- ENTREE de SECOURS -



jeudi 30 juillet 2015

COP 21 : « circulez, il n’y a rien à dire ! »

Par Michel Gay,
le 30 juillet 2015 dans Environnement
 
Au nom de la protection du climat, la loi de transition énergétique accumule des promesses excessives, ruineuses et inefficaces.
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La loi de transition énergétique (LTE) votée le 22 juillet 2015 par l’Assemblée nationale est destinée à préserver (au moins en apparence) les engagements électoraux du gouvernement. Elle s’efforce également de donner une image environnementale exemplaire de la France en prévision de la 21e conférence internationale sur le climat1 (COP 21) qui se tiendra à Paris en décembre 2015.
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L’objectif principal de cette conférence est de parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, et notamment du gaz carbonique (CO2), au niveau mondial. Mais, le gouvernement français continue à soutenir le développement des énergies renouvelables (EnR) électrogènes intermittentes, aux dépens de la production d’électricité nucléaire décarbonée et compétitive pour réduire la consommation des combustibles fossiles.
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Or, il est mensonger d’attribuer une réduction des émissions de gazcarbonique au déploiement des EnR électrogènes en France.
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L’analyse des productions actuelles des énergies intermittentes montre que les gigantesques programmes de développement de l’éolien et du solaire photovoltaïque prévus par la LTE (environ 10 milliards € d’investissements par an) augmenteront les émissions de gazcarbonique, comme en Allemagne.
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Ces programmes conduiront aussi à une forte augmentation du coût de production et de distribution de l’électricité. Ce surcoût sera payé par le consommateur via une taxe, la contribution au service public de l’électricité (CSPE), qui finance désormais principalement le solaire et l’éolien. Si la LTE est mise en application sans modification des prix d’achat des productions intermittentes, cet « impôt innommé« 2 s’élèvera à près de 13 milliards € par an en 2025, et plus de 16 milliards € en 2030.
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De plus, ce programme perturbera gravement la stabilité du réseau et amplifiera le déficit commercial du pays en augmentant les importations d’équipements (éoliennes, panneaux photovoltaïques), de gaz et même de charbon pour faire face aux fluctuations de la production.
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Par ailleurs, les conséquences économiques et sociales de cette loi ont été largement masquées dans sa présentation.
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Elle se caractérise par :
un gaspillage de la production nucléaire,
une gabegie à cause du développement non maîtrisé des énergies renouvelables électrogènes,
une ambition d’amélioration de l’efficacité énergétique techniquement irréaliste.
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Au nom de la protection du climat, la LTE accumule des promesses excessives, ruineuses et inefficaces, alors que la France est déjà une des nations les plus performantes d’Europe en matière d’émission de gaz à effet de serre. Nos émissions de gazcarbonique du secteur électrique sont seulement d’environ 40 g/kWh3.
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À titre de comparaison, l’Allemagne a émis 477 g/kWh (en 2013), soit… 12 fois plus de gazcarbonique que la France pour produire son électricité ! Elle a pourtant déployé un vaste parc d’énergies renouvelables électrogènes intermittentes et… elle a diminué sa production nucléaire. Mais elle a compensé ses choix par des centrales à gaz et au charbon pour répondre à la demande. L’essentiel de sa production électrique provient du lignite et de la houille (43,6% en 2014), mais une subtilité allemande consiste à séparer la production d’électricité à partir de lignite et de houille pour faire croire que les productions des renouvelables électrogènes sont en tête avec 25,8%…
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La loi de transition énergétique ne donne que des objectifs généraux pour 2030. L’étude4 d’impact qui l’accompagne manque de justifications et sa faiblesse est flagrante. Pourtant des députés et des sénateurs ont voté cette LTE sur ce fondement. La faisabilité technique et l’estimation du coût de cette loi pour la collectivité sont tout simplement impossibles à établir.
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Attendre de cette loi une réduction des émissions de gazcarbonique en même temps qu’une contribution à la défense du niveau de vie du consommateur est illusoire. Cette loi « idéologique » nie sciemment les réalités techniques et économiques pour plaire à une frange écologiste alliée du gouvernement, et aussi pour pouvoir « briller » à la COP 21, mais elle ne peut conduire qu’à un échec retentissant. « Circulez, il n’y rien à dire ! »
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Organisation de la 21ème conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Paris début décembre 2015. Rapport de la Cour des comptes janvier 2012.
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RTE, Bilan électrique 2014 : 19 MteqCO2 pour 540 TWh produits (35g/kWh), ou pour 465 Twh consommés (41 g/kWh).
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« Quand la science ignore certains faits pour servir une idéologie, ce n’est plus de la science, c’est de la propagande pour un dogme ». Keneth Hilborn, 1996.
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9 commentaires:

  1. Nucléaire : l’industrie française a une opportunité historique d’établir une position de leadership mondial, ne la laissons pas passer
    La filière nucléaire française est à une période charnière. Après l’échec de l’exportation de l’EPR aux Emirats arabes unis en 2008, les retards successifs dans les chantiers des EPR à Olkiluoto (Finlande) et à Flamanville (Manche) et le déficit financier de 5 milliards d’euros annoncés par Areva, l’Etat actionnaire a entrepris de restructurer cette filière. Or, les réflexions sur la filière française doivent être envisagées dans l’évolution, au niveau mondial, du nucléaire civil à l’horizon 2030.

    Le train n'attend pas
    Laurence Daziano
    le 29 Juillet 2015

    Alors que la France dispose d’atouts majeurs pour jouer un rôle de leadership mondial dans le nucléaire civil, l’Etat et les entreprises publiques concernées doivent conduire une stratégie mondiale collective et promouvoir un nucléaire exemplaire sur le plan de la sûreté et de la transparence.

    En effet, le potentiel de construction de centrales nucléaires dans le monde est estimé à 360 GW d’ici 2030. Cette croissance exponentielle du nucléaire est due à plusieurs facteurs : la croissance de la demande mondiale d’énergie ; la lutte contre le changement climatique qui favorise l’électricité décarbonnée ; la volatilité du prix des combustibles fossiles et les externalités qu’ils provoquent, alors que le nucléaire offre une quasi-certitude sur les coûts de production de l’électricité (y compris les coûts externes) sur plusieurs décennies.

    Ce phénomène mondial de renaissance cache de grandes disparités. Si l’Europe et les Etats-Unis restent les marchés les plus "matures" pour l’industrie nucléaire civile, le potentiel de croissance réside dans les pays émergents qui se divisent en deux groupes. Le premier concerne les grands émergents déjà équipés, parmi lesquels la Chine, l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du Sud qui se caractérisent par une forte expérience dans l’exploitation de centrales nucléaires et des besoins élevés liés à des perspectives de croissance très importante de la demande. Le second comprend les "nouveaux" pays du nucléaire qui n’ont aucune expérience en la matière (Vietnam, Bangladesh, Malaisie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis...), ce qui implique un besoin pour mettre en place une autorité de sûreté, et demande une solution complète, y compris d’exploitation de la centrale. Cela explique la percée internationale, dans ces derniers pays, de Rosatom qui est l’entreprise nucléaire russe totalement intégrée (Rosatom regroupe les équivalents russes d’EDF, d’Areva et du CEA).

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  2. Alors que le marché nucléaire devient mondial, l’industrie française est idéalement positionnée pour en tirer parti. Pourtant, notre filière est soumise à une concurrence internationale accrue en raison des ambitions russe, sud-coréenne et chinoise. Le succès du consortium mené par l’électricien sud-coréen Kepco aux Emirats arabes unis en 2008 nous le rappelle. De la même manière, Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, citait récemment Rosatom comme un exemple de filière intégré. Assurément, Kepco et Rosatom sont fortement intégrés, bénéficient d’un soutien financier massif de l’Etat et présentent un "patron" clair. De ce point de vue, les dissensions entre EDF et Areva ont joué un rôle majeur dans l’échec du contrat nucléaire à Abu Dhabi ou l’enlisement du chantier de l’EPR finlandais, chantier dans lequel Areva s’est engagé, seul, à jouer le rôle d’ensemblier, sans bénéficier de l’appui d’EDF.

