis 2002, après que les États-Unis se soient unilatéralement retirés du Traité ABM, qui était une pierre angulaire absolue de la sécurité internationale, un équilibre stratégique des forces et de la stabilité, les États-Unis ont travaillé sans relâche à la création d’un système global de défense antimissile, y compris en Europe. Ceci constitue une menace non seulement pour la sécurité de la Russie, mais pour le monde dans son ensemble –précisément en raison de la perturbation possible de l’équilibre stratégique des forces.
Je considère que ce projet est également mauvais pour les États-Unis, car il crée une dangereuse illusion d’invulnérabilité. Il renforce la tension vers des décisions qui sont souvent, comme nous pouvons le constater, irréfléchies et unilatérales, et amène des risques supplémentaires.
Nous avons beaucoup parlé de cela. Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Je dirai seulement ceci – peut-être que je me répète : nous n’avons nullement l’intention de nous engager dans une course aux armements coûteuse, mais en même temps, nous allons garantir de manière fiable et efficace la défense de notre pays dans ces nouvelles conditions. Il n’y a absolument aucun doute à ce sujet. Cela sera fait. La Russie a à la fois la capacité et les solutions innovantes pour cela.
Personne ne pourra jamais parvenir à une supériorité militaire sur la Russie. Nous avons une armée moderne et prête au combat. Comme on dit actuellement, une armée courtoise, mais redoutable. Nous avons la force, la volonté et le courage de protéger notre liberté.
Nous allons protéger la diversité du monde. Nous dirons la vérité aux peuples à l’étranger, de sorte que tout le monde puisse voir l’image réelle et non déformée et fausse de la Russie. Nous allons promouvoir activement les affaires et les échanges humanitaires, ainsi que les relations scientifiques, éducatives et culturelles. Nous le ferons même si certains gouvernements tentent de créer un nouveau rideau de fer autour de la Russie.
Nous n’entrerons jamais dans la voie de l’auto-isolement, de la xénophobie, de la suspicion et de la recherche d’ennemis.
Ce sont là des manifestations de faiblesse, alors que nous sommes forts et confiants.
Notre objectif est d’avoir autant de partenaires égaux que possible, à la fois dans l’Ouest et à l’Est. Nous allons étendre notre présence dans ces régions où l’intégration est à la hausse, où la politique n’est pas mélangée avec l’économie (et vice versa), et où les obstacles au commerce, à l’échange de technologie et de l’investissement et à la libre circulation des personnes sont levés.
En aucun cas, nous n’allons limiter nos relations avec l’Europe ou l’Amérique. Dans le même temps, nous allons restaurer et étendre nos liens traditionnels avec l’Amérique du Sud. Nous allons poursuivre notre coopération avec l’Afrique et le Moyen-Orient.
Nous voyons à quelle vitesse l’Asie-Pacifique s’est développé au cours des dernières décennies. En tant que puissance du Pacifique, la Russie tirera pleinement parti de de potentiel énorme.
Tout le monde connaît les dirigeants et les « locomotives » du développement économique mondial. Beaucoup d’entre eux sont nos amis sincères et des partenaires stratégiques.
L’Union économique eurasienne va commencer à être pleinement opérationnelle le 1er Janvier 2015. J’aimerais vous rappeler ses principes fondamentaux. Les principes majeurs sont l’égalité, le pragmatisme et le respect mutuel, ainsi que la préservation de l’identité nationale et de la souveraineté de l’État de tous les pays membres. Je suis convaincu qu’une coopération étroite sera une puissante source de développement pour tous les membres de l’Union économique eurasienne.
Pour conclure cette partie de mon discours, j’aimerais dire encore une fois que nos priorités sont d’avoir des familles saines et une nation saine, ce sont les valeurs traditionnelles que nous avons héritées de nos ancêtres, combinées avec un accent sur l’avenir, la stabilité comme une condition essentielle du développement et du progrès, le respect des autres nations et États, et la sécurité garantie de la Russie et la protection de ses intérêts légitimes. […]
Vladimir Poutine, président de la Fédération du Russie Traduit par Sayed Hasan Source : (kremlin.ru, russe, 04-12-2014) & Presidential Address to the Federal Assembly (kremlin.ru, anglais, 04-12-2014)
Indicateur environs parfait »qui précèdent presque tous Correction Bourse clignote au signal d'avertissement
Par Michael Snyder, le 4 Décembre, 2014
Sommes-nous sur le point de nous voir les stocks prenons une chute significative ? Si vous cherchez un «canari dans la mine de charbon» pour le marché boursier américain, il suffit de regarder obligations à haut rendement. Au cours des dernières années, presque tous les junk bonds de temps unique ont diminué de manière substantielle, il ya eu une correction du marché boursier remarquable ainsi. Et maintenant obligations à haut rendement sont régulièrement déplacent inférieure. La principale raison pour cela est la baisse des prix du pétrole. Comme j'ai écrit l'autre jour, les sociétés d'énergie représentent désormais environ 20 % du marché des obligations à haut rendement. Comme le prix de chutes de pétrole, les investisseurs sont naturellement de plus préoccupé par les perspectives d'avenir de ces sociétés et déversent leurs obligations. Ce qui se passe ne peut pas être décrit comme un "crash" pour l'instant, mais il y a eu une baisse assez importante pour junk bonds au cours du mois passé. Et comme je l'ai mentionné ci-dessus, les obligations de pacotille et les stocks se déplacent habituellement en tandem. En fait, les obligations de pacotille commencent généralement à tomber avant que les stocks font. Donc le déclin dans des obligations à haut rendement que nous assistons à l'heure actuelle indiquent que nous sommes sur le point d'une correction importante des marchés boursiers ?
C'est une question que CNBC a demandé dans un article récent intitulé « Près de signal de vente parfaite dit stocks devraient tomber "...
Le S & P 500 et l'ETF iShares iBoxx High Yield Corporate Bond sont une image miroir depuis le début de l'année, mais depuis la fin de Octobre, à haut rendement a divergé en bas à droite, et pourtant, le S & P 500 a continué à des niveaux records. Depuis la séparation en Octobre, le S & P 500 est en hausse de 3 %, tandis que l'ETF à haut rendement est en baisse de 4 %.
Sur 10 reprises depuis 2007, l'ETF à haut rendement a chuté de 5 % en 30 jours de bourse. Pendant neuf de ces cas, le S & P 500 a chuté ainsi, avec un rendement moyen négatif de 9 % , selon l'analyse utilisant Kensho CNBC.
Une seule fois un rendement élevé ne donne un signal de vente de faux. C'était l'année dernière, lorsque le marché était déjà fasciné par le programme d'assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale, qui a semblé élever les stocks avec une consistance anormale. Et même alors, le S & P 500 ont réussi seulement une montée de 0,4 % au milieu de la déroute de la dette de la malbouffe. Personnellement, je suis convaincu que cette corrélation entre les obligations de pacotille et des stocks est très significatif.
Disons simplement revenir en arrière et regarder ce qui s'est passé pendant la crise financière de 2008 pour un moment.
