- ENTREE de SECOURS -



samedi 2 décembre 2017

COP23 : Catastrophisme et finance

le 1 décembre 2017
par Rémy Prud’homme.

Notre Contre-sommet des climato-réalistes du 7 décembre aura lieu juste après la COP23 et juste avant un sommet international organisé sur le même thème par le gouvernement français. Ces deux évènements sont placés sous le double signe de la catastrophe et de la finance.

     Catastrophe – Une fois de plus, on nous a répété que la planète est au bord du gouffre. Tout va mal, de plus en plus mal, il est sans doute même déjà trop tard : l’augmentation des températures est la cause de toutes sortes de maladies et attaque partout la santé, augmentant la mortalité et la morbidité ; la pluviométrie augmente dramatiquement, entraînant de plus en plus d’inondations et de glissements de terrain ; les productions agricoles sont gravement affectées, entraînant partout des famines meurtrières ; les cyclones sont de plus en plus nombreux et de plus en plus violents ; les réfugiés climatiques sont de plus en plus nombreux ; pour faire bonne mesure, on trouve même des politiciens responsables et des journalistes influents pour dire que le dérèglement climatique engendre des tremblements de terre et des tsunamis de plus en plus terribles. Et tout cela n’est rien à côté de ce qui nous attend dans les années à venir, qui n’est rien de moins que la fin de l’humanité.

     Toutes ces affirmations sont inexactes, et il est facile de le montrer. Même les rapports du GIEC, à contre-cœur et à demi-mot, le reconnaissent. C’est le froid, bien plus que le chaud qui rend malade et qui tue. La pluviométrie moyenne est remarquablement constante depuis un siècle (là où on la mesure). La production agricole augmente régulièrement, et nettement plus vite que la population ; les famines ont pratiquement disparu, sauf dans les régions en guerre. Ni le nombre ni la violence des cyclones n’augmentent, notamment aux Etats-Unis, pays de cyclones, qui les compte et les mesure soigneusement depuis longtemps. Il n’y a actuellement pratiquement aucun réfugié climatique ; les rapports détaillés et sérieux de l’organisation des Nations-Unies consacrée aux réfugiés n’en enregistrent pas un. Quant aux tsunamis, les attribuer au climat révèle un profond mépris de la science.

     Ce catastrophisme grandiloquent n’est pas gratuit. Il est un chantage. Ou bien vous cassez vos économies en investissant massivement dans les renouvelables intermittents, où bien vous nous entraînez dans l’abîme. On a là une version moderne du célèbre « la bourse ou la vie » des bandits de grands chemins d’antan. Et votre décision est urgente. Le temps presse. Il ne vous reste plus que cent jours pour éviter la catastrophe ! On reconnaît là l’argument classique des bonimenteurs et des publicitaires pour emporter une décision d’achat : il n’y a plus que trois places sur ce vol ou dans cet hôtel, bientôt il sera trop tard.

     Ce discours et ce chantage ne sont pas neufs. On les a déjà entendu 22 fois avant la COP23. Ce qui caractérise le millésime 2017, c’est que le public, et même certains gouvernements, commencent à s’en lasser. Non seulement la ficelle est grosse, mais elle est usée. Vous nous avez déjà fait le coup des cent jours qui restent pour sauver le monde, en particulier à la COP21. Et vous vous êtes assez congratulés d’avoir réussi. Ca y était, enfin ! L’Accord de Paris marquait un tournant dans l’histoire, que dis-je dans l’Histoire, de l’humanité. Sonnez trompettes, résonnez musettes ! Il y avait bien quelques climato-réalistes pour noter qu’une politique se définit par ses moyens autant et même plus que par ses objectifs, mais les opinions et les gouvernements ignoraient ces quelques grincheux. Mais voilà qu’on nous présente un remake du même scénario, avec la même dramaturgie, les mêmes acteurs et les mêmes répliques : « restent cent jours pour sauver le monde ! » (avec il est vrai un metteur en scène nouveau, mais qui n’a pas le talent de Laurent Fabius). S’en dégage un gênant sentiment de déjà-vu, qui affecte la crédulité du show. Comme disait Abraham Lincoln : « On peut tromper un temps tout le monde, tromper tout le temps quelques uns, mais on ne peut pas tromper tout le temps tout le monde ».

