- ENTREE de SECOURS -



mercredi 30 avril 2014

« Fin de cycle et fin de croissance aux USA !… »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
 
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Alors que l’on nous rebat les oreilles de cette fameuse reprise de l’économie américaine qui devait tirer la croissance mondiale telle une locomotive à vapeur, en réalité de plus en plus de signes sont annonciateurs, et vraisemblablement précurseurs, d’une nouvelle fin de cycle.

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L’immobilier américain à nouveau en surchauffe !

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Vous pourrez lire cet excellent article de ZeroHedge concernant l’immobilier américain. Il est en anglais mais les images, c’est-à-dire les graphiques, parlent d’elles-mêmes ! La situation de l’immobilier US ressemble à s’y méprendre à celle de 2008 juste avant l’effondrement de Lehman Brother et l’entrée en récession du monde entier.
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Les ventes sont en baisse, les volumes sont faibles et n’ont jamais retrouvé d’ailleurs leurs niveaux d’avant-crise, les prix sont très élevés, en fait, les prix sont plus hauts que lors de leur dernier pic de 2007. Comme pour les marchés boursiers, tout est au plus haut et les actifs sont tous survalorisés, complètement gonflés à l’hélium de la création monétaire débridée de la FED de ces 5 dernières années.

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Une bulle boursière et obligataire !

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Là encore, les actions sont au plus haut, elles ont même dépassé, et pas que d’un peu, les points les plus hauts atteints avant le krach boursier de 2007 à 2008 et encore un peu en 2009 qui avait vu les actions chuter lourdement d’environ 50 %. Là encore, l’explication est simple. Non, il n’y a ni véritable croissance ni véritable reprise, en revanche la FED a imprimé beaucoup, vraiment beaucoup de nouvelle monnaie qui est venue gonfler ces actifs financiers. Les actions n’ont jamais été aussi hautes et les résultats des entreprises aussi ternes. N’écoutez pas tous ceux qui trouvent toujours les meilleures raisons du monde pour vous dire que c’est le moment d’entrer en Bourse. Ce n’est pas le moment, en tout cas rationnellement parlant. N’oubliez pas non plus qu’une bulle dure toujours plus longtemps que prévu. Un marché que l’on ne comprend pas (et c’est mon cas depuis deux ans) est un marché sur lequel on n’entre pas. Voilà une règle simple de saine gestion et tant pis pour les bénéfices que je ne ferai pas, au moins ils m’épargneront des pertes… que je ne ferai pas non plus !!
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Pour les obligations, c’est la même chose, jamais les États n’ont été aussi endettés pour ne pas dire surendettés et pourtant jamais ou presque les États n’ont emprunté aussi peu cher !! Cela est une incongruité économique. Le prix d’un crédit doit prendre en compte le risque. Plus l’emprunteur est endetté, plus il est risqué de lui prêter d’un point de vue économique, donc plus les prix du crédit accordé devraient être élevés… il n’en est rien. Plus c’est pire, moins c’est cher… Là encore la faute aux banques centrales qui, en inondant le marché de liquidités et en rachetant directement les obligations émises par les États que ce soit au Royaume-Uni, au Japon ou encore aux USA, viennent casser la formation des prix par le marché. Résultat ? Vous assistez à une triche généralisée et ce sont les banques centrales qui fixent le prix des actifs.

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Des résultats d’entreprises mauvais…

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Non, non et non ! Les bénéfices des entreprises non seulement ne progressent plus mais régressent dans de très nombreux secteurs et pas des moindres.
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Une entreprise comme McDonald’s a vu une baisse de 1,7 % de ses ventes aux USA, UPS est en panne, ou encore l’ensemble des grands distributeurs ferment les uns après les autres aux États-Unis. Wall Mart, qui est LA grande chaîne de distribution américaine (le Auchan de là-bas), fait face à de très réelles difficultés commerciales.

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Le chômage ne baisse pas… c’est la population active qui diminue !

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Si facilement le taux de chômage affiche une baisse, la réalité est toute autre. En effet, la réduction de la population active impacte directement les statistiques et lorsque l’on regarde les chiffres un peu plus attentivement, les Américains, tout simplement, ne cherchent plus de travail pour ceux qui le peuvent !
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Autre élément, les titulaires des programmes d’aides alimentaires ne baissent pas. Nous sommes toujours, malgré plusieurs années de reprise économique « extraordinaire », toujours aux alentours de 50 millions d’Américains (soit presque 20 %) bénéficiaires de ces aides alimentaires…
Si ce chiffre ne baisse pas, il ne progresse pas non plus. Il reste stable, ce qui tend à prouver et montrer qu’il s’agit d’une reprise en trompe-l’œil et que surtout celle-ci reposait avant tout sur le gonflement volontaire des actifs afin de favoriser la présentation comptable des bilans des banques.

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La reprise américaine est une reprise pour les banques, pas pour le peuple !

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Et c’est cela qu’il faut bien comprendre. Les actions menées par les banques centrales, justes ou injustes peu importe, ont été entreprises uniquement pour éviter l’effondrement du système financier mondial. En d’autres termes, ce qui a été fait l’a été uniquement pour sauver et stabiliser le système bancaire.
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Il est donc assez logique en tout cas d’un point de vue économique que nous nous retrouvions au bout de 4 à 5 années d’une politique de ce type avec une augmentation significative du prix de certains actifs qui sont en pleines bulles spéculatives portés par un afflux de liquidités tel qu’il devrait générer de l’inflation sauf que cette inflation est absorbée par ces bulles qui sont au nombre de 3. Bulle immobilière, bulle des actions et bulle obligataire.

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Pas de croissance et explosion de bulle à venir = fin de cycle à prévoir !

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Et évidemment le retour de la récession. On vous parlera d’une nouvelle crise mais en réalité comme toujours, il s’agit toujours de la même… On accusera les Russes, les Coréens du Nord ou encore je ne sais qui et on vous expliquera que l’on ne « pouvait ni savoir, ni prévoir », mais que « sur le long terme, les actions sont le meilleur placement » blablablabla et vous serez une nouvelle fois rincés, mais c’est la vocation et la raison d’être d’un épargnant.
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Mais cela n’est pas grave, après tout, vous n’aviez pas qu’à « aller jouer » en Bourse et personne ne pleurera sur votre triste sort, plus de 95 % des Français n’ayant pas d’actions…
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Non, le véritable problème c’est que nous allons tout droit vers un nouvel épisode récessif mondial et qu’il va intervenir avec des finances dans le rouge pour la grande majorité des États occidentaux, ce qui sera vite insupportable et dégénérera vite en faillite d’État sans recours à la planche à billets et à l’impression monétaire. Nous sommes donc condamnés à une fuite en avant si l’on ne veut pas que l’économie mondiale, actuellement structurellement déflationniste, ne s’effondre.
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Préparez-vous, l’hiver vient et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »
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http://www.zerohedge.com/news/2014-04-24/exactly-7-years-ago-2014-turning-out-be-eerily-similar-2007
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mardi 29 avril 2014

