La guerre des mondes
Publié le 22 janvier 2012
En nous piquant nos boulots, les robots nous obligeront à changer de modèle économique
Autrefois cantonnés à des tâches répétitives, les robots gagnent aujourd'hui du terrain jusqu'à menacer les emplois des classes moyennes. Et si demain, ils nous mettaient tous au chômage ?
Atlantico : Il n’y encore pas si longtemps, Oscar Wilde estimait qu’il serait indispensable, dans le futur, d’avoir des esclaves robots. Aujourd’hui, ce sont non seulement les ouvriers mais aussi les cols blancs qui risquent d’être remplacés par des machines. Les robots nous prendront-ils nos emplois ?
François Bugeon : Dans l’imaginaire d’Oscar Wilde et de tous ceux qui ont parlé de robots, c’était un phénomène qui arrivait soudainement. Cela correspondait à un changement de paradigme. En réalité, c’est une très lente évolution qui est en cours depuis plus d’une trentaine d’années.
Jusqu’à présent, les automates ont remplacé les ouvriers. Ce sont des tâches spécialisées, simples et répétitives. Dès que l’on a pu remplacer un ouvrier par un automate, on l’a fait. C’est le début de la robotisation. Dans un pays comme la France, avec une forte charge sur les salaires, ce recours à la machine est une opportunité pour augmenter la productivité.
Ce qui est nouveau avec les robots, c’est qu’ils sont devenus polyvalents et génériques. Les robots pourront cueillir une pomme, servir un café ou bien porter un carton. C’est finalement la même chose que d’enfiler une pièce sur une autre dans une usine. Les gestes se ressemblent d’ailleurs.
Toutes les tâches de services sont donc à présent concernées. Elles peuvent être robotisées. Et je ne parle pas d’un horizon à un siècle mais à trente ans. Au-delà, des métiers comme ceux du domaine de la médecine sont concernés. La chirurgie du cerveau est totalement assistée par des outils d’imagerie indispensables. Un robot sera beaucoup plus précis qu’un homme pour accomplir ces tâches, même s’il faudra encore un médecin pour superviser.
Si demain, les robots peuvent effectuer notre travail, quelles seront les conséquences sur notre société ?
La question est effectivement de savoir comment notre société peut s’adapter à la transformation rapide de pans entiers de son salariat. Prenons l’exemple des voitures robotisées. La technologie existe. Le jour où les dispositions légales seront prises, nous pourrons faire rouler de tels véhicules dans les rues de Paris, que deviendrons les taxis, les routiers ou les livreurs ? Ils seront potentiellement au chômage sur un délai extrêmement court.
Plus largement, comment une société peut résister à la disparition du travail d’une grande partie de ses citoyens ? Aujourd’hui, le travail est la meilleure façon de redistribuer les plus values. Les robots remettent cet équilibre en cause. L’Etat va devoir trouver un nouveau moyen de subvenir aux besoins de sa population, sans passer par la notion de travail. Pour l’instant, il n’existe aucune solution autre que la planification massive de l’économie, solution marxiste par excellence.
Il faut imaginer un nouveau modèle de nation avec très peu de citoyens travailleurs. Faut-il limiter le temps de travail des robots ? Réserver certains emplois au genre humain ? Autant d’objets de réflexion que les politiques ne cherchent pas à s’accaparer, malgré l’urgence de la situation.
Le travail, privilège des robots. Il faut s’en réjouir ou en avoir peur ?
En plus des classes ouvrières, toutes les professions du secteur tertiaire peuvent commencer à s’inquiéter. Pour les Coréens et les Japonais, la première utilité des robots, c’est le service à la personne. Avec des populations vieillissantes, ils trouvent là une solution pertinente pour s’occuper des personnes âgées.
A l’opposé, pour un chef d’entreprise, c’est un superbe moyen de devenir très riche. Il concentrera la plus-value sans avoir besoin de la redistribuer. Sans système de taxe adaptée, vos anciens ouvriers ou salariés, faute de moyens de subsistance, seront réduits à la misère. Ils n’auront d’autre choix que de se révolter en cassant ses robots comme les canuts avaient cassé les métiers à tisser de Jacquard.