    Selon Saint Thomas d’Aquin, "le meilleur gouvernement est celui d’un seul chef". L’industrie française a une opportunité historique d’établir une position de leadership mondial dans le nucléaire. Cependant, il y a urgence à consolider le rôle d’EDF comme chef de file de la filière, alors que dans les prochaines années, le marché international se fermera et choisira les gagnants, entre les Français, les Japonais, les Russes, les Chinois et les Américains, Westinghouse étant le n°1 mondial historique du secteur. Cela permettra peut-être, également, de clarifier nos alliances internationales avec les électriciens nucléaires chinois et en réfléchissant à des marchés partagés dans les pays émergents avec Rosatom.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/nucleaire-industrie-francaise-opportunite-historique-etablir-position-leadership-mondial-ne-laissons-pas-passer-laurence-daziano-2258828.html

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    1. Disons aussi que son déclin (français) vient aussi en partie des déclarations fausses faites sur l'après-Fukushima ou plutôt la non-déclaration volontaire de la vérité !

      Engager des milliards pour 'renforcer les centrales nucléaire en France' !!!! Ce qui serait de dire/avouer qu'elles ne l'étaient pas avant !! Alors que cet argent (des milliards !!) n'était QUE pour protéger les tuyaux d'approvisionnement des cassures lors d'un accident ou tremblement de terre ! Réalité cachée par les merdias français.

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  3. « Moscou doit brûler »: l'Ukraine « Christian Taliban » s'engage contre la Russie "croisade"


    Soumis par Tyler Durden le 30/07/2015 17:05-0400


    "Comme la majorité du peuple ukrainien, je pense que (la nouvelle direction) est mauvaise... Ils volent beaucoup. Quand Ianoukovitch volait, c'était mauvais. Mais ces gens sont éclaircir lorsque le pays est en guerre, alors qu'ils sont coupables sur deux chefs d'accusation. C'est maraude. »

    Ce sont les mots de Dmytro Korchynsky, le commandant de la « Sainte Marie », un bataillon de volontaire qui, comme les forces officielles de l'Ukraine, se bat pour vaincre les russe - soutenus par les séparatistes qui contrôlent la partie orientale du pays.

    Korchynsky - qui a parlé à Reuters - partage son mécontentement généralisé pour le gouvernement Poroshenko avec autres Ukrainiens qui se sentent que peu de choses ont changé depuis l'éviction de Viktor Yanukovich.

    "La révolution (Maidan) a été interrompue par l'agression (à l'est) et les Patriotes a quitté Maidan et sont à l'est de protéger l'Ukraine. Seulement 10 % des personnes en position de pouvoir sont nouveaux ; le reste sont tous les mêmes, poursuivant les mêmes systèmes, ils l'ont toujours fait », dit Serhiy Melnychuk, un député et fondateur de bataillon de volontaires qui s'assit aussi à Reuters.

    Au cours de l'année dernière, l'Ukraine est devenue le champ de bataille pour une guerre par procuration entre la Russie et l'Occident. C'est un des plusieurs pièces actuellement en jeu sur l'échiquier géopolitique et ses citoyens, comme ceux du Yémen et de Syrie (nations collègues pion), ont été contraints de subir une crise humanitaire, tandis que des pays plus « indirects » démêler comment seront répartis les dépouilles et comment frontières seront redessinées.

    Certains nationalistes ukrainiens cependant, ont choisi de prendre les choses en mains propres, en prenant les armes contre les séparatistes et s'assimilant à un Taliban « chrétienne » décidés à veiller à ce que « Moscou brûle ».

    Voici plus d'un rapport spécial de Reuters sur "Bataillons de maverick" de l'Ukraine :

    Un club de billard de sous-sol au centre de Kiev, Dmytro Korchynsky domine un bataillon de bénévole aidant les gouvernement de l'Ukraine à combattre les rebelles dans l'est.

    Un homme costaud avec une moustache longue, style cosaque, Korchynsky a plusieurs centaines d'hommes armés à sa disposition. Le nombre exact, a-t-il dit, est « classé ».

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  4. Aux yeux de nombreux ukrainiens, lui et autres combattants volontaires sont des héros pour avoir aidé l'armée régulière faible résister aux séparatistes pro-russes. De l'avis du gouvernement, cependant, des bénévoles sont devenus un problème, même une loi pour eux-mêmes.

    Vêtu d'une chemise paysanne coloré, Korchynsky a déclaré à Reuters qu'il suit les ordres du ministère de l'intérieur, et que son bataillon serait cesser les combats si commandé de le faire. Mais il a ajouté: "Nous procéderions avec nos propres méthodes d'action indépendamment des structures de l'Etat".

