- ENTREE de SECOURS -



dimanche 27 avril 2014

Un dernier arrêt avant la fin d'un monde unipolaire

Chems Eddine Chitour
Mondialisation
sam., 26 avr. 2014 07:30 CDT
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« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent », Jean Paul Sartre.
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Cela fait plus de quatre mois que l'Ukraine fait l'objet de la sollicitude occidentale. Tout a été fait pour la déstabiliser. Souvenons-nous de la stratégie de Victoria Nuland et de son appréciation du poids réel des Européens dans la mise en place d'un gouvernement ukrainien aux ordres des Etats-Unis. L'histoire semble s'accélérer, après le retour de la Crimée dans le giron naturel de la Russie, plusieurs provinces de l'Est ukrainien craignant des représailles du gouvernement central ukrainien en majorité composé par des extrémistes, s'en remettent au grand frère russe pour leur protection. Justement, la position de la Russie qui ne veut pas voir l'Otan à ses frontières- organisation qui aurait du être dissoute après la dissolution du Pacte de Varsovie- est de conférer de larges prérogatives aux régions est de l'Ukraine dans le cadre d'un fédéralisme. C'est en tout cas l'esprit de l'accord de Genève. Il y eut pourtant des revirements. Kiev sans doute bien conseillé répugne, par ailleurs créant une nouvelle terminologie, elle traite les ukrainiens de l'Est, de terroristes.
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Après que le pouvoir de Kiev a annoncé la reprise des opérations militaires dans l'Est, le président américain Barack Obama, en visite au Japon jeudi 24 avril, a encore un peu plus enterré l'accord de « désescalade » signé le 17 avril. « Jusqu'à présent, nous ne les avons pas vus respecter ni l'esprit ni la lettre de l'accord de Genève », a-t-il déploré à propos de la Russie, ajoutant que si la situation ne s'améliorait pas, il y aurait « des conséquences et de nouvelles sanctions ». Sergueï Lavrov, accusant les Etats-Unis et l'Union européenne de fomenter une révolution.« Peu d'analystes sérieux doutent du fait qu'il ne s'agit pas du destin de l'Ukraine, on a simplement utilisé et on continue d'utiliser l'Ukraine comme un pion dans le jeu géopolitique », a-t-il déclaré. (1)
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Dans un entretien à Russia Today, mercredi, Sergueï Lavrov a de nouveau affirmé que la Russie était prête à intervenir si ses intérêts étaient menacés, « comme ils l'avaient été en Ossétie du Sud », région séparatiste de Géorgie pour laquelle Moscou était entré en guerre en 2008. « Une attaque contre les citoyens russes est une attaque contre la Russie », a justifié le ministre des affaires étrangères, qui a précisé qu'en cas d'intervention russe celle-ci se ferait « dans le respect du droit international ».(1)
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Les Américains accusent les Russes d'ingérence. Le Guardian est sceptique : « Tout gouvernement américain devrait être prudent en présentant des photographies comme des preuves, un peu plus d'une décennie après que Colin Powell a exhibé des images montrant de façon erronée des armes de destruction massives en Irak » écrit le Guardian mardi 22 avril.
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Deux jours après leur publication, le quotidien britannique s'est penché avec circonspection sur les images dévoilées par le département d'Etat américain et présentées comme des preuves que les séparatistes armés dans l'est de l'Ukraine sont en fait des militaires ou officiers de renseignement russes. (...) La BBC s'est, elle aussi, saisie des « preuves » avec des pincettes. « Il ressort de ces images qu'au moins une unité de paramilitaires prorusses lourdement armés et bien équipés opère dans la région de Donetsk, conclut la BBC. Mais il ne peut pas être affirmé avec certitude que ce sont des forces spéciales russes, à proprement parler, comme le font les Ukrainiens.(2)
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La stratégie étasunienne de containment de la Russie
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En fait tout est fait pour déstabiliser la Russie. Les manœuvres de créer un printemps russe ayant échoué, on essaie de dépouiller la Russie de sa sphère d'influence. Il se trouve qu'il y an face un dirigeant qui ne veut pas se laisser faire et qui l'a montré en apparaissant comme un faiseur de paix aux yeux de la vraie communauté internationale pas « l'occidentale formatée » à longueur d'information par une vision diabolisante de la Russie et en règle générale de tout ce qui n'accepte pas le magister dixit occidental. Souvenons nous c'est Poutine qui a arrêté le bras meurtrier occidental concernant l'attaque de l'Iran et plus récemment contre la Syrie.
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Joaquim Defghi écrit à ce sujet : « Alors que nous assistons à une guerre médiatique sans précédent, où les mensonges succèdent à la désinformation, le New-York Times a publié dimanche 20 avril un article qui dévoile clairement la stratégie d'Obama consistant à isoler Poutine sur le long-terme. Des indices sur les motivations réelles de cette stratégie y apparaissent également. M. Obama se concentre sur l'isolation du président de la Russie Vladimir Poutine en coupant ses liens économiques et politiques avec le monde extérieur, en limitant ses ambitions expansionnistes à son propre voisinage et en faisant effectivement un Etat paria ». (...) Comment être plus clair quant aux intentions du président américain ? Par contre, il n'est pas fait mention des racines du problème avec la Russie. Pourquoi donc les étasuniens souhaitent-ils tant isoler Vladimir Poutine ? Serait-ce parce que la Russie représente un danger militaire réel ? Si oui lequel ? Il n'y a à aujourd'hui pas la moindre preuve d'une volonté agressive de la Russie, si ce n'est celle de ne pas perdre l'influence qu'elle avait en Ukraine, une influence qui lui a été subtilisée par la force au moment du coup d'Etat de Kiev ».(3)
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« (...) Cela représente un remarquable revirement comparé au début de la présidence de M. Obama, quand il nourrissait des rêves de forger un nouveau partenariat avec la Russie. Dorénavant, la question est dans quelle mesure la relation peut être sauvée. M. Obama a aidé la Russie à obtenir son entrée à l'OMC ; maintenant, il travaille à limiter son accès aux marchés financiers externes. L'article mentionne en conclusion que l'administration d'Obama réfléchit à une éventuelle confrontation avec la Russie Ce qui est formidable, c'est qu'aucun motif réel et sérieux, de même que pour la guerre en Irak, n'a été avancé pour isoler la Russie. Tout simplement parce qu'il n'en existe aucun en-dehors des intérêts étasuniens (commerce, pétrole et gaz ). » (3)
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Sanctions contre la Russie : Un coup d'épée dans l'eau
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Dans une contribution du 31 mars, Pepe Escobar énumère les sanctions occidentales et celles potentielles que pourraient prendre Poutine : « L'Europe a annulé le sommet Europe-Russie prévu à Sotchi le 3 juin. L'Europe est divisée de façon irréparable sur ce qu'il convient de faire. Quoiqu'ils fassent pourtant, la capacité de Moscou à punir est plus grande. Il y aura peut-être un autre lot de sanctions douces comme l'a annoncé Merkel, mais c'est tout. Les Européens comme le font les caniches, imitent la « Voix de son Maitre » quand le Président des Etats-Unis Barak Obama impose solennellement par ordre exécutif davantage de sanctions contre « de hauts fonctionnaires du gouvernement russe ». Plus de 60% des américains et des européen s'opposent à une nouvelle guerre froide contre la Russie. Le taux de popularité de Poutine en Russie et de près 75 % et il en est probablement de même dans tout le monde en développement. (...) Comme c'était prévisible, Moscou a rendu le coup. Le Ministère de Relations Extérieures Russe à indiqué de façon répétée que l'utilisation de sanctions est une « arme à double tranchant » et que cela aura un effet boomerang sur les Etats-Unis. » (4)
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Comment battre la Russie : l'argument gaz de schiste ?
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Pour sa part Naomi Klein nous explique la fausse bonne solution présentée par les Américains aux Européens. Nous l'écoutons : « Du changement climatique à la Crimée, la suprématie de l'industrie du gaz naturel pour exploiter la crise à des fins mercantiles et privées- ce que j'appelle la doctrine du choc. La façon de battre Vladimir Poutine est d'inonder le marché européen avec du gaz naturel extrait par fracturation hydraulique (ndt « gaz de schiste ») aux Etats-Unis, ou tout du moins c'est ce que l'industrie souhaite nous faire croire. Dans le cadre de l'escalade de l'hystérie anti-russe, deux projets de loi ont été introduits au Congrès américain - l'un à la Chambre des Représentants, l'autre au Sénat - une tentative d'accélérer les exportations de gaz naturel liquéfié ( GNL), tout ceci au prétexte d'aider à l'Europe à se sevrer des combustibles fossiles de Poutine, et pour le renforcement de la sécurité nationale des États-Unis.»
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« Pour que ce stratagème fonctionne poursuit Naomi Klein, il est important de ne pas regarder de trop près les détails. Il s'agit notamment du fait que la majeure partie de ce gaz ne rejoindra probablement pas à l'Europe - puisque cette proposition de loi permet la commercialisation de ce gaz sur le marché mondial à n'importe quel pays membre de l'Organisation mondiale du commerce. (...) Et maintenant, soudainement et sournoisement, l'objectif devient la «sécurité énergétique», qui semble signifier la vente d'une surabondance temporaire de gaz de schiste sur le marché mondial, générant la dépendance énergétique dans ces pays étranger. (...). Au moment où ces gigantesques projets industriels seront effectivement en place et en état de fonctionnement, l'Allemagne et la Russie pourraient bien être devenus les meilleurs amis. Mais d'ici là, qui se souviendra que la crise en Crimée a été le prétexte pris par l'industrie du gaz pour accomplir ses vieux rêves d'exportation, quelles que soient les conséquences pour les populations touchées par la fracturation hydraulique et alors que la planète est en train de cuire ».(5)
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« Depuis quatre ans, le lobby du gaz a utilisé la crise économique en Europe pour dire aux pays comme la Grèce que le moyen de sortir de la dette et du désespoir est d'ouvrir leurs belles et fragiles mers aux forages. Et il a utilisé le même type d'argumentaire que celui destiné à faire passer la fracturation hydraulique aux Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Pour le moment, la crise, c'est le conflit en Ukraine. Elle est utilisée comme un bélier pour abattre des restrictions portant sur les exportations de gaz naturel et pour pousser l'accord controversé de libre-échange avec l'Europe. Et rappelez-vous: vous ne construisez pas des infrastructures de plusieurs milliards de dollars, sauf si vous prévoyez de les utiliser pendant au moins 40 ans. Donc, nous répondons à la crise de notre réchauffement de la planète en construisant un réseau ultra-puissant de fours atmosphériques. Sommes-nous fous ? »
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Dès 1981, l'industrie du gaz elle-même avait développé le concept intelligent du gaz naturel comme «pont» vers un avenir d'énergies propres. C'était il y a 33 ans. C'est un long pont! Et on n'aperçoit toujours pas l'autre rive. (...) L'utilisation de la crise en Ukraine par l'industrie pour étendre son marché mondial sous la bannière de la «sécurité énergétique» doit être replacée dans le contexte d'une série ininterrompue de crises opportunes. Seulement, cette fois, bien plus d'entre nous savent où se trouve la véritable sécurité énergétique. (...) Compte tenu de cela, c'est aux Européens de transformer leur désir d'émancipation du gaz russe par une demande pour une transition accélérée vers les énergies renouvelables.(5)
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A Washington, Poutine les rend fous
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Pour Pepe Escobar, la détermination de Poutine « les rend fous » : « Oubliez le passé (Saddam Hussein, Oussama ben Laden, Kadhafi) et le présent (Bachar al-Assad, Ahmadineyad). Vous pouvez parier sur le futur prévisible, sur le fait que le plus grand démon aux yeux de Washington - et de ses associés de l'OTAN et de leurs divers comparses des médias - ce ne sera personne d'autre que le président russe Vladimir Poutine, de retour vers le futur. Les élites anglo-étatsuniennes sont encore toute saisies d'épouvante au souvenir de son légendaire discours de 2007, à Munich, dans lequel il critiqua le gouvernement de George W Bush pour son projet impérial, obsessionnellement unipolaire, « au moyen d'un système qui n'a rien de commun avec la démocratie » et pour son viol permanent des « frontières nationales presque partout dans le monde ».(...) Poutine avait même rendu publique sa feuille de route. L'essentiel : non à la guerre en Syrie ; non à la guerre en Iran ; non aux « bombardements humanitaires » et aux « révolutions de couleur », et tout cela intégré dans un nouveau concept : « Instruments illégaux du pouvoir soft ». Pour Poutine, le Nouvel Ordre Mondial conçu par Washington n'a pas d'avenir. Ce qui compte c'est« le principe consacré de la souveraineté des États ».(6)
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Pepe Escobar nous décrit un Poutine obsédé par la nécessité de réhabiliter la Grande Russie : « Poutine a pris la tête, presque en solitaire, de la résurrection de la Russie en tant que méga grande puissance énergétique. Par conséquent, on peut compter que le Gazoduquistan continuera à être la clé. Poutine sait que la Russie aurait besoin de beaucoup d'investissements étrangers dans l'Arctique - dans la partie occidentale et surtout dans la partie asiatique - pour maintenir sa production de pétrole de plus de 10 millions de barils/jour. Et il lui faut parvenir à un complexe et exhaustif accord portant sur des milliards de dollars avec la Chine concernant les gisements de gaz de la Sibérie Orientale (...) Poutine sait que pour la Chine - comme moyen d'assurer son énergie - cet accord est une parade vitale contre le ténébreux « changement de cap » de Washington en direction de l'Asie ».
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L'argument de poids est l'énergie : « Poutine fera aussi tout pour consolider le gazoduc South Stream(...) Si South Stream l'emporte, son concurrent, le gazoduc Nabucco, sera mis échec et mat ; importante victoire russe contre la pression de Washington et contre les bureaucrates de Bruxelles. (...) Et puis, nous avons ensuite la grande inconnue, l'Organisation de Coopération de Shanghaï (SCO). Poutine voudra que le Pakistan en soit membre de plein droit tout comme la Chine, elle, est intéressée à y incorporer l'Iran. Les répercussions seraient transcendantes, comme si la Russie, la Chine, le Pakistan et l'Iran coordonnaient, non seulement leur intégration économique, mais aussi leur sécurité mutuelle au sein d'une SCO renforcée dont la devise est « non-alignement, non-confrontation et non-ingérence dans les affaires des autres nations ».
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Le dernier argument et non des moindre est celui de perturber le dollar : « Poutine voit que le contrôle par la Russie, l'Asie Centrale et l'Iran d'au moins 50 % des réserves de gaz du monde et avec l'Iran et le Pakistan comme membres virtuels de la SCO, le nom du jeu devient intégration de l'Asie, sinon de l'Eurasie. La SCO se développe comme une force motrice économique et de sécurité tandis que, parallèlement, le Gazoduquistan accélère l'intégration pleine de la SCO comme parade à l'OTAN.(...) Il sera le diable de prédilection parce qu'il ne saurait y avoir d'opposant plus formidable aux plans de Washington sur la scène mondiale, que ces plans s'appellent Grand Moyen-Orient, Nouvelle Route de la Soie, Domination de Spectre Complet ou Siècle du Pacifique des États-Unis d'Amérique. Messieurs-Dames, préparons-nous au grand choc ». (6)
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Chronologie des interventions américaines dans le monde
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Il est incorrect de présenter les Etats-Unis comme un pays paisible voulant apporter la paix la démocratie au monde au nom d'un magister moral. Pour les conflits récents on retiendra la démocratie aéroportée en Irak plus d'un million de morts après un embargo inhumain qui aurait fait plus de 500.00 morts parmi les enfants. Mais semble-t-il ce n'est pas cher payé si c'est le prix pour faire partir Saddam Hussein aurait dit madeleine Albright, la secrétaire d'Etat de l'ère Clinton. Saddam Hussein a été pendu, Kadhafi a été lynché...
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Une chronologie non-exhaustive des différentes interventions impérialistes des États-Unis dans le monde depuis le Manifest Destiny de 1845. Une idéologie de colonisation, sous la présidence de James Polk, selon laquelle les États-Unis ont pour mission divine d'apporter la démocratie et la civilisation vers l'Ouest, sur les terres amérindiennes. Au début du XXème siècle, le président Théodore Roosevelt a repris le concept : « Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marche sur les sentiers de la liberté. » (7)
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Tout démarre en 1846 avec l'attaque du Mexique , les États-Unis s'emparent de la moitié du territoire mexicain. Ce territoire conquis s'appelle aujourd'hui : la Californie, le Nevada, l'Utah, l'Arizona, le Nouveau-Mexique, le Colorado (en partie). Tout les pays sud américains n'échappent pas à l'emprise américaine, c'est ainsi que des base américaines sont installées partout à partir de 1898 (Cuba, Porto Rico, Hawaii Guam).
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La première guerre mondiale donne une visibilité européenne à l'empire américain. Puis ce fut la deuxième guerre mondiale avec l'occupation de l'Allemagne et du Japon ; la politique de la guerre froide donne encore plus de poids à l'empire face aux soviétiques Puis ce fut parallèlement l'occupation du Moyen Orient. Les bases américaines sont adossées aux puits de pétrole. Puis ce fut l'occupation des Philippines (23 bases) puis de la Corée coupée en deux De 1961 à 1972 : le drame du Vietnam. Pendant 11 ans, les États-Unis, prenant le relais de l'armée française, utilisent tout leur arsenal militaire y compris des armes chimiques pour venir à bout d'un mouvement révolutionnaire nationaliste d'indépendance.
La plus longue guerre dans laquelle se sont embarqués les États-Unis causera la mort de plus d'un million de combattants vietnamiens, quatre millions de civils et près de 60000 soldats américains. Des dizaines d'intervention américaine pour arriver au 11 septembre 2001 : Début de la Guerre contre le Terrorisme. 2001 à nos jours : Afghanistan. 2002 : Irak, Iran et Corée du Nord. 2009-2010 : Yémen. (7)
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La visite du vice-président américain en Ukraine et l'annonce de l'envoi de 600 soldats américains en Pologne et dans les pays Baltes n'est pas fait pour contribuer à l'apaisement. Poutine joue sa partie d'échecs, et défend les intérêts de la Russie et des Russes. Quand à isoler la Russie du commerce international, dans un contexte de déclin global notamment des gisements norvégiens, pour l'Europe se passer de la Russie reviendra à se préparer à des pénuries majeures de tout ordre. L'Europe a à perdre à s'éloigner de la Russie, tout à gagner à s'en rapprocher. Si la guerre froide s'installe de nouveau, ce sera le sauve qui peut pour les Européens. La fin du monde unipolaire est proche. Elle sera irréversible, le barycentre du monde a échappé à l'Occident qui en est aux combats d'arrière garde au lieu d'opter pour la sérénité du monde.
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Notes :

