Pour succéder aux énergies fossiles, les pays qui voudront être les champions de l’énergie nucléaire, propre, disponible, devront d’abord être les champions de l’explication populaire et du courage politique.
Par Michel Gay
28 JANVIER 2018.
La Fance fut pendant 20 ans (1977 – 1997) la championne mondiale du développement et de l’exploitation de l’énergie nucléaire jusqu’à la décision politique en 1997 de l’abandon de Superphénix qui préfigurait la quatrième génération des réacteurs nucléaires.
La Russie, l’Inde et la Chine ont poursuivi leur développement dans ce domaine et sont maintenant en mesure de présenter des réacteurs dits « rapides » qui conduiront le monde vers une énergie nucléaire durable pour des millénaires tout en s’affranchissant de toute dépendance politique dans l’approvisionnement des matières fissiles.
La France continuera-t-elle à s’impliquer dans le développement de cette énergie qui, associée à l’hydro-électricité, lui a permis d’être l’un des pays « riches » avec une électricité parmi les moins chères et la moins émettrice de gaz à effet de serre par habitant au monde ?
LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE AUGMENTE DANS LE MONDE
Consommer moins d’énergie au niveau mondial est un leurre. Les pays en voie de développement (plus de 5 milliards d’habitants) consomment quatre fois moins d’énergie par habitant que les pays de l’OCDE1. Leur développement implique une consommation accrue d’énergie.
Et, au-delà de l’élimination du simple gaspillage, diminuer la consommation énergétique des pays développés présente le risque malthusien de s’opposer à la croissance.
Si, dans 50 ans, les 10 milliards d’habitants de la planète consomment chacun la moitié de ce que consomment aujourd’hui les citoyens de l’OCDE, alors la consommation mondiale d’énergie aura doublé.
Dans la perspective d’épuisement du pétrole et de gaz dans quelques dizaines d’années, et du changement climatique, la recherche de nouvelles sources d’énergies doit donc porter sur celles qui sont à la fois capables de compenser durablement la pénurie prochaine et peu émettrices de gaz carbonique.
C’est le cas de l’énergie nucléaire dont la ressource est immense et inépuisable à l’échelle humaine.
L’humanité est à l’évidence condamnée pour longtemps à trouver des ressources énergétiques toujours plus considérables. Ce n’est sûrement pas demain qu’elle pourra se passer des énergies fossiles… et nucléaire.
Même si les énergies renouvelables ont la vertu de ne pas émettre (ou d’émettre peu) de gaz carbonique, elles sont diffuses, chères et, pour le vent et le solaire en particulier, intermittentes et aléatoires.
De plus, leur « propreté » et leur impact sur les ressources terrestres de matières premières sont relatives. Par exemple, un kWh d’électricité produit par une éolienne exige 40 fois plus de béton et 10 fois plus d’acier qu’un kWh d’électricité nucléaire.
Si les exigences économiques devenaient prépondérantes, l’avenir du photovoltaïque et de l’éolien s’assombrirait. Est-il raisonnable que la France déjà performante en matière de faibles émissions de gaz carbonique (presque deux fois moins d’émissions par habitant qu’en l’Allemagne et au Danemark) s’engage vers de lourds investissements dans ces énergies intermittentes et peu écologiques ?
Pour tenir les engagements pris lors de la COP21 par la France, notre consommation finale d’énergie devrait être deux fois plus faible en 2050 qu’en 2012…. Miser sur une diminution volontaire, massive et de long terme de la consommation énergétique nationale conduit inéluctablement l’économie et le confort matériel du pays vers une impasse funeste.
La prudence impose de conserver toutes les options ouvertes, et notamment celle d’une augmentation de la consommation d’énergie.
Dans le secteur électrique une réduction autoritaire de nos moyens de production afin d’atteindre au plus vite 50% de nucléaire serait catastrophique dans une société de plus en plus « électrique ». Elle compromettrait gravement une reprise industrielle…
Malgré une croissance du PIB de 1,3% par personne et un chômage de plus de 9% de sa population active, la consommation d’électricité a augmenté et la consommation finale d’énergie est restée quasi stable.
Compte tenu des investissements importants réalisés en France ces dernières années dans les économies d’énergie, et dans l’hypothèse d’une amélioration du niveau de vie souhaitée par la quasi-totalité de la population il faut s’attendre à :
1) une augmentation de la consommation d’énergie en France dans les décennies à venir,
2) une augmentation de la consommation d’électricité sur la même période.
C’est donc dans la production d’énergie qu’il faut investir.
Le gouvernement belge semble l’avoir compris plus précocement que les gouvernements Français en envisageant la construction d’une nouvelle centrale nucléaire.
L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE EST TRÈS CONCENTRÉE
Les trois quart de l’électricité produite en France proviennent de la fission d’un gramme d’uranium par Français et par an !
Toutefois, le nucléaire actuel n’est pas durable (un ou deux siècles) faute de ressources suffisantes en uranium, même si les ressources ultimes sont loin d’avoir été complètement identifiées. Il ne peut valoriser que l’isotope fissile uranium 235 (U235) de l’uranium naturel dans lequel il n’est présent que pour 0,7%. Le reste (soit 99,3%) est de l’uranium 238 (U238) convertible en un matériau fissile, le plutonium (Pu239), dans des réacteurs à neutrons rapides (RNR).
Alors les ressources planétaires se compteront en millénaires, surtout en y ajoutant le thorium réputé trois fois plus abondant que l’uranium naturel.
