- ENTREE de SECOURS -



samedi 23 décembre 2017

L'Australie, le pays qui rêve de Démocratie.


https://www.youtube.com/watch?v=MZZVG8iunZ4

32 commentaires:

  1. La CIA et le changement du climat : un peu d’histoire pour se « rafraîchir » les idées

    le 23 décembre 2017

    C’est un document daté d’août 1974 émanant de la CIA, disponible auprès de la Library of Congress à Washington sous forme de photocopie, énumérant les risques qu’encourrait l’humanité en cas de refroidissement du climat. La CIA s’intéressa à ce sujet car à la fin du premier optimum climatique du XXe siècle, vers la fin des années 1950, il y eut un cycle solaire anormalement faible (cycle #20, mais beaucoup plus robuste que celui qui se termine actuellement, #24) et qui contribua à imprimer dans nos mémoires le fameux hiver 1962 durant lequel toute l’Europe grelotta.
    L’hiver 1955-1956, particulièrement froid, coïncida avec la fin du cycle solaire #19. La CIA, dont l’une des missions est de prévoir les effets de l’évolution du climat sur la géopolitique, constata qu’à la fin du premier optimum moderne (1930-1950, il n’y a pas d’accord sur ces dates en raison des décalages entre observations météorologiques et activité solaire) il y eut une période d’instabilité qui poussa les limiers de cet organisme à analyser les possibles conséquences d’un refroidissement du climat. Les prévisionnistes d’alors penchaient en effet vers un refroidissement du climat. La magazine National Geographic eut vent de cette étude et publia d’ailleurs un article à ce sujet en novembre 1976
    http://www.sealevel.info/NatGeo_1976-11_whats_happening_to_our_climate/

    Dans ce rapport il y a d’abord une revue des évènements liés au changement du climat et je les cite pour information.

    - Birmanie (1973) sécheresse et pas de riz disponible à l’exportation

    - Corée du Nord (mars 1973) importation record de céréales en raison des faibles récoltes de 1972

    - Costa Rica et Honduras (1973) pires sécheresses depuis 50 ans

    - USA (1973) inondations du siècle dans la région des Grands Lacs

    - Japon (1973) vague de froid exceptionnelle endommageant sérieusement les récoltes de riz

    - Pakistan (mars 1973) importation de céréales des USA en raison des faibles récoltes de grains

    - Pakistan (août 1973) pires inondations depuis 20 ans

    Vietnam du Nord (septembre 1973) d’importantes inondations détruisent les récoltes

    - Philippines (mars 1974) manque de riz de grande envergure

    - Equateur (Avril 1974) manque de riz entrainant une crise politique

    - URSS (juin 1974) mauvais temps et maigres récoltes de céréales attendues

    - Chine (juin 1974) sécheresses et inondations

    - Inde (juin 1974) retard de la mousson

    - USA (juillet 1974) alternance de sécheresse et de fortes pluie endommageant les grandes cultures.

    RépondreSupprimer
  2. De nombreux pays dont la Chine, l’URSS et le Japon se sont alors (on était en 1974) munis de nouveaux services de prévisions météorologiques considérant que le facteur climatique devait être sérieusement pris en compte. L’un des facteurs alarmants était les stocks mondiaux de céréales qui sont passés entre 1969 et 1972 de 600 millions de tonnes à moins de 100 millions de tonnes en raison de divers évènements climatiques. À l’époque 100 millions de tonnes représentaient moins d’un mois de consommation mondiale.
    Pour la CIA climat et disponibilité en nourriture sont à l’évidence intimement liés avec les conséquences géopolitiques attendues et par conséquent surveillées de près.

    Il n’existait pas à l’époque une multitude de satellites scrutant en permanence la Terre et le Soleil mais le rapport de la CIA est pourtant explicite, je cite littéralement :

    « Depuis la fin des années 1960 un certain nombre de publications scientifiques dans les domaines du climat, de la météorologie et de la géologie ont montré que :

    (1) un changement du climat est en cours,

    (2) ce changement du climat pourrait créer des problèmes agricoles mondiaux« .

    Au début des années 1970 les couvertures de neige et de glace ont augmenté dans le monde de 10 à 15 % (ce n’est pas moi qui l’affirme c’est écrit dans ce rapport à la page 7). Au nord du Québec et au Groenland des températures en dessous de la moyenne ont été observées, un phénomène jamais vu depuis un siècle (je cite encore ce rapport). La région de Moscou a souffert de sécheresses d’une intensité jamais vue depuis 300 ans. Il en a été de même en Australie, en Amérique Centrale, en Chine, en Asie du Sud-Est et en Afrique sub-saharienne. Selon les auteurs de ce rapport se référant à des études archéologiques les aléas climatiques ont provoqué la disparition de civilisations comme les civilisations de l’Indus, des Hittites, des Mycéniens et de l’Empire du Mali, toujours en raison d’un refroidissement du climat, modifiant la circulation atmosphérique et provoquant des sécheresses à répétition.

    Vient alors dans ce document un résumé en trois points de la compréhension de la climatologie qu’il est opportun de citer :

    1. le principe que la nature ne supporte pas une distribution hétérogène de l’énergie

    2. l’énergie en provenance du Soleil est modulée par les variation de l’orbite de la Terre, des variations de son axe de rotation, des composants de l’atmosphère (poussières, nuages, etc) et des fluctuations mêmes de l’activité solaire.

    3. l’atmosphère terrestre n’absorbe qu’une infime partie de l’énergie solaire.

    L’atmosphère est un puits pour l’énergie radiative à toutes les latitudes alors que la Terre est une source de chaleur à l’exception des régions polaires. Afin d’éviter que la surface de la Terre ne se réchauffe et que l’atmosphère ne se refroidisse la chaleur provenant du Soleil est donc dissipée vers l’atmosphère et cet échange est principalement favorisé par la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère (je cite toujours ce rapport, voir d’ailleurs un dernier billet de ce blog relatif à la magie de l’eau).

    RépondreSupprimer
  3. À l’époque où ce document a été écrit il existait trois écoles de climatologie, en Grande-Bretagne (Université d’East-Anglia, Professeur HH Lamb), aux USA (Université de Princeton, Docteur Smagorinsky) et en URSS dans le laboratoire du Professeur M.I. Budyko à Leningrad. Les Anglais professaient qu’il fallait étudier les variations climatiques du passé pour expliquer le présent et éventuellement le futur. L’école américaine prônait une meilleure compréhension de la circulation atmosphérique pour envisager des prévisions et l’école russe penchait plutôt pour une étude détaillée de la distribution globale de la chaleur sur la Terre et dans l’atmosphère. Les idées de Budyko qui à l’époque (1955) de la publication de ses premiers travaux alimentèrent une controverse dans le monde de la climatologie prirent finalement le dessus. Budyko considérait que l’ensemble des mouvements atmosphériques étaient inhomogènes et ne pouvaient pas être prédits par une approche mathématique ni simple ni complexe. On parla plus tard de théories du chaos et de fractales pour les mathématiciens.

    Vint alors l’école du climat de l’Université du Wisconsin qui avait étudié en détail les variations des températures et des précipitations en Islande. À l’époque (donc à la fin des années 1960) tous les indicateurs étaient en faveur d’un refroidissement du climat. La période faste des années 1930 à 1950 qui avait permis de nourrir une population mondiale qui avait doublé, l’industrie favorisant cette révolution verte, n’allait devenir qu’un lointain mais cuisant souvenir ! L’ « école climatique » du Wisconsin se posait la question reprise dans ce document de la CIA de savoir si un retour du climat vers les conditions qui prévalaient au XIXe siècle (petit âge glaciaire) pouvait être concrètement envisagé. La réponse était déjà non car la population mondiale souffrirait presque immédiatement de famine ! Alors qu’à l’époque la population mondiale n’était « que » de 4,5 milliards – elle atteint aujourd’hui en 2017 près du double …

    En étudiant le passé – 14 situations durant 1600 ans – l’école du Wisconsin remarqua qu’il fallait au moins 60 ans aux populations pour s’adapter à un changement du climat et parfois plus de 180 ans pour atteindre une stabilisation durable de ces populations. La malnutrition, les famines, les épidémies et les guerres constituèrent des facteurs de « stabilisation » comme l’évoquaient ces spécialistes de l’Université de Madison. L’émigration massive des Irlandais au cours du « petit âge glaciaire » en est un exemple emblématique : à chaque personne mourant de famine en Irlande dix autres mouraient de maladies principalement favorisées par la malnutrition !

