dimanche 12 juin 2016

Dimanche 12 juin

54 commentaires:

  1. Le nombre d’habitants a sensiblement augmenté à Bruxelles

    Arnaud Lefebvre
    10 juin 2016

    Selon les chiffres du SPF Economie, la population légalement enregistrée en Belgique totalisait 11.267.910 habitants au 1er janvier 2016. Le taux de croissance annuel de la population est de 0,5 %, soit un taux identique à celui observé en 2014.

    Au niveau national, cet accroissement de la population est dû pour un cinquième seulement au solde naturel, qui est le surplus des naissances sur les décès (11.205 unités en 2015, pour 19.692 unités en 2014) et pour les quatre cinquièmes restants au solde migratoire, qui résulte de la différence positive entre les immigrations et les émigrations internationales (47.682 unités en 2015, pour 39.954 unités en 2014).

    Situation contrastée au niveau régional

    En Région flamande, la population a augmenté de 33.677 personnes, soit une croissance relative de 0,5 %. Il s’agit d’un taux comparable à la moyenne nationale. En Région wallonne, la population a augmenté de 12.472 personnes, soit une croissance relative de 0,3 %, légèrement inférieure à celle de l’année précédente.

    Par contre, en Région de Bruxelles-Capitale, la croissance absolue reste importante (+12.717 personnes) et la croissance relative (+1,1 %) est la plus élevée du pays. Le profil de cette croissance est à nouveau typique : un accroissement naturel important (70 % de la croissance totale ; 8.885 unités), un mouvement migratoire international (136 % ; +17.309 unités) supérieur à l’accroissement total et un mouvement migratoire interne négatif (-105 % et -13.336 unités) avec d’importants départs vers les deux autres régions.

    En Région bruxelloise, outre Bruxelles-Ville (+1,7 %), les communes d’Evere (+2,9%), de Jette (+1,4 %), de Berchem-Sainte-Agathe (+1,2 %), de Schaerbeek (+1,2 %), de Forest (+1,1 %) et de Molenbeek-Saint-Jean (+1,1 %) connaissent toutes une croissance supérieure à 1 %.

    https://fr.express.live/2016/06/10/nombre-dhabitants-a-sensiblement-augmente-a-bruxelles/

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    1. (...) Le profil de cette croissance est à nouveau typique : un accroissement naturel important (70 % de la croissance totale ; 8.885 unités), un mouvement migratoire international (136 % ; + 17.309 unités) supérieur à l’accroissement total (...)

      !!! Voir les actualités à la Dominique (Caraïbes) où l'immigration record est 'haïtienne' ! et comprendre le pourquoi du refus de nationalité dominicaine aux étrangers après 1929 !

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  2. Vox populi

    Par Zénon
    Le 12 juin 2016


    Car si la police nous éborgne, les médias nous aveuglent.

    Dix ans… Dix ans de réformes néolibérales et d’attaques répétées envers nos conditions de vie. Dix ans depuis le dernier soulèvement populaire dans notre pays. Poussée d’obéir au cahier des charges et au calendrier mondialiste, la droite politique alors au pouvoir, se proposait en 2006 d’enterrer purement et simplement le droit du travail par la création du fameux contrat première embauche, à destination des moins de vingt-six ans. Ce projet, piloté par l’ancien premier ministre De Villepin, devait donner des gages de la volonté française de flexibiliser un marché de l’emploi jugé trop contraignant par les investisseurs (c’est à dire la petite caste de spéculateurs apatrides à l’origine de la plupart des guerres, programmes d’ajustement structurels et autres joyeusetés impériales). En février, étudiants et lycéens bientôt rejoints par les centrales syndicales prenaient la rue pour défendre nos protections salariales. Le gouvernement demeura campé sur ses positions, accélérant même l’adoption de la réforme par une procédure d’urgence parlementaire, au lieu de considérer l’ampleur prise au fil des semaines par le mouvement de contestation. Pour l’anecdote, un obscur député socialiste se distinguera, à propos de l’usage de l’article 49.3 de la Constitution, en qualifiant celui-ci de «déni de démocratie». L’ironie de l’Histoire l’appréciera : il s’agit bien sûr de François Hollande. Mais revenons-en aux décideurs de l’époque. Les services de renseignement, de police et du ministère de l’Intérieur, alors dirigés par le futur candidat Sarkozy reçurent pour consigne de céder le terrain aux manifestants ; offrant pléthore d’images de violence à ses comparses patrons de chaînes de télé. La soi-disant victoire de la rue s’est in fine révélée le meilleur moyen pour Sarkozy d’écarter Villepin des présidentielles.

    Ce qu’il faut retenir de cette période, et nous disposons a posteriori de tous les éléments nécessaires à le vérifier, est qu’elle représente l’avant-dernière étape d’un coup d’État de la finance sur l’échiquier politique. Coup d’État longuement et savamment mené, dès le début des années 2000, avec l’application par Strauss-Kahn des directives européennes au sein du gouvernement Jospin, et parachevée par l’élimination du courant gaulliste de l’UMP suite à l’élection de Sarkozy en mai 2007. Il est intéressant de rappeler ici que les deux personnages ont été parrainés dans leur ascension par l’ancienne secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice. De la dissolution parlementaire de 1997, préconisée par Villepin, à la désastreuse campagne socialiste de 2002, la pratique du faux suicide politique aura constamment favorisé l’alternance des deux partis dominants. L’échec apparent de l’un garantit chaque fois le retour de l’autre ; et la poursuite toujours accrue de l’accaparement des richesses aux dépens de la population.

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  3. Depuis lors se sont égrenées dispositions antisociales à des fins de redressement économique et lois liberticides au prétexte de lutte antiterroriste. Sidérés par la fulgurante accélération du programme néolibéral depuis le début de la crise financière et pris en otage par la bienséance idéologique, les peuples ont jusque-là échoué à trouver un terrain d’action propre à renverser l’oligarchie mondialiste. Des indignés de la Puerta del Sol à ceux du mouvement Occupy, toutes les tentatives de soulèvement se sont épuisées en palabres et vues reléguées au rang de simples phénomènes médiatiques. La grogne s’est pourtant muée en rage au fil des années. Jamais nécessité d’une reprise en main de notre destin ne s’est faite sentir plus urgente. Quel sera donc le sort de la révolte actuelle contre la loi de réforme du Code du travail? Comment éviter l’écueil du piège politicien, alors que se dessine déjà la récupération du mouvement par une intelligentsia d’affairistes au service du pouvoir ? Je vous propose d’établir ici quelques pistes, afin de ruiner le projet de ceux qui voudraient encore une fois nous la mettre.

    Il apparaît d’abord nécessaire de distinguer la franche opposition de la rue au projet de loi El Khomri, de ce dérivatif à toute insurrection véritable appelé Nuit debout. Celui-ci, né suite à la diffusion d’un documentaire sur les exactions patronales, s’est greffé à la contestation en proposant, par une opération de com’ assez similaire à celles ayant précédé les Printemps arabes, de continuer d’occuper l’espace public à l’issue de la manifestation du 31 mars dernier. La place de la République à Paris, comme toutes celles occupées en France, est depuis lors le théâtre d’un jeu de paroles, où il est certes question de refaire le monde, mais où toute action autre que symbolique se trouve proscrite. On se piquera ainsi de vouloir écrire une nouvelle Constitution, sans s’être au préalable accordés sur les moyens d’en finir avec la cinquième. Que l’on ait vu, ici et là, les participants à cette imposture refuser de soutenir des manifestants matraqués juste à côté d’eux par les CRS, et rester assis à regarder un film, est un exemple suffisamment révélateur de la nature de ce mouvement si sagement immobile. Autre élément : si la réappropriation de l’espace public est effectivement un objectif louable, la récente piétonisation de la place de la République a rendu possible pour le pouvoir d’en tolérer l’occupation, somme toute inoffensive ; tandis qu’un blocage à Étoile, Bastille ou bien du périphérique, aurait engendré une réponse autrement plus musclée de la part de l’Exécutif. Nuit debout est en ce sens assez symptomatique de cet intellectualisme français se gargarisant d’une certaine idée des droits de l’homme et de la démocratie, sans jamais se remettre en question ni proposer quoi que ce soit de vraiment nouveau. Rien qui puisse inverser réellement le rapport des forces en présence. Cette parole est d’ailleurs monopolisée par les spectateurs d’un idéalisme fascisant, dans sa promptitude à exclure ses contradicteurs du débat. On peut enfin déplorer une certaine confusion dans l’esprit des participants, qui pour beaucoup dénoncent à juste titre Monsanto et les OGM, mais d’un autre côté militent en faveur de la GPA, sans saisir la glaçante cohérence du projet transhumaniste derrière ces deux problèmes à leurs yeux sans rapport. Bref, devant l’ampleur du chantier de déconstruction qui nous incombe, il est cruellement dommage de voir tant de volontés souvent sincères phagocytées par de vieux réflexes de pensée réductionnistes et incapacitants.

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  4. Il est un autre acteur dont il faut considérer le rôle pour ce qu’il est en réalité : il s’agit du corps syndical. Beaucoup d’analystes n’ont pas manqué d’observer l’attitude pour le moins ambiguë d’organes comme la CGT. Celle-ci n’a en effet, depuis le début du mouvement, appelé à manifester que de loin en loin, et a encore attendu plus de deux semaines après l’utilisation par Manolito du 49.3, pour entreprendre une action sérieuse en entravant la circulation des flux (la production de capitaux ne pouvant être stoppée à l’échelle du pays, puisque presque entièrement délocalisée). Je parle ici des dirigeants syndicaux et non de leur base, dont on a vu de nombreux membres présents de leur propre initiative au sein des manifs. Mais les partenaires sociaux, si justement nommés par les politiciens, sont organisés en structures pyramidales ; ils s’accoquinent depuis si longtemps avec les sphères du pouvoir, qu’ils en deviendraient consanguins s’ils ne l’étaient dès le départ ; et constituent en eux-mêmes une oligarchie tout aussi déconnectée de la réalité que la classe politique. Leur véritable fonction est d’abord d’encadrer la contestation, de la contenir dans certaines formes et limites convenues, puis plus subtilement de la décourager de l’intérieur au moment voulu. Ils ne servent en définitive que de caution démocratique aux décisions supranationales. Dans le cas présent, le seul enjeu de la tardive réaction syndicale et des pourparlers en cours, concerne le chapitre II de la réforme, comme la récente actualité tend à le vérifier. Celui-ci renvoie en effet toute négociation salariale à de simples accords d’entreprise, privant les syndicats du peu de légitimité ayant survécu à leurs trahisons répétées. Toutefois, il faut observer qu’aujourd’hui la base n’est plus dupe, et se trouve prête à s’affranchir de toute directive. Si elle se confirmait, une telle émancipation apporterait un considérable apport qualitatif à la lutte.

    Il y a aussi la police, dont on ne peut sonder l’abyssale propension à obéir, quels que soient les ordres. Les consignes en vigueur dans ses rangs ont clairement évolué ces derniers mois vis-à-vis des manifestants, de la doctrine du maintien à distance, à celle de la recherche du contact et de l’affrontement direct. Il faut dénoncer de toutes nos forces le storytelling des journaleux, qui voudrait qu’aient chaque fois spontanément éclaté des violences, auxquelles la police se serait vue obligée de répondre par des tirs de lacrymogènes. Non. La violence est d’abord exercée, sur ordre, par la police, sur des groupes d’individus parmi lesquels certains sont préparés à y répondre. Elle est exercée indistinctement sur les lycéens, sur les syndicaux, sur les pacifistes ou les radicaux. Sur les hommes, sur les femmes et sur les enfants. J’ai vu la police tirer délibérément au flash-ball de simples passants, viser les toits d’immeubles pour asphyxier les riverains à leurs fenêtres, ou encore balancer leurs grenades au milieu d’une école maternelle à l’heure de la récréation. Un détail qu’il n’est pas inutile de rappeler : l’arsenal utilisé par les cognes est considéré par les Nations unies comme armes de guerre, et leur emploi proscrit dans les conflits internationaux. Les grenades de désencerclement, par exemple, conçues pour mutiler, sont balancées massivement et hors de tout cadre légalement prévu. L’objectif est de marquer les esprits tout autant que les chairs. De faire monter chez nous la peur et la haine. De nous faire craquer pour mieux justifier l’escalade répressive. Et les résultats sont là : j’ai vu ces dernières semaines de plus en plus de manifestants au départ pacifiques, à force de subir et de subir, péter un plomb et s’élancer seuls, à coups de poings, contre les rangées de matraques et de boucliers. Ou bien d’autres, nassés sur un pont, se jeter dans un canal dans une tentative désespérée d’en sortir. En ce 1er juin, il est tout bonnement miraculeux qu’il n’y ait, depuis le début du mouvement, pas eu de mort. Et ce n’est pas à la police que nous le devons.

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  5. Mais les plus grands ennemis actuels du mouvement sont incontestablement les médias. Depuis le début de la contestation, sont systématiquement diffusées en boucle les images de violences et de casse, répété le nombre de jours d’ITT chez les CRS, sans jamais mentionner les milliers de blessés parmi les manifestants. Les journalistes auront attendu que leurs confrères indépendants, qu’ils ont pourtant l’habitude de vilipender copieusement, en soient eux-aussi victimes, pour timidement évoquer les violences policières. Ces chiens de la casse ont réussi à faire en sorte de retourner une opinion publique au départ majoritairement opposée au projet de loi, aujourd’hui plus réfractaire au soulèvement devant le choc des images, la peur d’une perte d’argent ou la perspective d’une pénurie. Occultant la colère légitime de tout un peuple, les médias, grassement subventionnés pour ce faire, œuvrent à leur basse besogne d’entretenir une artificielle division entre tranches d’âge et corps de métiers. D’entretenir la haine, le chaos véritable ; c’est-à-dire celui régnant dans les cœurs. Alors, pour contrer les effets délétères de leurs monologues sur nos consciences et sur nos rapports, balancez votre putain de télé si ce n’est pas déjà fait. Faites entendre votre parole où que vous soyez. L’appareil d’état nous a confisqué la légitimité d’agir pour nous défendre. Les syndicats et partis politiques, la possibilité de nous exprimer en notre nom propre. Ne laissons pas les médias s’accaparer plus longtemps le monopole du langage.

    Il y a également ceux, heureusement de moins en moins nombreux, qui votent encore et se disent épanouis de leur réussite personnelle au sein du système. Ceux qui refusent de voir son inéluctable faillite et s’escriment encore à beugler qu’il faut passer toute cette racaille au karcher. Combien de ceux-là continuent de croire au fond d’eux en ce qu’ils disent ? Combien, dans leur solitude, n’en peuvent plus ? Tiennent à coups de cachetons, d’alcool et de virtualité ? Et rêvent secrètement que ça change, sans avoir personne avec qui partager leurs doutes ? À ceux qui craignent tant pour leurs intérêts personnels, je répondrais en faisant le parallèle entre la situation présente et l’effondrement financier de 2008. Souvenez-vous du perfide discours politique d’alors, poussant de grands cris d’orfraie, pour convaincre qu’il était vital de sauver les banques en les renflouant par des fonds publics. De nous endetter, nous et nos descendants, sur dix générations pour préserver nos misérables économies. À ceux qui y ont alors cru, avec bientôt huit ans de recul sur la question, et à présent que ces mêmes banques rançonnent les États sur la solvabilité de leur dette, avez-vous toujours l’impression d’avoir fait le bon choix ? Pour mémoire, si le défaut de paiement argentin en 2001 s’est effectivement, dans un premier temps, soldé par un foutoir généralisé, l’économie du pays s’est rapidement redressée tandis que les nôtres, soumises à la grande spoliation pudiquement nommée politiques d’austérité, n’en finissent plus de nous étrangler. À ceux-là, je recommanderai de se souvenir de cet exemple, et de désormais toujours se demander si le remède qu’on nous propose n’est pas pire que le mal.