Cette quatrième génération à « neutrons rapides » est révolutionnaire. Son objectif principal est de pérenniser les ressources d’uranium en valorisant l’U238. De plus, ces réacteurs RNR consomment une grande partie de leurs propres déchets en les transformant en énergie. Certains pays (Russie, Inde, Chine) progressent ainsi plus vite que le « peloton » des 11 pays, dont la France, impliqués dans son développement.
Mais le déploiement industriel de la 4ème génération doit être anticipé car ces réacteurs nécessitent d’être « allumés » avec du Pu239 fabriqué dans les réacteurs de 2ème et 3ème génération. Il y aura donc inévitablement cohabitation de ces trois générations jusqu’à la fin du présent siècle.
LES OBSTACLES
En démocratie, une technologie, même merveilleuse, a besoin du soutien populaire pour prospérer et l’accord des sociétés humaines est le principal obstacle au développement de l’énergie nucléaire. Les hommes redoutent les déchets et les accidents.
Les déchets nucléaires ont pourtant la vertu de ne pas être éternels comparés aux déchets chimiques dangereux tels que le plomb, le mercure, l’arsenic… qui, eux, sont éternels.
Les études conduites par la France dans le cadre de la loi « Bataille » (30/12/1991) ont permis d’approcher la solution (stockage géologique). Mais les peurs instinctives ou qui échappent à la rationalité demeurent un réel problème de société. Sa résolution impliquera une communication intelligente capable de donner à la vérité scientifique la place qui lui revient dans l’esprit du grand public.
Les téléphones portables et les objets connectés (wi-fi) ont prospéré malgré les attaques contre la supposée potentielle nocivité des ondes et les tentatives d’effrayer les populations car ils ont l’avantage de faire bénéficier immédiatement leurs utilisateurs de leurs bienfaits. Si je ne l’achète pas, je ne peux pas en profiter… donc je l’achète et j’en profite immédiatement en négligeant les éventuels inconvénients devenus invisibles.
Lorsque le bénéfice n’est pas visible immédiatement au regard des dangers potentiels, faire peur est une bonne stratégie pour enrayer un développement sur le long terme.
La peur irrationnelle se vend bien, la raison sereine non. La mécanique démocratique ne facilite pas les choses : les médias fabriquent parfois l’opinion qui détermine les résultats des sondages qui inspirent les gouvernants.
L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE EST JEUNE ET PLEINE D’AVENIR
Le dynamisme nucléaire se situe aujourd’hui en Russie, en Chine et en Inde (40 % de la population mondiale à eux trois, et les 2/3 de la croissance énergétique sur les 50 prochaines années). Les obstacles sociétaux au développement de l’énergie nucléaire dans ces trois pays sont moins sévères que dans les pays démocratiques occidentaux où les anti-nucléaires, ces cultivateurs de la peur, exploitent à outrance le mensonge. Leurs discours simplistes mélangeant incompétence et mauvaise foi font des ravages dans l’opinion publique.
Pourtant, l’énergie nucléaire est encore jeune (elle n’a que 60 ans), et en plus de l’électricité, elle peut aussi produire :
– de la chaleur,
– de l’eau douce,
– de l’hydrogène : les réacteurs à très haute température permettront de produire de l’hydrogène à bon marché par processus thermochimique.
Le bon combat est d’œuvrer pour qu’elle soit durable, encore plus sûre, et rejetant encore moins de déchets.
Vouloir sortir du nucléaire est un mauvais combat d’arrière-garde.
Le développement du nucléaire de quatrième génération durable permettra à des milliards d’habitants de vivre mieux.
Pour succéder aux énergies fossiles, les pays qui voudront être les champions de l’énergie nucléaire, propre, disponible, sans émissions de gaz à effet de serre, et quasiment inépuisable devront d’abord être les champions de l’explication populaire et du courage politique.
1 OCDE : Organisation de développement et de coopération économique qui comprend 35 pays.
(...) Dans la perspective d’épuisement du pétrole et de gaz dans quelques dizaines d’années, et du changement climatique, la recherche de nouvelles sources d’énergies doit donc porter sur celles qui sont à la fois capables de compenser durablement la pénurie prochaine et peu émettrices de gaz carbonique. (...)
RépondreSupprimerPrimo, les réserves de pétrole ne se limitent pas à des décennies mais des siècles voire à l'éternité puisque le pétrole est abiotique et se reconstruit, se recycle indéfiniment. Secundo, le 'changement climatique' est d'ordre éruptif et sous-océanique, puisque c'est le magma qui par ses sources dans les planchers maritimes réchauffe les courants et l'atmosphère des bords de mers. Tertio, le gaz carbonique n'est pas un poison, ne doit ni être diminué ni supprimé car, c'est grâce au gaz carbonique que vivent les plantes qui nous fournissent notre oxygène. Pas de gaz carbonique = pas d'oxygène !
(...) En démocratie, une technologie, même merveilleuse, a besoin du soutien populaire pour prospérer et l’accord des sociétés humaines est le principal obstacle au développement de l’énergie nucléaire. (...)
Primo, la France n'est PAS une Démocratie mais une république ! (c-à-d son contraire). Car, s'il s'agissait d'une Démocratie, le Peuple de France pourrait s'exprimer librement au travers de référendums successifs et approuver ou désapprouver l'invasion d'éoliennes bruyantes et tueuses de milliards d'oiseaux et d'abeilles chaque jour et impuissantes à fournir l'énergie demandée !
(...) sans émissions de gaz à effet de serre (...)
