- ENTREE de SECOURS -



mercredi 20 septembre 2023

ONCLUSIVE. Le 1er plan de licenciements massifs en raison de l’IA !

« Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique », c’est par l’une de ces phrases que l’on comprend dans le film Terminator, que l’IA a commencé à dépasser l’homme, jusqu’à vouloir le détruire ce qui provoqua la guerre de l’homme contre les machines, une guerre, où… l’homme est bien fragile, bien faible face à la puissance de calcul illimité des ordinateurs.


Par Charles Sannat

 le 20 septembre 2023 à 10h30


Microsoft a investi 10 milliards de dollars dans ChatGPT

Skynet, dans la vraie vie, la nôtre ne s’appelle pas Skynet. Vous le connaissez plutôt sous le nom grand public de ChatGPT.

Lorsque je commence cet article par « Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique », ce n’est pas un hasard.

Hier je lisais cela dans la presse spécialisée qui consacrait un article aux progrès exponentiels des algorithmes dans le laboratoire de Los Alamos aux Etats-Unis.

« Summit, le cinquième superordinateur le plus rapide au monde, bat des records grâce à un algorithme de Machine Learning. Ce dernier a permis de traiter des ensembles de données massifs qui dépassent la mémoire disponible d’un ordinateur. L’algorithme a franchi le cap de l’exaoctet. » Un algorithme développé via le Machine Learning au Laboratoire national de Los Alamos est parvenu à factoriser d’énormes ensembles de données. Ces derniers dépassent la mémoire disponible d’un ordinateur. L’algorithme a franchi le cap de l’exaoctet. Pour réussir cet exploit, l’algorithme a identifié les caractéristiques clés des données avant de les diviser en lots gérables. »

Si vous n’avez rien compris, ce n’est pas grave.

Je vous assure.

Retenez simplement que « Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique », ce qui veut dire vite.

Très vite.

Trop vite.

Comme ChatGPT qui commence à déferler dans nos vies et dans nos emplois… et croyez-moi, cela va faire très drôle à de très nombreuses personnes encore un peu trop sûres et certaines de leurs « qualités » et de leurs « supériorités » intellectuelles… qui vont s’avérer pour leur emploi aussi efficaces que la ligne Maginot pour la défense de la France en juin 40.

Onclusive licencie presque… tous ses salariés. « Skynet » les remplace. 

Voici ce que nous rapporte le site France Info (source ici).

A Courbevoie 217 postes seront supprimés d’ici juin 2024 au sein du groupe Onclusive, spécialiste de la veille médiatique pour des entreprises et des institutions. Ils seront remplacés par l’intelligence artificielle.

L’entreprise Onclusive, installée à Courbevoie (Hauts-de-Seine) va supprimer 217 emplois, remplacés par des logiciels d’intelligence artificielle d’ici à juin 2024, a appris France Culture vendredi 15 septembre, confirmant une information de Libération. Le groupe international est spécialisé dans la veille médiatique et emploie 383 personnes en France. Ce plan social concerne donc plus de la moitié des effectifs.

Trois services entiers de production vont fermer. Ces employés sont chargés de réaliser des revues de presse pour leurs clients (des entreprises ou des grandes institutions). Ce travail de recherche et d’agrégation de données sera donc réalisé à terme par des logiciels d’intelligence artificielle.

« Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique »

Et cela va bouleverser la totalité de notre monde, au même titre qu’Internet a changé le monde, parfois en bien, parfois en mal.

L’IA et la robotique, dans ce que j’appelle la Robolution sont notre avenir immédiat.

Demain commence déjà aujourd’hui.

Beaucoup de métiers dits « intellectuels » le sont en réalité faussement.

Ils sont certes « propres » car vous travaillez dans des bureaux en tapant sur un clavier de PC, mais l’immense majorité de ces tâches sont en réalité très basiques et très simples, et désormais facilement automatisables avec nos technologies.

Pour Onclusive nous parlons de revues de presse… il fallait donc savoir lire et analyser des textes… exit.

Ce sera la même chose pour les avocats qui ne plaident pas souvent, pour la gestion des sinistres des compagnies d’assurance, ou pour les banquiers d’agences.

Ce sera la même chose, pour tous les postes normatifs, ou de compliance et qui répondent à des règles et obligations administratives. Non seulement ces boulots ne servent à rien, ne sont par essence pas productifs mais en plus ils coûtent à l’entreprise. Ils seront eux aussi laminés, or une grande partie de notre économie est « normative ».

Bref, nous sommes à l’aube d’un monde nouveau.

Plus que jamais, vous allez devoir penser votre résilience personnelle, professionnelle et patrimoniale.

Tout au long de l’année 2023 et 2024, je reviendrais sur ces aspects liés à notre employabilité. L’idée partager avec vous, loin de toute fatalité, quelques analyses vous permettant d’anticiper et d’être acteur de votre autonomie, de votre indépendance, bref de votre liberté professionnelle, que vous ne subissiez pas, car comme disais mon pépé, et vous connaissez sa citation, « si un homme averti en vaut, un homme préparé en vaut 4 ». Je vous le dis, il faut regarder cette vidéo sur les crêpes ! Ce n’est pas une vérité absolue et le métier que vous ferez tous demain, c’est le début d’une réflexion bien plus large que j’invite tout le monde à avoir sur l’employabilité au sens large, pour vous, pour vos enfants, vos petits-enfants, nous sommes presque tous concernés par ce sujet et les grands bouleversements qui arrivent sur le marché de l’emploi.

Enfin, comme on dit dans Terminator « si vous entendez ce message, vous êtes la résistance ».

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

https://www.economiematin.fr/publiciésquiempêchentlalecture

58 commentaires:

  1. (...) Beaucoup de métiers dits « intellectuels » le sont en réalité faussement.

    Ils sont certes « propres » car vous travaillez dans des bureaux en tapant sur un clavier de PC, mais l’immense majorité de ces tâches sont en réalité très basiques et très simples, et désormais facilement automatisables avec nos technologies. (...)

    Non monsieur Sannat ! L'IA n'a PAS la capacité intellectuelle de l'être humain ! L'IA EST UN PROGRAMME ! (de merde mais demeure UN PROGRAMME de censure selon la politique des dictateurs décérébrés.

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  2. Sommes-nous assez intelligents pour les villes intelligentes ?

    Les villes intelligentes (smart city) sont en passe de devenir une réalité plutôt qu’un concept et l’intégration de la technologie dans les infrastructures du quotidien fait désormais partie de la norme. La smart city offre aux autorités locales un grand nombre d’opportunités, notamment la prise de décision basée sur des données, le renforcement de l’engagement entre les citoyens et le gouvernement, et la réduction de l’empreinte environnementale.


    Par Adrien Merveille
    le 20 septembre 2023 à 5h33


    Le marché des smart city pourrait peser plus de 3.000 milliards de dollars en 2025.

    Pourtant, comme pour toutes les nouvelles technologies, il existe de nombreux risques inhérents à la mise en place d'une ville intelligente.

    Une des principales menaces est sans doute leur vulnérabilité aux cyberattaques. En effet, l'utilisation de grands réseaux connectés offre aux cybercriminels plus de points d'entrée et une parfaite opportunité pour passer d'un système exposé à un autre. Tout en évitant que la peur ne freine l'innovation, il demeure crucial de se préparer de manière adéquate en mettant en place des protocoles de sécurité solides.

    Quels sont les défis auxquels les villes intelligentes seront confrontées en 2023 ?
    Les villes intelligentes sont confrontées à des défis uniques dans le domaine de la cybersécurité. Chaque jour, les réseaux sont utilisés par des entités tant publiques que privées, par des individus, ainsi que par des milliers de dispositifs IoT. La quantité massive de données échangées sur ces réseaux nécessite une stratégie de sécurité rigoureuse. Parmi les principaux défis, citons :

    Les appareils connectés : Une multitude de dispositifs IoT qui contrôlent tout, de la vidéosurveillance à la gestion des feux de circulation en passant par les données personnelles et financières des entreprises, pourraient être connectés à un réseau à tout moment. En théorie, cela semble idéal pour une communication et une gestion transparente, mais en pratique, cela offre aux pirates des milliers de points d'entrée potentiels pour lancer une attaque.

    L’automatisation des opérations d'infrastructure : L'automatisation présente de nombreux avantages pour tous les types d'opérations des villes intelligentes, car elle permet de réduire la nécessité d'un contrôle humain direct sur ces systèmes opérationnels. L'augmentation du nombre de capteurs se traduit par un plus grand nombre de connexions à surveiller et à gérer. Celles-ci pourraient être considérées comme des cibles supplémentaires à compromettre par le biais de vulnérabilités.

    Des processus de gestion des données inférieurs aux normes : Les données sont au cœur de toute ville intelligente et sont essentielles aux opérations quotidiennes. Cependant, de nombreuses villes ne disposent pas des processus adéquats pour garantir que ces informations soient gérées de manière sûre et sécurisée. Faute d'être correctement gérée, une base de données peut être facilement ciblée et compromise par des pirates informatiques, entraînant ainsi la fuite ou le vol de données sensibles.

    Les risques liés à la chaîne d'approvisionnement : Nous connaissons les risques que représentent la chaîne d'approvisionnement et les tiers. Nous l’avons particulièrement constaté lors de la récente vulnérabilité zero-day découverte dans le logiciel de transfert de fichiers MOVEit, qui a ensuite été exploitée dans le cadre d'une attaque de ransomware à grande échelle. C'est pourquoi les attaques contre les systèmes d'infrastructure intelligents constituent une cible lucrative pour tout cybercriminel. Pour y remédier, il est essentiel de respecter et d'adopter des pratiques de conception sécurisée et des pratiques par défaut afin de minimiser ces risques.

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  3. Une technologie obsolète : De nombreuses villes disposent d'infrastructures et de réseaux basés sur des technologies obsolètes qui les exposent à des cyberattaques. Il est primordial de s'assurer que les systèmes disposent des dernières mises à jour logicielles et des correctifs de sécurité. La technologie est au cœur de la réussite de toute ville intelligente et la résilience des systèmes doit être une priorité.

    Une sécurité inefficace : Étant directement liée à une technologie obsolète, l'implémentation de protocoles de sécurité inefficaces expose les villes intelligentes à des risques provenant d'acteurs malveillants. Les citoyens et les entreprises sont ainsi exposés aux violations de données, au vol d'identifiants et à la perte d'informations sensibles. Protéger l'infrastructure existante avec des mesures de sécurité efficaces permettrait d'éviter une violation potentiellement désastreuse. Dès lors, comment s'assurer que la sûreté, la sécurité et la vie privée de ceux qui vivent et travaillent dans les villes intelligentes ne sont pas compromises ?

    Renforcer la cyber-résilience dans les villes intelligentes

    De par sa croissance, le niveau de complexité au sein des infrastructures numériques des villes intelligentes ne fait qu'augmenter, ce qui signifie que tout service numérique est vulnérable aux cyberattaques. Pour réaliser pleinement leur potentiel, les villes intelligentes doivent trouver un équilibre efficace entre la gestion des risques et la stimulation de la croissance.

    Renforcer la résilience de votre ville pour la protéger contre ces attaques est essentiel, mais comment y arriver ? Il faut commencer par élaborer une stratégie de cybersécurité qui s'inscrive dans l'objectif plus large de votre ville intelligente. Cela permettra d'atténuer les risques liés à l'interconnexion des processus et des systèmes de la ville. Une stratégie efficace devrait prévoir l'obligation de procéder à une évaluation des données, des systèmes et des cyberdéfenses actuels, ce qui permettra de se faire une idée de la position actuelle et de la qualité de l'infrastructure.

    Il serait également extrêmement utile de créer une relation formelle entre la cybersécurité et la gouvernance des données. Il s'agit essentiellement de créer une approche concertée de la cybersécurité entre toutes les parties au sein d'une ville intelligente, ce qui signifie que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour garantir la sécurité des données sur les réseaux où elles sont échangées. Les politiques mises en place évolueront parallèlement à la cyber stratégie de la ville et rendront les processus plus transparents.

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  4. Enfin, la mise en place de partenariats stratégiques pour remédier à la pénurie de compétences en cybersécurité est essentielle à la réussite de toute stratégie de sécurité. C'est un bon moyen de développer les compétences et d'accroître le niveau de connaissances, ce qui, à son tour, renforce la posture et la résilience globales en matière de sécurité. L'objectif est non seulement de protéger ces espaces connectés contre les menaces malveillantes, mais aussi de faire part de son expertise et de nous sensibiliser à l'importance de la cybersécurité au sein des villes intelligentes.

    Soyons intelligents et proactifs
    Il est évident que les technologies des villes intelligentes doivent adopter une approche proactive pour pouvoir les protéger. Il est fortement recommandé d'adopter une approche de « sécurité dès la conception » en conjonction avec une approche de défense en profondeur. Il se peut que certaines infrastructures anciennes soient connectées à l'infrastructure intelligente et qu'il faille les repenser pour garantir une connectivité et une intégration sécurisées.

    Les pirates informatiques continueront donc à exploiter les vulnérabilités. Un grand nombre de cyberattaques contre les entreprises pourraient être évitées si la sécurité de la chaîne d'approvisionnement était prise au sérieux. Les attaquants sont exceptionnellement rapides pour exploiter les vulnérabilités de produits bien connus. Investissez dans les ressources qui vous aideront à lutter au quotidien contre les correctifs et les mises à jour de sécurité. Vous ne voudriez pas être pris au dépourvu par l'élément même dont vous attendez qu'il protège votre entreprise.

    La résilience opérationnelle est à la base de la mise en œuvre de la technologie des villes intelligentes. Pour s'assurer que les entreprises sont bien préparées, des mesures d'urgence sont mises en place pour différents types d'incidents, qui pourraient avoir un impact opérationnel ou des perturbations. Des fonctionnalités autonomes et des outils d'isolation devraient exister pour aider à minimiser ces types de perturbations.

    Le risque, la confidentialité et la légalité jouent tous un rôle important dans les villes intelligentes. Il faut en effet s'assurer que les données collectées, stockées et traitées sont conformes à la réglementation. Il revêt une importance capitale que les autorités municipales, les développeurs et les propriétaires d'entreprises ne perçoivent pas la sécurisation contre les risques cybernétiques au sein de leur ville intelligente comme un simple objectif ponctuel. Ce processus est constant et en perpétuelle évolution, et il pourrait être le facteur décisif entre une violation majeure et une expansion significative.

    https://www.economiematin.fr/publiciésquiempêchentlalecture

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  5. 25 300 chefs d’entreprise ont fait faillite au premier semestre 2023 : merci l’État !

    Cette spirale de faillites massives, conséquence notamment des choix de l’État durant la crise sanitaire, risque vraisemblablement de se poursuivre et de s’accélérer au cours des mois à venir.


    le 18 septembre 2023
    Par Etienne Fauchaire.
    Un article de l’IREF


    Lors du premier semestre de l’année 2023, près de 25 300 chefs d’entreprises ont mis la clé sous la porte.

    Dans un contexte marqué par une inflation galopante et une fiscalité étouffante qui asphyxient le pouvoir d’achat des Français, cette spirale de faillites massives, conséquence notamment des choix de l’État durant la crise sanitaire, risque vraisemblablement de se poursuivre et de s’accélérer au cours des mois à venir.

    Plus que jamais, il est donc temps de réfléchir aux vraies réformes qui pourront réanimer notre économie.