    Le rapport en arrive au constat qu’en l’état des connaissances (en 1974) il est impossible de se livrer à un quelconque pronostic sur l’évolution future du climat. Au printemps 1974 se tint à San Diego une réunion organisée par l’Office de Recherche et Développement (ORD) mandaté par la CIA pour accélérer les travaux relatifs aux prévisions climatiques. Il résulta de ce groupe de travail de très haut niveau réunissant les meilleurs climatologues du monde que le climat allait changer et que l’on ne reviendrait pas dans les conditions favorables des années 1930-1950 et qu’aucune prévision au delà de 5 ans pouvait être prise au sérieux. Devant les mises en garde de la CIA, entre autres organismes fédéraux, les USA accélérèrent les travaux de recherche sur l’évolution du climat.

    RépondreSupprimer
  4. La situation a bien évolué depuis, en particulier sous l’impulsion de la CIA mais quelle confiance adopter, aujourd’hui encore, aux prévisions des climatologues contemporains qui disposent pourtant de moyens techniques des millions de fois plus puissants qu’il y seulement 40 ans ? Il y eut depuis ce rapport 4 cycles solaires dont trois puissants de par leur intensité (les cycles #21, 22 et 23, constituant le deuxième optimum solaire moderne) qui ont démenti les prévisions alarmistes de l’école du Wisconsin mais le dernier cycle, le 24e de la nomenclature est particulièrement faible et peut-être bien que ces prévisions n’avait que quarante ans d’avance … Qu’est-ce que c’est que quatre décennies à l’échelle géologique et les savants n’ont-ils pas aussi droit à l’erreur ? Toujours est-il que les variations du climat font bien entendu partie des préoccupations de la CIA et il serait intéressant de connaître l’opinion, en cette fin d’année 2017, de cet organisme à propos du « réchauffement » ou mieux encore, ce qu’ils pensent des alertes récentes de nombreux spécialistes relatives au refroidissement généralisé du climat (voir un prochain billet à ce sujet) …

    Traduction libre et partielle du document de l’Office de Recherche et Développement de la CIA en accès libre auprès de la Librairie du Congrès à Washington sur simple demande.

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2017/12/23/la-cia-et-le-changement-du-climat-un-peu-dhistoire-pour-se-rafraichir-les-idees/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (...) 1. le principe que la nature ne supporte pas une distribution hétérogène de l’énergie 555)

      Question bien embarrassante voire suspective de pouvoir apporter de réponse. Atmosphérique uniquement car, la chaleur des océans ne répond pas du soleil (sauf aux régions tropicales) mais UNIQUEMENT des bouffées de chaleurs sous-marines émises par des sources chaudes (y compris volcanique) aux planchers océanique qui se traduisent bien par un micro-climat côtier favorisé par les remontées de températures émergeant des eaux de proximité.

      (...) L’atmosphère est un puits pour l’énergie radiative à toutes les latitudes alors que la Terre est une source de chaleur à l’exception des régions polaires. (...)

      Excuses là mais, les régions polaires ne FONT PAS EXCEPTION aux sources de chaleurs sous-marines puisque les glaces fondent en Arctique comme en Antarctique grâce à ces mini-volcans qui sont sous elles.

      Supprimer
  5. Quand Paul Ehrlich annonçait la famine mondiale… pour 1975

    Jeanne Smits
    22 décembre 2017 17 h 10 min·


    Les informations sont de plus en plus anxiogènes, créant un environnement où la moyenne des consommateurs des médias se laisse persuader que seule une entente internationale dépassant les souverainetés nationales peut répondre aux malheurs qui attendent l’humanité. La grande peur du climat, de la guerre nucléaire et (quoi qu’on en dise) de la migration est quotidiennement entretenue par la presse et sur Internet, effaçant d’ailleurs la seule crainte qui vaille : la peur de perdre le salut éternel. Toutes ces peurs ne sont pas infondées mais c’est leur usage par le pouvoir qui nous intéresse ici. Pour mieux comprendre, il faut repartir en arrière : il y a exactement 50 ans, le prophète de malheur Paul Ehrlich annonçait une famine mondiale qui allait exterminer une grande part de l’humanité avant 1975. Réflexions sur une technique qui dure…

    Paul Ehrlich était dès cette époque-là considéré comme un expert du climat. L’universitaire de Standford commençait déjà à alerter le monde sur la catastrophe inéluctable qui l’attendait du fait de l’accroissement de la population ; il était sur le point de créer son mouvement Zero Population Growth et publierait l’année suivante The Population Bomb, qui allait notamment servir de soubassement au rapport du Club de Rome réclamant une limitation de la croissance humaine considérée comme néfaste pour la planète.

    La famine mondiale n’a pas eu lieu

    Dans un article datant du 17 novembre 1967, le Salt Lake Tribune annonçait déjà la prophétie d’Ehrlich : « Il est déjà trop tard pour que le monde puisse éviter une longue période de famine… Paul Ehrlich a dit que le “temps des famines” est arrivé et qu’il atteindra son paroxysme destructeur d’ici à 1975. »

    Selon le biologiste et climatologue, il fallait d’urgence remédier à cette situation où les Etats-Unis eux-mêmes étaient en proie à la surpopulation, affirmant selon le journal que « Le contrôle des naissances pourrait être mis en œuvre en le rendant involontaire, en ajoutant des agents stérilisants dans des aliments de base et dans l’eau potable, et que l’Eglise catholique devrait être mise sous pression à prouver des mesures de routine de contrôle de la population ». On était en pleine discussion sur la contraception à Rome : l’encyclique Humanae vitae serait publiée un an plus tard, heureusement sans se soumettre à la propagande malthusienne dont Ehrlich n’était que le porte-parole plus visible.

    Ehrlich estimait que le monde compterait entre 6 et 7 milliards d’habitants en l’an 2000 au rythme de croissance d’alors – une estimation à peu près juste même si elle ne tenait pas compte de la baisse de la fécondité et de l’allongement de la durée de vie (on se porte mieux qu’il y a 50 ans presque partout) qui ont donné lieu à cette augmentation.

    Paul Ehrlich : pas de famine mondiale en 1975, mais les catastrophes sont toujours pour bientôt

    RépondreSupprimer
  6. Ce qui compte, c’est que selon lui il serait impossible de nourrir toutes ces bouches : il allait falloir tripler la production de nourriture… « Cela peut être possible en théorie mais c’est totalement impossible en pratique », proclamait-il péremptoirement lors d’un symposium scientifique à l’université du Texas en novembre 1967. Il était « déjà trop tard » pour éviter les famines qui immanquablement allaient survenir, il ne restait plus qu’à espérer que les famines des vingt prochaines années ne provoquent pas « une guerre thermonucléaire et l’extinction de l’espèce humaine ».

    On sait que les prédictions d’Ehrlich ont toutes failli. Non seulement la production agricole a progressé, mais il y a aujourd’hui plus de nourriture disponible par individu que pendant les années 1960 – la question de la distribution et de l’accès à la nourriture, notamment dictée par des questions politiques, étant mise à part. L’abondance est même sans précédent, largement capable de nourrir l’humanité. Vu que le gaspillage alimentaire atteint au niveau mondial un tiers de la production, il faut ajouter que les divers moyens de contrôle de la population, coercitifs ou non, ont tué une population que la terre était déjà capable de nourrir. Plus d’un milliard de petits d’homme ont ainsi perdu la vie non pour cause de famine, mais par l’action délibérée des Etats et des individus.

    En 1967, Paul Ehrlich pensait qu’il était inutile d’essayer d’éviter les famines à venir, et qu’il fallait se concentrer sur les moyens de contrôler la population humaine par la suite.

    Cette idée n’a pas disparu malgré les prédictions totalement fantaisistes du scientifique toujours reconnu. A l’époque, il incarnait ce mouvement malthusien qui s’est depuis lors transformé, s’imposant dans de nombreuses facultés et universités, souvent en privant de parole ceux qui n’adhèrent pas à ses thèses, à travers la théorie du « réchauffement climatique » tout aussi adepte des annonces catastrophiques. Théorie qui juge l’homme coupable du mal qui est fait non seulement à l’homme mais surtout à la Nature, de telle sorte que les plus extrêmes des environnementalistes prônent une réduction drastique de la population mondiale.