1. http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/kiev-annonce-avoir-libere-une-ville-de-l-est-de-l-ukraine-des-separatistes_4406011_3214.html
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2. http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/ukraine-les-preuves-americaines-de-l-implication-russe-sont-elles-fiables_4405764_3214.html
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3. Joaquim Defghi, http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-new-york-times-confirme-la-151012 In Cold War Echo, Obama Strategy Writes Off Putin, NY -Times.
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4. http://www.mondialisation.ca/sanctions-contre-la-russie-guerre-et-farce/5376012, 31 03 2014.
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5. http://stopgazdeschiste.org/2014/04/11/ukraine-pourquoi-les-entreprises-de-fracking-des-etats-unis-se-lechent-les-babines-la-doctrine-du-choc-par-naomi-klein/, Guardian ,10 04 2014.

6. Pepe Escobar, http://www.mondialisation.ca/a-washington-poutine-les-rend-fous/29714
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7. http://mecanoblog.wordpress.com/2010/03/25/chronologie-des-interventions-americaines-dans-le-monde/
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38 commentaires:

  1. Memo Müller: Poutine, l'économie-killer

    Par Henrik Müller

    La crise russe vient à une tête, les risques augmentent pour l'économie allemande. Pourtant, la situation est bonne, mais un tournant pour le pire à l'horizon. Encore une fois, les banques centrales sont susceptibles d'être requises comme une brigade de pompiers troupes.

    L'incertitude augmente. Pourtant, l'ambiance dans l'économie est bonne, l'indice Ifo a augmenté de durer encore un peu. Mais aussi loin que l'évaluation de l'avenir, les entreprises sont plus sceptiques que fin de l'année. Jusqu'à présent, les prévisions pour 2014 encore une forte croissance prédisent. 2,9 pour cent Plus affiche l'indicateur manager-magazin-économique actuel - un peu moins que le mois précédent, mais encore une grande valeur.

    Il est possible que ce soit le début d'un revirement pour le pire. "Les risques économiques extérieures augmentent," est Carsten-Patrick Meier du Kiel Economics Research Institute, calcule l'indicateur.

    Raisons pour un ralentissement, il ya beaucoup: La crise en Ukraine en intensifiant, le risque de conflit militaire avec la Russie, les sanctions de l'Occident à large base, d'éventuelles interruptions de livraisons de gaz vers l'Europe occidentale, où Gazprom a mis en garde l'Occident cette semaine. Pour cela, le point d'interrogation qui pèse sur le chemin de la croissance chinoise, le différend insulaire aigu avec le Japon et les conflits commerciaux qui s'accumulent entre les deux principales économies asiatiques. Pour un pays qui est aussi ouvert que l'Allemagne, sont les nouvelles inquiétantes.

    C'est vrai: La République fédérale est actuellement économiquement parce que tellement qu'elle sanctions pourrait faire face à la Russie mieux que les autres pays . Le mercredi, l'Agence fédérale de l'emploi présentera les données d'emplois positifs habituels. Et depuis que la Russie est une économie relativement fermée et politiquement isolé internationalement, les risques directs de contagion à d'autres pays devraient être faibles.

    Indicateur économique de Manager Magazin

    Cependant, l'escalade actuelle des mots et des menaces a le potentiel de contribuer un moment supplémentaire de incalculable dans l'économie - pas exclu plus tard paralysie.

    Grande crise de question russe lors des assemblées générales

    Aux assemblées générales dans la semaine à venir, l'impact de la crise russe sera l'une des grandes questions. Que Bayer et Lufthansa (mardi), à Eon et Munich Re (mercredi) ou à BASF (vendredi) - à peine une entreprise qui ne serait pas affectée en aucune manière par la détérioration de la situation géopolitique.

    Pendant ce temps, la diplomatie de crise continue. Mercredi rencontre le Premier ministre Shinzo Abe au Japon avec Angela Merkel à Berlin. Jeudi parcourt le chancelier aux États-Unis pour des entretiens avec Barack Obama et le chef du FMI, Christine Lagarde.

    (suite en dessous:)

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  2. Encore une fois de plus la cible des points de vue des banques centrales. Mercredi satisfaire la Réserve fédérale américaine et la Banque du Japon. Le même jour, les statisticiens de l'UE publient la dernière estimation de l'inflation dans la zone euro, une date importante pour la réunion du Conseil des gouverneurs de la semaine suivante. Enfin, la hausse des prix n'était que de 0,5 pour cent. Si le taux n'augmente pas comme prévu, la BCE est susceptible de venir sous davantage de pression pour pomper plus d'argent dans l'économie. Que ce soit par le biais d'un programme d'achat d'obligations d'État, soit en achetant des paquets de prêts de livres des banques. . Au cours des dernières années, les autorités monétaires ont acquis une réputation comme un solutionneur de problèmes par le service. Quand il s'agit de la crise, il sera également disponible dans une escalade de la crise en Russie avec des injections de liquidités pour doper l'économie.

    Les événements économiques de la semaine

    Lundi

    PARIS - La coordination mondiale - réunion des ministres des Finances de G5 à Paris. Également présents: Wolfgang Schäuble.

    Mardi

    WIESBADEN - inflation allemande - Indice des prix à la consommation provisoire pour Avril.

    COLOGNE - Pills & Profits - Le groupe Bayer invite son propriétaire à l'AGA.

    HAMBURG - turbulence - dans un marché difficile, les actionnaires de la rencontre Lufthansa.

    Mercredi

    BERLIN - Abenomics - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est rendu en Allemagne, répond Merkel, parle avec Gauck.

    NUREMBERG - Record du parcours - L'agence fédérale publie des données sur l'emploi pour Avril.

    BRUXELLES - déflation ou quoi? - De nouveaux chiffres pour les prix à la consommation dans la zone euro.

    WASHINGTON - colombes et faucons - la Federal Reserve Banks Réserve fédérale décide si elles doivent continuer comme prévu d'arrêter son programme d'achat d'obligations.

    TOKYO - Enfin l'inflation! - La Banque du Japon conseille si d'élargir son programme d'achat d'obligations.

    DUESSELDORF - choc électrique - Le géant de l'énergie Eon malade reçoit la visite de ses actionnaires.

    MUNICH - Rapport sur ??les risques - Munich Re (anciennement: Munich Re) vous invite à l'assemblée générale annuelle.

    PARIS - immobilité électrique - Assemblée générale annuelle de Renault.

    Jeudi

    WASHINGTON - Visite de la dame allemande - la chancelière Angela Merkel lance sa visite des États-Unis.

    Vendredi

    MANNHEIM - chimie polyphoniques ? - Assemblée générale annuelle la plus grande société de produits chimiques au monde, BASF.

    http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/krim-krise-laesst-konjunktur-in-deutschland-wackeln-a-966361.html

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  3. Tout ce que les chiffres ne nous disent pas sur la réalité de la productivité française

    Un classement international classe la France en queue de peloton pour la compétitivité, et la faible hausse de la productivité dans le pays. Une analyse simpliste qui omet de prendre en compte de nombreux facteurs (et pas que pour la France).

    Publié le 27 avril 2014

    Le vendredi 25 avril, le Boston Consulting Group (BCG) publiait une étude consacrée à l’analyse des 25 premiers pays exportateurs, afin de dresser un bilan général de « compétitivité ». Sans surprise, La France ne ressort pas bien classée et doit se contenter de la 23e place, juste devant l’Australie et la Suisse. Dans un classement qui fait la part belle aux Etats-Unis et au Mexique, pays étant parvenus à améliorer leur position mondiale, le constat peut sembler alarmant. Et les commentaires ne se sont pas privés pour pointer les défaillances françaises en la matière : compétitivité, productivité sont en bernes. Pourtant, et bien qu’il soit aisé de critiquer la situation de la France, les arguments déployés sont ici bien fragiles.

    Compétitivité

    La notion de compétitivité appliquée à un pays, afin de le comparer avec d’autres, n’est rien d’autre que la transposition d’une notion habituellement réservée aux entreprises et appliquée à la dimension d’un état. Pourtant, une telle analogie est bien plus une source d’erreurs de jugement qu’un juste étalonnage. En effet, alors qu’il est aisé de se rendre compte si une entreprise est compétitive par rapport à une autre, la dimension de l’Etat pose un problème supplémentaire. Car un Etat n’est pas une entreprise et l’exemple de la France est édifiant. Le PIB français est en effet composé de 27% d’exportations, pour 29% d’importations, le solde représente le déficit commercial de la France pour un montant compris entre 2 à 3% du PIB. Ces chiffres nous indiquent que si la France devait être gérée comme une entreprise, l’entrepreneur à ses commandes devra prendre en compte un point nouveau pour lui : 70% de ses clients sont ses employés. Et cela change massivement l’approche qui doit être menée. Car dans de telles conditions, baisser les salaires ne semble plus une idée si géniale que ça. Cela ne signifie rien d’autre que l’appauvrissement de ses clients.

    Malgré la mondialisation, les grands pays industriels ne sont pas pour autant des économies grandes ouvertes vers l’exportation. Les Etats-Unis, malgré leur bon positionnement, n’exportent que 14% de leur PIB, soit moitié moins que la France. La problématique des « salariés-clients » est donc encore bien plus forte ici. La Chine n’exporte quant à elle que 27% de son PIB, ce qui vient encore amoindrir l’idée d’une mondialisation totale menée par ce pays. Par contre, un grand pays européen semble bien tourné vers les exportations : l’Allemagne, qui consacre de son côté plus de 50% de son PIB vers les exportations. De ce fait, l’intérêt allemand repose bien plus sur les clients extérieurs, que sur ses « salariés-clients » intérieurs. Les approches sont donc opposées et il est un fait que l’économie allemande dépend avant tout de clients dont elle ne maîtrise rien. Au contraire des Etats-Unis, par exemple.

    (suite en dessous:)

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  4. Le rapport du BCG met en évidence les qualités de compétitivité de certains pays : l’Indonésie, l’Inde, la Thaïlande, le Mexique, ou la Chine qui occupent les 5 premières places du classement. De l’autre côté du spectre, la Suisse, la France et l’Australie ferment la marche. Ce qui ressort en premier lieu de ce constat est que les pays les plus compétitifs ne semblent pas être les pays ou le niveau de vie est le plus élevé. Que la Suisse ferme la marche malgré un niveau de vie parmi les plus élevés au monde devrait interpeler quant à la pertinence de la critique faite. La compétitivité, et donc la capacité à exporter toujours plus, est-elle réellement le signe d’une bonne santé économique ? La réalité penche plutôt dans le sens inverse. Si tel était le cas, comment serait-il possible de constater que les Etats-Unis n’ont pas connu un excédent commercial depuis 1975 ? Que le Japon ait été en excédent tout au long de ses 20 années de crise ? Parce que la balance commerciale d’un Etat ne nous dit rien de l’état d’une économie. Si l’objectif de quelques pays est de briller sur ses exportations, il n’est inutile de rappeler que c’est bien plus l’élévation du niveau de vie qui a de l’importance.

    Productivité

    Le rapport produit par le BCG a pu donner lieu à quelques commentaires bien sentis sur le niveau de la productivité française, pointant par exemple l’exceptionnelle avancée de l’Espagne dans ce domaine (+23% pour l’Espagne selon le rapport, contre +5% pour la France). La France serait donc « vraiment trop nulle ». Il est vrai que l’Espagne est parvenue à accroître sa productivité au cours des dernières années, et ce notamment grâce à un taux de chômage qui dépasse les 27%, soit un niveau plus haut que les Etats-Unis des années 30. L’explosion du chômage espagnol a permis de « sortir » les personnes les moins productives de l’économie, offrant alors au pays « l’exceptionnel » avantage accroître sa productivité : le rendement est meilleur maintenant. La France devrait donc s’inspirer de cette belle recette ? Malgré un taux de chômage très élevée en France, il est avéré que les entreprises n’ont pas licencié autant qu’elles auraient pu le faire au regard des conditions économiques qui frappaient le pays. Ce qui a eu pour effet de voir la productivité française peiner un peu face à ses « concurrents ».