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  6. Et puis…

    Et puis il y a la Rue qui fait corps. La Rue, soudée dans son intention et dans ses actes. La Rue solidaire des opprimés ne pouvant se joindre à elle. La Rue qui se fout de Soros, de Bruxelles ou de quiconque prétendra la manipuler. La Rue qui ne plie et ne pliera pas, malgré les interdictions et la surveillance, malgré les intimidations, les menaces, malgré les blessures et malgré les peurs. La Rue, consciente d’être au pied du mur et déterminée à en finir avec ce système. Qui n’a jamais relevé un camarade à terre durant une charge de la police, pris dans ses bras une gosse en pleurs devant la violence et la confusion ; qui n’a jamais connu l’espoir, l’ivresse jubilatoire d’une liberté enfin retrouvée, d’une victoire, même d’un seul instant, contre l’insupportable destin de soumission qu’on nous a tracé, celui-là n’est pas fondé à émettre de jugement sur l’Histoire en train de s’écrire. Il est ridicule d’opposer, comme le fait unanimement la presse aux ordres, les manifestants entre d’un côté les bons (syndicaux, joueurs de musique ou scandeurs de slogans) et d’un autre les vilains casseurs, qui selon eux décrédibiliseraient les premiers, et qui pour un peu rappelleraient-les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire. Ridicule, car le mouvement est indivisible. Il n’y a, entre les plus actifs et les autres, qu’une différence de degré dans l’implication qu’ils sont capables d’assumer. À ceux qui en dressent un portrait de jeunes ensauvagés, à la limite de l’illettrisme et dépourvus de toute conscience politique, je répondrais que nombre d’entre eux connaissent parfaitement l’enjeu de ce qu’ils font, et qu’ils sont animés d’un sens de la responsabilité personnelle que la plupart des gens a depuis longtemps abandonné au profit des ploutocrates nous ayant conduit au bord de l’abîme où nous nous trouvons. Qui sont ces jeunes en vérité ? Ils sont les plus révoltés d’entre nous par l’infamie du système en place. Ils sont nos frères et nos sœurs. Ils sont vos enfants. Ils sont vous. Ils sont moi. Certes, la casse n’est pas une fin en soi ; pas plus que de défiler en centre ville. Et il est tout aussi nécessaire d’œuvrer à bâtir autre chose, que de détruire ce qui est. Mais s’attaquer à l’institution bancaire, pour ne citer qu’elle, c’est déjà collectivement donner un sens à l’action. Or, donner du sens est ce dont les politiciens sont devenus totalement incapables. Qu’il s’agisse de notre vie quotidienne ou de notre capacité à concevoir le monde de demain, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir compris que nous n’avions pas besoin d’eux.

    Six mille ans d’histoire politico-religieuse nous ont conditionnés à toujours prendre fait et cause pour une idéologie ou une autre. Ne tombons plus dans le piège de la division devant la nécessité, commune et absolue, de reprendre nos vies en main. Il faut casser la vieille dialectique conflictuelle. Sortir des logiques partisanes et fausses alternatives qu’on nous présente. Le Front national n’est qu’un épouvantail non destiné à gouverner un jour, mais à l’instar de la gauche radicale, à catalyser toute révolte ; à ramener toujours les citoyens exaspérés dans le giron démocratique. Les deux extrêmes ne sont qu’outils d’ingénierie sociale au service de la pensée unique. Il m’est par ailleurs comme à beaucoup, impossible de voir une alternative crédible, dans les propositions d’hommes ou de femmes ayant, vingt ou trente ans de carrière durant, mangé à la gamelle républicaine avant de se racheter sur le tard une respectabilité dissidente. Au-delà cependant des protagonistes en eux-mêmes, ce qui affleure aujourd’hui à la conscience populaire est que la solution n’est pas, et ne se trouvera jamais dans les urnes.

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  7. Il n’est plus temps de fustiger les initiatives et modes d’action de ceux dont nous ne partageons pas l’héritage idéologique. Que l’on pirate informatiquement des données sensibles, que l’on prévienne des camarades d’une charge de la police, que l’on créé un réseau d’entraide, d’économie solidaire, que l’on fasse la grève du travail ou celle de la consommation, on œuvre à contrecarrer leur projet. Et c’est respectable. La somme de ce qui nous unit est infiniment supérieure à celle de ce qui nous divise. Il sera bien temps de discuter ultérieurement des modalités d’organisation de nos vies communes. L’heure est trop grave pour se perdre en débats stériles, avant même d’être en mesure de réaliser quoi que ce soit. Car l’attaque aujourd’hui menée envers les peuples nous concerne tous, jusqu’aux plus zélés serviteurs du système en place. Y compris la police. Y compris l’armée. Et surtout car ce qu’on nous prépare, si cette loi passe, est bien pire. Dépasse de loin toutes les truanderies jusque-là essuyées. Ce projet de réforme est un test. Si nous échouons à les faire l’abandonner, les politiciens estimeront avoir carte blanche. Ils commettront en notre nom toujours plus de guerres, diminueront le SMIC, anéantiront ce qu’il reste de fonction publique et, quelque part entre les élections US, françaises et allemandes, ils nous fourgueront leur putain de Pacte transatlantique. Beaucoup l’ont compris et ôtent leur étiquette de syndicaliste, de militant ou d’associatif, pour venir se joindre aux Indivisibles.

    Ils utiliseront tous les moyens et iront jusqu’au bout pour étouffer le mouvement. Ils enverront ceux de Nuit debout se faire lyncher par des supporters de foot. Si ça ne suffit pas, ils concocteront un nouvel attentat bidon, si possible cette fois du chimique, pour justifier d’envoyer l’armée mater les banlieues. Ils nous attaqueront sur tous les fronts. Ils établissent des plans au long des siècles et des siècles, pour mieux nous asservir. Mais nous aussi, nous nous perpétuons de génération en génération. Et nous nous souvenons de nos frères tombés en Palestine. Nous nous souvenons des martyrs d’Odessa. Nous nous souvenons des morts de la Commune. Et nous nous souvenons des insurgés de Varsovie. Nous n’avons jamais cessé de combattre l’esclavage et l’impérialisme. Nous l’avons déjà payé de nos vies et le paierons encore. Mais malgré les consignes de dispersion ; malgré leur terreur et leurs couvre-feux ; malgré leur politique de l’ordre par le chaos ; malgré toutes leurs tentatives de nous détruire… Nous sommes toujours là. En vérité, camarades, nous vivons une grande époque. Qu’il s’agisse de leur promesse de traquer et d’éliminer les conspirationnistes, laquelle a pour seul effet de pousser de plus en plus de sceptiques à grossir nos rangs, qu’il s’agisse encore de l’empoisonnement délibéré de l’air, des eaux et des sols visant à nous affaiblir, nous invitant à apprendre à nous soigner sans leurs saloperies médicamenteuses, ou qu’il s’agisse des tirs de flash-balls et grenades lacrymogènes sous lesquels la peau des jeunes s’endurcit, les décideurs de la haute participent involontairement à nous unir, à nous instruire les uns les autres, et à affermir notre volonté. Ils sont en réalité les plus efficaces à laminer leur propre pouvoir. Ce n’est pas autrement que, dans la pièce de Goethe, Méphisto se présente à Faust : «Je suis celui qui perpétuellement veut le mal, et qui, perpétuellement, fait le bien». Même la Planète ne veut plus d’eux, et le fait savoir. Tout en est un signe à qui sait le voir : nous sommes déjà en train de gagner.

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  8. J’en appelle à l’ensemble de ceux, à travers le Monde, conscients qu’ils ne sont pas seuls et qu’aucun peuple n’est épargné ; conscients qu’au-delà de notre sort, celui des générations futures est entre nos mains : joignez-vous à notre effort et au formidable élan de liberté dont il est porteur. Que la solidarité soit la clef nous ouvrant la voie de la réussite. Nous abordons la grande fin de cycle que les traditions prophétisent. Saisissons l’immense honneur qu’il nous est donné de pouvoir la vivre.

    Zénon

    http://lesakerfrancophone.fr/vox-populi

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    1. "Il n'est pire aveugle qui ferme les yeux !!"

      (...) On peut enfin déplorer une certaine confusion dans l’esprit des participants, qui pour beaucoup dénoncent à juste titre Monsanto et les OGM, mais d’un autre côté militent en faveur de la GPA, sans saisir la glaçante cohérence du projet transhumaniste derrière ces deux problèmes à leurs yeux sans rapport.(...)
      HAHAHAHAHAHAHA !

      Comment des CONS peuvent-ils descendre dans la rue pour çà ??!! Sachant que: Quiconque sorti d'école(s) ira élever son entreprises AILLEURS (et en exporter ses résultats vers la France ! Hahahaha !), comment NE PAS s'élever contre les charges volontairement trop lourdes pour les entreprises ?

      C'est là, l'incompréhension de l'incompréhensible débat interdit par les merdias et non-réclamé par les 'manifestants' !! HAHAHAHA !

      Le plus risible étant (qu'en France) les syndicats n'ont JAMAIS PROPOSE DE FAIRE UNE 'ENTREPRISE MODELE' avec ses 20 heures par semaines et 15ème mois de congés ! HAHAHAHAHA !

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  9. La grande crise en phase terminale

    Le 8 juin 2016
    Source entrefilets

    Le dénouement approche-t-il ? Sur le Vieux Continent, la France s’est enfin réveillée, poussée à bout par le mépris de classe et la bassesse d’une élite dévoyée. Politiciens, médias et intellectuels sont désormais conspués dans un même crachat anti-Système.

    À ce sursaut nécessairement symbolique dans ce pays-symbole par essence s’ajoute, partout, le rejet massif de cette Europe des banksters, des lobbies et des technocrates glacés qui lamine les peuples. Enfin, à l’étage supérieur de la fusée-Système, ce même rejet de la caste dirigeante pave la voie à une présidentielle US explosive pour l’Empire, qui semble dès lors envisager les pires extrémités pour sauver sa tête. Partout dans le sanctuaire du Système atlantiste, le développement de ce climat insurrectionnel terrifie désormais la pègre néolibérale dirigeante, créant une tension inédite, radicale, qui préfigure des bouleversements décisifs et impose d’envisager les développements les plus extraordinaires.

    Le printemps français

    Jamais, dans l’histoire de la Ve République, ni même avant, une élite politique, intellectuelle et médiatique n’aura suscité autant le mépris et le rejet du peuple. Il faut dire que rarement une caste dirigeante n’était tombée si bas dans l’Hexagone. Des politiciens désincarnés, des médias prostitués et une intelligentsia nihiliste constituent désormais une sorte de dictature molle, dont l’agenda se borne à satisfaire, à droite les rêves du CAC 40, à gauche ceux des lobbies LGBTQ ou SOS Racisme.

    Le ras-le-bol est désormais tel, que pour beaucoup de Français, l’opposition la plus radicale est devenue aujourd’hui une question de principe, une question de dignité, et finalement la seule posture moralement supportable.

    La Loi Travail stigmatise ainsi pour l’instant toutes les rancœurs accumulées, toutes les vexations, toutes les rages contenues suite aux promesses non tenues, aux insultes, aux montages, aux mensonges, aux soumissions et aux trahisons.

    C’est un véritable «printemps français» qui est en train de germer, enfin.

    Dans ce climat pré-insurrectionnel, Flanby peut dès lors bien placer ses derniers espoirs de réélection sur une réédition de la farce de 2002, qui porta Chirac au pouvoir avec 82% des voix contre Le Pen – on a les ambitions qu’on peut – il est peu probable que la France éveillée se laisse couler jusque-là.

    Mélenchon a dès lors parfaitement raison de penser, d’espérer, que face à un tel rejet du Parti unique à deux têtes – et un épouvantail – les scénarios les plus improbables deviennent possibles, sinon plausibles.

    A n’en pas douter, la Présidentielle française de 2017 s’annonce explosive, elle aussi !

    La pression monte.

    Vers la fin de l’Europe soviétique

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  10. Au niveau européen. C’est le même constat. L’Europe des banksters qui a émergé du Traité faussaire de Lisbonne n’est plus qu’un cadavre politique nourrissant une multitude d’insectes dont le job, grassement payé par des contribuables exsangues, se résume à faire croire qu’elle est toujours vivante. Mais il n’en est rien.

    L’Europe est un échec politique dont la structure littéralement soviétique n’est plus réformable. Et cela aussi, les peuples l’ont bien compris.

    Alors que ses élites non élues mènent des trains de vie somptuaires, le petit peuple crève et se voit roué de coups, dès lors qu’il s’insurge contre le racket organisé, comme en Grèce.

    On pourrait établir une liste d’exemples sans fin de la toxicité d’une Europe aux tendances totalitaires, vendue aux lobbies, qui s’arroge le pouvoir d’empêcher les peuples de disposer d’eux-mêmes, qui les menace, les fait chanter, les punit et les transforme en working poors au service d’actionnaires apatrides déjà obèses.

    À cela nous préférerons un simple témoignage.

    Dimanche passé, jour d’élection en Italie, nous avons eu des nouvelles d’une amie, maman italienne de 50 ans ayant perdu son commerce, et dont le mari est au chômage. Sans ressources, elle a saisi l’opportunité de travailler comme d’autres dans un bureau de vote toute la journée. Résultat : 12 heures de labeur pour… 50 euros, soit 4 euros de l’heure. Sa sœur, maman divorcée, cumule quant à elle pas moins de trois jobs pour survivre, également payés au lance-pierres.

    Jamais à l’époque de la Lire et de la souveraineté de l’Italie, une telle misère n’avait ravagé la péninsule.

    Coïncidence : le jour même où nous parvenaient ces nouvelles révoltantes, TF1 se fendait d’un sujet sur les revenus de certains gérants de fonds de pension. Dans deux cas au moins : ces revenus culminaient à 1,5 milliard d’euros, soit 4 millions d’euros par jour, ou 170 000 euros de l’heure.


    Certes, nous aurions pu nous contenter de mettre en parallèle les salaires des petites mains italiennes avec ceux des fonctionnaires européens, la comparaison étant déjà largement indécente.

    Reste que l’obscénité manifeste de cette disproportion des revenus, entre des mères sans ressources et un surmort de la finance mondiale, dit mieux que tout l’absurdité d’un néolibéralisme devenu fou, devenu crime contre l’humanité à force d’injustice, et dont l’Europe de Lisbonne se fait aujourd’hui le promoteur zélé.

    Dans quelques jours, un Brexit pourrait pourtant sonner le coup d’envoi de la déconstruction de cette Europe ratée, de ce sous-produit de la sous-culture mercantile étasunienne. Mais même en cas d’échec, un Grexit, un Frexit ou un Italexit finira bien par passer l’épaule. Question de temps.