     Finance – La COP 23, et plus encore le raout organisé par la France, ont pourtant une autre caractéristique : l’accent mis sur la finance.

     A Bonn, l’essentiel des débats a porté sur les milliards que les pays pauvres exigent des pays riches au nom du climat. Il n’y a là rien de choquant ni rien de neuf.

     Rien de choquant, parce que les pays pauvres ne font que répéter ce que les pays riches leur ont appris : que ce sont eux (les pays riches) qui ont déréglé le climat en rejetant du gazcarbonique, et qu’ils infligent au monde et principalement aux pays pauvres des dommages considérables. Ces derniers appliquent le célèbre article 1382 du code civil français « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à la réparer », et demandent donc réparation.

     Rien de bien neuf non plus, parce que le principe d’une telle réparation a été acté dès 2009, à la COP15 de Copenhague, et que le montant de cette réparation avait été chiffré : au moins 100 milliards de dollars par an. Mais ce principe n’a jamais été mis en œuvre. Il est facile de s’entendre sur des généralités ronflantes, difficile de s’accorder sur des transferts financiers. La COP21, présentée comme un retentissement succès, avait complètement échoué sur ce point. On n’avait pas avancé d’un iota sur les questions de savoir quels pays payeraient combien, et quels pays recevraient combien, et qui contrôlerait quoi. On n’a pas davantage avancé à la COP23. Mais on a passé des jours (et des nuits) à discuter de la nécessité de créer – tenez-vous bien – un autre transfert massif des pays riches vers les pays pauvres, additif au premier, mais tout aussi vague et virtuel que le premier.

     À Paris, le sommet officiel à venir est résolument centré sur la finance. Selon les textes des communiqués officiels, il s’agit de « redonner un sens à la finance », et d’agiter « la puissance de l’écosystème français en matière d’investissement responsable et de finance verte ». Au moins trois des quatre « panels » prévus à ce « One Planet Summit » (quand on parle argent, on s’exprime en anglais, n’est-ce pas ?) traitent de finance : le premier (« changer l’échelle de la finance pour l’action climat »), le deuxième (« verdir la finance en faveur de l’économie durable »), le quatrième (« renforcer les politiques publiques pour la transition écologique et solidaire ») ; et le troisième (« accélérer l’action locale et régionale en faveur du climat ») n’en est pas bien loin. Le sommet se tiendra au lendemain d’un « Climate Finance Day ». Ce sommet officiel fait la nique aux COP. Finies ces réunions de militants écolo et de diplomates blasés incapables de rien décider. Ils ont bien préparé le terrain et les esprits avec leurs descriptions de l’Apocalypse. Place aux industriels et aux banquiers, aux représentants de Novethic et de We Mean Business. À Paris, on ne va pas parler de millions de tonnes de gazcarbonique, mais de milliards de dollars de d’obligations (de bonds), de subventions, de taxes, et de profits.

     Cela fait déjà un bout de temps que la finance se cache derrière le climat. Mais elle a longtemps essayé de se faire discrète. La défense de l’environnement était symbolisée par un sympathique paysan en béret fixant un panneau solaire sur le toit de son étable, pas par le banquier à cigare derrière son grand bureau, pourtant plus proche de la réalité. Rien de bien neuf ici : au XVIIe siècle déjà, La Rochefoucauld notait que « l’intérêt parle toutes sortes de langues, et joue toutes sortes de personnages, même celui de désintéressé ». Le One Planet Summit de Paris 2017 marque de ce point de vue une inflexion. Il fait tomber les masques. L’empereur Vespasien disait que l’argent n’a pas d’odeur. Il a aujourd’hui une couleur : le vert, ou pour mieux dire : le green.

     Derrière les envolées lyriques sur le sauvetage de la planète et les discours enflammés sur la transition énergétique et solidaire, il y a principalement (et presque uniquement) le développement à marche forcée de l’électricité éolienne et photovoltaïque.