Dans le tableau ci-dessous posté, vous pouvez voir que les obligations à haut rendement ont commencé de s'écraser dans le milieu de Septembre de cette année ...
- voir graphique sur site -
Mais les actions américaines ne s'écrasent en même temps. En fait, le tableau ci-dessous montre qu'elles n'ont pas vraiment commencent à s'écraser jusqu'au début Octobre ...
- voir graphique sur site -
C'est pourquoi les analystes se réfèrent souvent à des obligations de pacotille comme un "indicateur avancé". Ce qui se passe à la dette à haut rendement est souvent un très bon indicateur de ce qui va se passer aux stocks.
Maintenant, nous allons jeter un oeil à ce qui se passe aujourd'hui.
Depuis le début de Novembre, les obligations de pacotille ont baissé régulièrement ...
- voir graphique sur site -
Pendant ce temps, le Dow Jones a continué à atteindre de nouveaux sommets ...
- voir graphique sur site -
Ce ne est pas un état de choses qui peuvent persister indéfiniment. Soit obligations pourries vont rebondir ou les actions américaines vont commencer à tomber.
Si l'économie américaine était sur une base solide, vous pourriez peut-être faire valoir que cela pourrait aller de toute façon.
Malheureusement, ce n'est pas le cas. À ce stade, le marché boursier est devenu complètement divorcé des fondamentaux économiques. Prix des ratios de gains sont à des niveaux absurdes, la dette de marge est en vol stationnaire près des niveaux records, et "l'économie réelle" continue à se désagréger. Nous bénéficions d'une norme massivement gonflé de vie qui est appuyé par la plus grande montagne de la dette dans l'histoire du monde, et c'est seulement une question de temps avant que la réalité commence rattrapage avec nous.
Et les signes de notre déclin économique à long terme sont tout autour de nous si vous êtes prêt à les regarder. Par exemple, le titre de plomb sur le Drudge Report aujourd'hui était sur la façon dont la Chine nous a maintenant dépassé et est devenu la plus grande économie de la planète ...
Accrochez-vous à vos chapeaux, Amérique.
Et jeter cette grand, gros styromousse doigt pendant que vous êtes à ce sujet.
Il y a pas de moyen facile de le dire, donc je vais juste le dire: Nous ne sommes plus n ° 1. Aujourd'hui, nous sommes n ° 2. Oui, c'est officiel. L'économie chinoise a dépassé seulement l'économie des États-Unis pour devenir le plus grand dans le monde. Pour la première fois depuis Ulysses S. Grant était président, l'Amérique n'est pas la première puissance économique de la planète.
Il vient de se passer - et presque personne n'a remarqué.
Le Fonds monétaire international a récemment publié les derniers chiffres de l'économie mondiale. Et quand vous mesurez la production économique nationale en termes «réels» de biens et services, la Chine cette année de produire $ 17600000000000 - comparativement à $ 17,4 trillions pour les USA Pendant ce temps, quelques-unes des entreprises les plus emblématiques des États-Unis continuent de se battre profondément. Par exemple, Sears vient d'annoncer que le nombre de fermetures de magasins pour cette année va atteindre un total de 235 et que la société a perdu plus d'un demi-milliard de dollars au cours du troisième trimestre de 2014 seul ...
Sears Holdings Corp., a enregistré un troisième trimestre décevant jeudi qui a vu revenus, du bénéfice, et les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an tombent tous que le détaillant essaie de sauver son entreprise.
Sears, qui détient Kmart, a perdu $ 548 000 000, ou $ 5,15 par action, pour la période terminée novembre 1. Ce est à partir d'une perte de $ 534 000 000, ou $ 5,03 par action, pour la période de l'année précédente. Même si Sears perd plus de 500 millions de dollars quart, les banques et les investisseurs continuent à s'injecter de nouveaux fonds dans la société. C'est une honte, parce que Sears est une société qui va à zéro. Toute personne qui investit dans Sears à ce point est juste verse leur argent dans un trou noir. Comme Kevin O'Leary se dire qu'ils sont coupables du meurtre de l'argent.
Et bien sûr ce qui se passe à Sears n'est qu'une partie de la "plus large apocalypse détail "que je garde écrire. Pour les détaillants pour prospérer ils ont besoin les consommateurs en bonne santé, et les consommateurs ne sont pas en bonne santé financière parce que l'économie réelle est une zone sinistrée.
Mais ces jours-ci beaucoup de gens sont dans le déni. Le marché boursier a été en plein essor depuis si longtemps que beaucoup de sceptiques sont maintenant proclament qu'un autre krach de 2008 de style n'arrivera jamais. Même si le fait que nous sommes au milieu d'une bulle financière absolument fou devrait être flagrante pour ne importe qui avec un demi-cerveau, ces sceptiques se sont convaincus que l'état actuel des choses peut persister indéfiniment.
Malheureusement, il semble que ce qui est sur le point de nous frapper en 2015 va servir de réveil très désagréable pour eux et pour les millions d'autres Américains qui ont actuellement leurs têtes dans le sable.
« QE de la BCE, chronique d’un échec retentissant annoncé !! »
RépondreSupprimerMes chères contrariennes, mes chers contrariens !
L’AFP est toujours impayable dans ses titres et le politiquement correct à moins que ce ne soit les mamamouchis au sens de l’humour particulièrement prononcé ses dernières années, sans parler de leur sens inné de la litote.
Bref, suite à la conférence de presse du grand chef de la BCE, notre banque centrale rien qu’à nous et surtout à tous les autres pays de la zone euro et plus précisément la banque centrale des Zallemands qui sont nos zamis devant l’éternel (béni soit son nom), notre AFP nationale a donc titré fort justement : « La BCE a intensifié ses préparatifs à un possible assouplissement quantitatif… »
Oulalalalala, traduisons. On intensifie des préparatifs en vu d’un possible mais non certain QE… Autant dire qu’on est dans le domaine du conditionnel incertain. Et pour cause.
Paroléé… parolééé…
Bon, je sais, je chante très mal mais tout cela me fait penser à cette chanson que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Depuis que le Père Mario nous a dit qu’il « ferait tout pour sauver l’euro et qu’il fallait le croire ce serait bien assez », les marchés se sont calmés et avec de simple mots Mario a su cacher nos maux économiques. Parfait. Tant mieux. Mais les paroles, comme le bluff, cela ne dure qu’un temps et il arrive inéluctablement le moment des actes. Pour le moment, nous ne voyons rien venir tout simplement parce que le gouverneur de la BCE ne peut rien faire politiquement et économiquement.
Politiquement coincé par l’Allemagne et les recours de justice
Il ne faut pas oublier qu’en janvier 2015, une première décision de la Cour de justice européenne est attendue sur la légalité des programmes OMT (rachat d’actifs) envisagés par la BCE, le tout sous fond de contentieux sur la constitutionnalité des traités et de leur interprétation en Allemagne qui n’est pas d’accord mais alors pas du tout pour que le Mario fasse le mariole en sortant sa planche à billets magique.