Il faut penser une société où le travail a une place différente et où la redistribution de la richesse repose sur d’autres critères. Nous ne renoncerons pas à cette évolution mais il faut l’intégrer à notre modèle économique, politique et social. Ce n’est pas si choquant finalement : il y a de nombreux métiers qui ne fabriquent rien qui soit destiné au marché. L’armée par exemple, ne produit qu'une sécurité non palpable. Personne ne s’étonne que les militaires soient correctement payés. Une redistribution de la richesse est donc bien une chose possible.
Avec l’arrivée d’Internet, la question de la distribution de la musique et de la vidéo s’est posée. Nous savions pourtant bien depuis dix ans que cette situation arriverait. Médias et producteurs ont eu le temps de se préparer et n’ont pourtant pas réussi à l’anticiper. Il y a un problème sur le plan politique : on ne sait pas écouter les scientifiques.
Nous sommes dans une société scientifique. La science et la technique sont en train de modifier nos façons de vivre. Il est temps que les politiques s’en emparent. Les décideurs et les commentateurs ne doivent plus regarder la société uniquement sous l’angle de la réalité sociale mais aussi sous celui de la réalité scientifique.
Que feraient les hommes dans un monde sans travail ?
Je n’en sais rien. Peut-être qu’ils rêveraient. Nous pourrions nous consacrer à des activités non lucratives. Il pourrait y avoir des endroits où le travail perdure afin de donner une utilité sociale à l’homme, plus que pour produire. Nous pourrions refuser une robotisation totale de la société. Une telle décision ne pourrait s’effectuer que dans le domaine du service, pas de la production.
Finalement, nous avons déjà des robots aujourd’hui : ce sont les ouvriers des pays en développement. Demain, un pays comme le Qatar pourrait acheter de grandes quantités de robots et produire à un coût bien inférieur à ceux de la Chine ou de l’Inde. La production industrielle est dans tous les cas vouée à être robotisée.
Propos receuilis par Romain Mielcarek
J'espère qu'il ne s'agit là que d'une préface à cet éditorial, car, la robotisation/mécanication si elle a permis aux bipèdes de moins souffrir pour travailler (charrette/voiture, lavandières/machine à laver, etc), si elles en demeurent les fruits du progrès, ces machines savantes (qui nous piqueraient du boulot) doivent répondre à cette évolution en en faisant profiter les bipèdes. Or, même si nous constatons que les prix des transports maritimes sont risibles (0,50€/1000km/tonne !) comme les prix du pétrole moins chers que l'eau (Irak/Libye etc), nous n'en profitons presque pas !!
RépondreSupprimerLe Japon veut nationaliser Tepco, opérateur de la centrale de Fukushima, pour les 10 ans
RépondreSupprimerLe Japon veut nationaliser Tokyo Electric Power Co (Tepco), opérateur de la centrale de Fukushima, pour les dix prochaines années, rapporte l’agence Kyodo.
L’entreprise devrait redevenir rentable au cours de l’exercice fiscal 2013, selon un plan conçu par le fonds public chargé de financer le dédommagement des victimes de la catastrophe nucléaire à hauteur de 1000 milliards de yens, explique la même source.
Tepco, considérée comme la première société japonaise de services aux collectivités, croule sous des charges financières énormes à la suite du Séisme et au tsunami du 11 mars 2011, qui ont provoqué une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima.
L’injection de ses fonds et la nationalisation de Tepco s’inscrivent dans le cadre d’un plan qui vise à éviter à Tepco de devenir insolvable. Il sera finalisé en mars.
Tepco va installer 17 millions de compteurs « intelligents »
Tepco va lancer un appel d’offre pour 17 millions de compteurs « intelligents », selon le quotidien financier Nikkei.
Les compteurs devraient être installés d’ici mars 2019. L’investissement est estimé à environ 200 milliards de yen (2 milliards d’euros), à raison de 10.000 yen par compteur. Le premier appel d’offre devrait être lancé à l’automne 2012 pour quelque trois millions de compteurs.