    Une situation qui s’observe très bien dans le graphique ci-dessous. La productivité française progresse plus rapidement que celle de l’Espagne entre 2004 et 2007. Ensuite, la force du chômage en Espagne conduit à une belle progression de la productivité. Ce qui s’appelle un trompe l’œil quant à la situation réelle du pays.

    - voir graphique sur site -
    Productivité Horaire France –Espagne 2004-2011

    Et malgré cela, selon les données fournies pour l’année 2012 par l’OCDE, la France n’a pas l’air si mauvaise. Une heure de travail en France est encore plus productive qu’en Allemagne. Pour une heure de travail en France, le PIB (calculé ici en dollar) équivaut à 59.3 USD, contre 58.5 en Allemagne, ou encore 50 en Espagne. (Soit un avantage encore supérieur de 20% par rapport aux espagnols). Malgré le tassement, la France reste au premier plan dans ce domaine. Il est alors régulièrement invoqué que les Français travaillent moins que les autres. La réalité est que les salariés français travaillent 1479 heures par année, contre 1393 en Allemagne, soit un différentiel de 6% en faveur de la France.

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  5. Si la France veut améliorer sa « compétitivité », ce n’est pas en licenciant ou en baissant les salaires qu’elle y parviendra. Il s’agit avant tout de mener une politique de croissance qui sera seule à même d’inciter les entreprises à investir de façon massive dans l’appareil productif, de renforcer l’innovation, pour au final permettre de satisfaire la clientèle locale (les clients-salariés). Il s’agit d’une politique de plein emploi. Ce qui n’est en rien une utopie ou un vœu pieu, il ne s’agit que d’un choix politique. En retrouvant le plein emploi, la France pourra se permettre de réduire le niveau de son Etat providence, se débarrasser de ses contraintes fiscales, et enfin faire de ce pays un compétiteur international.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/tout-que-chiffres-ne-disent-pas-realite-productivite-francaise-nicolas-goetzmann-1054682.html

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    1. Voilà une opinion bien personnelle qui ne situe en rien un nouvel exemple:

      "Imaginez qu'un pays abolisse les taxes ! L'essence (entr'autres) serait donc moins chère, les gens roulerait plus, sortiraient le dimanche, iraient au restaurant et donc créeraient des emplois. L'impôt serat juste sur les revenus. Qui touche plus paye plus, qui touche 'rien' paye rien. Donc, une fiscalité équitable qui ne grèverait les budgets des 'smicards'. De sorte que les 'smicards' seraient 'riches' et deviendraient donc plus imposés."

      Car, si la TVA en France fête cette année ses 60 ans, ce n'est pas - loin s'en faut ! - '60 ans de bonheur' !

      Il ne s'agit donc pas là de se comparer à d'autres cons pour se remonter le moral mais plutôt de réfléchir entre gens biens et non-fonctionnaires.

      La compétitvté n'est pas dans l'escalade des salaires mais dans la baisse des charges. Le nom c'est Pouvoir d'achat.

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  6. Etats-Unis veulent contrôler la production du pétrole dans le monde entier

    Par La Voix de la Russie

    Dans un entretien accordé en janvier 2011, le président du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen, a évoqué avec le journaliste de La Voix de la Russie les principaux problèmes en Europe et dans le monde.

    Cet entretien était organisé avant que Jean-Marie Le Pen ne passe ses fonctions du président du FN à sa fille Marine.

    La Voix de la Russie : Que pensez-vous de l’islam ?

    Jean-Marie Le Pen : Je pense que le problème de l’islam n’existe pas. Des aspects laïques et religieux, la religion et la politique sont entrelacées dans cette foi. Et le fait que cette religion soit un symbole de la puissance d'un milliard de personnes, ne la rend différente en rien. Je pense que les Etats de l’Europe du Nord et de l’Ouest devraient avoir suffisamment de sagesse pour pouvoir contrôler leurs frontières et empêcher l’immigration. Ils devraient informer les étrangers du fait qu’ils n’ont pas à leur disposition les moyens supplémentaires, ni de garanties sur les emplois, l’éducation et l’aide sociale pour les immigrés. Tout d'abord, nous devons nous assurer l'emploi, l'éducation et le soutien social à nos concitoyens, ceux qui ont payé pour cela avec leur travail. Ces fonds n'appartiennent ni aux hommes politiques, ni aux idéologues qui souhaitent réformer le monde. Ils appartiennent à ceux qui gagnent cet argent, à nos concitoyens.

    LVdlR : Vous êtes opposé à l’Europe unie. Pensez-vous que l’euro, en tant que monnaie unique, pourrait provoquer une crise en Europe sur le scénario de la disparition de l’Atlantide ?

    J.-M. Le Pen : Oui, je suis opposé à l'euro. Je suis d'accord avec le fait que l’Europe doit avoir une monnaie commune, mais elle ne doit pas être unique. Je considère que le refus d’utiliser notre monnaie nationale prive la France de la possibilité de manœuvrer en cas de crise sociale majeure. Il n'y a pas d'autre moyen de résoudre ce problème, sauf avec une baisse des salaires. Et j'imagine mal comment dans la situation actuelle le gouvernement peut prendre de telles mesures.

    LVdlR : Comment évaluez-vous la politique des Etats-Unis au cours de ces dernières années ?

    J.M. Le Pen : Je suis convaincu, et je n’arrête pas à le répéter, que les actions de Washington contre l’Irak sont complètement anticonstitutionnelles, amorales et absurdes. La véritable raison de la présence militaire américaine au Moyen-Orient – c’est le pétrole. Les Etats-Unis veulent non seulement garantir leur confiance dans les livraisons du pétrole, mais aussi contrôler la production des hydrocarbures dans le monde entier. La politique américaine ne me surprend pas dans la mesure où les actions de la Maison Blanche au cours de ces dernières années ressemblent plutôt à des actions mécaniques, et non pas à des décisions réfléchies. J’ai l’impression qu’après l’éclatement de l’URSS, les Etats-Unis se sont appropriés le statut d’une superpuissance. Et leur folie des grandeurs explique cette attitude autoritaire, voire même totalitaire, envers le monde. (A suivre…)

    http://french.ruvr.ru/2014_04_27/Etats-Unis-veulent-controler-la-production-du-petrole-dans-le-monde-entier-0733/

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  7. États-Unis "ne pas pousser les sanctions économiques contre la Russie par les alliés de l'Union européenne"

    Avril 27, 2014 12:36

    La nouvelle série de sanctions contre la Russie, que l'UE et le plan américain pour dévoiler lundi ne sera pas cibler l'économie russe. Washington a déclaré ne pas utiliser des sanctions économiques sans l'UE a également signé à eux.

    Membres du G7 ont convenu vendredi de déployer une troisième série de sanctions anti-russes sur la crise ukrainienne. Mais ceux qui seraient un prolongement des deux précédents cycles de sanctions, qui visaient 33 personnes en Russie et en Ukraine et une banque russe, que le gouvernement occidental jugé responsable de la crise en Ukraine ou assez proche du président Vladimir Poutine d'avoir un effet de levier sur le .

    "Ce que nous allons entendre parler dans les prochains jours, ce que nous serons d'accord ... est une extension des sanctions existantes, des mesures contre les personnes ou entités en Russie," dit secrétaire britannique des Affaires étrangères William Hague Sky Nouvelles dimanche.

    Le nouveau cycle sera gifler interdictions de voyager et le gel des avoirs de 15 autres personnes, selon de nombreux rapports d'initiés. Mais il est peu probable qu'ils auraient plus d'effet sur les politiques russes que les sanctions déjà en vigueur. Si quoi que ce soit, des sanctions jusqu'ici contre les fonctionnaires n'ont abouti qu'à se moquer des appels de députés russes, les politiciens et les citoyens ordinaires à ajouter leurs noms sur les listes noires.

    Imposer des sanctions sur certains secteurs de l'économie russe, qui pourrait en fait nuire au pays, demeure un objectif difficile à atteindre pour Washington. Dans le même temps l'Amérique, dont les liens avec la Russie économique sont au mieux médiocre par rapport à l'Europe, n'est pas disposé à agir seul. Sinon, il semble qu'il y ait conflit entre la Russie et les États-Unis, pas la Russie et le monde, un récit que Washington s'efforce de promouvoir.

    «Nous allons être dans une position plus forte pour dissuader M. Poutine quand il voit que le monde est unifié et les États-Unis et en Europe est unifiée plutôt que c'est juste un conflit américano-russe," a déclaré le président américain Barack Obama a déclaré aux journalistes le dimanche.

    Mais l'Europe a beaucoup à perdre d'imposer des sanctions économiques contre la Russie, et Obama a dit qu'il voit comment les États-Unis seulement sanctions ne fonctionneront pas.

    "Si nous, par exemple, disons que nous n'allons pas autoriser la vente de certains d'armes à la Russie, mais à chaque entrepreneur de défense européenne remblais ce que nous faisons, alors ce n'est pas très efficace», a t-il dit.

    La Russie étant un important fournisseur de matières premières et de l'acheteur de marchandises européennes, les gouvernements de l'UE sont loin d'être désireux de se tirer une balle dans le pied avec des sanctions économiques.

    "Pour le moment il n'y a pas de consensus parmi les membres de l'UE sur les mesures économiques contre la Russie seraient acceptables, ou même si elles sont nécessaires à tous, «une source diplomatique européenne a déclaré Itar-Tass.

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  8. Le diplomate, qui parlait sous condition d'anonymat, a déclaré que l'invasion militaire ouverte de l'Ukraine ou la preuve irréfutable de la présence militaire clandestin russe en Ukraine seraient de basculer la position de l'UE vers des sanctions économiques. Jusqu'à présent, chaque élément de preuve que Kiev et Washington rendus publics de la prétendue implication d'agents russes en Ukraine était soit concluant ou tout simplement faux.

    Les États-Unis et l'UE accusent la Russie d'attiser les protestations anti-gouvernement dans l'est de l'Ukraine et de ne pas s'acquitter de ses obligations en vertu de la déclaration de Genève la semaine dernière. Ils veulent Moscou pour dénoncer publiquement les manifestants tenant des bâtiments gouvernementaux en Ukraine en dépit d'une répression militaire lancée par Kiev.

    La Russie insiste que c'est l'après-coup gouvernement ukrainien, qui n'est pas fait les mesures nécessaires pour la désescalade de la violence. Moscou dit Kiev doit désarmer les groupes nationalistes radicaux, en particulier le secteur de droite, qui a renversé le gouvernement ukrainien précédent, et entamer des négociations avec les manifestants au lieu de les menacer avec des chars et lance-roquettes multiples.

    Si Kiev choisit d'intensifier la répression contre les manifestants en utilisant des armes lourdes contre eux la Russie dit qu'il se réserve le droit d'utiliser sa propre armée pour arrêter l'effusion de sang.

    http://rt.com/news/155168-us-eu-sanctions-russia/

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    1. Ce recul d'Obama face à Poutine est hillarant ! Quant aux 'sanctions' envers les russes... Hahahaha ! 'Les autorités russes interdites de camps FEMA' !! ou de passage aux TSA ! Hahaha !

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  9. La grande braderie transatlantique

    Henri Houben
    investig'action
    dim., 27 avr. 2014 12:00 CDT

    Le 13 février 2013, le président américain, Barak Obama, et les responsables de la Commission européenne annoncent officiellement que des négociations vont être entamées entre les deux parties à partir de juillet de la même année pour aboutir à un vaste marché transatlantique prévu pour 2015. L'accord à obtenir se veut d'emblée ambitieux, englobant aussi bien les matières commerciales que celles de la propriété intellectuelle, c'est-à-dire les brevets et licences, ou la question des investissements à l'étranger. Les promoteurs du projet veulent créer un précédent qui moulera les futurs traités commerciaux dans un cadre clairement libéral.

    Ce n'est pas la première fois qu'est lancée une telle initiative des deux côtés de l'Atlantique. Dès 1990, un an après la chute du mur de Berlin, une résolution est signée par les deux parties, soulignant les communautés de vues et la nécessité de coopérer dans ce monde nouveau.

    À ce moment, le commissaire à la Concurrence était le Britannique thatchérien Sir Leon Brittan. Il va tenter de créer avec son homologue américain plusieurs associations réunissant des membres originaires des deux continents. Ce sera le nouveau partenariat transatlantique inauguré officiellement en décembre 1995. La seule organisation qui verra le jour est le TABD, le Trans-Atlantic Business Dialogue[63] (devenu par la suite un programme du TABC, le Trans-Atlantic Business Council[64]). Cet organe, rassemblant quelques dizaines des plus grandes multinationales européennes et américaines[65], va se vanter de voir 60 % de ses propositions reprises par les administrations respectives et transformées sous forme de lois ou de directives.

    En 1997, l'OCDE[66] va tenter d'obtenir de ses États membres un accord multilatéral sur l'investissement (AMI), incorporant ce que les firmes désirent dans ce domaine : la protection de la propriété des entreprises, le traitement favorable et non discriminatoire entre national et étranger, un tribunal indépendant où les entreprises peuvent déposer plainte contre les États qui ne respecteraient pas ces règles.

    Plus récemment, en 2006, plusieurs États, dont les États-Unis, le Japon et l'Union européenne, vont tenter d'instaurer un pacte dans la lutte contre le piratage des produits brevetés, intitulé accord commercial anti-contrefaçon (ACTA[67] selon le sigle anglais). Il s'agissait d'appliquer des règles très strictes en matière de marques, de labels, de défense d'appellations régionales, impliquant notamment que des médicaments génériques ne pourraient circuler entre les pays de ces trois zones. Face à une opinion publique manifestement hostile, le parlement européen rejettera ce traité. Mais 22 des 27 États membres de l'Union à l'époque le signeront.

    Chaque fois, le projet est mené dans la plus grande discrétion, si ce n'est le secret le plus absolu. Il suscite une opposition populaire justifiée, qui émeut l'un ou l'autre organe institutionnel. Les contradictions entre les États parties prenantes provoquent le refus de l'accord négocié.

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  10. Mais la Commission est persévérante et a de la suite dans les idées.

    L'influence patronale décisive

    L'initiative de relancer ce grand marché transatlantique a été prise en novembre 2011 lors d'un de ces sommets quasi annuels regroupant le président américain et les principaux responsables de l'Union européenne.

    Le 30 avril 2007, alors qu'Angela Merkel, la chancelière allemande, est à la tête de l'Union[68], la même rencontre des dirigeants des deux côtés de l'Atlantique décide de créer un nouvel organisme, le Trans-Atlantic Economic Council (le conseil économique transatlantique). Celui-ci sera composé de représentants des administrations en charge du commerce et sera mené à la fois par un commissaire européen (d'abord Günther Verheugen, au nom des Entreprises et de l'Industrie, puis Karel De Gucht, pour le Commerce) et par un membre du cabinet personnel du président américain (d'abord Allan Hubbard, ensuite Michael Froman). Sa mission était d'accélérer l'harmonisation transatlantique pour supprimer toutes les règles et tous les règlements inutiles.

    Rapidement, de nombreuses voix du côté patronal vont proposer d'aller plus loin et d'imaginer une initiative stratégique d'envergure. Certains imaginent le grand marché transatlantique comme la solution à la récession.