Europe : la liberté de cultiver entravée par les futurs traités de libre-échange

par Sophie Chapelle 29 avril 2014
 
Des centaines de tonnes de semences détruites au prétexte qu’elles n’ont pas été brevetées par des multinationales. C’est ce qui arrive aux paysans colombiens, et c’est bien ce qui pourrait se produire aussi en France et en Europe à cause du traité de libre-échange discuté entre l’Union européenne et le Canada. Cet accord commercial « brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière », alertent de nombreuses organisations de la société civile. Alors que ce traité doit être ratifié par le Parlement européen, les candidats se positionneront-ils d’ici les élections ? Décryptage.
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Les traités de libre-échange constituent-ils une menace pour la liberté de ressemer ses semences ? C’est l’alerte lancée par plusieurs organisations associatives et syndicales après avoir analysé une version confidentielle du projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (AECG), datée du 20 décembre 2013. « Nous avons notamment eu connaissance du chapitre sur la propriété intellectuelle, raconte Birgit Muller du Réseau semences paysannes. A sa lecture, « il apparaît clairement que ce traité de libre échange, comme les précédents, brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière ».
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L’article 18.3 du traité mentionne ainsi qu’un agriculteur en possession de semences d’une variété contenant un caractère breveté pourrait voir ses « biens saisis » et ses « comptes bancaires gelés » ! « S’il n’est pas en mesure de fournir des preuves formelles de la provenance des semences utilisées, l’agriculteur peut être soupçonné de "recel de contrefaçon" », explique Birgit Muller. L’article 16.2 précise également que cette saisie peut se faire sur simple présomption de contrefaçon. En clair, un paysan qui continuerait de faire ce qu’il a toujours fait, garder une partie de sa récolte pour ensemencer ses champs, se verrait donc menacer d’amendes et de poursuites judiciaires.
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Extrait du chapitre sur la propriété intellectuelle de l’AECG :

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Des réglementations européennes et nationales contournées

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Si l’accord entre l’Union européenne et le Canada est ratifié en l’état, « il annulerait les avancées que nous avons obtenues en France dans le cadre de la loi sur les contrefaçons », souligne Roxanne Mitralias de la Confédération paysanne. Pour rappel, ce projet de loi discuté au Sénat en novembre 2013 a suscité de vives réactions en France (nos articles sur ce sujet). C’est à la suite de menaces de grèves de la faim par des paysans, que les députés ont finalement adopté en février 2014 un amendement stipulant qu’un agriculteur qui multiplie et ressème des graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière ne peut pas être poursuivi pour contrefaçon.
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Selon Birgit Muller, le projet d’accord commercial contient des dispositions qui ont également été refusées par le Parlement européen en juillet 2012 dans le cadre de l’ACTA, l’Accord commercial anti-contrefaçon. Ce dernier visait à renforcer l’application des droits de propriété intellectuelle et la collaboration des États dans la lutte contre les contrefaçons, en les mettant directement au service des entreprises. La mobilisation citoyenne contre cet accord, au-travers de nombreuses manifestations et d’une pétition ayant recueilli 2,8 millions de signatures, a finalement conduit au rejet massif de l’ACTA par les eurodéputés (478 contre, 39 pour, 165 abstentions). La ratification de l’accord commercial entre l’UE et le Canada permettrait donc de contourner la réglementation européenne et française.

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Monsanto et Syngenta s’imposent en Colombie

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Ce type d’accord commercial bilatéral favorise les prérogatives des entreprises et s’impose au droit national. Les paysans colombiens l’ont découvert à leurs dépens : en 2011, 1167 tonnes de semences, principalement de riz, mais aussi de pommes de terre, de maïs, de blé, de plantes fourragères et de haricots rouges, sont retirées de la circulation. L’année suivante, l’Institut agroalimentaire colombien (ICA) confisque ou détruit près de 2800 tonnes de semences. Motif : l’accord signé avec les États-Unis contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par les sélectionneurs industriels comme Monsanto ou Syngenta.
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Pour se mettre en conformité avec cet accord, l’ICA publie un texte en 2010 – la résolution 9.70 – qui rend illégale la vente de semences issues de la sélection paysanne, au motif que leurs qualités sanitaires ne sont pas garanties. La mobilisation de dizaines de milliers de Colombiens dans les rues de Bogotá à l’été 2013 conduit le gouvernement à annoncer le 6 septembre la suspension de la résolution pendant deux ans. Toutefois, « l’ICA continue à aller de ferme en ferme pour demander si les semences utilisées sont certifiées » témoigne Victoria Solano, auteure du documentaire « 9.70 ». La pression étatique sur l’autonomie des petits agriculteurs se poursuit.

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Droits des peuples à une alimentation locale

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« Les accords de libre-échange ont des effets importants sur la vie sociale et économique de pays qui devraient vraiment être discutés avec les citoyens », estime Birgit Muller. Outre les enjeux autour des semences se pose aussi la question du droit des municipalités à se fournir auprès d’un producteur local. « Ce droit aussi va être limité par l’accord économique entre l’Union européenne et le Canada, illustre t-elle. Au-dessus d’une certaine somme, les municipalités devront ouvrir leurs marchés publics à tous les fournisseurs européens. L’université de Toronto par exemple a un partenariat avec les producteurs locaux et biologiques. Mais si l’accord est adopté, elle devra se fournir auprès de producteurs européens si leurs produits sont moins chers. »
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La position du prochain Parlement Européen sur ces accords de libre-échange sera donc décisive pour l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire. Dans un appel publié le 29 avril, 23 organisations, dont des producteurs bio, des syndicalistes des douanes, des organisations de commerce équitable, alertent sur les conséquences de ce traité qui sera ratifié par les futurs eurodéputés. Ce texte « comprend un important volet sur les droits de propriété intellectuelle et impacte par conséquent le droit des paysans à utiliser leurs propres semences », écrivent les organisations signataires. « Ce modèle d’accord est reproduit de traité en traité, tant qu’aucun frein n’y est mis. Vous avez le pouvoir de le stopper. » Les signataires demandent aux candidats d’annoncer, avant le premier tour des élections européennes le 25 mai, le rejet de l’accord entre l’Union européenne et le Canada. Les critiques des candidats seront-elles aussi vives que celles exprimées contre TAFTA, le projet d’accord commercial entre l’UE et les États-Unis ?
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lundi 28 avril 2014

Journal hebdomadaire – 28 avril 2014 / Édition spéciale consacrée au 2e Colloque Franco-Russe