    Korchynsky, un ancien dirigeant d'un parti ultra-nationaliste et un fervent chrétien orthodoxe, veut créer un chrétien "Taliban" pour reconquérir l'est de l'Ukraine ainsi que la Crimée, annexée par la Russie en 2014. Il ne va pas abandonner sa quête légèrement.

    « Je tiens pour diriger les croisades, l'Ukraine », a déclaré Korchynsky, nom d'un bataillon dont est Saint Mary. "Notre mission est non seulement d'expulser les occupants, mais aussi la vengeance. Moscou doit brûler".

    La plupart de l'Ukraine presque 40 bénévoles bataillons issu d'escadrons de manifestants qui a lutté contre la police anti-émeute de Berkut lors des manifestations sur la place de l'indépendance de Kiev ou Maidan Nezalezhnosti, qui a débuté en novembre 2013.

    Après que les protestations a renversé le président Viktor Yanukovich, séparatistes pro-russes s'éleva dans l'est de l'Ukraine en avril 2014, exigeant l'indépendance du nouveau gouvernement à Kiev, qu'ils appelaient un "régime fasciste". En réponse, plusieurs leaders des protestations Maidan couru est avec les camarades manifestants pour tenter d'arrêter l'avance des rebelles.

    Plusieurs brigades et bataillons forment au hasard, avec la plupart des dirigeants acceptant quiconque est prêt à se battre. Serhiy Melnychuk, qui a fondé le bataillon Aidar en Ukraine orientale et est maintenant un membre du Parlement, a dit qu'il a signé des personnes âgées de 18 à 62 et "de"sans-abri aux retraités.

    Irrégulière bien que ces forces étaient, certains dotés d'armes du ministère de la défense, responsables et chefs de bataillon dit. D'autres a reçu de l'argent et du matériel de riches oligarques. Ils sont devenus des forces puissantes dans la lutte contre les séparatistes pro-russes.

    Dans son quartier général club de billard, commandant Korchynsky du bataillon Saint Mary clairement la son dédain pour le gouvernement. "Comme la plupart

    La population ukrainienne, je pense que (les nouveaux dirigeants) est mauvais... Ils volent beaucoup. Quand Ianoukovitch volait, c'était mauvais. Mais ces gens sont éclaircir lorsque le pays est en guerre, alors qu'ils sont coupables sur deux chefs d'accusation. C'est maraude. »

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  5. Il a dit la révolution qui a commencé avec le Maidan avait été interrompue, mais qui s'achèveraient un jour. Il n'a pas dit quand.

    Dans l'affirmative, il devra affronter Poroshenko. Le 16 juillet, le Président, déplore les problèmes posés par la non spécifiées « ennemis internes » du pays. Il a déclaré au Parlement: « Je ne permettrai pas l'anarchie en Ukraine ».

    Donc, en fin de compte, nous supposons que la question est si livraisons d'armes américaines à Kiev seront remises à "Christian Taliban" de l'Ukraine et si ils, comme son homonyme, un jour feront de ces armes sur les Etats-Unis une fois que les Russes ont été expulsés.

    Qui rayent. La vraie question est la suivante : que pense George Soros ?

    http://www.zerohedge.com/news/2015-07-30/moscow-must-burn-ukraines-christian-taliban-pledges-anti-russian-crusade

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    1. Bien sûr que l'Ukraine ne ferait pas le poids face à la Russie, mais, les nazional socialiste installés par Bruxehington espèrent seulement déclencher la III è WW avec leur soutient.

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  6. TAFTA : la mise en place d'un OTAN économique

    RT
    mar., 28 juil. 2015 06:17 UTC


    Professeur associé à l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8, Jacques Nikonoff évoque les dangers que le TAFTA représente pour l'économie européenne.

    C'est lors de la réunion du G8 qui s'est tenue à Lough Erne, en Irlande du Nord, les 17 et 18 juin 2013, que les négociations ont été lancées officiellement pour aboutir à un Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI), Transatlantic Trade & Investment Partnership (TTIP) en anglais, ou encore Trans-Atlantic Free Trade Agreement (TAFTA). Quelques jours avant, à Luxembourg, dans une opacité totale, les ministres du Commerce des Vingt-Sept avaient adopté le mandat à confier à la Commission européenne pour conduire les négociations au nom de l'Union européenne. Il n'y aurait rien à redire si ces négociations entre les États-Unis d'Amérique et l'Union européenne avaient pour objectif de rapprocher les peuples des deux côtés de l'océan. Un tel partenariat, s'il avait pour ambition de construire la paix, d'améliorer la prospérité générale, de s'attaquer radicalement aux désastres environnementaux, d'établir des normes de haut niveau en matière de protection sociale, d'éradiquer définitivement le chômage et la précarité, et donc la pauvreté, susciterait un enthousiasme universel. Il serait un exemple pour le reste du monde.