    C'est le cas d'un des groupes les plus actifs sur ce sujet, le think tank Transatlantic Policy Network (TPN)[69]. Créé en 1992, il rassemble des hommes d'affaires, des associations patronales, des députés européens et américains. Son but est de promouvoir les relations des deux côtés de l'océan. Ainsi, parmi ses membres, on retrouve Allianz, BASF, Boeing, Caterpillar, Coca-Cola, Daimler, la Deutsche Bank, Facebook, General Electric, IBM, LVMH, Michelin, Microsoft, Nestlé, Pfizer, Siemens et Walt Disney. Parmi les organisations, on a la Chambre de Commerce des États-Unis, la Table ronde des industriels européens (ERT), Business Europe, l'US Council on Competitiveness[70] et les think tanks très influents de Bruegel, European Policy Centre (EPC), le Chatham House britannique et les Américains Council on Foreign Relations, la Brookings Institution, le Carnegie Endowment for International Peace. Et parmi les députés, de nombreux membres de la fraction libérale, du parti populaire et des socialistes, notamment le Belge Saïd El Khadraoui (SP.a). Les deux chefs de groupe des plus grandes formations parlementaires participent également à ce think tank, à savoir le Français Joseph Daul pour le Parti populaire européen (PPE) et l'Autrichien Hannes Swoboda pour les socialistes[71].

    Or, depuis 2007, le TPN lance un appel annuel pour entamer directement les négociations en vue de créer un grand marché transatlantique, avec pour échéance 2015. À ce moment, la crise n'est pas encore véritablement perçue. Aussi, l'association utilise d'autres arguments. Elle écrit : « Le marché transatlantique n'est plus la zone économique la plus dynamique du monde ». En cause, la montée de la Chine et des autres pays dits émergents. Face à cette menace, il est nécessaire « d'aiguiser la compétitivité sur le marché transatlantique et de supprimer les barrières sur le commerce et l'investissement et les barrières de réglementation, afin de maximiser la croissance à la fois en Europe et aux États-Unis[72]. »

    D'emblée, il note : « L'objectif devrait être d'éliminer les droits de douane et de réduire considérablement les coûts de réglementation et les obstacles non tarifaires au commerce et aux investissements transatlantiques à travers un cadre institutionnel de coopération euro-américaine[73]. » Et les autorités des deux côtés de l'Atlantique mettent sur pied le Transatlantic Economic Council.

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  11. Celui-ci va décortiquer les freins réglementaires qui subsistent aux États-Unis et en Europe. Indispensable, mais insuffisant. Aussi le TPN va, dès 2010, avec en toile de fond, cette fois, la crise économique, suggérer d'accélérer les choses et de créer un comité qui sera officiellement chargé de débroussailler le terrain pour commencer des négociations en vue du grand marché.

    Un an et demi plus tard, le TPN se fait beaucoup plus pressant : « Il est maintenant temps pour le Transatlantic Economic Council (TEC) d'accélérer les progrès vers un marché transatlantique pour créer des emplois, de stimuler la reprise économique, d'approfondir l'intégration du marché euro-américain et de contribuer ainsi à la croissance mondiale[74]. » Cet organe doit être restructuré pour « devenir le forum dans lequel l'Europe et les États-Unis mettent en œuvre un programme en faveur de l'emploi et de la croissance[75] et coordonnent leur réponse aux conséquences systémiques de la crise de l'euro et aux difficultés économiques en cours en Amérique[76] ».

    Message reçu cinq sur cinq, puisqu'au cours du sommet Europe-États-Unis qui suit ce rapport, soit en novembre 2011, les dirigeants européens et américains constituent à partir du TEC un groupe de haut niveau pour l'emploi et la croissance. Il sera dirigé par les mêmes responsables que le TEC et sera composé aussi de fonctionnaires des administrations respectives[77].

    Ce comité va abonder dans le sens voulu par le TPN et les autres associations patronales. Il prône un partenariat qui « va bien au-delà de ce que les États-Unis et l'Europe ont obtenu dans les accords commerciaux précédents[78] ». C'est pourquoi il faut aussi y inclure la question des investissements[79] et de la propriété intellectuelle. Le nouveau partenariat ira ainsi plus loin qu'un simple traité bilatéral, mais formera un moule pour les futurs accords multilatéraux.

    Les négociations qui doivent commencer le plus vite possible selon le groupe porteront sur trois grands domaines : « a) l'accès au marché ; b) les questions de réglementation et les obstacles non tarifaires ; c) les règles, les principes et les nouveaux modes de coopération[80] ». Il s'agit d'éliminer tout comportement anticoncurrentiel, en particulier ceux qui avantageraient les entreprises publiques ou les demandes de certains pays que les investisseurs étrangers s'approvisionnent prioritairement en composants produits localement.

    Le comité a, paraît-il, organisé un vaste débat populaire sur la pertinence de ces propositions. Il a demandé de réagir dans un premier temps à l'idée d'un grand marché transatlantique, ensuite à une première version de son rapport. Il y aurait eu en tout et pour tout 114 réponses. Mais seulement 48 ont été publiées par la Commission européenne[81]. Parmi ces dernières, on note : 34 lobbys industriels et financiers et 5 entreprises privées[82]. Pas besoin d'épiloguer longuement sur la prépondérance éclatante des organismes patronaux, qui vont tous dans une seule et même direction : arracher ce grand marché transatlantique providentiel.

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  12. Permis d'exploiter à volonté pour les multinationales

    Le mandat donné par les autorités communautaires à Karel De Gucht est très large et permet toutes les inquiétudes. À tel point que la Commission s'est crue obligée d'effectuer plusieurs rectificatifs sur l'enjeu des tractations.

    Excepté quelques produits, les principaux changements ne viendront pas de l'élimination des droits douaniers. Ceux-ci sont généralement faibles : 1,7 % en moyenne pour les biens manufacturés et 6,6 % pour les denrées agricoles (essentiellement des produits laitiers) pour les États-Unis ; respectivement 2,3 % et 12,8 % pour l'Union européenne[83]. Le secteur de la viande est celui qui est le plus protégé en Europe. Or, c'est là un des avantages « compétitifs » de la production américaine, mais aussi la crainte des environnementalistes. En effet, actuellement, l'Union européenne interdit les importations américaines de plusieurs produits jugés suspects comme le bœuf aux hormones, le poulet lavé à la chlorine[84] ou les carcasses de viande lavées à l'acide lactique[85], sans compter les organismes génétiquement modifiés (OGM), qui sont beaucoup plus limités sur le vieux continent.

    Le Conseil national étasunien des producteurs de porc écrit dans ses recommandations au négociateur américain du partenariat transatlantique : « L'Union européenne est l'un des marchés les plus protégés du monde pour la viande de porc. Elle utilise des quotas tarifaires, avec des droits élevés et prohibitifs, les balançant à petits volumes, en vue de limiter les importations de viande de porc. En outre, l'Union européenne maintient un tableau d'obstacles sanitaires et phytosanitaires non fondés sur la science, qui restreignent les importations. [...] Les États-Unis sont les producteurs de porcs ayant les coûts les plus bas au monde et l'Union européenne devrait être un marché énorme pour le porc américain de qualité et concurrentiel au niveau des prix[86]. » Il en conclut : « Les producteurs américains de porc s'opposeront à tout accord qui n'aboutirait pas à l'élimination de tous les tarifs sur le porc et les produits porcins[87]. »

    La Commission affirme que « la loi fondamentale de l'UE relative aux OGM n'entre pas dans les négociations et, par conséquent, ne peut être modifiée à leur issue[88] ». Mais, dans les négociations, il y a des concessions. Qu'est-ce que l'Europe acceptera de mettre dans le panier pour obtenir d'autres avantages pour ses entreprises ?

    De toute façon, l'agriculture risque de subir une transformation profonde. Ce seront les grandes fermes qui seront privilégiées pour approvisionner l'ensemble d'un marché de 800 millions de consommateurs. Et cela se traduira plus que probablement par une perte nette sur le vieux continent, parce que la grande propriété sera plus compétitive et qu'elle est plus importante aux États-Unis. Le CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales[89]) estime qu'en vingt ans, l'Europe perdra 1 % de PIB dans ce secteur[90].

    Le second élément négocié concerne l'homologation des produits. Les entreprises aimeraient qu'il n'y ait plus qu'un seul mécanisme valable des deux côtés de l'Atlantique. Une fois que le bien serait considéré comme valable et fiable suivant l'un des deux, il pourrait être distribué aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. Outre l'agriculture, ceci pourrait être appliqué notamment aux véhicules, aux médicaments, aux composants chimiques, aux appareils électroniques, etc. Les gains attendus sont importants. Avec l'abaissement des droits douaniers européens de 10 % sur les voitures venant des États-Unis, le secteur automobile pourrait économiser 12 milliards d'euros. Les profits de l'industrie chimique pourraient augmenter de 7,1 milliards et ceux de l'agroalimentaire de 5 milliards[91].

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  13. Les menaces les plus folles pèsent sur un certain nombre de réglementations. De nouveau, la Commission se veut rassurante : « Les réglementations sont faites pour rester... La raison première pour laquelle des réglementations ont été mises en place est que les citoyens, par l'intermédiaire de leurs représentants, ont décidé que le coût, quel qu'il soit pour l'économie, en valait la peine. Pour être bien clairs : le TTIP[92] ne modifiera pas nos choix démocratiques. Il ne s'agit pas d'une déréglementation. Les citoyens resteront protégés[93]. »

    Mais comment en être sûr à partir du moment où tout est analysé par le biais de la compétitivité ? Comment ne pas craindre que le gaz de schiste, par exemple, n'aille inonder les marchés européens, alors que nombre de pays ne veulent pas en entendre parler chez eux ? Il y a de toute façon un problème majeur dans les tentatives de mise en commun des deux législations : suite aux pressions des associations de consommateurs, souvent soutenues par les syndicats locaux, l'Europe applique généralement un principe de précaution, qui n'est pas accepté de l'autre côté de l'Atlantique.

    Le patronat européen aimerait lui aussi se débarrasser de certaines contraintes que lui impose la « société civile ». Il est demandeur d'une harmonisation des régulations financières dans les deux zones. Une manière d'enterrer définitivement la taxation sur les transactions financières, qui, même minime, l'ennuyait quelque peu.

    En ce qui concerne la propriété intellectuelle, les deux négociateurs sont partisans d'un droit illimité, le plus favorable aux entreprises. C'est ce qui existe déjà globalement en Europe et aux États-Unis.

    En revanche, les deux patronats espèrent que cet accord servira de base à d'autres traités avec d'autres nations, là où la contrefaçon et le piratage industriel sont monnaie courante. L'ACTA[94], sorti démocratiquement par la porte par un vote sans ambiguïté du parlement européen, revient par la fenêtre à travers le TTPI, suivant un processus beaucoup plus opaque.

    Enfin, la demande la plus expresse de la bourgeoisie transatlantique est d'obtenir une juridiction indépendante des États, où les multinationales pourraient déposer plainte contre les pays qui ne respecteraient pas les règles mentionnées ci-dessus. C'est un point que la Commission européenne juge sensible. Deux affaires la dérangent. La première concerne le recours aux tribunaux de la part de la société énergétique suédoise Vattenfall contre l'État allemand qui a décidé, suite à l'accident à Fukushima, de renoncer au nucléaire. La seconde est la poursuite en justice par Philip Morris de l'État australien suite à l'interdiction de celui-ci de mettre le nom des marques sur les paquets de cigarettes, afin de réduire la publicité en faveur du tabac. Ces deux cas, reconnaissent les autorités européennes, mettent en cause les capacités des pouvoirs publics de légiférer de façon indépendante pour des raisons d'intérêt général.

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  14. Mais la Commission veut arracher ce point. Et pour cause : les firmes européennes sont celles qui utilisent le plus massivement ce recours judiciaire. Entre 2008 et 2012, il y a eu 224 situations reconnues de différends entre une entreprise et un État. Dans 113 d'entre elles, soit 53 % du total, une compagnie européenne était impliquée[95]. Les instances communautaires ont établi quatre principes sur base desquels une plainte pouvait être déposée, quatre garanties clés que les investisseurs étrangers peuvent réclamer :
    « la protection contre la discrimination ("traitement de la nation la plus favorisée" et "traitement national"[96]) ;
    la protection contre l'expropriation à des fins autres que des objectifs de politiques publiques et sans compensation appropriée ;
    la protection contre un traitement injuste et inéquitable - par exemple ne respectant pas les principes fondamentaux d'équité ;
    la protection de la possibilité de transfert de capitaux »[97].
    Une firme ne pourra agir que lorsqu'une de ces règles n'a pas été respectée. En second lieu, la totalité des charges du procès sera imputée à la partie perdante (ce qui n'est pas le cas actuellement), pour éviter que des entreprises n'intentent des procès de façon automatique et que, ce faisant, elles puissent influer sur les décisions politiques des États. Enfin, la Commission veut également garantir que les législations nationales ne soient pas continuellement modifiées au nom des affaires : « lorsque l'État vise à protéger l'intérêt public de manière non discriminatoire, le droit de l'État à réglementer devrait prévaloir sur les conséquences économiques de ces mesures pour l'investisseur[98] ».

    Avec ces dispositions, les autorités européennes espèrent calmer les opposants à ces règlements des différends, notamment les organisations syndicales. Néanmoins, c'est un droit accordé aux firmes et dont le simple citoyen ne dispose pas. Il permet aux entreprises d'investir et de désinvestir où et quand elles le veulent, sans avoir à se justifier, et il les protège de nationalisations sans indemnisation ainsi que de l'obligation de fournir des garanties, par exemple en matière d'emploi, lors de commandes publiques, arguant que c'est une pratique discriminatoire pour des sociétés non présentes sur le territoire.

    Un patron comme Lakshmi Mittal peut continuer d'interdire l'expropriation de « ses » usines de Florange ou de Liège, sauf si celle-ci est justifiée par une politique d'intérêt public et si ces propriétés sont payées à leur valeur.

    À qui profite le crime ?

    La Commission européenne et la présidence américaine tentent de justifier la création du vaste marché transatlantique par l'apport économique que la suppression des barrières aux importations va entraîner. Ils utilisent différentes études qui montrent toutes une progression des affaires et donc la possibilité de créer des millions d'emplois.

    Ainsi, l'évaluation citée fréquemment par les autorités communautaires annonce en vingt ans une progression du PIB de 68 à 119 milliards d'euros en Europe et de 50 à 95 milliards aux États-Unis[99]. L'écart entre les résultats représente des scénarios différents, selon que l'accord sera large ou non. Dans le meilleur des cas, cela signifierait une hausse du PIB de 0,5 % pour l'Union et de 0,4 % pour les États-Unis[100].

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  15. Seulement, ces chiffres lancés à la figure de la population n'ont guère de sens. Ils sont fournis par des modèles d'équilibre général, qui ont été constitués de sorte que l'argent supplémentaire accordé aux firmes va se transformer en investissements, eux-mêmes en emplois suscitant une demande accrue et donc l'augmentation du PIB. Par contre, les fonds laissés aux pouvoirs publics auront tendance à se stériliser et ne serviront donc en gros à rien. Ainsi les modèles vont donner les résultats attendus par les autorités. Cela n'a rien de scientifique. Le seul indicateur quelque peu fiable est l'ampleur du phénomène et le moins qu'on puisse dire est que l'effet sera assez limité. Une croissance de 0,5 % du PIB de part et d'autre de l'Atlantique après vingt ans, on a déjà vu mieux comme plan de relance.