http://www.prorussia.tv/

Au moins 17 morts dans le pire épidémie de tornade de l'année

Par Matt Pearce
27 avril 2014 , 22:46
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La pire épidémie de l'année tornade a frappé plusieurs petites villes à travers le centre des États-Unis dimanche, tuant au moins 17 personnes, endommageant ou détruisant des dizaines de maisons et des entreprises et en suscitant un effort de recherche dans l'Arkansas qui a continué dans la nuit.
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Gouverneur de l'Arkansas Mike Beebe bureau de l'a confirmé qu'au moins 16 personnes ont été tuées lorsque des tornades ont frappé près de Little Rock. Une autre personne a été confirmée morte de Quapaw, en Oklahoma proximité Baxter Springs, Kansas, a été lourdement endommagé.
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Petites tornades ont été signalées dans le Nebraska, l'Illinois, le Missouri et le Mississippi, mais il était dans le centre de l'Arkansas où la certains des scènes les plus dramatiques de sauvetage jouaient dehors. Une tornade - ou une série de tornades - sont apparus à parcourir un chemin dizaines de miles de long et peut-être jusqu'à trois quarts d'un mile de large.
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Les fonctionnaires ont déclaré la tornade a traversé l'autoroute 40, un camion artère cruciale de Little Rock, tandis que les conducteurs étaient encore sur la route, puis battu la ville de Mayflower avant de continuer au nord-est de Vilonia et au-delà. Le National Weather Service a déclaré que l'Arkansas chasse et la pêche Commission siège est de Mayflower a été détruit.
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«Il est très, très, très mauvais," un fonctionnaire par radio sur un canal d'urgence lors de la conduite sur l'I-40, signaler un horrible scène de semi-remorques et les voitures aplaties retournées. «Les gens sont sur des civières."
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Un autre responsable a communiqué par radio: «Nous avons entendu des gens crier à l'aide."
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Quand un journaliste a appelé le bureau du shérif du comté de Faulkner à poser des questions sur les dégâts de la tornade, un fonctionnaire a redirigé l'appel à un répartiteur du 911, qui a dit, "Je dois aider les gens!" Et a raccroché.
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[Mise à jour, 01h44 PDT 28 Avril: Dix des morts étaient de comté de Faulkner, le bureau du gouverneur a déclaré lundi matin. ]
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"Nous avons beaucoup de blessés et beaucoup de recherche est toujours en cours en ce moment, porte à porte", a déclaré Matt DeCample du bureau du gouverneur. "Beaucoup de gens [étaient] dans des véhicules jetés autour de la route, un grand nombre de foyers et d'entreprises complètement anéanti."
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Il a ajouté: «C'est tout le monde sur le pont. Quand l'aube arrive, nous aurons une meilleure évaluation de ce qui se passe ".
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Au Kansas, le gouverneur Sam Brownback a publié une déclaration de catastrophe.
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Twisters frappé Baxter Springs, Kansas, et Quapaw, en Oklahoma, séparés par six miles et une frontière d'Etat. La caserne de pompiers de Quapaw a été détruit, ont indiqué des responsables, et du côté nord de la ville a été endommagée.
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Scott Fernandez, 38 ans, un chasseur de tempête amateur de Detroit, a dit qu'il regardait d'environ un mile de distance quand le nuage en entonnoir descendu et a heurté Baxter Springs.
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"Une fois que nous sommes arrivés là-bas, il y avait beaucoup de débris sur la route principale - le chemin de dommages était venu du sud au nord, en passant au nord-est", a déclaré Fernandez.
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Il a dit qu'il a vu une maison avec un arbre au-dessus. "La famille était à l'extérieur", a rappelé Fernandez. "L'une des filles avait une coupure sur sa jambe - la mère a eu cinq enfants, et leur chien - et ils étaient tous assis dans le salon de cette maison, les sirènes ont sur, et puis l'arbre est tombé sur leur maison . ... C'est un miracle qu'ils avaient tous survécu, parce que cela a été assez bien détruit ".
En Baxter Springs, de 60 à 70 maisons et de 20 à 25 entreprises ont été détruites, selon la Division de la gestion des urgences Kansas.
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En Hammond, Kan, un élévateur à grains a été soufflé sur une ligne de chemin de fer, où il a déraillé huit voitures de train, selon la division de gestion de l'état d'urgence, ajoutant que six maisons là-bas ont également été endommagés.
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La porte-parole d'urgence Jane Welch a dit qu'elle n'avait pas de savoir si il y avait eu des blessures dans les tempêtes.
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Elle n'avait pas non plus d'informations sur ce que le train à Hammond portait, bien que des responsables locaux, la situation était assez gérable qu'ils n'ont pas besoin d'aide. Pour être honnête, Welch a dit, "nous nous concentrons sur la recherche et le sauvetage de la tornade."
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dimanche 27 avril 2014

