vendredi 14 août 2015

Peur de l’effet de serre ? Passez au nucléaire !

Par Michel Gay,
13 août 2015 dans Énergie
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Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC ou IPCC en anglais) alerte régulièrement le monde entier en répétant que les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, et notamment le gaz carbonique (CO2), vont réchauffer le climat et conduire notre planète vers une catastrophe. En conséquence, les savants du GIEC nous expliquent qu’il faut diminuer la consommation des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) dont la combustion produit ce fameux gaz carbonique CO2.
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En France, cela se traduit par le terme de transition énergétique ainsi défini par le ministère de l’Écologie :
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« La transition énergétique est le passage d’une société fondée sur la consommation abondante d’énergies fossiles, à une société plus sobre et plus écologique. Concrètement, il faut faire des économies d’énergie, optimiser nos systèmes de production et utiliser le plus possible les énergies renouvelables. Il faut aller vers un modèle énergétique qui permette de satisfaire de manière durable, équitable et sûre, pour les hommes et leur environnement, les besoins en énergie des citoyens et de l’économie française dans une société sobre en énergie et en carbone. »
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Cette transition énergétique n’interdit donc nullement de recourir à l’électricité pour « satisfaire les besoins en énergie des citoyens et de l’économie », si elle est produite sans émissions de gaz à effet de serre. Cette électricité peut donc être utilisée dans le transport, le chauffage (pompes à chaleur) et l’industrie pour se substituer partiellement aux énergies fossiles importées de l’étranger pour une somme de plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année1. On ferait ainsi d’une pierre deux coups : moins de gaz à effet de serre et moins de dépenses.
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Il faut donc produire massivement de l’électricité. Cependant, les sites favorables à énergie hydraulique sont déjà exploités en France, et les autres énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque, ne fournissent qu’une électricité diffuse, intermittente et non pilotable. Leurs productions doivent être subventionnées compte tenu de leurs coûts élevés et des externalités qu’elles nécessitent (centrales électrique d’appoint au gaz, stockages, renforcements des réseaux…). Ces spécificités (inefficacité et coûts) les cantonnent à un rôle marginal dans les pays riches souhaitant se donner bonne conscience, comme l’Allemagne dont 60% de sa production électrique est toujours au charbon et au gaz, malgré son affichage « vert » dans l’éolien et le photovoltaïque.
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Or, l’énergie nucléaire produit une électricité bon marché abondante, sûre et sans émettre de gaz à effet de serre. Elle permettra de préparer une société sobre en carbone conformément à la loi transition énergétique votée fin juillet.
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Alors, si vous avez peur de l’effet de serre, passez au nucléaire !
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2 commentaires:

  1. Billet d’humeur « économique »

    le 13 août 2015
    par jacqueshenry

    Comme je n’y connais rien du tout en économie mais que j’observe ce qui se passe dans le monde, je voudrais livrer à mes lecteurs une analyse naïve du moment présent dans le monde. La dévaluation du Yuan par deux fois en 48 heures n’est qu’une toute petite correction puisque cette devise s’est réévalué de 23 % en dix ans par rapport au dollar. C’est assez surprenant que les analystes oublient cette information dans leurs commentaires. Il y a un autre aspect surprenant qui ressort de toutes les analyses des journalistes spécialisés dans l’économie globale : la Chine, deuxième puissance économique du monde, forte de plus de 1,3 milliard d’habitants qui n’ont qu’une envie travailler pour gagner plus, falsifie systématiquement ses statistiques et la preuve est très facile à trouver. J’ai égaré le lien de la donnée de l’agence internationale de l’énergie, qu’on doit certainement retrouver, qui indiquait qu’entre 2013 et 2014 la consommation d’énergie primaire de la Chine n’avait progressé que de 1,3 %, ça ne date pas d’hier. Or quand on sait que cet indicateur est l’un des plus fiables pour jauger la croissance d’un pays, il n’y a plus de doute, le gouvernement central chinois falsifie à outrance les statistiques. La Chine, probablement la première économie du monde, est peut-être entrée en récession derrière un rideau de fumée parce qu’elle refuse politiquement que le reste du monde se retrouve devant le fait accompli, tout ce qu’on raconte ce ne sont que des contes de fées.

    Maintenant quand certains journalistes auto-proclamés spécialistes de l’économie considèrent que les Chinois manipulent leur monnaie, il faut remettre les choses à leur place avec modestie. Qu’a fait Bernanke, que fait Draghi aujourd’hui et qu’a fait la Banque centrale japonaise depuis des années sinon une manipulation éhontée du dollar, de l’euro et du yen.

    Maintenant, qu’on déplore la plongée des cours du pétrole – le brut se négociait ce 12 août 2015 sur le marché spot à 43 dollars le barril aux USA ! – ce n’est qu’un chant de mauvaises sirènes car si les cours du pétrole plongent et vont continuer à dévisser c’est tout simplement parce que l’ensemble de l’économie mondiale et mondialisée plonge dans l’abime de la surabondance de monnaie papier créée par les banques centrales sans qu’aucune repris économique tangible ne soit visible. On n’en est qu’au début de ce plongeon phénoménal et c’est le signal avant-courreur d’une crise infiniment plus grave que celle de 1936 et celle de 2007 n’était qu’une pâle idée de ce qui attend le monde entier dans quelques semaines ou quelques mois. Très significatif, la Banque Nationale Suisse imprime depuis quelques jours des billets de 1000 francs et il paraît qu’on se les arrache, c’est dire à quel point l’humanité toute entière se précipite dans le gouffre de l’illusion monétaire …

    (suite en dessous:)

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  2. J’avais écrit dans ce blog le 30 mai 2014 un billet relatif à ce qui pourrait arriver si l’économie chinoise s’éffondrait. On y est et c’est très facile à comprendre : un régime communiste encore largement totalitaire et profondément corrompu (mais quel régime politique n’est pas corrompu ?) ne peut pas gérer une économie dans un marché ouvert. C’est impossible dans les faits. L’ex URSS a avoué son incapacité dans ce domaine, la chute du mur de Berlin c’était le constat d’une défaite économique et financière, tous les régimes centralisés idéologiquement ne sont pas adaptés au monde actuel de la finance internationale toujours sous la domination américaine, mais pour combien de temps encore ? Et pendant ce temps-là les spéculateurs s’en donnent à cœur joie …

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/05/30/quand-la-chine-senfoncera-le-monde-tremblera/

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/08/13/billet-dhumeur-economique-2/

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