    En revanche, il est sûr que ce projet de libéralisation et d'ouverture plus grande à la concurrence aura pour effet plus ou moins immédiat la concentration accrue dans la plupart des secteurs. En d'autres termes, ce que l'Europe vit déjà en conséquence du grand marché intérieur sera encore multiplié par l'intégration des États-Unis dans ce processus (et probablement du Canada et du Mexique, liés par le traité de l'ALENA[101]). Les régions qui sont liées à une grande usine qui fait vivre la population locale et qui verront ce siège condamné du fait de la concurrence seront durement touchées, comme le sont actuellement les zones du sud de l'Europe.

    Ainsi, le site de Ford d'Almussafes, près de Valence, risque de fêter très brièvement l'obtention du modèle de la Mondeo que Genk assemblait auparavant. Si ce véhicule ne se vend pas, la direction de la multinationale ne va pas hésiter longtemps à exporter de ses usines nord-américaines la voiture semblable, qui n'aura plus à être homologuée sur le continent et qui n'aura plus à subir 10 % de hausse pour les droits de douane. Et qu'en sera-t-il de l'unité de Caterpillar à Gosselies, alors que la firme de Peoria dispose de nombre d'usines aux États-Unis et en Amérique du Nord pour approvisionner le marché européen ?

    Cette situation va mettre en rivalité non plus seulement les quelque 194 000 salariés de l'Union européenne entre eux, mais eux-mêmes avec les 138 000 travailleurs américains et sans doute avec les 16 000employés canadiens et leurs 34 000 homologues mexicains. Au total, plus de 380 000 personnes, qui, dans ce monde capitaliste, devront se battre pour obtenir les maigres emplois laissés par une multinationale. Ou ils devront se contenter des postes de bas de gamme, de sous-traitance, avec une protection sociale minimale et des revenus permettant à peine de survivre, comme c'est déjà le cas aux États-Unis et comme cela se produit déjà au cœur de l'Europe, en Allemagne notamment.

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  16. Dans notre monde hyperconcurrentiel, ce système entraîne une pression à la baisse des salaires et une dégradation généralisée des conditions de travail, avec la multiplication des postes précaires. D'où une réduction de la part salariale dans le revenu national net, ce que montre le tableau 1 à la fois pour l'Union européenne, les États-Unis, mais aussi les partenaires économiques de l'ALENA, le Canada et le Mexique (avec lesquels la Commission a signé ou négocie aussi un accord de libre-échange). Rappelons que le revenu national net est composé essentiellement de deux parties : les salaires bruts et les profits bruts. Automatiquement si l'une se réduit, l'autre augmente.

    - voir sur site tableau de l'évolution de la part salariale -

    Source : Calculs sur base d’AMECO, Base de données : http://ec.europa.eu/economy_finance...;;CFTOKEN=6fcc0067b30521b7-80FBBD00-BC80-3030-39CC1124EEBD668B&jsessionid=24065e99f26533524e7f.

    Note : Nous avons repris les quinze pays membres de l'Union européenne de 1995, étant donné que nous ne disposons pas des statistiques pour les autres pays avant 1991 (ou même encore plus tard) : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suède.

    On note clairement que pour les quatre régions, il y a manifestement une diminution de la part salariale, qui est la plus forte encore dans le pays le moins avancé économiquement, le Mexique.

    En termes de niveau de richesses, le pourcentage obtenu par les 90 % de la population américaine la « plus pauvre », c'est-à-dire la masse des salariés, des allocataires et petits indépendants, dans le total des revenus de cette nation (y compris les gains en capital) est passé de 65,46 % en 1981 à 50,26 % en 2007, juste avant le déclenchement de la crise des subprimes. Cela signifie que les 10 % les plus riches ont arraché 15 % de revenus supplémentaires par rapport au PIB[102] et, parmi eux, le 1 % de l'élite en a même pris 13,5 %[103].

    Or, en transférant une partie des revenus vers les plus aisés, ceux qui ont la possibilité d'épargner et d'investir, on contribue à créer une des causes majeures du déséquilibre entre la production et la consommation à la base des crises capitalistes. Les salariés, dont l'essentiel des revenus sert à consommer, sont restreints dans leur pouvoir d'achat. Au contraire, ceux qui vivent du capital ont la possibilité d'accumuler davantage, c'est-à-dire soit d'investir davantage et d'accroître encore la surproduction, soit de placer ces fonds sur les marchés financiers et d'engendrer de nouvelles bulles qui éclateront tôt ou tard.

    Dans ces conditions, le grand partenariat ne créera pas davantage de richesses, de croissance et donc d'emplois. La seule issue pour cette stratégie euro-américaine est de trouver ailleurs les débouchés à leurs produits. En fait, ils veulent profiter de l'éclosion et du développement des pays émergents et en tirer un maximum de gains. Ils pensent pouvoir compter à la fois sur l'avance technologique dont bénéfice encore l'Occident, grâce aux situations de monopole (privé) que certaines firmes ont installées à l'échelle mondiale (comme IBM dans l'informatique professionnelle, Microsoft dans les logiciels de base, Intel dans les microprocesseurs, Boeing et Airbus dans l'aviation) et aussi sur des coûts salariaux maintenus bas.

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  17. C'est une véritable guerre commerciale qui est déjà menée et qui sera renforcée. Et ce sont les pays émergents et leurs firmes nationales qui sont visés.

    Isoler la Chine

    Le patronat euro-américain a été, dès le départ un grand artisan de la libéralisation des marchés partout dans le monde, puisque cela lui ouvrait les portes pour y investir et y écouler massivement ses marchandises, même si cela détruisait les structures économiques locales. Washington a mis en place la nouvelle Organisation mondiale du commerce, profitant de la disparition du bloc soviétique. Mais les multinationales européennes soutenaient à fond ce projet.

    Ainsi, dans la capitale du Qatar, à Doha, ils ont célébré comme il se doit les débuts d'un nouveau cycle de négociations en novembre 2001. Celui-ci devait supprimer nombre de tarifs agricoles ainsi que des subsides à l'exportation des denrées. Il devait s'engager à éliminer des barrières dites non douanières, concernant les réglementations ou autres. Enfin, il devait se prononcer sur une politique de propriété intellectuelle, à la fois stricte pour lutter contre la contrefaçon, mais tenant compte de certains besoins du tiers monde, en particulier en matière de santé.

    Mais leur joie a été de courte durée. Le tiers monde, d'une façon générale, ne voyant guère d'avantages à continuer à participer à cette mascarade de soi-disant bénéfices réciproques, a bloqué les discussions agricoles. À tel point que le directeur général de l'OMC a dû reporter les consultations sine die en juillet 2006. Ce n'est que tout récemment, en décembre 2013 à Bali[104], qu'un paquet limité a été globalement accepté sur l'agriculture. On estime que cet accord ne concerne que 10 % du programme de Doha. Il a surtout évité l'enterrement définitif de l'OMC[105].

    Pas de quoi satisfaire entièrement les projets du patronat américain et transatlantique. C'est pourquoi les États-Unis et l'Union européenne se sont lancés dans la conclusion de traités de libre-échange bilatéraux. Mais ce n'est pas suffisant.

    L'administration Bush Jr. va reprendre à son compte en 2008 une initiative pour relancer des négociations à l'échelle multilatérale. En effet, en 2003, constatant les blocages à l'OMC, trois pays, Singapour en Asie, la Nouvelle-Zélande en Océanie et le Chili en Amérique latine, vont s'engager dans des discussions pour ouvrir les frontières aux marchandises entre eux. Ils seront rejoints très rapidement par l'État du Brunei. Ils vont aboutir à un premier accord en 2006, qui sera mis immédiatement en route.

    L'équipe républicaine de la Maison-Blanche sur le départ va considérer que ce projet est une aubaine, parce qu'il permet d'avoir une négociation multilatérale et non plus simplement bilatérale. Enfin, c'est le moyen de mettre la pression à la fois sur les grands pays du tiers monde (et indépendants) qui ont pris un poids de plus en plus considérable dans l'économie mondiale comme l'Inde, le Brésil, la Russie et surtout la Chine.

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  18. La nouvelle équipe, celle d'Obama, reprend l'idée et va chercher des États supplémentaires pour participer au projet, l'Australie, le Pérou, la Malaisie et le Vietnam. Ces pays acceptent d'entrer dans les négociations en 2010. Puis c'est au tour du Canada, du Mexique et du Japon de demander d'être intégrés au processus, ce qui est accepté en novembre 2011. Il y a maintenant douze nations autour de la table.

    Le but est de créer pour la fin 2013 un vaste marché transpacifique : le Trans-Pacific Partnership (partenariat transpacifique) ou TPP. C'est une ouverture volontaire des marchés aux biens, services et capitaux. Les États-Unis veulent de façon agressive introduire dans l'accord : suppression des barrières douanières en matière agricole, lutte contre la contrefaçon, possibilité d'investir librement dans le pays et de ne pas avoir de contrainte de demandes sur l'achat obligatoire de composants locaux ou d'impossibilité de rapatriement des bénéfices, obligation d'indemnisations si expropriation de l'investisseur étranger, transparence et concurrence dans les commandes publiques, interdiction de favoritisme vis-à-vis des entreprises d'État, installation d'un tribunal des différends où les multinationales peuvent déposer plainte contre les pays...

    L'enjeu est évidemment beaucoup plus important que dans le cas des négociations transatlantiques, parce que, dans ces dernières, les modifications ne seront pas aussi importantes que, par exemple, pour la Malaisie qui devra, si les desiderata américains l'emportent, supprimer sa politique nationaliste ou pour le Vietnam, qui devra arrêter son soutien aux firmes publiques. C'est aussi pour cela que les discussions sont beaucoup plus âpres et qu'on n'a pas abouti en 2013 à la fin des négociations. Sur ce plan, le partenariat transatlantique peut exercer une pression pour arriver quand même à des conclusions de l'autre côté du monde.

    Aujourd'hui, on peut avoir l'impression nette que l'on assiste à une politique avec une tentative d'encerclement progressif de la Chine, non principalement parce qu'elle maintient encore quelques bases d'économie socialiste, mais surtout parce qu'elle devient un concurrent potentiellement dangereux pour l'hégémonie américaine dans le monde et, en particulier, en Asie.

    La crainte est que, si Washington ne promeut pas de projets dans la région, celle-ci va se tourner de plus en plus fréquemment vers Beijing et donc éjecter progressivement la puissance américaine de cette zone dont la croissance économique est la plus élevée au monde.

    Il existe déjà plusieurs initiatives en ce sens comme la déclaration officielle des dirigeants chinois selon laquelle en cas de nouvelle crise en Asie, les firmes locales pourraient écouler leurs produits sur le vaste marché de l'empire du Milieu. Également, les rencontres ASEAN+3 ou APT, qui regroupent les dix pays de l'ASEAN[106], le Japon, la Corée (du sud) et la Chine.

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  19. On peut certainement voir le TPP comme une tentative de reprendre la main pour lier les États du Pacifique plutôt aux États-Unis qu'à la Chine. En même temps, le partenariat transatlantique associe l'Europe à ces projets hégémoniques. Officiellement, la Chine n'est pas exclue du TPP. Elle peut y adhérer. Il n'y a pas d'exclusive. Mais il faut qu'à ce moment, Beijing respecte les conditions imposées dans l'accord multilatéral, en particulier « la pression pour une nouvelle discipline potentielle des entreprises publiques dans le cadre du TPP[107] ». Autant dire que c'est délicat.

    Conclusions

    Le TTIP, tout comme le TPP, est inacceptable. Ils n'apportent aucune solution véritable à la crise économique. Ils sont fondés, au contraire, sur les mêmes principes économiques qui ont conduit à la récession de 2008-2009.

    Pour les travailleurs, ils n'apporteront aucune amélioration. Les emplois annoncés risquent de n'être qu'une illusion supplémentaire. La seule manière de les réaliser serait de gagner la guerre commerciale contre le tiers monde qui sort progressivement du sous-développement. Dès lors, ce serait également à des conditions très peu favorables pour les salariés : rémunération basse, précarité et flexibilité du travail, intensification des charges... Sans compter les dégradations de l'environnement qui sont envisagées dans le cadre de cette guerre impitoyable qu'est le capitalisme mondialisé.

    Parallèlement, le secret ou parfois la discrétion qui entourent les négociations ont de quoi inquiéter. Le Corporate Europe Observatory note que les lobbies patronaux ont tenu au moins une centaine de réunions privilégiées avec les officiels de la Commission pour déterminer ce que ceux-ci doivent aller proposer dans les discussions avec les États-Unis[108]. Pendant ce temps, la société civile réelle, c'est-à-dire les ONG de développement, de défense de l'environnement et les organisations syndicales notamment sont tenues à l'écart. Difficile de ne pas conclure que les autorités européennes sont aux ordres du patronat européen, au détriment du reste de la société et au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie.

    Le TTIP - mais plus encore le TPP - poursuit le projet colonial et d'hégémonie mondiale, initié par les puissances européennes au 19e siècle et prolongé par la suite par les États-Unis. Il tend à imposer des conditions favorables au patronat euro-américain contre l'émergence d'autres États, qui, en fonction de leur population ou de leurs richesses minières, auraient tous les droits de revendiquer une importance prépondérante sur l'échiquier mondial. Dans les propositions mises sur la table par les négociateurs américains - mais, sur ce plan, les Européens sont sur la même longueur d'onde - , il y a une atteinte manifeste au développement et à la souveraineté des pays du tiers monde, qui devraient accepter la domination occidentale à perpétuité.

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  20. Enfin, ces partenariats reproduisent les schémas qui ont conduit l'humanité à la plus grave récession depuis les années trente. On ne peut pas en conclure que les élites occidentales ont compris les leçons du krach de 1929. Au contraire, en promouvant encore davantage de libéralisation et d'ouverture au marché, non seulement on va droit dans le mur, mais en outre avec le pied non pas sur la pédale de frein, mais sur celle de l'accélérateur.

    Notes :

    [63] Littéralement dialogue transatlantique des affaires.

    [64] En fait, le TABD fusionne avec l'European-American Business Council le 1er janvier 2013 pour former le TABC.

    [65] Il y a également un dialogue transatlantique des législateurs, des consommateurs et des travailleurs. Mais ces organes ont beaucoup moins d'influence.

    [66] L'Organisation de coopération et de développement économique, sise à Paris, réunit les trente pays « capitalistes » les plus riches de la planète.

    [67] Anti-Counterfeiting Trade Agreement.

    [68] Avant que Herman Van Rompuy devienne officiellement le président de l'Union, ce titre était tournant, changeant tous les six mois avec l'État qui prenait en charge la direction du continent.

    [69] Un think tank est une organisation regroupant des membres, souvent influents dans les domaines économique et politique, pour discuter entre eux de problématiques diverses et pour diffuser ainsi des idées. Le terme think tank signifie littéralement « boîte à idées ». TPN veut dire réseau transatlantique de politique.

    [70] Le conseil américain sur la compétitivité.

    [71] Patrick Le Hyaric, Dracula contre les peuples, Édition de L'Humanité, Paris, 2013, p. 79.

    [72] TPN, « Completing the Transatlantic Market », février 2007, p. 7-8, http://www.tpnonline.org/WP/wp-content/uploads/2013/09/TPN_Transatlantic....