     Cette activité est devenue un big business, pour un petit nombre de multinationales géantes, soutenues par les plus grandes banques du monde. En 2015, pour les turbines éoliennes et les panneaux solaires, les sept plus grosses entreprises du monde assuraient plus de la moitié des ventes, ce qui est un taux de concentration assez inhabituel. Les conseillers financiers les plus actifs dans le domaine étaient : Lazard, Evercore Partners, Crédit Suisse, JP Morgan et Barclays, pas exactement le banquier du coin de la rue. Bloomberg, la grande agence new-yorkaise d’information et de conseil financier (propriété du très militant climato-crédule Michael Bloomberg, ancien maire de New York et treizième fortune mondiale) a bien compris l’importance grandissante de ce secteur, et créé en conséquence une filiale spécialisée, Bloomberg New Energy Finance, entièrement consacrée à la collecte, l’analyse et la diffusion d’informations financières sur l’éolien et le photovoltaïque dans le monde. C’est d’ailleurs grâce à cette filiale que l’on connaît le montant des investissements réalisés dans les renouvelables hors hydraulique : près de 300 milliards de dollars par an – beaucoup plus que les investissements dans toute l’industrie automobile mondiale. Cumulé sur une douzaine d’années : plus de 2000 milliards, soit le PIB annuel de toute l’Afrique. Beaucoup d’argent dépensé pour produire 5% de l’électricité du globe, soit 2% de l’énergie consommée sur la planète.

     Ces sommes considérables n’ont pas été perdues pour tout le monde. Elles ont engendré des profits colossaux, et édifié des fortunes rapides. En France, par exemple, les cas de MM Germa et Muratoglu sont publics. Le premier a revendu 600 millions une société créée quelques années plus tôt, la Compagnie du Vent (ça ne s’invente pas) qui avait surtout construit un portefeuille d’autorisations de construire des éoliennes. Le second a revendu plus de 800 millions d’euros une société et un savoir-faire photovoltaïques édifiés en moins de dix ans. Le plus légalement du monde. Ces climato-crédules ont simplement, plus vite et plus intelligemment que d’autres, fait bon usage du cadre législatif incitatif promulgué par les sauveurs de la planète.

     Qui a payé ? Surtout les pauvres. L’électricité éolienne et solaire a largement été financée par des impôts payés par les consommateurs d’électricité. En Europe, plus l’importance de ces renouvelables est grande dans le mélange électrique, et plus le prix de l’électricité est élevé. Il est, par exemple, deux fois plus élevé en Allemagne qu’en France. Mais comme la consommation d’électricité des ménages augmente moins vite que leur revenu, la part du revenu consacré à l’électricité, et aux impôts sur l’électricité, diminue avec le revenu. C’est la définition même d’un système régressif.

     Plus généralement, le big business des renouvelables a créé de formidables réseaux d’intérêts entre industriels, financiers, politiques, gouvernements, médias, tissés par de puissants lobbies.

     Un paradoxe amusant est que ce grand mouvement capitaliste a été porté et soutenu par des militants écologistes qui étaient généralement/initialement, et qui sont encore, fortement anti-capitalistes. Ils se scandalisent de voir le PDG d’un groupe employant 100.000 salariés gagner 2 millions par an, mais ils applaudissent lorsqu’un habile patron de PME gagne 600 millions d’un coup. Ils vilipendient le lobby nucléaire, un secteur qui dépense annuellement 10 milliards d’investissement, mais ils ferment les yeux sur le lobby des renouvelables, un secteur qui dépense annuellement 30 fois plus en investissements. Ils admirent les paysans du Larzac, mais se mettent au service des Bloombergs de la planète, qui en sont l’exact contraire. Cette alliance objective des contraires n’est pas inédite. Un auteur américain (dont j’ai malheureusement oublié le nom) l’a comparée à l’alliance objective des baptistes et des bootleggers à l’époque de la prohibition aux États-Unis. Les baptistes, c’est-à-dire les bien-pensants, avaient milité pour l’interdiction absolue de l’alcool. Ce faisant, ils en avaient fait augmenter le prix, faisant la fortune des truands qui produisaient, importaient ou vendaient de l’alcool interdit. La comparaison est boiteuse parce que cette activité était alors illégale alors que la finance climatique est aujourd’hui autorisée et même encouragée. Mais dans les deux cas, les bons sentiments des uns font les profits des autres.