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  11. La pression monte.

    Une guerre nucléaire pour sauver Washington ?

    Pendant ce temps-là, l’échéance américaine approche, avec sa charge explosive énorme, fabuleuse.

    De plus en plus, il apparaît en effet possible, sinon probable, que la planche pourrie démocrate, «Crooked Hillary», pourrait bien se faire bouffer toute crue par l’abominable Trump.

    La pauvre Killary, menteuse pathologique et va-t-en guerre hystérique, cristallise en effet de plus en plus de haines à travers le pays et il n’est de loin pas assuré que les supporters démocrates de «Bernie» reportent leur vote sur elle.

    Trimbalant une série de casseroles longue comme la journée d’un working poor européen, Killary est en effet perçue pour ce qu’elle est : juste une marionnette aux mains de Wall Street et du Parti de la guerre US, un parfait clone d’Obama donc, un parfait petit soldat du Système et de son hyper-classe des 1%. Wall Street et le Pentagone sont dès lors tétanisés par la possibilité de voir s’asseoir derrière le bureau ovale un outsider aussi grossier qu’incontrôlable, qui ose parler de désengagement militaire, d’équilibrage dans la question israélo-palestinienne ou carrément, suprême hérésie, de normalisation avec l’ignoble Poutine.

    Et toute la question qui agite désormais les observateurs anti-Système est de savoir si Wall Street et le Pentagone vont tout simplement accepter de prendre un tel risque.

    Les rumeurs d’une «october surprise» vont donc bon train, et chacun se demande quel lapin les marionnettistes de l’État profond US vont bien pouvoir sortir de leur chapeau pour geler le processus, se donner le temps de reformater l’opinion et permettre ensuite au Système «de perdurer dans son être».

    C’est qu’en matière de scénario-surprise, il va falloir être créatif. L’assassinat pur et simple de Trump est certes une option, mais c’est du déjà-vu et personne ne croirait plus à la version d’un fanatique manipulé depuis Cuba ou Tora Bora.
    Difficile aussi de refaire le coup du 11 Septembre. Trop gros, trop cher, trop risqué à faire avaler un remake, et il est presque assuré que les Saoudiens rechigneraient à passer à la caisse une deuxième fois. Et puis en ce moment, c’est pas terrible avec les Saoudiens.

    Non, le plus simple, c’est de faire dans l’énorme, le gigantesque, dans l’incontestable, l’irréfutable, l’indiscutable. C’est-à-dire dans la guerre, évidemment contre la Russie, et nucléaire si possible, histoire de vraiment aveugler tout le monde.

    C’est la thèse de plusieurs commentateurs, tant russes qu’américains, qui estiment aujourd’hui que les préparatifs de la chose vont d’ores et déjà bon train.

    Au nombre des arguments avancés : le long travail de formatage des opinions publiques à la russophobie depuis 5 ans ; le déploiement de forces US d’une ampleur inédite depuis 1944 en Europe ; le cinglant refus d’Obama de discuter avec Poutine de la question de plus en plus sensible du bouclier anti-missile et, enfin, l’inquiétante inauguration en Roumanie, en mai dernier, d’un système US de missiles «Aegis Ashore» parfaitement profilé pour le lancement d’une attaque nucléaire de première frappe contre la Russie.

    (suite en dessous:)

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  12. Bien sûr, il y a loin de la coupe aux lèvres, mais force est de constater que tous les ingrédients de l’explosion sont réunis. Car au-delà de la volonté ou non des États-Unis d’appuyer sur le bouton rouge en premier, la question se pose de savoir combien de temps Moscou acceptera de rester sous la menace de cette première frappe nucléaire, avant de détruire la base roumaine en question – ce que ferait n’importe quel dirigeant normalement constitué, cf. la crise des missiles à Cuba.

    Ce moment où tout devient possible

    En résumé, nous voici donc face à une situation où, de Paris à Washington en passant par Bruxelles, un véritable climat d’insurrection se globalise contre la pègre dirigeante néolibérale, avec des possibilités de développements extraordinaires : renversement de gouvernement en France, dislocation de l’UE, éclatement intérieur de l’Empire.

    Tout est donc possible désormais avec, en embuscade, l’ultime folie de marionnettistes US en train de créer toutes les conditions d’un affrontement nucléaire, qu’ils espèrent sans doute voir confiné à l’Europe et à la Russie bien sûr, le tout avec l’effarante complicité suicidaire de Bruxelles.

    La grande crise générale du Système néolibéral semble donc bel et bien entrée dans sa phase terminale.

    La pression monte.

    http://lesakerfrancophone.fr/la-grande-crise-en-phase-terminale

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    1. (...) Sur le Vieux Continent (...) ??!!

      'Vieux' ? Et que dire des jeunes autant avancés sinon plus ?

      Rien ! Sinon qu'il ou elle (Source entrefilets !!) n'en propose RIEN DE SOLUTIONNABLE !!!

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  13. Obama claque la porte au nez de Poutine.

    Note du Saker Francophone

    Cet article de Zuesse analyse les conséquences du refus d’Obama et de l’administration étasunienne de discuter du système anti missiles installé à la frontière occidentale russe, comme annoncé dans la dépêche de Reuters que nous avons traduite ici.

    Par Eric Zuesse
    Le 5 juin 2016 – Source The US Saker

    Si Poutine ne veut pas que les forces de rétorsion de la Russie soient éliminées, il devra être le premier à appuyer sur le bouton nucléaire.

    Les actes parlent plus que les mots, et le président américain Barack Obama vient de poser son acte et ne s’est plus contenté de parler. Son acte a été de refuser de discuter avec le président russe, Vladimir Poutine au sujet du plus grand souci de la Russie, le récent changement dans la stratégie nucléaire des États-Unis, un changement dramatique et terrifiant pour Poutine.

    Le dimanche 5 Juin, un article de Reuters intitulé La Russie déclare que les États-Unis refusent de discuter de leur système de défense anti missiles, qui explique que «Les États-Unis ont refusé des invitations de la part des Russes de discuter du programme de défense antimissile de Washington, selon le ministre adjoint russe de la Défense, Anatoli Antonov, cité ce dimanche, et qualifiant l’initiative de très dangereuse».

    La préoccupation de la Russie est que si le Ballistic Missile Defense, ou système anti-missiles balistiques, que les États-Unis sont en train d’installer à proximité des frontières russes fonctionne, les États-Unis seront en mesure de lancer une attaque nucléaire surprise contre la Russie. Et ce système, en développement depuis des décennies et techniquement appelé système de défense antimissile terrestre Aegis, anéantira les missiles que la Russie lancera en représailles. Cela laissera la Russie sans capacité de représailles du tout, à l’exception de la contamination nucléaire qui touchera l’ensemble de l’hémisphère nord, provoquant un hiver nucléaire mondial, seul retour de bâton de l’assaut étasunien contre la Russie. Un retour de bâton que certains stratèges occidentaux pensent gérable pour les États-Unis et qu’ils estiment être peut-être le coût à payer, pour l’élimination de la Russie.

    Cette théorie d’une guerre nucléaire gagnable (qui aux États-Unis semble remplacer la théorie précédente, appelée MAD, acronyme pour Destruction Mutuelle Assurée) a d’abord été présentée en 2006 dans la prestigieuse revue américaine Foreign Affairs, sous le titre Augmenter la supériorité nucléaire. Cet article plaide pour une politique américaine stratégique beaucoup plus audacieuse contre la Russie, sur la base d’une prétendue supériorité technologique de l’Amérique contre l’armement de la Russie mais dans une fenêtre de temps limité, dont les États-Unis doivent profiter avant que la Russie ne les rattrape et que la possibilité d’une telle action ne disparaisse.

    Paul Craig Roberts a été le premier journaliste occidental à soutenir les préoccupations russes sur le fait que Barack Obama puisse être un adepte de cette théorie. L’un des premiers articles de Roberts sur ce sujet a été publié le 17 juin 2014 et intitulé Washington bat les tambours de la guerre. Il y observe que «la doctrine de guerre des États-Unis a été modifiée. Les armes nucléaires américaines ne sont plus limitées à une force de rétorsion, mais ont été élevées au niveau d’une attaque nucléaire préventive.»

    (suite en dessous:)

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  14. Le président russe Vladimir Poutine a essayé plusieurs fois de soulever cette question avec le président Obama, la plus récente étant la déclaration publique de son inquiétude, le 27 mai dernier. Apparemment, la déclaration publique d’Antonov le 5 juin est le prolongement de cet effort, quand il déclare qu’Obama refuse maintenant explicitement de discuter des préoccupations de Poutine sur la question.

    Le fait que ces efforts de la part du gouvernement russe se fassent par l’intermédiaire des médias publics, plutôt que par des conversations privées (moyens qui avaient été utilisés au cours de la crise des missiles cubains en 1962, lorsque, à l’inverse, c’était le président des États-Unis qui était préoccupé par l’installation de missiles nucléaires soviétiques à 90 miles de la frontière des États-Unis) suggère que M. Obama, contrairement au président américain John Fitzgerald Kennedy, refuse de communiquer avec la Russie, maintenant que les États-Unis sont potentiellement dans la position de l’agresseur.

    La Russie se prépare, uniquement au cas où elle serait obligée (à cause du système Aegis terrestre) d’être la première à attaquer. Cependant, certaines personnes bien informées sur le sujet, disent que la Russie ne frappera jamais la première. Peut-être que le président Obama réfléchit sur la base d’une hypothèse similaire, et c’est la raison pour laquelle il refuse de discuter de la question avec son homologue russe. Cependant, si M. Obama souhaite éviter une confrontation nucléaire, refuser de discuter des préoccupations de l’adversaire serait le meilleur moyen de le pousser à la déclencher. Obama est donc en train d’envoyer des signaux du contraire – qu’il prépare une attaque nucléaire contre la Russie – tout simplement par son refus de discuter de la question. Dans ce cas, son action de refus est, en elle-même, une réponse à la question de Poutine, comme s’il lui claquait la porte au nez. C’est une réponse comportementale, plutôt que verbale.

    Le géostratège John Helmer a discuté, le 30 mai de la question de savoir quand Poutine aura atteint le point critique, celui où il devra décider qu’il n’y a plus d’autres solutions raisonnables, que celle de déclencher la troisième guerre mondiale.

    Traduit par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone

    Note du Saker Francophone


    Ces textes oublient que la stratégie MAD est aussi verrouillée par l'existence de sous-marins lanceurs d'engins, de bombardiers qui peuvent largement décoller le temps que les missiles arrivent. Il est aussi probable que les Chinois et les Russes se couvrent mutuellement. Les américains sont donc loin d'avoir les moyens de leurs"ambitions". Il est étonnant que ces auteurs expérimentés oublient ces éléments ...

    http://lesakerfrancophone.fr/obama-claque-la-porte-au-nez-de-poutine

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    1. Lisez d'abord le texte qui suit:...

      Nota: (...) Le Topol* M ICBM est le missile le plus rapide du monde à Mach 21 (16 000 milles à l'heure, soit: 25.749,50 km/h) ; contre lui, il n'y a aucune défense. Lancé depuis Moscou, il frappe New York City en 18 minutes et L.A. en minutes 22,8.

      * Ne pas confondre avec 'gogol': nombre avec 100 zéros ou 'google': sent zéro.

      https://www.youtube.com/watch?v=6X8a39agFjE

      Les sous-marins russes – ainsi que les sous-marins chinois – sont en mesure de lancer au large des côtes aux Etats-Unis, en frappant des cibles côtières dans une minute. (...) !!

      ----------------------

      Le Secrétaire à la défense suggère que Poutine pourrait envoyer un missile ou bombe nucléaire sur l'Amérique, dit volonté américaine « Défendre l'ordre International »

      dimanche 8 novembre 2015

      http://huemaurice5.blogspot.fr/2015/11/secretaire-la-defense-suggere-poutine.html
      ________________________________

      ... et, maintenant, imaginez ce qu'il peut y avoir dans la tête d'un singe balançant ses noix de coco ??!!

      Hahahahaha !

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  15. Fonctionnaires du Pentagone: US qui ont soutenu les rebelles syriens sont à leur dernier souffle

    11 juin 2016
    Joshua Krause

    La ville syrienne d’Alep, ainsi que la myriade des factions qui ont lutté pour garder la ville ces dernières années, est très proche de tomber aux mains des forces gouvernementales. Selon deux Ministère de la défense des fonctionnaires qui parla à The Daily Beast, les rebelles nous soutenue pourraient s’effondrer "en quelques semaines," mais d’autres estimations suggèrent qu’il pourrait être quelques mois avant que ne tombe Alep.

    En plus de cela, les fonctionnaires anonymes ont révélé qu’il y a un schisme au sein du gouvernement américain sur les moyens de faire face à la situation. Apparemment, le Pentagone se méfie des prêts de plus de soutien aux rebelles à Alep, puisqu’ils sont principalement associés à Al-Qaïda. La CIA, en revanche, n’a aucun scrupule, et ils sont prêts à travailler avec les fondamentalistes. Un autre responsable anonyme qui soutient la position de la CIA a expliqué "C’est une chose étrange que bavardage hall DoD imite la propagande russe".

    Au cœur du schisme est un désaccord sur la manière de vaincre ISIS. Alors que l’armée est (apparemment) axée sur ISIS combat, la CIA affirme que ISIS ne peut être vaincue tant que l’influence déstabilisatrice d’Assad persiste. Il est difficile d’ignorer la position comique de la CIA, étant donnée qu’ils ont été dans les affaires de déstabiliser des nations depuis plus de 50 ans.

    Ce n’est pas la première fois que ces deux organismes ont se sont affrontés. En mars, il a été révélé que la CIA soutenu les forces étaient s’affrontent avec les forces de Pentagone soutenu en Syrie. Avec ce genre de dissension, ça va être surprenant si aucun des rebelles survivre la coalition syrienne-russe, beaucoup moins les battre.

    http://www.thedailysheeple.com/pentagon-officials-u-s-backed-syrian-rebels-are-on-their-last-legs_062016

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    1. Dans le domaine de l'insécurité:

      http://huemaurice5.blogspot.fr/2013/07/quand-le-tueur-devient-la-cible.html

      il en est d'une chose certaine que: plus le 'gouvernement illégitime' veut se protéger plus il doit faire appel à.. des gardes. Et, ces fonctionnaires ont eux aussi une famille (!) et donc, plus il y a de monde autour de la junte militaire au pouvoir = plus il y a un pourcentage élevé de personnes susceptible de vouloir protéger leurs familles ! Cà alors !

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  16. Sans blague : La Cour suprême du Canada a légalisé juste Oral Sex avec animaux

    10 juin 2016
    Piper McGowin

    Non pas que toute personne normale à mi-chemin ne ferait jamais une blague, mais...
    Cette c’est... c’est juste... juste... ce qui dans l’enfer qui se passe ?
    Tout le monde n’a perdu son esprit ?
    Par l’intermédiaire de Breitbart:

    Dans une décision de Don Quichotte, la Haute Cour a statué qu’un homme qui était jugé pour avoir violé et sexuellement à exploiter ses propres filles n’était pas coupable de « bestialité ». L’homme aurait d' "enduire de beurre d’arachide les organes génitaux de ses victimes et avait le chien de la famille lèche alors qu’il a filmé la loi".