Un dernier arrêt avant la fin d'un monde unipolaire

Chems Eddine Chitour
Mondialisation
sam., 26 avr. 2014 07:30 CDT
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« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent », Jean Paul Sartre.
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Cela fait plus de quatre mois que l'Ukraine fait l'objet de la sollicitude occidentale. Tout a été fait pour la déstabiliser. Souvenons-nous de la stratégie de Victoria Nuland et de son appréciation du poids réel des Européens dans la mise en place d'un gouvernement ukrainien aux ordres des Etats-Unis. L'histoire semble s'accélérer, après le retour de la Crimée dans le giron naturel de la Russie, plusieurs provinces de l'Est ukrainien craignant des représailles du gouvernement central ukrainien en majorité composé par des extrémistes, s'en remettent au grand frère russe pour leur protection. Justement, la position de la Russie qui ne veut pas voir l'Otan à ses frontières- organisation qui aurait du être dissoute après la dissolution du Pacte de Varsovie- est de conférer de larges prérogatives aux régions est de l'Ukraine dans le cadre d'un fédéralisme. C'est en tout cas l'esprit de l'accord de Genève. Il y eut pourtant des revirements. Kiev sans doute bien conseillé répugne, par ailleurs créant une nouvelle terminologie, elle traite les ukrainiens de l'Est, de terroristes.
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Après que le pouvoir de Kiev a annoncé la reprise des opérations militaires dans l'Est, le président américain Barack Obama, en visite au Japon jeudi 24 avril, a encore un peu plus enterré l'accord de « désescalade » signé le 17 avril. « Jusqu'à présent, nous ne les avons pas vus respecter ni l'esprit ni la lettre de l'accord de Genève », a-t-il déploré à propos de la Russie, ajoutant que si la situation ne s'améliorait pas, il y aurait « des conséquences et de nouvelles sanctions ». Sergueï Lavrov, accusant les Etats-Unis et l'Union européenne de fomenter une révolution.« Peu d'analystes sérieux doutent du fait qu'il ne s'agit pas du destin de l'Ukraine, on a simplement utilisé et on continue d'utiliser l'Ukraine comme un pion dans le jeu géopolitique », a-t-il déclaré. (1)
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Dans un entretien à Russia Today, mercredi, Sergueï Lavrov a de nouveau affirmé que la Russie était prête à intervenir si ses intérêts étaient menacés, « comme ils l'avaient été en Ossétie du Sud », région séparatiste de Géorgie pour laquelle Moscou était entré en guerre en 2008. « Une attaque contre les citoyens russes est une attaque contre la Russie », a justifié le ministre des affaires étrangères, qui a précisé qu'en cas d'intervention russe celle-ci se ferait « dans le respect du droit international ».(1)
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Les Américains accusent les Russes d'ingérence. Le Guardian est sceptique : « Tout gouvernement américain devrait être prudent en présentant des photographies comme des preuves, un peu plus d'une décennie après que Colin Powell a exhibé des images montrant de façon erronée des armes de destruction massives en Irak » écrit le Guardian mardi 22 avril.
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Deux jours après leur publication, le quotidien britannique s'est penché avec circonspection sur les images dévoilées par le département d'Etat américain et présentées comme des preuves que les séparatistes armés dans l'est de l'Ukraine sont en fait des militaires ou officiers de renseignement russes. (...) La BBC s'est, elle aussi, saisie des « preuves » avec des pincettes. « Il ressort de ces images qu'au moins une unité de paramilitaires prorusses lourdement armés et bien équipés opère dans la région de Donetsk, conclut la BBC. Mais il ne peut pas être affirmé avec certitude que ce sont des forces spéciales russes, à proprement parler, comme le font les Ukrainiens.(2)
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La stratégie étasunienne de containment de la Russie
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En fait tout est fait pour déstabiliser la Russie. Les manœuvres de créer un printemps russe ayant échoué, on essaie de dépouiller la Russie de sa sphère d'influence. Il se trouve qu'il y an face un dirigeant qui ne veut pas se laisser faire et qui l'a montré en apparaissant comme un faiseur de paix aux yeux de la vraie communauté internationale pas « l'occidentale formatée » à longueur d'information par une vision diabolisante de la Russie et en règle générale de tout ce qui n'accepte pas le magister dixit occidental. Souvenons nous c'est Poutine qui a arrêté le bras meurtrier occidental concernant l'attaque de l'Iran et plus récemment contre la Syrie.
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Joaquim Defghi écrit à ce sujet : « Alors que nous assistons à une guerre médiatique sans précédent, où les mensonges succèdent à la désinformation, le New-York Times a publié dimanche 20 avril un article qui dévoile clairement la stratégie d'Obama consistant à isoler Poutine sur le long-terme. Des indices sur les motivations réelles de cette stratégie y apparaissent également. M. Obama se concentre sur l'isolation du président de la Russie Vladimir Poutine en coupant ses liens économiques et politiques avec le monde extérieur, en limitant ses ambitions expansionnistes à son propre voisinage et en faisant effectivement un Etat paria ». (...) Comment être plus clair quant aux intentions du président américain ? Par contre, il n'est pas fait mention des racines du problème avec la Russie. Pourquoi donc les étasuniens souhaitent-ils tant isoler Vladimir Poutine ? Serait-ce parce que la Russie représente un danger militaire réel ? Si oui lequel ? Il n'y a à aujourd'hui pas la moindre preuve d'une volonté agressive de la Russie, si ce n'est celle de ne pas perdre l'influence qu'elle avait en Ukraine, une influence qui lui a été subtilisée par la force au moment du coup d'Etat de Kiev ».(3)
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« (...) Cela représente un remarquable revirement comparé au début de la présidence de M. Obama, quand il nourrissait des rêves de forger un nouveau partenariat avec la Russie. Dorénavant, la question est dans quelle mesure la relation peut être sauvée. M. Obama a aidé la Russie à obtenir son entrée à l'OMC ; maintenant, il travaille à limiter son accès aux marchés financiers externes. L'article mentionne en conclusion que l'administration d'Obama réfléchit à une éventuelle confrontation avec la Russie Ce qui est formidable, c'est qu'aucun motif réel et sérieux, de même que pour la guerre en Irak, n'a été avancé pour isoler la Russie. Tout simplement parce qu'il n'en existe aucun en-dehors des intérêts étasuniens (commerce, pétrole et gaz ). » (3)
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Sanctions contre la Russie : Un coup d'épée dans l'eau
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Dans une contribution du 31 mars, Pepe Escobar énumère les sanctions occidentales et celles potentielles que pourraient prendre Poutine : « L'Europe a annulé le sommet Europe-Russie prévu à Sotchi le 3 juin. L'Europe est divisée de façon irréparable sur ce qu'il convient de faire. Quoiqu'ils fassent pourtant, la capacité de Moscou à punir est plus grande. Il y aura peut-être un autre lot de sanctions douces comme l'a annoncé Merkel, mais c'est tout. Les Européens comme le font les caniches, imitent la « Voix de son Maitre » quand le Président des Etats-Unis Barak Obama impose solennellement par ordre exécutif davantage de sanctions contre « de hauts fonctionnaires du gouvernement russe ». Plus de 60% des américains et des européen s'opposent à une nouvelle guerre froide contre la Russie. Le taux de popularité de Poutine en Russie et de près 75 % et il en est probablement de même dans tout le monde en développement. (...) Comme c'était prévisible, Moscou a rendu le coup. Le Ministère de Relations Extérieures Russe à indiqué de façon répétée que l'utilisation de sanctions est une « arme à double tranchant » et que cela aura un effet boomerang sur les Etats-Unis. » (4)
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Comment battre la Russie : l'argument gaz de schiste ?
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Pour sa part Naomi Klein nous explique la fausse bonne solution présentée par les Américains aux Européens. Nous l'écoutons : « Du changement climatique à la Crimée, la suprématie de l'industrie du gaz naturel pour exploiter la crise à des fins mercantiles et privées- ce que j'appelle la doctrine du choc. La façon de battre Vladimir Poutine est d'inonder le marché européen avec du gaz naturel extrait par fracturation hydraulique (ndt « gaz de schiste ») aux Etats-Unis, ou tout du moins c'est ce que l'industrie souhaite nous faire croire. Dans le cadre de l'escalade de l'hystérie anti-russe, deux projets de loi ont été introduits au Congrès américain - l'un à la Chambre des Représentants, l'autre au Sénat - une tentative d'accélérer les exportations de gaz naturel liquéfié ( GNL), tout ceci au prétexte d'aider à l'Europe à se sevrer des combustibles fossiles de Poutine, et pour le renforcement de la sécurité nationale des États-Unis.»
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« Pour que ce stratagème fonctionne poursuit Naomi Klein, il est important de ne pas regarder de trop près les détails. Il s'agit notamment du fait que la majeure partie de ce gaz ne rejoindra probablement pas à l'Europe - puisque cette proposition de loi permet la commercialisation de ce gaz sur le marché mondial à n'importe quel pays membre de l'Organisation mondiale du commerce. (...) Et maintenant, soudainement et sournoisement, l'objectif devient la «sécurité énergétique», qui semble signifier la vente d'une surabondance temporaire de gaz de schiste sur le marché mondial, générant la dépendance énergétique dans ces pays étranger. (...). Au moment où ces gigantesques projets industriels seront effectivement en place et en état de fonctionnement, l'Allemagne et la Russie pourraient bien être devenus les meilleurs amis. Mais d'ici là, qui se souviendra que la crise en Crimée a été le prétexte pris par l'industrie du gaz pour accomplir ses vieux rêves d'exportation, quelles que soient les conséquences pour les populations touchées par la fracturation hydraulique et alors que la planète est en train de cuire ».(5)
