- ENTREE de SECOURS -



mardi 3 janvier 2012

Les absents ont toujours tort

Ne pas parler, c'est se sentir inférieur, abandonné, rejeté, absenté, effacé, retiré de tout comme de soi-même. Ce fait de ne vouloir s'exprimer le peut être aussi par l'écrit pour celles et ceux qui savent écrire. L'étendue de cette observation porte à conséquence en matière d'égo, cette idée de dévaluation construite en misère intérieure native de milieux défavorables peut engendrer des rancoeurs-rancunes de n'avoir su dire les choses avec ses mots à soi. Quoi de plus simple que de s'exprimer ? Ainsi, chez certains, les dialogues se limitent-ils aux simples bons usages journaliers des formules de politesse et des réponses courtes aux questions posées. Ce repli montre une souffrance intellectuelle de ne pouvoir partager son savoir. Tous savoirs sont discutables et entretiennent/enrichissent ceux qui les écoutent comme aussi ceux qui en parlent.
Le silence est dommageable. Qui va se soucier des gens qui souffrent et ne disent rien ? Ainsi, lorsqu'une personne disparaît, si l'on ne connaît ni son nom ni son visage en photo, l'on ne pourra guère en tirer de conclusion quant à l'ex existence d'une morte de faim, par exemple. A contrario, si elle est médiatisée, le fait d'être 'connue de tous' fera que son savoir éteint continuera au travers des gens qui en discutent. C'est ce qui se passe pour les célébrités décédées qui n'ont jamais totalement disparues.
Par contre, il y en a qui lorsqu'elles crient au secours il est déjà trop tard. Trop tard pour intervenir et emporte avec elles ce silence brisé comme elles l'ont voulu/défendu en leur fort intérieur.

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