Il n'y a PAS de 'gaz a effet de serre' car, nous sommes à l'extérieur et seuls les nuages d'eaux modifient la pression. Je rappelle que TOUS les gaz se recyclent depuis toujours et pour toujours.
"Même Orwell et Huxley ne pouvaient pas imaginer la menace posée par Facebook et Google"
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Sam, 27.01.2018 - 21:40
Auteur de Jake Johnson via TheAntiMedia.org,
En plus d'avertir que le président américain Donald Trump représente un immense "danger" pour la civilisation, le milliardaire George Soros a profité jeudi du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, pour exhorter la communauté internationale à prendre au sérieux les menaces de Facebook et Google, dont il a dit qu'il pourrait finalement engendrer "un réseau de contrôle totalitaire" s'ils ne sont pas freinés.
La perspective de Facebook et de Google - qu'il considérait comme une «menace» pour la société - s'associant aux «États autoritaires» pour «rapprocher les systèmes naissants de surveillance d'entreprise avec un système déjà développé de surveillance."
De tels "mariages impies" pourraient aboutir à une forme d'autoritarisme "que même Aldous Huxley ou George Orwell n'auraient pu imaginer", a averti l'investisseur milliardaire.
Soros a ensuite comparé l'impact des géants technologiques sur Internet - et les médias sociaux en particulier - sur les effets des géants fossiles sur l'environnement.
"Les compagnies minières et pétrolières exploitent l'environnement physique; Les entreprises de médias sociaux exploitent l'environnement social ", a déclaré Soros, avertissant que les jours de monopoles sur Internet comme Facebook et Google" sont numérotés ".
"Ils prétendent qu'ils ne font que diffuser des informations", a ajouté Soros des géants de la technologie qui sont fréquemment dénoncés par les critiques du pouvoir des entreprises pour abuser de leur domination du marché.
"Mais le fait qu'ils soient des distributeurs quasi-monopolistiques en fait des services publics et devrait les soumettre à des réglementations plus strictes, visant à préserver la concurrence, l'innovation et un accès universel juste et ouvert."
Si les entreprises de technologie sont autorisées à conserver un contrôle écrasant sur l'information, "des conséquences néfastes de grande envergure sur le fonctionnement de la démocratie" pourraient en résulter, a conclu Soros.
"Le pouvoir d'attirer l'attention des gens est de plus en plus concentré entre les mains de quelques entreprises", a déclaré M. Soros.
«Il faut un effort réel pour affirmer et défendre ce que John Stuart Mill appelait« la liberté d'esprit ». Il est possible qu'une fois perdu, les gens qui grandissent à l'ère numérique auront du mal à le retrouver.
Transcription complète de son discours ci-dessous:
Le moment actuel de l'histoire
Bonsoir. C'est devenu une tradition annuelle de Davos pour moi de donner un aperçu de l'état actuel du monde. Je prévoyais une demi-heure pour mes remarques et une demi-heure pour les questions, mais mon discours s'est avéré être plus proche d'une heure. J'attribue cela à la gravité des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Après avoir fini, je vais l'ouvrir pour vos commentaires et questions. Préparez-vous donc.
Je trouve le moment actuel dans l'histoire plutôt pénible. Les sociétés ouvertes sont en crise et diverses formes de dictatures et d'États mafieux, illustrés par la Russie de Poutine, sont en hausse. Aux États-Unis, le président Trump aimerait établir un État mafieux, mais il ne le peut pas, parce que la Constitution, d'autres institutions et une société civile dynamique ne le permettent pas.
RépondreSupprimerQue cela nous plaise ou non, mes fondations, la plupart de nos bénéficiaires et moi-même nous livrons une bataille difficile, protégeant les acquis démocratiques du passé. Mes fondations se concentraient sur le soi-disant monde en développement, mais maintenant que la société ouverte est également menacée aux États-Unis et en Europe, nous dépensons plus de la moitié de notre budget plus près de chez nous parce que ce qui se passe ici sur le monde entier.
Mais protéger les acquis démocratiques du passé ne suffit pas; nous devons également sauvegarder les valeurs de la société ouverte afin de mieux résister aux futures attaques. La société ouverte aura toujours ses ennemis, et chaque génération doit réaffirmer son engagement à ouvrir la société pour qu'elle survive.
La meilleure défense est une contre-attaque fondée sur des principes. Les ennemis de la société ouverte se sentent victorieux et cela les pousse à pousser trop loin leurs efforts répressifs, ce qui génère du ressentiment et offre des opportunités de repousser. C'est ce qui se passe dans des endroits comme la Hongrie aujourd'hui.
J'avais l'habitude de définir les objectifs de mes fondations comme «défendre les sociétés ouvertes contre leurs ennemis, rendre les gouvernements responsables et encourager un mode de pensée critique». Mais la situation s'est détériorée. Non seulement la survie de la société ouverte, mais la survie de toute notre civilisation est en jeu. L'émergence de leaders tels que Kim Jong-Un en Corée du Nord et Donald Trump aux États-Unis ont beaucoup à voir avec cela. Les deux semblent prêts à risquer une guerre nucléaire pour se maintenir au pouvoir. Mais la cause profonde va encore plus loin.
La capacité de l'humanité à exploiter les forces de la nature, à la fois pour des buts constructifs et destructeurs, continue de croître alors que notre capacité à nous gouverner correctement fluctue, et elle est maintenant à un bas niveau.