    [73] TPN, op. cit., p. 12.

    [74] TPN, « Toward a Strategic Vision for the Transatlantic Market », octobre 2011, p. 5, http://www.tpnonline.org/WP/wp-content/uploads/2013/09/TPN_Report_Toward....

    [75] Les termes « emploi et croissance » ne doivent pas faire illusion. Il s'agit de développer le marché, la concurrence, de sorte à créer les géants industriels d'aujourd'hui et de demain, qui domineront la planète.

    [76] TPN, op. cit., p. 6.

    [77] Il est intéressant de noter que la Commission européenne refusera de dévoiler les noms des personnes participant à ce groupe, bafouant ses propres règles de transparence.

    [78] High Level Working Group on Jobs and Growth (HLWG), « Final Report », 11 février 2013, p. 2, http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/february/tradoc_150519.pdf.

    [79] Relevons que la question des investissements étrangers qui était auparavant de la compétence des États nationaux est devenue soudainement par la grâce du traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er janvier 2009, matière communautaire, sous la responsabilité du commissaire chargé du Commerce.

    [80] HLGW, op. cit., p. 2.

    [81] « Full Versions of the Contributions Submitted to the Initial General Public Consultation on the EU-US High-Level Working Group », http://trade.ec.europa.eu/consultations/documents/consul_146.pdf.

    [82] Ricardo Cherenti et Bruno Poncelet, « Europe-États-Unis : chronique d'un mariage arrangé », Econosphères, 8 mars 2013, http://www.econospheres.be/spip.php?article358.

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  21. [83] Lionel Fontagné, Julien Gourdon & Sébastien Jean, « Transatlantic Trade : Whither Partnership, Which Economic Consequences ? », CEPII, Policy Brief, septembre 2013, p. 3, http://www.cepii.fr/PDF_PUB/pb/2013/pb2013-01.pdf.

    [84] Utilisé pour éliminer certaines bactéries, le chlore associé à la viande de poulet peut donner des composés organochlorés qui peuvent avoir des effets mutagènes (provoquant des mutations et donc pouvant occasionner des cancers) ou directement cancérigènes.

    [85] Les craintes portent ici sur le manque d'hygiène de ce procédé et des conditions dans lesquelles il est pratiqué.

    [86] National Pork Producers Council, « Comments on the Transatlantic Trade and Investment Partnership », 2013, p. 1, http://www.nppc.org/wp-content/uploads/P-National-Pork-Producers-Council....

    [87] National Pork Producers Council, op. cit., p. 4.

    [88] Commission européenne, « Le partenariat sur le commerce transatlantique et l'investissement. Le volet réglementaire », septembre 2013, p. 10, http://trade.ec.europa.eu/doclib/html/151789.htm.

    [89] Il s'agit d'un centre de recherche français très prisé dans le domaine de l'économie internationale.

    [90] Lionel Fontagné, Julien Gourdon & Sébastien Jean, op. cit., p. 11. Le produit intérieur brut (PIB) est la richesse marchande et monétaire créée en un an par un territoire (un pays).

    [91] Corporate Europe Observatory (CEO), « A Brave New Transatlantic Partnership », octobre 2013, p. 7, http://corporateeurope.org/sites/default/files/attachments/brave_new_tra....

    [92] Transatlantic Trade and Investment Partnership ou Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, http://ec.europa.eu/trade/policy/in-focus/ttip/index_fr.htm.

    [93] Commission européenne, op. cit., p. 7.

    [94] Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial anti-contrefaçon.

    [95] Commission européenne, « Protection des investissements et règlement des différends entre investisseurs et États dans les accords de l'Union européenne », Fiche d'information, novembre 2013, p. 6 : http://trade.ec.europa.eu/doclib/html/152016.htm.

    [96] Le traitement de la nation favorisée est un système accordé à des États étrangers et à leurs entreprises leur permettant de bénéficier automatiquement de l'accord commercial ou des parties du traité les plus avantageuses signées par le pays avec d'autres nations. Si l'Union européenne signe un accord de ce type avec le Maroc, mais que les taxes sont fixées à 10%, un pacte avec l'Algérie abaissant les droits douaniers à 5 % devrait profiter aussi aux firmes marocaines. Le traitement national est de préférer les entreprises établies sur le territoire.

    [97] Commission européenne, op. cit., p. 5.

    [98] Commission européenne, op. cit., p. 9.

    [99] Joseph Francois, Miriam Manchin, Hanna Norberg, Olga Pindyuk & Patrick Tomberger, « Reducing Transatlantic Barriers to Trade and Investment : An Economic Assessment, Study for the European Commission, CEPR Report », mars 2013, p. 95, http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/march/tradoc_150737.pdf.

    [100] Lionel Fontagné, Julien Gourdon & Sébastien Jean, op. cit., p. 10.

    [101] Accord de libre-échange nord-américain (NAFTA en anglais).

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  22. [102] L'évolution du PIB et du revenu national est souvent similaire. Quand on ajoute les revenus versés aux résidents par le reste du monde et ceux que le pays fournit à l'étranger, on passe du PIB au produit national brut (PNB). Ensuite, il faut encore enlever les amortissements, qui servent à remplacer à l'identique les machines et l'équipement utilisés. On obtient alors le revenu national net.

    [103] Calculs sur base d'Emmanuel Saez et Thomas Piketty, « Income Inequality in the United States, 1913-1998 », Quarterly Journal of Economics, 118(1), 2003, p. 1-39 (Tables and Figures Updated to 2012 in Excel format, septembre 2013, http://elsa.berkeley.edu/~saez/TabFig2012prel.xls).

    [104] Une des îles de l'archipel indonésien.

    [105] Libération, 7 décembre 2013.

    [106] L'ASEAN est le sigle anglais pour Association des nations de l'Asie du Sud-Est. Elle réunit la Birmanie, le Brunei, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.

    [107] Ian Fergusson, William Cooper, Remy Jurenas & Brock Williams, « The Trans-Pacific Partnership Negotiations and Issues for Congress », Congressional Research Service, 21 août 2013, p. 7, http://www.fas.org/sgp/crs/row/R42694.pdf.

    [108] CEO, op cit., p. 7. et CEO, « European Commission preparing for EU-US trade talks : 119 meetings with industry lobbyists », 4 septembre 2013 : http://corporateeurope.org/trade/2013/09/european-commission-preparing-e....

    http://fr.sott.net/article/20883-La-grande-braderie-transatlantique

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  23. L'effondrement des devises

    Revendication: Le dollar américain va s'effondrer officiellement le 1 Juillet 2014 en raison de la mise en œuvre de HR 2847.


    MÉLANGE
    Exemples: [Recueilli par e-mail, Avril 2014]

    Notez cette date:
    1st Juillet, 2014 A cette date, États-Unis Chambre des représentants le projet de loi "HR 2847" passe en effet. Il va inaugurer le véritable effondrement du dollar américain, et fera des millions d'Américains les plus pauvres, la nuit. Vous avez maintenant seulement plusieurs mois pour préparer ...

    Origines: Cet article sur le passage de HR 2847 entraînant le dollar américain s'effondre au 1 Juillet 2014 est un autre exemple scarelore financier mis en liaison avec un investissement venir sur , dans ce cas, un argument de vente sinistre éteint par les gens à stansberry & Associates Investment Research LLC. Cette dernière pièce de panique est offert dans un Stansberry & Associates présentation comportant un certain nombre de déclarations effrayantes qui sonne sur la façon dont nous sommes aux États-Unis dès l'expérience d'un "arrêt quasi-complet de l'économie américaine," verra "les économies de millions anéantis», sera vivre sous l'imposition de la loi martiale par le gouvernement fédéral, et sera en difficulté à la suite d'un certain nombre d'autres scénarios apocalyptiques financiers. Et selon Stansberry & Associates, cette remarquable, effondrement radical du système monétaire des États-Unis et «notre mode de vie normal »va en effet dans une simple question de mois (tout comme un récent peur du complot similaire sur le plan du gouvernement fédéral d'éliminer 16 États des États-Unis dans un avenir très proche). Mais attendez ... tout ce qu'il faut afin d'éviter la souffrance de cette calamité nationale dévastateur, celui qui va s'effondrer notre système monétaire entier et catastrophique pour le mode de vie américain, est un peu d'information. Information qui peut être le vôtre si vous venez de débourser 149 $ pour un an de l'abonnement à la newsletter de conseils en placement de Stansberry. En d'autres termes, si une société financière crache un tas de trucs qui sonne suffisamment alarmantes, et la promotion de son produit comme quelque chose qui permettra de protéger les gens contre cette chose horrible effrayant, il pourrait être en mesure d'attirer des gens crédules en croyant que "assez facile et peu coûteux pour se protéger» contre la perte de leur argent est pour eux d'envoyer leur argent à cette société la place. Et, malheureusement, ces systèmes fonctionnent assez souvent pour garder ces types de magouilleurs dans les affaires. Quel est donc ce tout vraimen ? HR 2847, aussi connu comme les primes de recrutement à la Loi sur l'emploi (ou de restauration LOCATION ), était un projet de loi du Congrès adoptée en droit en Mars 2010, qui visait à fournir des pauses et des incitations pour les entreprises à embaucher des chômeurs fiscales sociales. Une partie de ce projet de loi, la Loi sur la Foreign Account Tax Compliance (connu sous le nom FATCA ), visait à éliminer la non-conformité des contribuables américains qui détiennent des comptes à l'étranger en exigeant des contribuables (y compris ceux qui vivent en dehors des États-Unis) de déclarer certains comptes à l'étranger et actifs à l'étranger pour le gouvernement, et en exigeant des institutions financières étrangères à communiquer des informations sur la propriété des actifs à l'étranger détenus par les contribuables américains au gouvernement:

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  24. [H] ubbub est en cours de création dans le monde entier par une nouvelle loi américaine qui est pratiquement inaperçu au sein de nos frontières. C'est la loi Foreign Account Tax Compliance de 2010, ou Fatca. Le problème provient des efforts du gouvernement américain pour empêcher futures escroqueries fiscales offshore bancaires comme UBS l'un en 2009. Pour un meilleur suivi de la circulation des biens appartenant à des citoyens américains, FATCA exige banquiers dans d'autres pays pour envoyer les informations de l'IRS sur les transactions par l'un de leurs clients qui sont Américains. De même, les banques américaines doivent rendre compte à la page d'accueil de l'IRS sur leurs clients non-US-citoyens, si l'IRS peuvent envoyer à leurs pays d'origine. Vous pouvez comprendre la motivation derrière la règle. C'est une grosse économie du monde connecté, d'énormes sommes peuvent être transférés n'importe où dans un instant, et autant que INTERPOL ou l'Organisation mondiale de la santé ont un intérêt légitime dans le partage des données, de même pourrait les autorités fiscales. En principe, tout le monde doit payer sa juste part, quelque part.

    Comme indiqué sur le citoyens américains à l'étranger site web:
    FATCA exige des institutions financières étrangères (FFI) de large portée - les banques, les courtiers, les hedge funds, fonds de pension, compagnies d'assurance, des fiducies - de rendre compte directement à l'IRS les comptes détenus par des citoyens américains et des États-Unis personnes (titulaires de la carte verte) tous les clients de . A partir du 1er Juillet 2014 FATCA exigera FFI de fournir des rapports annuels à l'Internal Revenue Service (IRS) sur le nom et l'adresse de chaque client américain, ainsi que le plus grand solde du compte de l'année et débits totaux et les crédits de toute compte détenu par une personne des États-Unis. Si un établissement ne se conforme pas, les Etats-Unis d'imposer une retenue d'impôt de 30% sur l'ensemble de ses transactions concernant les valeurs mobilières des États-Unis, y compris le produit de la vente de titres. Par ailleurs, la FATCA exige que toute entreprise étrangère qui ne figurent pas sur une bourse ou une société étrangère qui a 10% de la propriété des États-Unis de déclarer à l'IRS les noms et numéro d'identification fiscale (NIF) de tout propriétaire américain. FATCA exige aussi des citoyens américains et détenteurs de carte verte qui ont des actifs financiers étrangers de plus de $ 50 000 (plus élevé pour ceux qui sont les habitants reconnus étranger) pour compléter un nouveau formulaire 8938 doit être déposé avec la déclaration de revenus 1040, à partir de l'exercice 2011.

    FATCA a fait l'objet de critiques sur un certain nombre de fronts (dont le Département du Trésor a tenté de contrer dans sa propre « Mythe et FACTA " écriture-up), parmi eux que les coûts de mise en œuvre peuvent dépasser les revenus supplémentaires, il sera apporter, qu'il peut susciter "la fuite des capitaux" sous la forme d'institutions financières étrangères à se départir des actifs américains, que les relations étrangères peuvent être tendues par les Etats-Unis obligeant les gouvernements étrangers afin de recueillir et de rapport (à leurs frais) des informations sur les citoyens américains , et que la loi peut rendre difficile, voire impossible pour les citoyens américains qui vivent et / ou travaillent à l'étranger à ouvrir des comptes dans des banques étrangères:

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  25. Adoptée par le Congrès en 2010, FATCA est conçu - en utilisant une méthode de drague comme controversé - pour attraper ces Américains pensé à se soustraire à l'impôt en cachant leur fortune dans des comptes bancaires étrangers. La façon FATCA ne s'agit en exigeant que toutes les institutions financières non américaines passent le long des informations détaillées sur les titulaires de comptes américains, ou potentiellement passibles de sanctions fortes. Mais en jetant un si grand filet est produit des conséquences inattendues pour certains Américains qui paient fidèlement leurs impôts de loin . banques à travers le monde sont soudainement rejettent Américains comme des clients ou des clients, parce qu'ils ne veulent pas la déclaration et les tracasseries administratives, ainsi que l'exposition potentielle à des sanctions draconiennes. non-Américains retirent leurs actifs à des banques américaines. Je reçois des courriels tous les jours de expatriés américains qui disent qu'ils sont confrontés à toutes sortes de problèmes apportant leur vie bancaire établi à l'étranger de longue date en conformité avec cette nouvelle loi. Certains d'entre eux disent qu'ils se préparent à renoncer à leur citoyenneté. Au fil des années, j'ai eu comptes auprès des banques en Angleterre, le Japon, la Malaisie, la Chine, l'Australie et maintenant en vivant ou travaillant dans ces lieux, et je me demande ce que j'ai à vous soucier de s'assurer que les restants "conformes. » «J'ai toujours déposé mes impôts américains comme je suis censé», explique Brian Dublin, 47, un homme d'affaires américain désormais basé à Zoug, en Suisse, qui a vécu à l'étranger pendant de nombreuses années, y compris des stages en Russie. "Cependant, comme à la suite de la FATCA, l'année dernière j'ai été expulsé d'une banque suisse qui dit, 'Hey, nous vous aimons, mais nous ne fonctionnera pas avec les Américains. " J'ai également été mis à la porte d'un fonds de pension suisse. Ils m'ont dit qu'ils ne veulent pas les Américains dans le fonds. Ils ne veulent pas travailler pour le compte de l'IRS, "dit-il. "Et en plus de cela, je passe de nombreuses heures et beaucoup de dollars chaque année la déclaration de revenus aux États-Unis quand je tourner parfois en avoir la responsabilité zéro pour cette année parce que j'ai payé beaucoup d'impôt ailleurs », ajoute-t-Dublin. Dublin, originaire de New York, dit qu'il va être admissible à la nationalité suisse au cours des prochaines années et que si la situation n'a pas beaucoup changé il envisager sérieusement de renoncer à sa citoyenneté américaine.

