- ENTREE de SECOURS -



jeudi 3 novembre 2016

Retour sur le « protocole » de Kigali

Après le protocole de Montréal en 1987 qui formalisa l’interdiction des CFCs car à des concentrations atmosphériques frisant le milliardième par mètre-cube (400 000 fois moins que de gaz carbonique) ces produits de synthèse étaient mauvais pour la couche d’ozone c’est maintenant au tour des HFCs d’être à plus ou moins brève échéance bannis des installations frigorifiques industrielles et domestiques. Cette fois-ci ce n’est plus l’ozone qui est en cause mais le climat ! Curieux changement de tendance pour des organochlorés de synthèse alors que les végétaux et les océans relarguent des millions de tonnes de produits chlorés …
Cent-soixante-neuf pays ont envoyé à grands frais leurs représentants officiels pour signer ce parchemin et surtout boire des pinacolada bien fraîches et déguster éventuellement du rat de brousse. Des calculs très savants ont montré que les HFCs étaient 1000 fois plus puissants que le CO2 dans la catégorie effet de serre et qu’il était urgent de les remplacer avant que les 1 milliard-trois-cent millions et des poussières d’Indiens se mettent à installer des conditionneurs d’air dans leurs cases rurales. Avec cette interdiction il est escompté une réduction du réchauffement climatique global de 0,5 degré, soit 25 % de l’objectif de la COP21 du Bourget cru 2015 selon, toujours, des calculs et des modélisations très savants.
Presque pas un mot des produits de remplacement et pour cause. Pour comprendre la situation il faut se remémorer le fonctionnement d’une machine frigorifique car il n’y a pas que les conditionneurs d’air qui sont concernés. Le principe de base d’une telle machine est de faire circuler dans un échangeur de chaleur un fluide qui passe de l’état liquide à l’état gazeux dans des conditions de pression acceptables pour ne pas rendre l’équipement trop coûteux et difficile à mettre en oeuvre. La détente vers l »état gazeux du fluide compressé refroidit ce dernier ce qui a pour conséquence évidente d’augmenter le rendement de l’échange de chaleur. Le gaz à nouveau comprimé revient à l’état liquide et la chaleur est évacuée à l’aide d’un ventilateur ou pour un réfrigérateur de maison une sorte de radiateur se trouvant à l’arrière de l’installation. La famille des fréons constituait une situation idéale, peu toxiques, ininflammables et présentant un point de changement de phase liquide-gaz et inversement idéal pour toutes sortes d’applications frigorifiques. Les CFCs et maintenant les HFCs vont être interdits et par quoi les industriels vont-ils les remplacer ?
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Il n’y a pas beaucoup d’alternatives et c’est l’une des raisons pour lesquelles ce protocole de Kigali est d’une stupidité remarquable. Parmi les fluides caloporteurs peu coûteux et abondants il y a l’ammoniac et les gaz de pétrole, butane et propane. C’est à peu près tout … L’ammoniac gazeux est toxique et hautement irritant. En tant qu’ancien chimiste je peux affirmer que c’est particulièrement désagréable. Ce fluide est utilisé dans de nombreuses installations industrielles de réfrigération car il ne coûte pratiquement rien. L’autre alternative est le propane et éventuellement le butane ou un mélange des deux. Le souci est que ce sont des gaz hautement inflammables. Voilà la situation que le protocole de Kigali va imposer au monde entier surtout avant que les pays en voie de développement, encore eux, adoptent massivement des conditionneurs d’air et autres réfrigérateurs ou congélateurs.
Mais revenons à ce protocole de Kigali. Encore une fois les modélisations sont contestables et l’ont déjà été par plusieurs spécialistes de l’atmosphère qui considèrent que cette augmentation du réchauffement de 0,5 °C est fantaisiste. Il ne s’est agi que d’un argument pour « faire passer » ce protocole inventé de toute pièce par un certain Guus Velders, physicien néerlandais du National Institute for Public Health and Environment situé à Bilthoven. Aujourd’hui ce même « spécialiste » reconnait qu’au pire le réchauffement occasionné par les HFCs n’atteindra que 0,06 °C en 2100 s’ils ne sont pas interdits … Bel aveu de malhonnêteté scientifique uniquement commise pour des raisons politiques car cette fois la société Dupont n’a plus rien à proposer comme ce fut le cas pour le protocole de Montréal sinon l’ammoniac et le propane …
Source et illustrations : Science Magazine
https://jacqueshenry.wordpress.com/2016/11/03/retour-sur-le-protocole-de-kigali/

7 commentaires:

  1. Assassinats ciblés : «Tout est réuni pour que François Hollande soit destitué»


    3 nov. 2016


    Le faible nombre de déclarations critiquant François Hollande après ses révélations sur les assassinats ciblés ne change en rien au fait qu'il devrait être destitué, estime Alain Corvez, ancien conseiller au ministère des Affaires étrangères.