    Le suicide de l’humanité est au moins partiellement en cours dans les nombreuses nations qui renoncent à être des « nations » dans la mesure où les naissances y sont en dessous du seuil de remplacement de la population (autochtone du moins). Les pays développés sont presque tous concernés ; certains, de l’Allemagne au Japon et de l’Italie à Singapour s’enfoncent déjà dans l’hiver démographique et même la Chine est confrontée au problème de la diminution de sa population active. Par choix, par pression antinataliste exercée à travers des lois anti familiales, par coercition pure et dure et par propagande des institutions internationales, l’enfant est largement considéré comme un mal à éviter. Le discours malthusien, qui trouve son origine dans la haine diabolique de l’homme, créé à l’image de Dieu, racheté par le Verbe incarné et destiné à la béatitude éternelle, n’a pourtant pas été discrédité par les erreurs manifestes d’Ehrlich. Toujours victorieux à vues humaines, il continue de s’imposer par la panique insufflée aux populations, habilement maniée sur le plan médiatique.

    RépondreSupprimer
  7. Il ne se passe pas de jour sans qu’on nous annonce de futurs malheurs semblables à ceux annoncés par Ehrlich en 1967. Récemment invité au Vatican dans le cadre de l’Académie pontificale des sciences, il continue lui aussi d’annoncer d’innombrables catastrophes, toute honte bue.

    http://reinformation.tv/paul-ehrlich-famine-mondiale-1975-smits-78657-2/

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. A savoir que depuis, le monde a évolué ! La fabrication de serres (verres ou plastique) a complètement bouleversé l'agriculture au point de recréer un climat voulu et adaptable pour chaque type de culture. (serres froides ou chaudes).

      Supprimer
  8. Peur sur la ville : la revue “Science” nous promet un million de migrants par an d’ici 2100, à cause du changement climatique

    Clémentine Jallais
    22 décembre 2017


    Alors qu’on nous promet une réduction de 88 % de la production de café d’ici 2050, des chercheurs publiés par la revue Science, l’une des deux principales revues scientifiques au monde, nous assurent que les migrants seront, eux, multipliés et de manière considérable. Et non plus à cause de conflits ou autres, mais à cause du changement climatique, cause qui doit prévaloir désormais : d’ici la fin du siècle, l’Europe en verrait arriver un million par an.

    L’« éco-anxiété » selon le mot de Martin de la Soudière ne se raccroche plus à l’environnement mais au phénomène migratoire. De quoi nourrir une grande peur collective ad hoc. Et mettre en place rapidement d’efficaces politiques et outils internationaux.

    Le changement climatique va créer « la plus grande crise de réfugiés au monde »

    L’idée n’est pas neuve. Régulièrement, le sujet ressort depuis la fin des années 2000, tel une épée de Damoclès qu’on se plaît à suspendre, l’air grave, au-dessus de têtes occidentales effrayées. Le rôle du climat dans les migrations actuelles est passé de « plus que probable » à « certain » et même catastrophiquement « exponentiel » – un synonyme d’incertitude et de perte de contrôle…

    Début novembre, des experts américains de l’armée et de la sécurité avaient déjà déclaré, dans le cadre d’une étude pour la Fondation pour la justice environnementale (EJF), que le nombre de réfugiés climatiques se compterait en dizaines de millions dans la prochaine décennie. Mais c’est la première fois que des chercheurs hasardent (le mot est même fort !) des projections en la matière.

    Selon les deux auteurs de l’université Columbia publiés par la revue Science, le 21 décembre, le constat est que plus le thermomètre s’éloigne de 20°C – température optimale pour les récoltes agricoles – plus le nombre de candidats à l’émigration augmente. Donc dans un sens comme dans l’autre – mais « ces effets sont plus visibles en cas d’élévation de la température »… Forcément, c’est ce qui les intéresse.

    La grande peur des invasions de migrants


    Se basant sur l’analyse croisée, pour les années 2000-2014, de plusieurs bases de données chiffrées, ils ont élaboré deux scénarios à l’horizon 2100 : le plus favorable qui prévoit une hausse moyenne des températures de 1,8° C entraînerait un bond de 28 % des demandes annuelles d’asile dans l’Union européenne. Le pire, qui verrait une hausse de 4,8° C, les ferait augmenter de 188 %. Et tout cela indépendamment des autres facteurs politiques et économiques…

    Or l’alarmisme est plutôt de saison : +4,8° C, c’est 0,5° C de plus que le scénario le plus sombre du très pessimiste GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat) ! Et c’est ce chiffre qui a récemment été retenu par deux chercheurs de l’Institution pour la science de Carnegie à Stanford, dans un article publié le 6 décembre dans la revue Nature, l’autre revue scientifique internationale de tout premier rang.

    RépondreSupprimer
  9. « Une explosion démographique qui nous entraînerait dans un monde inconnu… »

    Des dizaines et des dizaines de millions de migrants, donc… c’est quasiment certain, ça va arriver. Peu importe que la courbe des demandes d’asile en Europe ait diminué de plus de 80 % depuis deux ans. Le million, c’est ce que l’année 2015 avait vu arriver sur les canots et à travers les frontières terrestres européennes. En 2016, ce chiffre avait diminué des deux tiers et 2017 promet une nouvelle diminution de plus de 50 % par rapport à 2016, selon l’agence européenne des statistiques Eurostat.

    Mais c’est sûr, ça va arriver. Bob Ward, de la London School of Economics and Political Science, a déclaré au Guardian que ces résultats devaient impérativement être pris au sérieux par les décideurs politiques : « Cette étude montre comment l’Europe sera touchée par l’un des impacts les plus graves du changement climatique. Des centaines de millions, voire des milliards, de personnes seront exposées à l’élévation du niveau de la mer côtière et aux changements de conditions météorologiques extrêmes qui provoqueront des migrations massives loin des endroits les plus vulnérables. »

    Et de brandir les menaces de conflits, de guerres… en Europe, tout particulièrement, qui sera une destination privilégiée. De gloser sur les coûts énormes également, à la fois pour les réfugiés et pour leurs hôtes. L’ancien conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, a même évoqué, début novembre, « une menace existentielle pour notre civilisation à plus long terme ». En définitive, aucun citoyen n’échappera à cette remodélisation totale de l’Europe occidentale, telle qu’on la connaît. Et maintenant, il faut en avoir peur, alors qu’avant, il ne fallait pas !

    « Le changement climatique n’attendra pas. Nous ne pouvons pas non plus »….

    Pourtant lier climat et migration est tout à fait douteux sinon extrêmement présomptueux, les facteurs qui poussent les gens à fuir leur foyer étant fort nombreux. Il y a certaines réalités localisées, comme il y en a toujours eu. Mais il est absolument pernicieux d’en faire une systématisation à des horizons aussi lointains – on ne sait rien de ce que sera le climat en 2100 – pour obtenir la mise en place de politiques tenant pour acquis ces résultats avancés.

    Il semble que tous les migrants doivent d’ores et déjà être climatiques. Et que comme ils seront très, très nombreux, qu’il faille laisser les États prendre les choses en main – à titre préventif. On parle de « mesures énergiques », de « mécanisme juridique international »… Il faut savoir que cette étude parue dans la revue Science a été lancée et largement financée par le Centre commun de recherche de l’UE.

    RépondreSupprimer
  10. « Le monde doit se préparer » disait un professeur à Berkeley, en Californie. Mais à quoi exactement ? La peur est si mauvaise conseillère…

    http://reinformation.tv/peur-migrants-changement-climatique-jallais-78646-2/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (...) Des centaines de millions, voire des milliards, de personnes seront exposées à l’élévation du niveau de la mer côtière et aux changements de conditions météorologiques extrêmes qui provoqueront des migrations massives loin des endroits les plus vulnérables. » (...)

      Actuellement, les SEULS 'réfugiés climatique' sont les 'gens du Nord' qui migrent vers le Sud (Côte d'azur, Espagne, Italie, Grèce, Portugal).

      Supprimer
  11. Le Mexique s'enfonce dans la violence

    AFP
    samedi 23 décembre 2017 à 09:30.

    2017 a été l'année la plus violente en 20 ans. Plus de 23 000 personnes ont été assassinées. Selon un ancien de la DEA, la guerre contre le narcotrafic fait du pays «un cimetière»

    L'année 2017 a été la plus violente des vingt dernières années au Mexique, selon des chiffres officiels publiés vendredi. A fin novembre, 23 101 homicides avaient été enregistrés.

    Il s'agit du nombre le plus élevé qu'a connu le pays depuis que les statistiques ont été mises en place par les autorités il y a deux décennies. Le chiffre à la fin novembre dépasse le bilan de 2011, jusqu'alors considérée comme l'année la plus violente avec 22 409 homicides recensés.

    Un record en octobre
    Pour le seul mois de novembre, 2212 meurtres ont été enregistrés au Mexique. Au mois d'octobre, le chiffre record de 2380 meurtres avait été atteint.