    L’homme condamné a pris son cas à la Cour suprême du Canada, exigeant que l’accusation de bestialité être annulée. En fin de compte, la Cour a convenu.

    À la suite de l’affaire de viol, la Cour a jugé 7 à 1 et entrer en contact avec les humains ayant sexuelle avec des animaux est OK s’il n’y a pas de « pénétration » impliqués dans la Loi.

    "Bien que la bestialité est souvent reprise dans des termes tels que la sodomie, la pénétration était l’essence — « loi définissant » — de l’infraction," États tel que rapporté par The Independent de décision de la Cour.

    Certains prétendent que la Cour suprême a été juste interprétation de la Loi, mais peu importe, le résultat final est le même.

    Donc au Canada, il est légal de recevoir le sexe oral de chiens... et une dame britannique qui épousa son chien il n’y a pas trop longtemps.
    Mais c’est tellement pire...

    Un récent article du Daily Mail a déploré la nouvelle tendance troublante de « bordels animales « passant en Allemagne comme beaucoup d’hommes revendiquent de sexe avec des animaux est juste un autre « choix de style de vie ».

    Un « choix de style de vie » ? Gee. Sons donc politiquement correcte... et absolument horrible.
    À quel point tout à fait dégoûtant choses doivent-ils se déplacer ici ?

    Au sérieux. Ce qui dans l’enfer ne va pas avec les gens ?!

    Encore une fois, les tout le monde est devenu fou ?

    http://www.thedailysheeple.com/no-joke-canadas-supreme-court-just-legalized-oral-sex-with-animals_062016

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    1. Après le mariage des pédés et celui des gouines entr'elles, pourquoi pas avec des animaux pour gagner quelques voix aux élections ?!

      Ce sont les consanguins au pouvoir qui décident !!!

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  17. Seulement 10 pays dans le monde entier ne sont pas actuellement en guerre

    10 juin 2016
    Le Anti-Media
    par Claire Bernish

    États-Unis - Un rapport troublant par l’Institute for Economics and Peace a trouvé seulement dix nations de la planète qui ne sont pas en guerre et totalement exempte de conflit. Selon le Global Peace Index 2016, seulement le Botswana, le Chili, le Costa Rica, le Japon, île Maurice, le Panama, le Qatar, la Suisse, l'Uruguay et le Viet Nam ne comportent pas de conflit. L'Islande est au-dessus la liste des pays plus paisibles au monde, suivie par le Danemark, l'Autriche, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la République tchèque, la Suisse, le Canada, le Japon et la Slovénie, tandis que les États-Unis classé beaucoup plus bas, à 103ème place. La Palestine, placée dans l’index des 163 nations pour la première fois cette année, classée 148e.

    Déchirée par la guerre la Syrie est placé au bas de la liste, inférieure de seulement du Sud-Soudan, Irak, Afghanistan, Somalie, Yémen, République centrafricaine, Ukraine, Soudan et la Libye.

    "L’indice évalue la paix globale à l’aide de trois grands thèmes : le niveau de sécurité et de la sécurité dans la société ; l’ampleur du conflit interne ou international ; et le degré de militarisation, » affirme le rapport.

    Bien que les 81 pays améliorant leur niveau de paix selon ces critères, ces gains ont été brouillés par la détérioration de la paix en 79 autres nations. Au cours de la dernière décennie, « la note moyenne des pays s’est détériorée de 2,44 % avec 77 pays amélioration tandis que 85 pays s’est détériorée, en soulignant la complexité globale de paix et de sa répartition inégale. »

    Alors que l’Amérique centrale et du Sud continuent à gagner les pires marques de la sécurité sociale, aux États-Unis constitue l’un des seules exceptions en raison de son « taux d’incarcération excessive ».

    Dans l’ensemble, Europe a tenu sa Place comme la région la plus généralement paisible, tandis que la région moyen-orient et l'Afrique du Nord (MENA) reste toujours la plus tumultueuse de la planète.

    "La dégradation historique de 10 ans en paix a largement été chassée par les conflits qui s’intensifient dans la région MENA," note le rapport. "Le terrorisme est également à un niveau record, morts de la bataille du conflit sont à un maximum de 25 ans, et le nombre de réfugiés et personnes déplacées est à un niveau sans précédent depuis 60 ans.

    « Notamment, les sources de ces trois dynamiques sont étroitement liés et pilotées par un petit nombre de pays, démontrant les répercussions mondiales de pannes dans la tranquillité. »

    Selon le rapport, les États-Unis dépensent un pourcentage outrageusement élevé des dépenses militaires de la planète — 38 %, tandis que l’autre plus grand spender militaire, la Chine, représente pour beaucoup moins, 10 % de la part mondiale. Dans la note de militarisation, les pays moins pacifiques incluent Israël, la Russie, la Corée du Nord, la Syrie et les Etats-Unis

    Mention particulière au dixième indice d’anniversaire cette année — la plus complète à ce jour — la mondialisation du conflit, dans des répercussions telles que la crise des réfugiés en pleine croissance, est conduite une disparité croissante entre les moins et la plupart des nations pacifiques.

    (suite en dessous:)

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  18. En fait, le "nombre de réfugiés et personnes déplacées a augmenté considérablement au cours de la décennie, doubler de 2007 à 2015, à environ 60 millions de personnes. Il y a neuf pays avec plus de 10 % de leur population classifiée comme réfugiés ou personnes déplacées, avec la Somalie et le Soudan du Sud, ayant plus de 20 pour cent de leur population déplacée et de la Syrie avec plus de 60 pour cent déplacés."

    Alors que l’activité terroriste réelle plus fortement les impacts de Syrie, Irak, Nigeria, Afghanistan et Pakistan, ses ondulations répartis dans le monde entier.

    « Beaucoup de pays est des niveaux record de calme, tandis que les 20 pays bas sont progressivement devenus beaucoup moins pacifiques, créant des niveaux accrus de l’inégalité dans la paix mondiale, » selon le rapport.

    Comme le monde descend dans un état beaucoup moins pacifique global, le coût énorme du militarisme et de la violence devient douloureusement évident — 13,3 % de l’activité économique totale du globe, $ 13,6 billions en parité de pouvoir d’achat, concernait un conflit violent. C’est l’équivalent de « $ 1 876 pour chaque personne dans le monde. »

    Travailler à la paix nécessitera la communauté internationale à favoriser pacifiques, justes et les sociétés inclusives, l’IEP a exhorté en conclusion, bien que ces objectifs ne sont pas censés être atteint rapidement ou facilement.

    http://www.thedailysheeple.com/only-10-countries-in-the-entire-world-are-not-currently-at-war_062016

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    1. Alors que le progrès permet de se diriger normalement vers la paix avec des armes sophistiquées qui empêchent toutes attaques, voici qu'il y a - au travers des mailles du 'filet' - des émeutes et des meurtres partout pour discréditer les chefs d'Etats en place ! Cà alors !

      (...) Dans la note de militarisation, les pays moins pacifiques incluent Israël, la Russie, la Corée du Nord, la Syrie et les Etats-Unis (...)

      !!! Notez que la Russie est ajoutée aux pays terroristes pour seulement avoir refusé d'ouvrir le feu sur les terroristes positionnés autour du pays, ce qui est une marque de terrorisme !!!

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  19. Pourquoi l’inventeur du Web rêve d’un autre Internet

    Guillaume Champeau
    10 juin 2016 - Politique

    L'inventeur du Web il y a plus de 25 ans, Tim Berners-Lee regrette le pouvoir qu'ont pris sur lui les états et les grandes entreprises comme Google ou Facebook. Il souhaite pousser vers un Web plus déconcentré et plus sûr pour ses utilisateurs.

    Mais qu’a-t-on fait d’Internet ? C’est la question que se posent régulièrement des pionniers du Web, qui rêvaient de changer le monde et qui l’ont effectivement fait, sans toujours bien savoir si c’est pour le meilleur ou pour le pire. Internet a apporté son lot incontestable d’améliorations dans la vie sociale, en permettant aux citoyens de s’informer davantage, de partager des connaissances et d’entrer plus facilement en contact les uns avec les autres. Mais il est aussi devenu un moyen inédit de surveillance de la population, et une machine libérale qui favorise les plus gros dans une économie plus que jamais mondialisée.

    Parmi ceux qui semblent avoir quelques regrets figure l’inventeur du World Wide Web, Tim Berners-Lee. L’homme, qui a créé la première page Web il y a plus d’un quart de siècle, s’est désolé dans le New York Times de ce qu’était devenu en partie Internet. « Il contrôle ce que les gens voient, crée des mécanismes sur la manière dont les gens interagissent. Ce fut génial, mais l’espionnage, le blocage de sites, le détournement du contenu des gens, vous faire aller sur les mauvais sites web… tout ça mine complètement l’esprit d’aider les gens à créer », condamne-t-il.

    Nous n’avons pas un problème technologique, nous avons un problème social

    Berners-Lee voit un problème majeur dans le développement du Web qu’il a créé ; la possibilité pour les états ou de grandes entreprises de prendre le contrôle et d’imposer leur puissance. Pour les états, il s’agit par exemple de la possibilité qu’ils ont de bloquer l’accès à des sites internet (comme c’est désormais fréquent en France), ou de traquer les communications pour identifier ou géolocaliser des dissidents. Concernant les entreprises, le souci est davantage dans le pouvoir immense que des Facebook ou Google ont sur les populations du monde entier, en étant les principaux vecteurs d’informations, et en glanant des informations de plus en plus précises sur les habitudes et les pensées de chacun.

    Pour défendre l’idée de repenser Internet, l’ingénieur a donc participé cette semaine à la conférence Decentralized Web Summit de San Francisco, organisée notamment par la fondation Internet Archive, et des acteurs impliqués dans le bitcoin et la blockchain. Mais il prévient que la solution ne sera pas seulement technique. « Le Web est déjà décentralisé », rappelle-t-il. « Le problème c’est la domination d’un moteur de recherche, d’un grand réseau social, d’un Twitter pour le microblogging. Nous n’avons pas un problème technologique, nous avons un problème social ».

    « Nous sommes au bord de découvrir qu’une entreprise peut en arriver au point où en réalité elle contrôlera tout ce que chacun d’entre nous voit », s’était déjà inquiété Berners Lee dans une interview à GeekWire. « Elle décidera des posts de ses amis et des articles de journaux qu’une personne voit, et nous réalisons que nous parlons d’une seule grande multinationale qui a soudainement le contrôle complet sur la perception qu’a quelqu’un de la planète sur laquelle il habite. C’est une bataille constante et nous en sommes très proches tout le temps ».

    (suite en dessous:)

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  20. Un paiement plus fluide pour un internet plus sain

    Pour aider à réinventer le Web, Tim Berners-Lee rêve notamment d’un réseau social respectueux de la vie privée des utilisateurs et de leur liberté d’expression. Il est membre du conseil d’administration de MeWe, qui se rêve en Facebook éthique. D’autres technologies décentralisées peuvent aussi aider, comme Tor bien sûr, mais aussi des initiatives comme ZeroNet, qui prétend héberger un Web non censurable en utilisant BitTorrent et du chiffrement, ou MaidSafe, qui utilise aussi une architecture P2P et un système d’échange monétaire baptisé SafeCoin.

    À cet égard, Tim Berners-Lee espère aussi voir prospérer un Web où le paiement électronique serait beaucoup plus aisé, et sans intermédiaires à qui verser des commissions (ce qui était à l’origine l’idée du bitcoin, même s’il manque de fluidité dans la validation des transactions). « Imaginez un monde où le fait de payer pour des choses serait facile des deux côtés », demande-t-il, en faisant remarquer que « le modèle publicitaire est le seul modèle pour trop de gens sur le web actuellement ».

    Les journaux, par exemple, devraient pouvoir proposer de faire payer quelques centimes pour lire un article, ce qui rapporterait davantage que la publicité, offrirait davantage d’espace d’affichage pour l’information, et éviterait de tracer l’internaute. Or aujourd’hui, le jeu des commissionnements et des empilements d’intermédiaires fait qu’il est pratiquement impossible d’avoir sur internet la fluidité de paiement offerte par l’argent liquide.

    http://www.numerama.com/politique/175242-pourquoi-linventeur-du-web-reve-dun-autre-internet.html

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    1. L'intérêt de la honte des 'cartes de crédit' (qui ne sont que des reconnaissances d'avoirs en dépôts) est qu'il y a 'des frais' pour avoir osé dépenser son argent !!!

      Imaginez que demain 'pour cause d'entreposage obligatoire sécurisé' les paiement en espèces soient taxées !! c'est ce qui se passe pour les cartes de crédit !

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  21. Respirer sous l’eau sans bouteille : la science-fiction à l’épreuve des labos

    Guillaume Garvanèse

    Un projet de respirateur sous-marin artificiel a récemment levé 445 000 dollars sur Indiegogo provoquant dans le même temps un déluge de réactions criant à l’arnaque. Pourtant, certaines technologies qui existent déjà sur le marché ou sont au stade de développement préfigurent le monde de demain.

    Avez-vous déjà essayé de hisser une bouteille de plongée sur votre dos ? C’est une expérience. Imaginez-vous au milieu d’un parking chauffé par un soleil de plomb, suant sous votre épaisse combinaison, tenant d’une main la bretelle de votre gilet et contemplant désespérément votre bloc de 20 kg irrémédiablement vissé au sol. Car oui, vous n’êtes pas encore dans l’eau, ni sur le zodiac, ni même en train de marcher sur la jetée, peinant sous la charge sous le regard amusé des vacanciers, mais vous allez déjà devoir accomplir un petit exploit personnel en procédant à un arraché-levé-jeté de bloc sur les épaules.

    Et c’est à ce moment que la pensée qui traverse au moins une fois l’esprit de tout plongeur vous atteint à votre tour : « qu’est-ce que je fous là ? »

    Vous comprenez mieux maintenant la folie qui s’est emparée du web en avril lorsqu’une campagne de crowdfunding s’est organisée sur Indiegogo autour d’un projet de respirateur miniature nommé, à tort, Triton Gills (les branchies de triton).

    Ce projet, qui avait déjà parcouru la toile en 2014, permet selon ses concepteurs, Jeabyun Yeonrea et Saeed Khademi, respectivement designer et entrepreneur, de respirer tel un poisson pendant 45 minutes à 5 mètres de profondeur en séparant l’oxygène de l’eau et en l’envoyant dans la bouche du plongeur au moyen d’un micro-compresseur. Comble de la hype, James Bond et Obi-Wan Kenobi utilisent un gadget similaire. Gadget prévu pour tomber pile sous le sapin à la fin de l’année 2016. Il n’en fallait pas plus pour faire tourner les têtes.

    Le succès de la campagne (880 000 $ les huit premiers jours, puis 445 000 $ en un mois après réinitialisation) fut aussi fulgurant que la férocité des articles souhaitant prouver la stupidité du concept. Pendant que certains happy few les commandaient au kilo, d’autres expliquaient point par point pourquoi rien dans cet appareil ne pourra jamais fonctionner.