La menace d'une guerre nucléaire est si horrible que nous sommes enclins à l'ignorer. Mais c'est réel. En effet, les États-Unis sont sur la voie de la guerre nucléaire en refusant d'accepter que la Corée du Nord est devenue une puissance nucléaire. Cela incite fortement la Corée du Nord à développer sa capacité nucléaire avec toute la rapidité possible, ce qui peut inciter les États-Unis à utiliser leur supériorité nucléaire de manière préventive; en effet, déclencher une guerre nucléaire afin d'éviter une guerre nucléaire - une stratégie manifestement contradictoire.
Le fait est que la Corée du Nord est devenue une puissance nucléaire et qu'aucune action militaire ne peut empêcher ce qui s'est déjà passé. La seule stratégie sensée consiste à accepter la réalité, aussi désagréable soit-elle, et à se réconcilier avec la Corée du Nord en tant que puissance nucléaire. Cela exige que les États-Unis coopèrent avec toutes les parties intéressées, en premier lieu la Chine. Pékin détient la plupart des leviers du pouvoir contre la Corée du Nord, mais est réticent à les utiliser. Si cela tombait trop dur sur Pyongyang, le régime pourrait s'effondrer et la Chine serait inondée par les réfugiés nord-coréens. Qui plus est, Pékin est réticent à faire des faveurs pour les États-Unis, la Corée du Sud ou le Japon, contre lesquels il nourrit toutes sortes de rancunes. La réalisation de la coopération nécessitera des négociations approfondies, mais une fois l'accord obtenu, l'alliance pourra affronter la Corée du Nord avec des carottes et des bâtons. Les bâtons pourraient être utilisés pour l'obliger à entrer dans des négociations de bonne foi et les carottes pour le récompenser de suspendre de manière vérifiable le développement futur des armes nucléaires. Plus un accord de gel-pour-gel pourra être conclu rapidement, plus la politique sera efficace. Le succès peut être mesuré par le temps qu'il faudrait à la Corée du Nord pour rendre son arsenal nucléaire pleinement opérationnel. Je voudrais attirer votre attention sur deux rapports importants publiés récemment par Crisis Group sur les perspectives d'une guerre nucléaire en Corée du Nord.
RépondreSupprimerL'autre grande menace à la survie de notre civilisation est le changement climatique, qui est aussi une cause croissante de la migration forcée. J'ai longuement traité des problèmes de la migration ailleurs, mais je dois souligner à quel point ces problèmes sont graves et insolubles. Je ne veux pas entrer dans les détails sur le changement climatique non plus parce que l'on sait ce qu'il faut faire. Nous avons les connaissances scientifiques; c'est la volonté politique qui manque, en particulier dans l'administration Trump.
Clairement, je considère l'administration Trump comme un danger pour le monde. Mais je le considère comme un phénomène purement temporaire qui disparaîtra en 2020, voire plus tôt. Je donne au président Trump le mérite de motiver ses principaux partisans avec brio, mais pour tous les principaux partisans, il a créé un plus grand nombre d'opposants de base qui sont également très motivés. C'est pourquoi je m'attends à un glissement démocratique en 2018.
Mon objectif personnel aux États-Unis est d'aider à rétablir un système bipartite fonctionnel. Cela exigera non seulement un glissement de terrain en 2018, mais aussi un parti démocratique qui visera un redécoupage non partisan, la nomination de juges qualifiés, un recensement correctement mené et d'autres mesures qu'un système bipartite efficace exige.
Les monopoles informatiques
Je veux passer la majeure partie de mon temps restant sur un autre problème mondial: la montée en puissance et le comportement monopolistique des géants de la plate-forme informatique. Ces entreprises ont souvent joué un rôle novateur et libérateur. Mais comme Facebook et Google sont devenus des monopoles de plus en plus puissants, ils sont devenus des obstacles à l'innovation et ont causé une variété de problèmes dont nous commençons tout juste à prendre conscience.
Les entreprises gagnent leurs bénéfices en exploitant leur environnement. Les sociétés minières et pétrolières exploitent l'environnement physique; les entreprises de médias sociaux exploitent l'environnement social. Ceci est particulièrement néfaste parce que les entreprises de médias sociaux influencent la façon dont les gens pensent et se comportent sans même en être conscients. Cela a de lourdes conséquences sur le fonctionnement de la démocratie, en particulier sur l'intégrité des élections.
RépondreSupprimerLa caractéristique distinctive des sociétés de plate-forme Internet est qu'elles sont des réseaux et qu'elles bénéficient de rendements marginaux croissants; cela explique leur croissance phénoménale. L'effet de réseau est vraiment sans précédent et transformateur, mais il est également insoutenable. Il a fallu huit ans et demi à Facebook pour atteindre un milliard d'utilisateurs et la moitié de ce temps pour atteindre le deuxième milliard. À ce rythme, Facebook sera à court de gens à convertir en moins de 3 ans.
Facebook et Google contrôlent efficacement plus de la moitié de tous les revenus publicitaires sur Internet. Pour maintenir leur domination, ils ont besoin d'élargir leurs réseaux et d'augmenter leur part d'attention des utilisateurs. Actuellement, ils le font en fournissant aux utilisateurs une plate-forme pratique. Plus les utilisateurs passent de temps sur la plate-forme, plus ils deviennent précieux pour les entreprises.
Les fournisseurs de contenu contribuent également à la rentabilité des entreprises de médias sociaux parce qu'ils ne peuvent pas éviter d'utiliser les plateformes et qu'ils doivent accepter les conditions qui leur sont offertes.
La rentabilité exceptionnelle de ces entreprises est en grande partie fonction de leur évitement de responsabilité et de leur évitement de payer pour le contenu de leurs plateformes.