Ce projet s’inscrit dans un plan de restructuration comprenant des réductions massives de coûts de plus de quelque 2650 milliards de yens en 10 ans et des ventes d’actifs pour 700 milliards de yens. Tepco doit non seulement indemniser les dizaines de milliers de victimes de l’accident nucléaire du 11 mars, mais aussi démanteler le site, une opération très difficile et coûteuse qui durera 40 ans.
http://www.japonation.com/actualites-japon/le-japon-veut-nationaliser-tepco-operateur-de-la-centrale-de-fukushima-pour-les-10-ans-13741
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"Nationaliser une entreprise géréé/dirigée/établie"... par l'Etat !
Hahaha !
Dictature pure & dure qui suggèrent aussi l'arrivée des compteurs dits 'intelligents' (contestés en Amérique) et qui fera que les contribuables n'auront plus la liberté des températures intérieures aux foyers !
Donc, vu que sur les 54 réacteur nucléaires intallés au Japon seulement 5 sont en état de marche et, qu'au printemps, ces 5 derniers seront arrêtés pour inspection... L'été va être dur sur l'île et, à l'hiver 2012/2013...
(n'oublions pas que même si les particuliers ont une chaudière au fiuol, il faut aussi de l'électricité pour la faire marcher.)
Le marché de la bicyclette est en plein essor !
(Le 'NWO' se cacherait derrière tout çà, que cela ne m'étonnerait pas).
Gouv gardé Fukushima crise pire scénario sous le boisseau pendant des mois
RépondreSupprimerTOKYO (Kyodo) - Le gouvernement a maintenu le pire des cas pour la crise nucléaire à la centrale de Fukushima n ° 1 de puissance sous le boisseau pendant des mois après que le document a été montré à un petit groupe de décideurs à la fin de Mars, des sources gouvernementales, a déclaré samedi.
Un panneau du secteur privé à la recherche dans la catastrophe nucléaire plans pour la sonde si le gouvernement a tenté de manipuler l'information dans le traitement de la crise, en interrogeant le Premier ministre Naoto Kan et Goshi Hosono, ministre de l'environnement qui était alors conseiller de Kan, entre autres figures. Hosono était en charge de gérer la crise nucléaire.
Le document, créé par le Japon de l'énergie atomique président de la Commission Kondo Shunsuke à la demande de Kan, a déclaré que dans le pire des cas, les matières radioactives seraient intermittences et d'être libérées en quantités massives pour près d'un an si tous les travailleurs ont dû être évacués de l'usine, quelque 220 kilomètres au nord de Tokyo.
Après avoir montré à un petit groupe de hauts fonctionnaires du gouvernement au bureau exécutif Kan à la fin de Mars, le document a été traité comme s'il n'avait jamais existé, selon la même source, ajoutant que ce n'était pas jusqu'à la fin de l'année dernière que le document a été reconnu comme d'un fonctionnaire.
Le document était daté Mars 25, 2011, deux semaines après le séisme et le tsunami déclenchés les pires du pays la crise nucléaire. Il reposait sur un scénario dans lequel tous les travailleurs d'usine ont dû être évacués en raison d'une hausse des niveaux de radiation après une explosion d'hydrogènequi a endommagé une enceinte de confinement enfermant n ° 1 du plan du réacteur.
Le document dit que si un tel cas se produit, les résidents dans un rayon de 170 kilomètres ou plus de l'usine seraient forcés de déménager, alors que ceux situés dans un rayon de 250 km de l'usine, y compris Tokyo, seraient autorisés à quitter si ils le souhaitent.
«Il contenait un tel contenu choquant que nous avons décidé de le traiter comme s'il n'avait jamais existé», un haut fonctionnaire dit.
Une autre source gouvernementale a déclaré: «Lorsque le document a été présenté, il y a eu une discussion sur le choix de garder l'existence même du document secret."
Kan a admis l'existence d'un scénario du pire en Septembre, alors que le gouvernement de son successeur, le Premier ministre Yoshihiko Noda, a décidé de traiter le document comme un document du Cabinet Office, après quelques parties ont été signalés en Décembre.
La Commission de l'énergie atomique est mis en place dans le Cabinet Office.
À une conférence de nouvelles le 6 janvier, Hosono dit: «Parce que nous étions dit qu'il y aurait assez de temps pour les évacuations (même si les choses tournaient selon le pire des cas), nous nous sommes abstenus de divulguer le document de peur que sa divulgation causerait angoisses inutiles. "
(Mainichi Japan) Janvier 22, 2012
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20120122p2g00m0dm066000c.html