    Sauf que la réalité n’est pas si tranchée. D’abord, soyons réalistes, vous ne trouverez pas de Triton dans vos chaussons, du moins pas en 2016 et pas sous cette forme. Les défis technologiques à relever sont énormes. Certains éléments du système existent néanmoins de manière indépendante dans l’industrie. D’autres sont en développement au sein des labos. Ce sont ces portes que nous avons poussées avec une question en tête : les technologies mises en avant par l’équipe de Triton Gills sont-elles plausibles ?

    Filtrer pour respirer

    L’équipe du projet n’ayant jamais répondu à nos sollicitations, pas plus qu’à celles des autres médias, nous nous contenterons des informations fournies par le site web. Ce dernier est particulièrement avare en détails techniques, mais on y trouve tout de même des informations intéressantes.

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  22. Il indique par exemple que le Triton renferme dans chacune de ses branches une fibre microporeuse capable de filtrer l’eau pour en extraire l’oxygène indispensable à la vie. L’industrie connait très bien cette technologie sous le nom de membrane semi-perméable. Ces membranes possèdent la propriété d’être étanche à l’eau et de laisser passer les gaz dissous lorsqu’on modifie la pression d’un côté ou de l’autre de la membrane. On trouve ce procédé dans les foyers pour purifier l’eau ou encore dans les hôpitaux pour assurer l’oxygénation extracorporelle des nouveau-nés en difficulté respiratoire. C’est aussi de cette manière que l’air passe naturellement entre nos alvéoles pulmonaires et la circulation sanguine.

    Dans le cas de notre plongeur, il y a cependant un hic : « L’eau de mer contient de l’air dissous (oxygène et azote), explique Bernard Gardette, ancien directeur scientifique de la Comex (Compagnie maritime d’expertises). Or, les membranes semi-perméables ne permettent pas de récupérer directement l’oxygène dissous dans l’eau, mais l’air dans son ensemble. Il faut ensuite dissocier l’azote de l’oxygène. Et cela passe la plupart du temps par un processus chimique. »

    C’est d’ailleurs ainsi que fonctionnent les concentrateurs à oxygène utilisés dans le traitement de l’insuffisance respiratoire. Ces appareils, dont les plus petits pèsent environ 2 kg et se portent en bandoulière, font passer l’air dans un contenant rempli de zéolithe, un cristal microporeux capable de piéger l’azote tout en laissant passer l’oxygène.

    « De plus, on ne trouve dans l’eau à température ambiante que 3 % du volume d’air présent, poursuit le chercheur. Pour récupérer 3 litres d’air, il faudrait donc filtrer 100 litres d’eau. Même si les membranes sont repliées sur elles-mêmes pour assurer une grande surface d’échange, la machine semble largement sous-dimensionnée. »

    Un rapide calcul permet de déterminer que le débit du filtre varie entre 200 et 300 litres d’eau par minute selon les efforts du plongeur.

    Il suffit d’une surpression de 0,3 bar pour provoquer une distension alvéolaire dans les poumons

    Sous cet angle, le Triton est une sacrée bonne affaire. Car pour 300 $, il permet de respirer sous l’eau, remporte la palme du plus puissant scooter sous-marin et trouve naturellement sa place parmi les professionnels.

    En revanche, l’idée d’injecter l’air directement dans la bouche du plongeur au moyen d’un compresseur est très mauvaise Il suffit en effet d’une surpression de 0,3 bar pour provoquer une distension alvéolaire dans les poumons, soit une variation de profondeur de 3 mètres. Au-delà, les alvéoles se déchirent. Le compresseur doit donc rester extrêmement précis en toutes circonstances, à toutes profondeurs et ajuster son débit en fonction de l’effort inspiratoire instantané. Le détendeur classique, redoutable de précision, a encore de beaux jours devant lui.

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  23. Noyer les poumons pour vivre : dès les années 50

    Si les caractéristiques du Triton prêtent à sourire, Bernard Gardette se garde bien de tout rejeter en bloc : « Il n’y a rien de faux sur le principe, mais il y a des ordres de grandeur à respecter, comme le besoin en oxygène d’un être humain de 70 kg. Et sur ce point, la description de l’appareil laisse perplexe. Mais après tout, je ne veux pas jouer les rabat-joie, la recherche avance et l’équipe possède peut-être un secret industriel dans ses cartons. »

    La recherche avance en effet, parfois à grands pas. Qui aurait pu prédire en 2007 notre quotidien technologique ? N’avez-vous pas déjà souffert pour ces plongeurs du film Abyss tandis que leurs poumons se remplissaient de liquide ultra-oxygéné ? De la science-fiction ? Pas vraiment.

    La respiration liquidienne est un procédé maîtrisé. Elle consiste à noyer les poumons avec une solution de perfluorocarbones. Dans les années 60, après une série d’essais concluants, le professeur Johannes Kylstra est le premier à tenter l’opération sur un homme, en l’occurrence un condamné à perpétuité volontaire en échange d’une remise de peine. Si la respiration liquidienne n’a jamais passé le filtre d’applications spécialisées comme le traitement médical des grands prématurés, c’est parce que le processus de réanimation est complexe et la prise en charge similaire à celle d’une noyade.

    D’autres solutions comme l’hémosponge ou plus récemment le « cristal Aquaman », capables de capter l’oxygène et de la relarguer par élévation de température, possèdent des caractéristiques qui les destinent plutôt à l’industrie et au milieu médical.

    Triton aurait pu se reposer sur une technologie plus simple à mettre en œuvre et largement utilisée : le recyclage d’air. Ces machines font le bonheur des plongeurs experts, en particulier les biologistes et les vidéastes. L’air expiré passe à travers une cartouche de chaux sodée qui retient le gaz carbonique. À la sortie de la cartouche, des sondes analysent la teneur du gaz en oxygène et commandent l’injection du complément depuis une petite bouteille avant d’être redonné au plongeur. Cette technique permet de rester très longtemps sous l’eau, de ne pas faire de bulles et de rester extrêmement stable.

    Mais le recycleur possède deux inconvénients majeurs pour le Triton : on ne peut pas miniaturiser à l’infini la cartouche de chaux ainsi que les faux-poumons destinés à améliorer le confort respiratoire. En outre, ces machines sont lourdes et demandent une attention non compatible avec une activité de plage. L’équipe de Triton a donc dû choisir entre se faire une place sur le marché de niche des recycleurs ou proposer un concept radicalement nouveau, quitte à le transformer en machine à vagues.

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  24. De la micro-batterie 3D au micro-supercondensateur

    La technologie retenue par Triton est donc plausible à défaut d’être réalisable sans un secret bien gardé. Pour assurer sa puissante filtration, un compresseur doit nécessairement créer le courant dans les branches du système.

    Et cela ne se fait qu’au prix d’une incroyable dépense d’énergie. Une comparaison avec les batteries utilisées par les purificateurs d’eau laisse penser que le système de filtration du Triton consommerait en 45 minutes autant qu’un appartement de 50m² chauffé par radiateur électrique pendant une journée hivernale ou que deux voitures électriques citadines.

    le système de filtration du Triton consommerait en 45 minutes autant qu’un appartement de 50m² en hiver

    Un si petit dispositif ne peut qu’utiliser une source d’énergie minuscule et très puissante. L’équipe explique sur son site web utiliser « une batterie lithium-ion modifiée, 30 fois plus petite que ce qui existe et au pouvoir de charge 1000 fois plus rapide ».

    Les batteries, et plus particulièrement les micro-batteries, sont le domaine d’expertise de Christophe Lethien, enseignant-chercheur à l’Institut d’électronique de microélectronique et de nanotechnologie du CNRS de Villeneuve d’Ascq. Avec Thierry Brousse, professeur à l’Institut des Matériaux de l’université de Nantes, ils développent au sein du réseau français sur le stockage électrochimique de l’énergie (RS2E) des « microbatteries 3D tout solide » à ions lithium.

    « Les batteries à ions lithium que nous trouvons dans nos appareils photo et nos smartphones possèdent une densité d’énergie maximum de l’ordre de 300 mWh par centimètre carré, explique le chercheur. Toute leur performance tient dans l’épaisseur des électrodes qui font 100 à 200 microns d’épaisseur. »

    C’est ce qu’on appelle la technologie « couche épaisse ». Dès lors que l’on souhaite alimenter des objets miniatures tels que des micro-drones ou des micro-capteurs communicants, les contraintes de fabrication imposent l’utilisation d’une technologie dite « couche mince ».

    Si cette technologie permet aujourd’hui de commercialiser des micro-batteries de l’épaisseur d’une feuille de papier bristol, elle ne permet pas de dépasser 2 mWh. Beaucoup trop peu pour concurrencer nos batteries de téléphone et alimenter notre respirateur sous-marin.

    Pour espérer trouver un dispositif à la fois petit et puissant, il faut combiner deux technologies « couche mince », encore au stade expérimentale : les micro-batteries 3D et les micro-supercondensateurs.

    Pour augmenter artificiellement la taille de la batterie, l’astuce de la technologie 3D consiste à utiliser un support constitué de creux, de bosses et de reliefs, à l’instar de ce qui est fait dans le corps humain par l’intestin grêle (cet organe vital occupe une place de 0,5 m2 dans notre ventre mais une fois « déplié », sa surface atteint 300 m2). Ce concept mis au point par les chercheurs de l’IEMN et de l’IMN a été publié dans la revue Advanced Energy Materials en 2014.

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  25. La puissance, elle, vient des micro-supercondensateurs, une nouvelle technologie qui a fait l’objet d’une publication dans la revue Science en février 2016. Trois laboratoires du RS2E (l’IEMN de Villeneuve-d’Ascq, le LRCS à Amiens et le CIRIMAT de Toulouse) sont à l’origine de la fabrication de ces micro-dispositifs.

    Un micro-supercondensateur se charge et se décharge extrêmement vite comme dans les flashs de nos appareils photo, mais il n’a aucune autonomie, ce qui implique de l’utiliser en tandem avec une batterie. L’ensemble du système ne serait pas plus grand ni plus épais qu’une puce RFID.

    Capteurs intelligents, veille incendie, vêtements biométriques, analyse de gaz… les applications envisagées sont multiples.

    « Imaginons un réseau de capteurs miniatures de température disséminés dans un bâtiment, poursuit Christophe Lethien. La période de captation de la température est alimentée par une micro-batterie. Lorsque le capteur envoie son information aux capteurs voisins, c’est le micro-supercondensateur qui délivre la puissance nécessaire en un temps très court. Puis le capteur se met en veille, la micro-batterie reprend le contrôle. » À plus grande échelle, les supercondensateurs font déjà l’objet d’expériences grandeur nature.

    En Bretagne, l’Ar Vag Tredan, un bateau bus sans batterie, fait la liaison entre Lorient et Pen Mané depuis 2013 grâce à cette technologie. Entre chaque rotation, le bateau recharge ses supercondensateurs en 4 minutes. À l’autre bout de la France, l’innovation se nomme Watt-System, un bus à charge ultra-rapide qui fait la navette à l’aéroport Nice Côte d’Azur. À chaque arrêt, une borne se connecte au bus et recharge le supercondensateur en 10 secondes.

    Sur le front de l’énergie, le choix adopté par l’équipe de Triton n’est donc pas le bon, mais ne relève pas du délire. Le concept témoigne plutôt d’une large anticipation basée sur un mauvais choix de technologie. D’autant que le lithium possède le désavantage d’être rare et exploité par des pays géopolitiquement sensibles. Face à ces problèmes, d’autres voies sont explorées, parmi lesquelles le Sodium-ion tient une place de choix tant ses performances sont proches du lithium et le sodium répandu dans la nature.

    L’impasse oxygène liquide

    Face au raz-de-marée de questions gênantes qui envahissaient la page de la campagne de crowdfunding, les promoteurs du projet ont proposé une « évolution » de leur concept, provoquant la réinitialisation de la campagne et le remboursement des 880 000 $ de dons aux contributeurs qui se sont empressés de… recontribuer. Dorénavant, le Triton sera doté d’une mini-bouteille d’oxygène liquide logée dans une de ses branches pour épauler le système de filtration.

    L’idée est plutôt bonne puisque l’oxygène liquide occupe 850 fois moins d’espace que sous sa forme gazeuse à température ambiante et on en trouve plein les hôpitaux.

    « La Comex et l’Ifremer ont construit le Saga dans les années 80, se souvient Bernard Gardette. Il s’agit d’un sous-marin de recherche équipé de moteurs diesel Stirling dont la particularité est de fonctionner à l’oxygène, sans prise d’air. Comme ce moteur consomme beaucoup, l’oxygène est stocké sous forme liquide et détendu dans les circuits à l’aide d’un vaporisateur. Ce système pourrait très bien être miniaturisé pour loger dans une partie du Triton, mais je ne vois pas comment conserver l’oxygène à basse température. »

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  26. Aucun centre de plongée ne prendra le risque de faire exploser le quartier en branchant sur son installation une bouteille inconnue

    La manipulation d’oxygène liquide est en effet peu compatible avec la finalité du Triton destiné avant tout à trainer dans le sac de plage des vacanciers après un séjour prolongé dans le coffre de la voiture. L’oxygène n’est liquide à pression ambiante qu’à partir de -183°C. Cette fausse bonne idée n’a pour le moment pas de solution.

    À ce stade du projet, on peut se demander pourquoi choisir de conserver l’oxygène et ne pas utiliser de l’air comprimé. En plongée, l’oxygène pur est toxique au-delà de 6 mètres. De plus, c’est un gaz extrêmement inflammable. Les bouteilles doivent être certifiées et maintenues hors de tout contact avec des substances graisseuses. Aucun centre de plongée ne prendra le risque de faire exploser le quartier en branchant sur son installation une bouteille inconnue. Qui plus est provenant d’un touriste qui n’achètera aucune prestation…

    Un hoax ?

    On l’aura compris, Triton Gills est un joli projet de designer qui s’est mué en une tentative malhonnête de soutirer de l’argent à travers une campagne de crowdfunding dont les vidéos prêtent à sourire. Si ce respirateur devait effectivement sortir en décembre 2016, il ne ferait nul doute que nous assisterions à la première remise de Prix Nobel à une équipe réunissant au total un designer, un entrepreneur et un commercial.

    Reste que la plupart des technologies présentées par le Triton font déjà l’objet d’exploitation industrielle ou sont à l’état de recherche. Dès lors, peut-être verrons-nous un jour un respirateur de plongée tenant dans le creux de la main.

    Et ce jour-là, vous ne vous direz pas : « qu’est-ce que je fous là ? »

    http://www.numerama.com/sciences/175121-triton-science-fiction-a-lepreuve-labos.html

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  27. L’effondrement économique sera le service d'un seul but: « la gouvernance mondiale et l’asservissement de l’humanité »


    par Tyler Durden
    11 juin 2016 22:10
    Soumis par Jeremiah Johnson (nom de plume de l’ancien béret vert de l’United States Army Special Forces (Airborne)) par l’intermédiaire de SHTFPlan.com,


    L’étau de serrage jamais autour du cou de l’homme ne montre aucun signe de dérapage : toutes les actions de tous les gouvernements sont bien contrôle et dominion. Le chemin vers la gouvernance mondiale est clairement marqué, visible à travers toutes les turbulences. C’est cette agitation, ces « incidents » qui sont créés et encouragée par les gouvernements qui leur permettent de restreindre davantage l’étau. L’économie s’effondre en Chypre et en Grèce ? Temps de limiter les retraits d’espèces. Les banques européennes ont un « moment difficile » dans des endroits comme la France ou l’Espagne ? Temps à piller l’épargne populaire et leur IRA.