Il était donc presque impossible que Draghi fasse une annonce spécifique à moins d’un mois d’une décision de justice. C’était une évidence bien vite oubliée par les « marchés » qui baissent face à l’impuissance de la BCE réduite à « augmenter ses préparatifs »…
Économiquement coincée par les politiques d’austérité budgétaires…
Tout le monde se réjouit à l’avance de voir la BCE racheter massivement des obligations d’État mais cela ne changera rien à la situation économique de l’Europe pour une raison assez simple d’ailleurs sous-entendue par Mario Draghi qui a déclaré que « nous devons garder à l’esprit que les conditions initiales sont d’une grande importance, les États-Unis à l’époque ne sont pas la zone euro à l’heure actuelle »… Et pour cause : à quoi cela sert-il de racheter des obligations d’États déjà détenues par les banques ou les épargnants et dont l’argent a déjà été dépensé alors que dans le même temps on empêche ces mêmes États de faire de la relance budgétaire avec plus de déficit, ce qui dans ce cas-là injecterait de l’argent frais dans le système économique ?
(suite dessous:)
Il y a une immense différence entre acheter une obligation et racheter une obligation. Quand on la rachète, on rachète la créance mais c’est un jeu à somme nul qui n’injecte rien dans le système. Quand on achète une obligation, et si cela correspond à une nouvelle dépense, alors dans ce cas-là on peut injecter de l’argent frais… mais les nouvelles dépenses par les États sont tout simplement interdites par Bruxelles et par l’Allemagne qui font de l’austérité et de la maîtrise des déficits un enjeu majeur.
RépondreSupprimerIl faut donc comprendre que quand bien même la BCE obtiendrait le droit ou la possibilité de racheter des obligations d’États, cela ne changerait pas grand-chose à la non-croissance économique européenne et à la récession ou à la déflation qui nous menace.
Cela empêcherait une attaque des marchés
Si économiquement cela ne changerait presque rien, il n’en reste pas moins que les marchés se retrouveraient impuissants à pouvoir attaquer par exemple la dette d’un État comme l’Italie ou la France puisque la BCE se substituerait alors à ces mêmes marchés. En cela une telle annonce serait de nature à éloigner au moins pour un temps les craintes d’explosion de la zone euro.
Mais il faut être conscient que les marchés testeront la détermination de la BCE et le jour où, imaginons, ils attaquent massivement la dette italienne, cela aurait pour conséquence de grossir le bilan de la BCE uniquement de dettes… italiennes. Profondément injuste pour l’ensemble des partenaires vertueux comme l’Allemagne par exemple qui maîtrise avec une grande efficacité leurs dépenses. Injuste donc inacceptable ! Dans un tel cas, ce serait une prime évidente aux cancres et c’en serait fini de la discipline budgétaire commune.
La BCE est en réalité coincée
Depuis le début, la BCE est coincée. Elle est coincée pour une raison parfaitement simple à comprendre. La zone euro n’est pas une zone économique homogène mais composée de pays à l’économie hétérogène. Par beau temps, tout se passe bien, mais par gros temps évidemment les économies divergent et sans ajustement monétaire possible, les divergences ne peuvent qu’augmenter ainsi que la casse sociale.
L’échec de la zone euro est inscrit dès le départ dans les gènes même de la monnaie unique.
Alors que Mario Draghi a su habilement gagner du temps, l’heure des comptes et des actes se rapproche dangereusement. La zone euro pourrait ne pas survivre à l’année 2015 qui verra le retour des risques souverains européens et de la grande peur de l’éclatement de la zone euro.
Enfin, il convient de noter que Mario Draghi a indiqué que la BCE ne rachèterait pas d’or, « tous les actifs sauf l’or » a-t-il pris soin de préciser. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui, avec les dernières rumeurs, avaient peur d’une éventuelle « nationalisation » de l’or des particuliers.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
http://www.lecontrarien.com/qe-de-la-bce-chronique-dun-echec-retentissant-annonce-05-12-2014-edito?utm_source=Le+Contrarien+Matin&utm_campaign=bda547f420-daily_newsletter_2014_12_05&utm_medium=email&utm_term=0_b6dd3f3e5f-bda547f420-45320805
[L’œil itinérant] En dynamitant le gazoduc South Stream, l’Union européenne fait pivoter encore davantage la Russie et la Turquie vers l’Eurasie
RépondreSupprimer4 décembre 2014
Dan Iel
L’Union européenne aurait donc infligé une défaite à Poutine en le forçant à abandonner le projet de gazoduc South Stream. C’est du moins ce qu’entonnent les médias institutionnels occidentaux. Quelle absurdité ! La réalité sur le terrain va dans un tout autre sens.
En abandonnant le gazoduc South Stream au profit d’un Turk Stream, la toute dernière manœuvre spectaculaire dans la saga du Pipelinistan [1] ne manquera pas de causer une énorme onde de choc géopolitique dans toute l’Eurasie, et ce, pour un bon moment. C’est le nouveau grand jeu eurasiatique à son meilleur.
Résumons. Il y a quelques années, la Russie a conçu deux projets de gazoduc : le Nord Stream (aujourd’hui pleinement opérationnel) et le South Stream (toujours à l’état de projet), afin de contourner l’Ukraine, qui est peu fiable comme pays de transit. Voilà maintenant que la Russie propose un nouvel accord avantageux avec la Turquie, qui lui permet d’ignorer la position de la Commission européenne, qui n’est pas constructive (dixit Poutine).
La carte 2009 des gazoducs en service et prévus
Une récapitulation s’impose pour comprendre le jeu en cours. Il y a cinq ans, j’ai suivi de très près l’opéra absolu [2] du Pipelinistan qu’était la guerre des gazoducs rivaux South Stream et Nabucco. Nabucco avait fini par être écarté. Le South Stream pourrait éventuellement ressusciter, mais seulement si la Commission européenne retrouve ses sens (ne parions pas là-dessus).
S’étendant sur 3 600 kilomètres, le South Stream devait être en place en 2016. Ses embranchements devaient atteindre l’Autriche, les Balkans et l’Italie. Gazprom en possède 50 % des parts, l’italienne ENI 20 %, la française EDF 15 % et l’allemande Wintershall, une filiale de BASF, 15 %. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces grandes sociétés énergétiques européennes ne sont pas particulièrement enchantées. Pendant des mois, Gazprom et la Commission européenne tergiversaient à propos d’une solution. Sans surprise, Bruxelles a fini par succomber à sa propre médiocrité ainsi qu’aux pressions continuelles des USA par rapport à la Bulgarie, son maillon faible.
La Russie va toujours construire un gazoduc sous la mer Noire, sauf qu’il sera redirigé vers la Turquie et livrera la même quantité de gaz que celle prévue dans le projet South Stream (un point crucial). La Russie va aussi construire un nouveau terminal pour le gaz naturel liquéfié (GNL) en Méditerranée. Gazprom n’a donc pas dépensé cinq milliards de dollars (financement, coûts d’ingénierie) en vain. La réorientation s’avère un choix judicieux du point de vue économique. La Turquie est le deuxième client en importance de Gazprom après l’Allemagne. Son marché est plus important que ceux de la Bulgarie, de la Hongrie et de l’Autriche réunis.