    RT France : Nicolas Sarkozy a qualifié de violation de secrets de défense les révélations par François Hollande concernant des assassinats ciblés. Etes-vous d’accord avec lui ?

    Alain Corvez (A. C.) : Oui, tout à fait, c’est inadmissible. Je pense que le président devrait être destitué. Le député à l’Assemblée nationale Pierre Lellouche a demandé sa destitution, et je pense qu’il a raison.

    François Hollande pourrait être destitué, mais, comme vous le dites, il y a effectivement relativement peu de déclarations contre François Hollande en France

    RT France : Il y a un scandale quasiment semblable aux Etats-Unis avec Hillary Clinton, dont les emails fuitent dans la presse. Pourquoi y a-t-il tant de réactions aux Etats-Unis face à une telle révélation, alors qu’en France on ne compte que quelques réactions d'hommes politiques ?

    A. C. : Je ne sais pas pourquoi en France il n’y a pas beaucoup de réactions en dehors de celle de Pierre Lellouche à l’Assemblée nationale. Ce qui a lieu aux Etats-Unis est parfaitement illustratif de la décadence du système américain et du système occidental en général. Je pense que Hillary n’a aucune chance d’être élue présidente des Etats-Unis. Je pense que le président François Hollande pourrait être destitué, mais, il y a effectivement relativement peu de déclarations contre François Hollande en France. Je ne peux pas dire pourquoi, je le constate tout simplement.

    RT France : Pensez-vous que quelqu’un pourrait effectivement lancer une procédure de déstitution de François Hollande, qui est soutenu par 4% seulement de la population française ?

    A. C. : Je ne connais pas la procédure en détail, je ne suis pas juriste. Mais je trouve que sur le plan de l’éthique et de la morale, tout est réuni pour que le président soit destitué. Ces révélations sont absolument inadmissibles.

    C’est inadmissible pour la norme du monde politique français

    RT France : Pensez-vous que ces révélations n'aboutiront finalement à rien ?

    A. C. : Non. Je voudrais qu’il y ait une incitation, une indignation des corps constitutionnels français, que, en fin de compte, Pierre Lellouche parvienne à engager une procédure de destitution. Car c’est un cas inadmissible pour la norme du monde politique français. Pour le moment, on ne voit pas de signe, de la part du monde politique, de volonté engager une procédure de destitution. Mais cela me paraîtrait très logique qu’y en ait une.

    Lire aussi : Mélenchon met en garde Hollande : les «assassinats ciblés» relèvent du tribunal pénal international

    https://francais.rt.com/opinions/28396-assassinats-cibles-francois-hollande-destitue

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  2. Ce sont les robots, et non la Chine ou le Mexique, qui ont pris les emplois des Américains


    Audrey Duperron
    3 novembre 2016


    Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, promet qu’il va récupérer les emplois américains délocalisés en Chine et au Mexique, mais il est très improbable qu’il y parvienne. Des recherches effectuées par le Ball State University’s Center for Business and Economic Research montrent que l’automatisation est un facteur qui a beaucoup plus contribué à la perte d’emplois dans les usines que le commerce extérieur.

    Près de 13 % des emplois qui ont été perdus aux États-Unis l’ont été à la suite de la conclusion d’accords commerciaux, et notamment, de l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (WTO) en 2001. La majorité des emplois perdus (87 %) sont désormais tenus par des robots. D’autres facteurs locaux ont réduit la demande pour la main-d’œuvre humaine.

    La révolution des robots ne fait que commencer

    La révolution de l’automatisation ne fait que commencer, suggère le Boston Consulting Group. Il prédit que jusqu’en 2025, l’investissement dans les robots industriels augmentera de 10 % par an dans les 25 plus grandes nations exportatrices, alors qu’il n’a augmenté que de 2 ou 3 % par an au cours des dernières années.

    Il est difficile de trouver des arguments contre cette robotisation. Lorsque des produits sont remplacés, ou améliorés, les robots peuvent être reprogrammés bien plus rapidement et bien plus facilement que la main-d’œuvre ne peut être formée. En conséquence, la demande pour les travailleurs non qualifiés s’affaiblit.