    Manufacturés crises sont la norme, pas l’exception, et chacun d’eux sont conçus pour faciliter un seul but : la gouvernance mondiale et l’asservissement de l’humanité.

    Les Bilderbergers se réunissent en Allemagne cette semaine. Paul Joseph Watson de la planète Prison d’Alex Jones a rendu compte de certaines des questions clées qu’ils discuteront, comme tel :

    ".. .la création d'un passeport virtuel qu’il faudra à l’internaute d’obtenir avant qu’ils peuvent utiliser de nombreux services Internet est élevée sur l’ordre du jour. L'Internet ID sera justifié sous prétexte de "cybersécurité" et la création d’une méthode pratique pour les citoyens d’accéder aux services gouvernementaux, mais les défenseurs de la liberté d’expression considéreront la proposition avec la profonde méfiance car cela menace l’anonymat en ligne et éventuellement chill dissidence. Services tels que Facebook, YouTube et Twitter pourraient également utiliser le passeport en ligne pour révoquer l’autorisation de détachement si un utilisateur ne respecte pas les termes du contrat, une autre menace évidente pour la libre circulation de l’information qui a fait le web qu’elle est aujourd'hui. Bilderberg mondialistes sont également définies à redynamiser l’élan derrière un autre objectif à long terme – un système de taxe mondiale présidée par les Nations Unies."

    Fuite de Bilderberg : groupe secret pour discuter Internet ID, taxe mondiale, par Paul Joseph Watson

    Ces choses ne sont pas nouveaux, en ce qu’elles ont été proposées avant. Tout comme avec n’importe quoi qui se répète assez longtemps, cependant, la réitération a émoussé les sens de la majorité. La mauvaise, c’est que c’est être suivie. Un rapport de Tarun Wadwha semaine dernière décrit l’inculcation de logiciel de reconnaissance faciale et de l’utilisation de caméras plus 250 millions dans le monde entier avec la possibilité d’utiliser ce logiciel.

    250 millions de caméras. Qui correspondrait à une caméra pour 30 personnes.

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  28. L’article a poursuivi en détail comment en Russie une application appelée FindFace est sorti, l’invention de deux jeunes entrepreneurs. Cette application vous permet de traquer et identifier pratiquement n’importe qui ; l’app gagne une base de données alors que nous parlons, et c’est une question de temps avant qu’elle se développe en dehors de la Russie à l’Europe et, éventuellement, aux États-Unis. L’article poursuit en détail certaines des mesures suivantes utilisées aux États-Unis et l’Europe à la manière du film « Minority Report », avec Tom Cruise comme tel :

    «Microsoft Corp. a breveté une technologie qui peut permettre à un panneau d’affichage déterminer qui vous êtes et vous montrer personnalisé des publicités. Les autorités britanniques sont à l’aide de reconnaissance faciale aux festivals de musique à spots fauteurs de troubles, tandis que les magasins de brique et de mortier dans le monde font la course à adopter la technologie de suivi des clients fidèles. Même certains des écoles secondaires et des églises ont commencé à utiliser la reconnaissance faciale pour prendre les présences. »

    Source : avis : reconnaissance faciale se terminera bientôt votre anonymat

    On le voit dans notre société et les sociétés dans le monde : l’état de surveillance. Nous voyons le délibéré et intentionnel s’effondre des économies dans le monde entier, le transfert de biens entre les mains de ceux qui contrôlent les chaînes via la législation et de la « régie » (gouvernements) ou financièrement et économiquement (sociétés et banques/banquiers). La baisse quotidienne de la liberté d’expression et la liberté de contester la mise en place... sur n’importe quoi, n’importe comment minute ou obscure... est la règle, pas l’exception.

    Afin que la gouvernance mondiale se produise, chaque « sphère d’influence » comme parallèle de Orwell "1984" et les États Super doivent contrôler sa sphère respective absolument. En raison de l’homogénéité ethnique qui accompagne chaque zone, chevauchement n’est pas possible d’un point de vue du contrôle. Mais si les sphères d’influence sont « alignés » au moins dans le but et les niveaux de contrôle totalitaire, puis un équilibre efficace peut être maintenu. Puis (pour paraphraser Alinsky) il peut être une question de "organiser l’organisé" avec « contrôleurs » chargés de surveiller les gouvernements/régimes de toutes les sphères, sans tout le peuple (les esclaves) jamais connaître.

    Nous nous dirigeons vers une période très sombre... à un moment où la technologie servira à réduire en esclavage, pas éclairer ou élever l’humanité. L’âge des ténèbres nouvelle est presque à nos portes. Il faudra rien moins qu’une guerre mondiale ou un effondrement économique mondial (orchestrée, dans les deux cas) pour détruire les derniers vestiges d’auto-gouvernance et de droit qui existent pour nous. Le temps de mettre un arrêt à c’est maintenant, devant la puissance de base de l’élite devient si forte que les individus ne peuvent résister il. Le temps de se rebeller contre elle est maintenant, alors que nous avons encore la chance avant que boot piétine le visage de l’humanité... pour toujours.

    http://www.zerohedge.com/news/2016-06-11/economic-collapse-will-serve-one-purpose-global-governance-and-enslavement-mankind

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    1. Ce que les dictateurs royalistes veulent est: la fin d'Internet !
      Car, le web représente des milliards de milliards de documentaires écrits, son, image, films qui sont là pour apporter LA vérité puisque TOUTES les informations (vraies ou fausses) sont discutées à l'inverse des merdias où PERSONNE n'a son mot à dire !

      Ainsi, après avoir écarté/empêché les scientifiques d'assister au 'COP21' en décembre 2015 à Paris et décidé d'un 'commun accord entre dictateurs que si la glace venait à fondre aux pôles... le niveau de l'eau des mers et océans augmenterait alors que si la glace font elle PERD du volume et non en gagne et, deuxièmement: depuis des millions d'années des milliards de milliards de kilomètres cubes d'eau des fleuves & rivières se sont déversé et se déversent encore dans les mers & océans... sans que la mer ne monte !!! Cà alors !

      Dès lors que TOUTES correspondances sont lues et/ou écoutées: TOUTES protestations orales ou gestuelles contre la junte militaire au pouvoir seront sanctionnées !

      Déjà, la junte militaire possède des listes de personnes à exécuter ! Lire l'article ci-dessous:

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  29. ISIS a dévoilé la semaine dernière nous « Tuerons celles & ceux de la liste », y compris 600 résidents de la Floride

    par Tyler Durden
    12 juin 2016 12:03

    À la suite de l'événement tragique qui a eu lieu dans une discothèque de Orlando tôt dimanche matin que 50 morts et 53 blessés au moment d’écrire ces lignes, on a découvert que le tireur Omar Mateen prit fin sur une "liste de surveillance » sa liaison avec des"personnes suspectes".

    Ce qui va sans doute attirer l’attention et potentiellement mener à des enquêtes sur pourquoi rien n’a été fait en réponse, c’est qu’il y a quelques jours seulement, qu'un groupe de Pro-ISIS a publié une liste avec les noms de plus de 8.000 personnes à ce sujet, surtout des américains. Un rapport a déclaré que plus de 600 personnes de la Floride étaient sur la listeet bon nombre de personnes visées vivent dans le comté de Palm Beach et sur la Treasure Coast.

    Ancien agent du FBI Stuart Kaplan a déclaré au moment où la préoccupation est que la liste va inspirer des attaques de style « loup solitaire » et a prédit que la publication de la liste « va créer une hystérie. » Il n’a pas, au lieu de cela il peut avoir entraîné la masse pire tir événement dans l’histoire américaine.

    Trois jours - grands musulmans ISIS terroristes fait déclaration à cibles en Floride... https://t.co/7ARVKWqxbe via @walidshoebat
    — TheLastRefuge (@TheLastRefuge2) 12 juin 2016

    Certes, ce n’est pas la première fois le groupe lié à ISIS, appelé le « califat de Cyber unie » divulgué une liste comparable des américains il voulait mort: à la fin avril, nous avons signalé qu’ISIS avait publié une liste de 3 600 New-Yorkais, il voulait tué. Peut-être puisque rien n’arriva dans la foulée, les autorités ignoré cette dernière menace, qui, avec le recul, peut avoir été une erreur.

    KSNV Las Vegas avait plus de détails :
    Un groupe pro-Isis a publié une liste avec les noms de plus de 8 000 américains peoplemostly. Plus de 600 personnes vivent en Floride, et un expert en sécurité est d’avis que bon nombre des personnes ciblées vivent dans le comté de Palm Beach et sur la Treasure Coast.

    « United Cyber califat » qui a piraté le commandement Central américain, 54 000 comptes Twitter et a menacé le président Barack Obama est le même groupe de Pro-Isis qui a aurait créé une « liste de tuer » avec les noms, les adresses et les emails de milliers de civils américains.

    Rapports de la liste se sont révélés en ligne lorsque Vocativ a signalé la liste était partagée via l’app crypté, télégramme et appelée les partisans de tuer. Ancien avocat de decolletes en agent du FBI Stuart Kaplan dit que la menace est particulièrement inquiétante, car les gens sur cette liste sont des civils qui n’ont pas la sécurité nécessaire pour se protéger.

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  30. "Il va créer une hystérie," dit-il. Kaplan croit civils issus de notre communauté sont sur la liste.

    "Je soupçonne une tête d’un hôpital ou, peut-être, un leader de la communauté locale. Ce sont les individus qui peuvent figurer sur la liste--ou juste un banquier local ou l’instituteur local--une personne qui, pour une raison quelconque, était aux yeux du public. »

    Kaplan est concerné, que la liste va inspirer des attaques de style « loup solitaire ».

    « Si en effet un sympathisant obtient ahold de cette liste et est facilement capable de vous identifier comme étant son voisin et décide alors, (parce qu’ils ont un sympathisant) sortir et faire quelque chose d’horrible pour vous, il n’est aucun moyen pour calculer le potentiel ou pour empêcher cela. »

    La liste n'a pas encore été rendue publique.

    Nous avons tendu la main pour le FBI, le Bureau du shérif du comté Palm Beach et Bureau du shérif du comté de Martin pour voir quelle crédibilité qu’ils considèrent la menace et ce que les mesures qu’ils pourraient prendre.

    Nous attendons leur réponse.

    Selon le Bureau du shérif de comté de Martin, le FBI le sait et l’Agence travaillera en étroite collaboration avec la Task Force conjointe-le terrorisme pour assurer la sécurité des citoyens.

    Il reste à déterminer si Omar Mateen avait des liens directs à ISIS, ou si son attaque « loup solitaire », en grande partie comme prévu, avait un autre catalyseur.

    http://www.zerohedge.com/news/2016-06-12/isis-unveiled-us-kill-list-last-week-including-600-florida-residents

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    1. Après avoir payé le transport des terroristes triés sur le volet pour leur volonté de tuer et accueillis/nourris/logés gratos + enveloppe + allocations diverses & retraite, les voilà armés et protégés sous peine de xénophobie !!

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  31. La Russie développe des planeurs qui « Garantissent la pénétration » de tout système de défense antimissile

    par Tyler Durden
    12 juin 2016 14:16

    Le lancement du système de défense antimissile européenne (Aegis) par les États-Unis en mai a été à plusieurs reprises de critiqué par la Russie comme une tentative par les Etats-Unis à emporter l’avantage du premier dans le cas où les États-Unis jamais décidé d’attaquer.

    Alors que la Russie a déjà indiqué que le déploiement de systèmes de missiles Iskander serait une certaine réponse à neutraliser la le système de défense antimissiles balistiques, Russie a ne tarde pas à développer des interventions futures.

    Véhicules ont plané hypersonique ultra maniable Yu-74 neufs de la Russie peuvent être la réponse suivante qui sera dévoilée. La Russie développe des armes hypersoniques au cours des dernières années et comme Spoutnik rapports, ces armes auraient une vitesse comprise entre 3 840 km/h (Mach 5) et 7 680 m/h (Mach 10). Le système utilise des technologies sophistiquées pour manoeuvrer contre un large éventail de systèmes de défense antimissiles et permettent une livraison rapide et précise des ogives.

    - voir photo sur site -

    Bien que les spécifications du système sont très secrètes, des rapports disent que les planeurs sont développés pour être chargés sur Sarmat RS-28 de la Russie, l’état de la technique lourde liquide propulsé ICBM qui est actuellement développé pour l’armée russe. Le RS-28, qui a reçu le nom de code « Satan » par l’OTAN, a été en développement depuis 2009 et est allégué pour restituer tous les systèmes de défense antimissile actuels obsolètes.

    Conçu pour transporter jusqu'à 24 nucléaires chargées Yu-74 planeurs, chaque Sarmat missiles balistiques sera en mesure de frapper toute cible située dans un rayon de mille 6.2 miles en une heure. Chaque planeur peut être équipé d’une ogive nucléaire, applications de guerre électronique (GE) (perturbation des systèmes de communication) ou simulateurs de fausses cibles.

    Ces caractéristiques garantissent la pénétration de tout système de défense antimissile existants et potentiels d’un adversaire potentiel. En adoptant ces systèmes, les Forces de missiles stratégiques de la Russie augmentera de manière significative leur efficacité", a déclaré un analyste.

    L’an dernier, la Russie a mené une série d’essais de l’avion d’attaque hypersonique Yu-71. Le Yu-71 fait partie d’un missile secret programme baptisé « Projet 4202 » et la lors des essais le planeur était censé atteindre des vitesses de jusqu'à 7 000 km/h. En outre, la Russie a testé aurait été avec succès le Yu-74 ainsi. Le planeur a été lancé depuis la base de missiles de Dombarovsky dans la région de Orengburg et frapper une cible à Kura plage d’essai de missiles dans la région du Kamtchatka du Nord, l’Extrême-Orient russe.

    Journaliste Français Victor Ayoli a noté que la Russie prend très au sérieux rattling saber de l’OTAN en Europe de l’est et fera tout ce qu’il faut pour sécuriser les frontières de la Russie.

    Russes sont des gens ordinaires. Ils ont peur de la guerre et ils veulent vraiment éviter. Le dernier d'entre eux coûte [les soviétiques] plus de 28 millions de vies. Mais une fois attirés dans la guerre, ils battent jusqu’au bout. "Cette caractéristique unique du caractère national russe que l’Ouest a mal compris nombre incalculable de fois dans les 1000 dernières années, a souligné le Ayoli.
    * * *
    Comme aux États-Unis a conduit l’OTAN continue de jouer avec la Russie, il est clair que lorsque la Russie a annoncé qu’il répondra aux actions de l’OTAN "Totalement asymétrique", ils ont très bien signifiait qu’il.

    http://www.zerohedge.com/news/2016-06-12/russia-developing-gliders-guarantee-penetration-any-missile-defense-system

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    Réponses
    1. Ils en ont de la chance !

      Les russes et les chinois sont les peuples le mieux protégés du monde !

      Et l'on comprend aussi pourquoi Snowden a choisi la Russie !! même s'il a fait croire qu'il aimerait rentrer en Amérique ! Hahahaha !