Ils prétendent qu'ils ne font que distribuer des informations. Mais le fait qu'ils soient des distributeurs quasi monopolistiques en fait des services publics et devrait les soumettre à des réglementations plus strictes, visant à préserver la concurrence, l'innovation et un accès universel juste et ouvert.
Le modèle économique des entreprises de médias sociaux est basé sur la publicité. Leurs vrais clients sont les annonceurs. Mais progressivement, un nouveau modèle d'entreprise émerge, basé non seulement sur la publicité mais sur la vente de produits et de services directement aux utilisateurs. Ils exploitent les données qu'ils contrôlent, regroupent les services qu'ils offrent et utilisent des prix discriminatoires pour conserver pour eux-mêmes plus d'avantages qu'ils auraient autrement à partager avec les consommateurs. Cela améliore encore leur rentabilité - mais le regroupement des services et les prix discriminatoires minent l'efficacité de l'économie de marché.
Les sociétés de médias sociaux trompent leurs utilisateurs en manipulant leur attention et en la dirigeant vers leurs propres objectifs commerciaux. Ils conçoivent délibérément la dépendance aux services qu'ils fournissent. Cela peut être très nocif, en particulier pour les adolescents. Il existe une similitude entre les plateformes internet et les sociétés de jeux de hasard. Les casinos ont développé des techniques pour accrocher les joueurs au point où ils jouent tout leur argent, même l'argent qu'ils n'ont pas.
Quelque chose de très nocif et peut-être irréversible arrive à l'attention humaine à notre ère numérique. Pas seulement la distraction ou la dépendance; les entreprises de médias sociaux incitent les gens à abandonner leur autonomie. Le pouvoir d'attirer l'attention des gens est de plus en plus concentré entre les mains de quelques entreprises. Il faut un effort réel pour affirmer et défendre ce que John Stuart Mill appelait «la liberté d'esprit». Il est possible qu'une fois perdu, les gens qui grandissent à l'ère numérique auront du mal à le retrouver. Cela peut avoir de lourdes conséquences politiques. Les gens sans liberté d'esprit peuvent être facilement manipulés. Ce danger ne menace pas seulement dans le futur; il a déjà joué un rôle important dans les élections présidentielles américaines de 2016.
RépondreSupprimerMais il y a une perspective encore plus alarmante à l'horizon. Il pourrait y avoir une alliance entre les États autoritaires et ces grands monopoles informatiques riches en données qui allieraient les systèmes naissants de surveillance des entreprises à un système de surveillance déjà mis en place par l'État. Cela pourrait bien aboutir à un réseau de contrôle totalitaire que Aldous Huxley ou George Orwell n'auraient même pas imaginé.
Les pays dans lesquels de tels mariages impies sont susceptibles de se produire en premier sont la Russie et la Chine. Les entreprises informatiques chinoises en particulier sont totalement égales aux américaines. Ils bénéficient également du plein soutien et de la protection du régime de Xi Jingping. Le gouvernement de la Chine est assez fort pour protéger ses champions nationaux, au moins à l'intérieur de ses frontières.
Les monopoles informatiques basés aux États-Unis sont déjà tentés de se compromettre afin d'accéder à ces marchés vastes et en croissance rapide. Les dirigeants dictatoriaux de ces pays ne sont peut-être que trop heureux de collaborer avec eux car ils veulent améliorer leurs méthodes de contrôle sur leurs propres populations et étendre leur pouvoir et leur influence aux États-Unis et dans le reste du monde.
Les propriétaires des géants de la plate-forme se considèrent comme les maîtres de l'univers, mais ils sont en réalité esclaves de la préservation de leur position dominante. Ce n'est qu'une question de temps avant que la domination mondiale des monopoles informatiques américains soit brisée. Davos est un bon endroit pour annoncer que leurs jours sont comptés. La réglementation et la fiscalité seront leur perte et le commissaire à la concurrence de l'UE, Vestager, sera leur ennemi juré.
Il existe également une reconnaissance croissante d'un lien entre la domination des monopoles de la plate-forme et le niveau croissant des inégalités. La concentration de l'actionnariat entre les mains de quelques particuliers joue un certain rôle, mais la position particulière occupée par les géants de l'informatique est encore plus importante. Ils ont acquis un pouvoir de monopole, mais en même temps, ils sont aussi en compétition les uns contre les autres. Ils sont assez gros pour avaler des start-ups qui pourraient devenir des concurrents, mais seuls les géants ont les moyens d'envahir le territoire de l'autre. Ils sont prêts à dominer les nouvelles zones de croissance que l'intelligence artificielle ouvre, comme les voitures sans conducteur.
L'impact des innovations sur le chômage dépend des politiques gouvernementales. L'Union européenne et en particulier les pays nordiques sont beaucoup plus prévoyants dans leurs politiques sociales que les États-Unis. Ils protègent les travailleurs, pas les emplois. Ils sont prêts à payer pour le recyclage ou la retraite des travailleurs déplacés. Cela donne aux travailleurs des pays nordiques un plus grand sentiment de sécurité et les rend plus favorables aux innovations technologiques que les travailleurs aux États-Unis.
RépondreSupprimerLes monopoles de l'Internet n'ont ni la volonté ni l'envie de protéger la société contre les conséquences de leurs actions. Cela les transforme en une menace et il incombe aux autorités de réglementation de protéger la société contre eux. Aux États-Unis, les régulateurs ne sont pas assez forts pour résister à leur influence politique. L'Union européenne est mieux située car elle n'a pas de géants de plate-forme en soi.