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« Depuis quatre ans, le lobby du gaz a utilisé la crise économique en Europe pour dire aux pays comme la Grèce que le moyen de sortir de la dette et du désespoir est d'ouvrir leurs belles et fragiles mers aux forages. Et il a utilisé le même type d'argumentaire que celui destiné à faire passer la fracturation hydraulique aux Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Pour le moment, la crise, c'est le conflit en Ukraine. Elle est utilisée comme un bélier pour abattre des restrictions portant sur les exportations de gaz naturel et pour pousser l'accord controversé de libre-échange avec l'Europe. Et rappelez-vous: vous ne construisez pas des infrastructures de plusieurs milliards de dollars, sauf si vous prévoyez de les utiliser pendant au moins 40 ans. Donc, nous répondons à la crise de notre réchauffement de la planète en construisant un réseau ultra-puissant de fours atmosphériques. Sommes-nous fous ? »
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Dès 1981, l'industrie du gaz elle-même avait développé le concept intelligent du gaz naturel comme «pont» vers un avenir d'énergies propres. C'était il y a 33 ans. C'est un long pont! Et on n'aperçoit toujours pas l'autre rive. (...) L'utilisation de la crise en Ukraine par l'industrie pour étendre son marché mondial sous la bannière de la «sécurité énergétique» doit être replacée dans le contexte d'une série ininterrompue de crises opportunes. Seulement, cette fois, bien plus d'entre nous savent où se trouve la véritable sécurité énergétique. (...) Compte tenu de cela, c'est aux Européens de transformer leur désir d'émancipation du gaz russe par une demande pour une transition accélérée vers les énergies renouvelables.(5)
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A Washington, Poutine les rend fous
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Pour Pepe Escobar, la détermination de Poutine « les rend fous » : « Oubliez le passé (Saddam Hussein, Oussama ben Laden, Kadhafi) et le présent (Bachar al-Assad, Ahmadineyad). Vous pouvez parier sur le futur prévisible, sur le fait que le plus grand démon aux yeux de Washington - et de ses associés de l'OTAN et de leurs divers comparses des médias - ce ne sera personne d'autre que le président russe Vladimir Poutine, de retour vers le futur. Les élites anglo-étatsuniennes sont encore toute saisies d'épouvante au souvenir de son légendaire discours de 2007, à Munich, dans lequel il critiqua le gouvernement de George W Bush pour son projet impérial, obsessionnellement unipolaire, « au moyen d'un système qui n'a rien de commun avec la démocratie » et pour son viol permanent des « frontières nationales presque partout dans le monde ».(...) Poutine avait même rendu publique sa feuille de route. L'essentiel : non à la guerre en Syrie ; non à la guerre en Iran ; non aux « bombardements humanitaires » et aux « révolutions de couleur », et tout cela intégré dans un nouveau concept : « Instruments illégaux du pouvoir soft ». Pour Poutine, le Nouvel Ordre Mondial conçu par Washington n'a pas d'avenir. Ce qui compte c'est« le principe consacré de la souveraineté des États ».(6)
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Pepe Escobar nous décrit un Poutine obsédé par la nécessité de réhabiliter la Grande Russie : « Poutine a pris la tête, presque en solitaire, de la résurrection de la Russie en tant que méga grande puissance énergétique. Par conséquent, on peut compter que le Gazoduquistan continuera à être la clé. Poutine sait que la Russie aurait besoin de beaucoup d'investissements étrangers dans l'Arctique - dans la partie occidentale et surtout dans la partie asiatique - pour maintenir sa production de pétrole de plus de 10 millions de barils/jour. Et il lui faut parvenir à un complexe et exhaustif accord portant sur des milliards de dollars avec la Chine concernant les gisements de gaz de la Sibérie Orientale (...) Poutine sait que pour la Chine - comme moyen d'assurer son énergie - cet accord est une parade vitale contre le ténébreux « changement de cap » de Washington en direction de l'Asie ».
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L'argument de poids est l'énergie : « Poutine fera aussi tout pour consolider le gazoduc South Stream(...) Si South Stream l'emporte, son concurrent, le gazoduc Nabucco, sera mis échec et mat ; importante victoire russe contre la pression de Washington et contre les bureaucrates de Bruxelles. (...) Et puis, nous avons ensuite la grande inconnue, l'Organisation de Coopération de Shanghaï (SCO). Poutine voudra que le Pakistan en soit membre de plein droit tout comme la Chine, elle, est intéressée à y incorporer l'Iran. Les répercussions seraient transcendantes, comme si la Russie, la Chine, le Pakistan et l'Iran coordonnaient, non seulement leur intégration économique, mais aussi leur sécurité mutuelle au sein d'une SCO renforcée dont la devise est « non-alignement, non-confrontation et non-ingérence dans les affaires des autres nations ».
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Le dernier argument et non des moindre est celui de perturber le dollar : « Poutine voit que le contrôle par la Russie, l'Asie Centrale et l'Iran d'au moins 50 % des réserves de gaz du monde et avec l'Iran et le Pakistan comme membres virtuels de la SCO, le nom du jeu devient intégration de l'Asie, sinon de l'Eurasie. La SCO se développe comme une force motrice économique et de sécurité tandis que, parallèlement, le Gazoduquistan accélère l'intégration pleine de la SCO comme parade à l'OTAN.(...) Il sera le diable de prédilection parce qu'il ne saurait y avoir d'opposant plus formidable aux plans de Washington sur la scène mondiale, que ces plans s'appellent Grand Moyen-Orient, Nouvelle Route de la Soie, Domination de Spectre Complet ou Siècle du Pacifique des États-Unis d'Amérique. Messieurs-Dames, préparons-nous au grand choc ». (6)
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Chronologie des interventions américaines dans le monde
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Il est incorrect de présenter les Etats-Unis comme un pays paisible voulant apporter la paix la démocratie au monde au nom d'un magister moral. Pour les conflits récents on retiendra la démocratie aéroportée en Irak plus d'un million de morts après un embargo inhumain qui aurait fait plus de 500.00 morts parmi les enfants. Mais semble-t-il ce n'est pas cher payé si c'est le prix pour faire partir Saddam Hussein aurait dit madeleine Albright, la secrétaire d'Etat de l'ère Clinton. Saddam Hussein a été pendu, Kadhafi a été lynché...
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Une chronologie non-exhaustive des différentes interventions impérialistes des États-Unis dans le monde depuis le Manifest Destiny de 1845. Une idéologie de colonisation, sous la présidence de James Polk, selon laquelle les États-Unis ont pour mission divine d'apporter la démocratie et la civilisation vers l'Ouest, sur les terres amérindiennes. Au début du XXème siècle, le président Théodore Roosevelt a repris le concept : « Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marche sur les sentiers de la liberté. » (7)
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Tout démarre en 1846 avec l'attaque du Mexique , les États-Unis s'emparent de la moitié du territoire mexicain. Ce territoire conquis s'appelle aujourd'hui : la Californie, le Nevada, l'Utah, l'Arizona, le Nouveau-Mexique, le Colorado (en partie). Tout les pays sud américains n'échappent pas à l'emprise américaine, c'est ainsi que des base américaines sont installées partout à partir de 1898 (Cuba, Porto Rico, Hawaii Guam).
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La première guerre mondiale donne une visibilité européenne à l'empire américain. Puis ce fut la deuxième guerre mondiale avec l'occupation de l'Allemagne et du Japon ; la politique de la guerre froide donne encore plus de poids à l'empire face aux soviétiques Puis ce fut parallèlement l'occupation du Moyen Orient. Les bases américaines sont adossées aux puits de pétrole. Puis ce fut l'occupation des Philippines (23 bases) puis de la Corée coupée en deux De 1961 à 1972 : le drame du Vietnam. Pendant 11 ans, les États-Unis, prenant le relais de l'armée française, utilisent tout leur arsenal militaire y compris des armes chimiques pour venir à bout d'un mouvement révolutionnaire nationaliste d'indépendance.
La plus longue guerre dans laquelle se sont embarqués les États-Unis causera la mort de plus d'un million de combattants vietnamiens, quatre millions de civils et près de 60000 soldats américains. Des dizaines d'intervention américaine pour arriver au 11 septembre 2001 : Début de la Guerre contre le Terrorisme. 2001 à nos jours : Afghanistan. 2002 : Irak, Iran et Corée du Nord. 2009-2010 : Yémen. (7)
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La visite du vice-président américain en Ukraine et l'annonce de l'envoi de 600 soldats américains en Pologne et dans les pays Baltes n'est pas fait pour contribuer à l'apaisement. Poutine joue sa partie d'échecs, et défend les intérêts de la Russie et des Russes. Quand à isoler la Russie du commerce international, dans un contexte de déclin global notamment des gisements norvégiens, pour l'Europe se passer de la Russie reviendra à se préparer à des pénuries majeures de tout ordre. L'Europe a à perdre à s'éloigner de la Russie, tout à gagner à s'en rapprocher. Si la guerre froide s'installe de nouveau, ce sera le sauve qui peut pour les Européens. La fin du monde unipolaire est proche. Elle sera irréversible, le barycentre du monde a échappé à l'Occident qui en est aux combats d'arrière garde au lieu d'opter pour la sérénité du monde.
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Notes :