    Écrivant dans le New American , Alex Newman a fait valoir le côté le plus urgent de la FATCA, spéculer qu'il pourrait entraîner un mouvement à grande échelle par des investisseurs étrangers à se retirer des actifs et des marchés américains:
    L'un des risques majeurs à moins médiatisées mais l'économie américaine découlant de la loi FATCA est le potentiel de désinvestissement à grande échelle des États-Unis par des institutions étrangères qui cherchent à éviter l'IRS, les pénalités, et d'énormes coûts de mise en conformité. En fait, de nombreux analystes et les géants financiers ont dit que le 30 pour cent FATCA «retenue d'impôt» représente une puissante incitation à sortir des marchés américains entièrement. Les implications pour le marché boursier, les obligations, le dollar, et plus pourrait être monumental.

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  26. Estimations suggèrent qu'il est actuellement plus de $ 21000000000000 des capitaux étrangers investis dans les actifs et les marchés américains, avec environ $ 10000000000000 de cela dans le marché boursier Toutefois, cela pourrait changer à mesure que l'application de la FATCA commence plus tard cette année -.. éventuellement rapidement L'Association des banquiers japonais, la Fédération bancaire européenne, l'Institut des banquiers internationaux, et d'autres, par exemple, ont tous ouvertement mis en garde au cours des dernières années que certains de leurs membres pourraient décider d'abandonner les actifs et les marchés américains en réponse à la FATCA. Association PDG Jean-Jacques »et Banquiers, Luxembourg Rommes, parlant de Democrats Abroad, a mis en garde que le meilleur moyen pour les banques de réduire les risques de conformité était tout simplement de réduire le montant des actifs américains qu'ils détiennent. "En d'autres termes, céder sur le marché américain, en général," at-il expliqué, comme le résume par l'Association des banquiers du Luxembourg. Plusieurs rapports ont suggéré que les petites et moyennes entreprises, incapables de supporter les coûts de conformité ou les retenues d'impôt invalidantes, seraient particulièrement susceptibles d'abandonner les marchés américains. "Sur le plan institutionnel, le coût de devenir FATCA conforme peut être prohibitif pour certains établissements étrangers, et ils seront donc céder de leurs avoirs américains", a expliqué Douglas Goldstein, auteur du Guide de l'expatrié à la manutention de l'argent et les impôts et directeur de profil d'investissement Services Ltd En effet, les coûts de mise en conformité supportés par le secteur privé devraient éclipser le montant des recettes fiscales supplémentaires États-Unis - peut-être par des centaines de fois. Goldstein a expliqué: «Face au choix entre payer pour mettre en œuvre les nouvelles règles ou désinvestir de États-Unis actifs basés, les petites banques étrangères qui n'ont pas les moyens d'assumer ces coûts peuvent choisir celui-ci ", a ajouté Goldstein. ". Après tout, il ya beaucoup de nouveaux marchés prometteurs dans lesquels investir" Inutile de dire que, si les institutions étrangères ont commencé à fuir les marchés américains, le préjudice économique serait énorme - potentiellement apocalyptique, surtout compte tenu des déficits commerciaux américains et le recours démesuré de l'Amérique sur l'étranger investissements et au crédit en dehors juste pour fonctionner.

    La pleine mise en œuvre de FATCA peut, comme certains critiques l'ont maintenu, en fin de compte se révéler plus préjudiciable aux intérêts commerciaux des États-Unis et les citoyens américains qui vivent et travaillent à l'étranger que ses avantages seront mériter. Mais aucune source crédible qui n'est pas une entreprise d'investissement en essayant d'effrayer les clients potentiels dans bifurquer de l'argent pour un abonnement à la newsletter est sérieusement soutenir que la loi adoptée il ya quatre ans sera, dans les prochains mois, l'effondrement du système économique entier US, détruire . l'American way of life, et conduire à l'imposition de la loi martiale Dernière mise à jour: 14 Avril 2014

    http://www.snopes.com/politics/conspiracy/hr2847.asp

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  27. "Les vrais patrons !" sont derrière les rideaux - quatre traités inégaux

    Robert Bibeau
    Le Grand Soir
    dim., 27 avr. 2014 12:00 CDT

    Quatre monstres commerciaux (quatre traités de libre-échange) sont en cours de négociation (ou a été paraphé) par les guignols politiques aux ordres de leurs patrons. Ces accords ont pour noms...

    Les quatre Accords de libre-échange

    Les électeurs sont invités à sélectionner la clique électoralistes (Libéral, Parti Québécois, CAQ, UMP, Socialiste, Front de Gauche, Conservateur, NPD, Républicain, Démocrate, Travailliste, etc.) qui obtiendra l'insigne honneur d'administrer les affaires de l'État policier des riches, pour le bénéfice exclusif des riches. Pendant ce temps, « Les vraies affaires ! » se négocient en catimini dans l'antichambre des parlements et dans les suites d'hôtels luxueux à l'insu de ceux-là mêmes - politiciens - qui demain seront forcés d'entériner ces traités inégaux ayant une grande incidence sur la vie des salariés (1).

    Quatre monstres commerciaux (quatre traités de libre-échange) sont en cours de négociation (ou a été paraphé) par les guignols politiques aux ordres de leurs patrons. Ces accords ont pour noms : Accord de partenariat transatlantique (APT), qui, même s'il ne concerne directement que les États-Unis et l'Union européenne, aura des conséquences majeures au Canada-Québec via l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en vigueur depuis 1994 (2). Accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada (AECG), le Trans-Pacifique Partnership (TPP) et Accord de libre-échange Canada Corée du Sud, le quatrième fils de Belzebuth sorti des manigances des négociateurs cachés derrière des entrées fermées (3).

    L'Accord de partenariat transatlantique (APT)

    L'APT, inspiré de l'Accord multilatéral sur les investissements (AMI), révèle la revue Coup/Rage (4), est en négociation depuis juillet 2013 entre les États-Unis et l'Union européenne. Ce sera un sommet dans le domaine de la dérèglementation ! L'objectif des négociateurs patentés est de contourner les réformes mises en place par les gouvernements américains et européens suite à la crise des subprimes de 2007-2008 (5). On se rappellera que ce montage financier, de type Pyramide de Ponzi, imaginé par les banquiers de la JP Morgan, consistait à mettre en marché boursier des « actifs » toxiques, amalgames de prêts hypothécaires sulfureux ; approuvés comme placements sécurisés par les agences de notation américaines (Moody's, Standard and Poor's), filiales des banques étatsuniennes qu'elles sont chargées de surveiller (6). Ce sont ces « actifs » toxiques que la Caisse de dépôt et placement du Québec acheta par milliards et avec lesquels elle « évapora » 40 milliards de dollars des épargnes des salariés québécois (7).

    Accord commercial global entre l'Union européenne et le Canada

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  28. Cet accord (AECG) réglementera plusieurs secteurs économiques, le commerce des biens et des services, les investissements, la protection des investisseurs, l'attribution des contrats publics, la mobilité de la main-d'œuvre, les charges sociales. Selon le premier ministre Stephen Harper, cet accord aura plus d'impact sur la vie des Canadiens que l'ALENA en a eu depuis vingt ans (8). L'AECG renferme l'article 11 de l'ALENA, ce qui signifie que les administrations canadiennes des niveaux fédéral, provinciaux et municipaux doivent renoncer à une partie de leur souveraineté et abandonner leur juridiction à une Mission commerciale internationale (9). Cet accord économique inégal, avec la mise sur pied de tribunaux servant à protéger les droits des entreprises privées canadiennes et européennes, mettra l'ensemble de l'économie canadienne sous le joug des corporations qui ont initié des recours judiciaires pour l'abrogation du salaire minimum obligatoire, ou contre la limitation d'émissions de gaz toxiques (Pérou), sans manquer d'autoriser les exactions de l'industrie minière internationale où le Canada est un joueur majeur (10).

    Tous les partis politiques canadiens, y compris les partis bourgeois québécois, ont applaudi à cette mise sous tutelle du droit financier, minier, commercial, social canadien et québécois. À la lumière de ces accords supra nationaux importants et contraignants, tous auront compris que les velléités sécessionnistes dites frauduleusement « indépendantistes » d'une fraction des bouffons de la bourgeoisie québécoise sont risibles et nuisibles. Ces balivernes pseudo « souverainistes » sont avancées tandis que l'on soumet l'économie québécoise aux diktats de la concurrence internationale sauvage. Cette bataille sécessionniste rétrograde et réactionnaire voudrait placer la classe ouvrière à la remorque des capitalistes québécois. Ces turpitudes sécessionnistes dilapident les énergies ouvrières et détournent la colère étudiante et populaire des luttes de résistance quotidienne contre les politiques d'austérité, et des combats pour la conquête du pouvoir d'État par le prolétariat. Malheureusement, la signature de pétitions de protestation, les manifestations pacifiques, les sit-in devant les places boursières ne suffiront pas à faire reculer les apparatchiks politiques, sous-fifres du grand capital.

    Trans-Pacifique Partnership

    Cet accord est un traité de libre-échange qui vise à intégrer les économies de la zone Asie-Pacifique. Ce traité regroupe déjà Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour, auxquels veulent se joindre les États-Unis, l'Australie, le Canada, le Mexique, le Japon et le Pérou. Les États-Unis sont anxieux de se joindre à ce regroupement avant que la Chine, sa principale rivale commerciale, n'y adhère, de façon à négocier férocement les conditions d'adhésion des Chinois. Les États-Unis espèrent ainsi mieux se positionner pour conserver leurs parts de marché dans cette région développée. Ce dernier avantage ne concerne qu'un certain nombre de produits ciblés (avionnerie, automobile, armement, énergie, prospection, technologie des communications), les États-Unis étant incapables de subvenir à leurs besoins domestiques dans nombre de secteurs de production. Ce sont les plus grands importateurs de la planète et depuis 1970 leur balance commerciale est lourdement déficitaire. En 50 ans, depuis 1960, l'importance du commerce extérieur étatsunien a chuté de 571 % dans le PIB national, un revers économique important. Sans compter que la balance des paiements courants (incluant les transferts de capitaux) est déficitaire depuis 1982, ce qui signifie que depuis trente ans le rapatriement des profits des multinationales monopolistes a cessé de compenser pour le déficit commercial gargantuesque (11).

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  29. Ce sont ces faits commerciaux qui entraînent l'effondrement de la monnaie américaine et non pas les tribulations de la monnaie étatsunienne qui amène la destruction de l'économie de ce pays. Il en est de même pour la zone euro, ce n'est pas la monnaie commune qui pose problème aux pays du marché commun et qui entraîne la crise européenne. C'est la dégénérescence de l'économie, l'ouverture des frontières à la concurrence étrangère à l'intérieure de l'Espace Schengen qui entraîne les problèmes monétaires et sociaux dans toute la zone euro. La monnaie n'est qu'un outil, un instrument économique - si l'économie s'effondre - la monnaie s'effondre - jamais l'inverse.

    « Les effets de ce traité (TPP) sont multiples : favorisation de la délocalisation d'emplois, pression pour importer la nourriture et diminuer les normes d'étiquetage, limitation de la liberté sur Internet, prolongation de la durée des brevets des médicaments (donc augmentation des frais, donc plus de risques pour la santé), permission aux entreprises de poursuivre les pays qui entravent leur accumulation de profits et, bien sûr, dérèglementation des marchés financiers » (12).

    L'impérialisme canadien est très actif dans cette région du globe comme l'atteste la signature de l'Accord de libre-échange Canada Corée du Sud en mars 2014, éliminant, une fois en vigueur dans un an, pratiquement tous les tarifs douaniers entre les deux pays, la Corée du Sud s'étant engagée à en effacer 81,9 % dès le premier jour de son application tandis que le Canada a promis d'en retirer 76,4 %. D'autres droits de douane nécessiteront des dizaines d'années avant d'être complètement éliminés (13).

    Cependant, il ne faut pas se fourvoyer, ce que les oligarques (et les réformistes gauchistes) appellent « dérèglementation néolibérale » est en fait la promulgation de nouvelles lois, de nouvelles normes et de nouveaux règlements plus aptes, espèrent-ils, à assurer la valorisation de leurs avoirs de même qu'une reproduction élargie du capital.

    Nous l'avons souligné précédemment, ce ne sont pas les capitaux (productifs) qui font l'objet de la spéculation des banquiers (puisqu'il y a de moins en moins de marchés à conquérir il semble inutile de chercher à produire davantage sinon pour se repartager les marchés), mais les devises, les monnaies, les écritures comptables et les « actifs spéculatifs », volatiles et fragiles parce que nullement adossées à des marchandises ayant une valeur tangible, qui sont l'objet de leur convoitise. Ils savent tous pourtant que la spéculation boursière sur du vent engendrera un nouveau krach boursier, mais ils ne peuvent s'en empêcher. Ils seront déçus les capitalistes, car même en étendant mondialement leur prévarication et la « tonte des coupons » - et même en élargissant les aires géographiques d'accumulation des devises - ils ne parviendront pas à résoudre le paradoxe de la baisse tendancielle du taux de profit moyen (alors que la masse d'argent augmente) inscrit dans les gènes du système économique capitaliste parvenu à son stade suprême de dégénérescence impérialiste moderne.

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  30. À ceux qui suggèrent de contrebalancer la mondialisation néo-libérale par la création de structures internationales dont la création d'alliances multinationales d'États impérialistes qui cogiteraient des lois supranationales de réglementation bancaire et monétaire comme le Glass Steagall Act II (14), nous répondons que de telles agences de gouvernances et de tels organismes internationaux existent déjà, ils ont pour nom ONU, OCDE, CPI, FMI, BM, OMC, OMI, OIT, OACI, Union européenne, et tous ils contribuent au saccage de l'économie (15). Selon Le Monde diplomatique : « Cinq ans après l'irruption de la crise des subprimes, les négociateurs américains et européens ont convenu que les velléités de régulation de l'industrie financière (sic) avaient fait leur temps. Le cadre qu'ils veulent mettre en place prévoit de lever tous les garde-fous en matière de placements à risques et d'empêcher les gouvernements de contrôler le volume, la nature ou l'origine des produits financiers mis sur le marché » (16).

    De l'inévitabilité de la crise économique systémique

    Le bon sens financier et la logique commerciale commandent que ces produits boursiers sulfureux soient prohibés. Mais comme ils sont très lucratifs - du moins pour les émetteurs de ces papiers - et comme ils constituent la seule façon de faire tourner l'argent, d'un cycle économique à un autre, les banquiers ne peuvent s'en priver et ils travaillent sans relâche à dérèglementer, en réalité à modifier les règlements des secteurs financiers, afin de réintroduire ces pratiques frauduleuses et à terme suicidaires.

    Les banquiers, les milliardaires, les politiciens et les oligarques sont totalement impuissants à empêcher le développement spéculatif inéluctable de ce qu'ils appellent l'économie « irréelle », et qui pourtant est bien réelle comme le prochain krach boursier le leur rappellera. Ils ne sont que des pions, des apparatchiks de l'appareil financier, entraînés par les lois nécessaires du développement économique impérialiste moderne.