    La montée constante du coût du travail en Chine et dans d’autres économies émergentes rend l’utilisation des robots plus attrayante. Au cours des dernières années, on a assisté à un mouvement de relocalisation de la production aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. Les entreprises profitent des économies qu’elles ont réalisées grâce à la robotisation, et à l’énergie moins chère et des procédés de fabrication plus proches des clients.

    Plus de choses avec moins d’employés

    « Nous faisons plus de choses avec moins d’employés », résume Howard Shatz, un économiste du think tank Rand Corp.

    General Motors par exemple n’emploie plus guère qu’un tiers des 600 000 ouvriers qu’il avait dans les années 70. Pourtant, la firme n’a jamais produit autant de voitures et de camions.

    https://fr.express.live/2016/11/03/robots-emplois-etats-unis/

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    1. Serait-ce un appel à tous de jeter leur machine-à-café par la fenêtre avec aussi leur machine-à-laver qui a supprimé tant d'emplois dans les lavandières-esclaves sans parler des putains d'automobiles qui ont mis les cochers au chômage et des ventilateurs remplaçants des domestiques à ventiler les patrons ?

      Le progrès a permis de supprimer les travaux forcés qui tuaient un homme de moins de 40 ans, de remplacer la monarchie par une autre dictature où malgré toutes ces machines inventées par le Peuple elles ne leur profitent presque pas tant les charges sont lourdes !

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  3. La politique d’asile belge : sur les 57 000 réfugiés, seulement 2000 sont au travail


    Audrey Duperron
    3 novembre 2016


    À peine 3,5% des 57.000 réfugiés qui sont arrivés en Belgique l’année dernière occupent maintenant un emploi. Mais on ne sait même pas s’ils ont réussi à obtenir un emploi permanent. C’est ce qui ressort du rapport du think tank Itinera dont le journal De Tijd et le magazine Le Vif se sont fait l’écho.

    Itinera est très sombre concernant ce nombre négligeable, il écrit que nous avons affaire à «une urgence qui exige des mesures d’urgence».

    Une des raisons pour lesquelles l’intégration de ces nouveaux arrivants sur le marché du travail est aussi maigre est l’absence de mise en place d’une politique spécifique s’adressant à ces demandeurs d’emplois particuliers :

    « L’absence de cartographie du profil des réfugiés et de monitoring correct empêchent de disposer de données cohérentes. (…) Environ trois quarts des réfugiés arrivant en Belgique n’ont pas suivi de formation supérieure, et une part substantielle (près d’un sur cinq) est même analphabète. »

    Mais remarquablement, le groupe de réflexion souligne qu’il est nécessaire que les demandeurs d’asile trouvent rapidement un emploi qui les intégrera et évitera que leur situation ne s’écarte trop des réalités du marché. Mais ils notent que la démarche actuelle a plutôt tendance à compliquer cette intégration sur le marché du travail :

    «D’abord, le gouvernement belge ne sait presque rien sur les réfugiés qui entrent dans notre pays. (…) Dès le début, ça se passe mal en Belgique ».

    Notre politique d’asile: trouver un emploi n’est pas prioritaire
    Selon Itinera, cette étape prend trop de temps en raison de la manière dont nous menons notre politique d’asile avant que les réfugiés n’entrent sur le marché du travail. Les lois belges exigent qu’ils aient suivi une formation linguistique et qu’ils soient en possession d’un permis de travail, de la citoyenneté et d’un diplôme reconnu avant de pouvoir postuler à un emploi, alors qu’il serait crucial pour l’intégration économique de mettre rapidement les réfugiés au travail.

    La Belgique préfère donner la priorité à l’apprentissage de la langue et à l’intégration dans la société. La recherche d’un emploi vient plus tard.

    Le processus doit être personnalisé

    Itinera propose de personnaliser le parcours des réfugiés: « Nous ne pouvons pas intégrer les demandeurs d’asile dans d’ autres groupes cibles, ni les considérer comme un groupe ». (ndlr : cette semaine, The Economist a consacré un article à la manière dont le Canada reçoit les réfugiés :

    (suite en dessous:)

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  4. « Le système de points du Canada donne au gouvernement un moyen de n’admettre que le genre de personnes dont il estime que le pays a besoin. Cette capacité à réguler le flux favorise l’approbation du public. Les immigrants sont deux fois plus susceptibles d’avoir un diplôme universitaire que les personnes nées dans le pays […]. Les réfugiés doivent aussi se soumettre à un parcours du combattant. Les Syriens que M. Trudeau a embrassés ont d’abord été soumis par des fonctionnaires canadiens à un processus de filtrage extrême que M. Trump aurait approuvé. »)

    Le groupe de réflexion recommande donc de mettre en place de mesures d’urgence temporaires en raison de la taille exceptionnelle du. Cela peut être fait par le biais de subventions salariales, des réductions de charges salariales, d’un salaire minimum réduit ou d’un contrat de stage subventionné. En parallèle, il recommande d’organiser simultanément l’apprentissage de la langue, l’intégration du demandeur d’asile dans la société, et l’arrivée sur le marché du travail.