La Russie propose aussi un réseau unique de transport gazier capable de livrer du gaz naturel de partout en Russie à n’importe quel terminal à ses frontières.
(suite en dessous:)
Finalement, comme si elle en avait besoin, la Russie obtient une autre preuve éclatante que le véritable marché à forte croissance de l’avenir, c’est en Asie qu’il se trouve, plus particulièrement en Chine, et non pas dans une Union européenne timorée, stagnante, dévastée par l’austérité et paralysée politiquement. Le partenariat stratégique russo-chinois en constante évolution sous-entend que la Russie est complémentaire à la Chine, en excellant dans les projets d’infrastructure majeurs comme la construction de barrages et l’installation de pipelines. Nous assistons ici à des relations d’affaires trans-eurasiatiques ayant une grande portée géopolitique et non pas à l’adoption de politiques teintées d’idéologie.
RépondreSupprimerUne défaite russe ? Vraiment ?
La Turquie aussi en sort gagnante. Car outre l’accord avec Gazprom, Moscou va mettre sur pied rien de moins que l’ensemble de l’industrie nucléaire de la Turquie, sans oublier l’augmentation des échanges liés au pouvoir de convaincre (plus de commerce et de tourisme). Mais avant tout, la Turquie se rapproche encore plus d’être acceptée comme membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Moscou milite activement en ce sens. La Turquie accéderait ainsi à une position privilégiée comme plaque tournante à la fois de la ceinture économique eurasiatique et, évidemment, de la ou des nouvelles routes de la soie chinoises. L’Union européenne bloque l’entrée de la Turquie ? La Turquie se tourne vers l’Est. Un exemple éloquent d’intégration eurasiatique.
Washington fait tout en son pouvoir pour créer un nouveau mur de Berlin s’étendant des pays baltes à la mer Noire, afin de mieux isoler la Russie. Pourtant, l’équipe chargée de ne pas faire de conneries à Washington n’a jamais vu venir le dernier coup que le maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine leur réservait, à partir de la mer Noire en plus.
Depuis des années, Asia Times Online rapporte que l’impératif stratégique clé de la Turquie est de se positionner comme un carrefour énergétique indispensable de l’Orient à l’Occident, d’où transitera aussi bien le pétrole irakien que le gaz naturel de la mer Caspienne. Du pétrole de l’Azerbaïdjan transite déjà par la Turquie via l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) mis de l’avant par Bill Clinton et Zbig Brzezinski. La Turquie deviendrait aussi le carrefour du gazoduc transcaspien, si jamais il se concrétisait (rien n’est moins sûr), pour acheminer le gaz naturel du Turkménistan à l’Azerbaïdjan, puis à la Turquie jusqu’à sa destination finale en Europe.
Ce qu’a accompli le maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine en un seul coup, c’est de faire en sorte que les sanctions stupides imposées par l’Union européenne se tournent de nouveau contre elle. L’économie allemande souffre déjà beaucoup des pertes commerciales avec la Russie.
La brillante stratégie de la Commission européenne gravite autour de ce qu’on appelle le troisième paquet énergie, qui oblige les gazoducs et leur contenu d’appartenir à des sociétés distinctes. La cible a toujours été Gazprom, qui possède des gazoducs dans de nombreux pays en Europe centrale et de l’Est. Puis la cible dans la cible a toujours été le gazoduc South Stream.
(suite en dessous:)
Il appartient maintenant à la Bulgarie et à la Hongrie qui, soit dit en passant, se sont toujours opposées à la stratégie de la Commission européenne, d’expliquer le fiasco à leurs populations et de maintenir la pression sur Bruxelles. Après tout, ces pays vont perdre une fortune, sans parler du gaz qu’ils n’obtiendront pas avec la mise au rancart du South Stream.
RépondreSupprimerVoici ce qu’il faut retenir :
la Russie vend encore plus de gaz… à la Turquie ;
la Turquie obtient le gaz dont elle a grandement besoin à un prix d’ami ;
les membres de l’Union européenne, sous la pression de l’Empire du Chaos, en sont réduits à courir encore et encore comme des poules sans tête dans les sombres couloirs de Bruxelles, en se demandant qui les a décapités.
Pendant que les atlantistes reviennent à leur mode par défaut et concoctent encore d’autres sanctions, la Russie continue à acheter de plus en plus d’or.
Méfiez-vous des lances néoconservatrices
Le jeu n’est pas terminé, loin de là. Dans un proche avenir, bien des variables vont se croiser.
Ankara pourrait changer son jeu, mais c’est loin d’être assuré. Le président Erdogan, le sultan de Constantinople, voit sûrement dans le calife Ibrahim de l’EIIS/EIIL/Da’ech un rival voulant lui ravir sa superbe. Le sultan pourrait ainsi caresser l’idée d’atténuer ses rêves néo-ottomans et revenir à sa doctrine de politique étrangère précédente, soit zéro problème avec nos voisins.
Pas si vite ! Jusqu’ici, Erdogan était engagé dans le même jeu que la maison des Saoud et la maison des Thani, c’est-à-dire se débarrasser d’Assad pour assurer la mise en place d’un oléoduc partant de l’Arabie saoudite et d’un gazoduc partant du gisement gazier géant South Pars/North Dome au Qatar. Ce gazoduc liant le Qatar, l’Irak, la Syrie et la Turquie entre en concurrence avec le gazoduc Iran-Irak-Syrie déjà proposé, dont les coûts s’élèvent à 10 milliards de dollars. Le client final, c’est bien sûr l’Union européenne, qui cherche désespérément à échapper à l’offensive de Gazprom.
Qu’arrivera-t-il maintenant ? Erdogan va-t-il mettre fin à son obsession qu’Assad doit partir ? Il est trop tôt pour le dire. Le ministère des Affaires étrangères turc est en effervescence. Washington et Ankara sont sur le point de s’entendre à propos d’une zone d’exclusion aérienne le long de la frontière turco-syrienne même si, plus tôt cette semaine, la Maison-Blanche a insisté pour dire que l’idée avait été rejetée.
La maison des Saoud a l’air d’un chameau dans l’Arctique. Son jeu meurtrier en Syrie s’est toujours résumé à un changement de régime pour permettre la construction éventuelle d’un oléoduc de la Syrie à la Turquie parrainé par les Saoudiens. Voilà maintenant que les Saoudiens constatent que la Russie est sur le point de répondre à tous les besoins énergétiques de la Turquie, en occupant toujours une position privilégiée pour vendre encore plus de gaz à l’Union européenne dans un proche avenir. Qui plus est, Assad doit partir ne part pas.
(suite en dessous:)
Pour leur part, les néoconservateurs aux USA affûtent leurs pointes de lance empoisonnées avec enthousiasme. Dès le début de 2015, une loi sur une Ukraine libre pourrait être déposée à la Chambre des représentants. L’Ukraine y sera décrite comme un important allié des USA non membre de l’Otan, ce qui se traduira, en pratique, par une annexion virtuelle à l’Otan. Il faudra ensuite s’attendre à encore plus de provocation néoconservatrice turbopropulsée contre la Russie.
