- ENTREE de SECOURS -



mardi 7 février 2017

Expropriation et appauvrissement: "Capitaliste" en Grèce & "socialiste" au Venezuela

Par Tyler Durden
Feb 7, 2017 10:42
Soumis par Charles Hugh-Smith via le blog OfTwoMinds,


Neocolonial "paradis capitaliste" ou «paradis socialiste»: le résultat net est le même: expropriation et appauvrissement.

Hier, j'ai noté que tous les actifs ne le feront pas à travers le redressement financier inévitable. (Quels actifs sont les plus susceptibles de survivre à l'inévitable "système de ré-définir" ?)

Ceux qui sont faciles à exproprier seront expropriés et les actifs vulnérables à la hausse des impôts, de l'inflation et de la dévaluation de la monnaie seront également creusés.

Il y a deux exemples en temps réel de ces dynamiques que nous pouvons étudier avec profit: la Grèce "capitaliste" et le Venezuela "socialiste". Les deux nations ont appauvri leur population pour préserver une oligarchie et ses compatriotes.

J'espère qu'il ne sera pas trop choquant que le capital-copain et le socialisme-camaraderie fonctionnent de la même manière et produisent le même résultat: la richesse de la nation est canalisée (ou expropriée) dans les élites dirigeantes, appauvrissant le non- -élites.

Les mécanismes diffèrent en apparence, mais ils produisent les mêmes résultats: expropriation et appauvrissement. En Grèce, deux élites dirigeantes ont arraché la nation: les grandes banques européennes et les oligarques nationaux et leurs fonctionnaires dans l'État.

Après avoir inondé la Grèce d'un crédit «bon marché» libellé en euros, les grandes banques de l'UE ont exigé une «austérité» pour que le gouvernement grec puisse continuer à assumer ses dettes massives. Les oligarques grecs esquivaient «l'austérité» de la manière habituelle: en achetant l'influence politique.

Très peu de ce que l'on appelle les «sauvetages» ont réellement atteint les citoyens grecs, et une grande partie de ce qui est entré dans l'économie grecque est passée aux mains de l'oligarchie.

C'est ce que j'appelle le modèle néo-colonialisme-financierisation (24 mai 2012), qui substitue la puissance économique de la financiarisation (dette, levier et spéculation) au pouvoir brut de la conquête et du contrôle politiques.

La principale stratégie de la financiarisation est: étendre le crédit bon marché aux pays ayant un accès limité au capital. Les nations ayant un accès limité au capital vont avaler l'appât du crédit bon marché tout entier et accepter volontiers des pénalités, des taux d'intérêt élevés, etc.

Ensuite, lorsque l'expansion du crédit atteint des niveaux qui ne peuvent être soutenus, les prêteurs exigent des garanties et / ou des concessions commerciales et financières favorables.

Les puissances financières mondiales ont développé le modèle néocolonial, qui transforme ces mêmes techniques sur sa région d'origine. Ainsi, la Grèce et les autres pays européens pauvres en capital ont été reconnus comme la périphérie qui pourrait être exploitée par le noyau et l'euro était l'outil idéal pour financieriser les économies des nations qui n'auraient jamais pu générer des bulles de crédit / De crédit bon marché inondant leurs économies.

Dans le néocolonialisme, les forces de la financiarisation sont utilisées pour engager la population au noyau financier: les «coloniaux» périphériques empruntent de l'argent pour acheter les produits finis fabriqués dans les économies de base, enrichissant les élites régionales de A) Les débiteurs B) les intérêts sur le crédit accordé aux colonies périphériques pour acheter les biens des économies de base et «vivre en grande partie», et C) l'aspect transactionnel de la capitalisation des actifs périphériques tels que l'immobilier et la dette publique.

En substance, les banques centrales de l'UE ont colonisé les pays périphériques via l'euro financiarisation, ce qui a permis une expansion massive de la dette et de la consommation dans la périphérie. Les banques et les exportateurs du noyau (Allemagne) ont extrait des bénéfices énormes de cette expansion de la dette et de la consommation.

Maintenant que le système de financiarisation de l'euro a bien évolué, la position néo-coloniale de la périphérie est clairement révélée: les actifs et les revenus de la périphérie passent au cœur des intérêts des dettes privées et souveraines dues à la banque centrale du noyau et Ses banques centrales.

Le néo-colonialisme profite à la fois à l'aristocratie financière du noyau et aux oligarchies / kleptocraties domestiques. Cela est bien démontré dans l'essai récent Misrule of the Few: Comment les Oligarques ont ruiné la Grèce.

J'ai couvert cette dynamique pendant de nombreuses années:

La Grèce est une kleptocratie (28 juin 2011)

La Grèce est-elle un modèle pour les crises de la dette des États et des collectivités locales ? (11 juillet 2015)

La seule façon dont les banques et l'oligarchie nationale peuvent conserver leur emprise est de dépouiller les non-élites de leurs revenus et de leur richesse. L'augmentation des impôts fonciers et des frais de transaction est un moyen d'y parvenir: à mesure que les impôts augmentent pour financer les paiements d'austérité à l'élite bancaire de l'UE, Les coûts de propriété de la propriété s'envolent.

Pendant ce temps, les revenus stagnent à mesure que les impôts augmentent et l'économie est écrasée par l'asymétrie de l'euro (bon pour l'Allemagne, mauvais pour la Grèce) et le servage de la dette de payer des intérêts sur l'énorme dette.

Les ménages n'ont d'autre choix que de céder des biens qu'ils ne peuvent plus se permettre - même lorsqu'ils en sont propriétaires, libres et clairs. C'est aussi ce qui est arrivé dans les derniers temps de l'Empire romain: les impôts ont monté au point que les agriculteurs ne pouvaient plus nourrir leurs familles et payer des impôts, ils ont donc abandonné leurs fermes et sont devenus serfs sur les vastes domaines des Elites protégées.

Le modèle «socialiste» est de gérer centralement l'économie au bénéfice de l'oligarchie et de ses copains - une mauvaise gestion fatale des ressources productives de la nation qui exploite et dépouille les non-élites. Le Venezuela ne se propage pas à cause de l'hyper inflation, mais à la suite de politiques qui ont conduit à l'hyper inflation: des politiques qui génèrent des incitations perverses tout en protégeant les Elites, des incitations à produire des biens et des services et des incitations à dépendre des subventions gouvernementales.

