- ENTREE de SECOURS -



samedi 19 septembre 2015

L’évolution humaine, un long parcours parfois semé d’embuches

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Le génome humain, comme d’ailleurs celui des autres êtres vivants possédant un noyau, on dit les eucaryotes, se caractérise par deux processus essentiels entrainant une variabilité génétique qui fait que nous avons évolué et sommes devenus différents du lointain ancêtre que nous partageons avec les grands singes et aussi que nous sommes tous différents les uns des autres : les SNPs ou polymorphismes apparaissant à la suite de la modification d’une seule base de l’ADN (Single Nucleotide Polymorphism) et les CNVs (Copy Number Variant) qui concernent le nombre de copies d’un gène. Un gène peut en effet être dupliqué ou éventuellement disparaître. Il s’agit alors d’une délétion qui peut être létale et ne sera donc pas transmise à la descendance. Avec l’apparition des machines de séquençage de l’ADN ultrarapide et de moins en moins coûteux et l’utilisation d’ordinateurs puissants pour analyser ces séquences on s’est rendu compte que les CNVs jouaient un rôle certainement plus important que les SNPs dans la variabilité des populations humaines. Les récents travaux qui ont permis de séquencer des génomes entiers de nos ancêtres éloignés ont permis de mettre en évidence cette importance des CNVs pour trouver une explication dans cette variabilité des populations humaines qu’on appelle d’ailleurs à tort des races.
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Je profite de cette occasion pour préciser qu’il n’existe pas de races humaines mais seulement une espèce humaine avec des caractères phénotypiques différents selon les régions du globe. Utiliser le mot race est donc purement politique voire idéologique quand on parle des Bantous, des Peuls ou des Iroquois. Nous sommes tous des Homo sapiens sapiens … et nous devrions tous être frères et nous respecter les uns les autres.
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Une étude récente pilotée par le Docteur Evan Eichler du Howard Hugues Medical Center de l’Université de Washington à Seattle a réuni les données relatives à l’ADN de 236 individus représentant 125 populations humaines différentes et 5 anciens ADNs, Neandertal, Denisovan et trois autres spécimens anciens. L’étude minutieuse des fréquences de duplication de gènes indique que 7 % de la totalité du génome est concernée par des CNVs alors que la variabilité induite par les SNPs ne représente que 1,1 % du génome. Les délétions non létales représentent 2,2 % et les duplications 4,4 % des CNVs. Pour affiner l’étude, seules les CNVs bis-alléliques ont été prises en compte. Je sens venir chez mes lecteurs un découragement devant la technicité de cette prose mais il faut rappeler que nous possédons deux fois 23 chromosomes et donc il existe deux copies de tous les gènes présents qu’on appelle allèles.
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Cette étude a mis en évidence la présence de CNVs provenant des Denisovan chez les Papous de Bornéo et de l’archipel de Bougainville qui se situe au sud-est de Bornéo et au nord des îles Salomon. Cette introduction d’une CNV caractéristique est apparue il y a 170000 ans chez les Denisovan et elle n’a été retrouvée par la suite que chez les Papous sur le chromosome 16 et non chez les aborigènes d’Australie, par exemple. De plus elle constitue la plus importante présence de gènes archaïques dans une population humaine moderne et elle a été incorporée (on dit introgression) chez les Papous il y aurait environ 40000 ans. Il faut noter qu’aucune duplication d’origine néanderthalienne n’a pu être identifiée et qu’enfin les CNVs des populations africaines ne diffèrent pas des autres populations en termes de duplication de gènes.
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Quant aux CNVs relatives à des délétions, ce sont toujours des évènements ponctuels provenant probablement d’un seul individu et transmis à la descendance quand celles-ci sont non létales. Les populations non africaines montrent une plus grande fréquence de SNVs de délétion car ces populations ont été soumises à des évènements successifs de pression de sélection génétique au cours du temps. Sur cette base il a pu être mis en évidence un isolement génétique des populations océaniennes Papous-Bougainville mais également des populations amérindiennes. La grande variabilité génétique des populations africaines réside dans le fait qu’elles sont toujours restées en contact durant l’évolution. Enfin les CNVs introduisant des duplications favorisent l’adaptabilité des personnes lorsque celles-ci sont soumises à une pression de sélection constante. Ce fut le cas des Denisovan qui divergèrent des autres non-africains il y a 440000 ans. Les Denisovan et les Néanderthaliens divergèrent il y a environ 700000 ans. Il est intéressant de rappeler ici que la deuxième vague « out of Africa » se situe justement aux alentours de 450000 ans avant notre ère et que la divergence entre humains et grands singes remonte avant 3 millions d’années.
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Certaines CNVs ont été associées avec une adaptation positive ou au contraire négative à l’environnement. Par exemple une CNV sur le chromosome 16 concernant une haptoglobine et présente uniquement dans les populations africaines est associée à une résistance à la maladie du sommeil, alors qu’une CNV sur le chromosome 3 concernant une transférine provoque une sensibilité à une fièvre hémorragique provoquée par un arenavirus et est présente uniquement chez les Amérindiens.
L’évolution humaine est loin d’être terminée et Charles Darwin, encore vivant, serait émerveillé par cette étude. L’être humain a mis au point plusieurs stratégies pour s’adapter génétiquement à son environnement et les CNVs semblent compter parmi les plus puissantes.
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Source : Science, 6 août 2015, 10.1126/science.aab3761 , illustrations tirées de l’article de Science aimablement communiqué par le Docteur Evan Eichler et AAAS News.
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https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/09/18/levolution-humaine-un-long-parcours-parfois-seme-dembuches/