     Nos bien-pensants vont-ils continuer à agiter (dans les médias, les Parlements, les villes) la menace de terribles catastrophes climatiques, très utile pour permettre aux gros bonnets de la finance de continuer à s’enrichir sur le dos des pauvres ? Ou vont-ils, à la lumière de la COP23 et du One Planet Summit, commencer à comprendre qu’ils sont manipulés comme des marionnettes, et que leur ardeur mérite mieux ?








8 commentaires:

  1. La moitié des agriculteurs en ont semé autant qu’en 2016

    49 % des personnes ayant répondu à notre sondage en ligne déclarent avoir semé autant de blé tendre cette année qu’en 2016.

    23 % en ont semé plus, tandis que 29 % d’entre eux indiquent en avoir semé moins que l’année passée.

    Consulter les résultats détaillés du sondage.

    392 personnes ont participé à ce sondage entre le 17 novembre et le 1er décembre.

    N.B. : Les résultats d’un sondage en ligne ne sont qu’indicatifs dans la mesure où les internautes qui y participent ne constituent pas forcément un échantillon représentatif des exploitations agricoles françaises.

    http://www.reserve-aux-abonnes

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    1. Nota: Le blé tendre est destiné à la boulangerie/pâtisserie

      Le blé dur (cultivé au Sud) est réservé pour les pâtes.

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  2. L'uranium pour remplacer le plastique ? La découverte de la chimie pourrait ouvrir la voie à de nouveaux matériaux

    1er décembre 2017


    L'uranium peut effectuer des réactions que personne ne pensait auparavant, ce qui pourrait transformer la façon dont l'industrie fabrique des produits chimiques en vrac, des polymères et des précurseurs de nouveaux médicaments et plastiques, selon de nouvelles découvertes de l'Université de Manchester.

    Écrivant dans la revue Nature Communications, les chimistes ont découvert que l'uranium peut effectuer des réactions qui étaient auparavant réservées aux métaux de transition tels que le rhodium et le palladium. Et parce que l'uranium se situe entre différents types de réactivité des lanthanides et des métaux de transition, il pourrait être en mesure de combiner le meilleur des deux pour donner de nouvelles façons de produire des matériaux et des produits chimiques.

    Cette découverte est également présentée dans une nouvelle vidéo (voir ci-dessous) qui fait partie d'une série produite par l'École de chimie. D'autres vidéos montrent comment les chimistes de Manchester ont développé le plus petit moteur à essence au monde et ont identifié que les personnes atteintes de Parkinson peuvent avoir une odeur unique qui identifie la maladie - avant que tout professionnel de la santé ne puisse voir les symptômes.

    La série YouTube tente de mettre des articles scientifiques de classe mondiale dans des mots que tout le monde peut comprendre.

    La dernière découverte signifie que l'industrie pourrait maintenant être en mesure de développer de nouveaux composés qui ne peuvent être fabriqués autrement.

    Qui plus est, l'uranium est l'un des éléments les moins connus et, bien qu'il soit associé aux armes nucléaires et à l'énergie nucléaire, la nouvelle découverte suggère que d'autres utilisations pourraient se profiler à l'horizon.

    Steve Liddle, professeur et directeur de la chimie inorganique, auteur de l'article, a déclaré: "Cette découverte conduira à des développements monumentaux qui pourraient changer notre façon de vivre, un travail de développement comme celui-ci pourrait ouvrir la voie à de nouveaux médicaments et aussi création de plastique dur véritablement biodégradable.

    "C'est comparable à la découverte des écrans à cristaux liquides, qui a eu lieu 20 ans avant que tout le monde ne se lève et se rende compte qu'ils pourraient être utilisés dans les écrans d'ordinateur modernes et les téléviseurs."
    - voir clip sur site :

    https://phys.org/news/2017-12-uranium-plastic-chemistry-breakthrough-pave.html#jCp

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  3. Comment les humains peuvent-ils garder l'avantage sur l'intelligence artificielle ?