    Les petits patrons au cœur de la tourmente, les grands s’en rapprochent

    Une hécatombe : entre les mois de janvier et juin 2023, 25 296 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi, soit 140 cas par jour, une augmentation de 36,6 % par rapport à l’an dernier pendant la même période, et qui marque un retour aux niveaux d’avant-crise covid. Inquiétants mais prévisibles, ces chiffres proviennent de l’observatoire de l’emploi des entrepreneurs, un outil mis au point par Altares, un groupe français leader mondial dans le domaine des datas d’entreprises, et l’association patronale GSC.

    Dans le détail, l’étude indique que ce phénomène affecte avant tout (à 90 %) les patrons de petites structures de moins de cinq salariés. Toutefois, il est à noter que les pertes d’emplois chez les chefs d’entreprises de plus de 20 salariés, qui avaient diminué pendant la crise liée au covid, ont doublé au premier semestre par rapport à l’année dernière, et que les dirigeants de grandes structures ne sont, eux aussi, plus épargnés par la menace du chômage.

    Le secteur le plus durement touché par les faillites est celui de la construction, avec 5713 pertes d’emploi de dirigeants (+50 %) : exigences des nouvelles normes environnementales, augmentation des taux d’intérêts d’emprunt, pénurie de matériaux, flambée des prix et donc des coûts de construction, mais aussi baisse du nombre de commandes…

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  6. Les raisons pour expliquer ce désastre ne manquent pas.

    Le secteur de la construction est talonné de près par celui du commerce, au sein duquel 5614 dirigeants ont perdu leur poste (+47,2 %), suivi par le secteur de l’hôtellerie-restauration avec 3470 pertes d’emploi (+65,9 %), puis par celui des services aux particuliers (coiffeurs, esthéticiennes…) avec 1152 chefs d’entreprise ayant perdu leur activité professionnelle.

    Inflation, fiscalité, normes : le gouvernement, un pompier pyromane

    L’association GSC retrace l’enchaînement logique.

    Le contexte inflationniste contraint les ménages à réduire leurs dépenses, et génère donc la baisse subséquente de la demande dans ces secteurs et, donc, des défaillances d’entreprises. Que ce soit les carburants, l’énergie, l’alimentation, le logement… tous les pans du quotidien des Français sont touchés par cette hausse des prix qui érode leur pouvoir d’achat. Rien d’étonnant à ce qu’ils rognent sur le superflu pour se concentrer sur l’essentiel. L’Iref a pour sa part maintes fois décortiqué ces causes et conséquences de l’inflation dont il tient les politiques publiques du gouvernement largement responsables.

    Cependant, d’autres facteurs contribuent à faire considérablement baisser le pouvoir d’achat : les lourdes réglementations et la forte fiscalité.

    En France, l’excès de taxes et de normes réduit annuellement le revenu d’un ménage moyen de quelque 4300 euros net par rapport à la moyenne de l’Union européenne, révélait en décembre 2022 une étude produite par l’Institut économique Molinari (IEM). Et comme les dépenses de l’État ne cessent de s’alourdir – on nous rappelle assez la nécessité de financer la nécessaire et coûteuse « transition énergétique » – les impôts ne sont pas près de baisser. De 600 milliards d’euros en 2013, ils ont atteint en 2022 le chiffre mirobolant de… 802,8 milliards, soit une hausse de 25 %.

    Le « quoi qu’il en coûte », ce cadeau empoisonné

    À tous ces éléments il faut ajouter l’« effet ciseaux » sur les entreprises, des mesures fiscales mises en œuvre par l’État durant la crise sanitaire.

    Non seulement les aides publiques exceptionnelles ne leur sont plus versées, mais l’heure est au remboursement des prêts garantis par l’État et des cotisations sociales encore non payées. Sans surprise, l’observatoire de l’emploi des entrepreneurs estime que cela « pourrait encore accélérer le rythme des défaillances observées début 2023 ».

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  7. En réalité, cette trajectoire est déjà entamée depuis l’année dernière.

    Selon un rapport des cabinets d’audit financier Ernst and Young et AU Group publié en février 2023, l’exercice 2022 s’était soldé par 41 020 liquidations d’entreprises, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2021, année où seulement 27 592 sociétés avaient fait faillite. Comme l’expliquaient alors les auteurs du rapport, « beaucoup de médias parlent d’une vague de défaillances. C’est plutôt là un effet de rattrapage des années covid ». Une analyse que faisait déjà l’IREF en juillet 2022.

    Sous perfusion durant la crise sanitaire, de nombreuses entreprises ont ainsi été maintenues en vie artificiellement, les aides publiques ne faisant que retarder un inéluctable redressement judiciaire ou une liquidation. De l’argent jeté par les fenêtres au frais du contribuable. Au lieu de procéder à des versements d’aides ciblées, le gouvernement a arrosé massivement et aveuglément l’économie, dont il a simplement brouillé le cycle naturel. Résultat : la dette de l’État liée au covid a augmenté de 165 milliards, auxquels s’ajoutent 160 milliards correspondant à la baisse des recettes fiscales provoquée par la chute du PIB durant cette période.

    La dette, c’est l’impôt de demain. Il faudra la rembourser. Alors ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal l’a d’ailleurs clairement confirmé dans une interview au journal Le Figaro en juillet (« Ce serait mentir que de dire qu’il n’y aura pas un effort global demandé à tous les Français pour réduire la dette »), tout en assurant – en même temps – que ménages et entreprises paieront en 2027 moins d’impôts qu’en 2022.

    Si le désendettement de l’État français est bel et bien une « urgence nationale », il est donc plus que jamais temps d’engager de vraies réformes qui permettront aux entreprises de retrouver leur souffle. Ce n’est qu’en réduisant les impôts et les taxes, en supprimant les normes et réglementations, en accordant la liberté et la responsabilité aux individus, que les entrepreneurs pourront guérir notre économie malade.

    L’État, en l’aidant, encore, ne fera que faire monter la fièvre.

    https://www.contrepoints.org/2023/09/18/463915-25-300-chefs-dentreprise-ont-fait-faillite-au-premier-semestre-2023-merci-letat

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  8. Argus des communes : quelle est la dette chez vous ?

    L’Argus des communes, développé par Contribuables et Associés, s’érige comme un outil incontournable pour évaluer la santé financière des communes. Prenant en compte divers critères pour attribuer une note à chaque commune, il ambitionne de révéler, au grand jour, la manière dont est gérée la fiscalité locale. Découvrez la note de votre commune.


    Par Axelle Ker
    le 18 septembre 2023 à 11h25


    4.000 € c'est la dette par habitant de la ville de Paris

    Comment fonctionne l'Argus des communes ?

    Développé par l'association Contribuables et Associés, dont la devise est depuis plus de trente ans « trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts », le projet Argus des communes a été lancé il y a plusieurs années. Son but est simple : il s'agit d'un baromètre qui permet d'évaluer la gestion financière de plus de 35 000 communes françaises. Il est basé sur une série de critères bien définis, articulés autour de l'endettement, du niveau des dépenses et des impôts locaux.

    Ce système de notation, à l'objectif de sensibiliser les citoyens à la fiscalité locale et d'inciter les élus à une meilleure gestion des finances publiques. Chaque commune se voit attribuer une note allant de 0 à 20, calculée à partir d'une moyenne des notes obtenues sur chacun des critères.

    Quels sont les critères de notation ?
    Pour aboutir à une note globale, divers éléments sont pris en compte :

    La dépense par habitant : elle examine le montant total dépensé par la mairie divisé par le nombre d'habitants.
    La dette par habitant : un autre indicateur central dans l'analyse de l'endettement commune.
    Les impôts locaux : cette section étudie les taxes directes moyennes par habitant.
    La disponibilité financière par habitant : ce critère mesure la capacité d'une commune à investir pour l'avenir.
    Les données utilisées proviennent principalement des comptes administratifs des communes. Ces données sont recueillies sur trois années consécutives, permettant ainsi de minimiser l'impact des variations ponctuelles et d'obtenir une vision plus stable de la situation financière de chaque commune.

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  9. Palmarès 2023 d'Argus des communes

    Selon les résultats divulgués dans les sources telles que La Dépêche et France Bleu, le palmarès 2023 met en lumière des villes championnes en gestion financière, et d'autres au bord de la faillite.

    Pour ce qui est des villes les plus endettées, nous avons :

    Paris, portant un endettement significatif par habitant.

    Marseille, suivant la capitale de très près dans cette course à l'endettement.
    Concernant les villes les moins endettées, certaines communes se démarquent par une gestion rigoureuse de leurs finances, notamment :

    Ploeren, en Bretagne, qui s'impose comme un exemple à suivre.
    Feurs, dans la Loire, qui suit le même chemin en matière de gestion saine.
    L'outil Argus ne fait pas l'unanimité auprès des maires
    Pour Bastien Coriton, maire de Rives-en-Seine (5/20), l'Argus est un outil faussé puisqu'il « donne l'image que les élus dépensent toujours trop » sans prendre en compte ni les recettes des communes, ni la manière dont sont utilisées les dépenses communales (crèches, maison des jeunes, etc.).

    Malgré les réserves de certains élus, l'Argus des communes a réussi à s'imposer comme un outil de référence pour évaluer les politiques de gestion financière des villes françaises. Son but premier n'est pas de faire des remontrances aux élus, mais bien de stimuler une gestion saine et responsable des finances publiques et d'instaurer une transparence bienvenue dans l'univers des finances communales.

    Pour connaître la situation financière de votre commune, dirigez-vous sur le site de Contribuables et Associés.

    https://www.economiematin.fr/argus-connaitre-sante-financiere-commune-contribuables-associes

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    1. La machinerie, la technologie ont fait leur part, la production est de loin supérieure à 1000 fois ! Mais... mais il y a 'la dette' !!
      Çà alors !!
      (Mais où passe mon fric ?!).
      L'entubage est la norme !
      Les habitants étant tenus éloignés des dépenses et recettes publique, la république fait ce qu'elle veut !

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  10. Visualiser la croissance exponentielle du calcul de l'IA


    PAR TYLER DURDEN
    MERCREDI 20 SEPTEMBRE 2023 - 10H15


    Les ordinateurs électroniques existaient à peine depuis une décennie, dans les années 1940, avant le début des expériences avec l’IA. Nous disposons désormais de modèles d’IA capables d’écrire de la poésie et de générer des images à partir d’invites textuelles. Mais qu’est-ce qui a conduit à une croissance aussi exponentielle en si peu de temps ?

    Pallavi Rao de Visual Capitalist présente le graphique suivant de Our World in Data qui retrace l'histoire de l'IA à travers la quantité de puissance de calcul utilisée pour former un modèle d'IA, en utilisant les données d'Epoch AI.

    - voir cadre sur site -

    Les trois époques du calcul de l'IA

    Dans les années 1950, le mathématicien américain Claude Shannon a entraîné une souris robotique appelée Theseus à naviguer dans un labyrinthe et à mémoriser son parcours – le premier apprentissage artificiel apparent de quelque nature que ce soit.

    Theseus a été construit sur 40 opérations à virgule flottante (FLOP), une unité de mesure utilisée pour compter le nombre d'opérations arithmétiques de base (addition, soustraction, multiplication ou division) qu'un ordinateur ou un processeur peut effectuer en une seconde.

    ℹ️ Les FLOP sont souvent utilisés comme métrique pour mesurer les performances de calcul du matériel informatique. Plus le nombre de FLOP est élevé, plus le calcul est élevé, plus le système est puissant.

    La puissance de calcul, la disponibilité des données d’entraînement et les algorithmes sont les trois principaux ingrédients du progrès de l’IA. Et au cours des premières décennies de progrès de l’IA, le calcul, qui est la puissance de calcul nécessaire pour entraîner un modèle d’IA, s’est développé conformément à la loi de Moore.

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    Source : « Tendances du calcul à travers trois époques de l'apprentissage automatique » par Sevilla et. al, 2022.

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  11. Cependant, au début de l’ère du Deep Learning, annoncée par AlexNet (une IA de reconnaissance d’images) en 2012, ce délai de doublement s’est considérablement réduit à six mois, les chercheurs investissant davantage dans le calcul et les processeurs.

    Avec l’émergence d’AlphaGo en 2015 – un programme informatique capable de battre un joueur de Go professionnel humain – les chercheurs ont identifié une troisième ère : celle des modèles d’IA à grande échelle dont les besoins en calcul éclipsent tous les systèmes d’IA précédents.

    Prédire les progrès du calcul de l'IA
    Au cours de la dernière décennie, le calcul a connu une telle croissance qu’il est difficile à comprendre.

    Par exemple, la puissance de calcul utilisée pour entraîner Minerva, une IA capable de résoudre des problèmes mathématiques complexes, est près de 6 millions de fois supérieure à celle utilisée pour entraîner AlexNet il y a 10 ans.

    Voici une liste des modèles d’IA importants à travers l’histoire et la quantité de calcul utilisée pour les entraîner.

    - voir cadre sur site -

    Remarque : un pétaFLOP = un quadrillion de FLOP. Source : « Tendances du calcul à travers trois époques de l'apprentissage automatique » par Sevilla et. al, 2022.

    Le résultat de cette croissance du calcul, ainsi que de la disponibilité d’ensembles de données massifs et de meilleurs algorithmes, a permis de réaliser de nombreux progrès en matière d’IA en apparemment très peu de temps. Désormais, l’IA ne se contente pas d’égaler, mais bat également les performances humaines dans de nombreux domaines.

    Il est difficile de dire si le même rythme de croissance des calculs sera maintenu. Les modèles à grande échelle nécessitent de plus en plus de puissance de calcul pour être entraînés, et si le calcul ne continue pas à s’accélérer, cela pourrait ralentir la progression. L’épuisement de toutes les données actuellement disponibles pour la formation des modèles d’IA pourrait également entraver le développement et la mise en œuvre de nouveaux modèles.

    Cependant, avec tous les financements récemment investis dans l’IA, peut-être que d’autres percées seront à venir, comme par exemple l’égalisation de la puissance de calcul du cerveau humain.

    https://www.zerohedge.com/technology/visualizing-exponential-growth-ai-computation

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  12. Accord de libre-échange avec le Mercosur : la France bloque toujours

    L’accord commercial entre l’UE et le Mercosur divise l’Europe, avec la France en première ligne, craignant pour son secteur agricole. De plus, des critiques émergent quant à l’impact environnemental potentiel de l’accord. Cette impasse révèle un conflit entre la souveraineté nationale et les exigences environnementales européennes.


    le 20 septembre 2023
    Pierre Robert


    L’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) ont conclu un accord commercial en 2019, après plus de vingt années de négociations complexes.

    Mais celui-ci n’a pas été ratifié par les pays européens. Il est resté en suspens en raison des inquiétudes suscitées par la déforestation de l’Amazonie et le manque flagrant d’implication du Brésil de Jaïr Bolsonaro dans la lutte contre le changement climatique.

    Des négociations qui s’éternisent

    Le processus s’est grippé encore un peu plus en mars 2023 lorsque, dans un document annexe, la Commission européenne a fait part d’exigences environnementales supplémentaires pour parvenir à la conclusion de l’accord.

    Ainsi que l’a formulé le ministère français du Commerce extérieur :

    « Ce que nous souhaitons, ce sont des engagements contraignants et vérifiables de la part des pays du Mercosur en matière de climat et de biodiversité ».