    Sur ces lois économiques, nul n'a de prise - le mode de production et les rapports de production impérialistes modernes fonctionnent ainsi dans leur course au profit pour assurer la valorisation du « capital monétaire inflationniste » (sic) et ils entrainent ainsi le système à sa perte inexorable. En effet, ce mécanisme purement monétaire et spéculatif est totalement dissocié du cycle de valorisation et de reproduction du capital industriel et marchand. Si bien que la bourse peut engendrer des masses énormes de profits monétaires - d'actifs corporatifs spéculatifs frauduleux - tout ce numéraire n'est que du papier, des entrées aux livres de comptes corporatifs, sans aucune valeur matérielle réelle, car aucune de ces inscriptions n'est passée par l'étape obligatoire de la production de plus-value industrielle et marchande - là ou se crée toute richesse sous le mode de production capitaliste-impérialiste.

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  31. Fondamentalement, c'est la compréhension et la conscience de cette nécessité implacable des lois économiques capitalistes qui distinguent un économiste marxiste des différentes variantes d'opportunismes et de réformismes de gauche comme de droite. Les lois qui régissent le mode de production capitaliste ne peuvent être transgressées - manipulées - modifiées - elles sont impératives, obligatoires, imprescriptibles et contraignantes ; qui ne s'y soumet s'attire de graves problèmes et qui leur obéit appelle de graves crises systémiques. Il n'y a aucune porte de sortie, et personne ne peut sauver ce bateau ivre lancé contre Prométhée, voilà ce que Marx a voulu signifier à l'humanité. Ce mode de production doit être renversé et remplacé par un mode de production planifié.

    C'est la raison pour laquelle nous certifions que la dérèglementation-règlementation des secteurs boursiers, financiers, bancaires, monétaires, du prêt à la consommation et des emprunts gouvernementaux (dette souveraine) vont se poursuivre parallèlement aux mesures d'austérité qui accompagnent ces politiques économiques suicidaires mais nécessaires, n'en déplaise aux réformistes gauchistes et droitistes.

    La politique de la classe ouvrière

    La classe ouvrière existe plus que jamais, elle est peu présente sur la scène politique il est vrai, mais cela va changer. Le problème pour la classe ouvrière et pour l'ensemble des salariés ce n'est pas que ces accords commerciaux soient bilatéraux, plurinationaux, transnationaux ou multinationaux, le problème ce sont les objectifs que poursuivent tous ces accords, traités inégaux et alliances contre nature. Ils visent à créer les conditions juridiques, politiques, diplomatiques et militaires :

    - pour une pleine expansion économique impérialiste ;
    - pour assurer la consolidation de la division internationale inégale du travail entre les différents pays signataires ;
    - pour consolider l'accaparement des ressources naturelles (énergie, minerais, forêts, eau, agriculture, pêches) ;
    - pour favoriser le contrôle des marchés et de la production anarchique ;
    - et surtout, ils ont pour but d'assurer la spoliation de la plus-value ouvrière, le plus commodément possible par les grandes corporations monopolistes qui ne souffrent d'aucune allégeance nationaliste.

    Le capital n'a ni patrie, ni nationalité, il n'a pas d'émotivité. Le capital sert celui qui lui permet de fructifier, de se reproduire et d'accomplir son cycle de reproduction élargie jusqu'à sa disparition inéluctable.

    La crise systémique de l'impérialisme moderne découle de cette contradiction. Malgré l'extension sauvage des conditions, des normes, des lois, des traités inégaux et des accords de non-réciprocité, la tendance à la diminution de la reproduction élargie du capital « productif » est inexorable et aucun traité ne peut inverser ce cycle dépressif. Abolir ces accords, déchirer ces traités, rejeter ces alliances d'affaires, commerciales, économiques et militaires ne sert à rien. Chaque fois, le système économique impérialiste reconstituera ces partenariats nécessaires à l'accaparement de la plus-value ouvrière et à sa concentration monopolistique, car cette concentration est une condition obligée de sa reproduction élargie - finalité ultime de ce mode de production moribond.

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  32. « La finalité constante de la production capitaliste est d'engendrer, avec le minimum de capital, un maximum de plus-value (...) Dans cette conception les ouvriers eux-mêmes apparaissent comme ce qu'ils sont dans la production capitaliste : de simples moyens de production, et non une fin en soi, ni la finalité de la production » (17).

    Pour les ouvriers et leurs alliés (les autres salariés, les étudiants, les travailleurs immigrants), il est très difficile de s'opposer à la signature de ces accords négociés en secret et signés par les gouvernements à la solde des riches. Chaque fois que des référendums ont été organisés, visant à faire entériner ces traités par les salariés, ou bien les dés étaient pipés, ou encore les résultats ont été ignorés. Conséquemment, est-il futile de résister de toutes nos forces et par tous nos moyens aux conséquences de ces traités et de ces accords inégaux sur notre quotidien, au foyer, au travail, au bureau, sur le chantier, au supermarché et dans nos quartiers ? NON ! Il est obligatoire, indispensable et nécessaire que chaque ouvrier et ses alliés résistent férocement et opiniâtrement, par tous les moyens à leur disposition, aux conséquences néfastes, immédiates et à long terme, de ces traités inégaux, de ces accords inéquitables et de ces alliances multinationales de non-réciprocité. Lutter contre leurs effets sur notre pouvoir d'achat, sur nos conditions d'emploi, sur les cadences de travail, contre les mesures d'austérité qui viennent avec la crise et qui servent à faire payer ceux qui en pâtissent sans jamais avoir l'opportunité d'apporter leurs solutions à ces malversations en édifiant une nouvelle économie politique socialiste.

    Notes :

    (1) « Ensemble, pour les vraies affaires ! » était le slogan électoraliste du Parti libéral du Québec lors des élections bidon du 7 avril 2014.

    (2) On trouvera une description de l'ALENA à cette adresse : http://www.international.gc.ca/trade-agreements-accords-commerciaux/ag...

    (3) http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/402255/libre-e...

    (4) Nous remercions le journal Coup/Rage de la CLAC de Montréal, de nous avoir permis de nous inspirer de leur article. Coup/Rage. Printemps 2014. Page 11-12. http://www.clac-montreal.net/

    (5) http://les7duquebec.org/7-au-front/la-crise-economique-dans-tous-ses-mefaits/. Voir aussi http://www.les7duquebec.com/7-au-front/grece-comment-sortir-de-la-crise/

    (6) L'arnaque de type Pyramide de Ponzi est connue depuis les années 1920 et pourtant les grandes banques d'affaires la pratiquent toujours avec quelques modifications cosmétiques comme ici dans la vente de paquets d'hypothèques risquées que chaque spéculateur refilait au suivant. Le drame de la Caisse de Dépôt et de Placement étant de s'être fait prendre avec la patate chaude entre les mains entre deux transactions http://www.captaineconomics.fr/actualite-economique/item/375-pyramide-...

    (7) Robert Bibeau (2014) Le déclin de l'impérialisme contemporain. 60 pages. Téléchargez le feuillet gratuit http://www.robertbibeau.ca/VolumeDeclin.html

    (8) Cet accord commercial récent est présenté ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_%C3%A9conomique_et_commercial_global. Voir aussi, http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-crash-boursier-est-a-nos-por...

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  33. (9) http://www.tradejustice.ca/fr/. Voir aussi http://www.international.gc.ca/trade-agreements-accords-commerciaux/to...

    (10) http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/DENEAULT/4959

    (11) http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?cod... . Voir aussi http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/etats-unis/balance-des-paiemen...

    (12) Coup/Rage. Printemps 2014. Page 11-12. http://www.clac-montreal.net/

    (13) http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/402255/libre-e...

    (14) http://fr.wikipedia.org/wiki/Glass-Steagall_Act

    (15) http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d’organisations_internationales

    (16) http://www.monde-diplomatique.fr/

    (17) Karl Marx, Le Capital, Théories Sur la Plus-Value II, Éditions Sociales, pages 654. http://marxisme.fr/telecharger_musiques_mp3_livres_communistes.htm

    http://fr.sott.net/article/20884-Les-vrais-patrons-sont-derriere-les-rideaux-quatre-traites-inegaux

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  34. Épidémie de la faim: Un nouveau rapport indique 49 millions d'Américains sont aux prises avec l'insécurité alimentaire


    Par Michael Snyder,
    Avril 27th, 2014


    Si l'économie est vraiment "mieux en mieux", alors pourquoi sont près de 50 millions d'Américains aux prises avec l'insécurité alimentaire? En 1854, Henry David Thoreau a observé que «la masse des hommes mènent une vie de désespoir tranquille". La même chose pourrait être dit de notre temps. Dans l'Amérique d'aujourd'hui, la plupart des gens sont tranquillement gratter et griffer leur manière de mois en mois. Neuf des dix principales professions aux États-Unis paient un salaire moyen de moins de 35.000 dollars par an, mais ceux qui travaillent réellement sont mieux lotis que les millions des millions d'Américains qui ne peuvent pas trouver un emploi. Le niveau d'emploi dans ce pays est resté relativement stable depuis la fin de la dernière récession , et le revenu médian des ménages a baissé de cinq ans dans une rangée . Pendant ce temps, nos factures ne cessent de monter et le coût de la nourriture est de commencer à augmenter à un rythme très effrayant . Les budgets familiaux sont serrés plus en plus serré, en plus de familles sont en baisse sur la classe moyenne chaque jour. En fait, un nouveau rapport de Feeding America (qui exploite le plus grand réseau de banques alimentaires dans le pays) dit que 49 millions d'Américains sont "en situation d'insécurité alimentaire" à ce stade. Environ 16 millions d'entre eux sont des enfants. Il s'agit d'une épidémie silencieuse de la faim que ceux qui vivent dans les régions riches du pays n'entendent pas grand-chose. Mais il est bien réel.

    Les grands médias et nos politiciens continuent d'insister pour que "les choses vont mieux", et qui peut être vrai pour Wall Street, mais l'homme qui était en charge du nouveau rapport Amérique Nourrir dit que le niveau de souffrance pour les dizaines de millions des Américains qui sont en situation d'insécurité alimentaire n'a pas changé ...

    " Rien n'est mieux en mieux ", a déclaré Craig Gundersen, chercheur principal du rapport," l'écart Plan repas 2014, "et un expert de l'insécurité alimentaire et les programmes d'aide alimentaire.

    " Arrêtons de parler de la fin de la Grande Récession jusqu'à ce que nous pouvons faire en sorte que nous obtenons des taux d'insécurité alimentaire à un niveau plus raisonnable », at-il ajouté. «Nous sommes encore dans les affres de la Grande Récession, de mon point de vue."
    En fait, un autre rapport semble indiquer que la faim en Amérique est fait qu'empirer ...

    HealthWatchMD pour enfants, un réseau de médecins et de chercheurs en santé publique qui recueillent des données sur les enfants jusqu'à l'âge de 4 ans, dit 29% des ménages, ils suivent étaient à risque de la faim de l'année dernière , contre 25% l'année précédente.
    Si quelqu'un essaie de vous dire que «l'économie est de mieux en mieux", cette personne est probablement vivre dans un quartier riche. Parce que ceux qui vivent dans les quartiers pauvres ne serait pas décrire ce qui se passe autour d'eux comme une «amélioration».

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  35. En particulier, de nombreux quartiers de minorités sont vraiment affaire à des niveaux extrêmement élevés de l'insécurité alimentaire en ce moment. Le texte qui suit provient d'une récente article NBC Nouvelles ...

    «Les minorités sont confrontés à des problèmes graves de la faim. Quatre-vingt-trois pour cent des comtés à majorité afro-américaine chute de la population dans le top 10 pour cent des comtés de l'insécurité alimentaire, tandis que 60 pour cent de la majorité des comtés amérindiennes tomber dans cette catégorie "
    Mais si vous ne vivez pas dans un de ces domaines et vous ne connaissez personne qui fait face à l'insécurité alimentaire, il peut être difficile à saisir à quel point les gens souffrent réellement là-bas en ce moment.

    Par exemple, considérez l'histoire d'une jeune mère nommée Tianna Gaines Turner ...

    Tianna Gaines Turner ne me souviens pas la dernière fois qu'elle est au lit sans se soucier de la façon dont elle allait nourrir ses trois enfants.

    Elle ne peut pas se souvenir de la dernière fois qu'elle se réveille et ne s'inquiétait pas de la façon dont elle et son mari ferait assez dans leurs emplois à temps partiel à l'épicerie et payer les services publics sur leur appartement dans une section de la classe ouvrière de Philadelphie.

    Et elle ne peut pas se souvenir de la dernière fois qu'elle était convaincue qu'elle et son mari n'aurait pas à sauter des repas afin que leurs enfants puissent manger.
    Avez-vous déjà été dans une situation où vous avez eu à sauter des repas juste pour que les autres membres de la famille pourraient avoir quelque chose à manger ?

    Je n'ai pas, donc il est difficile pour moi d'imaginer d'avoir à faire une telle chose. Mais il ya des millions de parents qui sont confrontés à ce genre de choix difficiles tous les jours.

    Les choses peuvent être particulièrement difficile si vous êtes un parent seul. Il suffit de considérer l'histoire de Jamie Grimes ...

    Après Jaime Grimes a découvert en Janvier que ses timbres alimentaires mensuelles seraient réduites à nouveau, cette fois par 40 $, la mère célibataire de quatre est tombé en panne en sanglots - puis elle a pris des mesures.

    (suite en dessous:)

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  36. L'ancien professeur de lycée a fait un plan pour étirer les magasins d'aliments maigres de sa famille encore plus loin. Elle a utilisé la farine d'avoine et moulus comme charge dans le pain de viande et des tacos. Elle édulcoré jus et du lait faible en gras pour faire durer plus longtemps. Et elle se limiter à un repas par jour pour ses enfants - 3, 4, 13, et 16 âges - auraient assez à manger.

    J'ai une telle admiration pour les mères seules. Beaucoup d'entre eux travaillent plus d'un emploi juste pour qu'ils puissent offrir à leurs enfants. Il peut être absolument frustrant de travailler aussi dur que vous le pouvez et toujours pas assez d'argent pour payer les factures à la fin du mois.

    Ceux qui croient que l'économie a obtenu "retour à la normale" juste besoin de regarder le nombre de femmes qui ont été forcées de se tourner vers l'aide du gouvernement. Comme je l'ai dit l'autre jour , il ya une décennie, le nombre de femmes américaines qui avaient des emplois plus nombreux que le nombre de femmes américaines sur les timbres alimentaires de plus de 2 contre 1. Mais maintenant, le nombre de femmes américaines sur les timbres alimentaires dépasse effectivement le nombre de femmes américaines qui ont un emploi.

    La vérité est que nous sommes loin près de l'endroit où nous avions l'habitude d'être. La dernière grande crise économique endommagé de façon permanente la classe moyenne, et maintenant la prochaine grande crise économique se rapproche rapidement .

    À l'heure actuelle, il y a près de 50 millions d'Américains qui sont confrontés à l'insécurité alimentaire. Quand la prochaine crise économique frappe, ce nombre va aller beaucoup plus haut.

    Il va y avoir un grand besoin d'amour et de compassion dans ce pays durant les moments difficiles qui sont à venir. Au lieu de simplement maudire l'obscurité, j'espère que vous choisissez d'être une lumière pour ceux qui en ont désespérément besoin.

    http://theeconomiccollapseblog.com/archives/epidemic-of-hunger-new-report-says-49-million-americans-are-dealing-with-food-insecurity

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