L'Union européenne utilise une définition différente du pouvoir de monopole des États-Unis. Les forces de l'ordre américaines se concentrent principalement sur les monopoles créés par les acquisitions, tandis que la législation de l'UE interdit l'abus du pouvoir de monopole, quelle que soit la manière dont il est réalisé. L'Europe a des lois sur la protection des données et de la vie privée beaucoup plus strictes que l'Amérique. De plus, la loi américaine a adopté une doctrine étrange: elle mesure le préjudice comme une augmentation du prix payé par les clients pour les services reçus - et il est presque impossible de prouver que la plupart des services sont fournis gratuitement. Cela ne tient pas compte des précieuses sociétés de plates-formes de données collectées auprès de leurs utilisateurs.
Le commissaire Vestager est le champion de l'approche européenne. Il a fallu sept ans à l'UE pour monter un dossier contre Google, mais grâce à son succès, le processus a été considérablement accéléré. En raison de son prosélytisme, l'approche européenne a également commencé à influencer les attitudes aux États-Unis.
La montée du nationalisme et comment l'inverser
J'ai mentionné certains des problèmes les plus pressants et les plus importants auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. En conclusion, permettez-moi de souligner que nous vivons dans une période révolutionnaire. Toutes nos institutions établies sont dans un état de flux et, dans ces circonstances, la faillibilité et la réflexivité fonctionnent à plein régime.
J'ai vécu des conditions similaires dans ma vie, plus récemment il y a une trentaine d'années. C'est alors que j'ai mis en place mon réseau de fondations dans l'ancien empire soviétique. La principale différence entre les deux périodes est qu'il y a trente ans, la croyance dominante était la gouvernance et la coopération internationales. L'Union Européenne était la puissance montante et l'Union Soviétique la déclinante. Aujourd'hui, cependant, la force motrice est le nationalisme. La Russie renaît et l'Union européenne risque d'abandonner ses valeurs.
Vous vous souviendrez que l'expérience précédente ne s'est pas bien passée pour l'Union soviétique. L'empire soviétique s'est effondré et la Russie est devenue un Etat mafieux qui a adopté une idéologie nationaliste. Mes fondations se sont plutôt bien comportées: les membres les plus avancés de l'empire soviétique ont rejoint l'Union européenne.
Notre objectif est maintenant de contribuer à sauver l'Union européenne afin de la réinventer radicalement. L'UE avait l'habitude de bénéficier du soutien enthousiaste des gens de ma génération, mais cela a changé après la crise financière de 2008. L'UE a perdu son chemin parce qu'elle était régie par des traités dépassés et une croyance erronée dans les politiques d'austérité. Ce qui avait été une association volontaire d'États égaux était transformé en une relation entre les créanciers et les débiteurs lorsque les débiteurs ne pouvaient pas remplir leurs obligations et que les créanciers fixaient les conditions que les débiteurs devaient respecter. Cette association n'était ni volontaire ni égale.
RépondreSupprimerEn conséquence, une grande partie de la génération actuelle en est venue à considérer l'Union européenne comme son ennemi. Un pays important, la Grande-Bretagne, est sur le point de quitter l'UE et au moins deux pays, la Pologne et la Hongrie, sont dirigés par des gouvernements qui s'opposent catégoriquement aux valeurs sur lesquelles repose l'Union européenne. Ils sont en conflit aigu avec diverses institutions européennes et ces institutions tentent de les discipliner. Dans plusieurs autres pays, les partis anti-européens sont en hausse. En Autriche, ils sont dans la coalition gouvernementale et le sort de l'Italie sera décidé par les élections de mars.
Comment pouvons-nous empêcher l'Union européenne d'abandonner ses valeurs ? Nous devons le réformer à tous les niveaux: au niveau de l'Union elle-même, au niveau des États membres et au niveau de l'électorat. Nous sommes dans une période révolutionnaire; Tout est sujet à changement. Les décisions prises maintenant détermineront la forme de l'avenir.
Au niveau de l'Union, la question principale est de savoir ce qu'il faut faire pour l'euro. Faut-il obliger chaque État membre à adopter éventuellement l'euro ou faut-il laisser la situation se poursuivre indéfiniment? Le traité de Maastricht a prescrit la première alternative, mais l'euro a développé des défauts que le traité de Maastricht n'avait pas prévus et attendent toujours d'être résolus.
Faut-il laisser les problèmes de l'euro mettre en péril l'avenir de l'Union européenne ? Je voudrais fortement argumenter contre. Le fait est que les pays qui ne se qualifient pas, sont désireux de se joindre, mais ceux qui se qualifient ont décidé contre, à l'exception de la Bulgarie. En outre, j'aimerais voir la Grande-Bretagne rester membre de l'UE ou éventuellement la rejoindre et cela ne pourrait pas arriver si cela signifiait l'adoption de l'euro.
Le choix auquel l'UE est confrontée pourrait être mieux formulé comme une approche multi-vitesses et multi-pistes. Dans une approche à plusieurs vitesses, les États membres doivent s'entendre à l'avance sur le résultat final; Dans une approche multipiste, les Etats membres sont libres de former des coalitions de volontaires désireux de poursuivre des objectifs particuliers sur lesquels ils sont d'accord. L'approche multipiste est évidemment plus flexible mais la bureaucratie européenne a privilégié l'approche multi-vitesses. Cela a contribué de manière importante à la rigidité de la structure de l'UE.
Au niveau des Etats membres, leurs partis politiques sont largement dépassés. L'ancienne distinction entre la gauche et la droite est éclipsée par le fait d'être pro ou anti-européen. Cela se manifeste différemment selon les pays.