    Cette demande de garantie de la part des Européens a été ressentie par les pays du Mercosur comme une marque d’arrogance et une atteinte « intolérable » à leur souveraineté.

    Le 19 juillet dernier, le président Lula l’a formulé en ces termes :

    « L’Europe a écrit une lettre agressive pour menacer [le Mercosur] de sanctions et de punitions s’il ne remplissait pas certaines exigences environnementales […] J’ai dit à l’Union européenne : deux partenaires stratégiques ne discutent pas par le biais de menaces, mais par le biais de propositions. »

    Le 14 septembre, une source du ministère brésilien des Affaires étrangères a néanmoins fait savoir qu’après consultation de ses membres, le Mercosur avait répondu à ces nouvelles exigences environnementales de l’Union européenne (dans des termes qui n’ont pas été rendus publics), et que la balle était désormais dans le camp européen.

    Un projet favorable au libre-échange

    Pour comprendre les obstacles qui empêchent la poursuite d’un processus bénéfique de libération du commerce entre le Mercosur, qui, avec ses 270 millions d’habitants pèse 67 % du PIB du continent sud-américain, et les 27 pays de l’UE, il faut se référer à la teneur de cet accord si longuement et âprement discuté.

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  13. Visant à faciliter et stimuler les échanges entre les deux blocs, il prévoit l’élimination en dix ans de la quasi-totalité des droits de douane appliqués aujourd’hui sur les exportations d’un continent vers l’autre.

    Dans le cas du Mercosur, ces droits s’élèvent à 35 % pour les voitures, à 27 % pour le vin, et vont jusqu’à 18 % pour la chimie, ou encore 35 % pour les spiritueux. L’Union européenne a en outre obtenu un meilleur accès de ses entreprises aux marchés publics des pays du Mercosur et une sauvegarde de ses indications géographiques protégées.

    En contrepartie, elle a accepté un quota annuel d’importation de 99 000 tonnes de viande bovine sud-américaine à taux préférentiel (elle en produit 7,8 millions de tonnes), un quota supplémentaire de 180 000 tonnes pour le sucre, et un autre de 100 000 tonnes pour les volailles.

    L’opposition à cet accord se cristallise en Europe autour de deux thèmes : l’agriculture et le développement durable.

    Tir de barrage des lobbies agricoles

    Pour ce qui est de l’agriculture, sa mise en œuvre aurait un impact indéniable mais positif, ne serait-ce qu’en tant que facteur de stimulation de la concurrence, de progrès de la productivité et de baisse des prix favorisant l’élargissement du cercle des consommateurs.

    La Commission européenne a de fait calculé que les importations de bœuf augmenteraient de 422 millions d’euros par an d’ici à 2030, celles du sucre progresseraient de 116 millions d’euros, et celles de poulet de 288 millions d’euros. Parmi les douze accords de libre-échange signés ou en voie de ratification avec l’Union européenne, celui avec le Mercosur entraînerait, selon elle, « la plus forte importation de produits agricoles » sur le Vieux Continent.

    C‘est un casus belli pour les agriculteurs français qui, en réponse, brandissent l’étendard de la santé des consommateurs. Pour défendre leur pré carré, ils s’inquiètent à grands cris de certaines pratiques, courantes dans les élevages brésiliens, mais proscrites en Europe, à l’instar de l’utilisation des antibiotiques pour activer la croissance des bovins. On remarque toutefois que rien n’empêche aujourd’hui une ferme brésilienne d’envoyer en Europe un bœuf traité aux antibiotiques dès lors que les résidus ne dépassent pas un certain seuil.

    Comme le confirme la Commission, « rien dans l’accord ne modifie la manière dont l’Union européenne adopte et applique ses règles de sécurité alimentaire », qu’il s’agisse des produits européens ou des produits importés. Ce n’est donc pas un argument recevable pour le contester.

    Une menace pour la planète ?

    L’autre angle d’attaque est celui du développement durable.

    En favorisant la consommation de viande, l’accord est de fait un chiffon rouge pour le parti animaliste, les végans, les décroissants, les écologistes, et tous les altermondialistes.

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  14. Au-delà des dispositions précises du texte, ils s’opposent au principe même de ces grands accords qui favorisent les échanges commerciaux. En réduisant les barrières douanières, ils sont accusés de contribuer à augmenter les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et au transport de marchandises.

    « Pourquoi faire traverser l’Atlantique à un bœuf élevé en Amérique du Sud » s’interroge doctement Cécile Duflot, ancienne ministre, et aujourd’hui directrice d’Oxfam France qui voit dans l’augmentation des flux commerciaux, non un puissant facteur d’amélioration du niveau de vie, mais « la cause principale du réchauffement climatique ».

    Avec un tel raisonnement, c’est l’intégralité du commerce international auquel il faut mettre un terme, ce qui serait le plus sûr moyen d’appauvrir très vite l’ensemble de l’humanité. En tout état de cause, il n’y a pas d’accord de libre-échange avec la Chine, et pourtant nous importons massivement des produits fabriqués dans ce pays, ainsi qu’indirectement le carbone lié à leur production. Ce ne sont donc pas les accords de libre-échange qui génèrent en tant que tels une dégradation de l’environnement et du climat.

    Pour ce qui est de la déforestation de l’Amazonie que le développement de l’élevage impulsé par l’accord pourrait accélérer, selon quelques experts, le président Lula a tenté de répondre aux inquiétudes des Européens :

    « Nous avons un engagement qui n’est pas un accord entre les parties, mais un engagement historique de ma dernière campagne : zéro déforestation jusqu’en 2030. C’est un engagement pris envers nous, les Brésiliens, pas envers l’UE, envers les Brésiliens. »

    De surcroît, le texte inclut un chapitre sur le développement durable qui couvre « la gestion durable et la conservation des forêts, le respect des droits des travailleurs et la promotion d’une conduite responsable des affaires ».

    Il se réfère même explicitement à l’accord de Paris sur le climat et au sacro-saint « principe de précaution », garantissant que les autorités publiques pourront « agir pour protéger la santé humaine, animale ou végétale, ou l’environnement, face à un risque perçu, même lorsque l’analyse scientifique n’est pas concluante ».

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  15. Il en a aussi profité pour affirmer que son pays pourrait jouer un rôle de fournisseur d’énergie, car « les parties du monde [qui veulent] l’hydrogène d’origine renouvelable ont besoin de l’Amérique du Sud », et produire des médicaments dont la pénurie a été un problème majeur lors de la pandémie de Covid-19.

    L’Union européenne a de son côté saisi l’occasion de ce somment pour lancer Global Gateway en se disant prête à mobiliser dans ce cadre 10 milliards d’euros pour la région, et en présentant 108 projets de développement portant sur les infrastructures, la transition verte et le numérique.

    Mais, désaveu flagrant, selon les responsables brésiliens les investissements envisagés par l’Union européenne dans leur pays ne correspondent pas aux besoins actuels de la population, et ne sont pas définis en coopération avec les autorités. Ce qui compte à leurs yeux est la ratification de cet accord qui ouvre la perspective d’un ensemble économique riche de plus de 750 millions d’agents.

    Si tel n’était pas le cas, cela entamerait sérieusement la crédibilité de l’Union européenne en tant que partenaire, et renforcerait la position de ses concurrents dans la région.

    Des enjeux qui vont bien au-delà du seul commerce

    Pour l’Europe, son adoption serait en revanche une formidable opportunité de sortir de l’entre-soi et de la spirale infernale d’un durcissement systématique des normes, à un moment où beaucoup de responsables politiques européens demandent une pause dans la mise en œuvre de l’agenda vert.

    Les contraintes de plus en plus sévères qu’il tente d’imposer à tous piétinent désormais allègrement les libertés économiques les plus élémentaires. Rendre l’accord opérationnel pourrait marquer l’ouverture d’une ère plus libérale.

    Pour les pays du Mercosur les enjeux ne sont pas moins importants.

    L’accord permettrait en effet de sauver cette zone de libre-échange menacée par des tensions internes, alors qu’un pays comme l’Uruguay envisage de signer une traité bilatéral de libre-échange avec la Chine. Pour les dirigeants latino-américains il s’agit d’éviter d’être pris en tenaille entre les États-Unis et la Chine. Leur intérêt rejoint ici celui des Européens.

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  16. Alors que le groupe des BRICS s’est ouvert à six nouveaux partenaires dont l’Argentine, il est aussi de lutter contre la fracturation du monde entre le « Sud global » et l’« Occident » qui renforcerait plus encore la dépendance de l’Union européenne envers les États-Unis.

    Comme le résume un diplomate européen cité par Le Monde dans son édition du 17 juillet dernier :

    « Si l’on veut que l’Union européenne devienne un acteur géostratégique, l’un des premiers instruments nécessaires, c’est bien ce type d’accord commercial ».

    https://www.contrepoints.org/2023/09/20/464076-accord-de-libre-echange-avec-le-mercosur-la-france-bloque-toujours

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    1. Le chiffon brûle entre les dictatures de la dite 'Europe' et celle de 'l'Amérique du Sud'. Un con disait l'autre jour qu'il fallait couper tous les arbres du monde et enfouir les troncs et les branches car ils sont plein de carbone !! Tandis que d'autres cons parlent que l'Amazonie c'est 'le poumon du monde' car c'est elle (entr'autres) qui apporte l'oxygène à notre planète ! HAHAHAHAHAHA !

      Âh les CONS ! Âh les CONS !! Ces dirigeants fantoches aux QI de Greta ne savent pas qu'il faut toute une forêt pour fournir suffisamment d'oxygène à un SEUL HOMME ! Les arbres ne respirent PAS comme nous ! L'oxygène de notre atmosphère vient de la combustion magmatique et apporte à l'eau de mer ses 86 % d'oxygène dont les poissons ont besoin. Puis, les bulles remontant à la surface constituent notre atmosphère aux côtés de tous les gaz qui s'échappent eux aussi de la masse ferrique incandescente à 30 km sous nos pieds.

      Mais... AUCUN de ces GROS CONS ne dénonce l'escroquerie du 'Global Warming' (comme celles du 'corona', '11 Septembre', etc !)

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  17. L’ignorance économique des Français : pourquoi ?

    C’est bien connu, les Français sont fâchés avec l’économie. Un coup d’œil vers le passé permet d’en comprendre les raisons.


    le 21 septembre 2023
    Un article de la Nouvelle Lettre
    Jacques Garello


    L’ignorance économique des Français est d’une triste évidence, mesurée par de nombreuses comparaisons internationales.

    Par exemple, les Français qui pensent que l’économie de marché est un bon système économique ne représentaient en 2020 que 29 % de la population adulte, le record du monde étant détenu… par les Chinois, avec 82 %. Chez nos voisins allemands le taux était de 78 %1.

    Si l’on en croit leurs discours et leurs programmes, les politiciens français seraient encore plus minoritaires, la somme des NUPES, Rassemblement national, un bon quart de la majorité présidentielle, et quelques leaders Républicains pensent qu’il faut changer de système. Ils estiment d’ailleurs que nous vivons sous le règne de l’ultralibéralisme, ce qui laisse penser qu’ils ne savent ni ce qu’est le libéralisme ni ce qu’est le PIB, dont 58 % de la valeur passe en prélèvements obligatoires.

    Cette évidence est triste, parce qu’elle masque la seule solution aux déclassements et éclatements de la France : rompre avec le socialisme et l’étatisme, et restaurer la libre entreprise et le libre-échange.

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  18. La solution n’est pas compréhensible pour trois quarts des électeurs, elle n’a fait l’objet d’aucune offre politique significative depuis 19662. Je pense que l’histoire des faits économiques explique en grande partie l’ignorance française, mais c’est l’histoire des idées politiques qui nous dit le reste.

    De la sorte je vous aurai peut-être prouvé qu’il est urgent d’éclairer la société civile et, grâce à ce nouveau savoir, de l’amener à faire pression sur nos élites actuellement au pouvoir.

    Labourage et pâturage : mais où est la poule au pot ?
    « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France » – Sully, en 1638.

    Il compare cette richesse agricole et naturelle à l’artifice des politiques mercantilistes pratiquées à l’époque par les Espagnols : la France n’a pas à s’occuper de l’« or et argent du Pérou ».

    Il avait certainement raison de blâmer ces pauvres Espagnols qui ont pensé que la richesse venait de la masse de métaux précieux importés d’Amérique (chryso-hédonisme), de sorte qu’ils interdisaient toute transaction avec d’autres pays qui devrait les amener à payer en or ou en argent, diminuant ainsi leur propre richesse. L’Espagne sera ruinée définitivement, et pour des siècles.

    Mais Sully n’a jamais regardé dans d’autres directions : en ce début de XVIIe siècle, Anglais et Hollandais avaient organisé le commerce mondial, les « marchands aventuriers » avaient installé des comptoirs en Afrique et en Asie. Quant aux Italiens, voilà quatre siècles et demi qu’ils avaient découvert les titres financiers qui pouvaient éviter les transports de métaux, et garantissaient les contrats à long terme.

    Je pourrais conclure de façon schématique : la France pays de l’agriculture n’avait besoin ni du commerce ni de la finance pour assurer sa richesse. À l’époque, pays au sol le plus fertile du monde, elle n’avait pas à s’occuper de commerce pour bien vivre. Parallèlement, la libre entreprise n’existait pas, les corporations imposaient aux artisans des matériaux et des modes de production, et la concurrence s’entendait par l’obligation de faire comme le voisin, et le voisin de s’installer dans la rue aux côtés des autres.

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  19. Il y a deux vérités dans ce schéma.

    La première, c’est que la France n’a jamais cessé d’être un pays agricole jusqu’au milieu du XXe siècle. Le traité créant la Communauté Économique Européenne en 1957 est fondé sur un échange de bonnes manières : les Allemands protègent l’agriculture française, et les Français donnent le feu vert à l’industrie allemande. Aujourd’hui, la population agricole représente moins de 3 % de la population active. De nouveaux paysans sont apparus, y compris des Hollandais et des Allemands qui n’avaient pas d’agriculture locale, mais surtout Espagne, États-Unis, Canada, Amérique latine. Aujourd’hui, ce ne sont pas l’or et l’argent qui sont importés du Pérou, ce sont les mangues et les avocats.

    La deuxième, c’est que les Français, peuple de paysans et d’artisans, ont pendant des siècles considéré les autres activités comme spéculatives, voire immorales. Les commerçants prendraient des marges spoliatrices, les seules productions seraient agricoles ou industrielles, les biens ont de la valeur, mais pas les services. Alors qu’en Angleterre les marchands enrichis achetaient des terres nobiliaires et les titres afférents, les nobles français sont déchus de leurs titres s’ils se livrent à des activités économiques, quelles qu’elles soient, sauf s’ils obtiennent le privilège de ne pas déroger. Tandis qu’au Parlement anglais on parle business, les états généraux français n’ont que mépris pour le tiers état, cette caste richissime dont on ne connaît pas les affaires (sans doute louches) qu’elle pratique.3 Il n’est pas jusqu’au catholicisme de la « fille aînée de l’Église » qui, aux yeux de certains, expliquerait cette dichotomie, mais le degré de liberté économique a été assez inégal dans les pays protestants, entre luthériens, calvinistes et anglicans4.

    À ces deux vérités s’ajoute cependant une erreur grossière : les mamelles de la France ne rapportent rien, et les paysans meurent de faim dans la plupart des régions de France, saint Vincent de Paul est atterré : « Le pauvre peuple des champs meurt de faim et se damne ». Il crée un ordre de charité pour secourir ces malheureux.