Le Venezuela a été efficacement désindustrialisé par son oligarchie socialiste. Capital qui aurait dû être investi dans le réseau électrique et l'industrie pétrolière a été détourné vers les poches des compatriotes et apparatchiks état. Il n'y a pas de nourriture sur les marchés parce que les prix fixés par le gouvernement ne rendent pas utile de faire pousser quoi que ce soit. Les agriculteurs emmènent leurs produits dans les pays voisins s'ils le peuvent, où ils peuvent effectivement être payés pour produire de la nourriture.

Les marchés hors-la-loi et la libre circulation de l'information factuelle, et le seul résultat possible est Le désastre de la désindustrialisation (15 Juin 2016), qui génère une rétroaction auto-renforcée de l'inflation élevée et la baisse de production.

Cette dynamique finit par creuser la monnaie de la nation, comme la monnaie est effectivement un atout basé sur la garantie de la production nationale. Comme la production stagne ou implose alors que l'argent émis se développe, le seul résultat possible est une dévaluation sévère de la monnaie, a.k.a. hyper-inflation.

C'est ainsi que vous vous retrouvez avec une devise qui est officiellement 10 au dollar des États-Unis (USD), mais sur le marché noir est de 3,200 à l'USD. La trajectoire de l'hyperinflation vénézuélienne semble effroyablement familière.

Données économiques en direct du Venezuela

Rencontrez le rebelle vénézuélien dont le crime est de publier des taux de change: (dolartoday)

Vous voyez les deux mécanismes d'élimination des mines à l'œuvre ici: soit exproprier les revenus et les biens des non-Élites avec des impôts en flèche, soit mal géré l'économie si sévèrement que la désindustrialisation qui en résulte détruit la valeur de la monnaie, appauvrissant les citoyens qui n'ont pas le choix Mais de valoriser leur main-d'œuvre et leurs actifs dans une monnaie presque sans valeur.

Neocolonial "paradis capitaliste" ou «paradis socialiste»: le résultat net est le même: expropriation et appauvrissement.

22 commentaires:



  1. La seule façon de conduire un pays est d'en écouter ses habitants ! Or, si il n'y a jamais eu de différence remarquable entre la dictature monarchique et la républicaine est que JAMAIS le peuple n'a pu donner son avis mais seulement élire quelqu'un qui va donner le sien personnel !!!

    C'est pourquoi un fromage est peut-être très bon chez vous, il sera traité d'immangeable dans un autre pays ! Idem pour presque toute l'alimentation. Pourquoi ? Parce que l'alimentation de base issue de localités imprègnent de leurs terroirs les gens qui y sont nés, et, de consommer autre chose sur-place ou ailleurs amènera la tourista !

    C'est ce qui se passe en politique. Une façon de voir et qui marche ici de marchera pas forcément pareil ailleurs !

    Il faut donc se garder de faire de l'universalisme comme les gros cons qui veulent ouvrir les frontières (mais ferment leurs portes chez eux !! Çà alors !) pensant que tous les peuples sont pareil et qu'il n'y a que l'image de la tête qui change !

    C'est pourquoi, plus un pays est vaste, plus il est difficile de l'administrer. C'est pourquoi aussi le seul bon exemple vient toujours de petits pays !

    Imaginez le monde gouverné par un norvégien, un irakien, un camerounais, un japonais ou un esquimaux ou un indien ! 99 % du monde en serait insatisfait (comme d'élire n'importe qui d'autre !). Idem pour les religions

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  2. La Chine va créer plus de 50 millions d'emplois urbains d'ici 2020


    Xinhua, le 6 février 2017


    Le gouvernement améliorera la structure et la qualité de l'emploi et maintiendra le taux de chômage global en dessous de 5% d'ici 2020, selon le plan de facilitation de l'emploi pour la période 2016-2020 publié par le Conseil d'État.

    Le plan soulignait que l'emploi était essentiel pour influencer le niveau de vie et soutenir la croissance économique, et que la Chine ferait des politiques d'emploi proactives.

    La Chine soutiendra des secteurs qui créent beaucoup d'emplois et qui favorisent l'esprit d'entreprise, comme les entreprises liées à l'économie de partage.

    Le gouvernement aidera les diplômés des collèges, les agriculteurs et les travailleurs, touchés par la campagne de surcapacité du pays, à trouver des emplois.

    Le plan souligne également l'importance d'améliorer l'efficacité du marché des ressources humaines et d'améliorer les compétences professionnelles des travailleurs et la qualité globale.

    La Chine ayant résisté avec succès aux défis liés à la réduction de la capacité excédentaire et à la modernisation industrielle, l'emploi dans tout le pays est demeuré solide et stable en 2016.

    Les chiffres les plus récents du ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale montrent que le pays a réussi à créer des emplois pour plus de 13 millions de résidents urbains en 2016 et que le taux de chômage enregistré dans les villes chinoises était de 4,02% à la fin de 2016.

    http://www.china.org.cn/business/2017-02/06/content_40235114.htm

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  3. Le dark web piraté : 20% du réseau rendu inaccessible


    7 févr. 2017, 16:30


    Après avoir trouvé du contenu pédopornographique sur plusieurs sites d'un des principaux hébergeurs du dark web, un hacker l'a piraté. Ce faisant, il est parvenu a rendre inaccessible près d'un cinquième du réseau, soit plus de 10 000 sites.

    Un pirate informatique se réclamant du groupe Anonymous a hacké l’un des principaux hébergeurs du dark web, Freedom Hosting II. Il a rendu tous ses sites inaccessibles, soit près de 20% de l'ensemble du réseau.

    Le dark web définit des sites hébergés sur un réseau anonyme (dont les adresses se terminent par .onion) qui ne sont pas indexés dans les moteurs de recherche et ne peuvent être consultés que via le navigateur Tor, garantissant ainsi l’anonymat de ses utilisateurs.

    Quand ils ont voulu accéder à ces sites le 3 février, les internautes ont vu le message suivant s'afficher : «Bonjour Freedom Hosting II, vous avez été piratés. Nous sommes déçus… Voici un extrait de votre page d’accueil : "nous avons une politique de tolérance zéro à l’égard de la pornographie infantile", pourtant ce que nous avons trouvé sur vos serveurs, c’est plus de 50% de pornographie infantile».

    Interrogé par le magazine Newsweek, le pirate a expliqué que son action a été motivée par le fait d'être tombé sur plusieurs sites pédopornographiques alors qu'il naviguait sur le réseau. Selon lui, l’hébergeur ne pouvait pas ignorer la nature des contenus stockés sur ses serveurs, parce qu'ils dépassaient le quota d'hébergement «gratuit». Freedom Hosting II était donc payé par ces sites pour l'utilisation de ses services et «savait qu’il les hébergeait», a t-il confié au site Motherboard.

    Après avoir tenté de vendre les donnés – excepté les images pédopornographiques – pour 0,1 bitcoin (environ 100 dollars), le hacker a finalement choisi de les diffuser.