1. http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/kiev-annonce-avoir-libere-une-ville-de-l-est-de-l-ukraine-des-separatistes_4406011_3214.html
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2. http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/ukraine-les-preuves-americaines-de-l-implication-russe-sont-elles-fiables_4405764_3214.html
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3. Joaquim Defghi, http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-new-york-times-confirme-la-151012 In Cold War Echo, Obama Strategy Writes Off Putin, NY -Times.
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4. http://www.mondialisation.ca/sanctions-contre-la-russie-guerre-et-farce/5376012, 31 03 2014.
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5. http://stopgazdeschiste.org/2014/04/11/ukraine-pourquoi-les-entreprises-de-fracking-des-etats-unis-se-lechent-les-babines-la-doctrine-du-choc-par-naomi-klein/, Guardian ,10 04 2014.

6. Pepe Escobar, http://www.mondialisation.ca/a-washington-poutine-les-rend-fous/29714
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7. http://mecanoblog.wordpress.com/2010/03/25/chronologie-des-interventions-americaines-dans-le-monde/
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samedi 26 avril 2014

Dix réponses pour mesurer le danger que représente le Partenariat Transatlantique

Jérôme Latta
Regards
jeu., 24 avr. 2014 03:23 CDT
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TAFTA, TTIP, PTCI... Ce qui se trame derrière ces sigles et dans les négociations secrètes entre l'Union européenne et les États-Unis, c'est la liquidation progressive du pouvoir des États et des citoyens face aux multinationales. Il est urgent de n'en rien ignorer.
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Comment ça s'appelle ?
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APT (Accord de partenariat transatlantique), TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership), PTCI (Partenariat transatlantique sur le commerce et l'Investissement) TAFTA (Trans Atlantic Free Trade Agreement) tout à la fois. Le diable se loge dans les acronymes et la confusion sert les promoteurs de l'opération. Certains opposants réfutent la notion de partenariat et préconisent l'appellation Grand marché transatlantique (GMT), qui a le mérite d'être explicite.
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Qu'est-ce que c'est ?
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Un traité de libre-échange actuellement en négociation (depuis juillet 2013) entre l'Union européenne et les États-Unis, qui vise en principe à abaisser les droits douaniers, mais cherche surtout à unifier un grand marché transatlantique (voir ci-dessus). C'est le dernier épisode en date d'un processus d'intégration mis à l'agenda depuis l'éclatement du bloc de l'Est, ayant pour objectif l'harmonisation des législations, des règlementations et des normes - avec des arrière-pensées géopolitiques, comme le souci de contrecarrer l'expansion économique de la Chine.
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Est-ce qu'on nous cache tout ?
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Presque tout. C'est en secret qu'en juin 2013, Le Conseil de l'UE (chefs d'État et de gouvernement) a confié un mandat de négociation à la Commission européenne. Et c'est aussi sans aucun contrôle possible de la part des parlementaires européens, ni aucune consultation des citoyens. Sans grande mobilisation médiatique non plus, le débat est donc largement escamoté, ce qui arrange grandement les promoteurs du GMT.
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C'est grave ?
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Oui, très grave.
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D'accord, mais plus précisément ?
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En résumé, le GMT aboutirait à un dramatique abandon de souveraineté de la part des États, au profit d'un pouvoir accru des entreprises multinationales. Le gigantesque marché unique attendu d'un futur traité serait aussi défini comme une instance supranationale dont les règles auront vocation à s'aligner (par le bas) en faveur d'un maximum de libéralisation et de dérégulation, et à se substituer aux législations et aux instances nationales, privant celles-ci de leur pouvoir de décision et les populations de tout moyen de contrôle démocratique.
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L'abaissement des droits de douane est-il un prétexte ?
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Pour une large part, dans la mesure où ils sont d'ores et déjà très réduits entre les deux zones (2% en moyenne)... sauf pour certains secteurs comme l'agriculture, dans lesquels les États-Unis ont tout intérêt à voir s'effacer les absurdes réticences européennes à l'encontre de la viande aux hormones, des poulets désinfectés au chlore, des OGM ou des pesticides. Dans ce domaine, l'abandon des législations de l'UE, protectrices pour les consommateurs, conduirait à la généralisation du modèle intensif d'agriculture et d'élevage, avec des conséquences sanitaires et environnementale incalculables.
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D'ailleurs, s'agit-il seulement de droits de douane ?
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Non, bien sûr : les "obstacles" à la "liberté" du commerce désignent aussi les barrières réglementaires (ou "barrières non-tarifaires"). Justement, le mandat de la Commission se donne pour objectif « d'éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l'investissement y compris les obstacles non tarifaires existants ». L'harmonisation attendue pourra ainsi affecter, au-delà des biens marchands, le secteur des services et par extension les législations du travail jugées trop protectrices, mais aussi s'étendre au champ de la propriété intellectuelle, de la protection des données personnelles et à des domaines comme l'éducation et les autres services publics. Seule la culture, après intervention du gouvernement français, est exclue du périmètre - et encore partiellement, puisque cette exclusion ne concerne que l'audiovisuel, et temporairement puisqu'il s'agit d'une simple suspension.
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L'objectif global est-il donc d'inféoder les États et les citoyens aux intérêts privés du commerce international ?
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Bingo. En plaçant les traités internationaux au-dessus des législations nationales, le commerce international se livre à une vaste opération de destruction de la souveraineté juridique des États, qui permet déjà aux grandes entreprises d'attaquer ces derniers. C'est ainsi que la société américaine Lone Pine Resources réclame 250 millions de dollars d'indemnité au gouvernement canadien, dont le moratoire sur la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste contreviendrait à la liberté d'entreprendre garantie par l'ALENA (accord de libre-échange entre la Canada, les États-Unis et le Mexique). Les exemples de ce genre abondent, comme celui de cette société suédoise qui demande près de 4 milliards d'euros à l'Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire (voir aussi la vidéo ci-dessous). Les litiges de ce genre se règlent devant des tribunaux arbitraux indépendants des justices nationales, et le mandat de la Commission européenne vise à établir un mécanisme arbitral « investisseur-État » qui se substituerait aux juridictions démocratiques.
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Heureusement, le Parti socialiste au pouvoir ne peut cautionner un tel processus de dumping social, fiscal et environnemental, conduisant à aggraver les délocalisations, le démantèlement de la protection sociale et des services publics, l'abandon de la souveraineté démocratique des peuples au profit des intérêts privés, n'est-ce pas ?
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Ah ah ah. Au nom de la lutte contre le protectionnisme et des dogmes libéraux en vigueur, l'ancienne ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq s'est faite l'ardente défenseure des négociations, et le PS ne craint de se ranger aux côtés de l'UMP dans ce combat. François Hollande a même déclaré à Barack Obama que rien ne s'opposait à « aller vite » dans ce dossier.
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Le combat est-il perdu d'avance ?
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Bien sûr que non. Le texte final devra être adopté, à l'horizon 2016, par le Parlement européen et le Conseil de l'UE, avant d'être ratifié dans chaque pays. Il faut se souvenir de la mise en échec de l'AMI (Accord multilatéral sur l'investissement) à la fin des années 90, et de l'Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) à la fin de la décennie suivante. Un vaste front d'organisations et de partis s'oppose au projet, notamment au travers du collectif Stop TAFTA, plusieurs collectivités se sont déclarées « zones hors Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement ». La prise de conscience s'étend et laisse une chance de ne pas abandonner le dossier aux lobbies. Ah, et puis des élections européennes ont bientôt lieu, donnant une occasion de se mobiliser, aussi bien au cours de la campagne qu'au moment du vote.
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- voir clip sur site :
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vendredi 25 avril 2014