7 commentaires:

  1. Les chercheurs redéfinissent les règles de la chimie

    18 septembre 2015

    La recherche par un universitaire de la Northumbrie pourrait avoir un impact significatif sur l'enseignement de la chimie, après qu'il a développé une nouvelle interprétation radicale d'une règle de 99 ans dans tous les manuels standards.

    Le Dr Marcus Durrant, un lecteur du Northumbrie Département des Sciences appliquées, a réalisé que le traitement des hypervalency en théorie Lewis de la liaison chimique était erronée alors qu'il enseignait la théorie aux étudiants.

    Le modèle de Lewis, qui a d'abord été publié en 1916, fonctionnalités dans chaque manuel élémentaire de chimie et a été enseigné aux générations des chimistes. Il affirme qu'un atome d'azote ne peut avoir cinq liaisons covalentes, car cela pourrait casser la "règle de l'octet'' qui est un élément central de la théorie de Lewis. Cependant, le sujet a été l'affaire d'une polémique depuis les années 1990, quand les calculs quantiques ont montré que les liaisons chimiques des composés azotés sont pas différents de ceux formés par des éléments plus lourds comme le phosphore, qui souvent cassent la "règle de l'octet".

    Après deux années de recherche, Dr Durrant a développé une nouvelle définition du hypervalency qui s'installe à ce différend.


    Ses travaux de recherche vient d'être publiée dans le journal de la Royal Society of Chemistry Chemical Science et a été décrit comme ayant "une importance exceptionnelle pour les bases de la chimie".

    Dr Durrant a expliqué: « depuis des générations nous avons dit nos élèves qu'il y a une manière bien et du mal de l'écriture potentiellement hypervalents structures chimiques tels que les groupes nitro.

    Nous continuons à enseigner cette convention même si la théorie derrière il s'est avérée être faux il y a 25 ans. Certains chimistes ont même suggéré que le terme « hypervalent » devrait être abandonné au total, même si elle est encore en usage répandu. J'ai était rêverie là-dessus après avoir discuté de ces problèmes à l'école et a décidé d'étudier s'il y avait un moyen de régler la controverse.

    En science, il y a beaucoup de la tradition et pour mettre au défi les idées longtemps a besoin de beaucoup de travaux de recherche très détaillée. Néanmoins la chimie est une science expérimentale, afin de tester de nouvelles idées par expérience est l'arbitre final dans un argument.

    "Il s'avère que nous pouvons mesurer les charges atomiques dans les molécules de l'expérience et la théorie. Après avoir mesuré les accusations dans plus de 200 molécules, j'ai trouvé que le patron qui a émergé était l'opposé absolu de la sagesse conventionnelle. Bien que ce fut toute une surprise pour moi dans un premier temps, il m'a permis de construire une nouvelle définition pour hypervalency selon la façon dont les choses sont en réalité. »

    (suite en dessous:)

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  2. "Jusqu'à présent, j'ai eu une bonne réponse à cette recherche et collègues et pairs ont été enthousiastes à ce sujet. Mes résultats pourraient mener à des parties de manuels d'être ré-écrits avec les traitements existants de hypervalency que se retourna. Nous avons enseigné cela de génération en génération est tout à fait une situation intéressante pour moi d'être, sachant que mes recherches pourrait transformer l'enseignement à l'avenir."