    L’ambassadeur d’Angleterre en France, Sir George Carew, écrit en 1609 :

    « On tient les paysans en France dans une telle sujétion qu’on n’ose pas leur donner des armes […] On leur laisse à peine de quoi se nourrir. »

    Voilà qui est curieux dans un pays où le bon roi Henri IV, dont Sully était ministre, avait promis :

    « Je veux qu’il n’y ait si pauvre paysan en mon royaume qu’il n’ait tous les dimanches sa poule au pot ».

    Comment un pays si généreusement pourvu par la nature peut-il engendrer la misère ?

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  20. Il y a une première raison : les produits agricoles de base, comme les céréales, ne peuvent circuler. Il faudra attendre en pratique vraiment Turgot pour envisager la suppression de la « loi sur les grains ». Mais, contrairement à Turgot, les économistes de l’Encyclopédie professeront que la nature est la seule source de la richesse : les physiocrates sont toujours dans la lignée de Sully5.

    On manque la révolution industrielle

    En fait, ce n’est pas une révolution, mais un progrès étalé sur un siècle, et elle n’est pas industrielle, elle est juridique. Mais il est commode de dire que la France a manqué la révolution industrielle, et d’expliquer pourquoi.

    Deux prix Nobel d’économie nous ont appris comment les choses se sont passées.

    Douglass North (Nobel 1993) voit l’origine de ladite révolution industrielle dans la généralisation des enclosures en Angleterre dès le XVIe siècle.

    Enclore, c’est modifier le droit rural de l’époque, fondé sur le principe de la « propriété commune ». Nul ne sait en réalité à qui appartiennent les terres, res nullius res ullius. La productivité agricole est nulle, et cela ne convient pas aux marchands ennoblis qui veulent rentabiliser leur investissement. Par exemple, pour faire le commerce de la laine ils ont besoin de moutons bien-portants et bien nombreux, ce qui ne se voyait guère.

    Donc, progressivement, ils ont obtenu des autorités la reconnaissance de leur droit à clore. Installer des haies a plusieurs avantages : éviter les bêtes errantes qui détruisent tout sur leur passage, filtrer et humidifier l’air, limiter les propriétés avec des arbres fruitiers. 6

    Juridiquement, la loi des enclosures met fin au droit d’usage, à la liberté qu’avaient les paysans de faire paître leurs animaux sur des terres communes. Les « nouveaux riches » propriétaires privent ainsi les paysans de leurs pauvres ressources. Les enclosures provoquent la « rébellion de Kette » à Norfolk dès 15497 et tout au long du XVIIe siècle les paysans manifesteront leur colère.

    Fort heureusement, des cultures intensives de nouveaux légumes (dont le navet) permettent de mieux se nourrir, mais la vie est désormais plus dure.

    Il faudra attendre 1793 pour que le Parlement anglais règlemente les enclosures. Pour Marx, les enclosures marquent le début du capitalisme, c’est-à-dire pour lui un système économique d’exploitation des travailleurs par les propriétaires du capital, foncier d’abord, industriel ensuite8.

    Mais Marx ne connaît pas la réalité, celle qui est décrite par un autre prix Nobel, Ronald Coase (1991) avec son célèbre article sur la naissance de la firme.

    Comme pour les enclosures, il s’agit à nouveau d’un changement institutionnel. Les Anglais, Hollandais, les ports autonomes comme Hambourg, Venise, Gênes, Trieste, sont depuis plus d’un siècle les acteurs d’un commerce mondial, ils ont acquis des talents de gestionnaires. Ces commerçants ont besoin de produits en grande quantité, mais peut-être pas de première qualité pour l’exportation. Ces produits artisanaux seront monnaie d’échange pour rapporter en Europe ceux estimés de grande valeur.

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  21. Mais il n’est pas question de faire appel à des artisans, ni même à des paysans au chômage pendant l’hiver. Les transactions pour obtenir d’eux des livraisons régulières avec des prix garantis sont trop aléatoires.

    Coase introduit ainsi le concept de « coût de transaction ».

    Ainsi va naître la firme, c’est-à-dire une entreprise qui va embaucher des personnes (en général des paysans qui fuient la misère) suivant un contrat de travail fixant un salaire et l’obligation de se soumettre à la hiérarchie de l’employeur.

    Ces coûts dits de hiérarchie sont moindres que les coûts de transaction, car la main-d’œuvre disponible est prête à embaucher. Contrairement à ce que prétend Marx, les salariés ne sont pas exploités, Hayek a démontré que le salaire des ouvriers était très supérieur à ce qu’ils pouvaient gagner sur leurs terres, et ne cessera globalement d’augmenter tout au long des XVIIIe et XIXe siècles9.

    D’ailleurs, nombreux sont les gens de la campagne qui qualifient ces salariés de fainéants, car le travail en manufacture leur paraissait bien moins pénible que les travaux des champs.10

    Mais l’histoire n’est pas finie.

    Quel rapport entre les enclosures, la firme et la révolution industrielle ?

    Est-ce la découverte de la machine à vapeur ou les nouveaux procédés de fonte, ou l’usage de la pile qui font révolution ?

    Rien de tout ça, selon Coase.

    La vérité est que nous avons désormais des entreprises qui peuvent avoir une main-d’œuvre importante et concentrée. Il est donc plus facile d’appliquer des découvertes très antérieures qui n’avaient pas trouvé le cadre juridique et humain de nature à diffuser le savoir et à multiplier les progrès dans tous les domaines, et notamment l’industrie.

    C’est donc bien une révolution institutionnelle, concernant le droit de propriété et le contrat de travail, qui a permis la révolution industrielle.

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  22. Les Anglais auront été les premiers à mettre ce nouveau dispositif économique en place, et c’est bien l’incitation du commerce international et les possibilités nouvelles d’organisation qui ont fait faire aux Anglais d’abord, puis à d’autres pays européens, ce pas de géant économique, que la France aura manqué.

    Mais pourquoi cette incurie française ?

    Richelieu, Colbert, Necker : souverainisme et étatisme
    Place maintenant à l’histoire politique.

    Comme le rappelle avec talent et précision Jean-Philippe Feldman, depuis l’Ancien Régime jusqu’à Emmanuel Macron, la France n’a pas cessé de connaître un pouvoir politique centralisé et totalitaire11.

    Le royaume français s’est constitué par absorption des provinces françaises, de la Flandre à la Bourgogne, de la Bretagne à la Provence, de l’Occitanie à la Franche-Comté, de la Savoie à l’Alsace. Les particularités et libertés régionales et locales ont été broyées par le pouvoir parisien.

    En outre, ce pouvoir a entendu s’occuper de toutes choses, depuis le droit civil jusqu’à la monnaie. L’économie est donc devenue l’économie politique. Mais puisque nous étions au XVIIe siècle au départ de la révolution industrielle en Angleterre par exemple, voyons comment Richelieu d’abord, Colbert ensuite, ont bloqué tout progrès.

    Richelieu a été le grand théoricien et praticien du despotisme en avançant le concept de souveraineté. La souveraineté, c’est celle de l’État, elle est à l’image du haut d’une toiture d’où s’écoule naturellement toute l’eau qui vient du ciel. Toute vie dans le pays découle (au sens strict) de ce que décide le souverain. Une dimension intéressante de la souveraineté est d’ailleurs reprise par beaucoup de ténors du populisme actuel : l’étranger ne peut pas imposer au pays ce dont le souverain ne veut pas. Ainsi le protectionnisme s’impose-t-il : tous les échanges doivent être contrôlés par la puissance publique. Il n’est donc pas pensable que les impératifs commerciaux perturbent l’activité économique de la France.

    Colbert est décalé d’un demi-siècle, et il a bien compris que le commerce va se développer, que des entreprises vont se créer. Mais ne serait-ce pas à la gloire de son roi Louis XIV que d’être le promoteur du progrès, l’organisateur de la production ?

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  23. Ainsi se créent les manufactures royales, répliques de la firme décrite par Coase, à cela près qu’elles sont à l’initiative et au bénéfice de Sa Majesté. Certaines de ces manufactures ont résisté au temps (Saint-Gobain, Aubusson, Sèvres). Mais elles n’ont rien de commun avec les diverses entreprises qui se sont créées dans notre pays.

    Colbert aimerait bien que ces marchands se placent sous la coupe royale :

    « Que puis-je faire pour vous ? », demande-t-il à une délégation de commerçants drapiers venus de Rouen. Legendre, porte-parole de la délégation lui répond : « Laissez-nous faire ». Les marchands demandent moins d’impôts, et moins de réglementations.

    Colbert aimait le progrès, mais il doit être sous le contrôle de l’État.

    Il demande aux artisans marseillais de construire un bateau en un jour, capable de naviguer sur la pièce d’eau de Versailles pour montrer que la France peut créer une flotte. Il réglemente les forêts et fait planter des chênes pour la construction navale. Il donne des lettres de course à Jean Bart et aux corsaires malouins. Il prend des ordonnances pour la navigation et la pêche. Il s’intéresse aussi aux premières banques créées à Marseille par la famille Roux, qui ont le mérite de ne pas être inféodées aux Juifs, protestants ou Florentins.

    Cependant, la pétition de libre entreprise et de libre-échange sera sans cesse la même jusqu’à la Révolution française, les Girondins et Turgot feront tout pour libérer l’économie française, en vain.

    Les choses iront toujours en empirant.

    En dépit d’une pression fiscale intolérable, les caisses du Trésor royal sont vides à cause des guerres menées par Louis XIV, et à la fin du XVIIe siècle, Boisguilbert fait le compte de la dette publique.

    Du temps de la Régence, l’État croit s’en tirer avec la création de la Banque royale, suivant une idée de John Law, mais cela se termine en banqueroute.

    Heureusement, Necker va venir tout arranger : ce keynésien avant la lettre persuade la cour et le peuple que la dette publique n’aura pas à être remboursée. D’ailleurs, il en minimise le montant (déjà) et cela permettra à l’Assemblée de lancer l’opération « assignats », titres de crédit émis en contrepartie de la vente des « biens nationaux », patrimoines immobiliers du clergé (et des émigrés quelques mois plus tard).

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  24. L’hyperinflation se déclenchera quand les assignats deviendront monnaie sans valeur, et Robespierre va la stopper énergiquement en décrétant le contrôle général des prix (loi sur « le maximum »).



    Sur le web

    Cf.Bertrand Lemennicier ↩
    Le Parti républicain de François Léotard obtient le tiers de la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale en 1986 ↩
    D’ailleurs les états généraux ne seront pas réunis de 1614 à 1789. On dit tiers état pour désigner un groupe qui n’est ni la noblesse ni le clergé. ↩
    En fait la position de Luther lui-même a varié : violemment hostile à l’enrichissement et au taux d’intérêt, il bâtira ensuite sa popularité sur l’hostilité qui habite seigneurs et marchands contre le Vatican et le Saint-Empire Romain. Les calvinistes voient dans la richesse un effet de la grâce divine, mais l’argent gagné ne peut autoriser le luxe personnel, il doit être réinvesti dans l’activité productive. ↩
    On voit renaître en France un grand intérêt pour la physiocratie : surprenant, surtout de la part d’économistes qui se disent ou se croient libéraux. ↩
    Les haies jouent le rôle de mégabassines, on sait d’ailleurs que beaucoup de paysans se sont dressés contre l’interdiction de l’administration française de planter des haies. ↩
    16 000 paysans s’emparent de la ville de Norwich (deuxième ville d’Angleterre à l’époque) Robert Kett et son frère instigateurs de la rébellion seront pendus ↩
    C’est le concept de rente, revenu sans travail, concept lancé par Ricardo, dont Marx s’est directement inspiré. Sur ce point Cf. mon article « Le vrai sens de la valeur travail » ↩
    F.Hayek Capitalism and the Historians éd. 1974 Uny of Chicago Press Cf. L’article de T.S.Ashton pp.127 ssq. ↩
    Il s’agit évidemment du salaire, tout différent peut être le coût sentimental : quitter son village et sa famille. C’est de cette insatisfaction psychologique que le socialisme va naître, comme une religion de substitut « la prière de la ville » dit Lefèbvre. ↩
    J. Ph. Feldman L’exception française histoire d’une société bloquée de l’Ancien Régime à Emmanuel Macron, Odile Jacob, éd. septembre 2020 ↩

    https://www.contrepoints.org/2023/09/21/463841-lignorance-economique-des-francais-pourquoi

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    1. La finance (assise sur l'or !!) n'est autre qu'une escroquerie mise en place pour divertir, tandis que la liberté vivante dans chaque humain est confisquée dès le jour de naissance !

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  25. Comment le ressentiment nourrit le vote RN dans les zones rurales

    Le constat d’une fracture politique entre urbains et ruraux est acté. Souvent expliquée par les seuls facteurs économiques et sociaux, Kevin Brookes et Blaise Mouton insistent sur l’importance des facteurs psychologiques.


    le 21 septembre 2023
    Par Kevin Brookes.
    The Conversation


    La dernière élection présidentielle a réactivé des discussions sur l’existence de fondements géographiques à la fracture politique entre les Français. Selon certains acteurs du débat public, il y aurait une opposition entre la France des grandes métropoles d’un côté, et la France de la périurbanité et de la ruralité de l’autre.

    Cette problématique est au cœur des réflexions de nombreux partis politiques aujourd’hui, notamment au sein de la gauche, comme en témoigne la polémique suscitée par l’intitulé de l’une des tables rondes organisées par le Parti socialiste (« La France périurbaine est-elle la France des beaufs ? »).

    De nombreuses études universitaires montrent que le niveau de soutien pour le Rassemblement national (RN) est plus fort dans les territoires ruraux et périurbains que dans les grandes agglomérations, tandis qu’à l’inverse, le niveau de soutien à LFI est bien plus faible sur ces territoires.

    S’il existe un certain consensus sur ce constat descriptif – même si certains chercheurs dénoncent le caractère trop généralisant de ces catégories ou nuancent l’ampleur de la division –, il y a dissensus sur l’explication qu’on peut avancer pour rendre compte de ce phénomène. Nous indiquions dans un précédent article que ce soutien aux partis d’extrême droite n’était certainement pas réductible à la situation économique et sociale sur les territoires.

    Cet article pose que l’opposition entre les territoires ruraux et urbains comporte une dimension psychologique importante.

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  26. La conscience rurale

    Les recherches en science politique à l’international mettent de plus en plus en évidence des facteurs de nature psychologique pour expliquer le comportement politique différencié des populations rurales. C’est le cas notamment des travaux qui mobilisent la grille d’analyse établie par la politiste Katherine Cramer pour saisir l’ascension politique d’un gouverneur républicain populiste dans le Wisconsin.

    En rendant compte des conversations entre les habitants, elle montre qu’il existe une véritable conscience rurale basée sur l’identification sociale à un lieu de vie, et un ressentiment vis-à-vis des habitants des zones urbaines qui revêt trois facettes.

    Politique : les ruraux ont le sentiment que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte par les dirigeants politiques, et qu’ils sont insuffisamment représentés.
    Économique : ils ont l’impression d’être les derniers à bénéficier des ressources publiques.
    Culturelle : l’idée que leur mode de vie est radicalement différent de celui des urbains, et qu’il est méprisé.

    Bien que le contexte américain soit différent à bien des égards, les concepts de Katherine Cramer nous semblent pertinents pour éclaircir le cas français pour deux raisons.