    La version originale de Freedom Hosting avait été fermée en 2013 par le FBI. A l’époque, le service hébergeait environ la moitié du dark web dans son ensemble.

    Lire aussi : Pour la deuxième fois, un hacker dit avoir piraté le FBI et révèle de nombreuses données au public

    https://francais.rt.com/international/33633-dark-web-pirate-20-reseau-rendu-inaccessible

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  4. «Les Arabes» : la Une à l’origine d’une bataille judiciaire entre Le Point et Arrêt sur images


    8 févr. 2017, 01:03


    Le site Arrêt sur images était jugé le 7 février à Nanterre pour injure publique contre Le Point, après une chronique qui comparait une couverture de l'hebdomadaire sur «Les Arabes» à une Une du journal antisémite Je suis partout.

    Nouvel épisode de guéguerre entre confrères journalistes. Et cette fois, elle a fini au tribunal. Le 28 mai 2015, Le Point titrait «Les Arabes : L'histoire méconnue d'une civilisation / Aux origines de la tragédie d'aujourd'hui» à propos d’un dossier revenant notamment sur les conflits du proche et du moyen-orient.

    Visiblement, ce choix éditorial n’a pas été du goût d’Alain Korkos, chroniqueur d’Arrêt sur images. Dans un article, il avait alors comparé le titre du Point à une publication antisémite des années 30 : «Avec cette couverture, chef-d'oeuvre incontesté digne de Je suis partout, Le Point se hisse au sommet de son art.» Pour accompagner son texte, il avait choisi une photo d’un numéro de l'hebdomadaire collaborateur datant de 1938 et titré «Les Juifs».

    «Il suffit [...] de lire un peu rapidement pour comprendre que les Arabes sont, par définition, des terroristes», avait-il ajouté. Il faut dire qu’Alain Korkos n’avait pas été le seul à critiquer vertement Le Point pour sa couverture. De nombreux internautes s’étaient indignés à l’époque alors que des attentats djihadistes avaient frappé Paris quelques mois avant sa sortie.

    La fameuse une polémique

    Le Point avait décidé de ne pas laisser passer le papier d’Arrêt sur images et avait déposé plainte pour injure publique. Cette dernière vise à la fois la chronique d'Alain Korkos et un tweet d'Arrêt sur images présentant cette dernière en juxtaposant les deux «Unes».

    Alain Korkos a fait le déplacement au palais de justice de Nanterre accompagné de Daniel Schneidermann, fondateur du site.

    Ces derniers ont d’ailleurs multiplié les tweets moquant l’absence de responsables du Point.

    Personne n'est là pour @LePoint. Gernelle nous fait perdre une journée mais ne se déplace pas...— Daniel Schneidermann (@d_schneidermann) 7 février 2017

    «J'assume cette comparaison, comparer n'est pas assimiler», a déclaré Daniel Schneidermann. Il est même allé plus loin en déclarant sa «stupéfaction» d'être poursuivi, qui plus est par Le Point qui se fait pourtant «une spécialité de plaider contre le politiquement correct» : «Je pense que c'est une première de voir un média poursuivi par un autre média pour injure publique.»

    De son côté, Alain Korkos a décrit une chronique «subjective» en se défendant de toute comparaison sur le fond entre Je suis partout et le dossier du Point : «Je ne parle jamais du contenu, je parle de l'image.»

    Côté argument de la défense, Maître Pascal Winter s’est interrogé : «Est-ce qu'on a le droit de dire qu'une "Une" comme "Les Arabes", ça fait penser à autre chose ?»

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  5. «Pire comparaison de l’histoire du journalisme»

    La présidente n’a pas eu l’air très convaincu : «Dans l'esprit du public, Je suis partout, "les juifs", ça a une connotation.» «Oui, mais une grande affiche sur les kiosques qui dit "Les Arabes", ça a aussi une connotation», lui a rétorqué Alain Korkos.

    Arrêt sur images a appelé Marwan Mohammed à la rescousse comme témoin. Le chercheur du CNRS a jugé que «la construction du racisme repose sur l'essentialisation», mettre «tout le monde dans le même sac», et que la comparaison avec Je suis partout doit ainsi être perçue «comme une espèce de mise en alerte».

    Le procureur s’est montré plus mesuré : «Il faut les dénoncer, les vieux démons ! Sous cette forme ? Je ne sais pas.» Il a néanmoins estimé que lorsqu’il s’agit de liberté d’expression, «l'excès est possible».

    Maître Renaud Le Gunehec, avocat du Point, n’a pas hésité à qualifier «une comparaison qui se veut sérieuse, filée, longue et étayée avec Je suis partout» de «pire de l'histoire du journalisme».

    «Le Point pense que c'est important d'expliquer ce qu'est l'islam», a-t-il ajouté. Le conseil de l’hebdomadaire a demandé un euro de dommages et intérêts, le retrait de la chronique et une publication judiciaire.

    Lire aussi : «Fake news» : les médias mainstream français s'allient avec Google et Facebook pour cadrer l'info

    Etienne Gernelle, directeur du Point et, comme se sont amusés à le rappeler Alain Korkos et Daniel Schneidermann, absent de l’audience, avait dénoncé en juin 2015 une «extrême crispation» qui «tendait à proscrire certains thèmes de la réflexion, et à bannir certains mots du vocabulaire», comme «les Arabes».

    https://francais.rt.com/france/33653-une-sur-les-arabes-origine-bataille-judiciaire-entre-le-point-et-arret-sur-images

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    1. Vrai que l'arabe n'est qu'une langue comme l'anglais où l'espagnol utilisée par des habitants d'Afrique du Nord et de l'Est méditerranéen par les islamistes et les juifs.

      Donc, s'il est interdit (ou non-recommandé) de désigner quelqu'un d'arabe (car il n'est pas forcément savoir parler cette langue malgré son origine), il sera recommandé de l'appelé l'excisé ou l'excisée à tout hasard pour désigner le ou la personne cachée sous la burqa.

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  6. Abandon de l'écotaxe : l'échec d'une politique qui coûte à l'État près d'un milliard d'euros

    8 févr. 2017, 06:23 - Avec AFP


    Selon la Cour des Comptes, l'abandon de l'écotaxe en 2014 constitue un échec de politique publique qui a coûté à l'Etat près d'un milliard d'euros en indemnisations.

    «L'abandon de l'écotaxe poids lourds constitue un échec de politique publique, dont les conséquences sont probablement très durables», déplorent les Sages de la rue Cambon dans leur rapport annuel publié le 8 février.