Le bien-être

"Partout la croissance patine" !!? Qu'est-ce que la croissance ? A part celle des enfants qui en ont besoin pour grandir comme à celle des plantes, la croissance s'évalue dans l'économie. 'La progression des salaires'. Voilà un point bien discutable auxquels les 'économistes' ne parlent qu'en termes de soutirer de l'argent dans la part bénéfice. Or, à parler de 'croissance', ils feraient mieux de parler des 'prélèvements sociaux' comme de l'élévation des taxes et de la naissance d'autres en plus des impôts. Car, ce qui est applicable sur les salaires se retrouvent donc en frais sur les produits finis qui donc augmentent de prix. D'où, la mévente des articles qui en font rigoler des pays où les salaires sont moindres.
Nous savons tous et l'avons tous compris que plus un article est cher moins il se vend. Donc: plus les salaires sont élevés moins il y aura des retours d'argent ! et donc: plus il y aura de pauvres !
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Et c'est bien là l'incompréhension des Dirigeants qui feignent ne s'en être rendu compte !
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Ce n'est donc pas en augmentant les impôts que le gouvernement en sera plus riche mais au contraire en facilitant la création d'entreprises et ne percevant qu'une faible obole sur les produits finis.
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Cela n'est pas une 'idée personnelle' mais le reflet qu'en pays pauvres les gouvernements ne peuvent s'en sortir en demandant de l'argent à ceux qui en ont pas. Ces pays là sont arrivés au point de rupture où sans argent un pays ne peut avancer et donc faire appel au crédit. Or, si solution il y a en ce terme, bien des paramètres nécessaires à la bonne marche d'un pays font défaut ! Absence d'école où pour former de nouveaux travailleurs il est préférable qu'ils aient d'abord le ventre plein ! C'est ainsi que toute une structure est à refaire/repenser afin d'y développer une 'croissance'.
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Nous en sommes arrivés donc aux 'premiers hommes' qui peuplaient la planète !!... Et, c'est çà que les Dirigeants d'aujourd'hui préfèrent en développant un assistanat envers ceux qui n'ont de travail plutôt que d'instaurer une politique constructive de véritable développement !
Cette régression cachée masque en fait un meilleur contrôle de la population où les non scolarisés ou mal éduqués inondent un peu plus chaque pays du monde ! Oui, vous avez bien lu ! de tout le 'progrès' que vous voyez... vous n'y avez pas droit ! Pas droit pourquoi ? Parce qu'il est trop cher pour vous. Parce que dès lors où vous avez un travail l'Etat prend tout ! Il fait tout pour vous empêcher de réussir.
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Maintenant, parlons du bien-être. Qu'est-il ? Le bien-être est d'abord d'avoir le ventre plein et si possible de bonnes choses, être apte à comprendre, et avoir de quoi se vêtir. Or, les siècles passés nous ont apporté ce miracle de l'esclave-moteur. Exemple des machines-à-laver, frigos, fours et moyens de locomotion. Ainsi, même si nous avons 'tous' cela chez soi et que des 'nouveautés' font que les machines ont changés de look, les résultats n'ont pas changé de place ! Pas changé de place dans la mesure où nous en sommes arrivés 'au bout'. Au bout du progrès ! Et que tout changement/modification n'est là que pour nous soutirer plus d'argent. Donc, le bien-être serait là. Mais, le côté grave est que ce bien-être nous entourant s'effrite/disparaît au rayon du paiement de l'énergie pour les faire travailler pour nous !
Donc: notre bien-être tend à disparaître !
C'est ce que l'on appelle la pauvreté. La pauvreté se définit par le manque d'accès au bien-être.
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Maintenant, si nous réexaminons les données publiées ( http://lebulldozerdanslatete.over-blog.com/article-agenda-21-le-blm-l-accaparement-des-terres-endgame-123416587.html ), où il apparaît que l'Etat est propriétaire de terres (qui se chiffrent en millions d'hectares), outre les forêts dont il n'en exploite les revenus, il y a des terres incultes, abandonnées, en friches, qui ne servent à rien ! A rien sinon pour dire "Toutes ces terres sont à moi !" ! 'A moi' ? A qui çà 'à moi' ??! Les terres appartiennent au peuple, et, si cela prouve bien que l'Etat n'a pas besoin de rentrées de recettes fiscales (en les louant ou vendant), pourquoi en est-il donc ?
Pourquoi empêcher tous citoyens d'accéder au bien-être de vivre par lui-même ? A quoi servent donc toutes ces 'propriétés' abandonnées dont l'Etat n'a que foutre ? Ne serait-il pas plus juste de les distribuer au peuple ?
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La Russie importe 80% de ses besoins !! (moitié moins peuplée que les États-Unis pour une surface du double ! 34 fois la France). Là, on comprend mieux que l'URSS n'est pas finie !
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Alors, pourquoi cette méchanceté envers les habitants d'un pays ? En quoi cela peut-il rapporter que d'avoir des pauvres chez soi ?! Parce que quelqu'un qui est riche a mieux accès aux connaissances du monde, et qu'il devient peu à peu un concurrent/adversaire, un égal à ceux qui nous dirigent !
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jeudi 24 avril 2014

Des terres en pagaille !

Loin des bombes de peinture vietnamo-irakiennes voire des ukraignos-blackwatertropiques incidentielles dernièrement (qui nous font tous tagger) et de ces principes dévolus aux protocoles-en-pot qui s'érigent à nous distraire, les animateurs du coin font état de (propriété du gov fédéral:)
( http://lebulldozerdanslatete.over-blog.com/ )
 
Nevada: 84,5 % - 286 351 km² = 241.966,595 km²
Alaska: 69,1 % - 1 716 854 km² = 1.048.997, 794 km²
Utah: 57,4 % - 219 887 km² = 12.6215, 138 km²
Oregon: 53,1 % - 254 805 km² = 135301, 455 km²
Idaho: 50,2 % - 216 446 km² = 108.655, 892 km²
Arizona: 48,1 % - 295 254 km² = 142.017, 174 km²
Californie: 45,3 % - 423 970 km² = 192.058,51 km²
Wyoming: 42,4 % - 253 336 km² = 107414, 464 km²
Nouveau-Mexique: 41,8 % - 314 915 km² = 131644, 47 km²
 
Total = 2.234.271, 492 hm² (862,657. 046 mile²)
Ainsi, chacun des 317.453.000 habitants des Etats-Unis aurait droit à : 142, 08 km²/hab (35,108.73 acres/hab) et ceci, rien que pour les 9 Etats cités ci-dessus !
De quoi faire un vaste pré-carré rapportant à chacun de quoi bouffer lui-même et en plus d'en faire profiter les autres !
- Aujourd'hui un farmer américain nourrit + de 150 personnes (19 en 1940). .
Ainsi, de faire courir des bruits de couloir comme quoi nous allons tous crever de faim dans les jours qui viennent, et que nous nous devrions d'importer de quoi nous suffire: Hahahaha !
Cela démontre bien que l'Etat N'A PAS BESOIN D'ARGENT et que des recettes fiscales IL S'EN FOUT !

mercredi 23 avril 2014

Milliards dans l'extrême pauvreté

22 avril 2014
Xavier Caño Tamayo - ATTAC Madrid
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Il y a quelques jours, Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, a déclaré que 1000 millions de personnes vivent dans une pauvreté abjecte. Il est le septième de la population, près de 15% des habitants de la Terre. Pour indiquer la gravité de la situation, Kim a déclaré que "pour mettre fin à l'extrême pauvreté qui prendrait un million de personnes cessent d'être pauvre chaque semaine pendant 16 ans."
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Il y a près de cinq ans, José Vidal Beneyto a écrit que «tous les trois secondes, un enfant meurt de la pauvreté et souffrent tous les jours contre la fortune des plus riches se multiplie rapidement." Il avait approfondi dans un rapport de l'ONU sur le développement des ressources humaines Démontage de la fausseté de la pauvreté par des circonstances inévitables. La malnutrition, la faim, la maladie, l'exploitation, l'analphabétisme, la mortalité infantile ... pourraient être éliminés si nous nous retrouvons avec un ordre social dont l'objectif principal est d'accroître la richesse des riches.
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Beneyto Vidal cite un rapport de Thomas Piketty et Emmanuel Saez montrant que 1% personnes les plus riches aux États-Unis possédaient une fortune supérieure à ce qui avait alors 170 millions d'Américains avec moins. Mais c'était il y a presque exactement cinq ans. Une étude menée par l'Université de Californie à Berkeley ( Striking Il Richer: The Evolution of Top revenus aux États-Unis ) montre que, de 2009 à 2012, aux États-Unis, le plus riche de 1% de la population s'est approprié 95% de l'augmentation revenu de ce pays. Le bénéfice des plus riches a augmenté de 1% plus de 30% durant cette période, mais l'augmentation de 99% restante était seulement un très petit 0,4%.
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Comment afficher les données de Credit Suisse, dans un monde de 7300 millions d'euros, près de la moitié de la richesse est détenue par 1% de la population, tandis que l'autre moitié est répartie entre les 99% restants, foisonnant ceux qui ont moins. Une inégalité sans cesse croissante, que la richesse redistribuée de moins en moins et est plus concentré dans très peu de mains.
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Dans le royaume d'Espagne, si le revenu des plus riches 20% de la population et les 20% est mesuré, Juan Torres nous rappelle, l'inégalité a augmenté de façon spectaculaire depuis 2007. Et l'Espagne est devenue le pays le plus inégalitaire en Europe. En 2011, seule la Bulgarie et la Roumanie avaient des taux risque de pauvreté plus élevé.
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Mais pas seulement en Espagne. En Allemagne, il existe déjà de huit millions de travailleurs qui gagnent moins de 450 euros par mois et en France, le niveau de pauvreté est le plus élevé depuis 1997, deux millions de travailleurs gagnent moins de 645 euros par mois et 3,5 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire pour survivre. Même dans les pays où la réputation égalitaire plus (Suède, Norvège ...) les revenus des plus riches 1% a plus de 50%, mais pas le reste.
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Le cas espagnol est plus grave. Selon les données du FMI, seule la Lituanie dépasse l'accroissement des inégalités. Ce qui signifie que l'inégalité et la pauvreté atteignent des niveaux insoutenables associés remédient pas. Parce que l'inégalité est nécessairement parler de la pauvreté. Et la pauvreté inégalités d'accompagnement a des conséquences terribles. Par exemple, Joanna Kerr, chef de la direction de Action Aid, a annoncé que si aucune action immédiate, un million d'enfants pourraient mourir d'ici à 2015.
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Mais ne vous battez pas la pauvreté sans faire contre les inégalités. Une inégalité qui se poursuit et dont certains sont des causes structurelles de l'imposition d'une liberté totale pour les achats et les ventes de biens, des capitaux et des services; déréglementation complète de l'activité économique (notamment financière); la réduction drastique des dépenses publiques, la demande pour un contrôle budgétaire plus rigide, surtout dans les services et la satisfaction des droits sociaux. Sans parler de réductions d'impôt systématiques indécentes pour les riches qui ont commencé dans les années quatre-vingt et n'a pas cessé.
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Il est clair que pour lutter contre l'extrême pauvreté est fin impératif extrême richesse. Comme l'a dit Eduardo Galeano, «Le capitalisme tue le meurtrier faim au lieu de tuer la faim et est en guerre contre les pauvres, mais la pauvreté." Alors, évidemment, il se stabiliser capitalisme.
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Journaliste et écrivain
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Article publié express Zacateca
Source: PARTENARIATS Centre de Solidarité
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mardi 22 avril 2014