    D’une part, parce que les écarts de comportement électoral entre les ruraux et les urbains ne peuvent se résumer à la composition économique et sociale des territoires ; d’autre part, parce que des travaux sociologiques indiquent qu’il existe dans la ruralité une forte identification au lieu de vie liée à l’appartenance des habitants à des réseaux d’interconnaissances localisés et qui se définissent en partie en opposition à d’autres groupes géographiques.

    Un ressentiment géographique plus fort chez les ruraux

    Notre enquête par questionnaire pour le projet européen « Rural Urban Divide in Europe » (RUDE) menée en France sur 4000 répondants en octobre 2022 fait apparaître un fossé géographique au niveau du ressentiment que les individus éprouvent vis-à-vis d’habitants d’autres zones géographiques.

    La différence de niveau de ressentiment entre les ruraux et les urbains est particulièrement marquée en ce qui concerne le pouvoir politique. En effet, comme le montre ce graphique, 72 % des ruraux se sentent méprisés par les élites, contre près de moitié moins chez les urbains.

    En outre, ce clivage est plus accentué encore sur la question de la représentation politique, puisque seulement 36 % des urbains pensent qu’il y a trop de députés ruraux qui ne représentent par les intérêts des habitants des zones urbaines, tandis qu’à l’inverse, 82 % des ruraux considèrent qu’il y a trop de députés issus des zones urbaines et qui ne représentent pas les intérêts des habitants qui vivent dans les zones rurales. Il est intéressant de noter que ce ressenti ne correspond pas à la représentativité effective des députés à l’Assemblée nationale où les zones rurales sont plutôt surreprésentées.

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  27. La perception de l’allocation des ressources publiques creuse le fossé

    Toutefois, c’est la mesure du niveau de ressentiment vis-à-vis de l’allocation des ressources publiques qui constitue le fossé le plus important entre ruraux et urbains.

    Les habitants des zones rurales ont le sentiment, assez marqué, d’être moins bien dotés en ressources publiques par rapport aux autres zones géographiques. 85 % des ruraux pensent que le gouvernement dépense trop d’argent pour le développement des zones urbaines, alors que le développement des zones rurales serait laissé de côté. En revanche, seulement 23 % des urbains sont d’accord avec l’affirmation inverse, confirmant ainsi l’existence d’un sentiment particulièrement prononcé chez les ruraux d’être abandonnés par les pouvoirs publics.

    Là aussi, ce ressenti contraste fortement avec la réalité objective. Les travaux de l’économiste Laurent Davezie ont montré à plusieurs reprises que, non seulement l’État investissait fortement dans ces territoires, mais qu’il y avait une forme de redistribution fiscale des habitants des grandes agglomérations vers les territoires ruraux. Enfin, ce clivage s’observe également concernant le ressentiment vis-à-vis des différences de mode de vie et valeurs selon les zones géographiques.

    Pour le dire autrement, les habitants des zones rurales s’estiment en décalage et se sentent méprisés : 65 % des ruraux pensent que les personnes issues des zones urbaines ne respectent pas assez le mode de vie des personnes issues des zones rurales.

    Un ressentiment géographique aux conséquences politiques lourdes

    L’ensemble de ces résultats rejoignent ceux du sociologue Benoît Coquard qui concluait son enquête auprès de jeunes ruraux de l’Est en considérant qu’ils estimaient « ne pas compter aux yeux du pays, ou de ceux qui les gouvernent ». Il semble assez évident que ce ressentiment géographique asymétrique puisse influencer le vote des habitants de la ruralité.

    D’autres données issues de l’enquête RUDE, nous donnent un aperçu de ces conséquences politiques. Les ruraux sont d’autant plus enclins à voter pour le Rassemblement national à une élection prochaine qu’ils éprouvent du ressentiment vis-à-vis des urbains.

    En effet, le score du Rassemblement national est déjà plus élevé de 10 points de pourcentage chez les ruraux par rapport à la moyenne, mais de plus de 22 points chez les ruraux qui éprouvent un ressentiment géographique. Ainsi, s’il y avait une élection prochainement, les ruraux avec du ressentiment géographique voteraient deux fois moins que la moyenne nationale pour le parti Renaissance, mais deux fois plus pour le Rassemblement national.

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  28. Plusieurs constats

    Ces résultats nous invitent à poser plusieurs constats.

    Tout d’abord, il convient de souligner l’importance du contexte géographique pour rendre compte des représentations politiques des individus. Ensuite, de constater l’existence, à l’instar des États-Unis, d’une certaine forme de « conscience rurale », fondée sur une « politique du ressentiment ». Enfin, ces résultats conduisent à mettre en avant un écart important entre la réalité des inégalités territoriales et la perception qu’en ont les individus.

    Les représentations qu’ont les individus des territoires où ils vivent, en comparaison avec les autres, jouent un rôle essentiel. Or, il est probable qu’elles soient en partie façonnées par les discours médiatiques et politiques. À cet égard, le RN a réussi à convaincre une partie des électeurs ruraux qu’il était le parti d’une ruralité abandonnée et méprisée.

    Face à cela, il convient pour les autres forces politiques de prendre en compte cette forme de « conscience rurale », fondée sur le ressentiment, pour construire un autre discours, qui ne soit ni misérabiliste, ni condescendant, et qui fasse sens vis-à-vis des représentations des habitants des zones rurales.

    *
    Cet article a été co-rédigé avec Blaise Mouton, étudiant en Master à Sciences Po Grenoble.

    Kevin Brookes, Post-doctorant à Sciences Po Grenoble – Laboratoire PACTE, Université Grenoble Alpes (UGA)

    Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

    https://www.contrepoints.org/2023/09/21/464155-comment-le-ressentiment-nourrit-le-vote-rn-dans-les-zones-rurales

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    1. Comme certains (majorité) en France détestent les personnes riches (alors que chaque semaine ils jouent aux loteries pour le devenir !!), ces mêmes personnes qui manquent d'esprit de réflexion détestent les paysans. Les paysans représentent LA culture. Le paysan sait tout faire de lui-même. Il est à la fois maçon, mécanicien, forgeron, peintre, menuisier et est la source de l'innovation dans tout ce qu'il touche des mains, des yeux ou de la pensée. C'est cette image de progrès, d'homme libre et de nourrisseur qui est détestée par les gens de la ville qui ne sont qu'ouvriers; chômeurs ou commerçants.

      Rappelons qu'en 1981 les françaises et les français n'ont PAS voté pour François Mitterrand mais ont voté contre Valery Giscard d'Estaing qui a vendu la Banque de France (le 7 Janvier 1973) aux ... banques privées !!

      Pareillement que pour la caricature des politichiens ils ou elles ne valent pas plus les unes et les uns que les autres. Car, il serait de bon temps que de rappeler aux personnes incultes qu'une république (comme une monarchie ou un empire) est une dictature ! et non son contraire une Démocratie 'Par le Peuple, Pour le Peuple). Et, le comble c'est que ces dictatures de merde parlent et s'affichent en tant que... dictatures démocratiques !!!! alors que le Peuple n'a le droit que de fermer sa gueule !
      AUCUN parti ne parlera (de la Suisse) de Démocratie !!! mais UNIQUEMENT de république !!

      Pareil que pour dénoncer l'escroquerie hollywoodienne du '11 Septembre' et celle du 'corona' et celle de 'HAARP' et de ses chemtrails,les partis sont... absents aux questions !! Çà alors !!

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  29. Résister aux aliments génétiquement mutilés et au cauchemar éco-moderne : ensemble, « juste vous et moi »


    Par Colin Todhunter
    Recherche mondiale,
    18 septembre 2023


    Cette image symbolise tout ce qui ne va pas dans la société moderne. Une fuite de gaz de l'usine de pesticides d'Union Carbide à Bhopal en 1984 a fait environ 560 000 blessés (problèmes respiratoires, irritation des yeux, etc.), 4 000 personnes gravement handicapées et 20 000 morts. Non seulement cela, mais les pesticides produits dans l’usine et le modèle d’agriculture promu ont provoqué une misère bien documentée pour les agriculteurs, des dommages aux sols, aux sources d’eau et à la santé de la population et une transformation radicale des relations sociales dans les communautés rurales. Et ces problèmes s’appliquent non seulement à l’Inde mais aussi à d’autres pays.

    Cette vieille brochure publicitaire datant du début des années 1960 résume l’arrogance des milliardaires et de leurs entreprises qui pensent qu’ils sont la main de Dieu, qu’ils sont la vérité et la science, et que nous devrions tous être impressionnés par la technologie qu’ils produisent.

    Avec l’aide de la Fondation Rockefeller et de la Fondation Bill et Melinda Gates, ils déracinent l’agriculture traditionnelle hautement productive, la qualifiant de déficiente. Ils empoisonnent le sol, la nourriture, les cours d’eau et les hommes. Mais cela ne suffit pas. Ils piratent, possèdent et modifient génétiquement les graines. Les produits chimiques et l’ingénierie ne permettent pas d’obtenir une nourriture plus abondante ou de meilleure qualité. Plutôt l'inverse. Les régimes alimentaires sont devenus plus restreints et le contenu nutritionnel de nombreux produits alimentaires a progressivement diminué (voir McCance et Widdowson, The Mineral Depletion of Foods). De plus, les régions en sécurité alimentaire sont devenues en situation d’insécurité alimentaire.

    Mais cela va au-delà. Considérez la quantité de produits chimiques tueurs que la société de consommation techno-utopique promise par Union Carbide (Union Carbide a produit de nombreuses autres brochures similaires à celle présentée ci-dessus, promouvant le rôle de la science et de la technologie dans tous les secteurs) a offert à l'humanité au quotidien. produits allant des shampoings aux jouets, casseroles, emballages, canapés et boîtes de conserve.

    Il est à noter que le glyphosate, l'herbicide agricole le plus utilisé au monde, a commencé sa vie comme chélateur industriel des minéraux dans les tuyaux métalliques pour éviter les blocages et la détérioration. Il garantit désormais un épuisement des minéraux et des carences en nutriments dans le corps humain. Le glyphosate affecte le sol humain – le microbiome intestinal – qui alimente directement les principaux organes. Il n’est pas étonnant que nous soyons témoins d’une prolifération de maladies.

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  30. Mais oubliez ce qui est devenu la crise de santé publique croissante du modernisme – n’oubliez pas de prendre ce vaccin de rappel expérimental qui rapporte de l’argent parce que, rappelez-vous, ils ont dit qu’ils se souciaient vraiment de vous et de votre santé.

    Pendant ce temps, les parcs de biosciences à travers le monde se développent et promettent une techno-dystopie encore plus merveilleuse que celle déjà créée. Ils s'efforcent de vous injecter des nanotechnologies pour vous « guérir » de toutes les maladies que la pensée, les produits et la technologie de type moderniste ont créées en premier lieu – ou de manipuler la physiologie de votre ADN pour vous connecter à Internet (des choses ). Les brevets existent – ​​ce n’est pas de la spéculation.

    Et à mesure que ces parcs bioscientifiques se développent, leur succès se mesure en termes de chiffre d'affaires annuel, de bénéfices et de « croissance ». Ils veulent de plus en plus de « talents » pour étudier les sciences de la vie et la santé et pour occuper des postes dans les entreprises de biotechnologie. Et ils réclament davantage de subventions publiques pour faciliter cela. Davantage d’enfants doivent étudier les sciences afin qu’ils puissent être entraînés dans l’idéologie et les pratiques du paradigme autonome de la société moderne.

    Bien entendu, la « durabilité » est le mantra. La durabilité en termes d’ idéologie faussement verte et zéro émission nette, mais, plus important encore, une croissance et un profit durables.

    Pendant ce temps, partout dans le monde, notamment aux Pays-Bas, ces parcs réclament davantage de terres. Plus de terrains pour l'expansion et plus de terrains pour abriter les « talents mondiaux » attirés par le travail. Cela signifie déplacer les agriculteurs vers l'idée qu'ils sont les principaux émetteurs de « gaz à effet de serre », ce qui, du moins aux Pays-Bas, n'est clairement pas le cas. Tournez-vous vers d’autres secteurs ou même vers l’armée américaine si vous avez besoin d’un excellent exemple de pollueur majeur. Mais ce n’est pas sujet à discussion, notamment parce que les entreprises militaires sont souvent liées aux « écosystèmes » de biosciences et d’affaires très appréciés.

    Et une fois que les agriculteurs seront partis et que les terres agricoles seront bétonnées sous le concept (aux Pays-Bas) d'une ville à trois États , ne vous inquiétez pas – votre « nourriture » sera créée dans un laboratoire grâce à des microbes biosynthétiques, nanotechnologiques, biopharmaceutiques et génétiquement modifiés. et des formules créées au parc bioscientifique local. Toute pollution liée au carbone créée par ces laboratoires sera censée être « compensée » par un système frauduleux d’échange de crédits carbone à la Ponzi – dont une partie consistera à acheter des acres dans un pays pauvre pour planter des arbres sur les terres des nouveaux dépossédés.

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  31. L’idéologie écomoderniste que nous voyons ancrée dans la mentalité de ceux qui font pression pour plus de ressources, de terres et de financements n’a pas grand-chose à dire sur la façon dont l’humanité est devenue malade, infertile, pauvre, dépossédée, colonisée, déprimée, au chômage ou marginalisée. Poussés par le financement public, la progression de carrière et le profit, ils restent aveugles et avancent avec une idéologie dont les « solutions » ne font que produire davantage de problèmes qui nécessitent plus d’« innovation » et plus d’argent.

    Dans le même temps, toute solution véritable est trop souvent rejetée comme étant motivée par une idéologie et une ignorance qui nous mèneront tous à la ruine. Un cas classique de projection.

    Comme je l'ai écrit précédemment, les politiques hégémoniques actuelles donnent la priorité à l'urbanisation, aux marchés mondiaux, aux longues chaînes d'approvisionnement, à la marchandisation du savoir des entreprises, aux aliments hautement transformés et à la dépendance au marché au détriment des communautés rurales, des entreprises indépendantes et des petites exploitations agricoles, des marchés locaux, des chaînes d'approvisionnement courtes, des autochtones. connaissances, cultures agroécologiques diversifiées, régimes alimentaires riches en nutriments et souveraineté alimentaire.

    Et cela nous a conduit là où nous en sommes actuellement.

    Devinder Sharma, spécialiste des politiques commerciales et agricoles, a dit un jour que nous avons besoin de fermes familiales et non de médecins de famille. Imaginez la réduction des maladies et de toutes sortes de conditions. Imaginez des communautés locales prospères centrées sur la production des petits exploitants, des aliments riches en nutriments et des personnes en bonne santé. Au lieu de cela, nous obtenons de vastes parcs bioscientifiques centrés sur la mondialisation économique, la maladie et la manipulation de la nourriture et du corps humain.

    Bien que quelques milliers de personnes immensément puissantes soient résolues à faire marcher l’humanité vers un avenir écomoderniste dystopique, nous pouvons, pour terminer, nous inspirer des paroles de John Seymour (1912-2004) , pionnier du mouvement d’autosuffisance.

    Seymour a été décrit comme une rébellion individuelle contre le modernisme par l'écrivain et écologiste Herbert Girardet. Mais en tant qu'agriculteur lui-même, Seymour se considérait comme un « paysan excentrique » et proposait des solutions en termes de localisme, d'économie à petite échelle, de retour à la terre et d'agriculture biologique.

