Selon des fonctionnaires de la Commission européenne et des experts du nucléaire, l'industrie aurait commencé à se remettre du choc suscité par la catastrophe de Fukushima en mars 2011.
21/02/2012 Jean de Kervasdoué, Paul Rorive, Philip Lowe, nucléaire
Le retour de l'énergie nucléaire et des carburants fossiles, et les temps difficiles que vivent l'énergie solaire et les technologies telles que le captage et stockage du carbone (CSC) étaient les thèmes centraux d'une conférence organisée par l'Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles jeudi 16 février. Cette rencontre regroupait des représentants de l'industrie mais aucune ONG ne figurait dans le panel.
Selon le directeur de la direction générale de l'énergie de la Commission européenne Philip Lowe, l'accident nucléaire de Fukushima a provoqué des décisions importantes dans seulement un pays de l'UE : l'Allemagne.
En mai 2011, le gouvernement de coalition de la chancelière Angela Merkel a décidé l'arrêt définitif de toutes les centrales nucléaires d'ici 2022. Mais, presque simultanément, dix Etats de l'Union européenne ont confirmé leur volonté de développer l'énergie nucléaire, a déclaré M. Lowe, convaincu d'un bel avenir pour cette technologie.
L'acceptabilité est déterminante
Le fonctionnaire européen a souligné l'importance de l'acceptation publique du nucléaire et d'autres sources énergétiques. Prenant le Royaume-Uni comme exemple, il a déclaré qu'une majorité écrasante des membres de la Chambre des communes avaient voté en faveur de l'énergie nucléaire. 600 députés l'ont soutenu, et seulement 80 s'y sont opposés.
Au contraire, dans d'autres pays comme l'Autriche, les responsables politiques ne peuvent même pas mentionner le mot énergie nucléaire, bien que le pays en consomme de temps en temps, a expliqué M. Lowe.
Le haut responsable de la Commission a rappelé que les Etats européens étaient libres de choisir leurs sources d'approvisionnement en énergie. Ce qui fait la différence est le débat au niveau national, régional, et local sur l'acceptabilité de chaque ressource, estime Lowe.
Au Royaume-Uni, la population est actuellement fermement opposée aux fermes éoliennes sur terre, a souligné M. Lowe.
Revenant au cas allemand, il a ajouté que la décision d'arrêter le fonctionnement de huit centrales après Fukushima avait transformé le pays en importateur net d'électricité.
Interconnexion
Les problèmes d'approvisionnement liés à la fermeture des centrales auraient du être comblés grâce à l'énergie éolienne. Mais, le manque d'interconnexion électrique au sein du pays n'est pas sans conséquences. L'électricité produite par ces fermes éoliennes ne peut être dirigée directement vers le consommateur. Elle doit d'abord passer par la Pologne, la République tchèque, et l'Autriche.
M. Lowe a ajouté que la nécessité de maintenir la stabilité du système électrique allemand avait obligé le pays à remettre en marche des centrales de production au gazole et au fuel.
Paul Rorive, membre du comité exécutif, en charge des activités nucléaires chez GDF Suez, a ajouté que l'industrie nucléaire commençait à émerger après le choc créé par la catastrophe de Fukushima.
Il a par ailleurs souligné la rentabilité de l'industrie nucléaire, illustrée par l'énorme marché qui s'est développé au plan mondial.
"Nous n'avons pas été les champions de la communication. Nous devons tourner cette page", a-t-il enfin reconnu.
Effet des radiations
Les propos de l'expert en santé, professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), Jean de Kervasdoué ont également été remarqués.
Dans un plaidoyer pro-nucléaire il a dénoncé les mauvaises perceptions des dangers liés aux radiations. Il est revenu sur une recherche effectuée dans les années 1990 sur le site de Mayak en Russie, où s'est produite l'une des pires catastrophes de l'histoire.
En 1957, l'explosion de 50 à 100 tonnes de déchets hautement radioactifs avait contaminé une large partie du territoire à l'Est de l'Oural. Pourtant, le régime soviétique avait décidé de ne pas évacuer la population après l'accident.
Mais, à la grande surprise du chercheur, l'explosion avait eu un impact sur la population qui n'était pas supérieur à celui constaté dans la moyenne des villes contaminées par un l'industrie.
http://www.euractiv.fr/industrie-nucleaire-choc-fukushima-article
Le Japon menacé par une pénurie d'électricité
RépondreSupprimerUn an après la catastrophe de Fukushima (photo), le Japon est menacé par une pénurie d'électricité
Ce lundi 20 février 2012, Kansai Electric, la compagnie d'électricité de l'ouest du Japon qui dessert la région d'Osaka confirme l'arrêt imminent, pour maintenance, de son dernier réacteur nucléaire en service. Il sera stoppé pour une durée d'au moins quatre mois. Ce qui ne laisse plus que deux réacteurs en activité sur 54 au Japon. Aggravant les risques de pénuries d'électricité lors des pics de consommation estivaux.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le ministre japonais de lIndustrie, Yukio Edano, reconnaît que le Japon pourrait ne plus avoir de réacteurs nucléaires en activité à l'été 2012.