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  32. Après la France et l'Amérique, l'ONU courbe l'échine devant les coupeurs de têtes

    Philippe Alain
    dim., 12 juin 2016 14:49 UTC


    Comment: C'est bien la valse des cinglés qui se danse à l'échelle de la planète : les compromissions, la corruption et les mensonges cimentent si parfaitement les politiques du monde entier qu'il semble ne plus y avoir d'autre choix que de continuer à s'enfoncer toujours plus loin dans la folie, comme une fuite en avant concourant inexorablement à la destruction de nos consciences et de notre humanité :
    Comprendre la Ponérologie Politique
    Pourquoi l'élite corrompue nous inflige autant de mort, de destruction et de souffrance
    C'est un fait sans précédent qui en dit long sur l'état de déliquescence d'un monde dont les pays et les organisations internationales sont contrôlés par des dirigeants lâches et corrompus. Alors qu'il venait de publier un rapport mettant en cause la coalition menée par l'Arabie Saoudite pour sa responsabilité dans la mort de centaines d'enfants au Yémen, le secrétaire général de l'ONU fait soudainement volte-face et retire l'Arabie Saoudite de la liste.

    Des faits établis et recoupés

    Le Yémen est un pays de 24 millions d'habitants qui, pour son plus grand malheur, est en proie à une guerre civile depuis 2014. Un malheur n'arrivant jamais seul, ce pays est situé à la frontière sud de l'Arabie Saoudite qui est bien décidée à ne surtout pas laisser arriver au pouvoir des chiites soutenus par l'Iran.

    Le 25 mars 2015, en bon élève de l'Amérique, l'Arabie Saoudite déclenche l'opération "tempête décisive". A la tête d'une coalition d'une dizaine de pays arabes, l'armée saoudienne bombarde plusieurs aéroports ainsi que la capitale Sanaa. Depuis cette date, le conflit s'étend et les combats touchent la totalité du pays. Fidèle à son maître américain, l'Arabie Saoudite multiplie les frappes aériennes, quitte à utiliser des bombes à munitions, pourtant interdites par le droit international. Des hôpitaux, mais aussi des écoles sont touchés par les bombardements. Cette guerre a fait plus de 3 000 victimes civiles parmi lesquelles plus de 700 enfants, soit plus que les victimes de Gaza en 2014.

    Dans son rapport annuel sur le sort des enfants dans les conflits armés (1), le secrétaire général des Nations-Unies, Monsieur Ban Ki-Moon écrit :
    "L'ONU a établi que le nombre d'enfants tués et blessés avait sextuplé par rapport à 2014, avec un total de 1 953 victimes (785 enfants tués et 1 168 blessés). Plus de 70 % étaient des garçons."
    L'ONU et son secrétaire général mettent précisément en cause les responsables :
    " Soixante pour cent des victimes (510 morts et 667 blessés) ont été imputées à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et 20 % (142 morts et 247 blessés) aux houthistes. Dans 324 cas, il n'a pas été possible d'identifier la partie responsable."
    On peut difficilement être plus précis. D'ailleurs, dans l'introduction du rapport, il est écrit :

    (suite en dessous:)

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  33. "L'Organisation des Nations Unies a vérifié l'exactitude de toutes les informations consignées dans le présent rapport et ses annexes... Le présent rapport et ses annexes sont le fruit de vastes consultations menées au sein du système des Nations Unies, au Siège et sur le terrain, et avec les États Membres concernés."
    En résumé, l'ONU a enquêté, vérifié, recoupé et établi que la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite, ce grand défenseur des droits de l'homme qui coupe les têtes et lapide les femmes, est directement responsable de la mort de 510 enfants au Yémen.

    Dans l'annexe I du rapport, figure donc une liste :
    " Liste des parties recrutant, utilisant, tuant, mutilant ou enlevant des enfants, les violant ou commettant d'autres formes de violences sexuelles à leur encontre, ou attaquant des écoles ou des hôpitaux dans des situations de conflit armé dont le Conseil de sécurité est saisi."
    Et dans cette liste, à la rubrique "Yémen" figurent : le mouvement houthiste, les forces gouvernementales, Al-Quaïda et... "La coalition dirigée par l'Arabie Saoudite".

    Une volte-face inédite et surréaliste

    A peine le rapport de l'ONU sorti, les dirigeants Saoudiens, grands défenseurs des droits de l'homme devant l'Éternel, font chauffer leurs téléphones. Quoi ? Comment ? Nous on ne tue pas les enfants, on les aime, on les adore. Il n'y a qu'à venir voir comment on les traite chez nous. Surtout ceux qui volent et dont on coupe les mains. Alors vous allez enlever immédiatement notre nom de cette liste ou vous allez voir de quel bois on se chauffe. C'est Ban Ki-Moon lui même qui avoue en pleurnichant avoir agit sous la pression des monarques enturbannés : « La décision de retirer la coalition de la liste noire a été l'une des plus douloureuses et difficiles que je n'aie jamais prises », s'est-il justifié au cours d'une conférence de presse.

    Ah bon, mais pourquoi avoir retiré l'Arabie Saoudite de la liste alors ? Et bien tout simplement parce qu'on lui a fait un chantage :

    « J'ai aussi dû tenir compte de la perspective très réelle de voir des millions d'autres enfants souffrir gravement si, comme cela m'a été suggéré, certains pays supprimaient des financements à plusieurs programmes de l'ONU. Il y a des enfants déjà vulnérables en Palestine, au Soudan du Sud, en Syrie, au Yémen. Il est inacceptable pour des États membres d'exercer des pressions injustifiées »
    En d'autres termes, les Saoudiens lui ont dit, soit tu retires notre nom, soit on te coupe la tête. Non, on déconne, soit on te coupe les vivres.
    On arrive donc à une situation surréaliste où le secrétaire générale de l'ONU vient nous expliquer que pour le bien de certains enfants, il décide de ne pas mentionner le nom du bourreau d'autres enfants, tout simplement parce que ce bourreau est un gros enculé, pardon, un gros financeur. Exactement comme si un état renonçait à juger un terroriste sous prétexte qu'il a placé beaucoup d'argent chez lui.

    (suite en dessous:)

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  34. Quoi ? Comment ? C'est déjà le cas ?

    Un chantage à 750 milliards de dollars

    Au États-Unis, un projet de loi est en préparation qui permettrait aux familles des victimes du 11 septembre de traîner devant les tribunaux les dirigeants de l'Arabie Saoudite afin de d'obtenir des dommages et intérêts. (2) Pour ceux qui l'ignorent encore, 15 des 19 terroristes impliqués dans les attentats du 11 septembre étaient ressortissants d'Arabie Saoudite. Pour ceux qui l'ignorent encore, l'Arabie Saoudite a largement contribué au financement d'Al-Quaïda. Enfin, pour ceux qui ne savent ni lire, ni écrire et qui n'ont jamais entendu parler du 11 septembre, 28 pages du rapport rédigé par les autorités américaines suite aux attentats sont classées et n'ont jamais été publiées car elle mettent en cause l'Arabie Saoudite dans le financement et l'organisation des attentats. Dans l'émission "60 minutes" de CBS (3), Bob Graham, un ex-sénateur ayant pu lire les pages confidentielles confirme toutes ces informations.

    A peine ce projet de loi connu, les dirigeants saoudiens ont immédiatement sorti l'artillerie lourde et ils ont dit en substance aux américains : attention, si vous sortez cette loi permettant à votre justice de demander des comptes à nos dirigeants, nous retirons tous nos avoir chez vous, soit environ 750 milliards de dollars... Immédiatement, Barak Obama s'est déclaré opposé à ce projet de loi.

    Finalement le terrorisme arrange tout le monde

    Au nom de la lutte anti-terroriste, les Américains sont donc capables d'envahir des pays, de massacrer des centaines de milliers de personnes. Ils sont aussi capables de créer des zones de non-droit pour y enfermer sans jugement des personnes qui n'ont jamais commis un seul attentat. Au nom de la lutte anti-terroriste, la France met sur écoute toute sa population, elle institutionnalise l'état d'urgence, mais elle est aussi capable de bombarder des pays souverains en y tuant, elle aussi des enfants (4). Au nom de la protection des enfants, l'ONU, sous la signature de son secrétaire général publie un rapport accablant pour ceux qui tuent ou mutilent des enfants.

    Mais au nom du réalisme politique, les Américains renoncent à publier un rapport qui met en cause l'Arabie Saoudite dans les attentats du 11 septembre. Mais au nom du réalisme politique, la France offre la légion d'honneur aux dirigeants Saoudiens (5). Mais au nom du réalisme politique, l'ONU enlève de sa liste noire des pays tueurs d'enfants l'Arabie Saoudite. C'est vraiment du réalisme ? Ne serait-ce pas plutôt de la lâcheté ou de la corruption ?
    Qui finance l'Arabie Saoudite ? Les pays occidentaux qui lui achètent du pétrole. Qui arme l'Arabie Saoudite ? Les pays occidentaux au premiers rangs desquels l'Amérique et la France qui lui vendent des armes. Il est clair aujourd'hui que la menace terroriste est entretenue pour maintenir les peuples dans la peur et leur imposer une restriction de leurs libertés sans précédent. Il est clair également que la menace terroriste permet aux puissances coloniales d'envahir des pays souverains, d'y semer la terreur et le chaos afin de s'approprier leurs ressources.
    Les pilotes Saoudiens du 11 septembre, les prisonniers de Guanatanamo, les Merah, Coulibaly ou Salah, tous ces terroristes en herbe ne sont que la face visible d'une organisation beaucoup plus importante et beaucoup plus puissante qui gère le terrorisme à l'échelle mondiale mais que personne, pas même l'ONU n'ose mettre en cause.

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  35. Alors de deux choses l'une. Soit c'est l'Arabie Saoudite et son régime qui compte parmi les plus sanguinaires de la planète qui gouverne le monde avec ses pétrodollars. Soit la vague terroriste sans précédent que nous connaissons depuis 15 ans arrange bien nos dirigeants et en aucun cas, ils ne veulent punir le vrai coupable qu'ils connaissent parfaitement.

    A bien y réfléchir, les deux ne sont pas vraiment incompatibles.

    https://fr.sott.net/article/28401-Apres-la-France-et-l-Amerique-l-ONU-courbe-l-echine-devant-les-coupeurs-de-tetes

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  36. Paul Craig Roberts sur "Les Frustrations de dire la vérité"

    par Tyler Durden
    12 juin 2016 21:00
    Rédigé par Paul Craig Roberts,

    Quelques exemples de l' « abus » qu'on obtient lorsque on dit la vérité :

    Si je critique le gouvernement israélien pour abuser des Palestiniens et le vol de leur pays, le Lobby pro-israélien m’accuse d’être un antisémite qui veut répéter l’Holocauste. Dans le même lot des courriels, des antisémites me dénoncent pour avoir été trop facile à Israël et à dissimuler pour le complot juif contre l’humanité.

    Quand j’écris sur un pour cent à l’aide du gouvernement pour piller l’économie, je reçois des emails me blâmer parce que j’ai travaillé pour Reagan "qui a commencé tout en réduisant les taux d’imposition pour les riches." Ces personnes n’ont aucune conception économie pesant sur l’offre, son but, réussite, et la façon dont il prépare la voie pour Reagan négocier la fin de la guerre froide. À un moment donné dans leur vie, ils lisent une chape gauche contre Reagan, et c’est l’étendue de leur compréhension. Mais ils sont pleins de haine aveugle.

    Quand j’écris sur les crimes de Washington contre d’autres pays, je reçois des emails me demandant où j’étais pendant Iran-Contra et Grenade. Apparemment, ils pensent qu’un fonctionnaire du Conseil du Trésor peut exécuter le département d’Etat et le Pentagone. Certains des lecteurs sont tellement confus qu’ils pensent que Reagan a renversé Allende au Chili. Alllende a été renversé en 1973. Reagan a été inauguré en 1981. Il est décourageant qu’il y a effectivement personnes l’ignorant et tellement fière de ce qu’ils vont m’accuser d’aider Reagan de renverser Allende.

    Quand je souligne les dangers de la folie téméraire d’agressions de Washington contre la Russie, la Chine et le monde musulman indépendant, superpatriots me dénonce d’antiaméricanisme. Il y a une couche de la population américaine qui pense que c’est un acte criminel de ne pas croire au gouvernement ou à remettre en question son jugement et les motifs. « Vous êtes avec nous ou contre nous ».

    Lorsque j’ai document la mort de la Constitution américaine et la montée de l’État policier américain, "law and order" conservateurs admonester moi que la police d’état uniquement appies aux terroristes et aux criminels et ne s’applique pas aux citoyens respectueux des lois. Ils sont convaincus que Snowden et Assange sont des traîtres, et aucune somme d’éléments de preuve ou de la raison ne peut les convaincre du contraire. Ni peuvent ils être convaincus qu’au XXIe siècle, le droit est devenu une arme entre les mains du gouvernement et n’est plus un bouclier du peuple. L’état de droit en Amérique est mort.

    Toute ma vie j’ai confronté la majeure partie de l’humanité vivant dans une fausse réalité créée par les groupes d’intérêts puissants égoïstes et le gouvernement qu’ils contrôlent. Gens croient les mensonges qui définissent leur réalité, parce qu’ils n’ont pas l’éducation et la force émotionnelle et intellectuelle de confronter les mensonges évidents.
    Chaque vérité-teller confronte cette barrière tous les jours de sa vie. Chaque vérité-teller tient il/elle pourrait forcer les pilules rouges dans la gorge de la population.

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  37. En Amérique aujourd'hui il n’y a rien de vrai que vous pouvez dire qui n’aboutit pas à un soulèvement de l’abus de. Le parcours sécurisé est à répéter tous les mensonges qui sortent de Washington et les médias presstitute.

    Pour aller à l’encontre de la matrice, vous devez tous les superpuissances de The One

    http://www.zerohedge.com/news/2016-06-12/paul-craig-roberts-frustrations-telling-truth

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  38. Le Venezuela vécu de l’intérieur
    VENEZUELA - Un autre regard

    9 juin 2016

    Jacquelin Jimenez se présente comme « femme, éducatrice, sœur du Sacré-Cœur au Venezuela ». Dans ce texte diffusé fin mai 2016, elle fait le point sur la situation actuelle dans le pays, telle qu’elle l’a perçoit et la sent depuis la position de vie et d’action qui est la sienne.

    « No hacen falta alas para hacer un sueño,
    basta con las manos, basta con el pecho,
    basta con las piernas y con el empeño [1]. »
    Silvio Rodríguez, « No hacen falta alas » (1984)

    Ces derniers jours, beaucoup de camarades latino-américains et latino-américaines m’ont appelée pour connaître notre situation, préoccupés en raison des informations qui leur arrivent sur le manque d’aliments dans le pays. Même la coordination générale de cette petite Société internationale à laquelle j’appartiens nous a appelés au téléphone de Rome. C’est le signe que les nouvelles doivent être alarmantes ! Pour ces raisons je fais un compte-rendu général pour expliquer, à partir de moi-même, de nos collectifs de travail, de militance, réflexion et amour, quelle est notre situation.

    Nous confirmons le manque de quelques produits utilisés régulièrement à la base de notre alimentation. À savoir : le riz se fait rare, il devient compliqué de trouver un litre d’huile, les pâtes apparaissent plus régulièrement. Pour ce qui est du sucre, j’ai oublié quand j’en ai acheté pour la dernière fois dans un magasin, mais chez nous il n’a jamais manqué. Imaginez comment on peut avoir un produit alimentaire – qui n’est pas nécessaire pour la santé mais constitue la base pour certains aliments – grâce à un réseau de relations proches ou lointaines ou grâce à l’argent qui circule...