    A ce sujet: Au Mexique, la guerre sans fin de l’armée contre les cartels

    Des zones jusqu'alors épargnées par les affrontements entre cartels, tel que l'Etat de Basse-Californie du Sud (nord-ouest), très apprécié des touristes étrangers, ont connu cette année une vague de violences sans précédent.

    Guerre du président
    Depuis le lancement par le président Felipe Calderon (2006-2012) de sa guerre contre le narcotrafic à l'aide de l'armée, la violence s'est considérablement accrue au Mexique.

    L'offensive militaire de l'Etat mexicain a permis l'arrestation de plusieurs chefs de cartels de drogue, mais elle a également abouti à fragmenter les groupes criminels et ainsi multiplier les violences dans le pays, estiment les experts.

    Un ancien de la DEA: «Le crime organisé transforme le Mexique en cimetière»
    Pour Mike Vigil, ancien responsable des opérations internationales au sein de l'agence anti-drogue américaine (DEA), désormais analyste, plusieurs facteurs expliquent cette explosion de violence qui semble ne pas devoir s'arrêter. «Le crime organisé transforme le Mexique en cimetière», résume-t-il.

    AFP: Comment s'explique cette explosion de violence ?

    Mike Vigil: Il y a de nombreuses raisons, la première est la fragmentation des cartels. Ces groupes ont commencé à se battre pour le contrôle des territoires et des zones de productions des cultures illicites. Depuis longtemps, la corruption est endémique dans les Etats et les municipalités. Ni la police fédérale, ni les militaires ne veulent travailler avec les polices des Etats et les polices municipales. Il y aussi l'importance des flux d'argent, de la consommation de drogue aux Etats-Unis, et le fait que des armes entrent au Mexique (en provenance des Etats-Unis). Cela a causé également beaucoup de violence.

    Pourquoi la violence s'étend à des zones jusqu'alors épargnée comme la Basse-Californie (nord-ouest mexicain), zone très touristique ?

    RépondreSupprimer
  12. Par nécessité pour ces groupes fragmentés de contrôler davantage de territoire.

    Cette situation est-elle liée à l'affaiblissement du cartel de Sinaloa ?

    Selon moi, le cartel de Sinaloa reste très puissant malgré l'extradition de Joaquin «El Chapo» Guzman. Ismael «Mayo» Zambada (son associé) conserve le contrôle du cartel et a la santé pour le faire.

    Pourquoi le cartel de Jalisco Nouvelle Génération a-t-il pris tant d'importance ?

    Il s'est régulièrement renforcé depuis sa création dans l'Etat de Jalisco (ouest) pour s'étendre maintenant de la côte Pacifique jusqu'à l'Atlantique, dans le Veracruz (est). En résumé, «El Mencho», (le leader du cartel, Nemesio Oseguera) s'est dit: «Maintenant que nous contrôlons les ports stratégiques, nous devons nous déplacer vers le nord, où se trouve le plus grand pays consommateur.»

    La controversée loi de sécurité intérieure qui vient d'être votée par le parlement mexicain et autorise l'armée à exercer des tâches dévolues normalement à la police, pourra-t-elle améliorer la situation?

    C'est une arme à double tranchant. Il y a eu de nombreuses dénonciations de violations des droits de l'homme à l'encontre des militaires. Dans le même temps, il faut affronter deux cartels qui sont très puissants (les cartels de Sinaloa et Jalisco Nouvelle Génération), donc il est très difficile pour les autorités de demander à la police de le faire. Cette loi va par ailleurs permettre aux militaires de mettre à disposition des juges compétents les détenus, et sans cette loi, ils ne peuvent le faire. Ils sont obligés d'appeler la police fédérale, par exemple, pour dire «nous avons arrêté cet individu et vous allez devoir le mettre à disposition de la justice», mais la police leur rétorque «nous ne l'avons pas arrêté nous-mêmes», ne veut pas s'en occuper et très souvent le relâche. Cependant, les militaires ne sont pas entraînés pour mener des enquêtes; très souvent ils ne sont pas capables de relever des preuves lors de leurs opérations. Le Mexique doit rénover et réformer les polices d'Etat et municipales pour qu'à un moment cette responsabilité leur revienne.

    La campagne pour l'élection présidentielle de 2018 débute et on n'entend pas beaucoup de propositions des candidats dans ce domaine...

    Je pense qu'il faudrait former des groupes collectifs réunissant la police fédérale et les militaires qui travailleront ensemble. Une stratégie est nécessaire pour réformer les polices municipales, et les polices des Etats, mais aucun candidat ne parle de ça. Ce qui me dérange le plus, c'est qu'Andres Manuel Lopez Obrador (le candidat du parti Morena à l'élection présidentielle, gauche) soit en train de dire qu'il veut proposer une amnistie aux narcotrafiquants – qui ont pourtant fait tant de mal au Mexique.

    https://www.letemps.ch/monde/2017/12/23/mexique-senfonce-violence

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand on voit déjà (des deux côtés de la frontière) la justice pourrie comme la police...

      Supprimer
  13. Checkmate Humanité

    En quatre heures, un robot s'est enseigné aux échecs, puis a battu un grand maître avec des mouvements jamais inventés dans l'histoire de 1500 ans du jeu et les implications sont terrifiantes

    Courrier quotidien
    23 décembre 2017

    Les robots vont-ils nous détruire un jour ? C'est une question qui préoccupe de plus en plus nombre de nos scientifiques et entrepreneurs les plus brillants.

    Pour les développements de l'intelligence artificielle (IA) - machines programmées pour effectuer des tâches qui requièrent normalement l'intelligence humaine - sont en passe de remodeler radicalement notre environnement de travail et de loisirs.

    Cette année, un professeur d'Oxford, le professeur Michael Wooldridge, a averti les députés que l'IA pouvait devenir «voyou», que les machines pourraient devenir si complexes que les ingénieurs qui les créent ne les comprendront plus ou ne pourront plus prédire leur fonctionnement.

    Oui, c'est une préoccupation, mais un nouveau développement «historique» rend les décisions imprévisibles des machines AI le moindre de nos soucis. Et tout a commencé avec un jeu d'échecs.

    AlphaZero, un programme informatique d'IA, s'est avéré ce mois-ci être le plus grand champion d'échecs au monde, battant un ancien détenteur du titre, un autre système d'IA appelé Stockfish 8, dans un marathon de 100 jeux.

    Jusqu'à présent, si ringard, et peut-être quelque chose que les dévots d'échecs ou les geeks de l'informatique pourraient être excités.

    Accès instantané aux prix au comptant et graphiques interactifs actuels

    Mais ce qui est si effroyablement intelligent à propos d'AlphaZero, c'est qu'il s'est enseigné aux échecs en seulement quatre heures. Il a simplement reçu les règles et, surtout, appris à gagner en jouant contre lui-même.

    Ce faisant, il a assimilé des centaines d'années de connaissances et de tactiques d'échecs - mais a ensuite surpassé toute l'invention humaine précédente dans le jeu.

    Au cours de ces 240 minutes de pratique, le programme a non seulement appris à jouer mais a développé des tactiques incroyablement innovantes - et a révélé sa surprenante capacité à trancher l'intelligence humaine. Certains de ses coups gagnants n'avaient jamais été enregistrés dans les 1500 ans que les cerveaux humains ont mis des esprits sur le tableau à damiers.

    Employant votre roi comme une pièce offensive ? Sans précédent. Mais AlphaZero l'a brandi avec une logique autodidacte impitoyable.

    Garry Kasparov, le grand maître qui a été vaincu par le supercalculateur Deep Blue d'IBM en 1997 quand il était préprogrammé avec les meilleurs mouvements, a déclaré: «La capacité d'une machine à surpasser des siècles de connaissances humaines. . . est un outil qui change le monde.

    https://www.lewrockwell.com/2017/12/no_author/checkmate-humanity/

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. (...) le professeur Michael Wooldridge, a averti les députés que l'IA pouvait devenir «voyou», que les machines pourraient devenir si complexes que les ingénieurs qui les créent ne les comprendront plus ou ne pourront plus prédire leur fonctionnement. (...)

      Çà, ça s'appelle un 'bug'.

      Perso, je ne saisis pas du tout où peut être l'angoisse. La calculette calcule des millions de fois plus vite que le cerveau. Et alors ?
      C'est une question de rapidité, pas une question de savoir supérieur. La seule question est: "Vont-ils nous rendre accros à l'intelligence ?" !