Les hommes de l'ombre


En France, lorsque la dernière tête couronnée est tombée dans le panier, les habitants ont crû dès lors faire partie de la (nouvelle) République. Mais c'était faire peu de cas des zones de non-droit qui s'appelaient forêts et où les brigands de tout poil allaient se réfugier. La monarchie avait pris le maquis et y demeurera. La monarchie connaissait mieux que tout autre comment était tel ou tel pays et comment les gens y vivaient et où se trouvait l'argent à exploiter. Il leur a donc suffit de changer de nom et de se mêler à la foule pour n'en plus sortir. La République venait de naître, soit; et quoi de plus intelligent de la faire connaître ? La presse (royale) inonda le pays sous des noms divers et alla jusqu'à créer une rivalité entre journaux ! Les partis étaient nés. Vive la division ! Très vite ils s'approchèrent du pouvoir en place en tant que 'conseillers' et 'valets de chambre/bonnes-à-tout-faire'.
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Le ver était dans le fruit. Ces royalistes cachés au sein de la République virent passer toute sorte de présidents, de ministres et de chefs étrangers dont ils servaient à l'occasion d'interprètes. Le chef de l'Etat était donc espionné jour & nuit et gare à lui s'il s'écartait du 'droit chemin' décrit par le ou les conseillers, un poison est si vite servi !
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Très vite les chemins décrits pour faire fortune donnèrent de la finesse du nez aux proches du président qui se félicitait de les avoir autour de lui. Les échanges entre États étaient des chaises musicales et les guerres des faire-valoir du qui était le chef. Comme dans un match de football, on se fout du qui qui perd ou gagne, ça fait des commentaires, des récompenses et des éliminations, tandis que les chefs, eux, sont toujours là. Là pour s'amuser à pousser telle ou telle équipe contre une autre, mais de toutes façons l'armée vainqueur a ses raisons d'avoir gagné et l'autre d'avoir perdu, le principal n'est-il pas d'éclaircir les bataillons ? de tout casser pour reconstruire ? bref, d'être mené en bateau et saute-à-l'eau qui pourra !
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Ces 'hommes de l'ombre' qui opèrent chaque jour derrière les rideaux sont ceux qui mènent le monde, choisissent tel ou tel chef pour tel ou tel État face à telle ou telle 'opposition' payée pour perdre et fermer sa gueule.
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Bien sûr il y a des gens 'libres', des paysans qui se lèvent à l'heure qu'ils veulent ! (90 h par semaine), propriétaires terriens de ce qui les fait vivre comme le sont les pêcheurs avec leurs bateaux qui eux peuvent tout quitter pour un autre pays. Champs immenses comme océans a perte de vue qui en font ces peuples qui ont à manger et... c'est tout !
Le principal dans la vie n'est-il pas qu'ils remettent à demain ce qui les enfonce chaque jour un peu plus ?
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C'est pourquoi depuis des siècles il n'y a pas plus d'or en barre en Réserves que sous le sabot d'un cheval, et que les billets de Mickeys inondent le monde.

Journal hebdomadaire – 21 avril 2014

http://www.prorussia.tv/

lundi 21 avril 2014

“Rwanda, 20 ans après : l’histoire truquée” – Un film de Julien Teil et Paul-Éric Blanrue

http://www.prorussia.tv/Rwanda-20-ans-apres-l-histoire-truquee-Un-film-de-Julien-Teil-et-Paul-Eric-Blanrue_v875.html

Pour qui nous prend-on ?!

Calmement. Entre gens biens (là, je n'ai pas osé mettre 'entre gens bons' pour éviter la méprise), parlons des choses franchement. Le plus fou des actualités est que chaque individu de la planète admette payer - ou avoir déjà fait cela sans réfléchir - des personnes (inconnues) de 'la fonction publique' pour gérer le maintien des hommes debouts et la Terre de tourner, dans ce qu'est résumé 'la gestion des biens'.
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Admettre qu'une foule de personnes versent chacune une 'obole' destinée à et aux individus chargés de la comprendre (impôts, taxes, prélèvements divers). Or, si vous n'avez point de maisons ou avez des difficultés à payer la votre, le cas du fonctionnaires qui a maisons (grâce à vous) est courant autant que questionnable. Pareil si vous n'avez point de travail ou de revenus qui feraient l'affaire pour vivre peut être comparé à celui à qui vous avez versé argents. Idem si vous n'avez de quoi manger (faute aux paiements des factures) vous ne rencontrerez jamais de personnes faisant partie des 'autorités' le ventre vide et faisant pitié.
D'où la méprise constante du "pourquoi je suis pauvre" alors que les autres ont des sous !
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Après tout, en termes d'égalité, serions-nous de partager les soucis qui nous incombent comme de les faire disparaître en discutant autour d'une 'table ronde'. Mais, cela, ne se passe pas 'comme l'on voudrait' !
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"Si vous avez besoin de quoi que ce soit, écrivez-nous, nous vous dirons comment faire pour vous en passer" 'Coluche).
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Ainsi, les faits de lâcher drones comme on lâche des pigeons peuvent aussi être les lâchers de perdreaux ou faisans juste avant l'ouverture de la chasse qu'il n'y aurait du plaisir que de descendre l'autre. Donc là, ce juste exemple, évoque bien que nul ne veut être "le grand vizir à la place du vizir" mais seulement l'émotion forte de voir la ou les victimes se tordre la bouche et crever dans une flaque d'eau.
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Donc il ne s'agit pas là d'une mère se privant pour donner à manger à ses enfants mais d'inconnus en ballade qui ne téléphoneraient ou écriraient à leurs parents pour leur envoyer quelques argents suite à des difficultés pour vivre là où ils sont partis, mais de l'envoi de... factures ! voire de lettres de menaces dans le cas où le pognon ne serait pas d'arriver sous les tropiques dans les 8 jours !!
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Marrant, non ?
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Quant à demander (une fois pour toutes) au peuple ce qu'il veut...
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