"9-11" le dénouement !

10 ans. Dix ans ont passé et ni la CIA ni le FBI n'ont réussi à faire parler la science ! Se sont-elles d'ailleurs rencontrées ? "Oui" diront certains comme le serrurier rencontre le boulanger "Hey ! toi, çà va ?", "Raymond ?! Çà alors ?! assied-toi et prend un verre !" ou, le sourcier qui rencontre un plant de tomate: "Hey ! toi çà va ?!", "Gustave ! Cà alors ! assied-toi et prend un verre".

Là, j'abrégerai les rencontres qui sont multiples dans le monde où nous vivons pour, pour vous parler de l'affaire du "(censurée)". Donc là, n'en sachant pas plus qu'aux premiers jours dans l'affaire du "(censurée)", et, ne sachant pas comment défendre leurs positions même en état de grâce, ils se masturbent les méninges (chacun de son côté. L'honneur est sauf !) à connaître çà que pense l'autre dans la mesure où cela ferait déjà quelque chose à sortir, à discuter, voire à épiloguer.

Donc là, ouvrant la porte à la personne qui sonne, il trouve quelqu'un: "Hey ! toi çà va ?!", "Agent 911 !? Çà alors ?! Entre et assied-toi et..." Et là, l'homme à la porte se trouble, ne sait plus soudainement sur quel pied danser. Il hésite à se frotter les pieds sur le paillasson pour faire celui qui va (veut ?) rentrer. Le "Hey ! toi çà va ?!" était peut-être un peu de trop comme entrée. Il aurait pu dire... Il ne sait pas. L'homme à la porte semble réfléchir sur les raisons de sa visite, de sa démarche, de sa mission. Il se remémore ses paroles lancées il y a un instant. Pourquoi a t-il dit çà ? Douterait-il encore de la santé de celui qu'il rencontre pour la millième entrevue ? Il aurait pu dire "Venons-en au fait" ou un "J'ai quelque chose d'important à te dire", mais, n'ayant rien apporté de nouveau comme pour justifier la rencontre, il baisse la tête et regarde les pieds de l'autre. "Tiens, dit-il tout regaillardi, t'as changé de chaussures ?..." "Non, dit l'autre platement en se retirant avec la porte. Ce sont les mêmes depuis 10 ans !". Alors, l'homme de l'extérieur fait un pas pour rentrer et, se prend la porte au nez. "Tu reviendras quand t'auras des nouvelles, vieux (...) !" entendit-il au travers de l'huis.

Maintenant, retourné sur lui-même et la gueule en sang, il est à se demander ce qu'il va bien pouvoir raconter à sa femme s'il rentre de si bonne heure. Il extirpe un paquet de cigarettes de sa poche revolver et cherche tout en marchant sur l'allée du jardin où qu'il a bien pu foutre son briquet. Un instant, arrêté au trottoir où déambulent de rares passants sous la pluie fine de ce 11 septembre, il cogite une excuse pour retourner à la maison d'où il vient et demander du feu. Non, le ton n'y est pas. Il garde coincé sa cigarette au bec et cherche sa voiture garée quelque part. "A l'année prochaine" se dit-il en sortant ses clés. "Faudra que je le marque çà: apporter du feu. Ouais. Faudra pas que j'oublie".