    Dans un appel à l'action, il a déclaré :

    "Le peu de choses que vous et moi pouvons faire n'est pas susceptible de faire tomber l'énorme moloch mondial de l'industrie du pillage ? Eh bien, si vous et moi ne le faisons pas, cela ne se fera pas, et l'ère du pillage se terminera par l'ère du chaos. Nous devons le faire – juste nous deux – juste toi et moi. Il n'y a pas de « eux » – il n'y a personne d'autre. Juste toi et moi. Sur nos épaules infirmes, nous devons porter ce lourd fardeau maintenant… Demain sera trop tard.

    La plupart des questions mentionnées ci-dessus sont abordées dans le livre électronique de l'auteur Alimentation, dépossession et dépendance : résister au nouvel ordre mondial .

    https://www.globalresearch.ca/resisting-genetically-mutilated-food-eco-modern-nightmare-together-you-me/5832793?doing_wp_cron=1695044093.9355189800262451171875

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  32. Le poulet ukrainien s’invite dans nos assiettes : une menace pour les éleveurs français ?

    La croissance des importations de poulet, notamment Ukrainiens, en France met en évidence les défis auxquels les agriculteurs français sont confrontés, dans un environnement compétitif compliqué par les nombreuses normes et régulations.


    le 18 septembre 2023
    Armand Paquereau


    La part de poulets consommés en France en provenance d’autres pays ne cesse d’augmenter : 41 % en 2020, 45 % en 2021, et désormais 50,5 % en 2022.

    L’ANVOL, interprofession de la volaille de chair, note une progression de 5,3 % des importations de viande de poulet sur le premier semestre 2023.

    Cette situation, actuellement exacerbée par des importations massives en provenance d’Ukraine présage de l’avenir de l’agriculture française.

    Bien que le règlement (UE) n°1169/2011 impose que les denrées alimentaires présentées à la vente, qu’elles soient préemballées ou non, respectent un étiquetage clair et précis afin d’informer au mieux le consommateur, cette viande de volaille d’importation vendue deux à quatre fois moins cher, selon les catégories auxquelles on la compare, ne protégera pas les éleveurs français dans un contexte économique où les consommateurs sont confrontés à une inflation ruineuse.

    Une clause de sauvegarde

    Afin de se prémunir contre une concurrence aux effets délétères, dès 1985, la Communauté européenne a prévu dans ses règlements la possibilité de mettre en œuvre une clause de sauvegarde :

    « En cas de difficultés graves et susceptibles de persister dans un secteur de l’activité économique ainsi que de difficultés pouvant se traduire par l’altération grave d’une situation économique régionale, un nouvel État membre peut demander à être autorisé à adopter des mesures de sauvegarde permettant de rééquilibrer la situation et d’adapter le secteur intéressé à l’économie du marché commun. Un État membre actuel peut demander à être autorisé à adopter des mesures de sauvegarde à l’égard de l’un ou des deux nouveaux États membres ».

    La Commission européenne a usé de cette possibilité en 2020 pour autoriser les pays européens à laisser filer leurs déficits. La France s’est vu refuser cette clause en 2006 visant à se préserver de l’importation massive de pommes de l’hémisphère sud.

    Contre cette concurrence des poulets ukrainiens, l’ANVOL sollicite la mise en œuvre de la clause de sauvegarde, mais le ministre de l’Agriculture n’a pas souscrit à la demande, « pour ne pas envoyer de signal hostile à l’Ukraine ».

    Ces importations, qui sont exonérées de droits de douane en soutien à l’Ukraine dans la guerre contre la Russie, créent une distorsion de concurrence remettant en cause l’avenir de nombreuses entreprises françaises.

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  33. Une disproportion de taille et de moyens

    Déjà contraintes au niveau de la taille des entreprises qui comptent en moyenne 40 000 poulets en France, les élevages en Ukraine pouvant atteindre un million de têtes, les entreprises françaises doivent se conformer à des mises aux normes drastiques et ruineuses.

    La directive européenne 2007/43/CE établit des critères de densité, de durée d’élevage, de conditions de parcours selon les différentes dénominations qualitatives qui ont obligé les entreprises à réaliser des investissements onéreux quand ces normes ont diminué la rentabilité en réduisant le nombre d’animaux par m² utile.

    On peut aussi épiloguer sur le bien-fondé de ces normes :

    Quand l’arrêté du 1er février 2002 (art 5 à 7) fait passer au 1er janvier 2003 la dimension des cages de poules pondeuses de 450 à 550 cm², soit une augmentation de 22,22 %, cela peut paraître un succès pour les défenseurs du bien-être animal, mais ne représente qu’environ deux fois la surface d’une carte bancaire ! Pas sûr que les poules aient remarqué la différence. Par contre, de nombreux éleveurs, obligés de remplacer toutes leurs installations ont préféré jeter l’éponge avant l’interdiction de ces cages en 2012 !

    L’exigence des associations en matière de bien-être animal conduit à durcir toutes ces normes qui ne sont pas appliquées aux denrées importées. Pour être objectives, ces associations devraient aussi militer pour contraindre les producteurs étrangers à respecter les mêmes règles, ne serait-ce qu’en promouvant le boycott de l’achat de leurs produits.

    Le choix des consommateurs

    Les consommateurs, influencés par les associations précitées, le soutien des pouvoirs publics et des médias peuvent choisir d’acheter des produits répondant aux normes de production nationales : acheter bio, local et écologique.

    Mais depuis longtemps le geste d’achat est motivé par avoir plus pour moins cher. On ne peut en vouloir à un consommateur qui a lui aussi de plus en plus de contraintes obligatoires onéreuses à supporter, souvent incompressibles, qui se traduisent par un geste d’achat à l’économie.

    C’est ainsi qu’a été délocalisée la quasi-totalité de nos productions nationales : charbon, acier, textiles, médicaments, industrie automobile. La disparité des salaires, la rigidité des normes sociales et environnementales ont placé les entreprises françaises dans des situations d’infériorité concurrentielle dont on commence à mesurer les impacts. La pénurie de masques pour le covid, la pénurie de médicaments, et maintenant le risque alimentaire qui se fait jour sont des dangers majeurs de déstabilisation sociale.

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  34. En 2021, la balance commerciale des produits agricoles bruts affichait un déficit de 96 millions d’euros, mauvais présage pour les agriculteurs français.

    Une volonté écologique

    À ces impératifs économiques, s’ajoutent des normes environnementales qui pèsent sur la compétitivité des producteurs français.

    La pression médiatique et de lobbying des associations écologiques aboutit à interdire aux agriculteurs l’utilisation de produits qui leur apportent des solutions efficaces contre les maladies ou les ravageurs de leurs cultures. L’obligation de remplacer les herbicides par des opérations mécaniques implique une augmentation du coût à l’hectare du désherbage, une consommation de carburant accrue, et un coût de main-d’œuvre exponentiel par une multiplication du temps nécessaire.

    Pour les écologistes, il est très positif de ne pas produire des poulets en France, car ainsi on n’est pas incommodés par l’odeur des fientes. Peu importent les conditions dans lesquelles sont produites ces volailles, peu importe ce qu’elles mangent, du moment que ce n’est pas chez nous, et qu’on les ait pour pas cher !

    Cette idéologie a quand même des inconvénients : les producteurs français disparaissent progressivement, notre balance commerciale se dégrade, et nous devenons de plus en plus dépendants alimentairement de l’étranger. Nos idéologues, nos dirigeants, ont-ils conscience que lorsque le déficit de notre balance commerciale entraînera l’effondrement de notre monnaie, les exportateurs étrangers ne nous feront pas cadeau d’une nourriture vitale que nous ne serons plus en mesure de leur payer. Souvenons-nous des émeutes de la faim de 2008 dans de nombreux pays.

    La disparition des agriculteurs s’accompagnera de l’ensauvagement des espaces ruraux. Si la forêt est considérée comme le poumon de la planète, elle ne produit que des châtaignes, des glands et des champignons. Pas sûr que cela suffise pour nourrir la population ! Ah, j’oubliais, la forêt produit aussi du bois… pour nos cercueils ! Ça fait rêver…

    https://www.contrepoints.org/2023/09/18/463898-le-poulet-ukrainien-sinvite-dans-nos-assiettes-une-menace-pour-les-eleveurs-francais

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  35. Une étude presque parfaite sur les PM2,5 (enfin, pas tout à fait)


    17 Septembre 2023
    Fred Lipfert, ACSH*


    Une nouvelle étude sur les associations entre la démence et la pollution de l'air a attiré mon attention, car les études sur la pollution de l'air de ce type me poussent vers la démence depuis des décennies. Décortiquons les résultats de cette étude.

    Les auteurs, de l'Université du Michigan, ont conclu que leur étude fournissait :

    « des preuves supplémentaires en faveur de la réduction des PM2,5 en tant qu'approche basée sur la population pour promouvoir un vieillissement cognitif sain. »

    De telles études de cohortes et de populations sur la pollution atmosphérique suscitent l'intérêt du public depuis 50 ans, mais celle-ci est différente et meilleure que la plupart des autres :

    Elle est fondée sur une cohorte définie d'environ 28.000 individus plutôt que sur des populations entières.

    Elle différencie les PM2,5 provenant de diverses sources, ce qui permet de tenir compte des différences de composition chimique des PM.

    Elle inclut des estimations pour d'autres polluants (PM10, NO2, ozone).

    Les expositions sont fondées sur des moyennes sur 10 ans dans des résidences individuelles.

    Elle compare les résultats de différents modèles de régression de complexité croissante.

    Elle fournit des estimations de la démence incidente pour un grand nombre de variables démographiques et de variables potentiellement confondantes.

    Voici quelques rapports de risque non ajustés fondés sur la présence de la démence, « oui », ou son absence, « non », sans tenir compte des interrelations.

    Les différences les plus marquées sont liées au niveau d'éducation : le risque de démence est environ quatre fois plus élevé pour une personne ayant abandonné ses études secondaires que pour un diplômé de l'enseignement supérieur. Le risque global de démence incidente sur 20 ans était d'environ 17 % (0,8 %/an), ce qui est similaire aux rapports concernant le grand public.

    Cette nouvelle étude présente les risques de démence incidente pour dix catégories d'exposition aux PM2,5 et trois modèles statistiques. Les estimations du modèle le plus complet sont présentées dans le tableau ; les risques associés aux sources ponctuelles traditionnelles sont beaucoup plus faibles que ceux des sources distribuées de PM2,5 et sont pratiquement nuls. Cela signifie-t-il que les personnes les plus intelligentes vivent près des centrales électriques ? Le rapport de risque pour le NO2 était de 1,15 et significatif, mais l'effet de l'ozone était négatif (bénéfique) mais non significatif.

    Qu'est-ce qui ne va pas dans ce tableau ? Beaucoup de choses !

    D'importants facteurs de risque individuels n'ont pas été mentionnés : le tabagisme, l'alcool, l'exercice physique, l'indice de masse corporelle et le revenu.

    La pollution de l'air intérieur n'a pas été prise en compte.

    Les facteurs temporels n'ont pas été pris en compte ; l'exposition aux incendies de forêt est sporadique et rare dans la plupart des États-Unis.

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  36. Plus important encore, les différences entre les propriétés physiques des particules provenant de diverses sources ont été négligées. De nombreuses études sur les particules souffrent de ce défaut. Seules les particules de taille nanométrique peuvent pénétrer dans la circulation sanguine et franchir la barrière hémato-encéphalique, et ces petites particules ne représentent qu'une fraction minuscule de la masse des PM2,5. Les particules agricoles et les autres particules de poussière n'ont aucune chance de pénétrer dans le cerveau. On trouve des nanoparticules dans les gaz d'échappement des véhicules, mais cette étude ne signale aucun effet des particules issues du « trafic routier », malgré les effets significatifs du NO2.

    Enfin, les auteurs parlent de « réduire » les particules pour améliorer la santé du cerveau, mais leur analyse repose uniquement sur des distributions spatiales moyennées sur dix ans, sans aucune analyse des avantages liés à la réduction des émissions. Les variations temporelles de l'exposition n'ont pas été prises en compte, pas plus que la latence ou les expositions antérieures à la période d'étude.

    La seule conclusion avec laquelle je peux être d'accord est l'omniprésente « il faut poursuivre la recherche ». J'ajouterais qu'un meilleur examen par les pairs est également nécessaire.
    ______________

    Source : Comparison of Particulate Air Pollution From Different Emission Sources and Incident Dementia in the US (comparaison entre la pollution atmosphérique par les particules provenant de différentes sources d'émission et l'incidence de la démence aux États-Unis), JAMA Internal Medicine, DOI : 10.1001/jamainternmed.2023.3300

    Source : An Almost Perfect PM2.5 Study, (Well Not Quite) | American Council on Science and Health (acsh.org)

    https://seppi.over-blog.com/2023/09/une-etude-presque-parfaite-sur-les-pm2-5-enfin-pas-tout-a-fait.html

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  37. Depuis la fondation du Forum économique mondial (FEM/WEF) en 1971, Klaus Schwab a fait de son organisation la plus puissante de la planète.


    le 17 septembre 2023


    Pourtant, la majorité de la population mondiale n’a jamais entendu parler de Schwab ou du WEF, malgré l’influence du groupe sur les dirigeants élus des nations mondialistes. Schwab, fondateur et président unique du WEF, est l’homme du mystère international originel. Bien que Schwab se vante ouvertement d’avoir des dirigeants mondiaux dans ses poches, ou qu’il donne des instructions aux présidents et aux premiers ministres sur son agenda pour leurs pays, on sait très peu de choses sur lui. Des renseignements de base sont disponibles — « Il est né à Ravensburg, en Allemagne, en 1938… » — mais presque rien sur l’homme derrière les faits.

    Dans son livre de gauche intitulé « Davos Man : How Billionaires Devoured the World », le journaliste du New York Times Peter S. Goodman offre un point de vue d’initié sur les actions des riches et célèbres lors de la conférence annuelle du WEF à Davos, en Suisse. Goodman a assisté à l’événement lui-même pendant une bonne partie de la décennie passée. Et pourtant, dans un livre qui se veut un exposé sur Schwab et son WEF, Goodman nous parle peu de Schwab au-delà des anecdotes : « Schwab a souvent dit à ses collègues qu’il prévoit de recevoir un prix Nobel de la paix… Comme les gens qu’il rassemble chaque année dans les Alpes, Schwab est un exemple de la force des paroles pieuses comme prophylactiques contre les conséquences des actes malhonnêtes ». Et les critiques sont pour la plupart mesquines : « Lorsqu’un employé du Forum qui était en retard pour une réunion s’est retrouvé à la place de Schwab dans le stationnement, sachant que le patron était à l’étranger, il a eu vent de la situation et a insisté pour qu’elle soit congédiée… ». Ce n’est pas que ces histoires sont dénuées de sens, mais la critique centrale de Goodman est celle de l’élitisme et de l’hypocrisie, et ceux-ci illustrent sa thèse. Mais pour ce qui est de l’exposé, c’est assez mince.