Les réacteurs japonais sont à larrêt pour maintenance tous les treize mois, leur redémarrage est retardé depuis laccident de Fukushima et la décision du gouvernement de soumettre ces réacteurs à des tests de résistance aux séismes et aux tsunamis. Par ailleurs, depuis laccident de Fukushima, les populations vivant autour des centrales sopposent à leur redémarrage.
Pour éviter une pénurie délectricité - le nucléaire représente 30% de toute la production dénergie japonaise, les compagnies réactivent leur usine thermique. Cela les force à importer massivement du pétrole et du gaz, avec pour conséquence une hausse du prix du pétrole à travers le monde. La facture pétrolière japonaise pourrait augmenter de plus de 30 milliards deuros par an.
Le premier déficit commercial depuis 1980 subi en 2011 par le Japon sexplique par une hausse des importations de pétrole. Les risques de pénurie délectricité poussent les entreprises à délocaliser leur production à létranger. Une décision dautant plus justifiée que le prix de lélectricité est trois fois plus élevé au Japon quen Corée du Sud et quil va encore augmenter cette année de 17% pour payer la facture de laccident de Fukushima.
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20120220-le-japon-menace-une-penurie-electricite
De haut niveau de césium radioactif découverts dans les nouilles d'Okinawa - Mainichi Nouvelles, le 13 février
RépondreSupprimerDes niveaux élevés de césium radioactif ont été détectés dans les nouilles produites à Okinawa, apparemment parce qu'elles ont été faites avec de l'eau filtrée par les cendres de bois Fukushima-produit.
Les nouilles, appelées "soba d'Okinawa," avaient un niveau de radioactivité de 258 becquerels par kilogramme de césium. Le restaurant qui les a produites avaient pétrie avec de l'eau filtrée par les cendres de la préfecture de Fukushima-produit du bois.
L'Agence forestière le 10 février a notifié aux préfectures à travers le Japon de ne pas utiliser les cendres en bois ou de charbon de bois dans la cuisine si les matériaux ont été lourdement ou produits dans la préfecture de Fukushima, Tokyo et 15 autres préfectures à la suite du déclenchement de la catastrophe nucléaire de Fukushima en Mars de l'année dernière, même si le bois ou le charbon portait des niveaux de césium inférieurs à la norme du gouvernement-set - 40 becquerels par kilogramme pour le bois de cuisson et 280 becquerels par kilogramme pour le charbon.
Selon l'agence, la contamination par le césium de nouilles Okinawa surface, le 7 février dans les essais effectués par le gouvernement préfecture d'Okinawa. Une enquête qui a suivi a trouvé 468 becquerels de césium dans la cuisine en bois qui a été distribué par la même voie que l'un pour le bois livré au restaurant.
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20120213p2a00m0na010000c.html
http://scienceblogs.com/gregladen/2012/02/japan_update_43.php
Après Fukushima, la Chine commence programme pour renforcer la sûreté nucléaire
RépondreSupprimer21 février 2012
Shanghai: l'Administration de la Chine national de l'énergie prévoit de renforcer la sécurité dans les centrales nucléaires, après des mois d'évaluations et d'inspections à la suite de la catastrophe du Japon Fukushima.
L'administration a déclaré dans un communiqué publié sur son site web que 13 projets de recherche et de développement impliquant la China National Nuclear Corp et d'autres entreprises publiques et les institutions de recherche devraient être achevées d'ici à 2013.
Les hauts fonctionnaires ont déclaré que la Chine reste déterminée à montée en puissance nucléaire, pour aider à réduire la dépendance sur le charbon et le pétrole. Reuters
Le travail sera axé sur la technologie avancée de la puissance de la sûreté nucléaire basé sur la recherche et l'analyse des centrales nucléaires, l'amélioration des systèmes d'intervention d'urgence et de réduire les risques d'accidents.
La Chine a suspendu la construction de centrales nucléaires après un tsunami provoqué par un tremblement de terre massif sur Mars 11 années dernière paralysé une centrale nucléaire de Fukushima sur la côte nord-est du Japon. C'était le pire accident nucléaire jamais survenu depuis Tchernobyl en 1986.
Les hauts fonctionnaires ont déclaré que la Chine reste déterminée à montée en puissance nucléaire, pour aider à réduire la dépendance sur le charbon et le pétrole.
Révisions de consignes de sécurité et autres règlements sont dus à obtenir l'approbation du gouvernement par Mars et de la Chine premiers réacteurs à eau pressurisée, en utilisant la technologie développée par la société américaine Westinghouse Electric Co, sont dues à commencer les opérations comme prévu l'année prochaine.
Les plans de nouveaux projets de recherche ont été annoncées après une tournée d'inspection des centrales nucléaires dans le sud de la Chine par le chef de l'Administration nationale de l'énergie, Liu Tienan, a indiqué l'agence.
http://www.firstpost.com/fwire/after-fukushima-china-starts-programme-to-beef-up-nuclear-safety-219621.html