RépondreSupprimerUn scénario possible serait qu’un vassal et chiot comme la Roumanie ou la Bulgarie, sous la pression de Washington, décide d’accorder aux navires de l’Otan le plein accès à la mer Noire. De toute façon, qui se soucierait qu’une telle décision violerait les accords existants au sujet de la mer Noire touchant à la fois la Russie et la Turquie ?
Entre aussi en compte un connu inconnu rumsfeldien dangereux, à savoir comment les pays fragiles des Balkans vont réagir à l’éventualité d’être subordonnés aux caprices d’Ankara. Bruxelles aura beau maintenir la Grèce, la Bulgarie et la Serbie dans une camisole de force, il n’en demeure pas moins que sur le plan énergétique, ces pays vont commencer à dépendre de la bonne volonté de la Turquie.
Pour le moment, contentons-nous de mesurer la magnitude de l’onde de choc géopolitique causée par le dernier coup du maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine. Préparez-vous aussi en vue du prochain épisode du pivot vers l’Eurasie amorcé par la Russie. Poutine se rend à Delhi la semaine prochaine. Attendez-vous à une autre bombe géopolitique.
Pepe Escobar
Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr
Notes
[1] Guerre liquide : Bienvenue au Pipelineistan, Mondialisation.ca, 03-04-2009
[2] Tomgram : Pepe Escobar, Pipelineistan’s Ultimate Opera, TomDispatch.com, 01-10-2009
Source : Russia and Turkey pivot across Eurasia, Asia Times Online, à paraître le 08-12-2014
Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).
http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/04/loeil-itinerant-en-dynamitant-le-gazoduc-south-stream-lunion-europeenne-fait-pivoter-encore-davantage-la-russie-et-la-turquie-vers-leurasie/
[1ère partie] Discours de Poutine à l’Assemblée fédérale de Russie, le 4 décembre 2014
RépondreSupprimer5 décembre 2014
The French Saker
Première partie du discours : politique extérieure
Chers membres du Conseil de la Fédération, Députés de la Douma, Citoyens de Russie !
Le discours d’aujourd’hui sera consacré, bien entendu, à la situation et aux conditions actuelles du monde dans lequel nous vivons, ainsi qu’aux défis auxquels nous sommes confrontés. Mais je tiens tout d’abord à vous remercier tous pour le soutien, l’unité et la solidarité dont vous avez fait preuve au cours des récents événements historiques et cruciaux qui vont sérieusement influencer l’avenir de notre pays.
Cette année, nous avons été confrontés à des épreuves auxquelles seule une nation unie et mature et un État véritablement souverain et fort peuvent résister. La Russie a prouvé qu’elle peut protéger ses compatriotes et défendre l’honneur, la vérité et la justice.
La Russie a pu accomplir cela grâce à ses citoyens, grâce à votre travail et aux résultats que nous avons obtenus ensemble, et grâce à notre profonde compréhension de l’essence et de l’importance des intérêts nationaux. Nous avons pris conscience de l’indivisibilité et de l’intégrité de la longue histoire millénaire de notre patrie. Nous sommes venus à croire en nous-mêmes, à croire que nous pouvions faire beaucoup de choses et atteindre tous nos objectifs.
Aujourd’hui, nous ne pouvons bien évidemment pas ne pas évoquer les événements historiques qui ont eu lieu cette année. Comme vous le savez, un référendum a été organisé en Crimée en mars, dans lequel les habitants de la péninsule ont clairement exprimé leur désir de rejoindre la Russie. Après cela, le Parlement de Crimée (il convient de souligner que c’était un parlement tout à fait légitime, qui avait été élu en 2010) a adopté une résolution d’indépendance. Et enfin, nous avons assisté à la réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie.
Ce fut un événement d’une importance particulière pour notre pays et notre peuple, parce que la Crimée est une terre où vivent nos compatriotes, et que son territoire est d’une importance stratégique pour la Russie car c’est là que se trouvent les racines spirituelles de la Nation russe, diverse mais solidement unie, et de l’État russe centralisé. C’est en Crimée, dans l’ancienne ville de Chersonèse ou Korsun, comme les anciens chroniqueurs russes appelaient, que le Grand Prince Vladimir a été baptisé avant d’apporter le christianisme au Rus.
En plus de la similitude ethnique, de la langue commune, des éléments communs de leur culture matérielle, d’un territoire commun (même si ses frontières n’étaient pas tracées et stables), d’échanges économiques émergents et d’un gouvernement naissant, le christianisme fut une puissante force unificatrice spirituelle qui a contribué à impliquer dans la création de la Nation russe et de l’État russe les diverses tribus et alliances tribales du vaste monde slave oriental. C’est grâce à cette unité spirituelle que nos ancêtres, pour la première fois et pour toujours, se considérèrent comme une nation unie. Tout cela nous amène à affirmer que la Crimée, l’ancienne Korsun ou Chersonèse, et Sébastopol, ont une importance civilisationnelle et même sacrée inestimable pour la Russie, comme le Mont du Temple à Jérusalem pour les adeptes de l’Islam et du Judaïsme.
(suite en dessous:)
Et c’est ainsi que nous les considèrerons toujours.
RépondreSupprimerChers amis,
Aujourd’hui, il est impossible de ne pas revenir sur notre point de vue au sujet des développements en Ukraine et de la façon dont nous avons l’intention de travailler avec nos partenaires à travers le monde.
Il est bien connu que la Russie a non seulement soutenu l’Ukraine et d’autres républiques frères de l’ancienne Union soviétique dans leurs aspirations à la souveraineté, mais qu’elle a aussi grandement facilité ce processus dans les années 1990. Depuis lors, notre position n’a pas changé.
Chaque nation a le droit souverain et inaliénable de déterminer sa propre voie de développement, de choisir ses alliés, son régime politique et la forme d’organisation de sa société, de créer une économie et d’assurer sa sécurité. La Russie a toujours respecté ces droits et les respectera toujours. Ils s’appliquent pleinement à l’Ukraine et au peuple ukrainien frère.
Il est vrai que nous avons condamné le coup d’État et la prise violente du pouvoir à Kiev en février dernier. Les développements auxquels nous assistons actuellement en Ukraine et la tragédie qui se déroule dans le sud-est du pays confirment pleinement la justesse de notre position.
Comment tout cela a-t-il commencé ? Je vais devoir vous rappeler ce qui s’est alors passé. Il est difficile de croire que tout a commencé avec la décision technique par le président Ianoukovitch de reporter la signature de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Ne vous méprenez pas sur ce point, il n’a pas refusé de signer le document, mais il a seulement reporté la finalisation de cet accord en vue d’y faire quelques ajustements. Comme vous le savez, cette décision a été prise en pleine conformité avec le mandat constitutionnel d’un chef d’État tout à fait légitime et internationalement reconnu.
Dans un tel contexte, il n’était pas question pour nous de soutenir le coup de force, la violence et les meurtres. Il suffit de considérer les événements sanglants à Odessa, où des gens ont été brûlés vifs. Comment les tentatives ultérieures de répression des populations du sud de l’Ukraine, qui s’opposent à ce carnage, pourraient-elles être soutenues ? Je répète qu’il nous était absolument impossible de cautionner ces développements. Qui plus est, ils ont été suivis par des déclarations hypocrites sur la protection du droit international et des droits humains. C’est du cynisme à l’état pur. Je crois fermement que le temps viendra où le peuple ukrainien fera une juste évaluation de ces événements.