    «Coûteux pour les finances publiques et dommageable pour la cohérence de la politique des transports et son financement, l'abandon de l'écotaxe poids lourds constitue un gâchis», poursuit la Cour des Comptes, déplorant un pilotage du projet «centré sur des objectifs de court terme», une suspension «prise dans la précipitation», et révélant «qu'aucune analyse préalable de la portée de cette décision n'avait été conduite».

    Ainsi, «cette décision sans base contractuelle a fragilisé la position de l'État, limitant notamment toute possibilité de rechercher, par la suite, une éventuelle faute d'Écomouv' [consortium franco-italien chargé de la mise en place de cette taxe] dans le retard ou les défauts du dispositif».

    La taxe sur les poids lourds était l'une des mesures phares du Grenelle de l'Environnement, et devait permettre le financement et l'entretien des infrastructures de transport.

    Jamais mise en service, elle avait été suspendue en octobre 2013 après la fronde menée par les «bonnets rouges».

    Son remplacement par un «péage de transit» avait été envisagé, avant une «suspension sine die» par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, et, le 30 octobre 2014, la résiliation du contrat passé avec Écomouv'.

    «Le mandat de négociation finalement retenu se résumait à deux objectifs principaux: éviter tout paiement à Écomouv' en 2014, et ne rien trancher de manière définitive au cours de cette période». Or le report d'une partie des indemnités de résiliation a coûté 35,4 millions d'euros, souligne la Cour.

    210 salariés licenciés
    L'État se retrouve au final avec une lourde ardoise: 957,58 millions d'euros d'indemnités à verser à la compagnie Écomouv' et ses partenaires, et 70 millions d'euros pour mettre en place l'écotaxe avant de la défaire.

    A ces dépenses s'ajoutent des recettes manquantes: 9,8 milliards d'euros d'écotaxe entre 2014 et 2024, et 795 millions d'euros de taxe à l'essieu pour la période 2009-2024, cette taxe ayant été abaissée en prévision de l'arrivée de l'écotaxe.

    L'État a également dû procéder à la dépréciation comptable des portiques et autres équipements, «initialement valorisés à 652 millions d'euros». Quelques équipements ont été vendus, pour des montants compris entre 2 et 30% de leur valeur initiale, rapportant seulement 2,19 millions d'euros à l'État.

    La solution de remplacement adoptée, une hausse de la taxe sur les carburants (TICPE), suscite elle aussi les critiques de la Cour : «l'objectif indirect de rééquilibrage de la compétitivité relative entre les transporteurs français et étrangers en France, que portait l'écotaxe poids lourds, est mis en échec" puisque les poids lourds étrangers "se ravitaillent peu en France».

    Sur le volet social, les 210 salariés d'Écomouv' ont été licenciés, et la Cour des comptes précise que «les reclassements envisagés pour une partie d'entre eux dans des établissements publics de l'État n'ont pas prospéré».

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  7. Dans sa réponse à la Cour des comptes, le cabinet du Premier ministre affirme que cette décision a fait l'objet d'«analyses juridiques et financières», et que l'État a utilisé «tous les leviers dont il disposait dans le cadre des négociations avec Écomouv'», obtenant ainsi «des conditions financières plus favorables qu'initialement prévues».

    Il assure que cette décision est «réaliste et efficace sur le long terme», avec un «bilan financier qui n'est pas si défavorable pour les finances publiques».

    https://francais.rt.com/economie/33655-ecotaxe-echec-politique-publique-

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    1. Pourquoi y aurait-il une taxe sur les véhicules (les plus polluant) qui transportent des marchandises sur l'espace français alors qu'il n'y en a pas sur les avions et les bateaux (de croisières et porte-containers) ?

      http://huemaurice5.blogspot.fr/2015/05/16-porte-containers-polluent-plus-que.html

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  8. Qu'écrivaient les médias sur la création de l'UE il y a 25 ans ?



    LU DANS LA PRESSE
    21:56 07.02.2017


    Le 7 février 1992, les représentants de 12 pays signaient un accord sur la création de l'Union européenne dans la ville néerlandaise de Maastricht. Comment avaient réagi les principaux médias européens?

    The Times

    Pour l'instant, le traité de Maastricht n'est qu'une nouvelle étape dans le développement de l'UE, bien moins importante que l'Acte unique européen ( sur les principes de la coopération politique européenne ). C'est pourquoi, pendant la signature de l'accord, les partisans de l'intégration européenne ont surtout parlé du travail qu'il restait encore à accomplir.

    Le plan de sécurité de Mogherini ne prévoit pas d’armée européenne

    Côté britannique, la tactique était d'essayer d'accélérer autant que possible l'élargissement de l'Union européenne afin de décentraliser au maximum l'administration au sein de la communauté. Sans attendre le début de la présidence britannique de l'UE en juillet 1992, Douglas Hurd (ministre britannique de l'Intérieur) a déclaré que l'achèvement de la création d'un marché commun et le début de l'expansion territoriale de l'UE devaient constituer les tâches prioritaires du gouvernement commun. Il a fait part de son intention d'entamer au plus vite les négociations sur l'adhésion à l'UE de l'Autriche, de la Suède et de la Finlande. L'accord d'association avec la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie, d'après le ministre, devrait également contribuer à l'adhésion de ces pays à l'UE d'ici 2000. D'ici la fin du XXe siècle, l'UE pourrait donc s'élargir jusqu'à 20 membres.

    Qu'est-ce que le traité de Maastricht ? Le traité de Maastricht a été signé aux Pays-Bas le 7 février 1992. Cet accord signé par 12 pays instaurait l'Union européenne. Il est entré en vigueur le 1er novembre 1993. Le traité introduit un système monétaire commun régulé par la Banque centrale européenne. La monnaie commune — l'euro — fera son apparition dans les pays membres à partir du 1er janvier 1999.

    De plus, les pays membres de l'accord ont approuvé les critères de convergence de Maastricht, c'est-à-dire les conditions à satisfaire pour pouvoir adhérer à l'Union monétaire européenne:

    — déficit public inférieur à 3 % du PIB;
    — dette publique inférieure à 60 % du PIB;
    — pendant deux ans l'État participe au mécanisme des cours de devises et maintient le cours de la monnaie nationale ;
    — taux d'inflation annuel d'un État membre: ne doit pas dépasser de plus de 1,5 % la moyenne de ceux des trois États membres présentant les taux d'inflation annuels les plus bas;
    — taux d'intérêt à long terme pour les obligations publiques: ne doivent pas dépasser de plus de 2 % la moyenne de ceux des trois États membres présentant les taux d'inflation annuels les plus bas.