    La farine de maïs manque dans les magasins, mais dans la rue la vente de galettes de maïs et d’empanadas [2] n’a pas diminué. La farine de blé manque dans les magasins, d’où le manque de pain dans les boulangeries, mais aucune boulangerie de nos quartiers n’a fermé ni cessé de vendre du pain sucré, des gâteaux et des galettes à des prix très élevés ; car le pain qui manque est le pain salé dont le prix est fixé à 50 bolívars (bs). Quand on en trouve il est à 150, 200 ou 350 bolívars. Et le contrôle des prix ? C’est qu’il n’y a pas de farine de blé !

    Néanmoins, il ne manque pas de fruits et légumes dans toute leur splendeur et variété, ni aucune sorte de protéines que ce soit sous la forme de volailles, de viandes et de poissons à un prix 10 fois supérieur aux prix d’achat d’il y a un an. Il se passe la même chose avec le fromage frais, le jambon et d’autres sortes d’aliments qui n’ont jamais manqué, mais à des coûts très élevés... Et le contrôle des prix ? Défaillance gouvernementale ou impossibilité de sanctionner parce que celui qui a fait la loi a posé le piège.

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  39. Ont disparu les médicaments essentiels pour suivre un traitement régulier pour la tension artérielle, la circulation ou le cancer. Il faut beaucoup demander, négocier ou chercher pour obtenir un de ces médicaments essentiels.

    Les produits d’entretien domestique ou de propreté personnelle ont augmenté de mille pour cent par rapport à l’an dernier. Et l’adorable café est inabordable, 250 grammes pour 800 bs quand le prix officiel est de deux dollars ou moins d’un dollar sur le marché parallèle. Combien coûtent 250 g de café dans n’importe quelle partie du monde ?

    Le lait en poudre a disparu, et le lait liquide ou une version semblable coûte 500 bs, quand il ne dépassait pas 25 bs il y a un an. La valeur officielle d’un dollar était de 10 bs il y a un an, elle est aujourd’hui de 420. Et sur le marché parallèle qui fait monter le prix de n’importe quel produit, il est à 1000 bs. Pour comprendre la complexité de ce qui se passe dans notre grand pays, il faut connaître ces quelques données du marché.

    Le système financier a cherché toutes les manières d’échapper au contrôle bancaire des devises que nous avons eu pendant 15 ans, ainsi qu’au contrôle des prix des produits alimentaires de base. L’industrie a trouvé les failles de ces contrôles grâce auxquels tous les Vénézuéliens ont pu avoir accès à une alimentation régulée, et avec elle, bien sûr, la stabilité émotionnelle de pouvoir nourrir une famille et d’investir les revenus dans les loisirs, les arts ou les vacances.

    Aujourd’hui les prix échappent au contrôle, la production est arrêtée et le peu qui est produit est accaparé pour être mis en vente quand le patron du magasin en a envie.
    Pauvre Venezuela, n’est-ce pas ? Comment est-il possible que cela arrive dans un pays si riche ? Que fait le gouvernement ? « Ce Maduro est un inutile » disent certains habitants et les gouvernants d’autres pays qui réclament le respect qu’ils ne pratiquent pas.

    Même Google nous a consacré une photo, prise à New-York en 2011, qui montre une boutique avec les rayons vides pour expliquer par l’image la pénurie au Venezuela en 2013, avant que cette crise n’arrive. On a trompé ce pauvre Google ? Ou bien Google a trompé le monde entier ? On ne peut pas nier que la manipulation médiatique est un phénomène qui existe. Google a publié la photo, il ne s’excuse pas auprès de ce pays d’avoir encouragé des demi-vérités, et la vie continue comme si de rien n’était...

    Rappelons-nous qu’il y a 20 ans tout ce qui manque aujourd’hui se trouvait facilement sur les rayons, mais nous, la majorité des Vénézuéliens, nous ne pouvions pas l’acheter parce que nous n’avions pas l’argent ni la sécurité professionnelle dont l’avenir est aujourd’hui incertain.

    Tout ce qui manque aujourd’hui dans ce merveilleux pays n’est pas produit par ce gouvernement, ni ne l’a été ou ne le sera par aucun gouvernement d’avant ni d’après. C’est la production d’une industrie capitaliste, bourgeoise, manipulatrice de ses prix et de ses bénéfices, acharnée à faire tomber ce gouvernement légitimement élu avec un dispositif électoral reconnu dans le monde entier.

    Il y a des gouvernants dans certains pays du monde qui n’ont pas été élus par leur peuple. Ce n’est pas notre cas. Et bien que le résultat des élections ne plaise pas à certains, c’est le résultat électoral. Si les résultats ne nous plaisent pas, changeons le mécanisme, la manière d’organiser les élections, changeons le système, mais n’insultons pas l’élu.

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  40. On critique la gestion de Maduro, mais on ne critique pas les manipulations de l’industrie, l’accaparement des aliments dans de grands entrepôts de cette même industrie, la diminution de la production pour user la majeure partie du peuple qui a soutenu la dignité de ce gouvernement.

    On ne remet pas en question la dictature financière qui nous oblige à vivre sous la menace de la faim tous les jours, dans l’incertitude des médicaments toutes les semaines, dans l’inquiétude de voir arriver le jour où les sécurités salariales que nous a laissées le président Chávez ne seront plus suffisantes pour affronter le monstre patronal.

    Parce que c’est bien une dictature financière que nous vivons, c’est un coup de force patronal qui, sur la durée, ne produit pas suffisamment parce qu’elle ne veut pas, parce que son but est de voir la défaite des chavistes qui osons se croire des personnes avec un futur, parce que ça leur fait mal que le gouvernement ait apporté éducation, estime de soi, sentiment patriotique, systèmes de santé gratuits, droits professionnels, salariaux et sociaux. Ce gouvernement a apporté une plus grande dignité et donné plus de sens à la vie pour les majorités pauvres de ce pays – cela ne s’oublie pas facilement. Est-ce parce qu’il y a plus de queues pour acheter bon marché où l’on peut que vous protestez ?

    Les entreprises et les magasins ont préféré jouer avec nous ; ils produisent moitié moins pour nous pousser à nous battre pour avoir un produit alimentaire qu’un autre n’aura pas. Face à une queue de 300 personnes, ils vendent de manière obligatoire les tubes de dentifrice par paquets de 6, et quand il ne reste plus que 50 personnes dans la file, ils déclarents que le dentifrice est épuisé. Si on avait vendu un tube de dentifrice par personne, plus de 300 en auraient eu. Mais non, c’est obligatoire d’acheter le paquet de 6... on nous pousse à la bagarre !

    Ils cherchent à tuer les sentiments de solidarité, d’espoir dans l’avenir et de construction collective qui étaient en fleur dans notre Mère-Patrie. Ces industriels préfèrent perdre de l’argent pour revenir au gouvernement et retrouver leurs privilèges d’être en première page des journaux, de se rendre au théâtre sans se mélanger avec les pauvres, d’aller dans les restaurants sélects sans avoir près de sa table un ouvrier ou un employé parce que son salaire d’ouvrier lui permettait de se payer, au moins une fois par mois, le même restaurant que ce patron d’entreprise se paie tous les jours.

    Le peu de choses que produisent les entreprises publiques est ce qui se vend à bas prix, avec des prix régulés par ce gouvernement depuis 5 ans. La majorité fait aujourd’hui de grandes queues pour y accéder en une juste et obstinée défense de ces prix bas, comme une manière aussi de soutenir ce gouvernement. En même temps nous achetons à des prix très élevés les viandes, les produits d’entretien et les légumes, dont les prix montent chaque jour comme par magie.

    Nos habitudes alimentaires changent, on mange du yucca au lieu du riz, boit des tisanes au lieu du café. Nous essayons avec curiosité des recettes alternatives pour faire des galettes de bananes et nous allons jusqu’à semer dans nos cours. Ombres et lumières de la résistance selon différentes visions et choix de monde, la complexité de la vie même, ici et là-bas où vous êtes en train de me lire.

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  41. Ce noble peuple n’est pas encore descendu dans la rue pour manifester contre la pénurie de nourriture, pour l’instant les grandes chaînes d’information ne peuvent pas diffuser cette nouvelle. Pour quelle raison ? L’opposition ne le fait pas non plus.

    Ils manifestent pour leurs prisonniers politiques qui, en réalité, sont des politiques prisonniers ; ils se réunissent en petit nombre pour demander l’amnistie, le départ de Maduro. Mais ils ne réunissent pas les foules, une manifestation large pour protester contre le manque d’aliments et de médicaments. L’opposition n’a pas encore essayé d’utiliser le sentiment de fatigue pour rassembler les deux tendances politico-partisanes. Pour quelle raison ? Peut-être parce qu’il n’y a pas profit en jeu.

    Il y a celles et ceux, comme nous, qui n’ont pas cessé de manger chez eux comme l’accoutumée. Il y a celles et ceux qui ressentent le manque de nourriture, la douleur de la mort faute de médicament, l’argent réduit en fin de mois. Comment estimer les majorités et les minorités dans les résistances de modèles politiques, les uns enkystés dans l’usage de leur pouvoir historique, les autres cherchant des alternatives, sans grande expérience de gouvernement, critiqués pour les exclure de l’imaginaire mondial ?

    Ils n’ont pas pu renverser le président Chávez les deux fois où ils ont arrêté la production industrielle en 2002 et 2003 parce que le moment historique des relations politiques et des gouvernements alternatifs en Amérique latine était différent ; on vivait la meilleure période de solidarité et d’intégration.

    Douze années d’étroites relations d’échanges commerciaux, d’union des forces pour prouver que d’autres formes de négociation et d’échanges commerciaux étaient possibles, au-delà du mercantilisme et des paiements d’intérêts. Ces relations nous sauvèrent d’un coup d’État à ce moment-là ; peut-être notre opposition les craint encore. Mais aujourd’hui les conditions des relations entre gouvernements d’Amérique latine sont différentes, et le coup d’État peut arriver.

    Le gouvernement états-unien pronostique que Maduro ne tiendra pas à décembre. Ce gouvernement nous considère comme une menace, comme si notre gouvernement leur avait causé du tort ou avait fait mine d’envahir d’autres pays comme ils le font eux.

    Durant ces 17 années de splendeur latino-américaine, les éternelles élites qui ont gouverné nos terres pour s’enrichir et laisser les pauvres à leur place de pauvres ont eu assez de temps pour étudier chaque pays, réorganiser leurs forces et s’attaquer aujourd’hui à nous sans mesure ni pitié. Ils ne nous pardonnent pas d’avoir tenté d’avoir nos propres formes de gouvernement, nos propres formes de parler et d’agir à partir de l’Amérique latine et non à partir de la Banque mondiale ou de la conception colonialiste européenne.

    Les dignes dynasties de familles éduquées dans des collèges et universités catholiques pour gouverner (on ne dit pas pour opprimer) ont passé beaucoup de temps sans le faire, et c’est cette caste politique qui destitue aujourd’hui Dilma Rousseff accusée d’une corruption non prouvée, mais c’est sa parole de femme dirigeante d’un parti de travailleurs contre la parole puissante de patrons ayant l’immunité parlementaire.

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  42. Ce ne sont pas les faits qui parlent le plus de nos gouvernements de gauche : la sécurité sociale, la stabilité professionnelle, l’éducation au sein de nos peuples, mais les origines de classe, ethnie et genre de présidents comme Dilma, Evo, Chávez ou Maduro. Ces origines ne sont pas dignes de confiance pour les bonnes familles et la démocratie mondiale classique héritée des conquistadors. Cette caste, ce groupe habitué au pouvoir gouvernemental n’a pas pu vaincre dans les urnes le Parti des travailleurs du Brésil ni le Parti socialiste du Venezuela ; seul l’épuisement légitime au sein d’une partie du chavisme devant la situation qui est la nôtre lui a donné un parlement d’opposition au Venezuela.

    Ces groupes de pouvoir, ces entreprises, ces intérêts financiers ont profité de la crise mondiale de l’économie, des erreurs des dirigeants gouvernementaux de gauche et de la lassitude que produit la manipulation de l’information parmi les populations pour détruire les gouvernements légitimes.

    Les événements du Brésil rendent encore plus réelle l’éventualité d’un coup d’État au Venezuela ou la destitution de Maduro par un moyen ou un autre, et même par le mécanisme légitime du référendum, après avoir épuisé ce peuple par la pénurie d’aliments.

    Avant la mort du président Chávez nous avons connu une sensation et des actions de bonheur collectif comme jamais auparavant ; notre taux de chômage est aujourd’hui à 6,7 % ; nos filles et nos garçons vont chaque jour à l’école avec les cartables et les fournitures scolaires données [3] par le ministère du pouvoir populaire pour l’éducation ; cela continue à être le cas et il n’y a pas d’abandon scolaire jusqu’à l’entrée du bachillerato [4] ; il y a un abandon progressif de 7,4 à 12 % du total des entrées au premier niveau durant les trois dernières années.

    83% des personnes du troisième âge sur tout le territoire national ont été incluses dans le système de pensions de l’État, ce qui représente un total de 3 031 381 adultes âgés pensionnés, y compris toutes les religieuses du Sacré-Cœur du Venezuela qui vivons du salaire de notre travail, de la sécurité sociale et des pensions.

    Plus que par la pénurie de certains aliments, produits médicaux et médicaments, nous sommes préoccupées par la possibilité très présente que le triomphe de l’industrie capitaliste au Venezuela, par n’importe quel moyen, entraîne la perte de la meilleure combinaison de sécurité sociale, salariale et éducative que nous ayons jamais eue.

    Nous voyons notre avenir dans le miroir des licenciements massifs du nouveau gouvernement argentin, et dans la suppression du ministère de la culture du nouveau gouvernement du Brésil qui devrait être provisoire et qui gouverne déjà de façon totalitaire.

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  43. Devant les préoccupations des camarades du monde entier, nous leur disons que chaque jour est un jour de résistance, de souci et d’action pour soutenir le tissu relationnel solidaire face à une telle exacerbation de l’individualisme, face à tant de spéculation sur le présent et tant de nervosité face au futur.

    Chaque jour il faut renouveler les espérances qui protègent la mémoire de ce qui a été conquis en justice et dignité, pour éviter la tentation de regarder en arrière et de nous changer en statues de sel.

    Nous avons besoin de retrouver la confiance en l’humanité et en d’autres formes de pouvoir construit collectivement et à notre rythme. Il est urgent de continuer à réinventer la politique et ses différentes formes de politiques publiques en faveur des oubliés de l’histoire et des vaincus d’aujourd’hui par les industries de guerre et d’information, pour ne pas être perdants dans la recherche d’un autre monde plus juste et sororal.

    Jacquelin Jiménez

    Source : Dial – Diffusion de l’information sur l’Amérique latine – D 3376.
    Traduction anonyme, revue et modifiée par DIAL.
    Source (espagnol) : texte reçu par courriel, 27 mai 2016.

    http://www.legrandsoir.info/venezuela-un-autre-regard.html

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