En Allemagne, le jumelage siamois entre la CDU et la CSU a été rendu insoutenable par les résultats des récentes élections. Il y a un autre parti, l'AfD plus à droite que le CSU en Bavière. Cela a forcé la CSU à se déplacer plus à droite en prévision des élections locales de l'année prochaine en Bavière, de sorte que l'écart entre la CSU et la CDU est devenu trop important. Cela a rendu le système de partis allemand largement dysfonctionnel jusqu'à la rupture de la CDU et de la CSU.
RépondreSupprimerEn Grande-Bretagne, les conservateurs sont clairement le parti de la droite et le Parti travailliste est le parti de gauche, mais chaque parti est divisé intérieurement dans son attitude envers le Brexit. Cela complique énormément les négociations sur le Brexit et rend extrêmement difficile pour la Grande-Bretagne en tant que pays de décider et de modifier sa position vis-à-vis de l'Europe.
On peut s'attendre à ce que d'autres pays européens subissent des réalignements similaires à l'exception de la France, qui a déjà subi sa révolution interne.
Au niveau de l'électorat, l'initiative descendante lancée par un petit groupe de visionnaires dirigé par Jean Monnet a beaucoup progressé, mais elle a perdu son élan. Nous avons maintenant besoin d'une combinaison de l'approche descendante des autorités européennes avec les initiatives ascendantes lancées par un électorat engagé. Heureusement, il existe de nombreuses initiatives ascendantes de ce type; il reste à voir comment les autorités vont y répondre. Jusqu'à présent, le président Macron s'est montré très réactif. Il a fait campagne pour la présidence française sur une plate-forme pro-européenne et sa stratégie actuelle se concentre sur les élections pour le Parlement européen en 2019 - et cela nécessite d'engager l'électorat.
Alors que j'ai analysé l'Europe plus en détail, d'un point de vue historique, ce qui se passe en Asie est finalement beaucoup plus important. La Chine est la puissance montante. Il y avait beaucoup de croyants fervents dans la société ouverte en Chine qui ont été envoyés pour être rééduqués dans les zones rurales pendant la Révolution de Mao. Ceux qui ont survécu sont revenus occuper des postes de pouvoir dans le gouvernement. La direction future de la Chine était donc ouverte à tous; mais pas plus.
Les promoteurs de la société ouverte ont atteint l'âge de la retraite et Xi Jinping, qui a plus en commun avec Poutine qu'avec le prétendu Occident, a commencé à établir un nouveau système de favoritisme. J'ai peur que les perspectives pour les vingt prochaines années soient plutôt sombres. Néanmoins, il est important d'intégrer la Chine dans les institutions de gouvernance mondiale. Cela peut aider à éviter une guerre mondiale qui détruirait toute notre civilisation.
Cela laisse les champs de bataille locaux en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie centrale. Mes fondations sont activement engagées dans chacun d'eux. Nous sommes particulièrement concentrés sur l'Afrique, où les prétendus dictateurs du Kenya, du Zimbabwe et de la République Démocratique du Congo ont perpétré des fraudes électorales à une échelle sans précédent et où les citoyens risquent littéralement leur vie pour résister au glissement vers la dictature. Notre objectif est de permettre aux populations locales de faire face à leurs propres problèmes, d'aider les personnes défavorisées et de réduire au maximum les souffrances humaines. Cela nous laissera beaucoup à faire bien au-delà de ma vie.
https://www.zerohedge.com/news/2018-01-27/even-orwell-and-huxley-couldnt-imagine-threat-posed-facebook-and-google
SupprimerIls n'existe PAS de rivalité entre Google, Facebook et la dictature des États, ils sont TOUS cul & chemise comme entre républicains et démocrates aux États-Unis !
(...) Mais protéger les acquis démocratiques du passé ne suffit pas; (...)
La Démocratie ??? !! Mais... de quoi parle t-il ?? Parle t-il de la Suisse qui est la SEULE Démocratie au monde face aux dictatures ? Nous voyons déjà là LE mensonge, l'escroquerie prononcée devant l'assemblée de chefs d'États !
(...) La montée du nationalisme et comment l'inverser (...)
Ah, nous y voila ! Le 'nationalisme' représente la politique de soi-même, c'est à dire l'amorce de la Démocratie. D'où les intention d'en combattre les premiers qui en parleraient !
Présentation de la "route de la soie polaire" - la dernière prise de puissance de l'Arctique en Chine
RépondreSupprimerpar Tyler Durden
Sam, 27.01.2018 - 21:10
La Chine étend son initiative «Une ceinture, une route» pour satisfaire un objectif géopolitique longtemps recherché: une revendication de l'Arctique.
- voir carte sur site -
Cela fait presque cinq ans que la Chine a obtenu le statut d'observateur permanent auprès du Conseil de l'Arctique, une organisation internationale créée dans les années 1990 pour protéger la région arctique contre l'exploitation déstabilisatrice de ses ressources.
Le conseil compte huit membres permanents composés des cinq pays côtiers de l'Arctique, soit la Norvège, la Russie, le Canada, les États-Unis et le Danemark, et trois membres non côtiers, soit la Finlande, l'Islande et la Suède.
L'adhésion ne va pas aider la Chine à exploiter les gisements de pétrole de l'Arctique et d'autres ressources naturelles - pour ce faire, elle doit négocier des concessions d'extraction pays par pays.
Mais cela permettra à la Chine d'avoir son mot à dire lorsque les pays tenteront de réclamer des sections de l'Arctique, un processus qui s'accélère à mesure que le réchauffement des températures fait éclater la glace et ouvre la région à l'exploration.