      Supprimer
  14. L'EPA états-unienne confirme pour le glyphosate : « aucun ... risque significatif pour la santé humaine »

    22 Décembre 2017
    par Seppi


    L'action de l'Agence pour la Protection de l'Environnement des États-Unis d'Amérique (EPA) sur la réévaluation du glyphosate s'est fait attendre, au point de susciter quelques interrogations, y compris au sein du Congrès. Mais voici son dernier communiqué de presse :

    « L'EPA publie un projet d'évaluation des risques pour le glyphosate
    publication: 18 décembre 2017

    L'Agence pour la Protection de l'Environnement des États-Unis d'Amérique (EPA) publie aux fins d'une consultation publique le projet des évaluations des risques pour la santé humaine et l'environnement du glyphosate, l'un des pesticides agricoles les plus utilisés aux États-Unis.

    Le projet d'évaluation des risques pour la santé humaine conclut qu'il est improbable que le glyphosate soit cancérogène pour l'homme [glyphosate is not likely to be carcinogenic to humans]. L'évaluation de l'Agence n'a trouvé aucun autre risque significatif pour la santé humaine lorsque le produit est utilisé selon l'étiquette du pesticide. Les résultats scientifiques de l'Agence sont conformes aux conclusions des examens scientifiques d'un certain nombre d'autres pays ainsi qu'à l'Enquête sur la Santé en Milieu Agricole menée par l'Institut National de la Santé en 2017 [ma note : voir, sur ce site, notamment ici].

    L'examen mené par l'EPA sur la santé humaine a évalué les expositions alimentaires, résidentielles/non professionnelles, agrégées et professionnelles. En outre, l'Agence a procédé à un examen approfondi de la base de données sur le cancer pour le glyphosate, y compris des données provenant d'études épidémiologiques, de cancérogénicité chez l'animal et de génotoxicité.

    L'évaluation des risques écologiques indique qu'il existe un potentiel d'effets sur les oiseaux, les mammifères et les plantes terrestres et aquatiques. L'EPA a utilisé les méthodes d'évaluation des risques les plus récentes, y compris une évaluation des effets potentiels de l'exposition au glyphosate sur les animaux et les plantes. Des détails complets sur ces effets potentiels ainsi que sur les méthodes d'estimation de l'EPA peuvent être trouvés dans l'évaluation des risques écologiques.

    Pour lire les projets d'évaluation des risques et les documents à l'appui, allez à www.epa.gov/ingredients-used-pesticide-products/draft-human-health-and-ecological-risk-assessments-glyphosate. Les projets d'évaluation des risques et les documents à l'appui seront disponibles dans le dossier d'examen de l'enregistrement du glyphosate EPA-HQ-OPP-2009-0361 sur www.regulations.gov au début de 2018. L'EPA ouvrira une période de consultation publique de 60 jours pour les projets d'évaluation des risques, évaluera les commentaires reçus et considérera toutes les options de gestion des risques potentiels pour cet herbicide.

    L'EPA devrait publier la décision provisoire quant à l'examen de l'homologation du glyphosate en 2019. La décision provisoire quant à l'examen de l'homologation indiquera les mesures d'atténuation proposées pour réduire les risques, le cas échéant.

    RépondreSupprimer
  15. Contactez-nous pour poser une question, fournir des commentaires ou signaler un problème. »

    Ce communiqué sonne de manière un peu inquiétante s'agissant du « potentiel d'effets sur les oiseaux, les mammifères et les plantes terrestres et aquatiques ». Voici les points résumés du document correspondant :

    On ne s'attend pas à ce que l'exposition aux résidus de glyphosate dans l'eau résultant des dérives de pulvérisation ait un impact sur la survie, la croissance ou la reproduction des invertébrés aquatiques, des poissons, des plantes aquatiques non vasculaires, ou des plantes vasculaires submergées dans les eaux de surface adjacentes aux champs traités.

    On ne s'attend pas à ce que l'exposition aux résidus de glyphosate résultant de son application aux environnements aquatiques ait un impact sur la survie, la croissance ou la reproduction des invertébrés aquatiques ou des poissons dans les eaux de surface traitées.

    L'exposition aux résidus dans les eaux résultant des dérives de pulvérisation ou des applications à des environnements aquatiques peut impacter la survie et/ou la biomasse de plantes vasculaires et non vasculaires émergentes (applications à des environnements aquatiques seulement) dans les eaux de surface adjacentes aux champs traités ou dans le milieu aquatique traité.

    Si l'on dispose de données de toxicité aiguë par contact et oral pour les adultes et des données de toxicité en semi-champ qui suggèrent que la toxicité de l'exposition au glyphosate est faible, les concentrations environnementales estimées sont supérieures aux concentrations les plus élevées testées dans des essais de toxicité sur abeilles. En raison d'un manque de données de toxicité obtenues à des concentrations de test supérieures, il n'est pas clair si l'exposition aux résidus de glyphosate sur le feuillage résultant d'une application directe ou d'une dérive d'application à des taux d'application supérieurs ou égaux à 2,15 kg m.a./ha pourrait avoir un impact sur la survie, la croissance et/ou la reproduction des larves d'abeilles. Également en raison d'un manque de données de toxicité obtenues à des concentrations de test supérieures, il est incertain s'il pourrait y avoir des effets aigus potentiels sur les abeilles adultes à des doses d'application supérieures à 6,4 kg m.a./ha. D'autres études de toxicité avec d'autres types d'invertébrés terrestres (acariens prédateurs, vers de terre, guêpes parasites) sont également disponibles, avec généralement aucun effet rapporté jusqu'à la dose maximale testée. Dans une étude sur un acarien prédateur, la DL50 7-d a été annoncée à 1.200 g m.a./ha (1,1 lb/A) (MRID 45767105).

    RépondreSupprimer
  16. L'exposition aux résidus de glyphosate sur le feuillage résultant d'une application directe ou d'une dérive de pulvérisation peut avoir un impact [may impact] sur la croissance des oiseaux (substituts pour des amphibiens à phase terrestre), mais peut ne pas avoir un impact sur les paramètres de reproduction.

    L'exposition aux résidus de glyphosate sur le feuillage résultant d'une application directe ou d'une dérive de pulvérisation peut avoir un impact [may impact] sur la croissance et la reproduction des mammifères terrestres pour des applications aériennes sur la canne à sucre ainsi que pour la plupart des usages généralement appliqués par des applications au sol jusqu'à la dose annuelle combinée maximale.

    L'exposition aux résidus de glyphosate sur le feuillage résultant d'une dérive de pulvérisation peut avoir un impact [may impact] sur la survie et/ou la biomasse de plantes terrestres et de plantes ripuaires ou de zones humides dans les zones adjacentes au champ traité. »

    L'inélégance, et les barbarismes, de la traduction est à la mesure du salmigondis original. Les traducteurs ont une expression pour cela, shit in, shit out. Mais au-delà de l'indigence rédactionnelle, le constat est simple : pas de quoi fouetter un chat...

    ...Mais de quoi fouetter l'activisme anti-pesticides.

    C'est que « On ne s'attend pas... » (exposure […] is not anticipated to [...] »), donc on n'est pas sûr ! Et puis, « L'exposition […] peut impacter.... » On apprend ainsi avec stupeur et tremblements que l'application délibérée de glyphosate sur, par exemple, une mare va détruire les plantes aquatiques dont une partie émerge de l'eau. De même, les dérives s'obstinent à faire ce pour quoi le produit a été conçu (mais guère plus)... Rappelons que pour protéger les espaces aquatiques, il y a des obligations de distance (cinq mètres en France).

    Comment résumer le très long paragraphe sur les abeilles ? On ne sait pas... En fait, il est incertain s'il pourrait... ce que l'on peut considérer comme une incertitude élevée au carré. Pour une grande partie, les incertitudes concernent des doses supérieures voire très supérieures (6,4 kg m.a./ha !) aux doses normalement appliquées. Et on a de bonnes indications pour d'autres invertébrés comme les acariens prédateurs, les vers de terre et les guêpes parasites.

    Les manœuvres ont déjà commencé aux États-Unis d'Amérique, apparemment selon trois axes : la contestation de la conclusion sur la cancérogénicité (il y a de très gros enjeux militants et financiers...) ; la corruption alléguée de l'EPA, en cheville avec Monsanto (les complots, ça marche toujours...) ; les effets environnementaux, le papillon monarque étant appelé à la rescousse

    http://seppi.over-blog.com/2017/12/l-epa-etats-unienne-confirme-pour-le-glyphosate-aucun.risque-significatif-pour-la-sante-humaine.html

    RépondreSupprimer
  17. Les fausses informations scientifiques sont des « fake news » comme les autres

    21 Décembre 2017
    par Seppi


    Voici un « copier-coller » intégral – du site medium.com – que je commets sans retenue aucune et, pour tout dire, avec le plus grand plaisir.