Comment le dialogue sur cette question a-t-il commencé entre la Russie et ses partenaires américains et européens ? Je mentionne nos amis américains à dessein, car ils influencent continuellement les relations de la Russie avec ses voisins, ouvertement ou en coulisses. Parfois, nous ne savons pas même avec qui parler : avec les gouvernements de certains pays ou directement avec leurs mécènes et sponsors américains ?
Comme je l’ai mentionné, dans le cas de l’accord d’association UE-Ukraine, il n’y eut absolument pas de dialogue. On nous a dit que ce n’était pas notre affaire, ou, pour le dire simplement, on nous a dit « où » aller.
(suite en dessous:)
Tous les arguments rappelant que la Russie et l’Ukraine sont des membres de la zone de libre-échange de la CEI, que nous avons historiquement établi une coopération profonde dans l’industrie et l’agriculture, et que nous partageons essentiellement la même infrastructure, personne ne voulait entendre ces arguments, et encore moins en tenir compte.
RépondreSupprimerNotre réponse a été de dire : très bien, si vous ne voulez pas avoir de dialogue avec nous, nous allons devoir protéger nos intérêts légitimes unilatéralement et nous ne paierons pas pour ce que nous considérons comme une politique erronée.
Quel a donc été le résultat de tout cela ? L’accord entre l’Ukraine et l’Union européenne a été signé et ratifié, mais la mise en œuvre des dispositions concernant le commerce et l’économie a été reportée jusqu’à la fin de l’année prochaine. Cela ne prouve-t-il pas que c’est nous qui avions raison ?
Il faut aussi poser la question des raisons pour lesquelles tout cela a été fait en Ukraine. Quel était le but du coup d’État contre le gouvernement ? Pourquoi tirer et continuer à tirer et à tuer des gens ? De fait, l’économie, la finance et le secteur social ont été détruits et le pays a été ravagé et ruiné.
Ce dont l’Ukraine a besoin actuellement est d’une aide économique pour mener des réformes, pas de politique de bas étage et de promesses pompeuses mais vides. Toutefois, nos collègues occidentaux ne semblent pas désireux de fournir une telle assistance, tandis que les autorités de Kiev ne sont pas prêtes à relever les défis auxquels leurs citoyens sont confrontés.
À ce propos, la Russie a déjà apporté une contribution énorme en aide à l’Ukraine. Permettez-moi de rappeler que les banques russes ont déjà investi 25 milliards de dollars en Ukraine. L’année dernière, le ministère russe des Finances a accordé un prêt de 3 milliards de dollars. Gazprom a encore fourni 5,5 milliards de dollars à l’Ukraine et a même offert un rabais qui n’était pas prévu, en exigeant du pays qu’il ne rembourse que 4,5 milliards. Additionnez le tout et vous obtenez de 32,5 à 33,5 milliards de dollars récemment fournis.
Bien sûr, nous avons le droit de poser des questions. Pour quelles raisons cette tragédie a-t-elle été menée en Ukraine ? N’était-il pas possible de régler toutes les questions, même les questions litigieuses, par le dialogue, dans un cadre légal et légitime ?
Mais maintenant, on nous dit qu’il s’agissait de mesures politiques équilibrées et compétentes auxquelles nous devrions nous soumettre sans discussion et les yeux bandés.
Cela n’arrivera jamais.
Si pour certains pays européens, la fierté nationale est un concept oublié depuis longtemps et que la souveraineté est trop de luxe, pour la Russie, une véritable souveraineté est absolument nécessaire pour la survie.
Principalement, nous devrions prendre conscience de cela en tant que nation. Je tiens à souligner ceci : soit nous restons une nation souveraine, soit nous nous dissolvons sans laisser de trace et perdons notre identité. Bien sûr, d’autres pays doivent comprendre cela aussi. Tous les acteurs de la vie internationale doivent être conscients de cela. Et ils devraient utiliser cette compréhension pour renforcer le rôle et l’importance du droit international, dont nous avons tellement parlé ces derniers temps, plutôt que d’en plier les normes en fonction d’intérêts stratégiques tiers contraires aux principes fondamentaux du droit et au bon sens, considérant tout le monde comme des gens peu instruits qui ne savent ni lire ni écrire.
(suite en dessous:)
Il est impératif de respecter les intérêts légitimes de tous les participants au dialogue international. Alors seulement, non pas avec des mitraillettes, des missiles ou des avions de combat, mais précisément avec la primauté du droit pourrons-nous efficacement protéger le monde d’un conflit sanglant. Alors seulement, il n’y aura pas besoin d’essayer d’effrayer quiconque avec la menace d’un isolement imaginaire et trompeur, ou de sanctions qui sont, bien sûr, dommageables, mais dommageables pour tout le monde, y compris ceux qui les initient.
RépondreSupprimerEn parlant des sanctions, elles ne sont pas seulement une réaction impulsive de la part des États-Unis ou de leurs alliés à notre position concernant le coup d’État ou les événements en Ukraine, ou même au soi-disant « printemps de Crimée ». Je suis sûr que si ces événements ne s’étaient pas produits (je tiens à le souligner spécialement pour vous, politiciens, présents dans cet auditorium), même si rien de tout cela ne s’était passé, ils auraient trouvé une autre excuse pour tenter d’endiguer les capacités croissantes de la Russie, de nuire à notre pays d’une quelconque manière, ou d’en tirer quelque avantage ou profit.
La politique d’endiguement n’a pas été inventée hier. Elle a été menée contre notre pays depuis de nombreuses années, toujours, depuis des décennies, sinon des siècles. En bref, chaque fois que quelqu’un pense que la Russie est devenue trop forte ou indépendante, ces mesures sont immédiatement déployées contre elle.
Cependant, parler à la Russie d’une position de force est un exercice futile, même quand elle est confrontée à des difficultés internes, comme ce fut le cas dans les années 1990 et au début des années 2000.
Nous nous souvenons bien de l’identité et de procédés de ceux qui, presque ouvertement, ont à l’époque soutenu le séparatisme et même le terrorisme pur et simple en Russie, et ont désigné des meurtriers, dont les mains étaient tachées de sang, comme des « rebelles », et ont organisé des réceptions de haut niveau pour eux. Ces « rebelles » se sont encore manifestés en Tchétchénie. Je suis sûr que les gens sur place, les forces de l’ordre locales, s’en occuperont de la manière appropriée. Ils œuvrent en ce moment même à stopper un autre raid de terroristes et à les éliminer. Donnons-leur tout notre soutien.
Permettez-moi de le répéter, nous nous souvenons des réceptions de haut niveau organisées pour des terroristes présentés comme des combattants pour la liberté et la démocratie. Nous avons alors réalisé que plus nous cédions du terrain, plus nos adversaires devenaient impudents et leur comportement se faisait de plus en plus cynique et agressif.