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  9. Agence France Presse

    Le traité de Maastricht est un « sage équilibre entre les ambitions et la raison, l'idéalisme et le pragmatisme, la solidarité et la subsidiarité », a déclaré le premier ministre portugais Anibal Cavaco Silva, dont le pays préside actuellement l'UE. À la cérémonie de signature du traité il a déclaré qu'il s'agissait d'un « accord politique adapté au présent et tourné vers l'avenir ». « Ce n'est pas le stade final. C'est probablement le début d'un nouveau cycle », a-t-il noté.

    Faisant allusion aux membres plus pauvres de l'UE, il a dit que les pays du sud comptaient également sur l'avenir de la communauté: « Nous ne pouvons pas décevoir ceux qui considèrent l'UE comme le conducteur des valeurs politiques et humaines. Il est important que l'UE ne se limite pas à un simple partenariat commercial ».

    A quand un Schengen de la défense en Europe ?

    Le premier ministre néerlandais Ruud Lubbers, dont le pays a présidé l'UE en décembre 1991, a déclaré lors de la mise au point de l'accord: « Nous avons déjà franchi le point de non-retour. L'accord a une importance vitale ». Selon lui, ces dernières années la communauté européenne s'est déjà illustrée comme un acteur important sur la scène mondiale.
    Le ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas a déclaré après la signature que l'UE, qui était en soi une source de prospérité et un facteur d'existence paisible, deviendrait un centre d'attraction pour les pays situés à sa périphérie. « En disant cela je fais allusion à tous les pays d'Europe de l'Est », a-t-il déclaré.

    The Independent

    Les débats sur l'argent sont toujours une épreuve, même pour les amitiés les plus solides. Les discussions autour du nouveau plan quinquennal de dépenses de la Communauté européenne ne feront pas exception.

    Au total pour 1993 les dépenses de l'UE ne sont pas élevées: 66 milliards d'ECU (unité de compte européenne dont le cours en 1992 était d'environ 1,3 dollar), ce qui est comparable au PIB de la Suisse. La Commission européenne est convaincue que cette somme devra augmenter d'environ 2,5 % par an pour atteindre 87 milliards d'ECU en 1997. Les États du sud, plus pauvres, comptent sur un financement supplémentaire qui leur permettra d'atteindre le niveau économique de leurs partenaires plus riches.

    La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont les principaux donateurs du budget européen. Cela signifie que chacun de ces pays verse davantage de fonds au budget de l'UE qu'il n'en reçoit en retour sous la forme de bourses et de financement des programmes de développement. Ils insisteront pour que le budget total n'augmente pas aussi vite et qu'une partie de l'argent soit économisée en réduisant, par exemple, les dépenses pour l'agriculture. Les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pourraient soutenir cette position. La politique agricole commune absorbe près de 60 % des dépenses de l'UE. Cette situation fait l'objet de débats mais une éventuelle réforme dans ce domaine demanderait également des dépenses considérables.

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  10. The Guardian

    L’Euro, angle mort de la présidentielle ?

    L'UE est une descendante de la Guerre froide. Depuis le début de la mise en œuvre de la politique agricole commune, la construction de l'Europe unie est restée dans l'ombre de la rivalité entre les superpuissances. Les pays européens se sont avant tout unis pour des raisons économiques — une éventuelle privation d'une partie de leur souveraineté en matière de défense ou de politique étrangère était perçue par les élites nationales comme une menace à l'ordre mondial établi.

    Mais tout cela est du passé. Désormais, grâce à l'intégration économique, les pays tentent de lancer un projet politique commun. Mais tout ne se déroule pas idéalement. Le pire étant que le Mécanisme de taux de change européen et la politique monétaire commune sont susceptibles de faire tomber le château de cartes en construction.

    Le traité de Maastricht représente un nouveau triomphe de l'économie sur la politique. L'union politique prévue par l'accord est dérisoire, et Douglas Hurd avait raison en partie en déclarant que rien ne menaçait l'idée d'État-nation.

    Mais seulement en partie. Les pays qui ont signé l'accord ont de facto revêtu une camisole de force économique en tentant de mener l'affaire jusqu'à la création d'une zone monétaire commune à partir du 1er janvier 1999. […]

    L'Allemagne s'inquiète de plus en plus de perdre une partie de ses marchés après son adhésion à l'UE, tout en subissant une inflation croissante. Pas étonnant, donc, que les débats à la Banque fédérale allemande au sujet du bien-fondé de l'adhésion du pays soient de notoriété publique. Le pays craint que les conditions de l'accord monétaire intransigeant conduisent à la perte du solde commercial positif du pays. […]

    Les unions politiques et sociales intra-européennes doivent devenir la force principale de l'intégration européenne, dont les tâches consistent à atteindre des objectifs communs minimaux dans le domaine de l'éducation, de la formation professionnelle, du logement et de la protection de l'environnement. Les États européens doivent être libérés des restrictions économiques, car c'est seulement dans ce cas qu'ils pourront diriger leurs moyens pour atteindre ces objectifs.

    La création de l'institution du baccalauréat européen, qui permettra à tout étudiant européen de faire ses études pendant un an dans un autre pays membre de l'UE aura un impact bien plus positif pour l'image de l'UE qu'une nouvelle décennie avec un taux de chômage à 10 %. Et certainement plus positif que l'adoption d'une monnaie commune.

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  11. Reuters

    A peine les dirigeants des pays ont signé le traité de Maastricht que la communauté européenne a entamé les débats sur l'avenir de l'UE.

    La signature de l'accord de 189 pages par 12 pays membres de l'UE a été célébrée à Maastricht avec des orchestres, des drapeaux et du champagne. Les accords signés par les ministres des Finances et des Affaires étrangères sont appelés à créer un nouveau super-bloc avec un marché monétaire commun et une voix commune sur la scène internationale. « C'est un moment historique pour plus de 300 millions d'habitants de la communauté européenne. Nous avons franchi le point de non-retour », a déclaré le premier ministre néerlandais Ruud Lubbers.

    Toutefois, même si l'accord a bien été signé, les débats autour de ce que l'UE doit représenter ne cessent pas. Le président de la Commission européenne Jacques Delors a clairement fait comprendre sa vision de l'avenir de l'union: une sorte d'États-Unis d'Europe avec des organes centraux forts. « Je peux dire que la structure fédérale est l'unique option qui nous permettra de résoudre ensemble les problèmes qui existent et de réaliser tranquillement le transfert de la souveraineté nationale », a-t-il déclaré.