    Quand il s’agit de biographie, Schwab est comme une découpe en carton : le contour d’un homme est là, mais un trou énorme reste. Néanmoins, tout cela nous dit quelque chose d’important sur Schwab : sa biographie semble être soigneusement gardée par une armée de contrôleurs. Pensez à la page Web « À propos de Klaus Schwab » du WEF. Elle énumère simplement les diplômes, les honneurs, les livres, etc. Wikipedia, qui aime se livrer à des rumeurs et des spéculations de toutes sortes, est plutôt la mère sur Schwab. Son entrée est d’environ 1400 mots, ce qui est à peu près le même nombre de mots que la page de la présidente de la Screen Actors Guild, Gabrielle Carteris. George Floyd a plus que doublé Schwab à 3100 mots tandis que le fictif Mr Bean obtient 6400 mots ! Wikipédia est un reflet de l’intérêt public plutôt que de l’importance publique. En ce sens, c’est plus Yelp que Encyclopedia Britannica.

    Pourtant, pour un homme qui rencontre régulièrement des chefs d’État et s’attend à être traité comme tel, c’est plus qu’un peu curieux. Schwab, semble-t-il, a réussi à faire ce que presque tous les casseurs de printemps ivres ont essayé de faire, mais n’ont pas pu : effacer quelque chose de négatif d’eux-mêmes sur Internet. Peut-être que se frotter les coudes avec les dirigeants de Big Tech a ses avantages. La plupart des priorités de Google dans les résultats de recherche sur l’octogénaire sont brillantes. La presse négative au sujet de Schwab et de son programme est souvent balayée par ses alliés de Big Tech et des médias et qualifiée de « théories du complot ».

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  38. USA Today, Newsweek, Reuters et bien d’autres ont tous publié des articles prévisibles de « vérification des faits » sur certaines des soi-disant « théories du complot » au sujet de Schwab. La BBC a profité de ces « conspirations » pour publier cette défense bizarre de Schwab et de son programme de « grande réinitialisation ». C’est une tentative plutôt bénigne de créer un monde meilleur. Il n’y a rien à voir. La BBC a tenté de qualifier toute opposition au programme mondialiste de « théories du complot dangereuses » qui sont liées à la foule du MAGA : Les croyants racontent des histoires sombres au sujet d’un gouvernement mondial socialiste autoritaire dirigé par de puissants capitalistes et politiciens – une cabale secrète qui diffuse son plan dans le monde entier… [MAGA = Make America Great Again, slogan inventé par Ronald Reagan et repris par Donald Trump]. « Entre les mains d’un groupe diversifié de militants en ligne, la Grande Réinitialisation est passée d’un appel à encourager les gens à penser à un avenir durable, à un sinistre complot contre l’humanité ». Soit la BBC n’a jamais lu Schwab, entendu Schwab, soit ils sont dans le complot contre l’humanité.

    Considérez ce schwab-isme : « Pour obtenir de meilleurs résultats [après la pandémie], le monde doit agir ensemble et rapidement pour réorganiser tous les aspects de nos sociétés et de nos économies, de l’éducation aux contrats sociaux et aux conditions de travail. Chaque pays, des États-Unis à la Chine, doit participer, et chaque industrie, du pétrole et du gaz à la technologie, doit être transformée ». « Bref, nous avons besoin d’une « grande réinitialisation » du capitalisme ». Si votre voisin disait ça, vous le considéreriez comme un taré. Mais selon The Hill, l’administration Biden a exprimé son « dévouement » au plan de Schwab. C’est plus que de mettre du papier ou du plastique dans la bonne poubelle. Ce n’est rien de moins qu’une refonte globale. Dans un article académique qui inspire les objectifs du WEF, des avertissements apocalyptiques de tous types émergent, la surpopulation mondiale surtout. Les auteurs disent qu’il faudra que les dirigeants prennent des décisions « épouvantables » à l’avenir. Klaus Schwab est convaincu que lui et les membres élitistes de son Forum économique mondial sont les gens qui conviennent pour accomplir ce travail.

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  39. Commentaire de votre serviteur à propos de cet article paru sur le site anglais « The Exposé » il y a quelques jours. La fiche de Klaus Schwab sur Wikipedia en anglais est plus documentée que celle présente sur le même site en français. On y apprend que Schwab a mis en ligne son ouvrage « The Fourth Industrial Revolution » en ligne. Il s’agit d’une prolongation idéologique de ses années d’enseignement à l’Université de Genève. Il créa le Forum européen du Management qui devint le WEF en 1987 alors qu’il enseignait toujours à l’Université de Genève. Le fait qu’il ait fait carrière à Genève a facilité ses contacts avec les milliers de fonctionnaires internationaux oeuvrant dans cette ville. Lors de ses années d’étude à l’Université de Harvard il fut influencé par les idées d’économie politique de Henry Kissinger. On peut dire qu’il s’agit d’un pan-socialisme d’un caractère nouveau que sa formule favorite résume ainsi : « Vous ne posséderez rien mais vous serez heureux » qu’il répète à qui prête attention à ses discours. Il m’est très difficile d’imaginer une société dans laquelle la très grande majorité des citoyens ne sera pas propriétaire de la terre sur laquelle est construit son logement, ni de son emploi, ni de ses idées, une sorte d’adaptation de la fiction « 1984 » de George Orwell dont la mise en place est possible avec la mondialisation de l’information et des idées. Tous les « global young leaders » disséminés dans les démocraties occidentales s’affairent aujourd’hui à mettre en application les théories de Schwab qui me paraissent, c’est une opinion personnelle que je ne partage qu’avec moi-même, relever du plus pur totalitarisme. Par exemple l’État français envisage de devenir autoritairement propriétaire des terrains construits et les propriétaires de logement deviendraient locataires de l’État : « vous ne posséderez rien ». Les Français attachés à la propriété individuelle apprécieront … Lien : https://en.wikipedia.org/wiki/Klaus_Schwab

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2023/09/17/depuis-la-fondation-du-forum-economique-mondial-fem-wef-en-1971-klaus-schwab-a-fait-de-son-organisation-la-plus-puissante-de-la-planete/

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  40. Le 11 septembre et ma descente dans la folie collective


    Par Jeff Einstein
    Le mouvement de résistance à la qualité de vie
    18 septembre 2023


    La folie n'est jamais une explication satisfaisante. La chute d’un individu dans la folie peut être retracée et expliquée, mais la destination finale se situe toujours juste de l’autre côté de la frontière, toujours juste hors de portée de la justice. La folie est sa propre excuse. C’est précisément pourquoi une défense juridique d’aliénation mentale est si vexante pour les blessés lorsqu’elle réussit. Et jamais satisfaisant.

    Bien sûr, il est également possible de retracer et d’expliquer la chute d’une nation dans la folie. C’est exactement ce que de nombreux historiens ont fait avec des autopsies sur le Troisième Reich d’Hitler, l’Union soviétique de Staline et la chute de l’Empire romain – pour n’en nommer que quelques-uns. Mais la destination est toujours tout aussi insatisfaisante pour ceux qui recherchent justice pour la même raison : la folie est sa propre excuse.

    Pour autant que je sache, l’Amérique a sombré dans la folie collective, ce que certains appellent une psychose de formation de masse, au moins trois fois au cours du 21e siècle. Chaque cas a été déclenché par un événement de grande ampleur qui a traumatisé et galvanisé une partie importante de la population américaine. Chacune d’entre elles a été accompagnée et promue par une vague massive de propagande d’État et d’entreprise très rentable. Chacun est manifestement fou et donc insensible à la raison.

    La première est venue en réponse à l’horrible traumatisme du 11 septembre. Il a donné naissance au monstrueux Patriot Act et au tout aussi monstrueux Département de la Sécurité intérieure. Aujourd’hui – sans rien montrer après deux décennies, des milliards de dollars et des centaines de milliers de victimes réparties sur plusieurs continents – la folie collective que nous appelons la guerre contre le terrorisme s’est tournée vers l’intérieur. Maintenant, la guerre contre le terrorisme se concentre sur nous, vous et moi – et elle ne fait probablement que s’échauffer à cause de notre deuxième combat contre la folie collective en autant de décennies…

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  41. La folie collective du Trump Derangement Syndrome (TDS) est en train de démanteler l’État de droit américain. Ceux qui en sont rendus les plus fous – y compris les grands médias, le cartel technomédiatique, la majeure partie du Parti démocrate et pratiquement toute l’Amérique institutionnelle – sont désormais prêts à détruire notre démocratie pour la sauver. La caractéristique motrice du TDS est un désir psychotique de s’imposer à tout prix, même si cela conduit à une seconde guerre civile. L’hystérie collective du TDS est ce qui a informé et guidé une grande partie de notre réponse à notre dernière rencontre avec la folie collective…

    Une grande partie de notre réponse manifestement insensée au Covid, du moins dans les États et les villes bleues verrouillées, était en fait une extension du TDS. La majeure partie a été conçue pour débarrasser le corps politique national de Donald Trump plus que pour débarrasser notre corps physique d’un nouveau virus corona. La pure folie de notre réponse au Covid a transformé nos enfants en tueurs de grands-parents et d’enseignants. Cela a converti les parents, les petits entrepreneurs et les coreligionnaires qui ne voulaient pas s’injecter une drogue expérimentale à eux-mêmes ou à leurs enfants en terroristes nationaux.

    La force motrice dominante de chacun des exemples de folie collective ci-dessus est la peur abjecte amplifiée de façon exponentielle à l’échelle numérique par les propagandistes des entreprises et des États du 21e siècle pour un profit immense. Chaque psychose de formation de masse a considérablement élargi la portée et l’influence du pouvoir des entreprises et du pouvoir gouvernemental – particulièrement évident dans la relation incestueuse entre les médias d’entreprise et l’État. Bien entendu, les médias institutionnels ont toujours servi d’extensions de facto au pouvoir de l’État. Mais maintenant, ce partenariat inclut la portée massive, la richesse et l’influence corrosive d’un cartel technomédiatique dont les principaux outils de conformité et de consentement sont la censure industrielle et la dépendance par défaut sanctionnée par l’État.

    Les trois psychoses de formation de masse ci-dessus sont entièrement synergiques et toutes trois sont toujours à l’œuvre dans nos vies. Par conséquent, la folie collective et l’incapacité correspondante à répondre avec raison semblent être des caractéristiques inhérentes au 21e siècle, du moins jusqu’à présent. C’est peut-être ce qui se produit lorsque la croissance institutionnelle massive et la dépendance au défaut de paiement parrainée par l’État sont toutes deux fonction de l’échelle numérique. Peut-être que la folie collective du profit au XXIe siècle est inévitable – à dessein.

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  42. Le 11 septembre est un cadeau qui ne cesse de s’offrir, et il est maintenant temps pour moi de m’excuser pour ma propre participation à la folie qui a suivi. J'ai été profondément blessé et en colère lorsque ma ville a été frappée ce matin-là, et j'ai cherché la solution de facilité. Il faut reconnaître que la plupart de mes amis progressistes étaient très opposés à certains éléments de notre réponse nationale, très opposés à la fois à la guerre en Irak et au Patriot Act, et très troublés par la montée ultérieure de l’État de surveillance. La plupart d’entre eux ont mis en garde contre le genre de choses que presque tous – maintenant plongés dans la folie collective du TDS et du Covid – soutiennent soudainement. J’aurais dû les écouter à l’époque, quand ils étaient encore à moitié sains d’esprit.

    Mais le mea culpas ne peut pas concerner le comportement des autres. Les miens ne font pas exception. Rétrospectivement, je suis à la fois horrifié et honteux de ma volonté de livrer ma propre agence aux caprices du gouvernement et des profiteurs des entreprises pendant plusieurs années au lendemain du 11 septembre. Je sais mieux maintenant. Je savais aussi mieux à l’époque.

    La leçon pour moi est la suivante : si je n’assume pas la responsabilité de moi-même et de mon propre jardin, quelqu’un d’autre le fera très certainement. Ainsi, envers ceux que j’ai pu offenser et déçus par mes paroles et mes comportements au lendemain du 11 septembre, j’assume l’entière responsabilité de ma folie et je m’excuse du fond du cœur.

    This originally appeared on The Quality of Life Resistance Movement.

    https://www.lewrockwell.com/2023/09/no_author/9-11-and-my-descent-into-collective-madness/

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    1. '2001' est le 'Tik-Tok' avec 22 ans d'avance !
      Une MERDE !

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  43. Quand les politiques veulent décider de l’heure de début du film du soir

    Une proposition de résolution veut réguler l’horaire des films en soirée. Mais est-ce vraiment le rôle de l’État de s’immiscer dans notre vie privée ?


    le 18 septembre 2023
    Olivier Maurice


    « En 12 ans, l’heure de début du film du soir a été repoussée de 29 minutes, de 20 h 38 à 21 h 09. »

    C’est inadmissible. Enfin, pour le député du Loiret Thomas Ménagé, c’est inadmissible. Tellement inadmissible qu’il a décidé de proposer une loi pour y mettre fin.

    Enfin, non, pas une loi : une « proposition de résolution, visant à enrayer la tardivité de la diffusion des programmes audiovisuels de première partie de soirée. »

    La tardivité, ça claque, ça fait savant. Sauf que, dans le dictionnaire, la tardivité, c’est la qualité d’un végétal tardif, sa capacité à s’épanouir quand on le plante en fin de saison. Mais passons sur cette bizarritude, tardivité, ça sonne mieux que : règlement, formulaire, déclaration, verbalisation, amende, menotte, prison.

    Un problème : une loi. Une loi : des fonctionnaires pour la mettre en application. Des fonctionnaires : des procédures absconses et le chausse-pied qui va avec pour y faire entrer les Français.

    Le rôle de la politique

    Passons rapidement sur le fait que pratiquement plus aucun film n’est diffusé en soirée, et que les séries et divertissements raflent largement l’audience : sur la semaine du 28 août au 3 septembre 2023, les cinq principales chaînes ont diffusé cinq films, dont deux le dimanche soir…

    Passons également sur le fait que l’on compte plus d’abonnements internet que de foyers, que 65 % des Français sont abonnés à au moins une plateforme de streaming, et donc qu’une large majorité de la population a donc accès à la vidéo à la demande, soit sous forme de location, d’achat, d’abonnement ou de replay, ce qui lui permet de fixer l’heure de visionnage du film…

    Passons enfin sur le fait qu’on est loin du temps où les sirènes des usines annonçaient l’embauche à 6 heures du matin et la cloche de l’école sonnait à 7 heures et demie : même en dehors du clair décalage des horaires de travail, les Français ne travaillent pas tous de 9 heures à 17 heures…

    Passons sur ces évidences qui indiquent qu’en réalité, seule une minuscule minorité est réellement gênée par l’heure de diffusion tardive des rares films diffusés à la télévision, pour nous poser finalement cette question : est-ce effectivement le rôle de la politique de s’occuper de la vie privée des gens ?

    Hiérarchisation des problèmes

    N’y a-t-il pas d’autres problèmes, plus importants, plus impactants, plus graves ?

    Ceci dit, il vaut peut-être mieux que les députés passent leur temps à s’occuper des horaires de télévision, plutôt que de problèmes plus importants, compte tenu des résultats qu’ils peuvent parfois obtenir (ou ne pas obtenir) lorsqu’ils se piquent d’en trouver et de les régler.

    À quand une proposition de résolution visant à fixer l’heure du petit-déjeuner et le nombre de tartines pendant qu’on y est ? On a déjà eu droit à l’organisation du plan de table à Noël !

