- ENTREE de SECOURS -



mardi 19 juillet 2011

Le prix de la couronne

Tandis qu'une partie de la population pauvre ou 'classe moyenne' s'adonne à son passe-temps favori de jouer au riche en arborant des vêtements de marques et téléphones dernier cri, les vrais riches eux, rasent les murs et tendent à s'éclipser des soirées mondaines où ils pourraient être photographiés ou circulant à bord de voitures de luxe. Ainsi, la presse 'tendance' s'est-elle tournée vers le premier qui passe dans la rue avec des ouvertures très 'star academy' et autres conneries de télés qui apparaîtraient comme des tremplins à bourrer le mou ou "donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure !".
Le but de la publicité est: "en bien ou en mal pourvu qu'on en parle", donc, comme le bien est à rechercher au plus profond des profondeurs, les télespectateurpathes se contenteront du best-off des gamelles. Jury de 3 ou 4 cons savamment tirés sur le volet pour atteindre le maximum de reproches de la part du public. C'est vrai que si c'était seulement le vote du public, l'élection de tel ou telle serait tout-à-fait différente de l'avis du 'jury'. Ainsi se rend on compte tous les jours que celles ou ceux qui ont été auréolés lumièrisés à la télé dans telle ou telle émission ne sont - pour la plupart - que des parvenus au cerveau tout plein de vide, des idoles de papier d'acharnement média-paparazziques où le rêve de chacun(e) s'appelle 'rêve', un point c'est tout. Rêve, comme c'est écrit dans le texte. "C'est marqué, t'as signé, t'as rêvé. Que veux-tu de plus ? Qu'on te réveille ?"
Que ce soit des 'Miss quelque chose de quelque part', elles se 'prénommeront' toujours 'Miss' ! et non 'Mademoiselle France', 'Señorita España' ou 'Fräulein Germany' qui les rangeraient dans le 'trop commun' pour sortir du lot et qui représenterait donc réellement le pays d'où elles viennent (faux-papiers pour immigrées ?). C'est aussi le prix de la couronne, certificat de naissance à l'appui.
Émissions par exemple où les nouveaux talents doivent envoyer les textes de leurs sketches 5 jours à l'avance au 'jury' qui fera 5 jours plus tard l'étonné de le découvrir, d'où les 'notes' arrangées entre juristes afin d'empêcher tel ou telle de réussir en l'éliminant dès le premier passage ! Et, de plus, les émissions télévisées n'étant plus en direct depuis... "l'époque du noir & blanc" ? ils peuvent donc tout à loisir modifier/sélectionner des plans avantageux ou pas comme de filmer certaines personnes dans le public ou dans le jury en train de faire la grimace au meilleur moment du sketch afin de 'justifier' son élimination, se gardant bien sûr de ne pas demander l'avis de celles et ceux qui regardent la télé et cela sous contrôle d'huissiers (indépendants ?). Telle est la 'démocratie' appliquée revue & corrigée par des guignols payés par le contribuable.
Au festival d'Avignon j'ai vu de nombreux spectacles et, je me suis aperçu que des personnages de cinéma, de télévision ou de théâtre qui étaient des vedettes en ces domaines dans les décennies passées n'apportaient pas la satisfaction attendue. Vrai que si une grande vedette arrive quelque part il y aura du monde qui viendra la voir, mais, après, ce qu'elle fait parfois sur scène... n'est pas top, du zéro, du ridicule et, la salle archi-pleine ne rigole pas, n'applaudit pas. Effectivement là, la place est payée à l'entrée et non au chapeau en fin de spectacle où il demeurerait vide. Pour le Directeur du théâtre, la caisse est pleine, il a le sourire des cons joyeux, pareil pour la personne sur scène, mais, c'est là un contrat de dupe. Tss ! Des gens que l'on avait vu dans toute leur splendeur, ils étaient beaux, faisaient rigoler, présentaient bien et puis: patatra ! C'est un vieux con aigri que l'on découvre sur les planches et qui n'a même pas de spectacle préparé ! de l'amateurisme pur et dur ! Tout à coup tout s'effondre. Le public est déçu. Mais il en viendra d'autres pour le voir parce que la salle est trop petite. Pensez-donc, des vedettes qui ont fait des millions de spectateurs dans le temps jadis...
Le rêve en prend un coup. Bien sûr vous me direz que c'est pareil pour les hommes politique que l'on a vu à l'écran des milliers de fois mais qui, arrivés sur scène, là devant vous, ne racontent que des conneries. Ils parlent. Font leur speech, saluent et puis s'en vont (en courant).... comme ils l'ont toujours fait à la télévision. Zéro débat. Le public doit fermer sa gueule et ouvrir ses oreilles comme il l'a fait quelques minutes auparavant pour son porte-monnaie. Ce n'est pas pour rien qu'on les appelle parfois 'des dieux'. Du bla-bla-bla et puis salut ! 'Salut' pour éviter que des gens posent des questions trop difficiles pour eux et, qu'après tout, 'on ne peut contenter tout le monde' !
Mais, je vous rassure, il n'y a pas que des nuls au festival malgré que certaines personnes prennent vite la 'grosse tête' et oublient vite leurs pénibles débuts.
Ainsi, noyées dans la masse des presque 1200 spectacles par jour (!), ils ou elles vont pour la majorité tenter de se faire connaître dans ce marché difficile qui se transforme peu à peu en foire aux bestiaux avec 'lâchés dans la ville' pendant 3 semaines de plus de 6.000 comédiennes et comédiens (rassurez-vous, c'est entouré de remparts très hauts). Pour certains: c'est l'abattoir, tandis que d'autres seront gardés comme reproducteurs. Puis il y a aussi les bons qui ne reviennent pas l'année suivante et puis il y a les mauvais qui sont là chaque année ! Allez comprendre quelque chose !

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