    Itinéra insite sur la nécessité d’agir rapidement : « Si nous n’y prenons pas garde, nous risquons de perdre encore un groupe de nouveaux venus dans notre société ».

    https://fr.express.live/2016/11/03/politique-asile-belgique-emploi-refugies/

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    1. Imaginez vous arrivant en Chine sans connaître la langue et ne demandant qu'à boire & manger et où dormir gratos et comment toucher des allocs ! HAHAHAHA !

      Figurez vous que ces 'réfugiés' ont eu beaucoup des sous pour venir et... n'en auraient plus pour retourner chez eux !!!

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  5. Duchâtelet : “Les gens doivent travailler jusqu’à 67 ans, alors que nous avons un demi-million de chômeurs. Comment peut-on être aussi stupide ?”


    Audrey Duperron
    2 novembre 2016


    « Le monde politique ne peut pas faire face à la rapidité des évolutions technologiques. Les politiciens sont coincés dans un état d’esprit dépassé, avec la devise «l’emploi est la base de la prospérité ». Tous les partis politiques en sont encore convaincus. Par conséquent, ils exigent que les gens travaillent jusqu’à l’âge de 67 ans, alors qu’il y a un demi-million de chômeurs. Comment peut-on être aussi stupide ? »
    Ainsi s’exprime l’entrepreneur et mécène du football flamand Roland Duchâtelet dans une interview donnée à Humo, où il s’en prend à l’élite politique. Selon l’ancien propriétaire du Standard de Liège, la création de nouveaux emplois aujourd’hui consiste essentiellement en des emplois qui ne rapportent pas d’impôts – des emplois dans le secteur public, par exemple – et non des emplois dans des entreprises :

    « En Belgique, le nombre d’emplois au sein du gouvernement ou subventionnés par le gouvernement, atteint 45 % du total. Si vous appliquez aussi des cotisations de sécurité sociale, quelle est la destination de cet argent ? C’est l’Etat. Mais qui paie pour les employés ? C’est l’Etat. Ainsi , 45 % ne rapportent rien à la sécurité sociale en net. Peu de gens comprennent cela ».

    Un revenu de base pour tout le monde

    Duchâtelet a longtemps été un défenseur du revenu de base, qui est maintenant à l’ordre du jour dans presque tous les pays occidentaux. Selon le créateur du plan, l’économiste Enno Schmidt, un revenu de base redonnerait de la dignité et une sécurité financière aux pauvres. Il stimulerait également la créativité et la création d’entreprises. Les porteurs de projets n’hésiteraient plus à tenter de réaliser leur rêve. Chacun pourrait poursuivre ses passions, plutôt que d’occuper un emploi alimentaire. Pour Schmidt, il s’agit d’un combat comparable à la lutte pour les droits civiques, comme le vote des femmes, ou la fin de l’esclavage.

    En Belgique, le revenu de base est inclus dans le programme d’un certain nombre de partis. Le programme du mouvement belge Vivant (acronyme de « Individuele Vrijheid en Arbeid in een Nieuwe Toekomst » – ‘liberté individuelle et travail dans un nouvel avenir’), fondé par l’entrepreneur flamand et ancien président du Standard de Liège Roland Duchâtelet, basé sur la démocratie directe, le revenu de base pour tous les adultes, qu’il appelle « allocation citoyenne », est un thème central. Selon Duchâtelet, chaque citoyen a droit à un revenu permanent et inconditionnel et il peut décider le montant supplémentaire qu’il ou elle veut gagner en travaillant.

    Les subventions pour les entreprises et les autres dépenses inutiles
    Ce revenu de base pourrait être financé relativement facilement par des coupes budgétaires :

    « Les revenus des travailleurs n’ont pas augmenté au cours des quinze dernières années, si vous les corrigez de l’inflation. Mais les dépenses publiques ont considérablement augmenté : en dix ans, vous avez une augmentation de 25 %. Le gouvernement dépense trop d’argent sur des choses inutiles, comme les subventions pour les entreprises ».

    https://fr.express.live/2016/11/02/duchatelet-emploi-prosperite-revenu-de-base/

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