Malgré notre ouverture sans précédent alors, et notre volonté de coopérer sur tous les points, même sur les questions les plus sensibles, malgré le fait que nous considérions (et vous êtes tous conscients de cela, vous en avez tous le souvenir) nos anciens adversaires comme des amis proches et même des alliés, le soutien occidental au séparatisme en Russie, incluant un soutien informationnel, politique et financier, en plus du soutien des services spéciaux, était absolument évident et ne laissait aucun doute sur le fait qu’ils seraient heureux de laisser la Russie suivre le scénario yougoslave de désintégration et de démantèlement, avec toutes les retombées tragiques que cela entraînerait pour le peuple russe.
Cela n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas permis que cela se produise.
(suite en dessous:)
Tout comme cela n’a pas fonctionné pour Hitler avec ses idées de haine des peuples, qui a entrepris de détruire la Russie et de nous repousser au-delà de l’Oural. Tout le monde devrait se rappeler comment cela a fini.
RépondreSupprimerL’année prochaine, nous allons marquer le 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique. Notre armée a écrasé l’ennemi et a libéré l’Europe. Cependant, nous ne devons pas oublier les défaites amères en 1941 et 1942 afin de ne pas répéter les erreurs à l’avenir.
Dans ce contexte, je vais aborder une question de sécurité internationale. Il y a beaucoup de questions liées à ce sujet. Elles incluent notamment la lutte contre le terrorisme. Nous assistons encore à ses manifestations, et bien sûr, nous participerons aux efforts conjoints pour lutter contre le terrorisme sur le plan international. Bien sûr, nous allons travailler ensemble pour faire face à d’autres défis, tels que la propagation des maladies infectieuses.
Cependant, à ce propos, j’aimerais parler de la question la plus grave et la plus sensible question : la sécurité internationale. Depuis 2002, après que les États-Unis se soient unilatéralement retirés du Traité ABM, qui était une pierre angulaire absolue de la sécurité internationale, un équilibre stratégique des forces et de la stabilité, les États-Unis ont travaillé sans relâche à la création d’un système global de défense antimissile, y compris en Europe. Ceci constitue une menace non seulement pour la sécurité de la Russie, mais pour le monde dans son ensemble –précisément en raison de la perturbation possible de l’équilibre stratégique des forces.
Je considère que ce projet est également mauvais pour les États-Unis, car il crée une dangereuse illusion d’invulnérabilité. Il renforce la tension vers des décisions qui sont souvent, comme nous pouvons le constater, irréfléchies et unilatérales, et amène des risques supplémentaires.
Nous avons beaucoup parlé de cela. Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Je dirai seulement ceci – peut-être que je me répète : nous n’avons nullement l’intention de nous engager dans une course aux armements coûteuse, mais en même temps, nous allons garantir de manière fiable et efficace la défense de notre pays dans ces nouvelles conditions. Il n’y a absolument aucun doute à ce sujet. Cela sera fait. La Russie a à la fois la capacité et les solutions innovantes pour cela.
Personne ne pourra jamais parvenir à une supériorité militaire sur la Russie. Nous avons une armée moderne et prête au combat. Comme on dit actuellement, une armée courtoise, mais redoutable. Nous avons la force, la volonté et le courage de protéger notre liberté.
Nous allons protéger la diversité du monde. Nous dirons la vérité aux peuples à l’étranger, de sorte que tout le monde puisse voir l’image réelle et non déformée et fausse de la Russie. Nous allons promouvoir activement les affaires et les échanges humanitaires, ainsi que les relations scientifiques, éducatives et culturelles. Nous le ferons même si certains gouvernements tentent de créer un nouveau rideau de fer autour de la Russie.
Nous n’entrerons jamais dans la voie de l’auto-isolement, de la xénophobie, de la suspicion et de la recherche d’ennemis.
Ce sont là des manifestations de faiblesse, alors que nous sommes forts et confiants.
(suite en dessous:)
Notre objectif est d’avoir autant de partenaires égaux que possible, à la fois dans l’Ouest et à l’Est. Nous allons étendre notre présence dans ces régions où l’intégration est à la hausse, où la politique n’est pas mélangée avec l’économie (et vice versa), et où les obstacles au commerce, à l’échange de technologie et de l’investissement et à la libre circulation des personnes sont levés.
RépondreSupprimerEn aucun cas, nous n’allons limiter nos relations avec l’Europe ou l’Amérique. Dans le même temps, nous allons restaurer et étendre nos liens traditionnels avec l’Amérique du Sud. Nous allons poursuivre notre coopération avec l’Afrique et le Moyen-Orient.
Nous voyons à quelle vitesse l’Asie-Pacifique s’est développé au cours des dernières décennies. En tant que puissance du Pacifique, la Russie tirera pleinement parti de de potentiel énorme.
Tout le monde connaît les dirigeants et les « locomotives » du développement économique mondial. Beaucoup d’entre eux sont nos amis sincères et des partenaires stratégiques.
L’Union économique eurasienne va commencer à être pleinement opérationnelle le 1er Janvier 2015. J’aimerais vous rappeler ses principes fondamentaux. Les principes majeurs sont l’égalité, le pragmatisme et le respect mutuel, ainsi que la préservation de l’identité nationale et de la souveraineté de l’État de tous les pays membres. Je suis convaincu qu’une coopération étroite sera une puissante source de développement pour tous les membres de l’Union économique eurasienne.
Pour conclure cette partie de mon discours, j’aimerais dire encore une fois que nos priorités sont d’avoir des familles saines et une nation saine, ce sont les valeurs traditionnelles que nous avons héritées de nos ancêtres, combinées avec un accent sur l’avenir, la stabilité comme une condition essentielle du développement et du progrès, le respect des autres nations et États, et la sécurité garantie de la Russie et la protection de ses intérêts légitimes.
[…]
Vladimir Poutine, président de la Fédération du Russie
Traduit par Sayed Hasan
Source : (kremlin.ru, russe, 04-12-2014) & Presidential Address to the Federal Assembly (kremlin.ru, anglais, 04-12-2014)
http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/05/1ere-partie-discours-de-poutine-lassemblee-federale-de-russie-le-4-decembre-2014/
Indicateur environs parfait »qui précèdent presque tous Correction Bourse clignote au signal d'avertissement
RépondreSupprimerPar Michael Snyder,
le 4 Décembre, 2014
Sommes-nous sur le point de nous voir les stocks prenons une chute significative ? Si vous cherchez un «canari dans la mine de charbon» pour le marché boursier américain, il suffit de regarder obligations à haut rendement. Au cours des dernières années, presque tous les junk bonds de temps unique ont diminué de manière substantielle, il ya eu une correction du marché boursier remarquable ainsi. Et maintenant obligations à haut rendement sont régulièrement déplacent inférieure. La principale raison pour cela est la baisse des prix du pétrole. Comme j'ai écrit l'autre jour, les sociétés d'énergie représentent désormais environ 20 % du marché des obligations à haut rendement. Comme le prix de chutes de pétrole, les investisseurs sont naturellement de plus préoccupé par les perspectives d'avenir de ces sociétés et déversent leurs obligations. Ce qui se passe ne peut pas être décrit comme un "crash" pour l'instant, mais il y a eu une baisse assez importante pour junk bonds au cours du mois passé. Et comme je l'ai mentionné ci-dessus, les obligations de pacotille et les stocks se déplacent habituellement en tandem. En fait, les obligations de pacotille commencent généralement à tomber avant que les stocks font. Donc le déclin dans des obligations à haut rendement que nous assistons à l'heure actuelle indiquent que nous sommes sur le point d'une correction importante des marchés boursiers ?