    C'est un excellent texte qui mérite une très large diffusion.

    L’information scientifique mérite, au même titre que l’information judiciaire, sociétale, sportive ou politique, d’être questionnée, investie, et traitée par des journalistes dédiés. Malheureusement, elle est parfois reléguée à un rôle secondaire dans les médias généralistes, et ne bénéficie alors pas de la rigueur journalistique accordée à d’autres sujets.

    Par exemple, de janvier à août 2017, Le Point a publié une chronique hebdomadaire intitulée “Le biomimétisme selon Idriss Aberkane”. Présentée comme un travail de vulgarisation scientifique, cette dernière prétendait “explique[r] en vidéo et par des exemples concrets comment s’inspirer de la nature pour innover durablement”.

    Ces chroniques sont principalement constituées d’anecdotes décrivant des propriétés surprenantes de certains êtres vivants, et accompagnées de réflexions à prétention philosophique sur la façon dont l’humanité devrait s’en inspirer. Malheureusement, aucune source scientifique ne vient étayer les informations présentées : et pour cause, la plupart d’entre elles sont simplement fausses !

    Malgré de nombreuses critiques émises—notamment sur les réseaux sociaux par différents membres de la communauté scientifique—la rédaction du Point n’a jamais répondu. Les chroniques sont toujours accessibles et aucune des erreurs scientifiques dénoncées n’a été corrigée.

    Cela nous semble relever d’un mépris profond et pour le public et pour les sciences. Les erreurs dont nous parlons ne sont ni anecdotiques, ni de l’ordre de la simplification (parfois nécessaire dans le cadre de la vulgarisation scientifique). Il s’agit d’erreurs factuelles, de fond. Pourrait-on imaginer un journal publier un article à propos de “Germinal de Victor Hugo, écrit à Verdun dans les tranchées de la guerre de sécession” sans que cela ne fasse sourciller ? C’est pourtant ce que fait Le Point en laissant affirmer que les couleurs irisées des flaques d’huiles sont dues à la diffraction de Rayleigh (chronique n°5) car non seulement la “diffraction de Rayleigh” n’existe pas (il s’agit en réalité de diffusion Rayleigh) mais en plus ce phénomène n’est en rien à l’origine des irisations qui sont dues à des interférences des ondes lumineuses. Et l’on pourrait encore citer beaucoup d’autres exemples qui sont au mieux des approximations grossières—comme l’affirmation que le terme “désoxy” dans “acide désoxyribonucléique (ADN)” signifie “qui déteste l’oxygène” dans la chronique n°10 (un désoxyose est simplement un sucre dont un groupement hydroxyle “OH” a été remplacé par un atome d’hydrogène H) -ou au pire, des aberrations scientifiques—comme la vision finaliste de l’évolution véhiculée par la chronique n°30 où un serpent “invente une nouvelle stratégie en développant un nouveau type de résistance”.

    Malheureusement, Idriss Aberkane—publié par les éditions Robert Laffont, cité dans le Monde, interviewé par Arte, et “expert” sollicité par le CESE—n’est qu’un symptôme de la faible exigence dont font preuve trop de rédactions lorsqu’il s’agit de parler de science.

    RépondreSupprimer
  18. Pour ne citer qu’un exemple récent, France Culture a consacré un reportage de plus de 50 minutes à la “génodique”, “discipline” qui prétend stimuler la production de protéines chez les plantes en leur diffusant des séquences de notes de musique, alors que les preuves scientifiques de son efficacité sont inexistantes. De façon générale, les rédactions ont souvent tendance à s’appuyer uniquement sur des “experts” dont l’avis ne fait l’objet d’aucune vérification journalistique. Ceci peut s’avérer très dommageable, notamment si les “experts” sont en réalité des personnalités controversées—voire clairement désavouées—dans les communautés scientifiques, ou s’ils sont interrogés sur des sujets hors de leur domaines de compétence. À cela s’ajoute l’approche catastrophiste qui caractérise de nombreux reportages sur des sujets “polémiques” tels que les OGM ou les vaccins. Ces derniers privilégient souvent le sensationnalisme à la rigueur, quitte à présenter sur un pied d’égalité des opinions, des hypothèses non prouvées, et des faits scientifiques établis.

    Publier des informations “scientifiques” ou “techniques” dont il est avéré qu’elles sont fausses tient tout autant du phénomène de fake news que reprendre sans critique les propos de Donald Trump sur le nombre de personnes présentes le jour de son intronisation. Pourquoi la rigueur journalistique s’arrête-t-elle aux portes des laboratoires ? Pourquoi serait-il moins grave de publier une information scientifique fausse qu’une information politique fausse ?

    C’est pourquoi, nous—chercheurs/es, journalistes scientifiques, enseignants/tes, vulgarisateurs/trices—souhaitons réaffirmer notre profond attachement au journalisme scientifique et à la vulgarisation. Nous souhaitons également rappeler que ces derniers doivent diffuser ou relayer des informations et des faits en adéquations avec l’état actuel des connaissances et avec la démarche scientifique. Ni le journalisme ni la vulgarisation scientifique ne consistent à publier des informations douteuses sans vérification ni précaution, pas plus qu’à présenter trompeusement des opinions comme des vérités démontrées. Nous rappelons aussi qu’à l’heure d’internet il n’a jamais été aussi facile de contacter de nombreux professionnels et institutions de recherche, qui sont très souvent tout à fait disposés à partager leurs expertises.

    Il appartient donc à tout média sérieux de vérifier qu’il ne propage pas dubaratin pseudo-scientifique, en particulier sous couvert de vulgarisation. Une information scientifique fausse est une “fake news” comme une autre.

    RépondreSupprimer
  19. Auteurs :
    Olivier Monod, journaliste.
    Marc Robinson-Rechavi, professeur, blogueur.
    Guillaume Miquelard-Garnier, maître de conférences, blogueur.
    Alexandra Gros, chercheuse post-doctorante en neurosciences
    Antoine Bérut, chercheur post-doctorant en physique.
    Alexa Sadier, chercheuse post-doctorante en biologie de l’évolution et du développement.

    Signataires :
    Martin Clavey, journaliste.
    Stéphane Debove, docteur en biologie et vulgarisateur scientifique, président du Café des sciences.
    Frédéric Restagno, chercheur CNRS en physique de la matière molle.
    Alexis Verger, chercheur CNRS en Sciences de la Vie.
    Yvan Dutil, PhD, physicien.
    Tania Louis, docteure en biologie et médiatrice scientifique.
    Johan Mazoyer, chercheur post-doctorant en astronomie et vulgarisateur sur Podcast Science.
    Viviane Lalande, doctorante en génie mécanique et vidéaste scientifique.
    Patrick Laurenti, enseignant-chercheur, évolution et génétique du développement.
    Timothée Labouret, docteur en physique.
    Thomas C. Durand, docteur es science, vulgarisateur des sciences.
    Annalisa Plaitano, médiatrice scientifique, formatrice et journaliste.
    Emilie Neveu, chercheuse en bio-informatique.
    Pauline Maisonnasse, docteure en immunologie, chercheuse et vulgarisatrice scientifique.
    François-Xavier Coudert, chercheur en chimie au CNRS.
    Clothilde Chamussy, archéologue, créatrice de la chaîne Passé Sauvage.
    Adrien Gontier, docteur en géochimie et enseignant.
    Yoann Arnaud, professeur agrégé en Sciences de l’Ingénieur.
    Charlotte Truchet, maître de conférences, université de Nantes.
    Marie-Alice Mathis, docteur en neurosciences.
    Sylvain Deville, directeur de recherche CNRS en science des matériaux.
    Arthur Charpentier, professeur en Sciences Economiques.
    Camille Coti, maître de conférences en informatique.
    Pablo Rougerie, docteur en Immunologie, chercheur (post-doctorant) en biologie cellulaire.
    Pauline Provini, PhD, chercheuse (post-doctorante) en biologie évolutive.
    Qwrk, développeur informatique, vulgarisateur scientifique.
    Alan Vonlanthen, créateur de Podcast Science et co-fondateur de Big Bang Science Communication Sàrl.
    Pierre Bordaberry, docteur en psychologie, psychothérapeute.
    Morgan David, docteur en sciences comportementales, fondateur de Cabinet Analytica.
    Simon Garcia, docteur en physique et enseignant.
    Christophe Rodo, doctorant en thèse de neurosciences.
    Arthur Michaut, doctorant en biomécanique.
    Théo Mathurin, ingénieur des MINES ParisTech et docteur en microélectronique et nanotechnologie.
    Virginie Népoux, docteure en biologie et médiatrice scientifique.
    Julien Nicolas, Directeur de recherche au CNRS en chimie des polymères.
    Simon Christian, maître de conférence à Sorbonne Université.
    Baptiste Gault, Group Leader, Max-Planck-Institut für Eisenforschung, Düsseldorf.
    Nathalie Lidgi-Guigui, maîtresse de conférences à l’Université Paris 13.
    Olivier Simard-Casanova, doctorant en sciences économiques et vulgarisateur.
    Alban Sauret, chargé de Recherche CNRS en physique des liquides.
    Matthieu Fumagalli, maître de conférences, Université de Lyon1.
    Florian Gouthière, journaliste.