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  44. C’est vrai quoi : c’est inadmissible cette mode anglo-saxonne de manger des céréales le matin et de risquer ainsi de voir disparaître à terme la bonne baguette française ! Sauf que c’est sans doute plus le prix actuel de la baguette (et le prix de l’électricité pour la cuire) qui risquent de la faire disparaître, mais passons, encore une fois…

    Hiérarchisation des solutions

    Ou restons sur le sujet, justement ! Voilà sans doute un exemple qui illustre parfaitement comment les pires maux découlent des meilleures intentions.

    Le prix de la baguette, voilà un sujet qui intéressait les Français et qui inquiétait le gouvernement. Vous vous souvenez ? Il y a à peu près un an ? Nous allions tous mourir de faim, et de froid le matin : la hausse du prix du blé et la dépendance au gaz russe allaient mettre sur la paille des milliers de boulangers et faire disparaître la fameuse baguette qui venait juste d’entrer au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Les politiques ont donc décidé quasi unanimement qu’il fallait donner un coup de main aux boulangers en péril. Résultat un an plus tard : les rares artisans boulangers survivants sont loin d’être sortis du pétrin, et en dehors des chaînes et de la grande distribution, la baguette est presque devenue un signe extérieur de richesse.

    Personne n’avait prévu qu’obliger de renégocier les contrats en y ajoutant une clause de continuité de service allait déboucher sur une augmentation des prix…

    Économie administrée

    Idem pour les produits de grande consommation et la mise en place d’un mécanisme de régulation des prix (les lois ÉGAlim 1, ÉGAlim 2, ÉGAlim 3, etc.) censé pallier les errances du marché…

    Comparaison n’est pas raison, et simultanéité n’est pas causalité, mais depuis le 1er novembre 2018 et la mise en place de ce mécanisme censé « équilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole et produire une alimentation saine et durable » on constate la typique courbe en U des prix alimentaires que l’on constate à chaque tentative d’administration économique : baisse des prix dans un premier temps, puis envolée subite.

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  45. Mais ce n’est pas grave me direz-vous : à chaque problème une solution.

    On connaît la solution politique : quand ça marche : taxez ; quand ça commence à tousser : régulez ; quand c’est dans la panade : subventionnez ; on pourrait ajouter, quand il n’y a plus rien à faire : cherchez un coupable pour embrouiller les explications.

    La prochaine fois que vous verrez le prix de votre caddie s’afficher, ouvrez grand vos poumons pour sentir la bonne odeur de l’économie régulée !

    Le rôle de la politique (2)

    Ne l’oublions jamais, le rôle, la fonction, la charge de l’État est de combattre la violence dans la société. Il dispose pour cela d’un monopole légal afin de répondre aux violences faites aux citoyens et ainsi garantir les droits de l’Homme : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. Tout cela est explicité en termes très simples dans la Constitution, plus précisément dans les articles 2 et 12 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.

    Il n’est prévu nulle part d’utiliser la violence légale pour autre chose.

    Déjà que ces principes sont d’immenses concessions faites à ce qui est admissible d’un point de vue moral ! Admettre l’existence d’un maître qui disposerait de la coercition et de la violence selon son bon vouloir, même si ce dernier est soumis à des processus de limitation et de vérification, même si le but de l’usage de cette violence est précisément d’empêcher la violence… tout cela est vraiment discutable.

    Mais dans le cas présent, pourquoi une loi ? Pourquoi faire une loi, et donc mettre en œuvre tout l’arsenal répressif et juridique qui l’accompagne, afin de régler l’horaire de diffusion des films à la télévision ? Quelle menace fait peser sur la société, sur la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression, le décalage de 29 minutes du film du soir ?

    Droits et devoirs

    L’État possède des droits que les individus n’ont pas.

    Il a le droit de les priver de leur liberté, de confisquer une partie de leur propriété, de les faire taire, de les contraindre à certaines tâches, de les faire travailler sans rémunération… L’État a le droit d’utiliser ces contraintes parce que son recours à la violence est codifié et régulé par la règle de la loi qui fait que toutes ses actions doivent se placer dans le cadre légal, et uniquement dans ce cadre.

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  46. Rappelez vous de l'époque où Mathieu était sur M6 le matin et prenait 99 % de l'audience de 'Télématin' (Télémerdes) sur la 2. Solution ? Supprimer le 'Morning' de Mathieu !

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  47. Carburants : les supermarchés ne veulent pas vendre à perte

    La vente à perte des carburants est la nouvelle idée du gouvernement. Dès décembre 2023, si le texte de loi est adopté, les stations-essence de toute la France pourront vendre le carburant à perte, et ce alors que la vente à perte est interdite depuis 1963 en France. Mais si elles auront le droit, ce ne sera pas une obligation. Résultat : les grandes enseignes de distribution ont pris une position claire concernant la vente à perte de carburant. Ce sera « niet ».


    Par Paolo Garoscio
    le 20 septembre 2023 à 6h00


    Le litre de carburant dépasse les 2 euros dans certaines stations-service.

    Vente à perte : oui, mais pas partout
    L'annonce a été faite par la première ministre à la mi-septembre 2023. Elisabeth Borne a évoqué le projet d’une loi permettant aux distributeurs de revendre le carburant à perte pendant une période de six mois à partir de décembre 2023. La loi devrait attérir dans les bancs de l’Assemblée nationale en octobre ou novembre 2023.

    Cette mesure, présentée comme un « nouvel outil », avait pour objectif de faire baisser les prix à la pompe sans avoir à renouveler la remise sur le carburant financée par l'État l'année précédente. Les distributeurs indépendants ont toutefois obtenu de l’État que la vente à perte soit compensée. Ce qui, in fine, revient au même…

    Vente à perte vs vente à prix coûtant : quelles différences ?
    La vente à perte signifie vendre un produit à un prix inférieur à son coût d'achat. Sur les carburants, cela signifie que pour chaque litre vendu, la station-essence… perd de l’argent. Cette pratique est généralement interdite car elle peut fausser la concurrence.

    La vente à prix coûtant, quant à elle, permet de vendre un produit au même prix que son coût d'achat, sans réaliser de marge. Pas de perte, donc, et pas de gain. Mais avant tout, pas de perte, car c’est bien ce que ne veulent pas les géants de la grande distribution français. Alors qu’ils sont généralement en conflit sur les prix, l’inflation ou encore les promotions, ils ont fait front commun au sujet de la vente à perte.

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  48. Une réunion à Bercy qui se termine en échec cuisant

    Selon les informations du journal Le Figaro, après avoir rencontré le syndicat Mobilians, Bruno Le Maire a rencontré les dirigeants des grands groupes de distribution français. Intermarché, Casino, Carrefour, E.Leclerc, Système U, Auchan… tous étaient présents. Et tous affichent, du moins en façade, leur volonté d’aider les Français face à l’inflation.

    Mais cette volonté a, semble-t-il, une limite. La lutte contre l’inflation et pour le pouvoir d’achat se termine… là où se terminent les bénéfices des entreprises. Car ces derniers passent toujours avant.

    Ce qui explique que, selon Le Figaro, la réunion du 19 septembre 2023 a été un échec. « La possibilité de vente à perte ne sera pas suivie car elle n’est économiquement pas tenable », ont expliqué les distributeurs. Comprenez qu’il ne pratiqueront pas la vente à perte, uniquement la vente à prix coûtant.

    https://www.economiematin.fr/publicitéspourempêcherlalecture

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    1. La tare morbide chez les dirigeants est qu'ils veulent que toutes les pompes de supermarchés soient vides ! Et... comme il n'y a presque que les supermarchés qui vendent de l'essence...

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  49. Intox : le macaron S n'est pas obligatoire pour les seniors

    Dès sa création en 2016, le macaron S était suggéré pour les conducteurs seniors mais pas obligatoire. Depuis quelques jours, les bruits courent de nouveau.... Ce brouhaha a été largement amplifié par les réseaux sociaux et certains médias, donnant l'impression que cette mesure était imminente, voire déjà en place. Elle a pris une telle proportion que le site de la sécurité routière a dû faire un communiqué : «Il n'est pas envisagé de rendre obligatoire l'apposition d'un macaron S à l'arrière des voitures conduites par des personnes de plus de 70 ans ».

    En plus de confirmer l'intox, le site de la sécurité routière rappelle que « les personnes âgées ont moins d'accidents que les autres classes d'âge mais ces accidents sont plus graves du fait de leur plus grande vulnérabilité physique à des chocs de violence égale : à blessure égale, une personne plus jeune survit, une personne plus âgée décède. Ainsi les seniors représentent 15,2 % des personnes tuées dans un accident de la route en 2022 alors qu'ils constituent 26 % de la population ». Cela est en grande partie dû à leur plus grande fragilité. Les jeunes restent les plus concernés par les accidents mortels (17 %) alors qu'ils représentent 15 % de la population.

    Une mauvaise interprétation d'un projet de loi

    La rumeur serait née d'une mauvaise interprétation du projet de loi déposé par le député MoDem Bruno Millienne en juillet 2023. Celui-ci prévoit, s'il est accepté, de mettre en place une visite médicale obligatoire tous les 5 ans pour les personnes de plus de 70 ans. Pas de vignette S obligatoire donc. Cette proposition de loi fait écho au souhait de la Commission européenne d'aménager un permis spécifique pour les seniors. Rien n'est officiellement décidé ni mis en œuvre à ce stade.

    Il est important de souligner que les mesures envisagées sont dans l’intérêt de tous, et non une stigmatisation des seniors. En effet, elles visent à maintenir la mobilité et l’autonomie des personnes âgées tout en assurant leur sécurité et celle des autres usagers

    https://www.economiematin.fr/publiciésquiempêchentlalecture

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  50. IA, pensée critique et avenir de la liberté


    PAR TYLER DURDEN
    JEUDI 21 SEPTEMBRE 2023 - 01:40
    Rédigé par Emile Phaneuf III via The American Institute for Economic Research,


    Les professeurs d'université du monde entier ont du mal à s'adapter à un corps étudiant qui est, pour la première fois dans l'histoire, capable de générer des dissertations et d'effectuer d'autres tâches sophistiquées en quelques secondes seulement en ordonnant à un chatbot d'intelligence artificielle (IA) tel que ChatGPT de retroussez ses manches numériques et faites le sale boulot.

    Depuis le lancement de ChatGPT, j’ai adopté le point de vue général selon lequel l’enseignement supérieur devrait éventuellement permettre aux étudiants d’utiliser ces technologies comme un simple outil de recherche et d’écriture, tout comme les calculatrices sont généralement considérées comme un jeu équitable dans les cours de mathématiques.

    J’ai ensuite été ravi de tomber sur la politique des chatbots IA de Stephen Hicks, professeur de philosophie à l’université de Rockford dans l’Illinois. Sa politique se lit comme suit :

    "Je vous encourage à utiliser ChatGPT.

    Il s’agit d’un nouvel outil de recherche puissant. Tout ce qui vous permet d’apprendre plus vite et de devenir plus compétent doit être adopté.

    Dans le même temps, un outil ne remplace pas votre propre développement personnel. En tant qu'étudiant, votre objectif est d'acquérir autant de nouvelles connaissances que possible et de maîtriser tous les outils d'apprentissage utiles disponibles. Le but est que vous deveniez compétent et sage, et que vous deveniez excellent en recherche et en jugement.

    Métaphoriquement : devenez une machine d'apprentissage simple et efficace. Et faites-en un objectif personnel et une question d’honneur.

    Si vous suivez ce cours pour obtenir des crédits, il est de votre responsabilité de démontrer que le travail que vous soumettez est le vôtre. Il existe de nombreuses façons de procéder, et vous et moi pouvons nous consulter individuellement pour déterminer quelle méthode vous convient le mieux."
    - Stephen RC Hicks
    Professeur de philosophie

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  51. Comme vous le voyez, même si Hicks reconnaît l’importance du développement personnel des étudiants, il continue d’adopter une technologie de rupture importante qui peut aller au-delà des méthodes traditionnelles plus laborieuses de recherche et d’écriture.

    Cela me rappelle mon professeur de mathématiques de 7e année. C'était une dame âgée qui était souvent capable de résoudre mentalement des problèmes de mathématiques de divisions longues, et elle racontait des histoires de personnes qu'elle connaissait dans sa jeunesse et qui étaient encore plus capables. (Nous, ses étudiants, l'avons élaboré sur papier). Étant donné qu’elle a grandi avant le lancement de la calculatrice de poche, ses compétences quantitatives plus avancées ont révélé à quel point elle était le produit de son époque. De même, en tant qu'élève au collège, j'étais (je crois) meilleur en orthographe qu'aujourd'hui, mais un logiciel (traitement de texte) a perturbé cela avec la vérification orthographique. Les « Spelling Bees » semblaient disparaître à mesure que je vieillissais. Même si je dépends davantage de la vérification orthographique que dans mes jeunes années, il semble que cela m'ait libéré à la fois de l'espace cognitif et du temps pour pouvoir me concentrer sur des tâches plus avancées (et moins banales). Ce phénomène a été magnifiquement décrit par Alfred North Whitehead :

    C'est un truisme profondément erroné, répété par tous les manuels et par des personnalités éminentes lorsqu'ils prononcent des discours, que nous devrions cultiver l'habitude de penser ce que nous faisons. C’est exactement le contraire qui se produit. La civilisation avance en augmentant le nombre d'opérations importantes que nous pouvons effectuer sans y penser.

    Il me semble que peut-être, pour la première fois, c’est la pensée critique elle-même qui est perturbée (au moins à grande échelle ; une calculatrice fait la même chose à une échelle beaucoup plus petite).

    Un nouveau problème pour la liberté ?

    Si j’ai raison de dire que l’IA va perturber la pensée critique elle-même, il semble alors que nous ayons une nouvelle menace potentielle pour une société libre. Considérons un instant la devise de l’Université Francisco Marroquín au Guatemala :

    L'éducation et la diffusion des principes éthiques, judiciaires et économiques d'une société de personnes libres et responsables

    Être libre et responsable implique une nécessité implicite pour des citoyens capables de penser par eux-mêmes. Mais si j’ai raison de dire que l’IA est en passe de perturber la pensée critique elle-même, alors les nouvelles générations pourraient ne jamais apprendre la pensée critique. Si une société libre nécessite des citoyens composés de penseurs libres et indépendants, l’avenir de la liberté se trouve confronté à un nouveau problème.

    Ou peut-être que cette inquiétude est trop pessimiste. À mon avis, une combinaison d’au moins deux éléments est susceptible de se produire. À première vue, elles peuvent sembler contradictoires, mais nous pouvons voir que d’une certaine manière l’une est vraie, tandis que d’une autre manière, l’autre est simultanément vraie.

    La pensée critique est diminuée en raison d’une dépendance excessive à l’IA. Ici, à long terme, l’IA sert de béquille. (C’est la principale préoccupation que je soulève dans cet article).

    La pensée critique atteint de nouveaux sommets, aidée par l’IA.

    Ce qui reste de la pensée critique brute et purement humaine (sans l'aide de l'IA) devra probablement être canalisé vers une certaine méfiance saine à l'égard des préjugés des robots IA et de leurs développeurs, et vers la compréhension des incitations en vertu desquelles les développeurs (et ceux qui les soutiennent financièrement) fonctionnent.

    Quel que soit le résultat, espérons que l’IA (dans son ensemble) servira d’outil pour l’amélioration de la condition humaine, permettant ainsi « une société de personnes libres et responsables ».

    https://www.zerohedge.com/technology/ai-critical-thinking-future-freedom

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  52. ENCORE UN ARTICLE CENSURÉ ! (60 - 1 = 59)

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