C'est une question que CNBC a demandé dans un article récent intitulé « Près de signal de vente parfaite dit stocks devraient tomber "...
Le S & P 500 et l'ETF iShares iBoxx High Yield Corporate Bond sont une image miroir depuis le début de l'année, mais depuis la fin de Octobre, à haut rendement a divergé en bas à droite, et pourtant, le S & P 500 a continué à des niveaux records. Depuis la séparation en Octobre, le S & P 500 est en hausse de 3 %, tandis que l'ETF à haut rendement est en baisse de 4 %.
Sur 10 reprises depuis 2007, l'ETF à haut rendement a chuté de 5 % en 30 jours de bourse. Pendant neuf de ces cas, le S & P 500 a chuté ainsi, avec un rendement moyen négatif de 9 % , selon l'analyse utilisant Kensho CNBC.
Une seule fois un rendement élevé ne donne un signal de vente de faux. C'était l'année dernière, lorsque le marché était déjà fasciné par le programme d'assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale, qui a semblé élever les stocks avec une consistance anormale. Et même alors, le S & P 500 ont réussi seulement une montée de 0,4 % au milieu de la déroute de la dette de la malbouffe.
Personnellement, je suis convaincu que cette corrélation entre les obligations de pacotille et des stocks est très significatif.
Disons simplement revenir en arrière et regarder ce qui s'est passé pendant la crise financière de 2008 pour un moment.
Dans le tableau ci-dessous posté, vous pouvez voir que les obligations à haut rendement ont commencé de s'écraser dans le milieu de Septembre de cette année ...
- voir graphique sur site -
Mais les actions américaines ne s'écrasent en même temps. En fait, le tableau ci-dessous montre qu'elles n'ont pas vraiment commencent à s'écraser jusqu'au début Octobre ...
- voir graphique sur site -
C'est pourquoi les analystes se réfèrent souvent à des obligations de pacotille comme un "indicateur avancé". Ce qui se passe à la dette à haut rendement est souvent un très bon indicateur de ce qui va se passer aux stocks.
(suite en dessous:)
Maintenant, nous allons jeter un oeil à ce qui se passe aujourd'hui.
RépondreSupprimerDepuis le début de Novembre, les obligations de pacotille ont baissé régulièrement ...
- voir graphique sur site -
Pendant ce temps, le Dow Jones a continué à atteindre de nouveaux sommets ...
- voir graphique sur site -
Ce ne est pas un état de choses qui peuvent persister indéfiniment. Soit obligations pourries vont rebondir ou les actions américaines vont commencer à tomber.
Si l'économie américaine était sur une base solide, vous pourriez peut-être faire valoir que cela pourrait aller de toute façon.
Malheureusement, ce n'est pas le cas. À ce stade, le marché boursier est devenu complètement divorcé des fondamentaux économiques. Prix des ratios de gains sont à des niveaux absurdes, la dette de marge est en vol stationnaire près des niveaux records, et "l'économie réelle" continue à se désagréger. Nous bénéficions d'une norme massivement gonflé de vie qui est appuyé par la plus grande montagne de la dette dans l'histoire du monde, et c'est seulement une question de temps avant que la réalité commence rattrapage avec nous.
Et les signes de notre déclin économique à long terme sont tout autour de nous si vous êtes prêt à les regarder. Par exemple, le titre de plomb sur le Drudge Report aujourd'hui était sur la façon dont la Chine nous a maintenant dépassé et est devenu la plus grande économie de la planète ...
Accrochez-vous à vos chapeaux, Amérique.
Et jeter cette grand, gros styromousse doigt pendant que vous êtes à ce sujet.
Il y a pas de moyen facile de le dire, donc je vais juste le dire: Nous ne sommes plus n ° 1. Aujourd'hui, nous sommes n ° 2. Oui, c'est officiel. L'économie chinoise a dépassé seulement l'économie des États-Unis pour devenir le plus grand dans le monde. Pour la première fois depuis Ulysses S. Grant était président, l'Amérique n'est pas la première puissance économique de la planète.
Il vient de se passer - et presque personne n'a remarqué.
Le Fonds monétaire international a récemment publié les derniers chiffres de l'économie mondiale. Et quand vous mesurez la production économique nationale en termes «réels» de biens et services, la Chine cette année de produire $ 17600000000000 - comparativement à $ 17,4 trillions pour les USA
Pendant ce temps, quelques-unes des entreprises les plus emblématiques des États-Unis continuent de se battre profondément. Par exemple, Sears vient d'annoncer que le nombre de fermetures de magasins pour cette année va atteindre un total de 235 et que la société a perdu plus d'un demi-milliard de dollars au cours du troisième trimestre de 2014 seul ...
Sears Holdings Corp., a enregistré un troisième trimestre décevant jeudi qui a vu revenus, du bénéfice, et les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an tombent tous que le détaillant essaie de sauver son entreprise.
(suite en dessous:)
Sears, qui détient Kmart, a perdu $ 548 000 000, ou $ 5,15 par action, pour la période terminée novembre 1. Ce est à partir d'une perte de $ 534 000 000, ou $ 5,03 par action, pour la période de l'année précédente.
RépondreSupprimerMême si Sears perd plus de 500 millions de dollars quart, les banques et les investisseurs continuent à s'injecter de nouveaux fonds dans la société. C'est une honte, parce que Sears est une société qui va à zéro. Toute personne qui investit dans Sears à ce point est juste verse leur argent dans un trou noir. Comme Kevin O'Leary se dire qu'ils sont coupables du meurtre de l'argent.
Et bien sûr ce qui se passe à Sears n'est qu'une partie de la "plus large apocalypse détail "que je garde écrire. Pour les détaillants pour prospérer ils ont besoin les consommateurs en bonne santé, et les consommateurs ne sont pas en bonne santé financière parce que l'économie réelle est une zone sinistrée.
Mais ces jours-ci beaucoup de gens sont dans le déni. Le marché boursier a été en plein essor depuis si longtemps que beaucoup de sceptiques sont maintenant proclament qu'un autre krach de 2008 de style n'arrivera jamais. Même si le fait que nous sommes au milieu d'une bulle financière absolument fou devrait être flagrante pour ne importe qui avec un demi-cerveau, ces sceptiques se sont convaincus que l'état actuel des choses peut persister indéfiniment.
Malheureusement, il semble que ce qui est sur le point de nous frapper en 2015 va servir de réveil très désagréable pour eux et pour les millions d'autres Américains qui ont actuellement leurs têtes dans le sable.
http://theeconomiccollapseblog.com/archives/near-perfect-indicator-precedes-almost-every-stock-market-correction-flashing-warning-signal