    Dr Durrant est spécialisé dans l'enseignement et de recherche en chimie numérique à l'Université de Northumbria, enseigner à des étudiants de première année aux formations postgrades.

    http://phys.org/news/2015-09-redefine-chemistry.html

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  3. Combien d'eau les USA fracking utilise-t-il vraiment ?

    15 septembre 2015

    Les énergéticiens ont utilisé presque 250 milliards de gallons d'eau (946 352 946 m³ ou: 946 352 946 000 litres pour extraire de l'huile et du gaz de schiste non conventionnels de fractures hydraulique aux puits aux États-Unis entre 2005 et 2014, conclut une nouvelle étude de l'Université Duke.

    Durant la même période, les puits de fracked ont généré environ 210 milliards de gallons d'eaux usées.

    Grand, bien que ces chiffres semblent, l'étude calcule que l'eau utilisée dans la fracturation hydraulique fait moins de 1 % de l'utilisation totale d'eau industrielle à l'échelle nationale.

    Tandis que la fracturation hydraulique pour un gaz de schiste non conventionnel ou l'huile prend beaucoup plus d'eau que le forage d'un pétrole classique ou un gaz, l'étude conclut que, comparativement aux autres méthodes d'extraction de l'énergie, la fracturation hydraulique est moins axée sur l'eau à long terme.

    Souterraine du charbon et mines d'uranium et huilerie récupération enhancement utilisent entre deux-et-demi à 13 fois plus d'eau par unité d'énergie produite.

    L'étude a également révélé que les puits de pétrole fracked génèrent environ la moitié d'un baril de traitement des eaux usées pour chaque baril de pétrole, alors que les puits de pétrole conventionnels sur un terrain produisent plus de trois barils d'eaux usées pour chaque baril de pétrole.

    « Production d'utilisation et de traitement des eaux usées eau comptent parmi les principales préoccupations environnementales exprimées au sujet de la fracturation hydraulique, » a déclaré Avner Vengosh, professeur de géochimie et l'eau de qualité à l'école Nicholas du duc de l'environnement. « Encore jusqu'à maintenant, nous avons eu seulement une connaissance fragmentée et incomplète de la quantité d'eau est effectivement utilisée, et la quantité des eaux usées sont produite. »

    Vengosh ajouté: "notre nouvelle étude, qui intègre les données provenant de plusieurs sources gouvernementales et l'industrie, fournit la première évaluation exhaustive de l'empreinte totale en eau de fracturation hydraulique, tant au niveau national et pour chacune des 10 principaux gaz de schiste aux États-Unis ou bassins huile serré. »

    Vengosh et Ph.d. étudiant Andrew Kondash publié leurs conclusions pairs aujourd'hui (15 septembre) dans la revue Environmental Science & Technology lettres.

    (suite en dessous:)

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  4. "Alors que la fracturation hydraulique consomme seulement une petite fraction de l'eau utilisée dans d'autres méthodes d'extraction, nos manifestations analysent le fait qu'elles peuvent encore présenter des risques pour l'approvisionnement en eau local, surtout dans les régions sujettes à la sécheresse tels que la formation Barnett au Texas, où exploration et développement s'intensifie rapidement,", a déclaré Kondash. "Le forage d'un puits unique peut nécessiter entre 3 à 6 millions de gallons d'eau, et des milliers de puits sont fracked chaque année. Les pénuries d'eau locales pourraient limiter la production future. »

    Trouver des moyens de traiter et d'éliminer ou de recycler le grand volume d'eau de retour chargés de produits chimiques et des eaux usées chargées de saumure qui sont produite au cours de la durée de vie d'un pétrole non conventionnel ou de gaz bien aussi pose des défis, les chercheurs ont noté.