    Par ailleurs, le Royaume-Uni, qui insistait encore l'an dernier sur l'interdiction d'utiliser le terme « fédéral » dans le texte de l'accord, parle aujourd'hui d'un faible niveau de coopération dans les relations entre les membres de l'UE. La Banque fédérale allemande a évoqué une nouvelle fois, le jour de la signature du traité, ses craintes concernant l'abandon par l'Allemagne du Deutsche Mark fort au profit de l'argent européen commun. De telles déclarations indiquent que l'espace européen commun n'est pas encore une réalité.

    La présidentielle française inquiète-t-elle les investisseurs étrangers ?

    Au moins deux pays — l'Irlande et le Danemark — organiseront des référendums nationaux sur le soutien au traité de Maastricht. Certains parmi les membres plus pauvres de l'UE, par exemple l'Espagne, pourraient également reporter le processus d'approbation des termes de l'accord par le parlement national jusqu'à la fin des négociations sur le futur financement de l'Union européenne. Les débats à ce sujet pourraient commencer dès la semaine prochaine. Le président de la Commission européenne Jacques Delors a déjà promis de doubler l'aide pour les régions les plus pauvres de la communauté d'ici cinq ans.

    Le ministre danois des Affaires étrangères Uffe Ellemann-Jensen a qualifié de "symbolique" la déclaration faite le jour de la signature de l'accord par le président finlandais Mauno Koivisto, qui a suggéré à son gouvernement d'adhérer à l'UE. Si la Finlande demandait effectivement à adhérer à l'UE elle se joindrait à la Suède, à l'Autriche, à Chypre, à Malte et à la Turquie qui se trouvent déjà dans la file d'attente. D'après Hurd, entre 3 et 5 nouveaux membres pourraient rejoindre l'UE en 1995.

    https://fr.sputniknews.com/presse/201702071029986434-medias-creation-union-europenne/

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    1. Alors que les français ont voté NON au Traité de Maastricht, la dictature monarchique de Bruxelles a craché sur les opposants en transformant ce traité en un autre de Barcelone qui ne tenait pas compte du vote des français !

      Aujourd'hui c'est au tour du Royaume-Uni de faire les frais de la dictature où elle est retenu par la manche de sortir de l'UE où elle devrait... payer pour sortir !!!

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  12. De la peau imprimée en 3D en moins de 30 minutes


    le 7 février 2017


    J’étais encore lycéen quand durant une partie de l’été je trouvai un emploi comme aide-infirmier dans le service de brûlés d’un grand hôpital lyonnais. J’en garde un souvenir très vivace et chaque fois qu’il m’arrive de lire un article à propos des brûlures, souvent mortelles comme je pus le constater lors de ce difficile et éprouvant travail, ma curiosité s’aiguise et c’est l’objet de ce présent billet.

    L’utilisation de l’impression 3D en médecine a fait ses premiers pas avec celle d’un pavillon d’oreille puis d’une partie d’un sternum. C’est maintenant au tour de la peau d’entrer dans le registre de cette technologie puissante dont les principes de base sont également appliqués pour construire des maisons en béton en quelques heures. La peau n’est pas un organe simple contrairement à ce que l’on pourrait penser car sa structure est critiquement organisée pour d’un côté être en contact avec l’extérieur et de l’autre côté avec l’organisme d’où proviennent l’oxygène et les nutriments véhiculés par le sang. La peau est ainsi constituée de trois couches distinctes, l’épiderme dont le rôle est une protection relativement efficace contre les agressions extérieures, le derme, vascularisé et innervé et enfin l’hypoderme directement en contact avec le reste du corps. Les brûlures détruisent cette structure complexe et il s’en suit souvent des infections difficiles à contrôler qui entravent la régénération de la peau. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que chaque année 11 millions de personnes sont hospitalisées à la suite de brûlures et plus de 250000 en meurent quand le pourcentage de peau endommagée dépasse 60 % de la surface totale du corps.

    Les auto-greffes, c’est-à-dire le prélèvement de peau saine du brûlé pour l’appliquer sur les parties meurtries, sont parfois insuffisantes ou peuvent par ce geste médical mettre en danger la vie du patient. La greffe de peau de donneur constitue un pansement temporaire car il y a toujours un rejet à terme et le temps passé est le plus souvent compté durant un combat contre la mort. Une autre approche est l’utilisation de fibrinogène, un constituant du sang facilement accessible qui va se transformer ensuite en un film de fibrine, également comme pansement temporaire mais la reconstruction de la peau n’est pas un processus rapide. Compte tenu de la très bonne tolérance de l’organisme au fibrinogène l’équipe du département de bioengineering de l’UC3M, Université Carlos III de Madrid, a appliqué cette propriété du fibrinogène pour reconstituer le derme et l’épiderme à l’aide, donc, d’une couche de fibrinogène diluée dans du plasma dans laquelle a été dispersée une couche de fibroblastes puis une couche de kératinocytes préalablement cultivés in vitro à partir d’une biopsie de peau humaine.

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  13. Des souris génétiquement « humanisées » afin qu’elles ne rejettent pas cette peau artificiellement reconstituée à partir de cellules humaines ont été utilisées comme modèles pour valider la technique de bio-impression 3D. Le facteur temporel limitant au cours de ce processus de production à grande échelle de peau est celui de la gélification du fibrinogène en fibrine initiée par du chlorure de calcium. En trente minutes il est possible de produire un film mimant la peau d’une surface de 100 cm2. Après quelques heures d’incubation le film peut être greffé sur le dos d’une souris « humanisée » dont une partie de la peau a été prélevée et deux semaines plus tard la peau s’est reconstituée. Cette technique présente cependant une limitation : il faut préalablement cultiver des fibroblastes, une technologie maitrisée depuis longtemps, mais aussi cultiver des kératinocytes, une technique délicate également améliorée dans le laboratoire du Docteur Jose L. Jorcano de l’UC3M. Il faut espérer que, maintenant validée, cette approche permettra de sauver des vies car la vascularisation au niveau de la couche de fibrine de cette peau imprimée est très rapide.

    Source : Biofabrication, doi : 10.1088/1758-5090/9/1/015006 aimablement communiqué par le Docteur Diego Velasco Bayon, Universidad Carlos III de Madrid (UC3M) qui est vivement remercié ici.

    Voir aussi la vidéo : https://youtu.be/NNOoHC_v5Tw

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2017/02/07/de-la-peau-imprimee-en-3d-en-moins-de-30-minutes/

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  14. Critique médias : que valent les « décodeurs » ? [Replay]


    le 7 février 2017


    Décodons les critiques des soi-disant « décodeurs » de l’information qu’on retrouve dans certains médias, et notamment chez Le Monde.

    Par Hadrien Gournay.