Comme on peut s'y attendre, la Chine envisage d'élargir ses routes de navigation, car elle soutient sa revendication territoriale.
Dans un livre blanc publié vendredi, les gestionnaires du projet ont déclaré qu'ils s'attendaient à jouer un "rôle majeur dans l'expansion du réseau des routes maritimes" ajoutant que "du fait du réchauffement climatique, les routes maritimes de l'Arctique deviendront probablement des voies de transport importantes. commerce international ", selon RT.
Selon le Livre blanc, la Chine encouragerait les entreprises à construire des infrastructures et à mener des voyages d'essai commerciaux, ouvrant la voie aux routes maritimes de l'Arctique qui formeraient une «route de la soie polaire».
L'Arctique compte environ 8 millions de kilomètres carrés de terres et 12 millions de kilomètres carrés d'eau où les pays partagent les droits et les intérêts maritimes en vertu du droit international.
Selon le livre blanc, la Chine - qui a déjà un intérêt dans au moins un grand projet de gaz naturel russe dans la région - envisage également le développement des ressources pétrolières, gazières, minérales et autres ressources non fossiles, tout en stimulant la pêche et le tourisme dans la région. Les auteurs du rapport ont promis de travailler «conjointement avec les États arctiques, tout en respectant les traditions et les cultures des résidents de l'Arctique, y compris les peuples autochtones et la conservation de l'environnement naturel».
"La Chine, en tant que grand pays responsable, est prête à coopérer avec toutes les parties concernées pour saisir l'opportunité historique dans le développement de l'Arctique, afin de relever les défis apportés par les changements dans la région", a indiqué le communiqué.
RépondreSupprimerAxée sur la stimulation du commerce par des projets d'infrastructure le long de l'ancienne route de la soie, l'initiative «Une ceinture, une route» vise à renforcer les liens de la Chine avec l'Europe et en Asie de l'Est et au-delà.
https://www.zerohedge.com/news/2018-01-26/introducing-polar-silk-road-chinas-latest-arctic-power-grab
Voici venu le temps de la technologie criminelle
RépondreSupprimerLa technologie produit de la contrefaçon à tour de bras. Vous connaissiez les fake news, le concept se décline désormais dans tous les domaines.
Comment évoluer dans un monde où on ne peut pas croire ce que l’on voit, ni ce que l’on entend et encore moins ce que l’on lit ? Au fur et à mesure des panels à Davos, une évidence apparaît: la technologie produit de la contrefaçon à tour de bras. Vous connaissiez les fake news, le concept se décline désormais dans tous les domaines. Et les victimes sont toujours plus nombreuses.
A l’instar de cette société suisse dont le principal dirigeant nous explique avoir déjà subi trois tentatives d’extorsion par une voix de synthèse. A chaque fois, le stratagème est le même: la personne qui a accès au cash de l’entreprise reçoit un appel du grand patron lui demandant de procéder à un transfert urgent sur le compte d’une banque. Le collaborateur côtoie régulièrement le CEO et reconnaît donc parfaitement sa voix… Sauf que ce n’est pas la sienne.
Voix de synthèse
«Nous pensons que ma voix a été synthétisée, à l’occasion de mes interviews données à des TV notamment, puis éditée afin de me faire dire n’importe quoi», nous explique le CEO encore très retourné par cette expérience. La demande étant inhabituelle, l’employé a à chaque fois donné l’alerte et l’affaire s’est arrêtée là. Mais l’entreprise a dû revoir son approche de sécurité pour prendre en compte ce nouveau risque, totalement imprévisible jusqu’alors.
La technologie permet de réaliser des merveilles. Ou votre pire cauchemar. Voici venu le temps du fake porn: avec des applications faciles d’accès, un bon bidouilleur peut désormais transférer des visages de célébrités sur des corps d’actrices pornos pour réaliser des vidéos très convaincantes. L’été dernier, une vidéo de Barack Obama avait produit un grand effet sur les réseaux sociaux. L’intelligence artificielle a depuis réalisé d’énormes progrès et il faudra bientôt une certification des contenus vidéo pour s’y retrouver, avancent déjà des experts à Davos.
La biotechnologie n’est pas en reste. Avec CRISP, qui permet d’éditer les gènes, le meilleur est à venir et peut-être le pire. Notamment en ce qui concerne des transferts de particularités d’une espèce de plante modifiée à l’autre, sans que cela soit souhaité. Ce qui fait dire à des voix dans le monde universitaire qu’il faut envisager d’avantage de collaborations entre le secteur de l’innovation, les entreprises et les gouvernements sur une question devenue centrale: quelles sont les technologies qui peuvent être déployées à large échelle et celles qui doivent encore rester dans le champ expérimental ? Belle idée mais, à la vitesse de propagation de l’innovation, sûrement illusoire.
https://www.letemps.ch/opinions/2018/01/26/voici-venu-temps-technologie-criminelle
SupprimerAprès les 'fake news' lancées et contredites par les merdias, la fausse dualité entre des plate-formes de recherche et de réseaux sociaux comme entre partis politique, l'important a toujours été et est toujours de diviser pour régner.
Parler de guerres, de menaces, de terrorismes c'est ce que les dictateurs font tous les jours mais parler de Démocratie est un mot imprononçable chez eux.
(...) quelles sont les technologies qui peuvent être déployées à large échelle et celles qui doivent encore rester dans le champ expérimental ? (...)
Çà, c'est une question destinée au Peuple de pays en Démocratie !