    « Étant donné les niveaux élevés de contaminants ces eaux contiennent, il est surprenant que la quantité d'eaux usées produites de fracturation hydraulique aux États-Unis est presque sur le même plan que la quantité d'eau utilisée pour frack les puits en premier lieu, » Vengosh dit. « Pourtant, la qualité de l'eau qui en sort est très différente de l'eau qui y va dans. »

    Étant donné qu'aucune source unique et fiable de données ne suit actuellement l'eau utilisation et traitement des eaux usées de production non conventionnelles de gaz de schiste et les activités pétrolières dans toutes les 10 principaux bassins d'US, Kondash et Vengosh tirées des données pour leur analyse provenant de sources multiples, y compris l'US Energy Information Administration, organismes d'État, rapports d'industrie, le registre de divulgation chimique FracFocus et DrillingInfo.com.

    Bien que le nouveau document examine uniquement les données américaines, sa méthode et les résultats pourraient servir à projeter volume utilisation et traitement des eaux usées de pénuries d'eau de fracturation hydraulique dans d'autres bassins d'énergie dans le monde entier.

    http://phys.org/news/2015-09-fracking.html

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    1. Note très importante: Quand il est comparé l'extraction du gaz de shiste et l'extraction de pétrole, il s'agit pour cette dernière que de puits où le pétrole n'est pas encore arrivé au point d''étouffement' et n'est donc extractable qu'avec compression !

      Note II: Le pétrole est abiotique. Donc, les nappes épuisées ne se reremplissent qu'après des décennies (au plus tôt 15 ans).

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  5. La technologie ne rend pas plus intelligent les élèves d'écoles, selon une étude

    15 septembre 2015

    Une étude révèle que les systèmes éducatifs qui ont fortement investi dans les technologies de l'information et des communications n'ont vu « aucune amélioration notable » dans les résultats de lecture, de mathématiques ou de sciences Les ordinateurs ne s'améliorent pas sensiblement les résultats scolaires des élèves de l'enseignement et peuvent même nuire à performance, un rapport de l'OCDE, a déclaré mardi qui a examiné l'incidence de la technologie dans les classes à travers le monde.

    Alors que près des trois quarts des ordinateurs des élèves dans les pays étudiés utilisés dans les écoles, le rapport de la l'Organisation de coopération et développement économiques a conclu technologie n'avait fait aucune amélioration perceptible dans les résultats.

    À l'inverse, dans la haute-réalisation écoles dans certaines régions d'Asie, où les smartphones et les ordinateurs sont devenus partie intégrante de la vie quotidienne des gens, la technologie était beaucoup moins répandue dans les salles de classe.

    — En Corée du Sud, les étudiants d'ordinateurs l'ont utilisés pour une moyenne de neuf minutes à l'école et à Hong Kong, seulement 11 minutes — juste une fraction des 58 minutes passées en Australie, 42 en Grèce et 39 en Suède.

    « Lorsque des ordinateurs sont utilisés en classe, leur impact sur les performances des élèves est mélangé au mieux, » Andreas Schleicher, directeur de l'éducation de l'OCDE, a déclaré dans une préface au rapport, le think-tank du premier sur le sujet.

    "Les étudiants qui utilisent très souvent des ordinateurs à l'école font beaucoup moins bien dans la plupart des résultats d'apprentissage, même compte tenu de la démographie de milieu social et les étudiants."

    Le rapport mesuré l'impact de l'utilisation de la technologie à l'école sur les résultats des tests internationaux, tels que les tests de Pisa de l'OCDE pris dans des dizaines de pays à travers le monde et autres examens mesurant les compétences numériques.

    Il trouve que les systèmes éducatifs qui ont fortement investi dans les technologies de l'information et des communications n'ont vu « aucune amélioration notable » dans les résultats de lecture, de mathématiques ou de sciences.

    L'OCDE a exhorté les écoles pour travailler avec les enseignants pour transformer la technologie en un outil plus puissant dans la salle de classe et de développer des logiciels plus sophistiqués pour l'expérimentation et de simulation, de jeux et de médias sociaux.

    « Les contributions réelles que TIC peut apporter à l'enseignement et l'apprentissage doivent encore être entièrement réalisé et exploité, » il a conclu.

    http://phys.org/news/2015-09-technology-doesnt-school-pupils-smarter.html

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    1. Cela viendrait de la... promiscuité ! Car, l'environnemental est très important lors de la recherche et compréhension sur ordinateur.

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