    Le décodage ou « Fact checking » est une forme de journalisme qui s’est développée récemment et qui consiste à traiter des sujets d’actualité à partir des faits. Comme tout le monde, sans doute, j’avais eu connaissance de cette forme de journalisme mais avec une idée assez imprécise de son contenu et sans lire d’articles s’y rapportant ou sans les identifier. Ma curiosité a été excitée récemment par le traitement par l’équipe des « Décodeurs » du Monde d’une information erronée malencontreusement relayée par Contrepoints. Cela m’a amené à entreprendre une analyse d’un échantillon d’articles des « décodeurs » du Monde parus entre le 18 et le 30 mars 2015 et à les commenter.

    Analyse des articles des décodeurs

    Ces articles peuvent être regroupés en trois catégories principales.

    Une première catégorie d’articles fournit une information neutre sur un sujet, qu’il soit par ailleurs polémique ou non. C’est le cas des articles sur les demandes d’asile, le tiers payant, le crash aérien, le mariage musulman « interdit », les emprunts toxiques, la pollution à Paris, l’éclipse de soleil, les librairies ou la loi SRU.

    Une deuxième catégorie réunit les articles présentant sur un sujet polémique une réponse aussi factuelle et équilibrée que possible. Les sujets électoraux ont été particulièrement représentatifs de cette tendance et notamment l’article « qui a gagné les élections du premier tour ».

    Ces articles consistent déjà à prendre parti sur le fond mais la dernière catégorie est, plus que les autres, susceptible de révéler un esprit partisan.

    Ce sont des articles « unilatéraux », prenant plus nettement parti sur une question. J’ai intégré à cette catégorie un article présentant les raisons de la grève à Radio France. À cette exception près les articles qui y sont regroupés consistent à prendre le rebours d’une prise de position à partir des faits se rapportant à la question. Ces cinq articles « en opposition à » réfutent des positions exprimées à droite de l’échiquier politique. Ils présentent également la double particularité d’être davantage des argumentaires que des réfutations d’erreurs factuelles et de corriger des paroles de politiciens ou de partis politiques. Seul l’article sur le parachute doré des élus fait exception sur ces deux plans.

    Les décodeurs retoquent ainsi Balkany pour des déclarations relatives à la demande de levée de son immunité parlementaire, corrigent deux fois Sarkozy pour des déclarations relatives au lien entre pouvoir socialiste et montée du Front National et au rapprochement entre le Front de Gauche et le parti d’extrême-droite et dénoncent enfin un tract trompeur du Front National (pour cet article, j’ai fait une exception aux limites temporelles de l’étude).

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  15. Commentaire

    La découverte des articles des décodeurs a été associée pour moi à trois surprises correspondant au décalage entre les attentes exprimées plus haut et le contenu du journal en ligne. La première, péché véniel, est liée à la fois au contenu et à la sélection du sujet de ces articles qui sont dans leur grande majorité, à une exception près encore une fois, des argumentaires. Les deux autres sont liées à un biais de sélection dans le sujet de l’article : comme je l’ai montré, les articles de « réfutation » de la sélection restreinte portent tous sur des thèses énoncées à droite ou à l’extrême-droite et, sauf dans un cas, par des politiciens. Après avoir présenté plus en détail chacun de ces aspects, nous montrerons ce qu’il peut y avoir de conservateur dans l’attitude des décodeurs.

    La prévalence des argumentaires

    Avant toute découverte du décodage, mon travail pour Contrepoints, aussi bien la rédaction d’articles pour le journal que les discussions liées à l’élaboration de son contenu, m’avait poussé à m’interroger sur les différents genres d’articles possibles et sur ce que chacun d’eux permettaient.

    Dans mon esprit, trois types d’articles se distinguaient. Les articles d’information ne relatent que les faits, les articles d’opinion (tribune, billet d’humeur, éditoriaux) expriment une opinion sur la société, les argumentaires s’appuient sur les faits pour soutenir une opinion sur la société. Cette typologie est basée sur une distinction fondamentale entre les faits et les opinions qui ne correspond pas à une séparation entre le vrai et le faux, ni entre ce qui est certain et incertain (même si nous serions assez proche de la distinction que j’adopte), mais entre ce qui est discuté et ce qui ne l’est pas. Un article vitupérant une fiscalité excessive, la présentant comme un fait établi qu’il est inutile de démontrer, serait malgré et même à cause de cela, un article d’opinion. Un article intitulé « pourquoi nous payons trop d’impôts » serait un argumentaire tentant de donner une analyse et une assise factuelle à une opinion. Enfin, un article dont le titre serait : « Impôts : combien payons nous ? » et détaillant la fiscalité française serait un article d’information pure.

    Du fait que les articles de réfutation des décodeurs (et non pas l’ensemble de leurs articles) sont davantage des argumentaires que de strictes réfutations factuelles, la conclusion de l’article, quels que soient les soins apportées à l’élaboration du raisonnement et à la sélection des faits qui y amènent, risque de ne jamais pouvoir faire l’unanimité. De ma part, ce n’est nullement une critique car les argumentaires sont la forme d’articles que j’ai eu tendance à privilégier pour Contrepoints. Cependant, il peut exister un malentendu sur les conséquences du décodage qui consisterait à confondre avec la réfutation d’une thèse la correction de maladresses et d’approximations dans son énonciation par une partie de ceux qui l’adoptent. La marque « décodage » peut alors conduire à surestimer les effets réels de l’article publié sur les idées auxquelles il s’oppose. Alors qu’il montre que certains arguments utilisés en faveur d’une politique sont de piètre qualité, le lecteur paresseux pourra croire que l’utilité de la politique en question a été entièrement démontée.

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  16. En lui-même ce défaut me parait plutôt mineur mais je n’en dirai pas de même de son association à ceux qui suivent (les biais de sélection) car comme s’ils entraient en résonance, leurs effets ont tendance à se multiplier plus qu’à s’additionner.

    Biais de sélection

    Il y a peu Le Figaro a présenté une « une » relative à la montée du vandalisme en France. La sélection élargie des « décodeurs » présentée plus haut compte un article sur les communes ne respectant pas la loi SRU. Dans les deux cas, les journaux fixent une ligne éditoriale en fonction des faits dont la correction leur semble la plus urgente. D’autres journaux nous informent des inégalités. Une forme d’engagement peut dès lors être présente dans l’information sélectionnée même lorsque l’article reste mesuré et factuel. Les préoccupations politiques d’un journal sont également visibles au regard des espoirs de changement dont il se fait l’écho. Choisir de relayer plutôt le mouvement Occupy Wall Street ou le Tea party en dit beaucoup sur les idées dominantes dans un périodique.