    1 décembre 2017
    par Anne-Muriel Brouet

    Des chercheurs de l'EPFL ont montré comment les opérateurs humains peuvent maintenir le contrôle d'un système comprenant plusieurs agents guidés par l'intelligence artificielle.

    En intelligence artificielle (IA), les machines effectuent des actions spécifiques, observent le résultat, adaptent leur comportement en conséquence, observent le nouveau résultat, adaptent à nouveau leur comportement, etc., en apprenant de ce processus itératif. Mais ce processus pourrait-il échapper à tout contrôle ? Peut-être. "L'IA cherchera toujours à éviter l'intervention humaine et à créer une situation où elle ne peut être arrêtée", explique Rachid Guerraoui, professeur au Laboratoire de programmation distribuée de l'EPFL et co-auteur de l'étude de l'EPFL. Cela signifie que les ingénieurs IA doivent empêcher les machines d'apprendre finalement à contourner les commandes humaines. Les chercheurs de l'EPFL qui étudient ce problème ont découvert un moyen pour les opérateurs humains de garder le contrôle d'un groupe de robots IA; ils présenteront leurs résultats le lundi 4 décembre à la conférence Neural Information Processing Systems (NIPS) en Californie. Leur travail apporte une contribution majeure au développement de véhicules autonomes et de drones, par exemple, afin qu'ils puissent opérer en toute sécurité en nombre.

    Une méthode d'apprentissage automatique utilisée dans l'IA est l'apprentissage par renforcement, où les agents sont récompensés pour effectuer certaines actions - une technique empruntée à la psychologie comportementale. En appliquant cette technique à l'IA, les ingénieurs utilisent un système de points où les machines gagnent des points en effectuant les bonnes actions. Par exemple, un robot peut gagner un point pour empiler correctement un ensemble de boîtes et un autre point pour extraire une boîte de l'extérieur. Mais si, un jour de pluie par exemple, un opérateur humain interrompt le robot à l'extérieur pour ramasser une boîte, le robot apprendra qu'il vaut mieux rester à l'intérieur, empiler des boîtes et gagner autant de points que possible. "Le défi n'est pas d'arrêter le robot, mais de le programmer pour que l'interruption ne change pas son processus d'apprentissage et ne l'incite pas à optimiser son comportement de manière à ne pas être arrêté", explique Guerraoui.

    D'une seule machine à un réseau AI complet

    En 2016, des chercheurs de Google DeepMind et du Future of Humanity Institute de l'Université d'Oxford ont mis au point un protocole d'apprentissage qui empêche les machines d'apprendre des interruptions et de devenir ainsi incontrôlables. Par exemple, dans l'exemple ci-dessus, la récompense du robot - le nombre de points qu'il gagne - serait pondérée par le risque de pluie, ce qui inciterait davantage le robot à récupérer les boîtes à l'extérieur. «Ici, la solution est assez simple, car nous n'avons affaire qu'à un seul robot», explique Guerraoui.

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  4. Cependant, l'IA est de plus en plus utilisé dans des applications impliquant des dizaines de machines, telles que des voitures autonomes sur la route ou des drones dans les airs. «Cela rend les choses beaucoup plus compliquées, parce que les machines commencent à apprendre les unes des autres - surtout en cas d'interruptions -, elles apprennent non seulement de leur interruption individuelle mais aussi de l'interruption des autres», explique Alexandre Maurer, un des auteurs de l'étude.

    Hadrien Hendrikx, un autre chercheur impliqué dans l'étude, donne l'exemple de deux voitures qui se conduisent toutes seules sur une route étroite où elles ne peuvent pas se croiser. Ils doivent atteindre leur destination aussi rapidement que possible - sans enfreindre les lois de la circulation - et les humains dans les voitures peuvent prendre le contrôle à tout moment. Si l'humain dans la première voiture freine souvent, la deuxième voiture adaptera son comportement à chaque fois et finira par ne plus savoir quand freiner, en restant peut-être trop près de la première voiture ou en conduisant trop lentement.