    RépondreSupprimer
  20. Sophie Sacquin-Mora, chercheuse en biochimie au CNRS.
    Jérémy Roggy, enseignant de physique-chimie en lycée.
    Corentin Lacroix, médecin généraliste, créateur de la chaîne WhyDoc.
    Arthur Milchior, post doctorant en informatique à l’Université Libre de Bruxelle et chroniqueur sur Trajectoires, le podcast de la culture mathématiques.
    Alexandre Villers, chercheur postdoctorant en écologie.
    Olivier Sandre, directeur de recherche CNRS en physicochimie.
    Tom Rey, maître de conférences en mathématiques appliquées à l’Université de Lille.
    Céline Bon, maître de conférences du Muséum national d’histoire naturelle.
    Yves Clément, chercheur (post-doctorant) en biologie évolutive.
    Romain Pierronnet, doctorant en sciences de gestion, Université Paris Est, Adoc Mètis.
    Christophe Leterrier, chargé de recherche CNRS, Marseille.
    Tom Roud, scientifique.
    Elifsu Sabuncu, docteure en biologie, ex chercheure publiant dans différentes disciplines, co-fondatrice de Deuxième labo.
    Mathieu Leocmach, chargé de recherche au CNRS.
    Matthieu Montes, professeur des universités, Cnam.
    Abtoine Tilloy, physicien actuellement en postdoc au Max Planck Institute of quantum optics à Garching en Allemagne.
    Robin Ryder, Maître de conférences en Mathématiques appliquées, Université Paris-Dauphine.
    Gwenaëlle L. doctorante en bio-informatique et administratrice sur un blog spécialisé en bio-informatique.
    Mathieu Salanne, professeur, UPMC.
    Simon Billouet, enseignant de mathématiques.
    Jean-Christophe Dubacq, maître de conférences en informatique.
    Romain Ligneul, post-doctorant, neuroscience.
    Matthieu Chavent, chargé de recherche CNRS.
    Justin Dirrenberger, maître de conférences en métallurgie au Cnam.
    Gala Chevaillier, doctorante en physico-chimie des matériaux et vidéaste scientifique atterrée par la situation actuelle.
    Gabriel Hmimina, chercheur (post-doctorant) en teledetection, Universite Lincoln-Nebraska, USA.
    Florent Calvayrac, professeur des universités.
    Thibaud Griessinger, docteur en sciences cognitives.

    http://seppi.over-blog.com/2017/12/les-fausses-informations-scientifiques-sont-des-fake-news-comme-les-autres.html

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. C'est vrai que l'autre jour, anodinement, j'ai osé parler de la chaleur et de la lumière. La lumière est diffusée 365 j par an par le soleil mais, la chaleur est seulement saisonnière.

      Il ne faut pas croire toutes les conneries qu'ils disent dans les merdias sur "l'eau chauffée sous les tropiques qui descendrait au fond des océans pour ressortir des milliers de km plus loin en Irlande !" Hahahaha ! L'eau chaude n'a JAMAIS descendu ! Faites l'expérience: plonger à 5 m sous les tropiques et vous vous apercevrez que... l'eau est froide ! Çà alors !! Çà alors parce que LA CHALEUR NE DESCEND PAS ! L'eau chaude est créée uniquement par les millions (milliards ? on sait pas) de sources chaudes (appelées aussi 'mini-volcans émetteurs de gaz) sous-marines qui tapissent le fond des mers et océans et qui, emportées par les courants qu'elles créent (comme l'air chaud et l'air froid créent des vents dans l'atmosphère), remontent vers les côtes/les plages et, cette chaleur devenue gazeuse réchauffe donc le littoral sur quelques km seulement - sauf si elle est soutenue par des vents marins venant du large vers l'arrière-pays.

      Supprimer
  21. La rage de la Chine contre la mort de la lumière (ou pourquoi l'emploi de pointe est imminent)


    23 décembre 2017 19h00
    Auteur de Chris Hamilton via le blog Econimica,

    La population en âge de travailler en Chine est clairement définie comme les personnes âgées de 16 à 50 ans pour les femmes (55 pour les «cols blancs») et de 16 à 60 ans pour les hommes. La Chine impose un départ à la retraite à ces limites d'âge. Peut-être un peu d'intérêt devrait être que cette population en âge de travailler a atteint un sommet en 2011 et a diminué depuis. Cette baisse se poursuivra indéfiniment car la Chine a une population féconde en âge de procréer (détaillée ICI), une émigration nette (sortie) et un taux de natalité encore nettement négatif.

    Il n'y a aucune preuve que les déclins de l'âge de travail diminueront bientôt. Comme le montre le graphique ci-dessous, la main-d'œuvre potentielle de la Chine diminuera indéfiniment ... et d'ici 2030, la main-d'œuvre potentielle de la Chine sera inférieure de plus de 100 millions au sommet de 2011 (11 %).

    La Chine a l'un des âges de retraite les plus jeunes du monde développé. En moyenne, selon une étude récente (HERE), les Chinois quittent la population active à 55 ans contre 63 ans aux États-Unis (la Norvège a le dernier départ moyen à 67 ans). Ainsi, peut-être la Chine va-t-elle relever l'âge de la retraite pour freiner l'envolée de la population âgée de 60 ans et plus entrant en retraite (graphique ci-dessous) ? Plus sur cela plus tard.

    - voir graphique sur site -

    Comparaison entre la population en âge de travailler et la population de plus de 60 ans (graphique ci-dessous). Une main-d'œuvre potentielle décroissante depuis son sommet en 2011 et une population âgée en croissance rapide.

    - voir graphique sur site -

    Ci-dessous, la croissance des personnes âgées par rapport à la dépopulation en âge de travailler en tant que % de tous les adultes (graphique ci-dessous) ... pensez au bâton de hockey. Après près de six décennies de maintien d'un pourcentage constant de 60 % + ans / vieux de la population adulte ... l'explosion des personnes âgées ne fait que commencer.

    - voir graphique sur site -

    Si l'on prend la population potentielle totale en déclin en baisse par rapport au nombre total de personnes employées en Chine (selon Statista) ... le graphique ci-dessous montre que si la Chine ajoute seulement un million d'employés par an (environ un tiers des croissance moyenne annuelle de l'emploi entre 2006 et 2016) ... d'ici 2030, l'emploi en Chine dépassera 100 % de la main-d'œuvre potentielle. Attends quoi ?!? Ou peut-être partant du principe que les personnes qui n'existent pas ne peuvent pas être employées ... il est temps de commencer à considérer que la population employée en Chine va commencer à tomber.

    - voir graphique sur site -

    Cette idée qu'il y a «des millions et des millions de Chinois qui n'attendent que d'être incorporés dans le marché du travail» ... pas tellement. Alors qu'il est probable que le passage du rural vers l'urbain se poursuive, la Chine a déjà connu ou connaîtra bientôt un pic d'emploi. Autrement dit, il y aura moins de consommateurs de tout (maisons, voitures, électroménagers, etc.) chaque année que l'année précédente.

    RépondreSupprimer
  22. Quelle que soit la surcapacité actuelle, s'ajouteront des hausses massives de logements excédentaires, une production excédentaire, des centres commerciaux excédentaires au fur et à mesure que ce dépeuplement se généralisera au cours des prochaines années et décennies.

    Cinq gros points ici:
    1) La Chine met fin à une politique de l'enfant, avec peu ou pas d'impact ...

    Bien que la Chine ait mis en œuvre sa politique de l'enfant unique en 1979 et l'ait officiellement éliminée en 2015, le taux de natalité de la Chine était systématiquement supérieur à celui de la plupart des autres grandes économies d'Asie de l'Est (Japon, Corée du Sud, Taiwan, Singapour ...). Seul le taux de fécondité de la Corée du Nord est actuellement plus élevé.