    Cette forme d’engagement qui transparait dans le choix du sujet ne me semble pas blâmable par elle-même. Le traitement différencié de l’actualité qui en résulte facilite l’expression d’une variété de points de vue dont la confrontation est peut-être plus riche d’enseignements que ne le serait une recherche de neutralité partagée par l’ensemble des producteurs d’information. En revanche, cette liberté dans le choix des faits à rapporter connait des limites dont l’une des principales est la cohérence dans l’information sélectionnée. Un journal d’opposition au gouvernement ne pourrait pas par exemple ne mentionner que les hausses du chômage en négligeant d’informer ses lecteurs des baisses correspondantes. Cette même obligation de cohérence est présente dans la rédaction d’un argumentaire qui doit inclure les principaux faits pertinents pour ou contre une thèse. Une autre obligation primordiale est d’informer d’une manière ou d’une autre les lecteurs de la ligne éditoriale du journal pour qu’il connaisse par avance « les conflits d’intérêts idéologiques » que l’auteur de l’article est susceptible d’avoir plutôt que de se cacher derrière une neutralité plus revendiquée que réelle.

    Le dilemme consiste alors à choisir entre un journalisme assumant clairement son engagement au risque de se croire quitte de toute autre obligation éthique dans la production d’informations et un journalisme prétendument neutre, à base d’articles factuels, mais où les vues des journalistes ou du propriétaire entreraient peut-être dans le choix des articles d’une manière aussi insidieuse que trompeuse pour le lecteur.

    Concernant les « décodeurs », le biais dans la sélection des discours à réfuter peut-il se défendre au vu de ces principes ?

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  17. L’obligation de cohérence ne semble pas respectée puisque le manque de rigueur dans les énoncés de gauche ne semble pas faire l’objet de la même attention de la part des décodeurs que celui dont la droite est responsable. Il serait toutefois possible de soutenir à la rigueur que le respect de la seconde obligation dispense de celle-ci et qu’un journal clair sur sa démarche et son engagement peut sélectionner l’information à réfuter. Toute la question est de savoir si l’information laissée au lecteur est suffisante ici pour qu’il soit conscient de la nature et des objectifs du journal qu’il lit. Mon sentiment est que les décodeurs, héritier de la réputation du Monde, profitent d’une forme d’ambiguïté dont ils ne sont probablement pas pleinement conscients. La lecture de Marianne peut agacer mais aucun lecteur ne peut affirmer qu’il a été trompé par le journal sur les intentions des journalistes. Ici la question est plus difficile à trancher. Tentons toutefois d’inverser le raisonnement : si les lecteurs n’étaient pas dupes ? Si le vrai problème posé, miroir de celui que nous venons de présenter, était la réputation que ses rédacteurs entendent donner à leur journal ? Comment peuvent-ils éviter de lui donner l’aspect d’une officine de communication gouvernementale bien faite ? Pour clore le sujet, il est possible de se demander si les subventions reçues laissent sur le plan éthique la même faculté de sélectionner l’information en fonction d’objectifs politiques. La même critique serait valable pour des journaux de droite massivement subventionnés.

    L’attitude générale des décodeurs et ses effets

    Au total, les biais du journal traduisent une attitude paradoxalement conservatrice pour un journal progressiste. Une description plus large du contexte politique est nécessaire pour comprendre cette assertion. Depuis quelques années, l’idée de réforme est associée à une réduction, sans doute mesurée, de la taille de l’État. Cette idée est acceptée aussi bien par l’opinion majoritaire que par les élites. Dans ce contexte, le réformisme consiste à réduire la dépense publique, le conservatisme à s’y opposer. Cette situation peut certes scandaliser Monsieur Mélenchon : pourquoi ne pas se demander plutôt s’il faut augmenter la dépense publique ou la laisser telle qu’elle est ? Cela ne changerait rien à la réalité de l’opinion. Celle-ci était d’ailleurs différente il y a quinze ans, ce qui ne signifie pas qu’elle doive se retourner soudainement car de telles tendances sont le plus souvent durables. Par ailleurs, dans leurs discours, droite et extrême-droite soutiennent ce courant réformateur. Le discours du Front national est ambigu sur ce point parce que, s’il dénonce les hausses d’impôt par tradition poujadiste, sa critique systématique des politiques d’austérité n’en fait pas un champion de la baisse des dépenses. Néanmoins, c’est la partie du discours du Front National hostile aux hausses d’impôts que critiquent les décodeurs et c’est ce qui nous importe. La droite classique trouve quant à elle une pluralité de motivations pour attaquer hausse d’impôts et dépenses publiques : elle rejoint en partie son discours traditionnel, elle peut ainsi épouser le mouvement de l’opinion publique et enfin cela lui permet de critiquer à bon compte le gouvernement, ce qui est pratique pour un parti d’opposition. Évidemment, cela ne rappelle guère son action lorsqu’elle était aux affaires. La critique des élus peut-être intégrée à ce courant. Dans ce cas, elle est plus de l’intérêt du Front National que de la droite classique. Précisons s’il en est besoin que ce positionnement de la droite à l’égard de l’opposition conservation–réforme est valable pour ce sujet et qu’il serait imprudent de l’étendre à d’autres questions.

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  18. Les décodeurs s’opposent systématiquement à la critique que la droite dans son ensemble fait du gouvernement, défendant indirectement l’action de ce dernier. Pour ce faire, ils soulignent ce qu’il peut y avoir de démagogique ou d’imprécis dans la manière dont ces attaques sont menées. Comme l’imprécision des arguments opposés n’est par ailleurs jamais relevée, au total l’effet produit est de suggérer la nature utopique et déraisonnable de cette proposition réformiste. Nous sommes en face de la description classique d’un argumentaire conservateur. En le menant ainsi, les décodeurs prennent le risque de jeter le bébé esprit critique avec l’eau du bain démagogie, de mettre dans le même panier Condorcet et Marat, Tocqueville et Pierre Poujade.

    https://www.contrepoints.org/2017/02/07/204343-critique-medias-que-valent-les-decodeurs

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    1. Comme dernièrement je l'ai fait remarquer, il y a une libéralisation de la technologie de projection appelée 'holographique' dont s'est récemment servi une personnalité politique pour se substituer à sa présence lors d'un meeting. Cette pas nouvelle magie (utilisée déjà pour les soucoupes volantes) a eut son ére de gloire lors du fameux '11 Septembre 2001' où de faux avions pénétraient une tour sans ralentir !!! Hahahaha ! (voyez sur le web) alors qu'en réalité AUCUN avion au monde ne serait capable de sectionner des poutrelles verticales d'acier avec des ailes en aluminium !

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