    Donner aux humains le dernier mot

    Cette complexité est ce que les chercheurs de l'EPFL cherchent à résoudre grâce à une «interruptibilité sûre». Leur méthode révolutionnaire permet aux humains d'interrompre les processus d'apprentissage par IA au besoin - tout en s'assurant que les interruptions ne changent pas la façon dont les machines apprennent. «En d'autres termes, nous ajoutons des mécanismes« d'oubli »aux algorithmes d'apprentissage qui effacent essentiellement les bits de la mémoire d'une machine, un peu comme le flash dans Men in Black», explique El Mahdi El Mhamdi, un autre auteur de l'étude. En d'autres termes, les chercheurs ont modifié le système d'apprentissage et de récompense des machines afin qu'il ne soit pas affecté par les interruptions. C'est comme si un parent punit un enfant, cela n'affecte pas les processus d'apprentissage des autres enfants de la famille.

    «Nous avons travaillé sur des algorithmes existants et avons montré que l'interruptibilité en toute sécurité peut fonctionner quelle que soit la complexité du système AI, le nombre de robots impliqués ou le type d'interruption: nous pouvons l'utiliser avec le Terminator et obtenir les mêmes résultats. Maurer.

    Aujourd'hui, les machines autonomes qui utilisent l'apprentissage par renforcement ne sont pas communes. «Ce système fonctionne très bien lorsque les conséquences d'erreurs sont mineures», explique El Mhamdi. "En toute autonomie et sans surveillance humaine, elle ne pourrait pas être utilisée dans les navettes autonomes de Sion, par exemple, pour des raisons de sécurité, mais nous pourrions simuler les navettes et la ville de Sion et lancer un algorithme AI. Cela permet de récompenser et de soustraire des points, comme l'apprend le système de bus navette, par exemple: une fois que le système a subi assez d'apprentissage, nous pouvons installer l'algorithme pré-entraîné dans une conduite autonome. voiture avec un faible taux d'exploration, car cela permettrait une utilisation plus répandue. " Et, bien sûr, tout en s'assurant que les humains ont encore le dernier mot.

    https://phys.org/news/2017-12-humans-upper-artificial-intelligence.html#jCp

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    1. Si l'humain veut progresser, être aidé par l'IA il lui faudra nécessairement laisser faire le robot-professeur. Car il ne faut pas s'attendre à ce que l'élève donne des cours à ses supérieurs comme ceux qui (aux COP21-2-3/GIEC) prétendent en savoir plus que les scientifiques du monde entier sans jamais avoir fait d'étude !!!

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  5. Exemple d'idiotie relevée dans la presse:

    (...) Pourquoi certains avions laissent des traînées blanches dans le ciel

    Des traînées blanches apparaissent dans le ciel à cause de la condensation de la vapeur d'eau produite par la combustion du carburant.

    Quand la vapeur d'eau transparente entre en contact avec l'atmosphère raréfiée et froide, elle se transforme immédiatement en nombreux cristaux microscopiques de glace. Ces derniers diffractent la lumière comme les nuages. La durée des traînées dépend de l'ensoleillement et du taux d'humidité dans l'atmosphère.

    Si l'air est sec et ensoleillé, les cristaux de glace s'évaporent très rapidement. Dans le cas contraire, les traînées de condensation peuvent rester quelques dizaines de minutes. (...)

    https://fr.sputniknews.com/insolite/201712011034125463-secrets-compagnies-aeriennes/

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    1. A savoir que, (ex: la France) est survolée chaque jour par plus de 15 000 avions ! (Paris/Marseille, Bordeaux/Lyon, Londres/Milan, Genève/N-Y, etc) et, seulement 1 ou 2 ou 3 traits de chemtrails de plusieurs centaines de kilomètres apparaissent !

      Çà, c'est vraiment pas de chance pour cet ou ces avions qui auraient tout seuls subit des effets 'climatiques' ! Hahaha !

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