    - voir graphique sur site -

    Aucun de ces autres pays de l'Asie de l'Est n'a jamais mis en place des restrictions de naissance. Au lieu de cela, leurs populations ont choisi de ne pas se substituer à la disponibilité des contraceptifs, à l'augmentation des coûts de l'éducation des enfants et à l'inclusion des femmes dans la population active, etc. La politique de l'enfant unique était inévitable. L'élimination de cette politique aura peu ou pas d'impact sur les taux de fécondité de la Chine.

    2) La Chine à relever l'âge de la retraite, mais pas bientôt ...

    Au début de 2015, la Chine a suggéré de détailler en 2017 (ce que je n'ai toujours pas vu) un processus graduel et pluriannuel visant à relever l'âge de la retraite (la version chinoise du suicide politique). Les suggestions se sont concentrées lentement, graduellement, élevant l'âge de la retraite des femmes à la hauteur des hommes et, de la même manière, poussant les départs à la retraite d'un mois ou deux par an. Cependant, rien de tout cela n'a même été suggéré pour commencer dans les cinq prochaines années et comme la plupart des choses, presque sûrement être chargé de back-end de sorte que tous les impacts réels sont surestimés. Peu importe les politiciens communistes ou «capitalistes», le jeu est le même. Un peu "éblouissement" qui garantit que les impacts négatifs de la politique ne se produit jamais sur votre montre.

    3) La Chine à instituer Universal Pension Plan ...

    À la fin de 2015, la Chine a déclaré: «Nous allons obtenir une pension de base pour tous les employés à l'échelle nationale». Actuellement, environ 800 millions des 1,3 milliard de la Chine sont éligibles aux pensions de l'Etat. Selon Sinosphere, les retraites pour les employés non étatiques varient considérablement, atteignant 3000 RMB (480 $) par mois à Beijing et 80 RMB seulement pour les agriculteurs ruraux. Les pensions des fonctionnaires sont généralement plus élevées que celles des employés non étatiques. La déclaration du parti a dit que la Chine le serait;

    "Construire un système de protection sociale plus juste et plus durable.

    Mettre en œuvre des plans pour que chaque personne participe à l'assurance sociale.

    Détourner le capital des entreprises publiques vers les fonds de sécurité sociale.

    Offrir à tous les résidents urbains et ruraux une assurance pour les maladies graves. "

    RépondreSupprimer
  23. 4) Les salaires chinois et le revenu moyen disponible par habitant augmentent mais les gains sont extrêmement variables ...

    Alors que les salaires des usines chinoises dans les zones urbaines de rang 1 sont maintenant en ligne avec le Portugal ou l'Afrique du Sud, cette hausse terrible a créé ses propres problèmes. La hausse des salaires a été compensée par des hausses inflationnistes des loyers, du carburant, de la nourriture, etc. Le revenu moyen disponible a augmenté dans les zones urbaines, mais au mieux dans la Chine rurale. Cependant, la réponse des employeurs à la hausse spectaculaire des salaires a été l'automatisation, l'abandon de la production à forte intensité de main-d'œuvre et l'externalisation vers des pays à coûts plus bas. Ceci est en contradiction avec la population rurale généralement peu qualifiée / peu scolarisée à la recherche d'opportunités dans les zones urbaines. L'ampleur et la taille des gains supplémentaires dans le revenu disponible seront probablement limitées. Sur le plan économique, un nombre total décroissant de travailleurs qui gagnent marginalement plus d'argent n'offrira pas la croissance souhaitée.

    5) La Chine ne peut pas exporter sa sortie de cette ...

    La variation annuelle des populations combinées âgées de 0 à 64 ans des 35 pays de l'OCDE (États-Unis, Canada, Europe, Japon, Corée du Sud, Australie / Nouvelle-Zélande) plus Chine, Brésil et Russie commence à diminuer en 2018 (graphique ci-dessous). Les populations de base des pays responsables de la consommation de 80 % + de toutes les exportations chinoises ont atteint un sommet et ont commencé à diminuer. Moins de consommateurs chaque année que l'année précédente, indéfiniment. En ce qui concerne les pays qui sont en pleine croissance, l'Inde et l'Afrique, ils consomment environ 4 % de toutes les exportations chinoises. BTW, le graphique ci-dessous montre quand chaque nation / région 0-64yr / ancienne population a commencé à diminuer.

    - voir graphique sur site -

    Autrement dit, la Chine propose d'augmenter et d'élargir son système de retraite à une population de personnes âgées en hausse, mais aura un nombre potentiel décroissant d'employés à partir de laquelle payer pour cette augmentation ?!?

    Comment la Chine va-t-elle y parvenir ? Eh bien, comme le montre le graphique ci-dessous, alors que la croissance de la population chinoise a décéléré, la croissance de la dette chinoise s'est accélérée.

    Alors que le PIB et la consommation d'énergie de la Chine ont dominé le monde, ils n'ont pas réagi de la même façon à l'explosion de la dette en Chine et il faudra exponentiellement continuer à montrer de la «croissance». Plus d'un tiers et peut-être la moitié de la dette a été mal investie dans une bulle immobilière pour une population qui ne vient jamais.

    Ce qui vient ensuite ne va pas être bon pour la Chine ni le reste du monde alors que la Chine cherche à inonder une nation en voie de dépeuplement avec une nouvelle dette qui ne ferait que créer une surcapacité de logement ... La Chine cherchera à battre les Japonais au jeu de la dette.

    - voir graphique sur site -

    Par exemple, le système de retraite public chinois à partir de 2014, a recueilli 2,33 milliards de yuans de recettes et a versé près de 2 billions de dollars ... avec 3 milliards de dollars en fonds nets. Les sorties nettes et le prélèvement de ces fonds nets sont imminents.

    RépondreSupprimer
  24. Mais ne vous inquiétez pas, le Parti communiste a expliqué que ... "Nous allons regarder certaines opportunités avec des rendements plus élevés mais qui vont contenir des risques". Encore une fois, aucun détail n'a été offert. Cependant, un atout, il est clair que les Chinois n'achèteront pas ... le Trésor américain (graphique ci-dessous, montrant les achats nets depuis le débat sur le plafond de la dette de juillet 2011 selon TIC). Depuis cette date, la Chine a été un vendeur net de la dette du Trésor américain malgré un excédent record en dollars américains »(BLICS = Belgique, Luxembourg, Irlande, Caïmans, Suisse).

    - voir graphique sur site -

    De 2000 à juillet 2011, la Chine a recyclé 50 % de son excédent commercial en dollars dans la dette du Trésor américain accumulant plus de 1,3 billion de dollars. Depuis juillet 2011, la Chine a vendu plus de 100 milliards de dollars et, en octobre, détenait environ 1,2 billion de dollars (graphique ci-dessous).

    - voir graphique sur site -

    Mais je suis à peu près certain que ces dollars ne sont pas en friche et trouvent leur chemin dans un actif, probablement un en particulier qui se vend à peu de frais à l'heure actuelle.

    http://www.zerohedge.com/news/2017-12-23/chinas-raging-against-dying-light-or-why-peak-employment-imminent

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. Mais comment faisaient nos ancêtres pour vivre alors qu'ils n'étaient qu'une petite centaine d'individus sur Terre ? Ils n'en sont pas morts ! La preuve: on est là !

      Supprimer
  25. Une forte chute de neige paralyse toute la Grèce
    (vidéos, photos)

    18:38 23.12.2017

    La première chute de neige en Grèce a recouvert plusieurs villes du pays et a par conséquent paralysé le trafic sur de nombreuses routes, ayant provoqué l’apparition d’immenses embouteillages, relatent des médias locaux.

    La chute de neige commencée dans la soirée du 22 décembre coïncidait avec le jour où des milliers de Grecs prenaient la route pour les vacances de Noël et a immédiatement provoqué des ralentissements sur les routes aux quatre coins du pays, selon les informations communiquées par la chaîne de télévision publique grecque ERT.

    L'autoroute reliant Athènes et Lamia a connu le plus grand embouteillage, de 15 kilomètres, les voitures y sont restées coincées pendant plus de huit heures.

    Dans les régions montagneuses la circulation a été interrompue. La police a interdit la circulation des camions lourds sur certaines routes. Les navires sont interdits de quitter les ports de Rafina et Lavrio à cause de la tempête faisant rage en mer.

    La chaîne de télévision conseille aux touristes, avant d'entamer leurs voyages prévus en Grèce, de se renseigner auprès des agences de tourisme et des autorités portuaires pour savoir si des changements dans les horaires sont prévus.

    https://fr.sputniknews.com/international/201712231034466487-chute-neige-grece/

    RépondreSupprimer