    Hélas, non seulement il ne s'agit pas du tout de cela, mais de l'inverse. La décision prise en Irlande les 17 et 18 juin 2013 est monstrueuse à tous égards. Il s'agit ni plus ni moins de mettre en place un empire euro-atlantique pour restaurer le leadership mondial des États-Unis, de privatiser le droit et la justice en les remettant dans les mains des firmes multinationales, anéantissant ainsi la démocratie, de parachever le libre-dumping qui met en concurrence les travailleurs des différents pays et n'est profitable qu'aux très grandes entreprises.

    Les grands médias occidentaux évoquent un accord de «libre-échange». Bien sûr, la composante libre-échangiste est présente (parlons plutôt de « libre-dumping » pour ne pas salir les jolis mots de « libre » et d' « échange »), mais elle est loin d'être l'essentiel. Derrière la perspective impérialiste des États-Unis il y a, pour la consolider, la volonté de s'attaquer principalement aux « barrières non-tarifaires » que sont les normes sociales, environnementales, alimentaires, techniques, etc. Car en matière de droits de douane, il n'y a plus grand-chose à gratter.

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  7. C'est un tournant de la géopolitique mondiale qui est train de s'amorcer sous nos yeux, c'est un « OTAN économique » qui se met en place. Ce projet ne date pas d'hier et résulte d'une série d'étapes aisément traçables depuis la création de l'OTAN en 1949 et du Marché commun en 1957. Le PTCI (TAFTA) est le résultat direct d'un intense travail mené par les lobbies américains et européens, financés par les grands groupes industriels, de services ou financiers. Les plus actifs ont été les chambres américaines de commerce, le Transatlantic Business Council (TBC) et le Transatlantic Policy Network (TPN). Ce dernier est composé pour moitié de représentants des firmes multinationales surtout américaines comme AT&T, BASF, Bayer, Dow Chemical, Hewlett Packard, Nestlé, Time Warner, Walt Disney Company, etc. L'autre moitié est composée de 60 députés européens et d'élus du congrès des États-Unis. Une partie du monde politique, manifestement, n'a pas été insensible aux « arguments » de ces lobbies. Ainsi 8% des parlementaires européens sont membres du Transatlantic Policy Network...

    Il est vrai que les intérêts en jeu sont considérables. Les États-Unis et l'Union européenne comptent pour presque la moitié du PIB mondial et 30% du commerce international. Selon le « mémo » 13/95 du 13 février 2013 de la Commission européenne, « les relations commerciales transatlantiques constituent l'épine dorsale de l'économie mondiale ».

    Le PTCI aborde trois sujets : d'abord « les règles, les principes et les nouveaux modes de coopération permettant de répondre aux défis partagés et aux opportunités communes du commerce mondial » ; ensuite « les questions de réglementation et les obstacles non tarifaires » ; et enfin « l'accès au marché ».

    Au total le PTCI vise à redonner le leadership mondial aux États-Unis en faisant de l'Union européenne son arrière-cour. Si par malheur cet accord était conclu, une nouvelle vague de libéralisation destructrice s'abattrait sur la planète. La lutte contre cet accord ne doit pas se limiter à la revendication de l' «exception culturelle». Elle doit se fixer pour perspective d'empêcher la conclusion de cet accord, dans son intégralité, et de construire un ordre mondial fondé sur la coopération entre les peuples dans le respect de leur souveraineté nationale.

    Malheureusement, à l'issue du 10e cycle de négociations qui vient de se terminer, le Parlement européen, sans surprise, a donné son feu vert. Ce qui fait dire à Madame Malmström, commissaire européen au Commerce, que l'accord pourrait être signé à l'été 2016. Cela laisse encore un an pour le faire capoter...

    http://fr.sott.net/article/26108-TAFTA-la-mise-en-place-d-un-OTAN-economique

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